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| Thunder and lightning. (H.L) terminé | |
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Daniel O'Brien Assistant de Défense contre les Forces du Mal
Nombre de messages : 62 Date d'inscription : 03/09/2014 Feuille de personnage Particularités: Comme tout le monde, je suppose... Ami(e)s: Oui ? Âme soeur: Non ?
| Sujet: Thunder and lightning. (H.L) terminé Mer 3 Sep - 23:26 | |
| J’avais beau vouloir absolument partir de chez moi, à chaque fois que j’y revenais, je ressentais ce sentiment doux d’être chez moi, en sécurité et heureux. Sûrement étais-je resté trop longtemps ici pour ne pas être irrémédiablement lié à ce paysage. A l’inverse des sorciers de mon âge, je n’avais pas pu partir à Poudlard et découvrir une autre maison. La mienne était ici, à la ferme familiale, et j’avais fini par comprendre que grandir quelque part rendait ce quelque part spécial. J’avais passé presque un an à Dublin pour mon stage, et je n’avais pas pu rentrer souvent. Je ne savais pas transplaner, mes parents n’étaient pas assez qualifiés pour me l’apprendre et nous n’avions pas les moyens de nous payer un professeur. C’était d’ailleurs terriblement gênant, car les sorciers assumaient toujours que vous saviez transplaner, et j’avais toujours honte devant leurs regards surpris lorsque je leur expliquais que non, je ne savais pas. Durant mon stage, ce n’avait pas été un problème, mon grand-père paternel m’avait accueilli dans son minuscule appartement qui n’était pas très loin de mon travail. Certes, j’avais du dormir sur un canapé pendant neuf mois, mais j’acceptais les mauvais côtés face à une telle opportunité. Travailler dans une sous-branche du ministère de la magie, avec des aurors, c’était bien trop beau pour rechigner. Mais voilà, je m’étais tant investi, réservant mon maigre salaire pour aider mon grand-père et mes parents à mon retour, que je n’avais pu revenir bien souvent. En posant mes valises, hier, dans ma petite chambre, j’avais éprouvé un sentiment de satisfaction en sentant la terre humide du jardin et la tarte de ma mère qui cuisait dans le four. J’étais à nouveau chez moi.
Je passais l’après-midi à aider Caitlin, ma petite sœur, dans le garage avec les vélos qu’il fallait réparer. C’était aussi notre manière à nous de nous retrouver. Comme tout bon frère et sœur, nous voulions nous étriper la moitié du temps, mais nous étions bien plus proches que nous voulions l’admettre. C’était aussi un effet secondaire de n’avoir jamais quitté la maison ; mes trois petites sœurs avaient été mes uniques camarades de classe. Avant mes onze ans, les enfants sorciers des maisons voisines étaient toujours fourrés ensemble, moi y compris. Puis petit à petit, tout le monde avait reçu sa lettre pour Poudlard et était parti, laissant Caitlin, Fiona, Maureen et moi, seuls avec notre famille et notre ferme. Cette espèce de solitude teintée d’envie nous avait unis à notre manière, et j’avouais sans gêne qu’elles me manquaient énormément lorsque j’étais loin. Caitlin était de bonne humeur en repayant le cadre de son vélo, et discutait avec moi d’un ton léger, mais je savais que sous son sourire se cachait une certaine inquiétude. Elle n’avait pas réussi à trouver un stage dans les créatures magiques à Dublin, car elle manquait d’expérience, et se retrouvait en attendant à être caissière dans le village d’à-côté. C’était injuste mais pourtant logique : elle adorait les animaux mais chez nous, nous n’avions ni licorne ni hippogriffe, et Caitlin n’avait jamais fait de pratique. Elle avait réussi à trouver un stage qui l’acceptait en débutante, mais c’était près de Liverpool et nous n’avions pas les moyens de la loger là-bas, et elle n’allait pas être rémunérée. Il fallait donc que j’envoie au plus vite mon salaire de Poudlard pour payer la caution de sa chambre de bonne, en espérant que d’ici-là le stage l’accepte encore. Silencieusement, je la rassurais de mes sourires, mais au fond, j’étais inquiet aussi. Il fallait qu’elle fasse ses preuves et si cette opportunité lui glissait entre les deux, c’était fichu.
Je n’eus pas vraiment de moment pour moi après mon arrivé. Quand les vélos furent réparés et remis sur pieds, ma mère insista pour que nous préparions un grand diner familial. Entre deux batailles de radis, nous réussîmes à être tous efficaces. Une fois à table, comme prévu, ma grand-mère me posa un tas de question sur mon stage, sur l’année prochaine, et comme elle commençait à se faire vieille, je dus lui répéter les choses plusieurs fois. Puis le repas se transforma en un gigantesque brouhaha, comme toujours, et je me sentais heureux dans cette ambiance : c’était chez moi. Malgré tout ce que j’enviais chez les autres, je devais bien avouer que j’avais passé les moments les plus amusants de ma vie sous ce toit, et si mes parents ne pouvaient pas m’offrir beaucoup, ils m’avaient appris la valeur de choses peut-être plus précieuses, au final. Je finis par aller me coucher, fatigué de mon voyage et ma journée, le ventre bien plein et un sourire serein sur le coin des lèvres.
Mais le lendemain fût moins plaisant. J’avais prévu cet après-midi de monter Blue Moon, mon cheval, mais le ciel se couvrait à vue d’œil de gros nuages gris peu rassurants. Je n’avais pas pu le monter depuis un moment, et je pris un moment peut-être trop long pour savourer nos retrouvailles car quad j’eus fini de le brosser et de m’occuper de lui, le ciel était si sombre qu’on aurait dit qu’il faisait nuit. Je pinçai les lèvres, jetant un coup d’œil dehors. Je sentais l’humidité ambiante qui avait enveloppé la nature, et une bourrasque de vent s’engouffra dans le box de Blue Moon. Je caressai son cou pour le rassurer, et sortit dehors un instant. Il risquait de pleuvoir d’un moment à l’autre. J’avais sorti de quoi le préparer, et je me dépêchai de ramener la selle à l’intérieur. J’avais été un peu trop optimiste ; dès mon réveil il n’avait pas fait beau mais n’ayant pu faire de l’équitation depuis de nombreux mois, j’avais été trop impatient pour attendre une éclaircie. Malheureusement, le temps que je range, j’entendis l’orage éclater et la pluie se mit à tomber drue dehors. Je restai donc à l’abri, caressant Blue Moon qui, en bon cheval irlandais, était habitué à de telles explosions du ciel.
Notre nouvelle jument, elle, pas vraiment. Je fronçai les sourcils en la voyant arriver en galopant, visiblement paniquée. Nous l’avions acquise récemment, c’était une jeune fille d’une ville voisine qui nous la laissait en pension et comme elle venait peu s’en occuper, mon père ne pouvait s’empêcher de s’en mêler un peu et d’essayer de la dresser. Il m’avait expliqué qu’elle était caractérielle, et je voulais bien le croire : il me fallut une certaine patience et beaucoup de douceur pour qu’elle se calme et m’écoute. Elle finit par accepter de rentrer dans le box, et c’est alors que quelque chose me frappa. Elle était sellée. Je sortis dehors, cherchant derrière le rideau de pluie une silhouette. Fiona était-elle allée la monter sans nous prévenir. Je lâchai un juron et sortis à sa recherche – elle, ou quiconque avait monté la jument.
