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N'ayons pas peur [Terminé]

 
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 N'ayons pas peur [Terminé]

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Carmen Itala


Carmen Itala
Élève de 6ème année



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MessageSujet: N'ayons pas peur [Terminé]   N'ayons pas peur [Terminé] Icon_minitimeMar 12 Mar - 19:05



C'était mon dernier week-end avant la réelle reprise des cours pour moi. J'avais passé ma semaine à essayer de me réadapter à l'univers scolaire. J'avais notamment été durant de longues heures à la bibliothèque. Je voulais essayer de ne pas revenir ne sachant rien sur les cours que nous étions entrain d'étudier. J'avais continué à étudier même pendant que je me rétablissais, ce n'était donc pas très dur de m'y remettre. l'ambiance n'était cependant pas la même à la maison qu'à la bibliothèque. Dans la bibliothèque il y a des dizaines d'élèves qui comme moi sont entrain de réviser leurs cours tandis que chez moi, il n'y avait que moi pour me remettre de ma maladie. Je m'étais beaucoup ennuyée pendant ce temps alors j'avais beaucoup appris et lu mais il n'empêchait que je devais avoir du retard par rapport aux autres. J'avais perdu l'habitude d'étudier dans un délai imparti, d'être noté et même de voir du monde en général. Commencer par fréquenter la bibliothèque était un bon moyen de réadaptation. Je voyais du monde mais je n'étais pas obligée de leur parler sauf quand on me demandait si on pouvait s'asseoir à côté de moi parce qu'il n'y avait plus de place de libre.

Je me rendais compte que j'étais devenue légèrement agora-phobique avec le temps que j'avais passé chez moi enfermée. Je supportais mal d'être dans une foule trop dense les deux premiers jours de mon retour. Je ne faisais quand même pas des crises de panique mais je ne trouvais pas ça agréable. J'avais un poids sur le coeur qui m'empêchait d'être à l'aise parmi mes camarades. Il commença à disparaître seulement au bout du troisième jour et maintenant que cela faisait presque une semaine, je me sentais à nouveau un peu près bien et plus trop stressée. La preuve était que j'avais eu envie d'aller à la fête foraine qui s'était installée pas loin du château. J'étais prête à tester mes capacités et prendre un véritable bain de foule avant de me confronter à la dure réalité scolaire. Ce serait un peu "l'ultime épreuve" avant de reprendre une vie normale. Je n'avais hélas personne avec qui y aller. Et e n'aurais jamais osé demander à quelqu'un que je connaissais peu de m'accompagner. Ce n'était pas grave, je n'allais pas me dégonfler pour si peu. J'allais y aller toute seule si c'était comme ça.

J'eus de la chance en ce samedi de mars, il faisait plutôt beau et relativement chaud. je n'avais pas besoin de me couvrir à outrance aussi j'enfilais une robe, des collants un peu épais, des bottines et je partis avec tout ce dont j'avais besoin au niveau argent dans la poche intérieur de mon manteau. Il n'est jamais bon de prendre de l'argent quand on va dans une fête foraine ou un parc d'attractions si on veut faire des attractions à sensation forte. En effet, les sacs dans les loopings ont tendance à partir vers le bas et s'ils ne sont pas bien fermés, c'est adieu aux clés ou au porte-feuille ce qui serait sincèrement regrettable. J'avais failli me faire avoir une fois aussi, je ne souhaitais pas renouveler l'expérience.

Je fis le chemin marchant tranquillement. J'essayais de me ménager et de ne pas trop me fatiguer alors que j'allais reprendre les cours. J'avais repris l'activité physique réelle depuis peu et je n'étais pas au sommet de mes capacités. J'avais mon écouteur dans les oreilles et j'écoutais I don't feel like dancing. cette musique m'avait suivi et elle me redonnait la pêche quand je déprimais. Je ne mis pas aussi longtemps que je l'aurais pensé à arriver à la fête foraine? Seulement 3 chansons de mon mp3 avaient eu le temps de finir. Quand j'arrivais, j'eus un réel coup de panique. Je dus m'obliger à respirer lentement pour pouvoir arriver à faire quelque chose comme ... bouger! Au final, au bout de cinq minutes au milieu de la foule, j'arrivais à avancer et à passer au-dessus de ma peur.

Je continuais mon chemin et je fis plusieurs attractions. Au final, je m'amusais plutôt bien même si les files d'attente étaient longues. Je vis un panneau de direction marqué "manège à sensation". Moi qui aimait ça je me dirigeais vers l'attraction jusqu'à ce que j'entende des cris qui voulait sûrement dire que j'étais arrivée. Je levais la tête et je découvrais ce que c'était. Encore, quand c'est des looping ou des montagnes russes mais là... C'était un balancier sur lequel on avait les jambes dans le vide, la deuxième attraction dont j'avais le plus peur après l'ascenseur extérieur dans les fêtes foraines. J'étais allée dans une fête foraine une fois et je n'avais pas réussi à aller dans l'attraction qu'était un balancier dont les deux extrémités alternait. Les gens étaient sur des sièges et ceux-ci boudaient eux-mêmes. Les personnes ressortaient la plupart du temps pâle et chancelante de cette expérience. Je n'avais pas réussi à me décider pour y aller.

