~ Surprise Nocturne [H. ♥]

C’était tellement bizarre. But I like it (I like it, like it yes I do !). Ça ne me dérangeait pas. En fait, le plus bizarre dans tout ça c’est que ça s’était fait naturellement. J’avais lâché ça à la fin du cours de Doherty, sans douter, sans imaginer qu’elle pourrait refuser. J’étais allée la retrouver à la fin du cours, d’abord pour la remercier de m’avoir passé sa barre de céréales et ensuite, je l’avais dit, le plus naturellement du monde.

-Rendez-vous ce soir au sixième étage après le couvre-feu.

Et avec un sourire charmeur, j’étais parti, laissant Ruby dans le mystère parce qu’elle ne savait absolument pas à quoi s’attendre, contrairement à moi qui avait ma petite idée. Je ne l’avais pas recroiser de la journée et c’était presque better comme ça, ça m’évitais de tout lui révéler par inadvertance because quand elle me fixait avec sa moue suppliante, elle savait que je ne pouvais pas résister tellement elle me faisait craquer. Oui ok je l’avoue : Ruby me faisait craquer ! Parce qu’elle était tellement intéressante et différente de ces bitches in uniform qui voulaient seulement sortir avec un beau gosse comme moi parce que j’étais beau gosse. Ruby n’était pas comme ça et c’est ce qui me plaisait chez elle. Je savais aussi qu’elle n’était pas ce genre de filles de Gryffondor qui bravaient le règlement comme ma sœur ou comme moi – quand bien même je n’étais pas une girl. Demandez-leur, toutes vous diront qu’elles ont désobéi au moins une fois. Dans l’année et ce, d’une manière ou d’une autre. Alors qu’à Serdaigle, les filles étaient beaucoup plus raisonnables. Mais je me doutais qu’un peu de nouveauté dans la vie de Ruby ne lui ferait pas de mal. Je voulais être celui qui lui apporterait cette nouveauté ; je voulais être sa nouveauté.

Quand bien même elle était à Serdaigle, la maison des sages et le fait qu’elle appliquait le règlement à la lettre, je savais qu’elle viendrait. At worst, c’était bien simple : je m’en carrais le ass et je montais dans son dortoir pour la traîner là où je voulais nous amener. Elle allait pas me mettre une carotte tout de même ! Toutefois, pour m’en assurer et surtout pour la rassurer, j’étais exprès venu en avance au rendez-vous. A real gentleman, what else ? Attendez, déjà qu’elle avait eu un aperçu au parc et au retour avec la portière de la voiture, je ne voulais pas qu’elle s’imagine que c’était les seules choses dont j’étais capable. Non ! J’avais été élevé dans les bonnes manières et en suivant l’exemple de mon père et mon grand-père. Trust me : eux c’étaient de vraies machines de guerre du gentleman. Mon père était toujours impeccable, costard cravate, cheveux nickels et toujours prêt à rendre service à ma mère qui semblait retomber sous le charme à chaque fois. Yes, c’était amazing ! Et je voulais que ça soit – à peu près – la même chose avec Ruby.

Après avoir vérifié que tous mes potes de dortoir dormaient, je m’étais habillé d’un jean gris, d’un T-Shirt blanc et d'un pull en V bleu marine et au lisera rouge et blanc, chaussé mes Superga et enfilé ma veste en cuir noir et j’étais parti discrètement like a mouse. J’avais donné rendez-vous à Ruby au sixième étage parce que j’avais peur de me faire griller par les mecs des tableaux près de sa tour qui pourraient venir me taper la discut’ en me voyant, même s’ils étaient censés pioncer. On sait jamais ! Au bout de quelques minutes j’avais entendu des pas descendre doucement les marches et naturellement – c’est-à-dire méchamment irrésistible – je relevais la tête vers elle, avec un sourire en coin. Je vis que son sourire, même immense dissimulait son impatience.

- Allez viens ma muppet, je t’emmène pour ta surprise. Sur ce, je lui empoignais la main et l’invitais à me suivre. Enfin l’obligeais parce qu’elle n’avait pas le choix.

Je ne sais pas pourquoi je l’affublais de ce surnom que je lui avais inconsciemment donné à Hyde Park mais j’aimais bien. En tout cas, elle qui devait déjà être en proie à l’excitation et à une sorte de peur fut servie lorsque je lui bandais les yeux devant la porte d’entrée.

-Mais où tu m’amènes ?! Je vais tomber si je ne vois pas ce que je fais !

Son petit rire me fit le même effet qu’au parc, ce qui me ravit.

