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It's time to dance ! [A.T]

 
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 It's time to dance ! [A.T]

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Taylord Reegan


Taylord Reegan
Élève de 7ème année



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Nombre de messages : 2576
Localisation : Ben regarde, sur ma licorne magique... Ah, tu la vois ? Okay, arrête le jus de citrouille alors, visiblement ça te fait pas que du bien.
Date d'inscription : 26/02/2010

Feuille de personnage
Particularités: J'ai dix doigts. C'est fou hein.
Ami(e)s: C'est comme la poussière d'étoiles. Si t'y prends pas gaffe, elle s'effrite entre tes doigts...
Âme soeur: Il a un petit faible pour les cow-girls.

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MessageSujet: It's time to dance ! [A.T]   It's time to dance ! [A.T] Icon_minitimeVen 16 Déc - 14:23

On aurait pu me coller devant une peinture abstraite que j'aurai eu la même réaction, à savoir que pour moi ce n'était rien d'autre que des formes qui essayaient de s'emboîter les unes aux autres, mais qui n'avaient aucun rapport. Alors de là à dire que ça en valait des millions... Chacun son domaine, et moi, celui dans lequel je me débrouillais le mieux, c'était dès que ça concernait de près ou de loin les chevaux ainsi que tout ce qui s'y rapportait, pas dans l'art de l'essayage d'une robe. Pourtant, j'aimais bien Noël et l'ambiance qui y régnait à Poudlard durant ces fêtes, malgré tout, cela faisait cinq ans que je n'arrivais toujours pas à me faire à l'effervescence que provoquait à chaque fois l'annonce du bal traditionnel qui y était organisé. Cette année plus que les autres tout les élèves avaient l'air d'être emballé au point d'en avoir des crises d'hystéries, et pour cause, puisque à présent que les mangemorts avaient plié bagages, tout était bon pour faire la fête.

Mais le même scénario qui se répétait tout le temps depuis plusieurs jours avait de quoi devenir lassant; entrée dans le dortoir des filles, petit cri effrayé parce que l'une d'entre elle était en train de se changer pour passer sa future tenue et s'exclamait qu'il fallait frapper avant de pousser la porte, parce qu'on ne pouvait pas savoir un garçon pouvait très bien s'y trouver derrière, blablabla... Ce n'était pas la peine d'expliquer que ce n'était techniquement pas possible,
qu'ils ne pouvaient pas monter, les essayages reprenaient de plus belle et il y avait toujours une flopée de nanas autour de celle qui s'observait, la larme à l'oeil, avec sa belle robe, devant la glace, étant la star de quelques minutes. Dans ces cas là, je posais rapidement mes affaires sur mon lit et repartais sans demander mon reste, avant que...

Trop tard.
Parce que cette année aussi, il y avait un nouveau facteur à prendre en compte, et qui ne tombait décidément pas au bon moment, à croire que les journalistes du Daily Poudlard l'avaient fait en toute connaissance de cause et qu'ils avaient du bien s'amuser durant tout ce laps de temps. Cette histoire de Miss et Mister avait déchaîné les foules dans tout les sens du terme et j'étais bien contente que tout cela soit enfin terminé à un seul détail près que c'était moi qui avait pris la place d'Ilaya Aragon qui prétendait au titre avant. Rien que de me dire, que c'était Taylord Reegan maintenant, ça me faisait bizarre, ça me faisait tout drôle, car habituellement c'était au contraire moi qui ricanait bêtement quand je voyais tout ce que pouvait déployer comme armes mes camarades pour espérer être tout en haut du podium. Quand on me demandait comment j'avais fait pour en arriver là, je me contentais d'un sourire, sans oser leur répondre que c'était parti de rien, comme toujours; un stupide pari, que ma fierté s'était empressée d'accepter, parce qu'on ne dit pas non à un pari. Je ne disais jamais non à un pari.

Et voilà où on en était aujourd'hui et si dans un premier temps j'avais été étonnée avec l'annonce de ces résultats parce que contrairement à d'autres, ma vie n'en dépendait pas, je ne pouvais pas prétendre que ce que j'avais ressenti à cet instant, c'était de la déception, au contraire, cela m'avait montré que si je le voulais, je pouvais en être capable. Ce que j'étais loin d'avoir prévu en revanche, c'était les conséquences qui allaient avec, parce que dans des trucs comme ça, il y en avait toujours, et moi qui avait l'habitude de traîner avec le même groupe de personnes, je m'étais retrouvée à être entraînée à droite à gauche que ce soit dans la salle commune pour qu'on me demande mon avis sur une paire de chaussure -et en général je répondais au pif parce que c'était des questions pièges auxquelles j'étais bien incapable de fournir un raisonnement digne des plus grands créateurs de mode- ou alors pour manger à mes côtés dans la grande salle. Autant dire que si je voulais juste vivre ma vie et passer inaperçue, à présent je pouvais bien mettre ces espérances en fin de liste, parce que ce n'était plus près d'arriver.

Donc quand j'étais arrivée dans les dortoirs deux jours avant la soirée fatidique, en ne prenant même pas la peine de changer mon uniforme car mon objectif était de poser mon sac sur mon lit et de fuir, c'était sans surprise, qu'une des filles m'attrapa par le poignet au passage, avant que je ne puisse rejoindre les escaliers, en s'étranglant que personne n'avait encore vu ma robe de bal, que c'était obligatoire, qu'elles devaient, toutes autant qu'elles étaient dans la pièce, donner leur avis et dire si oui ou non, elle était digne de Miss Gryffondor.
Tarées, les gosses.

