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Des questions méritant réflexions [PV Hadrian E.]

 
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 Des questions méritant réflexions [PV Hadrian E.]

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Tirya Ocounil


Tirya Ocounil
Elève de 5ème année & Préfète



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MessageSujet: Des questions méritant réflexions [PV Hadrian E.]   Des questions méritant réflexions [PV Hadrian E.] Icon_minitimeDim 1 Mai - 1:03

- Alors, dis-nous tout, il embrasse bien?

Non mais qu'est-ce qui m'a pris de les suivre?
Franchement je me le demande... J'aurais dû rester sous ma couette à ruminer mon inutilité totale dans le monde magique, mais non, il a fallu que ces trois potiches, Emily, Judy et Cathy, pour ne pas les citer déboulent dans ma chambre, tirent les rideaux de manière à m'aveugler à l'aide de la lumière du jour, et hurlent de part et d'autre du dortoir:

- Debout TITI! On s'fait une journée entre copines!

J'aurais préféré succomber sur le coup, tout bien réfléchi... et puis c'était quoi ce surnom au juste? Un autre instrument de torture, pour sûr. Qui aurait l'idée d'attribuer à quelqu'un le nom d'un stupide canari qui joue à chat avec... et bien, un chat. Une autre preuve de leur stupidité. Sérieusement, même la personne la plus sénile de ma famille, tante Grosetta, ne m'a jamais appelé ainsi.
A vrai dire, elle ne m'appellait pas vraiment, étant donné qu'elle était sourde et muette.

Bref, après avoir été aveuglée par un soleil trop matinal et des voix trop perçantes, j'entrepris de replonger sous ma couette, en position d'auto-défense, repliant tous les coins de ma couverture afin de ne laisser filtrer aucune lumière.
Là, j'étais bien, dans mon monde, le monde de la couette. Je pourrais passer toute ma vie ainsi, protégée de ce monde extérieur injuste, heureusement épargné de la plaie de mon inutilité chronique.

Je serais restée plongée dans des médiations semblables si un des trois démons ( démones?), n'avait pas osé m'arracher de mon cocon, en me tirant vigoureusement par les pieds, sans s'alarmer de mon cri de détresse, encouragée par ses deux clones:

- Allons tu ne vas pas rester là toute la journée! On a prévu pleins de trucs géniallissimes, qui vont te faire grave kiffer!

Permettez moi de faire remarquer que cette personne viens d'employer "géniallissime" et "kiffer" dans la même phrase, ce qui prouve une marque évidente d'un vocabulaire varié et employé de façon tout à fait ordonné.

Ma bouche pâteuse voulu répliquer quelquechose de cinglant tel que " et mon géniallissime poing dans ta tronche ça va te faire kiffer grave aussi?! ", mais il faut avouer que ce n'est pas très joli dans la bouche d'une fille, même si cette même fille se trouve dans un vieux pyjama, les cheveux en pétard, un filet de bave dégoulinant sur sa joue, ça n'en demeure pas moins une fille qui se doit de refléchir avant avant d'exprimer sa pensée.

J'aurais préféré être un mec.

Bref, au lieu de lui balancer cette réplique sans égal en pleine figure, j'eus la délicatesse d'émir un gémissement digne des plus grands animaux préhistoriques ayant jamais existés. Un truc entre le rugissement d'un tigre à dents de sabre et le ronronnement d'un Ankylosaurus, autrement dis quelquechose de très gracieux et très féminin.
J'aurais peut-être du balancer la réplique cinglante...

Les trois filles ne prêtèrent guère attention à cette plainte signifiant mon refus de participer à toutes sorties en leur compagnie, car l'une, se précipitait déjà dans mon armoire, envoyant valdinguer le moindre vêtement aux quatre coins du dortoir. Elle en sortie une immonde robe de couleur vert pomme.

Je n'ai rien contre les robes, mais le vert pomme je ne peux pas...
C'est vrai, dès que je vois cette couleur, cela me rend nauséeuse. Pourtant j'adore les pommes, j'adore le vert, mais les deux mélangés, c'est plus fort que moi Des questions méritant réflexions [PV Hadrian E.] 396322 .
Aurais-je développé une allergie à cette étrange couleur?
Parfait, je n'ai plus qu'à aller me jeter, ou bien me livrer à la science, car peut-être suis-je un cas clinique unique?
Tous les spécialistes du monde entier viendraient me consuler afin de découvrir les raisons de cette fameuse allergie au vert pomme. Puis un jour on découvrirait qu'il s'agissait là d'un problème psychologique et l'on me ferait interner dans un hôpital psychiatrique.
What a future!

Pour éviter de vomir sur les trois individus qui avaient investi mon entre sacré, j'entrepris de ramper lamentablement vers la salle de bain. Une fois à l'intérieur, j'ouvris le robinet et m'aspergeai d'eau glacée, histoire de me réveiller et de me persuader que tout cela n'était qu'un cauchemar. Malheureusement, lorsque j'ouvris la porte trois têtes blondes apparurent. L'une avec du rouge à lèvre, l'autre du fard, et l'autre une robe vert pomme.
En moins de temps qu'il en faut pour dire: "AU SECOURS SAUVEZ-MOI DE CES TROIS FOLLES FURIEUSES!!!!" je fus transformée en une horrible poupée barbie, excepté le fait que j'avais les cheveux bruns et que j'étais plus bronzée que cette cruche en plastique. ( et toc! Des questions méritant réflexions [PV Hadrian E.] 983975 )

Après avoir minaudé une rafale de compliments d'une voix fluette, mes ravisseuses m'entraînèrent avec elles hors de l'école.

Je ne me souviens plus de ce qu'il s'est passé par la suite, nous avons déambulé dans Londres via le Chaudron Baveur, acheté pleins de choses inutiles dans des boutiques dont je ne soupçonnais même pas l'existence, enfin nous sommes retournées au Chaudron Baveur afin de me faire subir un interrogatoire.

Tout cela, sans que je n'exprime la moindre resistance.

Ce n'est pas que je tenais absolument à être avec ces trois filles, que la plupart des gens trouvait cool, non, loin de là. En ce qui me concerne, elles passaient plus pour des cruches que pour autre chose. Alors pourquoi ne pas avoir protesté?
Et bien parce j'étais lasse. Lasse de ruminer toute seule dans mon coin mes profondes réflexions sur mon avenir dans ce satané monde de sorciers, où je ne servais strictement à rien. Qu'on se le dise, je n'étais même pas capable d'exécuter un Wingardium Leviosa correctement. Inutile de vous dire ma moyenne en cours de sortilèges...
Bref, je n'avais pas la force de m'opposer à trois adolescentes en manque de ragôts et de potins.

Et voilà près d'une heure maintenant que ces potiches me harcelaient pour savoir tout sur la vie de James Lornay, mon actuel petit-ami:

- Il te donne quoi comme surnom?

- Mon écorce d'orange.

- Il a les yeux de quelle couleur de près?

- Rouges.

- Il t'a offert quoi comme cadeau récemment?

- Un pot d'un kilo de dragets de Berticrochut.

C'était complètement faux bien sûr, mais je n'avais aucune envie de leur déballer la vie de James. Je ne la connais pas moi-même. Et puis je n'était pas un magazine qu'on pourrait feuilleter au gré de sa curiosité!

La tête posée dans ma main, complètement avachie, je sirotais un jus de citrouille vraiment dégueu. Au bout d'un certain temps, mue par un besoin de ne plus entendre leur voix trop aigues, je me dirigeai vers les toilettes.

Assise par terre, contre le mur, je passai un instant en me demandant à quoi je pouvais bien servir. Puis, sans trop comprendre pourquoi, des larmes ruisselèrent sur mes joues rosies par un fard avec lequel je devais probablement contracter une allergie.

Assise en tailleur, regardant le sol comme pour y chercher une réponse, je ne me rendis même pas compte que j'étais en train de pleurnicher dans les toilettes des hommes.
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MessageSujet: Re: Des questions méritant réflexions [PV Hadrian E.]   Des questions méritant réflexions [PV Hadrian E.] Icon_minitimeLun 2 Mai - 19:11

Aujourd'hui, c'était sortie familiale. Lilian et moi étions exceptionnellement rentrés chez nous et à vrai dire, je ne savais pas vraiment pourquoi. Mais je ne posais pas de questions et me contentais de suivre le mouvement. Nous nous étions donc rendus au Chemin de Traverse tout d'abord parce que notre père avait besoin de faire un dernier tour au Ministère avant de s'adonner aux vrais plaisirs du shopping sorcier et puis parce que ma soeur et moi avions besoin de quelques nouvelles affaires - ok quelques emplettes. Oh et puis ça va, ça n'avait jamais tué quelqu'un de faire du shopping !

