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Ayons bonne conscience et ce sera Noël en permanence ! [Cahyl]

 
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 Ayons bonne conscience et ce sera Noël en permanence ! [Cahyl]

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MessageSujet: Ayons bonne conscience et ce sera Noël en permanence ! [Cahyl]   Ayons bonne conscience et ce sera Noël en permanence ! [Cahyl] Icon_minitimeSam 24 Déc - 18:38

Spoiler:

C'était les vacances de Noël, il neigeait ! Oui, il neigeait ! Le parc était blanc comme un nuage et on avait l'impression que la neige était une épaisse meringue où l'on pouvait croquer dedans. Tout était si merveilleux, si magique ! Noël était bel et bien ma fête préférée ! C'était si différent là où mes parents vivaient, à Manchester, l'ambiance n'était pas la même mais ma famille avait toujours célébré Noël dans la tradition : le repas du réveillon était délicieux et le vin remplissait les verres à pied, le sapin reposait près du salon, décoré par nos soins et les cadeaux n'étaient peut-être pas toujours nombreux, mais mes parents aimaient toujours nous faire plaisir.
Même si l'ambiance à Poudlard n'était pas du tout la même - le château était une véritable forteresse de magie et on trouvait pas mal de lutins et de fées à roder dans les couloirs par ce temps - je pensais à ma famille qui me manquait et j’espérais que mon petit frère allait bien.

Bien sûr, en cette période, il y avait le très apprécié bal de Noël qui excitait plus d'un élève. La Grande Salle était toujours joliment décorée pour l'occasion, les professeurs se donnaient toujours à fond pour rendre la soirée plus joyeuse qu'elle ne l'était déjà ! Les Miss et Misters ouvraient le bal puis une fois ceci fait, les élèves pouvaient danser comme bon leur semblait, s'amuser et pouvaient se servir dans l'énorme buffet mis à leur disposition.
L'heure était à la fête ! Malheureusement, je n'avais pas été invitée au bal et je n'avais pas osé demander à un garçon de m'accompagner. J'aurais bien voulu y aller avec mon ami Hadrian, qui m'avait accompagnée l'année dernière, mais une jeune fille était déjà avec lui. Je me retrouvais donc seule cette année, mais ce n'était pas grave du tout parce que j'avais quand même envie d'y aller. Il y avait sûrement des garçons sans cavalière ou des filles de ma classe qui s'ennuyaient. Le problème c'est que j'étais affreusement timide et je savais pertinemment que je n'oserais parler à personne... Peut-être que les gens étaient plus avenants lorsque la fête battait son plein (et l'alcool aussi) ?

Je ne voulais manquer pour rien au monde l'ouverture des Miss et Misters ! Je montais rapidement dans mon dortoir pour me changer et mettre ma robe que je trouvais extrêmement jolie. J'ouvris mon armoire, attrapai le cintre sur lequel ma tenue était étendue et le posait sur mon lit. Je passais rapidement mon corps sous la douche ainsi que pas mal de coups de baguette magique pour démêler mes longs cheveux blonds et j'enfilais avec précaution ma robe. Elle était assez courte et toute blanche, mais j'avais l'air d'un petit ange avec ma crinière blonde. Je ramenais cette-dernière sur l'arrière de mon crâne et je décidais de laisser une partie de mes cheveux tomber en cascade dans mon dos.
Pour le maquillage, je voulais faire dans la simplicité et je décidais de me mettre un peu de rouge à lèvres et de noir sur les yeux ainsi que quelques paillettes. J'étais enfin prête pour le bal !

