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Se battre comme des enfants - Términé

 
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 Se battre comme des enfants - Términé

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Joy Windy


Joy Windy
Elève de 5ème année & Préfète



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Nombre de messages : 1294
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MessageSujet: Se battre comme des enfants - Términé   Se battre comme des enfants - Términé Icon_minitimeSam 5 Nov - 18:32

"Le génie, c'est l'enfance retrouvée à volonté. "
Baudelaire



Nous ne sommes que des gosses, et c’est sans aucun doute pour cela que nous sommes aussi oppressés. On se fait massacrer et nous ne sommes que des enfants, assez cons et inconscients pour se jeter dans le courant et aller se noyer, pour ma part sans hésiter bien que d’autres n’aient pas bougé. C’est comme ça, nous sommes des enfants…

…Tout le monde aspire à devenir un jour adulte, libre se ses choix et de faire ce qu’il veut de sa vie. On devient tous adulte un jour, à condition que l’on passe par la case enfance à un moment ou l’autre, ce qui n’est pas bien compliqué. On ne naît pas vieux et ridés comme Benjamin Button, mais l’enfance est sans aucun doute la période de la vie la plus importante. Les choix que nous prendrons lorsque nous serons adultes, ils dépendent littéralement de ce qu’on aura fait de notre jeunesse. J’ai toujours rêvé d’avoir une enfance normale, entourée d’une famille digne de ce nom. De mes deux parents, aucun ne fut présent. Mon père n’avait non pas la bosse du travail, mais la montagne plutôt. L’argent, le travail, l’argent, le travail… Rentrant à la maison trop tard le soir et repartant trop tôt le matin pour que je puisse le voir, petite fille de quelques années, je ne le voyais que pour les vacances d’Hiver. C’était quelqu’un de doux, d’agréable, on s’aimait bien, mais il était absent et mon seul but n’a jamais été que d’apprendre à le connaître. De l’autre côté, il y avait ma mère. Créatrice de haute couture dans l’industrie sorcière, elle travaillait à la maison. Elle a toujours été amère avec moi, à l’entendre je la dérangeais tout le temps. Quand j’étais gosse, elle me faisait juste la bouffe, les vêtements et m’accordait le toit. On s’ignorait mutuellement, et quand ce n’était pas le cas, elle m’engueulait pour un crime que je n’avais pas commis, j’étais son bouc émissaire. Lorsque je rentrais de l’école, enfant, j’allais chez mon oncle, Charlie, il habitait dans le même quartier que nous, à Los Angeles. Il était cool, riche chirurgien érudit, il me gâtait abondamment, que ce soit des connaissances ou des jeux. Je passais toutes mes vacances chez lui, et lorsque mes parents sont partis emménager à Londres pour mes 6 ans, je suis restée avec lui. Jusqu’à là, je ne me rendais pas compte de ce qu’il m’arrivait, j’avais quelqu’un, et ça m’allait.

Je n’ai pas toujours aimé Poudlard. J’étais perdue, lorsque je suis arrivée, et je me suis renfermée. Pourtant, je n’ai pas cessé d’essayer de m’intégrer. Il y a eu quelques victoires, James, Dan… Et puis tout est allé très vite, l’histoire, vous la connaissez, et les résultats aussi. La mort de mon père, les Purgateurs… Tout cela a un petit côté dramatique, mais c’était la réalité. J’avais brusquement basculé dans un monde soucieux, inhumain dans le sens où je n’ai pas eu le droit à mon adolescence. Les choses auraient pu s’arranger, j’avais mes nouvelles idées, j’étais fière, je détestais les moldus et c’était tout ce qui importait. Et puis les Mangemorts sont arrivés et j’ai ressombré. C’était pire, je les haïssais. Parce qu’avant qu’ils débarquent je ne savais pas qu’ils seraient aussi cruels, aussi sanguinaires. Aussi Mangemorts. Je les hais depuis le premier instant.
Les bruits courent depuis quelques semaines déjà. Le château retient son souffle, tout va changer, du moins, on l’espère. Les Mangemorts ne sont pas les bienvenus à Poudlard, et la façon don ils nous sont humiliés est intolérable, on ne peu plus supporter leur cruauté, c’est comme ça et ça le restera. Tout le monde aimerait faire quelque chose contre eux, personne ne peut, parce qu’on est que des gosses et qu’ils nous écrasent comme des mouches. Nous ne sommes que des gosses, et tant mieux parce que nous sommes assez cons et inconscients pour tenter de résister…

… Je déteste la salle commune des Serpentard. Littéralement. Glauque, sombre, triste et humide, elle est précisément tout sauf agréable et j’évite q’y passer trop de temps. Pourtant, aujourd’hui je m’y plais. De nombreuses chandelles braillaient, un gros feu crépitait et il y avait des rires, des conversations, joyeuses ou pas, atmosphère étrange qui a usurpée l’ambiance habituelle, froide et indépendante. Il a encore quelques décorations d’Halloween, des lanternes en forme de citrouille et ce genre de choses. Je suis assise dans un des ces immenses sofas de velours vert et en bois d’ében ou on peut se tasser à 15 sans se gêner, d’habitude, j’évite de m’y installer, mais aujourd’hui est loin d’être une journée normale, mais ça, je n’en suis pas encore consciente. Mon livre des potions est fermé et posé sur mes genoux, Confortablement assise, je parle, souriante, avec un garçon de cinquième année, il a eu besoin de mon aide pour un devoir et maintenant on parle, de tout, de rien. Nous sommes entourés d’autres personnes. Une fille, à ma droite, ne cesse de se fendre la poire et ça ne m’énerve même pas. Tout est calme, tranquille bien que la salle commune soit pleine à craquer. Non ce n’est vraiment pas une journée normale.

