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La vie sépare ceux qui s'aiment - PV Megane

 
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 La vie sépare ceux qui s'aiment - PV Megane

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Wayne Harris


Wayne Harris
Médicomage



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Localisation : Demande à ton I-phone s'il a pas une application pour ça. 'Si vous voulez savoir s'il y a un beau gosse dans votre périmètre…'
Date d'inscription : 03/08/2009

Feuille de personnage
Particularités: Je suis beau à tomber par terre.
Ami(e)s: Naomi, Jen, Hermione… Je suis le meilleur ami des filles, l'épaule sur laquelle elles viennent pleurer, leur punching-ball en cas de crise de rage… pfff…
Âme soeur: Euh… C'est quoi ça ? Qui dit encore 'âme sœur', d'abord ?

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MessageSujet: La vie sépare ceux qui s'aiment - PV Megane    La vie sépare ceux qui s'aiment - PV Megane  Icon_minitimeMer 24 Oct - 11:47



Oh, je voudrais tant que tu te souviennes
Des jours heureux où nous étions amis
En ce temps-là la vie était plus belle
Et le soleil plus brûlant qu'aujourd'hui

Les feuilles mortes se ramassent à la pelle
Tu vois, je n'ai pas oublié
Les feuilles mortes se ramassent à la pelle
Les souvenirs et les regrets aussi

Mais la vie sépare ceux qui s'aiment,
Tout doucement, sans faire de bruit
Et la mer efface sur le sable
Les pas des amants désunis...



Contexte : sixième année, un mois après la délivrance du château par les Aurors et les professeurs. Une semaine après le retour des vacances de Noël.

Dehors, de gros flocons tombaient sur le parc de Poudlard, et l'enveloppaient de cette annuelle couche blanche qu'on oubliait chaque année et qu'on redécouvrait avec plaisir quand arrivait Décembre. A Manchester, il avait un peu neigé aussi, mais ce n'était pas pareil : sur le béton et le goudron des rues, elle fondait rapidement et devenait brune; peu de flocons formaient cette couverture cotonneuse qu'on pouvait apercevoir autour du château, et à vrai dire, à Manchester, Wayne n'aimait pas la neige. Ici, oui. Cet après-midi il avait fini par aller se promener, puisque l'attente était vaine, et avait fait fait une bataille de boule des neiges avec des amis de Poufsouffle à laquelle s'étaient rajoutés quelques Serdaigle et quelques Gryffondor. L'air était frais et vivifiant, et il avait eu ensuite le cœur plus léger et la satisfaction de l'effort physique et du grand air. Mais elle n'avait pas durer : quand il était rentré, instantanément, en passant par la porte du Hall, il s'était rappelé ce soir de Noël - comment l'oublier? - un an auparavant, cette même neige, ces mêmes endroits. Aujourd'hui, elle n'était plus là ou plutôt elle était là sans être présente, comme un fantôme dont la brume glacée rappelle douloureusement ce qu'on a perdu.

Wayne ne voulait pas de ça; il avait trop connu une famille apparemment existante mais dont les liens n'étaient que fictifs, des parents absents, retirés dans leur pensée, une illusion encore plus douloureuse, peut-être, qu'une séparation. Il n'avait jamais aimé les sous-entendus, les choses que l'on pense et que l'on laisse traîner dans l'air en espérant que l'autre les devine. Non. Il n'était pas comme ça et ne l'avait jamais été. Il était quelqu'un de franc et d'entier, et pourtant, Megane le savait. Que s'était-il passé pour qu'ils en arrivent là?...

Dans les faits, l'explication était simple. Ces derniers mois avaient été rythmés par un funeste métronome qui, tic-tac tic-tac, comptait les heures des élèves prisonniers de leur propre château en proie au plus terrible des maux du monde sorcier, les mages noirs, une poignée de Mangemorts désireux pour une quelconque raison de faire main-basse sur Poudlard. Des jours sombres, où ils avaient eu la tête plongée sous l'eau, sans possibilité de respirer. Le pire avait sans doute été la prise d'otage, où Wayne avait, impuissant, assisté à la torture en direct de celle qu'il aimait - mais il avait chassé les souvenirs de sa mémoire, trop douloureux, et préférait se rattacher à la libération de Poudlard, et à l'espoir qui avait enfin rejailli entre les grands murs de pierres. Seulement, depuis ce jour-là, Megane n'était plus la même. Elle ne l'avait plus jamais été. Et lui tenait un secret entre ses mains dont il aurait aimé se débarrasser mais qu'il devait garder, contraint au silence : Megane le fuyait. Il avait mis du temps à s'en rendre compte - sous le joûg de l'oppression, ils s'étaient serrés les coudes avant tout - et maintenant, ils s'évitaient soigneusement et délicatement, de la même manière qu'avant, ils ne se quittaient plus.