Il y avait du monde au Chemin de Traverse. Il y avait toujours du monde au Chemin de Traverse. C'était quelque chose que je n'avais vraiment compris. Non parce que normalement, certains jours de l'année je pouvais comprendre qu'il y ait plus de monde que d'autres mais là, les allées étaient tout le temps pleines ! En même temps, vu les boutiques impressionnantes, je comprenais aisément, même moi je m'arrêtais devant certaines. C'était vraiment dingue les choses que les sorciers arrivaient à faire ! En fait, ce qui était encore plus dingue c'était qu'ils arrivaient encore à nous étonner, nous autres sorciers. Imaginez les moldus ! Je passais comme un de ces enfants devant les boutiques, les yeux brillants et en mode gobe-mouche. Je crois que jamais je ne cesserais de m'étonner devant cette magie mais j'aimais cette idée.

Juste après que mon père ait fini ses affaires au Ministère, nous partîmes en direction de la boutique de Madame Guippure. En fait, ça me faisait bizarre de faire les boutiques au Chemin de Traverse maintenant, nous qui les faisions seulement avant chaque rentrée. Enfin, peu m'importait ! Je changeais d'air, je n'allais pas m'en plaindre ! Oui parce que bon Poudlard c'est hyper génial mais j'aimais bien aussi retrouver mes parents, surtout pour ce genre de chose. Je me perdais volontairement dans les rayons de la boutique, demandant de temps à autre des conseils à Lilian et à maman et rejoignais mon père quand celui-ci dénichait une cape pour moi. Mon père s'avérait être un fin connaisseur dans ce domaine. Après avoir payé, nous fîmes un détour par le magasin de farces et attrapes, de Quidditch et l'animalerie. Lilian et ma mère, qui étaient en totale admiration devant des Boursouflets roses et violets – bon j'avoue ils sont trop cute, je demandais à mon père si je pouvais aller faire un tour ailleurs, j'aimais pas quand les chouettes et hiboux me regardaient de leurs yeux perçants, j'avais toujours peur qu'ils me foncent dessus comme si je n'étais qu'une vulgaire souris. Flippant.

En fait, je lui mentis en lui disant que je venais de voir un de mes potes passer dans la rue – ce qui était totalement faux vous vous en doutez et se rendre au Chaudron Baveur. Il acquiesça à condition que je sois de retour dans une demi-heure au restaurant. Je le remerciais et filais presque en courant, vraiment je flippait que ces oiseaux nocturnes ne profitent que j'ai le dos tourné pour s'en prendre à moi. Regardant à droite puis à gauche, je marchais en direction du Chaudron Baveur. Mes parents ne nous y avaient jamais emmener pas même avec Lilian. Comprenez, nous, les Easter-Schoonmaker fréquentions des endroits beaucoup plus distingués. I'm just kidding. En même temps, avec un nom pareil, cela pouvait en décourager plus d'un. Et je ne tardais pas à comprendre pourquoi Kevin n'avait jamais jugé essentiel de nous emmener pour prendre un verre.

L'endroit était un peu sombre, seulement éclairé par des lampes au plafond et par les fenêtres qui donnaient sur la rue chargée de passants. Les quelques personnes assises sur des tables me regardèrent d'un œil bizarre et si je ne m'étais pas dirigé vers le bar, je suis sûr que l'un d'eux m'aurait demandé si je n'avais pas perdu mes parents. M'accoudant au bar – j'avoue j'ai toujours rêvé de faire ça mais aux States je n'avais pas encore eu l'occasion de vraiment bien le faire et commandait un jus de citrouille. Le barman me regarda en haussant un sourcil auquel je répondis en appuyant son regard. Non mec, t'as pas rêvé, je t'ai bien demandé un jus de citrouille. T'aurais voulu quoi ? Un Whisky Pur Feu ? Non mais t'as craqué ! C'est dégueu et puis, je suis pas n'importe quel gars, je suis raffiné. Oubliez ce que je viens de dire, cela pourrait porter à confusion mais je tiens tout de même à le préciser : je ne suis pas gay. De toute façon, le barman pouvait bien s'en foutre, c'est moi qui payait alors. D'ailleurs, il ne fut pas déçu lorsque je sortais deux gallions de ma poche en lui disant de garder la monnaie. Non mais.

Je sirotais tranquillement mon petit jus de citrouille tout en prenant soin de regarder ma montre de temps en temps, histoire de ne pas me faire engueuler par mes parents parce que j'aurais été en retard. Connaissant ma mère, elle se serait inquiétée et en tant que moldue, un rien de magie un peu trop puissante lui faisait presque avoir des sueurs froides. Quant à mon père, il aurait été capable de déployer la garde nationale d'Angleterre et remuer de fond en comble le chemin de Traverse pour me retrouver. Avant bien évidemment de me passer le savon du siècle en disant que j'avais causé énormément d'inquiétude à ma mère, que j'étais complètement inconscient et tout le tralala. Ma sœur ? Oh ma sœur au pire elle s'en fout, au mieux elle s'inquiète un peu et tente de rassurer mes parents.

Enfin bref, je terminais mon jus de citrouille puis passait au toilettes. Alors que je m'y rendais, je passais devant une table de jeunes filles qui parlaient un peu comme des potiches à vrai dire. Le genre de nanas que j'aime pas trop et qui m'exaspèrent très, très vite. Passons. Quand je sortais pour me laver les mains, je remarquais qu'une fille, une de celles de la table de toute à l'heure, était assise en train de pleurer. Hein hein. La dernière fois que j'en avais vu une dans le même cas, déjà c'était dans un film et elle n'était nullement assise. Elle était debout, dans une cabine avec un mec... Je vous passe les détails
.


- Euh excuse-moi mais quelque chose ne va pas ? Demandais-je. J'avais hésité avec le « ça va ? » mais je me retint en me disant que soit elle m'envoyait chier avec un « Non ça va pas ! Ça se voit non ?! » ou alors elle mentait en disant « Oui oui ça va » ; chose que je ne supportais parce qu'en général, lorsqu'on est assis en train de pleurer dans les toilettes des mecs, c'est que quelque chose ne va pas. Enfin, je dis ça, je dis rien.
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MessageSujet: Re: Des questions méritant réflexions [PV Hadrian E.]   Des questions méritant réflexions [PV Hadrian E.] Icon_minitimeJeu 19 Mai - 18:27

J'en ai cumulé des situations ridicules dans ma vie. D'abord, il y avait eut cette fois où, voulant faire du cerf-volant un jour de fort vent, j'avais été emporté dans les airs, hurlant comme une bête que l'on vaccine. J'avais cinq ans. Puis, alors que je me trouvais au zoo avec des amis, face à la cage des lamas, j'eus la mauvaise idée de vouloir en approcher un... Vous imaginez la suite. J'avais dix ans. Et puis récemment je m'étais fait laminé lors d'un duel dans la salle vide face à une quatrième année, m'étais saoulée et aspergée de sauce tomate dans les cuisine avec une fille de deuxième année, et quelqu'un m'avait foncé dessus alors que je marchais tranquillement dans les rues de Pré-au-Lard. Le tout, en quelques semaines à peine. Voilà pourquoi je pense que me mettre dans des situations relève certainement d'une pathologie que le destin m'aurait transmis. Et je l'accepte. Enfin ai-je vraiment le choix? J'ai finis par vivre avec cette barrière aux trois de mes relations sociales potentielles.
Me retrouver entrain de pleurnicher dans les toilette pour hommes ne m'étonne donc guère.


Pourquoi pleurais-je au juste? Je ne le savais même pas? Disons qu'il s'agissait là d'un ras-le bol total? Tout ce que je désirais, moi, c'était d'être heureuse. Qu'importe que ce soit en exterminant des mangemorts, écrivant de fabuleux bouquin de magie, ou vendant du poisson, je voulais simplement être heureuse et arrêter de me poser des question sur mon avenir incertain. Je pleurais également parce que trois sorcière m'avaient attiré dans cet endroit bizarre, m'avait déguisé et maquillé, interrogé, et moi, comme une véritable poupée, je n'avais rien dit et avais tout subi. Pourquoi ne pouvais-je pas m'énerver, les frapper avec du poisson, ou leur faire avaler leur rouge à lèvres? Pourquoi n'avais-je aucune volonté. J'étais un mollusque, en vérité. Une limace avec des cheveux. Beurk.

