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 I show everything I want to hide {PV}

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Lilian Easter


Lilian Easter
Assistante à Sainte Mangouste



Féminin
Nombre de messages : 4765
Localisation : Dans le lit avec Iron Man. Et tu es prié(e) de dégager, on n'aime pas les plans à 3. (A part si tu t'appelles Jack Sparrow, que tu as du rhum et de la pâte à crêpes...) Quoi? C'est quoi cet air choqué, vous êtes toujours puceau ou quoi? Question suivante !
Date d'inscription : 31/10/2007

Feuille de personnage
Particularités: Yeux plus beaux, tu meurs ! LA Sirène de Poudlard, je suis belle à mourir.
Ami(e)s: Vous voyez mon dressing ? Tous mes amis sont dedans. Je parle de mes fringues et de mes chaussures. Non les vrais amis, c'est une autre histoire.
Âme soeur: Iron Man, Thor, Captain America… Je ne donne que dans les super héros parce qu'ils savent m'envoyer au septième ciel. Oui, vous voyez tous ce que je veux dire.

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MessageSujet: I show everything I want to hide {PV}   I show everything I want to hide {PV} Icon_minitimeSam 12 Jan - 20:31

Le bal de Noël. Le fameux bal de Noël. Celui où tout le monde devait se rendre. The place to be en ce mois de décembre. Pourquoi ? Parce que c'était pour la plupart des élèves de ce château le premier événement mondain auquel ils assistaient, le premier pour lequel les jeunes filles en fleur pourraient sortir de belles robes comme celles que portaient les princesses dans les dessins animés qu'elles regardaient étant petites et où les garçons pourraient enfin porter le premier costume de leur vie, quand bien même ils avaient onze douze ans. Ce serait pour eux le premier bal auquel il fallait plus ou moins se rendre avec un cavalier ou une cavalière, comme dans les films américains lors de la scène du bal de promo. Puis s'il y avait du gui, on se plaçait malencontreusement – ou pas en-dessous et on bousculait parfois le hasard. On dansait comme dans les grands films, une valse et les jeunes filles imaginaient que leurs robes volaient autour d'elles au rythme de leur danse. On voulait plonger ses yeux dans le regard de l'autre puis les détourner d'une façon gênée à cause d'un léger malaise qui monte dans la poitrine et fait rougir les joues des jeunes adolescents. Puis si on y succombe, alors on se rapproche, on décrit des cercles moins grands parce que l'on souhaite se rapprocher plus de l'autre, on essaye de soutenir son regard le plus longtemps dans un adorable défi d'adolescents séduits à la fois par l'ivresse du bal et de celle de la vie qui fait palpiter leurs cœurs dans leur poitrine.

Puis aussi on voyait ses amis dans de belles tenues, pour la première fois pour certains élèves, pour une énième fois pour les plus âgés. Mais cela procurait toujours autant d'excitation que de voir enfin la belle robe de bal de ses amies et de montrer la sienne, afin de pavaner un peu à la manière d'un paon qui fait la roue pour exposer son magnifique plumage. Et il en était de même pour les garçons qui à la fois gonflaient les pectoraux devant les potes pour montrer qu'ils remplissaient bien leur chemise mais ne se faisaient pas prier pour aller crâner légèrement devant ces demoiselles pour les séduire et espérer leur retirer la faveur d'une danse. Et après, cela riaient derrière les coupes de champagne ou de jus de citrouille à défaut des éventails. Puis ils entraient tous dans le tourbillon de la danse et de la piste qui les attiraient mais les élèves étaient bien les derniers à s'en plaindre.