-Waouh, c'est vraiment impressionnant. Je ne sais pas si je vais oser y aller...

Je laissais échapper cela à haute voie ne m'en rendant même pas compte. J'étais trop absorbée dans ma contemplation du manège. Je ne remarquais même pas la personne qui se trouvait à mes côtés.


Dernière édition par Carmen Itala le Mar 30 Avr - 13:24, édité 1 fois
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Nathanaël Oryon


Nathanaël Oryon
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MessageSujet: Re: N'ayons pas peur [Terminé]   N'ayons pas peur [Terminé] Icon_minitimeMer 13 Mar - 20:22

Week-end de mars, et je m’ennuyais ferme dans mon dortoir. Déjà c’était horrible parce que je ne voulais pas rester enfermer dans le château un week-end mais je ne savais pas avec qui sortir. Mon meilleur ami ? Pas la peine, il était en train de fricoter dans la forêt interdite avec sa dernière conquête. Quand on ne nous connaissait pas, on pouvait croire que l’on faisait un concours de celui qui aura le plus d’aventure dans l’école. Ce n’était pas faux mais on ne se l’avait jamais dit directement, d’ailleurs en y repensant quand on se parlait c’était souvent pour les filles que l’on avait dragué on avait jamais d’autre sujet de conversation. Alors je me demande si je pouvais vraiment le considérer comme mon meilleur ami. Bon bref passons. A part lui, il y avait Chae-Rin mais c’était déjà non on devait sortir un mercredi ensemble parce que j’avais besoin de me confier et que c’était la seule personne avec qui je pouvais le faire. Ensuite nous avons la mystérieuse mademoiselle E… Non on n’avait pas encore planifié de se voir à visage découvert et cela m’ennuyer un peu je l’avouais… Il faudrait peut-être que je me lance.

Résultat du bilan, je n’avais personne avec qui passer le week-end. Je sentais que celui-ci serait le plus long de toute ma vie. En plus qu’en ce moment toute la ruche, ou le terrier comme vous voulez, était en effervescence suite à notre victoire pour la coupe des quatre maisons. J’étais également heureux de l’avoir gagné, d’ailleurs le jour où on avait appris la victoire de la coupe j’avais arrosé cela et m’étais réveillé le lendemain avec un mal de tête horrible. Rien que d’y penser des frissons d’horreur et des nausées me venaient à l’esprit. Je me reposais dans la salle commune quand j’entendis des personnes parler de la fête foraine qui était en ce moment à Pré-au-Lard. Que de souvenir me vient à l’esprit, la diseuse de mauvaise aventure ou encore les mauvaises notes que j’avais entendu sortir de la bouche des Serdaigles à cause d’un défi puéril… C’était décidé, j’allais aller seul à cette fête foraine, une fois sur place j’allais surement trouver quelqu’un avec qui m’amuser.

Je me levais du sofa et monter quatre à quatre dans mon dortoir. J’ouvris la malle et chercha de quoi m’habiller. Je ne savais pas quel temps il faisait dehors, mais je supposais quand ce mois de mars, il ne devait pas y avoir le même froid quand Décembre. J’opte donc pour un jean foncé, un pull gris avec une chemise à carreau par-dessus, ainsi qu’un manteau vert. J’attrapais mon sac à dos avec mon nécessaire de survie, à comprendre mon I-pod, mon appareil photo, un tas de truc à manger et un peu d’argent. Ben oui j’ai certaines priorités dans la vie. Et bien que je sache pertinemment qu’il y a un stand pour la nourriture dans cette fête, je ne peux pas sortir sans nourriture. Question d’habitude et surtout par expérience, si je restais coincé quelque part je serais sûr de pouvoir manger. Comme je vous l’ai dit j’ai des priorités dans la vie, manger, boire, fumer et dormir… Des trucs pas très compliquer quoi.
Je me mis en chemin tranquillement, mes écouteurs visaient à mes oreilles au cas où quelqu’un voudrait me parler et faire la route avec moi. Je n’avais aucune raison de me presser, personne ne m’attendait là-bas et je doute fort que la fête change de place parce que je me rends là-bas. Quoi que vu ce qui s’était passé la dernière fois, peut-être que l’on me refusera l’accès… Non j’étais seul je n’allais pas faire de bêtises seul… Enfin peut-être que j’étais pire seul qu’accompagner mais ça personne ne le sait à part moi.

