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Nollaig Shona Duit ! [PV] terminé

 
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 Nollaig Shona Duit ! [PV] terminé

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Heather Lass


Heather Lass
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Nombre de messages : 2264
Localisation : Un peu d'intimité, c'est possible, oui?!
Date d'inscription : 05/11/2007

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Particularités: Irlandaise et fière de l'être & Animagus non déclaré (renard polaire)
Ami(e)s: Les meilleures sont un peu épartillées, mais elles restent : Lyra, Megane, Haley, Lilian, Katie, Gab
Âme soeur: “I am the voice in the wind and the pouring rain, I am the voice of your hunger and pain, I am the voice that always is calling you, I am the voice, I will remain”

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MessageSujet: Nollaig Shona Duit ! [PV] terminé   Nollaig Shona Duit ! [PV] terminé Icon_minitimeDim 16 Déc - 19:36



« Love came down at Christmas
Love all lovely, love divine
Love was born at Christmas
Stars and angels gave the sign
»

Spoiler:
Spoiler:
Spoiler:

Plus encore que de coutume, Heather rayonnait de joie et d'excitation, depuis le moment même où elle avait ouvert un oeil ce matin. Le bal de Noël! Le bal était ce soir! Elle mourrait d'envie d'y aller - de danser, de boire, de s'amuser, de rire avec ses amis -, elle mourrait d'envie de se pomponner, de mettre sa robe : elle ne tenait pas en place. La journée lui avait paru interminable, et elle avait entrepris une bonne dizaine d'activités pour les abandonner cinq minutes après car elle n'arrivait pas à se concentrer, elle pensait à autre chose, elle se lassait, elle trouvait quelqu'un avec qui discuter, ou bien elle retournait dans son dortoir vérifier qu'elle avait tout pour le bal, pour la millième fois. Heureusement, Katie lui avait permis d'aller s'aérer un peu l'esprit. Comme c'était les vacances, les élèves avaient tout un coup du qurtier libre qui leur tombait sur le coin de la figure, et c'était bien la seule journée où Heather aurait préféré s'obliger à travailler au lieu de compter les secondes qui la séparaient du bal! Voilà pourquoi elle se força à aller chercher Katie, en passant devant la salle commune de Serdaigle et en demandant à un petit de deuxième année - elle prit son plus joli sourire pour lui demander d'aller chercher Katie Bell, mais il devint quand même tout blanc en voyant l'écharpe Vert et Argent qu'elle avait autour du coup. Après quoi, elle proposa - ou plutôt elle supplia - Katie d'aller faire un petit tour dehors avec elle, et Katie accepta avec cet bonté d'âme qu'ont les bons amis quand ils comprennent qu'on leur demande là un service. Les deux jeunes filles allèrent donc, bien emmitouflées, et bras-dessus bras-dessous, prendre l'air frais de ce début d'hiver. Le spectacle était magnifique : la neige état abondamment tombée ces derniers temps, il y en avait une épaisse couche sur toute l'herbe et le sol du parc. Les branches des arbres et des sapins de la forêt interdite se faisaient lourdes, toutes surmontées d'une petite couche blanche, comme si on les avait saupoudrées de sucre, et cela donnait lieu à de jolis phénomènes naturels, quand la neige fondait et glissait le long des bouts de glace et formaient des gouttes qui semblaient sculptées à même la glace. Les deux amies marchèrent un long moment dans la neige, profitant simplement de cette belle journée d'hiver et parlant de ce que les amis aiment à se raconter ; Heather ne tarda pas à ramasser de la neige sur son chemin et à préparer des boules de neige à lancer en direction de la Serdaigle qui se prêta volontiers au jeu, et les deux jeunes filles finirent à se courir après en riant et en se lançant de la neige. Heather oublia sans s'en rendre compte l'agitation qu'elle n'arrivait pas à contenir depuis ce matin et la transforma en rires et en jeux dans la neige.

Quand vint l'heure de rentrer - car il fallait se préparer! - elles regagnèrent toutes les deux le château, les doigts gourds d'avoir trop touché à la neige mais les joues rougies par le froid et l'excitation, les yeux pétillants, et le sourire aux lèvres. Elles passèrent par la grande salle pour essayer de trouver un goûter à grignoter, le grand air leur ayant ouvert l'appétit, mais la salle était déjà fermée, sûrement en plein préparatifs pour le bal. Elles se dirigèrent vers les cuisines, et après un rapide verre de jus de citrouille et quelques scones encore chauds, préparés par les elfes, elles retournèrent chacune dans leur dortoir, se quittant avec la hâte de se retrouver quelques heures plus tard.

Cela ne dérangeait pas Heather outre-mesure de ne pas avoir de cavalier, ce soir. Bien sûr que c'était le rêve de chaque jeune fille de venir accompagnée et de marcher au milieu de la salle de bal au bras de celui pour lequel, souvent, battait (secrètement ou pas) son coeur, mais elle y était allée tant de fois au bras de Harry, justement, qu'elle avait déjà goûté à ce bonheur-là. Ces derniers temps, sa vie sentimentale avait été un peu trop houleuse, et elle savait qu'elle avait besoin de se reposer un peu et de réfléchir à tête reposée sur ce dont elle avait besoin exactement et ce qu'elle désirait, et ainsi, ce n'était pas un supplice de se rendre seule au bal. Qui plus est elle avait tous ses amis qui seraient là ce soir et savaient que cela n'empêcherait en rien son amusement. Il n'y avait rien qui pouvait gâcher sa joie, en cet instant précis.

Dans son dortoir, les filles s'affairaient, s'entre-aidaient, et lorgnaient chacune sur la robe de l'autre en espérant qu'elle ne soit pas plus belle que la sienne. Heather était habituée à la compétition qu'il y avait entre les adolescentes, surtout à Serpentard... Elle la connaissait bien, cette compétition, puisqu'elle la pratiquait elle aussi. Et avec la robe qu'elle allait mettre, elle avait le coeur gonflé d'orgueuil : jamais elle n'avait vu une robe aussi belle que celle qu'elle avait. Son père lui avait envoyé par hibou. L'histoire de cette robe remontait à quelques mois auparavant, cet été excatement, quand ils étaient allé jusqu'à Galway avec toute sa famille quelques jours pour profiter de la ville. Elle avait réclamé une après-midi de faire les magasins, et son père, qui ne refusait rien - et parfois pas assez - à son unique fille, à son dernier enfant, l'avait suivi dans toutes les boutiques sorcières et quelques unes moldues de la ville de la côte ouest irlandaise. Il lui avait acheté plusieurs habits, les courses avaient été fructueuses. Et quand Heather avait vu cette robe, dans la vitrine d'une boutique... Elle n'avait pu en détacher son regard et avait insisté pour aller la toucher et la contempler. Mais malgré son petit caprice et ses regards suppliants, son père avait refusé car il lui avait déjà acheté beaucoup de choses ; et que cette robe était vraiment une robe de bal ou de soirée et qu'elle n'en aurait pas beaucoup l'usage. La jeune fille ignorait si il avait ou non à ce moment-là déjà préparé son coup, mais il l'avait en réalité achetée en secret, et lui avait envoyé il y avait tout juste un mois. Quand elle l'avait reçue elle avait été aux anges et n'avait pas pu s'empêcher de la déballer et de l'essayer, en cachettes des autres ; il n'y avait qu'à Haley et Katie qu'elle l'avait montrée, ses deux plus proches amies, Haley depuis toujours, Katie depuis moins longtemps, mais de qui elle s'était considérablement rapprochée et en qui elle avait trouvé une complicité particulière.

Heather alla d'abord dans la salle de bain, se doucha et se lava les cheveux, profitant avec délice de l'eau chaude sur son corps, surtout après cet après-midi dans le froid et dans la neige. En serviette, ensuite, elle s'appliqua à se préparer avant de passer sa robe. Séchant ses longs et épais cheveux roux qui ondulèrent naturellement et lui tombèrent dans le bas du dos, elle fit plusieurs mouvements complexes avec sa baguette magique, sachant parfaitement ce qu'elle avait en tête. Elle tressa tout d'abord en couronne autour de sa tête, d'une tresse un peu sauvage, avant de ramener le reste de ses cheveux en une tresse lourde de ses cheveux qui lui tombèrent sur l'épaule gauche, dans laquelle elle glissa quelques rubans fins et verts pommes, qui allaient avec sa robe. Puis elle se maquilla, avec habitude : un trait noir au-dessus de la paupière pour valoriser la forme en amande de ses yeux verts, du mascara, un peu de noir en dessous, et quelques paillettes grises et nacrées sur les paupières. Elle appliqua un rouge à lèvres dans les tons roses pâles sur ses lèvres, qui ne se voyait pas trop mais rehaussait la teinte naturelle de ses lèvres. Une fois cela terminé, elle alla dans le dortoir, sortit le grand carton qui contenait sa robe, la sortit et l'enfila. C'était une robe bustier, dans les tons verts d'eau, vert pastel, mais un voile brillant recouvrait le tissu et était plus teinté vert pomme, et garni de pois scintillants. La robe allait à merveille avec sa silhouette élancée et sportive, elle mettait en valeur sa grande taille et la finesse de ses épaules et de ses bras, tandis que le bustier soulignait sa poitrine. Pour finir, elle noua la ceinture, un épais ruban satiné, d'un vert plus émeraude, qui fit tout seul un noeud dans sans dos, quand elle agita sa baguette. Elle chaussa ses chaussures à talons, simples et noires, qui ne se voyaient pas sous le tissu de sa robe. Elle mit son masque, un masque fin en filigrane, argenté. Après une dernière caresse à son chat, elle alla une dernière fois dans la salle de bain pour tout vérifier, se parfuma, et quitta le dortoir.

Elle se rendit à la salle de bal avec quelques camarades de son dortoir, avec la ferme satisfaction d'être la plus belle ce soir ; puis quand elle arriva dans le hall où tout le monde était déjà amassé, l'euphorie la gagne complètement. Elle ne cessa de papillonner, de dire bonjour à tous ceux qu'elle connaissait - elle salua Haley qui avait l'air fort occupée par son cavalier, et ressentit une grande joie pour son amie, qui avait bien mérité ce qui lui arrivait - et entra dans la salle de bal en plaisantant avec une amie. Elle passa un peu de temps avec Katie, puis avec Lilian, puis avec Megane ; toutes ces figures, se disaient-elles, avaient marqué sa scolarité et sa vie à Poudlard, et voilà qu'elles vivaient ensemble leur dernier bal... Mais aucune nostalgie ne pouvait masquer ce moment parfait. Après avoir bu quelques verres avec d'autres gens, et notamment quelques garçons, un de Serpentard et un de Serdaigle, qui semblaient bien décidé à ne pas laisser Heather un instant seule - et elle s'en réjouissait secrètement derrière son masque, usant de ses charmes et de son aisance en public pour attiser un peu plus leurs envies - elle finit par accepter une danse du Serpentard. Elle s'amusa comme une folle, s'en donnant à coeur joie sur la musique, puis alla danser avec quelques amies de Poufsouffle, puis une de Gryffondor. En bougeant ainsi dans la salle, elle l'avait repéré, lui, évidemment, grâce à sa silhouette, et il paraissait assez distant de l'agitation des élèves, même si il semblait tout de même intéressé par la chose, et parlait avec quelques professeurs, ou quelques élèves - surtout des filles. Elle hésitait : aller le voir? Elle ne pouvait à se résoudre à faire le premier pas mais elle en avait envie, quand même. Mais la fierté, encore une fois...

Après une danse particulièrement endiablée, elle abandonna son cavalier pour aller chercher de quoi boire à la buvette, un peu essoufflée, mais le rose de ses joues la rendait encore plus jolie, surtout qu'il contrastait avec sa peau naturellement blanche, et constellée de petites taches de rousseur. S'accordant un moment de repos, elle attrapa une coupe et s'appuya nonchalamment au bar, le regard tourné vers la piste de danse, admirant la joie communicative qui émanait de chaque endroit de cette pièce.