Soudain le décor tombe, tout tremble et s’affole. On entend des cris de dingues, dehors. Quelq’un entre dans la salle commune en hurlant et je peux vous dire qu’il a hurlé comme je n’ai jamais entendu personne hurler. Il a crié comme un sportif qui vient de terminer sa course et qui trouve assez d’énergie (à cause de l’adrénaline, sans aucun doute) pour s’exploser les cordes vocales. J’étouffe un cri, et sous la surprise, m’aggripe au bras du garçon. Le cri, les hurlements, les paroles de cette personne m’ont déchiré les tympans. Je ne comprends pas, mais je sais ce qui se passe et je sais ce que j’en pense, c’est l’heure. La fille a arrêté de rire, elle sanglote presque. Je relâche le bras du garçon, retrouve toute mon assurance, reprenait mes esprits et dans un mouvement commun au quart des élèves présents dans la salle commune, me lève. Le garçon me suit, la fille hésite mais reste assise, et puis ça commence à crier, à hurler, ça ne s’arrête pas. Le petit troupeau se précipite vers la porte et j’arrive à rentrer dans la bataille, le courant me secoue. Coups de coudes, de genoux, et se fait pousser dans tous les sens, et lorsqu’on atterri dans les cachots, on peut sentir tout le château qui s’affole qui crie, qui pousse, et qui se dirige comme une vague vers le Hall d’entrée. J’ai sortis ma baguette et me détache un peu du groupe, j’ai perdu le garçon de vue.

Tout ce que je sais, c’est que je pars me battre parce que c’est l’heure et que c’est comme ça, je n’ai pas eu le droit à mon adolescence, maintenant je fais les choix que je veux. Ce que je désire ? Je veux la victoire, ça ne peut pas se passer autrement, nous devons gagner, c’est une obligation. Oui, nous sommes vraiment des gosses, mais nous sommes une force tout de même. Je hais les Mangemorts, comme n’importe qui ici sauf bien sur les autres Serpentards qui sont restés dans la salle commune j’ai l’impression. Oui, tout ce que j’ai envie de faire, c’est butter ces connards. Du moins aider. Je range ma baguette et marche, cours presque, comme les autres, me mêlant encore et encore à ce courant violant. Je me prends plusieurs coups sur la tête. Plus en avance, plus je me rends compte, que le petit groupe de Serpentards se rapetisse encore plus. Je retrouve le garçon, il hésite à continuer. Je lui lance un regard assassin, il me raptrappe et sans commentaire, se met à suivre le groupe. Quand on s’est mis à hurler dans la salle commune, je ne pensais à rien. Maintenant, oh que oui, je pense. Je pense au mal qui sera fait, a l’adrénaline qui court dans mes veines, à mon père, aux Mangemorts, professeurs et Aurores, et bien sur, parce que c’est inévitable, aux Purgateurs. Ambre va m’en vouloir, c’est sur, mais elle ne peut pas comprendre, parce qu’elle n’a jamais vécu ce qui se trame dans les limbes épineuses de ma cervelle. Même moi, je ne comprends pas tout. Je ne veux pas quitter les Purgateurs, non ma haine pour les moldus est restée elle est simplement accompagnée par celle des Mangemorts. On me désapprouvera, me mettra à l’épreuve. Je m’en fiche, j’ai fais mon choix. L’excitation est a son comble, tout va commencer, tout commence, et moi je pars, comme une enfant insouciante et complètement à côté de la plaque qui vient de découvrir un nouveau jeu, casser du Mangemorts. Du moins, tenter. Mon Dieu ! Si Ambre me voyait…


Dernière édition par Joy Windy le Dim 15 Jan - 11:16, édité 1 fois
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Ambre Serana


Ambre Serana
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MessageSujet: Re: Se battre comme des enfants - Términé   Se battre comme des enfants - Términé Icon_minitimeJeu 17 Nov - 19:24

Il n'y a pas de jours sans nouveau défis, sans nouvelles difficultés. Pourtant, dans toutes celles qui pouvaient en cette belle journée être évoquées une seule méritait d'être dite : Grandir. Passer de l'enfance, époque où on prétend être intelligent et raisonnable à l'âge adulte où on le devient. C'est obligatoire, tout le monde y passe mais pas tout le temps en prenant le même chemin. Il y a celui qui est direct, violent où il arrive qu'on perdre un bras et une jambe au passage, certains n'arrive même pas au bout. Mais il y a les autres, tous ces petits sentiers qui n'existaient pas avant que nous les voyons. Tout simplement parce qu'ils ont été créés sur mesure et ce rien que pour nous. Alors, sans prendre de temps on s'y engouffre. C'est plus long, plus ennuyant parfois mais moins dur. Au fond on arrivera tous au même endroit, simplement pas en même temps. Les plus rapides, les plus courageux et les plus malins avant. Après venait les autres.

Pour certaines élèves de Poudlard l'arrivé inopiné des Mangemorts avait provoqué chez eux ce qu'on pouvait appeler l'élément perturbateur. Leurs cerveaux, anciennement inactifs, s'étaient mis en marche. Un miracle ? Tout à fait, comme quoi, cette arrivée était vraiment bénéfique. Bien, cependant ils ne s'étaient pas dis que c'était la meilleure chose qui leur soit arrivée dans toute leur vie (qui ne devait d'ailleurs pas être bien rempli), non, ils ont eu l'idée fumeuse de former un groupe de résistance. Assise sur lit, la tête posée contre le mur Ambre étouffa un ricanement. Comment pouvaient-ils croire une seule seconde qu'ils seraient assez forts ? Car, assez nombreux, ils l'étaient. A vrai dire, cela déplaisait fortement à la verte et argent. En un temps record ils avaient eu un nombre record d'adhésion. Cela se voyait sur la figure de chaque élève, la sixième année les connaissait bien, elle savait ce que signifiait les étincelles de rébellion dans leurs yeux, leur sourire mystérieux, leurs regard qui-voulaient-tout-dire devant un action qu'ils jugeaient inhumaine faite par un Mangemort. En vérité, presque aucun d'eux n'était réellement conscient de ce dans quoi il s'engageait. Ce n'était pas une question de volonté, d'avis c'était du cran qu'il fallait, de la force et un minimum de courage. Même si ils ne clamaient pas haut et fort leurs idées car, un jour, il leur faudrait se mettre en avant et braver tous les interdits ; même les leurs. En tant que membre et même plus des Purgateurs Ambre avait du faire face à cette situation. Rentrer dans le groupe était une chose, y rester tout en étant fidèle à ses opinons une autre. Dans notre entourage, il y a malheureusement toujours une personne qui ne sera pas d'accord, qui essayera de nous dissuader ou de nous mettre des battons dans les roues. C'est lorsque tout cela est vaincu qu'on peut dire, et pas avant, que nos idées sont les bonnes et qu'il est impossible de nous faire changer d'avis.

