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Oppa belette style ! [PV Aure]

 
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 Oppa belette style ! [PV Aure]

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Hannah Blueberry


Hannah Blueberry
Élève de 6ème année



Féminin
Nombre de messages : 947
Localisation : Oh, partout : je marche, je cours, je sautille, je vole !
Date d'inscription : 23/04/2011

Feuille de personnage
Particularités: Poursuiveuse des Loups des Cîmes & créatrice de fiente mutante (j'excelle en la matière et j'ai des témoins)
Ami(e)s: Aure, Eilyne, Aaron, et patati et patata... et mon Cahyl.
Âme soeur: Toutes les Patacitrouilles de l'univers !

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MessageSujet: Oppa belette style ! [PV Aure]   Oppa belette style ! [PV Aure] Icon_minitimeDim 16 Déc - 23:37

Robe & masque :


    Alors je m'étais remise debout sur mes jambes, bien stable, le regard rivé droit devant moi, dans l'infinité de la nuit. Il fallait continuer, je l'avais su dès les premiers instants, même si j'ignorais que la douleur aurait été aussi intense, que ces pertes successives m'auraient réduit le cœur en miettes de pains. Mais j'avais rassemblé les débris en un petit tas uniforme, et je m'étais relevée. Bien sûr que je m'étais relevée ; depuis quand étais-je devenue une adolescente mal dans sa peau qui se déchire les joues, pleurant toutes les larmes de son corps, et s’apitoie sur sa condition de misérable chose humaine – comme par exemple, au hasard, ma grande sœur ? J'avançais peut-être avec un trou dans le cœur, mais je parvenais encore à mettre un pied devant l'autre, et c'était peut-être plus la volonté féroce de ne pas suivre le chemin emprunté par ma sœur qui m'en donnait la force plutôt que ma propre personnalité. D'ailleurs, je ne la cernais plus, celle-là ; mes certitudes s'étaient évanouies avec ma grand-mère. J'avais pris conscience que pendant ces quatorze premières années, elle avait été mon monde, et que c'était peut-être habituel qu'une grand-mère prenne autant de place dans un cœur de petite fille ; mais qu'importe, prouet, pouet, voilà, ça avait été le cas pour moi et Mamie Moira. Pourtant, j'étais attachée à mes parents, je pense... je pense qu'ils m'aiment, qu'ils ont de l'affection pour moi, qu'ils s'occupent bien de nous trois, mais un lien réel et vraiment très fort s'était créé entre moi et Mamie Moira. Je sentais que son sang coulait dans mes veines, véritablement, qu'elle était là, partout en moi ; que j'étais un édifice bâti à partir de ses pierres à elle. Partie, je me sentais aussi disparue qu'elle l'était désormais.

    Sans Aure, peut-être que la rééducation aurait été plus longue, mais elle avait été là et m'avait offert le réconfort dont j'avais besoin – je ne m'étais jamais sentie aussi faible de toute ma vie, et ça avait été la fois un mal et une sorte de honte. Je gardais un souvenir un peu brumeux de cette journée, tant elle me paraissait irréelle – comment tant de malheurs et de souffrances pouvaient survenir en si peu de temps ? Peut-être que c'était parce que j'avais été si insouciante et plutôt heureuse jusqu'à maintenant, il fallait qu'il y ait une punition, et BAM, en une journée, que le monde s'écroule. Que mon monde s'écroule. Mais avec un peu de recul, j'envisageais tout comme une fatalité qu'il fallait enjamber ; en étant à mes côtés, Aure m'avait fourni les échasses ; ce fameux soir, elle m'avait attendu dans le dortoir, après le dîner, et voyant que je n'étais pas revenue, était redescendue dans la salle commune. Elle m'avait trouvée, écroulée sur un canapé, et m'avait simplement prise dans ses bras. Les mots s'étaient écoulés goutte à goutte, et tout était sorti de ma gorge enrouée et remplie de larmes. Les journées suivantes étaient passées doucement, une à une, un peu moins douloureuses avec le temps passant, et j'essayais de penser plus à l'avenir qu'à ces moments passés et douloureux – seule Aure qui me répétait souvent qu'elle allait régler son cas à Cahyl me la rappelait, et j'en riais. J'avais jusqu'alors été convaincue qu'elle ne le ferait pas mais je commençais à douter : et si sa main allait réellement faire la rencontre du visage de Cahyl.. ? Mais il n'était plus mon problème, comme il avait fait en sorte que je ne sois plus le sien. Suivant les conseils d'Aure, j'essayais de l'oublier au mieux, parce que, selon elle, « il ne te méritait pas » - mais ces dernières semaines avaient tant été épanouissantes pour notre amitié qu'il était difficile de faire un trait dessus du jour au lendemain, et je ne pouvais m'empêcher de repenser à... tout ça.

