RSS
RSS
Makes me wonder if the sky's still blue to paradise... (Terminé)

 
AccueilAccueil  Portail  RechercherRechercher  Dernières imagesDernières images  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
Le Deal du moment :
Nike : Jusqu’à 50% sur les articles de ...
Voir le deal

Partagez
 

 Makes me wonder if the sky's still blue to paradise... (Terminé)

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
AuteurMessage
Joy Windy


Joy Windy
Elève de 5ème année & Préfète



Féminin
Nombre de messages : 1294
Date d'inscription : 14/03/2010

Feuille de personnage
Particularités: Ca vous intéresse tant que ça...?
Ami(e)s: Plaît-il ?
Âme soeur: Well, you're a hot mess and I'm falling for you...

Makes me wonder if the sky's still blue to paradise... (Terminé) Empty
MessageSujet: Makes me wonder if the sky's still blue to paradise... (Terminé)   Makes me wonder if the sky's still blue to paradise... (Terminé) Icon_minitimeJeu 1 Sep - 17:49

Your heart is a city
Your eyes are a fixture,
The mind tells a story,
With ten thousand pictures,
We stumble upon it,
Fell through the ceiling tiles...
Sky's Still Blue - Andrew Belle

J’avais toujours aimé la nuit. Je m’y sentais à ma place, en sécurité et en bonne compagnie. L’obscurité profonde, parsemée de touches claires appelée étoiles ainsi que d’une lune changeante, la fraîcheur nocturne, le silence satiné… Ce moment du jour, si je puis dire, me calmait, me donnant le droit d’ignorer mes pensées, sans pour autant sombrer. Depuis l’attaque des Mangemorts, je sortais quasiment tous les soirs. Il était étonnant que les partisans de Lord Voldemort ne m’ai jamais vue lors de ces escapades. J’avais maintes fois fais le tour du parc, m’attardant peut-être un peu plus longtemps au bord du lac, allongée dans l’herbe ou fixant la fôret interdite à sa lisière. Je n’étais en général pas la seule à sortir et avait par exemple déjà rencontré Holly Dilay, tout aussi pensive que moi dans le potager aux citrouilles. Mais cette nuit là, j’étais seule en haut de la toure d’astronomie, accoudée contre la barrière de fer et contemplant le parc. Tout paraissait si simple, dans la nuit… Seulement, plusieurs mois au paravent, l’explosion s’était faite, et tout était devenus compliqué. Je refusais de penser à tout cela maintenant. Les Mangemorts et la source d’ennuis qu’ils avaient été pour nous tous n’avaient pas leurs place dans mon esprit pour l’instant. Un problème moral. Je ne voulais pas entendre parler d’eux, seulement, même en pleine nuit je ne trouvais comment les irradier de mon esprit. Je soupirais, et finissais par écraser mon mégot de cigarette au sol et m’en allais à travers les nombreux escaliers et couloirs, le plus silencieusement possible (on ne sait jamais) pour finir par arriver dans les cachots et entrer dans la salle commune des Serpentards après avoir prononcé le mot de passe…

… La matinée fut banale. Je me réveillais avant tout le monde, me douchais, revétissais l’uniforme de Poudlard, nouais mes cheveux roux en une tresse experte et descendais dans la grande salle. Il n’y avais pas grand monde, et je n’avais pas très faim. Je buvais tout de même un café et m’apprêtais à quitter la table des Verts et Argents. Mais lorsque je me levais, les hiboux rentrèrent brusquement dans la grande salle. Il était rare que j’ai du courriers et je ne fis pas attention aux volatils mais alors que je partais, un hululement strident me retint. Une grande chouette grise s’était posée là où je m’étais installée il y a quelques secondes à peine. Je me rapprochais de l’animal qui me tendais une lettre accrochée à sa patte. Je m’en saisissais et jetais un rapide coup d’oeuil à l’enveloppe blanche. « Miss Joy Windy, Poudlard ». Je retournais mon courriers et reconnut le sceau du ministère de la magie. Département de la justice magique, très exactement. Sans l’ouvrir, je me dépêcher de rentrer dans ma salle commune où je pourrais passer quelques minutes avant le début des cours. Je m’asseyais dans l’un des grands fauteuils de cuir noir et ouvrais l’enveloppe. La lettre était rédigée d’une écriture fine et professionnelle, un texte complet.

« Ministère de la Magie, département de la Justice Magique. Septembre.

Miss Windy,
Nous vous écrivons aujourd’hui pour vous apprendre l’arrestation des quatre agresseurs de Monsieur Windy, décédé le 20 décembre derniers. La Justice Magique a du être garant de cas charges car les assassins de Monsieur Windy n’étaient non pas des moldus mais des Cracmols. Étant alors conscients de l’existence du monde magique, le Ministère s’est entièrement chargé de cette affaires. Si nous connaissons leurs identités, nous sommes toujours à leur recherche. Nous vous préviendrons si l’affaire avance.

Veuillez agréer mes salutations les plus distinguées, Abella K. Wells, secrétaire d’État au Département de la Justice Magique. »

La lettre se concluait d’une signature et du sceau de Ministère de la Magie. Des Cracmols. Pas des Moldus, des Cracmols. Bordel. Pour le coup, je tombais des nues et ne savais pas vraiment quoi penser de tout ça. En soit, cela ne changeait pas grand-chose, des personnes dénuées de pouvoirs magiques s’étaient attaquées à mon père et l’avait tué. Seulement, ces individus était au courant que mon père était un sorcier et ils lui voulait du mal. Alec Windy était un homme brillant et travailleur. Il bossait tellement souvent que je ne peut pas me permettre de prétendre que je le connais. Il s’acharnait tellement qu’il avait réussi à ramasser une somme astronomique, encore plus grosse que celle que ma famille possédait déjà. Tout ce qu’il me restais de lui aujourd’hui, mis à part de l’argent, c’était un manoir, en France sur la côte Atlantique. Je ne connaissais pas vraiment mon père, et pourtant, il était à l’origine de ce que je suis devenue. C’est le fait que des Moldus (ou plutôt des Cracmols) l’aient tué qui a déclanché une telle haine en moi. C’est cette colère contre le monde non magique qui m’a poussé dans les bras d’Ambre. Dans les bras des Purgateurs. Si je regrette ? Absolument pas. Mon animosité à l’égard des moldus et de tout ce qui s’en approche n’a pas faiblis. Au contraire. Me rappeler les événement ainsi à raviver la flamme qui me brûle de l’intérieur. Oui, je suis coléreuse, mais je sais que la vengeance est un plat qui se mange froid. Les Purgateurs me permettent de me venger, même si ce n’est pas très concret pour l’instant. Et pour cause, la seule personne que nous ayons touchée n’est autres que Chuck Carlton qui est loin d’être un nez moldu. Ce qui m’embête beaucoup à vrai dire. Ce fut en pensant au soir où sous les ordres d’Ambre, je m’étais jetée sur Carlton seule, parce qu’Ulrich avait eu le culot de se pointer en retard, que je me dirigeais vers mon premier cours de la journée; les potions.

Je passais le reste de la journée à tenter vainement de me concentrer sur mes cours. Évidement, je n’y arrivais pas. Il y avait les Purgateurs qui me trottaient dans la têt et cette lettres. Il y avait aussi toutes les rencontres que j’avais pu faire jusqu’à présent. J’étais troublée, d’un côté je me voyais en pleine nuit, assise sur une citrouille avec Holly ou avec Lilian, pendue par le poignet à une des fenêtre du première étage puis à s’enfuir sous les yeux d’un Mangemort pour se réfugier dans la fôret interdite et jouer aux cartes avec des cailloux et des feuilles. Et autour de tout cela, il y avait les Purgateurs. C’était étrange à la fin, j’avais l’impression de ne vivre que pour cela… La journée sa déroula doucement. Je ne mangeais pas grand-chose l’après-midi, ce qui me manqua lors de mon entraînement de Quidditch avec les Silvers. J’aimais bien voler. Trop concentrée sur le souafle et les cognards, le reste sortait de ma tête… Malgré mon manque d’énergie, la séance se déroula bien, je marquais pas mal de but même si Megane arrivait à bloquer la plupart de mes tirs. Je discutais dans les vestiaires avec Lilian de la séance et sortais. Alors que le reste de l’équipe se dirigeait vers le château après s’être changé, je me dirigeais d'un pas lourd et triste vers les gradins du terrain. Je m'asseyais tout en haut, basculais la tête en arrière, quelques mèches rousses s’échappant de ma tresse vinrent barrer mon visage. Je ne saurais dire combien de temps je restais ainsi à contempler le ciel d'un bleu éclatant en me demandant si au paradis, il avait toujours cette couleur azurée. En me demandant si alors, mon père y était. En me demandant si seulement un tel lieu existait. Je n'y croyais pas moi même, je ne pense pas qu'un Dieu soit. Alors un paradis ?! Nous sommes fait pour mourir. Pourquoi vivre encore après cela ?


Dernière édition par Joy Windy le Sam 25 Fév - 11:53, édité 4 fois
Revenir en haut Aller en bas
James Lornay


James Lornay
Élève de 7ème année



Féminin
Nombre de messages : 1417
Localisation : La où on ne m'attend pas!
Date d'inscription : 09/09/2009

Feuille de personnage
Particularités: Des yeux bleus hypnotiques! Issu d'une famille aristocratique de sang-pur! Et pour finir Attrapeur des Loups des Cimes !=D
Ami(e)s: Tout le monde est plus ou moins mon ami !
Âme soeur: Je ne crois pas que cela te concerne.

Makes me wonder if the sky's still blue to paradise... (Terminé) Empty
MessageSujet: Re: Makes me wonder if the sky's still blue to paradise... (Terminé)   Makes me wonder if the sky's still blue to paradise... (Terminé) Icon_minitimeVen 2 Sep - 18:25

You don't know me,
You don't even care,
Oh yeah, She said
You don't know me,
And you don't wear my chains...
Oh yeah.

BOSTON - AUGUSTANA

James était une de ces personnes qui pensaient qu'on ne pouvait jamais connaître autrui parfaitement. Il y avait toujours quelquechose qui échappait à l'autre. On ne dévoilait jamais tout de sa personnalité et il arrivait fréquemment qu'on cotoye des individus sans pour autant être au courant ne serait-ce que d'un dixième de leur vie. Ne vous etait-il jamais arrivé d'apprendre une information assez déroutante sur un de vos proches ? Si, evidemment, tout le monde a quelquechose à cacher. James avait eu le malheur de l'apprendre quand sa mère lui avait révélé qu'il n'avait jamais été désiré, autant par elle que par son père. La grossesse de sa mère avait été un accident et si cette dernière n'avait pas au final insister auprès de Lornay père, pour garder l'enfant qu'elle attendait, James ne serait pas là, à Poudlard, en cinquième année, à apprendre les rudiments de la magie. Cette annonce avait profondément troublé le garçon. Il n'avait pas été voulu, ce qui expliquait l'attitude assez indifférente et parfois agressive de son père. Les seules fois où son père lui parlait, c'était lorsqu'il lui interdisait de faire telle ou telle chose. En matière d'amour, on faisait mieux n'est-ce pas ? Ainsi il ne connaissait de son père que ses accès de colère ou d'indifférence. James avait appris au fur et à mesure des jours à s'endurcir, à cacher ses émotions. Il ne voulait pas donner la satisfaction à son père de le voir éprouver quelquechose, de le voir faible et s'était fabriqué un masque, un visage impassible qu'il utilisait dès qu'il sentait qu'il ne contrôlait plus la situation. Bien que sociable, honnête, et vif, il possédait une part d'ombre.

