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Just paint the picture of a perfect place. (PV)

 
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 Just paint the picture of a perfect place. (PV)

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Haruhi Michiko


Haruhi Michiko
Elève de 7ème année & Préfète



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Date d'inscription : 07/06/2009

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Particularités: Il me manque une case. Mais bon vu que quasiment tout Poudlard a le même problème, je m'inquiète pas!
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MessageSujet: Just paint the picture of a perfect place. (PV)    Just paint the picture of a perfect place. (PV)  Icon_minitimeLun 17 Déc - 22:36

Spoiler:

J’avais beaucoup hésité, tergiversé. Est-ce que je devais remettre les pieds au bal ? D’abord, ça avait été un non catégorique, ça faisait un an que le dernier avec eu lieu …il m’avait marqué plus que tous les autres et pas dans le sens que j’aurais espéré. Ce souvenir était toujours présent, et puis non je n’allais pas y aller, je serais mieux toute seule, et même si ça me ferait mal au cœur de voir toutes les autres se préparer avec cet enthousiasme que j’avais autrefois ressenti. J’avais pris ma décision et elle me semblait irrévocable. Taylord m’avait confié ensuite qu’elle non plus ne souhaitait pas s’y rendre, et ça m’avait confortée dans l’idée de faire de même. Toutes les deux avions vécu là-bas des choses qui continuaient de nous hanter, et réitérer l’expérience ; c’était hors de question. Mais Scarlett, elle y allait, et là je m’étais mise à douter. Je l’avais accompagnée à Pré-au-Lard, et là, juste devant moi, dans la vitrine, il y avait eu cette robe, sublime, coûteuse, et si d’habitude je n’étais pas dépensière…je la voulais. Pourtant, c’était ridicule, je n’avais pas de cavalier, pas d’envie d’aller au bal. Mais j’avais le sentiment que je devais porter cette robe. Je ne l’avais évidemment pas achetée, parce que c’était un caprice stupide. Mais au fur et à mesure, j’avais commencé à réaliser que c’était mon dernier bal ; que j’allais regretter si je choisissais de ne pas être présente. Et puis je voulais partager ça avec Scarlett, parce que ces moments étaient toujours exceptionnels, mémorables, et que j’aimais les vivre avec elle. Je voulais qu’elle me dise son avis sur ma robe, qu’on se maquille, qu’on se prépare ensemble. Taylord cependant était restée sur ses positions, et ça me faisait de la peine de l’abandonner- en quelque sorte- mais elle m’avait immédiatement rassurée.

Ensuite, j’avais acheté la robe, pourtant bien au dessus de mes moyens. J’étais revenue avec Scarlett et celle qu’elle avait choisie était…parfaite. Elle avait le don pour trouver les habits qui lui correspondaient, et elle ne se trompait jamais. Quelque jour après, un Gryffondor m’avait invitée ; je ne le connaissais pas forcément, mais il semblait être quelqu’un de bien. C’était flatteur de savoir qu’on plaisait. Je m’étais faite mes propres recommandations ; ne pas boire autant que l’année dernière – même si je savais que si je l’avais fait, c’était bien pour une raison- et puis profiter de la soirée tout simplement.

Ce soir, je passais ma robe pour la seconde fois, et si elle m’avait semblé magnifique la dernière fois…là elle était juste divine. Bleue, avec un bustier orné de strass, des plis compliqués sur le bas ; elle n’avait rien à voir avec celles des précédents bals, même si ces dernières étaient jolies, c’était incomparable. Ce n’était pas moi qui m’étais embellie – mon visage n’avait pas beaucoup changé- mais cette robe me donnait de l’assurance, un sourire qui ne semblait même pas être le mien. J’avais envie d’être belle ; mais pas pour quelqu’un en particulier.

Une fois la robe enfilée- elle était comme une seconde peau- je passais à la coiffure. Taylord me fut d’une grande aide pour m’aider à la finaliser. Moi je servais d’assistante à Scarlett qui s’affairait de son côté. J’avais laissé mes cheveux détachés, les mèches reposant sur mes épaules, à part deux, tressées, qui se rejoignaient derrière mon crâne. J’aurais pu me servir de la magie…mais le faire vraiment soi-même était différent. La coiffure n’était vraiment pas parmi les plus compliquées, je préférais en effet faire quelque chose de simple ; la robe était déjà si élégante et travaillée…je ne voulais pas en faire trop. Je choisissais également un maquillage discret. La nouveauté de cette année consistait à porter un masque ; sans doute pour plus de mystère. J’avais opté pour un noir, aux multiples arabesques. Je jetais un dernier coup d’œil vers le miroir ; miraculeusement, tout s’harmonisait.

Je m’avançais vers Taylord, la prenant quelque instants dans mes bras avant de la remercier pour son aide et de s’être joint à nous. Scarlett et moi partîmes ensemble, et je serrais bien fort sa main dans la mienne, lui promettant d’essayer de la retrouver à travers la foule pour prendre au moins un verre ensemble. Sa cavalière était Ophelia Ivanova, et je ne voulais qu’une chose ; que ma meilleure amie passe une soirée fabuleuse et qu’elle reparte des étoiles plein les yeux. Elle le méritait amplement. J’eus du mal à la laisser partir, même si j’étais pressée de danser et de retrouver mon cavalier. Une fois en bas, je la gratifiais d’une étreinte interminable, puis elle s’échappa, le sourire aux lèvres. Je savais que la soirée serait parfaite, que les décorations de la Grande ne cesseraient jamais de m’époustoufler et que l’ambiance allait être au rendez-vous. Je reconnus à mon tour mon cavalier, cheveux noirs, assez grand, pas de doute. La lumière était tamisée à cet endroit-là, et je ne le voyais qu’a moitié. Son masque couvrait largement son visage ; et ça donnait un côté énigmatique, pas déplaisant. Mon bras vint trouver le sien et nous marchâmes vers la Grande Salle. Comme d’habitude, la décoration était splendide, comme dans un vrai conte de fées. Toutes les tenues étaient plus belles les une que les autres et les masques des véritables œuvres d’art.

J’avais l’impression que le précédent bal était un peu derrière moi. Je voulais retenir celui-là, le dernier. Cela ne voulait pas dire que je croyais que tout irait parfaitement désormais ; mais ce soir je ne reconnaissais personne. Les visages qui me tourmentaient, je ne les verrais pas. Pourtant ils étaient là, cachés quelque part ; mais ce soir c’était spécial, et j’avais le droit de ne pas y penser.


-C’est bien, fis-je, puisque depuis tout à l’heure aucun de nous n’avait prononcé un seul mot. D’être avec toi, et j’étais sincère. Je ne savais rien de lui ; mais c’était si simple, on n’avait pas à se justifier, pas de compte à rendre, nous étions deux étrangers. Les masques renforçaient cette impression, et finalement je trouvais l’idée brillante ; derrière je pouvais un peu me protéger. Pas forcément très courageux, mais avoir la possibilité de ne pas totalement me dévoiler…ce n’était pas de trop. Autour de nous, les gens commençaient déjà à tournoyer. Il n’était pas facile de se frayer un chemin. L’endroit avait beau être spacieux, c’était le début de soirée, le moment où le plus de monde se pressait. Cette fois, je me sentais vraiment à ma place, dans mon élément. Rien ne gâcherait ça.

Et lui où-est ce qu’il était ? Est-ce qu’il avait trouvé une cavalière ? (question idiote, la réponse était évidente) Est-ce qu’il me cherchait ? De toute façon, même s’il voulait me retrouver, ce n’était pas possible, la foule était compacte et partir à ma recherche reviendrait à s’engouffrer dans un labyrinthe Il n’était pas là ; et il n’existait plus pour moi. Ne plus penser à ça. Plus du tout. Je ne voulais pas de ce souvenir. Je ne voulais pas de lui.


-Tu ne m’as pas dit ce que tu pensais de ma robe, murmurais-je, faussement indignée. En tout cas moi j’aime bien ton costume, lui adressais-je. J’étais grande, je savais ce que je faisais ; et ça ne voulait pas forcément dire quelque chose. Je voulais juste que tout se passe bien. J’avais beaucoup d’espoir ; l’espoir que mes attentes ne soient pas piétinées comme la dernière fois.
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Elliott Ansen


Elliott Ansen
Élève de 5ème année



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MessageSujet: Re: Just paint the picture of a perfect place. (PV)    Just paint the picture of a perfect place. (PV)  Icon_minitimeJeu 20 Déc - 18:12

Spoiler:

Je n’étais pas très à l’aise. On ne pouvait pas vraiment dire que des actions comme celles-ci provoquées par l’impulsion étaient ma méthode de fonctionner et je crois même que de ma vie… Non, c’était bel et bien la première fois, mais impossible de dire si oui ou non ce serait la dernière. A chaque fois que je songeais à ce que j’avais en prévision, je me convainquais avec cette logique implacable, que j’avais toujours la possibilité de revenir en arrière à n’importe quel moment, que même si l’idée avait germé un peu brutalement dans mon esprit, cela restait malgré tout prémédité, parce que oui, lorsque je parlais d’impulsion, c’était comme ça que je l’envisageais et non pas comme ces personnes qui fonçaient tête baissée sans penser au reste. Mais c’était déjà un grand pas, et comme je le disais, comme c’était un plan de mon élaboration, je restais seul maître à décider si oui ou non, j’allais le stopper d’ici là.

