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I can't forget, but I want it so much. [PV D.K] - CLOS

 
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 I can't forget, but I want it so much. [PV D.K] - CLOS

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Holly Dilay


Holly Dilay
Elève de 6ème année & Préfet



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Date d'inscription : 10/05/2010

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Particularités: Je m'épanouie totalement dans les relations à sens unique comme une fleur au printemps.
Ami(e)s: Haley Collins ? Qui sait avec le temps... Et Lilian qui est ma bestie (et puis elle avait tellement insisté que j'ai fini par craquer).
Âme soeur: Je pense que l'on peut supprimer cette case en ce qui me concerne.

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MessageSujet: I can't forget, but I want it so much. [PV D.K] - CLOS   I can't forget, but I want it so much. [PV D.K] - CLOS Icon_minitimeMar 2 Aoû - 11:55

    La grosse pendule de la bibliothèque indiquait midi pile. Je n’avais pas très envie de descendre, mais je savais que madame Pince prenait sa pause déjeuner à cette heure-ci le samedi et aussi qu’elle n’aimait pas vraiment laisser des élèves seuls dans sa chère bibliothèque. La vieille femme n’avait pas peur pour les ouvrages les livres ne pouvant être dégradés, mais plus pour le mobilier pouvant se retrouver en moins de cinq minutes gravé – à l’aide de je ne sais quel objet ou sort – de petits mots doux ou de deux prénoms, taillés avec difficulté dans le bois sec, emprisonnés à jamais dans un cœur à la forme douteuse. Les élèves ne sont pas ébénistes et même un «artiste » présent parmi les étudiants de Poudlard ne saurait faire une véritable œuvre d’art d’une inscription si puérile et ridicule. Certes quand l’amour étreint votre cœur et que vous pensez naïvement que c’est pour toujours, vous trouvez ce genre d’attention ultra romantique, vous pensez que cela renforcera votre amour, car vous avez la preuve de vos promesses sur un petit coin de table. Une preuve indélébile.

    Avez-vous seulement pensé aux conséquences que peuvent avoir ces deux noms retenus prisonniers pour toujours quand vient l'heure de la rupture ? Les larmes aux yeux ou la rage au ventre vous tentez par tous les moyens possibles d'effacer toutes les traces de votre histoire d'amour déchue. Les photos peuvent être brulées ou déchirées, il en va de même pour les lettres et les petits mots. Les souvenirs peuvent être oubliés, cela demande juste un peu plus de patience, mais il restera cette gravure que vous retrouvez à chaque fois que vous entrez dans la bibliothèque et pas question de bruler cette maudite table ! C'est à la vue de vos prénoms que les souvenirs remontent, mais il est beaucoup trop tard maintenant. Il ne vous reste plus qu'à ne pas retomber dans le piège la prochaine fois. Et même s'il m'est arrivé une fois d'écrire le prénom de Daniel, les lettres enflammées n'existent que dans le fin fond de ma mémoire. Il ne reste aucune trace de ce petit moment de faiblesse, enfin on va dire que la trace de brûlure est camouflée par la cicatrice que Powell m'a faite au poignet lors de l'attaque.

    Je me suis faites jetée de la bibliothèque après avoir tenté de négocier avec la vieille peau. Cette mégère n'a rien voulu savoir. C'était l'heure de sa pause déjeuner et ce serait limite si elle ne m'aurait pas mis un coup de pied au cul pour que je dégage de la salle. J'étais donc bien obligée d'abandonner l'idée de squatter la bibliothèque pour l'heure du déjeuner. Partant du principe qu'un peu de compagnie ne me ferait pas de mal, j'emboîtais le pas de la bibliothécaire en direction de la Grande Salle. La vieille femme accéléra le pas et tourna à l'angle du couloir quand j'essayais de la rattraper. Pouf ! Plus de Madame Pince, elle avait certainement dû emprunter un passage secret qu'elle voulait garder pour elle. Quelle femme aigrie et égoïste ! Il ne me restait plus qu'à faire demi-tour afin d'emprunter le chemin lambda qui menait au rez-de-chaussée. Les couloirs étaient déserts, mes amies devaient déjà en être au milieu de leur repas. C'est cinq minutes plus tard que j'entrais dans la Grande Salle, mes amies me firent signe et c'est tout naturellement que je prie ma place à leurs côtés.


    - Au fait, Marc t’a cherché partout ce matin, tu étais où ?
    - Bibliothèque.

    La blonde située à ma gauche soupira. Ce n'était tout de même pas ma faute s'il n'avait pas pensé à me trouver là-bas. Le Poufsouffle - que Daniel avait agressé il y a environ un an - et moi nous sommes rapprochés il y a deux semaines. On traine souvent tous les deux près du lac ou dans le parc. Grâce à lui j'arrive à oublier l'espace d'un instant toutes ces choses négatives et pesantes que je vivais au quotidien. Avec Marc c'est différent, j'ai vraiment l'impression d'être importante à ses yeux, lui ne doute pas de ses sentiments, il est sûr de lui depuis bien longtemps. Maintenant que j'étais libérée de Daniel, je pouvais essayer de m'attacher au grand brun aux yeux noisette. Il y a deux semaines, le garçon était venu me trouver les couloirs, il m'a dit qu'il avait appris pour ma prise d'otage et il voulait m'aider à me sentir mieux. « J'aurais bien aimé être là plus tôt, mais tu restais introuvable » voilà ce qu'il m'a dit. C'est vrai que cela fait un petit bout de temps maintenant que cette satanée mage noire m'a torturé. Cependant, jamais je n'ai voulu parler à Marc de ce que j'avais ressenti et vécu ce soir-là. Certes c'était un garçon extrêmement charmant, gentil, attentionné et digne de confiance, mais je n'arrivais pas à lui en parler. A vrai dire je n'en ai jamais parlé à personne. Pas même à James que j'ose à peine regarder.

