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Rouge sang [PV le premier qui vient]

 
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 Rouge sang [PV le premier qui vient]

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MessageSujet: Rouge sang [PV le premier qui vient]   Rouge sang [PV le premier qui vient] Icon_minitimeVen 17 Déc - 18:17

  • Solidement fixés à mes oreilles, je laissais les écouteurs de mon Mp3 déverser un flot de notes harmonieuses. Laissant doucement aller mes pensées sur l’air du morceau « Les Trois Collines », une musique magnifique de Laurent Boutonnat, je réunissais hâtivement sur mon lit défait mes affaires pour le bal, qui avait probablement déjà débuté. Pressée par le temps, je courais entre les lits impeccables des autres occupantes de mon dortoir, marmonnant quelques brèves excuses lorsque je bousculais l’une d’entre elles par mégarde.

    Ma tenue au complet, je commençais à retirer mon uniforme simple d’élève de Poufsouffle, et enfilais la magnifique robe blanche à bretelles s’arrêtant à mis genoux, dont la taille était ornée de fleurs rouges. Si elle restait très simple, elle convenait parfaitement à mes goûts : pas trop voyante, pas trop longue pour que je n’ai pas trop chaud, je n’en aurais pas trouvée une mieux. Je remerciais mentalement mes parents : anciens élèves de Poudlard eux-mêmes, ils n’avaient pas oublié le magnifique bal de Noël et avait pensé à m’offrir une robe. J’étais consciente du sacrifice que cela avait du représenter pour eux : j’étais la dernière née d’une famille de cinq enfants, et si les revenus de la ferme familial suffisait à nourrir toute le monde, c’était véritablement sans plus. Aussi étrange que cela puisse paraître, ça allait être la première fois que j’allais porter une robe : à la ferme, les fêtes étaient rares, pour ne pas dire inexistantes, et je n’avais jamais eu l’occasion de trouver un véritable intérêt à porter une tenue si peu pratique. Encore à présent, si cette perspective était une nouveauté pour moi, elle ne m’enchantait pas plus que cela, la liberté des mouvements étant trop fortement réduite à mes yeux.

    Après avoir bataillé quelques minutes afin de parvenir à attacher les lacets de la robe, qui se trouvaient dans mon dos, j’ai enfilé la paire de petites chaussures rouges toutes simples, remerciant la divinité que veillait sur moi pour qu’elles n’aient pas de talons. Je n’avais jamais compris comment beaucoup d’autres jeunes femmes, élevées à dix centimètres du sol par des talons aussi fins que des aiguilles, faisaient pour tenir debout là-dessus.

    Dénichant une jolie pince, dissimulée sous la couverture de mon lit, je m’en servais afin de retenir mes cheveux en arrière. Décorée par quelques petites fleurs couleur coquelicot serties de perles ivoires, je la trouvais magnifique. Une fois qu’elle fut fermement fixée à l’arrière de mon crâne, je fis passer les quelques mèches rebelles de ma chevelure rousse derrière mes oreilles, n’en conservant qu’une afin qu’elle encadre mon visage pâle.

    Je triturais un instant les multiples bracelets faits mains qui ornaient mon poignet. Ayant récemment découvert en moi un caractère superstitieux sur les bords, je n’avais pas mis bien longtemps à me perdre dans la joie des portes-bonheurs. Tous ces bijoux retenus à mon poignet droit en était la preuve. En revanche, le gauche en était dénudé : une récente mésaventure auprès du Saule Cogneur m’avait value une fracture à l’avant-bras. Malgré les multiples potions –au combien dégoûtantes- et sortilèges de l’infirmière, celui-ci était encore douloureux, et j’étais donc obligée de porter un solide bandage.

    Je m’observais un instant dans l’unique miroir qui ornait l’un des murs du dortoir. Je trouvais le résultat plutôt satisfaisant ; c’était la première fois que je m’apprêtais de cette façon à une fête, tout cela était nouveau. Mon ensemble était blanc et rouge. Rouge sang.

    Réajustant d’un geste de la main les plis de ma robe, je partis chercher un gant de toilette. Et après m’être passée un coup d’eau sur le visage et avoir retiré les écouteurs de mes oreilles, rangeant le petite appareil dans une valise, je sortis du dortoir, légèrement hésitante.

