Pourquoi toi? [Pv Isobel]

Nombre de messages : 106 Localisation : Poudlard Date d'inscription : 22/11/2014

Emma était désormais à Poudlard depuis quelques mois. Elle était Née-Moldue et découvrait donc la magie petit à petit grâce à ss camarades et aux cours. Pour elle, c'était un univers extraordinaire et unique. Grâce à cet univers, elle pourrait faire grandir son ambition et devenir qui elle voulait dans les deux mondes.

Elle avait déjà croisé quelques élèves intéressants et assistés à des cours. Notamment le cours de vol. Durant ce cours, elle s'était fait bousculé par une Gryffondor qui s'était ensuite retrouvé à terre à devoir lui donner des conseils. Emma ne savait pas qui elle était mais elle allait éviter de la recroiser par la suite.

Et pourtant... Ce jour-là, après son dernier cours, elle avait filé dans le dortoir des Serdaigle pour prendre une lettre qu'elle allait envoyé à ses parents. En effet, on était vendredi et elle adorait leur donner des nouvelles chaque week-end de l'école de magie. Au début, ils avaient été surpris qu'elle soit une sorcière. Mais, désormais, ils s'habituaient petit à petit.

Une fois la lettre en main, elle fila vers la volière pour faire envoyer sa lettre par un hibou de l'école. Elle y alla, bien emmitouflé dans son manteau, son cape d'hiver et son écharpe Serdaigle. Elle allait entrer dans la volière quand elle se fit bousculer. Evidemment, elle en fit tomber son parchemin qu'elle ramassa avant de se retrouver, nez à nez, avec la Gryffondor qui l'avait déjà embêté durant le cours de vol? Non, c'était pas possible, ça!

C'était compliqué, très compliqué - moi-même je n'étais pas sûre de réussir à retracer toute l'histoire de A à Z - mais une chose était certaine : je tenais entre mes mains le journal intime de mon frère, Alec. Je me sentais la reine des pirates ayant trouvé le plus beau et le plus gros trésor, au nez et à la barbe de tout le monde. C'était bien fait pour lui !! Ces derniers temps, comme on arrêtait pas de se disputer, je n'arrêtais pas d'aller le provoquer et l'embêter ; lui, il passait son temps à m'éviter, ce qui m'énervait encore plus. Tante Ellen aurait sûrement dit que « je récoltais ce que je semais » mais comme je n'avais jamais vraiment compris cette expression(c'était bien, de récolter ce qu'on semait, non ?! C'était même pour ça qu'on semait ?!), ça n'allait pas m'empêcher de continuer.

La dernière fois, Alec avait refusé qu'on aille réviser ensemble à la bibliothèque quand je lui avais proposé, ce qui avait pour moi déclenché ouvertement la guerre. Ah oui, il n'y mettait pas du sien ? Très bien ; c'était idiot de sa part, il savait pourtant bien ce dont j'étais capable ! S'en était suivi d'intenses réflexions, toutes destinées à lui faire le pire coup de la terre. J'en étais arrivé plutôt loin quand, par miracle, j'étais allé retrouver quelqu'un de ma classe en étude pour finir un devoir de Métamorphose. Jusque là, rien d'anormal. On s'était installés à une table, mais un autre groupe plus nombreux était arrivé et nous avait demandé d'échanger de place pour avoir la plus grande table, on l'avait fait ; dans le petit coin où nous nous étions installés il y avait alors eu un mouvement de panique parce qu'une fille de Poufsouffle avait perdu son rat et finalement je m'étais dévouée et j'avais fini sous la table pour récupérer l'animal et là : bingo. Sous la table, le long du mur, il y avait un joli cahier en cuir relié, qui avait dû tomber par mégarde et qui n'était que, je vous le donne en mille, le journal intime d'Alec ! Trop excitée par ma trouvaille, j'avais laissé un plan mon binôme et mon devoir et j'étais partie pour pouvoir profiter de mon trésor.

Comme j'allais le faire bisquer ! J'allais tout lire, savoir ses petits secrets, le charier, lui faire du chantage ! J'en jubilais d'avance !

Vite, j'avais foncé vers la volière - allez savoir pourquoi - pour lire en toute tranquillité (je ne voulais pas être vue avec ce cahier, si jamais il parlait de sa perte). A peine eus-je mis un pied dans la pièce que les hiboux et chouettes se mirent à battre des ailes et à hululer de partout (ce devait bientôt être l'heure du déjeuner) ce qui m'agaça - je décidai alors d'aller autre part. Il fallait que ma cachette soit p-a-r-f-a-i-t-e et que je profite de ma lecture.