    Je finis le dernier morceau de rosbif qui restait dans mon assiette, alors que je m’emparais de mon verre d’eau, j’aperçus Marc qui s'approchait de la table des bleus et bronzes. Il déposa un doux baiser sur ma joue et me raconta ensuite la même chose que mon amie un peu plus tôt. Il m'avait cherché dans tout le château, sauf la bibliothèque. Il se sentit un peu bête quand je lui ai révélé où je me trouvais. Il ne devait pas s'attendre à me voir travailler un samedi matin. Il me proposa ensuite de sortir si j'en avais terminé ici. Je glissais sans complexe ma main dans la sienne et nous sommes sortis dans le hall qui se remplissait petit à petit. Après avoir descendu le grand escalier de marbre, nous nous sommes posés sur un banc qui longeait le mur à droite de la porte. Je posais ma tête blonde au creux du cou du beau brun. Sa main caressait tendrement ma joue.


    - Tu ne veux toujours pas en parler, me demanda Marc un peu inquiet.

    Je fis non de la tête et lui dit de ne pas s'en faire pour moi. Je ne pouvais pas lui en parler, les mots restaient bloqués et ne voulaient pas s'échapper de ma bouche. J'aimerais oublier cette horrible nuit, mais cela restera malheureusement impossible tant que je n'aurais pas réussis à en parler. Je n'avais pas besoin d'un psy, juste de quelqu'un susceptible de me comprendre. Il y avait bien Katie et James, mais je n'y arrivais pas avec eux. Il était hors de question que j'en parle à Easter, elle avait certainement plus souffert que moi et on ne peut pas dire que nous sommes les meilleures amies du monde. Je me blottis un peu plus contre Marc. Perdu dans mes pensées, je n'entendis pas ce qu'il me chuchota à l'oreille. Et puis avec le brouhaha qui gagnait le hall, il fallait au moins parler normalement pour comprendre quelque chose.

    Le grand brun me regarda intensément avec un petit sourire. Sa main se trouvant sur ma joue glissa dans mes longs cheveux blonds. Nos visages se sont rapprochés et le Poufsouffle m'embrassa avec beaucoup de tendresse. Ce n'était pas pour me déplaire et je n'avais aucun remords à avoir. Je lui rendis son baiser et quand nos lèvres se désunirent, je me suis blottie de nouveau dans ses bras. J'avais un petit sourire béat qui déformait mes lèvres et j'observais la foule des élèves présents, mais je n'arrivais pas à mettre des noms sur les têtes que je voyais. Une petite vague de chaleur me prenait le ventre. Marc et moi nous chamaillons gentiment comme deux gamins. La plupart des élèves étaient maintenant sortis profiter du beau temps. Il ne restait plus qu'un groupe de filles qui me jalousaient du regard et deux groupes de garçons dispersés dans le hall, en les survolant du regard, j'ai cru apercevoir un visage familier, mais mon attention se reporta rapidement sur Marc qui en profita pour m'embrasser une nouvelle fois.


Dernière édition par Holly Dilay le Ven 30 Déc - 0:30, édité 1 fois
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Daniel Kelsey


Daniel Kelsey
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MessageSujet: Re: I can't forget, but I want it so much. [PV D.K] - CLOS   I can't forget, but I want it so much. [PV D.K] - CLOS Icon_minitimeMer 14 Sep - 20:36

S’il y avait bien un truc qui me faisait vraiment chier à l’heure actuelle c’était de voir des mangemorts partout… Mais alors quand je disais partout c’était vraiment partout. Impossible de faire trois pas sans en voir un. Alors d’accord les Serpentards devaient être hyper mais hyper content de tomber sur un à chaque fois qu’un Gryffondor voulait lui faire la peau, ce qui était de plus en plus courant, depuis l’attaque. C’était incroyable comment d’une manière générale tout devenait bordélique, chiant, terriblement flippant. Tout ce qui arrivait déconnait totalement, et s’enchaînait à une vitesse folle.

Ma vie sentimentale n’avait jamais été hyper simple. Depuis le bac à sable jusqu’à la rupture avec Holly. Mais là… Ces derniers mois dans la complexité j’avais fait fort. Grosso modo j’avais rencontré Holly vers la fin de ma première année, jeune et con que j’étais elle m’avait rembarré, jeune, jolie et intelligente qu’elle était. Puis j’avais rencontré Lilian Easter… Il fallait pas se mentir, elle était vraiment magnifique. J’étais tombé sous le charme, elle était devenue mon obsession, ce qu’elle était à peu près pour tous les élèves de Poudlard. La moitié des mecs de l’école étaient raides dingues d’elle, la moitié des filles épiaient ses moindres faits et gestes, pour vérifier si leur petit ami n’était également crac love sur elle, ou bien juste pour imiter sa démarche de gazelle, ou encore s’acheter les mêmes fringues qu’elle portait. Enfin… Le problème c’était qu’un peu après cette rencontre Holly revenait vers moi, créant ainsi une situation qui était déjà bien foireuse et le devenait vraiment de plus en plus au fil des mois. Elles étaient deux à habiter mon cœur, dès que j’étais avec l’une, je pensais savoir pour qui j’avais des sentiments, et puis quand je me retrouvais en face des yeux magnifiques de l’autre, j’étais totalement perdu, je ne savais plus quoi faire, quoi penser. Et on pouvait dire que c’est Holly qui a mis fin à cette situation qui allait bien se terminer un jour. Pendant un après-midi, sous un déluge, elle mit fin à notre relation. C’est à peu près à ce moment que tout a commencé à merder.