Dernière édition par Heather Lass le Ven 25 Jan - 14:21, édité 1 fois
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Phil Prescott


Phil Prescott
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MessageSujet: Re: Nollaig Shona Duit ! [PV] terminé   Nollaig Shona Duit ! [PV] terminé Icon_minitimeMar 18 Déc - 18:34

La fête battait son plein et je n’en étais pas mécontent – c’était un véritable défilé de mode ce soir et il y avait de quoi s’en donner à cœur joie parce que venait valser sous mes yeux les filles qui avaient revêtu leurs plus belle tenue de soirée pour ce soir qui était le grand soir. Enfin, pour elles. C’était étrange de découvrir le bal sous un œil différent : aujourd’hui j’étais là en tant qu’assistant, alors que j’y avais toujours participé en tant qu’élève et c’était comme si la salle qui se dressait devant mes yeux, même si elle restait la même, prenait des aspects nouveaux. C’était peut-être ça qui s’appelait grandir. En tout cas, comme à l’époque je me délectais du spectacle, et m’était habillé en conséquence – même si c’était pas trop les costards qui remplissait ma penderie, n’est-ce pas, c’était tout simple veste pantalon noir et une chemise gris foncé. Les papillons cravates… très peu pour moi - même si là encore, c’était d’une autre façon, parce que j’avais toujours eu une cavalière à emmener à mon bras, une différente chaque année, mais je ne m’étais jamais ramené les mains dans les poches et en fait cette question du couple ne m’avait jamais inquiété. Elles étaient toujours venues naturellement vers moi, et je n’y avais jamais prêté attention jusqu’au jour où Ewan avait cru bon de me le faire remarquer. Mais c’était vrai que si je ne m’étais interrogé, c’était bien que je n’en m’étais pas préoccupé parce que ça ne posait pas de problème de ce côté-là - et ce soir ne faisait pas exception puisque qu’il y en avait toujours une pour me lancer des petits sourires derrière son masque et on voyait malgré tout ses joues rosirent lorsque j’y répondais. Je n’avais dansé avec aucune d’entre elles et m’en accommodais – elles étaient mignonnes dans leur robe ce qui donnait envie… de les toucher d’avantage. Les robes hein ! Mais pour cela, ça incluait forcément le contact physique, et ça non plus ce n’était pas un souci, franchement, c’aurait été raconter des conneries que dire que les plus âgées ne faisait aucun effet, mais voilà : si chez moi contact physique ne voulait rien dire de plus que contact physique, chez elles, alors je ne sais pas si c’était une question d’hormones ou quoi, mais en tout cas, c’était considérablement…. irritant, ça incluait obligatoirement la parole pour une sombre raison que j’ignorais, mais qui prouvait qu’une fois de plus toutes autant qu’elles étaient elles auraient eu mieux fait de se taire, parce que non, je ne pensais pas vraiment que ce soit ni le moment ni le lieu pour parler du prochain devoir de métamorphose !!

Donc je profitais de la scène sans y participer, mais qu’importe ces petits moments de frustration, elle n’enlevait rien à ma bonne humeur retrouvée depuis quelques jours : comme nous étions en plein dans les périodes de Noël et que c’était les vacances et que j’avais eu une attitude pour le moins exemplaire, ceci cela, j’avais eu la permission, surtout parce que ma présence était loin d’être indispensable à Poudlard à ce moment-là, de transplaner hors des limites de l’Ecosse, d’aller voir ailleurs, et même si je ne savais pas spécialement faire durant ce temps-là, j’allais me casser d’ici mais alors j’allais m’en donner à cœur joie ! D’abord, peut être que j’allais traîner chez Ewan, son appartement était ce qu’il était mais il était et je le lui avais assurer bien mieux que la pauvre piaule dans laquelle je créchais ici – de la merde. J’allais peut être retourner à Belfast pourquoi pas retrouver d’anciennes connaissance et rendre visite à mon vieux qui allait m’apprendre je le savais qu’il avait une potion de plus à prendre à chaque repas pour sa dépression qui commençait à prendre la taille du Royaume Unis tant elle était interminable et que ça allait m’énerver, parce que la cause de tout ça, je savais ce qu’elle en était et qu’il était bien con de s’être laissé aller comme ça alors que son ex femme était bien en train de s’amuser je ne sais où, mais sans penser à lui comme il pensait à elle. Je n’avais même pas envie d’avoir cette conversation avec lui que j’aurais immanquablement - à chaque fois je lui disais la même chose et il me répondait la même chose. Pour le reste, j’avais quartier libre, j’allais bien voir…

..Plus tard.

C’était elle ? Non. Non, elles étaient moins nombreuses que les autres, mais il n’y avait pas qu’une seule rousse dans cette fichue école, mais même avec cette coiffure, je reconnaissais la forme de ses boucles … - oui bon j’avais eu le temps de bien les remarquer la première fois pendant qu’elle se foutait de la gueule de mon accent et le sien n’était pas mieux, il faudrait que je le lui précise un jour ! – mais pas pour tout de suite, dans.sa.putain.de.robe, elle pouvait bien prendre tous les accents qu’elle voulait, même celle d’une vielle autrichienne qui vivaient dans une peuplade d’une vingtaine de chats, j’en avais rien à foutre, je voulais bien, me transformer en sa robe, tiens, justement, si possible… Stop. La robe. Très bien donc. Jolie. Oui oui, ce vert là, n’était pas plus vert que le vert de la robe de l’autre fille à l’autre bout de la salle, mais il devait bien avoir un truc en plus parce qu’il m’attirait irrésistiblement, c’était peut-être à cause des pois. C’est ça, les pois qui sous la lumière devenaient parfois eux aussi plus lumineux parce qu’ils se reflétaient dedans et j’avais le souffle un peu court, et… et je crois que j’allais retirer deux ou trois points – non cinq – au parchemin du mec qui était en train de danser – de la tripoter ? on pouvait donner des retenues juste pour ça ?! – avec elle. Un instant j’oubliais qu’elle était Siobhan, Heather, Heathban, elle pouvait bien être n’importe qui. J’oubliais tout.

La fébrilité qui s’empara de moi tout à coup ne m’inquiéta pas plus que ça – elle était déjà arrivée, d’autres jours, comme ce soir à la vue de filles vraiment canons, mais disons que là, elle était démultipliée par dix. La faute de la robe. Normal puisque c’était incontestablement celle qui était la plus belle – la robe – puissance vingt ce soir, ce n’était ni plus ni moins qu’une question mathématiques, les statistiques, c’est quelque chose qui ne trompe pas. La musique s’arrêta pour laisser plus à une autre, on m’appelait et je tournais la tête, le temps de dire à une fille qu’elle n’avait pas besoin de moi pour tenir sa coupe de champagne et la porter à sa bouche et le temps de retourner le menton vers la piste de danse… POUF !! Disparu ! Je sentis les battements de mon cœur s’accentuer un peu plus – si je ne satisfaisais pas mon envie
immédiatement, il allait se barrer lui-même de mon torse pour aller rejoindre Heather qui… repérée. Sans même sentir mes jambes bouger, j’étais déjà à mi-chemin pour la rejoindre, la cage thoracique un peu comprimée comme si on m’avait appuyé un poids dessus. Heureusement qu’elle ne portait pas sa robe en cours, ni même dans ce bar la première fois parce que je crois que le résultat aurait été le même – je soufflai un bon coup pour me donner une contenance. J’étais trop con de ne lui avoir jamais demandé si elle était légilimens parce que si elle avait eu le pouvoir de lire dans mes pensées en cet instant…

Non, il ne valait mieux pas savoir.

Je là où elle était et de là où je me trouvais, j’arrivais dans son dos et comme il y avait tous les éclats de conversation autour nous, il y avait de fortes chances à ce qu’elle ne m’entende pas arriver – en effet ça ne manqua pas et je m’emparai du verre qu’elle tenait dans sa main sans lui demander l’autorisation et le lui posais sur la table. On envisagerait ce grande de détails en temps et en heures, c’était le risque quand on s’habillait comme ça, on ne savait jamais sur qui on pouvait tomber et si elle savait réellement d’où je venais elle aurait su que j’étais loin d’être une personne fiable – coup de pot pour moi, elle ne le savait pas. Je l’attrapai par la taille et la soulevai légèrement pour l’entraîner à ma suite sur la piste de danse sans lui demander son avis là encore, puis la tournai entre mes bras tout en la tenant fermement dans mes bras pour qu’elle ne tente aucune dérobade – je commençais à connaître son petit caractère aléatoire, passant de la mégère pas contente, à la sportive sympathique avec qui parler Quiddich pour finir avec la bombe qui menaçait à tout instant de faire exploser la grande salle avec sa robe à retardement.

- Salut, lui dis-je simplement et innocemment, non mécontent de ma petite manœuvre, mais ses yeux étaient tout aussi hypnotisant derrière son masque et le sourire que j’avais adopté se figea un peu.

Je la fis tourner plusieurs fois sans ajouter un mot. De toute façon, si j’ouvrai la bouche, ce ne serait sûrement pas pour lui parler de la pluie et du beau temps… de lui parler tout court. Mine de rien, j’avais positionné ma main dans son dos pour maintenir ses hanches de l’autre côté – comme ça elle était vraiment collée tout contre moi. Je ne faisais rien de mal, on allait pas danser une danse calme avec des mouvements du disco – ces moldus avaient un sacré sens du rythme quand même. Ils me faisaient rire.

- J’espère que tu n’avais pas prévu de passer toute la soirée avec le même cavalier… mon cœur eu un battement plus brusque que les autres.

Que ce soit clair : son cavalier, maintenant, c’était moi. Et par contre je restais toute la soirée – avec elle.
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Heather Lass


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MessageSujet: Re: Nollaig Shona Duit ! [PV] terminé   Nollaig Shona Duit ! [PV] terminé Icon_minitimeJeu 20 Déc - 15:46

Elle songeait qu'il lui faudrait prendre une photo, comme promis, de sa tenue de bal et elle se trouva stupide de ne pas y avoir pensé avant car les photos de début de soirée sont toujours nettement plus flatteuses que celles de la fin. Elle avait promis de l'envoyer à son père et à ses frères, même si elle avait apprécié leur empressement elle s'était aussi agacée car elle savait pourquoi ils demandaient : ses frères étaient si protecteurs qu'ils ne voulaient pas la savoir habillée de façon trop femme ou trop osée, et c'était toujours la croix et la bannière quand elles sortaient avec eux le soir. Elle était arrivée à un âge où elle avait décidément mis de côté ses habits de jeune enfant et souhaitait s'habiller comme elle le désirait et selon ses envies, et bien qu'elle ne cédait jamais - et qu'ils finissaient par lui laisser mettre ce qu'elle voulait - elle devait toujours se battre avec eux pour qu'ils arrêtent de jouer les dragons protecteurs. D'autant plus que ce soir il n'y avait tout de même pas péril en la demeure : certes la robe découvrait ses épaules et proposait une jolie vue sur son décolleté mais la robe tombait sur ses pieds et n'était pas trop courte ; elle avait su user de ses charmes sans en faire trop et sans que cela soit vulgaire. Certaines dans la salle n'avaient pas vraiment compris le concept de choisir entre le décolleté et la robe courte et Heather fronça les sourcils en voyant des filles, notamment des plutôt jeunes, habillées de façon qu'elle jugeait un peu osée. Elle jeta ensuite un coup d’œil aux professeurs présents, qui ne paraissaient pas s'en formaliser, et haussa les épaules : après tout, tant pis, ce soir, chacun faisait ce qu'il voulait.