En coup de vent, je sortis alors, sans prendre le temps de cacher le cahier tout de suite - j'étais persuadée d'être seule - et, catastrophe ! Je percutai quelqu'un, et le précieux cahier me glissa des mains ; je me penchai et le rattrapai tout de suite, de fort mauvaise humeur, le cachant ensuite derrière mes bras croisés sur ma poitrine. Lançant un regard noir à mon assaillant, je reconnus la Serdaigle du cours de vol. Décidément ! La pensée de ce cours et de ma punition m'énerva encore plus, si bien que je me sentis revêche comme un dragon.

- Eh ben, tu ne peux pas faire attention ?! Tu me suis, ou quoi ? poursuivis-je, de fort mauvaise foi et de fort mauvaise humeur.

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Emma venait donc de se faire bousculer juste devant la volière. Elle avait ramassée son parchemin, la lettre destinée à ses parents, la lettre hebdomadaire. Puis elle s'était retrouvée nez à nez avec celle qui l'avait embêtée durant le cours de vol. Emma se sentit de suite petite devant elle et chercha à comprendre comment ça se passait, comment elle pouvait encore se retrouver nez à nez avec elle? L'autre lui répondit:

- Eh ben, tu ne peux pas faire attention ?! Tu me suis, ou quoi ?

Non mais déjà elle était de mauvaise foi et en plus elle accusait la Née-Moldue de la suivre? Sans excuses, sans salut, sans rien??? Ca n'allait pas du tout aller! Qu'elle soit de mauvaise humeur, OK. Mais pas de mauvaise foi. C'était elle qui avait bousculée Emma, pas l'inverse. Dommage qu'elle ne connaisse pas encore de sorts à jeter suffisamment bien, sinon, elle l'aurait fait. Elle regarda la Gryffonfor avant de répondre, assez calmement:

-Euh mais c'est toi qui m'a bousculé, je crois. Et non je ne te suis pas, je voulais juste aller envoyer une lettre avec un hibou de l'école à mes parents, comme chaque semaine.

Evidemment, elle ne dit pas que ses parents étaient Moldus, elle ne savait pas la position de la Lionne sur ça. Elle resta plantée devant elle, son parchemin en main, attendant qu'elle dégage le passage. D'ailleurs, Emma vit un livre dans les mains de la jeune sorcière en face d'elle mais elle s'en fichait, elle voulait juste aller envoyer sa lettre... Après, ses parents se demanderaient pourquoi le hibou n'était pas arrivé à temps.

Je ne comprenais même pas comment on pouvait venir saboter mon moment de gloire quand j’avais fait une telle trouvaille, et qu’il était capital que je puisse en profiter sans encombre. La Serdaigle ne comprenait pas l’urgence de la situation, que je n’avais pas le temps de regarder où j’allais ou ce que je faisais, parce qu’il y avait quelque chose de beaucoup plus grave pour le moment ! En plus, chaque seconde avec le journal d’Alec était risqué. Qui sait quand est-ce qu’il allait réaliser qu’il l’avait perdu et se mettre à le chercher partout. Imaginez s’il me trouvait avec avant que j’ai pu le lire, tout ça parce qu’on m’était rentré dedans… Ou que j’étais rentrée dans quelqu’un, mais peu importe, ça va, elle avait qu’à faire attention. J’avais d’autres chats à fouetter pour le moment.

-Euh mais c'est toi qui m'a bousculé, je crois. Et non je ne te suis pas, je voulais juste aller envoyer une lettre avec un hibou de l'école à mes parents, comme chaque semaine.

Je crois ? Bah, elle était bien peu sûre d’elle ! J’eus un petit rictus. Je n’avais pas de temps à perdre avec elle, mais en même temps, maintenant qu’elle était là, en face de moi, qu’elle m’empêchait de passer et qu’elle me racontait des trucs… Envoyer une lettre à ses parents chaque semaine ?! Quelle idée ! Tante Ellen se plaignait toujours que je ne donnais pas assez de nouvelles, mais comme si j’avais que ça à faire ! Surtout que bon, la connaissant, elle n’aurait sûrement pas trop aimé ce que je faisais de ma vie ici. Heureusement qu’elle ne savait pas tous mes devoirs rendus en retard et mes punitions… Même si elle devait sûrement s’en douter. Mais bon, j’avais d’autres préoccupations en tête de toute manière.