Fixant d'un regard vide la pièce déserte qui s'offrait à ses yeux Ambre soupira. Le dortoir des sixièmes années n'était que très rarement occupé. La plupart des camarades d'Ambre préférait rester ensemble dans la salle commune lorsqu'elles n'avaient pas envie d'aller bien loin ou dans une autre des pièces exigües de Poudlard. Evidement, cette fameuse salle n'était pas l'endroit le plus agréable du monde pour qui aimait les couleurs chaudes, la chaleur et la jovialité. Des mots qui n'avaient aucun sens entre ses murs. La journée qui se déroulait était d'une banalité affligeante, pas de remouds, pas de cris de haine ou de chants élogieux. Juste le bruit des respirations. Ah si, léger détail, des brides de conversations arrivent aux oreilles de la verte et argent. Visiblement la salle pas très joviale est remplie. Ceci dit, il n'y a pas de quoi se triturer l'esprit. Cela fait parti des choses qui arrivent...jusqu'à qu'un cri résonne dans tous les cachots. Le regard en alerte Ambre se redresse sans pour autant descendre voir ce qu'il se passe. Elle s'en fout à vrai dire, quelqu'un s'est sans doute encore cassé un ongle à moins que ne soit un doigt. La verte et argent s'apprête à reprendre sa position lorsque le mot Auror lui arrive à l'oreille.

Non, c'était impossible, pas déjà.. Ambre se leva brutalement. Elle n'y croyait pas, Poudlard était occupé par les Mangemorts et il était inévitable que les Aurors viennent essayer de récupérer le château mais elle ne s'attendait pas à les avoir dans les pattes aussitôt. Les Aurors devaient s'attendre à l'aide des élèves et ils ne seraient sans doute pas étonné de voir des élèves défendre les Mangemorts. Cependant Ambre espérait que personne, dans les Purgateurs ou les élèves de Serpentard pro-Sang-Pur n'essayerai de faire une folie. Cela aurait été complètement débile ! Un beau geste, mais pour quoi ? Se faire renvoyer de Poudlard n'était pas une solution et Ambre le savait. C'est pourquoi elle avait choisit d'être neutre dans le conflit, rien de tel pour avoir une vision d'ensemble sans risquer quoi que cela soit. Car, il ne fallait pas se leurrer, se battre contre les Mangemorts était un acte très courageux mais surtout dangereux. Ils n'hésiteraient pas à blesser voire tuer. C'est pourquoi, légèrement inquiète, elle descendit dans la salle commune des Serpentards pour voir la réaction de ses condisciples qui, pour la plupart et passé le stade de la surprise, n'avaient pas bougé. Cependant, elle arriva assez tôt pour voir Joy Windy, élève de cinquième année sortir de la salle. Grimaçant et sans réfléchir plus que cela Ambre se lança à sa poursuite.

Les couloirs de cachots n'étaient pas très remplis mais, arrivée devant la grande salle, Ambre se rendit compte que beaucoup d'élèves s'étaient rassemblés. Trop bien sur, déjà elle allait avoir du mal à trouver la petite Windy qui n'était plus si petite que ça et qui devait sans doute déjà être dans le feu de l'action. D'ailleurs, pourquoi s'en souciait-elle ? Ambre savait qu'elle aurait du être insensible au fait que la cinquième année aille dans une zone dangereuse où elle risquait Satan savait quoi ! A vrai dire, elle se sentait comme responsable d'elle et d'Ulrich depuis qu'elle était leur "référente". Si ils étaient rentrés dans cette histoire c'était tout de même de sa faute. Ils l'avaient choisis, bien sûr mais sans vraiment prendre conscience de ce qu'ils faisaient. Surtout Joy avec son tempérament. Elle était plutôt du genre à agir sur le coup quitte à se prendre des coups. Comme une enfant.

Puis tout d'un coup Ambre aperçoit Joy, dans la masse de monde. Baguette à la main, parce qu'elle sait que certains élèves pensent (à juste titre) qu'elle est du côté des Mangemorts, et que l'endroit et dangereux. Quelques regards noirs, mouvements de baguette et phrases assassines arrivent à lui créer un chemin.


- Qu'est-ce que tu fous là ?
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Joy Windy


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MessageSujet: Re: Se battre comme des enfants - Términé   Se battre comme des enfants - Términé Icon_minitimeJeu 1 Déc - 19:25

Nous avancions toujours jusqu’aux portes de la grande salle et notre nombre diminuait. Evidement. Tous les Serpentards ne sont pas aussi insensés que moi et à présent, nous ne sommes que quelques représentants à nous diriger vers les combats. Mais moi dans toute cette merde, qu’est-ce que je fous là ?! La vérité, c’est que je ne sais pas ce que je veux. Ou alors je désire trop de choses, justement. Détendre ma conscience au sujet de mon père et faire de tout ce que je peux contre les moldus (et inévitablement, ce qui s’en approche le plus) et haïr les Mangemorts au point de vouloir me lancer dans une bataille folle, complètement suicidaire, c’est pas compatible. Pourquoi je ne me suis pas désisté comme les autres ? Pourquoi je fais ça, alors ? J’en sais rien. Je ne sais plus rien, ni ce que j’ai un jour voulus, ce que je souhaiterai une prochaine fois et ce que je désire à présent. Et puis, ce que je vais devenir, surtout par rapport aux Purgateurs si les Mangemorts ne me font pas la peau avant eux.

