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Everything has changed [Tay] fini

 
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 Everything has changed [Tay] fini

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Chuck Carlton


Chuck Carlton
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Ami(e)s: Emmy-Nem, Haley, mon petit lapin! Oh vous inquiétez pas, ça nous choque autant que vous... ; Joy, eh ouais comme quoi ! ; Ruby Miss Parfaite ; Lilian, the one and only
Âme soeur: come to me my sweetest friend can you feel my heart again i'll take you back where you belong and this will be our favorite song

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MessageSujet: Everything has changed [Tay] fini   Everything has changed [Tay] fini Icon_minitimeMer 7 Nov - 22:28

Spoiler:
Can't you see the pieces that have fallen on the ground?
When you and I decided nothing could be saved inside this house
Everything has changed


Aujourd'hui j'étais chargé d'une mission, mais plus le temps avançait, plus je me demandais si c'était une bonne idée. Avec tout ce qui s'était passé dernièrement... Ben, j'avais des doutes. Peut-être que Taylord, comme l'avait dit Ruby, pensait vraiment que j'étais un connard, que je me foutais le doigt dans l'oeil bien profond si je croyais que le fait qu'on soit amis était cool. Peut-être qu'en fait elle avait vraiment envie de rester moisir toute seule. Qu'elle en avait rien à foutre de soigner des licornes, de plein de trucs, de vivre, quoi. Je ne savais plus trop où me placer en fait. Surtout qu'à côté ma vie elle allait à 200 à l'heure, et que je n'allais pas ralentir contre tous, alors si elle ne montait pas dans le train... Je ne pourrais pas le freiner éternellement. Mais bon, lui dire, ça reviendrait à la braquer encore plus, donc bon. En vrai j'étais fatigué de prendre des pincettes tout le temps avec elle, fatigué qu'elle ne relâche pas la pression et qu'elle rit avec moi comme avant, fatigué de devoir réfléchir mille ans avant de dire un truc pour ne pas qu'elle le prenne mal. Fatigué de devoir racheter mes conneries, mais ok, c'était de ma faute. Jusque là je m'étais dit : ok, c'est pas facile parce que Taylord ne veut pas te pardonner si facilement et c'est normal. Mais maintenant je me disais : qui avait dit une seconde qu'elle voulait me pardonner?! Peut-être que je me faisais chier pour rien, en fait. Peut-être que Taylord avait raison de penser que j'étais vraiment un connard. Bon, et je faisais quoi maintenant hein?!

Elle partait d'une bonne intention, ma mission. Mais plus l'heure avançait, c'est à dire plus je roupillais en Histoire de la Magie, et plus je me disais que, pfou la la, j'allais être tout aussi bien pénard dans la salle commune à faire la sieste ou à discuter avec les autres, que de jouer les saint-bernard. J'allais déjeuner dans la grande salle tout en me demandant encore si j'allais mettre mon projet à exécution, et le repas fut animé parce qu'on se mit à parler Quidditch et après on avait décidé avec des potes d'aller s'entraîner au terrain. On était mercredi après-midi, donc on avait pas cours. Je me dis que ces petites heures de sport et de grand air allaient être parfaites pour me remettre les idées en place.

Parce qu'en fait, il fallait situer le truc : hier, on avait eu cours d'Etude des Moldus. Rien de bien terrible en l'occurrence, mais à la fin, c'était la fin de la journée et on avait tous faim et on était tous fatigués mais bref, j'avais traîné en ramassant mes affaires parce que j'étais un peu dans le coltard et que j'avais rien écouté de la dernière demi-heure. Et puis j'étais sorti tranquillement, mes potes m'attendaient. Et dans le couloir, pouf, j'avais vu Taylord glisser contre le mur, tomber par terre soutenue par Lilian, et une troupe de filles s'étaient rassemblées, toutes affolées, autour de Taylord, et au moment même où je m'étais dit mais bande de connasses laissez-la respirer, Lilian leur avait ordonner de dégager et de lui laisser l'air libre. Bien vu. Mes potes m'avaient pressé, allez viens on va manger, bla bla. Je n'arrivais pas trop à décoller mon regard du spectacle, et même si Taylord bougeait et n'était pas complètement évanouie et que visiblement Lilian savait quoi faire, je me disais que bon, a ne devait pas être trop grave. N'empêche que la conclusion, c'était quoi? Que notre promesse, elle s'était assise dessus. Qu'elle ne faisait pas plus attention qu'avant. La preuve. Et j'avais fini par tourner les talons, me disant que je connaissais assez Lilian pour savoir qu'on pouvait lui faire confiance pour ce genre de trucs.

N'empêche que Taylord ne tenait pas ses paroles, que Taylord se foutait de ma gueule, et que Ruby avait peut-être raison. Tant pis.

Après la journée avait passée, il ne s'était rien passé de ouf, à part que Taylord n'était pas venue en Vol l'après-midi, mais bon c'était compréhensible. Et voilà comment le soir, entre deux hésitations, je m'étais dit qu'il fallait que je trouve un moyen de la faire bouffer, malgré elle, malgré sa connasse d'anorexie, et j'avais pensé à l'emmener aux cuisines, pour cuisiner et goûter avec moi. Voilà voilà. Oui, je sais, c'était un truc de meuf. Mais bon, je n'avais pas de meilleure idée, donc merci de faire comme si de rien n'était. Et puis la deuxième blague du truc était que : je ne savais pas cuisiner. Mais genre, pas du tout. Enfin, des pâtes quoi, comme tout le monde. Sinon, chez moi, c'était Coop qui s'en occupait, ou bien ma mère quand elle avait trop la flemme de séparer les portions et qu'elle cuisinait pour un régiment, donc en profitait tous. Mais d'habitude, elle faisait exprès de ne rien faire pour nous, depuis que j'avais eu genre 10 ans elle avait considéré que j'étais assez grand pour faire de la bouffe à mon frère et moi. Manque de bol, ça n'avait éveillé aucune fibre culinaire en moi, mais genre, zéro. Une qui cuisinait archi bien et qui nous faisait toujours nos gâteaux d'anniversaire avec Coop, c'était la mère de Chris, mais bon comme ils étaient Sénégalais, ils parlaient français, donc c'était normal qu'ils touchent leur bille en matière de cuisine. Et puis d'ailleurs Lucy, la copine de Chris, qui avait été à bonne école, se démerdait pas mal dans le genre non plus. Mais alors moi... Du coup j'avais demandé à Coop le soir même : comment faire un gâteau au chocolat. Il devait bien savoir, ça! Mais comme monsieur avait des devoirs à finir - non mais qu'est-ce qu'on a à faire comme devoirs en 2ème année, franchement, qu'est-ce qu'il pouvait être chiant - il m'avait dit d'aller voir un livre de cuisine à la bibliothèque. Mais bien sûr! Et puis je n'avais plus qu'à me faire des couettes, m'habiller en rose et me faire appeler Charlotte? Non, merci bien. Je n'avais de patience, en plus de tout. Pas comme lui. Du coup je lui fis comprendre que si il ne me donnait pas deux trois idées je lui pourrissais vénèr sa soirée, du coup, il avait craché le morceau. Des oeufs, de la farine, du sucre, blablabla, ce n'était pas bien compliqué, j'allais me démerder, quoi.

Et donc, en revenant du Quidditch, explosé du mini-match qu'on avait fait mais bien content parce que notre équipe avait gagné, je me demandais encore. J'y vais ou j'y vais pas? Elle voudra ou elle voudra pas? Je l'imaginais tellement me regarder avec son petit regard en coin, son air un peu triste, et dire juste "non" parce que maintenant elle économisait les mots. Et ça me fatiguait d'avance de devoir me battre, surtout quand je me disais qu'au fond, elle en avait rien à foutre.

Du coup en remontant, avec les autres qui proposaient qu'on fasse nos devoirs ensemble - non merci moi je ne fais pas mes devoirs - je m'étais dit un truc : pile ou face. Ou presque. Si elle est dans la salle commune quand j'y monte, je lui propose. Si elle n'est pas là, tant pis, je ne vais pas la chercher. Je n'étais pas son chien non plus. Une fois passé le portait de la Grosse Dame j'avais maté la pièce : il n'y avait pas grand-monde, à part quelques personnes à la table qui faisaient leurs devoirs et dans les fauteuils... Taylord. Ah bon. Taylord qui lisait, apparemment. Ça me faisait penser à quand elle avait finalement accepté mon cadeau, quelques jours avant, et qu'elle m'avait invité à le regarder avec elle.

Je m'avançais vers elle, la saluai l'air de rien - mais je savais que quand j'avais l'air de rien elle savait que j'avais un truc derrière la tête. Et puis je m'assis à côté d'elle avant de m'étirer et de tendre mes jambes en posant les pieds sur la table basse. J'étais crevé, mine de rien. Allez, bon, à l'attaque.


- T'as fait quoi cet aprèm? Nouvel étirement - il faut dire que je m'étais donné à fond dans le match. Nous on a joué au Quidditch pendant deux heures. J'ai trop la dalle!

On fait comme on peut pour être subtile... ou pas.

- Je vais aller goûter aux cuisines. Viens avec moi, j'suis sûr que je t'ai jamais montré que je suis le spécialiste des gâteaux au chocolat!

... Tellement pas!

Mais avec l'air du mec le plus sûr de lui du monde, je fermai son livre d'un petit coup de main pour l'embêter, le posai sur la table et me levai, ne lui laissant pas le choix de rechigner - je m'en fous, si il fallait, je la soulevais et je l'emmenais de force.
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Taylord Reegan


Taylord Reegan
Élève de 7ème année



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MessageSujet: Re: Everything has changed [Tay] fini   Everything has changed [Tay] fini Icon_minitimeVen 9 Nov - 23:29

Ça faisait plusieurs jours que j’étais fatiguée. C’était normal en même temps puisque chaque soir depuis le cours qu’on avait eu sur les licornes, j’étais allée les voir. Franchement, je ne servais pas à grand-chose. Non en fait je servais à rien, il fallait juste contrôler que tout allait bien, la routine quoi, surtout que les trois n’avaient plus peur de moi – c’était le mâle qui était toujours le plus méfiant au début mais il ne suffisait que d’une minute ou deux pour que je le rassure et hop on en parlait plus il se détendait lui aussi, et puis bon, je discutais un peu avec la prof qui était là à chaque fois et qui m’avait appris plein de trucs. Bon d’accord, c’était le moment de l’admettre, même si ça m’embêtait un peu parce que c’était comme si j’allais contre moi-même, mais voilà, ça m’intéressait et j’attendais toujours avec impatience que ce soit le soir pour y aller parce que c’était à peu près le seul moment de la journée ou je ne devais rien à personne et où on ne me demandait rien –il y avait comme une sorte de paix qui s’était instaurée entre moi et mes pensées et ça me faisait du bien. Et puis je n’allais pas lutter contre quelque chose qui me faisait me sentir mieux, alors tant pis j’avais même fini par pousser la porte de la bibliothèque pour prendre quelques livres, et pas forcément que sur les licornes, de toute manière j’étais forcée d’être ici jusqu’à la fin de l’année alors peut être que si je m’y mettais un peu, un tout petit peu, j’allais trouver le temps un peu moins long. Mais bon. Je touchais pas à ma baguette quand même. Pas question.

Celui qui m’intéressait le plus, c’était celui que Chuck m’avait offert – donné. Je l’avais regardé une fois avant de m’endormir plus en détails et j’y avais passé une partie de la nuit, mais ensuite, les autres fois, à chaque fois que je tournai les pages, j’étais pas très bien, un peu mal à l’aise même, et en fait c’était parce que ça me gênait. Ca me gênait parce que il y avait une petite voix, pas très forte du tout qui se mêlait vicieusement à mes pensées pour pas que je l’entende vraiment, mais elle était là quand même et qui me disait que ce livre ne m’appartenait pas, qu’il était pour quelqu’un d’autre et que les mains qui devaient le tenir, c’était pas les miennes, mais celle de quelqu’un d’autre. Alors pour savoir de qui, j’en savais rien, mais en tout cas, elle ne s’appelait pas Taylord Reegan, alors j’avais préféré le refermer et le ranger à un endroit où je pouvais facilement mettre la main dessus, mais qui ne m’encombrait pas.
Je ne l’avais plus touché depuis.
Mais je crois qu’il n’y avait pas que ça.

Le truc c’est que… ben je l’associais à Chuck, forcément, et avec Chuck, ça se passait… bah ça se passait quoi. Ni en bien, ni au mauvais, en fait le mieux c’était de dire en pas du tout, mais en tout cas c’était la confirmation qu’il n’y avait plus franchement d’espoir pour que ce soit un jour comme avant – c’était mort. Pourtant on ne s’était pas engueulé une seule fois depuis, mais en fait c’était comme si, comme un genre de guerre froide, on est pas vraiment disputé, mais on est pas vraiment ami non plus et il y avait toute une tension tout autour qui faisait que ça ne pouvait pas en être autrement et au final être en sa compagnie, c’était plus stressant qu’autre chose, parce qu’il ne fallait pas faire/dire n’importe quoi et en même temps, je n’étais pas bien non plus quand il n’était pas là et encore pire quand je me demandais avec
qui il était. En gros, c’était une voie sans issue. Le problème, même si y’en avait pas qu’un, c’était que je voulais pas aller plus loin, je voulais rien savoir de sa vie, mais alors pas du tout, pas parce que ça m’intéressait pas mais car ça m’avait fait trop de mal d’avoir justement essayé de m’y infiltrer, alors non, je ne voulais pas subir ça une deuxième fois. Et puis même… quand par moments je me laissai aller un peu plus je surprenais une expression dans ses yeux qui passait vite fait mais c’était assez pour me refroidir tout de suite alors je me coupai dans mon élan ou alors ou alors il disait un truc que je ne savais tout à coup pas interpréter donc quand c’était comme ça je préférais ne rien faire. Mais voilà, c’était pas simple et j’avais l’impression de dépenser des tonnes d’énergie pour pas grand-chose parce qu’il y avait eu des fois où j’avais trop eu le sentiment de le faire chier quand je parlais et qu’en fait il faisait ça, rester avec moi et discuter un peu, non pas par envie, mais par contrainte, tout ce que j’avais pas voulu et que je lui avais dit à l’infirmerie et que c’était pour ça aussi que je voulais plus qu’on se parle. Et quand c’était comme ça, je ne savais plus où me mettre, une fois j’avais presque eu envie de pleurer et de lui dire pardon d’être ça, parce qu’il avait juste l’air de s’emmerder grave et que j’étais plus un poids qu’autre qu’il valait mieux tout arrêter, mais en même temps, j’avais pas envie. Et que comme c’était lui qui avait fait la proposition qu’il pouvait pas revenir en arrière, par culpabilité ou je sais pas et qu’en fait il attendait juste que ce soit moi qui coupe tout, comme ça pour de bon il était libéré de toute obligation et enfin n’avait plus rien à se reprocher et il pouvait m’oublier bien tranquillement. Le plus logique ça aurait été de lui en parler de comment je me plaçais et comment ça me faisait me sentir quand il était comme ça, mais c’était prendre le risque de déclencher une engueulade par ma faute, parce que c’était toujours de la mienne il me l’avait tellement fait sous-entendre qu’il pouvait qu’avoir raison.

Et puis il y avait aussi autre chose qui m’en empêchait, parce que en même temps il avait des attentions qu’il n’avait pas avant, alors bon. J’étais tout le temps dans le doute en fait, passant d’une rive à l’autre sans savoir où me placer et cogiter autant, ça me vidait complètement. Moi aussi, je faisais des efforts, en fait je crois que je n’en avais jamais autant fait avec une personne, parce que j’étais pas trop du genre à réfléchir avant d’agir, c’était même tout l’inverse. Mais non là je m’efforçai de toujours avoir l’air intéressée quand il me parlait parce que je voulais pas qu’il prenne ma fatigue pour de la désinvolture, et puis quand je jugeai que c’était le bon moment je faisais des petits sourires par ci par là. Et puis je ne m’étais plus mise dans un sale état, mes plaies avaient finir par se refermer, j’avais le poignet encore sensible mais je pouvais m’en servir et il n’y avait presque plus de croûte dans mon dos. Je faisais tout pour que ça se passe pour le mieux pourquoi la seule chose que j’arrivais à me dire c’était que c’était encore pire ?

Surtout que malgré tout ça, même si on se reparlait et que parfois je commentais un peu les conversations en salle commune pour faire office de présence… j’avais l’impression d’être seule quand même parce que oui il y avait Lilian, il y avait Scarlett mais… mais même si elles étaient importantes, elles avaient leur place qui leur était attribué et qui n’était qu’à elles, mais elles ne pouvaient pas remplacer celle des autres, parce qu’elles les attendaient bien sagement. Haruhi avec qui je n’avais même pas échangé un regard depuis le début de l’année – elle avait dû remarquer qu’il y avait eu de l’amélioration avec Chuck, alors qu’est-ce qu’elle devait penser de tout ça ? Une partie de moi voulait lui parler, passer à autre chose et jeter l’éponge parce que je voulais que ce tiraillement que j’éprouvais quand sans faire exprès je regardais dans sa direction et je voulais qu’il s’en aille et c’était la seule manière. Mais à présent, il y avait un gouffre entre nous deux et il était trop large pour l’enjamber simplement. Scott ce n’était pas pareil, ça s’était fait brusquement, et c’était entièrement ma faute, mais on avait pas été en de mauvais termes, il n’avait juste pas dû comprendre et prendre comme message que je ne voulais plus lui parler alors que c’était pas ça du tout, mais revenir et faire le premier après tout ça… en fait je me trouvais tellement conne et j’avais tellement honte que je pensais que c’était peut-être mieux, je lui avais fait assez de mal comme ça, et il traînait souvent avec Haley, j’avais pu les voir dans les couloirs quand j’étais loin derrière sans savoir ce qu’ils étaient l’un pour l’autre, j’écoutais plus trop ce qui se disait avec les ragots pour me préserver.

Mais le pire c’était quand après les avoir énuméré venait le tour de Stephen parce que même avant de partir l’année dernière, on était dans une situation un peu bizarre et même si on avait clarifié les choses – plus ou moins – ben j’avais quand même restée dans l’incertitude et alors avec l’été qui avait suivi, j’avais été encore plus dans l’incertitude, j’avais ramené ses lettres – toutes ses lettres – à Poudlard alors qu’elles ne me servaient à rien mais pour bien me rappeler que s’il ne m’en voulait pas pendant ces instants-là, maintenant ,c’était trop tard et que je ramener même avec les plus plates excuses n’y changeraient rien, que j’avais loupé le coche et que franchement pourquoi s’embarrasser d’une amie comme moi alors que j’étais trop égoïste pour penser à mon propre malheur en négligeant les autres ?

La voix lente et douce de Katie Jones n’avait eu aucun mal à me faire fermer les paupières durant la dernière heure de son cours parce que j’avais eu du mal à rester éveillée durant les autres et que là c’était trop me demander, il fallait que je me repose, un peu un tout petit peu… je m’étais plus ou moins assoupie parce que par instants j’entendais ce qu’elle racontait mais elle restait très lointaine et m’étais réveillée avant la fin, mais je ne me sentais pas bien, j’avais un peu envie de vomir, mais j’avais fait comme si de rien était et je m’étais levée assez vite pour quitter la salle. Il y avait eu des étoiles qui avaient dansé devant mes yeux durant quelques secondes et m’avaient fait faire deux trois pas à l’aveuglette, mais ma vision s’était faite claire de nouveau ensuite. Rien de grave, ça m’arrivait à chaque fois. Seulement au lieu que ça passe comme d’habitude, j’avais sentis une sensation d’étouffement me prendre la poitrine pour remonter dans la gorge et les tâches noires avaient suivies – elles aussi je les connaissais mais contrairement aux autres c’était pas bon signe. Tremblante j’avais à peine eu le temps de demander à Lilian de me soutenir, tremblante, en même temps de me laisser glisser sans contrôler mes jambes le long du mur. Il m’avait semblé qu’il n’y avait eu que quelques secondes entre ça et le moment où j’avais rouverts les yeux parce que j’avais entendu Lilian parler, mais en fait ça avait plus été l’affaire de trois ou quatre minutes pendant lesquelles j’avais été consciente sans vraiment l’être. Ah oui… j’avais pensé à tout plein de trucs en même temps et la première chose qui m’était venue à l’esprit c’était de le chercher du regard, j’avais l’irrépressible envie qu’il soit là… Mais il n’y avait plus personne que nous deux. J’avais obtenu de justesse de ne pas aller à l’infirmerie, surtout pas, mais elle avait ronchonné quand même, j’avais mangé plusieurs morceaux de sucre puis j’étais rentrée dans la salle commune pendant qu’elle repartait en cours après m’avoir raccompagné.

Mais ça n’allait pas pour autant mieux aujourd’hui, même si je n’étais jamais passée sous un rouleau compresseur, c’était un peu l’impression que j’avais et je n’étais pas du tout reposée. Du coup, je m’étais traînée toute l’après-midi dans le canapé de la salle commune, d’abord j’avais dormi avec Zephyr sur mes genoux et après j’avais lu un livre sur les lieux supposés magique de Grande Bretagne. Mouais. Que j’étais toujours en train de lire quand quelqu’un fit s’affaisser le rembourrage du canapé en s’asseyant.


- T'as fait quoi cet aprèm?

Je l’avais vu entrer de loin et venir jusqu’ici. En fait depuis que j’étais réveillée, j’avais passé mon temps à lever la tête à chaque fois que le portrait de la Grosse Dame bougeait pour voir qui entrait ou sortait.

Et voilà. C’était typiquement le genre de situation qui me bloquait, parler sans à la fois en dire trop ou pas assez. Trouver le juste milieu. J’aimais pas ça, être calculatrice, il n’y avait aucune place au naturel. Mais comme je ne voulais pas l’agacer…

- La sieste. Puis je montrai le titre de mon livre en l’amenant vers lui. J’ai pris ça à la bibliothèque.

Mais bon, il ne m’écoutait pas trop. Il s’en fichait quoi.