Parce que cette fameuse robe aussi, elle avait fait débat quelques mois plus tôt, lorsque j'avais dit à Ruth, ma cousine, qu'il y avait toujours un événement de ce genre pour Noël et que sur ce elle avait décrété que nous devions absolument aller faire du shopping pour pallier au plus vite le problème des vêtements, que je ne pouvais pas me permettre de me ramener à un bal avec un chapeau et des bottes de cow-boy (d'accord, d'accord c'était vrai que j'y avait déjà pensé, mais ça ne voulait strictement rien dire) du coup, elle m'avait traîné dans les magasins à la recherche de l'accoutrement parfait, et pour une fois j'avais de la chance dans mon malheur, parce qu'elle avait du goût et que par la même occasion elle en avait profité pour refaire ma garde robe, si bien que si je n'en avais pas mis une seule durant des lustres, je portais des jupes, depuis l'année dernière.
Mais ça, c'était une autre histoire.

Alors si je lui disais que maintenant j'étais Miss de ma maison ? Mais elle allait me rire au nez cette traitresse, c'était peut être pour ça que je n'allais pas lui envoyer de lettre pour l'instant pur le lui annoncer. Et cette fois, on y était pour de bon, pour de vrai, c'était le soir, le grand soir, qu'il ne fallait surtout pas louper, si bien que c'était pour ça que pour aller en contradiction avec le reste, je prenais tout le temps possible pour me préparer et de toute façon, c'était difficile de faire mieux parce que je ne comptais plus les fois où je m'étais faite pousser un coup d'épaule par une énième personne, le regard affolé, parce qu'elle avait oublié de se mettre du mascara sur un œil.

C'était là que ça c'était corsé, lorsque je m'étais retrouvée au milieu de toutes, sans bouger alors qu'elles s'agitaient dans tout les sens et que j'étais en train de réaliser que je n'avais absolument aucune idée de comment j'allais faire pour me maquiller parce que pour moi, au quotidien ça se résumait à mettre du crayon noir sous les yeux; ni même me coiffer, parce que j'excellais depuis toujours dans la queue de cheval, si bien que je ne tentais jamais rien d'autre. L'aide d'Haruhi m'avait alors été plus que précieuse, parce qu'elle m'avait prise par la main avec un sourire pour m'assoir sur une chaise et s'atteler à la tâche. Sans que je m'en rende compte, bientôt ma tignasse était relevée dans un chignon élaboré et une des mèches à l'avant, au lieu d'être simplement tirée vers l'arrière avec le reste des cheveux, était plus soulevée que le reste et torsadée. Pour le maquillage donc, je n'y connaissais rien, mais j'avais reconnue ce qu'elle avait utilisé; de l'ombre à paupières et des tubes noirs, comme du crayon, du mascara ou de l'eye liner -sérieux qui arrivait à prononcer ça ?- et le résultat était convaincant, ce qui était amplement suffisant.

Et finalement, alors qu'il n'y avait plus tant de monde que ça dans les dortoirs, j'avais ouvert la penderie pour me saisir de la robe qui n'avait pas bougé de son cintre depuis la rentrée. En fait, on ne voyait qu'elle parce qu'elle était rouge, bustier, non cintrée, avec de nombreux volants en escalier, comme les jupes que portaient les danseuses de flamenco. Elle descendait jusqu'à mi cuisses et un instant, je me demandais si j'allais réellement porter ça, mais après tout, je n'avais plus le temps de réfléchir, parce que l'heure tournait et que je n'allais certainement pas faire attendre mon cavalier avec qui je devais ouvrir le bal et qui n'était autre qu'Alex Turner, que j'avais déjà croisé de nombreuses fois dans notre salle commune, mais avec qui je n'avais jamais tellement parlé. Ce que je savais de lui, c'était qu'il était blond et qu'il était en troisième année, ce qui allait au moins avoir le mérite de nous permettre de faire plus ample connaissance. J'attrapai la paire de boucle d'oreilles et deux trois bagues qu'avait choisi Haruhi pour moi en guise d'accessoires, sur la table pour les mettre rapidement et était prête à mettre mes chaussures. Pourtant, au moment de m'en saisir je ne pouvais m'empêcher de les regarder avec un regard contraint, car elles avaient des talons, et le temps que je descende, avec les escaliers qui n'en faisaient qu'à leur tête, en faisant l'effort de ne pas me tordre la cheville, le bal aurait commencé depuis un bon bout de temps.

Le choix fut rapide, je les fourrai dans mes mains et filai hors de la salle commune pieds nus; ce n'était pas non plus comme si tout le monde pouvait me voir parce que je faisais partie des dernières à sortir et qu'il n'y avait plus foule dans les couloirs. Au moins cela me permis d'arriver plus facilement que prévu quelques étages plus bas et enfilai enfin mes escarpins avant les grosses marches de marbre qui menaient dans le grand hall. Je levai le menton pour tenter de repérer mon partenaire, ce qui fut vite chose faite car il était un peu à l'écart avec les autres personnes qui devaient ouvrir le bal avec nous. Le temps de le rejoindre, de le saluer avec un grand sourire, je devais déjà me mettre à son bras, et sans nous laisser une seconde pour revoir les pas de danse de la valse mentalement, on nous faisait rentrer dans la salle de bal, déjà bien pleine, au rythme de la première musique. Je posai mes mains sur ses épaules, baissai la tête vers la sienne parce qu'il était légèrement plus petit et préférai lui annoncer la couleur directement :

- J'espère que tu sais danser, parce que ce n'est pas mon cas... lui appris-je à voix basse, sans pour autant m'empêcher d'étirer les lèvres dans un sourire car c'était le comble pour quelqu'un qui devait au contraire représenter le mieux possible sa maison. D'ailleurs, j'étais déjà en quête de mes pieds pour éviter d'écraser les siens, même si ce fut, en moins de temps qu'il n'en faut, chose faite.