- T’écris à tes parents chaque semaine ? Mais qu’est-ce que tu peux bien trouver à leur raconter à chaque fois ? Pour une fois qu’on est tranquille loin de nos parents, tu ferais mieux d’en profiter, concluai-je d’un air un peu mesquin. Non mais c’est vrai quoi, ici il y avait tant de bêtises à faire, au lieu de faire une correspondance hebdomadaire avec Papa et Maman !

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Emma venait de dire, calmement, que c'était l'autre qui l'avait bousculée. Et que, non, elle ne la suivait pas mais qu'elle voulait juste envoyer une lettre avec un hibou de l'école à ses parents, comme chaque semaine. L'autre jeune fille eut un petit rictus. Emma se demanda bien ce qu'elle allait répondre à ça, vu le caractère qu'elle semblait avoir. Et ça ne tarda pas. Elle dit:

- T’écris à tes parents chaque semaine ? Mais qu’est-ce que tu peux bien trouver à leur raconter à chaque fois ? Pour une fois qu’on est tranquille loin de nos parents, tu ferais mieux d’en profiter

Ah là là, elle la prenait pour "une fille à papa" ou une "fille poule"... Non, c'était juste qu'elle était Née-Moldue et qu'elle voulait que ses parents sachent un peu ce que c'était la magie et tout. Ensuite, dans le futur, du coup, elle leur écrirait sûrement moins. Emma se décida à répondre:

-Oui, chaque semaine et alors? Et je leur raconte ce que je fais: mes cours et tout. Tu vois, ils ne connaissent rien à la magie. Et ça ne m'empêche pas d'en profiter et de me sentir bien loin de mes parents tout en travaillant bien quand même.

Emma sourit. C'était bien rétorqué. Bon, elle avait dû avouer à moitié qu'elle était Née-Moldue. bah, tant pis!!! Elle resta là, espérant que l'autre se décide enfin à lui laisser le passage. Si ça continuait, elle viendrait mettre sa lettre la nuit la prochaine fois, ou, en tout cas, le soir après le dpiner et avant d'aller se coucher: comme ça, personne ne la dérangerait!

Elle m'embêtait. Elle était trop calme et trop tranquille, trop polie, trop... sage. Voilà. Elle était comme Alec : bien trop sage. Donc, ennuyeuse. Tante Ellen aurait sauté au plafond si elle m'avait entendu dire ça, mais c'était bien le fond de ma pensée : j'en avais assez des gens qui prenaient tous les ordres au pied de la lettre et manquaient terriblement d'imagination, ou d'originalité. Et, puis, zut à la fin, ce n'était vraiment pas le moment de me chercher des noises, je voulais étudier mon butin tranquillement, tout en évitant évidemment de me faire prendre ! La Serdaigle tombait bien mal, et en repensant à ce fichu cours de Quidditch où je m'étais fait punir, j'en vins à la conclusion qu'elle me portait décidément la poisse.

- Oui, chaque semaine et alors?

Je poussai un soupir d'ennui que ma tante aurait qualifié de très « irrévérencieux » (je ne savais pas ce que ça voulait dire, mais je m'imaginais que c'était un truc de mauvais garnement) en faisant les gros yeux.

- Et je leur raconte ce que je fais: mes cours et tout. Tu vois, ils ne connaissent rien à la magie. Et ça ne m'empêche pas d'en profiter et de me sentir bien loin de mes parents tout en travaillant bien quand même.

... Tout en travaillant bien... Qu'est-ce que je disais !! Elle était désespérément sage et, pire, studieuse ! Mon expression changea en une espèce de crainte mêlée d'incompréhension. Elle se disait née-moldue en plus de tout, n'avait-elle pas une terrible envie de s'amuser de toute cette magie plutôt que de travailler comme un bon petit soldat et d'en faire des rapports hebdomadaires à ses parents ?! Cela dépassait l'entendement - le mien, en tout cas.

- Mais qu'est-ce qu'ils peuvent y comprendre, alors, s'ils ne connaissent rien à la magie ?! Je me demandais bien comment on pouvait percevoir l'art de la Métamorphose quand on avait absolument aucune idée de la magie. Et toi, ça ne te donne pas envie de... T'amuser ??

Mon regard presque désespéré acheva sûrement de lui faire comprendre l'incompréhension complète dans laquelle elle venait de me plonger.