Et Lilian avait beau avoir dix-huit ans, en être à son huitième bal de Noël et à tant d'autres événements mondains du même genre auxquels elle assistait aux Etats-Unis, elle devait bien avouer que l'excitation d'un jour de bal de Noël à Poudlard était toujours la même. Quand bien même le réveil était difficile. La jeune fille reposait calmement dans ses draps blancs, sa couverture qui couvrait son épaule blanche et lisse comme le satin. Ses paupières closes traduisaient la paix qui l'habitait au milieu de ses rêves de jeune souveraine, de même que le rythme lent qui soulevait sa poitrine aux courbes généreuses et harmonieuses. Ses affaires reposaient tranquillement dans son armoire et elle n'avait pas à partir faire les courses en hâte ou à attendre un colis urgent de la part de ses parents. Non, à la voir, il était impossible de deviner que dans quelques heures, cette jeune fille pourtant habituée aux bals, serait elle aussi la proie de cette excitation, de cette ivresse qui l'envahirait au fur et à mesure que les secondes la rapprochant de la salle de bal s'écouleraient.

Pourtant, Dieu sait à quel point elle avait passé du temps devant son armoire afin de décider quelle serait la robe qui la ferait être une fois encore la plus belle fille de l'école. Peu importe si elle n'était pas aussi imposante que celle de l'année dernière qui avait fait parlé son lot de langues et l'avait montrée comme une véritable reine qu'elle était ou même celle qu'elle avait porté trois ans plus tôt, une longue robe rose dans le même genre tout en satin et en dentelle brodée sur le bustier. Puis il y avait eu sa robe blanche de sirène qu'elle avait arboré plus que fièrement lors du bal qui avait officialisé sa relation passionnelle avec Chuck. Mais celle qu'elle avait choisi cette année, serait une sorte de mélange entre celle de l'année dernière et la blanche de l'année encore passée. Parce que Lilian savait toujours trouver la robe parfaite qui lui allait à la perfection et mieux qu'à personne d'autre. Pourtant, la robe bustier en satin doré et kaki lui avait rendu la tâche difficile, de même que celle drapée de prune à la manière d'une toge romaine. Ou alors, elle avait penser venir avec cette robe, si l'on peut appeler cela une robe, noire, fendue jusqu'à la hanche gauche, un nœud blanc à la taille noué sur le côté et surtout, le détail qui tue, des bretelles qui couvraient juste ce qu'il fallait de sa poitrine. A peine plus. Il est clair que pour les garçons qui rêvaient de voir à quoi ressemblait la poitrine de LA Sirène de Poudlard seraient servis mais il est peu probable que les professeurs acquiescent ce choix. Au moins, elle aurait encore fait sensation. Cependant, Lilian savait pertinemment qu'elle n'avait pas besoin d'exposer sa poitrine pour faire parler d'elle. Encore une fois les regards se braqueraient sur elle lorsqu'elle passerait l'embrasure de l'immense porte, que les yeux la suivraient, qu'on regarderait sa robe, sa coiffure, son allure pour essayer de le lui piquer et de les imiter pour le prochain bal ou la prochaine soirée mondaine du château. Mais les copieuses pouvaient bien essayer, cela ne rendrait rien et elles s'épuiseraient pour rien. Tant pis pour elles, elles faisaient bien rire la Sirène c'est ce qui comptait.

Etendue sur son lit ou sur le canapé de la salle commune, Lilian avait vu le jour décliner peu à peu et laisser place à la nuit et son manteau de velours sombre. La lune déversait son lait blanc sur tout le parc gelé dans le temps à cause de la pellicule blanche qui le recouvrait sur toute son étendue. Mais elle ne s'était pas plus affairée que cela, contrairement aux jeunes filles qui dès dix-sept heures commençaient à se doucher, à se coiffer pour être pile à l'heure pour leur cavalier et l'ouverture du bal. Elles avaient encore tellement à apprendre et cela faisait sourire Lilian en coin qui levait les yeux au ciel gentiment. C'est seulement quand les dernières présentes dans la salle commune commencèrent à monter se préparer et qu'elle fut seule qu'elle monta à son tour se doucher puis s'habiller.