    En ce moment, l'avenir était tout tourné vers le bal, et en tant que fille, forcément... forcément, c'était plutôt pas mal cool ! J'étais bien heureuse d'avoir Aure comme cavalière, car je n'avais pas la force d'y aller avec quelqu'un d'autre, un cavalier plus officiel ; peut-être que si un garçon m'invitait à danser, je me laisserais porter, mais je n'avais qu'un objectif certain : sortir et m'amuser avec celle qui ressemblait désormais de près à ce que je considérais comme une meilleure amie. Nous étions allées choisir nos robes à Pré-au-Lard, sous la neige – l'occasion de sortir mon beau bonnet rose tricoté par Mamie Moira ainsi que mon gilet blanc polaire très épais et qui me tenait bien chaud, avec une imitation de fourrure autour de la capuche. Oh, et les gants, roses aussi, tricotés par les mêmes mains expertes – ces mains qui ne me toucheraient plus jamais mes cheveux avant de m'endormir. Le choix d'Aure s'était porté sur une longue robe verte émeraude parsemée de petites bulles dorées, comme dans cette boisson si délicieuse – le champagne. Ben oui, à quatorze ans, j'avais bien le droit de m'y mettre ! Et il fallait dire que dans ce domaine, Matthew était un bon allié. Une fois, il m'avait invité à le rejoindre dans le salon, lui et ses copains, alors qu'il faisait une fête à la maison pendant une absence de papa et maman, et que Coleen était partie vagabonder de son côté ; il m'avait initié à tous les délicieux breuvages moldus et sorciers qu'ils avaient à disposition, et si j'avais passé ma nuit sur le canapé, incapable de remonter dans ma chambre, j'avais tiré de cette expérience un bon apprentissage. Mais ce soir, nous avions prévu de passer une bonne soirée, simple et juste divertissante : danser, boire un peu, manger, s'amuser. Je sentais le poids de la douleur fraîchement accumulée quand je réalisais que l'envie de danser sur toutes les tables du buffet, de parcourir la salle à grandes enjambées, de tourbillonner dans toute la grandeur de la salle n'était pas là, contrairement à d'habitude. Plus qu'une envie de m'amuser, c'était celle de penser à autre chose qui était la plus présente ; mais ça, il n'y avait qu'Aure et moi autorisées à le savoir. Personne n'avait le droit d'apercevoir les sillons passés des larmes éphémères qui s'étaient dessinées sur mes joues. Personne. Surtout pas lui. Mais il n'allait pas être là. Je le savais car je le connaissais... Nous nous étions connus.

    J'avais donc opté pour une robe que j'aurais adoré porter dans les circonstances habituelles de jovialité – mais qu'est-ce que je disais, bien sûr que j'étais de bonne humeur, c'était bientôt Noël, c'était le bal, les vacances, la danse, la musique, le buffet, Aure... Blanche, sans décolleté, avec des petites manches, dentelée et légère, la robe s'arrêtait un peu plus haut que les genoux ; pour aller avec, j'avais choisi en bonus une légère couronne dorée à poser sur la tête, au-dessus du front ; en chaussures, des ballerines blanches à paillettes dorées qui brillaient – et elles étaient ensorcelées pour briller pour l'éternité, m'avait dit le vendeur –, seul le masque n'était pas simple : finement dessiné, doré, il s'échappait de l'oeil droit de longs filaments dorés qui formaient comme une aile. Ce soir, j'étais ce que j'avais toujours été jusqu'à il y a un peu : un ange. Même en l'état actuel, je trouvais la robe jolie : ce n'était pas une robe de bal lourde, pesante, satinée, mais une tenue blanche, courte, légère, qui me correspondait mieux. Peut-être que mon esprit s'envolerait comme mes pieds sur la piste de danse dès l'instant où j'allais la revêtir – c'était en tout cas ce que j'espérais. Nous ne fîmes pas prier pour nous habiller tant nous étions impatientes – je voulais m'échapper au plus vite de la réalité qui me paraissait si lourde dans mon esprit couvert par des nuages ; je me laissais porter par les bavardages et les cris hystériques, l'appréhension et l'excitation. Si mon cœur n'était pas totalement adonné à l’événement, il fallait que je force mon esprit à en faire son principal sujet d'occupation – et quand mes yeux se posaient sur les gens qui m'entouraient, je ne pouvais m'empêcher de me demander si la joie qu'ils affichaient n'était qu'une façade ou leur véritable état d'esprit. Aure m'y aidait beaucoup en blablatant de tout et de rien pendant que nous nous changions ; elle fit même onduler mes cheveux à l'aide de sa baguette – le sort paraissait simple et sans danger, en tout cas, aucune de nous n'explosa en mille morceaux. Enfin, je positionnais mon masque et jetais un dernier regard dans la glace.

    J'étais très pâle, mais l'illusion était parfaite.

    A l'heure prévue, nous descendîmes bras dessus bras dessus jusqu'au Grand Hall où se pressaient déjà des élèves. J'étouffais des exclamations admiratives en entrant dans la Grande Salle – un court instant, seule la beauté époustouflante du lieu accapara toutes mes pensées. Les immenses sapins richement décorés, la fausse neige qui tombait du plafond magique, les moindres détails qui paraient les murs de la pièce, les tables immenses surmontées de petites choses à grignoter fort fort sympathiques qui attisèrent immédiatement mon estomac, les centaines de coupes et gobelets présentées au bar.

    - C'est tellement beau ! m'exclamai-je avec une joie non feinte en serrant un peu plus le bras d'Aure tant l'émotion me prenait – cette beauté était véritablement magique. Oh viens, on dirait qu'il y a des patacitrouilles sur la table, tu vas adorer !

    J'entraînais Aure à ma suite en riant – je savais qu'elle détestait ça. En atteignant la table, je constatais que mon radar à Patacitrouilles avait été opérationnel : il y en avait bien, des dizaines, que dis-je, des centaines, que dis-je... ! Non, juste une petite centaine. Je m'emparais de quelques uns, et hop, directement dans le gosier ! – avant de me rappeler que, tout de même, nous étions à un bal de Noël, et qu'il fallait paraître un minimum convenable. Oh et puis...zut ! Tout dans le gosier, donc. Je me retournais vers Aure et lui tirait la langue, la bouche pleine de bouchées orangées, avant de rire de nouveau. Je me sentais si vulnérable depuis ces derniers jours, comme une cible facile que toucherait en plein la moindre contrariété, que je ne prêtais pas attention aux choses qui se faisaient ou non – j'avais simplement besoin d'une libération, et je savais qu'Aure ne m'arrêterait pas dans mon élan, bien au contraire.