- Pas si je suis là pour te retenir. Là, je plaçais mes mains sur ses hanches dans la plus grande banalité du monde. Je crus d’ailleurs la sentir frissonner, ce qui m’arracha un sourire.

Malgré mes précautions, Ruby tenait à avancer les mains tendues devant elle, au cas où un troll viendrait à pousser devant nous en un quart de seconde. C’était funny, j’avais l’impression d’être un chien pour aveugle. On va dire qu’on a connu pire comme rôle ; surtout si c’était pour guider Ruby dans sa vie, moi je voulais bien être transformé en golden retriever. C’était surtout marrant de la voir être si prudente pour ne pas tomber alors qu’elle savait pertinemment que j’étais là pour la retenir. Ce qui traduisait bien son inexpérience de l’interdit. Ruby n’en avait pas encore l’habitude : avec moi elle s’y ferait très vite.

- Montre-moi !

Cette fois-ci, elle me décrocha un petit rire qui me fit lever les yeux au ciel. Le ciel était magnifique, tout comme la fille que je tenais entre mes mains.

- Calme-toi ça vient ! C’est pas possible d’être aussi impatiente !

Je l’arrêtais enfin et me positionnais derrière elle pour lui retirer son bandeau.

- C’est bon tu peux ouvrir les yeux ! M’exclamais-je, ravi de ma surprise et même si ma phrase était horriblement clichée. Fuck.
- T’es sérieux là ?

Non non c'est pour ça qu'on rentre maintenant. C'était ça ma surprise : te faire croire qu'il y en avait une alors que non ! Bien sûr que oui ! En tout cas, my surprise fit son effet car Ruby semblait être aux anges.

- Ça te plaît ? Je me déplaçais devant elle, un air ravi sur mon visage et un sourire sur les lèvres. Allez viens parce que c’est pas fini.

De nouveau je pris sa main dans la mienne et la tirais doucement vers moi. Un peu plus loin sur le sol reposaient deux balais que j’avais pris dans le vestiaire des Shadows. Je me baissais pour un ramasser un que je tendis à Ruby.

- En selle Calamity Jane ! Je savais qu'en joueuse de Quidditch, elle ne refuserait pas. Alors avec moi en plus, c'était tout simplement impossible.

Cependant, à peine avait-elle saisi son broom, je grimpais sur le mien et poussais du pied sur le sol pour décoller. L’air sur mon visage le fit énormément de bien et je savais pourquoi j’aimais tant le Quidditch : parce que c’était des sensations que je ne retrouvais pas avec le foot ou le basket. A quelques mètres de hauteur, je m’arrêtais pour attendre que Ruby ne me rejoigne. En tout cas, elle, je me jurais de l’envoyer au septième ciel. Au sens propre, pas au figuré bande de gros dégueus ! Balai – voler - ciel – septième ciel. Pas autre chose ! Hey je suis pas Chuck Carlton ! Je vaux beaucoup mieux que lui.

- So Ruby, what are you waiting for ? Oups mon accent américain refaisait des siennes ! En fait, c’était pour qu’elle me rejoigne le plus vite possible parce que j’appréciais chaque minute en sa proche compagnie.

Je savais que Ruby n’était pas insensible à mes bonnes manières. Il faut dire que les valeurs se perdaient de nos jours et de plus en plus d’individus en étaient dépourvus, et par là je visais Chuck Carlton par exemple. Celui-là, c’était clair que la politesse, la délicatesse et la subtilité, il les envoyait valser loin, très loin de lui. Ça lui passait carrément au-dessus de la jambe. C’était une chose que je n’avais jamais compris, comment se faisait-il qu’une jeune fille aussi distinguée que ma sœur était fallen in love de cet hybride : mi idiot mi andouille ? Bien sûr elle m’avait sorti son baratin genre « Non mais tu comprends pas Hadrian, c’est un bad boy ! Un brun ténébreux et ça, ça fait rêver les filles ! » Mouais bah tu vas voir si tu vas dreamer de la même façon quand je lui aurais foutu sa batte de baseball en travers de la tronche et fait bouffer ses balles de baseball – pas celles de ball, les autres. Mais je n’avais jamais réussi à lui faire entendre raison, ni à à Lilian ni à mes parents. Tout le monde trouvait Chuck wonderful, séduisant, charmant, agréable et tous ces adjectifs qui ne lui correspondaient pas du tout. Même les friends de la famille avaient été conquis ! Tout ça parce qu’il avait porté un costard et su tenir sa langue loin de la gorge de ma sœur pendant une soirée. Moi aussi I can do it !