L'eau chaude sur sa peau de satin, le savon, la mousse, les bulles, la serviette autour du corps et des cheveux, tous ces gestes avant un bal lui étaient si familiers mais ne manquaient pas de lui rappeler ce qui l'attendait dans quelques (longues) minutes. Puis elle sortit de la salle de bain, commença à se maquiller, dénoua la serviette sur ses cheveux, les sécha et avant de commencer à se coiffer, elle jeta un coup d'oeil sur la housse posée sur son lit et qui contenait soigneusement sa robe. Au pied du lit, ses hautes chaussures, beiges et vernies, aux talons aiguilles vernis et vertigineux, si fins que l'on pouvait aisément imaginer qu'un simple surpoids de quelques grammes les feraient casser en deux. Et puis, à côté de la housse opaque, reposait un loup, argenté et paré d'une rangée de petits cristaux blancs au-dessus des yeux et parsemés de ci de là de quelques perles semblables. Un masque vénitien qui semblait tout droit taillé dans de métal qui s'était alors fait dentelle et qui laissait paraître à merveille les grands yeux azurs légendaires. Parée de ce masque, on ne voyait qu'eux sur le visage angélique de la belle sirène. On ne voyait qu'eux, rehaussés par cette rangée de petits cristaux blancs et par l'épaisse fange de longs cils qui adoucissaient ce regard déjà envoûtant et le rendait encore plus magnifique. Lilian avait effectué un coup de maître en choisissant ce masque et elle savait que personne n'aurait le même bien que beaucoup semblaient s'être inspirés de ce genre de masques. Une fois encore Lilian serait indétrônable, la plus belle du bal, et encore une fois, la Sirène montrerait qu'elle règne sur ce château.

Lorsqu'elle put s'admirer dans la glace, vêtue de sa longue robe, la jeune fille ne put réprimer un sourire satisfait. Pari réussi. Il s'agissait d'une longue robe rose pâle qui fonçait sur la longue traîne qui semblait faite de roses cueillies le matin même. Le haut de la robe tirait plus sur le nacre et le bustier était brodé de fil argenté. Son dos était mis à nu de la nuque jusqu'à la chute des reins, ce dos à la peau de perle et douce comme le satin. Cette robe rose, tellement elle soulignait ses courbes harmonieuses semblait avoir été taillée sur mesure pour la belle sirène qui resplendissait. En guise de coiffure, un chignon retourné sur lui même et une frange parfaitement coupée et qui couvrait son beau front. Beaucoup de mascara, du crayon, du blush pêche sur ses joues et du rouge à lèvres rouge pour tenter encore plus. La belle se chaussa de ses quinze centimètres (au moins) et attacha son masque derrière sa tête. Elle jeta un dernier regard sur le miroir et s'en alla.

Evidemment, et cela n'étonnera personne, Lilian était encore la dernière prête et seule, ses talons vertigineux résonnaient dans tout le château durant sa marche pour se rendre au bal. De sa main droite elle soulevait un pan de sa traîne pour éviter de trop la salir et de marche dessus, tandis que sa main gauche, parée d'un bracelet de cristal et de diamants auquel la grosse bague sur son annulaire répondait, glissait doucement sur la rampe des escaliers dans un geste infiniment élégant. L'excitation montait doucement dans son ventre mais son visage ne laissait rien paraître ; au contraire, certains auraient pu croire que la jeune fille était presque blasée d'assister au bal tellement cela semblait relever de son quotidien le plus naturel. Cette sensation lui était délicieuse et même si elle n'avait pas de cavalier (deux ans de suite c'est bien assez, non pas qu'elle n'ait pas apprécié la compagnie de Chuck et de Scott, bien au contraire), elle savait qu'elle passerait une très bonne soirée, sans même savoir comment elle allait se dérouler. Un présentiment.

Enfin la belle arriva dans l'embrasure de la grande porte. Bien qu'avec le masque, l'identité pouvait être quelque peu floutée, les élèves qui arrêtèrent leurs regards sur elle (c'est-à-dire un nombre conséquent) n'eurent aucun mal à la reconnaître. C'était l'entrée en scène de la souveraine, celle devant qui tout le monde se tait et que tout le monde regarde. Lilian n'eut pas trop de peine à reconnaître quelques visages, même sous leurs masques ; des couples qui se cherchaient ou d'autres qui s'étaient déjà trouvés. Se mettre en couple au bal de Noël, c'est d'un classique ! Estimant avoir été suffisamment admirée dans l'embrasure de la porte, la Sirène se dirigea d'un pas assuré à en crever les yeux vers la buvette, qui cette année n'était plus tenue par la timide Haley Collins mais par un élève qui lui était totalement inconnu. Cependant, la sublime s'en contre-fichait, du moment qu'il lui servait ce qu'elle demandait. Dans un charmant sourire et un regard qui couva le barman, elle accueillit sa longue flûte de champagne avant d'embrasser la salle de son regard mythique et tellement magnifique.

