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Haut de forme & talons aiguilles - D. D.

 
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 Haut de forme & talons aiguilles - D. D.

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Alistair Callaghan


Alistair Callaghan
Élève de 4ème année



Masculin
Nombre de messages : 432
Date d'inscription : 17/10/2011
Célébrité : Robert Sheehan

Feuille de personnage
Particularités: Mon crapaud est magique... *regard mystérieux*
Ami(e)s: Daisy, la plus fun qui soit ; Adam, le meilleur de tous !
Âme soeur: Mon âme et ma soeur sont deux choses distinctes; mais en aucun cas je ne confierais mon âme à ma soeur.

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MessageSujet: Haut de forme & talons aiguilles - D. D.   Haut de forme & talons aiguilles - D. D. Icon_minitimeDim 10 Jan - 21:01

- Daisy, Daisyyyy ! Daisy ??? J'VOIS PLUS RIEN... Aaaaahhh... Gnnn.... WAAAAAAAAAH !

Ou bien, en d'autres termes :

La pause de faux-cils s'était avérée tellement peu fructueuse qu'il m'était maintenant impossible d'ouvrir les yeux, mes paupières étant collées ; tandis que je paniquais légèrement, Daisy et Adam se fendaient la poire ; tant bien que mal j'avais essayé de les enlever (sans succès) et donc de faire appel à Daisy (trop occupée à se bidonner) mais ne voyant rien j'avais battu des bras dans le vide, sans l'attraper ; j'avais ensuite fini par me lever MAIS en oubliant l'espace d'une secondes les douze centimètres de talon que j'avais aux pieds, si bien que je m'étais étalé comme une crêpe, rebondissant à moitié sur le canapé de la salle de classe vide, avant de m'éclater par terre.

Seul mérite de cette petite aventure : je m'étais frotté la tête au passage sur le canapé, qui m'avait arraché un de mes faux-cils ; je retrouvais donc la moitié de la vue.


- ENLÈVE MOI ÇA AU LIEU DE RIRE COMME UNE GROSSE BALEINE, repris-je, passablement énervé de les voir tous les deux pliés en deux pendant que moi, je souffrais - évidemment la seconde d'après, j'éclatai de rire à mon tour.

Figurez-vous que nos déguisements relevaient du grand génie, et que les quelques personnes qui restaient encore dans cette salle qu'on squattait parfois parce qu'ils voulaient se préparer ensemble pour le bal et appartenaient, comme nous, à des maisons différentes, n'osaient même pas s'approcher de nous tant nous étions lancés dans notre folie créatrice. Il nous avait fallu nous remuer dans tous les sens, parce que des habits comme ça ne se dégottaient pas facilement, et heureusement que Pré-au-Lard n'était pas loin ; au bout de deux sorties on avait récolté le nécessaire, pour Daisy comme pour moi. Ah, et pour Adam aussi, qui avait absolument tenu à se déguiser en lapin (ne cherchez pas à comprendre). Daisy lui avait fabriqué un gilet blanc et une petite queue blanche et touffue, je m'étais chargée des oreilles et du moyen de les fixer sur sa tête. Pour ma part, on avait trouvé un boa en plumes roses, des gants rouges qui montaient jusqu'à mi-bras, un porte-cigarette, une perruque de cheveux blonds en cascade et, le clou du spectacle une vieille robe en sequins dorés, courte et moulante. J'avais absolument résisté aux talons, au départ, parce qu'étant donné le test de l'année dernière j'étais persuadé de mourir, mais finalement Daisy avait trouvé LA paire dans une brocante, des escarpins à paillettes dorées aussi... J'avais cédé. Quitte à jouer le jeu, autant le jouer à fond.

Imaginez maintenant seulement la difficulté pour me glisser dans cette fichue robe à paillettes (« mais tiiiiiire mais pouuuuusse mais rentre ton braaaas mais aide-moiiii je suis coincéééé alleeeeez encore un effort »), notre crise de rire quand elle fut enfilée, et le fou rire du siècle quand je me rendis compte qu'elle me moulait tellement les fesses et plus si affinités que je pouvais à peine marcher. Evidemment, j'avais piqué un soutien-gorge de Daisy que j'avais rembourré, et une fois que j'eus enfilé les collants, les gants, et mis le boa sur mes épaules, je me sentis tellement dans le personnage qu'à partir de cet instant précis je me mis à parler d'une voix de fausset, sans jamais reprendre ma voix normale.