Scrutant la foule qui dansait sur la piste de danse comme une vague aléatoire, colorée et rayonnante de beauté et de gaieté, elle le chercha des yeux, machinalement, après quelques secondes où elle s'était obligée à ne pas penser à lui. Mais son costume simple mais très viril lui trottait dans la tête, et le fait qu'il n'ait mis ni cravate ni nœud papillon et laissé le col de sa chemise négligemment ouvert lui apparaissait comme l'image parfaite des hommes qui lui plaisaient généralement plus que les autres : ce côté non-conventionnel, un peu rebelle, entouré d'une aura de mystère que ses cheveux bruns et ses yeux clairs et pétillants augmentaient également. Mais qu'attendait-elle au juste? Elle était attirée par Phil et le trouvait insupportable à la fois - à part leur discussion sur le Quidditch, et l'attirance physique qu'elle ne pouvait pas renier, elle le trouvait mal élevé, railleur et désobligeant, et si il lui arrivait à elle-même de se montrer insolente et de chercher à provoquer les autres, il lui semblait qu'elle n'avait pas cette amertume un peu méchante que Phil pouvait montrer. Mais... Qui l'intriguait à la fois.

La jeune fille but une nouvelle gorgée à son verre - du champagne, ou du crémant peut-être, elle n'était pas experte en la matière, mais c'était frais et désaltérant, et les billes légères lui donnaient l'impression de la détendre d'avantage - en répondant d'un signe positif de la tête au garçon de Serpentard avec qui elle avait déjà dansé et qui lui proposait visiblement une nouvelle danse. Sauf que tout d'un coup, une ombre arriva dans son dos et s'empara de son verre pour le poser sur le buffet - elle crut que c'était le Serpentard mais c'était impossible, il était juste devant elle quelques secondes auparavant - et quand deux mains solides la serrèrent à la taille, la retournèrent et la soulevèrent quasiment comme si elle avait été un fétu de paille pour l'emmener à leur suite, elle sentit brusquement son cœur s'emballer, d'excitation, de crainte de la suite, car elle avait subitement deviné, par instinct, à qui appartenaient ces mains...


- Salut,
dit Phil le plus naturellement possible, un sourire charmeur sur les lèvres.

Heather resta coite quelques instants, soudain intimidée par ce jeune homme, plus âgé qu'elle et avec qui elle avait eu quelques discussions... musclées, qui ne partageait visiblement pas ses opinions, sur de nombreux sujets, et qui tout d'un coup était tout proche d'elle, car il l'avait attrapée entre ses bras pour danser. L'irlandaise remercia le ciel que la foule soit dense autour d'eux, et qu'il y ait trop de couples pour qu'on leur prête une attention particulière. Elle ne parvint qu'à lui faire un sourire en guise de bonsoir, sentant ses joues se colorer de rose, puis elle baissa les yeux derrière son masque, espérant qu'il mettrait plus cela sur le compte d'un geste comme un autre que sur le fait qu'elle essayait tant bien que mal de masquer son trouble. Après quelques secondes d'hésitation, elle fit ce geste que toutes les cavalières faisaient autour d'elle, à savoir d'entourer les épaules de leur cavalier, mais cela lui parut prendre des proportions démesurées. Elle le fit quand même, posant enfin ses mains dans le creux des épaules de Phil, à la base du cou. Elle était plutôt grande mais il l'était d'avantage, et elle releva enfin ses paupières aux cils noircis par le maquillage, plantant ses yeux clairs dans ceux de Phil. Un frisson lui descendit dans le long du dos, mais heureusement qu'ils étaient en mouvement : Phil ne put pas le sentir. Bien que ses mains soient dans le bas de son dos et sur sa taille, et collent le corps d'Heather contre le sien.

Elle respirait difficilement, perturbée par le tourbillon qui s'était formée en elle, mais il lui semblait qu'elle n'avait même pas besoin de respirer : aussi étrange que cela puisse paraître car elle était à la fois heureuse, gênée, mal à l'aise, mais ne voulait quitter les bras de Phil pour rien au monde : elle se sentait bien.

- J’espère que tu n’avais pas prévu de passer toute la soirée avec le même cavalier…

Elle tourna sur elle-même, entraînée par le bras de Phil, au rythme de la musique, puis revint contre lui, automatiquement ramenée par le bras du garçon qui ne semblait pas l'autoriser à prendre une quelconque distance. Elle se demandait comment il faisait pour ne pas entendre son cœur qui battait la chamade, ou bien comment il faisait pour ne pas le sentir car parfois elle était pressée contre lui - et quand le tissu de la chemise du jeune homme frôlait la peau nue de ses épaules et de sa gorge, elle ne pouvait réprimer des frissons de plaisir. C'était étrange autant qu'inattendu, mais voilà qu'elle était envoûtée par ce garçon que l'Histoire faisait à la fois son frère et son ennemi.

Alors seulement lui apparut la notion d'interdit qui lui tomba sur les épaules comme un couperet : Phil était assistant. Phil n'était pas un élève, peut-être pas encore un professeur mais il avait un rang qui le rapprochait bien plus des professeurs que des élèves, et elle savait pertinemment ce que cela impliquait - pour lui sans doute plus que pour elle. Par-dessus l'épaule de son cavalier, elle lança un coup d’œil à Sara Wayland non loin de là, qui discutait avec Katie Jones. Personne ne faisait attention à eux, mais une ombre passa dans le regard d'Heather. Qui la chassa aussitôt de ses pensées. C'était stupide! Ils ne faisaient rien de mal : ils dansaient. C'était elle qui, émoustillée par cette proximité délicieuse, s'imaginait une suite, s'imaginait que le cœur du garçon battait pour elle, qu'il y aurait une suite, qu'il deviendrait, sous ses airs de vilain petits canard, un beau et noble cygne. Or, qui lui promettait que Phil n'était pas là avec elle juste pour danser, juste pour profiter de la... vue - elle se sentit tout d'un coup trop dénudée et tenta de s'écarter de lui pour ne plus être en contact avec son torse - ou juste pour l'amusement, et qu'il la trouvait d'ailleurs sans doute bien ridicule à avoir rougi comme une débutante.

Sa fierté en fut soudain ébranlée et elle se redressa, mais cette fois elle força la main de Phil à se faire plus clémente et s'éloigna du garçon de quelques centimètres, instaurant une distance respectable entre eux. Le rythme de la musique devint au même moment plus enlevé, et en bonne danseuse qu'elle était elle fit accélérer leur danse et se prit au jeu : allait-il réussir à suivre ses pays vifs et assurés? Le temps que le morceau se termine, elle mena la danse du mieux qu'elle le put - il n'était pas vraiment du genre à se laisser mener - et ne lâcha pas le regard de Phil, tout en souriant derrière son masque. Ses yeux brillaient de malice et elle se sentait redevenir la jeune fille plus espiègle que quelques instants auparavant, où elle s'était laissée avoir alors qu'elle ne le voulait pas. A ce moment-là l'interdit lui parut tout d'un coup sous un angle plus... Alléchant. C'était un jeu aussi, n'est-ce pas? Et Phil n'était pas à homme à reculer devant ce genre de perspectives...

Ce qu'il avait dit précédemment signifiait-il qu'il voulait... Être son cavalier pour le reste de la soirée? Il dansait bien. Elle n'y voyait pas d'inconvénients. En vérité, elle en avait envie mais... Mais ses paroles restaient énigmatiques et laissaient place au doute, et elle ne voulait pas être la première à montrer qu'elle en avait envie.


- Je suis venue seule mais ça ne m'a pas empêchée d'être bien accompagnée... Tout dépend de l'offre, conclut-elle, souriant avec toute l'assurance qui l'avait enfin retrouvée.

Elle mourrait d'envie de lui dire ce qu'elle pensait en cet instant précis : qu'elle appréciait la façon dont il dansait, ce qui n'était pas donné à tous les garçons, et qu'il était plus magnifique que jamais dans ce costume sans doute plus négligé que les autres garçons du bal, mais qui le rendait le plus attirant. Sauf que, bien sûr, elle ne pouvait se résoudre à lui faire un tel honneur... Le jeu était toujours en cours.


- Tu danses vraiment bien, murmura-t-elle néanmoins, prenant volontairement un ton étonné, comme si elle disait juste cela parce qu'elle en avait douté auparavant. Mais soudain ils eurent un mouvement qui la colla un peu contre lui et, comme elle ne s'y attendait pas, elle se sentit un peu trop attirée vers l'avant si bien que pour éviter de trébucher, elle eut un réflexe qui consista à se rattraper à Phil : elle appliqua la paume de sa main sur son torse, presque sur son cœur, pour garder appui. Quand elle leva les yeux pour s'excuser d'un sourire, la phrase sortit toute seule, malgré elle, et une fois encore elle perdit un peu du self-control derrière lequel elle essayait de se cacher : Ce n'est pas interdit, de... Tu ne vas pas avoir des ennuis?...

Même s'ils ne faisaient que danser, ils étaient proches et... Elle se mordit la lèvre d'avoir posé cette question qu'elle comptait garder pour elle, et remercia la musique de lui permettre de faire un tour sur elle-même avant de retrouver son cavalier, lui permettant de se recomposer un semblant de tenue.
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Phil Prescott


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MessageSujet: Re: Nollaig Shona Duit ! [PV] terminé   Nollaig Shona Duit ! [PV] terminé Icon_minitimeVen 21 Déc - 21:23

Heather était redevenue comme n’importe quelle fille, pas n’importe laquelle évidemment puisque c’était elle que j’avais entraîné à l’instant au rythme de la musique, mais n’importe laquelle dans le sens où maintenant que je pouvais la serrer dans mes bras autant que j’en avais envie et donc que j’avais retrouvé une partie de mes moyens, je savais et ce que je faisais et aussi dans quel sens j’allais. Mais la fille prodigieusement énervante qui me reprochait à la limite de ne être née dans une autre ville que Belfast s’était évaporée, et elle était l’une de ces élèves inconnues parmi les autres que j’aurais invité à dansé, et ce qui m’avait empêché la première fois de me perdre totalement dans sa contemplation et que j’avais gardé à l’esprit les fois d’après n’était plus, abaissant par le même fait toutes les barrières qui me bloquaient l’accès jusqu’à elle. Je nous fis tourner entre deux couples. Cette fois, j’en avais la certitude, la part de doutes qui m’emparaient toujours un peu lorsqu’il s’agissait de Heather venait de fondre comme neige au soleil, elle m’avait toujours attiré plus que les autres, malgré ce qui je venais d’expliquer qui ne m’avait pas fait tombé tout de suite dans l’obsession.

Oui, parce que j’avais l’habitude, dès lors que je savais précisément ce que je voulais de tout faire pour m’en saisir lorsque je savais que c’était possible évidemment, ce qui me laissait clairement penser que ça l’était même totalement puisqu’elle m’avait suivi sans rechigné, même si je l’avais plus ou moins contrainte et que même s’il n’était absolument pas dans mon idée de la laisser partir dans les bras d’un autre ce soir, si elle le désirait, elle pouvait toujours tirer sa révérence à la fin d’un morceau. Mais non, mes pas et les siens se suivaient, et je souris un peu plus lorsqu’elle baissa les yeux parce que les teintes colorées qu’avaient pris ses joue la rendait tout aussi attirante – si ce n’est plus. Quant à moi, j’avais satisfait cette première envie donc pour le moment, j’étais de nouveau maître de mes émotions et je savais tout à fait que ces instants précédaient ceux où j’allais en souhaiter plus – c’était toujours inévitablement comme ça, même si sur l’instant c’était impulsif, quand j’y repensais bien souvent ensuite, je me rendais compte que je n’étais jamais véritablement rassasié.