Cette nuit-là il s'en rappelait parfaitement, il avait couru à son chevet, à l'infirmerie. Lyra avait beau être un personnage de caractère avec une trempe que Wayne avait rarement vue chez une jeune fille de cet âge-là, elle avait parue défaite au chevet de sa benjamine. Il y avait de quoi : Megane avait l'air aussi abîmée au dehors qu'au dedans, et Wayne avait passé de sales heures à s'inquiéter pour elle et à ne penser à rien d'autre qu'à lui tenir la main et à redoubler d'attention. Elle ne s'était pas réveillée tout de suite. Autour d'eux, tout s'agitait, car il y en avait d'autres, victimes innocentes, pourtant, du plaisir sadique des Mangemorts. Et c'était là que Lyra avait mentionné, sans le faire exprès, ce prénom de Loïc; alors que, les yeux hagards, elle portait sur ses traits tirés toutes les émotions qu'elle avait ressenties pour sa soeur, Wayne l'avait entendue marmonner pour lui comme pour elle que l'histoire se répétait, qu'il ne pouvait pas arriver encore une fois la même chose, que Loïc et Megane avait maintenant vécu la même chose, que... Un instant. Comment?! Wayne avait bien vu que quelque chose lui échappait, et il avait questionné Lyra. Et elle avait parlé, probablement trop choquée pour comprendre qu'il ne savait pas de quoi elle parlait, et lui était probablement trop perdu sur le moment pour comprendre la puissance de ce que lui avait avoué Lyra.

Des mois après, le secret le hantait encore et toujours.

Pourquoi Megane ne lui avait-elle jamais rien dit? Depuis le temps qu'ils étaient amis, puis ensemble? Chacun avait le droit de garder ses petits secrets, évidemment, Wayne avait sans doute omis de lui dire quelques détails, et puis, il avait mis du temps à lui parler de son père et de ses problèmes. Mais ça... Mais ça c'était énorme, mais ça c'était tout pour les sœurs Parry, c'était tellement important, comment avait-elle pu omettre cela?! Il s'était senti trahi, indigne de confiance, mis de côté. Ce n'était pas passé.

Par respect pour Megane, il ne lui en avait pas parlé tout de suite, espérant peut-être qu'elle avait entendu quelques bribes de la discussion avec Lyra, ou bien qu'après avoir vécu une telle épreuve, elle prenne conscience de ce qui comptait réellement pour elle. C'était ce qui était arrivé à Wayne : il avait compris qu'il tenait bien trop à elle pour faire des erreurs avec elle. Mais hélas, apparemment ce n'était pas réciproque... Il avait attendu, se disant qu'elle avait déjà trop à porter sur ses épaules, il avait attendu qu'elle se remette, il avait attendu que soient mis dehors les Mangemorts, et puis il avait attendu encore. Aujourd'hui, le château était libre à nouveau, Noël était passé, les vacances aussi, et même une semaine depuis le début des cours. Toujours rien. Au lieu de ça, ils s'éloignaient tous les deux peu à peu, passaient de moins en moins de temps ensemble, parlaient sur le ton d'une banale conversation et ne s'embrassaient plus - ou sauf quand ils étaient obligés, et là c'était rapide, distant.

Il avait été patient, mais cela ne tenait plus. Ce matin, Wayne s'était levé avec la ferme satisfaction d'en découdre, de la confronter, et qu'importe le reste. il ne pouvait pas rester dans le mystère, dans l'hésitation, il lui devait bien ça, puisqu'il lui demandait la vérité. Il lui accorda une dernière chance : on était samedi, et si encore la semaine elle pouvait l'éviter avec les cours et les devoirs, tout aujourd'hui était libre et il faudrait vraiment qu'elle y mette de la mauvaise volonté... Il petit déjeuna tôt, elle n'était pas là. Il voulut aller courir un peu dehors, mais la couche de neige était trop épaisse, alors il rentra au dortoir, fit quelques devoirs sans arriver à se concentrer. Il ne la vit pas non plus. Après le déjeuner il alla donc dehors avec d'autres - elle n'était pas là - et quand il remonta dans la salle commune un peu avant le dîner, il la cherchait encore. Il s'installa dans un gros fauteuil confortable et se mit à lire un livre sur la navigation, et finit par enfin penser à autre chose. Les élèves descendirent ensuite petit à petit dans la grande salle pour aller dîner, il décida d'attendre un peu. Bientôt il ne resta que lui dans la salle, et quand il comprit tristement qu'encore une fois elle ne serait pas là, il décida de descendre après avoir fini son chapitre. Mais - il existe un dieu pour les amoureux - à cet instant précis, la porte du dortoir des filles s'ouvrit et Megane en sortit. Wayne s'était levé au même moment : il s'arrêta et lui fit face.