J’avais tenu à respecter la volonté d’Haruhi comme elle me l’avait demandé ; je ne tenais pas à lui mettre des bâtons dans les roues ou même aller à l’encontre de ce qu’elle désirait vraiment, et si c’était comme ça que ça devait se passer, même si je n’étais pas d’accord, j’acceptais ses choix sans sourciller. Sauf qu’il apparut bien vite que c’était plus difficile que je ne l’avais au départ imaginé : j’avais réalisé à quel point l’absence de mes amis de Poudlard m’avait pesé lorsque j’étais parti ces trois années au Japon, et Haruhi faisait partie de ces personnes là, et c’était même l’une de celle à qui je pensais le plus. Mais sachant qu’ils se trouvaient à des kilomètres et que je n’avais aucun moyen de les voir, tant de bien que de mal, je m’en étais accommodé. Dans la théorie, ce n’était pas bien plus compliqué ici, nous allions certes sans arrêt nous croiser dans les couloirs de l’école, comme fréquenter les mêmes salles de classe, l’idée constituait juste dans le fait de devoir faire comme si l’autre n’existait pas… et là ce n’était pas possible. Je n’étais pas la personne la plus expressive puisque c’était ce qu’elle m’avait reproché, mais on ne m’avait jamais appris non plus à rentrer dans de tels jeux ; parce que oui, c’en était et si elle s’en sortait clairement mieux que moi, ces règles étaient loin de me convenir. J’appréciais toutefois trop Haruhi pour ne pas faire comme elle le désirait et en même temps…

Et en même temps puisqu’elle ne voulait plus me parler, j’allais trouver une solution pour que nous soyons de nouveau confrontés l’un à l’autre. J’avais encore le souvenir trop cuisant de l’année dernière et de tous ces mois qui c’en étaient suivit comme si le passé n’avait jamais existé. Elle voulait à ce point l’oublier ? Alors qu’au contraire je faisais tout pour préserver chacun d’entre eux, parce qu’ils étaient le résumé de mes meilleurs années ? J’étais allé dans son sens depuis le début de l’année : ça ne pouvait être que le bon moment, avec le bal de Noël qui approchait, de renverser la tendance. C’était d’ailleurs ce dernier qui m’avait fait monter cette idée un peu folle ; je n’étais même pas sûr que ça marche et à dire vrai, j’étais même persuadé que cela allait mettre fin au semblant d’espérance qui était en train de se former. Dans les grandes lignes mon objectif était de passer la soirée avec Haruhi, mais pour cela, nul doute que je devais être son cavalier et c’était à partir de là que ça que ça commençait déjà à coincer parce que nous ne nous étions pas adressé la parole depuis des semaines, et même si je lui faisais ma demande, il y avait de fortes chances à ce qu’elle décline l’offre. Je devais donc trouver une solution pour contourner ce problème, et étrangement, je ne mis pas longtemps à la trouver, et pourtant, je n’étais pas un comploteur dans l’âme. J’avais lancé un beau jour à un Gryffondor à peu près aussi âgé que moi qu’Haruhi Michiko n’avait pas de cavalier mais que j’avais discuté avec elle et qu’elle espérait que ce dernier l’invite. Tout ceci n’était qu’un tissu de mensonges puisqu’elle était peut-être même déjà prise, mais j’avais quand même tenté le coup, et il lui-même qui se trouvait seul s’était montré fort enthousiaste parce qu’il l’a trouvait jolie sans lui avoir jamais beaucoup parlé. Je n’avais pas lancé cette remarque au hasard ; en effet nous avions quelques points communs au niveau physique, notamment les cheveux, nous étions à peu près de la même taille et grosso modo la même forme de visage. Le reste n’avait aucune importance.

Pour la suite, j’avais dû me renseigner, afin de savoir s’ils y allaient bel et bien ensemble et pour cela, j’étais directement allé poser la question à Taylord Reegan. Je lui parlais parfois de temps en temps mais jamais très longtemps, mais j’avais tout de suite vu qu’elle n’avait plus cette assurance ni ce ton entreprenant qui avait été l’essentiel de notre première rencontre, mais elle semblait être en meilleur forme qu’à un moment, et comme j’observais beaucoup Haruhi de mon côté puisque nous ne nous parlions pas, j’avais vu qu’elles passaient de nouveau du temps ensemble et cela m’avait rassuré, puisque je me rappelais de ce qu’elle avait dit à ce propos. Et puis si elles étaient amies comme avant, ça n’avait que confronté mon esprit dans la suite de mon plan et Taylord m’avait confirmé qu’il était bien son cavalier. C’était tout ce dont j’avais besoin de savoir.

Voilà comment j’étais dans le hall à attendre qu’Haruhi fasse son apparition. L’initiative d’un bal masqué était un coup de génie, et c’était dans là que résidait toute ma réussite puisque j’avais caché une partie de mon visage avec un masque assez imposant sans être grossier. Je m’étais placé dans un endroit stratégique pour que cette dernière puisse me voir, mais pas non plus en pleine lumière parce qu’elle risquait de me reconnaître malgré le subterfuge. Le Gryffondor n’était pas encore arrivé et c’était là, maintenant que tout se jouait ; s’il devançait Haruhi, il risquait de tout compromettre et en quelque sorte, c’était lui qui avait sans le savoir notre destin entre ses mains. J’allais d’ailleurs sans doute culpabiliser de lui avoir subtilisé sa cavalière parce qu’il n’avait été qu’un pion, si j’y parvenais bien entendu, mais ce n’était plus le moment d’y penser, parce qu’elle venait de se glisser juste devant moi pour me faire face. Et là vraiment, je n’avais plus de possibilité de faire marche arrière. Je restais quelques secondes stupéfait : j’en avais même mis quelques unes de plus avant de la reconnaître, elle portait l’une de ces somptueuses robes comme les autres filles en avaient, mais celle-ci était différente : comme c’était elle qui l’avait, c’était comme si elle rendait le tissu plus beau encore. Sans un mot, je l’invitais à rejoindre la Grande Salle, le cœur un peu battant parce que pour la première fois depuis longtemps elle était contente d’être à mes côtés même s’il y avait erreur sur la personne, mais aussi parce qu’à tout moment, elle pouvait deviner qui j’étais et s’enfuir. Mais elle regardait devant elle et j’en faisais de même. Je ne pouvais pas lui révéler mon identité. Il n’était pas encore temps.

-C’est bien, d’être avec toi.

Je rejoignis son avis en hochant la tête. Je m’en voulais un peu de la mener en bateau de la sorte, mais je comptais bientôt lui apprendre la vérité, mais avant cela, je devais être sûr qu’elle ne s’enfuie pas. Si les émotions qu’elle ressentait ne m’étais pas destinées, tant pis, je les prenais comme telles ; après tout, je ressentais la même chose à son égard…

-Tu ne m’as pas dit ce que tu pensais de ma robe. En tout cas moi j’aime bien ton costume.

Pour toute réponse, je l’entraînais mystérieusement là ou d’autres élèves dansaient, bien au centre là où tous ces derniers tournicotaient, pour en quelque sorte l’emprisonner, les barreaux étant la foule. A présent, je pouvais lui dire. Mais la crainte qu’elle parte quand même à l’entente de cette information me prit soudain, un sentiment… d’emprisonnement, alors que c’était moi qui cherchais à la maintenir ici et je me demandais si ce n’était pas Haruhi qui venait de parvenir à me garder captive d’elle. Au lieu de parler, tout en sachant qu’aux premières notes elle reconnaîtrait ma voix, je l’emmenais dans une valse, sans me départir de mon sourire, afin de profiter, même si ce n’était que le temps d’une danse, de ces quelques minutes de bonheur que la savoir dans mes bras me procuraient.
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Haruhi Michiko


Haruhi Michiko
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MessageSujet: Re: Just paint the picture of a perfect place. (PV)    Just paint the picture of a perfect place. (PV)  Icon_minitimeSam 5 Jan - 15:35

Hold you in my arms
I just wanted to hold
You in my arms


Il y eut ce petit instant où la nostalgie me prit en traître. Je resserrais ma prise autour du bras de mon cavalier, comme si soudain une vague m’avait happée toute entière. C’était sûrement un million de choses qui ensemble formaient ce sentiment étrange : les visages que je devinais derrière les masques des gens que je fréquentais depuis des années, la salle de Bal qui m’était familière, les élèves les plus jeunes qui buvaient leur Biéraubeurre avec des airs d’adulte et qui me rappelaient la première fois que j’avais goûté à la boisson en compagnie de Lilian. Et puis il y avait l’inquiétude aussi, parce que le futur était effrayant, et que j’aurais bientôt ma majorité sorcière, et que je ne serais plus élève ici.