En plus il m’avait appelé « cher beau-frère » et se plaisait à peloter ma sœur pile sous mes yeux comme si ses mains étaient greffées sur ses boobs ! Heureusement qu’il était constamment collé à elle sinon je le massacrais sur place. Mais comme si ça ne suffisait pas, il avait largué ma sœur, ce qui me donnait encore plus envie de le tuer. Même si d’un côté j’étais happy, chez Lilian c’était pas la joie. Elle n’allait pas bien et tout ça à cause de ce motherfucker son of bitch. Et moi, j’étais tout le contraire de Chuck.

J’avais été bien élevé moi ! Et je savais que si je devais rompre avec une fille – ce qui m’arriverait très certainement au cours de ma vie – je le ferais en toute délicatesse parce que je sais très bien que ce n’est jamais facile pour l’un comme pour l’autre. Il fallait être gentil dans une rupture pas comme lui qui avait sorti à Lilian des envies et un goût épris pour freedom ! Bah ouais c’est ça ! My ass est plus libre que le tien. Je me jurais de ne jamais faire souffrir les filles et les femmes alors que lui c’était clear qu’il en avait rien à carrer, qu’il s’en battait joyeusement les steaks et qu’il faisait ce qu’il voulait, quand il voulait. Ce qui n’était pas du goût de tout le monde ; pas du mien en tout cas.

Enfin bref, laissons là pour l’instant ces idées assassines, j’aurais bien le temps plus tard de les mettre à exécution. J’étais avec Ruby et c’est tout ce qui comptait. Je mettais tout en œuvre pour qu’elle se détende, ce qu’elle n’arrivait pas à faire, excitée comme une puce qu’elle était. En même temps, je la comprends : avec un beautiful guy comme moi qui lui donne rendez-vous en pleine nuit, ça avait de quoi vous rendre tout chose.

-Que ferais-je sans toi !

Son air ironique me fit sourire de nouveau et je laissais échapper un petit rire qui souleva mes épaules.

- Pas grand-chose ! Tu te prendrais des ballons dans la tête et tomberais dans l’herbe ! Dis-je, toujours les mains sur ses hanches. A la simple référence au ballon qu’elle s’était méchamment mangé dans la face l’autre jour au parc, mes lèvres s’étirèrent. Surtout parce que je me souviens comment j’avais fait mon entrée avec Yankee qui m’avait traîné comme un vulgaire sac de potatoes. Ensuite, j’avais passé une des meilleures après-midi de ma vie. Je me souviens du soleil de Pâques qui faisait briller ses longs cheveux blonds, ses yeux bleus qui s’illuminaient quand je disais une joke ou une connerie – en général les deux in the same time, son sourire qui étirait ses lèvres et sa fossette au menton qui n’avait pas manqué de me séduire.

Tout en Ruby me plaisait, aussi bien physiquement que moralement. Comme je vous l’ai dit, elle était différente de toutes ces filles qui se prenaient trop la tête. Elle, she doesn’t care about all of this, tout ce qu’elle veut c’est profiter de la vie et les gens qui ne l’aiment pas, ils tracent leur chemin mais même pas ils vont sur le sien. Alors que moi j’avais le droit de marcher sur son chemin et même d’en tracer un bout. Et ouais les gens, la classe on l’a ou on l’a pas.

-C’est magnifique.

Elle était comme une enfant. Si ingénue, si jolie. Ma surprise était à son image : magnifique. En même temps, je m’étais un peu creusé la tête pour lui faire un truc qui lui plairait et dont elle se souviendrait toute sa vie ! Oui je voulais que Ruby se souvienne de moi et ce, jusque sur son lit de mort et j’espérais être là pour son dernier souffle. Bref ! On est là pour se marrer non ? Allez let’s go !

Même quand je m’envolais, j’entendis son rire monter jusqu’au ciel, ce que je trouvais fantastique.

-I’m coming darling!

Je tirais malicieusement la langue, amusé par sa réplique. Je sais que pour certains j’apparaissais comme le mec hyper prétentieux quand il mélangeait anglais british et anglais des States mais c’était plus fort que moi – et le pire c’est quand je revenais des vacances, alors là c’est terrible – et quand j’étais content bien souvent je me mettais à parler comme le demi américain que j’étais. Oui je délaissais un peu le charme à l’espagnol mais c’est une chose que j’allais m’empresser de travailler et ce, en me calquant sur le Chat Potté. Qué ? El Gato Potté es un mytho ! No pasa nada, no voy a hablar con vosotros porqué no estais interesantes. Ah ouais ! Alors qu’est-ce qu’on dit ? Et puis regardez ce que je sais faire : Pour toi poupée, yé mé couperais en quatre. Bra.