Je n’avais plus rien du garçon un peu timide qui invite la première fois une fille qui lui plaît pour lui proposer d’être sa cavalière pour le bal de Poudlard – je ne l’avais jamais vraiment été, en tout cas dans mes souvenir, je ne me rappelais pas avoir un jour été inquiété de proposer un rancard à une fille, bal ou pas, parce que pour en revenir à ça, quand il y avait quelque chose dont j’avais envie, je faisais tout pour qu’elle se réalise : donc en faisant abstraction de tous les sentiments parasites, qui bloquaient bien trop souvent mes autres camarades qui au contraire se laissait bouffer par ce qu’ils ressentaient. Je n’étais plus également un élève avec presque autant d’impatience que les autres, parce que l’ambiance était toujours particulière ce jour-là, comme s’il n’y avait aucune frontière entre les maisons et tout le monde s’amusait vraiment. Parce que si je n’en avais rien à faire de ces histoire, Poufsouffle, Serdaigle et Gryffondor étaient toujours un peu méfiants comme s’ils s’attendaient à ce que les Serpentard sympas et pas pourris par toutes ces idées à la con retournent leur veste à un moment ou à un autre. Mais aujourd’hui, ce soir, ma place n’était plus celle de l’élève, pourtant je dansais bien avec l’une d’entre elles et cette soudaine définition des termes me fit me sentir dans cet élan de supériorité dont j’allais bien profiter, parce que quitte à l’avoir, autant s’en servir.

A part tout ça, pourquoi Heather ? Ce qui était en train de se passer pouvait très bien en effet se passer avec une autre fille seule dans la salle, parce que dans tous les cas, l’issue allait être la même – elle était lentement en train de faire son petit bout de chemin dans mon esprit et je sentais mon estomac grogner silencieusement non pas parce qu’il avait faim de nourriture, mais bien parce que bientôt tournoyer bien gentiment sur la piste ne lui suffirait plus et à moi non plus. Mon choix était autant aléatoire que subjectif comme à chaque fois dans ce type de soirée où elles étaient partout et je n’avais jamais fini tout seul. Après quand l’une d’entre elles ne voulait vraiment pas, je la laissai filer, parce que si ce n’était que dans un sens mais genre vraiment que dans un sens, pas le que dans un sens caché à en fait oui j’en ai très envie, – oui elles étaient tordues et c’était très chiant – ça ne m’intéressait pas. Mais je me disais que l’avoir rencontré à l’extérieur de Poudlard avant toute chose tout en sachant qu’elle y serait par la suite et moi aussi, m’avait fait me concentrer sur elle avant tout et c’était loin d’être une erreur, parce que maintenant, elle qui s’était tant plut à faire la fière dans ce bar, j’en faisais ce que je voulais…

Elle dû avoir précisément la même pensée précisément au même moment car je la sentis se raidir légèrement sous mes doigts mais répondis à son injonction en desserrant ma prise pour la laisser prendre une pose qu’elle jugeait plus convenable, mais ça impliquait qu’elle s’éloigne, parce que c’était ce qu’elle était en train de faire, instaurant ainsi un faible espacement entre nos deux corps et je me concentrai très fort pour ne pas la forcer, parce que sinon, j’allais clairement indiquer qu’on faisait comme j’en avais envie et rien d’autre, et même si j’avais un peu mis de côté tout ce qui m’agaçait chez elle au quotidien parce qu’en cours j’avais encore plus eu le temps de les remarquer, je savais que là si je faisais ça elle allait se braquer. L’idée consistait à la laisser prendre du pouvoir, tout en gardant en fait le contrôle depuis le début, pour encore mieux ensuite gérer le reste de A à Z. Mais rien qu’avec ce geste, elle déclenché de nouveau cet appétit qui me brûlait les entrailles, qui était aussi frustrant qu’il s’agissait de l’un des meilleurs moment parce que s’il y avait des sentiments que oui je balançai pour ne pas qu’ils me gênent il y avait ceux-là, totalement différent, qui me guidaient par instinct et dont je ne pouvais pas me passer, parce qu’il précédait toute la suite, et la suite, ça y était, j’étais certain de comment je voulais qu’elle se passe, et mon cœur s’emballa de nouveau, exactement de le même manière que j’avais décidé qu’Heather serait ma seule cavalière, sinon rien.

- Je suis venue seule mais ça ne m'a pas empêchée d'être bien accompagnée... Tout dépend de l'offre.

Je pris la danse suivante, un peu plus enlevée, comme une chance, parce que comme ça, nous pouvions tourner à notre guise de façon plus espacé et je pouvais regarder comment ça se profilait du côté des profs – parce que je les avais en tête depuis le début, Wayland n’avait jamais objecté pour moi qu’il était impossible de danser avec les élèves et ne semblait même pas s’en formaliser, j’avais fait une danse aussi avec Rachel Greyson tout à l’heure, mais je n’allais pas inviter tout le corps professoral non plus. Genre Nakamura la frigide qui tenait à le rester. Mon expression dû se faire plus dur, ou alors là aussi nos pensées avaient dû s’entremêler parce que je remarquais qu’en tournant, elle regardait également dans la même direction que la sienne, quand, la seconde s’après, j’étais à sa place. En plus, elle était en septième année, l’écart entre nos deux âges étaient encore plus court et restait malgré tout raisonnable – j’avais déjà fait le calcul dans ma tête parce qu’elle avait minimum dix-sept ans. Six ans de différence, ce n’était rien. En tout cas, pour moi, ce n’était pas un obstacle.

- C’est parfait, j’en ai une bien à te proposer… je l’avais laissé m’entraîner dans sa propre cadence, parce que mater le comportement de Wayland ne m’avait en rien enlevé mon but principal et j’estimais que c’était à présent le bon moment pour laisser le plat de ma main courir le long de son dos et de s’attarder dans le os de celui-ci, entre les omoplates et elle se tendit à cause de ce mouvement, parce que j’avais envie de beaucoup plus que… toucher. Enfin je la fis glisser de son épaule à son coude, là où son bras était accroché à ma nuque et la tirai vers moi de nouveau, après m’en être saisi.

Nos visages étaient à quelques centimètres l’un de l’autre – je ne souriais même plus, parce que j’étais un peu trop perdu tout en étant concentré dans la contemplation de son regard. Six ans d’écart n’étaient rien, mais dans un contexte comme Poudlard, oui ça devenait un putain d’obstacle et si je me fichais bien des règles parce que je ne les avais jamais suivi, je savais malheureusement quand il était temps de s’arrêter et même si dans ma tête je me voyais très bien prendre son menton et l’embrasser, et bien ça ne restait que de l’ordre de l’imaginaire sans pouvoir mener mon action à bien, parce que si je le faisais, même si moi je ne voyais rien de mal, je n’avais pas le droit de faire ami-ami et plus si affinité avec une élève aussi jolie soit-elle, que je n’étais pas là pour ça et que c’était jouer gros sur ma place d’assistant et finir à Azkaban ce soir, ce que je n’avais pas prévu, surtout que c’était ce que le magenmagot attendait, ce faux pas qu’ils espéraient me voir faire.

Cela n’eut que pour seul fait, en plus de mon désir qui n’allait pas en s’arrangeant que de l’égailler un peu plus, parce que si je pouvais me foutre un peu plus de leur gueule en faisant sous leur nez ce qu’ils attendaient que je fasse mais sans qu’ils puissent le voir, je n’allais pas m’en priver. Heather était à moi ce soir, assistant, Ministère de la magie ou pas.

- Tu danses vraiment bien.

- Bien sûr que oui, répliquai-je du tac au tac en prenant la même attitude qu’elle. Je n’étais pas aussi à l’aise qu’elle sans doute, et beaucoup plus agile sur mon balai, mais j’avais quand même pas mal de bal au compteur donc je me débrouillais quand même.

Ce faisant, j’allais la plaquer un peu plus contre moi, mais en étant un peu trop brutal pour le coup à cause des décharges que je ressentais par moments à cause de l’effet qu’elle me faisait et la rattrapai du mieux possible – impossible de cacher mon trouble à cause de la position que cela avait engendré, et comme au tout début, très vite, je remis mes deux bras pour entourer sa taille pour que surtout, elles ne soient pas tentées d’aller s’agripper ailleurs. Tout se bousculait, mais à présent qu’elle se laissait à nouveau serrer contre moi, même si j’étais tout animé par ce qu’il se passait, rien ne trahissait dans mes yeux je le sentais quand je croisai les siens une seule once de doute, parce que tourner autour du pot n’était pas ma façon de faire, je préférais aller directement à ma cible, qui était Heather ce soir, et j’espérais qu’elle avait compris mes intentions parce que je ne comptais pas les lui masquer, à défaut de porter un masque.

- Ce n'est pas interdit, de... Tu ne vas pas avoir des ennuis?...


Je m’inclinai de sorte à pouvoir lui murmurer à l’oreille :

- On peut savoir ce que tu entends par interdit ? L’interdit, l’interdit… ça ajoutant autant de piment que c’était difficile à gérer, parce que si j’en jouais pour l’instant, c’était pas mon tripe de faire durer le suspense indéfiniment et qu’à la fin il ne se passe rien, tchao, chacun repart de son côté. Je savais où je pouvais aller, et j’étais presque au bout, mais, et elle ? De danser ? Non, je ne crois pas.

Je chipotai un peu, aussi pour lui laisser l’occasion de se dérober une dernière fois, parce que même si je me faisais souvent passer en premier, je prenais quand même en compte qu’elle était plus jeune, qu’elle n’avait donc pas la même maturité et qu’elle n’avait pas trop conscience de ce qui se passait. C’était maintenant ou jamais qu’elle se décidait, parce que si elle jouait le jeu avec moi il fallait qu’elle le sache tout de suite : je n’allais pas la laisser déclarer forfait ensuite, comme ça lui chantait. Normalement si elle avait posé la question, c’était bien qu’on voulait tous les deux emprunter la même route, c’était une certitude, mais c’était Noël, alors laissons-lui le bénéfice du doute…

- Pour ce qui est des ennuis, ils sont variables. Je ne pouvais pas la voir parce que j’étais toujours en train de chuchoter donc je ne pouvais pas trop prévoir comme elle allait se comporter, mais elle du sentir que j’avais retrouvé complètement le sourire quand je poursuivis, tout dépend de l’offre.

Et je me redressai pour poser ma tempe sur le dessus de sa tête et comme ça, l’odeur de ses cheveux me revenait en plein sur le visage et plus que jamais, il me parut intense. J’estimais avoir été suffisamment clair cette fois, mais lui fit quand même un ultime rentre dedans et après un autre coup d’œil vers Wayland et sa clique qui n’en avait rien à foutre et c’était très bien, je déposai un baiser sur son front avant de poser le mien sur ce dernier et de devenir encore plus ferme dans mes mouvements comme pour l’obliger à me céder totalement. A la fin de la chanson, la piste de danse allait aisément pouvoir se passer de nous.

En tout cas je n’avais pas pu l’ignorer. Mon cœur qui avait tressaillit lorsque ma bouche s’était posée sur sa peau.
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Heather Lass


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MessageSujet: Re: Nollaig Shona Duit ! [PV] terminé   Nollaig Shona Duit ! [PV] terminé Icon_minitimeMar 1 Jan - 19:30

- C’est parfait, j’en ai une bien à te proposer…

Elle oscillait. Elle oscillait entre deux états, portée par le rythme de la musique, tantôt le pied droit tantôt le pied gauche, tantôt un regard vers Phil tantôt par-dessus son épaule... C'était le dernier bal, songea Heather un court instant, le tout dernier bal. La fin d'une période de sa vie, de ses années à Poudlard qui allaient arriver bien plus vite qu'elle n'allait le voir arriver. Elle n'avait pas envie de partir d'ici, et sans le faire exprès sa prise sur l'épaule de Phil se fit plus forte quand elle sentit une vague de nostalgie menacer de l'envahir. Poudlard était chez elle, Poudlard était une partie d'elle... Comment imaginer ne plus jamais venir ici? Ne plus mettre les pieds dans ce château, ne plus côtoyer tous ces gens, ne plus vivre dans la salle commune de Serpentard?... Brusquement elle se sentit si fragile encore, si enfant malgré son âge et la fin proche de ses années d'écolière. Dans ces moments-là elle se sentait vulnérable et cela fut accentué par la pression bien plus insistante des mains de Phil. Il en avait glissé une dans son dos et elle s'était raidie, frissonnant tout aussi bien d'un plaisir inavoué de cette caresse sur sa peau, mais aussi du fait que ce geste était déplacé et bien, bien trop rapide.