Le garçon repensait fréquemment, presque tous les jours, à cette journée. Là encore, dans son dortoir, au beau milieu de la nuit, son insomnie le poussait à ruminer le passé. Il ne pouvait rien y faire mais il se demandait ce qu'il se serait passé si ses géniteurs, et surtout son père - car sa mère l'avait couvé d'amour - avaient prévu sa venue au monde. Avec un peu de chance, il aurait eu le droit de choisir la carrière qu'il désirait, à savoir devenir joueur de Quidditch professionnel et il n'aurait pas été obligé à poursuivre une destinée qui n'était pas faite pour lui. Son père pensait-il réellement qu'un garçon aussi sportif que lui accepterait de s'enfermer dans un bureau au Ministère de la Magie ? Aucune chance. Le blondinet attendait d'ailleurs sa majorité avec impatience pour pouvoir décider de sa vie, sans interférence aucune. Cependant, avec l'arrivée des Mangemorts à Poudlard, plus rien n'était sûr. L'attaque des mages noires, quelques mois auparavant, avait tout chamboulé. Maintenant, il y avait un couvre-feu à 20h30 et tous les élèves devaient se trouver dans leurs salles communes respectives avant cette heure-là, sous peine d'une convocation dans le bureau de Winch, chef des Mangemorts autoproclamé. Le jeune homme se trouvait donc, allongé sur les couvertures de son lit. Mais ne croyez pas qu'il respectait l'interdiction de sortir pour autant. Non il lui arrivait souvent de faire des petits tours, tantôt à l'extérieur du château, tantôt à l'intérieur, à la barbe de ces imbéciles de mages noirs. Mais ce soir, à vrai dire, il n'avait aucune envie de se promener. Il était épuisé mais n'arrivait toutefois pas à dormir. Ses yeux restaient grands ouverts et il pouvait entendre lles lentes respirations de ses camarades de chambrée qui dormaient tous d'un sommeil paisible et tranquille, comme si tous ces derniers évènements n'avaient été que le fruit d'un cauchemar.

La nuit ne passa guère rapidement. James réussit à dormir deux heures tout au plus et lorsque son réveil sonna à sept heures du matin, il était déjà debout, devant son armoire pour choisir ses sous-vêtements. Il n'avait pas pris la peine de se coiffer, si bien que ses mêches blondes allaient dans tous les sens. Il attrapa ensuite son uniforme - un peu sale du fait de ses escapades nocturnes - l'épousseta puis le passa. Il ne se rendit pas dans la Grande Salle, car aller savoir pourquoi, son ventre refusait d'ingurgiter quoi que ce soit. La journée de cours put ensuite commencé. Les cours de la matiné se déroulèrent d'ailleurs sans encombres. James se borna à prendre des notes, sans répondre aux questions posées par les enseignants. Pourquoi l'aurait-il fait après tout ? D'autres élèves de Serdaigle se chargeaient d'apporter les réponses. Le garçon n'avait pas vraiment l'envie de travailler. Tout ce qu'il voulait, c'était se changer les idées. Et la seule façon qu'il connaissait pour faire cela, c'était de jouer au Quidditch. Il n'y avait pas joué depuis un bon moment, depuis sa chute en fait mais il sentait que c'était le moment de s'y remettre, surtout qu'il faisait un temps splendide. Voler sur son Nimbus 2001 était pour lui une manière de lutter contre les Mangemorts. C'était une des rares choses qu'ils n'avaient pas supprimées ou interdites. Ainsi, vers dix-sept heures, quand le cours de sortilège prit enfin fin, James se rendit vers le terrain d'entraînement, après avoir été chercher au préalable son balai dans son dortoir. Son balai, bien qu'assez vieux, pouvait encore faire des envieux. James ne volait jamais aussi bien que sur son Nimbus 2001. Il avait changé une fois, un an auparavant, en s'offrant un balai plus récent mais il n'avait pas eu les mêmes sensations. Il ne s'était pas senti aussi à l'aise que sur son balai légèrement décrépi, ce qui l'avait poussé à reprendre ce dernier.

Le Serdaigle fit d'abord un détour par les vestiaires - déserts - pour se mettre en tenue. L'équipe des Silvers Dragons venait tout juste de terminer son entraînement cinq minutes auparavant car James avait croisé la sirène Easter sur le chemin entre le terrain et le château. En entrant sur ce terrain d'entraînement, James eut encore cette même impression de grandeur. Le terrain s'étendait sur 152 mètres de longueur pour 54 mètres de largeur et il avait la sensation de n'être qu'une fourmi en cet endroit. Marchant d'une manière franche et volontaire, James eut pour la première fois de la journée un sourire sur le visage, heureux de se retrouver rapidement sur son balai. Il allait monter sur son balai et commencer quelques figures lorsque son regard accrocha une silhouette fluette, assise sur un des gradins du terrain. Que faisait-elle toute seule ? Le garçon ne reconnaissait pas la personne, aussi choisit-il de se rapprocher. Peut-être qu'il la connaissait ? En avançant, il discerna des cheveux roux. Etrangement, cela ne l'avançait pas beaucoup car au sein de Poudlard, il y avait beaucoup de jeunes filles rousses. La proximité de l'Irlande devait être une raison à cela. Le garçon fit encore quelques pas et identifia enfin la demoiselle: il s'agissait de Joy Windy.

Joy.. Il ne l'avait pas vue depuis très longtemps, quelques bons mois. Elle n'avait pas changé, du moins pour lui. La dernière fois, il l'avait croisée dans la salle des trophées tout à fait par hasard mais ils ne s'étaient pas parlé longuement. Ensuite ils avaient tous les deux étaient assez occupés, par leurs cours, leurs examens et leurs amis respectifs. James s'était tout de suite bien entendu avec la Serpentard car elle était une des rare à ne pas considérer les élèves des autres maisons comme des moins que rien. Ils avaient bien parlés lorsqu'ils se voyaient. La jeune fille lui avait révélé beaucoup de choses de son passé mais il était évident qu'elle cachait encore beaucoup de choses, qu'elle portait sur ses épaules de lourdes chaînes. Vous voyez, on ne connait jamais parfaitement quelqu'un. Joy ne l'avait pas encore vu. Vêtue de son uniforme, muni du blason de Serpentard, elle fixait le ciel d'un bleu éclatant, la tête en arrière, quelques mêches de ses cheveux volants au gré du vent. James monta les escaliers qui menaient au gradin où était installée la jolie rousse.

- Alors Miss Windy, on fait bronzette ? l'aborda-t-il, espiègle en lui souriant.

James était ravi de revoir la vert et argent. Il se demandait ce qu'elle avait bien pu faire pendant tout le temps où ils ne s'étaient pas vus ou croisés dans l'école. Il voulait bien savoir - sa curiosité l'emportait toujours - mais il savait qu'elle n'allait pas tout dire. On ne connait des autres que ce qu'ils nous laissent voir. Il n'y avait pas plus vrai que cette maxime.
Revenir en haut Aller en bas
Joy Windy


Joy Windy
Elève de 5ème année & Préfète



Féminin
Nombre de messages : 1294
Date d'inscription : 14/03/2010

Feuille de personnage
Particularités: Ca vous intéresse tant que ça...?
Ami(e)s: Plaît-il ?
Âme soeur: Well, you're a hot mess and I'm falling for you...

Makes me wonder if the sky's still blue to paradise... (Terminé) Empty
MessageSujet: Re: Makes me wonder if the sky's still blue to paradise... (Terminé)   Makes me wonder if the sky's still blue to paradise... (Terminé) Icon_minitimeDim 18 Sep - 19:17

Down by the river by the boats,
Where everybody goes to be alone,
Where you wont see any rising sun,
Down to the river we will run...

Riverside - Agnes Obel

Le fait d’être assise sur ce banc, en haut des gradins entourant le stade de Quidditch, à contempler le ciel d’un bleu tendre et réconfortant avait quelque chose de déplacé par rapport à la situation de Poudlard. Par rapport à ma situation. Cela faisait maintenant plus de neuf mois que j’avais brusquement quitté mon enfance. Aujourd’hui, j’étais certes une adolescente, aussi jeune que les autres, mais dans ma tête, dans mon corps et dans mon âme, je me sentais plus adulte que jamais. Condamnée à faire des choix étranges et seule, obligée de gérer mes sentiments à mes dépends, fatiguée de vouloir échapper à mes soucis, toujours seule, j’étais perdue dans mes propres pensées. J’avais simplement du mal à suivre. Alors tout de suite, là, maintenant, j’étais inexplicablement obsédée par le ciel, ne prêtant aucune attention au vent qui balayait mon visage et arrachant quelques mèches, j’observais simplement le ciel impeccable, dénué de nuages. La perfection de cet infinité est désarmante, comme si elle cachait quelques chose. Un ciel de paradis, me diriez-vous. Ouais, le paradis. Un sujet vaste, qui prend de la place dans l’esprit des hommes pour pas grand-chose. Une question à laquelle on n’aura jamais de question. Tout ce que l’on raconte sur un tel endroit est complètement fictif, irrationnel et déraisonnable. Un paradis se devrait d’être parfait. La perfection à l’état pur serait ennuyeuse, et il n’y a pas de réel équilibre entre le tracas et la sérénité. Imaginez, un endroit où les vices n’existeraient pas, où la météo n’aurait qu’un seul maître; vous. Choisissant la couleur de cet espace infinis qu‘est le ciel, créant votre propre monde dans une étendue d’idéalisme. Revivre après la mort, recommencer à construire sa personnalité. I n’y a rien de plus irrationnel. Et puis pourquoi créer un tel lieu pour les âmes ? Pour qu’elles se reposent de leurs vies passées en paix ? Un défunt n’a pas besoin de se ménager, il est mort, et c’est tout. Si la vie a un terme, l’existence et la conscience ont en un également.

En réalité, ce n’est pas de la mort dont certain ont peur. Ce sont les faits de na pas savoir de quoi est-elle constituée et de pas connaître la date de son arrivée. L’ignorance est la frayeur de l’Homme. Ce qui est intéressant dans tout cela, c’est que nous sommes tous différents, dans la peur. Ce que nous sommes est une chose. Ce que ne voulons être en est une autre. Être conscient de sa nature est une chose délicate et compliquée. Nous avons toujours beaucoup de mal à percevoir nos défauts; nous faisons ce que nous croyons bon de faire, même si cela peut être une erreur. L’espèce humaine a cette caractéristique passionnante d’être composée d’individus uniques. Pas forcement exeptionels, mais différents. Ce que je suis m’échappe un peu. Aujourd’hui, je ne sais même plus où j’en suis, et le fait de vivre comme une ombre me pèse plus que jamais; à l’écart, seule, pas vraiment réservée, je crois que c’est ma façon de voir les choses qui m’exile, hors le fait d’être à Serpentard, mais j’ai de toute façon beaucoup de mal à déterminer ce que je suis, et je ne donc pas vraiment ce que j’aimerais être. C’est-ce que je disais, je ne sais plus où j’en suis. Réfléchir est une chose vaste, irréationelle, si je puis dire, et changeante. Embêtante, aussi. Un paradis, une seconde vie, un nouveau départ, de nouvelles pensées à supporter. Non, je préférerais que tout se termine, point barre. La vie, c’est cool, la fin, c’est bien. Je ne dis pas que je veux que mes jours se terminent aujourd’hui, au contraire, je veux découvrir des choses. L’ignorance est la plus grande frayeur de l’Homme, vous ai-je dis. Je veux vivre, et mourir lorsque l’heure sera venue.

