Ah le bal de Noël ... Comment décrire un pareil spectacle ? Des guirlandes en tous genres qui scintillent accrochées à l'immense arbre de Noël au centre de la salle, et un nombre incalculable d'individus accoutrés tels que ce sapin. Comme si les gens avaient besoin de s'habiller avec des guirlandes pour se rappeller que c'était bien Noël, que de stupides traditions. Pour ma part je n'avais fait aucun effort pour que ce jour diffère des autres jours. Nous étions la veillée de Noël et j'étais toujours vêtue de ma robe de sorcière noire habituelle. Je n'avais aucune envie de me mêler à la foule de gens qui dansaient et braillaient depuis que j'étais arrivée. Je ne saurais vous dire pour quelle raison je m'étais rendue à ce bal farfelu où aucune personne présente ne semblait posséder une once d'intelligence. Plus l'heure avançait plus j'étais sure de ne pas avoir ma place dans ce lieu ou plutôt aux milieux de ces énergumènes. Près de la piste de danse des tas de filles seules jetaient des regards implorants, désespérées elles n'avaient pas de cavalier. Certes moi non plus je n'en avais pas, mais à la différence de ces pauvres filles, c'était par choix, et non par obligation, que je me retrouvais dans cette situation. J'avais reçu plusieures invitations que j'avais toutes déclinées, jugeant les cavaliers trop laids ou trop nigauds. Fatiguée de ne rien faire, car oui j'était restée plantée devant l'entrée depuis un bon bout de temps, je décidais de me diriger vers la buvette pour commander un jus de citrouille bien frais. L'alcool, très peu pour moi ! Il serait indigne de moi de me donner en spectacle tout comme ces déchets de la sociétés qui ivres étaient affalés sur le sol sans aucune dignité. Voilà pourquoi je ne buvais pas d'alcool, je ne désirais pas m'abaisser à leur niveau, et puis l'alcool freine les facultés mentales, c'est bien connu ... Je sirotais mon jus de citrouille tout en portant un regard détaché sur tout ce qui se passait dans la salle. J'étais comme un spectateur venu observer les singes dans un zoo moldu, je me sentais si supérieure à tous ces gens...
Je me sentais observée, je n'osais pas me retourner et regarder dans tous les sens car cela n'était peut être que pure paranoïa... Je me retournais discrètement et tombais nez à nez avec un jeune homme à la longue chevelure blanche et brillante. Je crois que c'était bien la seule personne qui avait attiré mon attention positivement lors de cette soirée. Il avait l'air si sur de lui et le fait de me fixer ne semblait pas le déranger le moins du monde, je soutins son regard.