Ils n'avaient fait que jouer.
Je ne suis qu'une enfant, se répéta Heather, hésitant entre le fait d'essayer de se convaincre ou de se vacciner de cette idée. Alors elle jugea bon de prendre un peu de distances et malgré elle elle s'écarta de Phil tandis que les mains du garçon remontaient le long de ses bras. Les yeux baissés, elle se sentit rougir, mais continua à s'appliquer à la danse, au rythme de la musique. Elle s'en voulait de montrer de tels signes de faiblesse alors qu'elle avait refusé jusque là de baisser la tête face à lui.

Incapable de désobéir au mouvement que Phil avait fait pour la garder pas trop loin de lui, sans quoi il lui aurait fallu carrément rompre leur couple de danse, elle se sentit gagnée d'un trouble qui s'agitait aux précédents. Elle était gênée autant qu'elle était attirée de cette proximité ; brusquement Phil lui paraissait trop âgé, trop "plus grand" qu'elle, trop avancé dans des chemins qu'elle n'avait pas encore eu l'occasion de parcourir. Pourtant elle avait eu d'autres aventures avec des garçons mais la plus importante était celle avec Harry, de son âge, et il y avait maintenant quelques temps ; ses aventures passagères ou de vacances avaient un petit goût d'irréelles puisqu'elles ne duraient pas. Phil, là, en chair et en os à Poudlard, l'impressionnait tout d'un coup. Elle avait l'impression qu'ils ne jouaient pas dans la même cour et elle détestait ce sentiment d'infériorité, d'autant plus qu'elle savait qu'il lui aurait sans doute fait bien trop plaisir à lui.

Alors, qu'avait-il en tête?... Quelle était sa proposition? Qu'ils passent la soirée ensemble... C'est-à-dire qu'ils dansent ensemble, qu'ils soient cavaliers? Ou autre chose? Elle avait levé son regard vers lui, plein d'interrogations, mais elle n'avait pas osé le presser d'en dire plus, car il avait l'air trop sûr de lui et elle ne voulait pas paraître gamine face à lui. Elle ne voulait pas, justement, qu'il voit clairement derrière son masque. D'autant plus qu'elle connaissait ce genre de garçon pour en être toujours attirée... Forte de ses opinions et fière de sa petite personne, il arrivait à Heather de se laisser bercer par des certitudes, et de croire qu'elle pouvait tout avoir en le réclamant. Or elle avait joué avec le feu : certes elle avait tenu tête à Phil et elle avait joué des coudes pour se maintenir à sa hauteur, mais maintenant cela l'avait entraînée malgré elle dans un cercle dont elle ne pouvait se sortir sans capituler. Il était hors de question qu'elle capitule. Mais comment allait-elle gérer tout cela, la fin de ce bal, et les gestes de plus en plus proches de Phil, alors qu'en réalité elle avait un peu peur et qu'elle se sentait toute petite par rapport à lui, et qu'elle n'était pas sûre de jouer les filles si forte tête et assurées si Phil tentait de mener la barque un peu plus loin?... Elle se sentait prise au piège. Tiraillée. Car il lui plaisait, malgré tout : et à cela non plus elle ne pouvait pas résister.

L'irlandaise ne manqua pas de remarquer les gestes, les regards, les paroles de son cavalier se faisaient plus pressants, plus autoritaires, moins empreints d'un certain recul qu'avant. Son cœur s'affola d'avantage. L'odeur de Phil l'enivrait bien plus que les quelques verres qu'elle avait pu boire ; son visage si proche, ses yeux, sa bouche, sa peau rasée de près...


- On peut savoir ce que tu entends par interdit ?
Murmura-t-il en se penchant vers son oreille, et elle cru qu'elle allait se mettre à trembler tant elle était traversée par des émotions diverses et contradictoire. De danser ? Non, je ne crois pas.

Elle avait la tête au creux de son coup et l'impression que cette proximité allait lui faire perdre la tête, tandis que ses pieds réagissaient comme des automates, se pliant seuls à la musique et aux mouvements de son cavalier.

- Pour ce qui est des ennuis, ils sont variables. Tout dépend de l’offre.

Phil acheva de lui faire perdre ses moyens et quelque chose sembla s'emparer d'elle tout entière et la geler sur place quand... Il posa sa tempe contre sa tête puis, alors qu'ils tournoyaient moins rapidement maintenant, mais que les battements de son coeur semblaient à Heather bien plus fors que les froufrous de sa robe qui rythmaient leur danse, il déposa un baiser sur son front - elle arrêta de respirer, et ne reprit que difficilement quand il plaqua son front contre le sien. Elle avait les lèvres légèrement entrouvertes et se sentait comme à court d'air ; pourtant, là encore, elle ne voulait pas perdre la face. Il se passa de longues secondes avant qu'elle parvienne à retrouver la parole.

Il était si près d'elle... Trop près d'elle. Ses lèvres n'étaient qu'à quelques centimètres des siennes. Tout se mélangeait, dans les rythmes endiablés, les sourires, les tenues colorées du bal.


- Je ne parlais pas de danser, finit-elle par murmurer à son tour, de plus en plus oppressée par la force que mettait Phil dans son étreinte. Où étaient les flammes qui l'avaient animée quand elle l'avait trouvé si désagréable dans cette première rencontre au bar?! Elle voulait souffler sur les braises, pour les faire repartir de plus belle.

Alors, mue par un instinct primaire, un instinct de protection, de fuite aussi sans doute, et bien que la musique continue ses mesures harmonieuses et à nouveau endiablées, elle se cambra contre cette autorité qu'elle ne voulait pas accepter et se redressa dans le but d'échapper à son cavalier, ou du moins à ce que ses gestes soient moins osés. Elle décolla, non sans regrets, son visage du sien puis colla ses paumes sur le torse de Phil pour le repousser légèrement, pour maintenir une distance de sécurité entre eux.


- Je ne joue pas à ça,
lança-t-elle alors d'une voix plus déterminée. Parce qu'il croyait qu'elle était si facile à avoir, comme toutes les autres qu'il avait séduites un soir de bal, sans doute? Elle trouva cela vexant tout d'un coup, et jugea que sa réaction était sans doute la meilleure qu'elle ait pu avoir.

Mais les bras de Phil ne la lâchaient pas pour autant et l'encerclaient encore : si Heather poussait de ses paumes et s'arc-boutait légèrement en arrière pour ne plus être sous l'emprise de son si charmant cavalier, elle n'avait pas non plus tendu ses bras au maximum : comme un pendule, elle oscillait. Capituler, c'était renoncer...
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MessageSujet: Re: Nollaig Shona Duit ! [PV] terminé   Nollaig Shona Duit ! [PV] terminé Icon_minitimeVen 4 Jan - 23:44

- Je ne parlais pas de danser.

Ça tombait assez bien parce que ça ne faisait relativement plus partie de mon plan de départ – dans ma tête, j’étais passé à autre chose qui restait de l’ordre de l’imaginaire pour l’instant bien que cela ne soit qu’une question de secondes parce que je guettais la fin du morceau, qui n’allait lui-même pas tarder à arriver à son terme. En attendant, je me concentrais sur les notes et d’attendre qu’une nouvelle chanson ne débute pour la phase numéro deux qui si elle me semblait très nette restait néanmoins très floue, donc vu comme ça, ça défiait un peu les lois de la logique, et c’est pour cela que je devais également faire attention à mes gestes – hélas même avec le plus de volonté possible, on ne peut pas tout contrôler, et si mon instinct de survie, qui était de tous, celui qui était le plus développé et m’était cher, m’empêcher d’aller au bout de mes mouvements et d’embrasser Heather (quoi d’autre, l’idée d’un garçon été d’une fille, c’était qu’ils soient attiré l’un par l’autre, c’était les lois de la nature et même si j’étais marginal dans de nombreux domaines en allant à l’encontre de tout et tout le monde, il y a certaines forces contre lesquelles il est impossible de lutter).

Ma main était allée s’emmêler dans les boucles du gros nœud vert, qui ornait son dos, laissant mes doigts passer et repasser sur le tissu doux, ceux-là même qui devenaient de plus en plus équivoque, pianotant malgré eux au rythme de la musique, où le groupe chantaient les dernières paroles, et je m’apprêtai à lui saisir la taille pour l’enjoindre à me suivre, mais elle choisit ce moment-là pour s’opposer de nouveau et le mouvement qu’elle eut vers l’arrière en guise de protestation – de quoi, on se le demande – la fit se grandir, la rendant plus imposante, même si avec ça, de nous deux, c’était toujours moi qui dominait par la taille.

- Je ne joue pas à ça.

Ah, il fallait savoir !! Elle n’arrêtait pas de broncher depuis plusieurs chansons, un peu comme un enfant trop fatigué qui refuse d’aller au lit, mais qui tombe quand même comme une masse dès qu’on le glisse dans ses draps, et je n’avais besoin que de forcer avec ma paume sur ses os pour la forcer à faire absolument tout ce que j’attendais d’elle. Je ne pouvais pas retirer mon regard du sien, mais ne cachait pas pour autant ma frustration en fronçant légèrement les sourcils – je n’aimais pas spécialement qu’on me résiste, même si je m’employais à ne pas lui montrer, de peur, comme tout à l’heure que cela soit l’une des causes de sa fuite.

Je relâchai cependant immédiatement la pression que j’exerçai sur elle en détendant mes avant-bras – mais sans la lâcher, pour bien lui montrer que je lui laissai le choix mais qu’elle avait intérêt à se décider mais vite, parce que je savais ce que je voulais, mais qu’elle, si elle ne savait pas sur quel pied danser, je n’allais pas le faire à sa place et perdre mon temps si c’était couru d’avance que c’était perdu. C’était encore une des nombreuses techniques qui consistait à montrer que toutes les portes étaient ouvertes à Heather et qu’il ne tenait plus à elle qu’à choisir. Pour faire plus simple : la laisser s’éloigner sans la retenir pour qu’elle revienne tout aussi vite.

- Ce qui veut dire que la soirée est terminée. Je la fixai toujours, mais avec sérieux – c’était maintenant ou jamais, puisqu’elle ne voulait pas, je n’allais pas insister pour qu’elle soit dans cette fixette du rejet et les secondes s’écoulaient et elle ne partait pas.

Donc d’un côté je ne voulais pas me faire chier en lui tournant autour tout en sachant qu’à la fin je n’allais rien obtenir, ce qui comment dire me titillait déjà et si je ne fréquentais pas les emmerdeuses, c’était justement pour me faire emmerder, mais de l’autre, il y avait cette poussée qui me venait de je ne sais où mais qui se situait au fond de l’estomac, qui me faisait battre le cœur trop vite, et que si je la lâchais pour de bon, j’allais m’en mordre les doigts. Elle voulait prendre quelques minutes pour réfléchir ? Pour moi, c’était déjà tout vu, alors j’allais prendre les décisions à sa place, même si pour ça je devais renverser tous les principes que je m’imposais depuis Beth.