Le suicide est une chose qui m’exaspère simplement, mais qui au final, est une certaine justice. Pour vivre, il faut être fort, déterminé et tenter de vaincre ce dont on peut avoir peur. J’aime beaucoup les gens solides et résistants. Quelque soit leur raison, les personnes qui désirent se tuer sont faibles. Ils ne méritent, d’une certaine manière, pas de vivre. Pensées cruelles, certes, mais se tuer en faisant souffrir les autres n’est-il pas acte vil et égoïste ? La vie, aussi injuste et tyrannique soit-elle est une aventure qui se doit d’être vécue. Les souffrances qu’elle peut engendrer ne sont qu’une des sources du bonheur, s’il existe vraiment. Et j’en reviens de là où j’étais partie; la vie, se doit de se terminer. Un Paradis ou une quelconque autre forme de vie après la mort n’est pas concevable… En réalité, je pense que mes songes sur le suicides sont si argotiques car on m'a arraché se dont j'avais toujours rêver, et cette personne ne méritais pas, ne voulais pas mourir. Pour la mémoire de toutes ces personnes, personne ne devrait tenter de se tuer. Pourquoi avais-je des pensées si étranges ? C’était sans doute le bleu azuré et confortable du ciel que je contemplais depuis maintenant un moment qui me faisait chavirer, sans doute. La tête basculée en arrière, mes yeux bleus de glace obsédés, j’étais plutôt sereine, mais un détail attira mon attention. Le bruissement douillet du vent n’était pas la seule sonorité à occuper l’espace. Le bois qui grince doucement et discrètement m’arracha à mes pensées nostalgiques. Pourtant, ce ne fut que lorsqu’une voix masculine retentit que je consentis enfin à lâcher du regard le ciel azuré.


- Alors Miss Windy, on fait bronzette ?

Étonnement, la couleur bleu azur était toujours présent, devant moi. Nuance douce et belle, elle était celle des yeux d’un grand et beau blond à l’allure sportive et forte, un sourire se dessinant sur son visage. Élève de cinquième année à Serdaigle et attrapeur des Loups, rares étaient ceux qui ne le connaissait pas, sans parler de son charisme. Un visage connu. Un visage que je connaissais bien et qui m’avait manqué. Sous le coup de la surprise, je restais assise sur mon banc, prête à me lever, le fixant de mon regard froid mais à présent content. Longtemps était le mot pour déterminer la période pendent laquelle je n’ avais pas parlé à James Lornay. Pourtant, oui, je lui avait dit des choses lourdes à porter, dans le passé. Aujourd’hui, j’ai changé et je suis loin d’être se que j’aurais voulus devenir à une époque. Nous avons apparemment pris tout deux des chemins pour le moins différents.

- James…

Je m’étais enfin décidée à me lever et à parler. Je m’arrêtais à la hauteur de James, souriante, replaçant les quelques mèches rebelles qui avaient quittées ma tresse derrière mes oreilles. Je ne savais pas vraiment pourquoi nous avions arrêter de nous parler. Les examens nos occupations et soucis respectifs, sans compter l’arriver étrange et cruelles des Mangemorts, qui avait chamboulée la plupart des esprits, le mien en premier.

- Alors dis-moi, qu’es-tu devenus depuis le temps ?

Le mensonge serait présent dans notre conversation, évidement. Je ne pouvais pas me dévoiler, et je n’en avais de toute manière aucune envie. Ce que j’étais devenue n’était une chose que James pouvait concevoir, n’est-ce que comprendre. J’avais moi-même du mal à suivre, alors une personne avec laquelle je n’ai pas parlé depuis plus de trois ans… Il s’en passe, des choses, en trois ans, et la mort à largement le temps de frapper, qu'elle soit offerte, funeste présent, certes, par des sorciers, des Hommes dénués de pouvoirs magiques et ignorant leur présence, ou par un être intermédiaire, les Cracmols. Mais peu importe qu'est-ce qui nous différencie, on est tous semblables, dans le trouble et la perdition...


Dernière édition par Joy Windy le Ven 30 Déc - 19:31, édité 2 fois
Revenir en haut Aller en bas
James Lornay


James Lornay
Élève de 7ème année



Féminin
Nombre de messages : 1417
Localisation : La où on ne m'attend pas!
Date d'inscription : 09/09/2009

Feuille de personnage
Particularités: Des yeux bleus hypnotiques! Issu d'une famille aristocratique de sang-pur! Et pour finir Attrapeur des Loups des Cimes !=D
Ami(e)s: Tout le monde est plus ou moins mon ami !
Âme soeur: Je ne crois pas que cela te concerne.

Makes me wonder if the sky's still blue to paradise... (Terminé) Empty
MessageSujet: Re: Makes me wonder if the sky's still blue to paradise... (Terminé)   Makes me wonder if the sky's still blue to paradise... (Terminé) Icon_minitimeDim 16 Oct - 20:42

I shot for the sky
I’m stuck on the ground
So why do I try, I know I’m gonna fall down
I thought I could fly, so why did I drown?
Never know why it’s coming down, down, down.
DOWN - JASON WALKER



La Vie réelle ? Rien de plus qu'un paquet d'embrouilles, de problèmes à tout va, d'un trop plein de sentiments dont on ne peut pas se débarasser. Ce que James voulait le plus au monde: changer de réalité. Balancer les Mangemorts et leur chef, ainsi que tous ses problèmes personnels dans la première poubelle venue pour ne garder que les bons moments. Malheureusement, il était utopique de croire qu'une telle était chose était susceptible d'arriver. Les êtres du mal avaient bel et bien pris le pouvoir à Poudlard et ne comptaient laisser personne le contester. Il était passé quelques mois depuis leur arrivée et celle-ci avait chamboulé tout le monde. James n'était plus le même depuis l'instant de la prise d'otage de la Grande Salle. Tous ces évènements l'avait fait mûrir et grandir - bien vite - trop vite peut-être. Mais l'Attaque n'était pas la seule chose qui troublait le jeune homme. Des problèmes d'ordre privé; sa relation plus que tendue avec sa copine ainsi que ses liens quasi inexistants avec son père; achevaient de lui miner le moral. Les seuls moments où il arrivait à décompresser étaient ceux où il pouvait attraper son balai, un Nimbus 2001, pour y grimper dessus et voler dans le ciel. Le ciel, aujourd'hui, convenait d'ailleurs parfaitement à ces instants fugaces mais intenses. C'était ce qui l'avait poussé à se rendre au Terrain d'entraînement, cette après-midi là.

Mais on ne savait jamais ce que nous réservait le futur. La preuve: au lieu de feinter, esquisser des cercles, rattraper un souafle ou un vif d'or, James entamait la conversation avec la jolie rousse assise sur les gradins. La jeune fille, le visage penché en arrière et les yeux rivés vers le ciel, ne prêtait aucune attention à ce qu'il y avait autour d'elle. Elle semblait très concentrée, pas le moins du monde troublée par le vent assez fort qui soufflait. Elle ne changea pas de position en entendant les escaliers du gradin grincer. Elle releva seulement la tête quand le garçon s'adressa à elle et détailla celui qui venait de l'arracher à sa contemplation. Ses yeux - d'un bleu foncé très prononcé - étaient froids mais exprimèrent aussi rapidement une certaine joie quand elle reconnut la personne qui venait de l'aborder. Joy Windy, demoiselle de cinquième année comme lui, mais à Serpentard, continuait de l'observer, un sourire s'épanouissant peu à peu sur son visage de porcelaine. Ils s'en étaient confiés des choses par le passé, dévoilant à l'autre certains éléments de leurs vies privées, bien que James ait tenu secret bien plus de choses que la jeune fille. Ils avaient eu beau faire parti de deux maisons bien différentes, les deux individus s'étaient trouvés des points communs et avaient discuté avec une facilité déconcertante.

- James…

Tout en murmurant le prénom du garçon, elle étira ses longues jambes et se leva avec grâce, repoussant au passage quelques mêches rousses derrière ses épaules. Elle souriait toujours et c'était agréable de voir quelqu'un sourire par les temps qui courraient. Son sourire était sincère et franc. Ils ne s'étaient pas parlés depuis très longtemps, des années à vrai dire. On pouvait se demander pourquoi ils avaient cessés de se parler, car il n'était pas bien difficile de se croiser dans un cours ou la Grande Salle. Mais à vrai dire, leurs préoccupations comme leurs centres d'intérêts avaient divergés, les éloignant ostensiblement et les rapprochant d'autres personnes. Joy, de par son appartenance à Serpentard, était censée rester avec ses camarades vert et argent et ne pas trop cotoyer d'étudiants venant d'autres maisons. Depuis l'attaque des Mangemorts, c'était encore plus vrai. Les sang-purs ne devaient pas s'approcher des sangs-mêlés ou des né-moldus sous peine d'être assimilés à eux. Même si James n'était pas un sang-mêlé ou né-moldu, aucun des deux n'avait fait le premier pas pour reparler à l'autre, chacun étant trop préoccupé par leurs problèmes, leurs cours, leurs examens.

- Alors dis-moi, qu’es-tu devenu depuis le temps ? demanda-t-elle, vrillant ses yeux dans ceux du blondinet. Elle venait deposer la question par laquelle il leur fallait obligatoirement passé. Ils avait passé trois longues années sans se parler, sans même s'adresser ne serait-ce qu'un petit "salut" ou "merci". Trois ans c'était vraiment long: 1095 jours soit 26280 heures soit 1 576 800 minutes ou 94 608 000 secondes. Une éternité quoi...

James lui retourna son sourire, heureux de retrouver une personne qu'il n'avait pas vue depuis longtemps et qui ne le jugerait pas pour ses actions. Seulement une question venait surgir dans l'esprit du Serdaigle: Joy était-elle du côté des Mangemorts ou bien de celui de la Résistance ? Une seule question qui pouvait décider de bien des choses dans leur relation amicale. Sa réponse pourrait bien avoir des effets négatifs sur celle-ci. Car James avait choisi son camp dès le moment où il avait compris ce que le mot "Mangemort" impliquait. Morts inexpliquées, attaques brutales, cruelles et violentes, disparitions inquiétantes étaient le lot de ces individus, là où ils passaient. Et le garçon n'était pas sûr qu'il pourrait supporter qu'une de ses amies soient du côté de ces êtres. Mais le garçon s'égarait. Il supputait, supposait des choses alors qu'il n'était au courant de rien. Il croyait cependant se rappeler d'un moment où Joy lui avait confié être contre eux. Mais de l'eau avait coulé sous les ponts depuis et peut-être ce fait là avait-il changé.

- Oh et bien un beau jeune homme d'1m80, possédant intelligence, charme et classe ! déclara-t-il avec humour,espérant faire rire la demoiselle. Il fallait bien rire, n'est-ce pas, surtout en ces temps sombres. Enfin, tu veux vraiment que je te dises tout ce qui m'est arrivé ces trois dernières années ? reprit-il plus sérieux, en lui glissant néanmoins un petit sourire. Parce que ca peut me prendre des heures, je te préviens...