Je descendis les escaliers de la salle commune pour me ruer vers la Grande Salle. Heureusement pour moi, la salle commune de Poufsouffle était proche et je fus très vite arrivée au lieu de rendez-vous.
La musique retentit et les élèves applaudirent les quatre couples rayonnant de grâce et d'élégance qui prirent place sur la piste de danse. Megane Parry et Wayne Harris étaient parfaits et j'enviais Megane pour sa beauté et son charisme. Plus tard, je voulais être comme elle, être aussi belle et pourquoi pas devenir la nouvelle Miss Poufsouffle ?
Assise seule sur une table, je regardais les couples danser avec envie. La valse d'ouverture était à présent finie et tous les élèves s'étaient précipités pour danser et s'agiter sur la musique qui était désormais un peu plus rock.
Je me levais pour prendre un verre de jus de citrouille et reprit ma place. Je ne voyais même pas mes camarades de classe tellement la Grande Salle était bondée.
Au plafond, de jolis flocons tombaient doucement sur Poudlard. Tout était parfait, mais je commençais un peu à m'ennuyer. Le nez pointé sur le fond de mon verre, je n'avais même pas remarqué qu'un élève s'était assis à côté de moi sur la table du fond...
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Cahyl Steadworthy


Cahyl Steadworthy
Élève de 6ème année



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Particularités: Je ne peux te le dire.
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Âme soeur: Ais-je seulement le droit d'espérer? Ces sensations qui fleurissent en moi semblent m'indiquer que oui, j'en ai le droit.

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MessageSujet: Re: Ayons bonne conscience et ce sera Noël en permanence ! [Cahyl]   Ayons bonne conscience et ce sera Noël en permanence ! [Cahyl] Icon_minitimeLun 26 Déc - 0:19

Une étrange impression me traversa subitement, et je me relevai. Je plaquai par reflexe mes mains pleines de petites cicatrices sur mon ventre, croyant que la Chose grognait et qu’elle allait frapper. Mais non, ce n’était pas ça. Assez surpris, je restai quelques minutes dans le noir, mes pupilles fouillant la pièce sombre, essayant de trouver ce qui avait pu me réveiller. Je ne trouvais rien. Pourtant j’étais sûr que quelque chose de spécial s’était produit, sinon, pourquoi me serais-je réveillé ? Au final, cette question était la mauvaise. Mes sens étaient surnaturellement décuplés à cause de la bête, alors le moindre petit bruit inhabituel me faisait sortir de mon sommeil en très peu de temps. En fait, j’étais aux aguets constamment, aux abois, comme une bête traquée, inquiète. Tendant l’oreille, de légers petits bruits me parvinrent, comme ceux de la pluie, mais en plus compacte, plus durs. Fronçant les sourcils, je sortis du lit et enfilai un Tee-shirt. Puis, je me dirigeai vers la source du bruit, soit, la fenêtre. Je décalai lentement l’un des lourds rideaux bleus, brodés de fils d’argent, et mes yeux furent agressés par la très forte luminosité du dehors. Mes pupilles s’y habituèrent rapidement et j’aperçu enfin ce qui m’avait tiré du sommeil : la neige. Des milliers de flocons blancs dégringolaient du ciel, et tombaient sur la vitre, la touchant avec un peu plus de bruit que la pluie. Il devait avoir pas mal de vent pour que cela fasse autant de bruit. J’observai un moment le paysage recouvert de la lourde couche blanche avec une attitude blasée. Certes, à Londre, la neige ne tombait pas souvent, mais j’en avais déjà vu, et penser à tous les gamins qui allaient s’extasier sur le temps me blasait déjà beaucoup. C’était de la pluie gelée, voilà tout, pas besoin d’en faire une montagne. J’eus étrangement une pensée pour les enfants à l’orphelinat, notamment les plus petits, qui allaient se réveiller, tout excité. Eux, je les comprenais, ils étaient petits, mais ceux de Poudlard étaient déjà grand, à onze ans, on ne s’extasiait pas ainsi sur la neige. J’haussai les épaules. Ça devait dépendre des gens, mais ça m’exaspérais légèrement.