Spoiler:
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Alex Turner


Alex Turner
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MessageSujet: Re: It's time to dance ! [A.T]   It's time to dance ! [A.T] Icon_minitimeVen 23 Déc - 21:39

Spoiler:

Un peu à l'écart avec les autres Miss et Mister déjà présents, je fixais mes chaussures comme s'il s'était agit du plus beau spectacle de ma vie. Dire que je ne me sentais pas à ma place eut été un très doux euphémisme; à quelques minutes d'ouvrir le bal, j'avais l'impression d'être un acteur s'apprêtant à entrer sur scène sans avoir appris son texte! Car, malgré toute ma bonne volonté, je n'avais jamais su, ne savais et ne saurai jamais danser.

De plus, avec Stephen Fray en cinquième année, Megane Parry, Taylord Reegan, Ambre Serana et Wayne Harris en sixième année et Ulrich Liechtenstein et Katie Bell en septième année, il me paraissait évident que, du haut de mes treize ans, je n'avais absolument rien à faire là!

L'annonce des résultats de ces élections avait été pour moi comme un électrochoc! À dire vrai, Aure m'y avait inscrit pour m'énerver et je l'y avait inscrite pour me venger, fin de l'histoire. C'est dire si tout cela me passait au-dessus, je ne m'étais même pas levé plus tôt pour aller voir les résultats le jour J! Non, j'avais préféré rester bien au chaud sous ma couette à faire la grasse matinée! Ce ne furent que les gloussements de mes camarades de dortoir qui me tirèrent de mon sommeil. En soulevant une paupière, je les avais découvert solennellement rassemblés autour de mon lit, comme si j'étais un cadavre que l'on veillait cérémonieusement.


-AH!

Ce fut tout ce que je réussis à m'exclamer avec effroi, roulant sur le côté et m'écrasant par terre, emportant ma couverture avec moi. Évidemment, tout le monde s'était précipité dans ma direction, ce qui avait eu pour seul effet d'encore plus m'affoler!

-Alex!!! T'es Mister Gryffondor!
-Que... quoi? J'ai raflé la médaille d'or?!
avais-je demandé, incrédule.

Je n'étais pas du matin. C'était ainsi, et avant d'avoir pris un petit déjeuner correcte, tout le monde me semblait parler une langue bizarre et incompréhensible.


-TU ES MISTER GRYFFONDOR!

Alors, j'avais bêtement écarquillé les yeux et la seule chose qui m'était venue à l'esprit avait été:

-Et Aure?
-Non, pas Aure! Taylord!
-... Taylord... Reegan?
-Oui!
-Hmmmm...


Et avec désespoir, j'avais replongé la tête sous ma couette avant de me rendormir, à même le sol.

Je ne savais pas grand chose de Taylord Reegan. Je la connaissais de vue et j'entendais les ragots à son sujet, comme tout le monde... Je n'étais pas capable de distinguer le vrai du faux, mais une chose était sûre: elle avait forcément un petit copain super baraqué près à m'assommer d'un bon coup de poing si jamais je ne posais pas ma main au bon endroit au cours de notre valse.
Danser... Pouah! Rien que l'idée de devoir me donner en public me donnait la nausée! Et il fallait bien reconnaitre que, depuis l'annonce des résultats, tout le monde me dévisageait d'un air curieux dans les couloirs, au moins histoire de savoir qui j'étais, car d'ordinaire je n'étais pas d'un naturel expansif et j'avais plutôt tendance à me faire oublier. Et on se demandait bien pourquoi, d'ailleurs! Dans cette école comme partout, être un loup-garou et être une célébrité, ce n'était absolument pas compatible! Voilà pourquoi je comptais fermement revenir à ma petite vie terne et anonyme dès la fin des festivités.

Si je n'avais pas réussi à apprendre à danser, même pour les beaux yeux de Taylord Reegan, j'avais au moins fait un effort vestimentaire pour la soirée. J'avais un costume et des chaussures bien plus inconfortables que mes baskets, ce qui constituait déjà un réel progrès! (Ce n'était pas pour Aure, avec qui j'allais au bal en tant qu'amis, que j'aurais eu une telle attention! Non, elle était ma meilleure amie et je savais qu'elle se serait tout à fait contenté d'une de mes paires de jeans traditionnelles!)
Pour la cravate , par contre, mes efforts ne s'étaient pas montré concluants et au bout d'une dizaine de tentatives, j'avais fini par laisser tomber l'affaire. Au diable la cravate! Dois-je vous raconter la suite de mes déboires avec le noeud papillon? Je ne crois pas, non! De toute façon, je trouvais ces bouts de tissus à nouer autour du cou particulièrement étouffants, comme si l'on me mettait une laisse et rien qu'à cette pensée, le loup en moi hurlait à la mort.

J'avais donc regagné le hall un peu en avance et attendais patiemment avec les autres. Pour le coup, on pouvait dire que j'avais eu de la chance, car avec cette angoisse qui me nouait les entrailles, il n'aurait plus manqué que nous soyons proches de la pleine lune! Aucun doute alors, je serais parti me terrer dans un coin et on ne m'aurait revu qu'à Pâques, une fois que toute cette folie liée aux élections aurait eu le temps de se tasser!