Mais enfin, il faut voir les choses en face, la présence des Mangemorts à Poudlard n’est absolument pas bénéfique, loin de là ! On est tous surveillés et il est plus simple pour nous d’être incognitos si l’on ne soupçonne pas déjà la création de groupe adorateurs des Mangemorts. Ce que nous ne sommes pas. Du moins, ça n’était pas dans le contrat. De toute façon il n’y avait pas eu de contrat. Il n’y avait pas eu de période d’essais tout comme il n’y a aucune chose logique et légale. Faire parti des Purgateurs c’est quelque chose, mais différent d’un travail. Je me sentais jeune et impulsive dans tous mes fais et gestes. Pourquoi j’en étais là ? A quoi je pensais en rejoignant les Purgateurs ? A me calmer, voilà tout. Comme pour toute personne normalement constituée, j’ai des problèmes, des très gros et des petits. Seulement, je n’ai pas grand-chose pour faire balancier. Mon adhésion aux Purgateurs m’a rassurée, ma « guérie », ma soulagée. Il y a aussi le Quidditch, qui me permet de m’évader un peu, d’arrêter de supporter mes pensées le temps d’une action sur laquelle je me concentre… En dehors de cela, je travaille beaucoup, Je veux toutes mes buses et les réussir le mieux possible. Alors je me force à travailler, bien sur je râle, je peste, mais au font, « m’instruire » me soulage. Comme si j’étais normale et que comme tout le monde, je m’occupais d’activités banales…

Oui parce que je crois qu’on peut le dire, être une Purgatrice n’est pas quelque chose de « normal », et bien que je déteste être comme tout le monde, il y a des jours où j’aimerais bien me fondre dans la masse. Mais non il faut croire que ça n’est pas possible. Il se passe trop de choses qui me force à choisir mon camp bien que je ne promulgue pas certains articles de l’équipe en question. Comme le respect des Mangemort pour les Purgateurs, par exemple. Je ne veux plus les voir, avec leurs putins de couvre-feu, leurs retenues, l’interdiction formelle d’aller à Pré au lard, prendre l’air… J’en ai marre des mêmes horizons, j’ai besoin de changement. T puis de toute façon, quelque soient les préjugés, ça n’apporte rien d’être à Serpentard, parce que j’ai bien failli passer en retenue, moi aussi. Je ne sais pas comment il s’était débrouillé, mais un matin alors que je me hâtais de rejoindre la tour d’astronomie et que j’empruntais les couloirs du sixième étage, Peeves, ses pouvoirs amplifiés par je ne sais quelle Magie noire, m’avait poussé à l’aide d’un rafale de vent dans une des salles ide, la porte se verrouillant, et je me retrouvait alors nez à nez avec Ulrich. Nous étions restés comme ça à attendre un bon moment puis un Mangemort avait débarqué, mais elle avait décidé de nous laisser partir ? Je n’ai jamais compris pourquoi Peeves avait reçu l’ordre d’attraper des Serpentards. Quoi qu’il en soit, les faits restent les mêmes. Ulrich et moi avions faillis y passer. De toute façon, ce n’était pas la peine de penser à tout cela. C’était l’heure et c’est tout, il n’y avait rien de plus à ajouter ! J’étais pommée, complètement à coté de la plaque, je voulais simplement faire faire quelque chose pour retrouver mon chemin. Pour me retrouver moi. Se jeter dans une salle bombardée par des sortilèges tous aussi horribles les uns que les autres n’est pas la solution, c’est même passablement idiot. Mais alors ? Je m’en fous. Je souhaite simplement faire quelque chose contre ces contre les Mangemorts.

Je ne sais pas depuis combien de temps j’ai quitté la salle commune des Serpentards, lorsque nous avions tous entendus des cris qui nous annonçaient la nouvelle. Je ne sais pas se qui se déroule là-bas, je n’y suis pas encore. Je marche vers le Hall d’entrée, aux cotés de quelques Serpentards, ceux qui n’ont pas cédés. Je tiens ma baguette dans ma main droite et j’ai l’impression que c’est la seule chose qui me rattache au monde. Je ne me sens pas marcher, j’ai l’impression de voter, tout ce à quoi je pense, c’est ce qui m’attend. Le reste est envolé, j’ai pris ma décision et même si ce doit être la dernière. Il y a des gens que j’aime, ou que j’apprécie du moins, qui se sont fais tabasser la dernière fois. Il n’y a aucun principe fidèle aux Purgateurs qui tienne. Je ne sais pas qui m’entoure, je suis dans le Hall. Il y a des tonnes et des tonnes de personnes qui s’agitent autour de moi, tout se confond. Tout, sauf la porte d’entrée de la grande Salle, défoncée, et les cris qui s’en échappe. Je m’approche hâtivement. Je sens mes jambes qui menacent de me lâcher. Je ferme les yeux quelques secondes. Puis les rouvres.


- Qu'est-ce que tu fous là ?

Ambre Serana, dans toute sa splendeur. Elle aussi tient fermement sa baguette, elle semble étonnée et perdue aussi, planté devant moi comme un piquet, me barrant le passage. Après tout ce doit être le cas de tout le monde ici. Mais elle garde tout de même son assurance. Sa voix dure et assurée m’a ramenée sur terre, près de la porte d’entrée où nous avons une vue imprenable sur les combats, mais je ne regarde pas trop. J’appréhende, tout naturellement. D’un côté, il y a la violence et l’horreur des combats, les cris de ceux qui ne se sont pas encore engagés à rejoindre les professeurs, des personnes qui crient et sanglotent autour de moi. Et puis de l’autre côté de la barrière, Ambre. Elle n’était pas très grande, mais elle le semblait. Son visage sérieux lui donnait cette allure royale, imposante. Elle me fixait de ses yeux bleus, presque aussi froids que les miens, attendant une réponse.

- J’ai décidé d’aller me battre. Contre eux.

Elle savait très bien qui je voulais désigner par le terme "eux". Je me sentais mal, quelque peu apeurée, la gorge nouée. Malgré tout cela, ma voix été restée claire, continue et sûre d’elle. Je n’avais jamais vraiment apprécié Ambre. Froide, méchante, hautaine, je sais que lorsque nous nous sommes rencontrées et que nous avions parlé « affaire », nous ne pouvions pas nous voir, ni l’une ni l’autre. Après de nombreux échanges tous aussi désastreux les uns que les autres, nous avions finis par devenir a peu près « polies » entre nous. Enfin, Ambre était mon mentor dans le cadre des Purgateurs, je lui devais le respect, apparemment. Vu notre aversion l’une pour l’autre dans nos début je me sui demandée pendant longtemps pourquoi elle m’avait proposée de rejoindre les Purgateurs. Une histoire de chiffres, je suppose. « Buisness is buisness ».

- Ils ont eu leur heure, maintenant ça suffit. Jamais je n’avais aussi peu été « Purgatrice » dans mes propos. Leur présence n’est pas bénéfique pour nous, bien au contraire, Ambre.