En trois ans, il ne s'était guère confié. Il devait avoir confiance pour se révéler, ce qui prenait du temps. Le Serdaigle aurait très bien pu en parler avec Tirya ou Maryweather, mais ce n'était plus possible depuis un certain moment, plus précisément depuis un certain épisode dans la Tour d'Astronomie. En y repensant furtivement, la mâchoire du garçon se serra. Quant à Holly, elle avait assez à faire de ces propres problèmes, il n'allait pas en rajouter une couche en lui déblatérant tout ce qui n'allait pas dans sa vie. Mais avec Joy, il ne savait pas vraiment pourquoi, il sentait qu'il pouvait lui en faire part. Peut-être parce qu'elle l'avait elle-même fait quelques années plus tôt, alors qu'elle le connaissait à peine.

- Crois-tu que le temps puisse apaiser nos souffrances ? demanda-t-il, subitement, en croisant le regard de la jeune fille. Je n'en ai pas l'impression pour ma part.

Ces quelques mots avaient jailli, sans qu'il ne puisse les arrêter. Il n'en n'avait pas vraiment envie de toute façon. Il tenait à avoir la réponse de Joy, car il savait pertinemment qu'elle aussi avait vécu des choses douloureuses et difficiles. Son point de vue serait sûrement percutant et nécéssaire. Il était sûr qu'elle pourrait le comprendre.
Revenir en haut Aller en bas
Joy Windy


Joy Windy
Elève de 5ème année & Préfète



Féminin
Nombre de messages : 1294
Date d'inscription : 14/03/2010

Feuille de personnage
Particularités: Ca vous intéresse tant que ça...?
Ami(e)s: Plaît-il ?
Âme soeur: Well, you're a hot mess and I'm falling for you...

Makes me wonder if the sky's still blue to paradise... (Terminé) Empty
MessageSujet: Re: Makes me wonder if the sky's still blue to paradise... (Terminé)   Makes me wonder if the sky's still blue to paradise... (Terminé) Icon_minitimeMer 2 Nov - 19:05

Fade into me, fade into you
The two of us melting together
until we become something new
and we can't escape
and watch the world chasing to find us
both of us hidden from view
if you fade into me...
Fade Into Me - David Cook


Nous vivons dans un pauvre monde misérable, en constante destruction, ou évolution, ça dépend des points de vue. Mais quelque soit la manière dont on peut voir les choses, c’est toujours le même résultat : la fin, la mort, appelez ça comme vous voulez, c’est du pareil au même. Le fait est que l’on doit faire de ce temps qui s’écoule, quelque chose de positif et d’agréable. Faire comme si il n’était pas là. J’ai rencontré James un jour où j’étais pour le moins troublée, un peu sonnée sans doutes et triste, aussi. J’étais en première ou en deuxième année, je n’avais pas d’amis, seulement un mal du pays affreux et cruel. Des regrets, aussi. Ma vie était différente, à l’époque. Tout ce que je voulais, c’était retrouver mon oncle et ma ville, Los Angeles. J’étais encore endormie, à l’époque. Les histoires, de sang et tout le bazar, je m’en foutais. Je voulais connaître mon père et voir mon oncle et c’était tout. Et puis étais arrivé James. Nous étions seuls un samedi matin dans les serres, vous pensez bien, le château est désert, le samedi matin ! Je ne sais pas ce qui m’a pris, exactement. J’étais mal dans ma peau, lui était ouvert et amical comme ça n’est pas permis, alors j’avais parlé et je m’étais confiée comme jamais ça n’était arrivé.

Suite à ses conseil et à ces discussions, j’avais fais de mon mieux pour me faire des amis. J’avais découvert le quidditch et m’étais donc inscrite dans l’équipe des Silvers Dragons. J’avais fait la connaissance de Daniel ce que je ne regrette pas, puis tout avais dérapé lors du Noël de ma troisième année. Mon père est mort, et moi j’ai eu besoin de me calmer. J’ai suivie Ambre, me suis enrôlée chez les Purgateurs, je m’étais faite roulée avec Ulrich (si je puis dire), puis les Mangemorts étaient débarqués, changeant totalement ma vision des choses. Ensuite il s’en était passé, des choses; je m’étais fait enfermée dans une pièce vide avec Ulrich et j’avais libérée Lilian, pendue par son bracelet aux barreaux d’une fenêtre en voulant rentrer après le couvre-feu… brève, la vie n’était pas de tout repos, et j’avais bien besoin de quelqu’un à qui parler, ne serais-ce quelqu’un qui m’apprécie un minimum. Au fond de moi, et il était pourtant rare que de tels sentiments me viennent à l’esprit, je me sentais misérable, et dès que j’aquérissais de nouveaux buts, il y avait toujours quelque chose qui me dissuadait de l’atteindre. Je n’étais peut-être pas aussi déterminée que ça, finalement, mais je m’en foutais. J’avais envie de vivre ma vie et pour l’instant, je n’y arrivais pas, parce que j’étais tétanisée à cause des Purgateurs. Le plus con dans toute cette histoire, c’est que je n’étais auto privée d’adolescence. Je n’ai jamais eu de vrais amis, sinon je les verrais plus souvent. Je pense bien à Dan et James. Après bien sur, il y a Lilian qui est juste gentille avec moi, mais il y a encore du chemin avant l’amitié. Après les autres, on général on ne s’apprécient pas parce qu’ils se dressent à cause de mon blason, mais ça… Je pourrais bien m’entendre avec Ulrich, aussi, mais c’est trop compliqué à cause d’Ambre et des Purgateurs. Le pire dans tout cela, c’est que les autres, ils arrivent très bien à voir des relations même au delà de l’amitié. Sauf Ambre, peut-être. Ca me déprime, mais je ne suis pas plus étonnée que cela.

Ce qui m’énerve le plus, c’est quand les gens pensent que les Serpentard sont censés être potes entre eux. Parce que oui, en général, c’est vrai qu’on est vraiment des teignes avec tout le monde, et bah figurez vous qu’on n’est pas plus gentils entre nous. Moi c’est différent, quelqu’un est gentil avec moi, je suis gentille avec lui, et ça marche dans tous les sens avec tout le monde et ce n’est pas plus compliqué que ça. Après si les gens sont assez cons pour penser que c’est nous qui mettons la mauvaise ambiance, et bien ils n’ont pas finit d’être cons. Enfin bon, aujourd’hui, je revois James après tant de temps, et ça me fait plaisir, parce qu’avec lui j’ai l’impression d’être une gamine et que je peut tout lui dire, comme s’il était mon grand frère. Oui parce que depuis le temps vous devriez savoir que j’aurais adoré avoir un frère, même une sœur, mais non, il avait fallu que ma putin de mère n’ai qu’un seul enfant et qu’elle aime comme on aime un scrout à pétards. Rien que pour ça, je la déteste. Je me sentais un peu bête à côté du beau et grand blond. Fallait me voir, je souriais comme une greluche, une chance que j’ai de belles dents blanches et alignées, parce que sinon de quoi aurais-je l’air ?! Dans l’ensemble il n’avais pas beaucoup changé ; Toujours aussi beau, musclé et tout le tralala, il avait juste grandi. Oui, ça faisait trop longtemps que l’on ne s’était pas parlé.


- Oh et bien un beau jeune homme d'1m80, possédant intelligence, charme et classe !

Regardez-moi ça : 1m80. Bien que ce ne soit en réalité si grand que ça, et qu’il ne me dépassait de 10 bons centimètres ça me semblait immense. Le fait que l’on ne soit pas parlé depuis trois bonnes années doit y être pour quelque chose, aussi. Ca doit être le temps qui passe qui accentue les choses… Pour le reste de son autoportrait, je dois avouer que j’étais d’accord, mais je l’aurais trouvé un peu moins classe si ce n’était pas l’humour qu’il voulait faire paraître. Toujours souriante, je laissais échapper un petit rire.

- Oh, je vois ça.

Ses cheveux brillaient sous le soleil éclatant, comme ses dents et ses yeux azurs. Visiblement, il avait la forme, mais ses cheveux à peine dérangés par le vent me rappelèrent que les miens, de cheveux, étaient carement en bataille et que trop de mèches s’étaient échappées de ma tresse. Pour mettre fin à ms misères capillaires, je finissais par défaire ladite tresse et laissez mes cheveux voler tranquillement derrière ma tête. Je finissais par me rasseoir sur mon banc, une jambe croisée sous l’autre et invitais James à m’imiter.


- Enfin, tu veux vraiment que je te dises tout ce qui m'est arrivé ces trois dernières années ?

Bien sur que j’avais envie de savoir. J’avais envie que quelqu’un me parle franchement parce qu’on avait envie de se dire des trucs et puis c’est tout. Et puis je voulais savoir ce que James avait faite pendant trois années d’absence. Il m’avait manqué, je sais je me répète, mais c’est comme ça. Je n’ai pas eu beaucoup d’amis dans ma scolarité à Poudlard mais James est l’un d’entre eux, du moins, fut, mais j’espère qu’on s’entend toujours.

- Oui bien sur !

- Parce que ça peut me prendre des heures, je te préviens...

Si il y avait bien une chose à laquelle je n’avais rien à faire, c’était bien celle-ci. Il était à peine 4 heures de l’après-midi, j’avais finis mes devoirs pour le lendemain et mon entraînement de Quidditch s’était terminé il y a maintenant une bonne demi-heure. Qu’est-ce que j’aurais fais, moi ? J’aurais contemplé le ciel jusqu’à ce qu’il fasse nuit ? Mais bien sur, merci bien mais ma folie a des limite. J’imagine que je serais allée m’exilée dans la bibliothèque ou alors je serais allée déambuler des la par cet j’aurais finis par parler à quelqu’un d’autre mais là j’étais avec James, et je n’en demandais pas plus.

- Je m’en fous.

Je répondais comme une gosse, quand je vous disais que je me sentais petite à côté de James ! D’une part, ça m’exaspérait un peu, de l’autre, comme je sais si bien le dire, je m’en foutais. Parce que franchement merci mais je ne suis pas bourgeoise au point d’avoir le langage châtié d’Archibald Salisbury. Bourgeoise, je ne me suis même pas, juste la fille de parents pétés de tunes et qui a hérité de Papa chéri. Mon cul, « Papa chéri », tout ce qu’il a fait pour moi, c’est me fouttre sur son testament à la place de ma mère. Il fallait bien qu’il fasse quelque chose pour moi quand même, si je puis dire. Va je suis bien ingrate.


- Crois-tu que le temps puisse apaiser nos souffrances ? Je n'en ai pas l'impression pour ma part.

J’esquissais à cette remarque en sourire un peu inquiet, mais un sourire tout de même. Je pressentais ce qui allait suivre, et je peux vous dire que ça ne me faisait pas plaisir pour James, parce que quand on parle de souffrances, c’est qu’il s’est passé quelque chose de bien lourd.

- Je ne pense pas, non. Quand on souffre, il faut juste faire quelque chose pour arrêter la souffrance. Si on ne fait rien et qu’on attend, on n’est pas près de s’en sortir, sauf si on sait oublier. Je m’arrêtais un instant, toujours avec ce sourire inquiet accroché au visage. Il s’est passé quelque chose, James ?

Bien sur que oui, sinon il ne m’aurait pas posé cette question. Il savait qu’il pouvait me faire confiance, maintenant, il n’avait plus qu’à parler.