Tandis que je me lamentais sur mon état de mollusque rampant, quelqu'un entra dans les toilettes. Dis, comme cela, ça ne parait pas surprenant, après tout, les toilettes sont des lieux de passages, où les gens vont de la cuvette à la savonnette, cela ne paraît donc pas curieux lorsqu'une personne rentre dans ce lieu. Sauf qu'il s'agissait la d'une personne de sexe masculin. Or jusqu'à preuve du contraire, une personne qui maniaque, sexiste ou tout simplement intelligente avait décidé que les toilettes pour femmes et ceux pour hommes devaient être séparés. Vous comprenez à présent mon étonnement. L'un de nous était un intrus. Je contemplais ce garçon comme s'il était un dieu vivant. Enfin ce n'était pas exactement ce que je pensais, mais si une personne inconnue avait fait irruption à ce moment là dans les toilettes, il ou elle aurait pu croire que j'avais vu les Messie. En effet, le mascara dont m'avaient badigeonné ces trois c.... avait dégouliné lentement sur mon visage, et mes yeux étaient tous rouges. Il ne manquait plus que je joigne les mains et on aurait pu voir une pauvre misérable à terre devant son roi.

Le jeune homme me dévisagea un moment, d'un air étonné. Hormis mon visage dégoulinant d'une peinture appelée maquillage, je ne voyais pas ce qui clocher. A moins que... Non je n'en n'étais pas arrivée à ce point culminant du ridicule.
Soit il s'était trompé d'endroit, soit, c'était moi qui sanglotais dans les toilettes pour hommes. Bien, il n'y avait plus qu'à espérer.

- Euh excuse-moi mais quelque chose ne va pas ?

Ah! trop de choses, mon ami trop de choses! La vie est tellement dure pour une limace à cheveux telle que moi! ô je peine à ramper dans ce monde de sauterelle, et qui vole et qui saute partout, et qui se balance des sortilège dans la gueule. NON CA NE VA PAS!

J'aurais pu l'agresser, tel un lutin qui meurt de faim. Ca aurait put être fort drôle. Mais j'avais assez d'ennemis comme ça. Et puis, je n'étais pas quelqu'un de méchant, loin de là, enfin je crois. En tout cas, lui était gentil de se préoccuper de ma misérable personne. Mais que pouvais-je bien lui répondre? " Non, non t'inquiète ça va, la patate, j'ai juste un gros rhume!", "Oui oui ça va, laisse-moi, laisse-moi souffrir tranquille dans mon coin, seule, laisse-moi..." Bof, bof. C'était pas terrible tous ça. Et dans les deux cas le pauvre garçon allait me prendre pour une folle.
C'était difficile de tout raconter à un inconnu. Par ailleurs rien ne m'y obligeait, et il se pouvait que le pauvre garçon ait simplement posé la question par politesse. Oui ça devait sûrement être ça. Après tout, moi si je voyais quelqu'un pleurer, je ferais exactement la même chose. Je n'étais donc pas obligée de lui répondre.
Je me contentais de faire signe que non, de la tête.
Et là, quand je vous dis que je ne vais pas bien, un flot irrépressible de parole sortit de ma bouche sans que je puisse rien faire pour y mettre fin:

- Disons que j'ai connu des jours meilleurs... Aujourd'hui trois filles m'ont kidnappé, déguisé et peinturlurer le visage comme si j'étais leur poupée et n'arrêtent pas de couiner toutes les cinq minutes comme des cruches. Et le pire dans tout ça c'est que je n'ai opposé aucune résistance, parce que je suis une limace, une limace avec des cheveux et du mascara qui me dégouline sur le visage.

Non mais je rêve, je rêve là?! Avais-je vraiment dis ça? Non ce n'était pas possible, on ne pouvait pas être atteinte à ce point.

Que quelqu'un appelle l'hôpital psychiatrique s'il vous plaît.
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MessageSujet: Re: Des questions méritant réflexions [PV Hadrian E.]   Des questions méritant réflexions [PV Hadrian E.] Icon_minitimeSam 28 Mai - 11:01

Premièrement, la fille me regarda d'une manière un peu bizarre. Ses grands yeux verts se mirent à briller lorsqu'ils croisèrent les miens et je ne sais pas pourquoi, mais j'eus presque l'impression qu'elle allait me sauter dessus parce que je lui apparaissais comme Jésus, le Messie ou je ne sais qui d'autre. Bon, en même temps, on ne pouvait pas le lui reprocher étant donné que c'était vrai, j'étais un véritable envoyé de Dieu mais quand même jeune demoiselle, réfrénez vos ardeurs ! Nous sommes dans un lieu public et pas forcément des plus hygiéniques et encore moins le plus glamour du monde. Quoique les toilettes du Palacium avaient la classe... Bref ! Sur ce je me tais avant que Lilian ne débarque de nulle part et ne m'assomme pour me remettre les idées en place. Par contre, juste après, quand je lui posais ma question, là j'ai limite flippé pour ma peau parce que je croyais qu'elle se jetterait sur moi parce que j'avais posé LA question à ne surtout pas poser.

En même temps, vous êtes mignonnes les filles, mais avouez que vous êtes quand même un minimum, un chouilla, un tantinet, un tout petit peu beaucoup compliquées. Et je sais de quoi je parle, j'en ai une à la maison. Par exemple, une fois Lilian m'avait demandé si je trouvais qu'elle avait grossi. Franc et sincère, je lui répondais que non, elle était « parfaitement dans la norme ». Elle me regarde et me dit, les yeux dans les yeux, de ne surtout pas lui mentir ; alors, grand gentleman que je suis, je lui réponds alors qu'elle a peut-être pris trois cent cinquante grammes. Devinez ce qui s'est passé : la lionne s'est vexée et est partie pleurer dans les jupes de notre mère. Du coup je me suis fait engueulé et tout ça, pour trois cent cinquante grammes ridicules. Comme revanche, ma sœur m'a chargé d'aller nourrir sa jument et bien entendu, j'avais du faire trois fois l'enclos en courant pour éviter de me faire bouffer par le truc. Et bien là c'était pareil ! Je ne savais pas quoi lui dire, j'essayais tant bien que mal d'être gentil et voilà que je risquais de me faire tuer parce que les filles, c'est vraiment trop compliqué. Je vous dis un truc les filles : pensez à écrire un livre, une sorte de mode d'emploi ou de manuel pour nous les mecs, histoire qu'on sache comment vous marchez, ce qu'on doit faire et ce qu'on ne doit pas faire; je suis sûr que ça deviendrait un best-seller. Vous seriez même en tête des ventes devant la Bible à tous les coups.

En plus, sérieux c'est dommage, je la trouvais plutôt mignonne la fille et elle n'avait vraiment pas l'air méchante parce qu'en général, quand on se retrouve assise à chialer dans les chiottes des mecs, on n'est pas quelqu'un de méchant. Enfin, je crois. Bon certes son mascara avait coulé et là, je me souvenais que ma sœur disait souvent qu'elle aurait dut mettre du mascara waterproof tout en faisant attention à n'en mettre qu'en été, parce qu'en porter toute l'année, ce n'était pas bon pour les cils. La fille hocha la tête en signe de négation : bon au moins, elle était honnête et avouait qu'elle n'allait pas bien. De toute façon, le contraire aurait été étonnant : « non non je chiale mais tout va bien t'inquiète ! » Remarque, elle aurait pu pleurer parce que son frère allait se marier, parce que son copain venait de lui offrir un Boursouflet trop mignon ou je ne sais quoi. Vous voyez, vous êtes trop compliquées les filles ! Et je suis sûr que tous les mecs m'approuveront, bon sauf Chuck parce qu'il était trop bête et penché sur la chose avec ma sœur...


- Disons que j'ai connu des jours meilleurs... Aujourd'hui trois filles m'ont kidnappé, déguisé et peinturlurer le visage comme si j'étais leur poupée et n'arrêtent pas de couiner toutes les cinq minutes comme des cruches. Et le pire dans tout ça c'est que je n'ai opposé aucune résistance, parce que je suis une limace, une limace avec des cheveux et du mascara qui me dégouline sur le visage.