C’était le dernier bal, les dernières vacances de Noël, celles-ci je ne voulais pas vraiment y penser parce que je ne rentrais même pas chez moi cette année, et j’avais beau tenter d’être détachée par rapport à tout ça, ça restait quand même les fêtes familiales et j’aurais aimé que tout soit plus simple. Ruby non plus ne rentrait pas ; enfin il me semblait. Comme ça, ça avait tout l’air d’un Noël morose, parce que nous avions beau être trois dans cette sorte de famille – nous n’en étions pas une- nous n’allions pas nous réunir, même pas pour une courte trêve. Est-ce que je me sentais coupable lorsque j’imaginais ma mère seule, dans sa grande maison, devant la cheminée, complètement seule ? Sûrement un peu mais je me répétais que c’était elle qui m’avait poussé à me détacher d’elle. Qu’elle était insupportable et mauvaise et que ce n’était pas à moi de faire des efforts. Je savais que Scarlett et Taylord elles s’en allaient, et même s’il y avait ce petit pincement au cœur parce qu’elles étaient celles avec qui j’avais envie de fêter Noël, la nouvelle année, j’étais contente qu’elles rejoignent leur famille. Distraite, j’avais oublié de leur offrir leurs cadeaux, et comme demain elles seraient déjà parties quand je me réveillerais, ça se ferait donc à la rentrée. J’allais sans doute rester avec les filles du dortoir, nous n’étions pas plus proches que ça mais je les appréciais. Et si je croisais Ruby, je l’ignorerais. Comme je le faisais depuis le début de l’année. J’osais à peine la regarder en face. Bref, ces deux semaines n’allaient sûrement pas être des agréables ; mais je ne voulais plus y penser. Celui qui devait être parfait, et qui viendrait cloturer toutes ces années passées au château.

Nous avancions vers la piste ; et je parvins à reconnaître quelque personnes, Scarlett et Ophelia évidemment, mais aussi Ruby – ses manières qui m’avaient tant agacée l’avaient trahie- Heather Lass et ses cheveux roux qu’on remarquait immédiatement. Et une silhouette…Taylord ? Ce n’était peut-être pas elle. Mais pour être une de ses plus proche amies, je connaissais les petits détails comme la manière dont elle se déplaçait. Et puis le choix de la robe ne trompait pas. Mais elle était brune. Je souris, parce que finalement cette couleur lui était toujours mieux allée, tout simplement parce que c’était plus elle. Et un bref coup d’œil vers le garçon me permit d’affirmer sans aucun doute qu’il s’agissait de Chuck. Evidemment. Je les abandonnais du regard, finalement contente qu’elle ait changé d’avis.

Mon cavalier semblait ne pas être réceptif à mon petit numéro de charme. Ce qui était étrange. Pas que je me crois irrésistible mais parce que je pensais qu’il avait quelque chose derrière la tête. Mais depuis tout à l’heure, il était silencieux, et je ne pouvais même pas voir quelle expression il arborait parce que son masque cachait son visage partiellement. Je m’étonnais de cette étrange indifférence. Surtout que pour avoir parlé un peu avec lui, il n’était pas vraiment timide, pas très extraverti non plus, mais il savait aisément soutenir une conversation. Je ne croyais pas non plus qu’il était intimidé par moi, après tout, il m’avait invitée sans une seule fois buter sur les mots, pas certain de ma réponse mais clairement il pensait avoir ses chances. Il ne m’avait même pas retourné mon compliment et je devais avouer que c’était un peu vexant. J’avais passé du temps à me préparer ; et savoir que ça ne le touchait pas une seconde me frustrait.

Quelques notes se firent entendre, et mon cavalier m’entraîna dans une valse, une danse que je ne maîtrisais pas vraiment parce que les mouvements se devaient d’être coordonnés et je n’avais pas cette précision dans les pas. Ses mains vinrent rejoindre ma taille tandis que nos mains se lièrent et que nous commençâmes à danser. Je n’étais pas sûre de ce que je faisais et cela se voyait sans doute, cependant lorsque je me concentrais, j’arrivais à rester dans le rythme. Je resserrais de manière un peu possessive mon étreinte. Au bout de quelques minutes, tout le monde changea de partenaire et je n’y compris pas grand-chose, à part que ça me déplaisait qu’on m’ait arrachée à mon cavalier. Je saisis vite le mouvement et me mis à danser avec un autre garçon sans avoir aucune idée de qui c’était (évidemment) et tous les gens dansaient autour de moi à une vitesse qui me donnait le tournis. La danse ne dura pas très longtemps et je revins sans difficultés entre les bras de mon cavalier. J’appréciais cette danse, cette sensation d’euphorie qui peu à peu se diffusait. Je ressentais quelque chose, et quelque chose qui n’était ni froid, ni triste, juste un sentiment agréable que je recevais sans trop me poser de questions. Cette légèreté m’était nouvelle ; et plus que jamais j’avais envie de penser à rien.


-Je ne te plais pas? fis-je sans aucune animosité, mais surtout pour le faire réagir. Je lui souris à nouveau, pour lui prouver que je n’étais pas en colère. Ce n’était pas vraiment dans mes habitudes de poser ce genre de question, qui en fait me mettaient un peu mal à l’aise, mais là, je voulais attirer son attention, l’obliger à répondre. Mais le silence continuait de mettre de la distance entre nous.

Après quelques secondes de répit, une nouvelle danse reprit, et cette fois, j’étais à la traine, n’étant pas habituée à en enchainer trois de suite. D’ailleurs les autres années ; je n’avais pas dansé, en particulier l’année dernière, où mon corps s’était figé à l’instant où Elliott était réapparu. Je le cherchais des yeux malgré moi, parce que j’avais beau dire, il y avait toujours cette manière de fonctionner comme des aimants, qui me rapprochait de lui sans que je sache si je le désire ou pas. Mais cette réflexion se perdit entre la musique qui m’emportait, la danse qui me faisait perdre la tête et l’indifférence de mon cavalier qui accaparait tout mon attention. A contrecœur, je choisissais d’arrêter mes mouvements. J’avais encore envie de danser ; mais j’avais besoin de cette pause. Je nous dirigeais vers la buvette ; en lui tenant la main et me saisissais d’une coupe de champagne que je portais à mes lèvres délicatement. Elle s’entrechoqua avec la sienne sans qu’aucun mot ne quitte nos lèvres.

-Si tu refuses de parler,je vais finir par m’en aller, tu sais, c’était du bluff évidemment. Mais j’avais pris une voix suffisamment sèche pour qu’il croie vrai ce que j’affirmais. Bien sûr que je n’allais pas partir. M’enfuir. Je faisais juste en sorte de lui poser un ultimatum- en tout cas je faisais semblant. Bientôt il devrait se dévoiler. De toute façon à minuit, il n’y aurait plus de masques. Plus de secrets. Alors je le regardais, pendant des secondes qui me parurent être une éternité, et satisfaite parce que, quelque part, j’avais réussi à le piéger.

But I'll never let you go
If you promised not to fade away
Never fade away
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Elliott Ansen


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MessageSujet: Re: Just paint the picture of a perfect place. (PV)    Just paint the picture of a perfect place. (PV)  Icon_minitimeLun 7 Jan - 15:49

Je décidais de voir jusqu’où j’allais pouvoir jouer ce petit numéro de mutisme avant qu’Haruhi ne perde patience parce que je savais que ce ne serait le temps que d’une danse seulement, avec grande chance, plusieurs ; mais à un moment ou à un autre, il me faudrait bien dévoiler mon identité, ce que j’allais faire. J’allais le faire. Mais la voir ainsi, sans l’ombre de la moindre tristesse sur le visage (l’exercice était un peu difficile avec le masque, mais elle parlait de manière enjoué et ne fut pas réticente lorsque je l’emmenais à ma suite), et si je voulais gagner le plus de temps possible… c’était sans doute parce qu’au fond, je me sentais coupable de sa mélancolie et j’imaginais la même que celle qu’elle m’avait montré la dernière fois que nous nous étions parlé avant qu’elle ne m’apprenne qu’elle ne désirait plus rester en contact. Ma raison me faisait entendre que si quand bien même j’en faisais partie, tout ne pouvait pas être de ma faute : là-dessus, je n’en démordais pas. Et celle qui se tenait devant moi tandis que je la faisais danser était à mille lieux de ses préoccupations, alors si elle devinait que l’une de ces causes la maintenait dans ses bras…

Mais je me tenais préparé ; au cas où. Je n’avais pas l’habitude de m’imposer, puisque j’estimais que chacun était libre de faire comme bon lui semblait : et pourtant c’était à moi qu’on avait pendant des années imposé toutes ces barrières que j’avais encore bien du mal à détruire même si ce n’était pas la volonté qui manquait. C’était peut-être aussi pour cela que forcer qui que ce soit ne me plaisait pas, alors retenir Haruhi si elle n’en avait pas envie… Pourtant, sitôt m’étais-je fait cette réflexion que je me sentais capable de m’opposer à elle – j’en avais assez d’être aussi…
prévisible.

Je la sentie se dérober à moi et l’instant d’après danser avec une parfaite inconnue car c’était le célèbre rituel de changement de partenaire. Fort heureusement, cette pratique se faisait généralement une fois dans la soirée, et à la fois j’étais bien content d’en être débarrasser si tôt, mais étant donné que le temps m’était compté, j’en perdais un peu plus. Je rendis sa cavalière à son partenaire de départ à l’issue du morceau, récupérant la mienne, parce que je n’avais aucune envie de la partager avec personne. Je lui fis de nouveau un sourire pendant que je l’attrapais pas la taille pour faire bonne figure et l’entraînais tout de suite en tournant dans de larges cercles sur nous-mêmes ; tant qu’elle était assez occupée, nous n’avions nullement besoin de converser.

-Je ne te plais pas?


