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Young Folks ♤ Apple ♤ Terminé

 
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 Young Folks ♤ Apple ♤ Terminé

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Serghei Vacaresco


Serghei Vacaresco
Élève de 3ème année



Masculin
Nombre de messages : 267
Date d'inscription : 21/04/2012

Feuille de personnage
Particularités: Un accent slovaque. Et un esprit brillant.
Ami(e)s: Apple et Alec.
Âme soeur: Cela me freinerait dans l'amélioration de mes capacités cérébrales et je ne veux pas me baser sur des réactions chimiques éphémères de toute façon... et pourtant.

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MessageSujet: Young Folks ♤ Apple ♤ Terminé   Young Folks ♤ Apple ♤ Terminé Icon_minitimeJeu 3 Mai - 22:50

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Serghei & Apple




J+2.

Mentalement j'avais passé en revue tous les endroits où j'étais susceptible de la trouver. J'y ai pensé toute la journée d'hier, sauf qu'avec les cours ce n'était pas vraiment pratique et j'étais bien trop fatigué le soir venu pour partir dans une chasse effrénée. Je n'arrivais toujours pas à croire qu'elle était ici à Poudlard. Quand j'avais entendu la directrice prononçant son nom j'avais d'abord cru à un homonyme. Apple Hunt ne pouvait pas se retrouver à Poudlard, c'était trop beau pour être vrai. Et avec le monde qu'il y avait ce jour-là je n'ai pas pu apercevoir correctement la personne qui s'était avancée. Surtout que je discutais avec un autre garçon à ce moment-là. Tout ce que j'avais entendu c'était la voix du Choixpeau hurlant un « POUFSOUFFLE » franc et massif suivit d'une masse sonore assourdissante à laquelle nous avions le droit après chaque décision que prenait ce chapeau bavard. Je m'étais posé un grand nombre de questions depuis la répartition. Avait-elle entendu mon nom ou était-elle trop absorbée par les discussions des autres élèves ? Est-ce qu'elle me cherchait aussi ? Me pardonnerait-elle mon mensonge sur ma présence à Poudlard ? C'était en compagnie de toutes ces interrogations que je m'étais difficilement endormi.

Je me rappelais exactement comment je lui avais annoncé mon départ. J'avais écrit sur mon carnet comme tous les soirs. Je lui avais raconté à quel point je m'ennuyais et que les après-midis que je passais avec elle me manquait. Puis d'un seul coup, j'avais changé de sujet, les traits de mon visage s'étaient durcis et serrant le poing, j'avais écrit en grosses lettres capitales que je partais dans un pensionnat juif de Londres. Jamais je ne lui avais menti auparavant, c'était difficile pour moi. Je me souvenais d'avoir eu envie de pleurer, j'avais peur de la quitter et de me retrouver seul encore une fois. J'avais développé une sorte de dépendance envers Apple, sa présence me faisait sentir important. Quand je jouais avec elle, j'oubliais totalement l'ignorance de ma mère. Que pourrais-je bien lui dire si je la retrouvais ? « Salut Apple. Je suis vraiment heureux que tu sois là ! En fait je pense que tu t'en doutes, mais je t'avais menti, le pensionnat c'était un prétexte pour ne pas te dire que j'étais sorcier parce que si je t'avouais ce genre de choses tu m'aurais pris pour un malade mental et tu ne m'aurais plus adressé la parole» ? Cela risquerait de l'énerver plus qu'autre chose. Surtout avec le ton plat de ma voix.

Ma nuit fut plutôt agitée avec toutes ces pensées préoccupantes. Je m'étais levé la tête complètement embrumée. Même l'eau fraiche ne réussit pas à me sortir de ma léthargie matinale. J'avais revêtit ma robe de sorcier et nouer tant bien que mal ma cravate aux couleurs bleus et bronze. Pour être honnête je voulais que ce fichu bout de tissu m'envoie à Poufsouffle moi aussi. Cela aurait plus pratique pour retrouver Apple si l'on était dans la même salle en même temps, mais il fallut que j'atterrisse ici et au septième étage en plus. Les cachots aurait été préférable bien que plus sombre et plus humides. Cela me faisait moins de chemin. Non pas que Serdaigle me déplaisait, j'avais eu la bonne surprise de constater, que quelques élèves me ressemblait d'un point de vue intellectuel et comportemental. Au moins là-bas on ne prenait pas pour un fou... On était tous fous. Je m'étais emparé de mon sac et je vérifiais que mon encrier ne s'était pas ouvert avant de descendre dans la salle commune. Cela peut vous paraître idiot de vérifier un vulgaire encrier, mais voyez-vous je suis du genre prévoyant et je n'ai pas envie de passer le reste de l'année scolaire avec un sac sur lequel trônerait une monstrueuse tache d'encre noire. Comment mon sac est déjà noir ? Ce n'est pas une raison et en plus toutes mes affaires seraient irrécupérables et ma mère n'est pas du genre à m'envoyer des fournitures par hibou, déjà que j'ai dû acheter mes fournitures de rentrée scolaire seul...

Le début de la journée fut plutôt difficile et l'idée de chercher Apple me déconcentrait. Dans la Grande Salle j'ai manqué de m'ébouillanter en voulant me servir un thé, car mon attention s'était focalisé sur une chevelure blonde qui passait devant moi. Et ce n'était même pas Apple. C'est à croire que je m'étais fait des idées et que la jeune fille de la répartition n'était pas celle que je connaissais. De plus aujourd'hui j'avais cours de sortilèges. Le professeur Woodley me terrifiait. Elle ressemblait à ma grand-mère... Non, pas physiquement ! Ce sont ses attitudes, sa conduite. Mon enseignante serait une manipulatrice que cela m'étonnerait guère. On lit dans ses yeux tout le peu de considération qu'elle porte à ses élèves et encore je parle des plus brillants comme moi. Enfin tout ça pour vous dire que ce cours ne fut pas une partie de plaisir. Heureusement que j'avais un cours de botanique qui suivait. L'atmosphère était beaucoup plus détendue, bien que cette matière ne me plaise pas vraiment... J'étais certain qu'Apple aimait la botanique...

Après ma matinée de cours je me suis rendue aux cachots et j’attendais patiemment devant les tonneaux menant à la salle commune de Poufsouffle. Plusieurs Poufsouffles me dévisagèrent et l’un d’entre eux, un garçon très gentil, mais bien plus âgée que moi, avança en ma direction avant de m’adresser la parole.


« Tu t’es perdu ? »
« Non. »
« Qu’est-ce que tu fais ici dans ce cas ? »
« J’attends Apple. »


Certes il ne devait avoir aucune idée de qui était Apple, mais je ne parlais pas beaucoup et le garçon m'intimidait un peu. Il me sourit - cela aussi je n'en ai pas l'habitude - et me conseilla de ne pas rester là, à cause du surveillant « aussi sympathique soit-il » dixit le Poufsouffle.

Du coup j'ai réfléchi. Connaissant Apple comme je connaissais l'histoire antique - c'est-à-dire à la perfection - elle devait certainement se trouvait à l'extérieur. Elle adorait les grands espaces et elle avait certainement dû tomber amoureuse du parc de l'école. Parfois j'aurais préféré qu'elle soit moins sauvage et qu'elle préfère l'ambiance studieuse d'une bibliothèque, cela m'aurait évité d'attraper froid. Oui, parce que j'allais attraper froid, j'en étais sûr à 85 %. Je vous l'accorde cela me laisse 15 % de chance de me tromper, mais j'estime que l'affirmation d'être sûr à 100 % est d'une extrême prétention. Pourtant, les conditions me permettaient d'augmenter mon taux de certitude. Le froid était mordant et m'agrippait la gorge. La base de mes ongles devenait progressivement bleu violacé. J'avançais sur le chemin menant à la cabane du garde-chasse - je n'avais pas retenue son nom, je savais seulement qu'il était garde-chasse - et je restais concentré sur mon but. Retrouver Apple.

Plus je m'approchais de la cabane et plus je croyais distinguer une chevelure blonde ondulant dans le vent vers ce qui me semblait être un potager remplis uniquement de cucurbitacée. Cela ne pouvait être qu'elle. Elle aimait le souffle du vent et elle aimait tout ce qui touchait de près ou de loin à Halloween. Je me souvenais qu'elle déposait toujours une petite citrouille taillée sur le bord de sa fenêtre. Nous on ne fêtait pas Halloween. Mes grands-parents disaient que c'était malsain et horriblement païen.

Je ne me tenais plus qu'à quelques pas d'elle - car oui, je ne m'étais pas trompé, il s'agissait bien d'Apple - et elle était accroupie en train d'observer une énorme citrouille. Ne sachant pas quoi dire je l'ai interpellé en essayant de sourire, un sourire qui devait comme d'habitude ressembler à une grimace.


« Apple ? »

On avait tant d'après-midis à rattraper.


« All we care about is talking. Talking only me and you. »




Dernière édition par Serghei Vacaresco le Ven 21 Déc - 10:42, édité 1 fois
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Apple Hunt


Apple Hunt
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Particularités: Je suis un ninja.. Si, regarde ce que je viens de faire ! ... tu n'as rien vu ?... justement... B-)
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MessageSujet: Re: Young Folks ♤ Apple ♤ Terminé   Young Folks ♤ Apple ♤ Terminé Icon_minitimeVen 4 Mai - 18:02

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"And I can tell just what you want,
You don't want to be alone"



https://www.youtube.com/watch?v=oNut5mfgjuI



« Serghei Vacaresco »

Je n’arrivais pas à y croire, tout simplement ! Je restais hagard, les yeux grands ouverts pendant trente bonnes secondes tout en fixant le tabouret sur l’estrade. Pendant ce laps de temps, ce fût comme si le monde autour de moi s’était figé. Avais-je rêvé ? Me manquait-il au point que j’entende son prénom au beau milieu de la répartition ? Je retins ma respiration. Selon Serghei d’ailleurs, c’était impossible de tenir plus de 53 secondes si on n’était pas entraîné préalablement. Je comptais minutieusement dans ma tête. Un, deux, trois, quatre… Mais je n’ai pas le temps d’achever le décompte. Je poussais un « O » malgré moi, et plaquais ma main sur la bouche, sous le choc. C’était lui ! Je n’y croyais même pas tellement cela me paraissait irréalisable ! Je reconnus d’emblée son visage si atypique. Ses cheveux, son nez, son air aussi. « T’as l’air trop sérieux ». C’est ce que je lui avais dit le premier après-midi que nous avions passé ensemble. Je n’ai jamais su si ça l’avait vexé. En attendant, c’était un fait ! Je préférais quand il riait. Sauf que visiblement, son arrivée à Poudlard ne l’enchantait pas. En fait, il devait probablement être perdu, comme toujours.