Tout en continuant à m'essuyer les mains, je la regardais, compréhensif. Plusieurs fois ma sœur m'avait raconté comment elle et ses copines de dortoir avaient réussi et ce, sans mal, à maquiller une des leurs pour le bal de Noël. Mais bon, elle m'avait montré le résultat et le verdict était sans appel : c'était époustouflant. Alors que là, il est clair que les filles avaient carrément merdé. Certes, personne ne pouvait égaler ma sœur en relooking voire en simple maquillage ; bien souvent c'était elle qui maquillait notre cousine lors des bals mondains avant de se maquiller elle-même et à chaque fois, le résultat était impressionnant. Personne ne pouvait l'égaler, à part peut-être les plus grands maquilleurs de mannequins du monde et encore, je doute qu'ils soient plus forts que Lilian. Pour ce point, j'étais content d'être un mec parce que même petits, Lilian ne m'avait jamais enfermé à double tour dans sa chambre et attaché à une chaise pour me faire ressembler à une fille. Non, on préférait jouer aux Action Man qui sauvaient les Barbies en détresse, prisonnières du vilain Docteur Côte de Porc.

- Je comprends. En même temps, je prenais quelques serviettes en papier et les lui passaient, histoire qu'elle sèche ses yeux et essuie le mascara qui laissait de longues traînées noires sur ses joues. Tiens, je pense que si tu mets un peu d'eau ça partira. Oui de l'eau, et surtout pas du dissolvant ! Non mais rigolez mais ma mère avait sauvé la vie de Noah alors qu'une fois, j'allais lui passer du dissolvant sur les yeux afin d'enlever le mascara que les sœurs de Gabriel lui avait mis.

Et là, en tout bon gentleman que j'étais, je tendis la main afin qu'elle se relève et puisse accéder aux lavabos. Bon, elle était plus grande que moi, au moins deux ans de plus. C'est pas grave, je passerais pour le gamin bien éduqué !


- La prochaine fois, tu n'auras qu'à dire à ces filles d'essayer d'abord de se maquiller en regardant un miroir avant de le faire aux autres parce qu'à mon avis, elles en ont plus besoin que toi.

Je lui lançais un sourire en coin qui se voulait amusé et rieur pour que la fille oublie ses larmes. Bon alors là, si elle me foutait une baffe, je pourrais définitivement conclure que je ne comprenais vraiment rien aux filles.
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MessageSujet: Re: Des questions méritant réflexions [PV Hadrian E.]   Des questions méritant réflexions [PV Hadrian E.] Icon_minitimeMer 22 Juin - 21:02

Connaissez-vous des personnes qui emploient le mot "limace" pour se qualifier? Non? Et bien maintenant vous en connaîtrez une. Génial, n'est-ce pas? Je savais qu'en matière de ridicule, j'étais la reine, mais alors là, j'étais tombée bien bas. Remarquez, après que le jeune homme m'ait vu dans le malheureux état de poupée Barbie qu'on aurait jeté dans une poubelle à ordures ménagère, dans lequel je me trouvais, un peu plus, ou un peu moins, je ne pense qu'il ferait la différence.

Je baissais les yeux, me concentrant sur le vernis à ongles qui recouvrait les trois quarts de mes mains. Comment avais-je pu me laisser appliquer du vernis de cette couleur - un ravissant bleu électrique pailleté, que je trouve absolument atroce - sans manifester le moindre mécontentement. J'avais peut-être raison au final: j'étais une limace. Le pire dans tout ça, c'est que, quand les gens tombent sur une limace, ils pensent automatiquement ce que ça ferait si on l'écrasait. Au secours!

Heureusement pour moi, le jeune garçon ne parut nullement s'inquiéter de mon état mental et me répondit en me passant deux ou trois serviettes:
-
Je comprends. Tiens, je pense que si tu mets un peu d'eau ça partira.
A bon? Toi aussi tu as déjà été kidnappé par des mecs qui t'ont déguisé joueur de rugby? Non, je ne pense pas, toi tu as l'air de quelqu'un de censé, d'une personne qui sait imposer ses idées, d'un Gryffondor quoi!
Qu'est-ce que je fais dans cette maison au juste? Je ne suis, ni courageuse, ni brave, ni intelligente, ni sournoise, ni malicieuse... En fait, ils auraient peut-être du créer une maison spécialement pour les gens comme moi: trouillards, paranos e un peu débiles. Mais peut-être pourrais-je demander au directeur, le droit de fonder ma propre maison?
Si tu fais des réflexions débiles, que tu paniques pour un rien, que tu es quelque peu peureux, tu iras chez les Ocounil!
N'importe quoi...
J'essuyais mes yeux avec les papiers qu'il m'avait gentiment donnés. Enfin quand je dis j'essuyais, je voulais plutôt dire "j'étalais" le mascara sur mon visage. Ca ne devait pas être très beau à voir. Le pauvre garçon. S'il s'enfuyait en courant, je ne lui en voudrais pas...
- La prochaine fois, tu n'auras qu'à dire à ces filles d'essayer d'abord de se maquiller en regardant un miroir avant de le faire aux autres parce qu'à mon avis, elles en ont plus besoin que toi, dit-il en souriant
Oooooooohhhhh!!!!! Mais c'est que tu es gentil toi! Voilà quelqu'un de compréhensif, d'indulgent, et de compatissant. Quelle joie! Veux-tu être mon ami?
Je regardais ce gentil personnage, comme s'il s'agissait du Messie, un immense sourire aux lèvres. Je pense d'ailleurs que je n'en ai jamais fait d'aussi grand et sincère. J'aurais presque put me mettre à genou et le vénérer sur place. Mais je ne l'ai pas fait parce que, bien enfouis au fond de moi, ce cachent des restes de dignité. Bien bien enfouis, je vous l'accorde.
Le garçon tendit alors une main (manu dei?), que je saisis, pour m'aider à me lever.
Afin d'enlever définitivement toute trace de maquillage sur mon pauvre visage meurtri, je me dirigeais vers les robinets, et fis couler l'eau fraîche. Je m'aspergeai alors le visage, et frottai énergiquement. Ah ça non, je ne devais plus voir un seul trait de crayon, une seule marque de rouge à lèvre, rien. Mes pores devaient res-pi-rer! Les pauvres, avaient eut leur dose de peinture toxique pour le reste de leur vie. Oui oui, je suis bien en train de parler des pores de ma peau. Ca doit être nul comme vie quand on y pense. Passer sa vie à être agressé par la poussière, le soleil, ou la pollution ambiante, et se flétrir au gré des années. C'est triste d'être un pore...
(??!!)
Une fois ma tâche accomplie, j'attrapai à nouveau quelques serviettes dans la boîte et me tamponnai le visage. En fait, j'avais complètement oublié le garçon qui me tenait compagnie:
- Merci, lui dis-je.
Après tout, s'il ne m'avait pas trouvé, j'aurais continué à pleurer sur mon sort dans les toilettes. D'ailleurs que faisait-il dans les toilettes? Non pas qu'il n'ait pas le droit d'y aller, mais généralement, il y a les toilettes pour femmes, et les toilettes pour homme. Au mon Dieu! Et si c'était un vieux pervers qui s'était introduit ici pour kidnapper les filles qui vont aux toilettes? Dans ce cas, je pense que ça aurait été la pire journée de la semaine...
Ou alors il s'était peut-être trompé. Oui, ça devait être ça... Un garçon d'environ douze ans ne peut PAS être un vieux pervers, tout simplement parce que... Et bien parce qu'il n'est pas vieux.
J'essuyais de mes mains les quelques gouttes d'eau qui perlaient sur mon visage, avant de déclarer:
- Lequel de nous deux s'est trompé de toilettes?
Ce qui revenait à dire: " Lequel de nous deux va être mort de honte après que tu aies répondu à cette question?". J'avais déjà ma petite idée.
[HJ: Navrée pour le retard Des questions méritant réflexions [PV Hadrian E.] 24813 ]


Dernière édition par Tirya Ocounil le Dim 21 Aoû - 22:47, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Des questions méritant réflexions [PV Hadrian E.]   Des questions méritant réflexions [PV Hadrian E.] Icon_minitimeMar 12 Juil - 13:33