Je savais que prolonger mon silence me rendait d’autant plus louche que si je lui avais dévoilé qui j’étais plus vite, et je secouai légèrement la tête pour démentir cette question grotesque. Sa robe la mettait parfaitement en couleur, et je n’avais pu m’empêcher de remarquer qu’en plus qu’il s’agisse des couleurs de ma propre maison, le bleu lui allait à ravie parce qu’il se mariait avec les mèches brunes très foncées de ses cheveux. Le tissu de sa robe faisait d’ailleurs des bruits de froissement à chaque fois que nous étions en mouvement un peu comme une mélodie douce et un peu sourde dans laquelle cela ne m’aurait pas dérangé de me laisser bercer…

A l’instant même où j’allais la soulever dans mes bras, emporté par la musique, Haruhi nous stoppa net, et n’ajoutant finalement rien elle non plus retourna vers la buvette. Je n’avais pas soif et préférais avoir mes mains dans son dos que dans mes poches, mais ça aurait été faire tomber ma couverture déjà franchement bancale ; je n’avais aucune raison d’être inquiet, si elle s’énervait, c’était comme ça et j’aurais essayé, et elle ne pourrait plus me reprocher d’être si peu à l’écoute alors que ce n’était pas vrai, que c’était elle qui l’avait interprété ainsi mais que comme je le lui avais expliqué, elle l’avait mal interprété. Nous ne nous devions rien. Mais… Oui il y avait ce mais persistant lequel je n’arrivais pas très bien à définir. Pour quelqu’un qui aimait les explications claires et sans détour, c’était un comble ! Avec mes parents, j’avais compris que les sentiments étaient aléatoires et pouvait changer progressivement ou bien du jour au lendemain sans prévenir ; mais quand bien même, je ne m’y faisais pas.

-Si tu refuses de parler,je vais finir par m’en aller, tu sais.


Elle avait entamé une coupe de champagne, et même si elle n’était pas très grande, ça plus sa tenue, je trouvais que ça lui donnais une certaine contenance. Il était temps. Le temps de voir si l’ambiance de Noël qui promettait son joli lot de surprises me serait propice ou me coincerait les doigts dans la porte.

- Pourtant, c’est de parler qui risque de m’être défavorable.

Je ne lui laissais même pas une seconde ou deux pour lui laisser le temps d’encaisser ce que je venais de lui apprendre ; je n’allais pas prendre le risque de vérifier si oui ou non elle avait reconnu ma voix, et avec agilité j’avais posé ma coupe que j’avais prise en même temps qu’elle pour me donner le temps de répondre – encore avec cette impulsivité qui se manifestait décidément souvent ces derniers temps je lui pris sa main pour nous mêler aux élèves et la contraindre ( ?) de danser avec moi.

- J’imagine que je ne suis pas le cavalier auquel tu t’attendais, soulevai-je alors. Tu peux toujours, le retrouver, il ne doit pas être très loin… j’avais dit cela en la tenant solidement ; le choix, elle avait toujours le choix, mais je lui montrais le mien. Mais j’espère que tu trouves ça bien d’être avec moi aussi, lui dis-je plus bas le retournant son tout premier compliment. Parce que je n’ai pas envie d’avoir une autre cavalière. Je n’avais pas l’habitude de me confier autant et j’avais l’impression de marcher sur des œufs alors que mes pas sur la piste à l’inverse, étaient fluides. Surtout quand on pensait que j’avais dépouillé Haruhi de son cavalier initial !

Je nous fis avancer en avant, en arrière, à gauche, à droite, tout en rendant nos gestes coulants et non pas mécaniques comme certains ; j’en avais aussi profité pour la rapprocher un peu plus de de moi, laissant pour une fois, l’instinct prendre le pas sur la pensée, car ce n’était qu’un compte à rebours avant qu’elle ne décide de refaire surface et me bloque, comme toujours : et je voulais profiter un maximum de ça, d’Haruhi aussi.

- Détrompe toi, cette robe n’a pu être taillée qu’exprès pour toi, je n’en faisais pas trop parce que ce n’était ni plus ni moins ce que je pensais.

Je souhaitais que tout se passe bien et mettre de côté toute cette amertume inutile qui ne nous servait à rien et nous mettait des bâtons dans les roues plus qu’elle ne nous était bénéfique et je priais qu’Haruhi pense comme moi : qu’elle revienne définitivement sur ses positions ; et vers moi.
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Haruhi Michiko


Haruhi Michiko
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MessageSujet: Re: Just paint the picture of a perfect place. (PV)    Just paint the picture of a perfect place. (PV)  Icon_minitimeMar 15 Jan - 23:58

I've been roaming around, I was looking down at all I see
Painted faces fill the places I can't reach
https://www.youtube.com/watch?v=_i_d_I8iijY


Il y avait quelque chose qui avait changé ce soir. Je ne savais pas trop comment ni pourquoi, mais cela s’était imposé, naturellement. Ce détachement que je parvenais à avoir, ce sourire que j’arborais à nouveau, ce sentiment que maintenant, on peut tourner la page. Tourner la page sur cette traversée du désert, pas la première d’ailleurs. Je savais que ce ne serait pas la dernière, parce que je savais qu’en moi il y aurait toujours une fragilité qui me ferait défaut. Une existence idyllique, je n’y croyais pas, en tout cas éternellement, en revanche je savais que je pouvais me relever. Ce garçon que je ne connaissais même pas, ce cavalier vers qui je ne serais jamais allée, il m’aidait bien plus qu’il ne l’aurait cru ; et que je ne l’aurais cru. Cela ne voulait pas dire que ça irait plus loin, mais je savais que je garderais une affection particulière pour ce jeune homme qui un jour, m’avait tendu la main au moment où j’en avais besoin. J’avais du mal à croire que c’était un geste désintéressé mais je lui étais reconnaissante. Je ne pouvais pas lui interdire d’espérer. Mais pouvais-je réellement dire qu’il espérait quelque chose, vu qu’il refusait de dialoguer avec moi ? Son silence était un mystère sur lequel j’entendais bien lever le voile.

- Pourtant, c’est de parler qui risque de m’être défavorable.

Je reconnus dans l’instant sa voix, sa voix qu’au fond je connaissais par cœur et ses intonations à lui Elle était là la raison de son silence. Les rôles s’étaient inversés, et c’était moi qui avais été piégée. Soudainement, je revis tout le début de soirée, mes petites phrases équivoques, sa main dans la mienne, les danses et ça avait un tout autre sens. Si j’avais su que c’était lui, je n’aurais pas agi pareil, et ça il le savait pertinemment. J’avais l’impression que dans sa phrase il y avait de la fierté. Mais quelle fierté à avoir ? Il m’avait menti . Et où était mon cavalier, le véritable cavalier? J’imaginais qu’il m’avait attendu là-bas, puis avait renoncé, persuadé que j’avais changé d’avis sans même le prévenir. Elliott me faisait passer pour une fille que je n’étais pas. Je voulais aller le retrouver, lui expliquer que j’étais sincèrement désolée et reprendre tout à zéro, comme si les moments que je venais de vivre n’avaient pas existé. Mais comme d’habitude il y avait cette attraction qui me rendait prisonnière d’Elliott, et bon sang, s’il pouvait arrêter de me regarder avec ses yeux perçants, comme s’il savait tout de mon visage alors qu’il était caché. Et puis il y avait cette alchimie que je ne pouvais nier, quand nous avions dansé et à quand j’y réfléchissais, j’avais aussi envie de danser avec Elliott (cette fois en sachant que c’était lui qui me tenait dans ses bras) parce qu’il me manquait vraiment. Je n’avais oublié que la décision de prendre de la distance définitivement venait de moi ; mais je savais qu’elle avait été prise à contrecœur, et que d’une manière ou d’une autre, je reviendrais vers lui. Mais je n’avais pas imaginé que ce serait maintenant. Elliott avait définitivement forcé le destin. Il avait fallu que je le prenne pour un autre pour accepter une danse de lui ; et bien sûr que j’aurais préféré qu’il m’en demande une officiellement, je ne sais pas moi, en me proposant d’être sa cavalière ? Quand bien même il l’aurait fait, j’aurais sans doute refusé. Si autrefois j’aurais dit que c’était parce que je n’en valais pas la peine, que je ne comptais pas assez, maintenant, c’était différent et je voyais bien qu’il voulait réparer ses erreurs et faire les choses bien. Certes, je regrettais la façon qu’il avait eu de me voler à mon cavalier. Mais je lui avais toujours reproché son indifférence, son détachement, et là ses agissements aussi peu éthiques soient-ils me prouvaient exactement le contraire.

Défavorable je ne l’aurais pas dit comme ça ; parce que je ne lui en voulais pas. Pourtant je n’étais pas du genre à cautionner des attitudes comme celle qu’il avait eu…mais comme d’habitude, Elliott, c’était autre chose. Une exception. Avant même d’avoir pu boire une nouvelle gorgée de ma coupe de champagne, Elliott me saisit la main et ne me laissait pas le choix ; nous allions danser.


-J’imagine que je ne suis pas le cavalier auquel tu t’attendais. Tu peux toujours, le retrouver, il ne doit pas être très loin…

- Non, je fus moi-même étonnée de la vitesse à laquelle ma réponse fusa. J’avais peine à croire que j’avais répondu de façon si déterminée, si catégorique. J’avais envie de faire un pas vers lui. Si j’étais objective…je ne pouvais pas nier que dernièrement, c’était lui qui avait tout fait pour obtenir mon pardon et me réconforter alors que moi je n’y arrivais pas, tout simplement parce que c’était trop tôt, et il y avait trop de rancœur en moi pour que j’imagine repartir sur des bonnes bases. A ce moment-là, j’avais un peu le souffle coupé, mais heureusement ça ne m’empêchait pas de danser, et je remarquais que étrangement, maintenant que je savais que c’était avec lui que je dansais ; nos mouvements étaient davantage en harmonie. Quant à l’autre cavalier…il s’en remettrait. Il était plutôt beau garçon et je ne doutais pas de sa capacité à trouver une fille avec qui passer la soirée. J’aurais aimé lui donner des explications, mais ça c’était prendre le risque de les chercher, avec une grande chance de ne pas le trouver et ne perdre le temps qui pouvait être accordé à Elliott. Le temps, le temps, qui avait été une véritable barrière entre lui et moi.