- Ah, dit-il simplement. Je te cherchais. Il voulut parler simplement, sans animosité, mais il sentit le reproche planer dans le silence qui suivit. Il se sentait bête si loin d'elle, si bizarrement éloigné, par l'esprit comme par cet espace d'au-moins deux mètres qui les séparaient. Pourquoi tu m'évites? Les mots montaient à sa bouche plus vite qu'il ne l'aurait voulu. Pourquoi tu ne me parles plus? Qu'est-ce qui s'est passé, Megane?

Pourtant il avait là, tous les jours, après son agression, il n'avait pas failli une seule seconde. Et cela le rendait triste. Pourquoi ne s'ouvrait-elle pas plus à lui?...
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Megane Parry


Megane Parry
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MessageSujet: Re: La vie sépare ceux qui s'aiment - PV Megane    La vie sépare ceux qui s'aiment - PV Megane  Icon_minitimeSam 10 Nov - 1:29

I don't quite know
How to say
How I feel

Those three words
Are said too much
They're not enough...


Allongée sur mon lit, je fixais le baldaquin qui s'étendait au dessus de ma tête. Mes mains sous ma nuque et mes longs cheveux blonds, je tentais de penser à autre chose qu'au mal de tête qui me tenaillait. C'était une bonne demi heure après le départ des quelques retardataires qui riaient et parlaient encore dans mon dortoir pour aller dîner. J'avais prétexté que je rejoindrai mes camarades plus tard ; Il était plus facile de prétendre que j'étais fatiguée par la semaine de la rentrée, que de dire que j'avais une soudaine migraine et me retrouver avec des amies qui insisteraient pour m'emmener à l'infirmerie quand je réclamais juste un peu de silence et de solitude. Grâce à la simple fatigue que j'avais exprimé, elles n'avaient pas cherché plus loin devant mon air déterminé à rester seule à me reposer, et elles avaient de toute façon trop de choses dans la tête à se raconter pour s'en soucier, car même si cela faisait une semaine que nous étions de retour à Poudlard, une semaine c'était trop court à leur goût pour pouvoir échanger sur tout ce dont elles voulaient parler. En effet, les vacances de noël, dont nous sortions tout juste, avaient semblé être une résurrection pour tout le monde à cause des récents évènements, si bien que les élèves de Poudlard aimaient à raconter les leur en détails, les élèves les plus épargnés chantant à qui voulait les entendre que bizarrement, leurs cadeaux avaient été bien plus gros cette année, comme si c'était la chose la plus important sur Terre. Les élèves qui, eux, étaient rentrés en pleurant de soulagement chez eux se taisaient, pensant que personne n'était capable de les comprendre tout en n'ayant pas vraiment tort, et ils étaient reconnaissables lorsqu'ils glissaient, au fil des conversations, par-ci, par-là, des éloges des êtres qu'ils avaient détesté quelques mois plus tôt, comme si tout ce qui leur était arrivé leur avait donné une leçon, qu'ils avaient appris à aimer bien plus durant l'attaque que durant toute leur vie passée. Ils semblaient avoir retrouvé le sommeil.