J’avais l’impression que c’était hier, tant toutes les merdes qui avaient suivi s’étaient enchaînées rapidement. Je me la jouais sans attache, mais jusque là, ça n’avait été pas du tout le cas, et ça m’arrivait réellement. Le changement était dur. À mes exams j’ai tout foiré, je galérais pour bosser, je galérais pour dormir, je galérais même pour manger. En gros c’était déjà pas la joie à ce moment. Et pile au moment où un rayon de soleil aurait pu faire son apparition, c’était les Mangemorts qui débarquaient. Cette nuit allait rester gravée à tout jamais dans ma mémoire. Le silence qui avait régné quelques secondes avant le fracas, l’explosion des portes, et enfin l’arrivée des Mangemorts. Les sortilèges qui volaient, les élèves qui criaient, pleuraient, cherchaient à s’enfuir… Et puis la demoiselle aux cheveux roses, elle aussi allait rester longtemps dans ma tête. Sa démarche gracieuse, ses yeux d’un bleu glacial, l’air assuré qu’elle allait me démonter (ce qui n’était pas très compliqué au passage), son geste de bras, le mouvement de sa baguette avant que je m’envole dans les airs. Entre elle et la mangemort, c’était elle qui m’avait impressionné le plus… Ok la mangemort m’avait humilié, fait cracher des limaces et autres conneries, mais ce qu’elle, elle m’avait fait, c’était douloureux, flippant, beaucoup plus que l’autre porteuse de capuchon. Pourquoi ? Je l’ignorais encore, peut être le fait qu’elle était seulement un tout petit peu plus âgé que moi et que pourtant elle m’avait maîtrisé easy peasy…

Enfin… Grosso modo c’était pas la joie ces derniers temps. Je venais de sortir de l’infirmerie, et je pouvais vous assurer que ça faisait un drôle d’impression de croiser la personne qui vous y avez expédié qui se baladait dans les couloirs en toute impunité, en profitant même pour semer la terreur. Peut être pas la terreur, mais foutre des colles à tous ceux qui avaient une tronche qui lui revenait pas, et ça faisait beaucoup de personnes. Évidement les Serpentards étaient tranquilles. On peut même dire qu’ils étaient bichonnés, il leur suffisait de pleurnicher au près du mangemort le plus proche pour que la personne qui les avait fait chier, ce qui était tentant fallait le dire, se retrouve dans les cachots, et se choppe une retenue que même Meryl Kelsey ne pourrait imaginer dans ses rêves les plus fous.

Heureusement qu’il y avait les potes pour vous aider dans ces moments pareils. Une petite diversion et on pouvait passer sans trop se faire remarquer, éviter de souffrir de nouveau devant son ancien tortionnaire. Chuck m’avait aidé à de nombreuses reprises depuis la prise d’otage, faut dire qu’il avait particulièrement été ébranlé après avoir vu Lilian se faire torturer sous ses yeux, impuissant. Ce que j’avais subi à côté d’elle c’était de la gnognotte… Enfin, nos liens avec Chuck s’étaient resserrés, nous étions plus proches que jamais. C’était pratique, il ne faisait pas que de me filer des conseils en drague, les choses avaient évolué depuis notre première rencontre, en l’occurrence une partie de poker ou je m’étais ramassé la gueule, et comme gage j’avais dû rencarder une nana, ce qui s’était soldé par un cuisant échec… Et une marque rouge sur ma joue.

Enfin, tout ça pour dire, qu’avoir des amis ça contait à l’heure actuelle, les petites critiques des serpys sur le nombre de limaces que j’avais gerbé me faisaient royalement chier, et j’avais de plus en plus envie de me foutre sur la gueule du premier mec qui allait me faire chier. Heureusement ce jour là c’était pas le cas. Il faisait plutôt beau, plutôt chaud. Ce ciel bleu pansait mes blessures, et je traînais dehors avec quelques potes. Ça ressemblait presque à un après-midi normal, on sortait quelques blagues, quelques conneries un coup de temps en temps en regardant le reflet du soleil sur le lac, posés sur un banc. On faisait tout pour oublier toutes nos merdes, et on y arrivait presque. On était entrain de rentrer dans l’enceinte de l’école, en se bousculant un peu pour se chambrer, lorsqu’un de mes potes me poussa un peu trop fort, et je me suis rétamé sur ce qui avait l’air d’être un couple.


- Oops ! Désolé !

Ce n’est qu’à ce moment que j’ai vu qu’il s’agissait de Marc-qui-saigne-du-nez, et… Holly. L’ombre d’un sourire se dessina sur mes lèvres

- Vraiment désolé…

J’ai jeté un coup d’œil derrière moi, et j’ai remarqué que mes potes s’étaient barrés, sûrement pas très loin. Je pouvais parier qu’ils étaient cachés quelques parts, du style derrière un poteau pour ne pas perdre une miette de ce qui allait se passer. J’ai tendu ma main pour serrer celle de Marc avec un geste un peu rapide qui, du moins c’est ce que je crus voir, le fit frissonner, peut être s’attendait-il à ce que mon poing ne rencontre une nouvelle fois sa ganache ? Qui sait ? J’ai même fait vite fait la bise à Holly, ignorant si elle me la rendait, mais effleurant tout de même sa joue, ce qui fut un peu bizarre je devais bien l’admettre…

- Ça va vous deux ?