Dernière édition par Joy Windy le Jeu 29 Déc - 16:29, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
James Lornay


James Lornay
Élève de 7ème année



Féminin
Nombre de messages : 1417
Localisation : La où on ne m'attend pas!
Date d'inscription : 09/09/2009

Feuille de personnage
Particularités: Des yeux bleus hypnotiques! Issu d'une famille aristocratique de sang-pur! Et pour finir Attrapeur des Loups des Cimes !=D
Ami(e)s: Tout le monde est plus ou moins mon ami !
Âme soeur: Je ne crois pas que cela te concerne.

Makes me wonder if the sky's still blue to paradise... (Terminé) Empty
MessageSujet: Re: Makes me wonder if the sky's still blue to paradise... (Terminé)   Makes me wonder if the sky's still blue to paradise... (Terminé) Icon_minitimeMer 9 Nov - 20:53

What day is it? And in what month?
This clock never seemed so alive
I can't keep up and I can't back down
I've been losing so much time
YOU AND ME - LIFEHOUSE




" Il ne faut jamais regretter son passé " Cette phrase, James l'avait entendu des tonnes de fois dans la bouche de son paternel. Et à chaque fois, il se disait qu'il n'y avait pas plus faux que cette maxime. Son père n'était pas la figure, le modèle qu'il fallait suivre: il avait commis beaucoup de fautes, envers sa femme et envers ses enfants, en particulier envers James, mais jamais il n'avait évoqué un seul remord. Il avançait toujours, droit devant lui sans se préoccuper des sentiments d'autrui et des conséquences de ses actes. Il n'écoutait personne même s'il avait fait quelques efforts pour ne pas que Joanne, la mère du garçon, ne le quitte. James, de son côté, n'écoutait plus son père depuis belle lurette. Il vivait sa vie, même si celle-ci était loin d'être parfaite. Très loin même... Le garçon avait vu son équilibre se modifié ces dernières semaines. Et certainement pas en bien. Tout ce qu'il était, faisait était remis en cause par différents évènements. Maintenant il doutait, doutait et doutait encore, comme si c'était la seule chose qui lui restait. Il ne voyait aucune solution à ses problèmes pour l'instant. Peut-être justement parce qu'il était tellement embourbé dans ses emmerdes qu'il n'arrivait pas à y voir une porte de sortie. Il voyait le verre à moitié vide et non à moitié plein.

Pourtant il avait toujours été un garçon enjoué, dynamique, heureux, croquant la vie à pleine dents. Il l'était encore - dynamique - mais son engouement pour n'importe quelle chose de la vie s'était vite amenuis. A la place, une certaine mélancolie s'était installée en lui. Il souriait rarement ces derniers temps, alors évidemment lorsqu'il rencontrait Joy, il se sentait toujours bien. Cette demoiselle avait l'étrange faculté d'apaiser James. Il ne saurait dire pourquoi. Peut-être était-ce parce qu'il la connaissait depuis très longtemps, avant que ces problèmes ne surviennent et ne viennent tout gâcher. Elle devait très certainement lui rappeler tous les bons souvenirs qu'il avait. Elle le ramenait à la période de bonheur qu'il traversait et qui était loin maintenant. Il aimait beaucoup la Serpentard - chose bizarre avouons-le puisqu'elle était des vert et argent - car elle était très à l'écoute. Elle avait beaucoup d'empathie pour les autres et remettait en place le cliché comme quoi les Serpents étaient tous des personnes viles, narcissiques, hautaines et mesquines. Non pas que ce portrait soit totalement faux. Non bien sûr, il en existait beaucoup des élèves qui répondaient exactement à cette description mais il était rafraichissant de voir qu’ils n’étaient pas tous à jeter dans le même panier.

Pour le jeune homme, la jolie rousse était rafraichissante, elle lui permettait de vider son sac, elle s'intéressait à lui, à ce qu'il avait fait ces dernières années. Mais ce qu'il y avait de mieux, c'était que James était persuadé qu'elle n'émettrait aucun jugement. Elle considérerait tout ce qu'il lui dirait et lui répondrai sans détour, avec franchise, comme si elle était sa sœur. James aurait apprécié que ce soit réellement le cas. Joy lui permettait également de voir qu'il n'était pas le seul sur terre à avoir des problèmes. TOUT le monde en avait, elle pas moins qu'un autre. Il pouvait ainsi relativiser. Bien sûr, il n'avait pas parlé à la jeune fille depuis trois ans, ce qui signifiait qu'elle avait sûrement énormément changée, tout comme lui. Elle ne serait pas la même personne que lors de leur rencontre, c'était une évidence.

Pas seulement mentalement, cela s'entend. Joy avait aussi changée physiquement. Elle avait grandi, ces quelques centimètres en plus lui conférant encore plus de grâce et ses traits s'étaient affinés. Elle avait perdu les rondeurs de son enfance et était devenue une très ravissante jeune fille. Ses cheveux roux avaient également beaucoup poussé- elle les avait attachés en tresse mais on voyait bien qu'il étaient plus longs qu'avant. Les seules choses qui n'avaient pas changé étaient sa peau toujours aussi blanche et ses yeux toujours d'un bleu profond, figé comme de la glace. La jeune fille était d'ailleurs en train de le fixer tandis que James avait tenté un peu d'humour. Heureusement pour lui, elle avait émis un petit rire, très simple mais qui fit plaisir à l'adolescent. Elle avait également encore son joli sourire.

- Oh, je vois ça.

James la dépassait d'une bonne tête et demie. Car oui, en trois ans, lui aussi avait grandi. Et encore il n'avait pas fini. Sa croissance n'était pas au point mort.

- Désolé, par contre, je ne suis pas en mesure de faire ton portrait ! répliqua-t-il, amusé tout en s'asseyant à côté de Joy sur le gradin. Tu m'en vois navré.

Trois années, trois longues années séparaient leur précédente rencontre de celle-ci. Aucun des deux n’était resté le même. Ces changements avaient-ils eu de bon ? Rien n'était moins sûr mais il fallait bien faire avec. On évoluait sans cesse, on avançait, c'était inévitable. C'est elle la première qui l'invita à parler. James y voyait là un retour à l'envoyeur. Quand il s'était parlé la première fois, c'était elle qui avait surtout parlé, James prenant la place du confident. Mais là, ils venaient d'échanger leurs places. C'était à lui de parler. Tandis qu'il hésitait, Melle Windy, le poussa amicalement à s'exprimer. Finalement, James souffla:

- Crois-tu que le temps puisse apaiser nos souffrances ? Je n'en ai pas l'impression pour ma part.

Un sourire inquiet s'épanouit peu à peu sur le visage de porcelaine de la jeune fille. James se doutait qu'elle réagirait ainsi. Qui ne le ferait pas quand un ami vous sort une de ses phrases ? Le Serdaigle aurait été le premier à s'inquiéter si la demoiselle lui avait dit cela. Il n’aurait peut-être pas su quoi dire mais il aurait essayé de la consoler, ça il en était sûr.

- Je ne pense pas, non. dit-elle en parlant lentement. Quand on souffre, il faut juste faire quelque chose pour arrêter la souffrance. Si on ne fait rien et qu’on attend, on n’est pas près de s’en sortir, sauf si on sait oublier. Il s’est passé quelque chose, James ?

James soupira tout en passant une main dans ses cheveux blonds. Ce n’était pas la réponse qu’il avait espérée. Mais c’était tout de même une réponse.

- Voilà pourquoi je n’y arrive pas. Je ne dois pas savoir oublier… murmura-t-il, comme s’il se parlait à lui-même. Puis relevant la tête, il s’adressa vraiment à elle : Beaucoup de choses si tu savais. Ça fait un an que j’enchaîne les merdes… à commencer par ma relation avec mon père. Il y a aussi l’histoire avec Tirya, je ne sais pas si tu es au courant…

Le garçon s'arrêta un instant. Rien que le fait de repenser à tout cela lui replombait le moral alors qu'il se sentait bien depuis qu'il était avec Joy.


---------------------------------------------
Revenir en haut Aller en bas
Joy Windy


Joy Windy
Elève de 5ème année & Préfète



Féminin
Nombre de messages : 1294
Date d'inscription : 14/03/2010

Feuille de personnage
Particularités: Ca vous intéresse tant que ça...?
Ami(e)s: Plaît-il ?
Âme soeur: Well, you're a hot mess and I'm falling for you...

Makes me wonder if the sky's still blue to paradise... (Terminé) Empty
MessageSujet: Re: Makes me wonder if the sky's still blue to paradise... (Terminé)   Makes me wonder if the sky's still blue to paradise... (Terminé) Icon_minitimeMar 22 Nov - 20:34

Lost and insecure,
You found me, you found me,
Lying on the floor,
Surrounded, surrounded,
Why'd you have to wait ?
Where were you ? Where were you ?
Just a little late,
You found me, you found me...

You Found Me - The fray


J’ai toujours eu beaucoup de mal à définir ce que je suis. Quand il s’agit des autres, il suffit que je connaisse la personne en question un minimum et le portrait est dressé, mais pour moi, c’est différent. Comment se définir, en définissant chaque parcelle de notre être (alors que nous n’avons pas toujours conscience de cela) et le tout objectivement ? Je ne sais pas et je ne comprends pas. La vérité ce que je ne me connais trop pour pouvoir sortir de ce dans quoi je me suis enfermée et au font de moi, cela fait partie de mon tourment. Tout comme pour mon caractère, je ne sais pas réellement quel est mon état d’esprit. Dans la vie, il existe plusieurs catégories de personnes : les tourmentés (soit le commun des mortels), les tourmentés moyen, les tourmentés à l’extrême et les dépressifs. Je pense être dans la catégorie des tourmentés à l’extrême et je n’en suis pas ravi croyez-moi. Tourmenté à cause de mon père, des moldus, de la lettre que je viens de recevoir, des Purgateurs, des Mangemorts. Je ne me retrouvais plus dans toute cette merde, je ne savais pas ce que je devais faire, ou plutôt je ne savais plus. Mes choix n’étaient pas très rationnels, je ne savais lus ce que je voulais.

Je me sentais bête et jeune, avais l’impression d’être un enfant que l’on précipite dans la bagarre et qui fait ce qu’il peut pour survivre et c’est la que l’on entre en plein dans le processus. Il nous arrive pleins de trucs et on doit choisir son camp, on s’engage parce que l’on sait que ce que l’on veut, et puis les règles changes, et alors on regrette. On continue tout de même dans la lancé, parce que k’on se persuade que c’est ce que l’on veut, parce que l’on s’est engagé mais en réalité, on est pommé et on ne sait plus rien. Oui, c’était tout à fait ça. Je suis complètement à côté de la plaque. En fait, les résultats des courses sont vites faits. Je sais ce que je suis en ce moment et ça ne va pas plus loin. Ce que je suis, donc ? Pommée. Pommée entre mes désirs qui sont trop différents pour être compatible, et entre mes choix, encore mes envies et puis mes remords, mes origines. Je suis loin d’être dépressive. Jamais, je ne le serai. Je suis une battante, je veux résoudre mes problèmes mais là, j’ai juste besoin d’un break parce que merci bien mais je suis trop tourmenté pour suivre le mouvement et rejoindre la cadence.

