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The day we finally notice eachother (PV)

 
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 The day we finally notice eachother (PV)

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Ana Falkowsky


Ana Falkowsky
Élève de 6ème année



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Date d'inscription : 19/01/2012

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Ami(e)s: Eh bien pas si peu que ça à la réflexion... Je sais, ça mnque un peu de crédibilité pour une ex-solitaire.
Âme soeur: Et si il ne m'aime pas en retour, ça compte quand même ?

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MessageSujet: The day we finally notice eachother (PV)   The day we finally notice eachother (PV) Icon_minitimeVen 8 Mar - 20:25

A peine un an était passé depuis la dernière fête foraine ; j'avais l'impression qu'il s'était écoulé un siècle. Je me rappelais avec un sourire amer mon petit plan de me cacher dans la cabane hantée pour faire peur aux arrivants, et la bataille de filles qui s'était engagé contre cette Serdaigle assez maniérée. J'étais à des années lumières de ce genre d'idées maintenant, et quand j'y repensais, à ça ou à tout ce que je faisais, je me demandais ce qu'il avait bien pu me passer par la tête. Maintenant, c'était à peine si j'avais remarqué l'affiche qui annonçais le retour de la fête foraine. La seule chose à laquelle j'avais pensé, c'était que comme grâce à ça on avait un accès non-stop à Pré-Au-Lard en dehors des cours, je pourrais rendre visite à Theo en étant dans mon bon droit. Mais il m'était aussi apparu que d'autres élèves auraient aussi la même idée -pas d'aller voir Theo, mais de profiter des avantages de Pré-Au-Lard... enfin j'espère- et que du coup, le bar serait sûrement bondé d'élèves de Poudlard, et si certains me reconnaissaient et me voyaient discuter tranquillement avec le barman, rire et agir comme une personne normale, ça pouvait éventuellement tourner au vinaigre.

Donc, donc, donc, pas de fête foraine cette année. De toute façon, qu'est ce que j'irais faire dans une foire humaine où des gens vont dans des manèges pour avoir peur ?! C'était encore une des choses qui échappait à ma logique, l'intérêt de rechercher la peur -surtout que le niveau d'effroi que procurait ces attractions était affreusement bas- mais bon, j'imagine que, comme tant d'autres choses, ça ne me servirait à rien d'essayer de comprendre : je n'y arriverai pas. Et ça serait une perte de temps. Non pas que chaque seconde m'était comptée tant mon emploi du temps était chargé, à vrai dire c'était même tout le contraire. Mais bon, consacrer le temps que j'aurais passé à la fête foraine à faire mon prochain devoir d'Etude des Runes ne me semblait pas une si mauvaise idée, au vu de la note que l'on s'était pris la dernière fois, avec Daphne. Ce qui ne nous avait pas empêché de reparler tout autant la fois suivante. Bizarrement, on était en train de sympathiser, alors qu'avant ça, je l'aurais mise parmi les personnes les plus antipathiques de Serpentard -non pas que je la connaissais, ou que je lui avait déjà parlé bien qu'on soit dans le même dortoir, mais ses fréquentations m'avaient un peu... refroidie. Au début. Il se trouvait qu'en fait, elle avait un peu ce truc que je croyais propre à Theo ; elle arrivait à faire parler les gens, tout en parlant elle-même, mais sans être lourde.

Mais Daphne avait ses amis, et je préférais autant qu'ils ne deviennent pas les miens ; je n'avais rien contre eux, mais leurs occupations étaient très... disons, différentes de ce que j'aurais fait si j'avais des amis. Alors on ne pouvait pas vraiment traîner ensemble, mais c'était pas grave, de toute façon j'étais trop habituée à être toute seule, et ça m'aurait fait bizarre d'être avec quelqu'un d'autre en dehors des cours. Et puis, je n'avais jamais fait attention aux filles de mon dortoir, et vice versa, alors pourquoi ça changerait maintenant ? Même si Daphne était cool, aucune d'entre elle n'était apte à être mon amie. Il n'y avait que Theo pour ça. Mais sans doute devrais-je arrêter de comparer tout le monde à lui, car de toute évidence, je ne trouverai personne qui lui ressemble ici.