Je troquai mon bas de pyjama contre un jean, et enfilai mes vieilles converses. Aujourd’hui, nous n’avions pas cours, et je n’avais pas la moindre envie d’enfiler mon uniforme. Si on me disait quelque chose, je le mettrais, et si on ne me disait rien, je resterais comme ça. C’était plus confortable, et je m’y sentais plus à l’aise. J’attrapai ensuite ma veste de cuir noire, élimée et l’enfilai. Une fois cela fait, je jetai un dernier regard par la fenêtre. Pas question d’aller de hors aujourd’hui, et puis, j’étais intimement convaincu que la Chose n’aimait pas la neige. Ou du moins, elle n’avait pas d’affinité particulière avec. Je descendis alors avec lenteur les escaliers qui me menaient tout en bas, vers la salle à manger. Depuis que la chose était là, je mangeais beaucoup plus, et surtout, j’étais devenu encore plus carnivore qu’auparavant. En entrant dans la grande salle, je jetai un coup d’œil aux élèves qui étaient déjà debout, comme par reflexe. J’étudiai comme une bête étudiait les lieux afin de voir si il y aurait une proie potable, et surtout, pour voir si elle était en danger, si un autre prédateur, plus grand et fort ne la guettait pas. Cependant, plus rien ne me guettait à présent. Les mangemorts étaient partis. Mais, de toute façon, j’avais fortement douté de leur emprise sur moi. Et pour ce départ, les professeurs de l’école avaient décidés d’organiser un bal ; Ou plutôt, le bal qui chaque année avait lieu commémorait cette fois-ci, la fuite des mangemorts. C’était donc un grand soir pour la plupart des personnes présentes, puisqu’elles avaient souhaitées avec entrain que ces personnes partent.

M’installant sur la banc de la table des bleus et bronzes, j’attrapai quelques tranches de bacon et les mastiquai lentement, ma salive s’imprégnant de la saveur forte de la viande. Regardant autour de moi, je fus surpris de voir plusieurs filles qui d’habitude ne se levaient pas si tôt. Elles parlaient avec animation et faisaient de grands gestes, et surtout, elles gloussaient. Ce son m’horripilait vraiment, et je me demandai un instant pourquoi elles étaient venues ici. Ce n’est que lorsque certains mots, tels que : « robe », « maquillage » ou autre niaiseries du genre me parvinrent aux oreilles que je compris enfin la raison de leur présence : le bal. Le fameux bal que toutes les petites et grandes filles attendaient. Les garçons, d’après ce que j’avais vu, c’était moins ça. Ils ne semblaient pas particulièrement excités, juste un peu résignés. Sauf certains qui fantasmaient encore sur leur prochaines cavalières. Ce n’était donc pas réjouissant. J’écourtai mon repas, dérangé par les bavardages des jeunes filles, et filai à la bibliothèque pour bosser sur mes parchemins. J’y passai la matinée entière, m’avançant sur mes devoirs, les terminant même entièrement. Au moins, je pourrais être tranquille pour la prochaine semaine, c’était ça de gagné. Je plaçai soigneusement mes parchemins rédigé dans mon sac et fermai ma trousse. Certes, être sorcier, c’était pas mal sur certains points, mais je ne comprenais pas le moins du monde pourquoi ils se bornaient encore à écrire à la plume alors que les moldus avaient créés des choses géniales telles que le stylo à bille ! Cent fois plus pratique et beaucoup moins salissant ! Je retournai dans la grande salle pour prendre un solide repas, puis, m’échouai quelques minutes plus tard sur mon lit, et bouquinai toute l’après-midi. Un roman moldu, bien-sûr, que croyez-vous ?