- Oh he ! Y a quelqu’un ?! Criai-je, trempé de la tête au pied. C’est alors que j’entendis quelqu’un appeler à l’aide, un peu plus loin, et je courus, manquant de glisser dans la boue. Je distinguai alors une silhouette allongée sur le sol, se tenant la cheville. Malgré la boue tâchait ses longs cheveux enflammés, je reconnus instantanément Heather. J’ignorais qu’elle était chez elle. Je me précipitai vers elle, m’agenouillant. Tu es blessée ?! Ne bouge pas, je vais te sortir de là !
C’était une question stupide, je le savais, et je ne laissai même pas le temps à Heather de répondre. La rassurant rapidement, je glissai un bras sous ses genoux et un autour de ses épaules, et je me dirigeai à nouveau vers le box où nous saurions à l’abri. Afin d’éviter une nouvelle chute, je marchai doucement – de toute façon nous étions déjà trempé. Une fois arrivés, j’assis Heather sur une botte de foin et m’écartai.
- Je suppose que ta monture a pris peur ? Je ne suis pas étonnée… Tu as mal où, à la cheville ? Elle doit être tordue, tu permets ? Demandai-je en posant mes mains dessus pour tâter, vérifiant qu’elle n’était pas cassée. Je savais pas que tu étais rentrée, glissai-je poliment, histoire de discuter un peu – même si je n’accordais qu’une confiance restreinte à Heather, je savais me montrer poli et vu la chute qu’elle venait de faire, il valait mieux être doux avec elle. |
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Heather Lass Assistante de Potions
Nombre de messages : 2264 Localisation : Un peu d'intimité, c'est possible, oui?! Date d'inscription : 05/11/2007 Feuille de personnage Particularités: Irlandaise et fière de l'être & Animagus non déclaré (renard polaire) Ami(e)s: Les meilleures sont un peu épartillées, mais elles restent : Lyra, Megane, Haley, Lilian, Katie, Gab Âme soeur: “I am the voice in the wind and the pouring rain, I am the voice of your hunger and pain, I am the voice that always is calling you, I am the voice, I will remain”
| Sujet: Re: Thunder and lightning. (H.L) terminé Lun 8 Sep - 14:19 | |
| Le premier soir, Heather était montée tout en haut de la petite colline qui surplombait la péninsule où était située sa maison. Le soleil était en train de disparaître à l’horizon, dans l’océan, et les couleurs s’embrasaient les unes après les autres : les ocres de la lande brûlée de l’été, le violet de la bruyère ça et là, et le vert de l’herbe grasse qui entourait Heather. Elle respirait l’air de la lande avec un plaisir sans limites – ici, cette brise, l’océan, les petites criques, les collines les murs en pierre, l’odeur de l’Irlande, c’était chez elle, à chaque fois et pour toujours, et elle ne pouvait pas remettre les pieds sur sa terre natale et dans son village sans ressentir son cœur se contracter particulièrement. Il y avait quelque chose ici qu’elle ne retrouvait nulle part ailleurs ; quelque chose dans l’air, dans les odeurs, dans le sourire des gens et leur accent chantant, quelque chose qui constituait un mystère qu’elle n’avait jamais envie de découvrir : la magie était ainsi. La jeune fille savait que le profond attachement qu’elle ressentait pour son pays ne faiblirait jamais, quel que soient les futurs lieux qui l’accueilleraient, et qu’elle retrouverait toujours ici tout ce qui la faisait vibrer jusqu’au plus profond de son être.
Quand elle était revenue sur ses pas, après que le soleil se soit noyé à l’horizon et que les alentours se soient teintés de gris et de nuances plus feutrées, elle avait marché lentement, traversée d’une certaine mélancolie. C’était le premier été où elle rentrait de Poudlard ; sa scolarité était terminée, la boucle était bouclée, et c’était si étrange de se sentir ainsi, à la fin de quelque chose et au début de l’inconnu ! Elle avait peur, bien sûr – elle ne voulait pas devenir une adulte responsable, car sous ses grands airs elle ne souhaitait qu’une chose : rester la petite enfant chérie et protégée qu’elle avait été. Heureusement, son père et ses frères n’avaient pas changé pour autant, et ils l’avaient accueillies comme une reine, tous heureux de la retrouver. Chez elle, c’était toujours ainsi : dernière et seule fille de la fratrie, elle avait bénéficié de la protection et de l’adoration de ses frères, ainsi que de tout l’amour de son père qui avait comblé ses enfants de tout l’amour dont il était capable, un amour qu’il avait d’ailleurs renforcé pour combler ce que la famille avait du subir avec la maladie et la perte de sa femme. Mais cette année, elle avait beau savourer pleinement ces attentions toutes tournées vers elle, quelque chose au fond la rendait triste, quelque chose l’inquiétait, pour l’avenir. Qu’allait-elle devenir, si elle n’était pas si prête que cela de ne plus être une petite enfant chérie ?
Malgré cela, Heather avait un bel été devant elle et comptait bien en profiter – non seulement elle avait hâte de retrouver les bonnes ambiances des soirées familiales qui finissaient toujours en partie de cartes ou d’autres jeux au coin du feu, les soirées et les repas avec les voisins, leurs amis, les virer dans les villes environnantes avec ses frères, leurs jeux ensemble, leurs matchs de Quidditch, les soirées avec ses amis d’ici, les longues balades à pied ou à cheval, les baignades… Elle ne s’ennuyait jamais ! Clifden n’avait pas changé depuis des années, mais elle avait toujours autant d’entrain à y revenir. Et puis, comme l’année dernière, elle allait sans doute passer quelques jours chez son amie Katie à Londres, ou bien Katie viendrait lui rendre visite, comme elles le faisaient chaque été, à présent. Le premier week-end avait été consacré à profiter du temps ensemble – d’autant plus que l’aîné des frères Lass n’était de passage que pour le week-end – avant que les petites amies des deux autres arrivent pour passer quelques jours ; le père de Heather l’avait aussi emmener faire des courses en ville pour ce dont elle avait besoin, et comme la plupart du temps, il suffit à la jeune fille de faire les yeux doux pour obtenir quelques jolis vêtements supplémentaires. Après cela, la famille consacra toute une journée à un tournoi de Quidditch qui les laissa épuisée mais plus heureux que jamais, et si crottés qu’ils mirent tous une heure à se frotter avant de lancer une bataille de boue. Le lendemain, quand Heather se leva, elle se trouva fort ennuyée de constater que le temps était gris et menaçant – l’un de ses orages de début d’été – alors qu’elle avait prévu d’aller faire une balade à cheval toute seule, comme elle aimait le faire à chaque début d’été ; têtue comme elle était, elle décida qu’elle irait, quoi qu’il arrive. Après un copieux petit déjeuner, elle se prépara, enfilant un pantalon de cheval brun, ses bottes, et un sweat vert foncé tout passé et délavé qu’elle gardait pour ce genre d’activité.