Et puis finalement, la fête foraine arriva vraiment, et je me sentis pas le courage de rester encore toute seule ici dans un moment où tout le monde était sorti. J'avais hésité toute la journée en entendant les plans des élèves qui prévoyaient de se retrouver à telle attraction à telle heure, puis de partir pour tel manège... Finalement, après avoir changé d'avis soixante fois, sur un coup de tête je pris mon porte monnaie et le mis sans réfléchir dans la poche de mon jean. Et je partis, vite, très vite, avant que je change encore d'avis. Ça me fit presque bizarre de prendre le chemin autorisé pour Pré-Au-Lard tant j'avais l'habitude de mon passage secret de la sorcière borgne. D'ailleurs, j'avais tant l'habitude d'y aller pour voir Theo, qu'au début mes pieds prirent le chemin des Trois Balais, et avant que je ne m'en rende compte, j'étais déjà à mi-chemin. Etait-ce une bonne idée ? Sans doute pas. Et puis j'étais déjà venue voir Theo avant-hier, les mercredis comme je me l'étais dit. Une autre visite dans la même semaine serait sans doute une de trop.

A contre-coeur, je fis donc demi tour et partis vers la où j'entendais la foule et voyais des lumière monter et descendre. C'était une perte de temps, j'en étais consciente, et je ne savais vraiment pas ce que j'allais bien pouvoir foutre toute seule dans une fête foraine, mais au moins je sortais un peu de ma routine, et même si c'était encore pour passer la soirée toute seule, j'étais dehors. Et puis, peut-être que je pourrais aller aux Trois Balais bien plus tard dans la soirée, quand tous les élèves seront probablement rentrés..? Non, après la probable soirée animée qu'il aura eu, Theo sera sans doute fatigué et aura mieux à faire que de m'écouter. Voilà, problème réglé, maintenant j'allais me forcer à faire minimum trois attractions ici, histoire de ne pas être venue pour rien, et puis j'allais m'acheter quelque chose à manger même si cette odeur sucrée typique des fêtes foraines me donnait envie de vomir. Mais, fidèle à mes résolutions de la soirée, je fis donc un tour au toboggan géant, qui, à défaut de me faire crier comme il le faisant avec tout le monde, se montra plutôt distrayant. Je passais ensuite aux palais des glaces, et en ressortis dix minutes plus tard, agacée d'être rentrée plusieurs fois dans des vitres. En plus, les miroirs partout me reflétaient combien j'étais seule et à quel point je ne m'amusais pas, ce qui avait rendu le tout encore plus désagréable.

Je me pris une pomme d’amour au stand de nourriture, ce qui semblait être LA chose à manger à la fête foraine, vu le nombre de personne que j'avais croisé en train d'en déguster une, seuls ou en couple. C'était en fait affreusement sucré et lourd, et quelques bouchées plus tard, la friandise terminait dans la poubelle, pratiquement pas entamée. Voilà, voilà, la belle perte de temps à laquelle je m'étais attendue se révélait... exacte. Il ne me restait plus qu'une attraction, et pour ça je l'avais déjà choisie à l'avance ; la grande roue était l'attraction parfaite pour conclure la soirée. Pas ce qu'il y a de plus amusant, mais au moins je serais tranquille à survoler le petit village pour un petit bout de temps, et puis c'était assez long, donc je rentrerais assez tard, peut-être même après les filles du dortoir, et ça leur donnera peut-être l'illusion que l'insociable Ana a peut-être une vie en fait. Motivée par cette idée, je fis la queue pour la grande roue le quart d'heure nécessaire au milieu des couples et des groupes d'amis qui avaient envie de partager ce moment entre eux.

Finalement, après qu'une fille blonde soit montée seule dans une cabine, je vis la mienne arriver un peu plus loin. Je m'apprêtais à avancer pour aller à sa rencontre, mais l'homme qui dirigeait le manège me retint par le bras. Je levais vers lui un sourcil interrogateur.


-On a du monde qui attend, alors on peut pas faire cabine individuelle, désolé mais c'est à deux minimum...

Je sentis la panique monter en moi. Mais je n'avais personne avec qui y aller, moi ! Je m'apprêtais à lui dire que ce n'était pas grave, et décamper en courant pour retourner sous mes draps, mais il me coupa l'herbe sous le pied.