Je ne veux pas dire, mais sorti de son contexte, notre situation pouvait porter à confusion. Attendez, un mec une fille dans les toilettes d'un bar, le mec tendant des mouchoirs en papiers à la fille pour qu'elle s'essuie les yeux je ne sais pas mais moi, je serais une personne qui entrerait à peine dans ces toilettes, je me demanderais ce qui se passe. Non en plus je passerais sûrement pour le gros bâtard de copain qui venait de larguer sa copine et qui lui expliquait que cela faisait un moment qu'il ne ressentait plus vraiment de sentiment vis-à-vis d'elle, que leur relation l'ennuyait et qu'il préférait y mettre fin et parce qu'en plus, il y avait cette Lindsay, qui était vraiment très sexy et qui arrêtait pas de lui faire du gringue depuis quelques temps. Ouais cimer. Alors que moi je suis un gentil garçon, bien élevé, propre sur lui, qui embête parfois un peu sa sœur... Enfin ça, je crois que je suis censé le garder pour moi et qui surtout, déteste les petits copains de sa sœur. En même temps, comprenez moi, nous vivions dans un château et étant donné que notre grand frère avait disparu, c'était à moi de surveiller Lilian et ses sorties et ce n'était pas à notre père qu'il fallait s'adresser déjà parce que nous le voyions seulement pendant les vacances et ce n'était sûrement pas lui qui blâmait sa fille chérie. Au contraire, il aimait plutôt se tenir au courant de ses relations amoureuses, il adorait Chuck et ne parlons pas de ce qui se passait entre les cinq autres garçons, fils de ses amis. Non, alors que moi j'aurais préféré que Lilian sorte avec des eunuques jusqu'à vingt-cinq ans à défaut de vingt-huit et croyez-moi sur parole, j'adorerais castrer Chuck moi-même mais je savais que Lilian m'en voudrait parce qu'à cause de moi, ils ne pourraient pas avoir d'enfants. Ce qui serait tellement dommage ! Attendez, des minis Chuck en fille ou des mini Lilian version masculine, non merci !

Parfois je me demandais ce que penserait Felton ; s'il serait comme moi et voudrait à tout prix la tête du chaton de Lilian au bout d'une pique ou s'il deviendrait meilleur pote avec lui, regarderait des matchs, s'avalerait une bouteille de Bièraubeurre avec Chuck quand celui-ci ne serait pas collé serré avec Lilian. Ah mais non ! Imaginez ! Chuck à la maison et pote avec Felton de surcroît ! Surtout qu'en plus, à la maison, il n'y avait que moi qui ne pouvait pas l'encadrer, je passerais donc pour le casse-pieds de service envers lequel personne ne voudrait croire dès qu'il s'agirait d'écart envers ma personne. Ouais parce que la deuxième chose que nous avions en commun, à part Lilian, était la haine réciproque. Il ne m'appréciait pas et je ne l'appréciais pas. Pendant nos vacances « communes » aux États-Unis, il avait pris un malin plaisir à m'appeler « cher beau-frère » ce qui avait eu le don de me mettre hors de moi. Je vous jure, il n'aurait pas été constamment collé à ma sœur telle une sangsue, je l'aurais noyé dans notre jacousi, puis dans notre piscine avant de le laisser pourrir dans le pavillon des invités. Je l'aurais ensuite haché avec le mixeur de ma mère avant de verser son sang dans ma boisson énergisante. Non mais attendez, ce genre de mec c'était des bombes à sperme et je ne voulais en aucun cas que ma sœur se trouve dans les parages quand il exploserait. Vous me voyez oncle à douze ans ?

Tandis que je laissais libre cours à mes pensées meurtrières, je continuais à prendre des serviettes en papier, le regard lointain et les gestes de plus en plus rapides et secs, j'entendis la fille me parler.


- Merci.

Ah oui c'est vrai que je l'avais aidé à se démaquiller. Je la regardais, d'abord un peu interloqué puis lui adressais un sourire accompagné d'un air compréhensif. Je me demandais si elle aussi avait un petit copain et si elle avait la chance d'avoir d'avoir un petit frère comme moi qui la protégeait. Ou alors si petit copain il y avait, il n'était sûrement pas aussi penché sur la chose que ce bâtard de Chuck qui servait de boyfriend à ma sœur. Bon, elle n'avait pas non plus le même âge que Lilian et Chuck, ce qui pouvait aussi se comprendre et même si cela m'arrachait les lèvres que de dire ça, Chuck, bien que plus jeune que Lilian, faisait beaucoup plus vieux et tous nos amis américains étaient tombés dans le mensonge et croyaient qu'il était du même âge que ma sœur.

La jeune fille se releva et commença à se laver le visage avec de l'eau, suivant ainsi mes précieux conseils. Ahlalala, qu'est-ce que vous feriez sans moi mes jolies ? Oh. Je ne parle pas comme Chuck là ? Oh putain mon Dieu c'est pas vrai ! Où qu'il soit, quoi qu'il fasse, il me hantait ! Aaaaaaaaaaah vade retro satanas ! Bon allez, on se calme Hadrian, on se détend et on essaye de ne pas trop penser à ce débile de service.


- Lequel de nous deux s'est trompé de toilettes?

Je la regardais de nouveau puis mes yeux bleus se posèrent sur les toilettes à côté de nous. Un regard amusé accompagné d'un haussement de sourcils significatif, je lui dit :

- Entre nous je crois que c'est toi même si je suis d'accord, c'est trop classe comme chiottes pour mecs. Quoi ? A part dans les grands hôtels ou restaurants, les toilettes des mecs étaient beaucoup plus crades, allez savoir pourquoi ! Ce qui expliquait peut-être le fait qu'on y passait toujours moins de temps comparé aux filles qui, en plus de se refaire à chaque fois une beauté, devaient en même refaire un peu la déco.

J'eus un petit rire avant de renchérir :


- Je m'appelle Hadrian. Hadrian Easter et toi ?

Oui bon j'avoue j'avais volontairement donné mon nom de famille pour qu'elle sache que j'étais de pure lignée avec la plus belle fille de l'école et que moi aussi, j'avais la classe. Hé quoi ? J'ai bien le droit de me la péter un peu ?!
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MessageSujet: Re: Des questions méritant réflexions [PV Hadrian E.]   Des questions méritant réflexions [PV Hadrian E.] Icon_minitimeLun 22 Aoû - 15:28

Je pense que je devais le faire exprès. Sincèrement, je suis sûre qu'une partie de mon cerveau devait s'arranger pour me mettre dans des situations embarrassantes. Ca ne pouvait être que cela. Ou alors une force surpuissante m'avait pris en grippe. On appelle cela, le "fatum". Dans la trajédie, c'est une sorte de fatalité qui pèse inexorablement sur le personnage quoi qu'il fasse, et qui aboutit forcément à la mort de ce dernier après de nombreuses souffrances. Je suis TROP JEUNE pour mourir! Je ne veux pas être victime de la colère des dieux, je ne leur ai rien fait moi à eux...
Tout ça pour dire qu'aujourd'hui, je me retrouvais dans des toilettes, à pleurer comme une madeleine au chocolat, parce que des filles étaient méchantes avec moi - on voit déjà la mentalité du personnage -, et que j'ai fais la connaissance d'une charmante personne qui m'a porté secours en me donnant un mouchoir en papier afin de m'essuyer la peinture dégoulinante qui me zèbraient le visage. Tout aurait très bien pu se passer, et nous aurions pu en rester là, si cette charmante personne ne s'était pas avéré être un homme. Enfin un garçon, quoi. Ce qui signifiait que l'un de nous s'était trompé de toilette. Me voilà donc en train de prier de tout mon coeur les forces de la nature afin qu'elles fassent en sorte de me tirer de ce mauvais pas. Ce n'était pas un drame, mais après tous ceux qui précédaient, et la liste était longue, ça aurait été la goutte d'eau qui fait déborder le vase, et il ne me resterait plus qu'à me pendre.

- Entre nous je crois que c'est toi même si je suis d'accord, c'est trop classe comme chiottes pour mecs.

