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Le temps d'un choix

 
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 Le temps d'un choix

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Lwina Elric


Lwina Elric
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MessageSujet: Le temps d'un choix   Le temps d'un choix Icon_minitimeMer 16 Juin - 14:50

Bonjour j'aimerais avoir vos avis sur une nouvelle de ma composition, allez y a cœur ouvert Le temps d'un choix 788650

Le temps d’un choix

Les cheveux battant au vent je fixais l’horizon, les vagues se déchaînaient sur la plage, comme les sentiments se déchaînant dans mon cœur. Une larme roula sur ma joue. Pourquoi, mais pourquoi la vie était-elle si dure ? Pourquoi devrais-je faire un choix si décisif ? J’entendis alors le bruit de ses pas approcher et dans un dernier mouvement, j’essuyai d’un revers de manche ma joue souillée de larmes. Je me retournai enfin pour lui faire face. En le voyant, le souvenir de la première fois où mon regard s’était plongé dans le sien, le jour où tout avait commencé, me revint brusquement.

Comme chaque mercredi après-midi, je rendais visite à ma grand-mère Phatie. Et comme chaque fois, je me faufilai discrètement dans le grenier au moment de sa sieste. Ma grand-mère m’avait formellement interdit d’y pénétrer. Mais, poussée par la curiosité, j’avais enfreint la règle. Ce que j’y avais découvert m’avait laissée sans voix. Des malles, des centaines de malles remplissaient la vaste pièce. Et dans chacune d’elles, des objets plus étranges les uns que les autres :
Des photos représentant ma grand-mère âgée d’une vingtaine d’années en tenue d’aventurière, des cordes, des pioches, des vieilles cartes jaunies, des trophées, des lettres indéchiffrables…
Cela m’avait automatiquement passionnée. Moi qui avais toujours été fan de romans fantastiques, moi qui rêvais d’un monde où la routine n’existait pas…

Et voilà que je découvrais que ma grand-mère, que j’avais toujours cru comme les autres, se révélait avoir été un jour une sorte d’aventurière. C’est vrai que l’idée que Phatie ait un jour marché sur les traces d’Indiana Jones me plaisait assez.
Avec un sourire, je reposai l’ancien journal intime de ma grand-mère et me levai en vitesse, car sa sieste devrait bientôt se terminer, et je n’avais aucune envie de me faire sermonner.
Mais, alors que je me levais, je retombai à terre aussitôt, le nez dans la poussière. Avec un gémissement, je me redressai et cherchai automatiquement le responsable de ma chute. Il n’y avait rien susceptible de m’avoir fait tomber. Je fronçais les sourcils : d’habitude je n’étais pas particulièrement maladroite. Continuant ma recherche, je passai ma main sur le sol ; il y avait une sorte de creux. C’est ça qui m’avait fait trébucher ! Il ne me fallut pas longtemps pour découvrir la trappe dissimulée. Je l’ouvris rapidement et découvris, avec stupéfaction, un petit coffret orné de diamants.

