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"Tears are always frozen." [C.]

 
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 "Tears are always frozen." [C.]

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Apple Hunt


Apple Hunt
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Particularités: Je suis un ninja.. Si, regarde ce que je viens de faire ! ... tu n'as rien vu ?... justement... B-)
Ami(e)s: Hé ! Hé ! Scott ! Scooott ! Reviens, j'ai un truc à te montrer...
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MessageSujet: "Tears are always frozen." [C.]   "Tears are always frozen." [C.] Icon_minitimeVen 3 Juin - 15:33

https://www.youtube.com/watch?v=FYFNzSTVvJk

Feel it as the wind strokes my skin
I am moved by the chill
Hear the winter bird sing

My tears are always frozen
I can see the air I breathe
But my fingers painting pictures
On the grass in front of me
Lay me by the frozen river
Where the boats have passed me by
All I need is to remember
How it was to feel alive


J’avais fini par dire oui. Un peu comme tout ce que je faisais récemment, ça m’avait pris d’un coup, je m’étais décidée comme ça, sur un coup de tête. Tout à coup, mon cerveau s’était emballé, et l’excitation avait coulé dans mes veines, parce que j’étais impatiente, j’avais envie, sans trop savoir pourquoi. Surtout que dès le départ, j’avais dit non, parce que même si Samantha était gentille, je savais très bien d’où venaient ses intentions. Je l’avais croisé dans les sous-sols, alors qu’elle allait rentrer dans la salle commune des Serpentards. Par politesse, on avait un peu discuté, je l’avais toujours bien aimé de toute façon, mais elle restait l’amie de Caro avant d’être la mienne. Elle savait très bien pour Maman – qui ne savait pas ? – et forcément, je sentais qu’elle redoublait de gentillesse à mon égard. C’est comme ça qu’elle avait fini par me parler d’une soirée samedi prochain, chez son petit copain qui habitait à Pré-au-Lard, un certain Thomas, et que si je voulais je pouvais venir. J’avais dit que c’était sympa, que j’y réfléchirais, mais à l’intérieur, mon choix était déjà fait, je n’avais aucune envie d’aller à une soirée où j’avais été invité plus par pitié plutôt que par amitié. Mais j’avais demandé où c’était, l’heure, pour faire bonne figure. Je me demandais ce que Caro aurait dit si je lui avais dit que j’étais invitée par une de ses amies à une soirée, qui je le devinais serait sûrement alcoolisée. J’aurais voulu pouvoir envoyer une lettre à Caro, en rire avec elle, lui dire de venir, qu’on passe la soirée ensemble, entre sœurs. Mais ce n’était pas nous, ça n’avait jamais été nous, de toute façon. Plus je grandissais, plus cela me manquait, surtout depuis la mort de Maman. J’avais envie d’avoir une grande sœur, quelqu’un qui veille un peu sur moi, qui me comprenne. Maman avait toujours été ma meilleure amie, et Serghei lui mon frère, et à présent, je n’avais plus aucun des deux.

Alors si je me sentais si seule, peut-être que sortir m’aurait fait du bien ? J’avais réfléchi à la proposition de Sam, en me disant que peut-être, ce n’était pas de la pitié, mais tout au plus de la compassion, et que dans ce cas-là, pourquoi ne pas prendre la main qu’elle me tendait ? Je n’étais pas très fête dernièrement, mais cette fois-ci, je ne connaitrais personne, au pire, si c’était nul, je n’aurais qu’à partir ! Pourquoi pas, après tout. C’était ça ou je passais la soirée dans mon lit à faire des coloriages – j’avais acheté un nouveau carnet magnifique avec des jolis dessins, et ça m’occupait quand j’avais les pensées embrumées. J’étais décidée, un peu au dernier moment, et puisque c’était bientôt l’heure, j’avais commencé à me préparer. Il fallait bien que je fasse un petit effort, parce que c’était une soirée et j’avais pas envie de passer pour une gamine, et en même temps, j’avais pas grand-chose de très sophistiqué non plus. J’enfilai une jupe taille évasé vert sapin, qui était légèrement déchirée mais tant pis, et un teeshirt gris sur lequel j’avais – non sans peine – cousu une petite poche sur ma poitrine pour que Freja puisse s’y mettre tranquillement. Le tissu de la poche était rose fluo, avec des petits arc-en-ciel dessus, ce qui faisait une petite touche colorée.

Je n’étais pas assez patiente pour me faire des coiffures originales, et je laissai mes cheveux à présent auburn retomber sur mes épaules, les froissant un peu dans mes doigts pour qu’ils fassent un peu des boucles, ou du moins du volume. Je me mis un peu de fard à paupière doré et du mascara, ce qui était à peu près tout ce dont j’étais capable niveau maquillage. J’enfilai un gros gilet en laine un peu long, et je mis ma baguette dans ma poche, la seule chose dont j’avais besoin de toute façon. Freja s’installa dans la petite poche que j’avais cousu, et je gratouillai sa tête, lui expliquant en murmurant où nous allions, ce qu’on allait faire. Ça me faisait un peu bizarre de sortir, mais plaisir en même temps, je ne savais pas trop… Pourquoi pas après tout. Pourquoi pas. C’était ce que je me répétais.

J’avais réfléchi à l’heure d’arrivée, parce que j’avais un jour entendu mes sœurs dirent que c’était trop nul d’arriver trop tôt à une soirée. Je ne comprenais toujours pas trop pourquoi, et j’avais fini par décider d’arriver vers 21h30 – Sam m’avait dit que ça commençait vers 21h – parce que je préférais rencontrer des gens à ce moment-là, plutôt que d’arriver quand tous les groupes s’étaient formés. J’avais sûrement eu un bon instinct, car en arrivant, il y avait déjà pas mal de monde, ce qui m’intimida un peu, mais heureusement Sam m’accueillit très gentiment et me présenta à un groupe de filles qui avaient l’air sympa, m’évitant d’être trop seule ou mal à l’aise. C’était très bizarre, les gens faisaient tellement adulte, les filles avaient des talons, elles étaient bien habillées et maquillées… Moi, j’avais l’impression d’avoir douze ans avec mon 1m65 et mon bonnet A. Mais en même temps, dès le début, je vis que quelques garçons m’avaient remarquée et me souriaient, et je n’étais pas sûre que ça soit par politesse ou par intérêt, et c’était… Non, c’était décidemment vraiment étrange. J’avais l’impression d’être grande, ou du moins plus grande que d’habitude. Je n’étais pas sûre de détester, ni d’aimer.