- Nous on a joué au Quidditch pendant deux heures. J'ai trop la dalle!


- Qui a gagné ?
demandai-je sur le ton de la conversation en omettant la dernière partie de sa phrase. Il y avait un ton là-dedans qui ne me plaisait pas vraiment…

Banco.


- Je vais aller goûter aux cuisines. Viens avec moi, j'suis sûr que je t'ai jamais montré que je suis le spécialiste des gâteaux au chocolat!

Comme si je l’avais pas vu venir.
Et puis il pouvait être content que je ne prenne pas son manque évident de tact pour une insulte ! Parce que c’était juste évident que c’était pas une remarque lancé comme ça, merci, la combine, c’était pas le premier qui l’avait expérimenté et alors s’il y avait un truc qui me gonflait c’était qu’on e mêle de mon alimentation et tout ce qui allait avec que ce soit de près ou de loin, je la gérais, merde, je demandais rien à personne, je voulais qu’on me foute la paix à avec ça ! J’emmerdais personne en leur disant de manger ou de pas manger, alors je demandais à ce qu’on fasse pareil avec moi, c’était pas compliqué pourtant !

- Non. Je ramenai le livre sur mes genoux et le collai contre mes cuisses pour pouvoir le lire. J’veux pas. Je tournai ma page pour faire signe que je me remettais dans la lecture. J’ai pas faim. J’avais dit tout ça en faisant en sorte de rester la plus calme et amicale possible sans jamais être sur la défensive, comme si ça ne me touchait pas plus que ça.

Mon livre claqua entre mes main comme par magie – tu parles, c’était un des vieux coups de Chuck, après toutes ces années il ne savait pas se renouveler, parce qu’il y avait presque du déjà vu là-dedans. Zephyr qui s’était installé sur l’accoudoir releva la tête en direction du bruit – lorsqu’il vit Chuck se lever, il sauta part terre et émis un miaulement et fit un pas comme pour partir à l’aventure.
Je soufflai.

Je me penchai pour prendre Zephyr dans mes bras et me levai à mon tour. Je jaugeai Chuck avec méfiance au cas où il se préparerait à faire une remarque sur lui – il avait pas intérêt.

- C’est pour aller lui chercher à manger
, grognai-je en resserrant ma prise sur le chat – ce traitre – pour expliquer que je changeai d’avis en coulant bien l’accompagner. Et pas pour autre chose.

Je fis exprès par contre de garder le silence pendant presque tout le chemin. Seulement lorsque nous arrivâmes dans les cachots, je finis par lâcher en me retenant de sourire – j’espérais que l’obscurité cachais les commissures de mes lèvres que je sentais s’être relevées :

-Sérieux.. Toi tu cuisines ?
me moquai-je presque, mine de rien. C’est nouveau ?

Non parce que je ne pouvais définitivement pas rater ça !

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Chuck Carlton


Chuck Carlton
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MessageSujet: Re: Everything has changed [Tay] fini   Everything has changed [Tay] fini Icon_minitimeDim 11 Nov - 23:56

Ce genre de conversation, Taylord et moi, on en avait le secret. C'était toujours un genre d'épreuve de forces, et même si maintenant je ne me mesurais plus trop contre un mur mais plutôt contre un tout petit muret, il restait, parce que j'imagine qu'on ne change pas de A à Z non plus, quelques souvenirs d'avant. Ce qui fait que ni l'un ni l'autre n'était prêt à vraiment céder, malgré notre pari - qui plus je me le répétais plus je le trouvais stupide. C'est vrai quoi, moi j'avais été sincère et quoi, je faisais des efforts, ou j'essayais au moins, mais je n'étais pour qu'elle que ce connard que tout le monde pensait. Alors qu'elle était bien la seule à me voir de ses propres yeux, et je crois que je lui rendais pas mal. Enfin, avant quoi. Maintenant... Eh ben maintenant chacun était revenu à sa place, je n'étais que Chuck pour elle, j'imagine, et elle n'était que Taylord. Que Taylord... Mouais. Je ne sais pas, ça ne pouvait pas être que Taylord, ça serait jamais QUE Taylord. Elle restait spéciale, quoi qu'elle en pense. Et quoi que j'en pense moi aussi... On ne va pas se mentir, cet été j'avais badé pour elle et depuis la rentrée elle me préoccupait beaucoup, et c'était parfois malgré moi. Parce que Taylord et moi, c'était fini, pourtant. Mais c'était comme si elle m'avait fait un peu prisonnier, en se livrant à moi, en était si particulière à mes yeux, du coup, je ne pouvais pas la mettre de coté. C'était comme ça. C'était chiant, mais je ne voyais pas trop comment faire autrement, donc autant l'aider à aller mieux plutôt que de me faire du mauvais sang pour elle tout seul dans mon coin, voilà.

Bref! Cette fameuse conversation :


- La sieste. J’ai pris ça à la bibliothèque.
- Cool!
Je regardais son livre, mais en vérité, je pensais déjà à la suite, à mon petit plan, évidemment.
- Qui a gagné ?
- Et tu poses la question?!
Dit sur le ton de la plaisanterie et avec un petit clin d'oeil.
- Non. Bingo. J’veux pas. Je l'avais parié. J’ai pas faim. Par ici la monnaie.

Mais c'était mal me connaître si elle croyait que ça allait marcher de rechigner comme la vieille mamie qui habitait deux maisons après la nôtre et qui trouvait TOUJOURS quelque chose à critiquer MÊME quand on faisait une putain de bonne action et que genre - enfin, on. Coop, quoi.- on l'aidait à porter ses courses le long de la rue parce qu'elle était courbée comme un vieil arbre et qu'on aurait dit qu'elle allait se casser en deux. Eh ben, même là, elle trouvait à baver des trucs désagréables genre "je n'aime pas ton pull. Qu'est-ce que vous avez les jeunes à mettre des pull de yankees comme ça?" ou "eh bien, ne secoue pas autant les bras, tu vas mélanger mes yaourts et je déteste ça". Moi, ça me donnait envie de l'envoyer paître, mais d'une force. Mais bon, Coop et son auréole de sainteté étaient parfois plus fort que tout.

Bref, donc, je m'étais levé, j'avais pris son livre, tout ça tout ça. Je montrais bien que je n'étais certainement pas prêt à lui laisser le choix. Ce n'est que là que je la détaillais un peu plus : elle était pâle - mais en ce moment elle était tout le temps pâle - et elle avait de sacrées cernes sous les yeux, mais pour une fois, elle avait un peu de couleur aux joues. Je me demandais si c'était le fait d'aller le peloter les licornes qui lui faisait bon effet. Oui, parce qu'elle trompait peut-être tout le monde, mais pas moi : j'avais bien remarqué qu'elle y allait tous les soirs, sans fautes, et franchement, j'étais bien fier de moi. J'avais réussi à l'intéresser à quelque chose, et c'était vraiment pas rien. Maintenant, l'étape numéro 2, c'était de la faire manger. Et c'était déjà nettement plus difficile. Mais je fus coupé dans mes petites réflexions, parce qu'un machin venait de bondir du canapé et s'était arrêté à mes pieds.


- C'est quoi ce tru... Bien. Comme souvent, j'avais commencé à parler avant d'avoir réfléchi un minimum. En d'autres moments, je m'en foutais totalement, et puis, j'avais toujours fait comme ça. Mais voilà. Je parlais à Taylord. Et avec Taylord, il fallait prendre des pincettes. Un regard au machin à mes pieds, une espèce de rat poilu, puis à la place qu'il avait occupée sur le canapé, puis à Taylord qui le regardait comme si elle était sa mère, me suffit à percuter. Très bien très bien. Dans la famille j'aimerais rattraper une boulette, je voudrais, s'il vous plait, les générations complètes depuis l'âge de pierre. ... Aaaaah, c'est ton chaaaat! ... Je ne savais vraiment pas comment faisaient les meufs pour parler d'une voix hystérique en disant "oooh un chaaat" et que ça ait l'air mignon. Je venais d'essayer. Je venais d'échouer. Tu as un chat. Non, en fait, j'avais voulu me rattraper et dire genre "il est mignon" mais c'était plus fort que moi, je regardais le machin qui me regardait, et ça n'avait rien de mignon. D'ailleurs, il fit un pas vers moi. Et posa sa patte sur ma godasse.

En cet instant précis, le rat et moi, on s'échanga tout un tas de paroles rien que par le regard. Mes yeux lui disaient clairement "sale bête dégage moi de là et ne me touche pas tu vas me refiler tes sales puces", mais je gardais quand même le sourire pour faire croire que je le trouvais adorable, et lui il me regardait un peu comme si j'étais son nouveau meilleur ami et que je venais de lui proposer de jouer aux cow-boys et aux indiens. En fait, il me faisait un peu penser au bébé licorne. C'était bien ma veine.

C'est alors que se produisit un miracle, car grâce au sac à puces, je compris que je venais de gagner.

- C’est pour aller lui chercher à manger, dit-elle en se levant et en attrapant le machin.

Non désolé, mais là elle le tenait entre ses bras comme si ça avait été moi quelques mois avant et non je ne pouvais le tolérer du coup c'était plus fort que moi mon esprit moqueur prit le dessus et je me mis à rire :

- C'est...

Ah. Non. En fait non. Le regard noir de cette chère Taylord de si bonne humeur me renfonça mon sourire et mes paroles au fin fond de ma gorge et je jugeai bon de ne pas faire le malin, parce que j'étais déjà pas dans une position très confortable, je veux dire, je l'emmenais MANGER, donc il ne fallait pas trop faire le mariole. J’acquiesçai, très bien, si le rat devait se joindre à nous eh bien j'acceptais, du moment qu'on ne m'obligeait pas à manger dans la même assiette que lui, je me foutais bien de lui, hein.

On prit le chemin des cuisines et vu qu'elle ne desserrait pas les dents, moi non plus, mais je pris bien la peine de lui montrer que j'étais parfaitement détendu et très bien disposé et même que je sifflotais et que la vie était belle et tout le bordel. Je voulais vraiment mettre toutes les chances de mon côté, voyez-vous, et quand je mesurais la tâche qui m'attendait, je me disais que Hercule pouvait allez se brosser avec ses 12 travaux, c'est vous dire l'angoisse.


- Sérieux.. Toi tu cuisines ? Oh, comme c'est vilain cet air moqueur!... C’est nouveau ?

Sans me laisser abattre, je confirmai, lui souriant en retour pour bien lui montrer que je me foutais de sa moquerie et que même ça me faisait bien rire.

- Absolument! Depuis toujours. Je suis un chef. Tu demanderas à Coop, il te parlera de mes spécialités.

Oui alors là c'était le moment où ma bonne étoile intervenait, c'est à dire qu'elle devait absolument éviter que Coop rentre ou sorte de sa salle commune en cet instant même et croise notre chemin. Loin de moi l'idée que Taylord croyait ce que je lui racontais, mais quand même, j'espérais un peu qu'au moins elle doutait. Et puis ça me faisait marrer de m'imaginer avoir caché ce talent si longtemps, alors qu'en réalité j'étais tout juste capable de faire cuire un oeuf et que le dit Coop cuisinait 100 fois mieux que moi et savait pertinemment que le jour où je lui cuisinerais un plat serait sans doute le jour où je voudrais sa mort et donc lui cuisiner un pudding à l'arsenic ou bien une petite soupe à la mort aux rats. Mais bon. Ca restait entre nous et pour l'instant Taylord était bercée de douces illusions, c'était le principal. Je ne voulais pas qu'elle se carapate alors qu'on était si près du but. Oh, et puis hein, on plaisantait depuis tout à l'heure, je n'étais pas non plus en train de lui mentir comme un arracheur de dents, elle n'allait pas m'en vouloir de...

Je lui jetai un regard en coin : j'en avais assez de devoir tout réfléchir avant de faire avec elle. Pourquoi est-ce qu'on pouvait pas être juste potes, s'amuser, se disputer, comme avant?

Je chatouillai la poire de la tapisserie, laissai passer Taylord devant moi, m'assurai qu'on était seuls, et rentrai dans les cuisines. C'était pas vraiment mon lieu de prédilection, on va dire que j'y venais surtout à des heures pas très catholiques après une soirée pour choper un truc à bouffer, ou bien avec des potes quand on avait raté l'heure du repas. Mais sinon, voilà quoi, c'était des cuisines, donc rien de franchement excitant. Comme d'habitude, direct, dès qu'on mit un pas dans la sale, un elfe tout heureux de vivre vint nous demander ce qu'on voulait. Je lui demandais de quoi cuisiner... Putain, ne dis pas de bêtises mon petit Chuck, c'est le moment... Donc euh, du chocolat, des oeufs, de la farine euh... Du sucre? Du... Du lait? Non? L'elfe secoua la tête et, merci encore une fois ma bonne étoile, finit pour moi la liste des ingérdients : du beurre, un moule, etc etc. Bien. Oui, du beurre. Je le savais.

Les cuisines étaient ben, des bêtes cuisines, avec un plan de travail et tout mais aussi des tables et un four magique, donc juste ce qu'il fallait, quoi. Je fis signe à Taylord de s'approcher du plan de travail. Et son chat, elle allait en faire quoi, au passage? Je ne comprenais vraiment pas l'intérêt de ces trucs, mais bon. Passons.


- T'es prête? Oh putain, je ne savais tellement pas par quoi commencer.

L'elfe revint pile au même moment, faisant flotter dans les airs une artillerie entière de produits et d'ustensiles de cuisine. Après les avoir tous alignés devant nous, il s'inclina et nous indiqua que si on avait besoin de lui, il ne fallait pas hésiter. J'avais envie de lui demander de rester et de me dire comment faire, mais non seulement j'allais griller ma couverture, et en plus, les elfes de maison c'était pas trop mon truc, j'avais tout d'un coup l'impression d'être meneur d'esclaves. Donc bon, je lui dis merci, et il se tira.

Voilà voilà...

- Bon, euh. Je pris, au pif, le chocolat et une assiette et les posai devant Taylord. Qu'est-ce qu'il m'avait dit Coop déjà? Ah oui! Tu casses ça et on va le faire fondre? Moi je... C'était bien beau des oeufs, de la farine, du sucre tout ça, mais en quelle quantité?! Moi je mélange les oeufs et le sucre, dis-je au pif mais d'un air très convaincu, et en me mettant à l'ouvrage.

Non mais, quelle idée à la con j'avais eue.
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Taylord Reegan


Taylord Reegan
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MessageSujet: Re: Everything has changed [Tay] fini   Everything has changed [Tay] fini Icon_minitimeLun 12 Nov - 21:58

Spoiler:


- C'est quoi ce tru...


Gnagnagna.
La seule chose qui dû le dissuader à ce moment-là, ce fut le regard que je le lui jetai alors. Il n’avait pas terminé sa phrase, mais l’un comme l’autre on savait que c’était inutile et franchement, ouais si c’était pour dire ça, il pouvait très bien s’abstenir. D’accord, oui merci tous les Gryffondor de toutes les années confondues savait très bien l’amour qu’il portait pour les animaux autant dire qu’on avoisinait sans problème les moins dix mille et alors tout le monde n’était pas obligé de partager son point de vue, mais alors s’il fallait respecter son point de vue, attention ! Il ne se gênait pas pour se foutre de ceux des autres, et ça c’était quelque chose qui m’avait toujours énervé et pour le coup, j’avais bien envie de lui répliquer que moi et mon « tru » on allait bien gentiment aller fondre son beurre tout seul !

Je me gardais bien de dire quoi que ce soit – après ça allait encore être de ma faute, ça allait encore plus m’énerver et pour finir c’était moi qui allait vraiment me sentir coupable alors que j’avais aucune raison de l’être. Parce que j’avais aucune raison de l’être, non ?! Enfin, pour ça, pour Zephyr, je parlais pas du reste…


- ... Aaaaah, c'est ton chaaaat!

Mais non voyons ! C’est un « tru » ! C’est bon, j’étais énervée.

- Tu as un chat.

La première chose qui me venait à l’esprit là c’était clairement « Je t’emmerde », mais non mauvaise idée, parce qu’après il allait m’emmerder aussi, bref, après tout oui, c’était qu’un chat, rien qu’un chat et tant qu’il le laissait tranquille et vice versa, c’était pas la peine d’en faire toute une histoire. Qu’il le laissait tranquille… pour le coup, c’était plutôt Zephyr qui allait faire le malin, c’était une sale manie qu’il avait sa dans le genre curiosité maladive, je n’ai peur de rien, mais absolument du rien et je n’ai pas conscience du danger, ce qui rend d’autant ma survie dangereuse.

- Ça pose un problème ? rétorquai-je un peu trop sèchement, mais c’était un bon moyen de conclure vite fait ce début de conversation qui allait sans problème se terminer en dispute si on continuait comme ça.

Du coup j’attrapai Zephyr avec une tête qui signifiait que non non il n’avait plus intérêt à s’approcher de Chuck ce à quoi il répondit par un miaulement qui lui signifiait très bien dans ce cas à partir de maintenant, je vais me charger de me frotter contre ses jambes à chaque fois qu’il passera dans la salle commune.
Top.

Pendant qu’on regardait chacun dans notre coin pour se rendre jusque dans les cuisines, je me fis la réflexion que de toute façon, je m’étais toujours mieux sentie à ma place au milieu des animaux avec les êtres humains. Je veux dire, les rapports n’étaient pas du tout les mêmes, allez savoir pourquoi, perso, j’avais arrêté de chercher depuis longtemps, c’était comme ça et puis c’est tout. Déjà avec mes chevaux, j’étais nettement plus patiente, parce que de la patience il en fallait quand l’un d’entre eux avait un problème et qu’il fallait en retrouver la cause, le nœud, le noyau et c’était pas toujours évident parce qu’ils pouvaient pas parler pour le dire. C’est ça, ils ne pouvaient pas parler et ça m’arrangeait bien, parce que les dialogues, tout ça, c’était définitivement pas mon truc. Alors que quand c’était des personnes faite de chair humaine et de sang… je me souvenais très bien à quel point ça pouvait me frustrer quand April arrivait pas spécialement à expliquer un truc et qu’elle arrêtait pas de tourner autour du pot, après on finissait par s’engueuler parce que je lui demandais d’en venir au fait parce qu’on avait pas toute la journée et ensuite c’était moi la méchante parce que comme d’habitude elle s’était mise à pleurer. Quand je me disais qu’un individu, c’était un animal, ça allait mieux. Mais bon ça marchait pas toujours pour trouver la solution de l’équation, et j’en avais un bel exemple parce que l’équation en question elle était juste à côté de moi, et peut être qu’il n’y en avait pas.
J’avais arrêté de chercher.
Comme il me l’avait demandé.

Certes, il aurait eu pas tort de dire que c’était le cataloguer un peu vite que de penser tout de suite qu’il me racontait des conneries à propos de ses sois disant talents en cuisine. Mais bon ça faisait comme même un petit bout de temps qu’on se fréquentait bon gré… mal gré… m’enfin, l’information n’avait jamais filtré.
Mais bon. C’était pas comme si je devais en être étonnée.


- Absolument! Depuis toujours. Je suis un chef. Tu demanderas à Coop, il te parlera de mes spécialités.


Mouais. L’avantage c’était qu’on allait rapidement être fixé, et qu’il avait piqué ma curiosité surtout, merci mais voir Chuck Carlton en train de cuisiner, je me voyais déjà le menacer de révéler cette information au grand jour, quand il m’embêterait trop. On ne tarda pas à passer la peinture de la poire et compagnie pour rentrer dans les cuisines de l’école.

Alors là, Zephyr qui n’avait pas bougé jusque-là parce qu’il aimait autant les câlins que de se dépenser pointa les oreilles en direction des elfes de maison qui s’afféraient un peu partout – en fait depuis la dernière fois que j’avais vu cet endroit je me rendais compte que rien n’avait absolument changé, et la seconde d’après il était déjà en train de gambader pour aller les renifler. Ce n’était qu’une question de minute avant qu’il ne prenne les elfes pour un jeu surtout s’ils s’agitaient comme ça tout autour de lui en poussant des petits cris bizarres…

En parlant d’elfe il y en avait déjà un à nos côtés – je ne l’avais même pas vu apparaître celui-là. Et là… Mais là ! J’avais croisé mes bras sur ma poitrine pendant que Chuck donnait ses directives et je ne le lâchais pas une fois du regard au fur et à mesure que mon sourire s’agrandissait.
Un chef, hein ? J’en avais déjà vu des plus sûrs d’eux.

En même temps, là-dessus, c’était pas moi qui allait le blâmer, puisque les probabilités pour que je devienne un jour cordon bleu étaient quasiment nulles. Rectification, elles l’étaient. Il fallait avoir la fibre culinaire un truc comme ça et de toute façon il était clair que je l’avais pas que je ne l’aurais jamais et que je ne voulais pas l’avoir, et c’était très très simple : je ne savais même pas faire cuire des pâtes. En même temps, quand j’étais petite, c’était ma mère qui s’occupait de la bouffe, ensuite c’était ma tante d’accord, mais bon on allait dire que j’étais pas celle qui réclamait le plus d’exigence en matière de nourriture à la maison et à Poudlard, les plats apparaissaient tout seul – ça c’était avant qu’on apprenne que c’était les elfes qui s’en chargeaient.

Je m’avançai avec lui vers le plan de travail – j’avais presque oublié pourquoi j’étais venu ici à la base et j’étais toute concentrée sur notre grand cuisinier qui regardait la farine comme si c’était la première fois qu’il le voyait de sa vie ou plutôt comme si c’était la première fois qu’il apprenait qu’il fallait mettre du farine dans un gâteau au chocolat.


- T'es prête?

Prête ?! A quoi ?! Non mais sérieux, il fallait que je mette la main à la patte en plus ? Dans une autre vie pourquoi pas.. !

- Ah mais j’t’attends, c’est toi qui régale hein ! Mais je gardais bien les bras croisés. Moi et cuisine dans la même phrase ? Non, jamais. Je cuisinais pas, je mangeais pas, point barre.