-Cette demoiselle est seule aussi, alors monte, dit-il tout en me poussant dans la cabine.

Je n'eus pas le temps de dire ouf qu'il la fermait déjà et on commençait à s'élever tout doucement dans les airs. Bon, bon, bon... toujours un peu stupéfaite, je me tournais vers l'autre fille qui ne semblait pas franchement ravie de m'avoir avec elle. Et puis d'un coup, je la reconnus, c'était Maddison Serana qui se cachait derrière cette mine boudeuse et ces longs cheveux blonds ! Une des filles de mon dortoir que j'avais pris l'habitude d'ignorer autant qu'elle m'ignorait, sans qu'il n'y ait vraiment d'antipathie entre nous. Mais ce soir, il semblait y avoir. Enfin, visiblement, je n'étais pas la compagnie qu'elle avait désiré. Mais je ne pouvais pas la blâmer pour ça, qui aurait envie de passer son tour de grande roue avec la fille bizarre de son dortoir qui ne parle jamais ? Pas même moi. Mais bon, ce n'était pas comme si nous avions le choix, maintenant.


-Euh... désolée, commençais-je, ce qui était stupide puisque je n'avais aucune raison de m'excuser. J'avais l'intention d'y aller toute seule, mais bon... enfin, t'étais là, me coupais-je. Mais en fait, pourquoi t'es toute seule ?

Bon, pour cette dernière question, ce n'était pas vraiment mon genre d'entamer une conversation, surtout pas avec une fille que d'habitude je prenais soin d'ignorer. D'ailleurs, je ne savais même pas si elle n'avait pas l'habitude de traîner toute seule, elle aussi. Et puis lui demander pourquoi elle était toute seule, c'était un peu l'hôpital qui se fout de la charité.

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Maddison Serana


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MessageSujet: Re: The day we finally notice eachother (PV)   The day we finally notice eachother (PV) Icon_minitimeMar 12 Mar - 14:43

« Les hommes n'ont plus le temps de rien connaître. Ils achètent des choses toutes faites chez les marchands. Mais comme il n'existe point de marchands d'amis, les hommes n'ont plus d'amis. » Antoine de Saint-Exupéry

Je me suis souvent demandée si je croyais en l’amitié. Depuis que je suis toute petite, je n’ai jamais eu de réels amis. Toutes mes relations n’existaient pour un intérêt quelconque. Il fallait que tout soit calculé, toujours. On me disait de m’entendre avec telle ou telle personne pour le simple fait que cela pouvait profiter à notre famille aux affaires de mon père ou aux réceptions organisées par ma mère. Une fois, j’ai même dû passer toute une journée avec un garçon parce qu’il était un bon parti et que ce pouvait être intéressant pour moi de faire partie de cette famille ou dans le sens inverse. Il y avait bien quelques filles dans mon ancienne école avec qui j’appréciais passer du temps Nous parlions longuement de choses diverses, mais jamais très poussées ou très intéressantes, ni même enrichissantes pour qui que ce soit. Il s’agissait essentiellement de discussions autour des garçons, de boutiques, de vêtements… Des choses futiles, sans intérêt. Bien que j’aime ces sujets-là, j’aurais voulu avoir des conversations plus… Je ne sais pas, quelqu’un à qui me confier dans ce monde dirigé par l’argent et la quête du pouvoir ou les gens perdaient toute notion d’amitié, d’amour. Personne ne prend le temps de quoi que ce soit. Il faut toujours aller vite, sans perdre de temps. Parce que la vie ne dure que l’espace d’un instant.