Je l’attirais vers moi comme précédemment, mais avec la douceur en plus – elle avait pointé le bon mot en parlant de jeu, parce qu’après tout, c’était ça, et je n’envisageais pas vraiment de suite, dans le feu de l’action ou, mais sur le long terme, certainement pas, donc au moins, elle avait compris dès le début à quoi s’en tenir et c’était tant mieux parce que s’il avait fallu qu’on ait une discussion là-dessus avant… ça perdait un peu le charme du feu de l’action dont on parlait justement. Ca n’avait pourtant rien de secret ou de tabou, mais que voilà, dans les histoires d’amour, j’avais donné et ce n’était pas pour moi – mais le reste, rien ne me l’interdisait. Je souhaitais quand même qu’elle se sente rassurée, par pour la tromper, mais que même si j’avais tendance à vouloir mener la cadence et être autoritaire, je n’étais pas une brute non plus, pour peu qu’elle soit conciliante elle aussi.

- Surtout quand elle ne fait que commencer, c’est con, chuchotai-je, en restant assez près de son visage pour pouvoir garder mes yeux au contact des siens, mais en sentant ses cheveux me chatouiller le front. Le bal était assez avance en fait, mais ce n’était en rien un point de repère et la nuit ne se terminait qu’au lever du jour, alors si on prenait les choses sous cet angle… Comme elle se faisait beaucoup plus docile elle aussi, je levai furtivement la tête vers Wayland, avant de saisir le poignet d’Heather – mes doigts ne cessaient d’effleurer les siens sans jamais qu’ils ne s’entrelacent. Tout le monde se moquait bien de nous et personne ne nous prêtait attention, mais à cause d’une erreur bête, on ne savait jamais…

Il y avait un coin de la salle plus en retrait que les autres – il y avait des chaises éparpillées, rien de plus. Mais surtout, il y faisait beaucoup plus sombre que sur la piste et dans le reste de la pièce parce qu’il fallait se faufiler pour y accéder à cause du buffet et des autres tables installées. L’ambiance en était ainsi plus calme et plus tamisée parce que les projecteurs n’étaient pas projetés jusque ici, et c’était un espace assez confiné – ce n’était pas les profs qui allaient venir nous chercher jusque ici. Je lui fis danser quelques pas en la faisant tourner autour de moi en prenant en compte les mètres qui le permettaient, jusqu’à ce que l’un de ses bras ne frôle le mur et alors je le plaquais le long du mur et ensuite de son corps en faisant appuyer son dos contre ce dernier, la rendant ainsi prisonnière parce que je lui faisais face et ne comptais pas la laisser s’échapper. Comme il avait le mur qui faisait l’angle, je m’appuyai dessus en pliant le bras pendant que de l’autre, je lui relevai le menton, le souffle devenant de plus en plus haché. J’entendis que les autres enlevaient leurs masques – minuit. J’esquissai l’ombre d’un sourire sur ma bouche et d’un coup de poignet ôtai enfin son masque qui lui cachait le visage depuis l’ouverture du bal et qu’elle en faisait de même en me retirant le mien. En même temps, j’avais légèrement incliné nos deux visages puis fermant les yeux n’y tint plus et saisi ses lèvres entre les miennes, sur lesquelles je n’avais pas arrêté de louché, pendant presque la moitié du temps qu’on avait passé ensemble.

Je pressai plusieurs fois sa bouche, l’intensité montant crescendo – c’était comme les montagnes russes qu’on retrouvait dans les fêtes foraines qu’elles soient moldus ou sorcières, on montait, on montait, on ne pouvait rien faire d’autre que de monter sur les rails pour arriver jusqu’au sommet tout en sachant qu’ensuite il y avait la descente et rien ne nous arrêtait. Quand je rompis notre étreinte au bout d’un certain temps qui me paraissait trop court, mais qui avait dû durer assez de temps pour en être un peu essoufflé, c’était comme si j’avais fait plusieurs tours de manèges lancés à toutes blindes et je n’étais plus que focalisé que sur Heather que je maintenais captive entre mes bras.

- Pas mal pour une irlandaise, la taquinai-je exprès, mais le ton que j’avais voulu employer ne fut pas celui que j’avais espéré, parce que si c’était avant tout destiné à la faire réagir, moi, j’étais totalement sous son emprise et j’avais déjà replongé le nez dans son cou pour respirer son parfum et y piquer quelques petits baisers qui n’eurent pour seul mérite que de faire augmenter la tension d’un cran de plus à chaque fois que mes lèvres rentraient en contact avec la douceur de sa peau.
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Heather Lass


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MessageSujet: Re: Nollaig Shona Duit ! [PV] terminé   Nollaig Shona Duit ! [PV] terminé Icon_minitimeMer 9 Jan - 20:09

Répondant à sa demande silencieuse, Phil allégea un peu la pression qu'il faisait ressentir à Heather. Il parut à la Serpentard qu'elle respirait d'avantage, et elle se concentra sur la fin de la danse, appréciant l'écart entre son cavalier et elle, tout en tentant de calmer les battements affolés de son coeur. Que se passait-il? Que se passait-il? Il n'y avait que les boum boum incontrôlables dans sa poitrine qui lui répondaient, et elle se trouvait de plus en plus prise au piège. Elle était ridicule d'agir ainsi, pour qui allait la prendre Phil? ll devait déjà se moquer secrètement dès qu'elle ouvrait la bouche parce que leurs accents marquaient leurs différences, et voilà qu'après tout ce chemin elle se rétractant et apparaissait comme une pauvre petite fille prise sur le fait et qui avait eu les yeux plus gros que le ventre... Mais elle ne pouvait pas : quelque chose en elle, dans ces situations-là, la bloquait. Elle avait ressenti la même chose cet été quand elle avait commencé à sortir avec l'ami d'un de ses frères. Ils s'étaient tournés autour, elle avait apprécié la situation, en avait profité même, s'était faite inviter dans des bars et au restaurant : bref, elle avait joué. Et quand le moment était venu de la phase finale... Quand elle l'avait senti contre lui, comme Phil en cet instant, tout son corps s'était fermé, tous ses sens avaient envoyé des signaux de détresse. Comme si une barrière s'était dressée. Peut-être qu'elle n'était pas prête? Mais déjà cet été elle s'était fait la réflexion - elle s'était donné du temps. Si le schéma se reproduisait encore et encore... Quelle en était la raison? Dans un état de soudaine anxiété elle s'était donc opposée à lui et il céda de premier abord, sans la lâcher complètement pour autant. Heather avait détourné les yeux de son regard, la bouche sèche tout d'un coup, pour chercher une quelconque contenance. Ces émotions contraires qui la traversaient lui laissaient peu de facultés et elle hésitait - oui? Non? Phil était là, à portée de main. Alors, est-ce qu'elle avait... Peur? Impossible!

Son regard accrocha celui de Katie, dans la foule, dont la robe verte foncée resplendissait. Comme d'habitude, la Serdaigle avait choisi une coupe de robe qui mettait en valeur sa silhouette longiligne et ses jambes élancées. Un peu perdue, Heather capta son regard - même si au milieu d'une danse ce n'était pas très facile - et croiser une seconde les yeux de son amie, qui lui sourit au passage, la rassura. Elle sourit en retour, masquant son trouble, ne voulant pas inquiéter Katie. Un peu plus loin, quand Katie eut disparu dans la masse des danseurs, Heather repéra Haley qui dansait avec Scott et qui semblait toute pimpante dans sa jolie robe bleu et noire. Elle se rappela leur discussion - évidemment, la Serdaigle, de nature plutôt timide et secrète, avait quelques frayeurs au sujet de sa nouvelle relation. Mais Heather, dans son expansivité et sa bonne humeur habituelles, l'avait rassurée et convaincue : Scott semblait l'aimer, et dès lors, elle n'avait pas de soucis à se faire. C'était en tout cas ainsi qu'Heather considérait les choses. Mais aussi bon juge soit-on, on ne l'est jamais pour nous-même, et ce soir la jeune fille avait bien du mal à trouver une quelconque trace de raison. Que voulait-il? se répétait-elle sans cesse. Et elle ne trouvait pas de réponse. Y en avait-il? Elle comprit qu'il était ridicule de chercher à savoir ; il était trop tôt.


- Ce qui veut dire que la soirée est terminée.

... Non! Brusquement fébrile elle comprit que son hésitation risquerait sa perte si elle ne faisait rien. A court de mots, elle le regarda droit dans les yeux en cherchant des excuses, mais heureusement, il la ramena vers lui. Cette fois, docile, elle se laissa faire, et remis délicatement sa main sur les épaules du garçon. Elle se rendit compte alors qu'avec toute la frayeur qui l'animait, la frayeur de se faire prendre, de faire quelque chose d'interdit, de l'âge de Phil, de ses attentes sûrement différentes, et de tout ce qui les séparait... Elle ne voulait pas renoncer. Il voulait qu'il continue à caresser sa taille de manière insistante comme tout à l'heure, qu'il...

- Surtout quand elle ne fait que commencer, c’est con, murmura-t-il.

- Oui, souffla-t-elle, encore peu capable d'avoir une réaction digne de ce nom. Il avait attrapé sa main. Elle comprit que quelque chose s'était enclenchée.

Son regard suivit celui de Phil quand il regarda vers les professeurs, puis elle se sentit déportée au rythme de la musique, et elle comprit son petit manège. Quelques pas de danse plus tard et ils avaient glissé vers le côté de la salle, au bout de la buvette, dans un coin. Elle ne parvenait plus à le quitter des yeux, et ils brillaient d'avantage d'envie que de crainte à présent. Elle sourie comme si elle était entièrement maîtresse d'elle-même. Quand son dos heurta le mur peut-être un peu trop fortement - mais leurs gestes étaient de plus en plus saccadés - elle laissa échapper un petit soupir tandis que le visage de Phil se rapprochait -


Minuit.D'un même geste ils s'ôtèrent leurs masques. Elle le trouvait encore plus beau que la première fois qu'elle l'avait vue, et s'étonna de n'avoir pas été frappée de l'intensité de son regard. Il était si près! Elle sentait son cœur battre fort sous sa peau comme si il allait déchirer sa poitrine, tandis que Phil, appuyé au-dessus d'elle, la coinçant dans le coin du mur, l'embrassa. Une fois - son souffle se coupa. Deux fois - elle avait passé une main dans son dos et la fit remonter vers ses épaules. Trois fois - elle n'était plus certaine d'avoir conscience de quoi que ce soit si ce n'était des lèvres de Phil, qui semblaient toutes prêtes à la dévorer, sa peau contre elle, la sensation de ses joues recouvertes d'une barbe naissante. Elle passa son autre main dans son cou puis ses cheveux, s'abandonnant complètement. Il n'embrassait pas comme tous ceux qu'elle avait pu embrasser - il y avait quelque chose d'étrange qui alliait une tendresse toute particulière mais une fièvre omniprésente également. Elle avait beau être plutôt grande et d'avantage sur ses talons, elle se sentait toute petite, écrasée entre le mur de pierres et Phil, mais elle ne voulait pas que cela s'arrête. Instinctivement elle s'était collée contre lui, sans prendre garde à froisser ou non sa robe.

Elle était à bout de souffle et ne s'en était même pas rendu compte, dans des étoiles dansaient dans sa tête et dans son corps. Ce n'est que lorsqu'il décolla son visage du sien qu'elle aspira de l'air à nouveau, tentant de calmer son coeur et se respiration. Phil était tout autant essoufflé - Heather fit glisser sa main depuis son cou sur le torse du garçon, glissant ses doigts entre les boutons de la chemise.


- Pas mal pour une irlandaise, susurra-t-il.

- ...Tu veux vraiment que je m'arrête là? répondit-elle sur le même ton - à la fois qui se voulait provocateur, mais à la fois aussi un peu dépassé par les évènements.