Poussée par la curiosité, je l’ouvris : à l’intérieur il y avait une magnifique montre en or fin, incrustée de rubis. Je restais sans voix devant la beauté de l’objet. Sans réfléchir, je passai la montre autour de mon poignet et en m’émerveillant une fois de plus je remarquai un petit bouton brillant sur le côté droit. Instinctivement, j’appuyai dessus.
- Lwina où es-tu ? C’est l’heure de….
La voix de ma grand-mère avait retenti dans toute la maison, il fallait que je sorte du grenier en vitesse si je ne voulais pas me faire remonter les bretelles. Oubliant totalement de reposer la montre, je descendis l’escalier en faisant le moins de bruit possible et pris la direction de la cuisine. Je pénétrai dans la pièce, l’air parfaitement innocent, quand une délicieuse odeur vint chatouiller mes narines.
- Humm !! Mamie tu as fait des cookies ! M’écriai-je avec extase.
Ma grand-mère ne me répondit pas, elle était là, immobile devant le four.
Paniquée, je me précipitai sur elle. Elle fixait le four l’air concentrée, sa bouche entrouverte formant une phrase qu’elle n’avait jamais pu terminer. Avec horreur, je constatais qu’elle ne me répondait pas. Je m’assis sur une chaise, prise de vertige. Je n’avais jamais vu une personne morte mais la rigidité des membres de Phatie me déconcertait quelque peu : cela n’était-t-il pas étrange pour une défunte ? Je me ressaisis soudain, il fallait absolument que j’appelle au secours, que quelqu’un me tire de cette situation cauchemardesque !
En tremblant, je m’emparai du téléphone et composai le numéro 15. Mais les sonneries retentissaient et ne s’arrêtaient jamais. J’allais tenter d’appeler une seconde fois quand soudain, mon regard passa sur la fenêtre.
Je devins alors presque aussi immobile que ma grand-mère et un long silence s’abattit sur la pièce.
Dehors, un oiseau en plein vol était immobile, tel une statue de cire. Ce petit moineau défiait les lois de la physique. C’est alors que je compris. Sans un mot, je sortis à l’extérieur.
Un spectacle aussi terrifiant que magnifique me fit face. Dehors un silence apaisant régnait. Tout ce qui m’entourait était totalement immobile. Que ce soit ce chat en train de pourchasser une souris ou cette abeille qui butinait une fleur ou bien encore la voisine qui arrosait ses plantes. Tous étaient figés. J’écarquillai les yeux, j’avais l’impression d’être dans une immense fresque, chaque chose m’émerveillait. Puis je me souvins de la montre et lui lançai un regard accusateur : c’était ce fichu objet qui m’avait mise dans le pétrin, j’en étais sûre, dans ce cas il allait devoir également m’en faire ressortir.
Je me souvins alors du petit bouton brillant, et, avec espoir, je pressai mon doigt dessus. Ce fut magique. L’oiseau reprit son vol, le chat se remit à courir derrière la souris, l’abeille continua de butiner sa fleur, la voisine arrosait de nouveau ses plantes et…
- …goûter !!
Ma grand-mère finit sa phrase. Le cœur battant la chamade, je rentrai dans la maison. Phatie se détourna des cookies et me vit arriver. Les sourcils froncés, elle me demanda :
- Tiens Lwina, tu étais dans le jardin ?
Puis un détail l’interpela. L’air alarmé, elle s’approcha de moi, et me prit le visage dans ses mains, me fixant droit dans les yeux. Elle s’effondra alors sur une chaise, le visage tendu, la mâchoire serrée. Je voulus demander des explications à cet étrange comportement, mais c’est alors que je croisai mon reflet dans la glace. J’étais toujours la même : assez grande pour 15 ans, j’avais de longs cheveux noirs et des yeux…Mes yeux !! Ordinairement bleu azur ils étaient… blancs ! Entièrement blanc translucide, démunis d’iris, je n’avais plus que des pupilles… ! Avec un hoquet de surprise, je me laissai tomber sur une chaise en face de ma grand-mère, n’arrivant pas à articuler un mot. Quand, au bout de quelques minutes, je me fus calmée, j’ouvris la bouche avec peine et, d’une voix rauque, je posai une unique question :
- Que… que se passe-t-il ?
Ma grand-mère leva la tête vers moi, les yeux emplis de détresse, elle fixa la montre toujours autour de mon poignet, puis son regard revint vers mes yeux et elle ne prononça qu’une phrase, une seule :
- Ils vont bientôt arriver…

Les yeux rivés sur la pendule, j’écoutais les tic-tacs qu’elle produisait. Ma grand-mère n’avait rien voulu dire d’autre depuis près d’un quart d’heure. Je ne m’étais jamais rendu compte à quel point il est effrayant d’attendre. Attendre sans savoir, sans comprendre… Phatie et moi étions toujours assises, en silence. Soudain la porte s’ouvrit et trois personnes entrèrent à la volée. Une expression béate sur le visage je les contemplai. En tête se trouvait une fille d’à peu près mon âge, elle était d’origine asiatique et avait de courts cheveux noirs. Derrière elle, se trouvait un garçon d’une vingtaine d’années, aux cheveux rouges flamboyants, un tatouage aux formes celtiques lui parcourant la moitié du visage. Et en dernier, il apparut. C’était un garçon un peu plus âgé que moi, il possédait des cheveux noirs parsemés de mèches blanches. Il repoussa une mèche de cheveux qui lui cachait le visage, et mon regard croisa le sien. Avec un hoquet de surprise je constatai qu’il avait exactement les mêmes yeux, dépourvus de couleur, que moi. Quelque chose de nouveau se passa alors en moi, un frisson étrange me parcourut le dos, mon cœur se réchauffa... Je m’arrachai, difficilement, à la contemplation du garçon pour revenir sur les deux autres, eux aussi avaient des yeux entièrement blancs. Au bout d’un certain temps, la fille s’adressa d’une voix guillerette à ma grand-mère :
- Bien le bonjour, Phatie ! Le jour que nous attendions tous est enfin arrivé ! Quel soulagement, je n’avais point l’envie d’attendre un siècle de plus !
Ma grand-mère grogna en guise de réponse. En fronçant les sourcils je demandai d’une petite voix :
- Mais… De quoi parlez-vous ?
La fille posa son regard sur moi, et un éclat de surprise brilla dans ses yeux. Elle s’apprêtait à parler mais le beau garçon à la chevelure noire la devança :
- Ne me dis pas que tu ne lui as rien dis, Phatie ! Après toutes ces années !
Agacement et colère se mêlaient dans sa voix. Ma grand-mère ne répondit rien, et ce fut le jeune homme aux cheveux rouges qui poursuivit en soupirant.
-Il ne reste plus qu’à tout lui expliquer depuis le début.