Bref, j’atteins enfin les portes de la fête foraine. Le monde y était présent comme tous les ans d’ailleurs. Je commençais à croire que c’était le seul moment de l’année où Pré-au-Lard était aussi animé. En même temps à part les fêtes de fin d’année, les sorties scolaires de Poudlard et la fête foraine, il ne devait pas se passer grand-chose ici d’après moi. Je m’enfonçais dans la foule car je ne pouvais pas faire autrement si je voulais avoir accès aux attractions.
Et je dois dire qu’une attraction m’attirait tout particulièrement. Bien que je sois un peu froussard, j’ai toujours raffolé des manèges à sensations. Cela me donne l’impression de voler jusqu’au étoiles comme les astronautes dans leur fusée. Vous l’aurai donc compris je veux aller dans ce super manège à sensation. Mais il est hors de question que j’y vais seul. Si je dois crier comme une fillette autant que ce soit avec quelqu’un plutôt que seul. J’avais les yeux rivé vers ce monstre de fer, quand j’entendis une voix.

-Waouh, c'est vraiment impressionnant.

Je lâchais du regard cette tour imposante pour voir d’où venait cette voix féminine. Je n’eus pas à chercher très loin vu qu’elle était juste à côté de moi. C’était bien une fille, d’environ mon âge surement moins âgé, mais cela ne voulait rien dire. Elle avait les cheveux rouges/roses, je ne savais pas très bien. Cela ne me choquer pas plus que ça, vu que moi-même je m’étais coloré les cheveux dans le passé. Enfin plutôt décoloré vu que j’étais passé du noir au blond, et maintenant j’étais redevenu noir de cheveux.
Enfin j’étais de son avis, l’attraction était vraiment impressionnante. Déjà par sa hauteur et ensuite par la façon dont il fonctionne. Avoir les pieds dans le vide, faire des tours sur nous-même tout en étant basculer comme dans le bateau pirate, moi je dis c’était vraiment impressionnant. Et vu comment mon esprit est vraiment bizarre, je ne peux qu’aimer cette attraction, enfin si j’ai le courage d’y mettre un pied ou plutôt le corps dans le cas présent.

-Je ne sais pas si je vais oser y aller...

Je la regardais interloquer. Pourquoi la regardait-elle ainsi, si elle ne comptait pas y monter ? Grand mystère. Ou bien était-elle simplement comme moi. Elle attendait que quelqu’un y monte avec elle. C’était fort possible. J’hésitais à lui demander d’y aller avec moi. Si elle refusait, je serais vexé. Et si elle acceptait, je ne pouvais plus faire marche arrière… Je pris le temps de la réflexion mais mon envie de monter dans ce manège était trop forte.

« Si tu veux on y va ensemble ? »

Je l’ai pris par la main et l’entraina dans la file d’attente. Je ne m’étais pas permis d’attendre sa réponse car personnellement je ne voulais pas y aller seul et je savais que si j’attendais une réponse de sa part ce serait un refus, même si je ne la connais pas. Soyons logique, quel était le pourcentage de chance qu’une fille veuille faire cette attraction ? Proche des deux voire trois pourcent. Là je réfléchissais comme un macho. Dans mon fond intérieur j’étais persuadé que pleins de filles aimaient les manèges comme ça, enfin surtout celle que je connaissais.

« Au fait je t’ai entrainé ici mais je me suis pas présenter. Je m’appelais Nathanaël mais tu peux m’appeler Nat’ si tu veux. »

Elle allait plutôt m’appeler le bouffon ou un autre surnom du genre pour l’avoir amener dans cette file contre son gré, et surtout au vu de ma chance de tomber sur des filles désagréables. Je regardais devant nous. Il y avait pas mal de monde qui attendait pour cette attraction. Généralement quand il y en a autant c’est qu’elle doit être géniale. Ou bien qu’elle est nouvelle et que tout le monde veut la tester, au choix. Pour ma part, je préfère croire qu’elle est géniale, cela s’avéra surement être une désillusion si ce n’est pas le cas, mais c’est le seul espoir qu’y ne me force pas à faire demi-tour.

« Tu penses qu’il y a combien de gens qui se sentent mal après avoir fait ce truc ? »
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Carmen Itala


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MessageSujet: Re: N'ayons pas peur [Terminé]   N'ayons pas peur [Terminé] Icon_minitimeMer 13 Mar - 22:20