Elle partit à pieds, empruntant un petit chemin de pierres et de terre longé par les petits murs caractéristiques du paysage irlandais. Une dizaine de minutes plus tard, elle était arrivée dans la ferme des O’Brien, leurs plus proches voisins, qui avaient toujours habités ici. Heather avait le même âge que leur fille aînée, Caitlin, avec qui elle avait beaucoup joué quand elle était petite – les deux jeunes filles s’entendaient toujours aussi bien avec le temps et ne manquait pas de passer des soirées ou des après-midi ensemble, chaque été. Heather avait d’ailleurs toujours été un peu triste que Caitlin ne soit pas scolarisée à Poudlard, comme tous les enfants O’Brien, mais son père lui avait demandé de ne pas trop en parler à son amie qui devait sûrement avoir envie d’aller à Poudlard, elle aussi. En tout cas, l’entente entre les deux familles avait toujours été très bonne, et les grands-parents chouchoutaient Heather depuis qu’elle était allée les voir toute seule quand elle avait quatre ans, s’évadant de chez elle sans inquiétude comme le font parfois les enfants – toute charmante qu’elle était, elle s’était liée d’amitié avec eux, sans compter qu’elle n’avait pas de grands-parents. Les voisins étaient devenus ses grands-parents de substitution et elle ne manquait pas de les visiter souvent, ou de venir jouer aux cartes avec eux. Ils lui avaient même permis de venir monter les cheveux de la ferme comme elle le souhaitait, ce dont elle profitait avec joie depuis toutes ces années. Quand elle arriva, elle ne vit personne, ni les enfants ni les parents ; un peu déçus car elle voulait les saluer, elle repoussa cela à après sa balade, et se dirigea vers les écuries. Le temps était de plus en plus sombre, et elle se demandait si l’orage n’allait pas éclater rapidement – mais il ne pleuvait toujours pas, et elle poursuivit son entêtement. Elle sella Primadonna, une nouvelle jument qu’il fallait monter car elle l’était peu, apparemment, et partit par derrière la ferme, dans le petite chemin qui menait au premier champ de moutons, et dont la porte en face menait à une grande balade le long de la côte.
La jument piaffait déjà, et Heather sentait que, comme d’habitude, l’électricité de l’air avait un effet direct sur les animaux. Elle poussa sa jument un peu plus, ne lui laissant pas le loisir de se laisser distraire ou inquiéter par les évènements. Bien sûr, elle était bonne cavalière, et elle savait que ce n’était pas le meilleur moment pour poursuivre sa promenade si l’orage était si prêt d’éclater. Mais en bonne irlandais qu’elle était, rien de tout cela ne lui faisait peur, et à vrai dire, les chevaux de son pays avait l’habitude. Elle connaissait peu cette jument, mais elle n’avait pas peur ; elles continuèrent leur chemin, les sabots de Primadonna se précipitant un peu. Quand elle fut arrivée à la porte qui séparait le chemin du champ, Heather, qui avait l’habitude, se pencha de son cheval pour ouvrir la barrière qui les laissa passer. Elle fit un petit demi-tour pour prendre bien soin de la refermer derrière elle – pour ne pas laisser sortir les moutons qui pouvaient se trouver là ; chose qu’elle aurait pu faire avec sa baguette magique, mais elle aimait partir sans rien lorsqu’elle montait à cheval. Hélas, un éclair zébra le ciel chargé pile au moment où elle se penchait de nouveau pour fermer la lourde barrière rouillée. La jument fit un petit écart nerveux et Heather se rattrapa in extremis à sa crinière en pestant contre l’orage ; elle tendit tout de même la main pour fermer la barrière mais cette fois l’orage explosa juste au-dessus dans un tonnerre sourd mais tremblant. La jument prit peur pour de bon et trébucha dans le sol plein de cailloux tandis que la pluie se mettait à tomber d’un seul bloc ; cette fois, la jeune fille perdit pour de bon l’équilibre et bascula de la selle tandis que la jument se cabra à moitié et repartit au grand galop vers là où elle était venue. Heather tomba plus lourdement sur le sol, sans réussir à amortir sa chute, tout en appelant Primadonna pour qu’elle revienne, en vain. Deux secondes lui suffirent à reprendre ses esprits et son souffle qui avait été coupé par la chute ; deux secondes pour constater qu’elle était non seulement trempée et pleine de terre mais qu’en plus sa cheville avait heurté un gros caillou et s’était presque coincé contre le suivant. Elle grimaça en essayant de se relever et abandonna tout de suite en serrant les dents et en attrapant sa cheville. Impossible ! Elle ne se l’était tout de même pas brisée ?! Il lui semblait qu’elle arrivait bien à bouger ses orteils dans sa botte, et les larmes lui montèrent aux yeux bien plus de rage que de douleur : pour le moment elle était trop énervée contre elle-même et contre son cheval pour ressentir quoi que ce soit. Elle se sentit bête – elle aurait du renoncer à cette promenade et elle le savait depuis le début – mais au même moment il lui sembla entendre une voix qui appelait quelqu’un, peut-être était-ce qu’à la ferme on avait vu revenir Primadonna ? Hésitante et honteuse, Heather appela, une fois, deux fois, tout en maudissant la pluie et l’orage qui couvraient à moitié sa voix, et en calculant les efforts qu’il lui faudrait pour rentrer en claudiquant jusqu’à la ferme.
Sauf qu’une silhouette était apparue dans son champ de vision – une grande silhouette qu’elle connaissait, et qui empruntait le petit chemin jusqu’à elle ; c’était Daniel O’Brien, et il l’avait vue. Heather se sentit traversée en un éclair de plusieurs sentiments contraires – le soulagement, la honte, la gêne.
- Tu es blessée ?! Ne bouge pas, je vais te sortir de là !
Elle fit un petit oui de la tête et ne réussit pas à sortir un mot ; à choisir, elle aurait largement préféré qu’un autre membre de la famille O’Brien vienne la secourir. Dan la souleva dans ses bras comme si elle n’avait rien pesé, et elle s’accrocha à son épaule, remerciant pour le coup la pluie qui lui inondait le visage et les cheveux et l’empêchait de voir très clair, et donc le regard de Dan. Il revint jusqu’à la ferme, les emmenant dans le box, au sec.
- Je suppose que ta monture a pris peur ? Je ne suis pas étonné… Tu as mal où, à la cheville ? Elle doit être tordue, tu permets ? Je savais pas que tu étais rentrée.
Elle le laissa toucher sa cheville, ôtant sa botte et relevant son pantalon – sa cheville était un peu enflée et surtout violette du choc, et elle grimaça en serrant les dents quand Dan la palpa.