Et je pense au passé, sans cesse. A ce que j’aurais dû faire ou ne pas faire, ce qui aurait été différent si je n’avais pas eu ce poids immense sur les épaules. La famille, c’est plus important que tout le reste. A vrai dire, je préfère prendre le temps pour MA famille plutôt que pour essayer de me faire quelques vagues connaissances qui ne pourraient de toute façon jamais terminer en amitié sincère. Me dire que j’ai cette valeur familiale me console un peu, à défaut que ma mère ne l’ai pas, ce qui me différencie d’elle encore un peu et qui m’arrange beaucoup. Parce que j’essaye de contenter tout le monde, mes parents, mes grands-parents, quelques oncles et tantes que je ne vois qu’une ou de fois dans l’année. J’essaye de leur montrer mon dévouement. Mais ils ne voient rien, évidemment. Je ne suis qu’une petite fille à leurs yeux, seulement capable de poser pour un objectif et de rien d’autre. Je pense que c’est aussi pour cela que ma famille c’est déchirée. Ce n’est plus mon problème de toute façon. Je dois me concentrer sur autre chose, mon souci, c’est de trouver sur quoi. Sur mes études, pas question, et de tout façon, je sais déjà tout ce qu’ils sont en train d’essayer d’inculquer à des espèces d’idiots sans cervelle. Comme si les enfants de moldus pouvaient comprendre quoi que ce soit à la magie. Bien sûr que non. Les amis, je n’en ai pas et ai-je seulement envie d’en avoir ? Je n’ai pas non plus de copain, bien que ce ne soit pas l’envie qui me manque, mais je n’ai pas envie de repenser à Sebastian. J’en ai marre qu’il revienne me hanter chaque soir. Pourquoi est-ce que je ne peux pas penser à quelqu’un d’autre ? Ce fichu problème de concentration qui me dérange. Je ne peux pas penser à la même chose plus de dix minutes, mes pensées sont tellement confuses que je ne parviens même pas à les remettre dans l’ordre. Je passe du coq-à-l’âne tout le temps et je ne me souviens même plus ce que j’ai pu dire deux minutes avant. C’est très gênant et très frustrant aussi. C’est peut-être pour ça que les gens ne parlent pas, parce qu’ils ne me comprennent pas. Ils croient aussi que je joue à la girouette, ce n’est pas du tout ça. Au fond, peut-être que je me voile la face finalement…

Au milieu de tout ça, il y avait cette fichue fête foraine qui revenait tous les ans à pré au lard. Je n’y étais jamais allée pour la simple et bonne raison que je n’ai jamais eu personne pour m’accompagner et que je ne voulais pas y aller seule parce que c’est vraiment la honte de monter dans la grande roue toute seule. Les manèges à sensations, n’en parlons pas. Je suis bien trop froussarde pour y aller toute seule. Sans compter que c’est la fête que la plupart des couples attendent après le bal. Ils se promènent la main dans la main entre les manèges et les stands, des pommes d’amours magiques, des dragées de Berti-Crochue spécial «Fête Foraine » et tout un tas d’autres choses qui devraient me plaire pourtant, moi si frivole, si souriante d’ordinaire. Sauf que cette fête à lieu pour les couples et les bons amis, c’est avec ça qu’elle marche. Parce que si tout le monde était comme moi, il n’y aurait personne et elle n’aurait jamais existé. Mais je n’ai ni amis, ni petit-ami, donc je n’y vais pas. Je ne dis pas que si, par un heureux hasard, j’avais rencontré quelqu’un je n’y serais pas allée parce que ce n’est pas vrai. J’aurais même été la première à être assise en haut de cette roue géante. A force d’y penser encore et encore, de m’imaginer là-bas, tout en haut, pouvant presque effleurer les étoiles du bout des doigts, je désirais y aller finalement.

Ce matin, je me préparais dans mon dortoir, écoutant d’une oreille distraite les bavardages de certaines filles de mon dortoir. Au moins, j’étais sure d’être au courant des derniers ragots du château, je me tenais à jour au niveau des couples formés ou séparés, j’entendais chaque jour le nom de Sebastian ainsi que celui d’une certaine Daphné qui était dans la chambre à côté de la mienne et que je m’appliquais à éviter de peur qu’elle vienne me parler de lui. Encore. Et puis il y avait cette fille, Ana que j’ignorais royalement elle aussi sans aucune raison valable. Nous partagions pourtant aussi le même dortoir, nous dormions même côte côté puisque son lit était à côté du mien. Elle aussi ne parlait à personne et d’une certaine manière, je me sentais proche d’elle sans jamais lui avoir décroché ne serait-ce qu’une parole, aussi bien en cours qu’ailleurs. Elle s’habillait et partait, des livres à la main. Je ne la retrouvais que le soir et jamais je n’ai croisé son regard. Pour moi, c’était une petite chose fragile sans intérêt, donc, elle n’existait pas à mes yeux.