Je n’eus aucune surprise lorsque le Choixpeau indiqua d’une voix sonore la maison de Serdaigle. C’était tellement Serghei ! Je le regardai s’asseoir à sa table, sans oser lui faire un signe de la main. Avait-il remarqué que j’étais là aussi ? Avait-il entendu mon prénom ? Comment avait-il réagit ?! Je tentais de lire les expressions de son visage depuis ma place à la table des Pousouffles. Fermé, comme toujours, un peu dans sa bulle. C’était habituel, et il avait tant de raisons d’être perdu et légèrement effrayé que je ne pouvais savoir laquelle était la principale. J’hésitais à agiter ma main dans l’air, mais me ravisais. Il ne me voyait pas de toute manière. Et puis, ma voisine commençait déjà à m’assaillir de question, et je n’avais pas envie de repousser la première personne de ma maison qui commençait à communiquer avec moi. Je chercherais ce cher Serghei à la fin du festin. Comment réagirait-il en me voyant ?! Serait-il heureux ? Oui, je présumais. Mais surtout étonné. Je ne lui avais jamais parlé de Poudlard, de la magie. J’avais glissé pas mal de petite allusions mais Maman m’avait toujours interdit formellement d’en parler à qui que ce soit. Mes protestations n’y avaient rien changé, bien que je maintienne mon argument : Serghei était digne de confiance.

J’étais un peu triste qu’il ne m’ait pas dit où il allait réellement. Son excuse ? Un pensionnat juif à Londres, loin d’ici. En y réfléchissant bien, il était vraiment intelligent ce mec : son excuse était parfaite, et je n’aurais jamais pensé la remettre en cause. La religion avait toujours été très importante pour sa mère et ses grands-parents. A tel point que je n’étais pas digne de jouer avec lui, sous prétexte que moi, mon papa était protestant. Honnêtement moi, je m’en contre fichais de Dieu. Si il y avait un barbu au-dessus de nos têtes qui nous avait créés, pourquoi pas. En attendant, Serghei m’avait expliqué ce qu’était les cellules, pourquoi nous descendions du singe et toutes les théories scientifiques sur l’apparition de l’Homme. Ce garçon était une véritable encyclopédie ! Et personnellement, je ne faisais confiance qu’à une personne sur terre, c’était lui. Les idées de mon père sur la création de la terre, je ne l’écoutais même pas. Je n’avais même jamais ouvert une bible, sauf à la messe où mes parents me trainaient. Je préférais largement ceux que me prêtait Serghei. Ils expliquaient toujours un tas de chose intéressante que j’essayais de retenir, bien que je sois très loin du niveau de mon cher voisin. Lui, il pouvait recracher le livre qu’il venait de lire la veille, de sa voix plate d’élève studieuse. Malgré mes moqueries, j’adorais ça chez lui : il avait ce don de pouvoir tout m’expliquer. Et d’après lui, la probabilité que Dieu existe était plutôt faible. D’un point de vue scientifique en tout cas, ça semblait peu probable.

Pourtant aujourd’hui, je voulais bien y croire. Je n’avais cru qu’il pourrait être là, à Poudlard, avec moi. J’avais toujours su au fond de moi que moi, j’allais devoir partir. Je continuais à dire à Serghei que je n’irais peut-être pas dans le même pensionnat que mes sœurs, et que je resterais avec lui. C’était lâche, mais je ne voulais pas lui faire de la peine. Même si il ne le disait pas souvent, je savais très bien que j’étais sa bouée de sauvetage, au milieu de ses problèmes familiaux et de sa solitude. J’appréhendais l’arrivée de la lettre. J’avais hâte et à la fois, je savais très bien qu’elle signerait la fin de mes soirées avec mon meilleur ami, à écrire sur nos carnets des petits mots pour communiquer. Je me souvenais comme si c’était hier du soir où je devais lui avouer que je partais. J’hésitais encore à lui avouer tout, la magie, Poudlard, tout ça. J’étais tiraillée entre mes promesses envers ma mère, je ne voulais surtout pas lui attirée des ennuis, mais aussi mon rôle de meilleure amie. Je n’aimais pas mentir en général, encore moins à Serghei. Et puis, il disait toujours qu’il savait quand je mentais. Comment ? Je n’en savais rien. Je vous l’ai dit, il sait toujours tout sur tout de toute manière !

J’allais écrire sur mon carnet la terrible phrase. Je pars. Mais face aux mots de Serghei qui me racontait à quel point ses journées étaient longues, je ne pouvais m’y résoudre. Sourire devenait de plus en plus difficile. Et puis, il m’avait coupé l’arbre sous le pied. En lettres capitales, il l’avait écrit avant moi, le « je pars. ». J’étais restée hébétée un instant, puis je l’avais rassurée via mon carnet. Il allait se faire des amis, on allait se voir pendant les vacances. Mais intérieurement, j’accusais le coup : notre séparation devenait tout à coup véritablement réelle. J’avais une envie si soudaine de pleurer que j’avais tourné la tête vers ma porte, comme si j’avais entendu quelque chose. Et puis, violemment, j’avais griffonnée que ma mère m’appelait. Pur mensonge. J’avais filé dans la salle de bain pour y pleurer tout mon aise. J’avais trop peur de revenir à la fenêtre, peur qu’il m’attende. Alors je m’étais endormie sur le carrelage. Le lendemain, il n’était pas à la fenêtre, et je me débrouillais également pour ne pas m’en approcher trop. Je détestais lorsque j’étais si vulnérable à ses yeux. Faire ma valise et regarder pour la dernière fois la vitre qui donnait sur sa chambre avaient été un véritable arrachement. Je voulais rester avec lui.

Le lendemain matin de la répartition, j’avais filé en vitesse à l’heure du déjeuner dans la bibliothèque. J’étais persuadé de le trouver là. Mais elle était vide, aucune trace de son visage froid et peu expressif. Je ne savais pas où se trouvait la salle commune des Serdaigles, et n’ayant eu aucun cours avec eux, je n’avais pas eu encore l’occasion demander à quelqu’un. J’arpentais les couloirs toute la journée sans jamais l’apercevoir. Dépitée, j’avais décidée de sortir un peu dans le parc. J’étais légèrement sur les nerfs, mais une seule chose suffisait à me calmer : la certitude que j’allais le revoir. Je m’approchais du potager aux citrouilles dont une camarade m’avait parlé. Les cucurbitacées étaient énormes ! Emerveillée, je m’accroupissais face à l’un d’eux, l’examinant de plus près. Mais mon investigation ne dura pas longtemps car une voix retentit derrière moi. Je l’aurais reconnu entre mille cette voix. Portée par le vent, mon prénom qu’il venait de prononcer rebondit dans mes oreilles et je me levais telle une fusée. En me retournant, j’aperçus son visage. Avec son demi-sourire qui ressemblait plus à une grimace qu’autre chose.

-SERGHEI !

Sans même prendre le temps de réfléchir, je courais vers lui et me jetai dans ses bras, l’enserrant comme je le pouvais car il était bien plus grand que moi. Relâchant notre étreinte, je lui tapai l’épaule avec un sourire (un de mes vieux tics).

-J’arrive pas à y croire ! Je t’ai cherché partout ! Pourquoi t’étais pas à la bibliothèque ce midi ?!

Je ne tenais littéralement plus en place.

-Quand j’ai entendu ton prénom à la répartition j’ai cru rêvé mais non, c’est bien toi ! Tu es là, tu te rends compte ?! C’est dément !

Ma voix était un peu trop aiguë, comme à chaque fois que j’étais excitée. Je n’arrivais pas à croire qu’il était là, devant moi. C’était trop beau pour être vrai.

-Oh je suis tellement contente !

Et je me jetais de nouveau dans ses bras.




"This is starting to feel like
It's right before my eyes
And I can taste it
It's my sweet beginning."



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Serghei Vacaresco


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MessageSujet: Re: Young Folks ♤ Apple ♤ Terminé   Young Folks ♤ Apple ♤ Terminé Icon_minitimeDim 1 Juil - 18:34

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Serghei & Apple



Ce n'était pas seulement la religion qui m'avait séparé d'Apple. Même si mes grands-parents considéraient les Hunt comme des gens peu fréquentables, car ils n'étaient pas juifs. Vous savez, j'ai lu des livres sur la théologie qui se sont révélés très intéressants, j'avais également appris dans les livres d'histoires pourquoi mon grand-père détestait ceux qui n'appartenaient à « son peuple » comme il répétait tout le temps. Il faut dire que chez nous en Slovaquie, la seconde guerre a laissé des traces encore visibles sur la communauté juive. Selon mes livres, ils étaient aux nombres de quatre-vingt-neuf mille et aujourd'hui ils sont un peu plus de deux mille. La plupart des Slovaques sont aujourd'hui agnostiques ou chrétien. C'est pour cela que mes grands-parents avaient quitté le pays. Ma mère n'avait que dix-sept ans. Il faut croire que quitter Bratislava pour Liverpool n'était pas si bénéfique que ça, vu que je suis né quasiment neuf mois après leur arrivée. Je me demande souvent pourquoi, mes grands-parents n'ont pas interrompu la grossesse de ma mère. Ils étaient en Angleterre, c'était autorisé. Ma mère avait procréé avec un inconnu et il y avait de grandes chances pour qu'il ne soit pas juif. Le mystère entourant ma naissance me gênait tous les jours.C'était si frustrant de n'avoir qu'une partie de mon identité. Je n'ai jamais été personne d'autre que le petit slovaque juif. Du moins pour ceux qui ne nous connaissaient pas, ce qui n'appartenait pas à la communauté juive. Pour mes grands-parents et ma propre mère, j'étais le bâtard de la famille. Celui qui salissait le nom des Vacaresco. Et cela ne se limitait à ma famille. J'étais vu de la sorte par toute la communauté. Si bien qu'Emilian, mon grand-père, ne m'amenait plus à la synagogue depuis mes cinq ans. Enfin ce n'était pas pour me déplaire. Quand ils s'en allaient, je pouvais m'allonger dans le jardin et me prendre pour les plus grandes figures de l'histoire. Je jouais seul, comme d'habitude, jusqu'au jour où elle est venue me dire bonjour en me serrant la main. On avait six ans. C'était ma nouvelle voisine. Les Hunt venaient d'emménager à l'époque et je savais seulement qu'ils avaient quatre filles dont trois étaient en pension.