Et puis je me moquai un peu de lui parce qu’il avait l’air tout perdu maintenant qu’il avait plus sa batte de baseball dans les mains, et même si je m’étais dit que d’accord pourquoi pas, à présent mes soupçons se confirmèrent, mais bon je lui laissai une chance quand même parce qu’il était rigolo quand il était comme ça et que ça le rendait un peu mignon. Un peu.


- Bon, euh.

Non non, toujours pas disposée. Je regardais l’un de mes ongles avec grand intérêt avant de l’interroger mine de rien du regard.

- Tu casses ça et on va le faire fondre? Moi je...

« Je », « on » Hahaha, non non non, c’était lui tout seul, je lui avais dit je participais pas à cette mascarade !

- Moi je mélange les oeufs et le sucre.


- Non j’te laisse aire t’as l’air de connaître la recette par cœur, je risque de m'tromper dans les dosages…
parce qu’on avait aucun support et moi j’en savais pas plus du pourquoi du comment on fait un gâteau au chocolat. J’suis pas là pour ça t’façon.

Je demandais pour accompagner mes paroles, quelque chose que pourrait manger Zephyr à un elfe de maison. Une minute. Où était Zephyr ?! Je tournai en même temps vers Chuck qui continuait son gloubiboulga et…

- Wooooooooooow, tu comptes sérieusement me faire gober tout ce sucre ?
Y’en avait pour tout un régiment facile dans le récipient là genre presque plus d’un tiers et même si j’avais une façon légèrement anarchique, quand même, je savais faire la différence entre le trop peu, et le trop beaucoup !

Je ne touchais à rien toutefois – la place je me contentais de le regarder se dépatouiller avec un petit air très satisfait, parce que c’était son idée et qu’il se débrouillait et qu’il risquait plus de m’emmener dans les cuisines avant longtemps après ça ! Le chocolat avait finalement été mis à fondre juste à côté et je restais tout près de Chuck pour observer les moindres faits et gestes parce que je savais qu’il n’aimait pas trop ça et qu’il savait très bien que moi aussi je savais et que c’était tout à fait pour ça que je le faisais.

Non rien à faire, moi, je mangeais pas de gâteau au chocolat et je comptais bien l’en empêcher. Avec mon air le plus innocent, je m’emparai de la casserole pour l’enlever du feu et la posai sur le plan pour faire croire, que oui, je voulais bien m’investir un minimum et restai très concentrée dessus pendant quelques secondes, le temps qu’il refroidisse un peu et je glissai un doigt dedans pour vérifier avant d’y mettre tous les doigts.
Bien. Bien, bien, bien.

Sans prévenir, je lui collai ma main sur la joue, et vite vite vite sur l’autre pour lui laisser de grosses traces encore un peu chaudes.

- Holala, mais regarde, mais t’es vraiment pas doué, t’en met partout !! Mais déjà j’avais envie de rire et je m’éloignai d’un pas avant d’avoir pu réussir à lui repeindre parce qu’il se préparait déjà à riposter.

Derrière nous il y eu un grand bruit qui tombe par terre, plus des bruits d’elfes de maison affolés, plus des miaulements. On avait retrouvé Zephyr. J’en profitais pour attraper une spatule ou un truc comme ça pour l’enduire de chocolat elle aussi et je m’en servais comme arme que je pointai vers Chuck tout en ayant l’air menaçante.

- J’te préviens tu f’rais mieux d’pas approcher !

Je n’arrêtais pas de reculer en même temps en essayant de faire dégager le sourire qui ne quittait pas mes lèvres, sans regarder où j’allais alors forcément mon talon buta sur ce qui était tombé juste avant et je trébuchai à moitié par terre, me coupant momentanément.
Le genre d’erreur qu’il ne faut pas commettre pendant une bataille.
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MessageSujet: Re: Everything has changed [Tay] fini   Everything has changed [Tay] fini Icon_minitimeMar 13 Nov - 13:58

Citation :
mais bon je lui laissai une chance quand même parce qu’il était rigolo quand il était comme ça et que ça le rendait un peu mignon. Un peu.
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A la réflexion, ça me faisait un peu pareil avec Coop. Dans le sens où... Avec les gens qu'on connaît depuis toujours, ou presque, ben parfois on se dispute et on agit de telle ou telle façon sans trop savoir pourquoi, finalement, on le fait. Pourquoi Taylord et moi on était toujours obligé se chamailler à chaque parole qu'on prononçait, de se lancer des piques, tout ça? Parce qu'on l'avait toujours fait, ok. Mais la toute première fois... Pourquoi? Bon, je me rappelais pas de tout exactement, mais je savais que... notre première rencontre n'était pas glorieuse, mais en même temps ça va hein, on était des gosses, et elle avait pas été cool à pas vouloir me parler des Etats-Unis. Peut-être que j'avais insisté, mais elle m'avait griffé au sang, merde! ... Ouais, bref, je crois que le pourquoi du comment resterait toujours un mystère, quoi.

Non mais tant pis, ça ne me posait pas de problème qu'elle ramène son rat, c'est bien connu, les poils dans la bouffe et les pattes dégueulasse dans les plats où on bouffe, c'est super hygiénique. Enfin bon, c'est pas moi que ça allait gêner, j'étais pas non plus un excité de la propreté, mais un minimum, quoi. Quand je pense qu'une fois Coop avait ramené un... C'était quoi déjà, un hamster? Ouais, un truc qui ressemblait à rien, avec des petites oreilles et des poils et des dents. Bref, il avait ramené ça à la maison, parce que c'était à une de ses copines à l'école et qu'elle ne pouvait pas le garder parce que sa grand-mère lui avait offert mais les parents n'en voulaient pas, mais qu'elle ne voulait pas l'abandonner etc, bref vous voyez le truc. Eh bien, Coop, tel Noé, avait décidé de commencer son sauvetage de la planète par ce hamster trop moche, et l'avait ramené chez nous. Quelle blague! Au début, comme ça puait, évidemment, je lui avais interdit de mettre ça dans sa chambre, donc il l'avait mis dans la cuisine. Le problème c'était que c'était parfaitement suicidaire, notre mère allait le flanquer à la poubelle en moins de deux. Mais c'était hors de question qu'il dorme avec ça dans sa chambre, il n'avait pas besoin de choper des microbes en plus, merci bien. Du coup, on l'avait monté à l'étage de nos chambres et il était sur le palier, ce qui fait que dès que je rentrais ou je sortais de ma chambre, le machin était là, à bouffer son foin et à puer comme un tas de bouse, bref, génial. J'avais bien essayé de mettre fin à ses jours plus tôt que prévu, mais dès que j'essayais de lui filer du whisky en douce ou bien je sais pas moi, du plastique, bref un truc qui ne lui réussirait pas trop, Coop surgissait de l'ombre comme un ange gardien. On l'avait gardé deux ans, finalement, le machin. Bref, pourquoi je racontais ça? Ah oui! Le truc de Taylord. Ça lui allait bien, tiens. Je me demandais même comment ça se faisait qu'elle n'ait pas eu plus tôt une ménagerie toute entière à ses basques, vu que j'imaginais le ranch de sa tante comme une ferme, avec des lapins, des poules, des chats des chiens partout qui batifolaient derrière Taylord. Non vraiment, je ne comprenais pas. Le truc dans ses bras ne ressemblait à rien, et pire, il avait l'air... chiant. Genre, je sentais qu'il adorait les conneries. Il avait l'air potentiellement insupportable. La preuve, il avait sauté de ses bras, et il s'était déjà barré je sais pas où.

Mais bon! Là n'était pas le plus important. Pour l'instant, Taylord avait l'air un peu sur la défensive (je crois que c'était l'information "Chuck cuisine" qui lui restait coincée en travers de la gorge, bah, dans quelques secondes, le voile allait être levé hein) mais pas trop non plus, j'avais quand même grillé que ses yeux brillaient un peu plus que tout à l'heure, et qu'au fond, elle se marrait un peu.


- Ah mais j’t’attends, c’est toi qui régale hein !

C'est ça, c'est ça. Je lui lançai un petit regard en coin du genre - cours toujours ma jolie. Allons! Je l'avais pas traînée jusque là pour qu'elle observe mes moindres faits et gestes, non seulement ça risquait de sérieusement détruire ma crédibilité puisque je savais autant cuisiner qu'un Veracrasse, mais ensuite, non, ce n'était pas le but. Le but c'était qu'elle mette la main à la pâte, littéralement, pour qu'elle oublie un peu ses conneries et qu'elle finisse par manger et s'amuser. C'était aussi simple que ça.

Bon, je n'avais juste pas imaginé que c'était aussi complexe à mettre en place.


- Non j’te laisse faire t’as l’air de connaître la recette par cœur, je risque de m'tromper dans les dosages… J’suis pas là pour ça t’façon.

- Ah mais ne rêve pas, même les grands chefs ont besoin de main d'oeuvre, dis-je d'un air très sérieux et en me battant tant bien que mal avec les oeufs - putain c'était tout gluant, absolument dégueulasse - et la farine.

Au même moment elle s'inquiéta d'où était son rat et tourna la tête, du coup j'en profitais pour lancer un signal de détresse à l'elfe qui nous avait accueillis, et qui avait bien compris l'enjeu du truc : il me fit quelques signes en douce pour me dire combien d'oeufs il fallait mettre, comment il fallait mélanger, tout ça. Mon sauveur. Apparemment, il fallait que je rajoute le sucre... Pas trop... Oups! C'était tombé d'un coup. Dans son coin, l'elfe leva les yeux au ciel, le salop.


- Wooooooooooow, tu comptes sérieusement me faire gober tout ce sucre ?

Ah tiens, elle n'était plus à la chasse au rat? Je la regardai d'un parfaitement sûr de moi, genre je maîtrisais le truc. C'était quoi cette remarque de gonzesse?

- Ha ha ha, tu vas... Tu vas quand même pas me la jouer comme ça alors que t'aurais bien besoin d'en bouffer un peu plus, mais, non, c'était peut-être vrai, mais je ravalais encore une fois mes paroles : elle allait mal le prendre. Tu vas quand même pas faire ta mijaurée!

Déjà que je me décarcassais pour elle, zut à la fin. Un peu d'efforts de sa part était le bienvenu.

Comme si elle m'avait entendu, elle finit par se rapprocher et s'occuper du chocolat qui fondait. Le plan de travail ne ressemblait plus trop à rien, j'avais déballé tous les ingrédients dessus, posé le moule les bols tout ça, ma baguette au milieu parce que j'avais allumé le feu avec, tout ça. Bon, très bien, ça me faisait ça de moins à surveiller si elle s'en occupait, moi j'étais occupé à mélanger toute cette merde, et c'était pas si facile que ça, ça faisait des paquets, bref, trop chiant. Planqué dans son coin l'elfe me mimait le mouvement qu'il fallait faire, quand Taylord ne regardait pas, mais merde, à le voir faire c'était simple comme bonjour, mais moi je galérais, avec ces oeufs à la con qui collaient, le sucre et la farine qui faisaient des gros paquets, là! Et puis, contre toute attente ( oui parce que je pensais que ce genre de petits jeux avec elle c'était fini, c'était avant quoi) je sentis la main de Taylord m'arriver dans la gueule - non ce n'était pas une baffe, je vous rassure, j'avais déjà donné - et ma joue se recouvrir d'un truc poisseux - puis l'autre. Sous le coup de la surprise j'avais lâché tout ce que j'étais en train de faire, et j'avais poussé un cri genre RAAAH, à moitié surpris, à moitié dégoûté, mais amusé, aussi. Ah ouais! Ah ouais! Elle avait osé! Elle voulait jouer à
ça en plein milieu des cuisines! Message reçu...


- Holala, mais regarde, mais t’es vraiment pas doué, t’en met partout !! J’te préviens tu f’rais mieux d’pas approcher !

C'eeeeest ça! Pas folle la guêpe, elle avait déjà reculé. Au même moment, il y eut un gros bruit - et je pariais toute ma fortune que c'était la faute du rat. Bon, les elfes allaient s'occuper de gérer tout ça, parce que moi j'avais une revanche à mener de front. Vite, j'avais attrapé ma baguette et bam, d'un coup, je fis s'envoler le paquet de farine qui explosa au-dessus de sa tête, pile quand elle se ramassa par terre. Il y eut dix secondes où elle disparut sous un nuage blanc et puis après, je la vis, de la farine partout, les cheveux tout blanc. Evidemment j'étais écroulé de rire - eh oh, j'étais recouvert de chocolat moi, et j'étais sympa je lui avais évité les oeufs... Pour l'instant. Sauf que je n'avais pas dit mon dernier mot.

J'attrapai la casserole de chocolat, qui n'était plus chaude, quand même. Au passage, dans l'hystérie du moment, je vis mon copain elfe qui claquait des doigts pour que ma recette se fasse toute seule. Mais qu'il était parfait! J'avais un nouvel ange-gardien, il pouvait fonder un club avec Coop!

Bon, sur ce, je retournais à ma mission : penché derrière les meubles j'avançai jusqu'à Taylord, qui brandissait sa spatule en me voyant approcher. Elle était charmante avec toute cette farine, il lui manquait juste... Un peu de chocolat. Sauf que, manque de bol, son rat choisit ce moment-là pour sauter près de moi en miaulant, comme si je l'avais invité à jouer avec nous, cet imbécile! Du coup, il dénonça ma position à l'ennemi, je m'approchai en lâchant ma baguette qui roula par terre, sans faire exprès, mais tant pis, du moment que j'avais la casserole, et arrivai devant Taylord dans le but de me venger dans les règles.


- Prépare-toi à payer! ricanai-je avec un sourire de vainqueur déjà sur les lèvres.
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Taylord Reegan


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MessageSujet: Re: Everything has changed [Tay] fini   Everything has changed [Tay] fini Icon_minitimeMer 14 Nov - 11:54

Je toussai en même temps que je riais du coup je m’étranglais à moitié, et surtout, je n’y voyais momentanément plus rien à cause de toute la fumée blanche qui s’était propagée de partout tout autour de moi et qui m’enveloppait. Je fis inutilement des moulinets avec les bras pour essayer d’y voir un peu plus près – ou était passé Chuck ?! – avant de me passer la main sur le visage à cause de la farine et de me relever à la va vite, au taquet.

Ça me rappelait les jours de pluie à la maison quand on ne savait pas quoi faire et que maman nous proposait de faire un gâteau avec elle et que même si j’aimais pourtant tout ce qui touchait au manuel, j’avais besoin de bouger et de me dépenser à l’extérieur, du coup, j’étais discipliné les cinq premières minutes c’est-à-dire le temps de lire la recette, alors qu’April faisait la parfaite petite ménagère, que je commençais à lui coller de la pâte à gâteau dans les cheveux et finalement ça partait aussi en bataille et on se faisait disputé d’avoir transformé la cuisine en champs de bataille à nous deux toutes seules parce que Blake était tout petit et toute façon lui c’était le gentil de la famille, qui quand il était bébé faisait des sourires à tout le monde et donnerait bien la main à n’importe quel inconnu, parce qu’il n’avait peur de personne un peu comme Zephyr… dont j’entendis le cri un peu plus loin parce qu’il était en train de s’agiter aux côtés de Chuck..

.. qui surgit presque de nulle part, mais même dans toute l’agitation du moment, je repérai sa baguette qu’il lâchait et qui roulait vers moi. Sans réfléchir une seconde, je m’en emparai pour l’échanger avec ma spatule pleine de chocolat – et de farine à présent.


- Prépare-toi à payer!

- Genre
, mais c’était pas trop le moment de parler et à la place je prononçai la formule magique pour la faire sauter un peu brusquement de ses mains pour la faire atterrir un peu brusquement dans mes bras, mais à présent il était désarmé, et moi je pouvais brandir mes ustensiles en guise de menace, et l’espace d’un instant, je me demandais ce qu’était devenu le gâteau que nous devions initialement préparer qui devait s’être perdu dans les méandres des cuisines. Au moins, là-dessus, ma mission était réussie.

Mais je ne comptais pas m’arrêter en si bon chemin. Je glissai sur le côté pour rester à une distance respectable de mon assaillant, ce qui n’était pas une chose aisée non plus parce que pour Zephyr, c’était devenu le synonyme de récréation et il bondissait dans tous les sens, alors je le chassais comme je pouvais parce que j’allais finir par lui marche dessus dans pas longtemps – d’ailleurs il se faufila entre mes jambes pour aller courir derrière un elfe de maison qui poussa un peu cri paniqué. En attendant, comme j’avais réussi à me rapprocher du plan de travail où je posais juste la casserole après en avoir enduit un peu plus ma spatule et j’attendis que Chuck se rapproche suffisamment pour me poster derrière lui et de me hisser sur son dos pour avoir une meilleure prise, mais là aussi, ça demandait un grand effort de concentration, parce que je riais trop en même temps, même que je me demandais la dernière fois que j’avais rigolé comme ça et qu’en même temps, j’essayais de tout faire à la fois, de le pincer aux endroits où il était le plus chatouilleux parce que je les connaissais par cœur, mais du coup, on se tortillait tous les deux, et je me maintenais comme je le pouvais à essayer de le toucher n’importe avec ma spatule.

- Me lâche pas ! Par moments, je glissai mais je le forçai quand même à me garder sur son dos en m’accrochant à son cou, ses épaules.

De toute façon, je ne comptais pas abandonner et je m’appuyai pour avoir une meilleure position – combien de fois n’avais-je pas fait ça à l’école avec les autres garçons parce que je traînais plus avec eux qu’avec les filles parce qu’elles étaient c.h.i.a.n.t.e.s. parce que bouuuuuuh, la terre c’est salissant ! J’avais juste un peu la tête qui tournait de bouger dans tous les sens comme ça parce que pas grand-chose ne m’était resté sur l’estomac à midi - … - mais pas question de dresser le drapeau blanc !

- Mais t’es vraiment pas très discipliné comme cheval ! et hop, des chatouilles dans les côtes.

A cause de ma petite et innocente attaque, nous lâchâmes prise en même temps, mais au lieu de tomber prestement sur mes pieds, j’atterris plutôt sur les fesses, à cause des rires qui n’arrêtaient plus de me secouer la poitrine et me donnait des crampes au ventre. Je me sentis soulevée dans les airs d’un coup pendant une fraction de seconde avant de me retrouver assise sur le plan de travail, et alors là, avant que Chuck ne s’éloigne, cette fois encore j’enroulai mes jambes autour de sa taille pour l’empêcher de s’enfuir, le bloquai dans le dos avec un de mes bras pour l’agresser de partout avec l’autre pendant plusieurs minutes d’un combat acharné. Il y avait les œufs juste à côté, alors j’en cassai un sur la table et m’enduis les mains avec pour les passer dans ses cheveux et c’était tout collant et visqueux comme du gel et je les dressai dans une sorte de coiffure bizarre.

En même temps, j’essayais de reprendre mon souffle parce qu’on commençait à épuiser tous les matériaux à notre disposition, mais je gardais quand même mon emprise parce que je n’en avais pas encore terminé avec lui. La casserole était toujours là et n’avait pas bougé alors avec ce qu’il restait dedans je lui fis d’autres bariolages de guerre sur les joues et le front avant d’observer mon travail.

- Tu devrais aller en cours tous les jours comme ça, suggérai-je même si à mon avis, je ne devais pas avoir l’air mieux.

Je portai l’un de mes doigts à la bouche pour goûter le chocolat – oui oui.. – mouais. Je raclais quand même la casserole avec ce dernier pour en récupérer encore et cette fois le collai contre la bouche de Chuck pour l’inciter à faire de même – quoi ! Je ne le mangeais pas toute seule ce chocolat, non mais ! Je ne le quittai pas du regard, mais maintenant qu’on était légèrement un peu plus calmes, c’était là que je remarquais que j’avais l’un de mes poignets autour de son cou et qu’on était tout proche l’un de l’autre et qu’il sentait bien bon le chocolat et qu’il était aussi tout plein de farine parce qu’elle s’était propagée de partout tout à l’heure. J’embrassai sa pommette pour enlever les traces que je lui avais faites juste avant et de renouveler une fois ou deux l’opération parce s’il n’y avait aucun sous-entendu jusqu’à présent, mon cœur venait de s’emballer subitement et j’avais laissé descendre naturellement, comme ça, mon autre main contre son cou pour lui relever un tout petit peu le menton, parce qu’assise comme je l’étais, j’étais légèrement surélevée, et il ne bougeait pas il restait tout près… je remarquais que ses lèvres étaient vraiment toutes proches des miennes, mais qu’elles, elles étaient encore plus à croquer que le chocolat, et que je n’avais pencher légèrement la tête et à appuyer contre sa nuque pour qu’elles se rejoignent…

Mes doigts pressèrent sa peau. Si j’avais la tête qui me tournait, ce n’était sûrement pas à cause du manque de sucre.
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Chuck Carlton


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MessageSujet: Re: Everything has changed [Tay] fini   Everything has changed [Tay] fini Icon_minitimeVen 16 Nov - 14:28

La casserole me sauta des moments brusquement avant que j'ai le temps de dire ouf. Euh, pardon?! C'était quoi cette blague... Ah! Ma baguette!... Elle... l'avait prise?! Ok, j'étais en train de mener une attaque de la plus haute importance donc je n'avais pas vraiment le temps de m'attarder sur le sujet, mais, Taylord venait d'utiliser ma baguette. Je dis ça je ne dis rien. Elle qui depuis la rentrée faisait sa mauvaise tête, contre tous les profs, et refusait de s'en servir, pour je sais pas trop quelle raison. J'imagine que ça avait un rapport avec son renvoi, du fait qu'elle pensait que sa vie n'était pas ici ou quoi, bref. Mais en tout cas... Dans l'euphorie de la bataille elle avait pris la mienne et avait lancé un sort contre moi - merci bien - pour me désarmer, et pour attraper en retour MA casserole de chocolat, ce qui dans l'affaire me laissait bien con, parce que je n'avais plus de munitions. En toute honnêteté, je crois qu'on venait de foutre un sacré bordel dans les cuisines. Non seulement les eldes couraient un peu partout mais le rat de Taylord aussi, après les elfes ou les elfes après lui je n'en savais rien j'avais une bataille en cours, et puis, il y avait de la farine partout, de la bouffe posée un peu partout, des trucs sales posés sur le plan de travail... Putain, on avait mis un de ces chantiers! J'eus une seconde de surprise évidemment quand le sort me désarma, mais comme Taylord continua à bouger telle la hyène je compris que ce n'était pas le moment, et me déplaçai moi aussi sur le côté, me cachant derrière une chaise pour le moment. C'est là que je vis - mais alors lui, c'était à vie qu'il avait ma reconnaissance - le trop cool petit elfe qui, malgré le bordel sans nom qu'on avait foutu, finissait consciencieusement le gâteau (ou plutôt, finissait consciencieusement de rattraper mes conneries, puisque ma co-pilote ne m'avait pas beaucoup aidée) en remuant les doigts au-dessus du moule et en faisant voler tout plein de trucs, et, il le glissa dans le four. Parfait! En plus, Taylord n'avait rien vu, et puisque c'était le but de la mission de la faire manger, c'était encore mieux. Quel joli timing!

