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There's a place for us [PV] - terminé

 
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 There's a place for us [PV] - terminé

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Scott McBeth


Scott McBeth
Apprenti Auror au Ministère de la Magie



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Localisation : Probablement dans ma salle commune à étudier ou au parc avec Apple !
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MessageSujet: There's a place for us [PV] - terminé   There's a place for us [PV] - terminé Icon_minitimeLun 19 Déc - 15:22

La perspective du bal de Noël ne m'avait jamais véritablement enchanté. Je n'avais pas de goût particulièrement prononcé pour les évènements de ce genre, à savoir que faire la fête parce qu'on y était obligé me paraissait contre-productif. Mais d'un autre côté, c'était un évènement de la vie de Poudlard et j'y étais toujours allé, et celui de l'année dernière avait d'ailleurs été tout particulièrement merveilleux. A l'époque. Aujourd'hui, il ne me laissait qu'un souvenir amer dans un coin de mon cerveau, et j'avais beau tenter de ne pas y penser, il revenait sans cesse, dès que j’apercevais une décoration de Noël accrochée à un mur. L'année dernière, j'y étais allé avec Taylord, et nous nous étions embrassés. C'était le début. Aujourd'hui, il ne restait plus rien.

A quelques jours du bal, j'en étais venu à me dire que je ne m'y rendrais pas. Après tout, je n'avais pas envie d'y danser, de m'y amuser, je n'avais pas de cavalière, je n'aurais jamais celle que je voulais - d'autant plus qu'elle avait récemment été nommée Miss Gryffondor, alors la foule devait se presser au portillon. Je ne m'y rendrais pas et c'était mieux comme ça, rater un bal n'avait jamais tué personne, et ça allait encore moins me faire du mal, moi qui n'avais pas de sentiments particuliers pour les soirées de ce genre.

Pourtant, une petite voix me soufflait à l'oreille que rester seul ce soir-là n'arrangerait rien, que mes idées noires allaient en profiter pour danser la lambada, et je ne pouvais pas me résoudre à lui donner tout à fait tort.

J'avais toujours été confiant dans le destin et encore une fois, j'avais eu raison. Ce soir-là, en remontant du cours de potions, j'avais erré dans les couloirs, profitant des derniers instants avant les vacances. J'aimais bien cette atmosphère, les dernières heures de cours, la perspective d'être en vacances ensuite, tout le monde qui riait, les profs qui se détendaient un peu. Je me demandais où était Ophelia. Allait-elle rentrer pour les vacances? C'était son premier Noël à Poudlard, mais j'étais persuadé qu'elle retournerait bien vite dans le cocon familial, elle qui y avait été élevée de façon si protectrice, cloisonnée. C'était un tort comme une qualité, car si elle avait eu une enfance de rêve, qu'elle avait sûrement été moins livrée à elle-même que moi dans le tourbillon de mes frères et sœurs, aujourd'hui devait être bien effrayant pour elle. On la lâchait dans la jungle et j'étais sûr que c'était tout sauf rassurant.

Alors que j'arrivais au troisième étage, je traversai un groupe de filles de Gryffondor, assise un peu partout dans un couloir un peu étroit. Je fis mine de rien mais je sentis ma mâchoire se serrer un peu - j'étais persuadé qu'elles allaient jaser sur moi une fois que je serais passé, parce que j'étais "l'ex de Taylord" et qu'il y avait sûrement beaucoup de rumeurs à répandre à notre sujet et sur notre relation. Toutes fausses, bien entendu, mais c'était l'essence même de ce genre de rumeurs colportées par ce genre de filles. Alors que j'étais au milieu de leur groupe, et que je continuais mon chemin comme si de rien n'était, j'entendis une phrase qui me surprit. Je tendis l'oreille mine de rien, les dépassai et ralentis le pas en regardant le sol comme si je cherchais quelque chose...

- Tu sais que c'est vrai, Lilian et Chuck ne sont plus ensemble!
- Non?!
- C'est une rumeur!
- J'ai vu Lilian hier, elle remontait seule de la Grande Salle.
- C'est sûr, alors!
- Ça veut rien dire...
- Une de ses amies m'a dit que c'était vrai. C'est Chuck qui a cassé.


Cette dernière affirmation cloua le bec des autres. Je filai vers la gauche et grimpai un escalier. Mais cette révélation traçait son petit bonhomme de chemin dans mon esprit... Quelle était cette mode de plaquer son copain ou sa copine en des temps pareils?! Je me sentis brusquement proche de Lilian, alors qu'elle ne me connaissait pas plus que ça. Comme tous les garçons j'avais été amoureux d'elle, comme tous les garçons j'avais espéré être quelqu'un pour elle, mais j'avais grandi et je savais que c'était impossible, ou du moins, pas comme je l'avais espéré. Et puis il y avait eu Taylord, et elle avait réellement changé mon adolescence, et maintenant je vivais son absence tant bien que mal. Je me sentais doublement plus proche de Lilian en cet instant, car je rangeais Chuck dans la catégorie des gens desquels je préférais éviter de prononcer le nom. Je savais que Taylord était plutôt proche de lui et je savais qu'il n'était sans doute pas pour rien dans notre séparation, alors j'avais vraiment beaucoup de mal avec lui. Déjà que j'aimais peu les garçons dans son genre, trop bruyant, trop sûr de lui, trop envahissant, trop... Gryffondor. Dans le mauvais sens du terme.

J'eus une idée aussi subite qu'incongrue, mais soudain la solution m'apparaissait, dans toute sa clarté. Et pourquoi pas?

Je continuai mon chemin, grimpai un autre escalier, puis un autre, bifurquai vers la droite, et pris le chemin de la tour des Gryffondor. Tout le monde se dirigeait vers sa salle commune, j'avais sûrement une chance... Je cherchai dans la foule, dépassai des élèves, me retournai... Et puis je l'aperçus, au milieu d'un groupe d'amis, s'apprêtant à rentrer chez les Gryffondor.


- Lilian! la hélai-je, sans hésiter. Étrangement, je n'étais même pas mal à l'aise. Mon idée avait quelque chose de salvateur, et m'emportait sans que je prenne un tant soit peu de recul.

Comme je ne bougeai pas, elle comprit que je voulais lui parler seul à seul, sans doute, car elle abandonna ses amis et fis quelques pas vers moi.


- Je me demandais... si tu voulais venir au bal avec moi? J'avais parlé sans hésitation, comme ça. Comme si c'était la chose la plus naturelle du monde, alors que, si j'avais réfléchi un peu, j'aurais réalisé que ce n'était pas parce que Chuck n'était plus avec elle qu'elle ne devait pas avoir plein de prétendants prêts à l'accompagner au bal.

*****

Ne jamais dire jamais; voilà ce que je pouvais en conclure alors que l'heure avait sonné. Je portais un costume bleu nuit, une chemise blanche et un nœud papillon, et j'eus une petite pensée pour mon père, quand je le regardais se préparer pour leurs galas de travail et qu'il mettait toujours un nœud papillon : je trouvais ça d'une classe folle. Maintenant, c'était à mon tour, et ce petit saut de génération avait quelque chose d'amusant. Je m'assurai que mes cheveux étaient correctement coiffés, enfilai mes chaussures, et descendis dans la salle commune. Je tombai sur Haley, toute jolie dans sa robe de bal, et lançai la conversation. Notre rencontre en haut de la tour d'astronomie m'avait aidé à mieux la connaître et je l'appréciais vraiment. Qui plus est, cette sensibilité qu'elle dégageait me touchait, et lorsque je la voyais, j'avais envie de toute faire pour qu'elle sourie ou se sente bien. Elle faisait partie des personnes que je préférais à Poudlard, et j'étais content de voir qu'elle se rendait au bal elle aussi. Elle devait sûrement avoir trouvé quelqu'un... Mais je n'eus pas le temps de lui demander car Stephen s'interposa, égal à lui-même, mettant les pieds dans le plat sans se rendre compte de rien :

– Près pour la fête ? Vous vous y rendez ensemble, je suppose ?

Je répondis par la négative, mais ne m'appesantis pas. J'en voulais un peu à Stephen, et j'avais l'impression d'ailleurs qu'il m'en voulait aussi depuis que je n'étais plus avec Taylord. Je ne sais pas ce qu'elle lui avait raconté, mais je ne croyais pas être le moins à plaindre dans l'histoire. L'arrivée de Katie, notre nouvelle Miss, mit fin à la conversation, et je suivis les autres qui descendaient vers la salle de bal.

Devant les portes décorées avec soin, il ne me restait plus qu'à attendre ma belle cavalière. Lilian s'y connaissait en matière de rendez-vous, il n'y avait pas à dire : toujours arriver après son cavalier pour s'assurer une entrée remarquée. J'étais content d'y aller avec elle. De la neige magique tombait pile au-dessus de la porte, formant un petit rideau brillant. Je souris : je réussissais presque à oublier Taylord en cette soirée de Noël.


Dernière édition par Scott McBeth le Jeu 2 Fév - 0:55, édité 1 fois
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Lilian Easter


Lilian Easter
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Localisation : Dans le lit avec Iron Man. Et tu es prié(e) de dégager, on n'aime pas les plans à 3. (A part si tu t'appelles Jack Sparrow, que tu as du rhum et de la pâte à crêpes...) Quoi? C'est quoi cet air choqué, vous êtes toujours puceau ou quoi? Question suivante !
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Particularités: Yeux plus beaux, tu meurs ! LA Sirène de Poudlard, je suis belle à mourir.
Ami(e)s: Vous voyez mon dressing ? Tous mes amis sont dedans. Je parle de mes fringues et de mes chaussures. Non les vrais amis, c'est une autre histoire.
Âme soeur: Iron Man, Thor, Captain America… Je ne donne que dans les super héros parce qu'ils savent m'envoyer au septième ciel. Oui, vous voyez tous ce que je veux dire.