-Mais j’espère que tu trouves ça bien d’être avec moi aussi.

Je ne répondis pas mais je souriais, et il me semblait que c’était suffisant comme réponse. Et je me rendis compte de quelque chose. L’instant me faisait vraiment penser à d’autres que nous avions vécu ensemble. Des circonstances différentes, plein de choses différentes en fait, mais je me souvenais de cette façon qu’il avait de me captiver, de me faire tout oublier en un rien de temps. C’était en train de se reproduire, mais ça ne me faisait pas peur. Ce Bal de Noël n’était vraiment pas comme je l’imaginais. Je me souvenais de mes sanglots de l’année dernière, de l’immense tristesse et colère que j’avais ressenti et du poids qui pesait sur mon cœur. Tout cela avait évolué. Finalement je réalisais que ce n’était pas de sa faute. Il y avait une raison à son départ. Son absence m’avait parue injustifiée, mais finalement il n’avait absolument pas eu le choix.

- Parce que je n’ai pas envie d’avoir une autre cavalière, avoua-t-il. Détrompe toi, cette robe n’a pu être taillée qu’exprès pour toi.

Et je le croyais. Ce soir, je sentais qu’il désirait vraiment que je sois là, et que c’était ma place. Si la dernière fois je n’avais pas su accepter son étreinte, ou plutôt la ressentir comme il le fallait, ce soir, oui, je le disais à nouveau, ça avait changé. Cependant lui répondre la même chose, je n’y arrivais pas, parce qu’il y avait mon orgueil qui m’en empêchait, et je préférais danser et profiter du moment sans avoir à réfléchir au sens de ma réponse. Son compliment me faisait aussi plaisir, même si je ne m’étais pas habillée comme ça spécialement pour lui. J’avais choisie cette robe parce qu’elle avait été un véritable coup de cœur et non pas parce que j’étais persuadée qu’il la trouverait jolie. De toute façon, je n’aurais jamais pu savoir que ce serait lui qui serait là pour l’admirer. J’étais silencieuse, mais pas ce silence embarrassant et plein de non dits. C’était un silence presque agréable en fait. Mais que j’allais rompre quand même.

-Je suis désolée pour ta famille, même si je ne savais pas exactement ce qui s’était passé, je l’avais deviné : il ne pouvait s’agir que de ça. Et désolée de ne l’avoir pas compris avant, ajoutais-je. Tu ne pouvais pas contrôler ça. Est-ce que ça voulait dire que tout cette histoire c’était terminé et que tout irait mieux désormais ? Honnêtement, je ne savais pas vraiment ce que ça signifiait. Il y avait encore des choses qui restaient des mystères et j’avais besoin de savoir. Et cette fois, j’écouterais ses réponses, en l’écoutant vraiment, sans partir du principe que tout ce qu’il dirait n’excuserait rien. Mais je t’en veux toujours. Pas pour être parti, subitement ou pas. Pas pour ce qui a pu se passer avant ton départ. Mais parce que tu ne n’as même pas cherché à avoir de mes nouvelles. Je veux que tu m’expliques. Ma main se resserra sur la sienne et je me rendis compte que nous nous étions arrêtés. Je voulais un dernier bal dénué de toute amertume. Mais je savais que si je voulais qu’il en soit ainsi, je devais obtenir cette réponse. Celle qui m’importait le plus.

You know that I could use somebody
You know that I could use somebody
Someone like you and all you know and how you speak

(merci Holly pour cette merveilleuse chanson, je te dédicace le post <3 )
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Elliott Ansen


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MessageSujet: Re: Just paint the picture of a perfect place. (PV)    Just paint the picture of a perfect place. (PV)  Icon_minitimeJeu 24 Jan - 14:42

It is during our darkest moments that we must focus to see the light.


S’il fallait utiliser la force… j’étais prêt à le faire. Je ne le formulai pas à haute voix parce que j’avais conscience que c’était le meilleur moyen pour moi de courir à ma perte en la braquant : les Gryffondor avait cet esprit de contradiction qui leur était propre et que je n’avais jamais vraiment su saisir. Mais de prononcer ces mots… même intérieurement, ça avait pour moi une signification toute nouvelle ; ce soit nous portions des masques, donc ce soir, nous pouvions prendre peut être pas la forme de qui nous voulions, mais au moins le caractère de chacun. Alors ? Et si je devenais ce garçon sûr de lui (je l’étais déjà à ma propre manière puisque j’étais quelqu’un de déterminé, sans être pour autant têtu et avancer avec des œillères à l’inverse certains) qui n’avait pas peur de prendre des décisions, pour changer, organiser sa vie, comme il le désirait ?

S’il fallait utiliser la force j’étais prêt à la faire mais sa réponse négative destinée à aller dans la voie que j’attendais me soulagea quand même et pour la rassurer et lui montrer qu’elle avait fait le bon choix, lui souris un peu plus. C’était dur à dire, mais je l’imaginais dans les bras de son cavalier initial et cette pensée me dérangea, comme si je ne pouvais pas envisager, que ce soir plus que les autres jours, Haruhi soit dans les bras d’un autre plutôt que les miens. C’était idiot parce qu’avec tout ce qui s’était passé, nous ne nous devions rien de spécial, pourtant la sensation était bien présente et au moins je savais que j’avais pris la bonne décision en jouant cette carte sur la table. Comme si maintenant qu’elle s’éloignait, c’était le signal qui me donnait envie de faire un pas vers elle, voire plusieurs ; le problème étant que je ne pouvais pas réduire la distance à cause de son manque apparent de volonté jusque ici, cependant, je poursuivais ma course sur ce chemin sans faire un écart, parce que je le savais, au bout de cette route, il y avait un cul de sac. Ce qui voulait dire aussi qu’elle allait m’attendre là bas.

La seule chose pour laquelle je lui en voulais, s’il fallait choisir, c’était qu’elle-même m’en veuille pour des raisons que je trouvais injustifiable ; tout n’était sans doute pas parfait loin de là, mais je faisais quand même ce que je pouvais comme je le pouvais alors quand quelque part je voyais qu’elle n’acceptait pas mes efforts et qu’elle n’en faisait pas elle non plus, ce n’était pas évident, aussi puisque ce soir était un soir différent des autres et que par conséquent elle aussi, je ne comptais pas lâcher prise… rien que pour voir soir ça valait le coup.

Nous étions toujours en train de tourner, mais de plus en plus lentement ; je m’en rendis compte tant ça avait été progressif, que lorsque nous nous arrêtâmes par simple transmission de pensées, en même temps

-Je suis désolée pour ta famille, introduisit-elle soudain. Je restais muet, comme elle enchaîna tout aussitôt, et désolée de ne l’avoir pas compris avant. Tu ne pouvais pas contrôler ça.
-Tu as vu juste, lui affirmai-je. C’est compliqué. Je risque de te marcher sur les pieds si j’entre dans les détails !

Je voulais bien lui en parler, mais pas pendant le bal, parce que j’avais envie de profiter du temps passé en sa compagnie et non pas me lancer des explications, qui de toute façon, à chaque fois que j’en parlais m’irritais, parce que à chaque fois il y avait un élément qui me faisait me rendre compte qu’une fois de plus, le véritable perdant de cette histoire n’avait autre été que moi. J’imaginais que pour Haruhi c’était la même chose qu’elle ne voulait pas s’en embarrasser alors qu’on nous demandait seulement de nous amuser, il était donc malvenue de lui imposer.

- Finalement c’est un peu comme la danse, si tu ne suis pas le mouvement, tout le monde s’écroule, ajoutai-je en utilisant une figure de style, et de poursuivre bien plus mystérieusement, Mais je pense qu'il était de toute façon grand temps pour moi de faire des choix.

Je passai délicatement une main dans ses cheveux, sans lui demander l’autorisation, pour remettre l’une de ses mèches en place. Je n’avais pas oublié la texture de ses cheveux, pourtant ce toucher fut complètement différent, et me fit frissonner.

- Mais je t’en veux toujours. Pas pour être parti, subitement ou pas. Pas pour ce qui a pu se passer avant ton départ. Mais parce que tu ne n’as même pas cherché à avoir de mes nouvelles. Je veux que tu m’expliques.

J’avais levé la tête un instant. Il y avait quelqu’un en dehors de la piste, qui ne cessait de nous fixer depuis plusieurs secondes qui ensuite s’étaient transformé en minute et je n’aimais pas trop ça ; j’eus la même réaction qu’Haruhi et pressai un peu plus ses doigts entre les miens.

Je n’étais pas sorti de l’auberge, mais au moins, était à noter que c’était le jour des améliorations ! Même si je n’avais jamais eu aucune raison de culpabiliser à mon avis, qu’Haruhi aille dans le sens contraire m’avait fait prendre du recul, encore plus qu’habituellement sur beaucoup de choses et ce qu’elle en évoquait en faisait partie. Alors savoir que nous étions sur la même longueur d’ondes délia le nœud qui pendant plusieurs semaines avait imperceptiblement pressé mon cœur, comme pour me rappeler qu’il était toujours bel et bien présent.