    - Alors, c'est quoi le programme ? Lançai-je à mon amie, enjouée. On danse d'abord, ou on boit, ou on se dandine sur les tables, ou on regarde les gens – et oh mate-moi ce masque comme il est moche, j'aime le orange, mais là, elle a poussé mémé dans les orties ! dis-je en pointant la concernée du doigt – rien n'importait, sinon m'engloutir sous la joie et les mots qui sortaient, rapides, de mes lèvres, pour colmater les brèches, masquer les failles et m'empêcher de penser à ce que je ne voulais pas.
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Aure Strangle


Aure Strangle
Elève de 5ème année & Préfète



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MessageSujet: Re: Oppa belette style ! [PV Aure]   Oppa belette style ! [PV Aure] Icon_minitimeLun 17 Déc - 0:30

Spoiler:

Aujourd’hui nous étions le jour du bal. Et je n’aimais pas vraiment les bals, car qui dit bal dit danse et je ne savais pas vraiment danser. Pourtant j’avais accepté d’y aller avec Hannah pour la simple et bonne raison qu’entre amie on était pas obligé de danser ensemble. Restait plus que l’option : un mystérieux garçon masqué m’invite, subjugué par ma beauté, mais bon cette option n’était pas crédible vu mon pouvoir de séduction proche du zéro et tout et tout… Bref peu de chance que je danse ce soir. Donc finalement j’étais presque contente de me rendre à la fête ce soir.

Et puis cette année ce n’était pas Amy qui allait me «  préparer »… Les surprises j’en avait eut assez pour ma vie entière : par ce que l’an dernier presque jour pour jour j’étais devenue aussi blonde que … ben qu’Alex. Et bon je n’aimais pas vraiment qu’on me teigne les cheveux sans mon accord. Cette année d’ailleurs je n’allais pas avec mon meilleur ami mais celle que je pouvais considérer comme ma meilleure amie, Hannah.

Je sais que ca pouvait semblait bizarre de la considérer comme telle seulement quatre mois après notre « rencontre ». Mais il y avait des gens qui vous marquait tellement par leurs gentillesses, leurs sourires, leurs joies de vivre qu’on ne pouvait que s’attacher à eux : Hannah était de ces gens-là, c’était une sorte de soleil sur pattes et je le « courant » était tout de suite bien passé. Bref s’il y avait deux personnes que j’adorais à Poudlard c’était bien Alex et Hannah. Et c’était bien les deux seuls pour qui j’aurais accepté d’aller au bal !

Donc voilà je me retrouvais deux heures avant le bal avec le colis que ma sœur venait de m’envoyer : elle avait tenu à m’offrir elle-même ma « parure » pour le bal. Et bien sure elle l’avait choisie sans rien me dire. Je lui avais tout de même envoyé la photo de la robe que j’avais repéré avec Hannah, lorsque nous étions allées au magasin. Mais je n’avais pas pus me l’offrir… manque de moyen. Alors j’étais un peu perplexe et n’osais pas ouvrir le colis : j’avais des doutes quant aux idées de Rosie. Qui sait si elle ne m’avait pas acheté une robe rose flashy avec plein de diamants horrible ?

Au bout d’une dizaines de minutes je m’étais résolue à l’ouvrir et avait découvert… la plus magnifique robe qu’il m’eut été donné de voir : Elle était d’une jolie couleur émeraude sur presque la totalité mais le bas avait des teintes bleues et dorés qui imitaient des plumes de paons. C’était bel et bien celle que je lui avait envoyé mais elle l’avait, semble-t-il, quelque peu modifiée. Le masque était un loup vert avec quelque paillettes plus sombre qui s’attachait dans le derrière de la tête avec de véritable plume de paons qui se trouvaient dressées en l’air sur ma tempe gauche. Elle m’avait aussi prit une paire de chaussures, des spartiates marrons. Pour finir elle m’avait acheté une élégante paire de gants émeraude.

Je dois vous l’avouer : en la voyant j’avais eu un petit sautillement de joie tellement je la trouvais belle. Par ce que oui je commençais à devenir une vrai fille et je devais avouer que je m’intéressais un peu plus à tout ce qui était vêtement tout ca… qu’avant. Je n’attendais pas une seule seconde avant de me déshabiller ( le dortoir était vide, à part Hannah, et puis bon les autres ne se gênez pas ) et d’enfiler la robe, les chaussures et les gants. Puis, masque à la main je me découvrais devant le miroir. Et pour la première fois depuis longtemps, si ce n’est de ma vie, je me trouvais jolie, mon nez en patate c’était un peu amoindrit et prenait moins de place, j’avais un peu grandi et cela me faisait de jolies jambes… Oh bien sure je n’étais pas Miss Monde, ni même Miss Poudlard, mais… j’étais jolie. J’enfilais mon masque et devenais un oiseau … un paon pour être tout à fait exact. Lorsque je bougeais on avait l’impression que le bas de ma robe était fait de plumes : c’était réellement magnifique ! Et avec le masque j’étais presque totalement méconnaissable. Ce bal allait vraiment être cool. Il n’y avait vraiment pas besoin de rajouter quoique ce soit, je n’allais pas me maquiller, ni me coiffer de manière savante… Non, j’aimais la façon dont ca rendait naturellement … J’étais contente.

Je sautillais de joie devant Hannah avant de lui faire friser les cheveux d’un coup de baguette : j’avais souvent dut faire ce sort aux cheveux de Rosie durant les vacances pour l’aider à aller plus rapidement donc je m’en sortais à merveille et le résultat qui en ressortit fût des plus merveilleux : Dire qu’elle était déjà jolie d’habitude… mais là elle était vraiment… Angélique, oui voilà le terme ! Et je me doutais bien qu’avec sa petite robe blanche, ses chaussures à paillettes et ce loup si… aérien, cela avait été son but de ressembler à un ange.

Elle souriait et j’étais ravie de la voir dans un tel état… si différent de celui dans lequel je l’avais retrouvée au début du mois… Ce Cahyl… Si je le tenais il allait sentir sa douleur passé ! Non mais franchement… Faire souffrir Hannah comme il l’avait fait… Ca méritait d’être pendu haut et court… Mais de là à la faire pleurer… Cela nécessitait encore plus qu’une simple mise à mort. Il fallait mettre en place une vengeance digne d’Edmond Dantes…

On resta encore un peu dans le dortoir à discuter, je m’efforçais de lui changer les idées, de parler de choses du quotidien, des choses rassurantes pour que tout ne lui reviennes pas en figure… Je savais ce que c’était que d’être assaillie de mauvais souvenirs… Je voulais lui éviter ça à tout prix : c’était mon devoir en tant qu’amie de la protéger le plus possible. Il fallait sauvegarder son sourire, chose que n’avait pas sut faire ce… ce troll de serdaigle, maudit soit-il.