J'étais presque hypnotisée par le spectacle que j'avais devant moi. Je regardais l'énorme balancier et les gens qui avaient l'air d'être au bord de la crise cardiaque à force de crier et d'avoir peur. Quand on est dans un manège à sensation forte on a l'impression qu'il nous manque quelque chose autour de nous. On est "lâché" dans le vide ou en tout cas notre corps en a l'impression. Je me souvenais de mes anciens cauchemars et je me remémorais à ce moment-là que c'est exactement la même sensation que j'avais quand je rêvais que je mourrais. Mon coeur s'arrêtait et j'avais l'impression de tomber, une chute sans fin. Au final, la plupart du temps, je me réveillais avant d'arriver au bout si elle en avait un. Une sensation plus agréable et qui se trouve aussi dans les rêves, c'est le moment où je vole. Je faisais souvent des rêves où je volais durant ma maladie. Je survolais des villes et forêts inconnus et quand je le décidais, je faisais des piqués et remontait au dernier moment ainsi. Ces rêves étaient des moments de bonheur et de liberté. Quand le corps ne suit pas, l'esprit est la seule chose qui reste. Cela me rappelait un film! le scaphandre et la papillon. Tiré du livre du même nom et autobiographique, ce film raconte l'histoire d'un homme souffrant d'un locked in syndrom. Après un arrêt cardiaque, il est totalement paralysé, il ne peut bouger qu'une paupière, cependant l'esprit marche très bien et il se rend compte de tout. C'est un film dur et beau, pas à regarder quand on est soi-même malade.

Ces rêves m'amenaient à mon réveil à de grands moments de nostalgie. Dans le monde réelle, je faisais ses piqués sur un balai. J'avais même été vice capitaine de l'équipe de quidditch des Loups des Cimes. Ne pas pouvoir voler sur mon balais était un vrai calvaire. Dans les meilleurs jours je montais cinq minutes sur mon balais mais je m'épuisais si vite que je n'arrivais même pas à avancer ou à monter dans les airs. Je restais donc assise, mes pieds à à peine quelques centimètres du sol, essayant de survivre à mon corps endolori de cet effort. Je ne souhaitais à personne de vivre cela un jour. Ce n'est pas agréable que de ne rien pouvoir faire, surtout quand on ne sait pas si on va mourir ou même avoir des séquelles psychiatriques. Au final j'étais un peu une miraculée et même si ma guérison fut lente. Elle existait. Et il fallait que je monte dans ce manège. Je me sentirais plus vivante que jamais!

Mais je n'osais pas et dans mon hypnose je ne m'étais pas rendue compte que je l'avais dit à haute voix, ni même que quelqu'un se trouvait à coté de moi. Surtout que j'étais toute seule et bon, aller crier toute seule dans ce genre de manège, ce n'est pas aussi drôle qu'à deux... Soudain, j'entendis une voix à mes côtés qui me tira de mon hypnose. Je tournais la tête et je vis enfin que quelqu'un se tenait à mes côtés. C'était un jeune garçon, sûrement de mon âge, d'origine asiatique avec de magnifique cheveux bruns portant en manteau vert. Je mis un temps avant de comprendre sa question qui était si je voulais aller avec lui. J'allais ouvrir la bouche pour lui dire que ce serait un vrai plaisir pour moi mais je n'en eus pas le temps. Il me prit la main et m’entraîna dans la file d'attente. Une fois arrivée dedans, je n'eus à nouveau pas eu le temps d'ouvrir la bouche, il fut plus rapide que moi et se présenta.


Au fait je t’ai entraîné ici mais je me suis pas présenté. Je m’appelais Nathanaël mais tu peux m’appeler Nat’ si tu veux.

-Nathanaël... C'est un très beau prénom. Mais si tu préfères Nath', va pour Nath dans ce cas! lui dis-je en souriant. Moi c'est Carmen. Enchanté!


J'agitais ma main qu'il n'avait pas encore lâché comme font les adultes pour se dire bonjour. Puis je la lui lâchais dans un grand sourire. J'étais ravie que quelqu'un m'ait pris par la main pour m'y emmener de force alors que c'était un parfait inconnu. Cela faisait un peu comme dans les films. Deux jeunes gens qui regardent la même chose et finalement l'un embarque l'autre vers l'inconnu. Et là, c'était vers notre impression de mort et de vie que Nathanaël nous embarquait. Il portait vraiment un prénom magnifique. Je me demandais d'où il lui venait mais je n'osais pas lui demander. J'étais restée quand même un peu timide mais je combattais cette timidité car on ne sait jamais ce qui peut arriver et il vaut mieux vivre l'instant présent. Je ne m'en rendais pas encore compte mais cette expérience m'avait beaucoup changé et je le découvrirais plus tard. Pour l'heure, j'allais m'amuser dans un manège avec un parfait inconnu qui brisa la glace avec sa question

-Tu penses qu’il y a combien de gens qui se sentent mal après avoir fait ce truc ?