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Emma venait de dire qu'elle écrivait chaque semaine à ses parents, oui. L'autre, avant même qu'elle ne continue, avait poussé un soupir d'ennui et avait fait les gros yeux. Mais la Serdaigle s'en fichait bien, elle faisait bien ce qu'elle voulait. Elle avait poursuivi sa phrase en disant qu'elle leur racontait tout ce qu'elle faisait: ses cours et autre.

Puis elle avait dit qu'ils ne connaissaient rien à la magie ou que ça ne l'empêchait pas de profiter et de se sentir bien loin d'eux tout en travaillant bien.L'autre changea son regard en une espèce de crainte et d'incompréhension. Mais la Serdaigle s'en fichait bien. Puis elle regarda la jeune femme et décida de dire:

- Mais qu'est-ce qu'ils peuvent y comprendre, alors, s'ils ne connaissent rien à la magie ?!

Pas grand chose mais Emma ne donnait pas des tonnes de détails non plus, elle donnait juste les gros points. Emma sourit et allait répondre quand l'autre ajouta:

Et toi, ça ne te donne pas envie de... T'amuser ??

Et un regard incompréhensif, un... Emma sourit de nouveau et répondit ainsi:

-Oh, je leur donne les grands détails et puis je leur en parle pendant les vacances aussi plus en détails. Mais ils ne comprendront jamais les subtilités, ça non.

Puis elle chercha comment dire qu'elle s'amusait aussi, en dehors des cours et de la magie. Enfin, après quelques minutes de réflexion, elle dit:

-Et, comme je te le disais, ça ne m'empêche pas de m'amuser et d'en profiter. Mais le travail, c'est aussi important que de faire des farces ou de jouer avec de la magie pour moi, tu comprends?

Emma regarda sa lettre et chercha comment passer mais l'autre restait scotchée là en face d'elle.

Ce n'était pas parce que je ne nouais pas de relations particulières avec mes parents que je ne pouvais pas comprendre ce que la Serdaigle était en train de ma raconter, et puis d'abord, moi aussi j'écrivais des lettres à Tante Ellen, de temps en temps, pour lui raconter tout et n'importe quoi ou lui demander des trucs, mais pas trop souvent non plus. Ça ne me venait même pas à l'idée, et quand dans une de ses lettres elle m'écrivait « n'oublie pas de me donner des nouvelles », c'était là que je me rendais compte que ma dernière lettre remontait à environ une dizaine de jours.

- Oh, je leur donne les grands détails et puis je leur en parle pendant les vacances aussi plus en détails. Mais ils ne comprendront jamais les subtilités, ça non.

Cette réponse ne satisfit ni ma curiosité ni mon incompréhension. Quel intérêt, alors, de leur tenir un journal détaillé ?! Je haussai les épaules pour indiquer que je ne voyais pas d'avantage où elle voulait en venir.

- Et, comme je te le disais, ça ne m'empêche pas de m'amuser et d'en profiter. Mais le travail, c'est aussi important que de faire des farces ou de jouer avec de la magie pour moi, tu comprends?

Cette fois, je fis la grimace. En plus d'être sage et studieuse elle était donc... Complètement raseuse ? Si je comprenais bien, ce qui remplaçait l'amusement c'était se plonger dans le travail, dans les devoirs que nous donnaient les profs, dans les 20 centimètres de parchemin sur le loup-garou ou dans les recherches sur la divination dans les feuilles de thé ?!

- Tu fais quoi pour t'amuser ? demandai-je, un peu railleuse. Je me demandais bien de quoi elle était capable. Tu es comme mon frère en fait, tu passes ton temps dans tes bouquins et dans tes devoirs, marmonnai-je, faisant la moue. C'est pour ça qu'on ne s'est jamais trop compris, je crois, conclus-je plus pour moi-même que pour elle.

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Emma venait de dire à Isobel qu'elle leur donnait les grands détails et qu'elle leur en parlait plus en détails durant les vacances. Elle avait ajouté qu'ils ne comprendraient cependant jamais les subtilités. Mais elle s'en fichait, elle aimait partager sa vie avec ses parents et sa famille, c'est tout. De toute façon, à part travailler et un peu s'amuser, elle ne connaissait pas grand chose ici et ne pouvait donc pas faire grand chose de plus qu'écrire à ses parents.