Et puis vint enfin l’heure d’aller au bal, je remettais mon loup que j’avais enlevé et descendis avec Hannah à la grande salle. En voyant le décor, si ressemblant de celui de l’an dernier je ne put me retenir d’avoir un pincement au cœur, pas par ce que l’endroit était superbe, et pourtant il l’était, mais parce que je ne me souvenais que trop bien des évènements qui s’était joué cette nuit-là, de notre discussion à Alex et moi, et intérieurement je priais pour que les conséquences de cette soirées n’ai pas les même portée que l’an dernier.

Mon malaise ne dura qu’un très court instant et j’espérais qu’Hannah ne s’en soit pas rendue compte : pour sauver les meubles je me mis à lui parler des projets que j’avais pour nous deux pour ces vacances. Bataille de boules de neige, cours de cuisines, marathon de lectures de bandes dessinées, tout, tout allez y passer !

-Oh viens, on dirait qu'il y a des patacitrouilles sur la table, tu vas adorer !


Je lui fis une grimace, mais riais de bon cœur en la voyant engloutir ces horreurs. Elle me tira la langue, langue toute orange et visqueuse de patacitrouille.

- D’un coup tu as moins l’air d’un ange
, lui dis-je en riant.

J’attrapais une baguette réglisse au passage tendis que nous, nous éloignions un peu.

- Alors, c'est quoi le programme ? On danse d'abord, ou on boit, ou on se dandine sur les tables, ou on regarde les gens – et oh mate-moi ce masque comme il est moche, j'aime le orange, mais là, elle a poussé mémé dans les orties !

Je souriais : elle semblait s’amuser. Et puis elle m’avait fait peur quand elle avait parler de danser… ou de boire ( l’alcool et moi on était pas copains) ou encore… De se dandiner sur les tables, ça c’était bien une idée d’Hannah, tiens ! Du coup regarder les gens me paraissait plus amusant, tenter de repérer qui se cachait sous quel masque et tout ca.

- Ca marche pour observer les gens ! Lui fis-je avec un sourire, C’est vrai que ce masque n’est pas joli, commentais-je. Puis j’apercevais l’archétype de la robe que je détestais- Oh ! Regarde cette robe là-bas ! Rose fuchsia avec plein de froufrous ! Je pari que tu réverais d’en avoir une comme ca ! Fis-je goguenarde, Non je blague : On dirait une guimauve géante. Rigolais-je.
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Hannah Blueberry


Hannah Blueberry
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MessageSujet: Re: Oppa belette style ! [PV Aure]   Oppa belette style ! [PV Aure] Icon_minitimeMer 19 Déc - 23:03


    Tout va bien.

    Tout va bien.

    Tout va bien.

    La décoration est belle, les gâteaux sont beaux, la musique est belle, les gens sont beaux (enfin... presque tous), Aure est belle, je suis... je suis belle ? Il y a des chansons, de la nourriture, des gens, des éclats de rires, des conversations animées ; l'excitation se ressent dans chaque centimètre carré de l'espace immense que confère la Grande Salle. Nous allons danser comme des démons de minuit jusqu'au bout de la nuit, vider les gobelets alignés sur la table, nous remplir l'estomac avec les centaines de bouchées et friandises créées dans cet unique objectif et médire sur les robes les plus laides et les gens les plus insupportables – je ne suis d'ordinaire pas mauvaise langue, mais certains le méritaient vraiment. Au moins un peu. Tout va bien ; c'est la phrase que je tente d'incruster au mieux dans ma petite tête écervelée communément surnommée « tête de linotte ». Tout compte fait, j'aurais mieux préféré ne pas avoir de cerveau, pour ne pas penser, et juste me laisser porter sur la vague de la soirée. Que pourrait-il y avoir de mieux en matière de fête que le bal de Noël ? Si il y avait bien un moment dans l'année où il était impossible que tout n'aille pas bien, c'était celle-ci, et pourtant... nom d'un trou des fesses de Veracrasse moisi, tout n'allait pas bien ! Je voulais sortir mon cerveau de mon crâne et l'écrabouiller comme du pâté pour me débarrasser de tout ce à quoi je ne voulais pas penser et auxquelles je pensais inévitablement – crotte de biquette, j'avais toujours réussi à diriger mes pensées vers ce à quoi je désirais songer, souvent des choses belles, des choses biens, qui me libéraient l'esprit – parce que l'évacuateur ou l'aspirateur à mauvaises pensées n'existait malheureusement pas encore, et faute de pouvoir les éliminer, je pouvais au moins leur tendre des pièges et les envoyer balader ailleurs, dans un trou noir cérébral. Je me languissais de la présence de mes bêtises et de mes rêves débiles ; mais je n'arrivais plus à les retrouver. C'était ça : comme si je les avais perdus. Il y avait encore un mois, je parvenais à tenir des propos délirants aux citrouilles du potager, à élaborer des stratégies pour voler autrement que grâce à un balai, à chercher des passages secrets qui mèneraient plus rapidement aux cuisines ou à Pré-au-Lard, mes endroits favoris. Et maintenant : le vide. Une partie de mon cerveau semblait avoir subi un coup de chasse d'eau et avoir traversé moults tuyauteries avant de plonger dans la mer de l'oubli. Il y avait du néant dans mon cerveau, des parties sombres qui pesaient lourdement sur chacune de mes pensées, des petits nuages gris au travers desquels perçait rarement une éclaircie. Mamie Moira, plus que d'ouvrir les écoutilles de mes canaux lacrymaux, avait entraîné une tempête interminable dans le capharnaüm qu'était ma tête – si vous saviez les choses qui s'y étaient tramées ! Désormais, c'était comme si tout s'était affadi. Je ne ressentais plus rien d'acidulé et d'explosif – je voyais le monde comme si un masque s'était collé sur mes yeux. Cette fille, là-bas, en robe fushia, qui danse avec ce garçon, est-elle vraiment amoureuse ou a t-elle accepté son invitation par pitié ? Les deux filles qui picorent au buffet sont-elles venues entre amies pour s'amuser ou ont-elles subi des refus de la part de ceux avec qui elles voulaient se rendre au bal ? - Voilà, je me posais ce genre de questions inutiles et débiles et par Merlin en slip, qu'un dragon m'atomise le cerveau en me soufflant sur la tête un bon petit jet de flammes. Alors, il y avait Mamie Moira, évidemment, mais pas que – je le savais très bien, mais je cherchais à l'éloigner de mon esprit. Échec cuisant, comme tous les autres.