- Je suis rentrée il y a une petite semaine, juste à la fin des cours, répondit-elle d’une voix qu’elle s’efforça de rendre la plus brave possible. Merci, continua-t-elle avec un sourire, je sais que je n’aurais pas du sortir par ce temps là, la jument va bien ?!
Non seulement elle ne voulait pas avoir causé du tort à la jument, mais en plus aux grands-parents de Dan qui lui faisaient confiance ; une confiance qu’elle ne voulait pas trahir. Elle se demanda ce que pensait Dan – il était toujours aimable et poli mais elle savait pertinemment qu’il n’en pensait pas moins ; qui plus est elle n’était pas spécialement à l’aise avec tout ce qui s’était passé entre eux les années passées, le mauvais tour qu’elle lui avait joué, etc.
- Heureusement que tu étais là, reconnut-elle avec un peu plus d’humilité. J’ai eu de la chance. Et toi alors, tu étais en stage ? Tu es rentré pour combien de temps ?
Cela dit, sa cheville la lançait de plus en plus – le choc passé, les muscles se refroidissant, et elle sentit tous ses muscles se contracter tandis que Dan poursuivait ses vérifications – elle lui fit un petit signe de la tête négatif quand il l’interrogea du regard pour lui demander si cela allait, et cette fois elle retint des larmes de douleur avec toute la fierté dont elle était capable.
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Daniel O'Brien Assistant de Défense contre les Forces du Mal
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| Sujet: Re: Thunder and lightning. (H.L) terminé Ven 31 Oct - 1:21 | |
| Je me demandais ce qui était passé par la tête d’Heather pour aller se balader avec un orage aussi menaçant. Je la connaissais assez pour savoir qu’elle était une bonne cavalière et qu’elle savait les dangers de l’équitation sous un temps pareil. Je l’avais souvent vu monter, à vrai dire, puisque mes grands-parents lui avaient laissé l’accès libre à notre ferme et surtout à nos montures. Heather trainait donc souvent à la faire, et même lorsque je n’avais plus désiré la voir, mais les années étaient passées et ce n’était pas le moment de faire la fine bouche. Mais intérieurement, je ne pouvais pas m’empêcher de pester. Heather avait définitivement le don de se croire meilleure que tout le monde, jusqu’à même la météo de son propre pays qu’elle devait pourtant connaître. Une chute à cheval pouvait être extrêmement dangereuse, et elle avait de la chance de ne pas se blesser plus. Si elle avait commencé les vacances avec une jambe cassée, ça l’aurait peut-être calmé. Evidemment, avec la magie, une telle fracture ne prenait qu’une seconde à réparer, mais bon. Ça pouvait toujours servir de leçon. Je sentais que toutes ces pensées fondaient sur mon visage, qui se fermait petit à petit, et j’essayais de me concentrer un peu plus sur la cheville de la rescapée. Ce n’était pas le moment de lui faire la morale et de toute façon, Heather était assez grande pour faire ses propres choix. Pourtant, je ne pouvais pas m’empêcher de me demander ce qui se serait passée si elle s’était vraiment faite mal, ou si personne ne l’avait trouvé ; après tout, c’était mes grands-parents qui la laissaient monter, et ils auraient pu avoir des problèmes. Mais évidemment, la jeune fille n’avait pas dû y penser. Mes doigts appuyèrent trop fort sur sa cheville, et je sentis qu’elle se crispait. Je me repris et jetai un coup d’œil rapide vers la blessée, me sentant soudain coupable. Elle n’avait pas l’air très fière d’elle ou du moins, elle avait vraiment l’air d’avoir mal. Je recommençai à examiner avec un peu plus de douceur, cherchant à savoir si la cheville était cassée ou non.
- Je suis rentrée il y a une petite semaine, juste à la fin des cours. Une nouvelle fois, je me crispai tandis qu’elle évoquait Poudlard. Elle venait de finir sa septième année, et malgré moi, je pensais à tous ces instants où j’avais rêvé d’avoir mon diplôme en poche, d’être gradué de Poudlard… A la place, j’avais été ici pendant sept ans, sans jamais connaître ce que tous les enfants de Grande-Bretagne connaissaient et appréciaient. Mais je m’étais résolu à l’idée, finalement. Merci, je sais que je n’aurais pas dû sortir par ce temps-là, la jument va bien ?!
Je relevai la tête vers la jeune fille, légèrement surprise. Elle reconnaissait son erreur rapidement, et c’était assez agréable. Mon animosité se dissipa un peu. Je ne l’avais pas vu depuis un moment pour être honnête, et peut-être qu’elle avait un peu grandi. Je savais que de l’eau avait coulé sur les ponts depuis toute cette histoire où je m’étais tant sentie humilié avant qu’elle ne se juge littéralement de moi. Mais ce n’était pas si lointain que ça, et je n’étais pas du genre à oublier non plus. Mais elle ne pouvait à présent que se rattraper et remonter dans mon estime. Mais j’hésitai un peu. Devais-je faire comme si de rien n’était ? Depuis un moment, nous n’entretenions qu’une relation très cordiale, et je savais même que j’étais souvent froid et désagréable. A vrai dire, c’était Caitlin qui s’entendait le mieux avec Heather, puisqu’elles avaient le même âge. Mais avec Poudlard, et la distance, elles s’étaient un peu éloignées, restant ces amies d’enfance qui appréciaient toujours se revoir pendant l’été. Ma propre petite sœur m’avait souvent dit que j’étais trop rancunier avec notre voisine, mais dans ces moments, c’était les rares fois où je devenais désagréable avec Caitlin et généralement, elle n’en rajoutait pas.
- C’est vrai que ce n’était pas très malin, commentai-je malgré moi. Je suppose que tu avais hâte de remonter à cheval, ajoutai-je, un peu plus conciliant. Oui, Primadonna a juste eu peur. Elle a mauvais caractère et il faut qu’elle s’habitue à la météo d’ici…
Poli cette fois-ci, je me gardai bien d’ajouter que ce n’était pas la bonne manière d’habituer une jument, puisque maintenant elle avait définitivement été brusquée, mais bon. Je me demandais ce qui c’était réellement passé, mais je ne me sentais pas insister. Heather avait l’air assez mal à l’aise plus la conversation avancé. Le choc passé, elle devait ressentir le contrecoup, et sans avoir forcément de la compassion pour elle, je n’étais pas non plus sans cœur. J’entrepris donc d’essayer de masser sa cheville. Puisqu’elle n’était pas cassée, d’après mes vérifications, elle était sûrement un peu foulée. J’allais peut-être d’ailleurs avoir besoin d’onguent et de bandage.
- Heureusement que tu étais là. J’esquissai un sourire sincère. C’était toujours agréable d’être remercié. J’ai eu de la chance. Et toi alors, tu étais en stage ? Tu es rentré pour combien de temps ?