Pour ma part, mon retour chez mes grands parents avaient été bien différent. J'avais eu les larmes de ma grand mère, à mon arrivée par soulagement et à mon départ par peur, j'avais senti l'enlacement de mon grand père jusqu'au fond de mon coeur, bien qu'il ait préféré taire ses sentiments, car c'était bien son genre. Ma soeur avait redoublé d'attention pour moi, encore plus d'habitude, et j'avais essayé d'être le plus possible présente pour elle car elle aussi avait bien souffert, même si elle avait toujours ce don de panser ses blessures bien plus rapidement que moi car c'était une battante, au contraire de moi, qui était incapable de tourner les pages douloureuses depuis toujours. Mais aujourd'hui encore, c'était différent, plus compliqué que le pardon, plus impossible que l'oubli, car personne ne pouvait oublier, même pour les moins touchés. Avec mes grands parents, qui connaissaient les différences entre ma soeur et moi pour nous avoir élevées, ça avait été une tension palpable durant toutes les vacances. Ils avaient essayé de m'aider, de me changer les idées, mais je les avais repoussés, inlassablement, et je n'en étais pas fière. J'avais souri à mes grands parents à chacune de leurs tentatives, mais le coeur n'y était pas, si bien que j'étais devenue lasse de faire semblant et que j'avais passé la deuxième partie de mes vacances dans ma chambre, malgré les tentatives répétées de Lyra pour m'en faire sortir. C'était là que je m'étais vraiment reposée, que mon visage avait repris quelques couleurs, malgré mes insomnies qui persistaient à rendre les nuits difficiles. J'avais alors tout ignoré, jusqu'aux hiboux envoyés par Wayne, et je m'étais permise, cachée, d'être l'ombre de moi-même, en oubliant les efforts, les faux sourires, les tentatives inutiles de faire comme si tout allait bien. ça avait été pire que jamais, j'en avais oublié les livres, les étoiles, les chevaux, le violon, tout ce que j'aimais à la ferme, j'avais préféré me laisser aller sous mes couvertures, espérant, en dernier espoir, que sombrer une bonne fois pour toute me permettrait de mieux me relever à la rentrée. Mais j'avais toujours ces sentiments qui persistaient, Wayne me manquait même si je luttais contre ce que je ressentais. Je n'avais pas eu le courage de lui dire que tout était fini, de rompre, parce que par dessus toutes mes lamentations, je l'aimais, et malgré moi, tout ça me faisait me rendre compte encore plus d'à quel point. Lyra m'avait parlé de lui, me demandant avec son air soupçonneux si je lui avais donné des nouvelles, si j'avais pris des nouvelles de mes amies, et même - c'était possible - si j'avais fait mes devoirs de vacances.


If I lay here
If I just lay here
Would you lay with me and just forget the world?...


J'avais attendu un bon moment avant de me décider à quitter mon lit. Je trainais des pieds hors du dortoir lorsque je tombais nez-à-nez avec Wayne, et j'eus l'impression désagréable d'être tombée dans un piège. C'était trop tard, nous étions seuls dans la salle commune, je ne pouvais l'éviter. C'est pourtant ce que j'avais réussi à faire durant une semaine, même si de ça non plus je n'en étais pas fière. J'avais besoin de lui autant que je voulais ne pas lui faire de mal, mais je n'avais pas eu le courage de l'affronter si vite. Je me dis pourtant qu'il méritait des explications, et que j'avais surement trop abusé de la grandeur du château. Je croisais son regard, et j'y vis toute son inquiétude. Instinctivement, je baissais les yeux vers mes chaussures. Il ne m'aborda pas en empreintant quatre chemins, et répliqua aussitôt, profitant du fait que nous soyons seuls.

- Ah, je te cherchais. Je soupirais. Pourquoi tu m'évites ? Pourquoi tu ne me parles plus? Qu'est-ce qui s'est passé, Megane ?


Sa dernière phrase me donnait envie de rire jaune. Il savait ce qui s'était passé, mais je comprenais le vrai sens de sa question. J'étais si loin, je me perdais, et j'aurais voulu que ce mal de tête cesse, que tout s'arrête, brusquement mais sûrement, que la mort de Loïc, de Claire disparaissent, que la prise d'otage n'ait jamais eu lieu. J'aurais voulu être quelqu'un d'autre, l'espace d'un instant, mais qui n'avait jamais souhaité ça à un moment donné ? Je me retrouvais bête, incapable d'expliquer à Wayne que je le mettais à l'écart volontairement pour son bien, et aussi pour qu'il ne m'empêche pas de réaliser ce pourquoi je me battais depuis que j'avais l'âge de marcher, mais surtout pour qu'il ne souffre pas. Pour l'instant, ça ne marchait pas vraiment... J'aurais pu lui expliquer, bien sûr, mais je vis dans ses yeux que ça ne serait pas suffisant, qu'il voudrait rester, malgré tout, et il m'avait si souvent prouvé son amour que je me répugnais de lui infliger tout ça. Je soupirais à nouveau, et allais me blottir dans un fauteuil, la tête dans les mains. Comment lui expliquer tout ce que je ressentais sans l'impliquer ? Je parlais enfin, lentement, lasse.