    La seule chose dont je pouvais me féliciter était de ne pas l'avoir cherché en rentrant dans la Grande Salle – aller à un bal, lui ? Avec sa timidité, son air constamment triste et malheureux, comme si il souffrait constamment de la présence des autres – il n'aurait plus à souffrir de la mienne, désormais, comme il l'avait voulu. Ce n'était qu'une question de temps ; comme me l'avait dit Oncle Keith à l'enterrement de Mamie : il suffit que le temps passe pour que tout s’efface. Bientôt, la disparition de Mamie et l'abandon de Cahyl ne seraient plus que des cicatrices – la première douloureuse à jamais, la seconde avait de plus fortes chances d'être dissimulée au fil des mois.

    En attendant, la solution était de rire et de faire la pitre, domaine dans lequel je me débrouillais bien plutôt bien, puisque Aure ria avec moi quand je lui montrais mes dents teintées en orange. C'était sans aucun doute ma couleur préférée, parce qu'elle illuminait le monde comme un soleil, qu'elle était la peau des citrouilles, et qu'elle était ronde et parsemée de petites imperfections, tout comme la Lune – et bien que je préfère les jours aux nuits, c'était un astre qui m'avait toujours fascinée. Elle était la reine de la nuit – et je voulais qu'Aure et moi soyons ses dignes descendantes.

    - D’un coup tu as moins l’air d’un ange !, me dit Aure en référence à mon nouveau look.

    - Ah ah, c'est toujours mieux que de ressembler à un choux de bruxelle géant avec une varicelle jaune !, répondis-je du tac tac en lui faisant une petite grimace – ce qui était bien, avec Aure, c'est qu'elle n'était pas susceptible et qu'elle connaissait le second degré, contrairement à d'autres énergumènes que j'avais pu rencontrer.

    Tandis que je poursuivais ma mission « Engloutir chacune des Patricitrouilles présentes sur ce buffet », Aure piocha dans les baguettes aux réglisses. Nous avions beau nous entendre comme des Bisounours dans leur monde enchanté, nos goûts en friandises constituaient notre principale différence : elle adorait la réglisse que je détestais, elle détestait la citrouille que j'adorais. Mais les différences font les bons amis – non, ce sont peut-être les bons comptes – enfin prout pouet bref, nous étions les meilleures amies de la planète, c'est tout ce qui importait.

    De la liste d'activité que je lui proposais, Aure semblait particulièrement enjouée par une.

    - Ça marche pour observer les gens ! me dit-elle en souriant. C’est vrai que ce masque n’est pas joli – j'approuvais d'un mouvement de tête. Oh ! Regarde cette robe là-bas ! - je dirigeais mon regard vers le gâteau à mariage fluo qui s'avançait non loin de nous. Rose fuchsia avec plein de froufrous ! Je pari que tu réverais d’en avoir une comme ca ! Non je blague : On dirait une guimauve géante.

    - Oh oui, je rêve autant de ressembler à de la guimauve qui marche et qui parle que toi de revêtir ce magnifique maillot de bain blanc – ah, autant pour moi, c'est une robe, ironisais-je en souriant à propos d'une robe moulante bustier bien courte qui attirait tous les regards masculins à proximité.

    Et soudainement : j'eus soif. Oui, ce sont des phénomènes qui surgissent comme ça, sans prévenir, ils se tapissent dans un coin de notre corps, et hop ! Quand l'envie leur prend, coucou c'est nous, on vient t'enquiquiner la vie ! Enfin, sauf la faim, ça, c'était une bonne amie à moi. ...D'accord, je raconte un peu n'importe quoi, mais c'est soit ça, soit je m'effondre en larmes sur le sol de la Grande Salle – je ne sais pas pour vous, mais j'avais fait mon choix.

    - Ça m'a donné soif tout ça, on va boire un coup, histoire que je verse accidentellement du jus de citrouille dans ton verre ? lançais-je à Aure en riant – je passais mon bras autour du sien et l'entraînais vers la buvette. Il y avait un choix complètement fou de boissons, et en regardant la carte, un sentiment de paresse me prit soudainement d'assaut – il y avait tant de noms d'inscrits que je pris la première chose qui me passait sous la main, une coupe remplie d'un liquide doré – j'avais soif, crotte ! L'heure était grave. Allez, au pif, chiche ! Je fis cogner mon verre contre celui d'Aure, et porta le verre à mes lèvres pour en boire le contenu comme du jus de citrouille.

    Fatale erreur : des millions de petites bulles éclatèrent dans ma bouche avec la ferme attention de me faire brûler la gorge, l'estomac, et de réduire mon palais en cendre. J'eus un mouvement de surprise – je sentais ma tête reculer et mes yeux s'écarquiller – et éloignais mon verre de ma bouche. La tête me tourna un légèrement un instant avant que je prenne la parole.