Pour le maquillage, je faisais tellement peu confiance à Daisy que j'avais étudié la question, demandé de l'aide à quelques filles plus âgées et lu quelques livres pour les jeunes sorcières, histoire de savoir comment me peindre la face. Avec un pinceau, j'avais cerclé mes yeux de noir, puis j'avais mis du mascara en retenant mes larmes, et j'avais mis du rose sur mes joues et du rouges sur mes lèvres. Quand Daisy échoua lamentablement à me mettre correctement mes faux cils, je sus que j'avais eu raison de prendre en main mon ravalement de façade. Finalement, on rafistola mes cils au mieux, et après avoir essayé plusieurs sorts pour aplatir mes cheveux, je mis la perruque blonde : la transformation était complète.


- Youhouuuuuu, je suis la plus belle du moooooooonde ! fis-je en tournant gracieusement sur mes talons. Etant données les tronches d'Adam et Daisy, je compris que j'avais été aussi gracieux qu'un poux. A toi maintenant, Daniel chéri, roucoulai-je alors.

Adam, déjà déguisé en lapin, assista à la scène suivante avec une joie telle qu'il se forma une jolie flaque de bave autour de lui, ce qui me fit ricaner, mais Daisy beaucoup moins, car c'était elle qui allait se coltiner Adam sur son veston pendant la soirée. Je dus ôter mes talons, trop handicapé dans mes mouvements, pour aider Daisy à se bander la poitrine tellement on avait du mal (la limite entre le « SERRE PLUS ÇA FAIT RIEN LÀ » et le « Daisy t'es sûre que ça va ? Ton visage n'as plus du tout de couleurs » était, en réalité, bien plus infime qu'il n'y paraissait) mais quand ce fut terminé, Daisy se grima avec soin, et je devais bien reconnaître que l'illusion était absolument géniale.

Je marchai alors jusqu'à elle en me tordant les chevilles pour prendre le bras qu'elle me tendait (j'avais plus d'une tête de différence avec mon cavalier de bal, mais qu'importe), et nous nous élançâmes sans plus tarder vers la salle de bal, excités et hystériques comme jamais.

Aux élèves que nous rencontrâmes, je lançai alors des petits « Bonsoiiiiir ! », « Hou-houuuu ! » de ma petite voix, sans oublier des baisers que je soufflai de ma main gantée vers tous les garçons que nous croisions. Daisy, elle, marchait en bombant le torse et la tête haute, comme si la fierté bien masculine n'avait tout d'un coup plus aucun secret pour elle. Pour un peu, ça me faisait presque quelque chose. Jetant un coup d'oeil à Adam, je le devinai partagé entre l'hystérie complète, l'imitation approximative du lapin et l'ébahissement devant le spectacle que nous offrions.

Comme d'habitude, Poudlard mettait les petits plats dans les grands : la salle était magnifique, les décorations grandioses, et je ne retins pas un grand  WOUUUUUW d'émerveillement, tandis que Daisy et moi découvrions les nouveautés de cette année. Evidemment, le buffet nous fit instantanément de l'oeil.


- Mon cher mignon, auriez-vous l'amabilité de... Mon pied tangua, comme à peu près à un de mes pas sur trois, et je manquai de me ramasser ; je dus me cramponner à Daisy pour éviter la catastrophe. Ce qui m'agaçait beaucoup : l'année dernière, j'avais réussi à danser avec des talons, et depuis que nous avions décidé notre déguisement, je m'entraînais de temps en temps à parader avec. Il fallait juste que je retrouve le bon équilibre. AH, C'EST VRAIMENT PAS PRA... Catastrophe, ma vraie voix était revenue ! Repositionnant bien mon boa sur mes épaules, je repris de ma petite voix douce : Je veux dire, comme c'est difficile, de marcher avec ces chaussures, hu-hu ! Je disais donc : auriez-vous l'amabilité de m'accompagner chercher quelque chose à manger ?

Et, mu par je ne sais quelle inspiration divine, je lâchai le bras de Daisy et avançai sans l'aide de personne, en me déhanchant le plus possible, sans trembler une seconde sur mes immenses talons aiguilles, avant de me retourner et de lui jeter un petit regard en battant des cils.
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Daisy Daniels


Daisy Daniels
Élève de 3ème année



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MessageSujet: Re: Haut de forme & talons aiguilles - D. D.   Haut de forme & talons aiguilles - D. D. Icon_minitimeLun 11 Jan - 17:46

Nous avions eu la meilleure idée du monde, ce qui en langage de gens sains d’esprit voulait sûrement dire la pire, mais il était trop tard pour nous arrêter. On avait évoqué l’idée comme ça, au bal dernier, mais quand on avait appris que cette année, le bal était déguisé, nous avions compris. Ce n’était pas une coïncidence. C’était un signe.  Mieux : un défi. Clairement, nous allions le relever, et ne pas faire les choses à moitié. Mes années de déguisement loufoque qui faisait soupirer Maman à chaque fois n’était qu’un entrainement, tout menait à une seule et unique chose : ce bal. Dire que Maman m’avait demandé une photo de mon bal, elle n’allait pas être déçue du résultat, c’était sûre.

