Arrangement [PV Nathan]

La grande porte s'ouvrit sur une salle immense et on nous fit entrer, comme un troupeau de moutons dans un enclos. Et encore, des moutons auraient fait moins de bruit que ça, tout affamés qu'ils fussent. Clignant des yeux derrière mon masque blanc, je m'écartai instinctivement pour laisser passer la masse des élèves qui n'avaient qu'une hâte : se ruer sur la piste de danse. Impressionnant. Je m'attendais presque à voir un nuage de poussière s'élever derrière eux. J'oubliais que cet endroit, tout château de sept étages avec tourelles et sous-sols qu'il fût, était constamment plus propre que le HLM de mon père de dix mètres carré.

La raison de cet engouement ? La toute dernière folie poudlarienne : un Bal. Oui, un Bal ! Pire, encore : un Bal masqué, en l'honneur d'Halloween ! Il ne m'était pas venu auparavant à l'esprit que cette date pouvait être un grand symbole sorcier. Malheureusement pour moi, c'était bel et bien le cas : pour eux, Halloween était carrément l'équivalent de la fête nationale ! Je ne pouvais pas vraiment y échapper.

Seulement, même si j'aimais bien les gallas de l'opéra de Sydney, la danse à proprement parler n'était pas mon truc. Je manquais de coordination. Malgré les années de danse que ma mère m'avait infligée, je restais tout juste capable d'agiter les bras, ce après être passée entre les mains de Piotr Binbinsky, Pedro Da Santa, Pierre Legrand, Piero Di Marco et Piraglouglou Bloumaglouk (pour la danse africaine).

Je comptais donc m'esquiver et trouver un moyen de ne pas me rendre à ce fichu Bal. Après tout, j'étais parfaitement en âge de prétendre trouver le bac à sable plus amusant, d'après mes chers et tendres amis de Serpentard de deuxième année, qui passaient leur temps à enfoncer ceux de première (parce que, évidemment, avec un an de plus que nous, ils faisaient à présent partie de la vieille équipe, alors attention !).

C'était sans compter sur les mecs. Comme d'habitude, on ne pouvait pas leur faire confiance. Et alors que j'avais pris ma décision, un jeune chérubin (plutôt beau gosse, d'ailleurs) était tombé sur la tête et s'était présenté, parfaitement à l'aise en plus, pour m'inviter à être sa "cavalière" (rien que ça !) durant le Bal. D'abord, j'avais été tellement surprise que je l'avais seulement regardé en écarquillant les yeux – il avait du me prendre pour une folle. Puis, une idée sournoise avait fait petit à petit son chemin dans ma cervelle : que penseraient les filles de mon dortoir, si je revenais en leur annonçant qu'un charmant jeune homme m'avait fait sa demande ?

Soyons bien clairs : je me fiche royalement de ce que peuvent bien penser mes "camarades" à mon sujet. Mais voilà des semaines qu'elles se battaient presque pour trouver le meilleur prétendant. J'étais la seule à n'avoir jusqu'à présent pas revendiquer ce besoin. Autant dire que je mourrais d'envie de voir leur tête quand elles apprendraient que moi, qui était tout sauf une dragueuse, et encore moins la plus jolie d'entre elles, avait obtenu ce qu'elles désiraient toutes.

J'avais donc dit oui à ce garçon, que je connaissais de vue puisqu'il était lui aussi à Serpentard, Nathan Turner ; et me voilà ici, mon bras posé sur le sien, tradition oblige. Évidemment, maintenant, je jubilais un peu moins. J'avais beau dire, les mecs de Serpy avaient la classe. Je me sentais un peu déplacée, dans ma robe blanche (couleur choisie spécifiquement pour ne pas accentuer la pâleur de ma peau) un peu froissée et mes vieux souliers (la seule paire que j'ai pu dénicher). Je n'avais même pas pris la peine d'attacher mes cheveux, seulement retenus par mon masque assorti à ma robe. Je dois admettre que j'aimais assez l'idée du masque, finalement : au moins, on ne risquait pas de me reconnaître, pour un peu qu'on ait remarqué ma présence à l'école. Mais si Nathan m'avait invitée, c'est que ce devait être le cas, n'est-ce pas ?