Du coin de l'oeil, j'aperçus Stephen Fray, une connaissance que j'avais faite il y avait peu. J'aurais pu le saluer, mais j'étais trop préoccupé par ce qui allait suivre pour tenter quoi que ce soit. Le pauvre tout de même, quelle torture ce devait-être pour lui de danser avec Katie Bell... Non pas qu'elle ne soit pas jolie, mais elle n'était pas du tout le genre de Stephen! Non, son genre c'était plutôt... Ulrich! Un beau garçon bien baraqué et viril qui n'avait pour seul défaut que le nom de famille imprononçable et la maison: Serpentard...

Après le fascinant spectacle de mes chaussures, je passai au plafond. C'était absolument incroyable comme il était haut! Et si... plein de pierres et... Mais que faisait donc Taylord?! Nous devions entrer dans la grande salle dans quelques minutes et elle n'était toujours pas là!!!
L'idée qu'elle ne m'ait pas jugé assez bien pour elle et qu'elle m'ait posé un lapin me traversa l'esprit, mais heureusement, elle arriva quelques secondes plus tard dans sa robe rouge pétant, un grand sourire aux lèvres.


C'était vrai qu'elle était jolie. Mais bon, il n'y avait pas non plus de quoi épiler un oeuf.

Rapidement, elle me prit le bras et je n'eus pas le temps d'échanger un mot avec elle que déjà nous entrions dans la grande salle, violons et léger brouhaha en bruit de fond. Ce ne fut que lorsqu'elle posa ses mains sur mes épaules que je remarquai que mon front arrivait seulement à hauteur de son nez. Ah, quel couple harmonieux! D'autant plus que j'étais certain de faire à peu près la même taille qu'elle en temps normal, mais pour le coup, avec ces talons, il était clair que nous ne pouvions plus berner personne.

-J'espère que tu sais danser, parce que ce n'est pas mon cas... me glissa t-elle.

J'avais le coeur battant et le ventre noué par l'angoisse. J'aurais voulu répondre quelque chose mais toutes les phrases qui me passaient par la tête me paraissaient d'un pessimisme affligeant. Et puis, la musique s'intensifia et nous commençâmes à danser.
Je voulus partir à gauche et elle à droite mais je me rattrapai de justesse pour aller dans son sens. Immédiatement, elle m'écrasa le pied et me lança un petit regard d'excuse. Moi, je n'étais pas le plus à plaindre avec mes chaussures fermées! Mais elle, avec ses deux orteils qui dépassaient au bout de sa chaussure, elle risquait de vivre les pire minutes de sa vie! Et rien que d'y penser, je paniquais un peu plus et lui écrasai mon aussi un pied pur le première fois de la soirée. Tant pis, nous danserions le yeux rivés sur le sol! Ce serait sûrement moins élégant mais également beaucoup moins douloureux.
Si au moins elle avait eu l'idée de mettre une robe longue, comme toutes les autres filles, elle serait montée sur mes pieds et nous aurions peut-être pu donner l'illusion d'un beau spectacle! Mais là, inutile de rêver! Nous ne pouvions tromper absolument personne.

Bon, j'avoue que, dans les premières secondes de notre "valse", j'avais un peu dramatisé la situation. Au final, nous avions réussi à trouver un rythme qui nous convenait à tous les deux et nous ne nous étions plus écrasé les pieds que deux ou trois fois, et en toute discrétion. Ainsi, je pus me détendre un peu et jeter un coup d'oeil aux trois autres couples qui dansaient avec nous.
Malheureusement pour nous, Megane et Wayne étaient sans doute nos plus proches voisins et je n'exagérais rien en affirmant qu'à force de virevolter avec grâce, cela n'aurait étonné personne s'ils avaient quitté le sol et s'étaient élevés avec majesté sur un petit nuage floconneux. Les angelots de la grande salle seraient venus leur tirer de petites flèches d'amour magiques et une pluie de pétales de roses les aurait enveloppé, mais bien sûr, ils n'auraient rien remarqué, puisqu'ils étaient trop occupés à se regarder dans le blanc des yeux avec tendresse.
À côté d'eux, Taylord et moi ressemblions à deux robots au sourire figé et aux mouvements hachés. Nous étions si peu élégants que je n'osais même pas imaginer le visage décrépit de Mrs Kelsey.


Et bien soit! Tous les gens dans cette salle voulaient une belle démonstration de grâce? Parfait. Qu'ils continuent à regarder Wayne et Megane...!
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Taylord Reegan


Taylord Reegan
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MessageSujet: Re: It's time to dance ! [A.T]   It's time to dance ! [A.T] Icon_minitimeLun 26 Déc - 15:09

Je n'avais jamais aspiré aux strass, aux paillettes à la gloire et la célébrité; la seule manière dont j'étais connue quand j'étais plus petite, c'était parce que j'avais tendance à cogner ceux qui me posaient problèmes et c'était arrivé quelques fois, mais en même temps, ce n'était pas de ma faute si c'était la meilleure solution pour affirmer sa force et son autorité. Je n'étais pas une adepte des blabla inutiles, on obtenait beaucoup plus en efficacité tout en restant concis. Arrivée à Poudlard, envahie par mes problèmes, je m'étais faite plus discrète et comme il y avait beaucoup de monde dans le château, on me laissait tranquille et je n'avais jamais vraiment eu l'occasion de me faire remarquer. Il y avait bien des lignes de temps en temps dans le Daily Poudlard sûrement parce que l'occasion s'était présentée pour eux, mais le mieux dans ces cas là, c'était de feindre l'ignorance : pas de scandales, donc inutile de s'intéresser à cette personne plus longtemps.