J’avais toujours adopté le « profil bas » avec elle. Son avis sur mon dernier choix ? Je n'en avais rien à faire. Du moins pour l'instant, contrairement à mes autres décisions que j'avais planifiées autour d'elle. Je ne lui parlais jamais avec une telle détermination, une telle impudence. Je savais tout cela tout comme j’étais consciente du fait, malgré toutes les apparences, qu’elle ne me laisserait pas rejoindre les enfers si facilement…
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Ambre Serana


Ambre Serana
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MessageSujet: Re: Se battre comme des enfants - Términé   Se battre comme des enfants - Términé Icon_minitimeSam 3 Déc - 15:17

Ambre n'avait jamais eu autant l'impression d'être supérieur aux autres. Ils étaient là, entrain de courir dans tous les sens, de crier sans savoir pourquoi et surtout de penser battre des hommes et des femmes qui avaient beaucoup plus d'expérience qu'eux. Qui plus est, ils avaient moins de valeurs, moins de principe ce qui les rendait encore plus forts. Ils n'étaient pas imbattable, personne n'aurait commis l'erreur de croire une telle folie mais s'opposer à eux n'était pas une mince affaire et il leur aurait fallu réfléchir avant d'agir. Et à Joy aussi. Cette impétueuse élève de Serpentard qui n'avait visiblement pas les pieds sur terre d'ailleurs Ambre l'aurait bien sermonné pendant de longues heures si elle avait eu le temps mais malheureusement ce n'était pas le cas. Autour d'elles des élèves criaient, hurlaient pour certains et en arrivaient presque à ne pas distinguer leurs amis de leurs ennemis. Navrant, pathétique, pitoyable.

De là où elle se trouvait Ambre avait une vue dégagée sur la situation désolante qui se dressait devant ses yeux. La décor était macabre, les bruits trahissaient la peur et les regards une folie furieuse mixée par une détermination suicidaire. Le tout mis en relief par de magnifiques éclairs multicolores qui avaient pour but de faire tomber le maximum de personnes possible. Bref, de quoi donner envie de se jeter dans la mêlée histoire de participer au placage commun. Rien de tout cela n'émouvait la verte et argent qui était désolée que tout se passe comme ça sans pour autant avoir envie de changer la chose. Après tout, si ils étaient ici, dans une situation aussi dramatique prêts à se faire massacrer c'était de leur faute, pas de la sienne et, sa capacité de compatir pour le sort des autres étant limitée, elle n'allait pas faire acte de gentillesse. Qui plus est elle n'appréciait aucun des élèves venu se lancer dans l'action en espérant sans doute recevoir une médaille pour bons services rendus à l'école. Une médaille qu'ils n'auraient pas, bien évidement. Le contraire aurait été choquant et les trois quarts de l'école aurait du la recevoir et ils auraient paradé, fiers d'eux-mêmes, dans tout le château pendant de longs mois jusqu'à l'arrivée d'une foule de nouveaux élèves. Ainsi allait et venait le cours du temps à Poudlard.

Etrangement calme face à un tel désastre Ambre s'était placée de façon à barrer le passage à Joy. Elle ne l'empêcherait pas de passer, bien sûr que non. La cinquième année menait sa vie comme elle l'entendait et si il lui chantait d'aller tenter le diable qu'elle le fasse. Tout le monde avait déjà essayé mais rarement dans des situations aussi périlleuses. Mais encore une fois ce n'était pas le problème d'Ambre qui, dans une logique à faire peur, avait décidé que chacun se devait de résoudre ses problèmes tout seul quitte à ne pas s'en sortir. Une chose était sûre ; Ambre n'allait se plonger dans les problèmes des autres, elle en avait déjà bien assez avec les siens.

Joy Windy n'a pas l'air très sûre d'elle. Ambre l'a repéré à sa façon de marcher. Elle n'est pas déterminée, pas assez pour réellement se lancer dans un tel carnage. Elle le pense, mais au fond elle ne l'est pas. Tant pis, pense la verte et argent qui se prépare à une réponse qui ne risque pas de lui plaire. Après tout se tromper est la meilleure expérience possible, comme disent les enfants.


- J'ai décidé d'aller me battre. Contre eux.

Ambre ne marque aucune surprise. Son visage n'exprime aucune émotion lorsque Joy lui annonce cette fatale vérité. Elle veut se battre contre les eux? Très bien. Alors pourquoi ne les nomme-t-elle pas ? Peur ? Faiblesse ? Peut-être bien un peu des trois. A vrai dire cette réponse n'étonne pas vraiment la sixième année. Ambre connait Joy depuis plusieurs années déjà et, si elle a des idéaux qui se rapprochent des leurs elle ne les suit pas.

Eux, ce sont bien évidemment les mangemorts. Ces hommes et ces femmes qu'on croirait sans scrupules. Aux yeux de la sixième année Joy commettait une folie qu'elle n'était pas prête d'oublier. Et pas prête de faire non plus. Comme une enfant têtue et sûre d'elle alors qu'elle n'était qu'une ignare Joy se lançait la tête la première dans ce qu'on appelait la gueule du loup.


- Ils ont eu leur heure, maintenant, ça suffit.

Comme simple réponse Ambre éclata de rire. Un rire froid et hautain qui faisait tâche dans une ambiance aussi tendue mais cela ne l'importait que peu. De toute façon, personne n'avait rien à dire, elle faisait bien ce qu'elle voulait que cela leur plaise ou non. Ce qui était, du point de vue de la sixième année, amusant voir drôle bien que le mot n'était surement pas bien adapté, c'était le fait que Joy pense qu'ils avaient eu leur heure ce qui n'était absolument pas vrai. Ils s'étaient contentés de prendre une école, pas de quoi crier sur les toits. Dehors ils étaient toujours les mêmes, recherchés, exclus de la société. Pas de quoi se vanter si ce n'était qu'ils se battaient avec hargne pour leurs idéaux. Une preuve de courage non ?

- Leur présence n'est pas bénéfique pour nous, bien au contraire Ambre.