Je bondis quand elle tourna la tête, glissai sur la farine et m'arrangeai pour arriver pile comme il fallait pour attraper un bout de beurre un peu plus loin histoire d'avoir de quoi riposter, mais cette grosse maline me sauta dessus au moment où je passais. Elle s'accrocha à moi comme si elle s'était tout d'un coup transformée en koala et grimpa sur mon dos, un peu comme Coop quand il essayait de me couler quand on se baignait. Elle avait la même position. Manque de pot pour lui, il n'y arrivait jamais, ha ha! Manque de pot pour moi en l'occurrence... elle avait une spatule pleine de chocolat fondu et j'avais beau me débattre dans tous les sens, elle était trop près de moi pour que j'échappe à tous les coups. A vrai dire, je m'en foutais un peu. Je me marrais tellement, j'étais tellement dans le truc, le but n'était pas vraiment d'échapper à toutes ses cochonneries mais de lui en foutre tout autant, alors, elle pouvait bien continuer, au point où j'en étais! Et je l'entendais rire dans mon dos et ça me faisait encore plus rire et je commençais à en avoir mal au bide - ah non! Si j'avais des crampes, j'étais foutu! A travers la farine et le chocolat qui volaient dans tous les sens je me dis que ça faisait longtemps que je n'avais pas ri à ce point - depuis cet été avec Haley sans doute, mais encore, j'avais fumé. Par contre, depuis combien de temps je n'avais pas ri comme ça avec Taylord... là, ça faisait un sacré bout de temps. Trop longtemps. Parce que qu'est-ce que ça faisait du bien!


- Me lâche pas !

Elle n'avait pas besoin de le dire : j'avais un petit frère je le rappelle, et donc l'habitude des combats de ce genre, et je faisais de toute manière attention à Coop quoi qu'il arrive, même quand il faisait le singe. Du coup parfois je faisais gaffe à me redresser pour qu'elle ne tombe pas, je tenais sa jambe pour qu'elle ne glisse pas tout ça - oui bon en mettant ma main où je pouvais hein, elle n'allait quand même pas me le reprocher...

- Mais t’es vraiment pas très discipliné comme cheval !

Oui eh bien je fais ce que je peux je...

- AAAHRRGHHHHNOOOONPFRRRAAAH!

Voilà, c'était un peu à ça que mon cri ressembla. Parce que : 1) je me marrais, 2) je faisais de mon mieux pour me débattre et 3) elle venait de me chatouiller en traître et je craignais pile exactement là où elle m'avait pincé, ce qui fait que pendant quelques secondes je ne contrôlais plus rien du tout et en moins de temps qu'il n'en fallait pour le dire, je me retrouvai... sans Taylord sur le dos, mais pris au piège de ses jambes parce qu'elle était assise sur le plan de travail.

Voilà. J'aime autant vous dire que ça allait parce qu'on se chamaillait comme les deux meilleures amis du monde, parce que sinon, je n'étais pas vraiment certain que c'était la position la plus appropriée pour... Enfin, si, mais tout dépend pour quoi, on va dire. Bref.

Ah ouais, elle voulait jouer à ça?! Tout ce que j'attrapais je lui balançai - les tas de farine, une cuillère avec du chocolat, du sucre, tout. Je ne respirais limite plus tellement je riais, j'esquivais ses attaques et j'essayais de la faire prisonnière moi aussi, et à vrai dire je ne pensais à rien d'autre pour une fois, et sur le coups je ne m'en rendis pas compte, mais je crois que c'était la première fois que je me sentais aussi... bien.

Mais bon, ça c'était avant que la sale traître casse un oeuf et m'en foute plein dans les cheveux, évidemment.


- T'es vraiment dégueulasse, lâchai-je entre deux crises de rire.


- Tu devrais aller en cours tous les jours comme ça, ricana-t-elle comme une greluche, et ça je voulais bien le croire, parce que j'imaginais ma gueule pleine de chocolat, de farine, et les cheveux dressés sur la tête et plein d'oeuf, autant vous dire que mon sex-appeal devait être au top de sa forme...

... Profitant de ses moqueries et donc d'une baisse d'attention de sa part, j'avais attrapé la plaquette de beurre et dans son dos je la défis et l'écrasais entre mes deux mains. Par-fait.

- Toi aussi Mamie - elle avait le visage un peu découvert à cause de s'être frottée je pense mais elle avait les cheveux tous blancs de farine et du chocolat sur la peau, ce qui fait qu'elle ressemblait autant à ma grand-mère qu'à un dinosaure qui venait de prendre son bain de boue - mais attends, je crois que t'as besoin d'un petit masque pour ta vieille peau, et je lui plaquai mes deux mains sur les joues, avant de frotter doucement tout son visage et d'étaler le beurre bien comme il fallait. Vengeance! Bon, comme j'étais cool quand même, je fis attention d'éviter ses yeux et sa bouche...

Comme on était tous les deux pas mal essoufflés et pas mal recouverts de tout ce qu'on avait pu trouver à se balancer, il y eut un petit moment de pause. Je souriais et elle aussi et je me marrais de la voir comme ça, jusqu'à ce que je me dise tout d'un coup que, peut-être qu'on devait un peu s'éloigner non? Enfin je veux dire... Voilà quoi, à me tenir comme ça entre ses jambes, on l'avait fait avant, et ce n'était pas vraiment dans ce genre de moments. Je faillis me dégager, mais je me dis qu'elle allait le prendre mal, or il ne fallait pas la mettre de mauvaise humeur - surtout pas. Je ne bougeai pas, mais je voulais dire quelque chose, n'importe quoi, pour que ça ne soit pas bizarre, mais rien ne me venait, pour une fois. C'était bien le moment. Et puis, le reste se passa très rapidement. Je ne compris pas pourquoi tout d'un coup elle était près de moi - trop près - et je la sentais contre moi - trop contre moi - et voilà moi merci bien mais je n'étais qu'un mec et sur ce point de vue là je n'étais pas un modèle et voilà en plus j'étais quand même plus grand qu'elle donc je pouvais voir des choses par simple logique de perspective et je ne comprenais pas pourquoi elle ne se reculait pas et pourquoi non ce n'était pas le moment de se sucer le doigt comme ça voyons mais un grand bruit retentit derrière nous et en même temps, mon ami l'elfe sortit le gâteau de prêt et avança vers nous avec un "c'est prêeeet" tout fier. Bon sang, cet elfe, décidément, j'allais l'embrasser!

Le gâteau qu'il brandissait comme un trophée en me regardant avec les yeux tout brillants - ok, c'était le plus beau jour de sa vie - était magnifique je devais bien l'avouer, et sentait bon, et je sentis mon ventre très intéressé tout d'un coup. Je sautai sur l'occasion de faire diversion et m'éloignai de Taylord pour aller récupérer le gâteau, remercier l'elfe et lui dire que, euh, on rangerait tout ça plus tard, mais je devinais à son air tout content de me faire plaisir qu'il allait se charger de tout ce bordel en un tournemain. J'allai poser le gâteau sur la table - dans le coin de la pièce qui avait échappé au pire - avec un grand sourire, en invitant Taylord à me suivre, et je récupérai ma baguette par terre au passage.

Réflexion réflexion... Comment on faisait déjà? Je pointai ma baguette sur ses vêtements en prononçant le sort du Récurvite, qui réussit plus ou moins bien mais bon c'était déjà ça, elle était un peu plus propre, puis sur ses cheveux aussi qui redevinrent... blonds, ah, je ne m'y faisais toujours pas, mais par contre, son visage restait tout crasseux et mon sort ne fit rien. Bon, on allait le faire à la bonne vieille méthode hein, elle allait se débarbouiller toute seule! Je lavai de la même manière mes fringues et tentai d'enlever le plus gros de mes cheveux et de ma tronche, mais bon, ce n'était pas terrible. Oh, pour ce que ça me faisait! Je ne manquai pas de lui lancer un coup d'oeil bien appuyé en me servant de ma baguette, pour lui montrer que j'avais bien capté tout à l'heure quand elle avait jeté un sort.

Il y avait sur la table des assiettes, des couverts, des verres, du jus de citrouille et le gâteau. J'installai ce qu'il nous fallait, servis deux verres, coupai le gâteau, mis une part dans chaque assiette - oui, une vraie petite ménagère, n'est-ce pas?.... Oh, ça va, hein. J'étais en mission humanitaire, je le rappelle. Je tirai ensuite la chaise pour Taylord et :

- Madame est servie!

Moi, je m'assis en face d'elle. J'étais sympa, je lui avais donné la plus petite part. Maintenant, elle ne pouvait plus m'échapper!

- Tu vois que je cuisine bien, mentis-je en souriant de toutes mes dents. Alors, c'est un goûter parfait, pas vrai?

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Taylord Reegan


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MessageSujet: Re: Everything has changed [Tay] fini   Everything has changed [Tay] fini Icon_minitimeSam 17 Nov - 16:05

J’eus cette idiote de seconde de réflexion à cause de pensées parasites en même temps qu’un des elfes de maison s’écria avec sa petite voix aigüe que « notre » goûter allait être bon à être dégusté. M’en fou, j’avais pas faim de toute façon. Ce qui n’était apparemment pas le cas de tout le monde, puisque Chuck alla immédiatement s’en enquérir comme si c’était soudain beaucoup plus intéressant que ce qu’on – je – était en train de faire, là. Oui. Gâteau au chocolat 1 – Taylord 0. Comme il s’était éloigné et avait le dos tourné, je ne retins pas un soupir d’agacement, ne sachant pas vraiment contre qui, contre quoi j’étais énervée mais en tout cas sûrement pas contre l’elfe qui n’avait rien fait de mal – d’ailleurs il nous collait un peu aux basques depuis tout à l’heure non ? Mais en même temps ils se ressemblaient tous et j’avais eu d’autres préoccupations alors peut-être pas – ni Chuck qui n’avait rien fait de mal lui non plus, mais alors peut être simplement contre moi qui avait espéré… je ne sais pas, des trucs impossibles à espérer justement, et c’était pour ça que je n’étais pas allée jusqu’au bout – puis même, l’elfe m’en aurait empêché de toute façon !

Je restais les bras ballants, assise sur le plan de travail pendant qu’il était en train de s’affairer, en songeant à ce qui m’avait bloqué quelques secondes avant, ses paroles qui m’étaient revenues en tête plus ou moins brusquement parce qu’elles planaient toujours dans un coin de mon esprit pour revenir aux moments où je m’y attendais le moins, comme là, et qui me rappelaient de la manière la plus gentille qui soit, tout en prenant à s’y méprendre à la voix de Chuck que j’étais bien conne, parce que j’étais certainement la dernière fille du château sur qui il avait des vues en ce moment, parce que selon ses termes, je ne ressemblais à rien du tout parce que j’avais la peau sur les os, et puis même qu’il était bien content qu’on soit plus ensemble parce que j’étais plus une enclume à traîner qu’autre chose, que je n’avais pas plus d’importance qu’une autre fille, enfin tous ces gentils mots marqué au fer rouge et c’était bizarre ouais ça, cette faculté qu’on avait à garder en détails les moindres souvenirs qui pouvaient faire mal, tout comme du sentiment ressenti à cet instant-là. Je revoyais très clairement la salle commune, nos positions, puis le pont, et le poids qui s’était doucement soulevé dans ma poitrine, doucement, doucement, doucement, venait de retomber avec fracas tout au fond de mon estomac. Je baissai les yeux vers mon jean’s tout abîmé, tellement en mauvais état parce que c’était celui que je mettais pour traîner et qu’il était un peu trop grand, et il y avait un trou qui laissait voir mon genou tout cagneux, et je tirai dessus pour le cacher. Ce n’était même pas de sa faute finalement, parce que pour Chuck tout apparaissait normal, comme si ça allait de soi, et il n’y avait rien de méchant là-dedans, enfin j’imaginais, parce que c’était son fonctionnement… d’ailleurs, il n’avait jamais dit qu’il s’en voulait, qu’il regrettait, et ça, ça voulait bien dire ce que ça voulait dire… d’accord il s’était excusé, et je l’en remerciais, mais cela n’enlevait rien au reste malgré tout.

En fait, j’étais devenue seulement rien d’autre que… ce fantasme réalisé, qui dès lors perdait toute sa saveur et l’éclat qui l’avait fait briller jusque-là et avait totalement disparu, remplacé par quelque chose d’autre de totalement fade et cette auto réflexion me blessa tant elle frappait de véracité. Je me sentais d’autant plus stupide que pendant des années c’était exactement ce que j’avais voulu, qu’il me foute la paix pour enfin être un peu tranquille parce qu’il me collait aux basques rien qu’à cause de ses idées tordues et voilà que maintenant, on avait échangé nos places et que c’était moi qui cherchais presque à lui courir après, à ne pas me sentir totalement à l’aise quand on passait un moment tous les deux, mais qui ne supportais pas non plus quand je ne pouvais pas poser mon regard sur lui, même de loin, parce que ça voulait dire qu’il était en compagnie d’autres personnes, ou d’une personne en particulier sans jamais savoir laquelle – ben oui, bien sûr que c’était laquelle – qui passait des moments privilégiés où j’aurais tant aimé être à sa place tout en sachant pertinemment que plus jamais ça ne pourrait être le cas… Que quand moi je l’observais, il se passait toujours un truc dans mon ventre que je ne pouvais pas expliquer mais qui me faisait autant de bien qu’il me faisait du mal parce que je savais que lui, si ça lui faisait encore, c’était avec n’importe qui, n’importe quelle fille, mais surtout pas quand c’était moi qu’il dévisageait. En même temps… C’était sûr qu’avec mes vêtements dans lesquels je planais un peu et mes chemises à carreaux qui faisaient pas franchement féminin, ça donnait pas trop envie, et je compris pourquoi ça avait dû si bien se passer avec Lilian. Elle était tout ce que je n’étais pas, elle pouvait paraître un peu hautaine pour qui ne la connaissait pas et la cataloguait, pourtant elle était drôle, facilement abordable, intelligente, elle avait du goût, elle était belle, forcément avec sa réputation, et surtout pas prise de tête, et c’était ça en plus du reste qui faisait toute la différence. Elle ne se rendait pas compte de la chance qu’elle avait eue d’être estimée à sa juste valeur, elle n’était pas restée dans l’obscurité.
A côté de ça, je n’étais pas de taille.

Ce n’était plus possible. Il allait falloir que cela cesse.
Je crois que j’en avais un peu marre d’aimer sans être aimée en retour.

Du moins pas comme je le souhaitais moi, et je ne pouvais pas lui en vouloir, c’était juste que… que c’était comme ça, que c’était la vie, qu’une fois de plus elle faisait des sales tours et qu’il fallait s’y habituer, et qu’à partir de là, tout de suite ça allait mieux. Je ne voulais pas le blâmer pour ça, qu’est-ce que ça aurait changé, maintenant, au point où on en était ? D’ailleurs, je fis tout pour avoir une expression impénétrable, et voilà au moins quelque chose pour laquelle j’étais douée, parce que je ne voulais surtout pas gâcher cette fin d’après-midi qui se passait si bien pour le moment et lorsqu’il se retourna vers moi, je répondis par un sourire, un petit peu forcé sur le coup, mais franc quand même pour qu’il ne se rende compte de rien.

Je sautai de là où j’étais assise – je me sentais toute bizarre, mais fis exactement comme si de rien était et frissonnai à cause de la sensation que venait de me procurer le sort que Chuck venait de me lancer – non mais ça va bien oui, la magie, je ne flirtais pas avec elle, merci bien ! – je courbai les épaules en signe de protection en fronçant les sourcils mais au coup d’œil que nous échangeâmes tous les deux, je réalisai que la baguette qu’il tenait dans sa main, c’était celle que je lui avais subtilisé pour l’utiliser contre lui, mais je ne m’en rendais compte que maintenant, et quand j’y pensais, ça n’avait pas été la mer à boire non plus…
Il était temps, c’est ça ?

Rien que pour ne pas perdre la face, je fis bien exprès de l’ignorer. Je m’emparai d’un torchon qui traînait et m’était rapprochée pour lui essuyer consciencieusement le visage et le débarbouiller en effaçant toutes les désagréables pensées que je venais d’avoir par la même occasion – je me mis sur la pointe des pieds pour lui passer également dans sa tignasse.

- Tu fais vraiment pas attention,
soupirai-je en rigolant, comme si c’était lui qui, tout seul, comme un grand, avait décidé que ça pourrait être marrant de se mettre du jaune d’œuf dans les cheveux.

Ensuite, je fis de même pour moi avant de poser le torchon sur la table et de me tenir à cette dernière, parce que depuis que m’étais redressée, j’étais prise de haut le cœur et il y avait des petites étoiles lumineuses qui venaient me brouiller la vue quand je bougeai trop vite et je n’étais pas très bien – j’avais encore envie de jouer, mais toute la fatigue qui s’était évaporée pendant la bataille me retombait tout à coup dessus et je priai pour que ça ne se remarque pas trop. J’acceptais bien volontiers de m’asseoir.


- Madame est servie!


Je lui offris un maigre sourire en réponse, et Zephyr qui avait disparu depuis un certain temps pointa le bout de son nez en sautant lui aussi sur une chaise en regardant le gâteau avec curiosité, mais je ne pouvais même pas lui refiler ma part pace que les chats ne sont pas censés aimer le chocolat. Je demandais à un elfe si je pouvais avoir de quoi avoir ce qu’il fallait pour lui qu’il goûte aussi et posait le tout par terre à mes pieds pendant qu’il se frottait contre mes jambes en se léchant les babines.

- Tu vois que je cuisine bien. Alors, c'est un goûter parfait, pas vrai?

Je haussai les sourcils pour lui montrer mon scepticisme parce qu’il me semblait qu’on en était à peine à la moitié de la préparation quand j’avais gentiment décidée de mettre la main à la pâte, alors à d’autres, hein !

- Laisse tomber Carlton, j’ai très bien compris que tu cherchais à m’empoisonner.. ! Je lui tirai la langue, avant de boire de longues gorgées de jus de citrouille.

Je tirai quand même l’assiette vers moi et me saisit de la cuillère à côté. S’en suivit un long moment pendant lequel je gardais les yeux fixés sur la tranche. J’en avais coupé un tout petit morceau et l’avait plus ou moins réduit en miettes pour gagner un peu de temps, puis j’avais relevé la tête et à voir celle de Chuck – après le carnage qu’on avait fait qu’il ne vienne pas me sortir qu’on ne gaspillait pas la nourriture ! - je m’étais empressée d’en prendre un autre bout de mauvaise grâce. De toute façon le problème n’était pas manger en soi, je pouvais très bien le faire, il suffisait juste de s’en débarrasser ensuite… Il avait une bonne odeur, un bon aspect, tout ce qu’il fallait, mais… mais… il ne me faisait pas très envie…
Mais bon, un bout peut être que je pouvais faire.

Je portais la cuillère à ma bouche, mais de m’arrêter juste avant, et de demander soudain :

- C’est où Bristol ? Okay, okay, okay, il y avait d’autres manières un peu moins abruptes et plus délicates de poser des questions. L’Angleterre, je n’y étais pas restée suffisamment longtemps pour m’intéresser à sa géographie donc je savais pas, c’était pas un gros secret que je demandais ! On se jaugeai, moi un peu sur la défensive et la cuillère toujours en suspens, prête à battre en retraite à la moindre de ses résistances.
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MessageSujet: Re: Everything has changed [Tay] fini   Everything has changed [Tay] fini Icon_minitimeDim 18 Nov - 16:02

- Tu fais vraiment pas attention.

Comme elle me chatouillait à moitié en me frottant le visage et les cheveux avec son chiffon, je me marrais encore plus, ce qui ne rendait pas la chose facile parce que je me tordais dans tous les sens et qu'elle était déjà en équilibre sur la pointe des pieds étant donné sa taille de mouche. Du coup pour ne pas compliquer la tâche ou bien qu'elle ne se pète pas la gueule, je l'attrapai machinalement par la taille, ma main à plat le long de sa taille, avant de réaliser que 1) putain elle était vraiment maigre, je sentais ses côtes et ses os directement sous mes doigts comme jamais et que 2) c'était peut-être un peu osé comme geste, je ne sais pas, après ce qui venait de se passer, je ne voulais pas qu'elle se fasse des idées, que je faisais tout ça pour la mettre dans mon lit, allez savoir. En soi je n'avais rien contre évidemment, mais c'était Taylord, et avec Taylord, je ne pouvais plus déconner avec ce genre de trucs. J'avais trop à rattraper pour risquer de ce côté-là. Donc, vite, j'enlevais ma main mine de rien, espérant que dans la bataille et l'euphorie du moment, ça passerait inaperçu. Et puis, elle venait de me serrer entre ses jambes, ne l'oublions pas, donc bon. Si j'avais su que ce goûter aurait pris de telles proportions...