Apple était devenue mon rayon de soleil, c’était la seule amie que j’avais au monde. Elle n’était pas effrayée par mon accent, car même si j’étais né ici à Liverpool, j’avais appris à communiquer en slovaque. Ce n’est que plus tard que ma mère daigna m’apprendre l’anglais. Elle était obligée si elle voulait me mettre à l’école et se débarrasser de moi, par l’occasion. Contrairement à ma famille, je m’en sortais bien avec cette langue, en fait je m’en sortais dans toutes les matières à l’école et je m’intéressais à absolument tout d’une manière générale, même à la religion, mais d’une manière purement théorique. On ne pouvait pas se fonder sur des textes aussi peu objectifs que les écrits religieux. Je m’étais découvert des capacités cérébrales extraordinaires. Enfin j’étais le seul à le voir. Mon grand-père me lançait simplement un « Dobre » sec et totalement dénué d’enthousiasme. Je pense qu'être une sorte de cerveau sur pied m'était bénéfique vis-à-vis de ma famille. J'étais déjà un enfant illégitime, alors si j'avais un cerveau complètement anesthésié, je ne préfère pas imaginer ce qu'aurais fait Madalina, ma chère grand-mère. C'était elle qui menait les deux autres à la baguette. C'était elle qui avait le pouvoir et elle parvenait à influencer son monde en se faisant passer pour une gentille femme au foyer soumise à son mari. Elle était le mal incarné. J'avais plus peur d'elle que de ma mère et de mon grand-père réunis. Cette femme me détestait ouvertement et elle était capable de m'abandonner sur l'autoroute si elle le pouvait.

Pour en revenir à Apple, son arrivée me fit bien plus de bien que je ne l'aurais cru. Elle était devenue indispensable et ma vie sociale ne gravitait plus qu'autour d'elle. Pourtant, elle et moi étions si différents. Qui aurait cru qu'une fille aussi joviale, sympathique et sociale se serait prise d'amitié pour un garçon aussi solitaire et étrange que moi. Après, il était possible que je l'idéalise. Avec Apple j'avais l'impression d'être quelqu'un. Je sais que c'est Madalina qui a tout fait pour que les après-midi que je passais chez elle ne soit plus qu'un bon souvenir. Elle ne supportait pas qu'on l'on me porte de l'attention. Le mal incarné, je vous l'avais dit. J'étais sûr qu'elle avait monté la tête de mon grand-père en insistant bien sûr le fait que les Hunt étaient protestants. Ce n'était donc pas seulement la religion qui m'avait séparée de mon amie. Cependant, ma grand-mère avait commis une erreur en pensant que cela détruirait notre amitié. Bien au contraire. C'était moi qui avais trouvé ce système de carnet. Auparavant je n'avais pas remarqué que la chambre d'Apple était pile en face de la mienne. Tout a commencé quand je suis resté planté avec une feuille sur laquelle j'avais inscrit au marqueur « on va pouvoir continuer de communiquer ». Elle avait tout de suite compris où je voulais en venir et elle m'a répondu de la même manière. Pour les devoirs c'était plus difficile car je l'aidais souvent. Ce n'était pas simple d'expliquer sur une feuille que grâce aux travaux de Darwin, on savait désormais qu'un oiseau ressemblait plus à un crocodile qu'à un autre animal. Je continuais de m'accrocher à elle grâce au carnet de note et la lettre m'annonçant que dorénavant j'étudierais à Poudlard et non en grammar school déclencha en moi une multitude de réactions chimiques me faisant passer de la joie à la peur. La peur de l'inconnu, mais aussi la peur de me retrouver loin d'Apple. Je me souviens encore du jour du départ, j'avais refusé d'ouvrir mes volets, je n'avais pas la force de regarder sa chambre. Elle m'avait donné une photo de nous deux lorsque nous étions plus jeunes. Elle avait été prise peu de temps avant que l'on m'interdise d'approcher la maison des Hunt. Je l'avais bien évidemment prise avec moi, pensant que je ne la verrais que pendant les vacances. Je ne croyais pas au destin, vu que ce n'était pas un terme très fiable et je préférais penser que le fait de se retrouver tous les deux à Poudlard était une coïncidence. Une très heureuse coïncidence certes, mais une coïncidence tout de même.


« SERGHEI ! »

C’était si bon de la revoir si souriante. J’étais certain que jamais dans ma jeune vie mon cerveau n’avait autant produit de sérotonine. Je n’avais jamais vraiment apprécié les contacts physiques et je n’aimais pas trop les embrassades, câlins et autres manifestations du genre, mais je ne pouvais pas empêcher Apple de m’enlacer avec force. Je ne parvenais pas à lui rendre son étreinte comme je l’aurais voulu. J’étais heureux de la revoir et de savoir que nous passerons les sept prochaines années ensemble, c’est juste que je ne manifestais pas beaucoup mes émotions. C’était mon moyen de me protéger, même si cela devait m’isoler des autres. Et puis hormis Apple je ne voyais pas vraiment qui voudrait bien se lier d’amitié avec moi. Il y avait Alec que j’avais rencontré le soir de notre réparation, mais nous n’avions pas vraiment eu le temps de discuter de manière correcte. Lorsque je pus enfin respirer, c’est-à-dire lorsqu’Apple me relâcha, cette dernière se hissa légèrement sur ses pieds afin de me taper l’épaule. C’était étrange de la toucher de nouveau, d’entendre clairement sa voix.

« J'arrive pas à y croire ! Je t'ai cherché partout ! Pourquoi t'étais pas à la bibliothèque ce midi ?! Quand j'ai entendu ton prénom à la répartition j'ai cru rêvé mais non, c'est bien toi ! Tu es là, tu te rends compte ?! C'est dément ! »

Comme cela, elle aussi m'avait cherché et à la bibliothèque en plus. Elle n'aimait pas les bibliothèques. Elle préférait lire allongée dans les herbes hautes. J'essayais de maintenir mon sourire en tentant de ne pas crisper mes zygomatiques. Il fallait vraiment que je travaille là-dessus. Peut-être qu'un des bouquins sur l'anatomie humaine que j'avais amené m'apprendra comment faire.

« Oh je suis tellement contente ! »

Elle me serra de nouveau encore plus fort que la dernière fois. Mon sourire disparu et je me sentais comme oppressé. Son étreinte m'avait surpris, je n'étais pas vraiment habitué et j'avais cette désagréable impression d'étouffer.

« Apple. Doucement. », dis-je le souffle court, « Tu m'étouffes. »

Elle défit son étreinte aussitôt, me laissant respirer.

« Moi aussi je suis content de te voir. Pour tout t'avouer je ne comprends pas pourquoi je suis un sorcier. Cela ne vient ni d'Emilian, ni de Madalina, ni même de ma mère. Tu aurais dû voir leur tête quand ils l'ont su. Ils ne savaient rien sur le monde magique, j'en suis certain à quatre-vingt-dix-sept pourcent. »

Cela ne me ressemblait pas de parler autant, mais j'avais tellement de choses à lui dire que j'enchaînais, sans lui laisser le temps de me couper.

« Je suis vraiment content d'apprendre de nouvelles choses, je pourrais certainement résoudre les mystères de notre monde, je veux dire le monde non-magique. » Je venais de me rendre compte d'une chose. Si Apple était là, alors la probabilité que ses trois soeurs soient à Poudlard était à prendre en considération. « Les deux autres aussi sont là ? Et Kathleen ? »

Je n'aimais pas beaucoup Alexandra et Carolyn, elles se moquaient souvent d'Apple et aussi de moi. Pour Kathleen c'était différent, elle me ressemblait un peu. Solitaire, silencieuse et studieuse. On ne la voyait quasiment jamais, mais c'était comme cela qu'Apple me l'avait décrit. Même si elles étaient là, elles ne devraient même pas faire attention à nous. J'étais au moins certain d'une chose, Kathleen devait être à Serdaigle. Je regardais le sourire radieux d'Apple et ressaya à mon tour de déformer ma bouche en une grimace plus agréable qu'il y a quelques minutes.


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MessageSujet: Re: Young Folks ♤ Apple ♤ Terminé   Young Folks ♤ Apple ♤ Terminé Icon_minitimeMar 3 Juil - 2:07

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C’était comme Noël avant l’heure, pour ne pas dire mieux. Parce que je venais de retrouver le meilleur ami que j’avais quitté à contre-cœur et que j’avais cru devoir abandonner pendant les années suivantes. Je n’aimais pas beaucoup les séparations et mon déménagement à Liverpool avait largement suffit pour ressentir ce qu’était le manque. Plus que mes amis ou même ma famille maternelle, mon déménagement m’avait fait perdre un pays, un véritable foyer. C’était là-bas chez moi, là où je sentais que j’avais ma réelle place sans jamais daigner réfléchir à rien d’autre mais seulement se sentir bien. Et on me l’avait pris comme ça pour me faire atterrir dans une banlieue anglaise, dans une maison qui sentait le vieux et l’humidité. Oh, je savais bien que ce n’était pas la faute de Papa et qu’il ne voulait pas perdre son emploi mais… Mais tout de même ! Ne pouvait-il pas chercher du travail en Suède plutôt qu’accepter la première offre qui lui tombait sous la main parce que c’était plus simple ! Moi encore, je n’étais qu’une petite fille malléable qui pouvait changer d’environnement sans trop de dommage mais ma mère c’était une autre histoire. Son pays natal c’était toute sa vie, ses mémoire, son métier… Et elle avait tout plaqué pour suivre mon père, exactement comme il l’avait fait des années plus tôt pour vivre avec elle. Oui, il avait sacrifié aussi et j’essayais de me raccrocher à cette sotte idée pour ne pas m’énerver contre lui. Mais au fond j’avais ce sale goût amer dans la bouche quand je pensais à tout ça et la mine triste de Maman qui me paraissait inconsolable. Et oui elle souriait bien entendu mais son masque était facile à saisir et à défaire : un regard sur une photo de notre ancienne maison suffisait à rougir ses joues et mouiller ses yeux sans qu’elle l’admette. Elle gardait son sourire qu’elle voulait fort mais je lisais en elle comme un livre ouvert. Et simplement pour ne pas la voir encore plus malheureuse, moi je me devais d’aimer Liverpool.