- C’est ça qui t’inquiète ? Lui demandai-je la voix plus légère, mais en essayant de garder mon sérieux quand même parce que je ne voulais pas qu’elle pense que j’étais en train de me moquer d’elle parce que ce n’était pas une raison valable, ou que sais-je. D’abord parce que je suis parti… je m’arrêtai une seconde, le regard posé sur l’inconnu qui lui n’avait toujours pas bougé d’un pouce, et aussi pour trouver le mot le plus approprié. Précipitamment.Les événements se sont enchaînés ensuite de la même façon, mais ce n’est pas trop le lieu pour te raconter l’envers du décor ce soir. Même si ce n'est que partie remise, si je voulais bien offrir une bribe de ma vie personnelle à Haruhi parce que finalement c’était avec elle ici que j’avais eu le plus de liens avant de quitter Poudlard, je ne tenais pas à ce que les autres élèves en deviennent les spectateurs. Nous sommes retournés au Japon avec ma mère et disons qu’elle est un peu, originale, dans les bons, comme les mauvais moments.

Ma voix avait baissé d’un ton et je parlais un peu plus vite. J’étais tenté de l’emmener plus loin, parce que ses yeux posés sur nous, à moins que ce ne soit pure lubie de ma part me donnait le sentiment d’être observé et je n’aimais pas ça.

- Et quand je suis retourné à l’école de magie, pour être franc… je fus coupé, parce qu’en effet, j’avais vu juste et c’était bien notre couple que la silhouette observait depuis tout à l’heure et qui se décida subitement à venir nous rejoindre à grandes enjambées tout en écartant avec une fois ou deux, virulence, tout ceux qui osait se mettre en travers de son chemin. Il ne me laissa pas le temps d’en rajouter d’avantage, qu’ensuite, j’avais pensé qu’au vu de notre jeunesse qui évoluait à cent à l’heure et surtout à cet âge qu’elle avait dû mettre cette amitié de côté, l’oublier et passer à autre chose ; pourquoi resurgir de la surface, même à l’autre bout de la Terre pour raviver une histoire alors qu’à cette époque, j’avais cru dur comme fer que nous ne nous reverrions jamais et que c’était voué à l’échec et… que j’avais peur d’être déçu vu les probabilités que ce contact ne tombe à l’eau ?

Dans un premier temps, le garçon fit comme si je n’existais pas et s’adressa directement à ma partenaire.

- Haruhi ?!
J’eus un froncement de sourcil parce que je reconnaissais cette voix, mais d’où ? J’avais beau chercher dans ma mémoire, je savais que j’avais déjà discuté avec cette personne sans situer exactement dans quel contexte… Il se rappela de ma présence et se retourna brusquement vers moi. Qu’est-ce qui te prend ?! Tu t’es rendu compte trop tard que tu aurais dû l’inviter au lieu de me suggérer de le faire à ta place ? Ben ça marche pas comme ça mec, elle a accepté de venir avec moi et pas avec toi, j’ai gagné à la loyale, alors maintenant tu dégages !

… Evidemment.

Vu la tournure que prenait le bal, il aurait été mal venu, et cela n’aurait en rien arrangé mon cas de préciser que je lui avais justement suggérer de se rendre ici avec Haruhi pour que je puisse justement passer la soirée avec elle. Ce n’était pas de ma faute s’il avait sous-estimé le pouvoir de persuasion et aussi l’ingéniosité de l’élaboration de mon stratagème. Pardon d’avoir l’ai orgueilleux, mais c’était lui en attendant qui était tombé dans le panneau ! Et en attendant aussi, il était en train de me ravie ma (sa) cavalière avec la plus grande des impolitesses en voulant prendre la place que j’occupais et la faire danser de nouveau. C’était pour ça qu’il avait assurément passé autant de temps à saisir le moindre de nos faits et gestes parce qu’il n’était pas sûr de nous avoir reconnu, mais comme le masque d’Haruhi était nettement plus raffiné que le mien il laissait entrevoir son visage plus largement, et donc il avait fait le lien.

- Je pense qu’il va y avoir un litige dans ce cas, répliquai-je très calmement mais avec une froideur dans la voix que je n’utilisais pas d’habitude, les pieds cloués dans le sol, bien décidé moi aussi à ne pas céder, tout comme à ne pas dégager, ignorant l'insulte. Ce garçon de Gryffondor qui m’avait pourtant paru être si sympathique lorsque je lui avais adressé la parole était en train de prendre l’apparence d’une brute épaisse, ne faisant pas vraiment honneur à sa maison mais en la dévalorisant plutôt, et si j’aurais dû m’avouer vaincu et tirer ma révérence, comme Elliott Ansen faisait toujours pour faire plaisir à tout le monde et ne faire aucune vague parce que c’était ce qu’on attendait de lui, qu’il se calque à l’ombre de chacun, la façon qu’il avait de parler comme un Veracrasse moyen et surtout la façon qu’il avait a parlé comme si elle était un objet qui lui était dû, sa récompense durement gagné et qu’en cela elle n’avait pas son mot à dire m’irrita soudain tellement qu’il n’était même pas possible pour moi de la laisser entre les bras de ce bougre à la mauvaise éducation, alors que nous nous portions très bien tous les deux jusqu’à maintenant.

Même derrière son masque son air benêt fut clairement identifiable, parce que les mots plus soutenues que j’employais devaient avoir pour lui de langage runique et s’il fut une seconde désarçonné parce qu’il ne voyait pas où est-ce que je voulais en venir il recommença à grogner de plus belle, tout en essayant à présent de poser sa main sur Haruhi pour l’entraîner plus loin.

- Quel élégance, le narguai-je, de plus en plus titillé par son comportement. Puisqu’elle ne le suivait pas, il ne pouvait pas nous laisser tranquille ? Il apparaissait comme de plus en plus évident que je ne pouvais pas la confier à ce type d’autant que je n’en avais aucune envie… et puis que le thème de la soirée allait de pair avec mon état d’esprit, je ne comptais pas abandonner aussi facilement, surtout qu’Haruhi elle-même avait décidé de rester avec moi lorsqu’elle avait compris qui j’étais ! J’avais enfin un peu de considération de sa part, et il nous avait interrompu pendant un moment important, ce n’était pas ce garçon qui ne lui avait jamais adressé la parole avant de l’inviter qui allait devenir un obstacle ! Du reste, je pense qu’Haruhi est assez grande pour choisir toute seule avec qui elle a envie de terminer cette soirée.

J’appuyai mon regard en direction de cette dernière. Une fois de plus la décision lui revenait à elle seule et elle m’était assez cher et j’étais en train de plus en plus le comprendre avec ce qu’il était en train de se passer, pour lui imposer ma présence : preuve irréfutable qu’elle comptait définitivement pour moi. Si elle le préférait à moi, je m’inclinais. Rien qu’à cette idée, un goût rance vint se coller contre mon palet.
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Haruhi Michiko


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MessageSujet: Re: Just paint the picture of a perfect place. (PV)    Just paint the picture of a perfect place. (PV)  Icon_minitimeMar 5 Fév - 23:29

J’avais beau avoir essayé…tout montrait que ça ne marchait pas. De renoncer. Par le passé, il y a trois ans, quatre ans de ça, j’avais été incapable de le faire, j’avais été cette petite fille qui refusait de le quitter même si j’en avais parfaitement le droit. Mais ça, c’était il y a bien longtemps, c’était loin derrière, c’était des souvenirs et j’avais été stupide de les laisser régir toutes mes décisions, toutes mes pensées, parce que si moi j’avais changé, c’était possible pour Elliott également. Je m’étais emmurée dans ce malaise, et surtout cette distance qui m’arrangeait. Elliott n’avait pas été le seul facteur de cette période vraiment difficile, mais il y était pour beaucoup (sans l’avoir désiré) Aujourd’hui, je ne pouvais pas non plus. Même son retour, après le bal, même après l’histoire avec Taylord, même après avec ma décision que je pensais irréversible, même après avoir découvert que depuis le début de la soirée, il se cachait derrière ce masque. Je revenais perpétuellement vers lui, mais là j’avais enfin le sentiment que ce n’était pas que dans un sens…est-ce qu’il avait autant de mal à se passer de moi que moi j’en avais ? C’était une question bien difficile ; et inutile de dire laquelle des réponses me convenait bien mieux que l’autre.

Je sentais que je n’étais pas la seule à donner, et j’en venais même à tout remettre en question : était-ce de l’indifférence avant ? Il n’était pas démonstratif, et moi je l’étais à l’époque, trop sans doute, et je n’avais peut-être pas su comprendre ses comportements, pas su comprendre qu’il pouvait tenir à moi sans réellement me le dire et me le montrer. J’avais fini par connaître Elliott par cœur, ses petites expressions, ses mouvements et enfin ses silences ; qui ne signifiaient pas qu’il s’en fichait. Tout simplement qu’il avait du mal à trouver les bons mots. C’était ça la pièce manquante du puzzle et j’avais mis du temps à la trouver. J’avais une belle impression de gâchis. Toute cette douleur, cette rancœur, ces piques bien senties pour le blesser, j’aurais pu me les éviter. Si j’avais compris avant.