J’étais plus intéressée par le buffet que par les garçons de toute façon. Je grignotai tout en discutant avec la bande de filles avec qui je m’étais donc retrouvée. Elles étaient toutes pour la plupart gentilles et bavardes, elles me posèrent des questions sur moi, et je ne me sentis pas trop exclue, ce qui était agréable. On rigola bien en blaguant sur Woodley, un sujet sur lequel tout le monde s’accordait toujours. Freja eut aussi son petit succès, et si elle resta un peu craintive, elle accepta de se faire caresser et poussa même quelques petits cris joyeux. On la trouva « trop mignonne » et « adorable », ce qui me fit plaisir, puisqu’elle devenu probablement la chose la plus importante dans mon quotidien. M’occuper d’elle me donnait un but, l’impression d’être utile mais aussi d’être comprise par cette petite boule de poil.

La soirée avait commencé à se remplir encore plus, en particulier à l’arrivée d’une bande d’amis de Thomas, qui venaient visiblement de Londres, et semblaient prêt à mettre l’ambiance. Les filles avec qui j’étais avaient d’ailleurs enchaîné plusieurs verres, j’avais accepté une bière pour essayer, mais je n’étais pas trop convaincue. Je commençai d’ailleurs à remarquer que la plupart des gens étaient ivres, ou que ça n’allait pas tarder. La musique avait été monté, certains dansaient, fumaient, il y avait d’ailleurs une odeur étrange dans l’air, ce n’était pas de la cigarette, mais quelque chose de plus… Parfumé ? En tout cas, je n’avais jamais senti ça, ou je n’avais pas fait attention dans mes dernières soirées, et il faut dire que je n’en avais pas fait beaucoup non plus. Est-ce que c’était de la weed ? C’était le plus probable, pensai-je, mais je n’osais pas demander, de peur de passer pour la petite jeune de service. Au lieu de ça, je suivis le mouvement lorsqu’on alla danser, ce qui ne me dérangeait pas, j’adorais danser !

Sauf qu’évidemment là, c’était un peu plus sérieux, un peu plus… Adulte, sensuel, certaines filles dansaient contre des garçons, et ça me faisait bizarre, pas parce que je ne comprenais pas, mais plus parce que… Je ne savais pas trop comment l’expliquer. J’avais des amies qui commençaient à sortir avec des garçons, même à coucher, ou du moins à avoir envie. Moi, j’avais l’impression d’être en retard, d’être un peu un glaçon. Ça m’était égal en même temps, je n’avais pas envie de me presser, mais en même temps, ça m’intriguait beaucoup. En tout cas, heureusement, certaines des filles dansaient seulement entre elles, ou avec des groupes de garçons, mais c’était cool, pas en mode collé-serré, et ça m’ôta un peu un espèce de stress, car je n’avais pas envie de me forcer ni envie de passer encore une fois pour une gamine au milieu des grands.

Finalement, je m’écartais de la piste pour aller chercher un verre de jus et des chips – j’avais vraiment faim – et j’en profitai pour donner quelques cacahuètes à Freja pour la féliciter de si bien se comporter. Ça me faisait plaisir qu’elle soit là, dans ma poche, m’accompagnant, comme si j’avais amené une amie à la soirée.

- Heh, pardon, tu peux me passer le jus de pomme qui est à côté de toi, demandai-je au garçon à ma gauche, qui se servait maladroitement, renversant un bol de pistache au passage. Il se tourna vers moi, et c’est alors que je le reconnus, parce que je n’avais pas fait attention, et je m’exclamai : Ooooh, Chuck, salut ! Ça fait longtemps – non mais Apple ne dit pas ça t’es bête ou quoi, on sait tous pourquoi ça fait longtemps – plaisir de te voir ! Me rattrapai-je.

Je sentis qu’il lui fallut un moment pour me remettre, peut-être parce que mes cheveux avaient changé de couleur, et que c’était généralement la chose la plus caractéristique chez moi. Je vis qu’il était en train de se servir un verre de whisky, quasiment rempli en entier.

- Wow, tu vas boire tout ça, sans diluant ? M’étonnai-je. Chuck me regarda, ses yeux papillonnant, ne comprenant visiblement pas. Je continuai sur ma lancée, sans trop savoir s’il voulait discuter avec moi. Je trouve que c’est pas très bon le whisky, mais en même temps, je m’y connais pas, j’aime pas vraiment l’alcool, je me demande si c’est parce que je connais pas les bons trucs… Je jetai un regard circulaire sur la table où s’empilait les bouteilles. T’as un truc à me conseiller ? Conclus-je en souriant, contente de revoir Chuck que j’avais connu un peu par Coop, et à la fois un peu mal à l’aise, parce que justement, l’ombre de Coop planait désormais à présent, et je pense que Chuck le sentait très bien aussi…
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Chuck Carlton


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MessageSujet: Re: "Tears are always frozen." [C.]   "Tears are always frozen." [C.] Icon_minitimeDim 5 Juin - 17:39

Quand je m'étais levé, ce soir-là, je m'étais senti tellement, tellement fatigué que j'avais cru que même après plus de douze heures de sommeil j'allais même pas pouvoir mettre un pied par terre - c'était bizarre, je me sentais reposé pourtant, la soirée d'hier était loin et je n'avais même pas mal à la tête, j'étais juste un peu vaseux, mais je sentais que toute l'énergie avait quitté mon corps et qu'il était vide et mou comme une bouée dégonflée. Je n'avais même pas faim, rien. C'était juste impossible, se lever, se doucher, manger, faire quelque chose, un geste. Impossible. Je ne savais même pas pourquoi j'étais comme ça, ça n'avait jamais été si fort, et surtout le coup de blues qui allait avec était tellement violent que je restai une bonne heure sans rien faire, les yeux ouverts à fixer le plafond, sans rien penser, sans rien me dire, rien. J'étais juste vidé. Las. Et c'était différent d'une descente en plus, je n'étais pas mal, je n'avais pas les idées noires - je n'avais juste pas d'idée du tout, je flottais comme un nuage mais pas comme j'aimais flotter, je flottais juste, dans le vide, comme si j'étais en train de tomber doucement et que j'avais de toute façon décidé que je ne me rattraperais à rien.

Je ne me souvenais même plus de la nuit dernière ; je me souvenais d'être aller dîner chez Chris et Lucy et d'avoir rejoint ensuite des potes dans un quartier excentré de Londres et d'avoir galéré dans les transports parce que le bus qui devait m'emmener là-bas n'existait pas, et que je ne pouvais de toute façon pas transplaner parce que j'en étais incapable en ce moment. Je me souvenais de l'appart, du début de soirée posé, des trucs qu'on avait commencé à pendre et puis petit à petit plus rien, les souvenirs étaient dissous dans ma tête et je m'étais retrouvé dans la rue au petit matin à rentrer chez moi avec deux autres types et je m'étais couché et la nuit avait été lourde comme du plomb et je m'étais réveillé, dans cet état. Peut-être qu'il fallait que je mange ; après deux minutes d'auto-motivation je réussis à prendre ma baguette sur la table de nuit pour faire voler à moi les bouts de pizza froide qui restaient sur ma table et dataient de... Bah, quelques jours ; l'Accio, tout faiblard, jaillit de ma baguette sans grande conviction et envoya rebondir les parts de pizza sur le mur derrière moi, puis elles retombèrent sur mon lit. Super. Même ça, je n'étais plus capable d'y arriver. La pizza était toute sèche et avait un goût de carton mais je la mâchonnai quand même, mais rien ne se produisit. Je n'avais plus la nausée, au moins ; mais rien de plus. Tant pis : j'allais me rendormir et me réveiller demain et peut-être que ce serait un autre jour, qui sait, je n'y croyais pas trop mais on pouvait toujours essayer, de toute façon je n'avais rien d'autre à quoi m'accrocher. Je me remis sous les couvertures et tentait de m'endormir mais ça ne venait pas, mes yeux restaient ouverts à fixer le vide et j'avais l'impression qu'en fait mon corps était endormi, déjà, que c'était mon cerveau qui était réveillé et qui errait tout seul dans son coin. Génial.