- Je ne sais pas quoi te dire, Wayne... C'est... Compliqué. Je ne peux pas, je... Y a pas à dire, je savais m'y prendre... Je m'écartais de mes mains pour le regard dans les yeux. Mauvaise, mauvaise idée. C'est mieux comme ça. Je ne voulais pas te faire du mal, je regrette... Je prenais une grande inspiration, qui me fit mal. Peut-être qu'on devrait s'arrêter là. Que nous devrions... Nouvelle inspiration, je sentis le monde s'écrouler tout autour de moi. Nous deux, c'est fini. Je sentis mes yeux me brûler soudain, mais je maintenais mon regard, pour lui faire comprendre que j'étais déterminée, même si au fond je ne l'étais pas du tout et que j'aurais voulu me blottir dans ses bras et tout oublier.

If I lay here
If I just lay here
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Wayne Harris


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MessageSujet: Re: La vie sépare ceux qui s'aiment - PV Megane    La vie sépare ceux qui s'aiment - PV Megane  Icon_minitimeLun 26 Nov - 22:54



Les feuilles mortes se ramassent à la pelle
Tu vois, je n'ai pas oublié
Les feuilles mortes se ramassent à la pelle
Les souvenirs et les regrets aussi

Et le vent du Nord les emporte
Dans la nuit froide de l'oubli
Tu vois je n'ai pas oublié
La chanson que tu me chantais

Les feuilles mortes se ramassent à la pelle
Les souvenirs et les regrets aussi
Mais mon amour silencieux et fidèle
Sourit toujours et remercie la vie



Il se sentait une foi à déplacer les montagnes, une foi en elle, en eux, comme il l'avait toujours eue, mais plus les secondes passaient, désagréables, sur le cadran du temps, plus sa foi s'effritait, fatiguée de se heurter à un mur sans failles. Megane était une muraille, infranchissable, mais qui ne voulait surtout pas se laisser franchir, et c'était bien là le pire. Wayne ne pouvait pas s'empêcher d'être triste, car leur histoire lui paraissait si belle, leurs souvenirs si parfaits, et ce depuis le début, qu'il ne parvenait pas à se dire que, somme toute, l'amour ne dure qu'un temps, qu'on a beau aimer et être aimé la passion passe, et la vie nous rattrape. Ils n'avaient rien fait de mal, pas spécialement. Le passé avait serré Megane dans son étau, et Wayne dans ses inquiétudes, et ils en ressortaient tous les deux broyés. Et séparés. Il comprit dans son attitude qu'il avait vu juste : les yeux baissés de Megane voulaient tout dire, tout comme sa conduite qui évoquait la lassitude.

Wayne avait un tempérament de combattant qu'il avait acquis non seulement dans sa famille, en s'affirmant face à ses sœurs et en prenant les rênes en mains quand ses parents manquaient à la tâche, mais aussi avec tout le sport qu'il faisait, depuis toujours. Il aimait par dessus tout l'esprit d'équipe que ses activités lui apportaient, mais il aimait aussi le dépassement de soi et le fait très précis de savoir qu'à un moment il allait devoir pousser ses limites et affronter plus grand, plus fort, tout en gardant en tête qu'on avait toutes les qualités nécessaires pour gagner. La force ne suffisait pas : il fallait l'adresse, la réflexion et la finesse d'action. La natation lui permettait de s'assouplir et de travailler son état d'esprit, qu'il apaisait par un travail sur son souffle, le Quidditch lui permettait de travailler son adresse, sa rapidité et sa vivacité d'esprit car la stratégie changeait à chaque instant, et lorsqu'il naviguait, plus rarement, il trouvait une espèce de sérénité qui lui permettait de faire le vide dans sa tête et de combiner chacune de ses pensées l'une dans l'autre. C'était toujours rassérénant. D'autant plus que naviguer lui demandait un effort de concentration, car rien n'était à prendre à la légère dans un voilier : une seule prise au vent ratée, une seule mésestimation du courant, et les conséquences pouvaient être plutôt dangereuses. D'ailleurs, Wayne avait toujours espéré pouvoir emmener Megane faire un tour en bateau. Mais lorsqu'il la regardait aller s'assoir dans un fauteuil de la salle circulaire en une position de défense, après que ses questions soient restés en suspens dans l'air, il se dit avec amertume que cela n'arriverait pas de si tôt.