L'autre avait haussé les épaules et Emma avait ajouté qu'elle savait aussi s'amuser et en profiter. Mais, que le travail, c'était aussi important que de faire des farces ou de jouer avec de la magie pour elle. Elle avait regardé sa lettre et avait cherché comment passer mais l'autre était resté scotchée là en face d'elle. L'autre demanda, un peu railleuse:

- Tu fais quoi pour t'amuser ? Tu es comme mon frère en fait, tu passes ton temps dans tes bouquins et dans tes devoirs.

Elle fit la moue et ajouta, plus pour elle-même:

-C'est pour ça qu'on ne s'est jamais trop compris, je crois.

Emma répondit, de suite:

-Oh, je sais m'amuser. Je lis des romans, je fais la fête, je sors, je fais quelques farces et bêtises de temps à autre... Enfin comme tout le monde quoi. Mais, avant ça, je privilégie le travail et les devoirs, oui, c'est vrai.

Puis elle ajouta:

-Tu devrais prendre exemple sur ton frère, je pense, alors. Trouver un bon équilibre entre s'amuser et faire des bêtises et tes devoirs...

Elle pensa, sans l'ajouter: "Même si tu trouves ça chiant". Elle resta là, se demandant quand Isolebl lui laisserait le temps de passer. En attendant, elle pensa à tous les devoirs et livres qui l'attendait là-haut avant de faire un peu de magie pour s'amuser puis de se coucher...

On disait souvent que les jumeaux se ressemblaient, du moins physiquement, mais il était clair qu'Alec et moi étaient complètement opposés. Déjà, c'était un garçon, j'étais une fille, ensuite, physiquement, il y avait des traits en commun mais pas plus qu'un frère et une soeur aurait pu avoir. Parfois, je me disais que c'était dommage, parce que si j'avais eu une jumelle identique, on aurait pu faire les 400 coups ensemble, et faire un tas de blague, se faire passer l'une pour l'autre, ce genre de choses. Enfin, pour peu qu'elle n'ait pas eu la personnalité d'Alec ! Parce que là aussi, on était carrément opposé. Quand j'y pensais, je me demandais vraiment comment on pouvait être jumeaux...

- Oh, je sais m'amuser. Je lis des romans, je fais la fête, je sors, je fais quelques farces et bêtises de temps à autre... Enfin comme tout le monde quoi. Mais, avant ça, je privilégie le travail et les devoirs, oui, c'est vrai.

J'haussai les sourcils. Quelques farces et quelques bêtises ?! Elle ?! Je ne la croyais pas une seule seconde ! Je ne relevais même pas son idée de lire des romans pour s'amuser, parce qu'on aurait dit Alec qui essayait de vanter les vertues de la lecture, et ça me soûlait déjà. J'étais vraiment dubitative, en plus de tout : privilégier le travail ?! On aurait dit des réflexions d'adulte. Comment c'était possible d'être aussi rabat-joie à notre âge ?!

- Tu devrais prendre exemple sur ton frère, je pense, alors. Trouver un bon équilibre entre s'amuser et faire des bêtises et tes devoirs...

Un bon équilibre ? Je me retins de lâcher un baillement. Emma me rappelait presque Tante Ellen.

- Pfff, mais ça va, j'aurais le temps de m'inquiéter de tout ça plus tard, quand on aura des vrais examens, genre les BUSES ! Là c'est le début, autant s'amuser, c'était tellement plus fun que travailler ! Rétorquai-je. Et toi, faire des bêtises ? Je sondai le visage d'Emma, pas très convaincue. Hmmm... Vas-y, raconte moi ta dernière bêtise ?!

Qui sait, elle allait peut-être me surprendre...!

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Emma venait de dire qu'elle savait aussi s'amuser. Elle lisait des romans, elle faisait la fête, elle faisait quelques farces et bêtises de temps à autre, enfin, comme tout le monde. Elle avait ajouté qu'elle privilégiait cependant le travail et les devoirs. Isobel haussa les sourcils, elle ne devait sûrement pas la croire. Emma avait ensuite ajouté que la jeune femme devrait prendre exemple sur son frère alors et trouver un bon équilibre entre l'amusement et les bêtises et les devoirs. La Gryffondor lâcha un bâillement et répondit:

- Pfff, mais ça va, j'aurais le temps de m'inquiéter de tout ça plus tard, quand on aura des vrais examens, genre les BUSES ! Là c'est le début, autant s'amuser, c'était tellement plus fun que travailler!Et toi, faire des bêtises ?