Peut-être que je somnolai un peu - il me sembla rêver de Tess un peu, de la voir me lancer des regards noirs avec ses gros yeux alors que j'étais simplement entrain de lui faire une Banana split et que je ne comprenais pas pourquoi elle était fâchée comme ça - mais tout d'un coup mon téléphone sonna, super fort, et la sonnerie me fit sursauter très désagréablement. C'était Rosie, une meuf de la bande, celle qui prévenait généralement tout le monde de tous les bons plans parce qu'elle était toujours de la partie, qui me disait que ce soir y'avait une soirée cool chez des gens et que ça serait sympa et qu'il y aurait du matos et en plus c'était pas loin c'était dans Londres, qu'il y aurait Ashley, les mecs, bref elle me motivait carrément alors que je restais vague, mais quand elle me dit que si je ne me bougeais pas j'allais bader toute la nuit dans mon coin je compris qu'elle avait raison, et j'acceptai le truc. Il ne me restait plus qu'à prendre une douche et me tirer, parce qu'il était déjà l'heure, et de peut-être manger un truc un peu plus consistant, mais je ne voyais pas comment j'allais réussir tellement quelque chose en moi refusait tout geste, refusait de se lever, refusait de faire quelque chose de plus physique que de répondre à un téléphone... Et puis dans ma table de nuit il y avait des sachets que je devais garder pour les autres, des fins de soirées qui nous servaient parfois et... Et c'était con de pas m'en servir en fait, surtout vu mon état, vu comment je ne me voyais même pas prendre une douche... Il me fallait un coup de speed, je n'allais pas y arriver sans. Alors je me relevai et fis tomber un peu de coke sur la table de nuit, que j'écrasai avec un bout de carton qui traînait là, puis j'attrapai mon porte-monnaie dans la poche de mon jean que j'avais laissé tomber par terre près du lit, en sortis un billet et le roulai. J'inspirai méthodiquement la petite ligne blanche, et presque instantanément, quelque chose éclata dans mon cerveau et une chaleur se répandit de ma tête vers mes pieds ; je fermai les yeux et soupirai et me levai. J'étais enclenché.

Je pris ma douche et sentis des fourmillements dans tout mon corps quand l'eau coula sur ma peau, puis j'attrapai quelques gâteaux secs dans mes placards et les bouffai en me préparant - j'avais allumé la radio pour me motiver un peu. Une demi-heure plus tard, j'étais dehors, réveillé, content de l'air frais qui me réveillai et de la nuit qui tombait déjà, les idées un peu plus en place et tout électrisé de l'intérieur - j'avais eu une bonne idée de faire ça, et d'ailleurs, ce qui le prouvait encore plus, c'est que tout d'un coup, je me sentais heureux. Heureux !

On avait rendez-vous à une station de métro et on fit le reste du chemin ensemble, avec toute la bande, et je discutais et plaisantais avec tout le monde et j'avais l'impression d'être quelqu'un d'autre tellement la différence avec mon état précédent était forte, j'avais l'impression de me regarder à la télé et de me voir métamorphosé, joyeux et rieur et boute-en-train, et ça me rendait encore plus heureux. La baraque était cool et quand on arriva la fête avait bien commencé, les gens avaient déjà pas mal mangé et bu et dansaient par paquets ou en couple, la musique était assez forte pour couvrir un peu les discussions. On se servit des verres et certains d'entre nous firent un petit voyage aux toilettes histoire de sniffer un rail ou deux, et je me sentis encore plus électrisé et joyeux ; après ça je dansai un peu avec Kathleen avant d'aller me resservir un verre digne de ce nom - le premier avait été trop léger.


- Heh, pardon, tu peux me passer le jus de pomme qui est à côté de toi, me dit alors quelqu'un alors que je galérais à me servir parce que Kyle me faisait marrer à faire le con sur la piste de danse, exprès pour me distraire. Je me retournai pour voir la petite rousse qui me parlait, toute fluette, avec un boursouflet dans sa poche de t-shirt, et qui malgré son accoutrement et son maquillage avait globalement l'air d'avoir douze ans. Je me marrai encore plus et lui passai le jus de pomme. Ooooh, Chuck, salut ! ... Hein ?! Mais... Ça fait plaisir de te voir !

Oh... Merde. Je ne l'avais pas reconnue sur le coup. C'était Apple, une Poufsouffle, et plus jeune, oui, puisqu'elle était dans la même classe que Coop.

- ... Ah tiens, salut, Apple, dis-je en lui lançant un petit sourire amical mais qui lui signifiait clairement que ce n'était même pas la peine de parler de lui.

Et puis, qu'est-ce qu'elle foutait là ?! Ok, elle avait l'âge de sortir, et puis ce n'était clairement pas mon problème, mais de ce que je connaissais d'elle ça me faisait trop bizarre de la voir dans une bonne grosse soirée comme ça... Et avec son boursouflet qu'elle trimballait comme une grosse peluche, ce qui lui donnait l'air encore plus gamine. Bref : chelou.

- Wow, tu vas boire tout ça, sans diluant ? Je trouve que c’est pas très bon le whisky, mais en même temps, je m’y connais pas, j’aime pas vraiment l’alcool, je me demande si c’est parce que je connais pas les bons trucs… T’as un truc à me conseiller ?

"Tout ça" c'était juste un verre de Pur-Feu, fallait pas non plus exagérer. Je lui lançai un regard en coin - elle avait l'air sérieuse.

- Euh, tu veux que je te fasses un petit cocktail ? Y'a certains alcools qui vont pas très bien ensemble, attends, bouge pas, dis-je en haussant les épaules.

Je me frottai le nez parce qu'il me picotait, évidemment, depuis tout à l'heure, et sentis que les premiers frémissements de ma mâchoire arrivaient un peu. Après tout, lui servir un truc était le meilleur moyen de l'initier sans qu'elle se serve des doses de folie ou bien que quelqu'un le fasse pour elle dans le but de la soûler. Je pris un peu de tequila, un sirop alcoolisé, un peu de grenadine et du jus d'orange, tout en essayant de ne pas trop doser (dans la mesure de la netteté possible de mes gestes) et lui tendis son verre.