Je ne pouvais pas le deviner, bien sûr, mais j'étais prête à parier que lui était bon danseur. Au moins, il y aurait quelqu'un pour mener la danse et, avec chance, nous ne serions pas trop ridicules, même s'il ne manquerait pas de noter ma piètre performance, tout comme il avait déjà dû remarquer mon manque d'élégance. Mais peut-être aussi qu'il était comme moi, qu'il n'aimait pas danser (comme la plupart des garçons, sauf ceux de Serpentard évidemment), et que nous passerions la soirée à la buvette et au buffet, jusqu'à ce qu'il me lâche pour une fille plus sexy. Je ne lui en voudrais pas si cela se produisait, au contraire.

Nous entrâmes donc après que le gros des élèves soit passé, couple bizarre et mal assorti. Heureusement, personne ne nous regardait vraiment.

La grande porte ouverte, nous étions entré dans une salle qui m'était encore inconnue, qui devait probablement être, la salle de bal... Et ce n'était pas une ou deux personnes qui rentraient, mais il s'agissait là d'une véritable invasion d'une horde d'élèves qui pénétrèrent dans un flot sans fin, à l'intérieur de la salle qui semblait déjà, nettement moins grande... Pour cause, c'était la totalité du château qui venait d'y rentrer, Professeurs, surveillant et élèves, et jeune danois que j'étais, je me sentais bien petit derrière mon masque qui me rendait si... inconnu, et mon premier réflexe fut de tourner mon regard vers ma cavalière, qui semblait être dans le même état de stupeur que moi même.

Ce que je voulais dire par là ? Et bien, voyez vous, je fais partie de la haute bourgeoisie danoise... Chez moi, on ne compte pas les gallions, car cette entreprise risquerait de prendre la vie de plusieurs êtres humains, à part si celui ci a cette fameuse pierre philosophale qui rend la vie des gens, tellement plus longues, et parfois même je dirais, ennuyeuse.

A quoi servait une vie, si elle devait en comprendre quatre, si ce n'était que de cultiver le blasage naturel que l'on cultivait déjà assez, en très peu de temps ? Enfin, je n'étais pas la pour philosopher sur ce problême, mais pour peut être danser avec ma cavalière... Cherry Rosenberg. Cela aurait pu paraître bizarre au premier coup d'oeil, que je veuille bien lui demander de m'accompagner au bal, en effet, j'aurais peut être pu choisir mieux, mais curieusement je n'en avais pas envie.

En effet, je voulais simplement passer un moment avec une fille banal, avec des envies banales, et surtout un caractère différent des autres pin up du collège. Je n'avais que faire de ses artifices, car il ne m'aidait pas à étudier correctement la population intelligente de Poudlard. Ici, j'étais à l'étranger, au Danemark, tout le monde connaît la famille Turner, alors qu'ici... Enfin nous ne faisons pas partie de la population locale quoi, bref de parfaits anonymes.

En fait je me souvenais encore du moment pendant lequel, sur un coup de folie probablement, j'avais fait le grand saut pour lui demander. Certes, ce n'était pas dans mon genre de me mettre en position de me prendre un gros vent, mais j'étais préssé, et plus les jours passaient plus la date fatidique approchait. C'était au détour d'un couloir, que je l'avais croisée, elle était à Serpentard, pas trop moche, pas trop bête à première vue, donc je n'avais franchement aucune raison de lui refuser cette honneur, mais fallait il peut être d'abord qu'elle vienne me le demander. Mais voilà, elle ne semblait pas du genre "facile", non, nous nous croisions parfois dans la salle commune, dans l'enceinte du château, mais j'étais comme un fantôme pour elle, et je devais avouer que je m'étais senti frustré.

Attendez, qui était assez malsain d'esprit pour ignorer un beau blond de mon genre ? Enfin bref, c'était ainsi, et à force je devais bien me forcer à faire le premier pas. Je m'étais donc avancer de ma façon la plus décontractée, parlant de ma voix, la plus décontracté, bref no stress quoi, qu'elle m'avait fixée comme si j'étais un alien débarqué d'une autre planète. Sentiment curieux, car j'étais sûr que si j'avais demandé à une fille non loin, elle aurait fondue en larme en me répondant que oui, tellement elle me fixait avec insistance, mais voilà, Cherry n'était pas comme celle là, et j'avouais que je commençais à me sentir dans une situation plutôt inconfortable... Mais bon au final elle avait acceptée, et c'était le résultat qui comptait non ?