Mais pourquoi ne s'était-elle pas exprimée plus tôt? Est-ce que c'était parce qu'elle... n'avait pas eu besoin de lui? A quoi rimait leur relation, alors? Il avait pensé à elle, jour et nuit, surtout depuis cette terrible nuit là. Il avait rongé son frein, il avait accepté son silence, pour peu qu'un jour elle le brise. Et voilà tout ce qu'elle avait à lui offrir?! Il sentit un immense sentiment de désemparement l'envahir.


- Je ne sais pas quoi te dire, Wayne... C'est... Compliqué. Je ne peux pas, je...

Qu'est-ce qui était compliqué? Qu'est-ce qui était plus compliqué que ce silence obstiné, plus que la façon dont ils s'étaient évités sans rien dire, de feindre? Non. Ce n'était pas les mots, qui étaient compliqués. Wayne ne la quitta pas des yeux et s'assit en face d'elle dans un fauteuil jumeau à celui de Megane. Il n'arrivait pas à croire ce qu'il pressentait arriver.

- C'est mieux comme ça. Je ne voulais pas te faire du mal, je regrette...


Le mal était fait, songea-t-il amèrement. Des deux côtés. Alors il était inutile qu'elle ose aller plus loin. Si seulement...

- Ne dis pas... Mais elle parla plus vite, trop vite.


- Peut-être qu'on devrait s'arrêter là. Que nous devrions... Nous deux, c'est fini.

Quand Wayne était enfant, il trouvait toujours odieux le pouvoir qu'avait les mots. Un simple "non" dans la bouche d'un parent laissait s'envoler l'espoir d'un enfant, un gros mot balancé entre deux adultes laissait entrevoir à l'enfant attablé dans la cuisine que même ses parents étaient capables de ne pas prendre soin l'un de l'autre. Un seul mot pouvait cacher tant de secrets, faire naître tant de doutes et briser tant de rêves. Il n'avait pas voulu que cela se finisse ainsi : que Megane, avec ces deux mots dont la force était celle d'une déflagration, balaye d'un revers de main propre et sans états d'âme tout ce qu'ils avaient partagés ensemble jusqu'à lors.

Sur le moment, il ne dit rien. Il se contenta de la regarder en face, comme elle faisait, de se perdre dans ses beaux yeux dont il se rappelait à la perfection, et qui lui rappelait leur première vraie rencontre, au terrain de Quidditch, quand le bleu pur du ciel avait semblé se déverser sur eux et les baigner de sa lumière. Il ne voulait pas perde ce regard-là. Megane avait les traits triés, la peau plus terne qu'à l'habitude, mais autour de son visage tombaient les mêmes boucles d'or, et il savait parfaitement à quelle chaleur était son corps quand il la prenait dans ses bras, et l'odeur qu'elle dégageait. Il ne savait pas comment l'exprimer mais le lien qui les liait était si fort qu'il ne pouvait pas en être autrement - il ne pouvait PAS. Il poussa un petit soupir, de ceux que l'on lâche avant de se lancer dans la bataille. C'était maintenant qu'il fallait qu'il mette tout en place. Il ne voulait pas la perdre, il ne le pouvait pas.


- Comme ça? C'est fini? C'est tout?

Il aurait aimé faire preuve de douceur, comme toujours. Il aurait aimé lui montrer sa présence, son soutien inaltérable. Il aurait aimé garder sa patience qui l'avait accompagné jusque là, pendant ces heures où Megane était sur son lit d'hôpital à souffrir encore le martyr et qu'il aurait préféré s'arracher les yeux et les oreilles pour ne pas se rendre compte de sa souffrance tant elle lui était insupportable. Il aurait aimé trouver encore la force de l'épargner, elle et son secret, mais il était arrivé à un de ces points de non-retour où une trop grande tristesse fait exploser et rend, alors qu'il ne faut surtout pas, méchant un petit peu, ou du moins trop désespéré pour garder le contrôle de soi.

Wayne se leva d'un bond, et fit quelques pas devant elle, avant de revenir sur ses pas et de croiser les bras.


- Pourquoi tu ne m'as pas dit pour ton frère? Tu ne me faisais pas assez confiance?... Il inspira. Sa voix n'était pas sèche ou forte, mais elle était bien plus dénuée de délicatesse que d'habitude. Pourquoi tu n'as pas voulu de mon aide alors que... Subitement les mots se bloquaient dans sa gorge, comme si cette déclaration n'aurait plus le même sens à présent. Alors que j'ai cru que j'allais crever d'inquiétude pour toi? Comment tu peux accepter que...