Elle ferma les yeux quand il plongea son visage dans son cou, et frémit quand elle sentit les baisers. Mais il descendait le long de sa joue, de son cou et... Et brusquement la même sensation que tout à l'heure la saisit toute entière. Aussi fort qu'elle voulait que cela continue, le fait que Phil s'approche dangereusement de ses épaules dénudées et de son décolleté la fit paniquer une nouvelle fois. Elle ne se contint pas et le repoussa de ses deux mains - avant de comprendre en un quart de seconde que cette fois, il allait forcément partir en courant. Et elle ne le voulait pas.

- Viens, ajouta-t-elle précipitamment, et elle lui agrippa la veste des deux mains. Elle avait trouvé un échappatoire .

Cette salle de bal, elle la connaissait bien, pour y avoir fait tant et tant de soirée - et même avoir reçu une demande de fiançailles, mais ce n'était clairement pas le temps de s'en souvenir, décida-t-elle en balayant ces images de son esprit - et elle en savait les petits secrets. Elle marcha le long du mur, tenant fermement Phil pour qui ne s'échappe pas, et longea le mur. Un peu plus loin, derrière la scène où se jouait la musique, il y avait presque le même coin de mur mais... Derrière des tentures, épaisses et dorées pour l'occasion. Vérifiant que personne ne les regardait - ils étaient tous trop occupés chacun aver leur cavalier et cavalière - elle se glissa entre deux tentures. Derrière, l'espace était exigu mais il y avait quand même assez de place pour qu'ils aient de quoi faire.


- Qu'est-ce que tu croyais,
s'amusa-t-elle à lui glisser à l'oreille, se rappelant à l'ordre par la même occasion.

Elle était bien décidée à ne pas fuir. Cette fois-ci ce fut elle qui le poussa contre le mur et contre une encablure dans le mur d'ailleurs, où il pouvait s'assoir ; relevant sa robe elle lui grimpa sur les genoux et se remit à l'embrasser, reprenant la besogne là où ils l'avaient laissée.
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Phil Prescott


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MessageSujet: Re: Nollaig Shona Duit ! [PV] terminé   Nollaig Shona Duit ! [PV] terminé Icon_minitimeDim 13 Jan - 17:50

Je ne l’écoutais plus trop, et puis je ne pouvais pas tout faire à la fois non plus, discuter avec elle, l’embrasser… il fallait choisir à un moment donné et puisque je n’arrêtais pas de répéter que pour moi c’était tout vu… Elle avait la peau claire et même dans la pénombre, je pouvais voir les petites marques rouges qui restaient sur ses épaules et ses avant-bras pendant quelques secondes avant de disparaître, parce que j’avais pressé mess lèvres un peu trop fort dessus. D’ailleurs, au fur et à mesure de leur balade, elles furent de plus en plus attirée, et c’était inévitable vers le point le plus stratégique de sa tenue, puisque sa robe était longue et que de là où j’étais la vue bien trop plongeante pour rester de marbre et ça aurait été bien hypocrite de ma part de prétendre qu’en glissant vers son cou comme ligne de départ, je pensais déjà à celle d’arrivée à peine plus bas…

C’est pour ça que je ne m’attendais pas trop à être poussé en arrière – elle le voulait autant que moi vu la façon dont on s’était embrassé pour célébrer minuit, alors qu’est-ce qu’elle avait encore ?! Je me sentais de moins en moins patient à supporter ses petites manies tout juste bonne à faire perdre un peu plus de temps et si tout à l’heure je m’étais amusé de cette résistance, elle ne me faisait plus trop rire, et autant je n’en avais aucune envie, mais si c’était comme ça, j’allais la planté là et en chercher une autre qui ne changeait pas d’avis toutes les cinq minutes, parce que c’était pas trop mon trip de réfléchir si ah, mais est-ce que c’était décent où est-ce que je posais mes mains ?

Mais lorsque son regard croisa le mien avec la ferme envie de l’envoyer bouler une bonne fois pour toutes, il suffit d’une étincelle pour raviver cette envie d’asseoir complètement ma supériorité – elle avait décidé, maintenant, il était trop tard, même si je devais la bloquer dans ce coin de mur, quitte à ce qu’on devienne parti intégrante de la tapisserie.

- Viens.

Au lieu de ça, je la laissais m’emmener là où elle le désirait quand je vis ce qu’elle avait en tête – en même temps il n’y en avait pas beaucoup lors d’un bal qui se collait comme des caméléons contre le mur alors que l’optique, c’était un peu de s’amuser sur la piste de danse. Je souriais pendant tout ce temps, déjà pour ne pas avoir l’air trop trop louche, on ne savait jamais, même s’il s’effaça légèrement pendant que je tombais un peu trop sur la surface plus abrupte de la pierre – pas à cause de ça, mais parce Heather en avait profité pour s’approcher – enfin – elle aussi et que si tout ceci s’était déroulé en moins de cinq minutes, c’était cinq minutes de trop, alors que tout ce que je voulais, c’était récupérer ses lèvres.

- Qu'est-ce que tu croyais.

Mais je ne pus même pas lui expliquer que quand elle reprenait ses attitudes relous elle était quand même super énervante parce qu’elle s’installait ‘’gentiment’’ sur mes genoux et que j’oubliais tout aussi vite l’agacement palpable que j’avais ressenti. J’accrochai sa bouche avec plus de vigueur qu’avant, mais quand ça devenait un peu trop intense lui laissai reprendre un peu d’air et d’en profiter pour y aller plus en douceur, mais ce n’était pas évident non plus, parce qu’il n’y avait pas que ça à gérer et sur lequel se concentrer, mais tout le reste, et comme j’en avais rêvé depuis le début de la soirée, j’avais défait sa coiffure à l’aide de mes doigts pour pouvoir plonger la main entière devant, et même avec les lumières vaporeuses qui nous revenaient ici, leurs couleurs rousses prenaient des teintes tout aussi belles que lorsque Heather traversait la cours avec ses copine pour rejoindre la grande salle lorsque c’était l’heure de bouffer. En plus ils me retombaient en plein sur le visage à présent et les boucles m’empêchaient de voir quoi que ce soit, comme si j’avais des œillères et comme tout était noir tout autour de nous, ça ne faisait que me concentrer encore plus sur elle et si jusqu’à maintenant j’avais fait attention à ne pas être trop autoritaire, je devenais de plus en plus pressant – j’avais passé ma main sous son bras et elle maintenait ses côtes le pouce sous la poitrine et avec la prise que j’avais sur elle, je pouvais la contraindre à se coller encore plus à moi. L’autre était de nouveau allée se coincer dans son dos, à l’exact emplacement où se trouvait son nœud et j’avais commencé à tirer dessus pour le défaire… avant de m’arrêter au dernier moment, et de me raccrocher dessus, serrant le poing dans son dos, en lutte avec moi-même, parce qu’il n’y avait qu’une stupide tenture qui nous protégeait du regard des autres, et que quand même, j’avais bien envie que ça aille plus loin, d’accord, mais ça ne regardait qu’Heather et moi et pas le reste de Poudlard.

Elle s’amusait bien, autant le préciser et j’étais obligé de me redresser tant bien que mal pour suivre le bas de son visage parce que sinon il allait s’échapper et notre lien se détruire et il me semblait qu’elle s’élevait, s’élevait… je n’avais même pas sentie ma main qui était passé de ses cheveux à la pliure de son genou pour être sûr qu’elle ne se dérobe pas encore une fois, déjà que les multiples voiles de sa robe m’empêchait de faire pleinement ce que je voulais alors… J’étendis mes doigts au maximum sur sa peau - ce fut le l’élément déclencheur qui me fit reprendre (un semblant) de raison. Je secouai légèrement notre étreinte pour reprendre mon souffle, parce que ça pouvait toujours servir et même si je me raisonnais en me disant qu’il ne fallait pas parce que je ne tenais à ce qu’on nous découvre ici et déjà à moitié débrayé comme on l’était on était dans une position compromettante, je ne pouvais que l’imaginer dans le short qu’elle avait porté cette fin d’été où elle avait débarqué dans ce bar. Qu’est-ce que je lui avais dit déjà ? Une remarque un peu salace, comme quoi elle attirait tout le regard, parce qu’il n’y avait que des mecs, mais ce qu’elle n’avait pas du comprendre sous la plaisanterie… c’était que j’en étais un aussi et que tous, dans cette pièce, la même idée nous avait traversé l’esprit. Mais après elle avait commencé à devenir casse pieds donc j’avais mis tout ça de côté.

- C’est passible de retenue ce que tu fais, rappelai-je soudain, mine de rien, oui, exactement se tenir comme ça sur son prof – demi prof, enfin peu importe, j’en étais pas vraiment un de toute façon – de Métamorphose ne faisait vraiment pas parti des bonnes mœurs. Je crois que je vais être obligé de t’en donner une. Et je me félicitais de cette idée, parce qu’au moins on pourrait terminer ce qu’on était en train de faire en toute tranquillité.

Et puis ce pouvoir que j’avais sur elle et que je pouvais utiliser… Ça me mettait un peu les neurones en ébullition, parce que je n’avais pas envisagé l’enseignement à Poudlard et que du coup ça en devenait tout de suite plus intéressant. C’était peut-être même pour ça que les profs changeaient si peu souvent ! J’étais transporté par tout un tas de sensations qui me prenait de la poitrine pour remonter jusque dans le coup. Comme si un poids venait écraser tout ça… un poids dont je m’accommodais assez bien au demeurant. Finalement ce n’était peut-être pas plus mal de s’en tenir là, parce que ça permettait de pousser les retranchements toujours plus loin – le tout était de ne pas céder – et j’englobais son genou de la main, flirtant avec le tissu, mais le laissant bien couvrir le reste de son corps sans m’aventurer plus loin. Le pari lancé avec Ewan était plus que réussi, pourtant ce n’était pas la perspective de me faire un peu d’argent de poche qui faisait battre mon cœur un peu trop vite, et j’en étais bien loin, des gallions que j’allais accumuler.

Ce n’est qu’alors que l’enveloppe qui nous gardait protégés du reste du monde se perça – il y avait du bruit d’affluence et la musique était vraiment très basse, parce que c’était la fin du bal et que les élèves regagnaient peu à peu leurs salles communes. Je soulevai Heather pour qu’elle se hisse sur ses pieds et moi aussi, même si je ne me gênais pas en même temps pour l’embrasser.

- Pars devant, je te rejoins dans le hall, lui chuchotai-je dans le creux de l’oreille, mangeant ses cheveux en même temps. On risquait de se faire repérer plus facilement, pas la peine de jouer encore plus avec le feu.

J’attendis quelques minutes avant de m’extirper de là et surtout filer le plus vite possible, à l’anglaise comme on dit, avant que Wayland ne me réquisitionne pour les aider à ranger la salle. Heather était devant la porte du château, que j’ouvris pour la faire passer la première. Il faisait d’ailleurs beaucoup plus frais et j’enlevai ma veste pour lui mettre sur les épaules – si elle tombait malade elle allait devoir rester à l’infirmerie, donc je n’allais plus la voir pendant quelque jours, et c’était un peu embêtant. Il se passa ce moment très bizarre tout le long du trajet jusqu’à la salle commune des Serpentard parce que ni l’un ni l’autre ne pipa mot et j’étais sûr que comme moi elle venait de réfléchir à ce qu’il venait de se passer, la fraîcheur des couloirs aidant à avoir les idées un peu plus claires. C’était vite dit, pour moi en tout cas, parce que même si j’avais les mains dans les poches, je voulais la plaquer qu’on le mur comme tout à l’heure, la ramener avec moi dans ma chambre, plutôt que de la laisser rejoindre ses potes dans le dortoir. Mais bon, en même temps je me disais que justement si elle retournait dans les dortoirs, c’était parce qu’elle était étudiante ici, et moi pas, donc que ça clochait un peu dans le paysage, que c’était pas compatible, mais en même temps c’était pas compatible parce que les gens disaient que c’était pas compatible, alors si on avait envie que ce soit compatible on avait qu’à dire que ça l’était et voilà, plus de problème.