Ça commençait à être franchement hypocrite, mais j’ignorais comment vraiment réagir dans ce type de situation. Faire croire qu’il ne s’était rien passé ? Continuer son chemin ? Taper la discut’ cinq minutes puis se tailler ? On allait bien voir… En attendant c’était une situation… Cocasse…
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Holly Dilay


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MessageSujet: Re: I can't forget, but I want it so much. [PV D.K] - CLOS   I can't forget, but I want it so much. [PV D.K] - CLOS Icon_minitimeDim 2 Oct - 19:21


    Je jetais discrètement des coups d'oeil vers le jeune garçon qui me semblait familier. Petit à petit le visage de ce grand blondinet me rappelait quelqu'un... Une carrure de batteur, des cheveux blonds en pagailles, une démarche nonchalante... Ernie Macmillan ! C'était le petit Ernie à qui j'avais prêté mon Nimbus il y a à peu près un an de ça. Nos regards se croisèrent et je lui fis un petit signe de la main en souriant. Ce garçon avait égayé ma journée à l'époque, je m'en souvenais très bien. Marc me demanda immédiatement après comment je connaissais son jeune camarade et comme à mon habitude j'esquivais cette question qui me dérangeait un peu en lui balançant une banalité du genre «c'est long à expliquer » et c'était une longue histoire. Malheureusement je ne voulais pas repenser à l'année dernière, car je me sentirais obligé de lui dire que cette journée là, je me sentais mal à cause des problèmes que j'avais eus avec mon équipe de Quidditch, mais aussi et surtout à cause de Daniel. Le fait est que nous évitons au maximum de parler de lui.

    Ce sujet était très sensible pour lui comme pour moi. Marc ne portait pas vraiment le Gryffondor dans son coeur, ce que je pouvais comprendre et en ce qui me concernait je tentais définitivement de clore ce passage de ma vie. Mettre un terme une fois pour toute à ce que j'ai vécu pendant presque un an et demi. Un an et demi de pleurs, un an et demi de joie, un an et demi tellement intense pour une adolescente. Marc savait parfaitement que ce que j'avais ressenti pour Daniel était totalement différent de ce que je ressentais pour lui. Le Poufsouffle n'était absolument pas un moyen de substitution, non, j'avais vraiment envie d'être avec lui. Le fait est que je faisais encore des cauchemars à propos de ma prise d'otage et Daniel était souvent présent. Je l'entendais souvent hurler mon nom avant de me réveiller en plein milieu de la nuit. Suite à ma réponse, le Poufsouffle m'encercla de ses bras réconfortant en me disant qu'il comprenait. Ce petit moment de complicité fut malheureusement perturbé par une bande d'idiot qui n'avait rien de plus intelligent à faire que de s'amuser à se pousser. L'un d'eux d'ailleurs atterrissait sur Marc et moi.


    - Non, mais ça va pas ! Vous n’avez vraiment rien de mieux à faire qu’emmerder le monde ?!

    - Oops ! Désolé !

    Oh non, dites moi que je suis en train de faire un cauchemar et que je vais me réveiller sagement endormie sur mes devoirs dans la salle commune, s'il vous plait ! Cette bande d'abrutis n'était autre que les « potes » de Daniel. Ces mêmes crétins qui avaient applaudi leur copain Gryffondor quand ce dernier frappa Marc. Le pire c'est que Daniel avait l'air content de lui. Il souriait bêtement.

    - Vraiment désolé…

    Il se retourna et j'aperçue en même temps que lui que sa bande était partie se réfugier dans un coin afin de ne rien lâcher de cette rencontre. Quelle bande de crétins, il n'y avait absolument rien de croustillant dans cette rencontre aussi facétieuse puisse-t-elle être. Daniel et Marc se serraient la main, bien que je sentais le Poufsouffle légèrement tendu. La pression que son bras exerçait contre mon épaule n'était pas vraiment agréable. Cette pression se renforça lorsque je vis le visage du Gryffondor s'approchant du mien. Je ne respirais plus, ma peau n'avait plus frôlé la sienne depuis un long moment et ce nouveau contact entre nos deux épidermes me procura une légère sensation de malaise. J'étais restée immobile à cette bise. Se dire bonjour de la sorte était pour moi quelque chose de nouveau et je dois admettre que lui rendre sa bise ne me traversa pas l'esprit tant je fus surprise. Quand son visage s'éloigna, je sentis que le Poufsouffle lâchait son emprise de mon épaule et il glissa son bras sur ma taille en fixant Daniel d'un air neutre.

    - Ça va vous deux ?

    Alors, là ! La première chose que j'avais envie de faire c'était de lui en mettre une. Une baffe monumentale dont il se rappellera pour longtemps. C'était quoi cette question qui respirait l'hypocrisie à des kilomètres à la ronde ? Ce fut d'ailleurs un silence pesant qui lui répondit. Il ne voyait donc pas la gêne omniprésente depuis que nous nous sommes rendus compte de qui nous avions en face de nous. Il ne voyait pas, il n'avait jamais rien vu de toute façon. Je me demande vraiment comment je pourrais penser le contraire. La dernière fois que j'ai aperçu Daniel c'était à l'infirmerie quand il est sorti, tandis que moi j'avais le droit à quelques jours de plus. Depuis plus rien, je ne le croisais même pas dans un couloir et c'était très bien comme ça. Je sentis la main du Poufsouffle quittant ma taille et le garçon se leva.

    - Je pense que je vais vous laisser, j’ai… du travail. On se voit ce soir avant le dîner ?