Perdue comme je l’étais, il me fallait quelque chose pour me réveiller et pour que j’arrive à me retrouver. Il y a quelques minutes, j’étais là, assise sur mon banc à me demander si le ciel, au paradis, est toujours bleu, et pouf, James tombe du ciel ! Il faut croire que Dieu existe, finalement. Je considère James comme l’un de mes amis les plus proches, peu être parce qu’il en sait beaucoup sur mon passé, qu’il est bien plus qu’agréable et parce qu’il avais toujours su me faire sourire. Il y avait très peu de personnes auxquelles j’avais accordé ma confiance et même si James était loin de tout savoir, ça me faisait plaisir, que lui sache des choses sur mon passé. Sauf qu’évidement ce qui m’embétait en ce moment, c’était le présent. J’adorais les yeux de James, leurs nuances incroyables de bleu dégagent un caractère joyeux et intelligent. Par-dessus tout j’aime la couleur azurée du ciel, parce que dans ses moments là il n’y a pas de nuages et donc pas de problèmes. C’est ce que je vois dans les yeux du beau blond, un sourire. Je n’avais pas envie de décevoir ces yeux en parlant de la vérité et c’est tout.

Quand je le regardais, je me figurais James comme une personne bien et vivante dans le sens où il profitait de sa vie « carpe diem ». Il n’avait qu’à observer : il avait des tas d’amis, d’excellentes notes (après le fait qu’il soit un Serdaigle), jouait dans une équipe de quidditch comme un moldus jouerait dans l’équipe de football américain du lycée. Il avait même une copine ! Evidement, la façon dont lui me regardait signifiait qu’il avait des problèmes et qu’ils étaient sûrement aussi troublants que les miens. Certes, j’avais de bonnes notes dans l’ensemble (c'est-à-dire quand je voulais bien travailler, et comme je faisais tout pour avoir la totalités de mes buses, les heures de travails étaient au rendez-vous), j’étais poursuivisse dans l’équipe des Silvers Dragons. Le reste, les amis et tout le bazar, je ne connaissais pas vraiment. Je perdais toujours contact avec ceux qui me plaisait. Il n’y avait qu’à voir, James bien sur, Dan, Lilian… Ca marche comme ça avec moi. Alors le fait d’être avec un ami regretté me faisait plaisir. Je me sentais bien et normale, surtout en si bonne compagnie.


- Désolé, par contre, je ne suis pas en mesure de faire ton portrait ! Tu m'en vois navré.

Le grand et beau blond s’installait à mes côtés sur les gradins et je rie à sa remarque. Mis on en revenez évidement au soucis de mon portrait que décidément, personne n’arrivait à dresser, bien que nous parlions ici d’une description physique et non morale. Oui parce que je suais tout de même à quoi je ressemble, mais bon. Je ne savais pas vraiment ce que j’étais et ça n’allait pas plus loin. La remarque de James m’avait tout de même fait sourire. Allez me trouver des gens aussi aimable et sympathique que lui chez Serpentard ! Oui parce qu’on a beau ne pas tous être ders fils à papa fous amoureux des Mangemorts, plus des trois quarts de nos rangs sont de vrais vicieux, je vous le dis ! Le nombre de fois où des connards ont tentés de jeter mes livres dans le feu alors que je révisais, tout ça parce qu’il n’ont rien d’autre à faire et bien je peux vous dire que ça me fait presque de la peine d’avoir des gens aussi… Mesquin, chez nous. Franchement, je ne dis pas qu’il faut forcement être sociable avec tout le monde, mais entre rester solitaire et s’amuser à embéter les autres souffrir, il y a une large différence. Il faut savoir garder un minimum de classe merci bien. Il en va de notre image, qui n’est déjà pas flatteuse. Je crois que j’aurais préféré être dans une autre maison. D’un point de vue technique, c’était plus simple pour moi d’accéder à Ambre et donc aux Purgateurs, mais d’un autres côté, je sais parfaitement qu’ils acceptent les élèves des autres maisons.

- Voilà pourquoi je n’y arrive pas. Je ne dois pas savoir oublier…

Effectivement James devait avoir des problèmes, assez gros pour prendre place dans son esprit. Pour être une des personnes du genre tourmenté et gauche, je savais très bien ce que l’on se disait dans ces moments là.

- Oui, enfin ça dépend de la « taille » des soucis…

Trois ans, donc, que je ne lui avais pas parlé. Je ne me souviens même pas l’avoir croisé souvent, ne serait-ce que pour lui demander des nouvelles. Non, même pas. Enfin j’imagine que nous étions tous les deux préoccupés, ou plutôt complètement absorbés par nos propres buts, nos soucis et tous ces trucs relous…


- Beaucoup de choses si tu savais. Ça fait un an que j’enchaîne les merdes… à commencer par ma relation avec mon père. Il y a aussi l’histoire avec Tirya, je ne sais pas si tu es au courant…

A ce que je vois, je n’étais apparemment pas la seule à avoir des crasses à cause de mon cher géniteur. Décidément ! Après, j’avais évidement entendu parler de l’histoire avec Tirya, je savais que Mary y était mêlée mais je n’avais pas beaucoup d’infos. Bien qu’elle soit dans mon équipe de quidditch, que l’on partage les mêmes vestiaires et la même maison, elle restait assez réservée mais je comprenais.

- Oui, j’en ai eu quelques échos… Pour Tirya, je veux dire. Je pense que pour une fois, tu pourrais te permettre d’agir d’instinct, sans trop penser même si c’est difficile, si tu vois ce que je veux dire… Je lui servais un pauvre sourire. Je mesurais l’étrangeté de mes paroles, et puis je n’étais pas vraiment en position de donner des conseils sur le terrain des relations, vis-à-vis de mon peu d’expérience dans le domène. Mais bon, j’avais bien utilisé l’expression « je pense » , ce n’était donc que mon opinion qui était exprimé et puis au pire, il faisait ce qu’il voulait. Par contre pour ton père, quel que soit le problème entre vous, tu le regretteras si tu ne fais rien.

Et cette fois ci, je parlais en connaissance de cause…



Dernière édition par Joy Windy le Lun 2 Jan - 16:06, édité 2 fois
Revenir en haut Aller en bas
James Lornay


James Lornay
Élève de 7ème année



Féminin
Nombre de messages : 1417
Localisation : La où on ne m'attend pas!
Date d'inscription : 09/09/2009

Feuille de personnage
Particularités: Des yeux bleus hypnotiques! Issu d'une famille aristocratique de sang-pur! Et pour finir Attrapeur des Loups des Cimes !=D
Ami(e)s: Tout le monde est plus ou moins mon ami !
Âme soeur: Je ne crois pas que cela te concerne.

Makes me wonder if the sky's still blue to paradise... (Terminé) Empty
MessageSujet: Re: Makes me wonder if the sky's still blue to paradise... (Terminé)   Makes me wonder if the sky's still blue to paradise... (Terminé) Icon_minitimeMar 6 Déc - 21:29

I was young but I wasn't naive
I watched helpless as he turned around to leave
And still I have the pain I have to carry
A past so deep that even you could not bury if you tried
BLIND - LIFEHOUSE



Le temps passait mais James ne s'en rendait même pas compte. La compagnie de Joy était si apaisante, si réconfortante qu'il ne regretta même pas de ne pas être monté sur son balai pour s'entraîner un peu. Ils ne faisaient juste que parler mais étonnamment cela ne gêna pas le garçon, lui qui était pourtant si peu loquace dans ce genre de moments. D'habitude, il contournait habilement les questions trop personnelles et tâchait de les retourner discrètement à la personne qui les lui posait. Le garçon n'avait en effet jamais aimé que l'on s'occupe trop de sa vie personnelle. Il gardait son petit jardin secret, ses angoisses, ses envies, ses colères et n'aimait généralement pas en faire part sauf cas exceptionnel comme aujourd'hui. Aujourd'hui, il avait envie de partager. Pas nécéssairement à n'importe qui, juste à une personne en qui il avait confiance. Et qui pouvait mieux répondre à ce portrait que Joy Windy ? Joy, qui trois ans plus tôt lui avait elle-même accordé sa confiance en révélant certains détails très privés, très intimes. Ils échangeaient les rôle pour une fois, ce qui n'était pas une chose aisée pour le garçon. Il n'en avait pas l'habitude.

Par le passé, James avait du se confié peut-être deux fois en tout et pour tout: une fois à sa mère à 11 ans lorsqu'il était entré à Poudlard et l'autre fois il y a deux mois, à sa soeur qui étudiait à l'école de sorcellerie française de Beauxbâtons. La première fois, il se trouvait dans la maison familiale pendant les vacances scolaires et s'était réfugié auprès de sa mère pour lui faire part de ses inquiétudes concernant ses capacités intellectuelles. Etait-il fait pour être à Serdaigle ? Etait-il assez cultivé ? Assez fort ? Il redoutait également de ne pas s'intégrer alors qu'il n'avait pourtant jamais eu de problèmes de socialisation. Il s'agissait là juste d'une crainte d'enfant, aussi insignifiante qu'une fourmi et qui s'était évaporée très rapidement. L'autre fois, il s'était adressé à sa soeur via une lettre, assez longue, où il évoquait ses doutes concernant ses sentiments, sa relation. Mais là, il parlait avec une personne qui ne faisait absolument pas parti de sa famille, bien que James considère la jolie rousse un peu comme sa petite soeur.

Néanmoins, il n'éprouva pas une grande gêne. Le visage de porcelaine associé à des yeux d'un bleu perçant de la jeune fille assurait au garçon discrétion, mais aussi soutien. Les yeux de la demoiselle apaisait le garçon et il se sentait libre de parler de tout avec elle. Il y avait des personnes comme cela, avec qui on se sent capable d'aborder n'importe quel sujet et avec laquelle on se sent bien dans n'importe quelle situation. Joy était de ces personnes. Elle le rassurait car il la connaissait depuis très longtemps. Il la sentait forte, bien qu'elle cache très bien son jeu et ses émotions elle aussi. James était persuadé que le sourire qu'elle affichait en cette circonstance n'était pas aussi franc que si elle était véritablement heureuse. Elle tentait de donner le change pour écouter le garçon mais il était évident qu'elle aussi en avait gros sur le coeur. Cependant, elle se garda bien de le mentionner pour le moment et se concentra sur le garçon. Tous deux assis sur un gradin, ils discutèrent, évoquant quelques banalités. La Serpentard repoussa quelques mêches de ses cheveux roux derrière ses oreilles, mais son geste s'avéra inutile puisque le vent ne cessa pas pour autant de souffler.

Plus il parlait avec elle, et plus James se demanda pourquoi ils avaient fini par perdre contact. Pendant trois ans, ils ne s'étaient pas parlé, sans aucune véritable raison. Ils s'étaient juste éloignés peu à peu, accaparés par leurs amis, leurs familles certainement et leurs examens ou devoirs. Mais maintenant, James trouvait ces excuses assez pathétiques et stupides. Tous les élèves avaient des amis, des devoirs qui leur prenaient tout leur temps. Pourtant, chacun gardait le contact avec d'autres élèves. Un sourire, simple, s'étala sur le visage de James, heureux d'avoir renoué avec la jeune fille.

- Oui, enfin ça dépend de la « taille » des soucis…

Elle avait raison de le préciser car beaucoup d'individus se plaignaient que quelquechose n'allait pas dans leur vie alors qu'il ne s'agissait que de choses négligeables. James se reppelait particulièrement d'une jeune fille qui s'apitoyait sur son sort parce qu'elle ne pouvait pas avoir la nouvelle robe fashion qui venait de sortir. Encore une autre geignait parce qu'elle n'arrivait pas à se faire remarquer par le mec de ses rêves, qui soit-dit en passant était gay. Mais les filles n'étaient pas les seules à pleurnicher, les garçons n'étaient pas en reste. Certains déplorait le manque de soirées et encore bien d'autres trucs aussi futiles.