Et pourtant depuis quelques semaines, j'avais la nette impression de passer beaucoup moins inaperçue qu'auparavant et qu'on me posait aussi plus de questions sur ma vie personnelle, parfois même sentimentale, autant dire donc que ça ne regardait que moi et moi seule; mais dans les interrogations de certains, étaient déjà implicitement formulées les réponses, et cette désagréable sensation d'être percée à jour ne me quittait plus lorsque je passai d'un cours à l'autre, d'un couloir à l'autre.

Alors, bien évidemment, avec le résultat de ces satanées élections, maintenant, c'était pire.
C'était sûr que d'un point de vue objectif, ça constituait un certain avantage; il y avait un prestige en plus dont je n'avais pas imaginé l'ampleur jusque alors, tout pleins d'élèves vous suivaient partout avec des yeux avides, à croire qu'ils n'avaient jamais vu personne manger des petits pois dans la grande salle au beau milieu du déjeuner, ils vous souriaient, ils étaient aimables... bref, ça c'était en fait la partie de ceux qui brillaient d'admiration dans l'espoir peut être que s'ils restaient dans l'ombre de ceux qui étaient projetés en pleine lumière, alors, eux aussi un jour connaitrait le succès. Parce que personne n'avait envie de parler de l'envers du décor et des autres qui voyaient cela d'un très mauvais œil par simple esprit de contradiction ou alors des jaloux qui avaient juste envie de vous mettre des bâtons dans les roues dans le simple but de vouloir se venger. En gros, ça faisait cogiter tout les cerveaux de Poudlard, sauf les indifférents et entre nous, je trouvais que c'était vraiment eux qui avaient tout compris.

Comme lors des précédentes élections, de l'indifférence, oui, voilà ce que je voulais ressentir, mais ce n'était pas avec ce nouveau titre que j'allais pouvoir y faire grand chose si ce n'est subir et suivre, parce que de toute façon, je ne savais absolument pas comment je devais me comporter et la seule chose dont j'avais envie, c'était de faire comme d'habitude, de rester moi même et on verrait bien ce qu'il se passerait. Pas mal comme plan. Et qui plus est, il n'y avait rien de mieux qui me traversait l'esprit.

Alors autant dire que cette ouverture de bal allait être un véritable massacre en ce qui me concernait, mais ce qu'il y avait d'ironique dans tout ça, c'est qu'il n'y avait aucun moyen d'y remédier; c'était comme ça, c'était dans mes gènes, on avait beau cidre que danser, ça s'apprenait, je m'obstinais à penser que quand même, ils y en avaient qui était très certainement dans de meilleures prédispositions que d'autres et je n'en faisais pas partie. Alors pourquoi est-ce qu'on nous forçait à faire ce truc qui n'avait que pour seul but d'être méga traditionnel, on en savait rien, à part peut être que les professeurs prenaient un malin plaisir à voir leurs élèves se dépêtrer tant de bien que de mal en se prenant dans leurs propres pieds.
Super glamour.

J'en venais à me demander dans quel cas de figure se trouvait Alex : si lui aussi il se retrouvait jeté sur le devant de la scène sans avoir le temps de dire ouf, si au contraire, il avait attendu de voir les résultats affichés sur le panneau de la salle commune avec impatience, si c'était dû au hasard ou si tout avait été minutieusement préparé avec plusieurs mois d'avance...
Non impossible, qui pouvait être assez toqué pour si prendre des semaines avant ?

Et puis il y avait également tout les autres qui virevoltaient tout autour de nous, tandis que j'avais la tête baissée vers mes pieds pour éviter d'écraser de nouveau ceux de mon compagnon de fortune. Il était évident que s'il y avait une Serpentarde pour être Miss, c'était Ambre. Lui adresser tout juste la parole, il y avait de cela quelques temps, m'avait suffit pour me refroidir et ne pas avoir envie de m'en rapprocher. Ulrich, c'était autre chose, il était sympa, mais ces derniers temps, il était un peu bizarre et mon instinct ne savait pas trop quoi en penser... En ce qui concernait Stephen, je n'étais pas sûre que lui même ait vraiment compris comment il en était arrivé là, trop occupé à inventer une nouvelle boisson alcoolisée qu'il testerait durant la soirée; Katie, il n'y avait rien à dire, c'était la sportive qui prouvait qu'elle pouvait être élégante en un simple claquement de doigts. Et puis Wayne et Megane, s'il y avait bien deux personnes à qui le titre leur collait comme un gant, c'était bien eux et je n'avais plus aucun doute quant au fait que nous devions faire tâche dans le paysage lorsqu'ils passaient tout près de nous dans un gracieux mouvement de tissu.

Trop tard.
Le temps de prendre le risque de relever la tête pour regarder comment se débrouillaient les autres -et c'était toujours mieux que nous, cela va sans dire- je butai cette fois dans le pied du blond et serrait ses épaules pour éviter de tomber, mais à ce stade je ne savais pas ce qui était le pire : soit rester debout à subir l'humiliation publique soit au contraire terminer par terre, car au moins il fallait voir le bon côté des choses puisque qu'on ne pouvait pas atterrir plus bas qu'à même le sol. Il valait mieux en rire qu'en pleurer, dans quelques minutes, ce ne serait plus qu'un mauvais souvenir et de toute façon, j'avais tellement la tête ailleurs en ce début de soirée que j'avais autre chose à faire que de m'inquiéter des éventuelles critiques ou moqueries. Peut être malheureusement qu'Alex allait en pâtir, mais je n'y pouvais rien...