Je me raccrochais bien souvent à Serghei quand j’évoquais mentalement mon arrivée ici. Si j’avais perdu un pays je n’avais pas totalement perdu au change : j’avais trouvé un meilleur ami. Et pourtant, rien ne nous destinait à le devenir, bien au contraire. Moi j’étais du genre souriante et pleine de vie tandis que lui n’arrivait jamais à esquisser un sourire sans avoir l’air d’avoir une crampe d’estomac. Il analysait tout tandis que je vivais chaque moment sans réfléchir à la suite, j’étais spontanée et lui calculateur. C’était l’intello d’à côté, celui dont on se moquait un peu dans le quartier parfois et dont on regardait la famille de travers parce qu’ils faisaient presque peur surtout la grand-mère. C’était les voisins avec qui nous n’avions aucune relation et pourtant quand je l’avais vu dehors avec son livre je n’avais pas hésité une seconde et c’était sorti tout seul « Tu veux jouer avec moi ? » Je me souvenais encore parfaitement de son regard étonné tandis qu’il posait son livre sur le côté et acquiesçais timidement. Si seulement j’avais pu deviner ce qu’il allait devenir à mes yeux ! Parce que je jouais toujours avec beaucoup de gens et même d’autres enfants inconnus rencontrés au parc : j’avais le contact facile. Mais au final je n’avais aucune relation aussi intime que pouvait l’avoir par exemple mes deux sœurs qui se disaient tout et faisaient tous ensemble. Je ne les enviais pas elles, mais la relation entre elles. Et au final j’avais trouvé toute seule la même chose sans le voir venir. Je ne réalisais pas en effet du jour au lendemain que Serghei était mon meilleur ami et pourtant progressivement j’avais compris qu’entre tous, c’était toujours lui que j’aurais choisie. Et maintenant qu’il était de nouveau à mes côtés –ça nous changeait des carnets- je ne pouvais m’empêcher de vouloir le toucher un peu pour être sûre que c’était bien réel.

- Apple. Doucement. Tu m'étouffes.

Je le lâchais aussitôt dans un petit rire, parce que c’était trop Serghei pour être vrai. Son ton si doux résonna dans mes oreilles comme une mélodie et j’eus un regard tendre vers lui. Je savais qu’il n’était pas très fan des contacts physiques mais je considérais que j’avais bien le droit après tout ce temps ! Je trépignais littéralement sur place, tapant joyeusement dans mes mains avec un sourire béat sur les lèvres.

- Désolé ! En fait, je n’étais pas du tout désolé et je mourrais d’envie de recommencer. J’eus faux rictus d’excuse et battis des cils d’un air faussement innocent avec de rire à nouveau. Je sais que ça t’avais manqué quand même ! Ajoutai-je en lui tapant de nouveau l’épaule dans un rire.

J’aurais voulu lui dire tellement plus, je me sentais comme un véritable moulin à parole. Je ne l’avais pas quitté depuis plus de quelques jours et pourtant, j’étais animé d’une euphorie incontrôlable. Au fond c’était réconfortant, un réel soulagement. Il était là avec moi ! J’avais tellement peur que la distance abime tout ce que nous avions construit. Et je m’inquiétais aussi pour lui car je savais à quel point il avait du mal à se faire des amis et pourtant croyez-moi, il en voulait dix milles fois la peine. Je savais que nous n’aurions pas perdu contact mais une chose était certaine, les mensonges auraient eu raison de nous. Je ne pouvais pas inventer le pensionnat comme je le faisais pour couvrir les études de mes sœurs devant le garçon, écrire des lettres et des lettres sur une vie inventée de toute pièce : j’avais besoin de lui la vérité et de me confier. J’avais d’ailleurs toujours eu cette nécessité et devoir garder Poudlard enfouie avait toujours pesé lourd sur mes épaules. Partagée entre mon meilleur ami et les recommandations de ma mère, je ne voulais faire de peine ou causer des ennuis à personne. Je voulais que Serghei devine de lui-même mais il était bien trop rationnel et mes sous-entendus ne suffisaient pas pour qu’il comprenne. Et j’étais quasi-sûre qu’il était né-moldu parce que ses parents étaient vraiment trop religieux pour être des sorciers. Ils bannissaient la « sorcellerie » bien évidemment.

- Moi aussi je suis content de te voir. Pour tout t'avouer je ne comprends pas pourquoi je suis un sorcier. Cela ne vient ni d'Emilian, ni de Madalina, ni même de ma mère. Tu aurais dû voir leur tête quand ils l'ont su. Ils ne savaient rien sur le monde magique, j'en suis certain à quatre-vingt-dix-sept pourcent.

J’eus un sourire à l’évocation de son pourcentage si précis mais aborder sa famille me fit soupirer malgré moi. Je ne voulais pas être méchante bien entendu cependant… C’était plus fort que moi. Je n’aimais pas la manière dont il traitait mon meilleur ami ni même notre relation, me considérant comme une moins que rien sous prétexte que je n’étais pas de la même religion. Il était donc bien né-moldu enfin… Sauf si cela provenait de son père. Sa présence flotta d’ailleurs dans l’atmosphère pendant un instant et j’hésitais à mentionner cela mais me ravisai : ce n’était pas le sujet préféré du garçon. Et de toute manière, il ne me laissa pas rétorquer, enchainant presque avec ce que j’aurais pu décrire comme du ravissement.

- Je suis vraiment content d'apprendre de nouvelles choses, je pourrais certainement résoudre les mystères de notre monde, je veux dire le monde non-magique.

J’haussais les épaules et profitais de ce temps d’arrêt pour lui répondre parce que moi aussi, j’avais tellement à lui dire !

- Monsieur le Scientifique ne s’arrête jamais ! Tu as de nouvelles thèses sur tout ça, avec la magie ? Cela change beaucoup de chose maintenant non ? Demandai-je réellement intéressée, parce que le savoir que Serghei détenait avec le don de m’émerveiller. Je ne pense pas qu’ils sachent non plus, tes grands parents et ta mère. Dis-je en reprenant le sujet initial. Tu crois qu’ils te trouvent encore plus bizarre qu’avant, c’est possible ?

J’avais tourné cela à la plaisanterie parce que je savais que si je ne le faisais pas, le sujet pesait trop sur le jeune garçon. Et pourtant, je détestais cette vision qu’avait la famille de leur propre enfant. Aborder même l’idée me donnait des frissons et je me mordis malgré moi les lèvres, encore un vieux tic dont j’avais le secret. Mais maintenant, ils étaient loin et ils n’allaient plus pourrir tout ceci !

- Les deux autres aussi sont là ? Et Kathleen ?

« Les deux »… J’aurais bien aimé répondre que non, j’étais loin des deux teignes mais je ne pouvais mentir. Qu’est-ce qu’elles allaient être ravies en voyant Serghei et moi ici ! Elles ne cessaient de nous appeler les amoureux et de rire de nos jeux sans parler de mes carnets. Mais au bout d’un moment elles s’étaient un peu lassées et avaient trouvés de nouveau sujet pour se moquer de moi, laissant mon meilleur ami tranquille à mon plus grand ravissement même si je soupçonnais Maman d’y être pour quelque chose.

- Tu ne les as pas vus encore ? Elles sont toutes les trois à Serdaigle. Oui, Ajoutai-je en voyant son regard étonné, même les deux cruches. Et puis, légèrement hésitante, je finis par murmurer en me tordant les mains. Désolé de ne pas t’avoir dit pour tout ça mais Maman m’avait fait promettre. J’voulais pas faire d’histoire et j’voulais pas que des sorciers viennent d’embêter non plus avec tout ça parce que tu étais au courant. Je savais qu’il était le seul à pouvoir répondre à mes interrogations et je finis par lâcher ma question tant redoutée. Tu crois qu’ils peuvent utiliser un sortilège impardonnable si on révèle le secret ?




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Serghei Vacaresco


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MessageSujet: Re: Young Folks ♤ Apple ♤ Terminé   Young Folks ♤ Apple ♤ Terminé Icon_minitimeMar 30 Oct - 13:12

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Serghei & Apple



Apple n'était qu'à moitié anglaise. Elle m'avait souvent répété qu'elle venait d'un pays magnifique où l'on pouvait se perdre dans les étendues de verdures. Là-bas il y avait les montagnes et la mer, le ciel était d'un bleu magnifique, l'air y était pur et vivifiant, les gens étaient sympathiques et se balader dans les rues en souriant. On pouvait y vivre sans se soucier du lendemain. Quand elle parlait de la Suède, je me sentais souvent mal à l'aise. Ses yeux brillaient d'admiration, sa voix devenait plus mélodieuse, elle rayonnait quand elle parlait de son pays nordique. Elle aimait tellement son pays natal que si elle pouvait y retourner elle le ferait sans hésitations. Je passais après ses parents, après son pays et c'était normal, mais j'avais peur qu'elle s'envole loin de moi. Apple était comme moi, elle avait des origines différentes. Sauf que moi, je n'avais mis les pieds en Slovaquie et je ne sais pas si j'aurai envie d'y aller un jour. Je n'avais pas ma place là-bas. Je n'avais pas non plus ma place à Liverpool. J'espérais trouver cette place à Poudlard. Ici on me souriait, on me saluait... Cela ne faisait que deux jours que j'étais dans cette école, mais on essayait de communiquer avec moi. Je dois admettre que pour le moment les résultats ne sont pas réellement probants, mais avec le temps, peut-être que je pourrais changer, devenir plus sociable et me faire des amis. Je l'espérais tellement... même si cela relevait de l'utopie. Je ne voulais pas me faire rejeter une nouvelle fois. Cette école représentait mon dernier espoir d'intégration dans un cercle social. Si j'échouais, je passerais le reste de ma vie en ermite et même Apple oublierait ma présence.