Enfin bon. Là n'était pas le problème : le problème était de faire s'engraisser madame coton-tige, qui en plus de ça était toute pâlotte sauf des joues parce qu'elle avait trop ri, et ses yeux brillaient trop, comme si elle était fiévreuse. Mon frère était malade, elle croyait que je ne connaissais pas ces symptômes ou bien? Coop ressemblait à ça quand on avait trop joué tous les deux et qu'il ne voulait pas avouer qu'il était crevé et qu'il avait surestimé ses forces. Bon, il était temps de sa calmer. Heureusement, le gâteau était prêt et il ne nous restait plus qu'à nos installer pour goûter, et moi vu que j'avais la dalle ça n'allait pas trop me demander d'efforts. Par contre il allait falloir que je m'occupe tout particulièrement de Taylord, et ça, je sentais déjà que la mission était d'un niveau supérieur.


- Laisse tomber Carlton, j’ai très bien compris que tu cherchais à m’empoisonner.. !

Oh, elle pouvait m'appeler Carlton et me tirer la langue et faire genre qu'elle rigolait, ce n'était quand même pas à moi qu'on allait à prendre à faire des pirouettes pour ne pas parler du vrai problème. Je l'observai du coin de l'oeil avaler son verre de jus de citrouille comme si elle n'avait pas bu depuis trois jours avant de goûter le gâteau, historie de m'assurer qu'il n'était pas dégueu sinon j'aurais l'air con : hmm, parfait. En plus d'être un vrai pote et un malin petit elfe, il était très bon cuisinier. Et moi, je lui devais une fière chandelle!

- Oui, et fais gaffe, j'avais mis tout le poison dans le jus de citrouille, dis-je sur le même ton qu'elle en riant intérieurement de ma petite blague, parce que ça pouvait aussi dire que je n'étais pas dupe et que je savais bien que ça n'allait pas être une partie de plaisir de lui faire avaler un morceau de quoi que ce soit.

Je me dis que la meilleure méthode à adopter était de lui laisser le temps. Bon, je n'étais pas un pro dans ce genre de trucs hein. Mais... J'essayais de faire comme je pouvais. Et puis, c'était loin le temps où elle ne mangeait pas, et où j'avais essayé de la forcer, je m'en rappelais vaguement, mais c'était en quoi, 1ère, 2ème année? Le temps avait passé depuis, il me semblait qu'on avait vécu 1000 vies depuis ce temps là. C'était drôle d'ailleurs, c'était toujours après coup que je savais ce qu'elle pensait de moi. J'avais su exactement combien elle n'avait pas pu me blairer au tout début seulement quand on avait commencé à devenir potes, et puis, de potes on était devenu amis et là j'avais compris qu'avant elle ne me faisait pas assez confiance pour quoi que ce soit et que c'était pour ça qu'on pouvait juste être potes. Et puis ensuite on avait été... Bah, on avait flirté quoi, on avait été entre l'amitié et autre chose, et ce n'était que quand on avait plus été ensemble que j'avais compris qu'elle avait vraiment voulu sortir avec moi, que se cacher ça ne lui allait pas et que... Je sais pas, je ne voulais pas me lancer des fleurs et à vrai dire je n'étais pas sûr non plus parce que voilà je me disais qu'elle me ressemblait trop et que puisque c'était pas mon genre alors ça pouvait pas être son genre non plus - et qu'elle avait été amoureuse de moi? Ca me faisait bizarre de me dire ça, presque rire, ça me paraissait trop loin de moi. C'était vraiment pas mon kiff. Mais vu sa réaction, vu ce qu'elle m'avait dit mine de rien... Oui, sans doute. Comme Lilian quand j'avais rompu avec elle, j'avais compris. Mais c'était malin aussi! Pourquoi est-ce que les gens faisaient ce qu'on avait promis de ne pas faire! Enfin je ne sais pas, moi, je ne me posais pas de questions, pourquoi s'embêter avec des sentiments qui, on le savait très bien, foutaient tout en l'air?

Je ne ressentais pas
rien pour Taylord, sinon je n'aurais pas été là à me faire chier dans les cuisines pour lui cuisiner un gâteau alors que je ne savais pas cuisiner et qu'elle ne voulait pas manger. Mais je ne voulais rien ressentir de plus que cet attachement que j'avais pour elle, et qui était bien suffisant. Il m'avait fait culpabiliser tout l'été, alors c'était déjà pas mal!...


- C’est où Bristol ?

Joli, le coup de faire diversion pour ne pas manger, mais elle pouvait se mettre le doigt dans l'oeil jusqu'au coude, même en ayant fait de la charpie de son gâteau, elle allait le bouffer ou bien je ne m'appelais pas Carlton. J'eus un sourire du genre "je ne suis pas dupe" et lançai un regard appuyé à sa main et à sa cuillère qu'elle avait arrêtée devant sa bouche.

Maintenant, le truc était de savoir quoi répondre. Parce que je me doutais bien que "c'est où Bristol" ne s'arrêtait pas à la simple géographie de la Grande-Bretagne, je n'étais pas débile à ce point.


- C'est au même niveau que Londres, mais tout à gauche sur la côte ouest. Y'a un port. La ville en elle-même ça peut aller, mais moi j'habite en périphérie près de la zone industrielle et... J'enfournai un bout de gâteau dans ma bouche. Plus je mangeais, plus j'avais faim. Et le quartier est pourri et on s'y fait chier. Je haussai les épaules. Mais bon, on s'y fait.

J'avais pas vraiment envie de m'appesantir là-dessus à vrai dire, ce n'était pas pour rien que je n'en parlais pas. J'avais honte de tout, là-bas. Du quartier, de notre rue, de notre maison, que mes parents laissaient pourrir toute seule, qui ne ressemblait à rien. Elle faisait crade et je ne prétendais pas à vivre dans un villa, mais merde, un minimum quoi. Et sans parler du jardin, derrière, qui menait au garage de mon père : c'était un dépotoir, il y avait des mauvaises herbes partout, des bouts de bois, des chaises de jardin qui pourrissaient dans les coins, bref. Finalement, tout ça était à l'image de mes parents et de leur "éducation" : on laissait tout et on ne touchait à rien et ben voilà les choses se démerdaient d'elles-même et croupissaient sous nos yeux, on n'en avait rien à foutre. J'essayai de voir le positif que je pouvais tirer de tout ça, et me rappelai que si j'avais peut-être évoqué Chris à Taylord de temps en temps, je n'étais pas sûr d'avoir été clair. Pourquoi ne pas l'être? Ca ne me dérangeait pas plus que ça, de parler de lui.

- Et puis il y a mon meilleur pote, tu sais, Chris, là-bas. Et sa copine, Lucy, avec qui je suis ami depuis qu'on est gamins. Donc bon, on s'amuse malgré tout, conclus-je en souriant.

Maintenant, tu manges, ma petite. Je m'accoudai sur la table et m'étalai un peu plus histoire de prendre mes aises. J'étais en face de Taylord mais sous la table mes jambes rencontraient les siennes - oui bon ben j'avais besoin de place hein, pardon d'être grand - et aussi son imbécile de rat qui mangeait je ne sais pas quoi que les elfes lui avaient apporté, à ses pieds. Je ne la quittai pas du regard pour bien lui faire comprendre que c'était pas la peine de me prendre pour un bleu, avant de demander avec un petit sourire :


- Alors, c'est bon?

Moi, j'avais déjà fini ma part, et je tendis le bras sans me redresser parce que j'étais affalé sur la table et que j'avais la flemme de faire un effort. En tirant l'assiette avec le gâteau vers moi, ma baguette posée à côté roula un peu. Je me servie une deuxième part, et continuai sur ce même ton qu'on employait tous les deux... A moitié sur la retenue mais à moitié sur la confession aussi. Finalement, ce n'était pas si difficile que ça.

- Ça fait quoi de s'en servir, après tout ce temps? dis-je en pointant ma baguette du regard. D'ailleurs, ça me faisait bizarre. Ça ne se prêtait pas trop, une baguette, et à part Coop une ou deux fois pour qu'il essaye - mais elle ne lui allait pas du tout, il avait du mal avec - c'était la première fois que quelqu'un d'autre que moi s'en servait.
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MessageSujet: Re: Everything has changed [Tay] fini   Everything has changed [Tay] fini Icon_minitimeLun 19 Nov - 11:59

Quand j’étais petite, j’avais une technique qui consistait à prendre tout ce qui m’empêchait de dormir le soir, parce que je m’étais battue ou que j’avais eu une sale note à l’école parce que ça m’intéressait pas, même si en soi ce n’était pas ça qui m’inquiétait, parce que je m’en fichais, mais c’était plutôt la punition qui allait avec, parce que pour si certains c’était un drame de ne pas regarder la tété pendant des heures en rentrant à la maison, moi c’était d’être punie dans ma chambre avec l’interdiction de monter à cheval et dès que maman avait compris ça, c’était sa combine préféré lorsqu’il fallait proférer des menace. Enfin donc, ces pensées, je les mettais dans un placard que je mettais dans des boites de plus en plus petites à chaque fois puis dans un coffre-fort avec tout un tas de chaînes et toutes les protections qui allaient avec, puis ensuite elle était réduite en cendres et je n’avais plus qu’à éparpiller la poussière et puis on en parlait plus. Ca faisait longtemps que je ne l’avais plus fait, mais honnêtement, elle ne devait plus être très efficace vu les difficultés que j’avais eu pour m’endormir durant ces dernières années et ce qu’il y avait de sacrément ironique dans cette histoire, c’était que si maintenant je tombais comme une masse dans mon lit après une journée de cours que je ne suivais qu’à moitié, c’était parce que je n’avais pas d’énergie et que j’étais fatiguée à rien faire. Or, j’avais toujours détesté ces personnes-là.

Je m’asseyais en essayant de faire taire mon imagination qui me jouait des mauvais tours de plus en plus souvent en ce moment, mais ça devenait presque systématique et c’était même carrément chiant parce que ça m’empoisonnait la vie, mais quand je croisais une fille dans un couloir, qu’elle était dans nos âges et que je le trouvais assez jolie, je ne pouvais m’empêcher de me dire, si la veille elle ne l’avait pas vu, s’ils n’avaient pas passé du temps ensemble, et si oui, comment, pourquoi… c’était stupide, mais je suppose que c’était ça qui s’appelait la jalousie, et que pour le coup, elle était très prononcée et que c’était la première fois qu’un truc comme ça m’arrivait. Avec Scott, ça avait toujours été différent de A à Z, tellement plus simple, tellement plus reposant parce qu’on comptait l’un sur l’autre et que ce genre de questions n’avaient dès lors pas lieu d’être… et finalement, c’était peut-être ça qui me manquait, ça qui faisait que ça n’avait pas marché avec Chuck, et pourtant tout ce temps où on avait été ensemble, même cachés, ça ne m’avait jamais traversé l’esprit, parce que c’est comme ça quand on fait confiance à quelqu’un non ? Si je commençais à avoir des doutes comme là, ça signifiait bien que quelque chose avait changé là-dessus entre temps…

J’avais remarqué plein de détails que je ne voyais pas avant, et il passait beaucoup de temps avec Haley, Haley que je n’étais pas sûre qu’elle m’apprécie vraiment, parce que la dernière fois qu’on s’était vraiment parlé, c’était à la fête foraine et je l’avais forcé à faire quelque chose qu’elle ne voulait pas, en pensant bien faire quand même, mais depuis… on s’était croisé régulièrement dans les couloirs forcément avec des échanges tout ce qu’il y a de plus banal mais c’était l’année dernière et moi depuis la rentrée je n’avais presque pas eu de contacts avec personne même si ça allait plus ou moins mieux en ce moment, et… et pourquoi pas ? Je veux dire, ils passaient du temps entre amis ? exactement comme on traînait ensemble nous, et ils pouvaient très bien se retrouver à l’abri pour être un peu tranquilles… Est-ce qu’elle aussi, il l’avait emmené dans la salle qu’on avait trouvé après avoir bien sûr débarrassé toutes mes affaires pour effacer toutes traces de ma potentielle présence ? Mais je pensais qu’il était rien qu’à nous cet endroit… Ou alors ça faisait beaucoup plus longtemps que ça durait peut-être même qu’ils s’étaient fréquentés pendant que justement j’avais cru qu’on avait une relation exclusive avec Chuck et que je ne l’avais jamais su et Haley l’avait ignoré elle aussi…

Une boîte, dans une boîte, dans une boîte… je me rendais compte à quel point tout ceci était malsain – il fallait que je me détache de Chuck dans le sens où chacun menait sa vie comme il l’entendait et que l’un dans l’autre, nous n’avions plus le droit d’interférer. Donc pour ne plus interférer, il ne fallait plus penser à des choses comme ça. Mais penser plutôt au gâteau, et ça c’était un autre problème, que je ne voulais pas manger…


- Oui, et fais gaffe, j'avais mis tout le poison dans le jus de citrouille.


Je ris automatiquement en réponse et étouffai une quinte de toux parce que je n’avais pas totalement terminé d’avaler ma dernière gorgée. C’est malin !

- J’vois ça…

Mais boire, ça me faisait gagner quoi, même pas dix secondes au maximum. Mais après tout, rien ne me forçait non plus à manger si je ne le voulais pas, j’étais encore libre de mes faits et gestes quand même ! Mais pourtant, je sentais comme une espèce d’obligation qui me maintenant sur cette chaise, même si j’essayais d’en tirer parti en demandant autre chose en échange, juste l’équivalent qui faisait pencher la balance quoi…


- C'est au même niveau que Londres, mais tout à gauche sur la côte ouest. Y'a un port. La ville en elle-même ça peut aller, mais moi j'habite en périphérie près de la zone industrielle et... Et le quartier est pourri et on s'y fait chier. Mais bon, on s'y fait.


Ma main qui s’était crispée sur la métal de la cuillère se détendit un peu pendant que je prêtai une oreille attentive à ce qu’il racontait, tout en essayant de situer le truc, la ville, à quoi elle ressemblait… En fait je ne m’étais pas attendue à autant d’informations mais au contraire du stricte minimum et je visualisais d’après description quel rythme de vie il pouvait mener avec Coop… Coop. Si c’était à côté d’une zone, l’air était forcément plus mauvais, pas besoin d’être médecin pour savoir que ce n’était sûrement pas le coin le plus approprié pour quelqu’un comme lui, et je voulus demander pourquoi ses parents restaient là-bas dans ce cas, mais au dernier instant, au moment d’ouvrir la bouche, je me souvins qu’une fois il avait parlé de sa mère, vite fait, très vite fait, et qu’ils n’étaient pas en bons termes, je crois hein, enfin dans le doute, je m’abstins – pas bonne idée les parents. A la place je fourrai comme si je mettais des explosifs dans ma bouche, le bout de gâteau et l’avalait tout rond sans réfléchir, parce que quand on mâchait, après on mâchait, mâchait, mâchait… et ensuite, je n’arrivais plus à avaler. Et j’écoutais patiemment la suite.

- Et puis il y a mon meilleur pote, tu sais, Chris, là-bas. Et sa copine, Lucy, avec qui je suis ami depuis qu'on est gamins. Donc bon, on s'amuse malgré tout.

Je repris un morceau – encore plus petit – oui ça me disait quelque chose, mais alors très vaguement, parce qu’on ne parlait jamais de nos vies en dehors de Poudlard… D’ailleurs si les gens savaient que j’avais vécu quelques mois en Angleterre – et encore, il y en avait que ça étonnait – je ne mentionnais jamais Gravesend, parce que de toute façon, j’estimais que ce n’était pas chez moi, et je savais même plus où ça se trouvait exactement. Dans le sud-est, oui, quand même j’avais retenu, mais j’avais toujours fait exprès de faire la mauvaise tête quand papa le montrait sur la carte en espérant ainsi raviver notre intérêt quant cet imbécile de déménagement qui nous avait valu seulement des emmerdes. Je ne voulais pas plus l’évoquer aujourd’hui et encore moins à Chuck parce qu’il en savait bien assez sur le sujet, et ça aussi ça m’embêtait parce que j’avais l’impression qu’il en savait plus sur moi que moi sur lui et donc, que ça me rendait plus faible. Ses genoux n’arrêtaient pas d’effleurer les miens. Je repliai mes jambes sous la table pour éviter ce contact là pendant qu’il reprenait une part tout aussi conséquente et que je peinais à avaler la mienne. Mais quand même je la gobai de la même manière que la précédente avec le sentiment que chaque bouchée me donnait encore plus envie de vomir.

- Alors, c'est bon?

Je haussai vaguement les épaules. J’entrepris de jouer un peu avec les miettes du bout de ma cuillère. Parfois, je me disais que si j’y allais gros morceaux par gros morceaux, le calvaire se terminerait plus vite. Cette fois ci, j’en coupai une plus importante.

- J’aime pas trop la ville.. forcément, j’avais grandi à la campagne, je préférais les grands espaces tandis que je me trouvais enfermée, dans les rues. C’était bizarre parce qu’on disait toujours qu’il y avait mille trucs à faire en ville et pourtant Chuck disait le contraire, alors qu’au ranch, il y avait toujours de quoi s’occuper. Tes amis… il savent pour Poudlard ?

La question ne se posait pas tellement pour moi – mes potes de Midland, je les avais progressivement perdu de vue au fil des années, à Gravesend, pareil, j’avais même carrément rompu le contact car je préférais ne plus avoir aucun lien de quoi que ce soit là-bas. Il n’y avait qu’à Comanche où les amis de Ruth c’était les miens aussi et ils avaient déjà dû lui poser la question de pourquoi j’allais pas en cours avec eux, mais l’excuse du ‘’c’est ce que les parents de Taylord’’ voulaient marchait à tous les coups, ça installait la gêne et plus personne ne posait de questions.

- Mais et heu… Coop, ça le dérange pas un coin comme ça ? Je ne savais pas trop comment amener le sujet à vrai dire, parce que même si on en avait déjà parlé, là-dessus il n’y avait pas de problèmes, mais ce n’était pas évident demander clairement ce que j’avais en tête, pourquoi leurs parents n’avaient pas décidé d’aller s’installer ailleurs, surtout parce que je n’avais jamais eu un goût très prononcé pour la diplomatie. En plus je comprenais ce que c’était quoi qu’ils arrivent, c’était les adultes qui tranchaient et on avait pas notre mot à dire…

Ma cuillère cogna contre mes dents et rien qu’à cela je sus que c’était le morceau de trop, parce que celui-là je ne pouvais pas l’ingurgiter sans le mâcher au préalable, j’en avais partout dans la bouche, c’était l’horreur, pourtant ce n’était pas un goût que je détestais, je me souvenais même que j’étais gourmande de chocolat, alors parfois je me demandais ce qui avait pu changer entre ce moment et maintenant pour en arriver là, et pourtant, rien à faire, je n’y arrivais pas, c’était comme si ma gorge n’était pas assez grande pour faire passer tout ça. Heureusement, Chuck continuait la conversation en même temps alors je faisais en sorte plus de me concentrer sur lui que sur ce que je mangeais. Nos regards se posèrent en même temps sur ce qu’il désignait, à savoir… sa baguette.


- Ça fait quoi de s'en servir, après tout ce temps?

J’attendis plusieurs secondes avant de déglutir avec difficulté. Je n’y avais pas touché depuis… les vacances d’été, même si techniquement ça remontait même à un peu plus et je m’étais dit qu’au bout d’un moment à ne plus pratiquer… et bien ça arrêtait de marcher tout simplement. Et pourtant tout à l’heure j’avais utilisé une baguette qui n’était même pas la mienne comme si c’était ce que j’avais toujours fait, la preuve puisque je m’en étais rendue compte qu’après coup, donc je ne savais plus vraiment quoi en penser de tout ça, et si… et si ça fonctionnait pour toujours quand même ?

- C’était qu’un coup de chance… je ne voulais pas y croire parce que si j’y croyais, ça voulait dire… qu’est-ce que ça faisait hein ? Je veux bien… Je lui pointai sa baguette du doigt pour demander si j’avais le droit de la prendre, parce qu’une baguette, chacune était unique, j’avais bien retenu le topo d’Ollivanders, qu’elle choisissait son sorcier tout ça… c’était pas comme si demain en cours je lui disais ‘’Hé, prête moi ta plume, j’ai cassé la mienne’’ !

Mais avec Chuck, c’était différent, il m’avait défendu un jour même à cause de ça, parce qu’on m’avait insulté sur mes prétendus capacités, mais il n’en avait jamais douté, donc s’il n’en doutait pas… je réfléchis quand même à un sort très simple à exécuter avec ce qu’il y avait autour de nous et m’emparait de son verre presque vide et murmurait la formule pour le remplir à nouveau. Je sentis une légère résistance au niveau du bois avant qu’il ne frémisse mais exécute quand même ma demande avant de faire pareil avec mon propre verre. Mais il s’était définitivement passé un truc, et cette sensation, je la connaissais bien. Je la lui rendis en la remettant en place et en passant mon index une dernière fois dessus.

- Ça m’avait manqué je crois… ça, c’était une chose. Mais j’ai rien à faire ici. J’avais lâché ça sur le ton de la conversation, comme si de rien était en profitant de l’instant pour vider le gobelet de j’eus de citrouille parce que j’avais des miettes collées au fond de ma mâchoire. Woodley l’a dit. Oups, je ne voulais pas l’évoquer elle, j’avais parlé un peu trop vite, je préférais ne pas revenir sur les deux épisodes de la salle désaffectée et de la suite dans son bureau. Ils se sont trompés en me donnant la baguette – ‘’la’’, pas ‘’ma’’ – et d’toute façon, elle marche plus, conclus-je le ton boudeur, comme si de fait, j’avais raison et puis c’est tout.