Je régis seulement au moment où la porte se dessina devant nos yeux - en plus il n’y avait personne donc c’était parfait, mais je devais quand même aller vite, parce que comme tout le monde rentrait, il y en avait un qui pouvait débarquer d’une seconde à l’autre. J’attrapai Heather afin de la mettre contre moi et cette fois allait jusqu’au bout de ce que j’avais voulu faire tout à l’heure, en l’embrassant en même temps, pour qu’elle ne comprenne pas trop ce que j’étais en train de faire, et d’une main experte, défie son nœud, que je fis tourner habilement de sorte à ce que l’épaisse bande soie se retrouve dans son dos et tirai de chaque côté pour la tenir quelques secondes de plus sous mon emprise.

- Ça, tu vas devoir venir le récupérer, soufflai-je. Je le lui enlevai prestement, et après un sourire satisfait, ajoutai, tu connais le chemin de toute façon.

Et de tourner les talons pour rejoindre mes pénates moi aussi, l’air que je respirais embaumé par son odeur à cause du ruban.
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Heather Lass


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MessageSujet: Re: Nollaig Shona Duit ! [PV] terminé   Nollaig Shona Duit ! [PV] terminé Icon_minitimeVen 25 Jan - 14:20



***
High is the moon tonight
Hiding its guiding light

Heaven and earth do sleep
Still in the dark so deep
I will the darkness sweep

I will the moon to flight
I will the heavens bright
I will the earth delight

Open your eyes with me
See paradise with me
Awake and arise with me

I am the dawn, I'm the new day begun
I bring you the morning, I bring you the sun
I hold back the night and I open the skies
I give light to the world, I give sight to your eyes


Comme si la tenture qui les coupait du reste de la salle les séparait du bal et les enfermait dans une autre dimension, Heather ne ressentait plus aucune trace de l'inquiétude de tout à l'heure. L'hésitation s'était envolée ; seule persistait peut-être la peur latente de se faire surprendre, mais dans ces moments-là, elle attise plutôt l'excitation qu'autre chose et après tout, Phil savait ce qu'il faisait, n'est-ce pas? Elle s'imaginait mal le voir perdre ses moyens tant il avait fait preuve de sang-froid et de cette maturité qui la rendait admirative parce qu'elle se sentait plus petite. Alors, c'était bien qu'il savait qu'en flirtant avec une élève un soir de bal les autres professeurs seraient trop occupés pour venir les prendre sur le fait... Cela dit, elle se voyait mal le raisonner à présent : elle avait tenté plus tôt, quand il en était encore temps, alors qu'ils dansaient simplement, mais maintenant, c'était impensable. A moitié grimpée sur lui, tous ses sens étaient en éveil et ne demandaient qu'une chose : que les caresses de Phil continuent. Heather sentait sa robe la compresser au niveau de la poitrine car sa respiration se faisait plus profonde et que le tissu était un peu serré pour bien tenir ; les mains de Phil avaient beau y passer il ne bougeait pas. En revanche, si il la tenait fermement contre lui de telle manière à ce qu'elle ne puisse pas reculer, sa main ne se gênait pas pour remonter sous tous les volants et Heather frissonnait un peu plus quand elle sentait les doigts sur la peau de ses jambes. Elle aurait voulu qu'il aille plus loin autant qu'elle ne le voulait pas - parce que c'était un peu facile de céder si tôt, n'est-ce pas? A vrai dire, elle n'avait jamais prêté trop attention à cela parce qu'elle faisait selon bon lui semblait, mais avec Phil, dès le début, le ton avait été donné, et il y avait toujours une sorte de compétition non-dite entre eux, et elle était bien terminée à ne pas se laisser complètement avoir. Qui plus est, elle ne voulait pas qu'il la prenne pour une fille facile, tout comme... Tout comme elle se doutait qu'un jeune homme comme lui pouvait très bien laisser tomber sa proie après avoir eu ce qu'il désirait, et elle n'avait pas envie que l'histoire s'arrête là.

Profitant de leur position un peu bancale, ses jambes repliées pour la maintenir à l'équilibre ainsi que l'épaisseur du tissu bouffant de la robe gênaient Phil dans ses mouvements et Heather n'eut aucun geste pour lui arranger les choses, préférant rester précautionneuse. Mais il avait défait ses cheveux sans qu'elle s'en rende compte, toute occupée qu'elle était, et elle sentait ses longues mèches les envelopper tous les deux et s'étaler sur les épaules de Phil aussi ; épaules qu'elle serrait entre ses mains, quand ses doigts ne couraient pas sur le torse du jeune homme et défaisaient les boutons du haut de sa chemise. Parfois, quand les mains de Phil se faisaient plus pressantes et s'enfonçaient dans ses cheveux, elle répondait avec autant de passion à ses baisers et sa main caressait la joue piquante avec une douceur infinie. Combien de temps dura cet aparté? Heather n'avait plus aucune notion du temps et il lui semblait que son cœur palpitait à une vitesse inouïe, mais pour le reste... Elle parvint à reprendre ses esprits quand Phil s'écarta légèrement et lui laissa le loisir de respirer d'avantage et de constater que sa vision était trouble de tout ce qui avait fait pulser le sang dans ses veines plus fort qu'à l'accoutumée.


- C’est passible de retenue ce que tu fais. Je crois que je vais être obligé de t’en donner une.


Elle le regardait dans les yeux avec elle aussi un petit sourire aux lèvres - n'étaient-ils pas maintenant complices d'un même larcin? - et curieusement elle ne sentait aucune gêne vis à vis de Phil alors que la situation, l'excitation retombée, aurait pu la mettre dans l'embarras. Mais pas vraiment, surtout compte tenu du fait qu'elle était encore à cheval sur lui et qu'elle avait simplement envie de reprendre la danse là où il l'avait laissée.

- Je crois que je vais être obligée d'obéir, minauda-t-elle en le regardant en baissant légèrement la tête.

Ses mains étaient restées sur la chemise de Phil et ne souhaitaient aucunement partir de là ; elle les remonta vers ses épaules pour réaffirmer sa prise, tandis que l'idée de partager une "retenue" avec Phil ne lui était pas désagréable, loin de là, et lui paraissait d'ailleurs judicieuse, car quoi de meilleure excuse pour qu'il se retrouve tous les deux sans s'attirer de problèmes, de la part des professeurs et des élèves à la fois? Elle se demandait quelle forme cette retenue pourrait bien prendre... Avant d'entendre, comme une conscience qui arrivait à point nommée, la voix de son père la rappelant à l'ordre. Évidemment, il n'aurait pas apprécié les actions de sa fille, pas forcément sur la notion d'élève et de professeur mais plutôt sur le fait qu'il n'aurait pas eu confiance en Phil. Manque de chance pour lui, Heather était depuis quelques temps attirée pars des garçons qui justement ne plaisaient pas à son père. Sans doute était-ce un contre-pied depuis l'histoire avec Harry, car elle avait définitivement tiré un trait là-dessus et se rendait compte maintenant combien elle s'était voilée la face : c'était véritablement de garçons comme Phil dont elle avait besoin.

Alors qu'elle s'apprêtait à l'embrasser de nouveau, parce qu'elle ne voulait rien faire d'autre - le bal ne lui était plus d'aucune importance - elle entendit un bruit non loin d'eau, derrière la tapisserie, comme le raclement d'une chaise ou d'une table, et elle se rendit compte que le son de la musique était moins fort. La fin, déjà! Son cœur se remit à battre la chamade, mais c'était l'angoisse, cette fois, qui l'agitait. Elle se redressa, coupant court à ses gestes vers Phil, qui avait fait de même d'ailleurs, puisqu'il s'était levé et l'avait soulevée dans ses bras pour la remettre d'aplomb. Elle ramassa une de ses chaussures qui avait glissé de son pied et l'enfila rapidement, se retrouvant devant Phil, plus petite que lui, alors qu'elle venait de passer quelques longs instants au-dessus de lui. Mais il l'embrassa de nouveau et elle ferma les yeux, appuyant son corps contre le sien.


- Pars devant, je te rejoins dans le hall, lui chuchota-t-il à l'oreille.

C'était une bonne idée et elle acquiesça sans bruit. Elle remit un peu d'ordre dans ses cheveux en passant ses doigts dedans et en les repositionnant sur ses épaules - tant pis pour la coiffure, les gens ne feraient probablement pas attention - puis elle écarta très légèrement la tenture pour y glisser un oeil : il n 'y avait personne devant et les professeurs s'affairaient déjà à rentrer tandis que les derniers élèves traînaient ça et là dans la salle. Le plus naturellement du monde, elle se glissa dans l'ouverture et longea la table pour arriver près du buffet ; puis elle traversa la salle tranquillement en discutant rapidement avec un ou deux élèves, et se dirigea vers la grande porte qui menait dans le hall. Elle n'avait qu'une seule envie : être contre Phil à nouveau, et elle le retrouva d'ailleurs devant la porte, avant de se mettre en chemin vers les cachots avec lui. Très gentleman, il lui passa d'ailleurs sa veste sur les épaules - elle frissonnait car l'air était plus frais - et elle tourna de façon très discrète la tête pour respirer le col de la veste et sentir l'odeur de Phil l'envelopper toute entière. Elle hésita à lui prendre la main, une fois qu'ils se retrouvèrent dans la pénombre des cachots, mais elle n'osa pas. Le trajet du retour, d'ailleurs, la laissa un peu perplexe car ni elle ni lui ne desserrèrent la bouche et elle s'imaginait déjà la suite : qu'il allait la laisser là, sans mot dire, et rentrer dans sa chambre, et au prochain cours, après les vacances, il n'y aurait rien de changé. Elle voulait rembobiner la soirée et se retrouver encore dans ses bras, sur la piste des danses, et plus elle se rapprochait de sa salle commune, plus elle se retrouvait impuissante face à la situation qui lui échappait.

Enfin, ils arrivèrent, et Heather se félicita qu'il faisait sombre car elle sentit que ses joues s'étaient empourprées. Et maintenant?... D'autant plus que les élèves étaient en train de rentrer et qu'ils pouvaient les voir ; rien que le fait que Phil l'ait raccompagnée jusque là pouvait les faire jaser.

Elle se tourna vers lui dans l'espoir qu'il l'embrasse une dernière fois, et son souhait fut exaucé, et même plus, car elle ne s'était pas attendue à ce qu'il la serre contre lui avec autant de vigueur et elle enroula ses bras autour de sa nuque pour lui rendre son baiser. Puis elle sentit quelque chose la presser contre lui et elle comprit qu'il avait défait le grand ruban vert qui lui entourait la taille et la maintenait contre lui ainsi. Prise au piège, elle eut un petit sourire, avant de lui jeter un regard qui se voulait légèrement outré.


- Ça, tu vas devoir venir le récupérer, tu connais le chemin de toute façon.

Il rompit alors tout contact et glissa le ruban dans son dos pour s'en emparer. Heather elle croisa les bras sous sa veste, bien décidée à la garder.

- Si je ne l'oublie pas pendant les vacances, répondit-elle, nonchalante, mais en elle il n'y avait rien de nonchalant en elle et elle n'avait pas envie qu'il parte... Fais de beaux rêves, rajouta-t-elle alors qu'il partait déjà, en lui lançant un dernier regard aguicheur.

Il ne lui restait plus qu'à rentrer elle aussi dans son dortoir, se coucher sous ses draps brodés de vert et d'argent, la veste de Phil contre elle parce qu'elle voulait respirer son odeur - comment diable allait-elle parvenir à s'endormir après tout cela?!...


FIN
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