- Crois moi mes soucis sont assez importants. la pria-t-il en lui lançant un regard des plus sincères. Et je voudrais bien qu'ils le soient moins...

Si tous ses ennuis pouvaient disparaître en un claquement de doigts, James était sûr qu'il hurlerait de joie et qu'il ne se plaindrait plus jamais pour des évènements dérisoires et puérils. Malheureusement, il rêvait en couleurs. Il avait beau être un sorcier, il n'existait aucun sortilège, aucune potion pour effacer les problèmes. Si...il pouvait s elancer le sort Oubliettes et ainsi faire passer à la trappe tous ses souvenirs mais c'était une idée bien trop radicale. Surpprimer ses souvenirs, cela voulait dire rayer les mauvais mais aussi les bons moments de son existence et ca il ne pouvait s'y résoudre.

James leva la tête en entendant quelques élèves crier et envahir le terrain d'entraînement. Par chance, ces denriers ne vinrent pas dans leur direction et se rendirent à l'opposé. Le jeune homme commença ainsi à parler de ce qui n'allait pas, sans toutefois dévoiler une multitude de détails. Il n'était pas encore prêt pour ça.

- Oui, j’en ai eu quelques échos… commenca-t-elle. Pour Tirya, je veux dire. Je pense que pour une fois, tu pourrais te permettre d’agir d’instinct, sans trop penser même si c’est difficile, si tu vois ce que je veux dire…

Agir d'instinct....? Il y avait pensé mais ne l'avait pas fait, craignant de passer pour un être puéril, trop enfantin. Il était en cinquième année et allait être majeur dans moins de deux ans et se devait de se montrer en adulte. Pourtant la solution proposée par son amie le tentait énormément.

- Donc si je comprends bien tu me dis de ne pas réfléchir et de faire ce que je ressens ? murmura-t-il. Même si ca peut faire du mal à quelqu'un ? questionna-t-il en vrillant son regard bleu océan dans celui de la demoiselle.

Il ne savait pas quelle était la bonne solution, celle qui ne ferait souffrir personne, même pas lui. Apparemment il n'en existait aucune car des sentiments étaient impliqués. Pendant que James cogitait les paroles de la rousse, celle-ci reprit avec un sourire moins étincelant.

- Par contre pour ton père, quel que soit le problème entre vous, tu le regretteras si tu ne fais rien.

Malheureusement, James avait déjà tenté de remédier à cette situation qui continuait entre son père et lui. Il avait essayé tant de fois de parler à son père, de le rendre fier de lui, de lui montrer qu'il n'était pas qu'un enfant qui était venu au monde par erreur. Mais Lornay père n'était pas un homme qui se laissait facilement flêchir et au bout de quelques années, le blondinet avait lâché l'affaire, se concentrant essentiellement sur sa vie à Poudlard, mais aussi sur sa mère et sa soeur, qui elles, avaient toujours été là pour lui. Mais lors de son dernier retour au domicile des Lornay, la relation du garçon avec son père s'était encore considérablement dégradée, Mark Lornay n'ayant pas apprécié que son fils lui dise qu'il préférait se lancer, une fois ses études finies, dans une carrière de sportif plutôt que d'être fonctionnaire au Ministère de la Magie.

- Si seulement mon père pouvait t'entendre. répliqua-t-il, amer. Je ne sais plus quoi faire pour lui faire entendre raison.... ajouta-t-il en baissant la tête.

C'était la première fois qu'il parlait de son père. Et étrangement, en parler le libérait petit à petit d'un poids.

Revenir en haut Aller en bas
Joy Windy


Joy Windy
Elève de 5ème année & Préfète



Féminin
Nombre de messages : 1294
Date d'inscription : 14/03/2010

Feuille de personnage
Particularités: Ca vous intéresse tant que ça...?
Ami(e)s: Plaît-il ?
Âme soeur: Well, you're a hot mess and I'm falling for you...

Makes me wonder if the sky's still blue to paradise... (Terminé) Empty
MessageSujet: Re: Makes me wonder if the sky's still blue to paradise... (Terminé)   Makes me wonder if the sky's still blue to paradise... (Terminé) Icon_minitimeLun 2 Jan - 16:05

Stop and stare,
I think I'm moving but I go nowhere,
Yeah I know that everyone gets scared,
But I've become what I can't be, oh,
Stop and stare...

Stop And Stare - OneRepublic


Le ciel commençait à se teinter de rose. Il était à peine 17 heures, le soleil quittait le ciel sans nuage de l’Ecosse. On était en hiver, il faisait frais et bon. Etonnant, oui, mais je ne prenais pas la peine de me poser des questions. C’était n’importe-quoi, ce temps, mais qu’est-ce qu’on y peut ? Que ce soit le temps qu’il fait ou le temps qui passe, on ne peut le modifier que par magie et ces altérations sont artificielles, fades et mensongères. Et puis très peu de sorciers ont accès à ces formes de magies et je doute qu’ils en aient recours souvent. Pour ma part, je n’étais qu’en cinquième année, alors ne changer le temps qu’il fait ou qui passe, c’était pas vraiment mon problème non plus. Je me contente de le subir, et ça me va. Mais aujourd’hui, il s’égrène, il se perd. Il passe plus vite que d’habitude. On dit que ce n’est qu’une impression, que les secondes ne changent jamais de rythme. Je ne sais pas si c’est vrai. Après tout, tout est possible aujourd’hui. Cela faisait deux ou trois ans que je n’avais pas parlé avec James. Je savais très bien pourquoi nous avions cessé de nous voir, en réalité. La haine et la colère sont des choses soudaines et je n’ai pas su maitriser la surprise qu’elles ont engendrée. Je suis tombée dans le panneau, tombé dans les bras des Purgateurs et aujourd’hui je ne sais pas si ma place est là. J’aurais eu besoin de la présence de quelqu’un comme James durant cette période sombre de ma vie, embuée par mes propres pensées, mes propres impressions.

Il y a des jours où j’ai l’impression de manquer d’éducation. Je ne connaissais pas mon père tant il était absent, ma mère et moi, ça n’a jamais été le grand amour, elle préférait me confier aux autres. Je n’avais que mon oncle, aveuglé par ses passions. Il aimait tout. La littérature, la cuisine, le sport, l’Histoire, la géographie, la médecine… Tout. Absolument tout. Il vivait dans une maison qui ressemblait plus à une bibliothèque qu’à un lieu de vie. Il était gentil mais, je passais ma vie dans une salle d’attente avec un de ses livres qui m’ennuyait et auquel je ne comprenais pas grand-chose. Il était chirurgien pour moldus et était toujours très occupé. Lorsqu’il était présent, il me faisait réviser mes cours. Le reste du temps je m’ennuyais. J’ai donc appris à « m’élever » toute seule. Je rêvais d’avoir un grand frère ou ce genre de chose ? Quand j’étais gamine, et aujourd’hui encore, ça me manquait. James était quelqu’un de bien, à qui je n’avais pas hésité à me confier. Il qui sont comme ça, naturels, on a l’impression de les connaitre depuis toujours. Comme un frère. C’était comme mon frère, sans les disputes, ce qui ne pouvait qu’être qu’un point positif. Ce que j’aime le plus chez James, après sa nature agréable et rassurante, c’est sans doute le fait qu’il ne se fit pas aux préjugés. Il ne m’a jamais rien reprochée parce que je suis une Serpentard. Il n’est pas le seul, mais il est une exception tout de même.

La vie est une grande chose. Cruelle, surprenante. S’il y a bien une chose que je sais d’elle c’est qu’elle cause des problèmes à tout le monde. Je crois que, noyée dans mes soucis, mes choix et mes impressions, j’avais du mal à regarder le monde, me rendre compte que je n’étais pas de tout la seule à avoir des problèmes, aussi pesant soit-il.


- Crois-moi mes soucis sont assez importants. Et je voudrais bien qu'ils le soient moins...

De toute façon, la vie serait bien ennuyante sans quelques problèmes qui viennent nous hanter et nous tracasser. Sur le coup, on reste étranglé sous leur puissance terrible. Et puis un jour on arrive à les régler, à les dissoudre, certains, rapidement et plus simplement d’autres ne s’atténuent jamais et nous lacèrent l’esprit jusqu’à la fin. Parler de ses soucis est le meilleurs moyen de se rendre compte de leur nature, d’enfin pouvoir les analyser avec plus de précision. James est quelqu’un de tenace, surement persuadé de pouvoir tout surmonter et qu’elle mauvaise langue suis-je en disant cela… Pourtant, tout le monde est comme tout le monde. Personne ne vit seul, personne ne sait donc se défaire de ses vices seuls.

- Comme tous ceux qui en ont.

James avait des soucis relationnels. Avec Tirya et Mary, mais ça, je n’avais pas vraiment l’expérience qu’il fallait pour témoigner avec dignité. Je les connaissais très peu toute les deux, de vue pour l’une et l’autres étant incroyablement réservée lors de nos entrainements de quidditch. Un bon paquet d’élève pénétra en jacassant sur le terrain pour aller tout comme nous s’assoir en haut des gradins. Ils ne vinrent pas vers nous, s’éloignant, même. Je doutais qu’ils nous aient aperçus, mais bon. J’étais contente de ne pas les avoir dans les pattes.


- Donc si je comprends bien tu me dis de ne pas réfléchir et de faire ce que je ressens ? Même si ca peut faire du mal à quelqu'un ?

Je souris tristement. L’amour et les histoires d’adolescents, ça n’était décidément pas mon point fort. Faute de pratique, sans doute. J’ai toujours vécue en étant solitaire, que ce soit de ma faute ou de celle des autres. Le manque de relation m’avait toujours marqué, j’avais très peu d’amis, mais je savais qu’ils m’appréciaient pour ce que j’étais naturellement.

- Il y aura forcément quelqu’un qui souffrira. Je pense que se comporter d’instinct est la façon la plus certaine de rester soi-même, et c’est surement ce qu’il y a de mieux. De toute façon, si tu ne fais rien, tout sera encore pire avec le temps.

Je pris sa main en signe de soutien tout en observant le ciel et ses magnifiques couleurs. J’aime le contempler sans penser à rien d’autre, mais aujourd’hui, il faut réfléchir. Réfléchir aux solutions, aussi dissimulées soi-elles. J’avais résumé avec une simplicité dont je me félicitais ce que je pensais pour son premier souci avec Tirya et Mary. Mais pour son père, c’était une autre paire de manche.


- Si seulement mon père pouvait t'entendre. Je ne sais plus quoi faire pour lui faire entendre raison....

Lorsque mon propre père était encore de ce monde, je n’avais qu’un seul objectif. Que mon père soit là pour moi, le connaitre, sa couleur ou son plat préféré, ses objectifs, son caractère, ses défauts et ses qualités. Je me suis toujours languie de lui, je n’avais pas une mère digne de ce son, si je puis dire, et mon oncle était trop professionnel pour remplacer l’affection parentale. Il ne me restait plus que l’espoir de découvrir un peu d’amour du côté de mon père, mais il est mort avant que j’ai eu le temps de vivre près de lui. Sa mort avait entrainé la colère, et Dieu sait quels ravage la fureur avait fait sur mon esprit, qu’elle influence elle avait eu sur mes choix et mon avenir. Alors que James ai des problèmes avec son père, ça me touchait aussi. J’avais l’impression de parler à un frère et cette fois ci, je ne manquais pas d’expérience. Je me sentais concernée.