Nous n’avions pas cours aujourd’hui, aussi, pas besoin de porter ma robe, donc je choisis un haut bleu pailleté et une veste en jean que je mis avec un short noir et un collant. Je me contentai de laisser mes cheveux détachés. Rien de très sophistiqué, je n’étais pas d’humeur, mais ce n’étais pas une raison pour se laisser aller, je me chaussais de petites derbies en velours et sortis du dortoir, attrapant une écharpe et un bonnet au passage. Je traversais la salle commune, esquissant quelques paroles polies aux quelques élèves déjà sortis du lit, puis descendit les escaliers menaçant plusieurs fois de tomber et de changer d’avis pour retourner me mettre au chaud sous ma couette. Mais je ne démordais pas et comptais bien me rendre à pré-au-lard. Une fois dehors, je mis mon bonnet sur ma tête, retroussais mon écharpe devant mon nez et me mis en route. J’arrivais vite sur la place et me dirigeais vers la fameuse roue géante. Après tout, moi aussi j’avais le droit de faire un tour à l’intérieur.

- T’es toute seule toi ? Tiens, monte ici, et c’est seulement parce que t’es jolie, sinon, c’est qu’à deux, il y a trop de monde.

Un grand barbu me pris la main et m’envoya sans ménagement dans la première cabine vide qui arrivait. J’allais riposter mais j’avais trop peur qu’il me fasse descendre et de ne pas pouvoir profiter de cette fête à ma manière. Il chargea plusieurs élèves de la même manière brutale et aucun ne lui fit comprendre qu’il n’avait pas à traiter les élèves de la sorte. Inutile de se faire remarquer.

Finalement, je ne m’en sortais pas trop mal, certaines cabines étaient tellement chargées qu’il était presque impossible de voir qui était à l’intérieur et moi j’avais une large banquette pour moi toute seule.

-On a du monde qui attend, alors on peut ne pas faire cabine individuelle, désolé mais c'est à deux minimum...

Ça, c’était la voix du même homme qui m’avait poussée dans la cabine. Il parlait à une élève a priori mais je ne pouvais pas la voir à cause de la buer sur les carreaux et je ne voulais surement pas m’attirer les foudres de cet homme parce que je passais ma main sur la vitre. Il continua de lui parler quelques minutes mais je n’écoutais pas. Puis, la porte de ma cabine s’ouvrit et une fille entra, Ana. Pure coïncidence ou malheureux hasard, aucune idée mais je prononçais beaucoup son prénom dans ma tête pour aujourd’hui. Mais je n’avais pas vraiment le choix. Nous étions là, alors autant essayer de ne pas passer un trop mauvais moment. Je suppose qu’elle n’avait pas plus envie que moi de passer du temps, même quelques minutes, avec une fille qu’elle croisait tous les jours sans pour autant lui avoir parlé un jour. J’hésitais entre lui parler la première, au risque de me faire rembarrer, mais je me ravisai. C’était elle qui été venue dans ma cabine, pas l’inverse.

-Euh... désolée. J'avais l'intention d'y aller toute seule, mais bon... enfin, t'étais là. Mais en fait, pourquoi t'es toute seule ?

Pourquoi je suis toute seule ? Bonne question. Peut-être parce que je suis muette comme une carpe, que je ne perds pas mon temps avec n’importe qui, et surement pas avec quelqu’un comme elle. Elle cherchait vraiment à s’attirer des ennuis cette fille. Moi qui pensais que nous n’étions pas si différentes l’une de l’autre. Ceci-dit, le simple fait qu’elle s’excuse la faisait remonter dans mon estime, pas beaucoup, mais me connaissant, ce n’était pas négligeable. Le manège se mit en marche et il était trop tard pour changer d’avis et en descendre. J’étais définitivement coincée avec cette fille, alors autant faire en sorte que ce soit plutôt agréable. Elle était aussi seule que moi après tout.

-Pour la même raison que toi je suppose. Tu n’es pas très bavarde non plus. Et as-tu vraiment besoin de tout savoir ? Demandai-je, sèche, je respirais et repris, Maddy Serana, et tu es Ana c’est ça ?