« Désolée ! Je sais que ça t’avais manqué quand même ! »

Et elle avait raison, même si les étreintes me mettaient mal à l’aise, j’aurais aimé la serrer dans mes bras plus souvent. Les marques d’affection étaient une chose de totalement nouvelle pour moi. Je n’en avais presque jamais reçu, je ne savais pas les apprécier à leur juste valeur. J’avais toujours en moi cette peur que l’on me fasse du mal, que l’on me blesse psychologiquement en me donnant de faux espoirs. C’était plus fort que moi. Je n’étais pas à mon aise avec les autres, la peur du rejet était toujours là. Elle aura du mal à s’estomper, je le savais, car je n’avais toujours connu que ça. Ma famille, la communauté, les élèves de mon école primaire… J’ai toujours été celui dont on se moque, le garçon sans père toujours tout seul dans son coin à lire des gros bouquins ou alors je n’étais tout simplement personne. Les enseignants tentaient bien de m’intégrer au reste du groupe, en vain. Il faut dire que même si mes notes à l’écrit étaient excellentes, je ne parlais jamais en classe. Mon accent prononcé les auraient fait rire malgré l’exactitude de ma réponse. Je n’allais pas à la même école primaire que celle d’Apple. C’était difficile de savoir qu’elle s’amusait ailleurs et sans moi tandis que j’essayais tant bien que mal de survire à cette nouvelle journée sans elle.

Tandis que j'étais un plein monologue, je vis ses lèvres qui s'étirèrent en ce sourire que j'aimais tant voir son visage. Apple avait un si joli sourire. Il était naturel et doux... Il illuminait son visage. Elle brillait comme les étoiles quand elle souriait. Je pouvais passer des heures à la voir heureuse, à la voir jouer et s'épanouir dans son environnement. Elle communiquait son bonheur à tous ceux qui étaient près d'elle. Elle ravivait les couleurs de ma terne existence. Je n'étais plus rien sans elle. J'étais dépendant de cette fille dont l'amitié était la chose la précieuse que j'avais au monde. Elle me donnait ce mince filet d'espoir, l'espoir qu'un jour moi aussi je serais aussi heureux de vivre qu'elle.


« Monsieur le Scientifique ne s’arrête jamais ! Tu as de nouvelles thèses sur tout ça, avec la magie ? Cela change beaucoup de chose maintenant non ? »

« Évidemment maintenant il y a de nouvelles données à prendre en compte, mais il est encore trop tôt pour élaborer des théories sur les événements étranges qui ont eu lieu chez les non-sorciers. Et il faut aussi que je digère le fait que les fantômes existent. »

J’avais toujours soutenu le contraire quand on en discutait tous les deux. Elle me rabâchait sans arrêt qu’ils existaient bel et bien et j’avais mis son ignorance sous le coup de la naïveté. Toutes mes élaborations scientifiques n’avaient jamais réussis à lui faire changer d’avis.

« Je ne pense pas qu’ils sachent non plus, tes grands parents et ta mère. Tu crois qu’ils te trouvent encore plus bizarre qu’avant, c’est possible ? »

Je n’avais pas souri à cette remarque, non pas que cela m’avait vexé, mais je ne voulais pas me forcer à un nouveau rictus. J’avais compris qu’elle plaisantait et la légèreté qu’elle avait apportée au sujet me fit du bien. Malheureusement pour moi, mon statut de sorcier n’a fait qu’empirer les choses à la maison. J’entendais encore Madalina jurer en slovaque avant de se retirer dans sa chambre pour prier, implorant le pardon de son Dieu pour accueillir un enfant comme moi.

« Madalina me considère désormais comme un enfant du mal en plus d’être illégitime. Emilian ne dit rien comme d’habitude, mais ils étaient tous les deux surpris que je sois un sorcier… contrairement à Catalina. Elle ne cherche même plus à cacher le fait qu’elle connait l’identité de… »

Je ne finis pas ma phrase… Je commençais à manquer d’air dès que je parlais de mon père et je me renfermais sur moi-même. Je ne voulais pas gâcher nos retrouvailles et ce n’est pas les adultes qui y arriveront. Le fait que j’appelle les membres de ma famille par leurs prénoms respectif n’étonnait plus Apple depuis longtemps. Je n’étais pas assez proche d’eux pour les appeler comme les autres enfants le font avec leurs parents et leurs grands-parents. Le sujet de la conversation se reporta sur les sœurs d’Apple et j’en étais soulagé.

« Tu ne les as pas vus encore ? Elles sont toutes les trois à Serdaigle. » L’étonnement avait dû s’imprimer malgré moi sur mon visage, car avant que je ne puisse faire une remarque, mon amie enchaina. « Oui, même les deux cruches. »

Mon regard se posa sur ses mains qui se lançaient dans une danse abstraite. Quelque chose n'allait pas. Quand ses mains gigotaient de la sorte, c'est qu'elle voulait me dire quelque chose qui la tracassait. Apple était très facile à analyser. C'était une fille qui s'exprimait malgré elle à travers toute une multitude de tics bien distincts. Par exemple quand elle était contrariée, elle se mordait la lèvre inférieure et je pourrais en faire la liste, mais cela serait beaucoup trop long. Je lisais en elle comme dans un livre ouvert et la réciproque s'appliquait également.

« Désolé de ne pas t’avoir dit pour tout ça mais Maman m’avait fait promettre. J’voulais pas faire d’histoire et j’voulais pas que des sorciers viennent d’embêter non plus avec tout ça parce que tu étais au courant. »

Sa sollicitude m’avait touché, elle avait peur pour moi et si elle m’avait menti c’était pour les bonnes raisons. En m’avouant ceci, elle confirma les doutes que j’avais quant à ses origines sorcières. Elle tenait donc cela de sa mère. La mère d’Apple était une femme attentionnée et très gentille, j’aurais aimé que ma mère soit comme elle. Aimante. Le fait qu’Apple ait eu peur pour moi m’avait touché bien plus que je ne l’aurais cru. J’étais dorénavant certain qu’elle ne m’en voulait pas de lui avoir menti.

« Tu crois qu’ils peuvent utiliser un sortilège impardonnable si on révèle le secret ? »

J’avais déjà lu quelque chose sur les sortilèges impardonnables, ils étaient au nombre de trois. L’un permettait d’infliger une douleur inimaginable, le second permettait de soumettre totalement sa cible et le dernier tuait la personne visée aussi subitement qu’une balle en pleine tête. Ces moyens étaient extrêmes et s’ils étaient qualifiés d’impardonnable c’est qu’ils étaient formellement interdit de les utiliser. Même un professeur ne s’y risquerait pas, donc…

« Non je ne pense pas. Il est très peu probable que l’on utilise ces sorts contre toi et de toute façon si tu révèles à un non-sorcier que toi tu es une sorcière, il ne te croira pas, il pensera que tu débordes d’imagination et oubliera ta confession dans les dix minutes… » J’espérais que cette explication la rassure, car j’avais senti l’inquiétude dans son interrogation.

« En tout cas je m’excuse de t’avoir menti moi aussi. J’avais peur que tu me trouves complètement dérangé et que tu ne m’adresses plus la parole… » Je détournais mon regard et scrutait le champ de citrouilles derrière Apple. Repensant à la petite citrouille qu’elle posait sur le bord de sa fenêtre à Halloween je proposais à mon amie une activité qui m’était totalement inconnue.

« Dis Apple… tu crois que tu peux m’apprendre à creuser une citrouille. Je n’ai pas envie d’être le seul à ne pas savoir le faire quand la période d’Halloween approchera… Les sorciers fêtent bien Halloween, n’est-ce pas ? »

Cet après-midi allait être l’une des rares fois où Apple allait m’apprendre quelque chose. Je savais que cela lui faisait plaisir d’être la professeure de temps en temps.


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MessageSujet: Re: Young Folks ♤ Apple ♤ Terminé   Young Folks ♤ Apple ♤ Terminé Icon_minitimeMer 31 Oct - 11:56

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C’était simplement incroyable d’être à nouveau près de lui. De l’entendre me parler de vive voix, de voir son air un peu gêné qui cachait son sourire. Je le connaissais par cœur, et je crois d’ailleurs que j’étais bien la seule : il n’avait pas beaucoup d’amis. Mais je savais que ce n’était qu’une question de circonstances, à Liverpool sa famille n’aidait pas son intégration. Ici… Ici ça allait être différent ! Il trouverait d’autres amis-encyclopédistes à Serdaigle, pleins de filles allaient craquer pour sa chevelure sauvage et moi, je serais là pour assister à tout ça. Avec un grand sourire aux lèvres, parce qu’il le méritait Serghei. C’était le mec le plus chouette que j’ai jamais rencontré… Même la meilleure personne en fait. Ça me mettait tellement en rogne lorsque mes sœurs se moquaient de lui ! C’était la seule provocation que je ne laissais jamais passer. Lorsqu’il s’agissait de rire de ma petite taille, de mes ongles sales ou de chambre couverte de dessin et de rose, je m’en fichais. Mais mes amis, c’était différent. Et Serghei, c’était carrément autre chose : c’était sacré. Je m’étais déjà bagarré Alexandra, la seule fois de ma vie où j’en étais venue aux mains d’ailleurs. Je détestais la violence, mais sa énième remarque sur mon meilleur ami, je n’avais pas pu la supporter. Je ne lui avais jamais dit d’ailleurs, à Serghei. Que je m’étais battue pour lui. Je le connais, il m’aurait grondé et puis, ça lui aurait sûrement fait peur de voir que je l’aimais assez pour me prendre un poing dans la figure ou mordre ma sœur. A la place, je lui avais dit que j’étais tombée en escaladant un arbre. C’était totalement crédible venant de moi !