    J’acquiesçais sans dire un mot et il m’embrassa tendrement avant de descendre vers sa salle commune en lançant sans arrêt des regards vers nous jusqu’à ce que le Gryffondor et moi soyons hors de sa vue. Mon regard se porta non pas sur Daniel, mais sur le sol. Délicatement je replaçais mes longs cheveux blonds derrière mes oreilles. Depuis notre rupture, je n’avais plus rien à lui dire, mais la prise d’otage nous avait subitement mis face à face dans les pires conditions. Peut-être que lui en parler à lui me soulagerait un peu. J’étais tellement fatiguée ces derniers temps… Mes yeux se plantèrent ensuite dans ceux de Daniel toujours debout.

    - Tu ne vas pas rester planter là debout comme un idiot, en plus tes potes te regardent. Assied-toi, lui dis-je d’une voix plate.

    Je devais lui en parler la première, car si je ne le faisais pas, je doutais fortement que le Gryffondor fasse le premier pas. Je voulais savoir pourquoi il avait hurlé mon nom, pourquoi il avait provoqué Powell, pourquoi il ne s’était pas enfui. Il aurait pu éviter de se faire humilier et blesser. Je l’avais laissé seul dans la librairie, je ne m’étais pas retournée. J’avais même pris une revanche personnelle en embrassant Carlton peu de temps après notre rupture, bien que je n’étais pas vraiment fière de ce qui s’était passé ce jour-là surtout que mon taux d’alcoolémie devait être affolant. Tout ça pour dire que je n’avais pas mérité cette attention. Il aurait mieux fait d’aider Lilian ou quelqu’un d’autre, n’importe qui, voir même personne, mais pas moi. Après avoir pris une légère inspiration, je me lançais finalement et fixais mes yeux bleus dans les siens.

    - Pourquoi tu es venu la provoquer ce soir-là ? Pourquoi tu ne t'es pas sauvé comme les autres ?

    La discussion était lancée, je voulais seulement savoir. Pour enfin essayer d'oublier. Pour tourner enfin la page correctement.
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Daniel Kelsey


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MessageSujet: Re: I can't forget, but I want it so much. [PV D.K] - CLOS   I can't forget, but I want it so much. [PV D.K] - CLOS Icon_minitimeMer 2 Nov - 15:54

Alors là pour foutre la merde, je foutais bien la merde. Est-ce que ça me plaisait de déranger l’autre Poufsouffle entrain de chopper mon ex ? Je pense que ça aurait mentir de dire non. Est-ce que ça me faisait mal de voir Holly dans les bras d’un autre ? Sa main caressant les cheveux d’un autre ? Aussi surprenant que cela pouvait paraître ça ne me dérangeait pas tant que ça. Bon je sautais tout de même pas au plafond quand je les ai vu se rouler un patin, mais quand même, ça me faisait vraiment ni chaud ni froid. Après tout, nous n’étions plus ensemble, j’avais merdé, elle pouvait tout à fait sortir avec qui elle voulait. Il aurait même été surprenant qu’elle ne le fasse pas, ou du moins que personne ne l’invite à voir le ciel étoilé de la Tour d’Astronomie, une des techniques classiques de drague à Poudlard, qui était devenu synonyme de « Je t’aime bien, je crois que tu m’aimes bien, pourquoi pas passer un peu de temps ensemble ? ». Elle aurait très bien pu mettre un râteau à ce mec, prétextant le fait qu’elle sortait d’une relation difficile, mais tel n’était pas le cas, et elle était dans les bras de Marc à ce moment. Normal, elle le connaissait bien, il la connaissait très bien, il était totalement « crac-love » sur elle depuis un bail, pas loin de trois, quatre ans si je me souvenais bien. Une chose était sûre c’était que sa joue devait se souvenir des jointures de mes mains.

Ce qui me revenait aussi en tête c’était lui et son petit air dépité lorsqu’il avait vu que j’étais le cavalier de la belle Serdaigle au Bal de Noël. Je suis salaud, je sais. Mais bon, à l’heure actuelle c’était lui qui avait le plus de chance d’avoir le bras de cette charmante demoiselle lors de la prochaine soirée dansante car j’avais autant de chance de sortir avec Holly qu’un moldu de rester en un seul morceau dans le bureau de Sacha Winch. Mais bon, c’était la vie, il fallait l’accepter, elle avait peut être tourné la page plus vite que je le pensais. J’avais peut être encore un peu de sentiment pour elle qui sait ? Pas amoureux, mais j’étais soucieux de ce qui lui était arrivé, peut être parce que j’avais tellement causé son malheur que je souhaitais à présent seulement lui offrir le bonheur. Même si là ce n’était pas vraiment entrain de faire. J’étais plus entrain de gêner affreusement le pauvre Poufsouffle qui n’avait absolument rien vu venir. Désolé pour ça mec.

Mais, j’étais un peu surpris par ce qui allait se passer, j’aurais volontiers misé sur une insulte, peut être même un pain, vraiment je pensais qu’il allait se révolter un peu, après tout, je l’avais frappé la dernière fois, et je ne l’avais pas vraiment revu depuis. J’avais bien cru remarquer des regards noirs qu’il m’adressait quand je le croisais dans les couloirs quand je sortais avec Holly, mais je savais qu’il n’aurait rien osé faire vu que j’étais encore avec elle, et qu’il n’aurait sûrement rien tenté au risque de la décevoir, de perdre l’affection, et peut être même l’entichement qu’elle éprouvait à son égard. Mais depuis que je n’étais plus le boy-friend d’Holly je ne l’avais plus revu, je n’avais pas revu la serdaigle non plus, sauf la nuit de la prise d’otage, mais ça n’avait pas été vraiment le bon moment pour discuter. On s’était peut être déjà tout dit dans la librairie de Pré-Au-Lard.