Je riais de sa question. Je ne me moquais pas de lui mais pour illustrer son propos, deux jeunes femmes qui devaient tout juste sortir du manège passèrent de l'autre côté de la barrière, dans le sens retour. Elles étaient blanches et tremblantes mais elles avaient l'air d'en rire. En vérité c'était un rire nerveux. je n'avais tout d'un coup plus tellement envie d'y aller et de ressembler à un cadavre. Surtout que j'avais pas pensé à mettre du maquillage waterproof! Je ne suis pas superficielle mais ressembler à un panda. En plus après, ça colle de partout et ça fait mal aux yeux. J'aurais vraiment du y penser ce main moi. Je me demandais si c'était une bonne chose que d'y aller mais je ne pouvais pas me désister. J'avais scellé mon sort à partir du moment où je lui avais serré la main. Alors maintenant il fallait que je me prenne moi même par la main et que j'y aille. Sois courageuse voyons!

-Pour nous rassurer, je vais te répondre que les autres sont faibles et que nous, on va ressortir en mode warior! J'espère par contre que tu ne viens pas de manger parce que sinon, s'il te plait, tu seras prié de vomir sur ton autre voisin!

Et je repartis de plus bel dans un rire franc. Après tout, il avait fait le premier pas je me devais de faire le second. Je regardais les gens autour de nous et je vis quelques personnes s'en aller de la file d'attente au fur et à mesure que celle-ci avançait. En plus, elle avançait plus vite que les autres attractions que j'avais eu l'occasion de faire. Il y avait beaucoup de personnes à la fois qui s'asseyaient dans la potence aussi, notre dernier tour d'attente arriva très vite. Et de près c'était encore plus impressionnant. Je me félicitais de ne pas avoir pris de sac. Je remarquais que Nathanaël en avait un sur le dos. Je regardais autour de nous. Il n'était peut-être pas très recommandé qu'il en porte un sur lui alors qu'il allait vouloir se coller le plus possible au dos de son siège. Je remarquais alors un endroit à côté du gérant où tout le monde laissait son sac.

-Franchement, si tu ne veux pas abîmer tes affaires et le regretter, ne prends pas ton sac à dos avec toi! Regarde là-bas je pense que tu pourras le laisser. Moi j'ai fait exprès de ne pas en prendre exprès pour pouvoir faire tranquillement ce genre d'attraction.

J'eus à peine le temps de finir ma phrase que le gérant nous interpella. Les personnes nous précédant étaient entrain de descendre de leur siège et il nous fallait monter dedans. Nous allâmes nous asseoir côte à côte dans le manège. Nous mîmes les sortes de ceinture par le haut que l'on trouve aussi dans les grands huit. Quand nous fûmes tous installés. Le balancier commença à monter. je pris instinctivement la main de Nathanaël. J'allais sûrement la lui broyer pendant le manège mais j’espérais qu'il en fasse de même avec ma main. Quand le balancier arriva en haut il se bloqua quelques secondes. Je chuchotais:

-Oh putin mais qu'est-ce que je fais là...

Puis un bruit, et le début de la descente.

-AAAAAAAHHHHHHH!
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Nathanaël Oryon


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MessageSujet: Re: N'ayons pas peur [Terminé]   N'ayons pas peur [Terminé] Icon_minitimeMer 17 Avr - 19:04

Cette attraction me donnait tellement j’avais envie de monter à l’intérieur. Pendant quelques instants je ne pus détacher mon regard de ce géant de fer. Si mon frère aurait été là, je serais déjà monté quatre fois dedans, si ce n’était pas plus. Bien sûr il était en Amérique à s’occuper de ses dragons et j’en étais bien heureux. Je m’approchais de la jeune fille rêveuse, enfin j’étais à côté d’elle depuis le début de ma contemplation du tas de ferraille. Après avoir posé une question qui n’allait pas avoir de réponse, je la trainais volontairement vers la file d’attente. Qui n’était pas très longue.
Je profitais de l’attente pour enfin pour me présenter. Car j’étais un garçon poli malgré tout et qu’elle avait bien le droit de savoir qui était l’imbécile qui venait de la forcer à monter dans un manège qui ne lui faisait peut être pas envie. Enfin si j’étais pas devenue sourd, elle voulait y aller mais n’avait pas le courage d’y aller. Un peu comme moi quoi. Je mourrais d’envie de monter dans ce truc mais pas seul.
J’appelais l’attraction par tous les noms possibles parce que je ne savais pas son nom. Je n’avais pas pris la peine de me renseigner et même si je l’aurais fait, je ne vois pas en quoi cela me servirait. Le nom de cette attraction n’allait pas me dire si elle était bien ou pas. La seule chose qui pouvait m’aider c’était le trouillometre des gens, mais il n’était pas visible. Certains pouvaient avoir un sourire jusqu’aux oreilles en descendant alors qu’intérieurement il criait après leur maman depuis vingt bonnes minutes et d’autres pouvaient pleurer alors qu’ils étaient aux anges.

-Nathanaël... C'est un très beau prénom. Mais si tu préfères Nath', va pour Nath dans ce cas! Moi c'est Carmen. Enchanté!