- Voilà ! J'suis sûr que t'aimes les trucs aux fruits. Et sinon, euh, ça va, tu t'amuses bien ?

Je regardai un peu tout autour de nous, sentant que de toute façon je n'étais pas concentré, sur rien ni personne ; puis je bus un peu de mon verre pour attiser un peu le feu électrique que je ressentais. Ce n'était pas que j'avais spécialement envie de passer la soirée avec Apple - encore moins si elle mentionnait ce que je ne voulais absolument pas aborder - mais je ne voulais pas non plus l'abandonner, pas pour l'instant en tout cas, alors que j'étais encore plus ou moins lucide.
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MessageSujet: Re: "Tears are always frozen." [C.]   "Tears are always frozen." [C.] Icon_minitimeMer 8 Juin - 14:42

Coop et Chuck avaient toujours été étrangement opposés dans leurs attitudes. De loin, on aurait presque dit que Coop était le grand frère, il était sage, patient, il travaillait dur, alors que Chuck faisait l’idiot dans à peu près tous les aspects de sa vie, du moins c’était ce que j’avais cru comprendre. Mais tout de même, malgré leurs différences, ils s’attendaient tellement bien, Chuck vannait Coop mais c’était affectueux, et à chaque fois que je les voyais ensemble, j’étais terriblement jalouse car c’était exactement ce que j’aurais voulu avoir avec sœurs. Pourtant… Pourtant, les choses n’étaient pas toujours aussi belles. L’histoire s’était mal finie, et j’avais beau continuer à me demander pourquoi, pourquoi s’était arrivé, pourquoi s’était si injuste, il n’y avait jamais de réponses. C’était drôle de voir Chuck là, à une soirée, parce que ça montrait bien que la vie continuait, que la vie tout autour de Coop ne s’était pas arrêtée après sa mort. Je pensais à Maman, bien évidemment. La vie ne s’était pas non plus arrêtée après sa mort. Je l’avais voulu, j’avais souhaité de tout mon cœur que ça s’arrête, parce que je ne pouvais pas physiquement continuer, ça me paraissait improbable, comme un cauchemar. Pourtant, je l’avais fait. Je le faisais toujours. Chuck aussi, continuait. Je me demandais combien il était triste, lui aussi, et comment il le cachait. J’eus une pensée pour Coop, parce que j’étais sûre qu’il aurait eu un bon conseil à donner, qu’il aurait parfaitement analysé la situation. Il me manquait toujours, comme un bruit continu dans le brouhaha du quotidien, mais en cet instant, j’avais l’impression que c’était plus fort que la musique qui crachait depuis les enceintes. Peut-être parce que Chuck se tenait devant moi. Peut-être parce que dans les traits de son visage, je reconnaissais ceux de Coop.

Je savais qu’il m’aurait dit de ne pas être triste. Maman m’aurait dit la même chose aussi. Mais parfois, c’était un peu dur de suivre des conseils imaginaires. J’aurais voulu qu’ils soient là, tous les deux, plutôt que d’être ce souvenir diffus.

- Euh, tu veux que je te fasses un petit cocktail ? Y'a certains alcools qui vont pas très bien ensemble, attends, bouge pas.

Chuck m’ancra à nouveau dans le présent, et je tapai dans mes mains, joyeuse à l’idée qu’il me fasse découvrir quelque chose, et contente aussi qu’il ne m’envoie pas sur les roses. Après tout, on ne se connaissait pas vraiment… Ou plutôt, nous nous connaissions par un lien qui avait disparu. Je regardai Chuck faire, maniant les bouteilles avec des gestes brusques et un peu incertains, concoctant petit à petit un cocktail qui avait une jolie couleur rose orangé. Il me tendit le verre, renversant un peu de son contenu sur le sol déjà collant.

- Voilà ! J'suis sûr que t'aimes les trucs aux fruits. Et sinon, euh, ça va, tu t'amuses bien ?
- Trop chouette, merci !
M’exclamai-je en prenant mon verre. Je le portais vers mon nez pour sentir, cherchant les notes d’alcool qui d’habitude me freinaient immédiatement. Cette fois-ci, mon verre sentait plutôt le sucre et l’orange. Ça n’avait pas l’air mauvais. Je bus une gorgée. Mon corps frémit légèrement, parce que malgré le côté fruité, je sentais quand même quelque chose d’un peu plus fort derrière, qui me rappelait toujours le dissolvant à ongle de Caro. Je pense que c’est le premier truc alcoolisé que je bois qui est bon ?! Bien joué, ça se voit que t’es un pro ! Je bus deux nouvelles grandes gorgées. C’est vrai que c’était pas mal du tout. Et ouais la soirée est cool, mais j’avoue que je suis un peu perdue, j’ai pas trop l’habitude, mais bon ça je pense que tu l’avais compris à ma tête, conclus-je en riant de bon cœur.

Je n’étais pas débile, je savais que je ne trompais personne. Parfois, ça m’énervait de passer pour une gamine, et parfois, je me rendais compte que c’était aussi une part de ma personnalité que j’entretenais. Je savais que mes habits, mes boucles d’oreilles en forme de macarons, mes nœuds dans les cheveux, mes expressions comme « chouette » ou « tip-top » me donnaient l’air encore plus jeune, mais en même temps, c’était moi, ça me faisait plaisir d’être comme ça ! Je n’avais pas envie d’être comme certaines filles de mon âge qui s’habillaient pour faire plus âgées, qui se poussaient à faire des choses dont elles n’avaient pas envie juste pour faire comme tout le monde. Je n’avais pas envie d’être une adulte, pas encore, surtout pas depuis ce que j’avais l’impression d’avoir été propulsé de force là-dedans avec la mort de Maman. Mais en même temps, d’une certaine manière, ça m’énervait parce que je n’avais pas envie que Chuck me voit comme une enfant, ni lui ni les autres personnes de la soirée. J’avais envie d’être prise au sérieux parfois, sans pour autant avoir à agir comme quelqu’un que je n’étais pas. Je n’étais pas sûre de ce que je voulais finalement.

J’eus une pensée pour Scott, parce que lui aussi je n’avais pas envie qu’il me voit comme une gamine, mais pourtant, je savais qu’il me voyait là ce soir, il n’aurait pas été très content. Il aurait dit que j’étais trop jeune, mais surtout, je crois qu’il aurait grimacé à la vue de Chuck. Je n’avais pas tout compris, mais je savais qu’ils ne s’aimaient pas vraiment tous les deux. Quelque chose grinça un peu en moi. J’en ignorais les origines, mais j’étais sûre d’une chose, je n’avais pas envie que Scott soit déçu en me voyant.