Enfin… Tout ça pour dire que je m’étais trompé, et même royalement trompé, comme d’hab’ quoi. Le Poufsouffle venait de se lever, et sortait qu’il avait du travail, j’étais… surpris. Je pensais plus qu’il allait vraiment essayer de montrer qu’il était prêt à rester coûte que coûte avec Holly, de montrer qu’il tenait à elle et que c’était plus à moi de partir. Et bien non… Du coup je me retrouvais face à Holly, sentant la présence des autres cons dans mon dos. Est-ce que j’allais me casser ? Est-ce que je devais me casser ? Franchement je n’en avais aucune idée. Si elle restait silencieuse, et continuait de fixer le sol, sûrement.


- Tu ne vas pas rester planter là debout comme un idiot, en plus tes potes te regardent. Assied-toi.

Ça n’avait pas vraiment l’air d’être une invitation de bon cœur, mais quoi de plus normal. Elle avait vraiment pas l’air bien, l’attaque l’avait beaucoup plus affectée que moi. Faut dire qu’elle avait morflé aussi. La dose de sortilèges Doloris qu’elle s’était prise, elle avait une grande dose de courage. Je le savais déjà, mais tenir tête face à des mangemorts c’était une autre histoire. J’avais bien bouffé contre la nana de Serpentard avant tomber sur l’autre fille au capuchon, elle m’avait bien humilié elle aussi.

Je n’allais quand même pas lui mettre un vent, inventer une excuse bidon et me tirer comme si de rien n’était, j’étais peut être salaud mais quand même pas à ce point. Je me suis donc posé à côté d’elle. Pas à côté à côté, à une distance raisonnable, à peu près deux mètres. On avait l’air fin… Elle, regardant le sol, moi, levant les yeux vers le plafond de la Grande Salle, cherchant à déceler tous ses mystères. J’ai cru entendre un pouffement derrière une colonne, et j’ai remarqué quelqu’un qui se penchait pour savoir ce qu’il se passait. C’étais un de mes potes, d’un geste je l’ai invité à gentiment se faire voir et se casser. Ils étaient gentils mais peut être un peu trop collant.


- Pourquoi tu es venu la provoquer ce soir-là ? Pourquoi tu ne t'es pas sauvé comme les autres ?

Question sensée, posée les yeux dans les yeux. Il fallait arrêter les faux semblants, éviter de tourner autour du pot, elle avait raison. Pourquoi est-ce que j’avais ramené ma fraise ce soir là ? J’ai attendu un petit moment, méditant ma réponse, cherchant à fond de moi-même la raison pour laquelle j’avais fait ça, et elle me sembla évidente.

- Parce que je suis con.

Je le pensais depuis pas mal de temps, maintenant je le disais à voix haute, mais je pensais pas que je me trompais que je lui disais. En revanche j’avais peur qu’elle croit que je me défilais, que j’évitais de lui répondre franchement, que c’était qu’une autre de mes conneries.

- Qu’est-ce que tu veux que je te dise ? Je venais d’éviter l’autre, j’allais me casser, et… Je t’ai vue. Avec la préfète entrain de souffrir. Tu crois vraiment que je me serais barré après avoir vu ce que la mangemort vous faisait ? Je suis peut être un salaud, et t’es bien placée pour le savoir, mais jamais je t’aurais laissée souffrir, et peut être mourir, que tu sois mon ex ou non. Ça aurait pu être n’importe qui, je l’aurais pas laissé dans la merde.

Les choses avaient été mises au point.
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Holly Dilay


Holly Dilay
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MessageSujet: Re: I can't forget, but I want it so much. [PV D.K] - CLOS   I can't forget, but I want it so much. [PV D.K] - CLOS Icon_minitimeSam 19 Nov - 14:59

    [Je te laisse deviner quelle musique j’ai écouté en écrivant le RP ! (x]

    - Parce que je suis con.

    Le pire c’est qu’il en avait conscience. Je pouvais trouver de nombreux exemples illustrant cette affirmation après une année et demie à me morfondre à cause de lui. Comme la fois, la première fois, où il m’a attiré vers lui pour me faire gouter à l’eau du lac, celle où il a frappé Marc ou encore la fois où il m’a malgré lui fait comprendre que Lilian Easter occupait une part – en ce temps-là bien trop importante à mon goût – de son esprit. Une année et demie à pleurer, à me rendre malade. Une année et demie durant laquelle j’ai plus souffert qu’autre chose. Une souffrance qui m’empêchait d’être normale et qui m’enfonçait un peu plus les jours où je ne le voyais pas. J’avais l’impression que notre relation était à sens unique, j’essayais de faire fonctionner ce couple tandis qu’il ne cherchait qu’à retomber encore et encore dans les bras de la Sirène. Je l’avais rencontrée et j’avais compris pourquoi elle envoutait tant les garçons. Moi qui ne l’avait vu que de loin fut irradié par sa beauté. Bien qu’elle m’ait dit que je n’avais rien craindre d’elle et que Daniel ne l’intéressait pas, je n’en étais pas rassurée pour autant et toujours ce même doute subsistait. J’étais bien obligée d’abandonner pour m’en sortir.