Elle m’avait dit cela avec un sourire plus que joyeux. C’était un bon point, elle ne me nommerait pas l’idiot ou autre. J’étais plutôt fière de moi sur ce coup là, et comme tous les autres d’ailleurs. Carmen…Carmen… Cela me faisait penser à l’opéra que j’avais eu la chance de voir une fois ou peut-être deux…. Oulla mon cerveau devait être en mode pause pour que j’ai autant de mal à me souvenir de détails.
Elle agita la main, comme pour me dire bonjour ou comme quand on rencontre quelqu’un pour la première fois après s’être présenter. C’était bien notre cas d’ailleurs. Nous venions de nous rencontrer et on se disait bonjour aussi. Je ne pus m’empêcher de pouffer de rire. Pourquoi ? Je ne savais pas.

-C’est très joli comme prénom Carmen. C’est italien ?

Intérieurement je m’insultais de plusieurs noms pas très valorisants. Bien sûr que c’était italien, je voulais que ce soit quoi d’autre. Parfois je m’exaspérais moi-même. J’espérais qu’elle ne tiendrait pas compte de cette remarque plus que stupide. Je n’osais pas lui demander si c’était à cause de l’opéra qu’elle portait ce nom là ou si c’était pour une autre raison. Il ne fallait pas que je me montre trop curieux, vu qu’elle ne me connaissait elle pourrait vouloir se sauver. Et faire l’attraction seul, ça non merci. J’attendrais d’être descendu de ce monstre d’acier pour lui demander.
Quelque chose m’horrifiais plus que la peur. Etre malade. Surtout après une attraction. J’avais l’estomac solide mais c’était toujours quelque chose qui m’avait fait peur à chaque fois que je montais dans ce genre de manège. A chaque fois il ne s’était rien passé mais je ne pouvais m’empêcher d’avoir cette pensée à l’esprit. Et je ne pouvais pas non plus m’empêcher de la partager. Sans doute pour être rassurer ou juste pour partager mon stress non visible.

-Pour nous rassurer, je vais te répondre que les autres sont faibles et que nous, on va ressortir en mode warrior! J'espère par contre que tu ne viens pas de manger parce que sinon, s'il te plait, tu seras prié de vomir sur ton autre voisin!

Oui c’est vrai que cela pouvait me rassurer même si j’avais déjà envisagé cette possibilité. Mais je dois dire que l’entendre sortir de la bouche de quelqu’un d’autre que moi était bien. Au moment où j’entendis le mot Warrior sortir de sa bouche mon cerveau ne put s’empêcher de penser à une chanson du même nom que chanter un boysband coréen. Mais je suis sûr que cela n’arrive pas seulement à moi. Ou peut-être est-ce une réaction normale à l’approche de la machine infernale, mes neurones voulaient surement penser à autre chose qu’à ce grand bidule. Sa dernière phrase par contre était loin mais très loin de me mettre à l’aise.

« Je suis sûr qu’on va survire à ce truc. Oups, je pense que j’ai mangé il y a moins d’une heure, c’est contre indiquer pour ce genre de sensation ? Si jamais tu me vois devenir vert, prépare un sac ou un parapluie… »

Sur ces mots j’éclatais de rire. Quelques personnes nous dévisageaient et cela ne me plaisait pas vraiment. C’était interdit de rire dans cette fête foraine ? Ou c’est juste parce qu’ils étaient tellement flippés à l’idée de monter à bord du manège que le moindre bruit était insupportable pour eux. Je me retenais de dire un commentaire désobligeant pour ne pas avoir d’ennui. Car ce serait malheureux de ne pas pouvoir remettre les pieds à Pré-au-Lard à cause de personne comme eux. C’était dur pour moi de ravaler ma fierté. Mais pour penser à autre chose je me retournais de nouveau vers ma compagne de manège. Oui ce surnom était pourri, mais vous m’avez déjà vu trouver un nom potable ? Non.

-Franchement, si tu ne veux pas abîmer tes affaires et le regretter, ne prends pas ton sac à dos avec toi! Regarde là-bas je pense que tu pourras le laisser. Moi j'ai fait exprès de ne pas en prendre exprès pour pouvoir faire tranquillement ce genre d'attraction.

Pas bête la guêpe. Je n’eux pas vraiment le temps de réagir car un monsieur nous interpella. En effet le tour de personnes devant nous était terminé. Cela allait être à nous d’entrer en piste. Je laissais mon sac prêt du grand monsieur qui devait surement être le gérant de ce manège, puis je pris place dans un siège à coté de Carmen. On ne pouvait plus faire marche arrière. Le balancier commença son ascension. Je sentais qu’à la descente mon cœur verrait un arrêt. Pourquoi j’étais venu ici ? Elle me prit la main une fois arrivé en haut. C’était sans doute pour se rassurer ou pour me la broyer à la place d’hurler. Cela ne me déranger pas, avec un peu de chance ma main serait tellement en miette que j’aurais une excuse valable pour ne plus aller en cours pendant un long moment. Et ce n’était pas la première fois que je tenais la main d’une fille, alors je ne rougissais pas et je ne retirais pas ma main au contraire même.