J'avais l'impression de tourner sur moi même, donc de faire du sur place, mais ce n'était peut être pas non plus la peine de prendre trop de risque en ayant la folie de se déplacer ou à droite, ou à gauche, ou à l'avant ou à l'arrière de la piste avec des probabilités plus qu'énorme que de rentrer dans l'un des autres couples qui arrivaient à chaque fois à passer en nous frôlant avec élégance. Comment faisaient-ils ? A croire qu'ils faisaient partie intégrante de mystères de la salle de bal..!

- Alors, content de goûter aux joies d'être Mister ? Mis à part la danse ? Arrivai-je à lui demander, tout en ayant bien envie de rajouter que dans mon cas, pour l'instant je voyais plus les mauvais côtés que les bons, mais autant jouer le jeu jusqu'au bout; d'autres filles rêvaient d'être à ma place et se seraient insurgées si moi je leur disais que ça me barbait.

Quitte à rendre le moment moins pénible pour nous deux, autant parler car Alex était tout à fait aussi à l'aise que moi, même si ce n'était pas une bonne idée, car tenir la conversion et danser un même temps ça relevait plus de l'exploit que de la facilité...
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Alex Turner


Alex Turner
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MessageSujet: Re: It's time to dance ! [A.T]   It's time to dance ! [A.T] Icon_minitimeSam 31 Déc - 15:44

[Hj: "on avait beau cidre que danser"... Et bien Taylord, quel lapsus! It's time to dance ! [A.T] 39359 ]


Taylord et moi, nous étions tout sauf gracieux. Je le savais, j'en avais parfaitement conscience, et c'était tout juste si les ricanements d'Aure ne parvenaient pas jusqu'à mes oreilles tant je l'imaginais bien en train de se moquer de moi en ce moment même. Mais bon, c'était ainsi, et personnellement, j'étais de ces gens réalistes qui ne se surestimaient jamais et qui essayaient toujours de garder un oeil objectif sur la situation. Cependant, j'aurais menti si j'avais affirmé ne pas me réjouir que ma cavalière soit une si piètre danseuse. Au moins, comme ça, nous étions sur un pied d'égalité! Et je n'osais même pas imaginer la honte que j'aurais ressenti si le sort m'avait amené à écraser les pieds d'une danseuse étoile...

Le seul vrai problème de cette soirée, en fait, était le pitoyable spectacle que nous étions EN train d'offrir aux élèves présents dans la salle et surtout aux gryffondors. Je m'en voulais de représenter aussi mal ma maison et de laisser aux Serpentards la joie de faire mieux que nous. Mais après tout, ce n'était pas de ma faute si les choses s'étaient goupillées comme elles l'avaient fait! Je veux dire... ces élections n'étaient qu'une petite fantaisie organisée par le journal de l'école! Pas un casting pour une grande comédie musicale de broadway...!

Alors, j'avais beau jouer les blasés, c'était quand même un peu exagéré de dire qu'avoir été élu m'était égal. Au contraire même, j'étais fier de représenter Gryffondor! Même si je n'avais pas eu le temps de m'y préparer psychologiquement.
De même que, si en début de soirée j'avais été trop angoissé à l'idée de cette danse pour le remarquer, maintenant que nous étions collés l'un à l'autre, j'étais forcé d'admettre que Taylord ne me laissait pas si indifférent que ça.

Ce n'était pas tant qu'elle me plaisait, non, elle avait trois ans de plus que moi, un tas d'histoires d'amour tortueuses et puis, elle me paraissait un peu trop mince. En réalité, le fait était qu'elle me mettait plutôt... mal à l'aise. Oui, voilà, c'était exactement l'effet qu'elle me faisait. C'était la même sensation que quand Aure s'était jeté à mon cou la première fois que nous nous étions rencontrés ou quand Traice avait subitement décidé de m'embrasser sur la joue. Enfin, avait-on idée d'avoir de tels élans de joie?! C'était un coup à me faire avoir une crise cardiaque, et dans ces deux situations, j'avais eu exactement la même réaction, à savoir que j'étais resté les bras ballants et que j'étais devenu tout rouge.

Je n'étais pas doué avec les filles. Il fallait voir la vérité en face, en général les ados recherchaient plus que tout la compagnie de l'autre sexe et ce n'était absolument pas mon cas. Non pas que ce genre de chose ne m'intéresse pas, (même si je me flattais souvent du fait que ma vie ne soit pas entièrement guidée par mes hormones!) mais je ne savais pas trop si, comme les autres garçons de mon âge, j'avais le droit de rêver à une petite amie jolie et intelligente. (Enfin, pour les gars de ma classe, plutôt jolie qu'intelligente si possible, mais bon, passons.) C'était que tout devenait plus compliqué quand on était un loup! Comment annoncer ça à la fille qu'on fréquentait? Entre "passe moi les pop-corn" et "cet acteur joue vraiment bien", on ne pouvait pas balancer: "au fait, tu savais que j'étais un loup-garou? Ça sous-entend que j'ai peut-être déjà tué des gens et que je ne suis pas au courant..."


J'étais nul en psychologie, mais là, quand même, je sentais qu'il y avait un truc qui clochait au niveau de la communication.

Et puis, comme je m'évertuais à l'expliquer au début, j'étais plutôt lucide comme type, et je savais bien que dans la vraie vie, ça ne se passait pas comme dans ces ridicules feuilletons télévisés dans lesquels la fille sort avec un monstre, mais ça ne la dérange pas du tout, of course! Sérieusement, depuis trois ans que j'étais à Poudlard, j'avais eu largement le temps d'observer et de faire la connaissance des filles de ma classe. Et bien, j'étais certain qu'aucune n'embrasserait un crapaud en espérant qu'il se change en prince charmant! (La bonne blague, elles auraient bien trop peur de se choper une sale maladie!) La phrase "oh, Edward, tu as tué des gens mais ça n'a aucune importance car je t'aime" me faisait dresser les cheveux sur la tête, quant au stupide conte de la Belle et la Bête, je trouvais qu'il tirait carrément sur la corde! Non mais vous y croyez à la mouche qui pète, la belle nana qui finit avec le gros monstre tout poilu? Pfff...