Je m’étais souvent posée cette question : entre Serghei et retourner en Suède, j’aurais pris quoi ? Avant, je disais toujours que j’aurais amené le garçon avec moi. Sauf que ça ne marchait pas comme ça. J’étais arrivé à la conclusion suivante : je retrouvais mon pays natal et restais en contact avec mon meilleur ami par lettres. Oui je l’avoue, j’avais déjà envisagé cette option… Jusqu’à la veille du départ. Lorsque j’avais réalisé ce que ça voulait dire d’être loin de lui, de ma fenêtre, de mon calepin. Je me souvenais encore de la sensation du carrelage froid sur lequel je m’étais endormie en pleurant, pour ne pas qu’il me voit. Je me souvenais de ce trou dans la poitrine lorsqu’il m’avait dit qu’il partait. Quand j’avais réalisé qu’on ne se verrait plus tous les jours. J’avais toujours su que j’étais une sorcière et qu’un jour j’allais partir à Poudlard. J’aurais dû être excité de partir. Mais non. La seule chose que je sentais c’était… L’absence de Serghei. Elle était partout. J’voulais pas partir dans ce château, j’voulais pas qu’il aille dans son pensionnat, j’voulais rester à cette fenêtre. C’était drôle, parce que lui, il avait toujours cru que mon pays natal comptait plus que tout pour moi. Ça me faisait rire, parce qu’il ne réalisait pas que j’aurais donné toutes les Suèdes de la planète pour rester à ses côtés.

- Évidemment maintenant il y a de nouvelles données à prendre en compte, mais il est encore trop tôt pour élaborer des théories sur les événements étranges qui ont eu lieu chez les non-sorciers. Et il faut aussi que je digère le fait que les fantômes existent.

J’éclatais de rire et brandis mon poing dans l’air, victorieuse. Oui ! Oui ! Je lui avais toujours dis, et il n’avait jamais voulu me croire ! Bon, je l’avoue, la magie m’aidait sur ce coup-là. D’habitude, j’entrais rarement dans des débats avec Serghei, pour la simple et bonne raison qu’il n’avait jamais tort. Je ne prétendais d’ailleurs jamais savoir quelque chose qu’il ignorait, du moins d’un point de vue théorique. C’était le garçon le plus intelligent que je connaisse. J’adorais tout ce qu’il m’apprenait, mais sur le surnaturel, il était complétement fermé d’esprit. Mais je le comprenais… Il fallait le voir pour le croire d’après lui et j’adhérais à sa théorie. Sauf que moi des fantômes, j’en avais déjà vu. Enfin, mes sœurs m’en avaient parlé, j’avais vu des images dans leurs livres de classe. Sauf qu’évidemment, je n’allais pas raconter ça à Serghei. Je ne pouvais pas lui parler de la magie… Et ça m’avait toujours pesé.

- Je te l’avais dit ! Pour une fois, c’est moi qui avais raison ! Comme quoi, c’est possible parfois ! Répliquai-je en riant, la mine faussement fière.

Mais je préférais changer de sujet, et l’interrogeais sur sa famille… Délicatement. Je savais que c’était un sujet sensible, ça l’avait toujours été. Mais j’avais toujours été franche, Serghei le savait, et je n’allais pas changer aujourd’hui. Il savait très bien ce que je pensais de sa famille, ce que je pensais en général d’ailleurs. Je ne les aimais pas, non seulement parce qu’ils nous avaient séparés pour des raisons ridicules, mais aussi parce qu’ils traitaient mal mon meilleur ami. Pas à sa juste valeur. Et ça, ça m’énervait. Etonnement, le Serdaigle lui prenait bien plus de recul que moi. Mais ça, je n’avais jamais su faire. Je fonçais dans le tas moi, je laissais aller chaque émotion que je sentais. Et mes émotions au sujet de sa famille, elles n’étaient pas toutes jolies !

- Madalina me considère désormais comme un enfant du mal en plus d’être illégitime. Emilian ne dit rien comme d’habitude, mais ils étaient tous les deux surpris que je sois un sorcier… contrairement à Catalina. Elle ne cherche même plus à cacher le fait qu’elle connait l’identité de…

Sa voix se stoppa, buta sur la fin de la phrase. Son père. Le garçon n’arrivait jamais à en parler, je savais que c’était quelque chose qui le touchait beaucoup, ne pas savoir qui son père était. C’était d’ailleurs un des rares sujets où je savais me contenir, parce que je le comprenais… Je ne dis rien, fis un petit sourire en hochant la tête, et lui pris la main. C’était tout ce que je pouvais faire de toute manière. Ça, et dévier la conversation sur mes propres sœurs, qui se trouvaient à Poudlard. Et mes excuses pour lui avoir menti…


- Non je ne pense pas. Il est très peu probable que l’on utilise ces sorts contre toi et de toute façon si tu révèles à un non-sorcier que toi tu es une sorcière, il ne te croira pas, il pensera que tu débordes d’imagination et oubliera ta confession dans les dix minutes…

Comme toujours, Serghei ne m’avait fait aucun reproche. Parfois, je me disais qu’il était vraiment trop gentil avec moi. Je me doutais bien que cette attitude, c’était parce qu’il avait peur de me vexer et de me perdre, alors que j’étais l’une de ses seules amis. Voire la seule. Sauf qu’il ne comprenait jamais que non seulement je ne le laisserais jamais tomber, mais qu’en plus c’était aussi mon seul ami. Mon seul vrai ami. Mais dès qu’il s’agissait des sentiments, dès qu’il n’y avait plus de livres pour expliquer tout ça, le garçon se perdait rapidement. C’était ça la différence : il connaissait la théorie, moi la pratique.

- Tu m’aurais cru, j’suis sûre. De toute manière, tu vois toujours quand je mens !

Et c’était vrai. Ça avait des avantages, comme des inconvénients. Il m’était totalement impossible de préparer une surprise au garçon, comme un cadeau pour son anniversaire… Parce qu’il devinait tout le temps mon projet. C’était super embêtant mais bon… Moi aussi, je voyais très bien lorsqu’il mentait. Enfin… Sauf, pour cette histoire de pensionnat. Sur le coup, ça m’avait tellement fait bizarre, et mal, que j’avais pas eu le temps de voir si il clignait trop des yeux ou si ses narines tremblaient. J’avais trop envie de pleurer pour me concentrer sur ça…

- En tout cas je m’excuse de t’avoir menti moi aussi. J’avais peur que tu me trouves complètement dérangé et que tu ne m’adresses plus la parole…

Qu’est-ce que je vous avais dit hein ? Comme si un jour j’avais eu l’idée de ne plus lui parler. Ce mec, il m’aurait dit que c’était un loup garou, je me serais probablement proposé pour me faire mordre, rien que pour passer les nuits douloureuses de transformation avec lui. J’exagérais à peine, sérieux !

- Tsss, dis pas de conneries ! Tu sais très bien que je ne serais jamais capable de plus de parler !

J’eus un rire, mais j’avais quand même un air un peu grave, parce que ça m’énervait qu’il puisse penser une telle chose. Serghei n’avait simplement aucune estime de soi, ou du moins il ne pensait pas qu’on puisse l’aimer et ça, c’était totalement débile. J’avais beau lui répéter de long en large, Monsieur ne me croyait jamais !

- Dis Apple… tu crois que tu peux m’apprendre à creuser une citrouille. Je n’ai pas envie d’être le seul à ne pas savoir le faire quand la période d’Halloween approchera… Les sorciers fêtent bien Halloween, n’est-ce pas ?

Ohhhh ! En un instant, mon visage se dérida et s’éclaira d’un immense sourire. Lâchant la main de Serghei, je tapais dans les miennes joyeusement. J’adorais non seulement Halloween, mais aussi apprendre des choses à mon meilleur ami. Parce qu’habituellement, ça marchait toujours dans l’autre sens !

- Bien sûr ! Cette année, on pourra le fêter ensemble ! On se déguisera ensemble, d’accord ? Voyant son visage un peu hésitant, je ne lui laissais pas le temps de répliquer. Ne pense même pas à te déguiser en Platon ou Newton, personne ne te reconnaitra ! Tu pourrais être le Grand Méchant Loup, et moi le Petit Chaperon Rouge, t’en penses quoi ?

Joyeusement, je lui fis signe de s’approcher d’une des citrouilles. Elle n’était pas trop grande, ce qui nous faciliterait la tâche. M’approchant de la cabane du garde de chasse, je trouvais des outils de jardinage trainant sur le sol. Ça, c’était parfait ! Je les prit et revins vers Serghei à qui je donnais une petite pelle.

- D’abord, on va creuser l’intérieur. Regarde, d’abord tu découpes le haut pour faire comme un chapeau ! J’avais pris une espèce de scie que je maniai avec précaution sous les yeux inquiet de Serghei. C’est vrai que je n’étais pas très adroite… ! Voilà ! Maintenant, on creuse avec les pelles ! Dis, tu crois que tu pourrais jeter un sort pour que la citrouille se conserve toute la vie ? Comme ça, tu pourras la mettre dans ton dortoir et toujours penser à moi ! En voilà une idée ! Toute fière, j’avais débuté à évider ma citrouille, en montrant au garçon le mouvement de poigné. Puis, parce que j’étais joueuse… Je plongeais mon doigt dans la chair du cucurbitacées… Tu n’es pas assez efficace, plus vite soldat ! Sur ce, je lui flanquai de la citrouille sur la joue en éclatant de rire.




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Serghei Vacaresco


Serghei Vacaresco
Élève de 3ème année



Masculin
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Date d'inscription : 21/04/2012

Feuille de personnage
Particularités: Un accent slovaque. Et un esprit brillant.
Ami(e)s: Apple et Alec.
Âme soeur: Cela me freinerait dans l'amélioration de mes capacités cérébrales et je ne veux pas me baser sur des réactions chimiques éphémères de toute façon... et pourtant.

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MessageSujet: Re: Young Folks ♤ Apple ♤ Terminé   Young Folks ♤ Apple ♤ Terminé Icon_minitimeDim 11 Nov - 19:44

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Serghei & Apple



Et moi ? Est-ce que j'étais prêt à abandonner Apple pour me consacrer à une autre personne ou à autre chose ? Est-ce que je pourrais choisir une autre option ? Après elle, la seule chose que je considérais comme vitale était l'identité de mon père. Si j'avais un choix à faire entre ma seule amie et mon père, est-ce que je pourrais abandonner celle qui m'avait toujours apporté son soutien au profit de celui qui n'était que mon géniteur ? ... Non. La réponse n'était même pas sujette à un débat intérieur effréné. Je choisirais Apple. Toujours Apple. Je ne pouvais pas me tourner vers un homme dont je n'avais jamais entendu parler. Lui n'était rien. Rien du tout. Il n'avait jamais été là ni pour me voir grandir, ni pour rien du tout. Sa présence me manquait pourtant tous les jours. Il ne se passait pas une journée sans que je m'interroge à son sujet. Je gardais toutes ces questions pour moi. Je n'arrivais jamais à parler de lui, même avec Apple... surtout avec Apple. Je n'avais pas envie de la mettre mal à l'aise. Ma famille lui était déjà assez difficile à supporter, je n'allais pas en rajouter. En revanche, j'adorais quand elle me parlait de sa mère. Cela me laissait souvent rêveur, parfois jaloux, mais jamais assez pour que me vienne l'idée de la détester pour ça. Au contraire, le fait de savoir qu'elle était épanouie dans sa vie de famille me faisait en quelque sorte du bien. Je n'étais pas capable de voir Apple malheureuse. Cette idée m'horripilait au plus haut point.