Après l'aspect comique Joy passait dans l'aspect pseudo intellectuel. Nous. Ambre avait grimacer en entendant ce nous. Elle ne savait même pas qui elle mettait dans le nous. Surement pas tous les élèves de Poudlard, cela aurait été une folie. Ni tous les élèves d'une maison. Non, il n'y avait pas de nous, c'était la base de tout justement. Chacun pour soi. Ceci dit Ambre comprenait très bien ce que voulait dire la jeune fille en face d'elle. Son avis n'était pas entièrement faux sans qu'il soit juste pour autant. Comme dans tout il y avait des points négatifs mais aussi des positifs. Le couvre-feu n'était pas agréable et appartenir à la maison Serpentard était devenu encore pire du point de vue des autres mais cela avait permis à cette maison de se renforcer en quelque sorte. Mais Joy ne pouvait pas l'avoir vu.

- Il y a des hauts et des bas, répliqua la verte et argent avec un haussement d'épaules.

N'importe quel élève qui se serait attardé sur les différentes personnes ici présentes aurait été étonné de voir Ambre dans cette pièce. Il y avait de quoi d'ailleurs bien que ce ne soit pas non plus une énormité. Ce qu'il y avait d'étonnant c'était aussi son air décontractée. Toujours aussi froide mais elle aurait très bien pu être sur son lit entrain de discuter.


- Fais ce que tu veux Joy, enchaina la verte et argent. Je ne vais pas te faire revenir de forces dans la salle commune de Serpentard ou ne plus jamais t'adresser la parole parce que tu as fait un choix. Léger silence. Simplement, n'oublie que tu ne leur arrives pas à la cheville et qu'il n'y aura personne pour te ramasser si tu tombes. Et surtout pas moi, sembla ajouter mentalement Ambre. Tu n'as pas besoin de prouver quoi que ce soit, tu n'as pas besoin de suffire la majorité, mais je ne pense pas que cela soit ça. Mais tu n'as encore moins besoin de laisser ta colère prendre le dessus. Réfléchis juste à ce que tu veux faire et si tu en es convaincue, fonce. Pas avant.
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Joy Windy


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MessageSujet: Re: Se battre comme des enfants - Términé   Se battre comme des enfants - Términé Icon_minitimeLun 5 Déc - 19:01

J’aurais pu ne rien faire, rester neutre, observer l’horreur des événements se dérouler. Tout le monde se pressait autour de moi, j’apercevais par intermittence des visage apeuré, déterminé, fébriles, sanglotant et parfois quelque peu ensanglantés, des corps qui s’agitaient pour pénétrer dans la grande salle, théâtre d’un lamentable combat, et quelques autres qui en sortaient déjà, après s’être frotter d’un peu trop près au diable. Les trois quarts des élèves étaient présents et voulaient tous rejoindre la bataille. Je ne sais pas à quoi ils s’attendaient. Si une telle bataille avait lieu et s’il l’on avait l’occasion de prendre le dessus c’était grâce à la présence des aurors. Il y avait beaucoup de premières années. C’était n’importe quoi. Les septièmes années n’avaient pas la moindre chance face aux émissaires de Lord Voldemort, alors des enfants qui venaient tout juste de débarquer dans le monde froid de la magie ? Sauf si ils étaient boxeurs professionnels, je ne vois pas à quoi ils s’attendaient. Mais en réalité, d’un point de vue technique et théorique, leur présence était essentielle pour le plan d’attaque. Des gens, des gens partout… Une excellente solution pour éviter les coups et en donner facilement. Personne ne peut viser juste sans user de l’aide de la chance si une immense mer de gens s’agite autour de vous. Pratique pour déstabiliser tout le monde, elle l’est d’autant plus pour se cacher des coups, évidement, en laissant les autres prendre à votre place. Il y avait aussi les élèves désireux de se venger de la cruauté que les Mangemorts avaient exercée sur leurs amis ou sur eux–même. Eux, je les comprenais. La haine, l’esprit de vengeance, la rancœur… Je ne peux que soutenir leurs motivations. A juste titre.

Et moi alors, qu’est-ce que je foutais dans cette merde ? Je ne correspondais à aucun profil, là-dedans. Il n’y avait quasiment aucun Serpentard et je n’étais pas vraiment présente pour une histoire de vengeance, même si j’étais loin, très loin d’avoir appréciée la dureté de leur entrée en scène. J’avais haïe cette démonstration de pseudo puissance. D’ailleurs je les détestais tout cour. Mais pas de-là jusqu’à me jeter bêtement dans une bataille sans merci. Surtout que je suis une Purgatrice et que nos idées ne s’éloignent pas de celles des Mangemorts ; ce sont nos méthodes qui différent même si nous n’avons pas beaucoup en à en user, justement à cause de la présence de nos chers Mangemorts. Cela faisait maintenant quelques mois que j’étais perdue, que je n’arrivais plus à interpréter les faits. Ce que je désire, ce que je hais, ce que je suis et ce que je deviendrai m’échappe. Je n’arrive plus à comprendre la réalité, lors je me concentre et je ne trouve toujours pas. Devant moi, tous les éléments, tous les indices sont étalés en un parfait panorama. Il me manque juste les propriétés pour leur donner un ordre, pour me faire une raison et comprendre quels sont mes objectifs.

Je n’ai jamais considéré une telle ou telle notion d’être une bonne ou une mauvaise fille de Serpentard. Pour moi, la question ne se pose pas. Pourtant, lorsque Ambre s’était dressée devant moi, l’air revêche, alors que j’allais franchir les portes de la Grande Salle, je me suis demandée une fraction de seconde si elle n’était pas venue me reprocher mon manque d’honneur vis-à-vis de ma maison. Ce n’était pas le cas, bien sur, mais si j’y avais pensé, c’était parce que je me le reprochais à moi-même. D’habitude je ne me reprochais jamais rien. J’agissais en conséquence des événements comme je le sentais et je ne regrettais rien. Même si je faisais des erreurs, je les acceptais et faisait tout pour passer au dessus de ce qu’elles pouvaient provoquer. Aujourd’hui c’était différent. Je ne savais plus réagir aussi simplement et instantanément. Alors forcement, j’étais obligée de passer par la case « regrets ». Parce que je ne savais plus où j’en étais.