Finalement, je crois que je m’endormis un court instant car ce fut les pas de ceux qui partageaient le dortoir avec moi qui me réveillèrent. Ils étaient déjà vêtus de costume plutôt classe et je les observai un moment, un sourire presque moqueur sur les lèvres. Je n’avais pas réellement envie d’aller au bal, mais voir mes compagnons ainsi habillé me décida : j’allais y aller, mais par simple curiosité, et seulement pour regarder les couples danser maladroitement sur la piste. Je me levai, et enfilai simplement une chemise noire, accompagnée d’un pantalon noir. Très simple, mais de toute façon, je ne voulais plaire à personne, et je ne voulais surtout y aller avec personne. Je crois que mes cernes et mon teint pâle avait dû encourager, ou alors effrayer la gente féminine car j’avais eu très peu de demande. Ça m’avait énormément arrangé, car je n’avais aucune envie d’avoir une cavalière. Je ne passais même pas par la case salle de bains, je m’en fichais royalement, de mon apparence. Je descendis lentement, sifflotant presque. Je me contins néanmoins et affichait un air blasé, celui qui me caractérisait bien, en vérité. J’atteris rapidement dans le hall, et ne prêtant aucune attention aux élèves qui s’y trouvaient, rentrai directement dans la salle. La musique agressa mes tympans, et je reculai de quelques pas, puis, apercevant la masse grouillante qui se trémoussait sur la piste de danse, je cherchai un endroit tranquille et pas trop illuminé. Je jetai mon dévolu sur une table qui se trouvait tout au fond de la salle, loin des regards indiscrets. Je ne regardai même pas qui m’y trouvais, et m’assis sans préambule. J’avais une assez bonne vision de la salle ici, et j’apercevais grâce à ma vision décuplée tous les gestes des danceurs. Un sourire moqueur envahis mon visage tandis que je portai mon regard sur ceux qui occupaient la table. Ou plutôt, celle. Une fille aux longs cheveux blonds et à la robe blanche. Tout d’abord mécontent de ne pas être seul, au final, ça m’arrangeait, les gens se poseraient moins de questions
.

-Salut. Lui dis-je alors, t’as pas de cavalier ? Il faut dire que ça m’étonnais assez. J’avais entendu les garçons parler de tas de filles et il me semblait avoir particulièrement entendu parler d’une fille blonde aux yeux bleus, comme elle quoi. Mais après tout, il devait y en avoir des tas à Poudlard. N’empêche, que c’était bizarre.
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MessageSujet: Re: Ayons bonne conscience et ce sera Noël en permanence ! [Cahyl]   Ayons bonne conscience et ce sera Noël en permanence ! [Cahyl] Icon_minitimeLun 2 Jan - 0:52

Je me sentais définitivement seule. Abandonnée à ma table de verre, mon gobelet de jus de citrouilles à la main, jouant à plier et déchirer par petits morceaux ma serviette blanche. Je m'ennuyais vraiment, et encore plus ce soir car c'était très frustrant de voir ses camarades s'amuser, alors que j'étais bien partie pour passer ma soirée seule. Mais bon, c'était Noël, j'étais censée être joyeuse après tout ! J'avais de quoi me goinfrer toute la soirée, le buffet était gigantesque et rempli de bonnes choses ! Je fixais avidement ces tartes à la mélasse, ces gâteaux aux chocolats dont les mets délicieux titillaient mes narines. En guise de boisson, les plus grands avaient le droit à de l'alcool et je trouvais que beaucoup de personnes buvaient - et pas que les grands à vrai dire. Je trouvais ça bête de perdre le contrôle de son équilibre et de raconter des sottises (c'était maman qui m'avait expliqué ça, lorsqu'on était ivre) puis le lendemain ne se souvenir de rien. Mais je supposais qu'à quinze ans, on en avait besoin, ça devait faire un drôle d'effet et peut-être qu'au final, c'était très amusant ! Mais je préférais ne pas me plonger là-dedans maintenant, je n'étais pas prête et je ne voyais pas vraiment à quoi ça servait.