- Toi t’es habitué, non ? Dis-je à Chuck, qui semblait en effet déjà bien dans le mood de la soirée, chassant mes idées un peu noires. J’avais fini de siroter mon verre, et j’avais les jambes un peu cotonneuses, que je balançai au rythme de la musique. Je me tournai à nouveau vers le buffet. Tu crois que je vais réussir à me refaire le même cocktail ? Je me mis à piocher, ouvrant les bouteilles, les sentant, grimaçant parfois de l’odeur d’alcool qui me piquait le nez. Je renversai au passage un bol de chips, laissai échapper un « merde » qui me fit rire, mais fit aussi rire Chuck. Je n'étais pas sûre qu’il rit avec moi ou de moi, mais tant pis. J’étais lancée. Je refis environ le même verre – ou du moins je le croyais – et le portais à mes lèvres. Ewwwww, non, non… Je reposai mon verre et haussai les épaules. Bon, après avoir bu un cocktail, c’est quoi la prochaine étape… Aller danser ? Demandai-je en pointant du doigt pas très discrètement un couple sur la piste de danse.

Ils étaient en train de se dévorer la bouche, d’une façon asse dégoutante, tout en dansant à moitié, se marchant visiblement dessus et s’accrochant aux derrières respectifs de l’autre ; la scène était grotesque et pas très attirant, ce qui me fit éclater de rire. Je lançai un regard amusé et complice à Chuck, qui avait répondu à mon rire – cela me fit plaisir, sans que je sache trop pourquoi. Au moment où j’allais faire une nouvelle remarque, une chanson commença, une chanson que j’adorais et me donnait toujours envie de sauter partout, et je levai mes bras en l’air en criant, enthousiaste.

- J’adore cette chanson !!! On va danser ?!?!
Et je me précipitai vers la piste de danse, sans trop savoir si Chuck allait me suivre, mais tant pis, j’étais déjà partie, m’agitant dans tous les sens, ignorant les codes qui voulaient que je fasse attention, que je sois sexy – j’avais envie de danser comme je le faisais toujours, en ignorant tout autour de moi, comme si personne ne me regardait.
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MessageSujet: Re: "Tears are always frozen." [C.]   "Tears are always frozen." [C.] Icon_minitimeDim 19 Juin - 18:04

https://www.youtube.com/watch?v=Z0atZQSUE80
Take shelter
Take the pressure
Do what you want tonight,
It's alright





Avec mes origines moldues, je pouvais super bien expliquer ce que je ressentais dans mon cerveau : c'était comme si j'avais des tonnes d'électrons dans la tête qui s'excitaient dans tous les sens et qui tout d'un coup se cognaient contre des parois électrifiées, aléatoirement, et se prenaient une décharge. La coke, la drogue en général me faisait cet effet et c'était bon de se sentir stimuler comme ça tout d'un coup, indépendamment du reste, et du coup j'oubliais tout le reste et j'arrivais à continuer, à me coucher et à me lever (plus ou moins) en ne pensant plus à tous les moments où quelque chose me filait complètement entre les doigts. En tout cas, là, c'était le cas : ça pétillait de partout dans ma tête, je sentais mon attention complètement aléatoire et les lumières et les rythmes de la fête, complètement désordonnés, correspondaient bien à mon état d'esprit. J'étais un peu soulé d'être tombé sur une amie de Coop, mais au moins elle avait l'air d'avoir compris que ce n'était même pas la peine de me parler de ça, et si elle faisait comme si de rien n'était, je pouvais très bien en faire autant. De toute façon, j'étais trop préoccupé par ce que j'allais prendre ensuite pour vraiment m'arrêter là-dessus - je voulais encore de la coke pour pas que ça redescende, je voulais aussi quelque chose d'un peu plus délirait et je savais que certains de mes potes avaient de la MD et c'était EXACTEMENT ce qu'il me fallait - du coup je me blindais de Pur-Feu en attendant, histoire de mixer ça avec la coke pour le cocktail soit vraiment explosif.

- ... Et ouais la soirée est cool, mais j’avoue que je suis un peu perdue, j’ai pas trop l’habitude, mais bon ça je pense que tu l’avais compris à ma tête, dit Apple après avoir goûté et apprécié mon cocktail. Je lui lançai un petit clin d'oeil et trinquai avec elle, en finissant mon verre cul-sec. Il m'en fallait un autre.

- Hmmm, répondis-je distraitement parce que j'avais l'impression qu'il fallait que je réponde un truc.

Il y avait cette meuf, là-bas, grande et blonde et grave mignonne - comment elle s'appelait déjà... Amy ? Un truc comme ça - qui avait été plutôt claire ces dernières soirées et je me posais la question de savoir si j'en avais envie ce soir ou pas. La réponse était plutôt positive - ce n'était pas le cas tout le temps - et du moment qu'elle se défonçait tout autant que moi, c'était bon ; la connaissant je savais que c'était bien parti pour, ce qui me donna une autre bonne occasion de boire une nouvelle gorgée au verre que je venais de remplir.


- Toi t’es habitué, non ?

- Un habitué de quoi ?...
demandai-je, parce que je me demandais si elle me parlait d'Amy - et dans ce cas non je n'étais pas encore vraiment un habitué - tout en trouvant ça bizarre qu'elle pose cette question. Et puis après je compris : on parlait d'autre chose, de la soirée, et je me repris : Ah ! Ouais, plutôt, c'est ma came - ha ha.

- Tu crois que je vais réussir à me refaire le même cocktail ? Ewwwww, non, non… Bon, après avoir bu un cocktail, c’est quoi la prochaine étape… Aller danser ?

Comme elle s'était servie elle-même, je la laissai faire en cherchant Amy du regard - disparue aux toilettes, et je savais ce qu'elle y faisait, ce qui me donna envie de la rejoindre - mais visiblement Apple n'était pas contente du résultat et continuait à me parler, ce qui me faisait un peu bizarre car je ne relançais pas spécialement, mais à la fois, je n'avais pas bougé.

En tout cas, la scène qu'elle me montra du doigt, clairement pathétique puisque le mec et la fille se galochaient tellement qu'ils avaient l'air de vouloir se bouffer le visage, me fit franchement rire et je me dis que finalement elle avait l'air plutôt fun cette petite, même si elle n'était pas habituée à tout ça ! Elle n'avait visiblement pas besoin d'alcool - ce qui ne m'étonnait pas, au fond, pour une amie de Coop, puisqu'il ne buvait pas non plus et n'en voyait pas l'intérêt...

Enfin, plus maintenant. Je me rendis compte que j'avais pensé comme si j'allais le retrouver en rentrant, et je sentis ma gorge se serrer tellement fort que j'en oubliais de respirer.

J'avalais le reste de mon verre. Apple, elle, était partie dans son délire :


- J’adore cette chanson !!! On va danser ?!?!