J’allais lui répondre, mais elle eut un mouvement vif lorsque je touchais avec un peu plus de fermeté sa cheville ; levant mes yeux pour chercher son approbation, je vis que les siens brillaient légèrement. Heather se retenait de montrer qu’elle avait réellement mal. Je me relevai alors, sortant ma baguette de ma poche, et m’approchai de la porte. Dehors, la pluie continuait de tomber drue, martelant le sol. J’agitai ma baguette, murmurant « accio boîte à pharmacie », attendant un peu nerveux qu’elle vole jusqu’à moi. Le sortilège d’attraction était particulièrement difficile à réaliser, et j’avais toujours peur de le rater, car mes parents n’étaient pas forcément les meilleurs professeurs qui soient. Heureusement, la petite boîte grise ne tarda pas à arriver, les gouttes ruisselant sur le métal. Je la posai à côté d’Heather, sur la botte de foin, cherchant ce dont j’avais besoin. Je me penchai à nouveau sur la cheville foulée, et y appliquai de l’onguent que j’avais en pot et qui soulageai les muscles froissés. Je cherchai un bandage, et l’appliquai minutieusement pour que la crème puisse bien s’infiltrer. J’essuyai mes mains rapidement sur un torchon qui trainait dans le box, et me tournai vers Heather. Comme elle était assise, j’étais encore plus grand que d’habitude, la dominant de toute ma hauteur.
- Essaye de laisser ta cheville au repos, attends, dis-je en soulevant tout doucement sa jambe pour la poser tendue sur la botte de foin. Il veut mieux que ça soit soutenu le temps que l’onguent agisse. Je toussai un peu, ne sachant trop quoi dire. Oui, j’étais à Dublin pendant neuf mois, avec des aurors du Minsitère, ajoutai-je non sans-fierté. Mais c’est terminé, maintenant, donc je me laisse l’été pour chercher quelque chose, je pense que je peux trouver un véritable emploi maintenant que j’ai de l’expérience. Tu as prévu quoi pour l’année prochaine, toi ? Questionnai-je avec politesse. Je jetai un coup d’œil dehors, puis sur Heather à qui j’adressai l’ombre d’un sourire poli tout en me demandant intérieurement si l’orage prendrait du temps à se calmer. |
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Heather Lass Assistante de Potions
Nombre de messages : 2264 Localisation : Un peu d'intimité, c'est possible, oui?! Date d'inscription : 05/11/2007 Feuille de personnage Particularités: Irlandaise et fière de l'être & Animagus non déclaré (renard polaire) Ami(e)s: Les meilleures sont un peu épartillées, mais elles restent : Lyra, Megane, Haley, Lilian, Katie, Gab Âme soeur: “I am the voice in the wind and the pouring rain, I am the voice of your hunger and pain, I am the voice that always is calling you, I am the voice, I will remain”
| Sujet: Re: Thunder and lightning. (H.L) terminé Lun 3 Nov - 18:17 | |
| L'entente était cordiale entre Dan et Heather, mais celle-ci savait parfaitement que, chacun dans leurs coins, ils n'en pensaient pas moins. Si elle était soulagée que Dan se soit trouvé là alors qu'elle s'était trouvée dans une fâcheuse position, elle était tout aussi embêtée que ce soit lui, qu'il ait cette sorte de supériorité de lui en être venue en aide, et la partie d'elle un peu trop fière malgré tout digérait mal cet affront. Le garçon était le seul de la famille O'Brien avec qui elle ne s'entendait pas merveilleusement bien ; les grands-parents la trouvaient adorables et les soeurs étaient ses bonnes amies, surtout Caitlin. Dan, lui, avait toujours été un peu plus... imperméable au charme de la Serpentard, ce qui la laissait évidemment passablement frustrée et énervée. Plus jeunes, ils s'étaient fréquentés en partageant la même bande d'amis - quand un jour, alors qu'elle ne lui était pas indifférente et que surtout elle avait remarqué qu'elle pouvait potentiellement lui plaire, elle avait un peu joué, il avait fini par lui faire quelques avances et... La Heather de l'époque découvrait autant ses hormones que leur potentiel sur celles des garçons, si bien qu'elle l'avait éconduit comme une princesse et ne s'en était pas cachée - elle avait tant de soupirants. Bien sûr, Dan n'en avait pas été ravi. Mais comme le temps avait passé, depuis ! Elle était devenue bien plus mature et réfléchie, se dit-elle, et Dan aussi, il fallait bien qu'il digère ces bêtises d'adolescents un jour ?! Sans compter que pour elle, il s'était passé tant de choses, entre Harry, le professeur Fleming, Phil... Cette petite histoire était minime et appartenait au passé, même si le fait de croiser Dan la gênait toujours un peu à cause de ce qu'il y avait entre eux d'indistinct, d'un peu froid. Tout de même, se dit-elle avec plus de véhémence, il fallait vraiment qu'il passe au-dessus. Et puis, ce n'était pas comme si ils partageaient exactement les mêmes cercles d'amis, la même vie : il n'avait jamais été à Poudlard, et ils suivaient des chemins bien différents. Alors toutes ces petits humiliations et tentatives de séduction ratées pouvaient décidément rester dans le passé !
Mais, magnanime, et parce qu'elle n'était pas vraiment en position de faire sa petite princesse, elle avait décidé d'être la plus aimable possible et de ne pas paraître lui chercher des poux. D'autant plus que Dan était venu à son secours, l'avait porté dans ses bras, sous l'averse, et qu'il aurait très bien pu la laisser se débrouiller toute seule et prétendre ne pas l'entendre, ou quoi que ce soit. Il n'était pas désagréable, et elle le savait très bien. Il était juste un peu trop distant pour qu'elle se retrouve dans la configuration habituelle, et quelque part, cela la décontenançait un peu.
- C’est vrai que ce n’était pas très malin, dit-il les yeux baissés vers sa cheville, et Heather le fusilla du regard, sans qu'il le voit. Non mais ! Voilà qu'elle venait avec le drapeau blanc, mais qu'il ne perdait pas l'occasion de lui envoyer une petite pique... Je suppose que tu avais hâte de remonter à cheval. Oui, Primadonna a juste eu peur. Elle a mauvais caractère et il faut qu’elle s’habitue à la météo d’ici…
Heather plissa les lèvres, voulut réfléchir, mais son impulsivité prit le dessus :
- Entre mauvais caractères, pourtant, on devrait bien s'entendre, tu ne penses pas ? le défia-t-elle, parlant un peu plus sèchement.
Pas très malin ! Il pouvait parler, lui qui n'avait jamais mis les pieds à Poudlard... Presque aussitôt, elle entendit sa conscience dans sa tête, à savoir la voix un peu agacée de son père quand il la reprenait, lui dire que non, cela ne voulait rien dire, et que c'était vraiment bas de dire ces choses-là alors que les O'Brien n'avaient simplement pas les moyens et que cela ne voulait rien dire sur l'intelligence de leurs enfants. Elle maugréa en son for intérieur, sachant que sa conscience avait raison au fond, mais elle avait simplement envie de s'en prendre à Dan, qu'elle avait pourtant gentiment remercié.