- Il y a des hauts et des bas,

Tu parles. Encore un exemple du caractère d’Ambre. Un exemple qui me prouvait qu’elle avait le mérite de ne pas perdre la face et de garder ses valeurs quoi qu’il arrive. Avec elle, chacun de nos échanges devenaient un jeu. Chaque réplique se mesurait, se qualifiait, s’évaluait. Bien qu’il n’y ai aucun aspect ludique à ces échanges basés sur la répartie, c’était toujours intéressant de voir comment Ambre allait évaluer mes paroles. Jamais elle n’avait fais comme si j’avais dis la « bonne réponse ». Incomplètes. Pas tout a fait vraies. Voilà comment elle choisissait de qualifier mes mots. Jamais contente. J’imagine que cela doit faire partie de son boulot de leader, ou alors c’est simplement son caractère qui veut ça.

- Alors je ne vois sûrement pas assez les "hauts" pour ne pas me focaliser sur les "bas".

Car c’était vrai. Je partage certaines idées des Mangemorts. Le reste m’oppresse, m’énerve, m’empêche d’y voir clair, ça n’iras pas mieux tant qu’il n’aurons pas déguerpis. Après tout, c’est leur rôle, de faire chier le monde. Et puis de toute façon, quand j’avais parlé du « nous », Ambre avait l’air de ne pas avoir compris de quoi je parlais. Tant pis. Ambre et moi n’avions jamais été réellement d’accord sur ce que l’on faisait de notre vie. La mienne, de vie, c’était du grand n’importe quoi. Aucune logique, aucun fait propre à suivre. Je suis sûrement trop lunatique pour savoir suivre sans écarts mes choix. Je suis comme ça et c’est tout. Mais face aux cris, au jets de lumière coloré qui s’échappaient par l’immense porte défoncée de cette Grande Salle où tant repas ont été pris par des générations de sorciers, je dois avouer qu’il n’y avait aucun politique à suivre pour choisir son camp. J’arrêtais de fixer Ambre pour regarder le désastre qui s’étalait sous mes yeux. Une masse incroyable de gens en mouvement envoyait tout valdinguer. Tout le monde bougeait trop vite. Un moment, je crus reconnaître quelques visages, puis ils disparaissaient aussi vite qu’ils étaient apparus. Un rayonnait rouge écarlate s’échappa des combats. Il passa à moins d’un mètre de la tête d’Ambre. Je la saisissais par le bras pour que l’on se décale un peu. Nous étions donc à présent quasiment collées au mur, toujours à côté de la porte d’entrée.


- Fais ce que tu veux Joy. Je ne vais pas te faire revenir de forces dans la salle commune de Serpentard ou ne plus jamais t'adresser la parole parce que tu as fait un choix.

Je dois avouer que je m’attendais un peu à ce qu’elle me réponde cela. Elle n’était pas responsable de moi, ni même d’Ulrich. Elle n’est que notre mentor dans le cadre des Purgateurs. Pourtant il y avait quelque chose. Quelque chose qu’il l’empêchait de me laisser me jeter dans la bataille sans réfléchir, elle n’allait pas laisser m’en tirer si facilement.

- J’assumerai.

J’assumerai. Parce qu’on a évidement toujours le choix, mais il faut simplement savoir endosser les conséquences de ces choix. J’assumerai. Parce que « promettre » était la seule chose que je pouvais faire qui puisse conserver mon honneur. J’étais consciente de l’étrangeté de mes choix, de leur inconscience.


Simplement, n'oublie que tu ne leur arrives pas à la cheville et qu'il n'y aura personne pour te ramasser si tu tombes.

Il n’y avait jamais eu personne pour me ramasser, quoi qu’il arrive, je m’étais relevée et seulement après on m’avait tendu des branches.

- Tu sais bien que je ferai attention, Ambre.

Elle pouvait l’interpréter comme elle le souhaitait, ça ne changeait en rien ce que moi je pensais. Je suis à Serpentard, la ruse fait partie de mon éducation, même si c’est aussi le cas des Mangemorts. Ils seront concentrés dans leurs combats. Ils ne me verront pas venir et un court instant de surprise peut être favorable aux Aurors, même si je dis me faire descendre juste après. Au pire, mes bras sont musclés, et j’ai toujours su bien viser lorsqu’il s’agit d’envoyer des droites dans la figure des gens. Même des adultes.


Tu n'as pas besoin de prouver quoi que ce soit, tu n'as pas besoin de suffire la majorité, mais je ne pense pas que cela soit ça. Mais tu n'as encore moins besoin de laisser ta colère prendre le dessus. Réfléchis juste à ce que tu veux faire et si tu en es convaincue, fonce. Pas avant.

Et à présent se posait la question autour de laquelle tout tournait. Avais-je vraiment envie, besoin d’y aller ? Au fond, ce n’étais pas raisonnable, et Dieu sait à quel point j’avais besoin de me recadrer. Je n’étais pas réellement en colère contre eux et je ne voulais rien prouver à personne. J’avais encore moins envie de me fondre dans la majorité. A fond, je savais très bien ce que je voulais.

- Je pense en avoir besoin. C'est tout.

Pour le reste, je n’en savais rien. Je voulais simplement sortir de la brume humide dans laquelle je m’étais fourrée. Besoin de m’échapper. Je n’arrivais pas à rajouter le reste dans mes paroles. Que j’avais fais mon choix et que c’était tout. J’avais parlé au futur, pas au conditionnel. Elle aurait pu comprendre que mon choix était fait, et que même en tournant et retournant la question dans ma tête, l’avis ne changerait pas. Ce n’était même pas un problème d’orgueil, ni rien. C’était simplement ma décision.
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MessageSujet: Re: Se battre comme des enfants - Términé   Se battre comme des enfants - Términé Icon_minitimeMer 11 Jan - 20:59

Se battre. C'est ça ce qu'ils faisaient et rien d'autre. Rien de plus. Pas pour quelque chose et encore moins pour quelqu'un. Non, ils se battaient simplement sans réfléchir aux conséquences de leurs gestes. Dire que cela n'aurait aucune impacte serait faux. Si leurs actions devenaient importantes et permettaient aux professeurs de remporter une victoire il était clair que personne ne pourrait nier qu'ils avaient joué un rôle (même minime) dans cette histoire. Ils pourraient chantonner dans les couloirs de Poudlard tout leur saoule sans se préoccuper du lendemain et des oreilles sensibles des autres élèves. Après tout, c'était leur récompense, pour avoir aider le château, aider les autres pour la juste cause. Casser les tympans de quelqu'un ce n'était pas si grave à côté.