Je repoussai l’assiette en m’avouant vaincue. Si je n’étais pas foutue de manger une stupide part de gâteau, je ne voyais pas également ce que je fichais à Poudlard.
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Chuck Carlton


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MessageSujet: Re: Everything has changed [Tay] fini   Everything has changed [Tay] fini Icon_minitimeMar 20 Nov - 16:58

Je n'allais évidemment pas lui faire la réflexion, mais autant vous dire que la mine de déterrée de Taylord et les difficultés qu'elle avait visiblement pour avaler ne la rendait pas très sexy en mangeant son gâteau. Elle avait l'air d'une fourmi devant un énorme poisson qu'elle était supposée avaler, et donc elle n'avait absolument aucune idée comment faire. Au fond je trouvais ça marrant et même mignon, parce que pour une fois elle laissait tomber son masque de fantôme, de Taylord inexistante, et je voyais bien qu'elle se posait tout un tas de questions, et ça me faisait plaisir. On va dire que la partie n'avait pas été facile jusque là, mais je pouvais être fier de mon travail, finalement. On était posés, tous les deux, tranquilles, on avait bien ri, on avait fait un gâteau (enfin, on...), on était en train de le manger, et on discutait de nous, à proprement parler, et on ne pouvait pas dire que ça arrivait tous les quatre matins. Surtout pour moi. N'empêche que je me demandais ce qui lui passait par la tête. Comment on en arrivait là? Bon, je voulais bien que ça n'aille pas fort, qu'elle se soit fait virer de Poudlard, que Woodley lui ait fait un coup de pute, que par-dessus tout moi j'avais pas arrangé le truc, etc. Mais quand même. Depuis que je la connaissais elle avait ce problème avec la bouffe et je ne comprenais pas comment, juste parce qu'on était déprimé ou quoi, on en oubliait de manger. Moi, même quand ça allait pas trop, mon estomac me rappelait toujours à un moment ou à un autre les lois de la nature et il fallait que je mange, sinon je ne risquais pas d'aller mieux! Enfin bon, ce n'était pas à Taylord et encore moins maintenant qu'il fallait que je lui pose ce genre de questions. L'essentiel était qu'elle mange, et donc, il me restait à jouer profil bas et à continuer de répondre à ses questions, parce que visiblement, ça lui demandait des efforts mais... ça marchait. Quand du coin de l'oeil je la vis bouffer son premier bout de gâteau, je me sentis tellement surpuissant que dans ma tête c'était comme si un stade entier me faisait une ovation. Pour ma part, j'en étais à la moitié de ma deuxième part, et je peux vous dire que ce gâteau était vraiment vraiment bon.

- J’aime pas trop la ville... Ah ça, c'est sûr que c'était pas en ville qu'elle allait pouvoir galoper sur le dos de ses poneys. Je lui lançais un petit sourire entendu, et même si il me semblait qu'elle avait habité dans une maison à un obscur moment de sa vie, il y avait encore trop de flou dans l'histoire de Taylord pour moi, et je ne voulais pas faire de bourde. Tes amis… il savent pour Poudlard ?

... Bon. Normalement on avait pas le droit de le dire, hein, mais elle n'allait pas me balancer de toute façon. J'eus un petit rire. Je revoyais tellement la tête de Chris quand il avait compris!! Il était le seul à qui je l'avais dit, il y a presque trois ans, et putain, ça avait été la croix et la bannière pour le convaincre. Mais bon, forcément. Parce que dire à quelqu'un "j'ai des pouvoirs magiques", je veux bien qu'il soit ouvert d'esprit, mais enfin quand même. Du coup je lui avais raconté Poudlard en long en large et en travers, les matières, comment ça se passait, tout ça, mais plus je parlais et plus je m'étais rendu compte que c'était ridicule, et, surtout, incroyable. On se démerdait bien, nous, les sorciers, n'empêche. Parce que même en disant la vérité à un moldu, c'était impossible de la croire! Et puis j'avais eu l'air con parce qu'il m'avait dit, vas-y, montre alors. Mais évidemment le coup du "on a pas le droit de faire de la magie avant ses 17 ans gnagnagna" ça tombait comme un cheveu sur la soupe, et il m'avait encore moins cru. Finalement j'avais trouvé un moyen, je lui avais montré mes livres de cours et un ou deux objets magiques, et puis j'avais appelé Coop à la rescousse qui avec ses explications calmes et mesurés avait trouvé des exemples percutants, et Chris avait fini par nous croire. Je crois qu'il en doutait encore un peu, mais comme cet été j'avais eu 17 ans fin juillet, j'avais pu lui donner la preuve ultime en lançant un sort sous ses yeux. C'était drôle. Comme Chris est le mec le plus cool de cette terre, il avait eu un fou rire pendant dix minutes, et puis ça l'avait conforté dans son kiff de me dire que j'étais un monstre. J'avais l'habitude, depuis qu'il savait, il aimait bien en jouer et surtout devant tout le monde, et on se marrait bien avec nos petites remarques pleines de sous-entendus que les autres ne pouvaient pas capter. Mais ça m'avait enlevé un poids de lui dire parce que ce mec était mon pote depuis qu'on était gosses, que j'étais toujours fourré chez lui, que sa meuf était ma meilleure pote aussi, que son frère et sa soeur étaient amis avec Coop, et que j'adorais sa mère qui avait toujours été notre mère de sauvetage avec Coop, parce qu'elle savait que la notre n'en ramait pas une. Et Poudlard était un trop gros secret, ça aurait été bâtard de ne pas lui dire.

Après, je ne sais pas pourquoi je ne l'avais pas dit à Lucy. Ce jour-là, elle n'était pas là, et Chris m'avait dit que c'était à moi de lui dire et pas à lui de lui répéter. Mais... J'avais laissé le temps passer et voilà, plus ça passait plus je me disais que c'était salaud de pas lui dire et qu'elle allait m'en vouloir, du coup, plus je repoussais. En même temps, allez dire à une meuf qui n'a peur de rien sur cette terre à part des trucs surnaturels... Que les fantômes et les vampires et tout ça, ça existe! C'était peut-être con, mais je m'étais direct fait la réflexion, et j'avais eu peur qu'elle se mette à flipper.

Bon, maintenant, le tout était de résumer tout ça.


- Chris, oui, je lui ai dit. C'est tout. Il a mis un bout de temps à s'y faire... Je souris, mais maintenant il sait. Je lui parle pas mal de Poudlard.

D'ailleurs, je lui avais parlé de Taylord, et pas qu'une fois... Enfin bref.

- Mais toi, toute ta famille sait, je veux dire, ta tante, tout ça? Et... Et tu étais la seule qui avait des pouvoirs?... Tes frères et soeurs, ils?... Je laissais la phrase en suspens. Elle allait comprendre je pense, mais j'avais peur de mettre des mots précis, qu'elle ne supporte pas qu'on en parle... Je ne savais pas trop.

Je ne pouvais pas oublier cette fois, dans notre salle, où elle m'avait tout dit. Ça avait un peu déconné au début parce que bon, on va dire que les hormones m'empêchaient d'être le plus patient des mecs de cette terre, mais finalement on s'était expliqués, et c'était là qu'elle m'avait raconté son histoire, en entier. Quand j'y repensais, j'avais toujours une intense de vie d'aller buter quelques Mangemorts à mains nues. Surtout que, je ne voyais pas l'intérêt : pourquoi butter une famille comme ça?! Ca leur apportait quoi?! J'avais bien essayé de capter le pourquoi de leur mission en lisant en entier le cahier de Taylord avec toutes les coupures de journaux, tout ça, mais je n'avais trouvé aucun indice. Alors quoi, c'était l'heure de l'apéro, ils avaient eu envie de se marrer un peu et ils étaient allé griller quelques moldus?... Bref, c'était pas le moment de ressasser tout ça. Je me rappelais de comment elle avait pleuré, coment elle avait vomi même en se rappelant les souvenirs qui n'étaient pas tout roses j'imagine, et comment je m'étais trouvé un peu con parce qu'elle avait quand même bien plus à se plaindre que moi. Du coup, à chaque fois que le sujet planait dans la conversation, j'avais la gorge qui se serrait un peu - je ne voulais pas qu'elle soit triste.

Vite, trouver un sujet plus gai, je...


- Mais et heu… Coop, ça le dérange pas un coin comme ça ?

... Par exemple.

Au début, je ne captai pas et répondis direct :


- Ben euh oui, Coop il a ses potes aussi et...

Mais non, elle ne parlait pas de ça. Je croisai son regard et compris : oui, évidemment. Je bus du jus de citrouille pour faire passer le tout - le gâteau ou bien sa question, allez savoir. Forcément, elle savait, puisque je lui avais avoué, et qu'elle était la seule à le savoir. A part Tess, maintenant. Oh putain, alors la tête qu'elle avait tiré et l'engueulade qui avait suivi, je ne préférais même pas y repenser parce que ça allait me mettre en rogne. Coop était mon frère, et elle avait beau être ma cousine je faisais ce que je voulais des secrets de mon frère, merde à la fin! Et puis, elle était bien gentille, mais elle avait peut-être cru que je lui cachais pour le simple plaisir de lui cacher : euh, non, pas vraiment. Ce genre de secrets, moi, je m'en passais. C'était juste pour lui éviter de s'inquiéter, mais bon. Je haussai les épaules.

- Ah. Non, ça va. C'est juste que c'est chiant parce qu'on est loin de tout, Sainte-Mangouste, tout ça, et vu qu'il doit y aller souvent... Nouvel haussement d'épaule. Mais à Bristol ou ailleurs ça ne le guérirait pas plus tu sais, non ça n'avait vraiment rien à voir avec le genre de maladie qui se guérit en allant bronzer au bord du mal à l'abri de la civilisation trop intense. Dommage. Mais bon en ce moment ça va, il se maintient, et puis, rien il peut aller à Poudlard donc ça prouve qu'il n'est pas si mal!

C'était ce que je me répétais souvent, et plus ça allait, plus j'y croyais. Et puis Coop faisait attention à lui, je lui faisais confiance sur ce plan là... Mais bon il y avait toujours des petits hics, comme la fois où Taylord l'avait accompagné à l'infirmerie, mais ça... On s'y faisait. Et puis, ça ne servait à rien de paniquer. Je me rendis compte tout d'un coup que je ne sentais plus ses jambes contre les miennes et que ça me faisait plus froid - elle avait du changer de position. Par contre, je sentis nettement son rat se frotter contre ma jambe et je faillis lui allonger un coup de tatane histoire qu'il dégage, mais, non, je ne crois pas que ça aurait été bien apprécié.

Heureusement, ma baguette fit diversion. Nous la regardions tous les deux et - dites moi que je rêve, après que Taylord ait avalé trois bouchées de gâteau, ne me dite pas qu'elle allait en plus RElancer un sort?!


- C’était qu’un coup de chance… Je veux bien…

Mais oui vas-y vas-y, je lui tendis sans plus attendre, faites-donc ma chère! Elle réussit le sort à deux reprises et je trouvais ça étonnant, pas que je doutais d'elle, mais que ma baguette lui obéisse aussi bien. Pour moi c'était intime et j'avais un peu l'impression de me sentir violé en la prêtant à quelqu'un, mais comme c'était Taylord, j'acceptais ce viol de bon coeur.

- Ça m’avait manqué je crois…Mais j’ai rien à faire ici. Woodley l’a dit.

- Ah non mais n'écoute pas cette vieille connasse!!!


Ah, oups. Peut-être que j'avais parlé un peu trop fort tout d'un coup, parce que l'elfe qui passait derrière nous se figea et me regarda avec ses yeux énormes comme si je venais d'avouer que je mangeais des enfants à tous les repas. Je ne voulais PAS que Taylord se rappelle ça, ne voulais PAS qu'elle croit l'autre hystérique de Woodley qui n'avait pas plus de raison que tous les fous d'un asile réunis, et qui passait son temps à dégommer tout ceux qui n'avait pas le sang pur. Taylord valait autant que les autres, merde à la fin.

- Ils se sont trompés en me donnant la baguette et d’toute façon, elle marche plus, conclut-elle d'un air boudeur avant de repousser son assiette, qu'elle n'avait pas terminée évidemment.

J'avais la très forte envie de hacher Woodley menu en cet instant précis. Je fis un effort considérable pour ramasser tout ce que je pouvais dans mes souvenirs et après avoir réfléchi quelques instants, je dis un truc qui tenait à peu près debout :


- Mais non c'est pas qu'elle marche plus, c'est parce que tu l'as pas utilisée pendant quelques temps... Tu sais bien, on en avait parlé en DFCM, parfois les crins de licorne sont, je sais plus quoi... "sensibles à la mélancolie" ou un truc comme ça et du coup ça prend un peu de temps pour qu'ils acceptent de refonctionner! C'était quand même un truc de ouf, les baguettes. J'suis sûr qu'en t'y mettant petit à petit ça va le faire. En attendant, en cours, tu pourras toujours prendre la mienne! conclus-je sur un ton plus joyeux.

[i]Je ne sais pas si le fait que je vienne de citer un cours surpassait le fait que Taylord ait mangé, mais je crois que ça se valait. Mine de rien, je repoussais son assiette vers elle.


- T'as presque fini, l'encourageai-je. Tu... Tu veux vraiment pas?

Allez, quoi! Il n'en restait qu'un petit peu, elle pouvait bien me faire plaisir... Le chat -encore lui - choisit ce moment pour, je vous le donne en mille, me sauter sur les genoux. A moi. Genre, j'étais son pote. En plus il ronronnait, alors excusez-moi mais si ce n'était pas le plus con des chats, dans le genre je colle un mec qui ne m'aime pas, bonjour! Je le regardai quelques secondes sans bouger puis fis mine de rien, en me disant que si j'étais sympa avec son rat, elle allait être sympa avec mon gâteau. Je la caressai une seconde et demi avant de le laisser tranquille.

Avec cette histoire de baguette, ça me faisait penser aux cours où Taylord galérait, je le voyais bien, puisqu'elle ne foutait rien, ce qui évidemment ne sonnait pas creux parce que je galérais tout autant vu que je ne foutais rien tout autant. Il me vint une idée et...


- Dis, tu voudrais pas réviser avec moi? Non parce que je suis vraiment dans la merde pour les exams et je me dis que... euh... On pourrait s'aider?

J'avalais la fin de mon gâteau comme si de rien n'était mais en vrai j'étais juste en train de proposer à Taylord de faire ses devoirs avec moi pendant que son chat se roulait sur mes genoux, mais à part ça tout allait bien.
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Taylord Reegan


Taylord Reegan
Élève de 7ème année



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Localisation : Ben regarde, sur ma licorne magique... Ah, tu la vois ? Okay, arrête le jus de citrouille alors, visiblement ça te fait pas que du bien.
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MessageSujet: Re: Everything has changed [Tay] fini   Everything has changed [Tay] fini Icon_minitimeMer 21 Nov - 13:21

C’était particulier de passer d’un monde à un autre. Durant toute l’année ou presque j’évoluais dans un univers sorcier, contre mon gré ou pas – n’est-ce pas – pour brutalement retrouver l’environnement moldu l’été. En sachant que pendant dix ans, j’avais tout ignoré de l’existence du premier. Ça ne m’avait jamais trop déplu jusque-là en soi, c’était un peu bizarre au début puis il suffit de prendre l’habitude et on s’y fait rapidement. Ce qui était déjà plus difficile à gérer, c’était son entourage, parce qu’il ne s’agissait pas de dire n’importe quoi et mener une double vie avait ses avantages comme ses inconvénients puisque cela incluait de mentir aux inconnus comme à nos proches et au bout d’un moment, ça commençait à devenir pesant. Les parents étaient forcément au courant bien sûr, mais rien ne stipulait qu’il en soit de même pour le reste de la famille, même si maintenant que j’y pensais, dans un sens ça aurait dû être logique puisque là où je vivais à présent quand je n’étais pas à Poudlard, c’était chez ma tante. Ça me paraissait trop con maintenant que j’y repensais d’avoir attendu si longtemps avant de demander à Wayland l’autorisation de leur faire part de mon secret puisque je leur avais révélé l’année dernière mais surtout comment j’avais fait pour ne pas me griller plutôt. Il fallait dire que c’était pas trop le genre à poser des questions, et puis je leur fournissais bien assez de problèmes comme ça pour qu’ils s’inquiètent du superflu.

Mais une fois que tous les morceaux du puzzle s’emboitaient les uns avec les autres… Ils s’y étaient fait, mais il n’était que tous les trois au courant mon oncle, ma tante et ma cousine, mais ce n’était pas pratique pour autant parce que si depuis j’avais pas mal évoqué l’école avec Ruth, j’avais peur de faire un gaffe quand on était avec d’autres personnes comme Gael par exemple, ce qui était normal puisqu’il travaillait au ranch, et qu’en ce moment j’évitais soigneusement de penser à lui, parce que c’était trop étrange ce qu’on avait vécu cet été, qu’il avait dit qu’il ne m’en voulait pas pour ce qui s’était pas passé – et je savais qu’il disait vrai – mais quand même… je ne savais plus trop comment définir cette relation si on était plus amants qu’amis ou l’inverse et même si j’avais posé mes conditions dès le départ, plus ça allait plus j’étais certaine, qu’au fond… il avait espéré. Mais.. là n’était pas la question de toute façon !!


- Chris, oui, je lui ai dit. C'est tout. Il a mis un bout de temps à s'y faire... mais maintenant il sait. Je lui parle pas mal de Poudlard.


Je savais que la mère de Chuck était une sorcière mais pourtant, j’avais cru comprendre au fil des années qu’eux aussi ils vivaient plus comme des moldus que comme des sorciers. Et forcément là-dessus on pouvait se comprendre, ce que ça faisait de devoir fermer sa gueule à cause d’un décret à la con… d’ailleurs je me demandais bien ce qui se passait si on se faisait prendre.. Non. En fait, il valait surtout mieux vaut pas y penser.

- Mais toi, toute ta famille sait, je veux dire, ta tante, tout ça? Et... Et tu étais la seule qui avait des pouvoirs?... Tes frères et soeurs, ils?...

Je me crispai un petit peu sans pourtant réagir tout de suite mais plutôt pour me laisser le temps de réfléchir avant de répondre. J’étais intriguée et j’avais l’impression de tenir enfin quelque chose de concret pendant que Chuck parlait et en fait on avait eu ce genre de conversations tellement peu de fois que je pouvais les compter sur les doigts de la main. Alors forcément, même si là on discutait tranquillement, il suffisait d’un mot de travers et c’était foutu, mais.. je ne voulais pas qu’il arrête et en même temps je ne voulais pas non plus toucher à l’ordre de ce qui était trop privée, mais je m’en rendais compte seulement maintenant qu’on était en plein dedans. Mais en soi… finalement je pouvais dire n’importe quoi, pas des mensonges, mais je veux dire que je pouvais évoquer ce que je voulais, tant que je ne laissais pas trahir mes sentiments, et ce que je ressentais à propos de ça, ce n’était pas trop grave. Et puis je savais bien faire ça. Masquer mes émotions.

- Ouais, bah mon oncle, ma tante. Et Ruth aussi.
J’étais sûre qu’on en avait déjà parlé de ça pourtant, il me semblait lui avoir déjà, mais bon. Elle voudrait bien être à ma place à mon avis, plaisantai-je parce que je revoyais son air envieux quand je lui avais montré un peu ce qu’on faisait avec les parchemins qu’on avait rédigé tout ça et que c’était carrément mieux que les mathématiques. Du coup, elle se venge sur les chocogrenouilles que je lui ramène…

Je n’avais pas trop fait gaffe quand j’étais revenue, mais en y songeant, je la trouvais changée. Elle était toujours dynamique et pleine de bonne humeur et on se ressemblait sur un point, c’était que normalement, on ne laissait pas trop paraître ce qui nous tenait à cœur, et quand elle me racontait ses peines c’était toujours avec cette pointe d’humour pour essayer de dédramatiser la situation. Mais quand de temps en temps je l’observais à la dérobée parce que pendant une seconde je parvenais à mettre mes tourments de côté – et ça n’avait jamais duré bien longtemps – elle avait toujours eu ce visage fermé et le regard un peu triste qui ne lui ressemblait tellement pas… C’était elle qui m’avait emmené chez le coiffeur quand je lui avais parlé du désir de changer de tête, peut être en imaginant que ça changerait mes problèmes aussi, j’en sais rien, mais à présent, je me disais plus que c’était pas plaisir vicieux de détruire tout ce qu’il y avait de pas trop mal chez moi pour qu’on ne puisse définitivement pas m’aimer. Je n’aimais pas vraiment cette couleur-là, même si on se ressemblait un peu plus avec Ruth comme elle était blonde aussi, mais je la gardais quand même. Les racines brunes étaient apparues depuis quelques temps. Mais ça m’apparaissait soudain très clair, cette façon que j’avais eu de l’engloutir complètement avec mon propre chagrin et je regrettais un peu d’avoir fait ça, parce que pendant que je restais cloitrée dans ma chambre, elle restait avec moi, mais ça voulait dire qu’elle ne faisait rien d’autre… J’allais lui écrire une lettre. On le faisait un peu plus qu’avant depuis la rentrée même si ça mettait super longtemps à cause de la distance mais je crois qu’elle adorait ça quand même de recevoir et envoyer un hibou en retour… je ne lui avais plus parlé de Chuck par contre. J’avais tout à fait à l’esprit que si je lui disais qu’on s’était ‘’rabibochés’’, ça n’allait pas trop lui plaire…

- J’suis la seule intrus d’la famille.. April n’a jamais reçu la lettre, même à Midland, et puis Blake, personne n’aurait pu le détacher de son poney d’toute façon, dis-je d’une façon très détachée en les évoquant tous les deux, en me concentrant pour ne surtout pas penser au reste. Et bien voilà ! Ce n’était pas si compliqué !

Mais il aurait été mignon dans l’uniforme, tiens. Y’avait plein de gens qui avaient des membres de sa famille à Poudlard, même si au début j’avais été contente d’avoir été la seule à avoir la lettre parce que ça me donnait un truc en plus que mon frère ou ma sœur n’avait pas, en fait, ça aurait pu être génial, si Ruth par exemple était là elle aussi. Mais elle ne pouvait pas, elle était à l’autre bout du monde et si elle avait été ici avec nous, je ne serais sûrement pas ici avec Chuck parce que je la connaissais assez bien pour me douter qu’elle aurait mis le holà aussitôt.