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MessageSujet: Re: There's a place for us [PV] - terminé   There's a place for us [PV] - terminé Icon_minitimeLun 19 Déc - 19:19

Spoiler:

Lilian adorait ce temps : la neige qui tombait comme du coton sur le sol déjà blanc, le ciel gris, l’air froid qui rougissait les joues, les chocolats chauds qui réchauffaient les mains et le corps, les sourires aux lèvres parfois gercées. Elle se trouvait dans les rues de Pré-au-Lard pour acheter les cadeaux de Noël de ses parents. Elle était splendide avec son gros pull en laine épaisse blanche et sa chapka en lapin gris dont les oreilles étaient relevées sur ses cheveux et lui conférait ainsi un irrésistible air de déesse russe avec ses magnifiques yeux bleus qui brillaient sur son visage angélique tels deux turquoises sur la neige. Vêtue d’un simple jean et de bottines à talon et fausse fourrure rappelant ces chaussures montagnardes, elle répondait parfaitement au thème vestimentaire de l’hiver et une fois de plus, la belle faisait envier les jeunes filles qui ne comprenait décemment pas comment elle faisait pour avoir autant d’habits. Elle était ravissante en ingénue qu’elle n’était plus et qu’elle jouait pourtant si bien devant les boutiques magiques avec son regard émerveillé devant les objets qu’elle pensait offrir à ses parents avant d’en voir un autre qui la faisait changer d’avis. Elle retrouva Katie Bell, une amie très proche au Bar des Trois Balais afin de parler de son nouveau titre de Miss Serdaigle et sa danse avec Stephen Fray, le non moins charmant Mister Serdaigle. Elle l’aida ensuite à choisir sa robe pour le bal de ce soir à propos duquel elle garda le secret quant à son cavalier. La Sirène ne tenait pas à en parler car il évoquait de manière plus ou moins directe sa récente rupture avec Chuck.

Elle s’en sortait d’ailleurs tant bien que mal mais elle savait que de le voir ce soir, évidemment aux côtés de cette fucking bitch (et encore, elle restait polie) de Taylord qui autrefois était une de ses meilleures amies ne la ferait pas rire aux éclats. Mais elle se consolait en imaginant la tête du jeune homme devant son cavalier improbable. Katie la comprenait et restait une épaule contre laquelle elle pouvait s’appuyer quand cela n’allait et la belle lui en était mille fois reconnaissante. Une fois leur achat terminé, il fut temps pour les deux jeunes filles de rentrer au château pour se préparer. Pour que Katie soit à l’heure et Lilian prête après tout le monde ; et oui, être une lady en retard ne s’improvise pas et il n’y avait que Lilian qui maîtrisait cet art délicat. Elle embrassa Katie sur les deux joues et rentra dans sa salle commune.

D’ailleurs, quand elle y entra quelle ne fut pas sa tête quand elle vit Taylord et Haruhi qui discutaient avec plein de ferveur. Evidemment, tout le monde connaissait la nouvelle de la rupture de Lilian et Chuck qui n’allait pas tarder à faire tomber Taylord dans ses bras ainsi que le caractère non moins impulsif de Lilian, tous se turent quand ils ne montèrent pas dans leur dortoir respectif de peur de se prendre une bombe sur la tête. Véritable reine outrée, Lilian afficha un air souverainement froid, grave et hautain et si Haruhi baissa immédiatement le regard, il n’en fut pas de même pour Taylord qui soutint les azurs éternels de la sublime Sirène. Mais cette confrontation ne dura pas longtemps car la texane (pas étonnant qu’elle soit si peu féminine) jugea bon de déserter vite fait les lieux pour se changer. De toute façon, cela était égal à Lilian car elle savait que même avec une robe sur-mesure et son titre de Miss Gryffondor, Taylord ne lui arriverait jamais à la cheville et n’arborait jamais un dixième de sa féminité. Traversant la salle commune de sa démarche assurée sous les regards éberlués, la Sirène monta dans son dortoir. Personne n’avait jamais réellement vu LA Sirène de Poudlard dans un tel état de dédain envers une personne et les étincelles rancunières brillaient dans les diamants bleus.


Une fois dans son dortoir, elle se dirigea immédiatement dans la salle de bain où elle s’y fit couler un bain chaud. La mousse et les bulles savonneuses eurent raison d’elle et lui firent oublier l’événement qui venait de se dérouler. Elle n’en avait plus rien à faire de Taylord qu’elle méprisait dorénavant comme de la vulgaire boue sur ses escarpins de haute couture et qu’elle apprenait à ne plus voir, comme si elle n’existait pas et n’avait jamais existé à ses yeux. Car ce qui lui restait en travers de la gorge, c’était ce coup de poignard planté dans son dos, entre ses deux ailes d’ange doux et amical : parce qu’elles étaient très proches avant ; avant que Chuck ne la plaque. Mais maintenant quand on lui parlait de Taylord Reegan, la nouvelle Miss Gryffondor qui avait besoin de ce titre et de piquer le boyfriend de la Sirène pour exister aux yeux de tous, Lilian haussait les épaules, feignant l’ignorance et s’en allait, fière et hautaine comme la reine qu’elle avait toujours été.

Entourée de vapeur et de mousse légère, elle repensait à son cavalier de ce soir. Si elle avait tenu à garder le secret, c’est parce qu’elle ne voulait pas que la rumeur s’ébruite car elle mieux que personne savait comment cela se déroulait : une simple rumeur et tout le château était au courant en moins d’une journée. La vie sentimentale se résumait, peut-être malheureusement, à ce genre de rumeurs : au début de sa relation encore non officielle avec Chuck puis récemment à sa rupture. Parfois, cela allait tellement vite qu’elle se demandait si parfois les fantômes ne les espionnaient pas avant de divulguer l’information comme un courant d’air autour des têtes des élèves. Enfin, toujours est-il que Scott et elle étaient maintenant regardés comme les deux célibataires qui peut-être n’honoreraient pas le bal de Noël de leur présence, préférant noyer leur chagrin d’amour dans on ne sait quoi. Mais non : ils prouveraient qu’ils pouvaient surmonter tout cela même si c’était quelque peu difficile. Enfin, c’est ce que Lilian avait cru entendre : Scott se remettait difficilement de sa rupture avec Taylord ce qui la belle comprenait aisément car même si elle ne le montrait pas, il y avait des jours plus durs que d’autres et son comportement envers certaines personnes notamment avait clairement changé. Et comme pour Scott, ce bal remuait en elle de douloureux souvenirs : l’officialisation de son couple avec Chuck après près de six mois. Cependant, ce qui lui redonnait le sourire était l’idée qu’elle serait de toute façon toujours LA plus belle fille de l’école, qu’elle resterait à jamais LA Sirène de Poudlard, que la robe qu’elle porterait serait encore la plus belle de toutes et que même à ce niveau, porter le titre de Miss Gryffondor s’avérait nettement insuffisant pour rivaliser avec la déesse sublime et tenante de la véritable couronne de la beauté et du mérite.

Emmaillotée dans ses serviettes, Lilian sortie telle une impératrice de sa salle de bain pour se munir de ce qui lui servirait de tenue pour ce soir : exit le soutien-gorge ce soir c’était bustier, bonjour les magnifiques chaussures. Sa robe reposait dans sa housse de protection sur son lit. L’attrapant de ses doigts délicats par le cintre, la rouge et or retourna dans la salle de bain pour s’habiller. L’année dernière elle avait été l’incarnation parfaite de la sirène ; ce soir elle était la souveraine incontestée. Non, elle ne portait pas sur sa tête la couronne de Miss Gryffondor mais la princesse, l’impératrice, la reine de ce château c’était elle et seulement elle. La gent masculine de Poudlard était sa horde de sujets dévoués, le château son terrain de chasse et elle n’hésiterait pas à mettre hors d’état de nuire toutes celles qui se dresseront en travers de son chemin comme elle le faisait si bien depuis toujours. Lilian n’avait pas besoin d’un titre pour montrer qu’elle était, que c’était elle qui passait dans les couloirs et qu’il fallait s’écarter sur son passage. Reine, elle n’en restait pas moins aimante envers ceux qu’elle appréciait et elle était ravissante quand elle vous souriait car ce sourire illuminait ses yeux bleus profonds et envoûtants qui étaient les plus bijoux que le monde eu jamais connu.