    - Wow, bonne pioche ! Je crois que c'est du champo... champagne ! C'est plutôt – une lumière s'alluma dans mon cerveau obscurci ; le champagne semblait non pas de m'éclaircir l'esprit, mais rendre tous mes petits nuages gris opaques de sorte que je ne parvenais plus à penser à rien – ...plutôt vachement bon ! m'écriai-je avant de prendre une nouvelle gorgée. Je finis même mon verre dans la foulée, n'entendant pas les bons conseils de mon amie – j'avais soif, je voulais boire, et ce truc-bidule était bon, même si il augmentait apparemment la température de mon corps – et de mon front – et de mes joues – et même de mes oreilles. Je déposais mon verre sur le buffet, satisfaite, et souriait à Aure comme une délurée avant d'observer les gens qui tournaient sur la piste – à moins que ce ne soit la piste elle-même qui tourne. Il me restait cependant assez de lucidité – je n'allais pas non plus m'écrouler sur le sol avec une coupe, attendez, c'est pas sérieux, ça, je suis la digne sœur de mon frère qui boit et mange comme un gouffre – pour remarquer une silhouette qui semblait nous avoir comme destination. Je fronçais légèrement les sourcils et lançais un regard perplexe à Aure. La chose qui s'approchait de nous semblait être un garçon ; et cette chose-garçon me tendait la main.

    Ou bien mon cerveau était déjà parti en ballade dans l'espace, ou bien je me faisais inviter pour aller danser.

    [Suite intermédiaire de ce topic ICI]
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Aure Strangle


Aure Strangle
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MessageSujet: Re: Oppa belette style ! [PV Aure]   Oppa belette style ! [PV Aure] Icon_minitimeMar 8 Jan - 13:50

- Ah ah, c'est toujours mieux que de ressembler à un choux de Bruxelles géant avec une varicelle jaune !

Je tirais la langue à Hannah : Je ne ressemblais pas à un choux de Bruxelles géant ! Et elle ressemblait toujours autant à un gnome avec sa bouche remplies de patte orange. Il allait falloir qu’elle avale vite tout ça si elle voulait qu’un garçon l’invite à danser sinon j’imaginais très bien la scène :

«  Mademoiselle me feriez vous l’honneur de cette danse ?

- Mais bien sure, suivi d’un sourire remplie de citrouille. - Ben pourquoi il s’enfuit comme ca en courant ? »

Bon ok j’arrête d’imaginer ce genre de chose ca risque de lui porter la poisse et j’ai pas vraiment envie d’avoir cette responsabilité.

- Ne me pousse pas vers les comparaisons de ce qui peut être blanc
, la suppliais-je avec un sourire.

Mais elle semblait déjà avoir oublier ce qu’elle venait de me dire par ce qu’elle s’empiffrait de pat citrouille. Je me demandais vraiment comment elle pouvait apprécier cette friandise infâme mais ne lui disais rien à ce sujet : Je n’avais pas vraiment envie de l’enquiquiner avec ce genre de choses ce soir, au lieu de ça je lui lançais en plaisantant :

- Si tu continue comme ça tu vas avoir de big carries…

Bon c’était pas entièrement faux… En plus ces choses là faisaient hyper mal. Mais heureusement qu’on était sorcier parce que j’avais entendue dire par des nés-moldus que le dentiste était l’une des pires inventions de toute l’humanité : Je voulais bien les croire, se faire trifouiller la bouche avec des instruments de tortures c’était franchement horrible.

Autour de nous les couples de danseurs se formaient et valsaient ensemble. Je n’avais aucune idée de qui pouvait être qui mais parfois certains de leurs faux pas me faisaient rire. En vérité j’adorais regarder les gens, moi-même cachée par un masque, je me sentais puissante presque de pouvoir me moquer gentiment de ces personnes devant qui je faisais d’habitude profil bas. Et puis bon j’avais oublié de le préciser mais ce soir je n’étais pas préfète ! Et ça c’était tant mieux !

- Oh oui, je rêve autant de ressembler à de la guimauve qui marche et qui parle que toi de revêtir ce magnifique maillot de bain blanc – ah, autant pour moi, c'est une robe

Je regardais dans la direction où le regard de mon amie se portait et prenait peur : certaine fille n’avait vraiment pas froid aux yeux ! Sans vouloir faire du mauvais esprit dans cette tenue on aurait facilement put la confondre avec une prostituée faisant le trottoir…

- Si elle ne trouve pas de métier en sortant de Poudlard elle pourra au moins se marier avec un vieux et riche sorcier avec ce genre de robe…

Ou faire le trottoir mais je me répète.

- Ça m'a donné soif tout ça, on va boire un coup, histoire que je verse accidentellement du jus de citrouille dans ton verre ?


Je lui lançais un regard qui signifiait : si tu fais ca c’est moi qui renverserais accidentellement mon jus de citrouille sur ta jolie robe blanche. Visiblement elle comprit le message car, après nous avoir entrainée à la buvette, elle me tendit un verre plein d’un liquide doré qui faisait des bulles : du champagne à ne pas en douter.

- Allez, au pif, chiche !

Elle trinqua avec moi, et alors que je portais avec précaution mon verre à mes lèvres, Hannah , elle, en avala une gorgée comme s’il eut s’agit de petit lait. Et ce qui devait arriva : l’alcool sembla lui bruler la gorges et elle fit une drôle de tête : Je ne put m’empêcher de rigoler. Malgré cela elle sembla trouver le liquide bon et continua à boire avec une frénésie qui me fit un peu peur jusqu’à ce qu’elle finisse son verre puis se retourne vers moi avec un sourire à faire peur.