Perdue dans ses pensées, occuper à rire gentiment et intérieurement des jeunes filles et garçons qui tentaient d'imiter les grands en dansant comme eux au bord de la piste ou à saluer gentiment quelques connaissances, adressé un sourire à Katie qui était resplendissante dans sa robe et au bras d'Ulrich, Lilian sentit à peine la présence à ses côtés et la manche du costard qui effleura son bras nu. Parcourue d'un léger frisson, elle tourna la tête et les yeux bleus croisèrent des prunelles brunes, tirant légèrement sur le vert et qu'elle connaissait. Cependant, malicieuse et surtout amusée, elle détourna immédiatement le regard avant de le reposer sur la piste et ce, avec un air nullement gêné ; bien au contraire.


- Est-ce vraiment raisonnable ? Dit-elle, son regard fixe et buvant une nouvelle gorgée de champagne. Jamais elle ne jeta un coup d'oeil à la personne qu'elle venait d'interpeller et pourtant, Lilian savait qu'elle avait parfaitement entendu sa question.


Spoiler:
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Arthur Doherty


Arthur Doherty
Professeur de Défense contre les forces du mal



Masculin
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Localisation : Ce n'est pas que je ne veux pas voir vos petites têtes blondes, mais importuner un professeur n'est jamais une bonne chose.
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Feuille de personnage
Particularités: Fut un temps où j'étais chasseur de dragons, mais je n'aime pas parler de ça.
Ami(e)s: Cela fait longtemps que je n'en ai plus.
Âme soeur: Parler de mon ex-femme est une chose qui m’énerve profondément.

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MessageSujet: Re: I show everything I want to hide {PV}   I show everything I want to hide {PV} Icon_minitimeLun 28 Jan - 18:28

Can you keep a secret
Because the best little secrets are kept
And you're my best little secret yet.






Surveiller le bal de Noël était l'une de mes obligations. Je devais faire acte de présence et m'assurer que les élèves ne dérapaient pas. Ce n'était pas une corvée pour autant. Retourner dans la salle de bal me remémorait mes jeunes années. Celles où j'avais encore une fille à mon bras et où ma tête était pleine de rêves. Quand je repensais à ma situation, je me disais que je n'avais pas réellement menée la vie qui m'aurait rendue pleinement heureux. Cette route je l'avais pourtant foulée avant d'emprunter ce que je pensais être un raccourci. Aujourd'hui je comprenais que partir chasser le Noir des Hébrides n'était pas une bonne idée. J'avais dû mal agir, faire une erreur quelque part dans le plan que j'avais établi, car nonobstant le fait que j'avais l'habitude de chasser cette espèce, je me suis tout de même fait attaquer. En acceptant l'inconscience dont j'avais fait preuve, je commençais à accepter tout le reste. Mon divorce, mon alcoolisme, mes accès de violences... Mes séances chez le psychologue étaient de plus en plus espacées. J'y allais une fois par mois au lieu d'une fois par semaine. J'allais mieux, j'oubliais mon ex-femme, j'acceptais ma situation de professeur, je ne touchais plus à l'alcool. Tirer un trait sur le passé me faisait du bien et j'étais bien plus épanoui. Je me sentais prêt à refaire ma vie, à trouver quelqu'un et qui sait peut-être fonder une famille. J'étais célibataire depuis bien trop longtemps... Pour autant, me sentir mieux mentalement ne m'avait pas empêché de faire la plus grosse connerie de ma vie en couchant avec une élève. Cette aventure avait mis ma carrière à Poudlard en danger et je me maudissais chaque jour d'avoir voulu défié la tentation qu'était Lilian Easter. J'étais parfaitement ridicule, j'avais le double de son âge et pas mal de rumeurs ont dû circuler pendant une semaine ou deux. Pourtant, le côté immoral et interdit de la chose m'excitait plus qu'elle ne me faisait fuir. Comme quoi j'avais encore des efforts à fournir du côté de ma santé mentale.