Postée devant la grande glace murale, elle s’appliqua du mascara en matière suffisante pour que ses longs cils s’allongent encore plus sans pour autant tomber dans le vulgaire et ses paupières s’ombragèrent de gris aux légers reflets plus foncés pour aller de paire avec sa sublime robe de ce soir. Sublime robe de ce soir qu’elle sortit délicatement de sa housse avant de se la passer sur son corps fin et longiligne. Une robe bustier dont toutes les filles rêveraient quand elles la verrait. Bustier, noire avec des centaines de sequins argent sur tout le bustier et qui se dispersaient jusqu’au bas de la longue robe et qui comportait plusieurs jupons de tulle noir qui lui conférait cet air de robe de princesse. La belle lionne devrait soulever les pans de la robe si elle voulait montrer à l’assemblée ses chaussures dorées cloutées et à la semelle rouge. Chaussures qui contrastaient peut-être avec cette allure de princesse mais c’était cela qui caractérisait si bien Lilian : elle était capable de mélanger deux vêtements pour un résultat impressionnant et là, tout le monde ne peut pas en dire autant. Bien sûr, la robe avait été faite sur mesure par un couturier américain et s’adaptait merveilleusement au corps divin de la belle sirène. Maintenant restait la question de la coiffure : la rouge et or hésita à laisser libres ses longues ondulations qu’elle lisserait afin de se donner un air adolescent avec une frange ou alors se faire un gros chignon travaillé sur le côté. La jeune fille opta pour la deuxième solution et ramena ses mèches soyeuses sur le côté droit de sa nuque. Elle en boucla certaines, enfila des perles pareilles à celles sur sa robe sur d’autres et noua le tout à l’aide de pinces sur l’intérieur. Aucun cheveu ne dépassait malgré le fait que la coiffure reste suffisamment lâche et la mer de soie couleur chocolat brillait d’un merveilleux éclat couleur cuivre sous les lumières de la salle de bain et s’harmonisait parfaitement à sa robe.

Un coup rapide de rose à lèvres tendre sur sa bouche fine, Lilian se passa un gros anneau en or à l’annulaire gauche et était fin prête pour rejoindre Scott qui ne dérogerait pas à la règle : il devrait l’attendre. Un dernier regard dans la glace, un ultime sourire lancé pour vérifier qu’elle était toujours la plus belle et elle sortit de son dortoir, tenant de la main droite un pan de sa robe comme une véritable princesse qu’elle était. Evidemment, comme depuis son premier bal ici à Poudlard, la salle commune était déserte quand elle y passa dans un bruit de froissement de tulle et de claquement de talon. Et oui, car aussi ce soir, si elle souhaitait être la plus belle des belles, c’est parce qu’ici s’ouvrait son dernier bal de Noël. Septième année, connue de tous, la gracieuse sirène se surprit à ressentir une pointe de nostalgie ; oui elle l’admettait, ces bals de Noël lui manqueraient et si cela ne tenait qu’à elle, elle resterait à Poudlard juste pour cet événement si particulier. Arrivée devant les portes de la Grande Salle, elle aperçut Scott, parfaitement élégant dans son costume bleu nuit avec lequel sa robe s’accordait merveilleusement. Elle se promettait de lui faire vivre le meilleur bal qu’il n’avait jamais vécu, lui faisant alors oublier celui de l’année passée.

Elle releva légèrement le menton et s’avança vers lui un radieux sourire sur ses lèvres qui dévoilait ses dents blanches comme l’ivoire. Quand elle fut à ses côtés, elle lâcha le pan de sa robe qui retomba doucement sur ses pieds et embrassa sur la joue son cavalier.


- Permet-moi de te dire que tu es ravissant et très élégant Scott, lui dit-elle dans un nouveau sourire et en enroulant son bras droit autour du sien qu’il lui proposait avant de s’avancer à ses côtés dans la Grande Salle encore une fois somptueusement décorée et il semblait à Lilian que jamais elle n’avait été aussi magnifique depuis le départ des Mangemorts.

Elle se rappelait la scène où Scott lui avait demandé de se rendre avec lui au bal alors qu’elle était entourée de nombreux représentants de la gent masculine qui s’apprêtaient tous à lui demander la même chose. Sur le seuil de la porte, désireuse de prouver qu’il ne fallait regarder qu’elle, elle saisit le pan gauche de sa robe et en regardant toute l’assemblée qui déjà la regardait avec Scott, elle remonta le tulle laissant alors apercevoir le début de sa longue jambe fine et surtout ses chaussures qu’elle et elle seule pouvait porter et ce, tout en mimant un faux cri d'étonnement amusé. Et oui, seule la princesse pouvait avoir le cran de faire une telle chose. Evidemment, les Misses et Misters avaient déjà ouvert le bal et un regard éclairé de tendresse et de joie délicieuse, son sempiternel sourire charmeur sur ses lèvres tendres, Lilian emmena immédiatement Scott sur la piste afin de lui offrir la danse de sa vie. Lui plaçant volontairement une de ses mains sur ses hanches elle enferma sa main à l’anneau dans l’autre de Scott avant d’enlacer son cou de sa droite. En un bruissement de tulle ils évoluaient gracieusement sur la piste, éloignant presque les autres danseurs car c’était cela : on s’écarte quand la reine Lilian danse. Ce soir, Scott et Lilian n’avaient pas besoin de couronnes stupides car lui pouvait se considérer comme le roi de la belle qui était la souveraine absolue du château et du bal.
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MessageSujet: Re: There's a place for us [PV] - terminé   There's a place for us [PV] - terminé Icon_minitimeMer 21 Déc - 14:57

Oublier cette soirée un an auparavant ou tenter de trouver de quoi la surpasser? J'étais partagé, mais pire encore : j'avais l'impression qu'aucune des deux options était réalisable. Il s'était passé quelque chose de magique l'année dernière, et cela ne pouvait pas se renouveler, parce que je savais que cela n'arrivait qu'une fois, même si j'avais confiance en l'avenir. Je ne niais pas mettre de côté tout ça un jour et rencontrer d'autres personnes, mais je savais qu'au fond de moi, Taylord resterait à jamais mon premier amour. Qui ne s'oubliait pas, jamais. Et puis? Je n'étais pas fataliste, loin de là. Je n'étais pas non plus le seul à connaître une telle perte. Je ne pouvais pas me laisser aller, je ne pouvais pas ruminer continuellement mes idées noires, même si elles m'empêchaient encore de dormir et me rendaient triste. Même Ophelia, avec qui je partageais beaucoup de choses pourtant, ne parvenait pas à me redonner le sourire, et pourtant je m'y forçais, parce que je ne voulais pas qu'elle sache, et parce qu'une part de moi, qui avait peut-être tort d'ailleurs, se disait qu'elle ne pouvait pas comprendre. Taylord était unique et moi aussi et ce qui s'était passé n'appartenait qu'à nous. Même si aujourd'hui, il n'en restait plus rien.

Ce soir était une occasion que je devais saisir. Après tout la jeunesse est volage, d'après les adultes, et même si j'avais du mal à me faire à cette idée, peut-être qu'il fallait que je tente de la comprendre.

Les couples et les groupes d'élèves entraient de plus en plus dans la salle; tous avaient le sourire et l'excitation marqués sur leur visage. Cela me faisait chaud au cœur de voir que la joie était de retour à Poudlard, et ce bal de Noël scellait en quelque sorte la fin d'une triste période et marquait le début de la suivante, qui avait tout pour être mille fois meilleure. Je n'avais plus peur à présent. J'avais été persuadé que les Mangemorts ne pourraient jamais pénétrer dans le château et pourtant ils l'avaient fait; mais les Aurors avaient montré qu'ils étaient les plus forts. Dès lors, j'avais l'impression que plus rien ne pouvait nous arriver. J'avais hâte de rentrer dans la salle de bal et de tout oublier, de profiter à fond de cette soirée.

Lilian arriva en faisant son petit effet, comme à l'habitude. Elle avait une robe impressionnante, qui étincelait quand elle bougeait, et je ne pouvais pas dire qu'elle ne la mettait pas encore plus en valeur qu'elle savait le faire. Heureusement que j'étais grand car j'aurais pu paraître ridicule à ses côtés, et lorsque je pris son bras, je me sentis étrangement serein : tous les deux nous avions une revanche à prendre ce soir, et il me semblait que je n'aurais pas pu faire meilleur choix que de m'allier avec celle qui vivait la même chose que moi.


- Permet-moi de te dire que tu es ravissant et très élégant Scott, me dit-elle de sa voix chantante. Ses cheveux lui tombaient sur un côté du visage en lui donnant des airs de reine et sa bouche brillait légèrement. Pas étonnant qu'elle soit le fantasme de toute la gente masculine de Poudlard : elle dégageait quelque chose de monstrueusement séduisant, et il me parut presque incroyable de saisir son bras comme si de rien n'était, alors que j'étais avec l'une des filles dont tout le monde rêvait. Mais Lilian partagions un secret qui nous unissait.

- Merci, et toi, tu es merveilleuse, encore plus que d'habitude si cela est possible, lui répondis-je avec un petit sourire. Cela pouvait paraître stupide de lui faire un compliment puisqu'elle était belle et qu'elle le savait, mais ce soir j'avais l'humeur légère contre toutes attentes, et je n'avais pas envie de m’embarrasser de ce genre de questions.

La salle de bal était décorée comme jamais. C'était comme si chaque année était plus sublime et plus féérique que la précédente. Les professeurs faisaient un travail remarquable, et aussitôt je me sentis dépaysé. Tout était beau, tout était embelli à la perfection, les décors étaient somptueux et l'ambiance parfaite. La maison retentissait déjà et les gens s'affairaient sur la piste de danse; les Miss et Mister avaient déjà ouvert le bal et c'était tant mieux. Je me forçai à ne regarder personne spécialement et suivis Lilian qui, couvrant la foule de son large sourire de séductrice, s'avança vers la piste. Les gens avaient remarqué notre arrivée mais je fis comme si cette soirée était une soirée comme les autres.