Il sentit sa volonté vaciller.

- Que ça soit fini?!
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Megane Parry


Megane Parry
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MessageSujet: Re: La vie sépare ceux qui s'aiment - PV Megane    La vie sépare ceux qui s'aiment - PV Megane  Icon_minitimeMar 29 Avr - 16:43

Il l'avait pressenti. J'avais voulu parler, rompre, et il avait tenté de m'en empêcher, mais je ne pouvais pas l'éviter, il fallait que je le fasse, que je mette un terme à cette relation jusqu'au bout. J'aimais profondément Wayne, comme je n'avais jamais aimé un garçon de ma vie, et rien qu'imaginer continuer sans lui me broyait le coeur. Ces sentiments étaient égoïstes pourtant, je ne pouvais pas lui laisser une place dans ma vie. Elle était déjà toute tracée, et il n'y aurait aucune place pour lui, parce qu'il tenterait forcément de me faire changer d'avis, et qu'être auror, c'était mon rêve, ma vengeance, mon but dans la vie depuis toujours. J'aurais bien pu tenter d'être Auror en gardant Wayne près de moi, mais ce ne serait pas juste pour lui, il en souffrirait, parce qu'il avait ces attentions particulières envers moi depuis qu'on était amis puis ensemble, il tenterait de me protéger et au final, ça serait fini également. Autant mettre un terme à tout ça avant que ça arrive. Si j'avais été capable de faire un choix, bien sûr que j'aurais choisi Wayne. J'étais tellement heureuse avec lui, cela faisait un peu plus d'un an que nous étions ensemble et à chaque fois que je passais du temps avec lui, c'était comme si c'était la première fois, nous étions complémentaires, j'étais tellement épanouie dans ses bras. Mais tout ça ne pouvait pas durer, je ne pouvais mettre de côté mon histoire, je ne pouvais pas abandonner le but que je m'étais fixé, j'en mourrais. Wayne trouverait bien quelqu'un pour lui, qui le rendrait heureux, qui ne le fera pas souffrir. Il avait la vie devant lui, pas moi. Il méritait mieux qu'une fille obsédée par son passé.

J'avais tourné tout ça dans ma tête pendant toutes les vacances, et il aurait tellement été plus facile de lui envoyer un hibou, mais je savais que je devais avoir l'honnêteté de le lui annoncer en face. Pourtant, j'avais perdu le peu de forces qu'il me restait durant ces vacances, et encore plus durant la semaine qui avait suivi les vacances. Et puis, je venais de le lui dire, et mon coeur avait explosé, laissant place à un espace vide où rien ne circulait plus. Je venais de mettre un terme à la seule personne qui avait pu me permettre de respirer, mais je savais qu'une fois cette conversation terminée, je ne devrais pas me laisser aller, il fallait que je transforme ma douleur en force, comme toujours. Peut-être qu'ensuite, je serais capable d'oublier et de laisser Wayne s'en aller de ma vie. Pour son bien, et pour le mien.

Je tentais de me persuader lorsqu'il se leva pour me faire face. Je me ratatinais alors dans mon fauteuil, toutes mes résolutions s'en allaient, encore, et les larmes coulèrent sur mes joues. Je les essuyais d'un coup de main rageur, ignorant la migraine qui pointait à nouveau son nez.


- Comme ça? C'est fini? C'est tout?

Un instant, je fermais les yeux, fort, essayant d'empêcher les larmes de couler, voulant oublier le Wayne triste et un peu énervé devant mes yeux. Je n'avais jamais vu Wayne comme ça, je l'avais vu tellement inquiet à mon chevet, même s'il cherchait à le cacher lorsque je le regardais. Je l'avais vu énervé lorsque Chuck avait ouvertement flirté avec moi, mais ces sentiments mêlés actuels qui s'affichaient dans son regard étaient totalement nouveaux pour moi. Je ne savais pas à quoi je m'étais attendu. Je mis mes pieds sur le fauteuil, serrant mes cheveux sous ma tête, dans une allure d'auto défense. Wayne avait toujours semblé être capable de contrôler ses émotions, mais il ne semblait plus ni le vouloir, ni en être capable ce soir. Que pouvais-je bien lui dire ? "Tu comprendras que c'est mieux pour toi quand je ne ferai plus partie de ta vie" ? C'était injuste, et il ne pouvait justement pas le comprendre tout de suite, ça ne risquait pas de le calmer. Mon cerveau tournait à 100 à l'heure dans ma tête, lorsque j'ouvris les yeux, étonnée, ébahie, et désespérément inquiète à la fois lorsqu'il me lança d'un air accusateur :

- Pourquoi tu ne m'as pas dit pour ton frère? Tu ne me faisais pas assez confiance?...