J'observais les alentours. Le temps des valses était terminé, des musiques plus modernes résonnaient dans la Grande Salle pour le plus grand plaisir des adolescents réunis au milieu de la piste de danse. Les filles dansaient bizarrement, on aurait dit qu'elles se retenaient... En même temps, certaines avaient des robes sacrément handicapantes ! Celle de Lilian Easter était très belle certes, mais j'aurais eu trop peur de la porter ! Le moindre petit accroc et voilà que le magnifique tissu partait en lambeaux ! Cela aurait été vraiment dommage... En tout cas, j'étais très satisfaite de ma propre tenue, je me sentais parfaitement à l'aise ! Et c'était tant mieux parce que je n'allais pas vraiment bouger au cours de la nuit, alors autant être confortablement installée !

Je regardais alors fixement le fond de mon verre, mes cheveux tombant en cascade sur mon visage. Il restait un peu de jus de citrouille au fond et je m'ennuyais tellement que j'essayais alors de déchiffrer tant bien que de mal les minuscules inscriptions gravées sur le verre. Je fermai un œil, mais voyant que cela ne marchait toujours pas, j'essayais avec l'autre, puis en m'approchant intensivement du récipient. Mes longs cheveux blonds tombaient maintenant sur la table et je me rendis même pas compte que quelque s'était assis à côté de moi. Je devais paraître tellement banale, ennuyante et sans aucun intérêt. Une fillette de onze ans sans amies à vrai dire !


- Salut.

Je sursautai dangereusement, passant de : affalée sur la table à : paniquée dressée sur sa chaise ses cheveux lui giclant à la figure. Mes joues devinrent très vite rouge vif et mon regard fuyant. Quelle honte !
Je fixai pendant un instant celui qui m'avait extirpé de mon ennui colossal. C'était un garçon brun, que je n'avais jamais vraiment vu auparavant. Il était fin, habillé d'un costume noir très simple et semblait ne pas porter grand intérêt à la fête...
Je ne savais pas quoi dire, j'étais très intimidée et je savais que si j'ouvrais la bouche, des mots confus sortiraient et un long bredouillement ne ferrait que trahir ma gêne. Il m'observait et ça me faisait peur, j'avais envie de me cacher sous la table ou de m'enfuir en courant.


- T'as pas de cavalier ? me demanda t-il.

Je fis "non" de la tête, silencieusement. Relâchant mes épaules, je soupirai longuement. Il n'avait rien de méchant en fin de compte, mais son regard me glaçait, ce regard légèrement torturé et fatigué me filait la chair de poule. Ce garçon me semblait très intriguant. Après tout, peut-être était-il venu pour papoter ? C'est ce que je dis soudain, et mon corps se détendit soudainement. Je posai mes coudes sur la table, le regard toujours fixé sur le fond de mon verre, mes mains triturant nerveusement quelques mèches de mes cheveux. Mes joues étaient toujours brûlantes bien entendu et j'hésitai à lui parler.
Je levai la tête pour lui faire un sourire timide et je me dis soudain que ce serait ma seule chance de m'amuser ce soir : parler à quelqu'un. Les lèvres tremblantes, je bredouillai légèrement :


- Euh... Tu sais je suis toute seule et... (j'émis un petit rire nerveux) je comprendrais si tu me disais que tu as eu pitié de moi ou que tu es venu t'asseoir ici parce qu'il n'y avait plus de place et que tu ne comptes pas me parler de la soirée... J'ai l'habitude haha... !

Je replongeai mon regard sur le fond de mon verre. Il restait une petite goutte de jus de citrouille au fond et cela brouillait l'écriture. Faisant mine de rien, j'attrapai mon verre et le portai à mes lèvres très vite, faisant descendre rapidement l'ultime goutte jusqu'à ma gorge. Une fois ceci fait, je pus lire facilement l'inscription et fronça les sourcils :

- Fabriqué en Transylvanie ? marmonnai-je, les yeux rivés sur la gravure.

Je me rendis compte une nouvelle fois que je n'étais pas seule et fut soudain pétrifiée par l'idée que le garçon me prenne pour une folle. Je levai les yeux au ciel, observant comme si de rien était le plafond de la Grande Salle, les joues plus rouge que jamais et les larmes aux yeux. Un long silence s'installa entre nous et je m'éclaircis soudain la voix :


- Euh, tu veux peut-être une part de gâteau ou quelque chose comme ça non ?