Et puis, avec mes sautes d'humeur fort agréables et les cernes de camé que je me tapais pendant la moitié du mois, merci mais j'étais sûr qu'il y avait bien plus attrayant que moi dans l'école. Tout ceci pour expliquer que d'ordinaire, je ne courrais pas après les filles et qu'elles ne me courraient pas après non plus.
Pourtant, j'étais là, avec Taylord dont la présence m'embarrassait, en train de tourner sur la piste. Parce que oui, nous tournions complètement en rond. Inutile à présent d'essayer d'impressionner la foule avec de savants pas chassés ou je ne savais trop quel pas de danse savant.


- Alors, content de goûter aux joies d'être Mister ? Mis à part la danse ?

En tentant cette petite folie que représentait le fait de parler en dansant, la jeune fille buta contre mon pied et j'écrasai carrément sa chaussure, pris au dépourvu. Je n'avais pas prévu, en plus, d'être obligé d'entretenir une discussion! Mais je n'avais pas décoché un mot de la soirée et je savais bien, au fond, comment elle me voyait: un gosse de treize ans maladroit et timide... Ce qui n'était pas si loin de la vérité.

-Ça ne m'a pas apporté tant de "joies" que ça pour le moment, répondis-je à mi-voix. Mais, je te le dirai quand ça arrivera.

Je lui fis un mince sourire. D'un côté, j'étais plutôt content de pouvoir élargir mon cercle de connaissances. D'un autre, je me demandais quand est-ce que ces stupides musiciens allaient se décider à poser leurs violons! Non mais sérieusement, ils se l'étaient greffé dans le bras ou quoi?!

-Et toi?

Un peu facile pour entretenir la conversation, mais ce n'était pas le moment de lancer: "et sinon, c'est quoi ton plat préféré?" Bon, il était temps que tout cela s'arrête, car je commençais vraiment à devenir cynique.
Mais, comme par miracle, après cinq longues minutes d'intense supplice, le son de la musique commença à baisser. D'abord de manière très discrète, mais j'étais tellement désespéré que je le remarquai tout de suite. Je n'osai pas m'arrêter le premier, pourtant je savais que le seul moyen pour empêcher Megane et Wayne de valser, aurait été de leur jeter le sortilège du saucisson! Alors, quand les dernières notes retentirent, je me stoppai net et retirai prestement mes mains du corps de Taylord. Comme d'habitude, je me retrouvai les bras ballants et les joues rouges, ne sachant que faire.


-Bon ben, salut.

Même moi je me trouvais particulièrement nul en disant cela. Mais je n'en pouvais plus d'être sous le feu des projecteurs et je n'avais qu'une envie, retrouver Aure au plus vite pour que mon mal être se dissipe enfin. Je levai les yeux vers Taylord, plus grande que moi, attendant qu'elle me réponde en me sentant exactement comme un gamin qui demanderait à sa mère l'autorisation de sortir de table pour courir se réfugier dans sa chambre... .

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Taylord Reegan


Taylord Reegan
Élève de 7ème année



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MessageSujet: Re: It's time to dance ! [A.T]   It's time to dance ! [A.T] Icon_minitimeDim 1 Jan - 19:17

Hum hum hum, houuu, c'est fou de constater à quel point l'alcool est l'élément phare de la soirée It's time to dance ! [A.T] 202861



Après cinq ans passées à Poudlard, d'accord, il était vrai que ce n'était pas la première fois que je me rendais au bal de Noël ni la première fois que je dansais. D'ailleurs, l'année précédente, cela ne s'était pas trop mal passé, il fallait dire que j'avais eu la chance d'avoir Scott comme cavalier, qui lui, se débrouillait plutôt bien. Mon estomac se serra à cette pensée. C'était l'année dernière à la même époque que nous avions commencé à sortir ensemble et aujourd'hui j'avais déjà la vague impression qu'il ne restait plus rien, à part de la poussière, de notre amitié malgré mes bonnes paroles. A croire finalement que cela ne lui avait pas suffit, peut être avait-il besoin de réfléchir un peu plus dans ce cas là je n'en savais rien, si ce n'est que ça m'attristait à chaque fois que j'y pensais. Mais en même temps, c'était comme ça, je ne pouvais rien y faire de plus si ce n'est attendre, parce que me montrer insistante n'avait jamais été mon fort. S'il avait besoin du temps, je lui en laisserai, même si à moi, ça ne me faisait pas forcément plaisir. Pourquoi les histoires devaient-elles toujours se terminer de la sorte ? Je m'étais de nombreuses fois posée cette question après notre rupture. Pour le moment, elle restait sans réponse.

Tout ça pour dire que ça ne m'avançait pas plus pour savoir comment mettre gracieusement un pied devant l'autre sans avoir la peur panique d'écraser celui de mon partenaire. Non pas que je me considère comme un éléphant mais quand même, j'essayais un temps soit peu de me mettre à sa place pendant cinq minutes, et ça devait loin d'être agréable de se faire écraser les petons par des chaussures à talons, que le talon en question soit haut ou pas. Du même fait, j'en profitai pour une nouvelle fois, vriller mon regard vers mes pieds et m'assurer qu'ils étaient bien à leur place, mais au final, qu'est-ce qui était le pire ? Regarder le sol et risquer de rentrer dans quelqu'un de plein fouet et que cela fasse effet dominos, donc, que tout le monde tombe; ou alors de regarder un peu plus haut que le bout de son nez et par conséquent avoir plus grand risque de faire des erreurs de pas nombreux et répétés. Dans tout les cas, c'était la merde et je me demandais pendant encore combien de temps cette maudite chanson allait durer !