Je me tenais à l'arrière de la pièce observant les élèves qui entraient les uns à la suite des autres, fiers d'exposer au reste de l'école leurs robes, masques et autres costumes. La musique se lança et l'ambiance monta d'un cran. Le buffet fut assailli par une horde de garçon et non loin j'apercevais Gabriel en train de donner les dernières consignes à ce pauvre élève que nous avions élu barman de la soirée. Il allait passer sa soirée à distribuer des verres en regardant les autres s'amuser. Je trouvais cela particulièrement pervers de notre part. L'année passée déjà, il s'agissait de la très réservée Haley Collins, élève brillante, mais avec un cruel manque de confiance en elle qui freinait sa puissance magique. C'était à peine si son Protego pouvait bloquer un Stupéfix de quatrième année, bien qu'elle soit en net progrès ces derniers temps pour une raison qui m'était inconnue. J'observais la décoration de la salle que je trouvais très réussie. Woodley s'était surpassée, j'étais même surpris qu'elle soit à l'origine des sortilèges qui rendaient cette soirée exceptionnelle. Ce n'était pas vraiment son genre de participer à la décoration de la salle de bal. Elle détestait cela plus que tout. Elle allait sans doute venir, coller une dizaine d'élèves puis repartir. Je rejoignais Gabriel et nous conversâmes un peu sur le bal. Il complimenta ensuite mon noeud papillon d'une couleur turquoise foncé. Il faut dire que cette touche de couleur détonnait un peu avec mon costume classique. Je complimentais à son tour son masque très original. Le mien était très simple sans fioriture et aussi noir que ma veste. Nous éclations de rire lorsque nous nous sommes rendu compte de notre sujet de conversation qu'était nos tenues. Au moins nous relâchions un peu la pression après tant de préparatifs et je me voyais mal tiré une tête de six pieds de long pour le bal de Noël. Les élèves envahissaient la piste de danse. Il y avait pourtant quelque chose d'étrange... Je ne voyais Easter nulle part. Avait-elle décidée de ne pas venir au bal de Noël ? Lilian Easter ne pas venir au bal de Noël ? Cela me surprenait. Cela me surprenait même un peu trop... Je ne cherchais pas après elle et je n'avais pas réellement envie de me retrouver avec elle. Le simple fait de m'approcher d'elle pouvait être fatal pour ma carrière. Si jamais Wayland faisait le rapprochement entre elle et moi, j'étais foutu. Pire, si c'était ma collègue de sortilège - dont les lèvres rouges captivèrent un instant mon regard lorsqu'elle passa à côté de Gabriel et moi-même tout en nous ignorant royalement - qui découvrait ce qu'il s'était passé dans mon bureau, j'étais définitivement mort et je n'avais pas besoin de ça, car si moi je pouvais me protéger de sa magie, Lilian Easter ne tiendrait pas bien longtemps sous le coup de la Legilimancie de Woodley. Mes yeux se posèrent ensuite sur son dos nu avant d'assister, impuissant, à sa cruauté habituel. La cible ? Notre collègue Katie Jones qui fut priée de dégager le passage. Je lui fis alors signe de nous rejoindre avec Gabriel. Si elle le pouvait, elle aurait montré à ses élèves à quoi servait une tronçonneuse...