- Ben euh oui, Coop il a ses potes aussi et...

Je poussai un petit soupir de résignation en clignant les paupières un peu triste. Mais comme Chuck s’arrêta ensuite, c’était qu’il venait de saisir mon sous-entendu.

- Ah. Non, ça va. C'est juste que c'est chiant parce qu'on est loin de tout, Sainte-Mangouste, tout ça, et vu qu'il doit y aller souvent... Mais à Bristol ou ailleurs ça ne le guérirait pas plus tu sais. Mais bon en ce moment ça va, il se maintient, et puis, rien il peut aller à Poudlard donc ça prouve qu'il n'est pas si mal!

Je préférais largement qu’il me dise ça au lieu de l’opposé, mais voir Coop encore plus translucide que les fantômes quand je l’avais traîné – c’était bien le mot – jusqu’à l’infirmerie, c’était là que j’avais vraiment mesuré que ce n’était pas que la petite maladie avec laquelle on peut vivre tranquillement toute sa vie. Pourtant c’était moi qui avait dit à Chuck d’y croire, qu’il fallait y croire quoi qu’il arrive, qu’il n’y avait pas d’autre option… mais là ça aurait un peu été mal venu de dire ça, venant de la part d’une personne qui ne croyait plus vraiment en rien… et pourtant, concernant Cooper, je n’avais pas changé ma position. Ça devait aller mieux, ça allait finir par aller mieux, et c’est tout, l’autre éventualité, il fallait l’écarter.
… et si ça s’adressait à moi aussi ?

- Et puis, il est pas tout seul, conclus-je sagement avec douceur. J’avais jamais trop compris les gens qui pouvaient pas supporter leurs frères et sœurs et qui se faisaient des crasses pas possibles. Okay avec April on arrêtait pas de se chercher des poux, sauf qu’il n’y avait que moi qui avait le droit de le faire. Les autres je leur cassais la gueule s’ils essayaient.

On se renvoyait la balle depuis tout à l’heure et de la réceptionner chacun son tour. A chaque fois que je pensais c’est bon, c’est fini, voilà que venait une interrogation tout aussi complexe où il aurait été bien dérisoire de répondre seulement par oui ou par nom. Mais dans l’échelle des trucs qui me contrariaient, je préférais quand même parler baguette magique que terminer mon bout de gâteau !


- Ah non mais n'écoute pas cette vieille connasse!!!

Je le dévisageai un instant les yeux ronds par surprise, bien droite sur ma chaise, avant de sourire. Mais quand même, j’étais encore plein de doutes. Je ne devais pas être la seule, comme je ne devais pas être la seule à m’être faite insultée par Woodley, même si elle mesurait plus ses mots – mais bizarrement ça faisait encore plus mal – ou par des Serpentard pas très malins, parce qu’ils n’y avaient qu’eux pour faire de telles bassesses mais à force… Je me demandais ce que Chuck avait entendu ce jour-là, parce qu’il avait déboulé à toute blinde, mais je ne le lui demandais pas – s’il ne savait pas ce qu’il s’était dit, ça ne me branchait pas trop que justement il souhaite en savoir plus, parce que j’avais un peu trop honte pour revenir comme ça sur ce qui s’était passé…

- Ben la baguette a quand même fait une erreur alors, décrétai-je, butée. La baguette qui choisit son sorcier, gnagnagna, bah elle devait avoir eu un moment d’absence à ce moment-là, j’en savais rien ! Et c’était aussi un moyen, de passer le sujet Woodley à la trappe, ça me disait rien de me rappeler toutes les saloperies qu’on s’était envoyé en pleine face.

- Mais non c'est pas qu'elle marche plus, c'est parce que tu l'as pas utilisée pendant quelques temps... Tu sais bien, on en avait parlé en DFCM, parfois les crins de licorne sont, je sais plus quoi... "sensibles à la mélancolie" ou un truc comme ça et du coup ça prend un peu de temps pour qu'ils acceptent de refonctionner! J'suis sûr qu'en t'y mettant petit à petit ça va le faire. En attendant, en cours, tu pourras toujours prendre la mienne!

Je fronçai les sourcils pour tenter de m’en souvenir moi aussi, mais je restais surtout bloquée sur le fait qu’il n’avait pas oublié la composition de ma baguette. Bah. Ouais. Pourquoi pas. C’était pas le moment d’être distraite, j’avais jamais dit que j’allais me remettre à agiter un bout de bois et à jouer à la sorcière en cours ! Et pourtant… oui bon, d’accord, peut être que j’étais déjà en train de penser à aller chercher la mienne dans le tiroir de la table de nuit, mais heu je faisais ce que je voulais si j’étais à Poudlard, autant y être pour quelque chose et j’allais soigner des licornes, et… et je faisais ce que je voulais, depuis quand je devais me justifier ?!

- Elle est cassée j’te dis !
insistai-je plus par mauvaise foi qu’autre chose, sans y mettre beaucoup de conviction cependant, et de prendre exprès un air grognon. J’te montrerai et tu verras bien !

Puisque j’avais raison. Non mais.

- Les baguettes ça se prête pas en plus
, continuai-je avec une voix plus fausse qu’avant et c’était plus qu’une question de secondes avant qu’il se mette à me dévisager avec son air de oui oui cause toujours, du coup, je me drapai un peu plus dans ma dignité.

L’assiette racla sur la table. Je poussai encore un soupir. Rien ne m’y obligeait et pourtant je me sentais comme si je devais le faire. Ça voulait dire quoi ça ?


- T'as presque fini.. Tu... Tu veux vraiment pas?

Je pris la cuillère en faisant exprès du bruit contre l’assiette mais fus déconcentrée par Zephyr, qui dans l’exemple type du, je méprise le danger comme s’il s’agissait d’une vulgaire pelote de laine sans aucun intérêt en passant la tête au-dessus de la table et il me regardait en face de moi, comme si tout était normal, la vie est belle. Je passais mes yeux de lui à Chuck, puis de Chuck à lui avec méfiance avec pour seule arme ma petite cuillère.. et du gâteau. Mais le chat sembla prendre ses aises et je fus presque surprise de ne pas voir Chuck le virer comme un malpropre. Mais quand même. Je gardais un œil sur eux. Avec lenteur, je coupai le reste du gâteau en quatre parts égales. Quatre parts. Si j’en mangeais une, il en restait trois… Trois de trop, le bout du monde, je n’allais jamais y arriver. Mais après il en restait plus que deux. Et ensuite, c’était la dernière. J’en portais un à ma bouche. Le bout du monde. Le voilà.

Vaincue, je posai ma cuillère. C’était même pas que je voulais pas, c’était juste que… et puis même, comment ? Ça faisait quelques jours que je me demandais, et puis je m’étais même foutue la trouille en inspectant les os de mes hanches plus voyants que jamais, et puis le malaise d’hier n’avait pas arrangé grand-chose en plus de ça. J’étais bien obligée de manger quand même par nécessité, ce qu’il fallait de suffisant à l’organisme pour ne pas claquer, en dehors des autres horaires de repas, en tête à tête avec moi-même… avoir Chuck en face de moi me bloquait plus que d’habitude, normalement j’y arrivais un peu mais là… En plus même moi je m’étais rendue compte que c’était différent de la première fois, au début… ça avait coïncidé avec mon entrée à Poudlard, mais ça s’était fait progressivement, j’avais de moins en moins faim et puis j’avais appris à ne même plus faire attention aux crampes d’estomacs, parce que c’était normal. Y’en a qui mangeait, bah moi je mangeais pas, il n’y avait rien d’affolant. Et puis quand même quand j’avais vu les autres filles se transformer un peu, toutes de la même manière, mais que je restais à contrario sans formes, ça avait été comme la brusque prise de conscience, je m’étais vue pour la première fois vraiment telle que j’étais dans un miroir et non pas ce que je pensais être, ce n’était même pas par désir d’être la plus mince possible parce que je ne faisais même pas attention à mon apparence à ce moment-là. Et puis j’avais réussi. Quand même. A passer au-dessus de cette montagne. Mais dégringoler, ça va tellement plus rapidement que grimper, et ça s’était fait presque abruptement cet été, parce que la différence, c’était que ça avait été volontaire, que je refusais d’alimenter,
ce… ça, parce qu’il ne le méritait pas, parce que… comment est-ce que je faisais maintenant pour m’en sortir ? Je finis par déglutir laborieusement.

- On.. on peut l’emmener, on le finira plus tard..
suggérai-je en désespoir de cause. Peut-être parce qu’on laissait couler et qu’on parlait sans vraiment réaliser, mais au lieu d’arrêter là, je poursuivis, C’est… Là. J’appuyai sur mon corps en écartant au max mes doigts et en appuyant fort avec mes paumes sur mon estomac, les côtes, les hanches… Comme s’il y avait quelque chose en dessous, de plus fort, qui me dépassait, il y avait ce quelque chose en dessous, tout ce sable, il était partout, partout, partout, il fallait que je l’enlève que je m’en nettoie, il y en avait encore plus tout le temps… A.. A chaque fois ça se remplit, c’est trop lourd, il faut que ça parte, je sais pas comment le faire partir autrement, je fis des gestes avec mes mains vers ma bouche. Le sable. Le sable… Il fallait que je vomisse, que ça sorte, que ça s’en aille. Ce n’était pas la place de la nourriture, partout ailleurs, n’importe où, pas ici, pas avec moi et… je devais le faire, la retirer, je n’avais aucune explication à fournir face à cela, je savais juste que je devais. Que c’était plus fort que tout. Chuck ne me coupai pas, donc je ne m’arrêtait pas, Lui non plus, mon corps, il en veut pas, il m’en empêche, ça me fait mal, parce que l’acide me brûlait de l’intérieur et ça devenait tellement de plus en plus fort que j’avais de plus en plus de difficultés à faire comme si de rien était. Mais il m’en empêche. Je sais pas ce qu’il faut faire, comment…

Que ça redevienne normal. Pourquoi vouloir ça suffisait pas ? Pourquoi ça voulait pas redevenir normal ? Quand je ne voulais pas, c’était mon organisme qui réclamait, mais quand j’essayais de lui fournir le nécessaire, il était récalcitrant, lui comme moi, on ne savait pas trop ce qu’on désirait au final…

Entendre poser des mots là-dessus à haute voix par contre… ça me faisait vraiment comprendre les proportions qui étaient devenues de plus en plus grandes au fur et à mesure des semaines. Je n’en avais jamais parlé, parce qu’on me condamnait toujours par avance en voulant m’envoyer chez des médecins qui n’en savaient pas plus que ce qu’ils avaient lu dans les libres et donnaient des solutions sans avoir une seule idée de ce que c’était que cet espèce d’univers dans lequel on ne fonctionnait pas comme les autres. Ils n’écoutaient pas, ils n’écoutaient que d’une oreille distraite parce que tous les patients avaient les mêmes symptômes et ils en avaient rien à foutre eux, ils bouffer sans même s’interroger là-dessus, tout le monde faisait comme ça, et moi je voulais juste qu’on m’écoute.
C’est quand qu’on m’écoutait ?

Alors entre ça et le reste… je n’en ramais pas une et pourtant, j’avais l’impression d’être autant éreintée physiquement que moralement que ceux qui se conduisaient comme n’importe quel élève aurait dû se conduire, donc de là à faire pareil qu’eux, il y avait encore du chemin à faire…


- Dis, tu voudrais pas réviser avec moi? Non parce que je suis vraiment dans la merde pour les exams et je me dis que... euh... On pourrait s'aider?

Mais ça, c’était une broutille pour Chuck qui en avait profité entre temps pour enclencher la cinquième !

- Je ne veux pas faire tes devoirs Chuck,
rétorquai-je immédiatement, calmement, sans même être cassante, parce que je n’en avais pas envie, mais bon quand il était question de bosser avec lui, je savais bien ce que ça voulait dire.. !

Surtout que je ne risquais même pas d’être une très grande aide dans tous les cas, parce que je suivais pu et qu’il y avait tout un tas de choses que j’avais zappé. En plus je m’en rappelais très bien et ce n’était pas pour rien vu le contexte et vu la suite, hmmmmm .. enfin, je m’en rappelait très bien comment je m’en étais pris plein la tronche la dernière fois qu’on avait travaillé tous les deux puisque je m’étais coltinée son parchemin à sa place et limite c’était de ma faute parce que je ne l’avais pas proposé depuis le début, alors merci bien.
Et aussi qui avait dit que les examens m’intéressaient outre mesure ?!

- Franchement, y’a trop à rattraper, j’ai même pas les cours, avoir les ASPIC ou pas me servira jamais à rien, commençai-je à me décharger, mais comme tout à l’heure, sans y mettre toute la volonté que j’aurais dû de la personne qui n’a vraiment pas envie de s’y mettre. Mais non intentionnellement – parfaitement – j’étais en train de calculer par rapport à l’emploi du temps, en reprenant chaque matière une à une, Chuck allait bien me filer un coup de main pour les trucs pratiques, c’était même pas la fin de l’année, j’avais pas encore trop trop de retard et puis j’étais partie à la fin de l’année scolaire quand j’avais été renvoyée, ils avaient plus trop dû faire grand-chose après mon départ… et je veux pas faire tes devoirs, répétai-je d’une voix sans appel comme si c’était la seule et unique explications valable que j’étais capable de lui donner. Mais aussi la condition à remplir pour que peut-être, d’accooord, on relise deux trois bouquins ensemble..
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Chuck Carlton


Chuck Carlton
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MessageSujet: Re: Everything has changed [Tay] fini   Everything has changed [Tay] fini Icon_minitimeVen 23 Nov - 15:47

Déjà que ce qui était en train de se passer était extraordinaire, inutile de préciser que y'avait une tension toute spéciale dans la pièce. Même les elfes de maison semblaient avoir compris, parce que pour ranger tout le bordel qu'on avait mis pendant qu'on discutait tranquillement, ils avaient été si silencieux tout d'un coup que je n'avais presque pas remarqué leur petit manège. Si Coop avait été là il aurait râlé, il aurait dit que c'était moi qui avais foutu tout ce merdier, que ce n'était pas à eux de nettoyer tout ça tout ça, mais heureusement il n'était pas là pour faire la morale et Taylord et moi on pouvait profiter tranquillement de "notre" gâteau sans avoir à tout nettoyer. Le ménage et moi, en plus... Bref. Je me demandais ce qu'elle pensait de mes tentatives de la faire bouffer. Est-ce qu'elle se disait que de toute façon elle allait se faire gerber après? Ou bien que c'était juste une fois et que pour la peine elle ne mangerait qu'une pomme par jour maintenant? Je n'en savais rien, mais curieusement, plus on parlait, moins je pensais à tout ça. La retrouver comme ça, ça me rappelait les années où on avait été amis, et je regrettais un peu de les avoir laissées s'échapper.

- Ouais, bah mon oncle, ma tante. Et Ruth aussi. Elle voudrait bien être à ma place à mon avis. Du coup, elle se venge sur les chocogrenouilles que je lui ramène…

Oh, oui, Ruth, la chère cousine... La chère cousine qui m'écrivait des petits mots doux pendant les vacances. J'étais sûr que Taylord ne le savait pas, en plus. Non mais cette carte postale! Maintenant elle me faisait rire - enfin, sur le moment j'avais ri aussi mais les sous-entendus sur Taylord ne m'avaient pas trop amusé. Là, ça allait mieux, donc bon. Et puis oui, je savais tout ça, l'oncle la tante la cousine blablabla, des Moldus, mais qui étaient au courant. Je suivais, mine de rien. Ce n'était pas de ça que je voulais parler...

- J’suis la seule intrus d’la famille.. April n’a jamais reçu la lettre, même à Midland, et puis Blake, personne n’aurait pu le détacher de son poney d’toute façon.

Voilà : c'était de ça. Il n'y avait pas à dire, moi qui pouvais me vanter de cacher toutes mes émotions quand je parlais ou bien de n'en faire ressortir que celle que je voulais, ou bien que j'évitais le sujet... Elle était forte elle aussi. Depuis tout à l'heure on parlait de trucs qu'on avait jamais aussi précisément évoqué volontairement, depuis tout à l'heure elle mangeait devant moi, mais elle ne laissait rien paraître, avec toujours ce même masque sur son visage de fille qui se laisse porter par les évènements. Si j'avais retrouvé la Taylord d'avant quand on s'était battus avec la bouffe, en la voyant rire et tout ça, là elle n'était plus trop là, répondant platement à mes questions, et son regard s'illuminait juste parfois quand c'était moi qui parlais, mais rien de plus.

J'eus une envie absolument débile, à savoir de lui prendre la main qui se trouvait tout près de la mienne. Ça avait été presque un réflexe, mais heureusement, je le retins juste à temps, ou à peine. Ma main avait bougé, mais bon. Rien de plus. Parce que moi je ne voulais pas porter dans le sentimental mais à ce sujet-là et je le savais bien, c'était mon point de faible : qu'elle parle de son frère et de sa soeur et que j'imagine ce qu'elle pouvait ressentir... Ça me serrait la gorge. Je ne pouvais même pas l'imaginer. Au sujet de ses parents, bah, j'imaginais que c'était dur et tout ça mais bon je ne pouvais pas m'empêcher de me dire que c'était dans la logique des choses de perdre ses parents, un jour et puis évidemment moi vu que c'était comme si je n'en avais pas pas, je me demandais toujours un peu à quoi ressemblait cet attachement. Mais sa soeur, son frère... Coop avait toujours été le seul qui comptait dans toute cette merde et même si il était malade c'était juste impensable qu'il lui arrive quelque chose. Je n'avais pas de soeur mais j'imagine que Tess s'en rapprochait le plus et c'était pareil, je m'imaginais pas sans elle et sa petite tête de citrouille. En fait c'était juste en sujet que je ne voulais jamais évoquer, et ça me gênait pour Taylord même si j'avais envie d'en savoir un peu plus sur sa famille.

Mon assiette me parut bien vide tout d'un coup, et toujours à moitié affalé sur la table je me concentrai dans la meilleure méthode pour récupérer les miettes restantes avec le dos de ma cuillère.


- Et puis, il est pas tout seul, finit par dire Taylord, pour conclure d'une certaine manière le sujet. Ouf.

- Mouais, dis-je vaguement en haussant les épaules et en évitant son regard. Qu'est-ce que je pouvais bien faire moi dans cette histoire de toute façon? Je n'étais pas médecin.

Heureusement que le sujet de sa baguette changea le sujet de la conversation. Surtout que j'avais l'impression de pourvoir l'aider à ce sujet, et j'en étais pas peu fier - pour une fois que c'était moi qui pouvais apporter mon savoir sur un des trucs qu'on voyait en cours. Je m'en rappelais bien de ce cours sur les baguettes, allez savoir pourquoi, j'avais du rester éveillé toute l'heure et m'intéresser au truc. Mais bon, la baguette c'était un peu l'outil essentiel des sorciers, l'enjeu n'était pas le même que savoir l'exacte histoire des trolls au 18ème siècle. Je savais même les propriétés qu'on donnait au bois de ma baguette, le cèdre, celle de la plume de phénix à l'intérieur, tout ça tout ça. Je ne sais pas pourquoi précisément mais ça m'intéressait, sans doute parce que ma baguette faisait partie de moi et que j'avais pris le parti, comme ne l'avait pas fait ma mère, de profiter à fond de mes pouvoirs sorciers et de ne pas les laisser couler parce que je n'avais juste pas assez d'énergie pour me bouger le cul.


- Ben la baguette a quand même fait une erreur alors. Elle est cassée j’te dis ! J’te montrerai et tu verras bien !

- Mais non j'te dis, elle est juste... en pause, ça fait pas d'erreur les baguettes, grognai-je sur le même ton sans me rendre compte que, comme à nos habitudes, on se remettait à se chamailler.

- Les baguettes ça se prête pas en plus, continua-t-elle avec un petit air pincé.

- C'est pour ça que tu t'es servie de la mienne? répondis-je avec un petit sourire complice. Bah, tu sais, c'qui se fait ou pas, je m'en fous un peu...

Bien sûr que je ne la prêtais pas, ma baguette. Je la lui prêtais à elle, c'était là toute la différence.

Tout ça me fit repenser à quand on était allé au Chemin de Traverse avec ma mère et Coop, qui nous accompagnait et qui était tout triste, parce que moi j'allais à Poudlard et pas lui. Ça avait été la première fois qu'on y allait avec elle, les autres fois, c'était avec Angie, Hamish et Tess qui aimaient bien nous y emmener pour Noël. D'ailleurs, c'était seulement avec eux qu'on faisait des sorties "en famille", jamais avec nos "parents". Quand j'étais petit j'adorais le Chemin de Traverse, c'était trop cool, un peu comme un parc d'attraction mais en vrai, avec de la magie partout et tout. Ça me faisait rêver parce que je savais qu'on serait un jour des sorciers, Coop et moi, mais puisqu'on ne voyait pas de magie à la maison, j'avais hâte. Evidemment, cette sortie avait été à chier. J'avais reçu ma lettre et donc ma liste de fournitures et je ne pouvais pas aller tout seul là-bas, j'étais trop petit, ma mère avait demandé à Angie de s'en occuper parce que bizarrement ce jour-là "elle travaillait" mais sauf que Angie avait vraiment un travail, et qu'elle ne pouvait pas non plus. Du coup, ma mère avait été obligée de se bouger le cul, et moi ça m'avait fait marrer, même si j'aurais préféré y aller avec Angie. J'avais dit à Coop de venir parce que merci, seul avec ma mère ça allait être l'horreur, mais de toute façon il n'avait pas fallu le pousser, parce qu'il voulait venir. On avait acheté tout ce qu'il me fallait et plus on visitait les magasins plus ça m'avait donné envie d'être le jour de la rentrée, pour qu'enfin ma vie change et soit intéressante. J'avais presque fait tout seul avec Coop, ma mère nous filait l'argent et nous laissait faire, soit elle fumait sa clope dehors soit elle s'installait dans un coin parce qu'elle avait la flemme de s'occuper de nous, mais je m'en foutais. Quand j'étais rentré chez Ollivander il avait été surpris de voir deux gamins tous seuls sans leurs parents, mais il n'avait rien dit de plus. J'avais trouvé - enfin, elle m'avait trouvé - ma baguette presque tout de suite, après deux ou trois essais. Ollivander m'en avait fait essayer quelques unes puis il avait dit "je vois" et il en avait sortie une nouvelle et celle-là, dès que je l'avais prise j'avais su que c'était la mienne et quand je l'avais agitée il en était sorti des étincelles rouges et ça avait fait un "boum" et Coop avait rigolé. C'était tellement loin que ça me faisait marrer de repenser à ce souvenir - c'était un bon souvenir malgré tout, la connerie de ma mère mise à part.