Ça ne voulait pas dire que je n'appréciais pas la compagnie d'Alex, à vrai dire, ça avait un petit quelque chose de rassurant de savoir qu'il était tout aussi piètre danseur que moi -d'accord, ce n'était pas sympa, mais au moins je me sentais un peu moins seule- mais voilà, en ce moment même je trouvais que c'était plus un calvaire qu'autre chose alors si ça pouvait se terminer plus rapidement que prévu à cause d'un accident de parcours, ou même d'un élément perturbateur qui viendrait mettre fin à toute cette mascarade. Mais ça, ce n'était que de beaux espoirs et je regrettais franchement que les autres élèves ne viennent pas nous rejoindre sur la piste de danse.

Parce que si j'étais satisfaite de ma robe au moment de me regarder dans la glace un peu plus tôt pour d'ultimes vérifications, à présent j'avais la nette impression qu'en plus de la couleur rouge pétant qui faisait qu'on ne pouvait pas nous manquer, il y avait des flèches clignotantes qui s'agitaient tout autour de nous pour bien signifier que nous étions toujours là, en plein dans la mélasse jusqu'au cou.
Y'a mieux comme tableau.

Bien. Tant qu'à faire alors, autant en apprendre plus sur mon partenaire qui serait autre chose que de savoir qu'il ne savait absolument pas danser lui non plus. Je me mettais dans de bonnes dispositions et y mettais également de la bonne volonté mais quand même, si Wayne et Megane devaientt s'en sortir sans problèmes pour réussir à parler de la pluie et du beau temps, tout en valsant admirablement, sans compter le fait qu'il se regardaient dans le blanc des yeux sans faire gaffe aux autres et sans jamais les percuter -mais comment faisaient-ils ?- et bien il était clair que ce n'était pas mon cas. Trop tard, le mal était fait de toute façon maintenant et je pouvais même prétendre avoir remporté haut la main la première manche ou presque parce que une fois encore, c'était tout juste si nous n'étions pas en train de provoquer une catastrophe.


-Ça ne m'a pas apporté tant de "joies" que ça pour le moment. Mais, je te le dirai quand ça arrivera.

Il fallait à la fois que je me concentre et pas qu'un peu pour ne pas provoquer un nouveau carnage même si à chaque seconde j'avais la sensation qu'on s'en rapprochait un peu plus et très dangereusement, et puis c'était de nouveau à moi de répondre à la question qui m'était posée. Bien fait, tiens, sur ce coup, je ne pouvais m'en prendre qu'à moi même. Le problème, c'était de savoir comment faire tout ça, alors que j'avais déjà la tête ailleurs au départ ?

Parce que si je me forçais à ne pas y penser, c'était impossible, que mes pieds me jouent des tours ou non, je ne pouvais pas m'empêcher de jeter des coups d'œils discrets dans la foule dans le vague espoir peut être de retrouver Chuck parmi eux, même si pour le moment, c'était un véritable échec et que venais à me demander s'il était vraiment là ou non. Mais bien sûr qu'il y était, c'était évident, il devait même avoir à chaque bras une rousse une blonde qui étaient en train de minauder, pour espérer l'emporter sur l'autre. Oui, bah finalement peut être que j'allais m'épargner la vue de ce spectacle, je n'en avais pas tant envie, mais c'était comme si mes yeux étaient inévitablement attirés vers les côtés de la piste où était rassemblé le reste de l'école.

Ce moment d'égarement nous fut une nouvelle fois presque fatal, mais comme depuis le début et part je ne sais quel miracle, nous restions sur nos quatre membres. Je n'allais pas provoquer le destin plus longtemps. Je me contentai de hocher la tête.


-Et toi?

Je ne me voyais pas, mais j'étais absolument certaine que je devais être en train de tirer une tête bizarre : essayer d'être sincère tout en tentant un sourire pour l'accentuer, mais je doutais que l'effet voulu se remarque sur mon visage.

- Hmmm moui, je pense que c'est aussi un peu trop tôt pour le dire...

Parce que une chose était sûre, ouvrir le bal ne constituait en rien à une grande joie et je ne pouvais même pas prétendre avoir le sentiment du devoir accompli parce que ça s'approchait plus du désastre que de la réussite.
En espérant faire mieux la prochaine fois ?

Non, le mieux, c'était de ne pas avoir de prochaine fois.
Ce n'était peut être pas très poli, mais je ne pus retenir un soupir de soulagement alors que les instruments s'arrêtaient un à un, signe que cette pitoyable ouverture était en train de se conclure. Nous nous arrêtâmes presque immédiatement en même temps qu'eux, mais tant pis, à ce stade, il valait mieux que ce soit ça plutôt que nous nous leurrions la face encore plus longtemps.


-Bon ben, salut.

Cette fois, ce fut un véritable sourire que je lui accordai, parce que je devais bien être tout aussi heureuse que lui que cet épisode sombre de notre vie se termine enfin.

- A plus; on se recroisera sans doute dans la salle commune.

C'était même sûr. Pour ponctuer cet adieu, je me penchai pour l'embrasser sur la joue en guise de... de remerciement ? Mouais, si on veut... Après un dernier petit signe de la main je disparaissais au milieu des autres élèves, qui eux, s'étaient empressés de rejoindre la piste de danse.
Bande de masos.




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