Au temps présent, j'étais habillée de façon assez chic, chemise, cravate et costard, portant un masque sur la figure, tenant par la main une jeune fille qui me semblait assez étrangère au final. Mais au moins je n'arrivais pas seul, et cela avait quelque chose de rassurant. Mais voilà, maintenant approchait probablement l'épreuve fatidique, la danse... Et oui, je n'avais pas la réputation d'être mauvais danseur, non, j'étais assez bon, sans réellement y exceller. A vrai dire je dansais assez bien, pour que l'on ne se moque pas de moi à chaque fois que je le faisais, mais je n'aimais pas cela... Encore heureux que personne ne nous regardait, car je ne pouvais imaginer la tête que je devais faire, bien qu'elle soit caché derrière ce masque.

Je me tournais vers ma cavalière pour la deuxième fois, et je ne pouvais m'empêcher de vouloir lui révéler comment j'espérais que les prochaines minutes allaient se déroulés, car je n'étais pas vraiment chaud à passer ma journée à danser, mais la buvette pourquoi pas ? J'aimais les gens, à ma façon, mais tout de même, et j'aimais boire, et devinez ce que l'on trouve à la buvette... Des gens, et des boissons... Le paradis sur terre quoi.

Bref, je me penchais vers son oreille pour lui parler de ma voix la plus normal (parce que si je murmure, elle n'entend rien xD) qu'il soit, après tout je n'étais pas là pour perdre mon sang froid :

"Que dirais tu de danser pour la prochaine danse, avant de trouver refuge dans un endroit plus amical." je prononçait ses paroles tout en posant mon regard vers la buvette... Bref, il n'y avait la rien d'équivoque là dedans, la destination était toute tracée, quoi de plus agréable que d'aller à une buvette, surtout lorsque la barmaid était aussi sexy...

Bon hormones en tout genre on se calme ! Tu as une cavalière mon petit Nathan, et ce n'est pas le moment d'aller en chercher une autre, mais quand même, cette chevelure dorée, elle me faisait pensée à la mienne, mais en moins classe quand même, mais d'une beauté étouffante, qui devait rendre la plupart des garçons qui allaient commandé à boire à moitié fou.

Nous entrâmes donc dans la salle. Je devais bien admettre que la décoration était splendide : les professeurs n'avaient pas chômé pour rendre l'endroit absolument magnifique. La magie aidait à cela, bien sûr, rendant possibles les rêves les plus fous de ma mère, qui s'occupait justement des décors à l'opéra de Sydney. Ma mère, que la magie effrayait pourtant au plus au point. Quel dommage qu'elle ne fût pas là pour voir cela.

La pièce, pourtant immense, était bondée à tel point qu'elle paraissait curieusement petite. Beaucoup dansaient, mais rarement au même rythme. Je répérai au premier coup d'œil une fille qui ne savait vraisemblablement danser que le zouk et avait décidé de s'entraîner sur tous les garçons qui passaient à sa portée. Je ne pus m'empêcher de les plaindre. Un peu nerveuse, je jetai un rapide coup d'œil à mon cavalier pour vérifier qu'il n'était pas attiré par cette folle furieuse, mais il avait plutôt l'air de se passionner pour la barmaid qui tenait la buvette, à quelques pas de nous. Bizarrement, il y avait là-bas encore plus de monde que sur la piste de danse.

Se tournant vers moi, Nathan se pencha pour me parler à l'oreille, ce qui ne lui demanda pas un effort très important dans la mesure où j'étais plutôt grande pour mon âge. Je levais les yeux au ciel, m'attendant déjà à ce qu'il me murmure à l'oreille : au lieu de quoi, il parla tout à fait normalement.

« Que dirais tu de danser pour la prochaine danse, avant de trouver refuge dans un endroit plus amical. »

Du coup, je répondis par un sourire que j'espérais engageant, et répliquai en haussant les épaules :

« Pourquoi pas ? Mais je te préviens, je ne sais pas danser. »

Ça ne devait pas le déranger, car il m'entraîna aussitôt sur la piste. Par bonheur, le morceau qui venait était l'un de ceux sur lesquels j'avais l'habitude de répéter mes mouvements : une valse entraînante, suffisemment classique pour rebuter les personnes les moins ouvertes d'esprit et laisser ainsi le champ libre à ceux et celles qui étaient capable de faire mieux d'agiter les bras dans tous les sens. La zoukeuse s'arrêta et recula alors que nous nous placions ; je la reconnus alors, malgré son masque qui lui mangeait la moitié du visage. Il s'agissait d'une de mes camarades de dortoir, qui avait du venir seule au Bal.