Mais avant que je n’ai dit quoi que ce soit je remarquais le garçon au masque de loup qui s’approchait de nous. Cette apparition me fit quelque peu frissonner : j’avais toujours un
léger problème avec ces bestioles. Parvenus à notre hauteur il tendit sa main à Hannah pour l’inviter. Je ne pus m’empêcher de sourire lorsqu’elle me lança un regard perplexe et lui fis signe de la main d’y aller. Elle s’éloigna sur la piste de danse après m’avoir adresser un regard qui devait en gros signifier : « je ne serais pas longue », je lui envoyais un bisou avec ma main pour la rassurer ( j’men fiche j’ai un masque, à part Hannah personne ne sait qui je suis) avant d’attraper un petit four qui trainait par là : un truc à la tomate, vraiment pas mauvais.

Je regardais mon amie tourbillonnait avec son cavalier-loup avant de me demander où pouvait bien être un autre loup de ma connaissance : Alex. Serait-il possible qu’il ne soit pas venu pour le bal par ce que je n’y étais pas allé avec lui ? Après tout il n’aimait pas tellement danser et vu comment c’était terminé le dernier bal… Mais non c’était stupide il avait d’autre amis et pas mal de jeunes filles qui lui couraient après : il avait forcément fini par trouver une cavalière. Je balayais la salle du regard mais je ne vis aucun signe de ses cheveux blonds en pagaille. Dommage. Je reportais mon attention sur Hannah : J’étais contente qu’elle ai été invitée à danser mais moi aussi j’aurais bien aimé qu’un jeune homme, beau, musclé et avec un super sourire m’offre son bras pour m’inviter à danser. Mais non ca devait vraiment être impossible.
Même avec une jolie robe et un masque personne ne voulait de moi. Et puis mon âme sœur, Obélix, n’était pas dans la salle donc…

Je me retournais vers le bar et laissais tomber ma tête contre la planche, à un endroit où ne se trouvait aucune boisson : j’étais la pire loque que Poudlard ai jamais porté et en plus j’avais même pas de poitrine pour attirer les garçons… Je regardais mon verre de champagne je l’avais vidé… Et visiblement si Hannah avait l’alcool joyeux moi je l’avais triste : ca expliquait mes jérémiades. Forte de cette constatation je saisissait un verre de Fizwizbiz coca et l’avalait d’un trait : le champagne c’était fini pour ce soir ! Et puis bon même si les garçons ne m’invitait pas à danser je pouvais toujours leur proposer moi ou danser avec Hannah quand elle reviendrait.

En attendant je me dirigeais vers ce qui ressemblait à un garçon (il avait un costume rouge et un masque qui le faisait ressembler à un homard) , qui était assis au bar lui aussi discutant avec un ami : Je portais un masque, je me sentais forte, je lui proposais qu’on finisse la danse qui était entamée, il accepta. Bon ok il faisait deux têtes de plus que moi et c’était un peu ridicule mais je me mise à rire de ce contraste et cela sembla l’amuser aussi par ce qu’il éclata de rire. On fini la danse ( qui était une valse soit dit en passant) en dansant plutôt quelque chose qui ressemblait à du rock, enfin du rock qui n’en était pas par ce que le tempo n’était pas du tout le bon, mais tant pis c’était marrant. A la fin de la danse je le remerciais avec encore un rire et rejoignais Hannah, que son loup avait laissé partir.

- Je t’ai vu danser, tu étais magnifique. - C‘était vrai, on aurait dit un véritable ange sur la piste de danse. Un ange qui dansait avec un loup.- Tu sais qui c’est ? Lui demandais-je en pensant au garçon qui l’avait invité.

Elle semblait essoufflée. Je l’amenais vers la buvette histoire qu’elle se repose un peu et qu’elle puisse reprendre à boire si le cœur lui en disait. Je saisissais moi-même une choppe de bierraubeurre avant de la reposer presque aussitôt par ce que je venais de reconnaitre la chanson qui était en train de passer. Un vieux tube moldu, des Beatles si je me souvenais bien. Des étoiles s’allumèrent dans mes yeux:



- On y va ? Lui demandais-je presque surexcitée.

Et je saisis la main d’Hannah pour l’entrainer sur la piste de danse sans attendre sa réponse. Je comptais bien me trémousser tout le temps que durerait Penny Lane.
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MessageSujet: Re: Oppa belette style ! [PV Aure]   Oppa belette style ! [PV Aure] Icon_minitimeDim 27 Jan - 20:01



    (Retour de ce RP : Beware The Big Bad Wolf)

    Il venait de se passer quelque chose d'étrange. Enfin, se faire inviter à danser par un garçon, dans ce genre de situation, je crois que c'est normal, mais, je veux dire, il y avait une ambiance particulière, des regards particuliers, et tout plein d'autres trucs particuliers qui me rendaient ivre du court moment que je venais de passer avec le garçon au masque de loup – c'était un garçon, pas de doute, mais la question avait de quoi être posée. Même si en fait, pas vraiment, car plus j'observais les gens qui dansaient et discutaient autour de moi, plus je me disais que si ce bal était masqué, ça n'avait pas l'air d'avoir tant d'intérêt que ça puisque tout le monde était venu avec la personne qu'il connaissait. Pourtant, les masques, ça ajoutait une petite dose de piment à la chose, de surprise, de suspens, l'idée était carrément géniale, mais elle ne semblait être exploitée que dans ce genre de situation, quand un inconnu venait proposer une danse à une inconnue. Là, clairement, le masque était utile : même les plus timides avaient leur chance. Ils pouvaient profiter de l'enivrement du bal et pouf ! Partir sans que personne ne sache jamais qu'ils avaient osé inviter quelqu'un à danser. Sauf que... ça pouvait être aussi malsain. Votre pire ennemi pouvait vous trahir doucettement en faisant ami-ami derrière un masque et passer un doux moment avec vous, et à l'heure de retirer les masques, BOUM, surprise ! Et si c'était le cas avec le garçon qui venait de m'emporter dans une danse si agréable ? Mais... non, je n'avais pas d'ennemis. A moins que quelqu'un ne soit amusé à me détester en silence sans jamais m'approcher, ce qui serait un peu frustrant parce que je ne pensais pas avoir fait un jour de mal à quiconque. Je m'évertuais constamment à être gentille et sympathique, parce que personne ne méritait d'être rejeté, sauf ceux qui usait de méchanceté gratuite, et ceux-là, je leur aurais bien enfoncé des patacitrouilles dans le nez – enfin, non, ce gaspillage –, et je n'avais fait de tort à personne. Enfin, je crois. La seule personne avec qui je ne m'entendais pas bien ce moment et dont j'avais été pourtant si proche était Cahyl – mais Cahyl ne pouvait pas être là.