Hélas, ou tant mieux plutôt, la douleur aiguë de sa cheville l'empêcha de se renfrogner d'avantage. Elle dut se concentrer et serrer les dents pour ne pas pleurer tant la douleur était lancinante ; les gestes de Dan qui s'affairait à la guérir étaient décidément attentionnés et elle se sentit un peu bête d'avoir pensé ça sur sa présence à Poudlard. Heureusement, il n'en saurait jamais rien. Il fit voler jusqu'à eux une petite boîte de pharmacie et lui massa doucement la cheville avec un onguent - instantanément elle sentit une tiédeur délicieuse gagner le bas de sa jambe et faire faiblir la douleur - puis, toujours très précautionneusement, il enveloppa le tout d'un bandage. Heather tenta de bouger un tout petit peu: elle avait déjà moins mal, grâce à l'onguent. Elle eut un petit sourire.
- Essaye de laisser ta cheville au repos, attends. Il veut mieux que ça soit soutenu le temps que l’onguent agisse. Heather acquiesça, renonçant à bouger sa jambe, suivant ses ordres. Oui, j’étais à Dublin pendant neuf mois, avec des aurors du Ministère. Mais c’est terminé, maintenant, donc je me laisse l’été pour chercher quelque chose, je pense que je peux trouver un véritable emploi maintenant que j’ai de l’expérience. Tu as prévu quoi pour l’année prochaine, toi ?
Surprise, mais agréablement, qu'il se confie à elle de la sorte, elle sentit son animosité la quitter et elle l'écouta avec attention, remettant en même temps derrière ses oreilles les mèches un peu folles de ses cheveux que l'orage avaient emmené dans tous les sens. Des Aurors ! Il se débrouillait bien, tout de même, elle ne voulait pas encore trop l'avouer, mais elle était impressionnée. Dan se débrouillait pour quitter la ferme de ses grands-parents alors que tout le poussait à y rester, et Heather ne pouvait pas nier qu'il était sacrément courageux et volontaire. Quant à son année prochaine... Subitement, il lui sembla que la situation se renversait : c'était lui qui avait plus de cordes à son arc qu'elle, c'était lui qui savait où il allait ! Elle, elle ne savait rien. Elle venait tout juste de revenir en Irlande, chez elle, pour son plus grand plaisir, et elle ne voulait penser qu'à l'odeur caractéristique de la tourbe qui brûlait dans la cheminée, ou bien des champs humides, de la bruyère en fleur autour de chez elle. Elle ne voulait qu'être bichonnée par son père et ses frères et oublier que Poudlard était terminé, que sa vie d'adulte commençait - et qu'elle n'en avait aucune envie. Elle voulait aussi passer du temps avec Katie, et ne pas se dire qu'elles ne partageraient plus jamais leurs vies ensemble comme à Poudlard. Bref, elle ne voulait pas avoir ce qu'elle ferait l'année de la prochaine : la seule pensée de l'année prochaine lui ternissait le moral. L'autre problème était qu'elle n'avait pas vraiment de pistes : son rêve était de faire seulement du Quidditch, mais c'était difficile de commencer, et elle avait peur, malgré son niveau, qu'on lui dise que ce n'était pas assez, qu'on brise ses rêves. Sinon, elle était bonne en un peu tout, les Potions, les Sortilèges, la Métamorphose, l'Arithmancie, la Botanique, etc... Comment choisir ?! Aucune carrière ne l'emballait vraiment, mêmes si toutes lui paraissaient intéressantes. Elle avait envie de passion ; de choisir parce que quelque chose la faisait vibrer. Mais rien ne se présentait, pour l'instant, malheureusement.
- Oh, tu faisais quoi avec les Aurors ? Ca t'a plu, Dublin ? Ca ne te fait pas bizarre d'être de retour ici ? demanda-t-elle avec entrain, pour lui montrer qu'elle était tout à fait disposée à discuter avec lui. L'année prochaine, c'est un peu flou encore... Je n'ai pas vraiment choisi. Comme j'hésite entre beaucoup de voies, mais que j'étais bonne élève, on m'a dit que je pouvais postuler en tant qu'Assistante à Poudlard... Mais je n'en sais rien encore, pour tout t'avouer ! conclut-elle en haussant les épaules. Pour l'instant, j'ai bien l'intention de profiter de mes vacances ici !...
Elle faillit continuer sur le sujet et faire une petite plaisanterie sur toutes les soirées qui les attendaient, car ils avaient toujours quelques amis en commun, mais elle jugea que le sujet était glissant, et qu'il était sûrement trop tôt. Au lieu de ça, elle reprit :
- En tout cas, l'onguent me fait déjà du bien, merci, et elle lui sourit gentiment mais au fond toujours un peu gênée de se retrouver seule à seul avec ce garçon qui n'avait jamais été vraiment dans ses petits papiers. |
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Daniel O'Brien Assistant de Défense contre les Forces du Mal
Nombre de messages : 62 Date d'inscription : 03/09/2014 Feuille de personnage Particularités: Comme tout le monde, je suppose... Ami(e)s: Oui ? Âme soeur: Non ?
| Sujet: Re: Thunder and lightning. (H.L) terminé Mar 16 Déc - 0:26 | |
| J’ignorais la petite pique qu’Heather et son ton un peu plus sec. Je n’avais pas le temps de rentrer dans un petit débat, je ne savais pas si elle essayait de me prouver quelque chose, qu’elle savait se défendre ou qu’elle avait de la répartie, mais ça ne m’intéressait pas. Elle avait été stupide de sortir par ce temps-là, et elle n’avait qu’à l’admettre, elle avait une fierté mal placée ce n’était pas mon problème – même si je n’avais pas vraiment de commentaire à faire sur le sujet. Heather avait fait une erreur, voilà tout. Elle avait sûrement cru qu’elle était plus forte qu’une mauvaise météo… Je n’allais pas la chercher, je gardais mes commentaires pour moi mais je n’en pensais pas moins. A la fois, c’était simplement ce qu’Heather m’avait prouvé au cours de notre… « relation ». D’abord, elle s’était trouvée mieux que moi, en repoussant mes avances il y a de nombreuses années, et sans prendre de pincettes. Elle ne s’était pas gênée pour parler à tout le monde de cette histoire, au point que mes propres sœurs avaient rit de mon échec amoureux. Parfois, même Caitlin le remettait sur le tapis et me disait que si je ne portais plus Heather, c’était à cause de cet épisode. Même s’il m’avait fallut un petit moment pour que mon égo s’en remette, et j’étais une personne assez fière, ce n’était pas ça qui me dérangeait réellement. C’était la suite. Cette soirée d’été, des années plus tard, où sous le coup de l’ivresse, je lui avais confié que mon couple battait de l’aile, et elle avait profité de mon égarement pour me séduire Tel que je le voyais, elle était l’image parfaite de la Serpentarde : la fin justifie les moyens.
Bien sûr, je ne la blâmais pas seulement, j’avais cédé aussi, mais elle était la première à savoir que j’avais eu des sentiments pour elle et les utiliser pour s’amuser par la suite. Elle savait qu’elle m’avait plu, et visiblement que son charme pouvait encore m’affecter. En toute honnêteté, il est vrai qu’Heather avait quelque chose d’attirant. Même lorsqu’elle était assisse sur une botte de foin, les vêtements tâchés de boue et les cheveux emmêlés, elle avait cette expression sur son visage… Cette sorte de fierté farouche qui se reflétait jusque dans ses yeux pétillants qui avait ce don de percer du regard ; c’était quelque chose qui me plaisait. La force de caractère et la détermination étaient des choses que j’appréciais, et il était sûr qu’Heather en était dotée. Simplement, elle ne l’utilisait pas à bon escient, ou simplement pour elle-même, sans se soucier de ce qu’elle pouvait blesser sur le passage. Mais le temps avait fini par avoir raison de ses histoires d’adolescence, et même si j’étais rancunier, j’étais passé au-dessus. Seulement, ma confiance en Heather était devenue plus que limitée. Quand je la voyais, parce que nous avions des amis communs, nous faisions comme si de rien n’était et nous ne nous parlions pas vraiment, et c’était sûrement mieux comme ça. Mais ça ne signifiait pas que maintenant qu’elle était blessée et que nous étions seuls, j’allais l’ignorer.
- Oh, tu faisais quoi avec les Aurors ? Ca t'a plu, Dublin ? Ca ne te fait pas bizarre d'être de retour ici ? L'année prochaine, c'est un peu flou encore... Je n'ai pas vraiment choisi. Comme j'hésite entre beaucoup de voies, mais que j'étais bonne élève, on m'a dit que je pouvais postuler en tant qu'Assistante à Poudlard... Mais je n'en sais rien encore, pour tout t'avouer ! Pour l'instant, j'ai bien l'intention de profiter de mes vacances ici !...
Je fus assez surpris de ces questions, car elle semblait sincèrement intéressée. Je n’étais pas habituée à ce genre de réactions, car Poudlard était populaire chez les sorciers et on voulait toujours en savoir un peu plus dessus. Même les adultes voulaient entendre de nouvelles histoires sur les professeurs, les rivalités entre maisons, et les adolescents en discutaient entre eux. Avec mes stages, je n’attirais pas vraiment l’attention de manière générale. Après, c’était un peu différent ici car j’avais été présent quand tous les autres étaient partis, j’avais toujours été serviable et là pour les adultes, et les quatre enfants O’Brien étaient connus et appréciés. Mais dès que je quittais mon environnement, ne pas avoir fait Poudlard devenait encore plus pesant. J’eus un sourire sincère en voyant qu’Heather demandait tout de même, et me sentis étrangement flatté.
- J’ai fais des missions sur le terrain, mais j’étais quand même stagiaire du coup j’ai pas fais des choses trop dangereuses ! Il y avait aussi un peu une partie administrative, j’ai assisté à quelques procès aussi… C’était super intéressant, une opportunité en or ! Et Dublin c’est vraiment bien, ça change d’ici c’est clair, c’est un autre monde… Je laissai ma phrase en suspens, repensant à la capitale irlandaise. C’est vrai que j’aimais bien les grandes villes, je les trouvais stimulantes, et j’avais envie d’y retourner dès que je pouvais. Si tu étais bonne élève, tu auras beaucoup de portes ouvertes, tu as raison de prendre ton temps, conclu-je avec un sourire.
Retourner à Poudlard… Moi qui n’y avait jamais été, je trouvais ça étrange, et ça me rendait un peu jaloux. C’était si bien au point qu’elle comptait peut-être retourner là-bas ? C’est sûr que c’était une bonne opportunité en tout cas.
- En tout cas, l'onguent me fait déjà du bien, merci. - Ne t’inquiète pas, c’est normal. Je te donnerais le pot d’ailleurs, il faudra en mettre tous les soirs pendant quelques jours !
Je n’eus pas le temps d’en dire plus. J’entendais dehors quelqu’un m’appeler, et je sortis – il pleuvait encore des cordes – et répondis avec de grands gestes. Est-ce qu’on me cherchait ? Je vis alors ma petite sœur Maureen arriver en courant, emmitouflée dans son k-way, le visage trempé, ses bottes en caoutchouc couvertes de boue. Elle entra dans l’abri et ôta sa capuche, reprenant son souffle.
- On te cherche depuis tout à l’heure… Ah, salut Heather ! Oh mais qu’est-ce que tu t’ai fais à la cheville ?! Elle se tourna à nouveau vers moi. Mamie a glissé sur le perron avec la pluie, rien de grave mais on préfère l’amener chez le médecin, Papa et Maman sont pas là on a besoin que tu conduises la voiture.
Mes sens en alerte, je pris le pot d’onguent et le mit dans les mains d’Heather.
- Tu peux marcher ? Elle posa le pied au sol, et grimaça. Bon, attends, accroche-toi, dis-je, et avec précaution, je la soulevai et la portai.