Cependant, Ruby ne tarda pas à me rejoindre et je dois dire qu’elle maîtrisait parfaitement son balai. En même temps, sinon elle ferait pas partie de l’équipe, logique.

-Dray t’aurait-il demandé de m’entraîner en secret ? Ou alors c’est pour qu’enfin tu puisses me secourir si je tombe, sans que notre capitaine vienne se plaindre que ça perturbe le match ?

Je riais en même temps qu’elle. J’avais envie de lui dire que tout cela ne pouvait être une idée de Dray, lui qui n’arrivait pas à rester plus d’une heure avec la même nana.

- Le match serait déjà perturbé avec une jolie fille comme toi, pas besoin que tu tombes. Là vous voyez : un vrai gentleman ! Classe et séducteur. Prends-en de la graine Carlton !

Mais trêve de blabla. Sur ce, nous continuâmes à monter et de nouveau on s’arrêta. Avec la nuit, on commençait à avoir du mal à distinguer le sol en-dessous, à plusieurs mètres en-dessous de nos pieds. J’adorais avoir cette impression d’être un peu le king of the world et d’avoir le monde à mes pieds ou celle d’être un peu comme un oiseau. Et en plus j’étais avec Ruby. Pour rien au monde je n’échangerais ma place.

- C’est le moment où t’es censé m’impressionner non ?

Amusé par le défi qu’elle venait de me lancer, je fis claquer ma langue à l’intérieur de ma joue tout en lui assénant un clin d’œil pour lui prouver que je savais ce que je faisais. Je sais always ce que je fais de toute façon. Sur ce, je décidais de monter encore plus haut dans le ciel noir parsemé d’étoiles. Ce ciel et ces étoiles qui faisaient scintiller les yeux de Ruby… Bref ! Je continuais mon ascension sans me soucier de savoir à quelle hauteur je me trouvais. I just don’t care ! Puis, arrivé à un certain point, certainement très loin de Ruby, je m’arrêtais un instant afin de préparer la suite de mon numéro. Let’s go man ! Je redescendis en piqué, droit sur Ruby toujours sage sur son balai qui attendait que son super gentleman revienne. Arrivé à sa hauteur, je ralentis légèrement pour passer juste en-dessous d’elle et attraper son balai par la même occasion. Je l’entraînais avec moi, peu importe les cris de surprise qu’elle poussait ; au contraire cela me faisait bien rire et continuer de plus belle. Mes éclats de rire devaient résonner dans tout le terrain, au même titre que ses cris.

Puis, arrivés à quelques mètres du sol, je décidais d’abréger son calvaire et stoppais net et remontais à sa hauteur.

- Alors, impressionnée ? Un haussement de sourcils acheva ma phrase et lui prouva que je ne faisais jamais les choses à moitié quand il s’agissait de défi. J’espère qu’après ça je suis dans l’autre moitié de tes fantasmes.

Un regard et un sourire charmeur. Pourtant je savais que je n’en avais plus besoin avec Ruby à la vue des étoiles dans ses yeux profonds.

- Sinon tu peux toujours faire mine de t’évanouir, ça ne me dérange pas de te secourir une seconde fois. Allez Ruby je t’en prie, tombe dans mes bras ! Comme Superman et Loïce !

Celui-là il est cadeau


J’avais l’impression que c’était Bagdad dans ma tête. Tout se bousculait, tout explosait et c’était le bordel le plus complet. Mais j’étais bien. Ce qui était un peu space parce que les filles de mon âge, aux States, je les faisais craquer avec mon cousin et Samuel. Lilian, Alexandra et leurs potes rigolaient devant nous en disant que leur relève, ou du moins celle des mecs était assurée. Ce qui n’était pas totally wrong. Mais là, je m’en carrais royalement le ass de la relève et des american girls. Celle que je voulais était là, dans mes bras, assise sur mes genoux et c’est tout ce qui comptait. J’avais l’impression d’être dans un film. Genre Simba le futur roi lion qui rencontre… Titi ? Oui non but excuse me mais il y a pas de dessin animé avec un oiseau ! Il y a bien Zazou mais c’est un mec, Kevin mais elle est un peu stupide quand même. Bon en super héros il y a bien Hawk Girl, la femme aux ailes de faucon et c’est bien la seule qui pourrait correspondre à Ruby. Hawk Girl et Kick-Ass ? Il y a encore Iron Man ou bien Flash Gordon. Bref on va dire Hawk Girl et Kikc-Ass parce que ça vend juste du pur dream !