Que l'on m'apporte une corde, s'il vous plaît, ou du papier toilette à la rigueur, même si je doute que cela soit aussi solide qu'une corde. A cas désespéré, moyens désespéré n'est-ce pas?
Mes joues s'empourprèrent rapidemment sous l'effet de l'annonce faite par mon interlocuteur qui devait déjà s'esclaffer intérieurement. Mon Dieu, je suis sûre que lorsqu'il rentrerait de son escapade, il s'empresserait de raconter ça à tout Poudlard, et adieu Tirya Ocounil. Tirya Ocounil qui à prévu de se pendre par le pieds avec du papier toilettes dans les pochaines heures. En même temps, il n'avait pas tort, c'est vrai que ces toilettes étaient plutôt propres, voire même sanitairement impeccables. [Est-ce que ça veut dire quelque chose? je n'en ai pas la moindre idée.] Rien ne suintait autour des lavabos, aucune flaque d'eau ne gisait sur le sol aux carreaux propres, et il y avait même une odeur de muguet qui flottait dans l'air. Charmant, je pourrais presque y vivre. Il y avait donc matière à se tromper. Cela signifait que je n'était pas seule fautive. Le Chaudron Baveur devait assumer sa part de responsabilité. Je vais lui faire un procès... En attendant, je me sentais toujours terriblement honteuse de cette mésaventure qui allait, j'en étais sûre, une fois de plus me porter préjudices:

- Ah... Et bien tu m'en vois désolée. dis-je les yeux baissés.

Je ne pouvais absolument pas le regarder dans les yeux tant j'avais honte. Franchement Tirya, tu crains. Tu crains un max parce que tu pleures ta mère dans des toilettes pour des raisons vraiment immatures: "des filles t'embêtent?" et bien va-t'en, hurle-leur dessus, tappe-les, fais quelquechose pour te faire respecter, pour garder un semblant de dignité non? Au lieu de ça, tu t'enfuis pleurnicher dans les toilettes pour hommes. Je suis une fille bizarre, c'est vrai. Même moi je me fais peur par moment, c'est dire.
- Je m'appelle Hadrian. Hadrian Easter et toi ?poursuit le jeune garçon.
Easter??Hadrian Easter... Il avait donc un lien de parenté avec la Sirène de Poudlard. Avec un peu de chance c'était son frère. Ok, je pouvais dire adieu à ma vie à Poudlard. Il fallait que je m'exile dès à présent pour éviter le flot de moqueries qui s'abattraient sur moi lorsque ce jeune homme, aurait raconté ça à tout le monde. Mon dieu, passez-moi du désodorisant que je me vaporise les yeux. Pourquoi? Aucune idée particulière, mais disons que ça me ferait un prétexte pour quitter ce début de conversation. Oh làlà, pourquoi est-ce que ça tombe toujours sur moi? d'abord James Lornay, ensuite Joy Windy, Traice Swily, Eyline Damatre, et maintenant Hadrian Easter? Faut-il que je me tappe la honte avec aux moins deux membres de chaque maison. Il ne manque plus que les Jaunes et Noirs! Après, je pourrais partir en paix. Non, après je pourrais partir tout court, m'enfuir, loin, me cacher chez les moldus par exemple, en Toscane ou en Louisiane, voire à Dunkerque.
Pour l'instant, il fallait faire mine de rien, ne pas se laisser trahir par le flot d'émotions négatives qui me submergeaient. En fait, j'avais envie de lui assener un coup de massue à ce gars: pourquoi était-il entré aux toilettes hein? que pouvait-il bien y faire?!
Néanmoins, cette présentation nécessitait une réponse de ma part, au moins par simple politesse. Tournant tant bien que mal ma tête dans sa direction, je lui répondis:

- Moi c'est Tirya Ocounil, et si tu pouvais juste garder pour toinotre petite entrevue, je t'en serais reconnaissante toute ma vie, parce que là je commence à en avoir asseez de me retrouver dans des situation plus qu'embarrassantes comme celle-ci... Non pas que je me retrouve souvent dans les toilettes des hommes, mais bon...

Il y a des moments, où il vaut mieux que je me taise. En fait, il n'y a pas que des moments...
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MessageSujet: Re: Des questions méritant réflexions [PV Hadrian E.]   Des questions méritant réflexions [PV Hadrian E.] Icon_minitimeVen 2 Sep - 17:51

Vous savez, le fait de me trouver coincé avec une jeune fille plutôt mignonne dans les toilettes ne me gênait pas vraiment – d'autant plus que nous n'étions pas réellement coincés, elle s'était simplement trompée de porte et j'avais eu la politesse de ne pas la jarter comme une malpropre, mais allez savoir je devais avoir une tête qui ferait que dès quelqu'un franchirait le pas de cette porte, et ce que ce quelqu'un s'avérait être mon père, ce serait forcément de ma faute. Non mais je vous jure ! En fait, je pense que c'est quand une fille et un mec se retrouve ensemble dans une situation quelque peu ambiguë comme la nôtre, on ne pouvait pas se permettre d'accuser une fille et donc c'était forcément le mec qui prenait. Comprenez, une fille c'est fragile, sensible et délicat. Ça croit que ça vit dans le Pays de Princesse Noeud-Noeud avec des oiseaux qui chantent, des lapins qui parlent et vous font des colliers de fleurs, des hiboux qui vous racontent l'histoire de la vie et comme quoi vous n'alliez pas tarder à partir batifoler avec le Prince Charmant qui viendrait vous chercher sur son beau et majestueux cheval blanc, qu'il vous emmènerait dans son merveilleux château d'argent, que vous vous marierez et que vous aurez plein d'enfants, vous formerez une merveilleuse famille et voilà ! Happy end, tout le monde s'aime, tout le monde il est beau (et bronzé) et gentil. Princesse Noeud-Noeud. Imaginez un instant : et si c'était moi qui rêvais de ce monde parfait ? Et si c'était moi qui décidais d'aller sauver ma belle princesse sur mon beau cheval blanc ? Haha vous ne savez plus quoi dire là ! Arrêtez de rire, c'est pas drôle. Fin si c'est drôle et surtout faux. Surtout que je sais pas vraiment monter à cheval et qu'à cause de la jument de ma sœur qui je suis sûr complote dans son pré pour trouver le moyen de me tuer, j'ai un peu une trouille incontrôlable des chevaux même si Ophée est une très belle bête. Le cheval de Barbie par excellence : robe d 'or, longue crinière blanche volant au vent... J'aurais tellement la classe dessus avec ma Princesse assise devant moi, comme Marianne et Robin des Bois.

Enfin bref, je dois vous saouler avec mes histoires complètement débiles et fausses (ouais, vous me voyez vêtu en Robin des Bois ?) et je devais me reconcentrer sur la fille au maquillage pas waterproof. C'est là que je me rendais compte à quel point ça devait être compliqué d'être une fille quand même : attendez, déjà elles ont inventé le maquillage et après elles ont du en inventer un qui ne coulait pas quand elles pleuraient ou sautaient dans la piscine, avouez c'est balaise ! Et puis je ne vous parle pas de la tenue qu'elles mettaient trois plombes et demi à trouver et là, je sais de quoi je parle. A chaque fois que Lilian sortait et devait voir ses amis ou pire Chuck, elle passait toujours au minimum une demi-heure pour trouver quelle robe ou quelle jupe lui irait le mieux alors qu'entre nous, nous savons tous que même vêtue d'un sa à patate Lilian réussirait à créer une émeute. Et pas parce qu'elle avait réussi à tailler, couper son sac à patate de façon à ce qu'il devienne un ensemble mini jupe/mini haut, non parce qu'elle avait la classe naturellement ! Et parce qu'elle était belle aussi. Ouais, j'ai beau être son frère je ne peux quand même pas dire que ma sœur est moche, ce qui serait totalement faux et puis je me doute aussi que sa réputation basée sur son nombre de conquêtes (que je n'approuve pas nécessairement) repose également sur son physique. Attendez, comment pourrait-elle avoir un aussi grand tableau de chasse si elle était moche ? C'était juste impossible ! Non ma sœur était un canon. Et moi aussi soit dit en passant. En plus, j'ai la classe internationale.

Heureusement que j'avais dit qu'il fallait revenir sur la jeune fille qui se trouvait dans les toilettes pour mecs avec moi, sinon je ne sais pas où nous serions maintenant. Peut-être en train de prendre un pot autour de ma piscine et discutant de l'équipe de water-polo du lycée Harbor (lycée privé de Newport Beach pour les gros incultes de la life ! Ohlalala ! Mais où va le monde?!) Non et ne m'engueulez pas, c'est vous qui avez dévié le sujet de conversation ! Je ne veux pas le savoir, c'est vous les fautifs pas moi ! Chut ou j'appelle Ophée la jument qui mord et castre plus vite que son ombre ! Haha, tout de suite on la ramène moins !

Bref cette fois on s'intéresse VRAIMENT à la fille maquillée ! Fille qui ne put s'empêcher de rougir quand je lui annonçais qu'elle s'était trompée de porte et avait par conséquent débarqué dans les chiottes pour mecs.