- C'est quoi le bois de ta baguette? demandai-je tout d'un coup, perdu dans le fil de mes pensées. Peut-être qu'en sachant les propriétés de son bois combinée avec le crin de licorne, ça allait donner un indice sur comment l'utiliser.

Pendant ce temps-là, elle avait compris que je n'acceptais pas qu'elle ne mange pas et elle avait repris son assiette, et regardait le contenu comme si c'était lui qui allait la bouffer. Je faillis lui faire la blague mais je ne dis rien, et nous resservis à nous deux du jus de citrouille. Je commençais à avoir comblé un peu le creux de mon estomac. Etant donné que son estomac à elle devait faire la taille d'une bille, je comprenais que la tache était plus difficile. Mais chez elle, sa tante n'avait rien dit? Et sa cousine qui visiblement n'était pas la plus commode du monde, elle n'avait rien dit non plus?! Ça me paraissait dingue. Pourquoi ils l'avaient laissés faire ça? Même si elle devait se cacher pour ne pas manger j'imagine, elle était devenue un squelette sur pattes, elle ne trompait personne. Et rien que repenser à son corps de plus près, quand dans les toilettes elle avait nettoyé ses plaies bizarres, on voyait tellement ses côtes... Elle se maltraitait elle-même, je me demandais si elle s'en rendait compte. Et ça me soulait. Elle était en bonne santé, qu'est-ce qu'elle avait besoin de se détruire le corps? Ce n'était pas trop la meilleure méthode. Mais bon, j'avais compris que c'était lié à ce qui lui passait par la tête, alors je n'arrivais pas trop à lui en vouloir, même si je n'acceptais pas trop qu'elle laisse tout tomber comme elle le faisait depuis la rentrée. J'insistai du regard, et cette fois, je ne la quittais pas des yeux.


- On.. on peut l’emmener, on le finira plus tard...

- Le reste, ouais, fis-je avec un signe de tête vers la moitié du gâteau qui restait. Mais son assiette, elle n'allait pas me faire chier quand même, il restait trois pauvres bouchées!...

- C’est… Là. A.. A chaque fois ça se remplit, c’est trop lourd, il faut que ça parte, je sais pas comment le faire partir autrement. Le sable. Elle avait posé ses mains sur elle, et je ne dis rien pour ne pas l'arrêter. Lui non plus, mon corps, il en veut pas, il m’en empêche, ça me fait mal. Mais il m’en empêche. Je sais pas ce qu’il faut faire, comment…

Bon. Bien. Ah.

La vérité c'était que je n'étais pas expert en psychologie féminine de ce genre et encore moins en ce qui concernait les problèmes d'anorexie et euh, ben... Ben je me disais que c'était peut-être plus important que ce que je pensais, que ça avait l'air de la dépasser elle-mêle, et que mes efforts me paraissaient bien cons tout d'un coup. Apparemment, même aurait voulu que ça s'arrange, je ne sais pas... Je me pinçai les lèvres. Même son rat sur mes genoux avait arrête de bouger et nous regardait alternativement, alors que tout d'un coup il y avait un silence entre nous. Je me demandais tout d'un coup si Coop saurait quoi faire. Lui qui était si... à l'écoute des gens et avec tout le temps qu'il passait à l'hosto, il connaissait pas mal de gens et pas mal de... maladies... Mais est-ce que c'était une maladie?! Tout d'un coup je me sentis inquiet et me forçais à penser le contraire. Il ne manquait plus que Taylord AUSSI soit malade, putain.


- C'est pas grave, ne finis pas alors, dis-je avec un maigre sourire, parce que je ne voulais pas la mettre mal et qu'elle ait besoin de gerber ou je ne sais pas trop quoi. Mais... Tu sais bien que c'est dangereux, je dis pas que c'est de ta faute mais... Tu voudrais pas en parler à quelqu'un qui saurait... qui t'aiderait?

C'était bien beau de m'en parler à moi, mais encore une fois, qu'est-ce que je pouvais y faire?...

Je me sentis fatigué tout d'un coup, et je me frottai les yeux en pensant à tout autre chose.


- Je ne veux pas faire tes devoirs Chuck. Franchement, y’a trop à rattraper, j’ai même pas les cours, avoir les ASPIC ou pas me servira jamais à rien, et je veux pas faire tes devoirs.

Elle avait dit ça comme si elle s'en foutait tellement que je fronçais les sourcils. C'était vrai ou pas? J'arrivais pas à savoir, et alors, je croyais qu'elle voulait se venger, venger sa famille, tout ça, elle croyait peut-être qu'on dégommait les Mangemorts au pistolet à billes? Et puis bon c'était quand même con d'en être arrivé là, en 7ème année, et se vautrer à la fin. Ca me faisait chier d'envisager de me mettre à travailler, mais je voulais quand même un minimum d'ASPIC, enfin, j'espérais, quoi. Pendant ce temps l'elfe était venu mettre le reste du gâteau dans une boîte pour qu'on l'emporte et je le remerciais chaleureusement, pour tout ce qu'il avait fait, et il s'inclina tellement bas que je me demandais si il n'allait pas faire une galipette. Il était marrant. C'était visiblement le moment d'y aller et j'avais peur que plus jamais on ne retrouve une occasion de parler comme ça, mais au moins, on l'avait fait.

Je souris et secouai la tête :


- Mais non t'inquiète, je te demande pas de faire mes devoirs, surtout que je savais comment ça finissait quand on faisait nos devoirs ensemble, au final ce n'était plus trop des devoirs qu'on faisait ensemble sur le canapé, mais bref, c'est juste que je suis largué et que je sais que toi aussi, et que ça serait plus cool qu'on galère ensemble, tu crois pas? Promis, je ne te laisserais pas faire tout le sale boulot. J'hésitais un peu avant d'ajouter un peu plus bas : Je te dois bien ça.

Je finis par me lever sans trop savoir quoi faire et je pris la boîte, je me doutais bien que la donner à Taylord serait inutile mais bon je pouvais toujours la laisser traîner mine de rien sur la table de la salle commune...

- On y va? Je n'avais pas trop envie que tout ça s'arrête, mais bon. En passant à côté d'elle je laissais ma main caresser ses cheveux, et je me demandai si ils allaient un jour redevenir bruns, comme avant.
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Taylord Reegan


Taylord Reegan
Élève de 7ème année



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MessageSujet: Re: Everything has changed [Tay] fini   Everything has changed [Tay] fini Icon_minitimeSam 24 Nov - 16:02

- C'est pour ça que tu t'es servie de la mienne? Bah, tu sais, c'qui se fait ou pas, je m'en fous un peu...

Je ne sais pas comment le déclic se produisit pour que je ne rétorque pas du tac au tac qu’en effet, je savais que c’était juste une question de détails pour lui et que ça lui était bien égal – sûrement la nouvelle habitude de réfléchir avant de parler qui commençait à porter ses fruits et à la place, je préférais ne rien répondre et de garder les sourcils froncés en terme de répartie. On était déjà sur un sujet sensible alors ce n’était pas la peine non plus de rebondir sur un sujet encore plus sensible. Depuis qu’on s’était à peu près rabibochés, il y avait des trucs qu’on évoquait plus et ce qui c’était produit les derniers mois en faisait partie. Il y avait parfois des sous-entendus, mais ça s’arrêtait là. Au début, je m’étais dit que ça permettrait de tirer les choses au clair, de comprendre… Mais en fait rien du tout, c’était comme si on continuait d’avancer, mais en laissant derrière cette part d’ombre et je n’avais pas juger bon d’insister parce que… je ne savais pas trop moi-même si je voulais vraiment savoir, parce que c’était déjà bien assez difficile comme ça, et que là ça se passait bien, donc que c’était peut-être pas urgent et nécessaire dans l’immédiat non plus… Donc je repoussais, on repoussait…
Mais ça n’allait pas pouvoir durer éternellement.

Et puis j’étais déjà bien assez en galère avec mon gâteau au chocolat qui ne voulait pas se terminer tout seul pour en rajouter une autre.


- C'est quoi le bois de ta baguette?

- Du chêne. Je ne l’utilisai plus mais c’était une réponse automatique. Le genre de choses qu’on oublie pas probablement. Blanc.

Ça avait été le gros bordel pour les fournitures, parce que j’étais rentrée à Comanche entre temps pour l’enterrement qu’on avait fait là-bas parce que c’était là que mes grands-parents paternels étaient tous les deux enterrés et comme la famille était principalement sur place donc mon oncle et ma tante, c’était mieux. J’étais allée faire les courses avec une sorcière que je ne connaissais pas parce que j’avais pas de parent pour m’accompagner et que je savais même pas comment il fallait faire pour se rendre sur le chemin de traverse. Ça m’avait fasciné, je crois. Mais bon les balais volants et tout le tintouin c’était trop cool, mais ça avait été un peu terni à cause de ce qui s’était passé au début de l’été alors je n’avais été qu’à moitié admirative parce que je pouvais pas partager tous ces moments uniques avec ceux que j’aimais. Ça m’avait fait un peu chier d’aller en Ecosse au départ, parce que je ne m’y sentais pas à ma place, qu’il pleuvait sans arrêt et qu’il pleuvait toujours sans arrêt et que putain ça je n’avais jamais réussi à m’y faire. On avait mis trois plombes à trouver ma baguette, parce que toutes celles que j’avais essayées faisaient n’importe quoi ou avait des réactions bizarres. Quand la mienne, celle que j’avais toujours aujourd’hui dans mon tiroir, s’était manifestée, elle avait frémis dans ma main, mais sans que ce soit gênant, un peu comme Zephyr quand je le caressais et qu’il ronronnait parce qu’il était content.

Okay. Ça ne changeait rien de causer bois de baguette, parce que ça n’avait pas fait disparaitre mon assiette pour autant. Je voulus lui expliquer que j’allais le terminer… dans pas longtemps… mais que je préférais un peu plus tard… Mais Chuck insista quand même, et puis ben moi je ne pouvais vraiment pas, mais ça ne suffisait apparemment pas de le dire, il fallait aussi l’expliquer…

Le silence qui suivit après ça ne me rassura pas pour autant. J’avais la main qui s’était refermée sur le tee-shirt, sous la chemise, et je la forçais à lâcher. Je ne me rendais compte que maintenant que mon corps en entier était tendu, au taquet, comme s’il préparait déjà sa contre-attaque…


- C'est pas grave, ne finis pas alors. Mais... Tu sais bien que c'est dangereux, je dis pas que c'est de ta faute mais... Tu voudrais pas en parler à quelqu'un qui saurait... qui t'aiderait?

Mais et toi, tu veux pas m’aider ?
J’en avais trop dit, j’en étais sûre, en fait, je n’aurais rien dû dire du tout, et si soulagement il y avait quand même eu l’espace d’une seconde, il se dissipa bien rapidement, pour laisser place à un vague sentiment de honte mêlé à la culpabilité. C’était con en plus, je ne voyais même pas pourquoi j’avais fait ça, parce que ce n’était pas la première fois que ça arrivait, que j’évoquais avec Chuck quelque chose qui me touchait particulièrement mais qu’il en restait totalement détaché, mais comme on discutait bien depuis tout à l’heure, je n’avais pas trop réfléchi… Mais visiblement, je ne m’adressais pas trop à la bonne personne, et mon cœur eut un petit sursaut de déception pour le confirmer. Bah. En même temps, je comprenais. C’était pas trop le genre de trucs avec lequel on avait envie de s’emmerder.

- Oui oui, rajoutai-je un peu précipitamment parce que je ne voulais plus parler de ça tout à coup, et je me sentais un peu trop à découvert et plus du tout en sécurité. Vite vite, toutes les barrières…

J’avais espéré une solution, une réponse à mes questions, mais Chuck n’en avait pas d’accord, mais personne n’en avait, donc ça ne servait à rien de se tourner vers quelqu’un d’autre, c’est bon, après tout, j’avais peut-être même pas besoin d’aide je pouvais bien le faire toute seule… Mais je me promis de ne plus évoquer cela avec lui, parce qu’il ne pouvait.. voulait pas, je savais plus, enfin, c’était mieux comme ça.

Donc le mot d’ordre d’aujourd’hui, c’était à peu près d’évoquer tout ce qui posait problème – papoter études, alors que l’avenir me paraissait de plus en plus flou, ça ne me branchait pas trop, mais alors que ce soit avec Chuck, c’était encore plus bizarre. Et puis c’était bien gentil, mais comment on faisait puisque à mon avis il n’avait pris aucune note, pour récupérer les cours ?


- Mais non t'inquiète, je te demande pas de faire mes devoirs, c'est juste que je suis largué et que je sais que toi aussi, et que ça serait plus cool qu'on galère ensemble, tu crois pas?

J’avais perdu le fil progressivement et je m’étais laissé entraîner vers le fond. Il y avait cette raison bien précise qui m’en avait empêché durant toutes ces années qui me forçait à être assidue parce que la théorie et moi merci bien mais y’avait pas mal de trucs chiants et relous, mais la question surtout, c’était de savoir si j’avais toujours ou pas cette hargne qui m’avait permise d’être portée jusque-là, et sans elle, j’étais pas vraiment certaine d’avoir la motivation nécessaire pour y arriver…

- Ben… je craignais d’accepter et de ne pas m’y tenir au final, c’était un peu précipité tout d’un coup. Je sais pas, ouais, on verra… J’avais aucune idée de quoi lui dire, il fallait que j’y réfléchisse un peu encore, il y avait beaucoup de décisions que ne revenaient qu’à moi qui pesaient soudain sur mes épaules, il allait bien falloir que je les prenne un jour où l’autre, et on arrivait bientôt à échéance… Ouais, acceptai-je plus ou moins en espérant que ça ne m'engage pas à trop gros quand même.

- Promis, je ne te laisserais pas faire tout le sale boulot. Je te dois bien ça.

Je fus un peu prise de court, et comme il se leva, je n’ajoutais rien. J’allais déjà voir avec la baguette, la suite… Je réprimai un frisson parce qu’il était tout près à cause de sa main dans mes cheveux et me redressai tout de suite après pour marquer mon trouble. J’avais un peu la nausée, mais je préférais plutôt faire comme si de rien était et appelai Zephyr avant qu’il ne file dans un coin de la cuisine et qu’on ne le retrouve plus, pour qu’on se dirige vers la sortie.

Je me baissai pour le ramasser et en me relevant, me trouvai face à face avec Chuck - Il y eut un instant où ni lui à mon avis, ni moi ne sus quoi faire ni où se mettre et je profitais de la seconde d’après pour lui entourer la taille avec mon bras libre et de poser ma tête contre lui.

- On se débrouille pas trop mal, tu trouves pas ?
chuchotai-je en cherchant ensuite son regard, avec l’ombre d’un sourire dessiné sur mes lèvres. Je ne voulais pas trop me détacher de lui, surtout que ça me paraissait normal – là, j’étais bien.

Tout n’était peut-être pas parfait encore mais entre le moment où on était rentrés dans les cuisines et là où on allait en ressortir, il y avait indéniablement quelque chose qui avait changé.
Et pas dans le mauvais sens cette fois.
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Chuck Carlton


Chuck Carlton
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MessageSujet: Re: Everything has changed [Tay] fini   Everything has changed [Tay] fini Icon_minitimeDim 25 Nov - 23:22

Du chêne blanc, du chêne blanc, je ne voulais pas trop me la péter, mais c'était pas le bois des sorciers qui avaient une affinité spéciale avec la nature? Bon oui c'était peut-être con dit comme ça mais il me semblait que c'était un truc du genre, et c'était quand même pas dénué de sens quand on mettait Taylord en rapport, puisqu'elle aimait les poneys, les licornes, les rats et autres conneries du genre. Ça lui allait bien, quoi. Par contre je ne me rappelais pas de la suite des propriétés de ce bois, parce que j'imagine que du coup en fonction le crin de licorne réagissait différemment, et c'était là dessus qu'il fallait se pencher pour savoir comment sa baguette allait arrêter de faire sa rebelle. Je me dis que j'irais jeter un petit coup d'oeil dans un bouquin, ce n'était pas ça qui manquait ici, histoire d'y voir un peu plus clair. Les baguettes, j'vais toujours trouvé ça cool, ça ne me dérangeait pas de perdre un peu de mon temps là-dedans. Bon par contre, je me rappelais qu'il y avait un bois qui n'allait pas du tout avec le bois de chêne, mais je ne me rappelais plus lequel c'était, et j'espérais bien que c'était pas le mien, parce que merci, on avait déjà suffisamment de bâtons en travers de notre chemin pour que la magie s'y mette en plus de tout. Mais bon. Enfin, je ne m'inquiétais pas plus que ça. Ça m'étonnait franchement qu'un crin de licorne refuse de finir par obéir à Taylord.

Ce qui m'inquiétait plus c'était ses explications enfin lâchées alors que merde, je la connaissais depuis six ans, au sujet de sa... maladie. Parce que tout ça c'était bien joli mais ce n'était pas à coups de gâteau que j'allais arranger son petit délire psychotique, ni en étant sympathique avec elle et tout ça... J'avais plus l'impression qu'elle avait sérieusement besoin d'aide mais c'est toujours délicat de le dire, déjà qu'elle ne se sentait pas à sa place ici à cause de cette connasse de Woodley, imaginez un peu le tableau si je lui disais "ma pauvre va te faire soigner là ton truc c'est vraiment grave", ça n'allait pas l'aider à se remettre sur pied. J'étais un peu désemparé et... Ça ne me plaisait pas trop.

Le seul à qui je pensais au milieu de tout ce bordel, c'était Coop, mais alors voilà. Allez expliquer à votre gnome de frère à qui vous avez toujours dit mêle toi de ton cul, non j'en ai rien à foutre de Taylord, non je n'ai pas du tout pensé à elle cet été, et non je ne suis pas un gentil garçon alors laisse moi faire mes conneries tranquillement, que vous vous inquiétez comme un con pour votre euh... ex-amie ex-copine nouvellement amie sans trop savoir si elle l'était vraiment, qu'elle vous avait confié ses problèmes d'anorexie et que vous aviez bien besoin d'un conseil médical. Je veux dire. Autant me peindre en gros sur la gueule "chevalier servant de Taylord Reegan" non? Surtout que c'était pas ça le but, elle avait beau avoir essayé de me pécho à moitié tout à l'heure, j'avais beau n'avoir contre rien des réconciliations au pieu, je ne voulais pas d'une relation et elle savait qu'il ne fallait pas, donc pour le coup, c'était un geste purement amical. Maladroit, mais amical.

- Ben… Je sais pas, ouais, on verra… Ouais...

Ben c'est ça, cache ta joie.

Enfin bon elle avait dit ouais et pas non et je prenais son ouais avec son accent traînait du Texas comme argent comptant, et hop, roulez jeunesse. De toute façon il fallait bien qu'on se bouge le fion à un moment ou à un autre, non? J'avais déjà testé le tout pour elle, si elle avait besoin de conseils, et apprendre à la dernière minute quand on avait vraiment rien de rien suivi, non seulement c'était chaud, mais en plus ça ne donnait pas trucs brillants brillants. Alors, qu'on me décerne une médaille je n'avais rien contre, mais si il fallait que je me mette au taf je préférais ne pas le faire seul et aussi je préférais qu'elle s'y mette avec moi pour lui éviter la galère. En vrai, je ne lui laissais pas trop le choix. Et puis, les cours, je les avais, moi, si c'était ça le problème. Je veux dire, je notais des trucs en cours quand même! Parfois. Pas beaucoup, quand je n'étais pas occupé à faire autre chose, quoi.

Elle finit par se lever et j'étais occupé à saluer les autres elfes, mes nouveaux potes, pendant qu'elle sifflait son truc à poils qui visiblement était encore partie fouiner dans les cuisines et donnait du fil à retordre aux elfes. Non mais à quoi ça servait d'avoir un chat?! Il fallait qu'on m'explique. En plus, c'était toujours les meufs qui avaient des chats. Prenez Fray, par exemple.

Bref, alors que je me tournais vers elle pour m'assurer que c'était bon et qu'on pouvait se casser, en fait elle était bien plus près que je ne le pensais et nos regards se croisèrent et je ne compris pas trop son regard si... si franc, depuis longtemps, et puis elle finit par sourire doucement et je sentis son bras autour de moi et son visage se poser sans trop appuyer, pas loin de mon épaule. Son odeur m'envahit, et je ne notai mentalement qu'il y avait non seulement Taylord contre moi mais SON RAT en prime, mais passons.


- On se débrouille pas trop mal, tu trouves pas ?

Hmm hmm. Taylord et son chic sans failles pour larguer des bombes quand on s'y attend le moins. Oui, oui, c'était vrai, on s'en sortait pas mal, finalement. Mais c'était dit si... Je ne sais pas, je me sentis un peu mal à l'aise. Je le montrai pas parce que voilà, bon, mais je n'en pensais pas moins.

- C'est vrai, oui, répétai-je en écho, avant d'avoir un geste vers elle : ma main caressa de nouveau ses cheveux et je mis un baiser rapide sur le dessus de sa tête, un peu comme ceux que je faisais à Tess, pas trop assumé, mais un bisou quand même.

Il ne nous restait plus qu'à nous barrer de là, et si ma mission avait plutôt réussie, je n'étais pas certain de pouvoir prétendre que ça avait clarifié la situation dans ma tête.

FIN

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