J'attendis juste le moment où son esprit percutait mes paroles pour m'éclipser vers le buffet, deux assiettes à la main en m'écriant : "Je reviens dans une minute !".
Oui, j'étais d'une timidité maladive...
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Cahyl Steadworthy


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MessageSujet: Re: Ayons bonne conscience et ce sera Noël en permanence ! [Cahyl]   Ayons bonne conscience et ce sera Noël en permanence ! [Cahyl] Icon_minitimeSam 28 Jan - 15:24

La fête battait son plein. Magnifique. Je frottai, les sourcils froncés, ma main contre l’une de mes oreilles, essayant vainement de faire déguerpir les bourdonnements qui s’y trouvaient, et me filaient un mal de crâne pas possible. Cependant, je ne pouvais m’en prendre qu’à moi-même puisque je m’étais convaincu, seul de venir ici, et de participer à cette soirée. La musique crissait dans les airs, les bruits de pas et les rire trop aigües me perçaient les tympans avec une telle ardeur que je me demandai s’il ne valait pas mieux que je retourne immédiatement dans le dortoir, et que je m’occupe autrement : en rattrapant par exemple les heures de sommeils que j’avais perdues en passant la moitié de mes nuits à souffrir ou à me réveiller, à cause de mon ouïe définitivement trop bonne. Oui, cela pouvait être un avantage non négligeable, mais ici, en compagnie de tous ces bruits et mouvements, c’était horrible. Je me retins de toutes mes forces de plaquer mes deux mains sur mes oreilles et de m’enfuir en courant. Mais, en jetant un regard autour de moi, je me rappelai que je m’étais assis près d’une jeune fille, qui me parlait maintenant, sans que je n’entende réellement ce qu’elle disait, puisque mes tympans étaient déjà occupés à capter les sons atroces qui vibraient partout autour. Je ne pus que détailler son visage avec morne et remarquer que sa peau, au niveau des joues, était d’une rougeur incroyable. En effet, même dans l’obscurité j’arrivais à percevoir ces drôles de couleurs. Il faut aussi dire que ma vision, comme mon ouïe, était plus perçante que celle des autres adolescents normaux. Foutu vision ! Foutus tympans !

Je fermai quelques millisecondes les yeux, essayant de me concentrer sur les paroles de la jeune fille, car même si j’étais venu ici uniquement pour regarder, et peut-être me moquer un peu, j’avais honte de ma conduite envers elle. Bien heureusement, elle ne semblait pas avoir remarqué ma douleur et mon inattention. Serrant mes poings dans les poches de ma veste, je braquai mes yeux sur elle tandis qu’elle buvait les dernière gorgée de son… je reniflai discrètement et l’arôme du liquide me parvint au nez, de son jus de citrouille. Puis, elle sembla chercher quelque chose au fond du verre, et murmura quelques chose que, malheureusement, avec mon ouïe acérée, je ne pus qu’entendre, et qui me fila de longs frissons
:

- Fabriqué en Transylvanie ?

Sans que je puisse l’empêcher, mes poings se crispèrent un peu plus dans les poches de ma veste.

-Vampires… Murmurai-je en fixant mon regard sur un couple non-loin.