Elle regarda le visage d'Emma avant d'ajouter:

Hmmm... Vas-y, raconte moi ta dernière bêtise ?!

Oui, elle avait le temps de s'inquiéter des devoirs, des réussites, de la magie, etc., ça oui. Mais pourquoi ne pas s'y prendre de suite, hein? Emma se le demandait bien. Cependant, elle devait chercher quoi répondre car elle ne faisait pas des bêtises tous les jours non plus... Elle réfléchit quelques instants et dit:

-Si, je fais des bêtises de temps à autre. Tiens, pas plus tard qu'avant-hier, j'ai lancé de la confiture lors du petit-déjeuner par magie sur des membres de ma maison et oui c'était pour m'amuser, pas juste pour faire de la magie...

Bon, c'était pas grand chose mais peut-être que ça irait à Isobel et qu'elle le laisserait enfin seule, qui sait?

- Si, je fais des bêtises de temps à autre. Tiens, pas plus tard qu'avant-hier, j'ai lancé de la confiture lors du petit-déjeuner par magie sur des membres de ma maison et oui c'était pour m'amuser, pas juste pour faire de la magie...

Si j'avais eu un peu d'espoir, il retomba bien vite, et je poussai un soupir en levant à moitié les yeux au ciel - une attitude que ma tante aurait réprimandée, évidemment. L'avantage d'être loin d'elle, c'était au moins ça : faire ce que je voulais et mal parler si je le voulais. Non mais sérieusement... Balancer de la confiture ? Hmmm... Oui, ça pouvait être marrant dans certaines consistances... Une bataille de confiture, pourquoi pas... Mais dis comme ça, ça ne me vendait pas trop de rêve.

- Ah, ouais, répondis-je mollement, clairement pas convaincue par ce que la Serdaigle me racontait.

Resserrant mes bras autour du carnet, je pris la subite décision de ne pas prendre racine ici et de me carapater ailleurs, et tant pis pour mes plans potentiels. De toute façon, elle n'avait visiblement pas remarqué ou rien relevé en tout cas : la voie était sûre. Ma lecture initiale avait été repoussée mais ce n'était pas si grave, en soi je mourrais d'envie de découvrir les petits secrets stupides d'Alec, mais ils pouvaient attendre encore quelques minutes ; la volière n'avait définitivement pas été un bon choix. En plus, je sentais que mon ventre commençait à gargouiller : j'avais faim, il devait être midi passé !

- Bon, faut que j'y aille, bonne, euh... Bonnes lettres ? conclus-je vaguement, l'esprit déjà ailleurs, en me dégageant pour la dépasser. Et surtout ne fais pas trop de bêtises, rajoutai-je en gloussant, filant déjà vers mes prochaines petites manigances, un sourire aux lèvres.

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Emma venait de répondre en débitant quelques bêtises qu'elle avait faites. Bon, OK, des pas très grosses comme le fait de, deux jours avant, avoir lancé de la confiture lors du petit-déjeuner sur des membres de sa maison et par magie. Mais ce n'était pas pour faire de la magie pure, non, juste pour s'amuser. L'autre poussa un soupir en levant les yeux au ciel. La jeune Née-Moldue n'en attendait pas moins d'elle...Isobel répondit, donc, plutôt mollement:

- Ah, ouais,

Puis elle resserra ses bras autour de son carnet. Le signe qu'elle allait partir bientôt, sans doute... Emma allait enfin pouvoir envoyer sa lettre à ses parents qui n'attendaient que ça dans leur semaine morose de Moldus, elle n'en doutait pas. Et, en effet, Isobel dit:

- Bon, faut que j'y aille, bonne, euh... Bonnes lettres ?

Et elle se dégagea pour laisser (enfin...) passer la jeune Berry. Elle la dépassa avant d'ajouter, gloussant et filant déjà loin:

Et surtout ne fais pas trop de bêtises!

Emma sourit et répondit:

-Pas de soucis de ce côté là, je ne fais jamais de bêtises en envoyant mes lettres... Sinon bonne continuation dans ta vie...

Ses paroles étaient des bêtises niaises de première année, certes, mais la jeune femme ne le savait pas encore. Elle entra dans la volière, attacha son parchemin à un des hiboux de l'école, lui indiqua l'adresse de ses parents puis fila à la bibliothèque travailler avant de rentrer lire dans son dortoir, d'aller manger dans la grande salle puis de se coucher.

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