Enfant de bonne famille j'avais pris des cours de danse - enfin, peu, parce que le professeur n'avait pas souhaité s'appesantir avec des élèves comme les jumelles qui préféraient de loin faire tout autre chose que de danser lors des cours de danse. Mais j'avais bien aimé tout de même, et je savais les bases des danses, notamment de celles de bal. J'entraînai Lilian et ne pensais à rien d'autre que de profiter. Elle dansait parfaitement bien et c'était un plaisir d'évoluer avec elle sur la piste, et je sentais notre technique et son imposante robe faire de la place de nous, ce qui ne put m'empêcher de sourire : c'était le début de notre revanche.

Alors que je ne me lassai pas d'admirer ma cavalière, je jetai un coup d’œil derrière son épaule après avoir un marqué un temps et tourné au rythme de la musique. Une tache rouge avait attiré mon regard et je ne pus manquer cette silhouette que je connaissais tant - c'était Taylord au bras de son Gryffondor, évidemment. Ils étaient collés l'un à l'autre. Je sentis mes viscères se tordre dans mon ventre et mon regard se fit plus dur; je cherchai celui de Lilian et lui lançai un coup d’œil entendu. J'étais déterminé à non seulement ne pas nous gâcher la soirée mais en plus leur montrer que tout allait bien dans le meilleur des mondes. J'avais envie de faire disparaître Carlton de la surface de la terre en un claquement de doigt et cette interrogation tournait en boucle dans ma tête : Pourquoi, pourquoi, pourquoi? Qu'est-ce que Taylord pouvait bien lui trouver?! J'espérais au moins que le fait que je danse avec son ex copine lui fasse les pieds, tout comme j'espérais qu'il soit vert en me voyant au bras de Lilian. Un prêté pour un un rendu. J'entraînai Lilian de plus belle pour une danse effrénée en faisant bien exprès de passer non loin d'eux, sans leur jeter un regard.

Puis la musique s'arrêta pour quelques instants et mine de rien nous avions bien dansé, il faisait un peu chaud et je commençai à avoir envie de me désaltérer. Je pris la main de Lilian en lui désignant le buffet du regard avant de lui proposer :


- Tu veux qu'on aille chercher à boire?

Nous n'avions pas dit un mot au sujet des deux autres mais je savais que nous nous comprenions.

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MessageSujet: Re: There's a place for us [PV] - terminé   There's a place for us [PV] - terminé Icon_minitimeJeu 22 Déc - 16:22

Bien sûr que leur entrée eut l’effet escompté : Scott, l’air assuré malgré cette étincelle étonnée dans ses prunelles abyssales, était au bras de la princesse de l’école qui évidemment, comme à son habitude depuis son couronnement il y a cela de longues années, faisait une entrée remarquée. Mais parce qu’elle était belle, sublimement belle, on lui pardonnait cette excentricité car c’était ainsi que tous l’aimaient. Même si Lilian savait que Scott n’était pas insensible à ses charmes (qui aurait pu l’être de toute façon ?) elle savait qu’elle pouvait le considérer comme un ami proche et privilégié. Ce soir, ils étaient là pour prendre leur revanche sur des sentiments et des rumeurs infondées. Certes, au sortir d’une rupture, se présenter à un événement comme le bal de Noël auquel on savait que les êtres chers seraient forcément présents était parfois un véritable calvaire mais ce soir, Scott et Lilian étaient plus forts. Tout le monde les regarderaient et eux s’amuseraient et souriraient en voyant qu’ils étaient à l’origine de la surprise de ce bal.

Tout le monde, à peine passèrent-ils le seuil de la porte, les regarda. Evidemment, avec une Lilian qui se plaît à exhiber ses sublimes chaussures qui ne seyaient qu’à elle, les regards la fixaient aussi à cause de sa sublime robe de princesse et que toutes les filles ici présentes avaient rêvé d’avoir étant petites. Sauf qu’elles, elles n’étaient pas des princesses comme la Sirène. Mais ce qui les faisait crever de jalousie, c’est que cette jeune fille, malgré son statut souverain, était la gentillesse et la douceur incarnée et n’était aucunement hautaine (bon sauf pour celles qui se prenaient pour une reine alors qu’elles n’en étaient rien et par cela, elle ne visait personne) et apparaissait presque comme la perfection. Certes, elle était insupportable quand elle souriait et faisait tomber tous les garçons à ses pieds, elle était insupportable quand elle replaçait une de ses mèches derrière son oreille et ajoutait au geste un sourire en coin séducteur, elle était insupportable car elle était divinement taillée, elle était insupportable car elle n’était pas niaise comme certaines le prétextaient au contraire, elle était insupportable parce qu’elle se relevait de sa rupture avec Chuck et apparaissait au bras de Scott le beau Serdaigle et formait avec lui un couple aussi inattendu qu’adorable. Et oui, la perfection est une chose insupportable. Lilian l’était. Parfois.


- Merci, et toi, tu es merveilleuse, encore plus que d'habitude si cela est possible,

Ce compliment la toucha réellement et pour marquer son attendrissement, la belle pencha sa tête sur le côté droit en esquissant un sourire ravi avant de prendre le bras de Scott. Scott qui ne se fit pas prier et se laissa entraîner par sa ravissante cavalière au milieu de la piste. Lilian remarqua d’ailleurs qu’il dansait agréablement bien, contrairement à Chuck pour qui les danses comme celle-ci n’était pas la tasse de thé. Tant de contrastes qui avait séduit la jeune fille mais qui avouait que le côté sage de Scott ne la laissait pas indifférente. Et oui, car si les garçons tombaient raides dingues d’elle au premier regard, aucun d’entre eux ne la laissait indifférente. Bien sûr il y avait Chuck, qui resterait sa première relation aussi longue avec qui elle avait vécu tant de choses, Daniel qui ne cessait de penser à elle et croire qu’entre eux, quelque chose était possible alors que non, le regretté Ethan pour qui elle avait eu un véritable coup de cœur et j’en passe et des meilleurs. Et il y avait Scott. Lilian se rappela de la scène de leur rencontre. C’était un après-midi, à la lisière de la Forêt Interdite : lui hésitait à y entrer, tiraillé entre la curiosité et le respect des valeurs prônées par les bleus et bronze et là, sortant de nulle part, il se trouvait nez-à-nez avec une créature divine aux yeux bleus magnifiques. Ce souvenir fit sourire la belle ; peut-être que Scott le remarqua mais après tout, elle ne voyait pas en quoi cela le gênerait.

C’est au cours de leurs évolutions au milieu de la piste, oui les élèves s’écartaient, de peur de marcher par inadvertance sur la sublime robe de la Sirène et de briser l’adorable couple qu’elle formait avec son cavalier, que Lilian se rendit compte qu’elle regrettait presque de ne pas avoir pris le temps de reparler à Scott, de le revoir. Bien sûr qu’elle le croisait dans les couloirs, qu’elle lui avait adressé rapidement la parole quand elle le voyait avec Taylord mais elle aurait bien aimé le connaître davantage et si possible, lui faire comprendre que si il voulait, il pouvait venir la voir et la consulter en cas de besoin. Surtout en ce moment. Cela faisait plus longtemps qu’elle qu’il était séparé de Taylord mais il apparaissait aux yeux magnifiques que la blessure était toujours aussi cuisante qu’au premier jour. Ce que Lilian comprenait : Taylord était la gentillesse et la simplicité incarnée, elle le savait pour avoir passé d’excellents moments en sa compagnie, et cela avait dû être une véritable épreuve pour le jeune homme de comprendre qu’entre eux désormais, c’était fini parce que si Taylord était simple, ses sentiments ne semblaient pas l’être. C’est aussi pour cela que la Sirène lui en voulait : ne jamais avoir véritablement compris l’étendue de ses sentiments envers Chuck ce qui au final, avait entraîné son couple à sa perte.

Alors qu’ils continuaient à danser et que Lilian, quand elle ne souriait pas tendrement à Scott, envoyait des sourires radieux à Katie qui dansait non loin d’elle, à Holly assise près de la buvette et à son frère qu’elle croisa avec Helena au bras, la belle rouge et or remarqua que le visage de Scott arbora un air étrange, comme s’il venait de voir la Mort en face mais qu’il ne voulait pas que cela se sache. Curieuse, la jeune fille tourna la tête par-dessus son épaule et vit l’objet du désarroi de son cavalier : Taylord et Chuck. Et même si elle s’en sortait peut-être mieux que Scott, les voir tous les deux lui pinça le cœur, comme si on lui en arrachait une parcelle. Et le summum fut quand elle les vit s’embrasser sous le gui. Typique mais tellement facile. Comme quoi Taylord était pathétique aussi dans le domaine de la séduction. Elle releva le menton comme une reine et força Scott à plonger dans son regard envoûtant, un fin et tendre sourire compatissant sur ses lèvres roses.


- Ne la regarde pas, elle n’en vaut même pas la peine.

Certes, niveau tendresse on repasserait mais les paroles de Lilian valaient pour elle également. Et puis, sur son visage angélique, avec ce sourire compatissant, la sécheresse éventuelle de ses propos s’évanouissait. Ce n’était jamais simple mais Scott devait comprendre qu’elle vivait la même épreuve et qu’à deux, s’ils s’y mettaient, la soirée se passerait merveilleusement bien.