J'avais grave envie de danser, ça, c'était clair. Mais je ne pouvais pas, pas tant que j'avais la gorge nouée et cette putain d'idée noire qui avait surgit dans ma tête parce que je n'avais pas fait assez attention, parce que j'avais laissé mon cerveau penser tout seul.

Laissant mon verre vide, je partis en direction des toilettes - il n'y avait qu'une seule chose à faire. Un pote me passa la fin de son sachet et je m'appliquai à bien écraser la poudre sur l'évier près des chiottes, avant de rouler un billet et d'aspirer les deux petites lignes. Elles me brulèrent les sinus, plus que celle de tout à l'heure, et je sentis que c'était un peu plus fort, un peu plus acide, que ça vibrait dans tout mon cerveau et que cette fois des centaines de bulles avaient explosé dans tout mon corps. Quelqu'un me regardait dans le miroir, et je mis quelques secondes à comprendre que c'était moi parce que ça y'est je volais, je planais, j'étais en dehors de mon corps et de ma tête et je sentais que tout était à nouveau possible et que je n'avais plus d'autres choix que de faire ça, parce que c'était le mieux, parce que j'avais trouvé la bonne solution. Quand j'ouvris la porte pour retourner danser, il y avait Amy et une de ses potes en pleine discussion dans le couloir, en train de cloper, et quand je passai en lui caressant la hanche elle me chopa par le cou et, tout doucement, après avoir posé une petite pilule rose sur sa langue, me roula une pelle. J'acceptai volontiers le cadeau et quelques minutes après je continuai mon chemin - la soirée ne faisait que commencer - en me sentant carrément mieux ; à vrai dire, j'avais tout oublié du moment de bad d'avant.

Je ponctuai mon retour d'un hurlement en levant les mains et en me jetant sur la piste de danse où Apple se livrait à une danse des plus Frayesque - eh oui, parfois, il me manquait - à savoir qu'elle agitait les membres dans tous les sens et bougeait son corps de la façon la plus improbable qui soit, parfois en rythme et parfois pas, mais c'était un résultat tellement génial qu'on avait une seule envie : s'amuser avec elle jusqu'au bout de la nuit. Du coup, pour lui montrer mon soutien le plus total, je la soulevai dans les airs sur fond de TIME OF MY LIIIIIIIIIIIIFE et la fis tournoyer avant de la reposer et de me marrer comme un hystérique, tellement fort que j'en chialais à moitié.


- Ah mais meuf tu déchiiiiiires !!!!

Plus je dansais et plus je me remuais plus je sentais mon sang qui se transformait en gaz et qui faisait des bulles qui explosaient un peu partout et qui m'emmenaient loin, loin, loin là-haut ! J'avais l'impression que jamais je n'avais senti aussi intensément la musique et que je ne l'avais jamais vécue comme maintenant et j'étais tellement à fond que je me mis longtemps à me rendre compte qu'Apple et moi et on avait créé un petit espace autour de nous tellement on se déchaînait, ce qui me fit rire - et une partie de mon cerveau aurait pu penser à Emmy, d'ailleurs, si je n'avais pas été en passe d'être aussi défoncé. Amy aussi était de la partie et dansait un peu plus loin et me regardait assez souvent et on se souriait parce qu'on savait très bien ce qui allait se passer, même si nous mouvements un peu désordonnés indiquaient clairement qu'on commençait à être plutôt pas mal chargés.

- Tu veux un truc à boire ? hurlai-je à Apple à la fin d'une chanson parce que j'avais la bouche sèche et que je voulais du Pur-Feu. Mais tu connais qui ici en fait ? Parce je t'ai jamais vue dans ce genre de soirée, je savais pas qu'on avait les même potes ! conclus-je en lui donnant un petit coup de poing amical sur l'épaule. Je devais toujours hurler pour qu'on s'entende, et je me sentis sourire, parce que je savais qu'Apple pouvait me raconter plein de trucs, de sa vie et de celle des autres, et j'avais constamment envie de me plonger dans des univers qui n'avaient plus rien à voir avec le mien, parce que ça me permettait de l'oublier toujours un petit peu plus longtemps.
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MessageSujet: Re: "Tears are always frozen." [C.]   "Tears are always frozen." [C.] Icon_minitimeSam 2 Juil - 21:53

Il faisait plus chaud sur la piste, peut-être parce que nous étions plus nombreux, mais je sentis que mes joues se teintaient légèrement. La musique était plus forte aussi, les enceintes toutes proches, enchaînant les tubes, dont cette chanson que j’adorais parce qu’elle était parfaite pour sauter partout en hurlant. Je n’avais de toute façon que deux modes musicaux, des chansons toutes douces qui passaient sur ma vieille chaîne hi-fi à la maison quand je faisais des travaux manuels le dimanche après-midi, allongée sur le sol de ma chambre, étalant des paillettes partout sur ma moquette, soit des chansons faites pour hurler et se déhancher, qui me boostaient toujours le moral. Chuck ne m’avait pas suivi sur la piste, je ne savais pas où il était passé, mais tant pis, je n’allais pas faire demi-tour pour autant ! Je n’étais pas seule de toute façon, Freja était accrochée à ma poche, et bondissait en même temps que je sautais, à la fois excitée et un peu effrayée peut-être, mais elle me tenait chaud contre mon cœur et me faisait rire – je n’avais besoin de rien d’autre ! Je faisais des moulinets avec les mains, j’imitais tous les animaux de la ferme, je chantais le refrain en faisant à moitié du yaourt, mais surtout, je riais, de moi-même, de la situation, de sa légèreté malgré tout. Je pensais à Maman, avec qui je dansais toujours dans la cuisine ou le salon, à son rire gracieux, et ça me fit des petits frissons doux-amers. Mon cœur tambourinait au rythme de la musique, et c’était agréable, alors je m’y accrochais, laissant s’envoler doucement le reste.

Alors que je continuai à sautiller n’importe comment, Chuck réapparut au milieu des flashs de lumière et de son, et il avait d’avoir avalé une pile électrique. Il se mit à danser avec moi, dans des gestes aussi maladroits et décalés, ce qui fit redoubler mon excitation qui atteignit son apogée lorsque Chuck m’attrapa et me souleva dans les airs en me faisant tourner, et c’était tellement drôle que j’en oubliai qu’il avait l’air à deux doigts de me faire tomber. Il riait aussi, hystériquement, ce qui m’amusait encore plus, et lorsqu’il me reposa, on hurla le refrain en cœur – j’avais mal au ventre tant je riais.

- Ah mais meuf tu déchiiiiiires !!!!

Mes joues rouges s’accentuèrent, et je redoublai d’entrain dans mes mouvements. Quelque chose avait frétillé dans ma poitrine, comme une petite bestiole, parce que ça me faisait plaisir qu’il dise ça, sans trop savoir pourquoi, peut-être parce que tout à coup je me sentais validée dans ce milieu de grands où je tâtonnais. Peut-être aussi parce que c’était Chuck, et que ça me rappelait Coop, et que c’était un peu spécial pour moi… Je souriais, le cœur papillonnant, décidemment bien contente d’avoir accepté cette invitation.