Au moment où Nathan posait sa main droite sur ma hanche, je me permis de lui adresser un sourire rayonnant. Un peu d'hypocrisie n'a jamais fait de mal à personne.

Mon sourire disparut cependant quand les instruments commencèrent à égrainer les notes. Je savais à peu près danser la valse (après tout, c'était quand même plus facile qu le flamenco), mais il était clair que Nathan se débrouillait mieux que moi, même s'il n'avait pas l'air spécialement à l'aise. Il devait être issu d'une famille bourgeoise, pour avoir ces manières. Pendant un instant, je me demandai ce qu'il avait bien pu me trouver.

C'est vrai, je n'avais jamais montré un quelconque signe d'attirance pour lui depuis que je le connaissais – ce qui n'était pas le cas de mes "amies". La zoukeuse, notamment, aimait bien lui tourner autour. Et puis, tous les Serpentard issus de familles importantes dans le monde sorcier (traduisez par "gosses de riches") parlaient sans arrêt de tel ou tel ancêtre qui avait découvert la potion de bidule-truc ou inventer le sortilège de pouic-pouic-machin. Les autres se taisaient, moi la première. Il n'était donc pas… sorcier – (excusez ce jeu de mot pitoyable) –… de deviner que je n'étais pas le parti idéal. Et pourtant, c'était bien moi qui dansait avec lui à l'instant même.

D'ailleurs, j'arrêtai très vite de me poser des questions quand je compris qu'il était vital que je reste concentrée sur mes pieds. Un deux trois, un deux trois, un deux trois. Comme ça. Mieux, me félicitais-je en m'apercevant que j'arrivais à suivre le rythme sans trop de difficulté, beaucoup mieux. Je souris à mon cavalier, fière de m'être montrée à sa hauteur, et il me sourit en retour.

Zut ! N'importe qui m'ayant vu à cet instant précis aurait pensé que je le draguais. Alors que je n'étais absolument pas attirée par lui. J'avais beau me dire qu'il était mignon (c'est vrai qu'il l'était, il avait de beaux yeux, honnêtement), je ne parvenais pas à sentir quoique ce soit. Ni rougeur explicite, ni maux de ventre… Rien. Peut-être que j'étais trop jeune ? Onze, douze ans, c'est vrai que c'est un peu tôt pour s'amouracher, même si je m'étais toujours considérée comme mature.

J'avais peut-être un problème d'hormones ? Ou alors, je n'en avais pas, carrément ? La liaison inexplicable et inexpliquée (à ce jour) qu'avaient entretenu mes parents, aussi différents l'un de l'autre que peuvent l'être le feu et la glace, aurait eu pour conséquence d'engendrer une nouvelle maladie rare ?

Bah ! Tant que je risquais pas d'en crever. J'aspirais à une vie paisible et, de préférence, longue. Or, l'amour n'était pas réputé pour aider les gens à vivre longtemps (cause première des suicides : les relations foireuses !).

L'embêtant était que, dans cette histoire, celui qui risquait de repartir déçu, c'était Nathan. Évidemment, de part mon sang impur (vade retro !), j'étais tout à fait indigne de lui, mais bon, c'est bien connu : l'amour a ses raisons que la raison ne connaît pas. Je devais me montrer prudente, donc.

Il me fit une dernière fois tournoyer sur moi-même ; puis la musique ralentit, et s'arrêta (enfin !). Il me salua d'un hochement de tête en se penchant légèrement, une expression sur le visage que je pouvais malgré son masque qualifier sans problème de "guoguenarde". Haussant un sourcil (qu'il ne vit pas), je répondis par une petite courbette – et faillis perdre l'équilibre du haut de mes talons de cinq centimètres. J'avais sous-estimé ma maladresse. Heureusement, il me rattrapa, m'évitant une cuisante humiliation (ou du moins, la gardant pour lui).

« Désolée, marmonnais-je. Je ne tiens vraiment pas sur mes jambes. »

Je m'abstins de préciser que je ne trouvais pas très judicieux l'idée de nous diriger vers la buvette maintenant, alors que j'étais visiblement saoûle sans avoir pris une goutte. Après tout, s'il avait envie de se bourrer, ce n'était certes pas moi qui allait l'en empêcher. Ce rendez-vous avait des airs d'arrangement, bien que je n'arrivais pas à déterminer ce qu'il obtenait en étant mon cavalier.