En réalité, ce qui la mettait mal au niveau du moral, c’était le fait que cela soit plus ou moins à cause de Taylord. Taylord qui connaissait Chuck avant elle, qui s’en foutait comme de son premier biberon au début de sa relation avec Lilian mais qui au fil du temps, ne s’en fichait plus autant. Taylord qu’elle considérait depuis leur rencontre comme son amie. Mais si Lilian avait perdu une bataille, il n’en était rien pour la guerre qu’elle remporterait aisément. Dorénavant, elle ne daignait même plus accorder un regard à Taylord et elle ne s’en portait pas plus mal.

Perdue dans ses pensées, la jeune fille se rendit à peine compte que la musique s’était arrêtée et que Scott avait emprisonné sa main dans la sienne.


- Tu veux qu'on aille chercher à boire?

Ecarquillant légèrement ses grands yeux afin de redescendre sur terre, Lilian acquiesça et enroula son bras atour de celui de Scott, souleva un pan de sa robe et le suivit jusqu’à la buvette. Arrivés là-bas, ils commandèrent deux coupes de champagne. Une fois la coupe cristalline dans la main, Lilian la leva au niveau de son visage, son ravissant visage angélique rayonnant d’un tendre sourire étirant ses lèvres roses et ses yeux brillants de milliers d’étoiles, comme si les sequins de sa robe se reflétaient dans les lagunes paradisiaques.

- A nous. Parce que personne ne nous arrive à la cheville, ses dents blanches comme l’ivoire se dévoilèrent sous le fourreau rose et sa coupe vin tinter contre celle de Scott.

Après avoir bu une gorgée de la boisson alcoolisée et dorée, la belle sirène chercha du regard un endroit où Scott et elle pourraient s’asseoir et, dans un coin un peu retranché de la salle, elle distingua des canapés vides. Saisissant délicatement la main de son cavalier, elle l’entraîna à sa suite. Quand elle fut assise, dans un bruissement de tulle et que ses jupons furent retombés sur ses longues jambes elle fit signe à Scott de faire de même en tapotant le canapé à côté d’elle. Le jeune homme assis, elle perdit un instant, le temps de boire une nouvelle gorgée de champagne, son regard sur la salle de danse afin de détailler les diverses robes de bal. Ok, celle de Taylord était sublime mais du fait de sa coiffure et de son allure trop peu habituée à porter de telles tenues, la texane donnait l’impression à Lilian d’être un suricate emmailloté dans un paquet cadeau rouge un peu ridicule. Bien sûr, elle pensait cela parce qu’elle avait du mal à voir Taylord en peinture aussi. Quelques secondes elle retourna la tête et se concentra sur Scott.


- Tu sais Scott, je suis désolée pour ce qui t’arrives et je veux que tu saches que je serais là si tu as besoin de parler ou même si tu veux un peu de compagnie. Aucun sourire sur les lèvres cette fois mais la belle jeune fille haussait légèrement les sourcils ce qui agrandissait davantage son regard déjà bien grand. Mais surtout, je voulais te remercier de m’avoir invitée, je passe un excellent début de soirée. Sur ce, elle se rapprocha de lui et le serra dans ses bras, comme si tous deux se connaissaient depuis très longtemps. La rouge et or aurait voulu ajouter quelque chose mais se retint, pensant qu’il était inutile de remuer encore le couteau dans la plaie en lui disant que Taylord ne savait pas ce qu’elle loupait. Quand elle se retira de leur étreinte, Lilian baissa légèrement le regard, comme une jeune fille timide et ingénue. En tout cas, tu danses mieux la valse que Chuck.

Elle lui adressa un petit clin d’œil avant d’éclater de son petit rire cristallin. Elle espérait ainsi remonter le moral de Scott et que lui aussi passait un excellent début de soirée.
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Scott McBeth


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MessageSujet: Re: There's a place for us [PV] - terminé   There's a place for us [PV] - terminé Icon_minitimeJeu 12 Jan - 23:28

Je n'avais jamais connu la véritable colère parce que je n'avais tout simplement pas connu le chagrin en lui-même. Oh évidemment, j'étais le petit dernier d'une grande fratrie et les tracas d'enfant j'en avais eu des tas, parce qu'on est jamais à l'abri des embrouilles des plus grands et de leurs envies de se passer les nerfs. Alors oui, j'avais pleuré, j'avais boudé, mais je n'avais jamais véritablement senti tout ce que je pouvais sentir aujourd'hui : ce sentiment que tout d'un coup son propre monde s'arrêtait et que tout le reste continuait, nous laissant seul à porter un terrible et lourd fardeau. C'était comme si tout d'un coup on m'avait abandonné le long d'une route au milieu de nulle part, et que je savais pertinemment que j'étais le seul et que je ne retrouverais jamais personne. Le poids de mon chagrin était bien trop lourd, pour quelqu'un qui comme moi le pesait pour la première fois.

Cette robe d'un rouge vif, comme si elle avait fait exprès, comme si elle avait cherché à ce que je ne vois qu'elle dans cette foule endimanchée, cette robe m'apparaissait par flashs alors que j'essayais de me concentrer uniquement sur ma cavalière. La seule chose qui me donnait la force de ne pas remonter tranquillement dans mon dortoir et de me coucher et d'oublier tout ça, c'était la présence de Lilian. Dans le malheur, tu seras seul, ou presque : les malheurs semblables créaient des liens que je ne pouvais pas vraiment expliquer, je le sentais, rien de plus. Je ressentais une affection immense pour Lilian depuis que j'avais appris sa situation. Alors, donc, je ne voulais gâcher en rien sa soirée et après tout elle avait très bien commencé, la fluidité de nos mouvements sur la piste de danse me mettait un peu de baume au coeur car il y avait quelques temps que je n'avais pas dansé comme ça. Et puis, une part de moi était forcément fière d'être au bras de Lilian Easter... Ce n'était pas vraiment mon genre pourtant d'habitude mais je ne pouvais pas m'empêcher de me sentir flatté de tous ces regards sur nous - même si les seuls qui m'importaient en vérité ne semblaient pas tourner vers nous - alors que nous dansions. A force de la tenir dans mes bras j'oubliais presque la force de séduction quasi mystique de Lilian. Du coup, je balayai la salle d'un regard plutôt satisfait, et m'efforçai de ne penser qu'à ça, et surtout pas à...

C'est là que je compris combien la colère et le chagrin étaient deux émotions intimement liées. Je ressentis deux choses parfaitement distinctes mais pourtant à l'exact et même moment : comme si mon coeur se brisait une nouvelle fois et que les mocrceaux dégringolaient jusque dans mon vente; et comme si également un monstre s'éveillait en moi et crachait son venin dans mon estomac que je sentis se tordre férocement. J'avais mal, mais j'avais envie de faire mal. A lui. Par-dessus l'épaule de Lilian, entre deux mouvements dans la foule, j'avais vu, sous cette stupide boule de gui traditionnelle, Chuck embrasser Taylord - je ne voulais pas me résoudre à l'inverse, ça m'aurait encore plus peiné. Le bisou dura quelques secondes, heureusement pour moi. Mais ce coup d'épée m'atteignit entre les deux omoplates avec une vigueur que je n'aurais jamais imaginée et me laissa secrètement blessé, et dans un état de nervosité extrême.

Pourquoi?! Pourquoi? Je ne comprenais pas, j'avais beau retourner la situation dans tous les sens : pourquoi? Ils n'avaient rien en commun! Elle était douce, elle était forte, si forte, elle était attentive, à l'écoute, drôle, intelligente, travailleuse, douée, aimable, tendre. Il était lourd, bruyant, crâneur, indiscipliné, flemmard, obsédé, égoïste. Qu'est-ce qu'elle lui trouvait? Qu'est ce qu'il lui apportait? Elle n'était pas idiote, mais pourquoi diable, pourquoi lui trouvait-elle du charme à tel point de l'embrasser sous le gui?!

- Ne la regarde pas, elle n’en vaut même pas la peine.

La voix de Lilian, plus sèche, plus dure qu'à l'accoutumée m'arracha au spectacle et à mes élucubrations. Je plongeai mon regard dans le sien - envoûtant - et trouvai dans son sourire - charmeur, mais était-il sincère, au fond? - un léger réconfort. Nous étions deux dans cette galère, et j'avais plaisir à me le répéter.

Et pourtant c'était plus fort que moi et je pensais : oh si, Taylord vaut cette peine, elle vaut ma peine, et j'aurais décuplé mille fois ma peine pour la retrouver si il l'avait fallu...

Mais nous allâmes vers la buvette et la démarche souple de Lilian et son sourire enjôleur ravissaient le jeune homme que j'étais. J'avais les moyens de me sortir Taylord de l'esprit, ils étaient là, sous mes yeux. Il fallait que je les saisisse...


- A nous. Parce que personne ne nous arrive à la cheville, fit Lilian de sa voix chantante et je devais reconnaître là son tempérament de Gryffondor - qui encore une fois m'évoquait Taylord - elle employait toute ta force et toute sa grâce à sourire et à lancer des regards à se pâmer, sans montrer le désespoir qui l'habitait. Je l'enviais, pour le coup : je devinais que malgré tout mes efforts, mon trouble était visible. Je ressentais une haine viscérale à l'égard de Carlton, animée d'avantage quand il était celui qui causait le même chagrin à Lilian.