-Tu as vu juste. C’est compliqué. Je risque de te marcher sur les pieds si j’entre dans les détails ! Il marqua une pause. Finalement c’est un peu comme la danse, si tu ne suis pas le mouvement, tout le monde s’écroule. Mais je pense qu'il était de toute façon grand temps pour moi de faire des choix.

Chaque fois il se livrait un peu plus, et c’était vraiment étrange et en même temps normal. Il m’avait si longtemps caché ses problèmes, ses faiblesses en fait que j’avais du mal à y croire. Mais il m’avait dit la dernière fois qu’il avait pensé à moi, il m’avait pris dans ses bras (ça restait un peu irréel, sans doute parce qu’à cet instant, je n’étais pas vraiment là) et quelque part, ça c’était la suite de ce qu’on avait reconstruit. Il se confiait comme moi je me confiais. C’était donc une histoire de famille compliquée – par définition jamais simples- qui l’avait emmenée loin de moi. J’étais bien placée pour savoir que ce genre de choses ne laissait jamais indemne. Ce qu’il s’était passé dans les détails je ne le savais pas, il me le dirait plus tard, mais j’imaginais que ça avait été difficile. Je ne répondis pas mais je lui souris. Je comprenais. Je souriais sincèrement, pleinement, en sa compagnie. Je n’aurais jamais imaginé mon dernier bal ainsi, mais c’était naturel et quelque part ça dépassait toutes mes espérances. J’étais arrivée avec un certain état d’esprit, je voulais juste ne plus penser à l’année dernière momentanément…et ça s’était réalisé. Moi je pensais plutôt l’oublier en dansant, en buvant un peu, en allant à la rencontre des gens que je connaissais qui me mettraient à l’aise, ça se passait autrement et c’était bien plus sain. Je n’oubliais pas. Je me souvenais de tout, j’en tenais compte et j’arrivais à avancer avec. C’était presque trop facile, trop beau pour être vrai et pourtant ça existait. Et je n’allais pas laisser ça me filer entre mes doigts.

Sa main glissa sur mes cheveux, et à cet instant j’aurai voulu que tout s’arrête, pour qu’aucun détail de ce geste ne m’échappe. Il avait été furtif, mais ça je m’en fichais. Il ne s’était peut-être pas rendu compte…mais il avait fait le même geste lors de notre première rencontre. Dans les serres. Cette rencontre avait été totalement surréaliste mais en revanche, notre lien qui venait à peine de naître était déjà réel et si certaines choses étaient écrites notre rencontre était l’une d’elles. Dès l’instant où j’avais saisi son bras nous n’étions plus des étrangers et bon sang, lui non plus ne m’avait pas considérée comme une étrangère, si ça avait le cas, il n’aurait pas cherché à me revoir. Taylord, Scarlett avaient eu raison – elles me connaissaient tellement bien- l’ignorer, chercher à le repousser ça n’avait servi à rien. Je lui avais dit pourquoi son absence m’avait blessée, je l’avais laissé s’expliquer et elle était là la solution. Je m’étais débarrassée de toute cette rancœur sans pour autant me mentir. Maintenant que nous avions levé le voile, je voulais voir son visage. Mais minuit n’avait pas encore sonné et je devrais prendre mon mal en patience. Après il se remit à parler, mais mon esprit était très loin. Complètement ailleurs. Je ne suivais plus grand-chose, je perdais le fil et étrangement c’était très agréable.

Ce qui se passa ensuite le fut moins.


- Haruhi ?!

Non, ce n’est pas moi. Non, ne viens pas. Je reconnus immédiatement celui qui était censé être mon cavalier. Je n’avais pas aimé la façon dont il était adressé à moi, sans la douceur qu’employait Elliott, mais je ne pouvais pas lui en vouloir. J’avais beau le détester d’interrompre ce qui ressemblait un peu à un songe, il était vrai que je n’avais vraiment pas été correcte. Je lui avais promis. Et soudain je décidais qu’il n’en valait pas la peine ? C’était insultant. Ce n’était pas comme ça que ça s’était passé mais ça y ressemblait beaucoup, et je ne voulais pas qu’il pense que je l’avais sciemment ignoré. Mais je n’avais pas pu abandonner Elliott. Ce n’était pas envisageable. Lui et moi avions du temps à rattraper, j’avais besoin d’être auprès de lui, d’avoir des réponses bien plus que de danser avec un inconnu. Mais ça il ne le savait pas.

-Qu’est-ce qui te prend ?! Tu t’es rendu compte trop tard que tu aurais dû l’inviter au lieu de me suggérer de le faire à ta place ? Ben ça marche pas comme ça mec, elle a accepté de venir avec moi et pas avec toi, j’ai gagné à la loyale, alors maintenant tu dégages !

Je les regardais tous les deux, l’un puis l’autre. Elliott parce que ça il ne me l’avait pas dit, qu’il avait monté tout un plan, qu’il s’était servi de ce garçon qui n’avait jamais rien demandé. Il lui avait fait croire que je n’attendais que son invitation. Et il s’était servi de moi par la même occasion. J’étais extrêmement déçue, mais ça n’effaçait pas le reste. Je ne parvenais même plus à lui en vouloir. Parce que quelque part ça avait l’unique moyen de faire de moi sa cavalière. Et l’autre, David là, je ne supportais pas la manière qu’il avait de considérer que j’étais sa propriété. Il croyait que je lui appartenais ? Ce n’était pas une invitation acceptée qui faisait de moi sa possession. Mais derrière cette insinuation qui était loin de me plaire, il avait un peu raison. C’était lui que j’avais choisi. Enfin le choix je ne l’avais pas vraiment eu ; puisque Elliott ne s’était pas manifesté. S’il l’avait fait, est-ce que ça aurait changé la donne ?

- Je pense qu’il va y avoir un litige dans ce cas.

Ils étaient en train de se battre pour moi. Tout ça n’avait plus de sens, et je voulais revenir en arrière, lorsqu’on dansait, à ses mains qui se liaient aux miennes. Ils étaient en train de se battre pour moi, le ton commençait légèrement à monter, et moi j’étais à part alors que j’étais au centre de l’histoire. Je voulais qu’Elliott se taise, qu’il n’entre pas dans son jeu puisque de toute façon j’allais repartir avec lui et en même temps…non, je ne pouvais pas partir. Il n’était pas mon cavalier. L’idée que la soirée allait se terminer ainsi dans la confusion, dans le doute, dans les éclats de voix ça m’angoissait, et je ne voyais pas comment me sortir de ce dilemme.

-Du reste, je pense qu’Haruhi est assez grande pour choisir toute seule avec qui elle a envie de terminer cette soirée.

Evidemment. Je m’y étais attendue. Faire un choix. Il n’était pas non plus cornélien. Elliott, je le connaissais depuis des années, et ce soir ça représentait vraiment quelque chose pour moi, pour nous, et si ça se finissait comme ça, j’aurais un sentiment d’inachevé, de gâchis. C’était le pire moment pour se séparer, et je l’imaginais déjà me regarder, au loin, même s’il ne me jugerait pas, regrettant qu’une fois de plus, je le repousse.

-Oui, c’est ça, bien sûr, fit-il se moquant ouvertement d’Elliott que je voyais déjà s’énerver alors qu’il était un modèle de calme, de contrôle. Elle veut venir avec moi, je n’avais même pas donné de réponse. Il décidait pour moi. En voyant que je ne réagissais pas, il décida de surenchérir. Pas vrai?
Alors je fixais Elliott - ce fut évidemment vers lui que mon regard se dirigea en premier et ça me donnait déjà une réponse- et j'espérais plus que jamais qu'il me retienne.
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Elliott Ansen


Elliott Ansen
Élève de 5ème année



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MessageSujet: Re: Just paint the picture of a perfect place. (PV)    Just paint the picture of a perfect place. (PV)  Icon_minitimeVen 8 Fév - 16:20

Au moins, je pouvais me soulager en disant que puisque c’était le dernier bal, ce genre de situation inconfortable pour nous trois : Haruhi prise au milieu de cette histoire alors qu’elle n’avait jamais rien demandé, l’autre malheureux qui se retrouvait séparé de sa cavalière et avait vécu la honte d’entrer dans la Grande Salle sans jeune fille à son bras et enfin moi qui force était de constater que les bals ne me réussissaient pas. Il n’y avait qu’à voir la queue de poisson dans lequel il s’était terminé l’année dernière lors du premier face à face directement avec Haruhi depuis mon retour ; mais encore une des trop nombreuses séparations dont nous avions eu à faire par la suite. Notre parcours était semé d’embûches et d’imprévus, cela faisait plus d’un an que ça durait et pour une fois j’aurais aimé que tout se déroule comme sur des roulettes comme le disait l’expression et terminer au moins la soirée tranquille, et c’était précisément ce qu’allait déterminer les prochaines secondes qui allaient suivre.

J’étais élancé, mais mon antagoniste me dépassait quand même de quelque centimètres ; pas de quoi m’inquiéter plus que ça. Honnêtement ? Ce n’était ni de la vanterie ni quoi que ce soit d’autre de ce genre, mais il n’avait aucune chances. Pas la moindre. Il me suffisait en effet de sortir ma baguette magique de dessous ma manche pour l’immobiliser avant même qu’il ne songe à prendre la sienne pour m’attaquer parce que je ne voulais pas m’en prendre à la maison d’Haruhi, du moins pas les filles, mais les garçons, de tout pages, avaient encore trop tendance à préférer se servir de leurs poings au lieu de préférer leur matière grise, parce que si c’était ce qu’avait fait le Gryffondor, certainement aurait-il cessé immédiatement toute hostilité parce que devant sa cavalière nul doute que cela faisait d’un très mauvais genre et que sa jalousie ici s’exprimait au contraire comme étant un grand manque de considération, même si au fond, ce n’était pas de ça dont il avait voulu.