Bien qu’elle fût légère, je ne pouvais pas courir et risquer de glisser : en arrivant à la maison, nous étions trempés à nouveau. Caitlin recueillit Heather et l’installa sur le canapé près de la cheminée, et je me dirigeai directement vers ma grand-mère, sans prendre le temps de dire au revoir à la Serpentarde. De toute manière, je me doutais qu’elle allait être conviée pour le diner, et que je la verrais en rentrant, et sûrement encore pendant les vacances. |
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Heather Lass Assistante de Potions
Nombre de messages : 2264 Localisation : Un peu d'intimité, c'est possible, oui?! Date d'inscription : 05/11/2007 Feuille de personnage Particularités: Irlandaise et fière de l'être & Animagus non déclaré (renard polaire) Ami(e)s: Les meilleures sont un peu épartillées, mais elles restent : Lyra, Megane, Haley, Lilian, Katie, Gab Âme soeur: “I am the voice in the wind and the pouring rain, I am the voice of your hunger and pain, I am the voice that always is calling you, I am the voice, I will remain”
| Sujet: Re: Thunder and lightning. (H.L) terminé Lun 19 Jan - 15:53 | |
| C'était paradoxal comme ici, Dan rappelait Poudlard à Heather, alors qu'il n'y avait jamais mis les pieds. Ici, en Irlande, c'était un autre monde que là où elle passait ses années scolaire, là où elle grandissait, et c'était bien loin et bien différent, comme si elle avait deux vies dissociables. Il y avait une continuité, certes, mais rien de comparable, et elle s'en rappelait à chaque fois qu'elle revenait dans l'un ou l'autre des deux endroits. Or Dan n'était plus foncièrement rattaché à l'Irlande car il n'avait pas toujours été là, elle ne l'avait pas tout le temps vu ces derniers temps, et comme il était de son âge elle l'associait mentalement à toutes les personnes de son âge, donc à des élèves, avec qui elle partageait ses cours. Mais non, ce n'était pas le cas : finalement, Dan appartenait, lui, à ses deux mondes, flottait entre les deux, et parler de l'avenir avec lui accentuait cette idée. Dorénavant, elle aussi elle flottait entre les deux... Poudlard était fini, mais l'avenir n'était pas ici pour autant, tout allait se jouer entre les deux, et vers où, vers quelle direction allait-elle repartir ? La jeune fille n'en avait aucune idée, encore moins quand elle essayait de poser le problème à plat, parce qu'alors tout s'embrouillait, tout se compliquait, et tout la paniquait. Oui, elle ne désirait qu'une chose : profiter de ses deux mois ici, loin de toutes ces considérations, ce qui hélas était un peu idéaliste. Il devenait si urgent de choisir un chemin dans lequel se diriger qu'elle avait l'impression qu'une force invisible lui liait les bras et les jambes et la figeait sur place. Peut-être que c'était cela qui la rendait un peu plus prudente et humble face à Dan, avec qui pourtant elle avait eu quelques différends. Peut-être que soudain elle comprenait un peu mieux de sentir les choses lui échapper, un avenir incertain, peut-être qu'elle se disait qu'il avait lui aussi probablement ressenti cela en étant écarté de Poudlard ? Mais encore une fois, rien ne lui confirmait qu'il regrettait autant ce choix - il s'était bien débrouillé, la preuve.- J’ai fais des missions sur le terrain, mais j’étais quand même stagiaire du coup j’ai pas fais des choses trop dangereuses ! Il y avait aussi un peu une partie administrative, j’ai assisté à quelques procès aussi… C’était super intéressant, une opportunité en or ! Et Dublin c’est vraiment bien, ça change d’ici c’est clair, c’est un autre monde... Si tu étais bonne élève, tu auras beaucoup de portes ouvertes, tu as raison de prendre ton temps.Heather, un peu remise de sa frayeur et de sa douleur puisque celle-ci s'était atténuée grâce au baume que lui avait appliqué Dan, eut un petit sourire et se sentit soudain un peu gênée de se retrouver ici seule à seul avec Dan. Machinalement, elle se redressa un peu et rabattit ses cheveux en arrière, pour s'occuper les mains. Le silence tranquille de la grange, dans laquelle résonnaient seulement les bruits des quelques chevaux qui mangeaient leur foin, contrastait avec la pluie qui crépitait sur le toit et le vent violent au-dehors qui sifflait furieusement. Ce n'était pas inédit pour la saison en Irlande, mais il fallait bien avouer que cet orage était particulièrement violent.
Une bonne élève ? Elle n'était clairement pas mauvaise, elle avait toujours eu des capacités et s'en était très bien sorti. Mais c'était aussi son défaut : se reposant sur ses facilités, Heather avait toujours été relativement bonne dans toutes les matières sans briller pour autant et exceller sur tous les plans, sauf en Potions où elle se démarquait un peu, et en Vol évidemment. Pour le reste... Cela ne lui assurait en rien des carrières dans lesquelles elle aurait pu se lancer - heureusement que sa vocation n'avait rien de précis, finalement. Ses notes ne la dirigeaient vers aucun chemin de prédilection, si bien que le travail lui en revenait, en plus, de choisir la direction. Un peu septique quant à cela, elle haussa les épaules - mais elle ne voulait pas non plus paraître faussement modeste, et expliquer tout cela était un peu étrange étant donné qu'elle n'était pas si intime que cela avec Dan. - Tu t'es super bien débrouillé, en tout cas, ça a l'air d'avoir été passionnant ! dit-elle en toute sincérité. Dan n'avait peut-être pas été à Poudlard, mais finalement il avait accompli des choses beaucoup plus concrètes qu'elle... Hmm, oui, je verrais bien ! conclut-elle alors sans s'appesantir sur le sujet.
Elle voulut remercier encore une fois Dan pour tout ce qu'il avait fait, lorsqu'il lui tendit le petit pot d'onguent, mais au même moment Maureen débarqua là où ils se trouvaient, trempée et gadouilleuse, et visiblement un peu préoccupée.- On te cherche depuis tout à l’heure… Ah, salut Heather ! Oh mais qu’est-ce que tu t’ai fais à la cheville ?! Mamie a glissé sur le perron avec la pluie, rien de grave mais on préfère l’amener chez le médecin, Papa et Maman sont pas là on a besoin que tu conduises la voiture.Heather avait eu un geste vague de la main comme pour dire - oh rien, de grave, ce n'est pas important. C'était une chose qu'elle se soit un peu humiliée devant Daniel et qu'elle ait manqué de clairvoyance pour sa balade à cheval, c'en était une autre que toute la famille O'Brien soit au courant et qu'ils se disent qu'elle avait été imprudente. Ils avaient toujours si gentils et accueillants avec elle qu'elle n'avait pas spécialement envie que leur confiance baisse à son égard. D'un autre côté, l'attention générale fut vite reportée sur ce que venait de dire Mauree, et Heather se sentit un peu plus inquiète quand le visage de Dan s'assombrit un tout petit peu. Il n'y avait rien de grave, n'est-ce pas ?- Tu peux marcher ? Elle se leva, désireuse de les laisser tranquille, mais son pied lui fit si mal alors qu'elle l'avait juste posé délicatement, qu'elle grimaça et lança un regard désolé à Dan. Bon, attends, accroche-toi, dit-il sans rien laisser paraître.
Pour la deuxième fois, il la souleva et la porta dans ses bras ; si Heather lui en était reconnaissante, elle se sentit bien plus gênée que tout à l'heure, car cette fois l'urgence de la chose était différente. Elle ne trouva rien à dire qui aurait pu détendre l'atmosphère, et se laissa docilement transporter dans la maison des O'Brien. Heureusement, Caitlin était là ; Heather lui fit un grand sourire et la jeune fille vint tout de suite lui porter secours pour marcher et libérer Dan. Comme il s'était tout de suite dirigé vers sa grand-mère, Heather essaye de le retenir une petite seconde :- Dan, vraiment, merci beaucoup pour...Mais il ne l'écoutait déjà plus, apparemment, et c'était bien normal. Sa grand-mère avait glissé et tout ses petits-enfants s'affairaient autour d'elle, Heather aussi s'adressa à elle pour s'assurer que rien ne pressait et qu'elle ne souffrait pas trop. Pour le reste, elle laissa les O'Brien se charger de la suite - Caitlin s'était installée à ses côtés sur le canapé et la discussion démarra assez joyeusement, car leur grand-mère n'avait apparemment rien de grave. Il y avait pas mal de temps que les deux jeunes filles n'avaient pas eu un petit temps pour elles comme ça, et si elles s'étaient vues en pointillés ces derniers temps, elles avaient toujours autant de choses à se dire et se raconter. Heureusement, Caitlin ne releva pas la désastreuse aventure d'Heather un peu plus tôt, et elles parlèrent de choses et d'autres - très vite, la gêne qu'Heather avait ressentie s'envola, pour laisser place à un agréable sentiment de sécurité : celui d'être de retour à la maison, pour de bon.Terminé |
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