Je confirmai ses paroles d'un petit sourire et d'un hochement de tête et bus quelques gorgées du champagne, frais et pétillant. La salle sous nos yeux était emplie d'une gaieté festive et je me demandais si, au fond, tout le monde était si heureux qu'ils le paraissaient. Une chose était certaine : je n'avais pas fait que des heureux en réquisitionnant la fille qui faisait fantasmer toute la gente masculine, car certains nous jetaient des regards envieux et teintés de jalousie. Elle m'entraîna un peu plus loin, là où il y avait des tables disposées de telle manière à ce que la musique soit moins présente et qu'on ait un peu plus d'espace. Je la regardai s’asseoir à la manière d'une princesse à la cour avec tous ses volants et me joignis à ses côtés. J'évitai soigneusement de regarder du côté de la boule de gui en priant pour que Taylord et Chuck n'aient pas la fâcheuse idée de vouloir s'installer à l'écart également. L'espace d'une seconde je les imaginais, sur une banquette... J'en eu des frissons et, surtout, le regret me frappa. Je n'avais pas d'intérêt particulier pour les contacts physiques et d'ailleurs je les avais plutôt découverts avec Taylord, sans aller très loin toutefois. Quel idiot j'avais été. Probablement que Chuck sur ce point allait lui offrir bien plus que moi, certainement, même. Oui mais... Et le reste?...

Lilian et moi avions tous les deux le regard perdu dans la foule et au moment même où j'allais ouvrir la bouche pour parler, elle me devança :


- Tu sais Scott, je suis désolée pour ce qui t’arrives et je veux que tu saches que je serais là si tu as besoin de parler ou même si tu veux un peu de compagnie. Elle était grave et cette fois, ne m'offrait plus son sourire étincelant. Sa sincérité la faisait apparaître nue, démunie, et j'en eus un pincement au coeur. Mais surtout, je voulais te remercier de m’avoir invitée, je passe un excellent début de soirée.

J'eus un petit sourire amical et cherchai mes mots pour lui exprimer ma gratitude :

- Je n'aurais pas pu choisir meilleure cavalière que toi, lui confiai-je, faisant référence à tout ce qui nous liait ce soir. Malgré tout j'arrivais quand même à m'amuser, et c'était entièrement grâce à elle. Elle me prit alors dans ses bras et surpris, d'abord, j'eus un petit rire flatté avant de lui rendre son câlin avec toute la tendresse que je ressentais pour elle en cet instant. Je savais que si toute l'école savait qu'elle n'était plus avec Chuck, peu de personnes connaissaient son véritable calvaire. Elle n'était pas cette tombeuse d'hommes sans coeur, cette femme parfaite et inaccessible que tout le monde croyait. Elle avait été touchée, et blessée en plein vol. Comme une jolie fleur qu'on cueille et qui, malgré tout les efforts qu'elle déploie, est condamnée à mourir sans ses racines.


- En tout cas, tu danses mieux la valse que Chuck.

Cette fois je ris franchement, contente au plus profond de moi, comme si j'avais gagnée une bataille.

- Et toi, tu la danses mieux que Taylord, ne pus-je retenir. Taylord était une bonne danseuse mais d'avantage sur les danses rapides et la valse n'était pas celle dans laquelle elle excellait le plus. Curieux... Ils avaient quelques - infimes - points communs finalement.

- Lilian... repris-je plus délicatement. Tu peux compter sur moi aussi. Je sais que... Que cette histoire te touche bien plus que tu ne le laisses paraître, lui dis-je en posant ma main sur son bras. Il y a des choses qui ne s'expliquent pas, mais en tout cas, il a fait quelque chose de vraiment stupide.

Lâcher Lilian Easter quand on avait gagné son coeur et s'amouracher d'une autre qui n'avait rien à voir avec lui; Carlton ne brillait décidément pas par son intelligence. Comment allions-nous faire, elle, moi? Pour combler ce vide qu'on nous avait imposé? Pour la première fois de ma vie, j'étais à court de solutions.
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MessageSujet: Re: There's a place for us [PV] - terminé   There's a place for us [PV] - terminé Icon_minitimeSam 28 Jan - 17:59

Au fil des années, je me suis rendue compte que dans la vie il y avait deux catégories de personnes : Les chanceux et les malchanceux, dit maudits ou encore poissards. J’avais définitivement la poisse. Je m’en étais rendue compte dès mon plus jeune âge, quand j’avais compris que mon frère et ma sœur étaient des cas désespérés et qu’étant la seule saine d’esprit sortie de l’utérus maternel, j’allais devoir me les coltiner à vie et veiller sur eux…

Avec la chance qui est la mienne, j’étais clouée au lit avec une grippe monstrueuse et une fièvre à en faire pâlir un volcan. Tout ça un jour de bal bien sûr.

Ce n’est pas tant à cause de la musique qui vous casse les oreilles, des gens qui dansent et vous bousculent, enfin bref l’ambiance que j’avais envie d’y aller. D’ailleurs ça n’était pas une envie, mais plutôt un devoir ! Je devais impérativement surveiller que ma sœur Gaëtane ne remplace pas le jus de citrouille par de la bière au beurre ce qui mènerait à une ivresse générale et certainement à des émeutes…

Le fait que Logan soit lâché dans une salle pleine de jolies filles aux robes décolletées m’inquiétait aussi. Ce Casanova du dimanche se plaisait à courtiser tout Poudlard. Et dans un bal comme celui-ci les cavaliers ne sont pas tous compréhensifs… Peut être qu’une petite raclée lui remettrait les idées en place après tout !

Je leur avais bien sûr interdit d’y aller sans moi, les menaçant des pires représailles, mais n’étant l’aimée que de quelques secondes ils m’avaient royalement ignorée.

A force de cogiter je finis par m’assoupir, et dans mon sommeil agité je fis un cauchemar des plus troublants: j’étais allongée dans mon lit et soudain une explosion retentit faisant vaciller les lumières et trembler les murs, je compris que c’était Gaëtane avant même qu’elle entre dans la chambre en s’exclamant qu’elle avait réussi je ne sais quelle expérience dévastatrice. Et alors que je voulais l’attraper, je me rendis compte que des chaînes me retenaient, je ne pouvais pas bouger, je ne pouvais rien faire je pouvais juste subir leurs bêtises. C’est à ce moment là que mon cher frère Logan entra, en disant qu’il voulait me présenter ses femmes. Oui, pas SA femme, SES femmes. Et par la porte surgissait un flot de demoiselles qui s’en allait tourner autour de Logan. Alors que je me croyais au bout de mes surprises, des bébés s’ajoutèrent à l’équation. Rampant par terre, ils venaient vers moi, leur visage joufflu de poupon bégayant « taaata, tata, tataaa… »…

Je me réveillais en hurlant, et ignorant mon état sautait de mon lit, enfilant ma robe de sorcier par-dessus mon pyjama et mes chaussons, j’attrapais ma baguette et me rendais dans la salle de bal, une centaine de mouchoirs en poche.

J’ignorais le brouhaha qui aggravait mon mal de tête, et me mis en quête de trouver le reste des triplés Jefferson, avant que mon cauchemar, ou devrais je dire ma vision ne s’accomplisse ! Mais avant ça, afin d’apaiser ma gorge sèche il me fallait un jus de citrouille. J’allais avoir besoin de tout mon potentiel vocal si je devais les sermonner.

Une fois mon verre à la main je repartis à leur recherche. J’aperçus enfin Logan. Mes craintes étaient clairement justifiées, celui-ci était entouré de trois filles qui semblaient se battre pour sa compagnie... Décidément je ne comprendrais jamais comment il faisait celui là !
Je me dirigeais donc d’un pas vif et décidé vers lui pour mettre fin à cette mascarade et l’empêcher de se reproduire un jour (ce qui rendrait un grand service à l’humanité).

C’est là que ma poisse légendaire intervint, une fois encore… A moitié ensuquée à cause de la grippe, je me pris les pieds dans je ne sais quoi, certainement une énième robe longue qui trainait par terre. Cela se passa très vite.

Je tombais en avant, mon verre me précédait, et pour ne pas tomber, simple réflexe j’agrippais la robe d’une fille qui me tournait le dos. Je me retrouvais néanmoins par terre, avec un pan de robe noire et dorée à la main. Hébétée je levais la tête et découvrait avec effroi où mon verre avait atterri : sur la tête de cette même fille !

Elle restait toutefois très belle, même avec un gobelet sur la terre, du jus de citrouille dans les cheveux et… Oh misère, le pan de robe que j’avais arraché laissait entrevoir des sous vêtements dont par décence (et surtout pour ne pas aggraver mon cas) je tairais la couleur…

J’étais décidément maudite, elle allait me réduire en charpie, je ne serais même plus en sécurité à la bibliothèque ! Les yeux écarquillés, je ne savais comment réagir. Je devais renverser la situation, et ensuite fuir avant qu’elle ne réalise à quel point je venais de gâcher sa soirée… Je me relevais précipitamment et avec mon air le plus sérieux :


- Hum… ça va pas de mettre des robes aussi longues, j’aurais pu me blesser ! Hurlais-je. C’est trop dangereux ! Je vais en parler aux préfets pour les interdire, vous aurez de mes nouvelles !

Je décampais sans courir mais tout de même d’un pas pressé et parti me fondre dans la foule, en espérant ne plus jamais recroiser cette fille, oubliant même Logan et ses futurs enfants je m’enfuis de la salle de bal et me recouchais espérant être toujours dans mon cauchemar...