- Ah... Et bien tu m'en vois désolée.

Je devais vraiment faire peur vu qu'elle n'osa plus croiser mon regard et préféra regarder le carrelage sous nos pieds. Peut-être y avait-il quelque chose d'intéressant et qu'il ne fallait louper en aucun cas. Empli de doute, j'arborais une mine étonnée et douteuse et baissa à mon tour le regard sur le sol mais à part nos pieds et les dalles du carrelage, je dois vous avouer qu'il n'y avait rien. Dommage. Moi qui me disait qu'elle aurait peut-être aperçu un Gallion et qu'elle m'aurait proposer d'aller prendre un verre pour continuer à parler et dans un endroit plus classe. Parce que bon, peut-être que c'est comme ça qu'ils faisaient dans son pays – parce que je ne pouvais m'empêcher de remarquer que ses traits typés n'étaient pas ceux d'une bonne petite Anglaise qui vivait depuis sa tendre enfance à Londres ou sa banlieue. Peut-être que de là où elle venait les premiers rendez-vous se déroulaient dans les toilettes des bars, plus ou moins miteux, allez savoir. La coutume ça se discute pas. Mais nous aux États-Unis et en Angleterre on fait pas ça. On préfère le bon vieux rendez-vous classique autour d'un verre et d'une table, mais why not !

- Tu n'as pas à être désolée, ça arrive à tout le monde de se tromper. Même de toilettes, dis-je en espérant qu'après cela elle daignerait me regarder à nouveau. C'est pas que j'aime pas parler à des cheveux mais... J'aime pas parler à des cheveux voilà !

Enfin pour ça, je n'eus pas de problème vu qu'elle releva brusquement la tête et ouvrit les yeux comme des balles de ping-pong quand je lui annonçais que je m'appelais Hadrian. Non pas que Hadrian, c'est le Easter je pense qui la braqua. Normal : Hadrian Easter, petit frère de Lilian LA Sirène de Poudlard, ça impressionne toujours. Encore plus quand on est une fille qui vient de le rencontrer dans les toilettes des gars, le visage couvert de traînées sombre de maquillage.


- Moi c'est Tirya Ocounil, et si tu pouvais juste garder pour toi notre petite entrevue, je t'en serais reconnaissante toute ma vie, parce que là je commence à en avoir assez de me retrouver dans des situation plus qu'embarrassantes comme celle-ci... Non pas que je me retrouve souvent dans les toilettes des hommes, mais bon...

J'eus un petit rire qui me fit hausser les épaules et secouais la tête. Bah si j'allais tout lui raconter à ma sœur, elle serait ravie de pouvoir conter le premier épisode des mésaventures de Tirya Ocounil ! Non mais la blague, elle a autre chose à faire Lilian ; son choix de vêtements lui prenait déjà un temps considérable.

- Personne n'en saura rien, je te le jure. Sauf peut-être tout Gryffondor... Je la regardais avec un air faussement ironique et devant son air déconfit et dégoûté à vie je ne put retenir un éclat de rire et lui tapais gentiment l'épaule. Hey ! I'm just kidding darling ! Oups, voilà mon accent américain qui refait surface. Non je plaisante, je ne dirai rien à personne. J'en faisais la promesse et croyez-moi, je ne trahissais jamais mes promesses. Attendez, qui suis-je ? Je suis Hadrian Easter !
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MessageSujet: Re: Des questions méritant réflexions [PV Hadrian E.]   Des questions méritant réflexions [PV Hadrian E.] Icon_minitimeMer 26 Oct - 12:01

Je n'avais pas le moral en ce moment. Ca peut arriver à tout le monde de ne pas avoir le moral, non? Ça arrive à des cuisiniers, à des sorciers, des moldus, des stars, des chiens, des chats, des crocodiles, des vifs d'or, des baguettes, des livres, voire même à des canards. Sauf qu'à un moment ou un autre, et bien ces animaux, ces objets, ces gens-là, redeviennent joyeux et beaux, sentant bon le sable chaud. Et moi je me retrouve toute seule au fond du fond du trou dans lequel je suis tombée. Belle métaphore non? Tout ça pour dire que je n'avais pas le moral, et que, bizarrement, toutes les personnes autour de moi pétaient la forme. C'est agaçant non? Toute cette énergie positive qui vous bourdonne dans les oreilles, telle une nuée de mouche? Pourquoi les gens sont-ils de BONNE HUMEUR, tandis que moi je ne le suis PAS? Je vous assure, j'essaye de voir la positive lumière qui éclaire les trois-quarts de la population de Poudlard, je fais tout mon possible, mais je ne le vois pas... Je ne suis pas d'un naturel positif, je préfère m'apitoyer sur mon sort, vous l'aurez-compris. Et j'aimerai bien que l'on me plaigne de temps en temps! Histoire de me prouver que j'ai raison d'agir comme si je portais toute la misère du monde sur mon dos: un simple "oh Tirya ma pauvre, tu as bien du courage!" me suffirait. Mais non; les gens passent, et moi je reste. Je reste dans les toilettes pour hommes du chaudron baveur. En compagnie d'un élève de Poudlard qui plus est!

Fort heureusement celui-ci n'avait pas l'air vil, cruel, et affamé. C'est d'ailleurs avec une réflexion tout à fait diplomate, qu'il me tira de ma contemplation du ravissant carrelage blanc-cassé qui pavait le sol de la pièce, en m'expliquant qu'il n'y avait aucun problème et que cela pouvait arriver à tout le monde de se tromper de toilettes. Mouais permettez-moi d'en douter... Tout le monde est-il nul en sortilèges au point de ne même pas savoir exécuter correctement un Wingardium Leviosa? Tout le monde est-il doué au point de se retrouver la tête couverte de sauce tomate, sous l'emprise d'une boisson bien trop fortement alcoolisé, en compagnie d'une deuxième année vomissant tripes et boyaux à seulement un mètre de soi? Tout le monde est-il aussi fort pour se retrouver dans des situations vraiment ridicules, comme par exemple se faire enlever, maquiller, habiller par deux pestes sans opposer la moindre résistance? Tout le monde est-il aussi pathétique que moi pour se faire avouer par son petit ami qu'il en a embrassé une autre, et ne MEME PAS piquer une crise?! Je devrais écrire dans un journal afin d'extérioriser mes sentiments. Ou bien aller voir un psy. Ou bien m'exiler. Ou bien arrêter de penser tout simplement. Mais arrêter de penser revient à stopper les connections neurologiques du cerveau, ce qui signifie mourir... Je ne veux PAS mourir... Peut-être devrais-je faire médecine?

Toujours est-il que je pouvais m'estimer heureuse de ne pas être tombée sur un de ces abrutis à mèche de Gryffondor - hé oui parce que même dans la plus géniale des maisons il y en a -, qui se serait empressé d'ameuter tous ses copains dans les toilettes afin de se moquer du désastre de ma maladresse. Fort heureusement, aujourd'hui était mon jour de chance, enfin si on veut...

- Personne n'en saura rien, je te le jure. Sauf peut-être tout Gryffondor...

Ah, oubliez ce que j'ai dit sur les abrutis à mèche, ce gars-là en fait partie... J'affichais une mine tellement déconfite qu'il s'empressa de préciser qu'il s'agissait-là d'humour, moyen de communication qu'emploient certaines personnes afin de détendre l'atmosphère:

- Hey ! I'm just kidding darling ! s'exclama-t-il en voyant ma mine déconfite, concluant le tout par une claque sur l'épaule. Ce dernier geste aurait pu sembler un peu rude, mais j'étais dans un état tellement mitigé, que je ne savais donner un sens au moindre acte de la part de quiconque.

Non je plaisante, je ne dirai rien à personne.

Reconnexion soudaine avec la réalité par cette simple phrase. Me voilà de retour dans la conversation, un de mes plus grands sourires affiché sur la façade me servant de visage. Ce garçon m'avait plutôt l'air sympa en fin de compte! Et puis le : "I'm just Kidding darling!" Ca fait tout de suite classe. J'adore l'anglais. C'est fou comme cela peut faire distingué par moment, surtout dans la bouche d'un garçon. Avouez tout de même que placer subtilement une petite expression en anglais dans la conversation suivi du rapide: "oups désolée, l'habitude!" ça le fait tout de suite. C'est pas comme moi et mes expressions "made in Egypt", à savoir arabes. Je sais que je suis censée défendre ma langue natale, que je ne parle pratiquement pas d'ailleurs, mais je pense que s'il me prend un jour l'envie de placer l'équivalent de "I'm just Kidding darling!" en arabe, peu de gens saisirons toute la portée de cette phrase, et la plupart de l'auditoire pendu à mes délicieuses lèvres - haha - me prendra pour une folle en train de les agresser. On en conclut donc que si jamais un jour j'ai soudain la volonté de parler en arabe, et bien , il faudra mieux que je me taise, cela m'évitera d'autres déboires.