- Tu devrais lui parler. Lui dire les choses sans retenue, lui faire comprendre ce que tu penses et que tu ne lui laisse pas le choix. Que tu es son enfant, qu’il n’a pas le droit de te laisser. Dis-lui tout ce que tu veux mais impose-toi un bon coup. Montre-lui que tu es là et qu’il ne peut pas te laisser comme ça.

C’était l’erreur que j’avais commise. Ne pas m’interposer, comme les adultes le font souvent en nous interdisant maintes choses Je n’avais jamais pris le visage d’Alec Windy entre mes mains en le forçant à me regarder, et me voir grandir et me suivre. Je ne l’avais pas fait, on me l’avait arraché avant que j’en ai eu le temps et l’occasion. Je suis sa chaire et son sang, il est mort sans s’en occuper. Pour James, il est encore temps. Mais ça n’est plus l’heure de bavarder.

- Il commence à faire frais…

Le jour avait fini par tomber. Je me tournais vers le beau Serdaigle. On n’y voyait presque plus rien, mais j’étais heureuse. Je savais que j’avais aidé quelqu’un qui m’était cher.

Revenir en haut Aller en bas
James Lornay


James Lornay
Élève de 7ème année



Féminin
Nombre de messages : 1417
Localisation : La où on ne m'attend pas!
Date d'inscription : 09/09/2009

Feuille de personnage
Particularités: Des yeux bleus hypnotiques! Issu d'une famille aristocratique de sang-pur! Et pour finir Attrapeur des Loups des Cimes !=D
Ami(e)s: Tout le monde est plus ou moins mon ami !
Âme soeur: Je ne crois pas que cela te concerne.

Makes me wonder if the sky's still blue to paradise... (Terminé) Empty
MessageSujet: Re: Makes me wonder if the sky's still blue to paradise... (Terminé)   Makes me wonder if the sky's still blue to paradise... (Terminé) Icon_minitimeDim 19 Fév - 17:15

If I lay here, If I just lay here
Would you lie with me and just forget the world?
I don't quite know
How to say,How I feel
Those three words, Are said too much
They're not enough.
CHASING CARS - SNOW PATROL

La vie était faite de choix. Tout simplement. Il fallait choisir entre plusieurs opportunités. Cela pouvait découler sur quelque chose de tout à fait merveilleux, agréable ou bien voir des conséquences fâcheuses. Perdu, James ne savait pas vers quoi il devait aller, quel chemin emprunter. Cette année, il avait vu sa vie s'émiettée, tel un parchemin en feu. Tout partait en vrille, rien n'allait. Ses problèmes personnels influaient sur sa concentration et le rendaient donc peu enclin à travailler, à suivre en cours. Il n'en était pas au point de se faire recaler cette année - il était à Serdaigle, ce n'était pas pour rien - mais il était clair qu'il ne travaillait pas autant qu'il aurait du pour cette cinquième année qui aboutissait aux BUSES. Mais qui peut réellement se soucier de ses cours, de ses dissertations quand il voit chaque morceau, chaque partie de sa vie tomber en ruines. Que ce soit du point de vue familial ou amoureux, il n'y avait rien à sauver. James regrettait ses premières années à Poudlard où les seules choses qui lui posaient problème étaient d'arriver à lancer le sortilège d'Accio et d'être à l'heure pour le Petit Déjeuner. Oui les choses avaient bien évolué depuis...

Sa Famille, il la voyait rarement. Uniquement pendant les vacances et encore, surtout pour les Fêtes de fin d'année et les grands évènements. James côtoyait peu son père. Il ne savait tout simplement pas comment se comporter avec un homme qui n'avait jamais voulu de lui. Sa mère par contre s'occupait énormément de lui sauf quand il se trouvait à l'école, c'est-à-dire à peu près tout le temps. Ils ne pouvaient donc pas vraiment ré-établir le lien qu'ils avaient avant que le garçon n'entre au Collège. Quant à sa soeur, elle était en France pour ses études et leur seul moyen de communication était des lettres que James trouvaient particulièrement impersonnelles et vides. Le jeune homme aurait voulu voir plus souvent sa cadette mais le fait de vivre dans deux pays différents était un obstacle, même pour des sorciers. James avait fini par s'habitué à tout ca mais par moments, il repensait à tout ça et il n'y voyait qu'un immense gâchis. Un gâchis auquel il ne pouvait rien. Il avait pourtant essayé par le passé d'arranger les choses avec son père mais ce dernier n'avait pas l'air ravi de voir son fils tenter de se rapprocher de lui. Après maintes tentatives, James avait abandonné l'idée d'être proche de lui et s’était muré dans un silence dès que son géniteur lui adressait la parole.

- Comme tous ceux qui en ont.

- Oui, tu as raison… Murmura-t-il, un sourire triste accroché sur son visage. Je crois que je deviens assez égoïste avec le temps. Je ne pense plus qu’à moi ces dernières semaines…

Seulement pouvait-il y faire quelque chose ? Le garçon était dans un tel état d’esprit qu’il lui était tout bonnement impossible de se concentrer sur autre chose que ses propres problèmes. Il voulait les résoudre, le résolver et pour l’instant rien d’autre ne l’intéressait. Il n’était même pas sûr d’être de bon conseil si une personne venait l’interroger ou lui demander de l’aide. Situation assez regrettable non ? Surtout si Joy voulait à son tour lui parler de ses ennuis. Heureusement pour lui, elle semblait décidée à n’aborder que le sujet de la vie de James.

Il était étrange de voir que l’Amour était un thème récurrent dans les problèmes des individus. Il était le fil conducteur, étroitement lié à la vie des élèves de Poudlard. James, bien que sociable et à l’aise en société, ne s’était jamais considéré comme un don juan avec les filles. Il trouvait plutôt qu’il était assez maladroit, ne sachant pas trop ce qu’il fallait dire quand il fallait le dire même s’il prenait son courage à deux mains et le faisait. Mais dans sa situation, il n’avait pas le courage de dire les choses. Il craignait de blesser ses proches et les deux jeunes filles impliquées dans leur triangle amoureux.

- Il y aura forcément quelqu’un qui souffrira. Je pense que se comporter d’instinct est la façon la plus certaine de rester soi-même, et c’est surement ce qu’il y a de mieux. De toute façon, si tu ne fais rien, tout sera encore pire avec le temps.

Encore une fois, Joy faisait preuve de plus de clairvoyance que le Serdaigle. Elle lui mettait la situation sous le nez, lui indiquait le chemin à suivre. Il est vrai que le point de vue extérieur d’une personne et amie était toujours utile. James qui était complètement impliqué n’arrivait pas à entrevoir de solutions. La demoiselle était encore là pour l’aider. Elle aborda tous les sujets qui occupait l'esprit du garçon, notamment celui de sa relation chaotique et désastreuse avec son père. Elle exprima avec beaucoup de franchise ce qu'elle pensait.

- Tu devrais lui parler. Lui dire les choses sans retenue, lui faire comprendre ce que tu penses et que tu ne lui laisse pas le choix. dit-elle en le regardant de ses yeux bleus profonds. Que tu es son enfant, qu’il n’a pas le droit de te laisser. Dis-lui tout ce que tu veux mais impose-toi un bon coup. Montre-lui que tu es là et qu’il ne peut pas te laisser comme ça.

James soupira. Parler à son père, il avait déjà essayé, cela n’avait servi à rien. Son géniteur était un crétin fini, un idiot qui ne pensait qu’à sa carrière. Il n’avait jamais voulu de James, le lui avait fait savoir très rapidement et n’avait jamais cherché à se rapprocher de son fils. Le jeune homme avait beau vouloir rester fort, cette situation lui pesait beaucoup.

- J’ai déjà tenté le coup. Et ca n’a pas tourné à mon avantage… Il est si buté… Et je pense que ça ne changera jamais. Ajouta-t-il, en haussant les épaules. Il faudra bien que je me fasse une raison.

James esquissa un mince sourire. S’il n’avait rien pu régler – ce qui était après tout normal, on ne solutionnait pas un problème rien qu’en parlant, il fallait aussi agir – il avait au moins pu grâce à Joy Windy entrevoir un peu plus clairement sa situation. Il pouvait se faire une raison à propos de son père et essayer tant bien que mal de se faire une raison. Concernant ses relations amoureuses, il devait tout simplement faire ce que lui dictait son instinct et être franc, quitte à blesser et heurter certaines personnes. Comme disait Georges Sand, « La vie est une longue blessure qui s’endort rarement et ne guérit jamais. » Il ne pouvait pas plus longtemps épargner ses proches.

Le jeune homme baissa la tête quelques secondes, les yeux vrillés vers le gradin situé en dessous de lui. Il le fixa longuement puis releva la tête lorsque son amie annonça:

- Il commence à faire frais. frissonna-t-elle.

Elle avait raison. Il faisait presque nuit et les températures commençaient lentement à diminuer. Le vent s'était également levé et soufflait plus que de raison. James se leva rapidement puis s'étira. Il attrapa également son balai qu'il avait posé un peu plus tôt en s'asseyant sur les gradins.

- Viens, rentrons au château. Je crois que je ne pourrais pas jouer aujourd'hui.. répondit-il en souriant cette fois sincèrement et chaleureusement à la Serpentard. Il était heureux d'avoir pu se confier à elle. Il ne l'avait pas vue depuis certes très longtemps mais il n'avait senti aucune gêne, aucune animosité. Le garçon invita la jeune fille à le suivre, ce qu'elle fit prestement. Ils marchèrent sur l'herbe du terrain d'entraînement qui n'était toujours pas vide malgré le froid ambiant. Quelques élèves discutaient encore - comme eux auparavant - et n'avaient apparemment aucune conscience du temps qui passait. Les deux jeunes gens se dirigèrent droit vers le château d'un pas plutôt vif et gardèrent le silence. Mais ce n'était pas un silence que l'on pouvait considéré comme gênant. Finalement c'est le garçon qui le rompit. Merci Joy.. d'avoir été là cette après-midi.

Ils poussèrent finalement la lourde porte en chêne de Poudlard et s'engouffrèrent dans le château.


THE END



[HRP: Désolée pour le retard mais mieux vaut tard que jamais ! Makes me wonder if the sky's still blue to paradise... (Terminé) 39359 ]
Revenir en haut Aller en bas


Contenu sponsorisé





Makes me wonder if the sky's still blue to paradise... (Terminé) Empty
MessageSujet: Re: Makes me wonder if the sky's still blue to paradise... (Terminé)   Makes me wonder if the sky's still blue to paradise... (Terminé) Icon_minitime

Revenir en haut Aller en bas
 
Makes me wonder if the sky's still blue to paradise... (Terminé)
Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» If someone makes you feel; let them. (H.L)
» HOW BIG, HOW BLUE, HOW BEAUTIFUL » Isobel
» "Put me in your blue skies or put me in your grey." [S.]
» Cléa Blue [Pouffy]
» Dakota Blue Richards (pouffy)

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
 :: Parc de Poudlard :: Terrain de Quidditch :: Terrain d'entraînement-
Sauter vers: