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A journey begins with a single step - L. E.

 
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 A journey begins with a single step - L. E.

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Dean Rosebury


Dean Rosebury
Employé à Sainte Mangouste



Masculin
Nombre de messages : 72
Date d'inscription : 28/04/2014

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Particularités: J'essaye de ne pas en avoir, justement, et de rattraper du mieux que je peux tous mes écarts d'avant...
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Âme soeur: Lilian Easter, what else ?!

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MessageSujet: A journey begins with a single step - L. E.    A journey begins with a single step - L. E.  Icon_minitimeMar 29 Avr - 10:40

Ce matin, je m'étais - encore et pour la énième fois - levé du pied gauche. Voilà quelque chose qui devenait une habitude, et presque un pléonasme. Ces derniers temps, je me levais toujours trop tard ou trop tôt, la tête en vrac ou les idées bien trop réticentes à se mettre à l'oeuvre, bref, je me levais toujours avec l'envie furieuse de pulvériser la première personne qui se trouvait sur mon chemin, ce qui commençait à poser quelques problèmes. Je n'avais jamais été très aimable le matin ; non seulement je devenais franchement insupportable, mais en plus cela durait plus longtemps que d'habitude, et j'arrivais à mon travail les sourcils froncés et les nerfs tirés, capable de mettre mon poing dans la figure du premier qui s'interposerait entre moi et... Ce truc inconnu contre lequel je me mettais en colère et qui ne semblait pas vouloir me laisser de répit. La fois dernière, j'avais failli insulter la dame pourtant très aimable de l'accueil de Sainte-Mangouste, tout simplement parce qu'elle m'avait apostrophé (j'avais fait tomber mon gant) et j'avais manqué de lui sauter au cou. Ce qui m'avait fait me reprendre. J'avais besoin de de me calmer, j'avais sérieusement besoin de me calmer, j'avais rapidement besoin de me calmer. Surtout que mes collègues m'avaient tous fait plus ou moins des petites remarques à ce sujet - mais qu'est-ce que tu as en ce moment, pourquoi tu démarres au quart de tour, etc, etc. Ils étaient bien gentils, mais si justement j'avais su pourquoi j'étais incapable d'être de bonne humeur, je n'aurais pas attendu cinquante ans avant d'y remédier.

Le fait était que ce n'était pas vraiment la première fois que cela m'arrivait, loin de là ; en vérité, j'étais familier de ces sautes d'humeur et je n'avais jamais eu un caractère très... liant, mais je m'étais calmé, pourtant. Adolescent, elles me résumaient très bien, j'étais en rébellion contre tout et tout le monde, mais j'avais été forcé de changer pour plusieurs raisons. Malheureusement, ce n'était pas si simple que ça, et ces derniers temps, je sentais exactement les mêmes sensations qu'à l'époque : le fourmillement au bout des doigts, l'incapacité de tenir en plus, l'amertume étrange contre tout et pour tout, l'agacement prêt à démarrer au moindre détail. Mais je n'avais pas le droit de me laisser aller : j'avais un travail, ou plutôt j'étais en quatrième année d'apprentissage pour être Médicomage à Sainte-Mangouste, et ce n'était pas Poudlard, ce n'était pas un camp de vacances, je ne pouvais pas me lever tout d'un coup de ma chaise et me retirer dans mon coin histoire de me faire les nerfs tranquillement. Je devais être là, opérationnel, aimable, attentif, du lundi au vendredi, du début de la journée jusqu'à la fin d'après-midi, pour assurer mes tâches et assumer mes responsabilités.

Ca ne donne pas forcément envie de grandir, n'est-ce pas ?!

Ce qui était étrange d'ailleurs - quand j'étais plus jeune je n'attendais qu'une chose : mon indépendance, et aujourd'hui, je regrettais amèrement ce que j'avais laissé derrière moi.
Tu ne seras jamais content, de toute façon, comme disait mon beau-père. C'était peut-être vrai - ça devait être vrai, il le disait depuis si longtemps !

Néanmoins, après avoir pesté contre la douche d'abord trop chaude, puis contre mes habits que je ne trouvais pas, puis contre le grincement de la fichue porte de notre appartement que je n'arrivais pas à réparer, puis contre à peu près tout ce qui me passait dans le champ de vision, je m'étais préparé et j'étais arrivé à temps à Sainte-Mangouste, lieu de mon apprentissage, lieu où je passais une énorme partie de mon temps et surtout récemment, car nous avions des examens à la fin du mois et que nous devions redoubler d'acharnement et d'entraînement. Je n'étais pas mauvais, je n'étais pas excellent : j'étais typiquement le genre de type qui fait son devoir proprement et jusqu'au bout, avec application, qui réussit tout, qui rate rarement, mais qui ne brille pas par son originalité si bien que je passais plutôt inaperçu, je me fondais dans la masse et je récoltais quelques compliments, sans pour autant être la mascotte ou le chouchou de certains de nos formateurs. Un fait qui aurait sans doute agacé ou frustré la majorité des gens ; heureusement pour moi, je le vivais très bien. J'avais tellement horreur du fayottage et du favoritisme que j'aurais préféré foiré mon année plutôt que de me récolter les faveurs de mes formateurs simplement parce qu'ils avaient besoin d'un petit chouchou. Manque de bol, parfois, le plus vieux de nos titulaires, un sorcier qui avait voyagé dans les quatre coins du monde et que j'admirais beaucoup, m'avait un peu à la bonne et me demandait des petits services que je n'avais pas le coeur de refuser : je voyais en lui un certain modèle et même si ma fierté m'empêchait de trop m'incliner, je ne pouvais pas refuser complètement de lui rendre quelques services. Il m'avait justement demandé la semaine dernière de m'occuper de la nouvelle assistante qui allait rejoindre l'équipe, de lui présenter le personnel, les lieux, et ses tâches. J'avais accepté sans trop rechigner (l'assistante d'avant avait été renvoyée parce qu'elle avait causé catastrophe sur catastrophe), mais ce matin, comme j'étais évidemment de mauvaise humeur, je l'étais encore plus à me dire que j'allais me traîner une gamine qui ne saurait rien à rien et à qui j'allais devoir expliquer des choses pendant des heures, alors que j'avais une masse de travail assez considérable et plusieurs patients à aller voir.

J'entrai dans la salle des apprentis en marmonnant un bonjour maussade à tout le monde, enfilai ma blouse comme les autres, et rejoignis une autre salle commune avec tous les Médicomages où nous pouvions nous poser, discuter, ou manger même. C'était là que notre formateur principal nous attendait, dans un coin, et à côté de lui, une jeune fille, à qui il était en train de parler. Evidemment, après l'assistante précédente qui en plus d'être complètement gauche n'était pas très gâtée par la nature, celle-là se détachait un peu du lot. Je sentis la tension naître tout d'un coup, et les regards de mes collègues se diriger tous vers la jeune fille, qui en plus ne portait pas encore de blouse, mais une robe noire moulante qui clairement n'aurai pas pu mettre mieux en valeur sa silhouette. Elle était plutôt grande et fine, ses cheveux bruns retombaient sur ses épaules, et quand je croisai son regard, ç'aurait été mentir de dire que je ne ressentis rien. Ils étaient grands et bleus, magnétiques, tout comme son visage entier - sa bouche - et je me figurai assez vite combien cette jeune fille devait plaire.
Lilian Easter, votre nouvelle assistante, nous présenta-t-on, et j'eus une demi-seconde de pause avant de réagir et de la prendre en charge, comme on me l'avait demandé.

- Bonjour, moi c'est Rosebury... Enfin, Dean, me présentai-je après qu'elle se soit approchée de moi. Je l'invitai d'un signe de tête à me suivre, dans la salle d'où nous venions. Je vais te donner ta blouse, c'est ici que tu pourras déposer tes affaires le matin.

Je la laissai rentrer et lui montrai vaguement la pièce, l'esprit partagé entre les idées noires que je ruminais et la nouvelle assistante qui me tirait un peu de cet enfer. Je ne voulais pas qu'elle croit que je la reluquais - j'avais passé l'âge de draguer toutes les filles un peu mignonnes - et je l'emmenais rapidement, sans trop lui laisser le temps mais tant pis, à nouveau dans la grande salle. Je fis les présentations, puis lui fis faire le tour de la pièce pour lui montrer ce que nous utilisions le plus, les emplois du temps, et pour lui expliquer comment s'agençaient les journées.

- Au début, ton travail consiste à t'occuper principalement des plateaux repas, et de t'assurer que les patients ne manquent rien. Tu dois aussi t'assurer que les lieux sont bien rangés... Et tu es aussi chargée de l'intendance des potions et des ingrédients que l'on reçoit. Ah, et quand tu te seras bien habituée à la chose, tu me suivras dans la tournée de mes patients et tu pourras m'assister. Voilà, pour l'instant c'est à peu près tout, conclus-je, ayant terminé de réciter ma leçon. Des questions ? Sans quoi, on peut se mettre au travail tout de suite.

Un regard à ma montre m'indiqua que clairement j'avais du retard sur mon programme - mais de toute façon, je l'avais prévu. Je plissai les lèvres pour ne pas m'énerver à nouveau contre moi-même et lançai un sourire bref et qui se voulait aimable à la - particulièrement jolie - nouvelle assistante.


Dernière édition par Dean Rosebury le Mer 30 Avr - 22:59, édité 1 fois
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Lilian Easter


Lilian Easter
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MessageSujet: Re: A journey begins with a single step - L. E.    A journey begins with a single step - L. E.  Icon_minitimeMar 29 Avr - 22:17

Un nouveau monde, un nouvel environnement dans lequel il faudrait qu'elle apprenne vite à se débrouiller et dans lequel il faudrait qu'elle vive, voire même qu'elle survive. Ce n'était plus son château de Poudlard, c'était l'hôpital de Sainte Mangouste. Plus de maisons, seulement des services qui renfermaient de nombreuses personnes. Ce n'était plus des élèves qui apprenaient la magie mais des Médicomages qui connaissaient leur métier. Plus d'élèves qui apprenaient à manier leur baguette et différents sorts qui devenaient de plus en plus compliqués, les Médicomages savaient ce qu'ils faisaient mais quand les élèves de Poudlard se trompaient, à tout le moins, c'était parfois une explosion qui résultait de cette maladresse. Alors que quand c'était les Médicomages qui se trompaient, les conséquences sur les patients pouvaient être bien plus graves. Il n'y avait plus de capes noires ornées du blason des quatre grandes maisons du château, les couloirs étaient emplis d'adultes en blouses blanches qui portaient seulement leur nom et prénom, ainsi que l'emblème de Sainte Mangouste. Plus de Sirène de Poudlard, Lilian n'était plus que Lilian Easter, la nouvelle assistante au mieux, la nouvelle recrue ou alors, celle que personne n'avait jamais vu et dont personne n'avait entendu parler au pire des cas. Tout un changement qui, bien qu'elle ne l'avouait à personne, l'affectait un peu plus qu'elle ne voulait bien se l'admettre.

Car quand elle entrait d'habitude dans n'importe quelle pièce du château, tous les regards des élèves présents se tournaient vers elle. Parce qu'ils savaient plus ou moins qui elle était, de nom, de réputation, de vue ou parce qu'ils avaient succombé à ses charmes irrésistibles. Parce qu'ils l'admiraient ou parce qu'elles la jalousaient, parce qu'elle était la plus belle fille de l'école et encore, pour certains c'était peu dire. Alors quand elle avait passé les portes du célèbre hôpital sorcier, Lilian s'attendait au même résultat mais elle avait déchanté. Peu de personnes se trouvaient dans l'entrée et si elles l'avaient certes remarquée, c'était seulement pour savoir qui cela pouvait être et seulement après, ils avaient pu se faire la remarque que oui, elle était superbe. Toutefois, cela n'avait pas fait disparaître l'assurance légendaire de la Sirène qui avait par ailleurs, recouvré de sa superbe et s'était avancée de sa démarche chaloupée et gracieuse dans le long couloir qui semblait engloutir quiconque s'y engouffrait. Si cet environnement n'était pas son terrain de chasse habituel, nul doute qu'elle s'y adapterait très vite et cet hôpital deviendrait son nouveau royaume. Partout où Lilian passe, les barrières précédemment bâties par les filles déjà présentes tombaient comme des allumettes. La lionne balayait ces broutilles d'un coup de griffe pour mieux élargir son terrain de chasse et avoir le plus de proies à se mettre sous la dent. Rien de bien méchant, mais comme toute jeune lionne fraîchement arrivée dans une nouvelle meute, elle devait se faire une place et remonter au sommet de la hiérarchie. Aphrodite à Poudlard elle était, Aphrodite à Sainte Mangouste elle serait. La légende ne prenait aucunement fin parce qu'elle avait quitté Poudlard, bien au contraire. La légende continuait de plus belle.

N'en déplaise qu'aux jalouses. Grant père, qui lui avait permis de rentrer à Sainte Mangouste le temps de se faire un peu d'argent à mettre de côté, lui avait dit de le retrouver dans la salle des apprentis Médicomage, en gros les internes en médecine chez les Moldus. Intéressant. Voilà une nouvelle qui ravissait déjà la belle qui s'en léchait déjà les babines. Vêtue d'une robe noire, une de ses préférées qui la mettait parfaitement en valeur et chaussée de talons – cela serait bien mal la connaître que d'imaginer qu'elle aurait pu mettre une paire de baskets compensées ou pire, des ballerines ! - elle se dirigea vers ladite salle des apprentis, dont Grant lui avait indiqué le chemin la veille. Certes, elle hésita quelque peu devant les nombreuses portes et les dédales qui s'ouvraient devant elle mais Lilian gardait bien en mémoire les indications faites par Grant. Cette situation lui rappela ses premiers jours à Poudlard, comment elle avait dû apprendre à se repérer dans les labyrinthes que formaient les immenses couloirs de pierre, comment elle s'était reprise à plusieurs fois avant d'entrer dans une salle de cours, de peur de se tromper et d'avoir à subir le regard interloqué du professeur et parfois moqueur des élèves plus âgés. Mais elle avait réussi l'épreuve des dédales monstrueux du Ministère de la Magie pendant l'été – ok Castiel l'avait un peu aidée au début – elle devrait s'en sortir à Sainte Mangouste ! Elle était Lilian Easter et elle n'avait plus onze ans. Si elle avait pu redouter le regard des autres élèves, toute jeune arrivante à Poudlard qu'elle était, maintenant ce n'était plus du tout le cas. C'était même plutôt l'inverse : les autres qui craignaient de subir son regard magnifique de déesse. Enfin, étant donné les rumeurs qui couraient comme quoi certaines salles n'étaient pas toujours utilisées à leur fin première, Lilian ne pouvait réfuter cette hypothèse et ne pouvait se permettre de tomber au mauvais endroit au mauvais moment. Et elle aurait beau s'appeler Lilian Easter, rien n'y ferait : là elle serait gênée.

Mais cela n'arriverait pas aujourd'hui, ou du moins pas maintenant parce qu'elle arriva enfin devant la porte de la salle des apprentis. Avant de baisser la poignée, la belle secoua la tête pour faire couler sa mer de soie sur ses épaules, releva le menton, se donna l'allure qu'une dauphine se devait d'avoir en toute circonstances tout en n'apparaissant pas pour Miss Glaçons version 2.0 – il fallait qu'elle ait tout de même l'air accessible pour son premier jour, pas comme la princesse pimbêche qui montrait à qui voulait le voir qu'elle avait eu ce job grâce à un bon piston. Puis la superbe poussa la porte pour y voir, installé dans un coin à boire ce qui semblait être un jus de citrouille le père Grant, qui l'attendait en lisant la Gazette du Sorcier. A son entrée, il releva la tête pour l'accueillir avec un grand sourire auquel répondit la jeune fille et posa son journal puis son verre sur la table. Il l'accueillit en lui serrant la main après s'être toutefois retenu de ne pas lui faire la bise ou la serrer dans les biens comme il en avait l'habitude lorsque leurs deux familles se retrouvaient. Et elles se retrouvaient souvent depuis que les deux pères avaient fait le lien entre leurs deux enfants qui travaillaient au Ministère. Enfin, Lilian n'avait pas gagné au change parce que si la compagnie physique de Castiel était loin d'être déplaisante, la chose était grandement différente quand il s'agissait de son caractère.

Même si elle avait lâché assez vite l'affaire, Castiel n'était pas revenu pour autant dans ses filets, comme elle avait pu l'imaginer après leurs pas de danse sur la piste du restaurant au cours desquels il avait pu sentir sa peau nue, douce et délicate sous ses doigts. Cela ne paraissait pas l'avoir convaincu alors Lilian ne regrettait pas grand chose. Par contre, de ce qu'elle avait pu voir derechef lors de son entrée dans la salle, il y avait de quoi faire un bon petit repas, du moins des amuses-gueules. Bah, elle n'allait pas cracher dans la soupe dès le premier jour ! Alors que Grant commençait à lui expliquer en quoi consisterait son travail, un nouvel apprenti passa la porte et discrètement, Lilian tenta de voir s'il s'agissait d'un autre amuse-gueule ou bien d'un plat de résistance mais le spécimen se dirigea très vite dans un autre coin de la salle, abrité derrière une sorte de paravent pour enfiler sa blouse et elle ne put voir rien d'autre que son dos. Dépitée, elle retourna son attention sur Grant qui n'avait rien remarqué et qui continuait à parler. Alors qu'il terminait tout juste sa phrase, le spécimen s'avança vers eux, enfin vers Grant. Grant qui la présenta
« Lilian Easter, votre nouvelle assistante » et Lilian, bien que lionne rodée aux différentes techniques de chasse ne pu s'empêcher de rester interdite devant le jeune apprenti qui venait de se présenter.

Mais ce mec est une bombe ! Si à l'extérieur, sur le visage de Lilian rien ne transparaissait, à l'intérieur, un fusible venait de lâcher plongeant tout son corps dans une profonde cacophonie. En réalité, la superbe restait fascinée par les yeux intensément clairs du jeune homme, pourtant à la peau métisse, certes plutôt claire. Ils oscillaient entre un mélange de bleu et de verts, comme les lagons des îles polynésiennes. A la fois peu profonds et presque abyssaux, Lilian n'en avait jamais vu de tels. Des merveilles ! Deux magnifiques merveilles sur un visage parfait et sur un corps qui semblait parfait ! L'Olympe avait perdu Lilian. Elle-même se donnait l'impression d'être devant une pièce sublime, une pièce rare d'une collection de bijoux devant laquelle elle avait envie de crier et de s'évanouir tellement cette pièce était rare et sublime. Et surtout, qu'elle souhaitait avoir sur le champ avant de le couvrir de baisers.  Enfin, la jeune fille reprit très vite ses esprits pour éviter un évanouissement dès le premier jour – elle n'irait tout de même pas jusqu'à flatter ce jeune homme, voyons ! Polie et bien élevée, Lilian lui tendit sa main aux doigts de fée pour qu'il la serre, accompagnée d'un ravissant sourire en coin. La partie de chasse était lancée et personne ne pourrait arrêter la lionne quand elle avait commencé à courir. Personne ne l'arrêterait tant qu'elle n'aurait pas eu ce qu'elle voulait.


- Bonjour, moi c'est Rosebury... Enfin, Dean. Je vais te donner ta blouse, c'est ici que tu pourras déposer tes affaires le matin.

Amen ! Rien que le son de sa voix était divin ! Franchement, Lilian avait l'impression d'être une gamine de douze ans en face de son idole de toute sa vie mais quiconque à sa place aurait réagi de la même façon. Enfin, n'importe quelle fille normalement constituée aurait eu la même réaction interne devant ce dieu grec. Peut-être les mecs gays aussi. Pour montrer un tant soit peu un signe de vie et de réaction à ses paroles, la belle répondit par un nouveau sourire.

- Enchantée Dean.

Suite à son signe de tête, la jeune fille le suivit rapidement au travers de la salle pour l'emmener au fond, là où un grand tableau se trouvait, accroché au mur et qui présentait tous les emplois du temps de tout le monde. Dean Rosebury, elle avait bien enregistré et se tâcherait de surveiller ce tableau lorsqu'elle aurait du temps libre.


- Au début, ton travail consiste à t'occuper principalement des plateaux repas, et de t'assurer que les patients ne manquent rien. Tu dois aussi t'assurer que les lieux sont bien rangés... Et tu es aussi chargée de l'intendance des potions et des ingrédients que l'on reçoit. Ah, et quand tu te seras bien habituée à la chose, tu me suivras dans la tournée de mes patients et tu pourras m'assister. Voilà, pour l'instant c'est à peu près tout. Des questions ? Sans quoi, on peut se mettre au travail tout de suite.

Devant tout ce nombre d'informations qu'il lui jetait presque au visage, Lilian regretta presque d'avoir accepté ce poste, mais en future reine qu'elle était, elle ne montra rien et se contenta de hocher la tête d'un air intéressé. Cependant, elle fut réellement intéressée quand il lui annonça qu'elle pourrait le suivre dans sa tournée des patients et l'assister. Un nouveau câble venait de lâcher.

- Oui j'ai une question. Si un patient tente de me peloter ou me vomis son repas dessus, je fais comment ? Elle prenait le risque de passer pour une idiote superficielle mais elle espérait qu'il prendrait cela sur le ton de l'humour et pour ce faire, elle décocha un sourire malicieux qui illumina ses grands iris d'une lueur délicieuse à laquelle il ne pourrait certainement pas résister.

Maintenant, les choses sérieuses pouvaient commencer et la Sirène ne tarderait pas à refaire surface pour mieux agripper Dean dans ses filets. Lilian avait sorti les crocs, tapie dans l'ombre, elle n'attendait que le meilleur moment pour bondir à la gorge de sa proie.
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Dean Rosebury


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MessageSujet: Re: A journey begins with a single step - L. E.    A journey begins with a single step - L. E.  Icon_minitimeJeu 1 Mai - 16:53

Le « Enchantée Dean » qu'elle me lança me tira un peu du fil de mes pensées : elle avait l'air bien rayonnante et bien enjouée, sa voix était légère et gaie et quand je levai, un peu surpris, le regard vers ses yeux à l'éclat si particulier, je fus encore plus étonné de la voir me sourire aussi aimablement. Je ne pus m'empêcher de la trouver ravissante, évidemment - le fait d'avoir une fiancée ne pouvait pas m'empêcher d'apprécier la beauté des autres femmes. Cela, cependant, je le gardais pour moi, car étant donné le caractère très jaloux de Shannon, ma fiancée, je ne préférais pas me lancer sur cette pente clairement glissante. C'était d'ailleurs quelque chose avec laquelle j'avais beaucoup de mal : la jalousie, l'impression de toujours devoir faire attention à ce que je faisais ou je disais, le sentiment d'être contrôlé par Shannon dans mes relations et mes loisirs, alors que j'étais fidèle, et ce depuis toujours. Nous sortions ensemble depuis que nous avions 17 ans, d'abord avec l'insouciance des jeunes, et maintenant, tout était plus sérieux : nous habitions même ensemble. Poussés par nos familles respectives, nous nous étions même fiancés juste après que j'ai eu 21 ans. Cela faisait un an, à présent. Un an que je me demandais si ce n'était pas la plus grosse erreur de ma vie, mais d'un autre côté, pourquoi ?! J'appréciais Shannon, énormément, elle avait été mon amie d'enfance, ma meilleure amie, avant d'avoir ma petite amie, puis la femme avec qui nous envisagions un avenir. Elle comptait beaucoup pour moi, elle m'aimait énormément, je le sentais, et construisait sa vie autour de moi : c'était quelque chose de terriblement flatteur que d'être la personne la plus importante dans le coeur et l'esprit de quelqu'un. Qui plus est, nos deux familles, amies depuis la nuit de temps il me semblait, se réjouissaient de cette union (et je les soupçonnais même de le prévoir depuis si longtemps). Puisque que tout cela rendait heureux ma famille, la famille de Shannon, Shannon elle-même, et que cela ne me rendait pas malheureux, pourquoi aurais-je du me poser des questions ? Je n'avais jamais été amoureux avant elle : à Poudlard, bien sûr, j'avais eu des copines, avec qui ça ne durait jamais bien longtemps. Et puis il y avait eu Shannon, même année que moi mais elle était à Poufsouffle tandis que j'étais à Gryffondor. Nous avions fini par transformer notre amitié en autre chose,et voilà que, cinq ans plus tard, nous vivions ensemble. Ça devait être ça, l'amour : connaître l'autre par coeur, savoir comment lui faire plaisir, pouvoir être naturel avec elle, être au calme à ses côtés.

De toute façon, je ne me posais pas la question d'avantage : premièrement, elle avait le don de m'énerver quand je cogitais trop (ce qu'en ce moment, on l'aura bien compris, je tenais à éviter à tout prix), et deuxièmement, je ne voyais pas à quoi cela rimait, car je ne haïssais pas Shannon et j'appréciais sa compagnie. Sans doute que la présence de nos deux familles dans notre histoire était quelque chose que j'aurais préféré atténuer, mais c'était ainsi, et je ne pouvais pas revenir dessus. Si j'avais cru qu'emménager à Londres pour nos études, loin de Liverpool et donc de nos deux familles, arrangeraient un peu la chose, je m'étais trompé : cela l'avait fait, un peu. Trop peu.

Bref : tout cela mélangé, plus le fait de mon état de nerfs, plus le fait qu'une tonne de travail m'attendait et que je devais former la nouvelle venue... Mon humeur aurait pu être largement meilleure. Alors pourquoi tout d'un coup, quand je croisai le regard de Lilian Easter, la tension sembla se briser d'un coup et mes épaules se décontractèrent doucement ? Elle souriait pour je ne sais quelle raison alors que je n'avais même pas pris la peine de lui adresser un regard en énumérant ma leçon bien apprise, et cette bonne humeur à laquelle je ne m'étais pas attendu me prit de cours. Je la fixai, légèrement interloqué, sans rien trouver à répondre (il n'y avait rien à répondre de toute façon, mais parler m'aurait sans doute évité d'avoir l'air bizarre, tout d'un coup).


- Oui j'ai une question. Si un patient tente de me peloter ou me vomis son repas dessus, je fais comment ?

Une seconde, j'eus une poussée d'énervement : elle se fout de ma gueule ? Elle est stupide, ou quoi ? Et puis elle s'envola aussi vite qu'elle était montée, parce que je compris que c'était une tentative de plaisanter et de détendre l'atmosphère. Je n'y étais pas habitué, puisque mes collègues et globalement ou trop coincé ou trop absorbé dans leur travail - cette fois, je me fendis d'un sourire sincère et eus même un petit rire amusé.

- Dans le premier cas, tu appelles au secours et je m'occuperai de lui régler son compte ; dans le deuxième... Tu espères être chanceuse et n'avoir pas trop de tâches à faire pour avoir le temps d'aller te nettoyer et te changer. Sinon, tu prends ton mal en patience et tu pues tout le reste de la journée... ajoutai-je avec un petit sourire désolé, mais amusé. Histoire vécue, hélas, commentai-je en lui faisant un petit clin d'oeil. Bon, on s'y met ? J'ai pas mal de trucs à faire, mais je suppose que tu arriveras bien à te débrouiller, et dès que tu as besoin, n'hésite pas à me demander, ok ?

Je me sentais d'humeur un tout petit peu plus légère ; j'attrapai le dossier de mes patients au passage puis retournai dans la grande salle, ouvrant la porte pour Lilian et la laissant passer devant moi. Je notai au passage son parfum qui me chatouilla les narines ; il me donna envie de toucher ses cheveux et de les respirer d'un peu plus près. L'instant d'après, je me jugeai déjà stupide pour avoir de telles pensées. C'était bien le moment !

- Tiens, indiquai-je à Lilian, reprenant le fil de mes pensées professionnelles. C'est là où tu prépares les plateaux pour qu'ils soient prêts à midi pile... Je te suggère de faire ça en premier, on est très ponctuels dans les repas, lui conseillai-je sincèrement. A tout à l'heure, bon courage, et je tournai les talons pour retrouver mon groupe de collègues, un peu plus loin, attendant comme moi qu'on nous affecte nos tâches particulières de la journée et qu'on nous laisse aller voir nos patients.

A peine quelques secondes plus tard, j'entendis un fracas derrière moi et me retournai : Lilian, qui s'était attaqué au plateau chargé de beaucoup de vaisselle propre - et bien plus lourde qu'elle en avait l'air - l'avait laissé échapper, et tout s'était brisé sur le sol. Derrière moi, l'un des internes comme moi, John, eut un rire moqueur avant d'ajouter :

- C'est pour ça qu'il vaut mieux éviter d'engager des jolies filles... On ne peut pas être et jolie et douée de ses mains, s'esclaffa-t-il de plus belle, suivi par quelques autres - ceux que je détestais. Ils étaient aussi débiles que prétentieux et, très souvent, sexistes ; je ne supportais pas cet état d'esprit. Peut-être que Lilian était particulièrement maladroite sur ce coup-là, mais et alors ? Ils n'avaient rien à se reprocher, peut-être ?

- John, ne parle pas de jolies filles comme si tu t'y connaissais... J'eus un regard volontairement provocateur, et la fille avec laquelle je m'entendais le mieux dans le groupe, Lola, me lança un grand sourire et pouffa en regardant John. Et il me semble que c'est toi qui a mélangé tous les médicaments des patients la première semaine de notre apprentissage, et qu'on a dû tous s'y mettre pour les ranger dans l'ordre, non ? Alors garde tes bêtises pour toi, lui ordonnai-je, piqué au vif. Il ne fallait pas beaucoup me chercher, ces derniers temps. On me trouvait très vite, et je détestais les moqueries gratuites et l'humiliation publique.

Evidemment, cela ne plut pas à John et je devinai qu'il n'allait pas se laisser faire, mais notre formateur s'interposa et nous ordonna d'arrêter là toute discussion et de nous mettre au travail, de laisser Lilian travailler, et d'être clément avec les nouveaux. Je lançai un regard à la jeune fille pour m'assurer qu'elle allait bien, hésitant entre lancer moi-même un sort pour rassembler les morceaux de vaisselle brisée ou la laisser faire elle-même - je ne voulais pas qu'elle se sente encore plus ridiculisée ou quoi que ce soit.
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Lilian Easter


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Particularités: Yeux plus beaux, tu meurs ! LA Sirène de Poudlard, je suis belle à mourir.
Ami(e)s: Vous voyez mon dressing ? Tous mes amis sont dedans. Je parle de mes fringues et de mes chaussures. Non les vrais amis, c'est une autre histoire.
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MessageSujet: Re: A journey begins with a single step - L. E.    A journey begins with a single step - L. E.  Icon_minitimeDim 4 Mai - 14:56

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La sensation qu'elle avait à se trouver ici, entourée de personnes toutes plus âgées qu'elle était étrangère à Lilian. Elle était face à des personnes qui avaient déjà trouvé leur voie, des personnes qui étaient toutes passées par Poudlard avant elle, qui avaient passé leurs examens comme elle mais qui décidaient d'exercer une profession dans le monde des sorciers. Alors que cela ne serait certainement pas son cas. Pendant quelques étés, Lilian avait été amenée, avec June Haye, rédactrice en chef du Vogue US et Laëticia Bellman, ancienne mannequin et styliste dont la marque commençait à prendre de l'ampleur, à poser pour des shootings et à défiler pour Laëticia. Ses parents aussi l'avaient bien compris. C'est pourquoi ils lui avaient proposé de faire un marché : elle travaillait pendant un an à Sainte Mangouste sous l'aile de Grant et après elle pourrait faire ce qu'elle voulait, donc devenir mannequin. Leur fille n'avait pas hésité pendant de longs instants et avait accepté quasi directement. Non pas parce qu'elle avait hâte de pouvoir faire ce qu'elle voulait – pas uniquement – mais aussi parce qu'elle connaissait peu le monde de Sainte Mangouste et même si elle ne serait qu'une simple assistante, cela lui plaisait de se dire qu'elle allait pouvoir enfin se rendre réellement utile. A tout le monde. Parce qu'au Ministère, cet été, c'était sûrement à son père qu'elle s'était rendue utile en triant et classant tous ses dossiers parce qu'il n'avait pas le temps. Et surtout parce que son assistante, qui normalement était chargée de cette tâche, avait pris ses vacances.

Toutefois, une autre sensation pointait en elle. Elle était là, mettant tout son corps et ses sens en alerte, la belle devenait, maintenant plus que jamais, une lionne prête à bondir sur sa proie. Et cette sensation, elle n'apparaissait seulement quand Dean lui parlait ou semblait la couvrir un peu trop du regard. Il fallait dire que la lionne avait en face d'elle un met de choix comme rarement elle en avait eu. A vrai dire, elle n'avait ressenti cette sensation que deux fois auparavant. Une fois pour Chuck, lorsqu'elle l'avait rencontré dans la tour d'astronomie et une autre fois, pour Doherty. Lors de ces deux fois, Lilian était devenue une séductrice à l'état pur, qui traque jusqu'au bout, jusqu'à ce qu'elle ait ce qu'elle voulait quand elle avait commencé. Cette Lilian était certes la plus belle, mais également la plus dangereuse parce qu'une fois que la lionne était lancée dans la course poursuite, plus rien ne l'arrêtait. Plus rien ni personne ne pouvait la raisonner ou essayer de lui barrer le chemin. Quiconque tentait se voyait expulser de l'arène d'un coup de griffes acérées et la belle savait pertinemment montrer les crocs et se faire imposante quand il le fallait. Quand elle avait une proie en ligne de mire, il ne fallait pas espérer la lui prendre. Chasse gardée au risque de recevoir les foudres destructrices de la Sirène. Et en face de Dean et surtout de ses magnifiques yeux – pour le coup, la jeune fille avait l'impression de se faire piéger à son propre jeu – elle sentait qu'en elle tout s'animait, tout se mettait en place pour la chasse et la poursuite. Tout en elle devenait machine de séduction et Lilian devenait une arme de séduction massive. Un monstre de beauté et d'assurance légendaire auquel personne ne pouvait résister.

Toutefois, la situation différait par rapport à sa rencontre avec Chuck ou à son aventure avec le professeur Doherty. Pourquoi ? Parce qu'elle ne se trouvait plus à Poudlard, déjà et surtout. L'endroit et l'ambiance étaient complètement différents et surtout elle savait que pour l'instant, dans cet hôpital, elle ne maîtrisait pas encore la situation. Cela ne saurait tarder au vu de son caractère mais pour l'instant, elle était la petite assistante, nouvelle à qui il fallait tout expliquer, ce qu'elle devait faire puis elle devrait faire ses preuves, s'atteler à la tâche sans rechigner et surtout, sans faire de bêtises. Ce qui serait plus facile à dire qu'à faire. Alors qu'au château, elle maîtrisait tout. Les rumeurs, les garçons, les mauvais langues, elle savait à chaque fois ce qu'elle faisait et les conséquences de ses agissements. Mais là, ce n'était plus le même endroit et surtout, ce n'était plus aux élèves à qui elle avait affaire mais à des personnes plus âgées qu'elle – exit les profs pour le coup – et surtout, l'établissement était beaucoup plus grand. En plus, il semblait que le spectre de Grant traînait toujours un peu partout, encore plus dans ce service et la jeune fille sentait que quoi qu'elle fasse ; Grant serait toujours plus au moins courant. Ce qui paraissait comme d'autant plus normal du fait qu'il était en quelque sorte son patron même si elle savait qu'elle serait beaucoup plus au contact des internes plutôt que de lui. C'était un risque qu'elle ne pouvait négliger.


- Dans le premier cas, tu appelles au secours et je m'occuperai de lui régler son compte ; dans le deuxième... Tu espères être chanceuse et n'avoir pas trop de tâches à faire pour avoir le temps d'aller te nettoyer et te changer. Sinon, tu prends ton mal en patience et tu pues tout le reste de la journée... Bon, on s'y met ? J'ai pas mal de trucs à faire, mais je suppose que tu arriveras bien à te débrouiller, et dès que tu as besoin, n'hésite pas à me demander, ok ?

La belle répondit par une moue quelque peu dégoûtée mais compatissante quand il lui appris qu'elle devrait sûrement se balader une journée entière en puant la gerbe. Elle se rappela également qu'à partir de demain, elle penserait à amener une tenue de rechange, au cas où ce genre d'incident viendrait à se produire. Ce qui arriverait certainement, au vu des dires de Dean. Et quand il lui appris qu'ils devaient faire vite, elle acquiesça d'un signe de tête et se mit dans l'ambiance de travail, ce qui était difficile avec Dean à côté d'elle.

Mais malgré cela, et le fait qu'elle sentait que Dean était loin d'être un mauvais bougre, quelque chose lui disait qu'à cause du stress qui devait peser sur eux tous, qu'elle devrait limiter au plus les maladresses pour ne pas se le mettre sur à dos et encore moins le décevoir. Lui et Grant. Parce que le père de Castiel et surtout grand ami de monsieur le ministre aurait forcément des retours et s'ils devaient parler d'elle, autant que cela soit pour dire qu'elle était une parfaite assistante qui faisait tout correctement dès qu'on lui demandait quelque chose. Tant pis – ou tant mieux – elle ferait tout son possible pour faire de son mieux et ne décevoir personne. Elle arriverait plus facilement à se mettre Dean dans la poche en faisant tout correctement et en pouvant, le cas échéant l'accompagner plus tard. Cet objectif motiva la belle davantage qui allait se forcer tout du long, à faire bonne impression et passa devant lui comme une reine alors qu'il lui ouvrait la porte d'une nouvelle salle.


- Tiens,  C'est là où tu prépares les plateaux pour qu'ils soient prêts à midi pile... Je te suggère de faire ça en premier, on est très ponctuels dans les repas. A tout à l'heure, bon courage.

A peine avait-il tourné le dos que Lilian ouvrit de grands yeux, un air presque paniqué brillant dans les lagunes tourmentées désormais. Elle devait préparer les repas ? La belle avait envie de se retourner et d'appeler Dean pour lui dire qu'il y avait un énorme problème parce qu'elle ne savait absolument pas faire la cuisine. Ou du moins ce genre de cuisine. Bon, pas de panique tout va bien se passer ! Lilian inspira profondément, enfila sa blouse dont elle remonta les manches – elle était beaucoup moins ajustée que sa robe de sorcier – et alla prendre un énorme plateau argenté rempli de vaisselle. Mais la Sirène avait surestimé ses forces car à peine saisissait-elle le plateau, qu'une douleur aiguë lui cisailla le poignet droit et lui fit lâcher le tout qui vint s'écraser en un fracas du tonnerre ; tant et si bien que tout l'hôpital devait savoir qu'elle venait de casser sa vaisselle. Sous le bruit et l'effet de surprise, Lilian ferma les yeux et, malgré son statut de Sirène et son assurance, elle eut envie de devenir invisible pour éviter les foudres de Dean. De plus, un rire moqueur et une phrase bien lourde vint trancher le silence dans lequel la superbe tentait de se faire oublier.

- C'est pour ça qu'il vaut mieux éviter d'engager des jolies filles... On ne peut pas être et jolie et douée de ses mains,

Sur le coup, elle ne répondit rien car elle était en bien mauvaise position pour rétorquer quoi que ce soit mais elle se nota à elle-même qu'elle ne le laisserait pas s'en tirer ainsi et d'un prime abord, pour lui donner le ton, elle le foudroya du regard. Dean qui arrivait, surpris, jeta un regard peu enclin à l'humour envers son collègue avant de se retourner vers Lilian.

- Je ne suis pas aussi empotée que j'en ai l'air. Chuck Carlton et Doherty vous le confirmeront, eut-elle envie d'ajouter mais étant en tort, elle se contenta de ravaler ces mots pour ne pas créer une émeute dès son premier jour de travail. Qui pourrait alors être le dernier dans ce cas là. D'ailleurs, Dean remit ledit John parfaitement à sa place, ce qui était amplement suffisant.

Fière et orgueilleuse, Lilian redressa la tête, recouvrant de sa superbe et attendit que les internes soient tous partis pour sortir sa baguette et réparer ses dégâts. A l'aide d'un Wingardium Leviosa, elle posa le plateau tout réparé sur la table centrale et pris le temps de réfléchir. Cela ne faisait pas une heure qu'elle était là et elle cassait déjà de la vaisselle ! Heureusement qu'ici, un coup de baguette permettait de tout remettre en l'état ; elle n'aurait pas donné cher de sa peau si elle s'était trouvée dans un hôpital moldu. Enfin, elle s'appelait Lilian Easter, elle avait le monde à ses pieds et ce n'est pas parce qu'elle était née avec une cuillère en argent dans la bouche qu'elle était incapable. Au contraire, elle était forte, battante, têtue, bornée, combattive et peut-être que les tortures subies par Sacha Winch avait exacerbé ce côté d'elle-même, devenue encore plus forte qu'elle ne l'était déjà. Et ce n'était pas trois assiettes et deux plateaux qui allaient lui faire peur !

Elle inspecta alors un peu plus ce à quoi elle avait affaire et découvrit des ingrédients tous bien rangés dans des cuves. Légumes, féculents... Tout était là. Rien de bien compliqué. Pour ne pas perdre de temps, elle se munit de sa baguette, disposa toutes les assiettes les une à côté des autres et y déposa une portion égale de légumes, de purée, de compote. Tout ce qui était bon ! Un yaourt pour finir, du jus de citrouille et de l'eau pour finir et tout était prêt. Elle plaça le tout sur un chariot, vérifia que tout allait pour le mieux et   en chemin, armée de son chariot, retourna déposer sa baguette dans une étagère de la salle des internes. C'est parti ! La belle sirène arriva dans une première chambre et armée d'un grand sourire, elle déposa les plateaux sur les tables amovibles des patients, tous deux des personnes plutôt âgées qui l'accueillir de façon très charmante. Elle leur demanda s'ils n'avaient besoin de rien et quand l'homme d'un certain âge lui demanda si elle pouvait retaper ses oreillers, elle s'exécuta de bonne grâce. C'est seulement quand elle entendit « Georges ! » que Lilian comprit qu'il avait les yeux rivés dans son décolleté, qu'elle avait de généreux, certes. Quand elle quitta la chambre, elle entendit le couple se disputer, la femme reprochant à son mari de faire le même numéro à chaque assistante ou infirmière qui passait, sous son nez qui plus est alors qu'il pourrait tout de même avoir le respect d'attendre sa mort pour le faire. Et au mari de répliquer que c'était involontaire et qu'il n'y avait rien de mal à regarder les jolies choses qu'offrait la vie, c'était comme regarder un beau tableau au musée ! A la fois amusée et rebutée, la jeune fille continua sa tournée de midi qui se déroula sans incident.

Jusqu'au dernier patient. Un garçon, un peu plus jeune qu'elle qui visiblement, avait un problème au foie vu son teint jaunâtre. Toujours souriante, la belle Lilian arriva avec son plateau repas et quand elle le posa sur la table du garçon, celui se redressa sur son lit pour commencer à manger et fut alors pris d'une convulsion. Alerte, Lilian se précipita pour savoir ce qu'il allait et pour toute réponse, il lui vomit sur la poitrine. Bien que dégoûtée, la jeune assistante tenta de garder son calme, même s'il venait de gerber sur sa robe à deux cent dollars. En plus, elle n'avait pas sa baguette sur elle, elle devait aller s'occuper des potions juste après cela et elle n'avait pas le temps de repasser dans la salle des internes. Génial ! Il était hors de question qu'elle se balade en puant le vomi tout le reste de la journée alors, tant pis. Elle s'engouffra dans la salle de bain du garçon à qui elle avait donné de l'eau et se déshabilla. La jeune fille retira sa robe et réenfila sa blouse par-dessus ses sous-vêtements. Elle la boutonna de façon à ce que personne ne pense qu'elle n'avait quasiment rien en-dessous et ressortit de la salle, plus déterminée que jamais. Quand il la vit ressortir, sa robe à la main, le jeune homme manqua de s'étouffer avec sa purée et la belle l'aguicha d'un clin d'oeil malicieux avant de repartir.

Ainsi la jeune fille passa le reste de la journée quasi nue sous sa blouse et personne ne sembla s'en apercevoir. Quand elle fut chargée des potions, elle s'occupa de refaire les étiquettes illisibles, sûrement fruit du travail de la précédente assistante qui semblait avoir deux mains gauches – enfin, ici, l'hôpital se moquait un peu de la charité mais peu importe. Quand elle eut tout fini, ranger la vaisselle, les potions et après être retournée voir une dernière fois les patients pour savoir si tout allait bien, elle se rendit dans la salle des internes. Devant son casier, elle sortit sa baguette pour retirer la tâche de vomi sur sa robe. Lilian vérifia que personne n'entrait ou n'était caché dans la salle avant de retirer sa blouse. Mais bien évidemment, vu que rien ne se passait comme elle le voulait dans cet hôpital, à peine avait-elle retiré sa blouse, se retrouvant donc en sous-vêtements, quelqu'un entra dans la salle. De peur que cela soit Grant, la Sirène se plaqua contre son casier tout en espérant que l'individu n'allait pas rejoindre ce côté de la salle. Mais dans la précipitation, elle renversa sa baguette et sa blouse qui tombèrent le sol en un bruit sourd et légèrement feutré qui ne passait toutefois pas inaperçu.

Elle était foutue. La personne allait venir voir ce qui s'était passé, allait alors la trouver en soutien-gorge et petite tenue – indispensable sous une robe plutôt moulante. Sa réputation serait alors faite, même si elle n'avait à rougir de rien. En quatrième vitesse, elle se munit de sa blouse et la repassa sur ses épaules mais elle n'eut pas le temps de la boutonner entièrement lorsque la personne arriva dans son allée. Immédiatement, Lilian reconnut les yeux clairs de Dean qui dévièrent légèrement sur sa poitrine généreuse. Se croyant dans un mauvais film pour adultes, la belle Sirène ne savait plus où se mettre et ce fut elle qui brisa la glace en premier.


- Un patient m'a vomi dessus et je n'ai pas eu le temps de me changer dans la journée. Si elle avait ressenti de la gêne trente secondes auparavant, ce n'était plus le cas et dans toute sa fierté, elle reboutonna sa blouse devant Dean, un air assuré outrageant brillant dans les lagunes paradisiaques et qui la rendait tellement irrésistible.

Lilian était belle et elle avait Dean en ligne de mir depuis le début et cet incident était une tentation terrible qu'elle lui offrait. A lui de voir s'il souhaitait y céder ou non.
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Dean Rosebury


Dean Rosebury
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MessageSujet: Re: A journey begins with a single step - L. E.    A journey begins with a single step - L. E.  Icon_minitimeJeu 8 Mai - 17:41

Après ce petit incident qui me sortit plus ou moins de l'esprit - les imbécilités de John ne m'étonnaient même plus, à la longue - la journée s'enclencha, et ne me laissa aucun répit. Ajouté à cela - il ne faut pas l'oublier - que j'étais toujours un peu de mauvaise humeur, je restai bougon tout au long de la journée. La tournée de mes patients fut plus longue que prévue - moi qui pensais une simple Dragoncelle, il s'avéra que la soeur du patient avait tenté de le soigner par elle-même et son sortilège avait mal fonctionné, si bien que le patient, en plus d'avoir tous les symptômes de la Dragoncelle, était pris de caquètements imprévisibles et très (trèès) bruyants, qui m'empêchèrent de réfléchir convenablement. Après que le remède lui fut administré (conseillé par un de mes tuteurs car je n'avais pas encore le savoir absolu en ce qui concernait les maladies combinées), les caquètements s'estompèrent mais raisonnèrent tout de même tout au long de l'après-midi, de façon aléatoire. J'eus le droit à la demi-heure de discussion obligatoire avec la petite grand-mère dont je m'occupais et qui avait des symboles étranges d'Oreillongoule à répétition - c'était un véritable cas d'école puisqu'aucun traitement ne suffisait à la soigner pour de bon - et comme elle s'ennuyait ferme, elle discutait tout le temps et avec tout le monde. Chose étrange, c'était souvent mon petit instant de repos et de calme avec elle, car pour une vieille dame sa compagnie et sa discussion étaient des plus intéressantes et depuis le temps nous nous connaissions bien ; elle savait pas mal de choses de ma vie, bien plus que les personnes que je côtoyais tous les jours, et nous nous étions mutuellement adoptés sans vraiment le dire comme petit-fils et grand-mère de substitution. Après cela, je finis la tournée, puis je fus obligé de me rendre à un séminaire obligatoire pour les apprentis sur les maladies rares et étrangères ; séminaire qui s'éternisa et ne me laissa pas le choix que de faire ce qui me restait à faire (paperasse, rangement) en quatrième vitesse et sans lever les yeux de mon bureau, pour m'éviter de finir à une heure impossible. Je me sentais un peu coupable de ne pas aller prendre des nouvelles de Lilian, pour l'aider et m'assurer que tout allait bien, mais j'avais moi-même du mal à gérer mes propres affaires, alors... Au moment où j'eus terminé et où je m'apprêtai à aller la voir pour lui dire qu'elle pouvait s'arrêter là pour aujourd'hui, je tombai sur Lola qui me demandait un service, comme nous nous aidions toujours je ne refusai pas, et la suivis dans la chambre d'un de ses patients.

Après cela, enfin, je pris le chemin des vestiaires, guettant au passage une quelconque trace de notre nouvelle apprentie. Je ne la vis pas. Mais je croisai l'un de mes tuteurs qui me gratifia d'une tape paternelle sur l'épaule pour me féliciter de mon travail accompli et me conseiller de rentrer chez moi car les journées étaient chargées en ce moment ; je le remerciai, et poussai la porte des vestiaires. Au même moment, je fermai les yeux et m'exclamai tout haut : ce soir, j'avais un dîner avec Shannon et ses meilleures amies, pour l'anniversaire de l'une d'entre elles (avec qui j'avais beaucoup de mal, d'ailleurs). Shannon avait pour politique de m'inviter partout où elle allait et sortait (ce que je trouvais un peu dérangeant parfois car j'aimais à ce que nous ayons aussi nos moments privés avec nos amis) et je la soupçonnais d'ailleurs d'agir ainsi pour que, à l'inverse, je ne passe pas de soirées avec mes potes sans elle. Comme j'étais intelligent, je faisais souvent en sorte de sortir quand elle avait des choses de prévues, de temps en temps, pour avoir tout de même mon temps à moi. Mais ce soir, je n'y échappais pas, et je grommelai tout haut car je n'avais aucune envie de faire la fête en l'honneur de cette fille un peu trop pimbêche à mon goût.

Mais un bruit sourd interrompit mes pensées et je m'arrêtai : tiens, quelqu'un était là aussi ? Sans trop réfléchir, je marchai vers la provenance du bruit, me demandant qui avait fini sa journée en même temps que moi, et avec qui j'allais possiblement prendre le chemin du retour.


- Wow... m'exclamai-je, probablement aussi surpris et gêné que Lilian quand je me retrouvais presque face à elle et constatai que... Elle était en train de se changer. Je détournai le regard quelques secondes trop tard tout de même - j'avais vu - et quelque part je ne regrettais pas trop d'avoir vu - hmm... ce n'était vraiment pas une bonne idée de mater dès le premier jour la nouvelle assistante, quelle image allais-je donner ?? Désolé, désolé, répétai-je sans oser regarder, lui laissant le temps de se couvrir à nouveau.

- Un patient m'a vomi dessus et je n'ai pas eu le temps de me changer dans la journée, finit par lâcher Lilian, brisant la glace.

Je considérai cela comme un feu vert, et tournai doucement la tête vers elle à nouveau. Ses grands yeux bleus - décidément, je n'en avais jamais vu d'aussi... envoûtants, cette fille-là ne devait pas avoir trop de mal pour plaire, surtout que, bon, de ce que je venais de voir de manière totalement imprévue, il y avait de quoi..... Bref - me dévisageaient sans broncher et elle souriait, apparemment pas gênée le moins du monde, ce qui eut pour mérite de faire envoler ma gêne par la même occasion. J'eus un grand sourire moi aussi et m'excusai en riant :


- Promis, ce n'était pas du bizutage ; ce n'était pas prévu du tout ! Eh bien, tu m'as battu, moi ça m'était arrivé seulement le deuxième jour... Félicitations, tu fais officiellement partie de l'équipe.

Je lui tendis la main d'un air solennel, pour plaisanter, et lui serrai en souriant toujours. Puis, comme je voulais prendre un instant avec elle pour m'assurer que sa journée s'était bien dérouler, je m'assis sur le banc le plus proche, lui laissant le loisir de ranger ses affaires ou de finir de se préparer.

- Alors, ça a été aujourd'hui ? Tu n'as pas eu de problèmes ? J'aurais bien aimé venir te voir un peu plus souvent, mais bon, en ce moment c'est plutôt chargé... Je poussai un soupir vaguement énervé. De toute cette journée, je ne retenais que deux choses positives : ma discussion avec la petite grand-mère, Mrs Brook, et l'arrivée de Lilian qui ne me paraissait pas être une mauvaise recrue - qui plus est, son beau sourire et ses beaux yeux m'ôtait un brin de mauvaise humeur. Les autres ont été cool avec toi ? A part John et sa bande, qui sont débiles comme tu as pu le voir, le reste de l'équipe est vraiment sympa, je pense que tu seras bien intégrée. Tu sens bien la suite ? N'hésite pas si tu as des questions ou des remarques en tout cas, je suis là pour ça, et puis ça te sera utile de toute façon pour la suite... Enfin, je ne sais pas à quoi tu te destines, mais voilà, conclus-je un peu rapidement en me rendant compte que je laissais libre court à mes pensées sans trop réfléchir.

Je ne voulais pas paraître envahissant ou insistant ou quoi que ce soit ; je voulais juste qu'elle se sente à l'aise car j'estimais que c'était à nous, les apprentis, de nous en charger, car nous étions les plus proches d'elle en âge. Mais je cherchais aussi, et je m'en rendais compte, à discuter avec elle parce qu'elle m'était sympathique et que je n'avais absolument aucune envie de rentrer chez moi et de me rendre à la soirée qui m'attendait, je n'avais aucune envie de sortir de ces vestiaires et de cet hôpital. Si cet endroit me prenait beaucoup de temps et d'énergie, je me rendais aussi compte que je lui en donnais beaucoup parce que, malgré tout, je le voulais - c'était parfois éreintant d'être éternellement insatisfait.
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Lilian Easter


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Localisation : Dans le lit avec Iron Man. Et tu es prié(e) de dégager, on n'aime pas les plans à 3. (A part si tu t'appelles Jack Sparrow, que tu as du rhum et de la pâte à crêpes...) Quoi? C'est quoi cet air choqué, vous êtes toujours puceau ou quoi? Question suivante !
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MessageSujet: Re: A journey begins with a single step - L. E.    A journey begins with a single step - L. E.  Icon_minitimeMar 20 Mai - 14:10

Certes, il y avait beaucoup pour faire bonne impression un premier jour de travail que de se retrouver à moitié nue devant son « boss ». Enfin, pour Lilian, ce n'est pas comme si cela était particulièrement gênant, parce qu'à la vue de son corps parfait, sublimé par la dentelle délicate et le satin, ce n'est pas elle qui rougirait. Pas forcément extravertie, la belle n'aimait pas forcément se balader en sous-vêtements dès qu'elle en avait l'occasion, mais surtout, elle savait pertinemment que son corps plaisait. Plus que cela même. Et le regard déviant, derechef certes, de Dean le trahit aisément. La Sirène savait capter ce genre de regards, qui glissaient sur sa poitrine harmonieuse et généreuse, soutenue par un soutien-gorge blanc aux dessins de dentelle noire. Dean n'irait pas plus bas, car il était bien trop poli et gêné pour le faire mais s'il en avait eu l'occasion, la jeune fille mettait sa main à couper qu'il l'aurait fait.

Cependant, Dean avait beau ne pas être le premier garçon à la voir en sous-vêtements ou en tenue légère dirons-nous, elle ressentit tout de même une légère gêne les deux premières secondes. Bien sûr, la Sirène qu'elle était repris immédiatement le dessus mais cet écart – si l'on pouvait appeler cela ainsi – confirmait Lilian dans ses idées que Dean ne la laissait pas indifférente. En même temps, même une chaste et vieille bonne sœur aurait succombé depuis longtemps à Dean tout entier. Et dans la partie de chasse qu'elle venait à peine de commencer, ce genre de détails à son avantage n'étaient pas à négliger car ils amenaient un peu plus le jeune homme dans ses filets. En réalité, Lilian avait rarement vu un homme aussi beau. Certes, il y avait Chuck et Doherty, ses amis aux Etats-Unis qui étaient loin, très très loin d'être les thons du village, mais Dean avait de ces yeux qu'aucun n'avait. Réellement, la belle sirène en était médusée (riez). Elle n'arrivait pas à savoir s'ils étaient verts ou bleus tant les deux couleurs se confondaient harmonieusement en une véritable lagune caribéenne ou tahitienne. Des eaux dans lesquelles la sirène se languissait de s'y prélasser, de laisser le soleil caresser sa peau de perle et de s'y abandonner jusqu'au soleil couchant. Et ces lagunes resplendissaient d'autant plus grâce à la peau métisse du jeune homme, qui paraissait les faire briller encore davantage. Abandonnée à son admiration, Lilian se fichait bien de rester en sous-vêtements sous le nez de Dean, pourvu que cela le fasse tomber dans ses bras.

Certes, il parut aussi gêné qu'elle de la troubler au moment où elle se changeait et lui apparaissait comme une Vénus qui venait à peine de naître et de sortir de son coquillage pour revêtir les premières limbes de vêtements qui lui arrivaient sous la main.Tout comme ce chasseur grec qui avait surpris Diane au bain dans une fontaine et qui avait fini transformé en cerf ou quelque autre animal de la forêt. Mais certes, en tout homme qu'il était, encore plus devant Lilian Easter, irrésistiblement irrésistible et parfaite, il ne put s'empêcher de laisser errer très rapidement son regard sur le corps divin qui s'offrait presque à lui. Quelque peu gênée toutefois mais également rassurée que cela ne soit pas quelqu'un d'autre, comme l'un des autres abrutis finis qui l'avaient gentiment mais enfoncée correctement qui ne se seraient certainement pas privés pour le crier sur tous les toits. Au moment venu, Lilian se vengerait. Comme il le fallait. Mais elle avait bien trop affaire pour l'instant avec Dean qu'elle oublia immédiatement ces débiles.

Quand Dean s'excusa pour l'avoir surprise, la belle eut un sourire en coin malicieux et haussa un sourcil, amusée de le voir plus gêné qu'elle. En même temps, elle pouvait le comprendre : voir une déesse comme elle, aussi peu vêtue, devait être réellement gênant. Enfin, elle se mettait à sa place à elle – la modestie de Lilian n'étant pas une légende – également à sa place à lui, qui devait penser qu'il rêvait devant tant de courbes harmonieuses et parfaites. Poli, il se retourna, visiblement encore surpris et mal à l'aise, pour laisser le temps à la superbe de se rhabiller et d'enfiler sa robe noire. Ce qui lui permit de ne pas voir le sourire amusé de la belle ; sourire qui se transforma presque en rire discret devant son attitude.


- Promis, ce n'était pas du bizutage ; ce n'était pas prévu du tout ! Eh bien, tu m'as battu, moi ça m'était arrivé seulement le deuxième jour... Félicitations, tu fais officiellement partie de l'équipe. A ces paroles, Lilian ne put s'empêcher d'imaginer ce à quoi ressemblait le corps de Dean sous sa blouse bleue. Cela devait être un véritable délice...

Il lui tendit la main et devant son sourire magnifique – mon Dieu ce n'était pas permis ! - Lilian tendit elle aussi sa main aux longs doigts de fée et serra celle de Dean. Son premier contact charnel avec lui. Quand sa main douce fut serrée dans celle du jeune apprenti, elle eut voulu que ce moment ne s'arrête jamais et même que ce contact charnel se poursuive. Lilian aurait voulu sentir la peau de tout son corps sous la pulpe de ses doigts. Sentir son bras, son torse avec ses pectoraux et abdominaux qui, elle n'en doutait pas, devaient être façonnés de la façon qu'elle aimait. Plus que cela, elle voulait sentir son corps contre le sien et ne jamais le quitter, le serrer toujours plus contre elle comme si elle eut voulu l'imprimer en elle. Mais bon, ce n'est absolument pas aujourd'hui que cela aurait lieu, bien qu'elle était en tenue pour. Enfin, pour ne pas passer pour une jeune fille pré-pubère extasiée devant le premier beau garçon qu'elle voyait et qui lui parlait, Lilian s'arma de son plus beau sourire sincère, celui-là même qui n'était empreint d'aucune once de séduction, celui qui était le plus beau peut-être car littéralement désarmant et qui faisait rayonner les diamants de la belle sous des millions d'étincelles. De plus, elle était vraiment amusée par l'anecdote que Dean venait de faire.

Quand elle sortit de derrière la rangée de casier, Lilian vit que le jeune homme s'était assis sur un des bancs et elle le rejoint, tout en restant debout à côté de lui, occasion pour elle de le laisser l'admirer encore plus avant qu'elle ne se rapproche pour une approche frontale qui faisait inévitablement partie du déroulement de la partie de chasse.


- Alors, ça a été aujourd'hui ? Tu n'as pas eu de problèmes ? J'aurais bien aimé venir te voir un peu plus souvent, mais bon, en ce moment c'est plutôt chargé...

Lilian ne dit rien mais nota cette délicate attention ; enfin davantage cette volonté de venir en aide à la nouvelle assistante qu'elle était. Attendrie, elle se laissa délicatement tomber à ses côtés, faisant voleter ses cheveux sur ses épaules délicates.

- Les autres ont été cool avec toi ? A part John et sa bande, qui sont débiles comme tu as pu le voir, le reste de l'équipe est vraiment sympa, je pense que tu seras bien intégrée. Tu sens bien la suite ? N'hésite pas si tu as des questions ou des remarques en tout cas, je suis là pour ça, et puis ça te sera utile de toute façon pour la suite... Enfin, je ne sais pas à quoi tu te destines, mais voilà.

Lilian le regarda discrètement tandis qu'il parlait et n'en revenait toujours pas de son incroyable beauté. Elle se damnerait littéralement pour qu'il la serre contre lui. En tout cas, cela la rassurait quant à la possible existence d'un Dieu : parce qu'un tel joyau ne pouvait venir que du ciel et n'avoir été façonné que par Dieu lui-même. Rarement elle avait été autant fascinée par un homme que par Dean. Certes, il y avait eu Chuck qui était très beau lui aussi, très bien foutu mais c'est surtout son caractère tellement similaire au sien qui l'avait fait chavirée et qui lui avait été aussi préjudiciable. Mais Dean n'était pas comme Chuck, cela se voyait bien. Il devait en être au contraire à l'opposé ! Séducteur et charmeur comme la plupart des hommes mais davantage réservé, alors que Chuck était beaucoup plus dans l'extrême. Chuck avait du caractère, du répondant et c'est que Lilian avait aimé en lui : le fait de savoir qu'elle avait quelqu'un en face d'elle, un vrai mâle et pas un gars réservé qui lui passait le moindre de ses caprices sans broncher et qui exécutait ses bonnes volontés sans rien dire. Lilian avait besoin de cela ; d'une résistance qui la rendait encore plus belle. Dean avait peut-être un peu de cela en lui, mais elle ne le connaissait que trop peu pour en être certaine. Et Lilian voulait absolument découvrir ce qui se cachait derrière ces abysses turquoises. Mais elle détourna le visage et regarda les casiers devant elle, pour ne pas montrer à Dean qu'elle se perdait dans sa contemplation.

- Oh oui ça s'est plutôt bien passé, à part évidemment le jeune patient qui m'a vomi dessus et aussi le papy qui m'a allègrement reluqué les seins sous les yeux de sa femme. Elle eut un petit rire et secoua légèrement la tête, faisant jouer ses ondulations de bronze sur ses épaules. Et c'est pas grave pour John, c'est un abruti je pense que rien ne le changera mais si vous voulez, je connais très bien le Médicomage Grant, je peux lui dire que John a été très méchant avec moi et il peut lui faire un coup de pression pour le remettre à sa place.

Sur le coup, elle regarda Dean avec un regard de jeune pucelle effarouchée exagéré ; pucelle effarouchée qu'elle n'avait jamais été bien entendu. Mais par-dessus tout, elle espérait attendrir Dean par cet humour. Toutes les techniques de chasse étaient bonnes à prendre et il fallait toucher Dean par n'importe quel moyen pour enfin le faire tomber sous les coups de séduction de la belle lionne majestueuse. Peu lui importait en réalité le temps que durerait la course poursuite, Lilian était endurante ce n'était pas là le problème. Tant que Dean succombait, c'était tout ce qui comptait.

- C'est très gentil mais je ne veux vraiment pas vous embêter. Vous devez avoir tellement d'autres choses plus importantes à faire que de répondre à mes questions. Elle jouait la carte de la fille qui ne voulait guère qu'on s'occupe d'elle, alors qu'elle voulait pertinemment que Dean s'occupe d'elle, dans un autre contexte certes. Et puis, je ne m'en suis pas trop mal sortie aujourd'hui même si, je suis désolée, je ne compte pas servir des plateaux repas toute ma vie, ajouta-t-elle dans un sourire discret dans le but de ne pas passer pour la fille superficielle qu'elle n'était pas auprès de Dean.

Lasse d'être assise, la jeune dauphine en passe de (re)devenir reine se releva et se dirigea vers le premier casier qui se trouvait devant elle, comme fascinée par celui-ci alors qu'il ne présentait aucune caractéristique particulière, si ce n'est la faculté de conserver peut-être plus d'affaires qu'il n'y paraissait. Lilian voulait que Dean ne perde aucune miette de ce qu'il pourrait admirer de son corps parfait. Au terme de quelques secondes, elle se retourna vers le jeune apprenti, une ombre de séduction sur son visage, qui paradoxalement, illuminait ses grands yeux bleus envoûtants. La machine de guerre était lancée.


- Vous savez, je trouve ça fascinant tout ce que vous faites. Vous soignez des personnes avec des maladies vraiment étranges ! Vraiment, ce n'est pas à la portée de tout le monde et vous avez le mérite de sauver la vie de ces personnes parfois, je trouve ça impressionnant.

Elle passa une main délicate dans les ondulations soyeuses, jouant de sa beauté presque insolente devant Dean et s'appuya sur le casier sur lequel elle posa son talon aiguille et offrit une charmante vision à Dean sur sa jambe de gazelle fuselée et fine.

- Dean, vous avez une spécialité dans cet hôpital ?

Oh oui qu'il en avait une : celle de rendre Lilian particulièrement belle, envoûtante et désireuse de le voir succomber à ses charmes irrésistibles. La Sirène ne tarderait à voir ce marin perdu se jeter par-dessus bord pour la rejoindre dans ses eaux caribéennes pour goûter à ses lèvres et devenir sien. Il succomberait à la tentation et à la curiosité, comme tous les autres même si Lilian ne le considérait pas comme un garçon parmi tant d'autres.
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Dean Rosebury


Dean Rosebury
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MessageSujet: Re: A journey begins with a single step - L. E.    A journey begins with a single step - L. E.  Icon_minitimeJeu 29 Mai - 16:08

Lilian s'approcha de moi après le petit incident légèrement embarrassant, qui plana dans l'air pas plus de quelques secondes - elle comme moi, nous en avions souri, et il s'avérait que c'était plus amusant qu'autre chose et qu'il était inutile d'en faire une montagne. J'étais heureux de la tournure que prenait les choses : l'assistante précédente était peut être gentille mais franchement pas dégourdie, et voilà que débarquait à sa suite une jeune fille des plus charmantes et donc le caractère vif et joyeux me plaisait. Sainte-Mangouste était la part la plus importante de ma vie pour le moment, j'étais franchement satisfait de compter parmi mes collègues cette nouvelle jeune fille avec qui j'étais certain de bien m'entendre. Même si, et cela ne m'avait pas échappé, elle était trop jolie pour qu'on lui reste indifférent, trop belle pour qu'on ne le remarque pas, trop séductrice et charmeuse pour qu'on lui résiste... Elle était dangereuse, de ce genre de filles qu'on a dans la peau très vite, et je le savais parce que j'avais été ce genre de garçon qui ne lui aurait pas résisté, qui serait rentré dans son jeu. Mais je ne l'étais plus et, malheureusement pour cette jolie perspective, j'étais fiancé, et en couple avec la même fille depuis des années. Ce genre d'aventures et d'histoires d'amour torride n'était plus dans le spectre de mes activités depuis longtemps. Pourtant, encore une fois, comme ce matin, le parfum de Lilian voleta jusqu'à moi lorsqu'elle s'approcha et finit par s'assoir, et me chatouilla les narines avec un délice que je ne pus m'empêcher de ressentir. Son odeur était à la fois fraîche et puissante, très féminine, et je me demandais qu'est-ce qui chez elle n'avait pas ce pouvoir étrange d'attraction : ses cheveux, ses yeux, son sourire, son odeur, son corps, son attitude, sa voix... Non, tout, absolument tout était irrésistible. J'eus un petit sourire amusé. Quel bourreau des coeurs elle devait être ! Elle me sourit aussi, même si elle ne pouvait pas savoir à quoi je pensais en cet instant, et je me sentis bien tout d'un coup, malgré la mauvaise humeur dont je ne pouvais pas me défaire depuis ce matin. Les vestiaires étaient souvent un lieu de décompression pour moi, j'y passais des moments à discuter avec Lola, ou à m'amuser avec les autres, au début ou à la fin de chaque journée. C'était un endroit qui n'était ni vraiment l'hôpital, ni chez moi, qui était vide de tout, et j'y venais souvent me réfugier quand j'avais trop de choses à penser. Ce soir en était l'exemple parfait : la soirée qui m'attendait ne m'enchantait absolument pas, et j'étais bien mieux installé tranquillement entre les casiers à discuter avec la nouvelle assistante.

C'était humain, non ? J'avais toujours eu un tempérament un peu étrange, tantôt calme tantôt complètement explosif, qui m'avait d'ailleurs causé quelques problèmes pendant ma scolarité. Aujourd'hui, j'essayais de rentrer dans les rangs et j'étais plus calme qu'autre chose, mais je sentais que plus les choses m'étouffaient, plus mes vieux démons étaient prêts à resurgir. Mon beau-père me l'avait assez fait comprendre, d'ailleurs, me rappela une petite voix amère. Mais je ne voulais pas y penser. Alors, oui, c'était humain, tout comme c'était humain de rechigner à aller une soirée carrément chiante de la meilleure amie de ma copine - je n'étais pas obligé d'aimer toutes ses amies.


- Oh oui ça s'est plutôt bien passé, à part évidemment le jeune patient qui m'a vomi dessus et aussi le papy qui m'a allègrement reluqué les seins sous les yeux de sa femme, reprit Lilian en riant. Et c'est pas grave pour John, c'est un abruti je pense que rien ne le changera mais si vous voulez, je connais très bien le Médicomage Grant, je peux lui dire que John a été très méchant avec moi et il peut lui faire un coup de pression pour le remettre à sa place.

Je me mis à rire moi aussi - Grant était une pointure et donc un bon contact à avoir - et imaginer John se faire remettre les bretelles de la sorte m'était vraiment très agréable. Quant au fait de reluquer les seins de Lilian, je ne dis rien là-dessus étant donné que je venais de faire la même chose sans le faire exprès (ce qui ne voulait pas dire que je regrettais)...

- Je suis content de voir que tu as vite et bien cerné John, dis-je avec un regard entendu. Et je garde ta proposition sous la main, je ris une nouvelle fois surtout devant la tête de Lilian qui prenait des airs choqués, je t'avouerais que John et ses potes sont les personnes les plus détestables et chiantes de l'équipe, alors ça me ferait du bien qu'on les remette tous à leur place... Mais tu verras, on y arrive pas mal quand même, conclus-je avec un petit clin d'oeil. Il y avait globalement deux teams au sein de l'équipe, et je ne me faisais pas de souci : Lilian était de notre côté.

- C'est très gentil mais je ne veux vraiment pas vous embêter. Vous devez avoir tellement d'autres choses plus importantes à faire que de répondre à mes questions. Et puis, je ne m'en suis pas trop mal sortie aujourd'hui même si, je suis désolée, je ne compte pas servir des plateaux repas toute ma vie.

Elle se leva tout d'un coup et se mit en face de moi, appuyée nonchalamment contre les casiers. Je m'appuyai un peu plus le dos, bien décidé à ne pas bouger d'ici, visiblement. D'autres choses à faire ? Si elle savait... La perspective de la soirée m'enchantait autant de que de récurer les toilettes de l'étage (ce que j'avais déjà dû faire lors de mes débuts, alors je savais de quoi je parlais).

- Tu peux me tutoyer, tu sais on a presque le même âge, notai-je avec un petit haussement d'épaules. J'en ai 22 et toi... 18, puisque tu sors de Poudlard ? Et non, pas tant que ça, enfin j'ai une soirée de prévu ce soir chez... une amie, mais je n'ai absolument pas envie d'y aller, alors, j'ai tout mon temps, expliquai-je sur le ton de la rigolade.

Je détestais cette situation, finalement, de me retrouver coincé, de ne pas être capable de dire ou faire ce dont j'avais envie. Ma mauvaise humeur revint d'un coup et je me renfrognai un peu, bien que je ne voulais pas non plus paraître désagréable - Lilian n'y était pour rien. J'en avais juste assez, parfois, avec tout le travail que je fournissais, avec toutes les choses que je m'efforçais de bien faire, de sentir toujours cette putain de pression venant de mes parents, de Shannon, de ses parents. Par moments, je ne sentais rien d'autre que la désagréable impression d'être un pantin dont les ficelles étaient tenues par tous ces gens. Il n'y avait qu'une seule raison pour laquelle je supportais, pour laquelle je m'infligeais tout ça et je le savais : mon histoire familiale parlait pour moi, j'étais déjà le vilain petit canard, le seul Rosebury parmi les Abbott, et il n'y avait pas besoin de voir plus loin. Je ne voulais pas faire encore plus de faux-pas, donner plus de raisons à mon beau-père de me reprendre, de me faire sentir encore plus indésirable qu'il le faisait déjà. C'était une technique de survie comme une autre, j'imagine.


- Vous savez, je trouve ça fascinant tout ce que vous faites. Vous soignez des personnes avec des maladies vraiment étranges ! Vraiment, ce n'est pas à la portée de tout le monde et vous avez le mérite de sauver la vie de ces personnes parfois, je trouve ça impressionnant.

Je souris poliment à Lilian, ramené un peu plus dans la réalité. Ses cheveux avaient l'air doux - mais non, c'était la deuxième fois que je me faisais la réflexion en une journée, il fallait vraiment que je pense à autre chose !

- Merci, mais tu sais, tu y contribues toi aussi, même avec tes plateaux repas ! continuai-je sur le ton d'une conversation légère.

Je n'ajoutai rien de plus, non seulement parce que chez moi les compliments de mes parents signifiaient en réalité "attention de ne pas te relâcher et de ne pas échouer ensuite", mais aussi parce que j'avais un peu de mal à me concentrer sur un sujet sérieux. Il me semblait tout d'un coup que Lilian jouait un peu, avec moi, ou avec le fait qu'elle savait qu'elle plaisant ?! Son attitude, son sourire... J'avalais ma salive, tout d'un coup ma bouche était un peu sèche. J'avais une petite copine, le problème était là ; pas dans le fait que Lilian ne me plaisait pas, au contraire. Mais je n'étais pas stupide : Lilian faisait cet effet probablement à tous les hommes qui croisaient son chemin, il fallait juste que je m'adapte. Simplement, ce n'était pas forcément évident d'être face à elle sans éprouver un certain désir et une certaine fascination, encore plus quand je n'étais censé avoir de désir que pour une seule personne. Connaissant le caractère furieusement jaloux de Shannon, je n'osais même pas imaginer si elle se rendait compte de la jolie jeune fille qui allait maintenant faire partie de toutes mes journées au travail.

- Dean, vous avez une spécialité dans cet hôpital ?

- Hmm ? Euh, hmm, oui, enfin non, je veux dire, dis-je comme si tout d'un coup j'émergeais d'un sommeil un peu pâteux. Pas encore, repris-je en me raclant la gorge, et d'une voix beaucoup plus claire. On doit se décider dans un an, et normalement, selon le suggestions fortement appuyées de mes parents, je devrais prendre celle des maladies rares (les plus prisées et les plus impressionnantes), mais j'hésite encore avec le département des blessures magiques causées aux Moldus, l'approche est différente car il faut les rassurer et s'assurer qu'ils ne comprennent pas exactement l'ampleur des choses qui leur arrivent. Mais ce département était bien moins considéré, et je le savais bien. J'hésitai encore, comme toujours. Mais je connaissais la réponse, au fond : si j'avais du choisir entre les contraintes de la famille et mes envies... Et toi, un domaine t'intéresse particulièrement ?

A mon tour, et aussi pour m'obliger à faire quelque chose plutôt que de me perdre un peu trop dans ce que m'inspirait le charme de Lilian, je me levai. C'était une façon prudente de battre en retraite. Tout en l'écoutant toujours, je me dirigeai vers mon casier, l'ouvrit et ôtai ma blouse puis mon t-shirt pour enfiler une chemise et une veste, plus appropriées pour le dîner de ce soir. La porte du casier me cachait en partie. Une fois prêt, je pris une profonde respiration, et refermai la porte. Il fallait que je trouve un minimum de motivation pour ce soir, sinon, j'allais très certainement exposer ma mauvaise humeur au monde entier, ce qui ferait des histoires, et je ne voulais pas.

- Tu es prête ? On peut rentrer ensemble si tu veux, c'est plus cool, dis-je avec un sourire en direction de Lilian. Puis j'agitai ma baguette pour baisser la luminosité de la pièce. Tu habites où, si ce n'est pas indiscret ?

J'amorçai le mouvement, en la laissant une nouvelle fois passer devant moi. J'avais envie de la connaître un peu plus, de savoir à quoi ressemblait sa vie, ses passions, ce genre de choses, et pas seulement parce qu'elle était belle mais parce qu'elle était agréable et que nous allions travailler ensemble tous les jours - j'étais content qu'il en soit ainsi, car cet endroit était le lieu où je socialisais le plus. Quand je fermais la porte derrière nous, ma main frôla son dos et je contrôlai les frissons qui auraient pu naître au bout de mes doigts : cela ne devait pas se passer ainsi. Les frissons semblèrent rester coincés au bout de mes doigts, et me picotèrent malgré tous les efforts que je faisais pour ne pas les sentir.
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Lilian Easter


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MessageSujet: Re: A journey begins with a single step - L. E.    A journey begins with a single step - L. E.  Icon_minitimeMar 3 Juin - 13:46

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Jamais Lilian n'aurait imaginé que Dean resterait à parler ici, dans les vestiaires avec elle, la nouvelle assistante. Dès le début de la journée, il s'était montré très gentil avec elle mais la jeune fille pensait que cela s'arrêterait là. Elle n'était qu'une assistante et lui, un apprenti Médicomage. Il avait déjà plusieurs années d'études derrière lui, il connaissait sûrement déjà énormément de choses sur ces maladies magiques ; Lilian n'y connaissait pas grand chose, pour ne pas dire rien du tout. Enfin si, cela se résumait à quelques bases scolaires qu'elle avait eu à Poudlard et les quelques anecdotes de certaines de ses connaissances qui avaient eu un membre de leur famille à Sainte-Mangouste pour quelque temps, pour une Dragoncelle ou je ne sais quoi d'autre. Ni elle ni ses frères n'avaient jamais attrapé de telles maladies et d'un côté, elle s'en réjouissait car vu ce qu'elle avait entendu, ce n'était pas toujours facile et à côté, les Moldus avec leur grippe passaient pour de petits joueurs. Pourtant, elle adorait rester là à parler avec Dean, il était si gentil ! Et sa compagnie était loin d'être désagréable – au niveau physique, Lilian avait de quoi se rincer l'oeil toutes les minutes. C'était aussi tellement différent de discuter avec quelqu'un qui n'était plus de Poudlard depuis plus longtemps qu'elle. Elle devait avoir l'air d'une gamine à côté ! Il avait quoi, quatre ans, trois ans de plus qu'elle. Elle, Sirène qui venait de perdre son acronyme de Poudlard et n'était plus que Lilian Easter, la Sirène. Sûrement une pimbêche pour les gars comme John et le reste de sa bande, la nouvelle assistante pour d'autres et Lilian – à moitié nue - déjà pour Dean. C'était déjà bien au bout d'une journée de travail !

Enfin, elle espérait surtout qu'elle lui faisait une bonne impression – pour l'impression physique, c'était déjà fait – en tant que nouvelle assistante. Elle ne connaissait rien à ce nouveau travail, à ce nouvel environnement et Dean allait l'aider à s'adapter rapidement, Lilian croyait déceler cette volonté dans ces magnifiques yeux clairs. Ah ces yeux ! Décidément elle ne s'en remettrait jamais ! Ils étaient tellement clairs, tellement fascinants qu'à chaque fois qu'il rivait son regard sur elle, Lilian ne pouvait résister à plonger dans ces eaux paradisiaques. Même ses propres yeux pouvaient paraître normaux et banals à côté des siens ! Enfin, n'exagérons rien car elle ne doutait pas de leur effet sur Dean. Mais réellement, elle n'avait vu de tels yeux chez un garçon et cela achevait de la fasciner encore plus. Et c'était d'autant plus difficile pour la Sirène de résister qu'elle savait l'effet que cela faisait. La belle était-elle en train de tomber dans son propre piège ?

A croire que oui mais fort heureusement, ce n'était pas le cas. Dean n'était pas son double masculin. Il aurait eu le caractère de Chuck, alors là oui elle serait piégée mais ce n'était pas le cas. Certes, elle voyait bien qu'elle lui faisait de l'effet, que chacune de ses petites attaques séductrices faisait ne le laissait pas indifférent, qu'elle le troublait quelque peu mais étrangement, elle sentait que ce ne serait pas aujourd'hui qu'elle le ferait tomber dans ses filets. Enfin elle avait tout son temps ! Elle travaillerait ici pendant un an, elle aurait donc tout le loisir de le titiller avant qu'il ne succombe définitivement à ses charmes. Lilian était patiente et endurante, ce n'était guère le problème.

La superbe le ferait tomber sous les coups, sous les oeillades langoureuses, grâce à son panel de sourires irrésistibles, à ses lèvres tendres qui se pinceraient quand il le faudrait. Tout en elle le ferait chavirer, corps et âme et il ne pourrait plus répondre de personne. Personne à part elle. Mais entre temps, leur amitié ne déplaisait pas à Lilian. Au contraire, elle pouvait être une précieuse alliée.


- Je suis content de voir que tu as vite et bien cerné John. Et je garde ta proposition sous la main, je t'avouerais que John et ses potes sont les personnes les plus détestables et chiantes de l'équipe, alors ça me ferait du bien qu'on les remette tous à leur place... Mais tu verras, on y arrive pas mal quand même.