La fille se nommait Sollyra, le garçon au tatouage Airak et le dernier, celui aux cheveux noirs parsemés de mèches blanches, se prénommait Ethawan. Après s’être présentés, ils avaient commencé leur récit. Sollyra possédait le pouvoir de contrôler les animaux, Airak, quant à lui, était obéi par la nature et Ethawan était spécialiste des objets. Avec un sourire ils m’expliquèrent que j’étais garante du temps, mais ça, je le savais déjà. Puis ils me confièrent avec sérieux une étrange prophétie:

Quand la faune et la flore rencontreront l’objet, ils leur faudra attendre un siècle. Un siècle où ils protègeront le monde pour que le temps naisse, trois-cent-treize générations après son créateur, et les rejoigne afin de sauver la planète d’une menace insoupçonnée. L’ennemi oublié reviendra quand les quatre seront enfin réunis. Le temps pourra alors choisir de s’effacer et de laisser les trois autres accomplir leur destinée.


Je ne compris pas grand-chose à cette prophétie et, pour être honnête, j’avais de plus en plus l’impression de rêver, mais Sollyra s’empressa de m’assurer qu’ils m’expliqueraient tout en détail plus tard. Airak me regarda avec sérieux et me dit d’une voix claire :
- Lwina, je sais que tu te sens un peu perdue… Mais tu dois m’écouter attentivement. Sollyra a été choisie par les animaux, elle a su les comprendre et les aimer. Désormais elle peut communiquer avec eux. Ethawan a été choisi par les objets, il a su les entretenir et les apprécier, à présent il peut voir en eux et voir ce qu’eux ont vu. Pour ma part, j’ai été choisi par la nature. J’ai su l’aimer et la respecter. Elle m’a donc choisi pour être son porte-parole. Je peux ordonner à la pluie de se déchaîner, au vent de souffler ou encore aux fleurs de pousser. Et toi, Lwina, tu es le temps mentionné par la prophétie. Tu n’as pas été choisie par le temps. Tu es une partie du temps, et l’autre partie est cette montre que tu as à ton poignet. C’est une vieille relique qui date de plusieurs centaines d’années et qui a été créée par un homme de ta famille. Quand tu l’as mise, les deux morceaux du temps se sont retrouvés et tu peux désormais le contrôler, puisque tu es le temps.

Une foule de questions envahit mon esprit, sans que je sache laquelle poser. Au bout de quelques secondes de silence, je pris enfin la parole d’une voix tremblante.
- Comment… comment m’avez vous retrouvée ? Le temps ne s’est-t-il pas arrêté… pour vous aussi ?
Sollyra répondit en souriant :
- Non, les pouvoirs des Élus ne fonctionnent pas entre eux.
- Mais ?! Je n’y comprends rien, la prophétie, que…
Je n’eus pas le temps de finir ma phrase car Sollyra me coupa la parole.
- Nous t’expliquerons tout en chemin, d’accord ?
Airak et Ethawan commencèrent à sortir de la maison. Sollyra quant à elle resta à l’intérieur et dit d’une voix embarrassée à ma grand-mère :
- Bon eh bien Phatie, Lwina sera de retour vers vingt heures… Au revoir.
Sollyra m’invita à la suivre. Je jetai un dernier regard à ma grand-mère. Elle qui était toujours d’excellente humeur n’avait pas prononcé un mot depuis que Sollyra, Airak et Ethawan étaient arrivés. Elle avait l’air frustrée et blessée et ne me lança même pas un coup d’œil. Avec un soupir, je suivis Sollyra à l’extérieur, le cœur serré. Ethawan et Airak nous attendaient.