-Oh putin mais qu'est-ce que je fais là...
« Je me pose la même question. Ya pas moyen de descendre … »


Au même moment, un bruit se fit entendre et se fut le début de la descente aux enfers.

« Oh putin ! »
-AAAAAAAHHHHHHH!


Elle voulait me tuer un tympan. En même temps ce n’était pas la seule à crier. De l’autre côté j’avais un homme qui hurler aussi bien qu’une fille. Je serais la main de Carmen. Je faisais un effort pour ne pas crier. Je n’allais pas faire la fillette quand même… Enfin moi je pensais plus à un cri de joie, parce que franchement je n’avais pas peur. J’étais dans un état d’euphorie pas possible. En fait si, j’allais faire la fillette mais juste pour faire flipper les autres. Oui je sais même dans ces moments-là je ne peux pas m’empêcher dans mon monde.
Le tour se finit plus vite que je ne l’avais pensé. Je posais mes pieds sur la terre ferme. C’était trop génial, j’adorais les manèges de ce genre c’était définitive. Beaucoup de personne était aussi blanc que mes oncles vampires. Mais ces personnes étaient moins terrifiantes quand même. Je repris mon sac et me dirigea vers la sortie avec Carmen.

« Punaise c’était trooooop génial. On refait un tour ? »
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Carmen Itala


Carmen Itala
Élève de 6ème année



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Localisation : Si tu vois des cheveux rouges se ballader, crie Carmen, c'est sûrement moi!
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MessageSujet: Re: N'ayons pas peur [Terminé]   N'ayons pas peur [Terminé] Icon_minitimeMar 30 Avr - 13:22

Les médecins m’avaient dit d’éviter les fortes sensations au début de mon rétablissement. Il fallait que mon corps se réhabitue à fonctionner normalement. Mon cerveau était aussi en parti amputé. Il ne savait pas si ça allait avoir de graves conséquences neurologiques. A priori tout s’était bien passé, disaient-ils, donc je ne devrais rien avoir. Peut-être de temps en temps des parties de mon passé allait m’apparaître un peu flou, vague, ma mémoire allait peut-être être altérée, mes émotions en partie peut-être aussi. Leurs discours étaient peuplés de peut-être me concernant. Il fallait que je me ménage pour éviter tout cela. Il fallait que je fasse attention à mon sommeil, à ma santé, à tout. Il fallait un peu que je m’empêche de vivre afin justement de vivre. J’étais une sorte de miraculée et je devais me rendre compte de la chance que j’avais d’avoir survécu à ma maladie. Ce n’était pas le cas de tout le monde. Alors je devais faire attention et être sage. Mais ce n’était qu’un doux euphémisme, leurs recommandations voulaient dire que je ne pouvais plus rien faire de ma vie. A quoi bon vivre si c’est dans la peur perpétuelle de chaque instant. C’était pour me prouver à moi-même que j’avais survécu que j’étais venue dans cette fête foraine. J’avais un besoin urgent de braver l’interdit et me montrer que j’allais retourner à une vie « normale » dans ma seconde maison qu’était devenue Poudlard.

Rencontrer Nathanaël à ce moment-là c’était vraiment une chance car ça m’avait poussé aux fesses. J’avais osé aller avec lui dans cette attraction ce qui n’aurait pas été le cas si j’avais été toute seule. J’avais été dans peu de parcs d’attraction et le fait que l’on m’ait déconseillé les émotions fortes me bloquaient. Quand il se présenta, je notais la beauté de son nom avant de me présenter. Je n’avais encore jamais entendu un tel prénom surtout pour un asiatique. Je me demandais d’ailleurs de quelle origine il était. Si je lui disais que j’étais à moitié japonaise je ne pensais pas qu’il me croirait. Je lui dirai peut-être. Mais il était étonnant qu’une japonaise porte un prénom espagnol. En fait, mon père était en parti espagnol et mes parents aimaient tous les deux ce prénom qui leur rappelait leur premier opéra. C’est pourquoi ils m’ont appelé ainsi.


-C’est très joli comme prénom Carmen. C’est italien ?

-Non ce n’est pas italien mais espagnol. Enfin c’est du sud quoi donc je ne t’en veux pas !