Est-ce que j’allais dire à Haruhi qu’il était maladroit mais qu’il avait très envie de faire les dernières danses avec elle ?

Non.

Tout comme je n’allais pas créer scandale en neutralisant mon adversaire, parce que si j’étais bien déterminé à ne pas laisser passer ma chance cette fois ci, pas comme lors du précédent bal, ce n’était pas une raison non plus pour nous faire remarquer : disons que si Haruhi avait besoin d’être mise en lumière, ce n’était pas de cette manière et je refusais de salir son souvenir de sa Septième année à cause d’une dispute qui aurait tourné au vinaigre. Je voulais qu’elle puisse y repenser que même si elle avait été prise de court, finalement, ça n’avait rendu ce moment que plus exceptionnel, parce que la suite… la suite…

-Oui, c’est ça, bien sûr, me nargua-t-il avec toute l’ironie dont il était capable et toute la sympathie que j’avais éprouvé pour lui quelques jours plus tôt s’envola pour de bon. Elle veut venir avec moi, poursuivit-il toujours avec cette assurance qui ne présageait rien de bon. Pas vrai?

Je n’avais rien de précis en tête – pour une fois – pour le faire céder le premier, ma seule certitude étant que ce n’était pas moi qui allait abandonné après tout le mal que je m’étais donné ; peut être pas comme on l’aurait entendu puisque j’avais dû tromper pour cela, mais au final, j’avais cru comprendre qu’Haruhi était contente et moi aussi, n’était-ce pas la majorité qui l’emportait ? L’égoïsme était loin d’être ma tasse de thé et toutefois, depuis toujours j’étais entouré de cette atmosphère, étant celui qui s’effaçait pour mieux laisser les autres briller que ce soit dans la joie ou la douleurs, dans les larmes ou dans le rire, mais ce soir j’en avais décidé autrement, j’avais attendu mon tour bien assez longtemps pour qu’il ne vienne pas. Là où résidait l’énorme changement, ce n’était pas que je désirais briller seul, parce que je ne pouvais briller que si Haruhi se trouvait à mes côtés, et maintenant que je l’avais compris, je ne pouvais tout simplement pas la laisser partir avec le premier garçon dont la dignité avait été un peu trop froissée.

Haruhi qui était d’ailleurs plus spectatrice qu’actrice ; ça ne lui ressemblait pas d’être aussi passive et cela m’aurait rassuré qu’elle prenne position elle aussi, dans mon sens bien entendu. Je ne tenais pas à parler en son nom ou à sa place comme continuait de le faire le rouge et or et mon geste d’agacement fut plus poussé que les précédents.

- Ce n’est pas d’un devoir d’Arithmancie dont on parle !
Ma voix restait mesurée mais beaucoup plus forte pour bien lui montrer que je ne plaisantais pas, mais qu’il ne me faisait pas peur non plus : le blason ne fait pas tout. En rappelant les lois des chiffres dont il était question dans cette matière, j’évitais de moquer de lui pour autant même si la seule phrase qui me vint à l’esprit ensuite fut de lui demander s’il avait déjà seulement fait un devoir d’Arithmancie tout en comprenant les principes.

C’est à ce moment là seulement que je croisais le regard d’Haruhi posé sur moi : elle était du même avis, c’est-à-dire le mien, me confortant un peu plus dans cet esprit que je n’allais pas la laisser se disperser entre mes doigts comme si elle n’était que du sable que j’aurais cru bien tenir en prenant une pleine poignée, mais qui glissait imperturbablement le long de mes doigts. Tout de même, si Haruhi avait fait entendre sa voix au lieu de se laisser balloter entre nous deux ça m’aurait arrangé parce que j’avais toujours ce petit problème concernant la prise de décision, surtout lorsqu’il s’agissait de le faire pour quelqu’un d’autre qui n’était pas moi.

- Tu vois bien qu’elle n’est pas d’accord
, appuyai-je parce qu’en attendant, c’était près de moi qu’elle était et non pas l’inverse. Je faisais en sorte de ne pas m’emporter, mais les traits autour de ma bouche devait me trahir puisque je les sentais tomber vers le bas car je ne souriais pas, et mes yeux dont j’avais toujours fait un grand travail pour qu’ils n’expriment aucun sentiment en particulier n’était désormais plus voilà derrière ce masque qu’on disait de lui qu’il était in différent, et cela même celui que je portais au sens propre du terme ne pouvait pas me l’enlever. Mon torse était aussi droit que d’habitude et pourtant, intérieurement il se soulevait avec force de tous les désagréments que cet importun pouvait bien nous causer. Il en convient que cette décision a été prise à la loyale, mon dernier mot n’était pas choisi au hasard puisque c’était ce que faisait l’emblème de Gryffondor et cette petite piqûre de rappel allait lui faire le plus grand bien. A moins que tu ne trouves quelque chose à redire à cela ?

C’était fou ce que son visage pouvait laisser déceler toutes les émotions qui se succédaient telles les couleurs de l’arc en ciel ; son air pantois parce que j’avais bien remarqué que mon ton soutenu le déstabilisait autant qu’il voulait en rire, mais d’un rire jaune pour cacher son vrai malaise, la colère d’être pris au piège par le jeu des mots que là aussi encore il ne maniait pas tout comme la semi insulte lancée en rapport avec sa maison, et enfin la déception, que je voulais bien comprendre cependant parce qu’Haruhi me préférait à lui.

Et le retour de la colère ! Je vis le moment où il allait ouvrir la bouche parce qu’il s’était tourné vers elle, pour lui déverser un flot d’insultes ; il devait juste réfléchir à lequel était le plus blessant, sauf que ce qu’il avait l’air d’oublier, c’était que si faisait ça, c’était non seulement blessant pour elle mais aussi pour moi et à mon égard, il pouvait bien penser ce qu’il voulait, mais qu’il l’est envisagé amena l’effet papillon qu’il avait déclenché jusqu’à son apogée, parce que les battements d’ailes avaient pris de féroces accents de démonstration de force, bien que verbales et je ne pouvais pas lui laisser passer ça. Ma baguette avait glissé jusqu’au bout de mes doigts et j’étai bien prêt à m’en servir, l’alcool bien que peu consommé rendant ma main plus légère et surtout plus encline à ce genre d’entreprise, mais il n’y eut bien que le mouvement de robe, celle d’Haruhi qui dissipa ma concentration, jusqu’alors fixé sur mon adversaire : autour de nous s’était formé un tout petit groupe, parce que le ton était monté. Tout ce que j’avais voulu éviter, alors soit, j’allais y mettre fin. Avec la même facilité, je rangeais mon bâton, en me disant que le hasard faisait en effet bien les choses car la plupart des élèves qui s’étaient intéressés à nous étaient des Serdaigle, le Gryffondor se retrouvant en infériorité numérique et là-dessus nos pensées se firent échos car il avait eu l’air de penser la même chose, car aucun membre de sa fratrie n’était là pour l’encourager alors que ce n’était pas mon cas.

Je profitais du fait qu’il avait momentanément baissé les armes pur agir et je pris la main d’Haruhi dans la mienne.

- Nous partons, dis-je avec la ferme intention de m’en aller avec elle sur le champ. Parce que ce n’était pas de bal au milieu de tous dont je voulais, mais sa compagnie, donc ça pouvait très bien être n’importe où.

Notre sortie fut un peu précipitée bien que je ne culpabilisais pas de ce qu’il venait de se passer. Dans le hall, j’arrangeais un peu mieux mes doigts avec les siens : la logique aurait pourtant voulu que je prenne ce prétexte à présent que nous n’étions plus dans la foule pour la lâcher, mais comme elle n’eut elle aussi aucun geste pour s’en défaire, j’en conclus qu’il n’y avait rien de mal à ça. Je nus fis d’abord emprunter plusieurs passages secrets de ma connaissance, d’abord dans l’optique de la raccompagner à sa tour ; mais de me raviser ensuite parce que je ne voulais pas la quitter si vite à cause de la fuite trop rapide des festivités. Elle avançait moins vite à cause de sa robe beaucoup plus imposante que mon costume mais qui lui allait si bien : je voulais garder cette vision d’elle un peu plus longtemps. A la place alors je nous dirigeais tous les deux vers la tourelle en pierre, qui ne valait pas la vue du haut de la tour d’astronomie, mais dont l’endroit et l’ambiance était appropriée, parce que les autres élèves, soient couchés, soient encore dans la salle, tout comme les Gryffondor teigneux, n’allaient pas venir nous importuner. Et c’était tout ce dont j’avais besoin, et elle aussi, il me semblait.

Comme nous étions en plein hiver et qu’il ne faisait pas chaud, et encore moins avec nos tenues de soirées, à l’aide du sortilège d’Attraction je fis venir jusqu’à nous des couvertures pour nous les mettre sur les épaules. Nous n’avions plus qu’à regarder les étoiles dans le ciel dégagé puisque le ciel s’y prêtait en parlant de tout et de rien, même si la scène et d’une extrême banalité, elle me convenait tout à fait. J’étais là où je devais être.

Parce que c’était cette banalité même qui en était la banalité.



Terminé !
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