En chemin, ils m’avaient tout expliqué en détail et la réalité s’imposa peu à peu à moi. Il fallait que je m’habitue à cette situation plus qu’étrange, je le sentais du fond de mon cœur. Les trois amis avaient, pour commencer, entrepris de m’expliquer la prophétie.
- Quand la faune et la flore rencontreront l’objet, ils leur faudra attendre un siècle. Un siècle où ils protègeront le monde pour que le temps naisse, avait récité Ethawan. La faune, c’est Sollyra, qui contrôle les animaux, la flore, c’est Airak, qui contrôle la nature, et l’objet, c’est moi. Nous avons été choisis puis nous avons protégé la planète pendant un siècle avant la naissance du temps, ta naissance, avait dit Ethawan avec sérieux. Je lui avais répondu avec étonnement :
- Un siècle mais…. vous êtes si vieux que ça ?!
Ethawan avait répondu avec malice :
- Seul ton cœur détermine ton passé vécu. Ne te fie jamais à l’apparence, qui est parfois trompeuse…
J’avais préféré changer de sujet :
- Mais quelque chose me trouble encore… Pourquoi ma grand-mère… se comportait si étrangement ?
Ce fut Sollyra qui me répondit, toujours avec cet air gêné.
- Et bien, vois-tu, Lwina, la prophétie dit : « Pour que le temps naisse, trois-cent-treize générations après son créateur… » Et bien, le créateur du temps était ton arrière arrière arrière… grand père… Et encore, je t’épargne beaucoup d’arrières ajouta-t-elle avec un sourire. Donc ton aïeul a créé le temps, et en a mis une partie dans cette montre. L’autre partie se trouverait dans le sang de son descendant, trois-cent-treize générations plus tard. Et bien, il s’avère que nous avions mal fait le calcul, et qu’après de nombreuses recherches, nous pensions que Phatie était l’Élue du temps. Nous avons donc vécu toutes sortes d’aventures avec elle avant que nous ne réalisions notre erreur.

Je comprenais mieux désormais, voila pourquoi ma grand-mère avait l’air frustrée, voila pourquoi les trois Élus m’avait retrouvée aussi facilement ! Mais une chose me chiffonnait encore.
- Et pour le reste de la prophétie vous n’avez pas encore déchiffré la fin ? demandai-je avec curiosité.
Sollyra, Ethawan et Airak se regardèrent avec gêne puis Airak me dit d’une voix qui se voulait détendue :
- On en reparlera plus tard, veux-tu Lwina ? En attendant que dirais-tu de maîtriser un peu mieux ton pouvoir ?

J’avais accepté avec joie et les trois autres Élus m’avaient enseigné tout leur savoir. Pendant tout le cours, je me sentis très proche d’Ethawan. Comme si un lien invisible nous unissait. Sa main sur la mienne, m’enseignant comment utiliser ma montre, son souffle chaud contre ma nuque… Je n’avais aucune envie que ce moment cesse et apparemment lui non plus car au moment où nous nous regardions intensément dans les yeux, Sollyra toussota avec gêne pour nous avertir qu’il était déjà sans doute l’heure et que ma grand-mère devait s’inquiéter. Ethawan cessa de me regarder en rougissant. Au moment où je m’apprêtais à partir, prenant la direction de chez Phatie, Airak me retînt par le poignet.
- Attends Lwina… Nous avons quelque chose d’important à te dire…. concernant la prophétie, m’apprit Airak en jetant un regard embarrassé aux deux autres. Sollyra continua en me regardant droit dans les yeux.
- Voilà, nous te demandons de faire un choix. Nous pensons avoir décodé une partie de la fin de la prophétie : «… et les rejoigne afin de sauver la planète d’une menace insoupçonnée. L’ennemi oublié reviendra quand les quatre seront enfin réunis. Le temps pourra alors choisir de s’effacer et de laisser les trois autres accomplir leur destinée. » Toi, le temps doit nous aider à sauver la planète d’une menace insoupçonnée. Nous ne savons pas encore qui est ce fameux ennemi oublié. Mais… tu peux choisir soit de nous aider à le retrouver et à l’exterminer, et donc de renoncer à ta vie présente. Ou bien tu peux renoncer à ton pouvoir et t’effacer en reprenant une vie normale et en nous laissant nous débrouiller seuls. Mais sache que sans toi la tâche sera beaucoup plus difficile et que nous aurons de fortes chances d’échouer…
Aux mots de Sollyra, je blêmis et fut prise de vertige. Me demandaient-ils de choisir entre le monde et ma vie, ma famille, mes amis ?
Ethawan, comme s’il avait lu dans mes pensées, essaya de me rassurer :
- Nous savons que ce choix est très difficile pour toi, Lwina, aussi nous n’exigeons pas une réponse immédiatement, prends ton temps pour réfléchir.