    C’était la première fois qu’il était aussi proche de moi depuis l’attaque, j’essayais de soutenir son regard et plus je fixais ses yeux, plus je sentais mes forces m’abandonner, je revivais beaucoup trop de choses à travers son regard. Je revivais nos pires moments à deux, je ne me souvenais plus que d’eux. J’avais oublié tous nos agréables souvenirs. Je ne devais pas me les remettre en mémoire au risque de retomber dans le cliché de la première de la classe qui tombe amoureuse du « Bad Boy ». J’en avais assez des clichés qui s’immisçaient à chaque fois que je croisais Dan. J’ai eu beaucoup de mal a accepté le fait que j’avais rompu avec lui. Combien de fois le Gryffondor m’a fait pleurer ? Pour être honnête avec vous, cela fait longtemps que je ne compte plus les fois où mes larmes ont roulées sur mes joues.

    Combien de filles auraient pu supporter tout ça ? Les mensonges, les disputes, la jalousie, l’absence, le danger de la Sirène, la tromperie… Combien auraient supporté de se sentir aussi idiote de rester, de souffrir ? Je pense que qu’il n’y a que moi pour avoir envie de tomber dans le fond du gouffre et tout ce qu’il se passait à Poudlard ces derniers temps ne m’aidait vraiment pas. Au contraire je me laissais sombrer en silence et je n’avais plus goût à rien. Daniel, lui avait l’air d’aller mieux depuis l’attaque et le fait d’avoir entendu cette bande d’idiots rire en chœur avant de nous percuté, me réconfortait vis-à-vis de Dan. Il s’en sortira, ses blessures se refermeront. Même si je lui en voulais, le savoir en bonne santé me remontait doucement le moral. Je ne voulais plus tomber amoureuse de lui, mais après avoir passé autant de temps à l’aimer, il ne serait pas humain de ne pas s’inquiéter pour lui. Si l’amour ne fonctionnait pas pour nous, ils nous restaient l’amitié.


    - Qu’est-ce que tu veux que je te dise ? Je venais d’éviter l’autre, j’allais me casser, et… Je t’ai vue. Avec la préfète entrain de souffrir. Tu crois vraiment que je me serais barré après avoir vu ce que la mangemort vous faisait ? Je suis peut être un salaud, et t’es bien placée pour le savoir, mais jamais je t’aurais laissée souffrir, et peut être mourir, que tu sois mon ex ou non. Ça aurait pu être n’importe qui, je l’aurais pas laissé dans la merde.

    Ce fut comme une gifle. Une bonne grosse gifle qui est venue s’écraser contre ma joue. Ses paroles étaient si vraies que je me suis sentie comme la plus grande égoïste du monde. Ses mots ravivèrent ma douleur et en fermant les yeux je revoyais Gabrielle se tordre de douleur dans le silence. Quand je suis sortie j’ai cherché son nom. Je ne voulais pas la revoir de peur de me sentir mal à l’aise, mais je voulais au moins connaître son identité. Je devais savoir avec qui j’ai lutté contre la mort. Je revoyais le filet de sang qui s’écoulait de mon poignée lacéré. Daniel venait de me ramener à la dure réalité. Il n’était pas un lâche et il aurait essayé de s’interposer qu’importe l’identité de l’élève torturé, mais il ne savait pas où j’en étais aujourd’hui, il ne savait pas que si cela plus les jours passaient et plus je coulais. J’approchais du point de non-retour un peu plus chaque minute. Prenant le peu de courage qu’il me restait entre les mains, je fixais les yeux du Gryffondor.

    - Parce que tu crois peut-être que je ne souffre plus ? Tu crois sérieusement que je suis heureuse ? Tu ne peux pas savoir à quel point je me sens seule, à quel point je me sens mal. J’ai l’impression que tout s’effondre autour de moi !

    Mon ton était étrangement posé et je le fixais toujours. Pas un sanglot, pas une larme, je lui parlais de ma chute sans fin pratiquement en souriant. Je savais que j’étais condamnée et je devais me faire à cette idée. Je devais simplement accepter.

    - Les rares moments de répits sont ceux que je partage avec Marc, mais même à lui je n’arrive pas à parler de ma détresse.

    Il était si facile de lui parler, les mots enfouis en moi depuis l’attaque sortaient si naturellement en sa présence, c’était la deuxième fois que j’exposais l’ampleur de mes noires pensées. La première à le savoir était Haruhi Michiko, mais elle ne pouvait rien faire pour moi. J’étais néfaste pour elle, la japonaise était bien trop fragile.

    - J’ai longtemps prié pour qu’elle arrête le Doloris et maintenant, quand je vois à quel point à elle m’a détruite, je me dis qu’il aurait peut-être été préférable qu’elle m’achève, le ton de ma voix devient beaucoup plus grave. Je n’en peux plus Daniel, mes forces m’abandonnent et je n’ai plus le courage de continuer comme ça…
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Daniel Kelsey


Daniel Kelsey
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MessageSujet: Re: I can't forget, but I want it so much. [PV D.K] - CLOS   I can't forget, but I want it so much. [PV D.K] - CLOS Icon_minitimeLun 12 Déc - 21:35

Je me sentais mal… Très mal. Mais pas seulement à cause de l’attaque et des autres conneries, merdes et autres qui m’étaient arrivé. Je me sentais mal à cause d’Holly. J’avais voulu l’aider, j’avais échoué. Je n’avais pas pu éviter ses souffrances, alors que c’était ce que je devais faire lors de la prise d’otage. Elle avait été blessée, et depuis cette attaque, c’est simple, elle ne vivait plus. Évidemment je me sentais mal vis-à-vis d’elle. J’étais la cause d’une bonne partie de ses souffrances. Depuis des années déjà. En fait depuis notre rencontre.