- Tu veux un truc à boire ? Cria Chuck, couvrant la musique et me faisant rire, parce qu’il n’avait pas l’air de se rendre compte à quel point il venait d’hurler.
- Oh, grave, j’suis desséchée, dis-je en commençant à le suivre. J’avais chaud partout et le cœur qui battait à mille à l’heure.
- Mais tu connais qui ici en fait ? Parce je t'ai jamais vue dans ce genre de soirée, je savais pas qu'on avait les même potes !

Il me donna un coup de poing sur l’épaule, qui se voulait probablement amical mais qui était particulièrement fort – j’en conclus que Chuck avait beaucoup bu, et qu’il ne se rendait définitivement pas trop compte de ce qu’il faisait. Mais l’idée derrière me geste me fit plaisir, encore une fois je me sentais étrangement validée. Sauf qu’en même temps, ce qu’il venait de me dire me contracta un peu l’estomac, parce que j’avais envie de lui répondre que non, on avait vraiment pas les mêmes potes… Je n’étais pas très vocale sur le sujet, mais je savais qu’au fond Scott était l’une des rares personnes que je considérais comme mon ami à Poudlard, et je savais qu’en traînant avec Chuck, je ne l’honorai pas vraiment – pire, j’avais presque l’impression de le trahir. Pourtant moi Chuck ne m’avait rien fait, au contraire on s’était toujours bien entendu, même s’il restait lointain, le grand frère de mon ami, je l’avais vu assez de fois, et il m’avait toujours fait rire. Je ne le trouvais pas aussi méchant que Scott semblait le penser. Mais pourtant, j’avais l’impression d’être en tort, à rire avec Chuck, sans savoir trop d’où ça me venait. Je balayai mes questions tandis qu’on s’approchait du buffet, où Chuck se resservit un verre de la taille de ma tête.

- Tu me refais un cocktail, steuplé ? Demandai-je joyeusement, intrigué de ce qu’il pouvait me proposer cette fois-ci. Un peu éloigné de la piste, on s’entendait un peu mieux, et on avait déjà moins besoin de crier. Chuck commença à trifouiller dans les bouteilles, et je répondais à son autre question. Bah en fait, je connais que Samantha, la copine de Thomas, – je précisai parce que je me disais que si Chuck ne la connaissait pas, il connaîtrait au moins le mec chez qui il venait – et encore, enfin si tu veux c’est l’amie de l’une de mes sœurs, Caro, et je crois qu’elle m’a invité pour être gentille ! J’ai jamais fait ce genre de soirées, et j’connais personne en fait, donc je suis contente de t’avoir croisé, tu danses mieux que la plupart des filles à qui j’ai parlé en début de soirée, dis-je en riant.

Elles étaient en effet pour la plupart toujours en train de danser, et elles dansaient bien, sérieusement, elles étaient jolies à regarder alors que bon, Chuck comme moi, on était plutôt du genre à hurler et à faire les débiles. C’était chouette, parce que je n’en avais pas souvent l’occasion, ma bande avec qui j’allais parfois en soirées n’était pas aussi déjantée que moi, et s’il fallait compter sur Serghei ou Scott… C’était même pas la peine d’y penser ! Mais après, c’était un style particulier, après tout je me souvenais encore du bal avec Scott, et la façon qu’il avait eu de me soulever tout doucement, comme si j’étais en apesanteur, et ça avait été différent de mes habitudes, mais agréable aussi. Rien à voir avec Chuck qui m’avait soulevé comme dans Le Roi Lion et m’avait secoué comme un sac à patate – mais ça aussi, c’était drôle.

- Toi tu connais qui ? Demandai-je alors que Chuck m’avait tendu un nouveau verre. Le cocktail était différent, un peu plus fort, un peu moins sucré. Il me plaisait moins, mais je tentai un peu, pour essayer. De toute façon, t’es le genre à connaître tout le monde toi ! Plaisantai-je.

Je ne savais pas si c’était pour de vrai, ou si simplement il était tellement sociable que tout le monde à la soirée se comportait comme son ami, mais en tout cas, la popularité de Chuck semblait continuer en dehors de Poudlard. Je me demandais comment il faisait, parce que si je n’avais pas trop de mal à connecter avec les autres, Chuck avait cette aisance qui était impressionnante, je crois qu’il mettait l’ambiance partout où il allait, ou alors il se fondait dans la bonne humeur de la soirée peut-être… Il faut dire que c’était cool, tout le monde qui dansait, riait, ça me mettait le sourire aux lèvres et j’en oubliais presque que je ne savais pas trop ce que je fichais là.

Un pote de Chuck vint d’ailleurs lui parler, il avait visiblement un truc pour lui ou je ne sais pas quoi, et j’en profitai pour faire signe que j’allais aux toilettes, pour rafraichir Freja qui commençait à chauffer dans ma petite poche. Je longeai le couloir qui était bizarrement bondé, et réalisai que je n’étais pas la seule à aller aux petits coins – eh bah, c’était l’alcool qui donnait autant envie ?! Il y avait un petit vestibule avec un évier, puis une porte qui devait mener aux toilettes, mais en arrivant, je me figeai un peu, fronçant les sourcils. Oh ! Oh… Hm. Je me sentis bête. Il y avait de la poudre sur le bord de l’évier, et je n’étais pas aussi naïve que j’en avais l’air. Les deux mecs qui étaient là me regardèrent sans trop capter, surement trop chargés pour vraiment comprendre. Une fille derrière moi me doubla pour leur parler, puis me remarqua, et Freja au passage. Elle se mit à éclater de rire et à pousser des petits « ooooooh trop mignoooon, trop droooole », ce qui acheva de me faire sentir minuscule, un peu stupide. Je souris et m’écartai, faisant demi-tour, cherchant la cuisine pour utiliser l’évier. Je mis quelques gouttes sur la tête de Freja qui couina, me remerciant. Je me sentais toujours bête, comme une enfant qui comprenait tout à coup la teneur d’une discussion entre adultes ; l’ambiance festive de la soirée m’apparut différemment, un peu assombrie. Je ne savais pas trop quoi en penser, je n’avais jamais été face à ça, et à vrai dire c’était tellement nébuleux dans mon esprit que je ne pensais même pas que c’était vrai…

Je revins dans le salon, où Chuck discutait avec son pote, et je récupérai mon verre et bus pour me redonner contenance. Chuck, me remarquant, me fit un high five, et je me mis à rire, me sentant déjà un peu mieux.

- Tu veux pas aller prendre l’air sur le balcon ? Je crois que ça ferait du bien à Freja, expliquai-je en montrant la petite créature.