« Je te l’avais dit ! Pour une fois, c’est moi qui avais raison ! Comme quoi, c’est possible parfois ! »

Je n'aimais pas quand elle pensait être une idiote à côté de moi. Elle était loin de l'être. Des filles idiotes, il y en avait plein dans mon ancienne école. Pour ces filles, d'une manière générale, Roméo et Juliette était un film de William Shakespeare avec Leonardo DiCaprichose... Un film ! C'était désespérant, mais malheureusement véridique. Pauvres âmes, je ne donnais pas cher de leur peau quand elles devront choisir entre l'université et tomber enceinte à dix-huit ans comme ma mère. Peut-être que je suis légèrement méchant avec elles, mais c'était l'abominable vérité et elles passeront surement dans ses émissions basées sur la vie des mères adolescentes diffusées sur les chaînes pour jeunes abrutis. Ces filles étaient encore moins intelligentes qu'une huître. Elles étaient tellement pathétiques. Pour en revenir à Apple et aux fantômes, la jeune fille avait tant bien que mal essayé de me faire croire en l'existence de ces phénomènes paranormaux courant dans le monde sorcier, mais elle n'avait pas le droit de m'en parler. Elle voulait me protéger et parfois je me demandais pourquoi j'étais aussi dur avec moi-même. Si Apple voulait m'épargner des ennuis, c'était forcément parce qu'elle tenait à moi. Le contraire était totalement dénué de logique. Même après six ans d'amitié, c'était comme si je n'y croyais toujours pas. Intérieurement je m'étais déjà préparé à la voir s'éloigner de moi et cette préparation s'était intensifiée quand j'avais reçu ma lettre, à cet instant je pensais ne la revoir que pendant les vacances et j'étais certain que la distance allait détruire notre relation privilégiée.

Apple arborait toujours son sourire, même quand j'avais essayé une énième fois de parler de mon père. Elle n'essayait pas de me faire parler de lui. Elle ne voulait pas satisfaire sa curiosité sur ce sujet et c'était une des raisons pour lesquelles je l'aimais autant parce qu'Apple était une fille extrêmement curieuse. Toujours en train de poser des questions, de fouiner, de mettre son nez un peu partout... Il n'y avait rien de méchant dans sa démarche, mais parfois elle me tapait sur les nerfs quand elle me posait des questions sur mes journées à l'école. C'était déjà assez difficile de l'avoir vécu et je n'aimais pas faire le rapport détaillé des réflexions faites par les autres élèves à mon égard. Elle remuait le couteau dans la plaie, mais je n'arrivais pas à lui en vouloir pour autant. Je n'arrivais pas à imaginer une seule seconde qu'une dispute éclaterait entre nous. On n'avait pas besoin de ça pour faire prendre conscience à l'autre de ses défauts. Parfois un simple regard pouvait suffire à lui faire cesser ses questionnements. Elle savait quand j'en avais ras-le-bol et moi je savais quand elle était contrariée. Parfois l'un de nous pouvait être grognon envers l'autre, mais cela ne durait jamais plus de cinq minutes.


« Tu m’aurais cru, j’suis sûre. De toute manière, tu vois toujours quand je mens ! »

« Je t'aurais surement cru, mais j'aurais eu quelques doutes quant à la véracité de tes propos. »

C'était l'une des caractéristiques particulières de notre relation tout aussi particulière. On n'avait aucun secret l'un pour l'autre. Hormis le coup du pensionnat juif londonien, Apple savait quand je lui mentais et je savais quand elle me mentait. Parfois on laissait passer, quand c'était quelque chose d'insignifiant comme l'humeur du jour ou mes fameuses journées à l'école primaire. De nous deux c'était surtout moi qui avais le cœur gros et je ne préférais pas l'inquiéter pour des broutilles.

« Tsss, dis pas de conneries ! Tu sais très bien que je ne serais jamais capable de plus de parler ! »

Au fond de moi, cela me rassurait réellement parce que je continuais de penser que je n’étais pas un assez bon ami pour elle. Je voulais être le seul qui soit là pour elle, sauf que c’était techniquement impossible. L’école était grande, elle allait se faire d’autres amis, filles comme garçons. Elle allait peut-être même tomber amoureuse, même si les sentiments de ce genre sont éphémères à nos âges. Je ne voulais pas souffrir et je devais me préparer pour surmonter la distance qui allait peut-être un jour s’installer entre nous. Je ne le souhaitais pas, mais les statistiques jouaient contre nous et elles étaient bien plus fortes que deux pauvres enfants. Pour le moment nous étions ensemble et c’était tout ce qui m’importait. J’avais besoin de rattraper tous ces après-midis que nous passions à nos fenêtres quitte à risquer de salir mon uniforme. Mon idée de creuser les citrouilles avait l’air de lui plaire, son visage rayonnait toujours plus.

« Bien sûr ! Cette année, on pourra le fêter ensemble ! On se déguisera ensemble, d’accord ? Ne pense même pas à te déguiser en Platon ou Newton, personne ne te reconnaîtra ! Tu pourrais être le Grand Méchant Loup, et moi le Petit Chaperon Rouge, t’en penses quoi ? »

« Le Grand Méchant Loup ? », répétais-je dubitatif, « Tu ne crois pas que si je me déguisais en Napoléon Bonaparte et toi en Joséphine serait un choix plus... judicieux ? »

Elle ne prit même pas la peine de m'écouter et se précipita sur une citrouille de bonne taille, mais plus petite par rapport aux autres. La taille des citrouilles de ce potager n'était pas scientifiquement explicable, ce phénomène me dépassait totalement. Apple me fit signe de la rejoindre. Je la reconnaissais bien là. La jeune fille enjouée et excité à l'idée de m'apprendre de nouvelles choses. Elle me donna ensuite une pelle qu'elle avait « empruntée » au garde-chasse. J'émettais un gros doute quant à la légalité de nos futures actions. L'idée de me faire punir dès mon arrivée dans l'école m'inquiéta, mais je me laissais guider par Apple, plaçant ma confiance entre ses petites mains aux ongles rongés.

« D’abord, on va creuser l’intérieur. Regarde, d’abord tu découpes le haut pour faire comme un chapeau ! »

« Fait attention à ne pas te couper ! » Apple avait beau aimer les travaux manuels, elle était maladroite et je n’avais pas envie qu’elle se blesse. Elle finit par ôter le chapeau de la citrouille et posa, à mon grand soulagement, le petit outil tranchant.

« Voilà ! Maintenant, on creuse avec les pelles ! » Je la regardais faire avant de l’imiter « Dis, tu crois que tu pourrais jeter un sort pour que la citrouille se conserve toute la vie ? Comme ça, tu pourras la mettre dans ton dortoir et toujours penser à moi ! »

« C'est que... pour le moment je ne sais que lancer quelques sorts basiques et aucun ne permet de conserver les citrouilles », voyant son air faussement déçu j'ajoutais, « Mais je trouverais comment faire quitte à lire toute la bibliothèque et même la réserve ! »

Sauf que la réserve était interdite d'accès, je n'étais pas certain d'avoir le courage nécessaire pour braver le règlement. Apple se mit à creuser plus rapidement, tandis que je fis face à un morceau de chair très coriace ce qui fit rire mon amie. Soudain elle lâcha sa pelle pour plonger son doigt là où la chair du fruit orange semblait beaucoup plus tendre.

« Tu n’es pas assez efficace, plus vite soldat ! »

Suite à ces mots, je reçu en signe de mécontentement, un peu de citrouille sur la joue avant que le rire mélodieux d’Apple ne résonnent à l’intérieur de mes oreilles. Je n’aimais pas trop me rouler dans la boue, me salir et faire des batailles de nourriture, mais je me suis laissé prendre à son jeu, laissant échapper de ma gorge un rire spontané avant de répliquer.

« Ce n'est pas de la sorte que se conduit un général ! MUTINERIE ! » Accompagnant le geste à la parole, je recueillais une petite portion de chair avant de la balancer habilement sur l'écusson jaune d'Apple. Tandis que mon rire s'intensifiait, la bataille fit rage et la citrouille se vidait de plus en plus, sa chair volant dans tous les sens et s'écrasant sur notre peau et nos uniformes. Après cinq bonnes minutes de combat acharné, nous étions à court de munitions et nous partîmes dans un long fou rire après s'être mutuellement regardé. J'étais couvert de citrouille, j'en avais sur ma chemise, je sentais un morceau de cucurbitacée qui me chatouillait la nuque. Je tendais ma main vers les cheveux blonds d'Apple et libéra un bout de citrouille retenu prisonnier à l'intérieur de la chevelure emmêlée. J'ébouriffais par la suite mes propres cheveux en espérant me débarrasser de toute trace de nourriture. Je pris une grande bouffée d'air frais. Jamais je ne m'étais autant amusé. Apple m'apprenait beaucoup plus que de creuser une simple citrouille. Elle m'apprenait l'insouciance, elle m'apprenait comment me laisser aller et cela ne m'arrivait pas souvent pour ne pas dire jamais. Je repris place à côté du pauvre fruit que nous venions de massacrer et je regardais le désordre autour de nous avant de me tourner vers ma camarade.

« Bon... Je pense qu'elle est vidée maintenant. » Je me redressais sur mes genoux pour voir l'intérieur du fruit. Nous n'avions pas trop abimé les parois. « Après on doit faire les yeux et la bouche, non ? » Je redevenais studieux, prêt à imiter Apple pour la suite de l'activité.