    Je ne mis pas très longtemps à trouver la Salle de Bal : je ne m’y étais encore jamais rendue, et je craignais de me perdre dans les multiples couloirs quasiment identiques de Poudlard. J’avais heureusement été guidée par les bruits de la fête et l’air de la musique, audibles jusqu’à l’autre bout du château.

    Lorsque je pénétrais dans la pièce, j’eu l’impression de me prendre une énorme… claque. Ni plus ni moins. Si tout était décoré avec soin et goût, aux couleurs chatoyantes et entraînantes, l’air était totalement irrespirable. Il y avait bien trop de monde pour que je me sente à l’aise, bien trop habituée aux grands espaces ; si cette foule ne semblait nullement gêner qui que se soit, elle faisait remonter mon pauvre petit cœur jusqu’au bord de mes lèvres.

    Je pénétrais néanmoins dans l’énorme salle. Un autre élément m’ennuyait énormément : j’avais déjà du mal à supporter les températures aux abords de 25°C, et ce lieu surchauffé par les flammes qui brûlaient dans l’âtre aux quatre coins de la pièce et les mouvements continus des danseurs étaient loin de me convenir. J’avais la sensation de me trouver dans un four surchauffé.

    Ces deux facteurs avaient attisés en moi une claustrophobie qui m’était malgré tout familière. Réveillée une première fois à mon arrivée à Poudlard, elle refaisait apparition régulièrement, notamment dans les dortoirs qui, à mon grand dam, étaient situés dans les sous-sols du château. Secouée de nausées désagréable, sur le point défaillir, je m’approchais rapidement d’une rambarde fixée à l’un des murs sur laquelle je puisse m’y appuyer.

    Je massais un instant ma gorge, comme si cela avait pu m’apporter un peu d’air frais, et tentais de me changer les idées en observant le groupe de danseurs qui s’amusaient autour du gigantesque sapin. Certains dansaient merveilleusement bien ; les robes rouges, vertes ou blanches s’entremêlaient, et laissant mon regard perdu dans le vague, je ne percevais bientôt plus les détails de ce ballet coloré. Curieusement, le mouvement circulaire de la danse ne me donnait pas le tournis, ni n’accentuait mon malaise. Au contraire, ce mouvement régulier me réconfortait, comme s’il s’agissait d’une base sur laquelle appuyer mes pensées. Je me sentais peu à peu aller mieux, bien que ma respiration reste saccadée.

    Je regrettais de ne pas avoir apporté Mahaa, mon mouton, avec moi ; dans des moment comme celui-ci, je ne pouvais nier qu’il m’était d’un grand réconfort. Malheureusement, je savais que, quelque fut ma décision, il aurait été impossible de l’emporter ici. Il n’aurait pas supporter tout ce monde… Parfois, je me sentais un peu égoïste envers lui. Le pauvre animal venait de la ferme, je n’aurais jamais du lui infliger cette venue dans un château un peu étrange et surpeuplé. Et si je savais pertinemment qu’il ne m’aurait quittée pour rien au monde, je me sentais un peu coupable.

    Je revenais un instant à l’environnement qui m’entourais. La chaleur me faisait doucement tourner la tête, et je clignais des yeux un instant pour me remettre d’aplomb. Cela ne me fit pas grand effet ; mais il me permit, au contraire, de remarquer la présence d’un jeune homme, pas très loin de moi. Je sursautais. Depuis quand était-il là ? Je ne l’avais pas vu arriver. Peut-être était-il déjà là avant que je décide de m’appuyer sur la rambarde. Ou peut-être que je me sentais suffisamment mal une seconde plus tôt pour ne pas m’apercevoir auparavant de sa présence.

    Troublée, je ne savais trop comment réagir. Dire bonjour était une bonne idée. A moins que l’inconnu ne déteste la conversation. Mon malaise ne décroissant pas, je ne parvenais à me concentrer, et mon cerveau fonctionnait à deux à l’heure. La solution la plus simple était probablement de garder, du moins momentanément, le silence. Pas de risque veut dire pas de problème ; en tout cas, dans la plupart des cas.



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