Je m’égarais. Ne suis-je pas censée être la fille associable qui insulte tout le monde dans l’histoire ?
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Ana Falkowsky


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MessageSujet: Re: The day we finally notice eachother (PV)   The day we finally notice eachother (PV) Icon_minitimeVen 5 Avr - 20:46

Cette tendance à m'excuser à tout bout de champs commençait vraiment à devenir fatigante. Ça avait commencé il y a maintenant un an et demi ; j'avais peu à peu perdu toute l'assurance que j'avais pu avoir, jusqu'à en arriver à raser les murs et à me faire la plus petite petite en permanence. Mais alors m'excuser... c'était quelque chose que je ne faisais jamais, avant. En y réfléchissant, c'est un peu bête aussi, parce que il y a des fois où ça aurait vraiment simplifié les choses et évité des prises de têtes inutiles ; mais avec le recul, j'imagine que ces prises de tête, je les cherchais, ce n'était pas pour les éviter. Mais ça n'empêchait pas que c'était stupide. C'est simplement dommage que je ne m'en rende compte que maintenant. Enfin, depuis, je m'étais bien rattrapée en excuses ; elles sortaient toutes seules dès que je bousculais quelqu'un dans un couloir, ou même parfois quand c'était moi qui me faisais bousculer ; quand j'avais oublié quelque chose et était obligée de demander à quelqu'un, et dans toutes sortes de cas. Avant, ça ne me venait même pas à l'esprit ; tout me semblait acquis, normal, et si quelqu'un n'était pas de mon avis, j'avais toujours ma baguette et mon agressivité pour l'en convaincre. Bref, j'avais basculé d'un extrême à l'autre, depuis un an et demi -et je ne saurais dire lequel était le plus fatiguant.

Si on m'avait dit à cette époque qu'un jour je deviendrais ce genre de fille invisible, je ne l'aurais sans doute pas cru. Mais le truc, c'est qu'invisible, je l'étais sans doute depuis un bon moment. Mais je ne le réalisais que maintenant. Si au début, j'avais sans doute marqué l'esprit des gens, avec mes yeux bleus pétard et mon sale caractère, j'imagine qu'ils avaient du finir par se lasser ; après tout c'est bien joli de faire la fille insupportable à longueur de journée, mais il y avait du avoir un moment où les autres avaient cessé de se dire à quel point j'étais bizarre et perturbée ; j'étais simplement rentrée dans le décor, voilà tout. Mais bon, à l'époque -car pour moi c'était vraiment lointain- je n'avais pas trop cette notion de plaire aux autres, j'agissais sans vraiment me demander si j'avais l'air dérangée ou tout simplement coincée, puisque je savais que personne n'aurait eu le cran de me le dire en face -mis à part Rita sans doute. Enfin, tout ça était bien loin maintenant.

A peine m'étais-je excusé à Maddison que je le regrettais ; ce n'était pas comme si elle en avait quelque chose à faire, tout ce qu'elle voulait c'était probablement se retrouver seule, ou du moins, pas avec moi. Ce que sa tête confirmait à chaque instant, ainsi que l'énorme effort qu'elle du visiblement faire pour rester de marbre -entendez donc hautaine- pour me répondre. Enfin, au moins me répondit-il, ce qui, avec ce genre de personne, n'était pas du tout assuré en général. Je le sais, car j'ai été comme ça.

-Pour la même raison que toi je suppose. Tu n’es pas très bavarde non plus. Et as-tu vraiment besoin de tout savoir ?

...Maintenant je comprenais mieux pourquoi je ne lui avais jamais parlé. Rien que son nom de famille m'avait laissé à penser qu'elle ne serait pas une tendre, puis lorsque j'avais vu son visage de poupée à sa répartition, puis la maison dans laquelle elle avait été envoyée, je n'avais pas mis longtemps à comprendre que cette fille et moi n'étions pas faites pour être amie. A la base, parce que je n'en voulais aucun -ou je pensais n'en vouloir aucun- et maintenant, parce que sans doute qu'elle, n'en veut aucun. Peu importe, de toute façon même si la jeune fille voulait soudainement de la compagnie, je doutais que ce soit vers moi qu'elle se tourne en premier lieu. Ni même du tout.