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Lilian Easter


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Localisation : Dans le lit avec Iron Man. Et tu es prié(e) de dégager, on n'aime pas les plans à 3. (A part si tu t'appelles Jack Sparrow, que tu as du rhum et de la pâte à crêpes...) Quoi? C'est quoi cet air choqué, vous êtes toujours puceau ou quoi? Question suivante !
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Âme soeur: Iron Man, Thor, Captain America… Je ne donne que dans les super héros parce qu'ils savent m'envoyer au septième ciel. Oui, vous voyez tous ce que je veux dire.

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MessageSujet: Re: There's a place for us [PV] - terminé   There's a place for us [PV] - terminé Icon_minitimeLun 30 Jan - 16:51

Personne ne savait ce qu’elle ressentait ni ce qu’elle endurait, pas même son frère, l’être certainement le plus proche d’elle. Non, Lilian était passée maîtresse dans l’art de l’illusion et certes les élèves se doutaient qu’il y avait un truc, qu’elle ne pouvait pas ne pas être affectée quand bien même elle était LA Sirène de Poudlard mais peu leur importait en réalité, du moment qu’ils voyaient la jeune fille souriante et toujours aussi magnifique. Pourtant, la jeune fille, si elle paraissait lisse à la surface, était complètement meurtrie à l’intérieur et ses plaies, béantes, saignaient comme si seule la mort serait le moyen de faire cesser la douleur. Mais Lilian continuait à se battre, à remonter la pente, quand bien même elle souffrait, même si c’était horriblement dur car pour elle, il n’y avait que la persévérance qui comptait et seule elle serait à même de panser ses plaies et guérir ses blessures. Non elle n’abandonnerait pas, même si c’était un long chemin semé d’embûches, cela ne serait pas digne d’elle et elle réussirait. A terme, elle parviendrait même à oublier Chuck et Taylord, elle s’en faisait la promesse. Un jour elle espérait arriver à les regarder sans ressentir au creux de son ventre une violente envie de les étriper et de leur faire subir toutes les tortures possibles et imaginables dans le seul but d’assouvir sa colère et sa frustration. Mais pour l’instant il était trop tôt, le sang s’écoulait encore trop pour repartir tout de suite au front. Tout ce qu’elle pouvait faire c’était attendre, se rétablir petit à petit avant de se relever pour reprendre sa route.

Cependant, elle savait qu’elle ne serait pas seule dans cette aventure : Scott marcherait à ses côtés. Lilian était consciente que lui souffrait tout autant qu’elle, même s’il tenait à le cacher, ses yeux brillaient de désespoir lorsqu’il croisa derechef Taylord du regard et pour cela, tous deux devaient se serrer les coudes, s’épauler pour mieux avancer et rattraper l’autre quand il trébuchait. Parce que tout avait toujours été clair entre eux, qu’ils étaient de bons amis dorénavant unis dans le même combat, ils ne pouvaient pas s’ignorer, même faire semblant de ne rien savoir. L’un comme l’autre savait que l’autre souffrait et dissimulait sa peine en ce soir de bal de Noël derrière de sourires et des habits d’apparat. Mais il était de leur devoir d’assister à ce bal, il ne pouvait en être autrement sinon, tous deux savaient que les mauvaises langues ne cesseraient de jaser sur leur compte en leur inventant des dépressions post-rupture toutes plus dramatiques les unes que les autres. Et tout cela finirait en drame : Scott devenu alcoolique au whisky et Lilian une péripatéticienne maigre et fumant à ne plus avoir de poumons. Cependant, aucun ne ferait ce plaisir à ces hyènes et c’est pour cela qu’ils étaient là, dansant ensemble au bal de Noël, rien que pour faire taire d’éventuelles rumeurs avant même qu’elles ne naissent.

Certes elle n’était pas la tendresse incarnée quand elle recommanda à Scott de ne pas regarder Taylord mais ce n’est pas en regardant sans cesse derrière que l’on avance. Certes il fallait qu’ils s’épaulent mais il fallait que tous les deux arrivent à tourner la page même si les larmes et la douleur faisaient partie du prix à payer. Lilian était prête à s’y plier, Scott devrait l’accepter. Peut-être que cela lui serait plus facile avec Lilian à côté. Mais il ne fallait pas qu’il croie que sa rupture avec Chuck l’affectait moins que lui avec Taylord, la Sirène avait juste appris à masquer sa tristesse derrière ses sempiternels sourires charmeurs et ravissants. Ce n’est que lorsque le jeune homme plongeait ses yeux dans les mers paradisiaques qu’il pouvait alors s’apercevoir que l’ombre triste de la frustration couvrait le ciel éternel. Scott devait accepter la douleur mais avec Lilian à ses côtés qui saurait être là pour lui et lui redonner du courage, faire taire ses colères et ses tristesses même si elle devait employer un ton plus sec.

Mais pour l’instant, ils se souriaient, ravis de partager leur soirée ensemble, trinquaient comme deux amis de longue date. Car dorénavant la jeune fille ne voyait plus Scott comme un garçon seulement sous son charme mais quelqu’un à qui elle pouvait se confier sans aucun risque d’ambiguïté. Enfin pour l’instant. Quand ils s’assirent sur le canapé, lui il devait attiser la jalousie de certains autres garçons qui n’avaient pas cette chance de pouvoir converser et s’asseoir à côté d’une véritable princesse et de pouvoir la serrer dans leurs bras.


- Je n'aurais pas pu choisir meilleure cavalière que toi

Réellement touchée par ces mots, Lilian pencha la tête sur le côté en esquissant un doux sourire avant de serrer Scott dans ses bras. Elle n’avait pas besoin de mots pour le remercier, tout ce qu’il avait fait depuis le début de la soirée était largement suffisant. Scott était véritablement quelqu’un de sensible, adorable et doux. Ce soir, toutes ces qualités touchaient Lilian en plein cœur qui avait devant elle un jeune homme parfait sous bien des angles qui souffrait parce que son ex copine lui avait préféré son opposé. Mais devant lui, il avait également son exact opposé féminin : une jeune fille impétueuse, impulsive et imprévisible, insolente par un physique divin et qui semblait réussir à surmonter toutes les épreuves. Qui semblait, car en ce moment, le passage d’obstacle était le plus dur qu’elle eut jamais à surmonter.

- Et toi, tu la danses mieux que Taylord

La Sirène eut un petit rire et avala une nouvelle gorgée de champagne, sans se priver pour regarder Scott avec un regard malicieux, ranimant cette étincelle éteinte depuis sa rupture. C’était cela que d’être une princesse : on assiste à des bals mondains dès qu’on est en âge de bien se tenir en société, on apprend à danser la valse pour ensuite se faire inviter par de riches héritiers qui sont également vos amis très proches. Et oui, Lilian était née pour être une princesse, princesse qui aspirerait un jour à devenir une reine. Mais ce soir, elle était avec celui qui endossait son rôle de prince mais qui n’était aucunement sujet à une quelconque inclination de cœur. Et c’était tellement merveilleux, sa soirée était tellement agréable car Scott était quelqu’un en or qu’elle ne pouvait plus laisser tomber.

- Lilian... Tu peux compter sur moi aussi. Je sais que... Que cette histoire te touche bien plus que tu ne le laisses paraître. Il y a des choses qui ne s'expliquent pas, mais en tout cas, il a fait quelque chose de vraiment stupide.

La belle baissa les yeux quand le jeune homme posa sa main sur son bras ; main qu’elle s’empressa de recouvrir de la sienne. La tête toujours basse, ses yeux brillèrent quand implicitement, il prononça le prénom de Chuck et fit référence au calvaire qu’elle endura. Il n’était pas dupe et peut-être parce que tous deux vivaient la même situation était plus à même de déceler ses mensonges. Lilian releva son visage angélique imprimé d’un air doux tellement touchant, sans artifice, sans aucun sourire, rien à part les dizaines d’étoiles qui brillaient et faisaient scintiller les diamants bleus magnifiques. Elle avait tout l’air d’un ange et était réellement touché par les paroles de Scott et inconsciemment, sa main serra un peu plus délicatement celle de Scott.

- Scott… Lilian inspira en baissant le regard avant de le relever. Elle non plus ne sait pas ce qu’elle rate, tu es quelqu’un de vraiment d’adorable et crois-moi…

Mais la jeune fille n’eut pas le temps de finir sa phrase car quelque chose de complètement inattendu se produisit. Elle entendit un bruit de tissu déchiré puis celui d’une chute sur le sol. Un cri de surprise passa ses lèvres et elle se releva furtivement. Une jeune fille se relevait péniblement, apparemment elle n’avait jamais eu l’intention de venir au bal étant donné qu’elle était habillée d’une robe de chambre. Une flaque orange coula du canapé et de sa robe mais le pire et qui pouvait être le risque de déclanchement de la troisième guerre mondiale était le pan de tissu que la jeune fille qui se relevait tenait dans ses mains. Lilian regarda sur son côté et vit que les élèves qui assistaient à la scène pouvaient décemment savoir et regarder ce qui lui servait de sous-vêtement ; pour le bas du moins parce que bustier ne rime pas avec soutien-gorge. Doublement surprise et agacée, la Sirène se pencha pour récupérer le pan de sa robe en l’arrachant presque des mains de la jeune fille avant de se débrouiller pour bloquer avec ses mains les deux autres pans de sa longue robe pour cacher au moins le bas de sa taille.