Il s'était à nouveau éloigné, il avait croisé les bras sur son torse, mais je ne pouvais plus m'empêcher de le fixer maintenant. L'inquiétude laissa place à la colère. Je sentis le picotement familier dans mon regard, mes yeux étaient d'un noir d'encre. Comment pouvait-il croire qu'il s'agissait de la confiance ? Qui lui avait parlé de Loïc ? Lyra ?! Puis, aussi vite que ma colère était montée, mes muscles se relâchèrent. Il méritait de savoir. Maintenant que tout était fini, c'était ironiquement plus facile. Étais-je pourtant prête à en parler, maintenant encore ?

- Pourquoi tu n'as pas voulu de mon aide alors que... Alors que j'ai cru que j'allais crever d'inquiétude pour toi? Comment tu peux accepter que...

Je l'écoutais, hypnotisée, finir. Il semblait avoir contenu ça longtemps en lui. A présent, je comprenais. Peut-être Lyra avait-elle laissé échapper le prénom de mon frère à l'infirmerie, lorsque j'étais inconsciente. Alors, Wayne n'avait pas compris, et ne comprenait toujours pas pourquoi je ne lui en avais pas parlé. N'était-ce pas évident, du moins depuis la prise d'otage ? Instinctivement, je serrais encore plus mes jambes contre moi, la peur ne m'avait pas quittée totalement.

- Que ça soit fini?!

Calmement, je m'étais levée. J'allais descendre, j'allais dîner, puis j'allais souhaiter de toutes mes forces disparaître, avancer dans le temps pour que la blessure soit moins vive, les blessures plutôt. J'allais pourtant continuer. Je n'étais pas la battante qu'était Lyra, j'étais moi, Megane. Je laissais tomber le garçon que j'aimais, je laissais tout tomber. Mais la mort de mon frère et de Marion n'avait pas de prix. Elles n'avaient entraînés que du désespoir. Celles des mangemorts responsables en auront un : Celle de la libération. Déterminée, j'avais fixé Wayne. J'avais patiemment attendu qu'il termine ce qu'il avait à dire, et maintenant il méritait de comprendre, et ensuite je partirai, oui, c'était ça qu'il fallait que je fasse. Ne pas me retourner. Surtout ne plus pleurer. Respirer. Parler.

- Des mangemorts, lorsque j'étais petite, ont torturé la fiancée de mon frère, Marion. Je parlais calmement. Ils l'ont torturée, puis ils l'ont tuée, juste parce qu'elle était là, à essayer de les empêcher de faire du mal à des gens innocents. Mon frère a assisté à tout. Le lendemain, il est arrivé chez nous, à Jévystone, fou de chagrin et de colère. Les mangemorts se sont enfuis, et il a assisté à la souffrance de Marion sans pouvoir rien faire. Le surlendemain, il est parti à leur recherche. Il a souffert de la même façon, avant de mourir. Mon frère était quelqu'un de bien. Il était travailleur, toujours rieur, il faisait le bien autour de lui. Il s'occupait de Lyra et de moi avec une telle facilité, comme s'il était né pour ça, il ne se souciait que de notre bien. Ils nous l'ont enlevé. Mes grands parents n'ont plus jamais été les mêmes après ça. Ils ont tué mon frère, tu comprends ça ?!

J'étais en colère désormais, je criais presque. Néanmoins, je ne le laisserais pas m'interrompre. Je continuais, inlassablement.

- Depuis, j'ai trouvé mon but dans la vie. Je ferai le bien, comme mon frère. Ils ne méritaient pas ça. Marion attendait un enfant. Je ne vis que pour venger leur mort, je ne suis pas quelqu'un pour toi. Je te connais Wayne, tu chercheras à m'en empêcher. Ma soeur n'accepte pas tout ça, comment tu pourrais, toi ? Respecte mes choix, et laisse moi partir. Tu ne mérites pas ça.

Je fis un pas en avant, avant de lui tourner le dos. Aussi vite que possible, je quittais la salle commune sans me retourner, déterminée.
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