Vous savez ce qu'il y a d'amusant dans tout le comique de cette histoire, c'est que je dansais, alors qu'en réalité... J'avais horreur de cela... Oui horreur, c'est le cas de le dire. Je n'aimais pas aller dans des bal, je tenais les festivités en horreur, et le jour que je détestai le plus dans l'année après mon anniversaire, n'était autre que noël, pendant lequel mes parents se plaisaient d'invité les plus riche mage Anglais, pour organiser leurs orgies romaine... Quoi que le terme est un peu fort, mais c'était la défintion la plus parfaite que je refilais à ces moments d'horreur, ou je devais danser avec des filles, toutes plus richement vêtue les unes que les autres, mais toute aussi pauvre en conversation qu'un poisson rouge errant sans fin dans un bocal dont il a fait plus de cent fois le tour.

Enfin, au moins cette fois ci j'avais eu l'honneur de choisir moi même ma partenaire, et je n'avais pas prie n'importe laquelle, mais une fille qui semblait peut être plus capable d'avoir des sujets de conversations peut être plus intéressants que celle de ses petites riches bourgeoise, qui à force me donner la nausée... Et puis contrairement à beaucoup de Serpentard, je me fichais pas mal de l'endroit d'où provenaient les gens que je fréquentais... Je n'étais pas forcément un ange, mais je savais constamment où j'allais... Du moins en apparence, parce que parfois, les murs les plus élever, ressemble à des autoroutes sur les quelles on ne prend jamais le temps de freiner.

Il n'empêchait, que malgré le fait qu'elle m'ai mis en garde de ses piètres talents de danseuse, je ne la trouvais pas si mal que cela... Et usant de mes subterfuges les plus galants que j'avais appris sur le bout des doigts pour envoyer les filles dans un semblant de septième ciel, je la faisais tournoyer entre mes bras experts...

C'était curieux ce que je ressentais au contact de cette jeune serpent, cela n'avait rien de désagréable, bien au contraire, sans pour autant être de l'amour... C'était bizarre...

A vrai dire je n'avais pas l'habitude de me retrouver face à des filles aussi sereine en ma présence, et je n'avais surtout pas l'habitude de ne pas entendre quelques gloussements hystériques dans mon dos, me faisant comprendre que la gente féminine n'était pas totalement imperméable à mon charme nordique. Mais Cherry, elle, était différente... Dans le bon sens du terme, elle avait ce naturelle qu'avait perdue les filles les plus superficielles de ce monde.

Enfin bref, je n'étais pas là pour tomber amoureux ou quoi que ce soit, j'étais là pour me faire plaisir, enfin... Même si je n'aimais pas les bals, j'avaient apprit à le cacher... Comme beaucoup de chose en fait... Et lorsque la musique s'arrêta, je la saluai d'un mouvement de tête très gentleman, mais lorsque la jeune verte et argent voulu me répondra par une courbette élégante, elle manqua de peu de se retrouver fesse contre terre face à une telle assemblée... Si ce n'était grace a moi... Cette école n'avait aucunement besoin de plus de ragots, et j'espérais, un peu rêveur je veux bien l'admettre, que mon arrivée ici était plus qu'inaperçu.

"Désolée, je ne tiens vraiment pas sur mes jambes", marmonna t'elle... Il était vrai que cette fille ne paraissait pas être des plus aidées, mais ce genre de maladresse pouvait aisément être pardonnée par un léger sourire conciliateur que je lui offrais de bon coeur... De toute façon, je n'avais aucunement besoin de railler cette jeune fille, qui devait déjà bien assez pester contre sa propre maladresse, et je n'éprouvais ni l'envie, ni le besoin d'en rajouter une couche.

"Peut être que l'on ne devrait pas te faire risquer une autre chute au milieu de cette grande salle" Dis je avec un sourire amusé... " Et de toute façon, je ne suis pas un grand fan de ses bals masqué..." ajoutais je en haussant les épaules décontracter... " Que dirais tu si l'on s'eclipsait en dehors de cette grande salle, pour prendre un peu l'air ? On pourrait faire un détour par la cuisine histoire de s'approvisionner en boisson et nourriture en tout genre ? "

Pas encore fini

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