Le fameux John. Bizarrement, Lilian sentait qu'elle allait en entendre parler plus d'une fois pendant son travail ici et elle espérait sincèrement qu'elle pourrait rapidement se venger de lui, même si Dean s'était chargé de le remettre à sa place. Mais cela ne suffirait pas pour longtemps : un bon coup de pression et un retour à l'ordre par Grant devraient lui faire beaucoup de bien. En même temps, il le cherchait bien. Quand Dean éclata de rire devant son faux air choqué, cela résonna dans tout le corps de la belle. Un son qu'elle trouva délicieux et auquel elle répondit en éclatant de nouveau de son rire cristallin, parce que sa mimique elle-même la faisait rire. Dean était décidément bien agréable et la belle sentait qu'elle allait apprécier les moments qu'ils passeraient ensemble, en toute amitié pour l'instant. Un moment, la séduction s'effaça de ses traits doux et délicats, laissant place au naturel, ce naturel qui rendait Lilian encore plus belle, plus magnifique qu'elle ne l'était déjà. Une Lilian différente, dépourvue de tout artifice, de toute arme de séduction massive, une déesse faite mortelle un bref instant, qui perdait pour un temps ses divins atouts. Seuls ses immenses yeux brillants rappelaient et trahissaient ses origines surnaturelles, héritage merveilleux de sa mère Aphrodite. Et pourtant, devant ceux de Dean, ils se ressemblaient bien tous les deux. Les deux jeunes gens avaient de tels yeux, brillants, profonds, envoûtants, hypnotiques. A en faire mourir les Dieux dont il semblaient descendre. Des descendants qui feraient des ravages dans les cœurs des mortels. Même chez celui de la fille de la Déesse de l'amour et de la beauté.

- J'ai vu ça. Il y en a toujours des gens comme ça mais on devrait arriver à les faire flipper un peu. Enfin, Grant devrait y arriver mieux que nous ! Elle eut de nouveau un rire, tintement de clochettes d'argent, qui résonna comme du cristal dans sa gorge si fine. Je réfléchirais à des petites vengeances ce soir, dit-elle en agrémentant ses dires d'un clin d'oeil malicieux et quelque peu exagéré, signe qu'elle se sentait bien en compagnie de Dean. Même si Lilian n'avait jamais besoin d'être mise à l'aise par quiconque, le fait de se trouver avec des personnes plus âgées qu'elle, son éducation lui avait inculqué le respect et de ce fait, elle resta à sa place tant qu'on lui demanda pas son avis. Mais Dean semblait plus la considérer comme des leurs plutôt qu'une simple assistante, peut-être comme celle qui l'avait précédée.


- Tu peux me tutoyer, tu sais on a presque le même âge. J'en ai 22 et toi... 18, puisque tu sors de Poudlard ? Et non, pas tant que ça, enfin j'ai une soirée de prévu ce soir chez... une amie, mais je n'ai absolument pas envie d'y aller, alors, j'ai tout mon temps.

Et le fait qu'il l'autorise à le tutoyer refermait ce fossé qui avait faiblement existé entre eux. Lilian répondit par un sourire, ne relevant pas son erreur sur son âge puisqu'elle en avait en réalité 19. Née en cours d'année, elle aurait normalement dû en avoir 18 mais à cause des événements causés par les Mangemorts qui lui avait fait perdre une année et à cause de sa terrible qualité d'otage, Lilian avait demandé à Sara Wayland s'il était possible pour elle de redoubler sa sixième année. Ce n'avait pas été facile, mais la belle avait eu gain de cause. Mais elle s'efforça de chasser très vite ces pensées qui menaçaient à chaque instant de la replonger dans un effrayant cauchemar.

Quand Dean évoqua sa soirée prochaine, il sembla à la jeune fille que son visage s'assombrit d'un coup, un nuage passant au-dessus de lui. Ses traits se durcirent, certes ce fut infime mais la belle nota tout de même ce changement sur son visage, même ses yeux accusèrent le coup et trahirent une agitation. Des vagues semblaient agiter la surface des eaux caribéennes et les sourcils de Dean se froncèrent un instant. La jeune fille sentit alors qu'il ne paraissait pas porter dans son cœur cette « amie » et d'un côté, elle remerciait cette fille car grâce à elle, Dean passait un peu plus de temps avec elle dans ces vestiaires. Un mal pour un bien comme on dit. Et Lilian l'acceptait à bras ouverts. Mais Dean semblait perdu, même quand il lui fit une remarque sur l'aide qu'elle apportait au final dans cet hôpital, par le simple fait de distribuer des plateaux repas. Si un jour elle avait su !

Bien des langues de vipère ne l'auraient jamais vu ni même imaginée pousser un chariot de plateaux repas pour les patients de Sainte-Mangouste et elles devaient s'étrangler en ce moment même avec leur venin. Certes, ce n'était franchement rien comparé au travail des Médicomages mais Lilian aimait bien cette idée que, même si elle était toute petite dans cette immense structure qu'était l'hôpital sorcier, elle contribuait tout de même à son bon fonctionnement et peut-être que certains patients garderaient un joli souvenir de sa personne après leur départ. Elle pensa surtout au papy qui lui avait maté les seins et au jeune homme qui lui avait vomi dessus juste après et qui était le premier et peut-être le seul à avoir vu qu'elle était à demi nue sous sa blouse blanche. Certes, elle n'avait pas goûté aux repas qu'elle leur avait préparé mais elle espérait sincèrement que ces patients ne garderaient pas en mémoire le goût des plateaux mais plutôt son ravissant sourire quand elle entrait, assurée et élégante dans leur chambre à l'heure du déjeuner. Sa présence était peut-être plus agréable parfois que celle des Médicomages car tout le monde sait que lorsque l'on se trouve dans un hôpital, même si l'on apprécie les médecins ou Médicomages, c'est rarement parce que l'on va bien que l'on se trouve dans un lit et dans une chambre qui n'est pas la nôtre.

Enfin, du moins au début parce qu'après, bien souvent tout se passait bien et les patients remerciaient leurs médecins qui les avaient guérit et pour le coup, Lilian ne faisait que leur apporter à manger alors que Dean, à l'aide de son tuteur, leur sauvait parfois la vie.


- Hmm ? Euh, hmm, oui, enfin non, je veux dire. Pas encore. On doit se décider dans un an, et normalement, je devrais prendre celle des maladies rares mais j'hésite encore avec le département des blessures magiques causées aux Moldus, l'approche est différente car il faut les rassurer et s'assurer qu'ils ne comprennent pas exactement l'ampleur des choses qui leur arrivent.

C'est comme si elle l'avait dérangé quand il dormait et qu'il lui avait répondu avant de s'endormir définitivement. Devant l'exposé des futurs choix de Dean, Lilian se rappela les choix qu'avait dû faire sa propre mère elle-même quand elle effectuait ses difficiles études de médecine. Elle venait tout juste d'être résidente dans un grand hôpital londonien quand elle tomba enceinte de Felton, quatre ans après son mariage avec leur père. Elle fut d'abord chirurgien, optant pour la chirurgie davantage générale qu'elle pratiqua pendant un peu plus de dix ans avant de quitter son poste pour devenir médecin généraliste, ouvrant son propre cabinet, un peu après l'entrée à Poudlard d'Hadrian. Souvent elle lui avait raconté les choix qu'elle avait dû faire, qu'elle avait hésité notamment avec la chirurgie cardiaque ou encore être chirurgien pédiatre, notamment pour tout ce qui était gynécologie mais à la vue de son ventre qui grossissait et du premier enfant qu'elle portait, elle craignait d'être une mère encore plus angoissée qu'elle préféra en rester dans une chirurgie davantage générale même si on lui confia très souvent des opérations de mères enceintes.

Lilian hocha la tête en réponse aux paroles de Dean. Cela l'étonnait. Bien qu'elle soit sorcière, les maladies magiques la fascinait et déjà que certaines maladies moldues étaient bien étranges, elle n'imaginait pas celles qui étaient magiques et rares ! Quant aux blessures infligées aux Moldus, la jeune savait pertinemment que c'était quelque chose qu'elle n'aurait jamais pu faire : déjà nauséeuse à la vue de son propre sang, elle ne tiendrait pas deux secondes à la vue de blessures plus ou moins graves causées à d'innocents Moldus.


- Et toi, un domaine t'intéresse particulièrement ?

Lilian redressa la tête, étonnée de sa question. Elle connaissait la réponse, contrairement à Dean et bizarrement, elle eut peur de passer pour une pauvre pimbêche superficielle quand elle lui annoncerait la vérité. Parce qu'elle n'avait aucunement de lui mentir, il était tellement gentil et sincère avec elle. Et ses yeux qui la faisaient littéralement fondre, jamais elle n'en serait capable ! Alors qu'elle s'apprêtait à lui répondre, Dean partit en direction de son casier pour se changer ; ce qui rassura un peu la superbe qui craignait un peu son regard clair quand elle lui répondrait.

- Euh oui mais… Oh vous… Tu vas trouver ça bête ! En espérant déceler un trait sur le visage de Dean tandis qu'il se changeait, Lilian avança discrètement sa tête en direction de son casier et ce qu'elle vit la troubla plus qu'autre chose. Un corps d'Apollon. Pur et véritable. Des putains d'abdominaux parfaitement dessinés, pas un gramme de graisse, des pectoraux sculpturaux. Mon Dieu. Si elle était la descendante d'Aphrodite, Dean était véritablement le fils d'Apollon pour être aussi beau. Tout, littéralement tout en lui était parfait. Soucieuse de ne pas se faire repérer, Lilian encore surprise de sa splendide vision, recula la tête avant de reprendre. Promis tu te moques pas ? J'aimerais bien travailler dans le monde du mannequinat. On a des amies très proches aux Etats-Unis et toutes les deux travaillent dans la mode et j'ai fait plusieurs fois des shootings et des défilés pour elles. Si je travaille ici, c'est surtout pour gagner un peu d'argent à mettre de côté, enfin c'est surtout un deal avec mes parents. Enfin, ça ne veut pas dire que je ne m'intéresse pas à ce que je fais ! Bien au contraire, termina-t-elle en offrant à Dean qui venait de reparaître devant elle, un magnifique sourire, qui en disant bien plus long qu'elle ne l'avait laissé entendre.

La superbe lionne avait encore des étoiles des yeux et elle couva du regard le jeune homme alors qu'ils s'apprêtaient à quitter le vestiaire.


- Tu es prête ? On peut rentrer ensemble si tu veux, c'est plus cool. Tu habites où, si ce n'est pas indiscret ?

Galant et bien élevé, il la laissa passer la porte et Lilian sentit sa main, furtive dans son dos et elle espéra qu'il ne sentit pas le frisson qui secoua son échine ; chose si peu habituelle à la belle. L'hôpital commençait doucement à se vider, sauf de tous ceux qui restaient car ils étaient de garde et Lilian eut une pensée de réconfort pour eux.

- Il n'y a pas de problème, cela ne me dérange absolument pas. Elle leva son visage vers Dean qui malgré les hauts talons qu'elle portait, la dépassait quand même. J'habite à l'entrée de la ville. Trouver un pré où caser ma jument était chose impossible à Londres même. Encore une fois – une énième fois – elle eut un petit rire. La belle sirène se sentait tellement bien en compagnie de Dean et elle voulait qu'il garde de son premier jour et comme premier souvenir d'elle, une fille joviale, drôle, au rire délicat et sublimement belle.

Ils passèrent les grandes portes vitrées de l'hôpital, le soleil commençait peu à peu sa descente dans le ciel londonien, toisant une dernière fois Big Ben de sa grandeur. Les jeunes gens s'éloignèrent de l'hôpital, dans une marche rythmée par le claquement des talons de Lilian et de temps en temps, par un éclat de rire, le sien ou celui de Dean à une blague que l'un venait de faire, comme s'ils étaient les plus vieux amis du monde.


FIN
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