Au fond, je savais que c’était autant pour moi que pour elle. On sortit sur le balcon, il faisait froid, mais cela me fit du bien. Je réalisai que j’avais un peu chaud à l’intérieur de moi, une chaleur bizarre, que j’associais à l’alcool. Chuck alluma une cigarette, et je le regardai, curieuse. Il croisa mon regard, rigolant.

- J’ai jamais essayé… Je peux ? Demandai-je, sans trop savoir ce qui me prenait. J’étais curieuse, après tout j’avais commencé avec les cocktails, alors autant essayer de jouer le jeu à fond… Comment on fait ?

Je me sentais un peu bête, mais comme Chuck rigolait, je me mis à rire, me détendant un peu. Il me montra, et me tendis la cigarette. La fumée qui s’échappait sentait fort. J’inspirai alors très fort, essayant de suivre les conseils de Chuck, mais ma gorge me brûla tellement que je recrachai tout avant même de pouvoir faire quoi que ce soit. Je toussai, mais me mis à rire en même temps, parce que j’avais pas l’air maligne, et Chuck riait aussi – on se prit un fou rire qui me détendit tous les muscles.

- Beeeeurk, mais c’est horrible !!! Le goût est encore pire que l’odeur… Comment tu fais ?! Demandai-je, tout à coup presque sérieuse. Comment il pouvait fumer ça comme si c’était normal, ew… drôle d’idée, pensai-je. Mais au moins j’aurais tout essayé ce soir ! Ris-je joyeusement. Ça ressemblait à quoi ta première vraie soirée, toi ?

J’étais curieuse, et je rigolai d’avance, sûre et certaine que Chuck avait des histoires amusantes à raconter dans le genre, et je me sentais d’humeur rieuse qui me faisait vite oublier le goût acre dans ma bouche.


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MessageSujet: Re: "Tears are always frozen." [C.]   "Tears are always frozen." [C.] Icon_minitimeDim 9 Oct - 17:27

En fait, c'était ça le plus important : ne pas y penser... Jamais.

Apple commença à me raconter qui elle connaissait et comment elle était arrivée ici et j'avais tellement la tête ailleurs et l'esprit plein de bulles que j'eus un peu de mal à suivre - elle babillait comme une perruche - que je fis oui oui oui de la tête, sans trop retenir. De toute façon, on s'en foutait pas mal au fond. L'important était de s'éclater - pour ma part, et pour beaucoup de gens ici, et je n'avais pas l'impression qu'elle était venue pour jouer au scrabble de toute façon. Du coup je lui répondis en haussant les épaules : ouais, je connaissais un peu tout le monde, ici. Plus ou moins.

Et puis on m'emmena ailleurs et de toute façon j'en avais envie et j'en avais besoin, j'avais envie que cette soirée parte et décolle ! J'avais l'impression que déjà j'avais pas mal décollé en dansant comme un damné avec Apple et en me marrant comme une baleine, mais il me manquait quelque chose au fond, quelque chose comme une ancre qui restait accroché et qui m'empêchait de vraiment partir, et ça me soûlait. J'inspirai le rail d'un coup sec et ça me brûla à moitié et me gela une seconde le cerveau et puis, pouf, après ça parait, ça montait, c'était dingue ! Je me sentais prêt à exploser, dans le bon sens, tout excité, heureux, je voulais danser, parler, boire, draguer, je voulais tout faire en même temps, et après un deuxième rail histoire de se mettre bien je partis dans un fou rire avec mon pote, on ne pouvait plus s'arrêter, ça me faisait du bien et c'était génial. Et puis il y avait Amy juste là, pouf, pendue à mon cou dans la cuisine, et je ne sais pas combien de temps on resta là mais ça bourdonnait partout, dans mes oreilles, mes tempes, mon coeur, mes entrailles, et elle embrassait sacrément bien et on voulait tous les deux la même chose, alors c'était parfait. Après, un groupe débarqua dans la cuisine et cassa la magie et Amy se fit embarquer par ses potes, et je retournai dans le salon. Tant pis ! On avait toute la nuit !

Je retrouvai Tom et on commença à parler des plans pour la semaine à venir, quand la petite Poufsouffle réapparut dans mon champ de vision.


- Tu veux pas aller prendre l’air sur le balcon ? Je crois que ça ferait du bien à Freja, dit-elle en me mettant son machin violet et poilu.

Carrément : j'avais envie de fumer et de prendre l'air un peu !


- J’ai jamais essayé… Je peux ? Comment on fait ?

On allait se marrer ! Je me mis à rire d'avancer et lui montrai : inspirer, avaler, souffler.

- Je te préviens, tu vas pas aimer...

Ça ne manqua pas : elle toussa, pleura, s'étouffa, et moi je récupérai la clope en rigolant comme un damné.

- Beeeeurk, mais c’est horrible !!! Le goût est encore pire que l’odeur… Comment tu fais ?!

- C'est la première fois, c'est toujours un peu bizarre, mais après tu kiffes,
répondis-je en gloussant de plus belle. J'avais l'impression de lui faire découvrir la vie, et ça me fit penser à Tess... Ce n'était pas le moment.

- Mais au moins j’aurais tout essayé ce soir ! Ça ressemblait à quoi ta première vraie soirée, toi ?

Je soufflai ma fumée en direction du ciel, en me disant qu'Apple était définitivement cool dans son style, toujours enjouée et prête à tout, en voilà une qui se prenait pas la tête ! Je me demandais si elle avait un mec ou quoi, ou si elle était trop jeune encore pour ça dans sa tête, je me demandais en fait comment elle voyait tout ça. Je la regardai en tournant la tête : j'aimais bien sa nouvelle couleur de cheveux, d'abord parce que j'aimais moins les blondes, ensuite parce que ça faisait ressortir ses yeux. Elle était encore un peu bébé en apparence mais c'était clair qu'elle allait devenir une jolie petite bombasse.

- Euh, ben... Je sais même pas si je m'en souviens, tu sais dans mon bled il n'y avait tellement rien à faire qu'on a vite fait des soirées tous ensemble, c'était un peu comme ça, un appart et à boire et de la musique, mais bon on était plus jeunes alors...

Alors quoi ? Alors c'était à la fois toujours un peu ridicule évidemment, mais surtout un peu triste. Enfin...

Je secouai la tête. Qu'est-ce qui me prenait ?! Repenser à Bristol, en reparler comme ça ?! Et pourquoi pas une balle en plein dans la tête pendant qu'on y était ? N'importe quoi. J'envoyai valser mon mégot d'une pichenette en l'air et sortis une deuxième clope, que j'allumai direct.

- Raconte, et toi, tes soirées normalement ? T'as un mec ?

Je lui lançai un regard de grand frère amusé, ce qui pouvait soit provoquer un "arrêeeeeeeete" gêné ou bien un excès de vantardise, et quelque part les deux me faisait rire : la gêner à moitié ou bien savoir les détails. Sans oublier de s'éloigner des sujets qu'on aurait pu avoir en commun et qu'il était hors de question que j'évoque.
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