Je me souvenais encore très bien de cet après midi. Elle m’était apparue sur le pont, j’étais arrivé vers elle, j’étais poursuivi par des connards que je n’avais pas vu depuis, surprenant n’est-ce pas ? Enfin, ce n’est pas ça le plus important. Le plus important était que j’étais tombé immédiatement sous son charme. Pourtant elle m’avait rembarré… Ça, j’avais pris cher pendant cette première rencontre, elle m’avait jeté à la flotte et tout et tout… Bon je m’étais vengé, elle était tombée elle aussi. À cette pensée un petit sourire se forma sur mes lèvres, les souvenirs étaient intacts dans ma mémoire. La bâche qu’elle m’avais mise aussi… Enfin j’étais jeune et con à l’époque… Et je l’étais toujours.

Je me rendais compte en repensant à toute notre histoire, tous les mensonges que j’avais pu lui sortir. Avant notre premier baiser quand je lui avais raconté que je n’avais pas vraiment rencontré quelqu’un d’autre alors que quelques semaines auparavant j’étais juste tombé à la renverse, au sens propre et figuré, devant Lilian Easter, LA Sirène de Poudlard. Et c’était après ce premier vrai mensonge que notre histoire avait débuté. Quelques secondes après que je lui sorte un énorme mytho, nos lèvres se rencontraient, se découvraient, nos mains s’entrelaçaient. J’aurais aimé que cette image reste un très bon souvenir, mais elle ne faisait que refléter le début d’une relation qui allait virer par ma faute à un fiasco total.


- Parce que tu crois peut-être que je ne souffre plus ? Tu crois sérieusement que je suis heureuse ? Tu ne peux pas savoir à quel point je me sens seule, à quel point je me sens mal. J’ai l’impression que tout s’effondre autour de moi !

Je regardais ses grands yeux bleux abyssaux. Elle était restée digne. Malgré l’attaque, malgré mes trahisons, mes mensonges, les souffrances que je lui avais causées. Au fond, elle ne s’en rendait peut être pas compte, mais elle était incroyablement forte. Pleurer n’était pas un signe de faiblesse. Plus d’acceptation de sa souffrance, on pouvait se laisser aller, mais revenir au galop ensuite, et Holly était exactement comme ça.

La façon dont nous nous étions engueulés après l’avoir vu avec l’autre Marc. Le contact de mon poing contre la gueule du Poufsouffle. À ça, il l’avait pas vu venir celui là. Normal aussi. En y repensant, je me rendais compte que j’avais été mais un con, un gros con. Je n’avais cessé de lui mentir, de me battre pour la garder, tout en sachant pertinemment que j’étais également sous le charme de Lilian. J’avais été un des plus gros enfoirés au monde.

- Les rares moments de répits sont ceux que je partage avec Marc, mais même à lui je n’arrive pas à parler de ma détresse.

C’est vrai qu’elle sortait avec ce Marc maintenant. Lui devait être beaucoup plus aimant et attentionné avec elle que moi. Il était éperdument amoureux d’elle depuis des années. Toujours là, attendant que je me casse, ou qu’elle mette fin à notre relation. Elle était finie depuis quelques temps, il était là. Holly l’avait toujours apprécié, mais donc apparemment elle n’arrivait pas à se confier à lui.

- On peut pas dire que je sois mieux placé que lui.

Et puis paradoxalement, c’est quand les choses auraient pu se remettre en ordre que ça n’a pas marché. On s’était accordé un nouveau départ. Mais pourquoi ? Pour permettre à notre couple de durer quelques temps encore ? Une petite voix à l’intérieur de moi me chantait que tout allait merder, je ne l’avais écouté qu’à moitié, et j’avais tout fait capoté. Après un Bal de Noël merveilleux, mais vraiment, peut être un de mes plus beaux souvenirs, un des rares moments ou j’avais été un chouilla sincère avec elle, bref, après cette nuit merveilleuse, tout avait foiré. Le petit moment un peu caliente dans la librairie s’était changée en rupture dans les règles de l’art. Il ne manquait plus que la baffe.

Pendant que je repensais à tout ce qui s’était passé pour qu’en arrive là, toutes les merdes que j’avais faites qui, bizarrement, m’arrachèrent un petit sourire, Holly me racontait un peu plus précisément la torture, ce qu’elle avait subi face à la mangemort. Je la plaignais. Je plaignais tout ceux qui avait rencontré le chemin d’un des serviteurs du Seigneur des Ténèbres.

- Je n’en peux plus Daniel, mes forces m’abandonnent et je n’ai plus le courage de continuer comme ça…

Qu’est-ce que je pouvais répondre à une chose pareille. Finalement elle arrivait bien à se confier. Je comprenais son état de détresse. Au fond, il m’habitait également, mais je fermais ma gueule et je faisais de mon mieux pour essayer de passer du bon temps tout en évitant la répression des mangemorts. J’ai osé lui caresser les cheveux.

- Les aurors arriveront bien un jour où l’autre.

Je n’en étais moi-même pas vraiment convaincu, mais il fallait bien positiver un peu.

- Toutes les blessures se referment, ça prend du temps, mais elles disparaissent. Je suis sûr que Marc comprendra.

La cloche a retenti dans la Grande Salle. Je devais aller en cours si je ne voulais pas me taper une sale retenue. Je me suis emparé de mon sac, et j’ai déposé un léger baiser sur la joue d’Holly, et je me suis cassé, en lui faisant un petit geste de la main. Je ne savais pas comment elle allait s’en sortir, ni si son idylle avec Marc allait durer, mais je l’espérais, réellement, cette fille méritait des trucs cools.


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