- Hum… ça va pas de mettre des robes aussi longues, j’aurais pu me blesser ! Hurlais-je. C’est trop dangereux ! Je vais en parler aux préfets pour les interdire, vous aurez de mes nouvelles !

La sirène la foudroya du regard et leva le menton d’un air hautain. Oh mon Dieu, elle sentait du jus de citrouille dégouliner sur son épaule et de sa main libre, elle passa dans ses cheveux pour confirmer son hypothèse. Cette idiote avait décidément fait bien des dégâts et devrait désormais se méfier de Lilian, histoire que son cadavre ne reste pas enfermé à jamais dans un placard de l’école. Il était temps pour elle de se retirer pour réparer sa robe et surtout enlever ce jus de citrouille dans ses cheveux.

- Je crois que je vais devoir y aller. Toujours souveraine, Lilian regardait Scott comme si tout était normal, que seul un léger contretemps allait écourter leur soirée. De sa démarche gracieuse elle se dirigea vers les portes de la salle de bal, sa main et son bras coinçant les pans de sa robe pour éviter qu’elle ne tombe et ne se prenne les pieds dans ses jupons de tulle. Avant de franchir les portes, elle se retourna vers Scott qui l’avait suivi. Je te remercie pour tout, tout ce que tu as fait. J’ai passé une soirée formidable, hormis ça peut-être – dit-elle en baissant les yeux sur sa robe – et surtout n’oublie pas : je suis là.

Là elle posa sa main libre sur l’épaule de Scott se pencha vers lui pour déposer ses lèvres sur les siennes. Peut-être que d’ailleurs sa main passa sur sa nuque et approcha le visage du jeune homme du sien, elle n’en était pas sûre. Par ce baiser, Lilian voulait prouver à Scott qu’il leur faudrait du courage pour tourner la page et ce courage, elle en mettait une partie dans son baiser. Baiser plein de tendresse et de douceur tout comme l’avait été cette soirée. Ce fut elle qui rompit en premier, comme elle qui avait commencé et sa main descendit de la nuque de Scott sur son épaule.

- Merci Scott. Merci pour tout.

Elle se recula et laissa sa main glisser tout le long du bras de Scott jusqu’à sa main et ses doigts comme deux amants qui se quittaient. Lilian lui adressa un dernier sourire tellement ravissant, certes peut-être les yeux brillants et se retourna pour rentrer dans son dortoir. Cependant, pas à un moment elle ne baissa la tête car elle avait passé une merveilleuse soirée et il n’était nullement question de la gâcher maintenant. Rien que pour Scott, elle n’avait pas le droit de lui infliger cela.
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Scott McBeth


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MessageSujet: Re: There's a place for us [PV] - terminé   There's a place for us [PV] - terminé Icon_minitimeJeu 2 Fév - 0:53

La situation prenait des dimensions abyssales, à m'en donner le vertige. Moi qui m'étais si longtemps cru maître de tout, maître de ma vie, du temps, du déroulement des choses! Voilà que d'un coup et d'un seul, Taylord faisait tout chambouler, m'abandonnant dans le noir et me laissant dans un pétrin qui me semblait devenir plus dense chaque jour. J'avais beau m'époumoner à comprendre pourquoi elle m'avait quitté pour Carlton, pourquoi lui avait quitté Lilian alors qu'ils formaient le couple le plus explosif et célèbre de tout Poudlard, rien n'y faisait. C'était incompréhensible. Etait-ce cela le pire? Je n'en savais rien. Car il y avait également le fait que rien, rien, absolument rien n'était envisageable. Je ne me leurrais pas. C'était tout juste s'ils ne roucoulaient pas dans les bras l'un de l'autre, et Lilian le savait autant que moi. Il ne nous restait plus qu'à ronger notre frein en silence sans aucune marche arrière ou avant permise, c'était donc cela la conclusion à en tirer? Le chagrin et la colère s'apparentaient donc à l'impuissance, sentiment que jamais je n'avais ressenti jusqu'à lors, parce que la vie était une succession d'énigmes et d'équations que j'avais pas à pas et calmement résolues? Aujourd'hui il y avait trop d'inconnues à mon équation et elle était irrésoluble. Dès lors, que faire? Quel cauchemar, cette impuissance!...

- Scott… Elle non plus ne sait pas ce qu’elle rate, tu es quelqu’un de vraiment d’adorable et crois-moi…

Je découvrais un tout nouveau visage à Lilian. Pas seulement celui de la jeune fille magnifique dont tous les garçons rêvaient, pas seulement celui de la "it-girl" de Poudlard qui ne manquait jamais une occasion de montrer combien elle était rayonnante et parfaite. Il y avait des failles sous ces beaux traits, des larmes dans ce beau regard, et si elle tentait malgré tout de camoufler son chagrin, il faisait écho au mien et ne pouvait passer inaperçu à mon regard tristement avisé. Son "vraiment adorable" n'avait la tonalité des habituels "Scott? Il est si gentil!..." de ma famille, et il me fit du bien. J'en avais assez d'être gentil, assez, parce qu'apparemment, être juste "gentil" ne menait à rien. Je n'avais rien récolté, et même pire, j'avais tout perdu. A quoi bon? Je ne pus m'empêcher de tendre l'oreille pour savoir ce qu'elle allait me dire, presque avide que j'étais d'une soudaine reconnaissance. Peut-être Lilian allait-elle m'aider à comprendre? Peut-être allait-elle me rassurer, ou bien au contraire, peut-être allait-elle me dire qu'elle ne comprenait pas parce que j'étais pourtant très "gentil" et tout allait à nouveau s'effondrer?...

S'effondrer, voilà, c'était le terme : je n'eus pas la chance d'en savoir plus car, alors que nous parlions les yeux dans les yeux et que nos mains étaient posées l'une contre l'autre, une jeune élève nous bouscula si fort que j'entendis un bruit désagréable, suivi du son étouffé d'une chute plutôt lourde. Je baissai les yeux et vis une scène non moins étrange : cette gamine était en robe de chambre, il y avait soudain du jus de citrouille partout et... Elle avait arraché un pan de la robe de Lilian, voulant se rattraper sûrement, et m'apparaissaient alors très clairement deux longues et fines jambes surmontées de... Oh, par Merlin!

Je détournai bien vite le regard, déglutis non sans une certaine difficulté et jetai un coup d'oeil autour de nous, tout en me campant devant Lilian et... euh... La partie d'elle un peu trop mise à nu. Et qui faisait, d'ailleurs, son petit effet. Il me semblait que mon cerveau allait bouillir d'une minute à l'autre, mais quelque chose au fond de moi était plutôt assez fier d'avoir vu si nettement les dessous de Lilian Easter.


- Hum… ça va pas de mettre des robes aussi longues, j’aurais pu me blesser ! C’est trop dangereux ! Je vais en parler aux préfets pour les interdire, vous aurez de mes nouvelles !


Cette fille était décidément étrange, et avant que j'eus le temps de l'aider à se relever, elle continua son chemin après avoir hurlé comme une démente. Vu ses cheveux ébouriffés et ses yeux un peu rouges, elle avait l'air d'avoir une fièvre carabinée, ce qui l'excusait à moitié pour les dommages qu'elle avait causé.

Reportant mon attention sur Lilian, je vis qu'elle portait la main à ses cheveux, et sortant ma baguette, je fis aussitôt disparaître le liquide poisseux de ses épaules et des ses longues boucles brunes - c'était déjà ça.


- Je crois que je vais devoir y aller.

Compréhensif, je traversai la salle avec elle, lui donnant le bras, pour lui assurer une sortie digne de ce nom.

- Je te remercie pour tout, tout ce que tu as fait. J’ai passé une soirée formidable, hormis ça peut-être - elle désigna sa robe déchirée - et surtout n’oublie pas : je suis là.

On dit toujours que c'est quand on désire quelque chose le plus ardemment du monde qu'elle ne vient jamais, et quand on n'y pense plus qu'elle apparaît soudain. Alors que je m'apprêtai à lui retourner ses remerciements et l'assurer de mon soutien moi aussi, le plus simplement du monde, nullement gênée de la scène qui venait de se dérouler, je sentis la main de Lilian courir sur mon épaule puis, d'un coup, ses lèvres sur les miennes, m'offrant un baiser que je n'aurais sans doute jamais osé espérer. Quelle ironie du sort! Je me rappelai au tout début de mes années à Poudlard, comme les autres garçons, mon adoration sans bornes pour cette fille qui incarnait la perfection. Et voilà que quatre années plus tard je partageais mon chagrin d'amour avec elle au bal de Noël, bal qu'elle venait de conclure d'un baiser, comme un pacte scellé entre nous... Automatiquement, je lui rendis son baiser avec autant de tendresse qu'elle et ne pus récupérer mon souffle que quelques secondes après qu'elle se soit écartée.

Et si, après tout, le malheur était le père du bonheur de demain?


- Merci Scott. Merci pour tout.

- Merci Lilian. A très bientôt...
murmurai-je, un peu étourdi, mais retenant ses doigts avant qu'ils ne s'échappent. Je voulais qu'elle sache qu'elle aussi, elle pouvait compter sur moi. Puis elle fila et je la suivis des yeux; fière, elle franchit les portes de la salle de bal. Ce n'est que quand je tournai la tête que je remarquai que le temps s'était comme figé et que beaucoup d'élèves avaient assisté à nos... adieux.

Retenant un petit sourire, je retournais vers le coeur de la salle, dans l'espoir de trouver Ophelia.


****
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