Je ne sais exactement pourquoi ce fut le seul mot qui me vint en tête, et revenant au centre de mes pensées, essayai de voir ce qui m’avait amené à penser cela. La Transylvanie. Voilà. Les contes moldus en parlaient souvent, de ce pays ou Dracula, le fameux vampire qui les effrayaient tous avait soi-disant habité. Quoi que, depuis que j’avais appris l’existence des sorciers, et aussi de la Chose, je doutais de ce qu’on pouvait simplement appeler « contes ». Peut-être que ce monstre avait réellement existé. Dans ce cas, heureusement que je ne l’avais jamais rencontré. Cela aurait, du moins j’imagine, fait beaucoup de dégât. Dans certains livres, j’avais lu qu’une haine ancestrale liait les deux peuples de l’ombre, soit les gens possédés par la Chose, et les vampires. Pourquoi ? Vraiment aucune idée. Et puis, je ne tenais pas à la savoir car j’étais quasiment sûr que c’était partie d’une broutille totalement futile. Mais, malgré tout, j’aurais bien aimé, une fois dans ma courte vie, rencontrer un vampire afin de voir comment la Chose réagissait. Peut-être allait-elle bondir, ou me forcer à faire des choses que je ne voulais pas. Malheureusement, je ne pensais pas pouvoir faire face à ces créatures car on disait qu’elles étaient puissantes, et peut-être que leur force dépassait la mienne. Dans un sens, ça ne me choquait pas trop. J’étais plus fort que les humains, mais que les autres créatures, ça m’étonnais. Et puis, je m’en fichais de tout cela, j’aviserais si j’en croisais un, un jour.

Je revins sur terre en remarquant que la jeune fille fixait le plafond en rougissant toujours, visiblement les larmes aux yeux. Ce dernier détail me fit froncer les sourcils. Pourquoi avait-elle envie de pleurer ? Puis, repensant à mon comportement, loin d’être celui d’un gentleman, je me demandais un instant si elle n’était pas blessée que je ne l’écoute pas plus que cela. Mais, il faut dire que je n’arrivais à rien ce soir. Entre mes oreilles bourdonnantes, et mes pensées qui s’envolaient à cause de la Chose, je n’étais qu’un bon à rien, trop fatigué et pâle pour être ne serait-ce qu’intéressant. Et, pire que tout, je pouvais faire mal aux gens. La Chose pouvait faire mal aux gens. Me rendant compte que j’étais de trop dans cette fête, et que je le serais toujours, je voulu m’excuser et partir, la laissant ainsi profiter seule dans l’ambiance, sans ma morne dans les parages. Mais elle me coupa dans mon élan en s’éclaircissant la voix
:

- Euh, tu veux peut-être une partde gâteau ou quelque chose comme ça non ? Elle ne me laissa le temps d’en placer une et me lança un petit: Je reviens dans une minute ! En se dirigeant vers le buffet et en prenant deux assiettes.

Bon, si elle fuyait comme ça, c’était qu’elle devait avoir compris que je n’étais pas fréquentable, ou alors qu’elle se sentait vraiment mal à l’aise. J’attendis patiemment qu’elle revienne, me demandant s’il fallait que je parte à l’instant ou que je l’attende. Au final, j’optais pour la deuxième solution, me disant que de toute façon je n’avais absolument rien à perdre – à part l’ouïe- en restant ici. Trouvant un stylo dans ma poche droite, je le sortis et commençai à jouer avec, les yeux perdus dans la vide, l’esprit divaguant, essayant d’oublier mes oreilles bourdonnantes et mon odorat trop sollicité : entre le parfum des mets entreposés sur le buffet, de l’alcool et diverses boissons, des habits en coton ou en mousseline et des senteurs naturels de chacun des élèves, je ne savais plus vraiment ou donner de la tête. Puis, une odeur particulièrement me parvint aux narines, tandis que mes neurones n’étaient toujours pas reconnectés, et observais quelques instants la part de gâteau au chocolat qui trônait dans l’assiette, juste sous mon nez. Malgré moi, la Chose sembla émettre un gargouillement… quoi qu’était-ce peut-être mon ventre, et attrapant la fourchette posée dans l’assiette, je jetai un regard à la petite blonde qui m’avait si gentiment apporté ce gâteau qui ravissait mon odorat. Puis, j’attendis qu’elle commence à manger avant de le faire moi-même, et lui lançait un petit « Merci », accompagné d'un petit sourire blasé.

[Excuse-moi pour le temps de réponse, et dis-moi si tu ne voulais pas lui faire ramener un gâteau au choc'!]
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