Enfin… Bref ! Non mais vous vous rendez compte ? J’en suis pas sûr, moi-même ne l’étais pas vraiment. Certes ma rencontre avec Ruby à Hyde Park m’avait laissé un merveilleux souvenir, j’en étais partis ravi et un sourire niais sur les lèvres quand j’avais déposé Ruby chez elle mais il est vrai que je n’avais pas pensé ensuite à ce qui pourrait se passer entre nous. Je suis un mec qui vis au présent, qui essaye de faire abstraction des mauvais souvenirs du passé et qui prend le futur comme il arrive. Je ne dis pas que je n’avais pas pensé à Ruby, me faites pas dire ce que j’ai pas dit mais simplement en me remémorant notre rencontre et notre balade au parc. C’est quand je la revis au cours de Doherty que tout m’était apparu si évident. En fait, c’est même quand je lui proposais de me retrouver le soir que tout était devenu clear in my mind. Certes je l’avais recroisée dans les couloirs, ok je lui avais lancé mon légendaire sourire charmeur assorti de son clin d’œil mais rien ne me laissait envisager autre chose. Alors que je ne savais pas du tout comment elle avait vécu la chose.

Si ça se trouve elle s’était crue dans le clip Girlfriend où la fille fait tout et n’importe quoi pour évincer la copine du mec pour l’avoir à elle toute seule. Genre elle aurait très bien pu se placer sous des panneaux lumineux avec écrit en gros « Hey you I wanna be your girlfriend ! » du style « Youhou Hadrian, here I am look at me ! » Un peu le spitch du nouveau livre « 5000 façons de lui dire « je t’aime » ». Sauf que j’avais pas de girlfriend avant elle. Mais I don’t know si c’était son genre ou si elle était plus du genre à vouloir me faire comprendre qu’elle m’attendait, like « Hadrian, I’m waiting for you move your fucking ass that I love ! ». Une chose était sûre, c’est qu’elle n’en avait pas RAF de moi (RAF : Rien A Foutre). Et elle comptait bien trop pour moi maintenant.

Je l’embrassais de plus belle quand elle serra ses bras autour de mon cou et j’en fis de même pour ma main autour de sa taille. J’avais tellement peur qu’elle tombe que je la serrais encore plus contre moi. Quand elle rompit notre baiser, je ne pus pas lui en vouloir parce qu’il me laissait l’énorme privilège de plonger dans ses magnifiques yeux et d’admirer chaque trait de son si beau visage.

- C’est donc à ça que ressemble le paradis ?

Même si elle n’avait eu aucun sourire ou ombre de sourire, je ne pus m’empêcher de sourire face à la beauté que Ruby m’offrait et en profitais pour saisir entre mes doigts une de ses mèches blondes ondulées, sans jamais la quitter des yeux. Je ne voulais perdre aucune de ses précieuses secondes qui m’étaient offertes et il est clair que si ses secondes étaient des gallions, je serais déjà millionnaire.

- It could be… dis-je, amusé par mon accent américain - comme si c'était possible ! - et en replaçant la mèche derrière son oreille. Je hochais légèrement la tête en les yeux vers le ciel aussi profond que les siens et pourtant, même si ça n’avait duré qu’une demi-seconde, j’eus l’impression que c’était déjà too much.

I can’t say I’m in love parce que je ne sais pas ce que ça veut dire et je doute que la moitié des people peuplant cette terre en serait capable mais il est clair que Ruby tenait désormais une place toute particulière dans mon histoire et, j’osais le dire, dans ma vie et jamais je ne pourrais l’oublier. Rien que pour ses beaux yeux et son ravissant sourire.

- Je crois que c’est encore mieux.

A son tour elle m’embrassa et je ne pus lui résister, comme jamais en fait. Jamais j’avais pu résister à son sourire ou son rire, comment pourrais-je résister à ses lèvres ; ses lèvres qui étaient si douces et si délicates ? Mes deux mains remontèrent le long de son dos tandis qu’elle plaçait les siennes sur ma taille et je l’approchais encore plus de moi. Quand je me détachais de ses lèvres, sa tête sous mon menton, je fixais les étoiles des yeux ; c’était ouf comment la nuit et ses étoiles me rappelaient les yeux de Ruby !

- Au moins, si tu t’évanouis pendant un match, je saurais comment te faire du bouche-à-bouche maintenant ! J’eus un nouveau rire avant de déposer un baiser sur sa chevelure dorée et de poser mon menton sur ses boucles. Elle était tout contre moi et pour rien au monde je ne l’aurais lâchée. Rien au monde pourvu que je restais avec elle.