    ...Il ne pouvait pas être là, n'est-ce-pas ? C'était impossible que cette bouche qui m'avait semblé être la sienne appartienne à mon cavalier masqué. Beaucoup de gens se ressemblent, et puis, non seulement j'étais nulle en physionomie, mais en plus j'avais bu, et en plus j'étais en train de danser. Non, ça ne pouvait pas être Cahyl. Je riais intérieurement en traversant la piste de danse pour rejoindre le buffet – bien sûr que non, ce n'était pas lui, depuis quand les gens vous tuent avec des mots et vous invitent ensuite à danser ? Peut-être que j'avais espéré qu'il vienne, qu'il s'explique, qu'il s'excuse, et cet espoir avait été si grand, bien plus grand que je ne voulais me l'avouer, que j'avais cru le voir. Parce que j'avais voulu le voir. Mais lui ne le voulait plus, nom d'une crotte de bique, comme j'étais bête de continuer à m'attacher aux poussières de ce qu'il restait de notre amitié. J'avais mal et je ne voulais pas y croire, je souhaitais que cette nuit affreuse ne soit qu'un cauchemar, et ça m'affaiblissait, moi qui me relevait de tout si facilement, plus vite que Coleen, plus vite que Matthew qui restait traumatisé pendant dix minutes quand il voyait une araignée. Je n'avais jamais besoin de dix minutes ; c'était instantané, comme une décharge électrique qui me montait au cerveau et qui annihilait toutes les ondes négatives – et peut-être que ça avait fini par me détruire les neurones, et que c'était pour cette raison que je parlais aux citrouilles – sauf que là, là, j'avais l'impression qu'il ne me fallait même pas dix minutes, mais dix ans. Mais j'allais y arriver – avant, il fallait juste que je convaincs Aure de ne pas aller frapper Cahyl, parce que ça n'allait rien arranger. Il m'avait blessé mentalement, pas physiquement, et c'était injuste de changer les niveaux d'attaque. C'était aussi injuste de lui rendre la pareille. Contrairement à ma sœur, j'étais incapable d'être rancunière, parce que la leçon s'était trop bien incrustée en moi « ne fais pas aux autres ce que tu n'aimerais pas que l'on te fasse ». Je n'allais pas frapper Cahyl de mes mots – et comment le pourrais-je, de toute manière, lui qui était si... insensible ? J'avais juste eu besoin, une fois dans ma vie, que les rôles s'inversent : que ce ne soit pas moi qui soigne les autres de mes mots et ouvre mes bras pour y accueillir les peines des autres, mais que quelqu'un prenne cette peine avec ma propre douleur soudaine. Aure s'en était chargée parce que Cahyl avait échoué ; cette expérience m'avait appris à trouver mes véritables amis. Je ne m'autorisais qu'une seule chose de mal à penser de Cahyl : il n'était pas un ami, un vrai. Et voilà.

    L'esprit encore embrumé par le souvenir de mon cavalier au masque de loup que j'aurais aimé connaître en plus, je parvenais jusqu'à Aure, souriante. Je poussais un soupir de contentement et m'autorisais à soulever légèrement mon masque de ma main droite pour me gratter le front entre les deux yeux – ben oui, la transpiration, ça fait gratter, et il faisait plutôt chaud dans la salle, surtout après avoir dansé. Elle semblait tout juste de revenir de... mais d'où, en fait ?

    - Je t’ai vu danser, tu étais magnifique. Tu sais qui c’est ?

    - Oh merci ma Aure ! lui répondis-je en la gratifiant d'un câlin. Eh bien, non, il n'était pas très bavard, il ne m'a rien dit sur lui, alors que tu me connais, je parlais comme une pie, mais c'est sans doute quelqu'un de réservé, et il a profité des masques pour trouver le courage d'inviter quelqu'un. Pas de chance, il est tombé sur moi, finissais-je en riant. Mais et toi alors, je rêve ou tu étais partie danser aussi ? C'était quiii ? La pressais-je en appuyant mon bras contre le sien pour la pousser un peu.

    Je suivis ensuite ma meilleure amie qui nous amena jusqu'à la buvette, lieu bienheureux : je mourrais de soif ! Aure opta pour une choppe de bièraubeurre, tandis que ma main hésitait entre une nouvelle coupe de champagne et un verre de jus de fruit... pour finalement s'emparer du jus de fruit. Si le champagne me faisait encore voir Cahyl partout, j'allais devenir folle, et déjà que je l'étais un peu en temps normal, si le phénomène s'amplifiait... le résultat allait être moche. J'eus à peine le temps de finir mon verre en discutant avec Aure que celle-ci fût soudainement illuminée d'une joie soudaine alors qu'une nouvelle musique résonna dans la salle.

    - On y va ? me demanda t-elle enjouée et sautant comme un champignon des bois. (…ah oui, les champignons ne sautent pas, tant pis).

    - T'es déchaînée, riais-je, allez, c'est partiiiii, m'exclamai-je en serrant sa main qu'elle avait glissé dans la mienne et en la suivant presqu'en courant sur la piste de danse.

    Aure était décidément la fille la plus géniale que j'aurais pu trouver ici, parce que si elle me ressemblait, elle avait aussi une certaine maturité qu'elle ne tenait de je-ne-sais-où qui me rassurait et qui me faisait, moi aussi, un peu réfléchir – et bonus : elle était la meilleure personne et la meilleure danseuse avec qui passer la soirée.
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