Je me renfonçais un peu dans la banquette sans un mot, pour lui signifier que j'avais compris le message, mais étonnamment elle reprit la parole, d'une voix à peine moins tranchante.


- Maddy Serana, et tu es Ana c’est ça ? demanda-t-elle de sa voix claire.

J'eus un regard surpris vers elle -ça ressemblait à une sorte de sociabilisation ça non ? Enfin, pour ce que j'en connaissais, c'est-à-dire pas beaucoup. Mais en général, se présenter et demander confirmation de son nom à quelqu'un est plutôt un signe engageant non...? Mais nous parlions quand même de Maddison Serana donc il ne valait mieux pas se faire trop d'illusions.


-C'est ça, répondis-je. Tu sais... ce n'était pas méchant, ma question. Juste que ça m'étonnait que tu sois du genre à aller sur la grande roue tout seule. A moins que... tu attendais quelqu'un ? demandais-je.

Ça, par exemple, ça ne m'aurait pas étonné d'elle. Je ne la connaissais quasiment pas, c'est vrai, mais bizarrement, autant je ne l'imaginais pas du tout sortir avec un garçon à Poudlard, autant l'idée qu'elle retrouve son copain secret ici, sur la grande roue, collait parfaitement avec l'image que j'avais d'elle. Je jetais discrètement un petit coup d’œil en bas, histoire de vérifier qu'il n'y avait pas un garçon qui agitait les bras vers nous, l'air mécontent, et de qui j'aurais éventuellement pris la place. Mais il n'y avait personne. Ou plutôt si, il y avait beaucoup de monde, mais personne qui ne nous regarde, en tout cas. Peut-être n'aurais-je pas du poser cette question à ma camarade ; c'était plutôt personnel, et elle n'avait pas la tête de quelqu'un qui a envie de raconter sa vie. Et surtout pas à quelqu'un comme moi.

Mais si en fait cette fille était en train de suivre la voie que j'avais moi-même suivie un an plus tôt ? Si elle était froide et hautaine, repoussant tout le monde et tenant le moindre ami hors de sa portée, simplement parce qu'elle avait peur de s'attacher ? Rien n'était moins sûr, et je pouvais avoir tout faux, mais et si c'était vrai ? J'avais envie de l'avertir, de lui dire qu'un beau jour, si ça n'était pas déjà le cas, elle réaliserait qu'elle était toute seule, vraiment seule, et n'aimerais plus ça. Sauf qu'elle aura mis tant d'énergie à éloigner tout le monde et à décourager toute tentative de sympathie qu'il n'y aura plus personne à Poudlard pour lui tendre la main. Et sans doute n'aura-t-elle pas la chance de croiser la route d'un Theo, comme ça avait été le cas pour moi. Dans ce cas, qu'est ce qui allait arriver ? Perdrait-elle tout intérêt pour la vie, comme ça avait pu m'arriver ? J'étais sans doute en train de me faire des films, mais l'attitude de Maddison me faisait tellement penser à moi un an plus tôt que je ne pouvais pas rester indifférente. Je ne souhaitais à personne de réaliser un beau jour que personne ne tenait à lui, et qu'il pourrait disparaître du jour au lendemain, personne ne s'en rendrait compte.

Mais après tout, qui étais-je pour lui donner un conseil ? S'il le faut, elle avait tout une famille qui l'aimait et prenait soin d'elle ; des tas d'amis de là où elle venait -vu son accent, j'aurais dit les Etats-Unis- et peut-être même un petit copain. Peut-être que sa vie était un vrai conte de fait, et qu'elle s'était retrouvée seule se soir par un concours de circonstances. Et toutes les autres fois où je l'avais vue aussi.
Mais ça m'aurait étonnée.

Essayer ou laisser couler en se disant que ce n'était pas mon travail...?

-Je ne te vois pas souvent traîner avec les autres Serpentards, entamais-je prudemment. Tu t'entends mieux avec les élèves des autres maisons ?

Maintenant que j'avais fait mon choix, j'allais vite savoir si oui ou non j'avais vu juste à son propos.
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