Ma gorge se serra, mes yeux se voilèrent. Je ne pus supporter plus longtemps cette situation et m’enfuis sans oser voir leur visage. Je courus pendant un temps interminable, sans savoir ou j’allais, sans savoir ce que je voulais. Ni Sollyra, ni Airak, ni Ethawan n’essayèrent de me rattraper. Les larmes coulaient sur mon visage, le vent ébouriffait mes cheveux. Sans m’en rendre compte je pris la direction de la mer. J’avais toujours aimé la mer depuis ma plus tendre enfance et me réjouissais d’y habiter si près.

« La mer est vivante, Lwina » m’avait un jour déclaré ma grand-mère. Et elle avait raison, la mer est vivante, ses vagues refoulent les souvenirs dont on veut se débarrasser, son goût salé reflète l’amertume des hommes envers la terre.
Je m’étais assise sur le sable chaud, face à la mer, contemplant un coucher de soleil, digne des plus belles cartes postales. Je restais pourtant indifférente au spectacle, aussi magnifique fût-il. Comment pouvais-je choisir entre ma vie et le monde ? D’un côté j’étais tentée d’être au coté d’Ethawan, Airak et Sollyra pour protéger la planète et accomplir mon devoir de détentrice du temps. Mais de l’autre j’avais une envie irrésistible de me blottir contre ma grand-mère et d’oublier. Oublier cette histoire de prophétie qui était venue bouleverser ma vie du jour au lendemain.
Je restai un moment, qui me parut éternel, à me morfondre sur mon sort. Le soleil disparaissait peu à peu, quand soudain j’entendis le bruit de ses pas, discrets. J’effaçai une larme roulant sur ma joue, et me levai pour lui faire face.

Ethawan. Ses yeux démunis d’iris et pourtant, si expressifs. Ethawan. Un Élu. Ethawan. L’Élu de mon cœur.

Je restai un moment à le contempler. Me souvenant de notre rencontre le matin même. Je n’arrivais pas à me détacher de son regard, qui lisait au plus profond de mon âme. Soudain, je compris. Quel que fût mon choix, il l’approuverait. Une chaleur nouvelle envahit mon cœur, et soudain mon choix fut évident. J’ouvris la bouche, mais Ethawan posa un doigt dessus. D’un signe de la tête il me désigna la mer, et me prit la main. Nous commencions alors une interminable marche vers notre destin, que même le temps n’aurait su arrêter.


Dernière édition par Lwina Elric le Mer 16 Juin - 18:26, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Le temps d'un choix   Le temps d'un choix Icon_minitimeMer 16 Juin - 15:32

    J'aimeeeeee Le temps d'un choix 883986 Le temps d'un choix 883986
    Une seule question : je sais que les nouvelles ne doivent "pas avoir de fin" (dixit prof de français de cinquième) mais franchement.... Y'a une suite, hein ? JE LA VEUUUUUUUUX *.*
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Lwina Elric


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MessageSujet: Re: Le temps d'un choix   Le temps d'un choix Icon_minitimeMer 16 Juin - 18:15

Merci, sa me fait trop plaisir de voir que quelqu'un l'apprécie ! Le temps d'un choix 199854
En fait, je l'ai écrite il y a quelque mois pour un concours d'écriture régionale. Et il y avait un nombre de lignes limités donc j'ai dus stopper un peu précocement l'histoire... Peut être que je ferais une suite un jour... En attendant tu peux te l'imaginer toi-même Le temps d'un choix 983975
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MessageSujet: Re: Le temps d'un choix   Le temps d'un choix Icon_minitimeJeu 17 Juin - 18:18

yep bravo my friend
même si je l'ai déjà lu
moi j'en ai fait une

Je vais surement la poster !
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MessageSujet: Re: Le temps d'un choix   Le temps d'un choix Icon_minitimeSam 19 Juin - 16:28

Merci Lilounette <3
Oui ta nouvelle à toi est super aussi =)
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MessageSujet: Re: Le temps d'un choix   Le temps d'un choix Icon_minitime

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