Je lui souris afin qu’il comprenne que je ne disais pas ça méchamment c’était même tout le contraire. Il s’était trompé de pays mais pas de très loin après tout. Quand je voyais les gens qui sortaient de l’attraction je me rendais compte que je n’avais peut-être pas autant envie d’y aller que je le pensais. J’essayais de m’auto persuader en disant à Nath que nous sortirions en mode warrior que je n’allais pas me sentir mal à la fin mais ce n’était pas forcément facile. Surtout qu’il venait tout juste de manger ! S’il me vomissait dessus je me jurais de lui rendre la pareille ! S’il me vomit dessus je lui vomirai dessus na ! Il se mit à ire et je le rejoignis dans son rire. Même si des personnes nous dévisageaient je devais avouer que je n’en avais rien à faire. S’ils n’étaient pas capables de rire quand ils avaient peur, c’est qu’ils ne savaient pas affronter leur peur. Et puis faut pas exagérer non plus on est là pour s’amuser. Et même, rien qu’avec mes cheveux on me dévisageait tellement souvent que je n’en avais plus rien à faire. Ce fût très vite à notre tour. Je lui conseillais de poser son sac car une fois j’avais eu la mauvaise idée de le garder dans ce genre de manège et j’étais ressortie avec un mal de dos affreux qui avaient duré pendant des semaines !

Une fois en haut, je me demandais ce que je faisais là et je commençais à avoir peur, à avoir peur de ce que m’avaient dit les médecins. Et si je mourrais dans cette attraction. Papa m’en voudrait tellement, je n’avais pas le droit de lui faire ça. D’où le fait que je me demande ce que je fais là. Mais apparemment Nath’ se demandait la même chose alors je me sentais un peu moins seule. J’allais commencer une crise de panique si ça continuait et le fait de serrer la main de Nathanaël n’y changerait rien. Je ne voulais pas mourir j’avais déjà eu tellement de mal à survivre que si je mourrais là-dedans je m’en voudrais jusqu’à la fin des temps, même si je ne croyais pas qu’il y ait quelque chose après la vie. Je commençais à réellement angoisser et avoir le souffle et le cœur emballés. Je n’eus plus le temps d’y penser quand le manège commença. Je devais lui broyer le tympan à hurler comme une folle mais c’était si libérateur. Un déferlement d’adrénaline se faisait sentir dans tout mon corps et j’avais envie de hurler. J’étais là et bien là et je me mis à rire dans cet enfer qu’était ce manège. Je n’entendais pas Nath crier et je me demandais comment il faisait pour se retenir. J’avais envie de lui dire de ne pas se gêner pour s’exprimer mais pas moyen, soit je ne disais rien, soit je criais mais je ne pouvais rien faire d’autre. C’était pas faute d’essayer pourtant !

Je sortis du manège. Sur le coup je me sentais bien. Mais d’un coup, la tête me tourna. Les sons arrivaient mais n’étaient pas retransmis correctement. Tout n’était que bruits aigües et les images commençaient à être floues. Je vis Nath qui me parlait mais j’eus du mal à distinguer ce qu’il me disait. J’entendis « tour ». Il devait vouloir en refaire un. Je lui souris, il prit son sac et nous sortîmes. Je m’assis par terre contre la rambarde. Je devais avoir l’air pâle. Le monde autour de moi m’apparaissait comme un rêve et je ne me pensais pas capable de dire un seul mot. Je pris la main de Nath et je lui souris pour essayer de lui faire comprendre que ça allait et qu’il ne fallait pas qu’il panique ou qu’il me prenne pour une psychopathe échappée de l’asile. Je discernais à peine son visage comme si j’avais les yeux embués de larmes. Mais à la fur-et-à mesure, les sons revinrent, puis les images et je me décidais pour me forcer à parler.


-Je suis désolée Nath’, je ne me sentais pas très bien. Là ça va mieux mais je ne me sens pas de faire un second tour. Si tu veux tu peux y aller et je t’attends hein.

Il n’avait pas l’air être enthousiaste à cette idée. C’était gentil et mignon de sa part. Il était beau. Ses traits asiatiques me rappelaient maman. Je ne pense pas que ça me l’aurait rappelé si je ne m’étais pas sentie aussi mal. J’avais été cruche de croire que je pouvais faire face aux sensations fortes dès maintenant alors qu’il y a encore quelques semaines je peinais à marcher plus de quelques mètres. Au moins, je n’étais pas morte à cause de l’adrénaline mais je savais qu’il fallait que je me ménage un peu.

-Si tu es d’accord, on quitte la fête foraine et on va se promener dans Pré-Au-Lard, où tu veux. J’offre la bièraubeurre si ça t’intéresse. Je te dois bien ça alors que tu voulais retourner faire un tour. J’aurais bien aimé moi aussi mais je ne suis pas en état. Deal ?

Il me tendit la main pour m’aider à me relever et nous partîmes de la fête foraine vers Pré-Au-Lard et sûrement vers une boisson bien méritée après toutes ces sensations fortes. Le début de notre histoire à moi et Nath qui sait.

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