Nous bavassions ensemble au fond de la salle surveillant du coin de l'oeil nos élèves, vu que d'autres adultes ici avaient l'air plus disposé à se défier du regard pour le reste de la soirée. C'est là que les portes s'ouvrirent. Je savais qu'il était impossible qu'elle ne vienne pas. Ce qui m'avait surpris, c'était l'absence de cavalier à son bras. Un bon nombre de regard se braqua sur elle. Le masque de métal posé sur ses yeux plus bleu que le Pacifique ne trompait personne. Je l'observais évoluer parfaitement à l'aise. Elle était dans son monde et son sourire illuminait la salle entière. Lilian était fidèle à elle-même à la fois sublime et un tantinet provocatrice avec ce dos nu qui devait émoustiller plus d'un jeune homme dans la salle. Je détournais le regard, non pas par peur de succomber de nouveau, mais pour ne pas éveiller le moindre soupçon. On ne pouvait pas dire que Lilian Easter était l'incarnation de la discrétion, elle en était tout le contraire. Je regardais alors les autres élèves près du buffet avant de rejoindre la conversation qu'avait entreprit mes deux collègues sur le temps hivernale qui s'était abattue sur l'Ecosse ces derniers jours. Ce matin, de ma chambre, j'avais eu l'occasion me délecter du spectacle qu'offrait le soleil en se reflétant sur la couche de neige. On aurait pu croire que l'herbe du parc fut recouverte par des milliers de petits diamants durant la nuit. Un Noël blanc que pouvait-on demander de plus ? Un verre de jus de citrouille peut-être... Ma gorge s'asséchait ce qui entraîna une légère irritation ainsi qu'une quinte de toux désagréable. Je m'excusais auprès de mes collègues et me dirigeait vers la buvette que tenait ce pauvre élève. Mon bras effleura celui d'une élève et quand mon regard croisa les yeux brillants d'Easter, nous détournions le regard au même instant. Une quinte de toux sèche refit, malgré moi, surface et je me saisis du verre d'eau que le jeune garçon m'avait servi instinctivement.

- Est-ce vraiment raisonnable ?

La question était plutôt : avais-je déjà été raisonnable quand il s'agissait d'Easter ? La réponse était non. Mais cette fois elle devait comprendre pour son bien comme pour le mien qu'elle devait se laisser dicter ses actes. Je menais le jeu et ce n'était pas négociable. Je bus mon verre d'une traite et fixait mon regard sur la bouteille de Whisky Pur-Feu en face de moi. Je pouvais encore sentir le doux du liquide ambré contre mon palet. Je déglutis et fermais les yeux.

- Sois plus discrète, dis-je sur un ton autoritaire, alors que le barman était parti ramasser des verres oubliés sur une table plus loin dans le fond de la salle. Je me servais un jus de citrouille, attrapant la bouteille derrière le bar pour éviter d'éveiller les soupçons, car je n'avais aucune raison de rester plus longtemps ici. Je pars pour Pré-au-Lard dans vingt minutes. Tu pars au minimum un quart d'heure après moi.

Je suis reparti rejoindre mes collègue mon verre à la main et reprit la discussion en cours en faisant comme si de rien n'était. Vingt minutes durant j'ai surveillé la soirée en compagnie de Gabriel, Katie ayant rejoint Wayland. Je prétextais un coup de fatigue et je m'eclipsais. J'empruntais les raccourcis afin d'atteindre le couloir où se trouvait ma chambre afin de revêtir ma cape de sorcier et de poser mon masque sur mon lit. Les raccourcis étaient vraiment formidables et l'avantage quand on était professeur c'était d'en connaître plus que les élèves lambda, pour avoir... mieux pratiquer le terrain. Je pris donc un des nombreux raccourcis du château afin d'atterrir à l'extérieur. Les reflets de la Lune rendaient la neige brillante et mon pied s'enfonça dans celle-ci dans un craquement étouffé. Je fis la route jusqu'à l'entrée du petit village. En ce soir du vingt-quatre décembre, le bar des Trois-Balais était plutôt agité, les commerces étaient fermés et une douce lumière chaleureuse éclairer les rues. Je m'isolais dans un coin sombre refermant ma cape sur moi. Je savais qu'elle allait venir, même si ma façon de lui parler ne lui avait pas plu... parce qu'elle ne s'avouerait pas vaincu de la sorte, mais au moins nous étions presque à l'abri des regards.
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