« All we care about is talking. Talking only me and you. »


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MessageSujet: Re: Young Folks ♤ Apple ♤ Terminé   Young Folks ♤ Apple ♤ Terminé Icon_minitimeMar 13 Nov - 23:41


© made by Islande



"And I can tell just what you want,
You don't want to be alone"



https://www.youtube.com/watch?v=oNut5mfgjuI



Jouer avec Serghei avait toujours été mon occupation favorite. De manière générale, je jouais toujours avec beaucoup d’enfants, même à l’école j’avais toujours pleins de camarades avec qui j’adorais m’amuser. Les filles parfois ça m’embêtait un peu parce qu’elles faisaient des chichis pour rien et v’là que la boue va te salir, que l’arbre est trop eau, les branches trop fines… Toutes des mauviettes ! Alors, je m’étais fait pas mal de copains garçons et d’ailleurs mes institutrices trouvaient ça souvent très drôle : c’était moi, la toute petite blonde avec les grands azurs innocents, qui allaient s’amuser à grimper dans les arbres et jouer à saute-mouton. Je n’étais pas très poupée et Barbie, ni coiffure ou vernis à ongle. J’aimais bien à la limite la corde à sauter, mais je n’étais pas très adroite alors c’était un peu compliqué, je tombais souvent et je rentrais à la maison avec des croutes sur les genoux et Maman pestait en me demandant quelle bêtise j’avais encore fait et me croyait à peine lorsque je lui racontais que c’était en sautant à la corde. Elle pensait toujours que je m’étais battue ou que j’étais tombée d’une branche… Un truc du genre ! Mais bon, de manière générale, Maman croyait ce que je lui disais vu qu’elle et moi, on avait cette petite relation un peu fusionnelle rien qu’à nous, qui faisait d’ailleurs qu’elle me manquait horriblement. De tous les membres de ma famille, c’était la seule avec je me sentais vraiment proche.

Et puis elle avait toujours bien aimé Serghei et rien que pour ça, je lui étais reconnaissante. Jamais elle ne m’avait taquiné sur ma relation avec lui. Parce qu’avec mes sœurs, les deux pestes surtout parce que Kathleen ne disait jamais rien, elles m’embêtaient toujours en nous traitant de gamins ou d’amoureux et ça m’énervait trop mais je retenais mes répliques parce que je ne voulais pas faire de peine à Maman en me disputant avec les filles. Je n’avais pas envie que mon meilleur ami soit la cause des disputes, parce qu’en plus ma mère le traitait tellement bien ! Quand il venait à la maison, avant que ses grands-parents lui interdisent et tout ça, c’était trop génial. Parfois Maman était là, lorsqu’elle ne travaillait pas, et on faisait tous les trois de la pâtisserie et les deux discutaient autour d’un thé de chose que je ne comprenais pas toujours, mais je ne boudais pas ni me sentais mise à l’écart, j’écoutais silencieusement avec les yeux brillants d’admirations. J’étais contente de voir que Serghei aussi recevait un peu d’amour maternel, parce que la sienne de mère, c’était pas gagné… Et même quand la mienne n’était pas là, elle me donnait la permission d’inviter mon ami à jouer dans le jardin ou prendre le goûter et parfois, on faisait nos devoirs ensembles. Ou plutôt, j’écoutais le garçon discourir sur un tas de trucs, et sans le réaliser on déviait souvent du sujet initial et après, je n’avais plus envie de travailler et je le forçais à venir jouer au bille avec moi. Parce que même s’il était plus intelligent que la plupart des adultes que je connaissais, Serghei restait un petit garçon qui aimait bien jouer de temps en temps, et c’était pour ça que je l’aimais aussi. Mais je l’aimais pour beaucoup de raisons aussi !

- Je t'aurais surement cru, mais j'aurais eu quelques doutes quant à la véracité de tes propos.

N’importe quoi, il m’aurait cru parce qu’il n’aurait pas eu le choix ! Déjà, je n’étais pas une très bonne menteuse en générale parce que je ne voyais pas l’utilité de le faire. Ne pas avoir parlé de Poudlard à Serghei m’avait coûté beaucoup et si je ne l’avais pas fait, ce n’était rien pour une question de confiance. Plutôt de conscience. Ma maman m’avait fait promettre de n’en parler à personne alors forcément, je ne voulais pas lui faire des soucis. Alors je n’avais jamais abordé la sorcellerie avec le garçon, ni même l’idée que cela pouvait exister parce que si je savais que lui n’y aurait jamais cru, moi, je n’aurais pas réussi à cacher mon trouble à l’évocation de ce monde que je savais réel. Je m’en voulais toujours un peu d’avoir menti au garçon, ou plutôt caché cette part de moi… Mais il me comprenait, j’en étais sûre, vu qu’il me comprenait toujours de toute manière ! Je n’avais pas envie de repenser à tout ça de toute manière. Je préférais parler du futur qu’on allait passer ensemble et le proche de préférence : Halloween. Je nous voyais déjà tous les deux avec nos déguisements assortis, en train d’arpenter les couloirs à la recherche de friandises que je forcerai Serghei à manger au lieu de blablater sur le risque des caries. Evidemment, je savais qu’il allait vouloir un costume unique et à rapport historique que personne n’allait comprendre mais alors là, pas question ! Cette fête-là était ma spécialité et j’allais commander !

- Le Grand Méchant Loup ? Tu ne crois pas que si je me déguisais en Napoléon Bonaparte et toi en Joséphine serait un choix plus... judicieux ?

Sur le coup je ne pus m’empêcher d’éclater de rire parce que c’était exactement pour ça que j’aimais tant le garçon. Parce que j’étais sûre qu’il allait me répondre ça, et que ça me faisait rire de voir que je le connaissais si bien, mais aussi une petite sensation au creux de l’estomac qui devait probablement s’appeler bonheur et j’espérais de tout mon cœur que Serghei aussi le ressentait.

Je ne lui laissais pas le temps de répliquer, parce qu’on avait du pain sur la planche ou plutôt, une citrouille ! J’avais hâte de commencer parce que dès qu’il s’agissait de travaux manuels, je me sentais dans mon univers et puis j’étais pas trop mauvaise. Mon seul problème était mon manque de patiente qui faisait que je bâclais la plupart des choses que je commençai. En comparaison avec le perfectionnisme de Serghei, c’était assez drôle. Mais là, j’allais m’appliquée parce que c’était notre citrouille et aussi que ça faisait trop longtemps que je n’avais pas joué avec lui : les carnets étaient pratiques mais pas vraiment amusants. Je préférais quand il était près de moi de toute manière parce que c’était différent. Y avait sa respiration, sa manière de marcher, de presque sourire, l’odeur de ses cheveux et tous ces petits détails que je connaissais par cœur et qui me faisaient sourire à chaque fois que j’y pensais parce que… Voilà ! C’était comme ça que je savais que c’était mon meilleur ami. Je le sentais.

- Fait attention à ne pas te couper !

Oh, c’était la meilleure ça !

- Je suis pas un bébé, ça va regarde je gère !

Bon, là je me la pétais un peu parce qu’en vrai, j’étais vraiment pas adroite et attentive et on le savait tous les deux mais pour le moment, j’étais la professeur alors on m’écoutait !


- C'est que... pour le moment je ne sais que lancer quelques sorts basiques et aucun ne permet de conserver les citrouilles. Mais je trouverais comment faire quitte à lire toute la bibliothèque et même la réserve !

Serghei dans la réserve ? C’était le monde à l’envers ! Non, c’était moi qui allait devoir y aller pour chercher parce que lui et le règlement c’était deux très bons potes alors que moi ben, la curiosité demandait certains sacrifices… !

- T’inquiète, on reviendra en creuser une plus tard quand tu seras devenu un pro des sortilèges. Dans deux trois jours quoi, non? Le taquinai-je parce qu’il était tellement intelligent que je ne doutais pas de sa future réussite rapide.

Par contre pour ce qui était des travaux manuels, ce n’était pas encore ça ! Je lui envoyais donc un peu de citrouilles pour rappeler mon camarade à l’ordre ! Il se mit alors à rire, et comme c’était le plus beau son de la terre, je répliquais aussi instantanément. Ah, ça m’avait trop manqué ce rire !

- Ce n'est pas de la sorte que se conduit un général ! MUTINERIE !

Nous partîmes alors dans une bataille de citrouilles qui me faisait rire, tellement rire que j’en avais le souffle coupé mais à chaque fois que je croisais le regard de Serghei et que j’y voyais une étincelle, mon sourire se décuplait et je continuais à rire. On en avait partout, sur les vêtements, la figure et au bout de quelques minutes, la citrouille se trouva vide. C’était une technique assez étrange pour évider une cucurbitacée, mais ça marchait bien ! Le Serdaigle enleva un bout de citrouille de mes cheveux avant d’agiter les siens –plus ça allait, plus ils étaient longs ! Nos éclats de rire se transformèrent petit à petit en sourire essoufflé et je regardais le garçon se pencher vers notre massacre pour examiner le résultat.

- Bon... Je pense qu'elle est vidée maintenant. Après on doit faire les yeux et la bouche, non?

J’approuvais d’un signe de tête et lui montrai la marche à suivre, creusant un œil avant de lui laisser creuser le deuxième. Il ne nous fallut pas trop de temps avant de terminer le visage de notre copine-orange et j’admirais le résultat dans un « Tadaaaa » magistral !

- Voilà ! On va la laisser là, tout le monde la verra, d’accord ? Puis, me penchant avec mon petit outil, je commençais à graver quelque chose d’autre, derrière le légume. Et voilà la touche finale ! Nous admirâmes le résultat ensemble avec un grand sourire et je jetai un regard tout doux au garçon, et fier aussi, parce qu’à deux on avait fait du bon boulot. Désormais, rituel de rentrée ! Une citrouille à chaque fois !

Sur ce, je rangeais les outils et pris Serghei par le bras, parce qu’il fallait qu’on aille se changer ! On était dans un état pas possible, mais j’avais le cœur très léger et j’eus un rire en entraînant le garçon avec moi vers le château.

- Tu sens la citrouille ! Concluai-je en riant.

Puis, me retournant une dernière fois, j’aperçus au loin notre petite citrouille qui trainait au milieu des autres, un œil plus gros que l’autre et un sourire un peu cabossé qui lui donnait un air fou. Et, derrière, tout en bas du légume, la petite gravure que j’avais faite.

« A + S = <3 »







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