Je me tenais donc debout face au jeune homme qui avait illuminé le reste de ma vie en promettant de garder le silence sur cette fâcheuse rencontre, affichant un immense sourire ainsi qu'un regard plein de reconnaissance. Peut-être allais-je lui hériger un temple qui sait? Après tout, il avait l'air sympa, et me permettait de garder un semblant de vie sociale, en évitant de se moquer ouvertement de moi et d'appeler tous ses amis sur-le-champ. Et puis, il était de Gryffondor, ce qui en fait automatiquement quelqu'un de cool, sympa, intelligent, génreux, courageux et intrépide. Tout comme moi...Des questions méritant réflexions [PV Hadrian E.] 767333 . En plus il parle anglais. Tout comme moi. C'est vrai ça, en plus je suis plutôt douée dans les langues, atout indispensable dans le monde des sorciers. C'est fou comme j'excèle dans les domaines qui ne me serviront pas dans la vie. Il faut bien des gens comme ça vous m'direz n'est-ce pas?

Bref revenons-en à ce cher Easter. Adrien? Hadrian? Entre nous, je n'ai pas la mémoire des noms. Je dois tenir ça de mon grand-père maternel. Un jour, il a même appelé ma mère Robert, c'est vous dire:

-Bon, hé bien merci c'est sympa. m'exclamais-je soudainement envahie par une immense reconnaissance, Maintenant c'est pas que je n'aime pas passer du temps aux toilettes mais, ça t'ennuierait pas que l'on sorte d'ici?

Conclusion: Tirya aime passer du temps dans les toilettes des hommes. Génial.J'ai l'art de donner une première impression de moi positive...
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Hadrian T. Easter


Hadrian T. Easter
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MessageSujet: Re: Des questions méritant réflexions [PV Hadrian E.]   Des questions méritant réflexions [PV Hadrian E.] Icon_minitimeDim 18 Déc - 18:25

Bon en tout cas, elle comme moi dénotions complètement dans cet environnement. Non mais c’est vrai : moi j’avais limite la patate alors qu’elle avait le moral dans les socks. Et en plus on se trouvait dans les toilettes pour mecs du Chaudron Baveur. Avouez que ce n’est pas forcément le genre d’endroit dans lequel on se donne rendez-vous quand on n’est pas happy. Sauf que, je vous arrête là : carte d’identité et papiers du véhicule je vous prie. Vous êtes en état d’arrestation pour conduite en état d’ébriété et en plus vous n’êtes plus assurés. Ok stop je me calme. Donc je disais que je vous arrête parce que c’est justement ici que se trouve la subtilité : nous nous ne sommes jamais, Ô grand jamais donné rendez-vous ! Et encore moins ici parce que croyez-moi, j’aurais insisté pour le déplacer de quelques mètres au moins et qu’on se retrouve, au pire je dis bien au pire, assis au bar. Non parce que je vous l’ai déjà dit mais bon les toilettes des mecs c’est pas toujours le nec plus ultra de la propreté et, pauvre petite victime pure et innocente pervertie par sa grande sœur dévergondée que je suis, je sais ce qui peut se passer dans les toilettes. Et ici, devant vous je m’excuse du sous-entendu dirons-nous « salace » que j’ai sûrement introduit dans vos esprits chastes. Vous m’en voyez désolé et sur ce, je m’en vais me confesser car je ne puis vivre avec toute cette souillure dans l’esprit. Et c’est ici que vous comprenez pourquoi je voudrais que ma sœur se marie avec un eunuque pour qu’ainsi, les plaisirs de la chair soient pour elle une véritable frustration. MUHAHAHA ! C’est cruellement diabolique ! Oh my Gosh ! Oh mon Dieu qu’ai-je dit ? Vite, il faut que j’aille de nouveau me confesser ! Passez-moi un bénitier !

Ok, on se calme Hadrian, on respire et c’est reparti. Bon déjà que Tirya n’avait pas l’air bien avant, quand je lui annonçais que j’allais (pas) mettre toute notre maison au courant de sa mésaventure, je vis son visage blêmir comme si je venais de lui annoncer qu’elle avait marché dans une bouse de dragon avant d’embrasser un troll des montagnes puis que ça allait être la fin du monde parce que les symbiotes allaient nous envahir et nous serions tous à la cheville de Venom. Heureusement que j’avais dit que je me calmais, je ne sais pas comment je serais si je n’étais pas calme. Je crois qu’en plus, je lui aurais sorti que j’étais moi-même un symbiote de Wolwerine et du Vautour qui s’apprêtait à la dévorer pour en faire une des nôtres. Ce que je n’avais pas fait. Heureusement surtout que je ne sais même pas si elle savait ce qu’était un symbiote. Un gros truc dégoûtant qui, grosso modo, vous fait tomber du côté obscur de la force en plus de vous transformer en une espèce de bête dégueu avec plein de dents partout. Enfiiiiiiiiiiiiin BREF !

En tout cas, je remarquais sans mal que mon fameux « I’m just kidding darling ! » made by me and only me (on peut pas me le piquer sans payer des droits d’auteur) redonna des couleurs à son joli visage et je crus voir qu’elle m’adressait un timide sourire. Vous voyez, je vous l’avais dit : le charme à l’américaine ! The American Way, il n’y a que ça de vrai ! Je suis sûre qu’elle me voyait pendant mes vacances, elle me tombait direct dans les bras. Bon sauf si on était sur la plage et que Simon Haye se pointait en combi de surf là j’étais mal. Attendez je vous ai déjà dit comment je suis à la plage aux States ? Alors déjà je suis en mode ultra bronzé donc le sourire Colgate est de mise et les yeux bleus, croyez-moi ça jette. Le short de bain flash, les Ray-Ban Cats 5000 sur les yeux et la casquette Superman sur la tête (ouais parce que c’est le seul super-héros que Lilian aime pas) je peux vous dire que j’ai grave la classe et qu’avec Noah et Samuel, on forme le trio de choc. Même s’il est vrai, qu’à côté des potes de Lilian et Alexandra, on est ridicules.


-Bon, hé bien merci c'est sympa. Maintenant c'est pas que je n'aime pas passer du temps aux toilettes mais, ça t'ennuierait pas que l'on sorte d'ici?

En même temps, elle croyait vraiment que j’allais tout raconter à tout le monde de Gryffondor ? C’est bon, je ne suis pas comme ça moi ! Non, je suis un gentil garçon bien élevé et qui a la classe internationale. Cependant, j’étais d’accord avec Tirya : même à moi, l’idée de pieuter dans les chiottes (même pour le fun) ne m’enchantait pas vraiment. Ouais, j’en suis pas encore là, dormir dans les chiottes c’est pas trop mon délire.

- Non tu n’as pas le droit de sortir, je te l’interdis. Un instant, je la fixais droit dans les yeux, l’air on ne peut plus sérieux. Avant bien sûr de tirer la langue et secouer la tête. Allez après toi. Je lui ouvrais la porte et lui désignais la sortie de mon bras gauche, comme les portiers qui nous attendaient à la sortie de nos limousines quand nous allions à des réceptions mondaines puis ceux qui nous ouvraient les portes des hôtels. Et oui, la classe internationale je vous dis et galant par-dessus le marché. Ne suis-je pas l’incarnation parfaite du mec parfait ? Pas vraiment vu que je ne suis aucunement modeste et pour certaines, ça pose problème.

Bref, je suivis Tirya hors des toilettes et lui proposais un jus de citrouille. Mais c’était juste avant que mon père ne vienne me chercher, et ne souhaitant pas vexer Monsieur le Directeur du Département des Affaires Magiques Etrangères (oui croyez-moi, il est impressionnant mon daddy quand il est moitié pas content) et claquais la bise à la française sur les deux joues de Tirya avant de rejoindre mon père. Et c’est en passant la porte que je retournais la tête lui adressais un clin d’œil amusé, tout en passant ma main dans mes cheveux ébène because, she will love it.


THE END
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