La juste cause. Ambre leur aurait rit au nez. Sincèrement ? Une cause juste ? Impossible ! Même elle n'avait pas cette prétention. Une cause on la suivait parce qu'on en croyait en elle, pas en sa perfection inexistante. Avouer les défaut de ce que en quoi on croyait c'était la connaître mieux que les autres et chercher à l'être totalement. Combien de fois la verte et argent avait entendu un élève plus jeune dire que, de toute façon, ce qu'il faisait c'était juste et pas l'inverse. Qui était-il pour décider cela ? Un simple élève n'ayant presque aucune culture et une intelligence sous développée. Des êtres qui ne demandaient qu'à apprendre se voyait déléguer de la grande tache de juger sans connaître. Un sale boulot.


- Alors je ne vois sûrement pas assez les "hauts" pour ne pas me focaliser sur les "bas".

Peut-être mais pour tout dire ce n'était pas ce qui intéressait le plus la Serpentarde. Joy voyait la situation comme elle le souhaitait, chaque personne avait sa façon de visualiser les choses ayant ses propres centres d'intérêt. Sur ce point là elles ne seraient sans doute jamais d'accord et Ambre ne voulait pas résonner Windy. Se forger sa propre opinion ce n'était pas plus mal après tout et, de toute façon, ce n'était pas le moment rêvé pour avoir une telle discussion. Ambre n'était de loin pas insensible aux élèves souffrants à côté d'elle -même si son visage ne montrait que de l'indifférence face aux autres, à la haine qui se lisait sur leurs visages et qui frappait quiconque avait le malheur de croiser leurs regards. Ils haïssaient tous les mangemorts de la même façon et les élèves qui ne se révoltaient pas ne devaient pas être bien loin dans leur classement. Pourtant la sixième année ne voyait pas pourquoi elle aurait dû les aider. Ce n'était ni ses amis ni ses ennemis. Juste une ombre dans le château et si elle venait à disparaître la Serpentarde ne le remarquerait même pas. Leurs noms seraient très vite oubliés après que leurs proches aient étalé leurs larmes partout en public pour qu'on puisse voir leur détresse.

Ambre fixait Joy, intraitable attendant qu'elle réagisse à la suite de la réplique. Elle ne tiqua pas lorsqu'un sort, matérialisé par une lumière rouge, passa juste à côté d'elle. Pas que la verte et argent ait l'impression d'être invincible elle savait juste que son nom n'était pas avec celui des cibles et que, où qu'elle soit, un dommage collatéral pourrait toujours l'atteindre. Cependant Joy ne parut pas être de son avis puisqu'elle prit le bras d'Ambre pour qu'elles se rapprochent du mur. La sixième année se laissa faire, l'endroit où elle se trouvait ne lui importait que peu.


- J'assumerai, répondit Joy sans se rentre compte du ridicule de sa réplique.

Là, c'était facile à dire. Juste des mots qui n'avaient aucune valeur mais lorsque les choses étaient faites, qu'on se trouvait devant et que les personnes faisaient appel à notre parole assumer devenait beaucoup plus dur. Quand il existait des si l'existence paraissait plus douce. Ce n'était pas réel et notre esprit n'imaginait pas vraiment la chose. Ambre connaissait cela. Petite elle s'était souvent demandée ce qu'elle ferait si son frère venait à disparaître. Je serais triste, se disait-elle, mais je resterais la même, heureuse. C'est ce qu'il aurait voulu. Résultat ? Elle ne l'avait pas fait. Pire, le contraire s'était produit créant un trouble dans son esprit. Alors les si..Ambre savait quoi en faire.

Dans les yeux de Joy il n'y avait aucune hésitation. Elle ne devait pas être à cent pour cent convaincue mais sûre de son idée, de ce qu'elle croyait. Les mangemorts devaient lui rappeler de biens mauvais souvenirs. On pouvait lire de la rancœur sur son visage. Assez discret mais tout de même présent et lisible lorsqu'on la connaissait depuis longtemps. Elle plongerait sans scrupules dans la foule pour ses idées. Sa juste cause. Sans remords non plus même si elle devait pour cela faire des dommages collatéraux. Bien. C'était donc clair entre elles.


- Tu sais très bien que je ferai attention Ambre.

Non, elle ne le savait pas. Sa présence ici prouvait le contraire. Certes Joy était capable de réfléchir, même d'être logique et intelligente par moment mais faire attention ? C'était encore autre chose. Et puis, Ambre ne lui avait jamais dit de faire attention. Inconsciemment elle l'avait pensé mais cela s'arrêter là. Tout ce que voulait la sixième année c'était qu'elle sache dans quoi elle s'engageait. Le reste ce n'était plus de son ressort. Chacun ses problèmes, chacun ses façons de les résoudre.

- Je pense en avoir besoin. C'est tout.

Ambre jaugea une dernière fois Joy du regard. Elle pensait ; elle n'en était donc pas sûre. Enfin. Ambre poussa un léger soupir sans qu'il soit signe d'agacement. Elle hocha lentement la tête pour montrer qu'elle comprenait. L'état d'esprit cela allait sans dire, pas l'acte en lui-même bien qu'il ne soit pas inexplicable. Un événement en entrainait un autre, Ambre n'avait pas connaissance du premier. Le reste lui échappait donc. Tout comme la fin de cette équation. Puis, considérant que tout avait été dit et qu'elle avait fait son maximum pour Joy Ambre murmura un « Bien » pas très audible avant de repartir vers son dortoir. Bien, c'était fait, clos, fini. Une page tournée qui ne s'ouvrirait jamais plus. En passant, Ambre ignora les visages terrifiés ou plein de courage de ses camarades. Leur terreur ou leur fierté la rendait malade. Certains étaient si faibles, d'autres si fous. La présomption qu'ils affichaient à simplement penser qu'ils pouvaient battre les mangemorts était une insulte.

Arrivée à la porte Ambre observa une dernière fois la scène qui s'étalait devant ses yeux. Très vite elle repéra Joy qui s'éloignait prudemment. Les autres élèves, eux, continuaient dans la même voie sans se remettre en question. Tant pis.
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