- Mais si je t’assure que l’eye-liner c’est pour les sourcils, argumentai-je avec véhémence, tandis qu’Alistair devant le miroir refusait mon aide.

Monsieur avait tout lu sur le sujet, visiblement, et sous prétexte que je n’étais pas assez concernée par le maquillage, je n’avais pas à donner mon avis parce que je ne savais pas m’y prendre ! J’en aurais presque été vexée si je ne savais pas qu’au fond il avait totalement raison. Mais il pensait être plus fort que moi ? Très bien, qu’il se débrouille, parce que moi je les avais vu à l’œuvre, les filles dans les salles de bains de Gryffondor… C’était pas de la tarte ! Mais bon, en vrai, je me demandais qui allait regarder sa tête quand son corps était ainsi moulé, et surtout dans un tissu aussi brillant, parce que ça attirait carrément et on était pas déçu du coup d’œil ! Il avait fallu beaucoup de paires de chaussettes pour rembourrer l’un de mes soutien gorges, ce qui me fit me demander comment j’allais pouvoir les compresser par la suite – l’expérience m’apprendra que j’allais en chier – mais en tout cas maintenant Alistair avait une poitrine assez impressionnante, et la robe lui faisait un décolleté étrange qui était plutôt pas mal. Le préparer avait pris un temps fou, et on en était arrivé à la conclusion très sérieuse que les travestis et drag queens étaient sérieusement des héros pour faire ça aussi souvent, et on nota aussi qu’il fallait absolument discuter avec l’un d’eux pour avoir des conseils pour une prochaine fois. Déjà qu’on avait galéré pour trouver des chaussures de la taille des pieds d’Alistair, je n’imaginais pas des pieds de vrai mec adulte qui fait du 48, où on achetait des talons dans le genre ? Non, clairement, on manquait d’information sur le sujet.


- Attends, viens là, Dis-je à Alistair alors qu’il tournait difficilement sur ses talons pour admirer ses cheveux de dos dans le miroir. Je levai ma baguette et me concentrai avant de jeter un sort pour éclaircir ses sourcils. Voilà, ça faisait un peu sévère sinon. Wolala, Alice, vous êtes ra-vi-ssan-tes ! M’exclamai-je en pouffant en admirant le résultat. Plus ça allait, plus je commençais à croire qu’Alistair avait ça dans le sang, parce que sérieusement il avait des jambes de folie et ses fesses étaient pas dégueulasses dans cette petite robe.
- Youhouuuuu, je suis la plus belle du moooooonde ! S’exclama Alistair de sa voix haute perchée en tournant une nouvelle fois sur elle-même. Il ressemblait un peu à mon oncle Teddy quand il avait trop bu et qu’il tentait de marcher. Adam et moi échangeâmes un regard entendu et ricanâmes. Ah, il pouvait bien avoir eu lu tous les livres qu’il voulait, être une fille c’était pas si simple que ça ! Et pour le coup, c’était pas à moi qu’il fallait me demander conseil parce que j’y connaissais rien dans ce domaine, j’étais à peu près aussi gracieuse qu’un babouin donc bon, bref. A toi maintenant Daniel chéri.

Si j’avais su l’horreur que représenterait le bandage de mes seins, j’aurais peut-être approfondi la recherche sur l’ablation mammaire. Alistair m’avait déjà vu en soutien –gorge, mais peut-être pas d’aussi prêt, parce qu’il regarda avec un air un peu horrifié mon décolleté en se demandant à haute voix comment on allait réussir à faire ça. Adam croassait joyeusement, et j’arrêtais pas de lui répéter « c’est pas le moment » ou « c’épamoment » selon l’état de compression de mes poumons qui réduisait ma capacité respiratoire. A un moment, je crus que j’allais tourner de l’œil, et j’haletai, murmurant pressement un « pitiélibèroi » qui était un véritable cri du cœur. Comment les corsets avaient-ils pu être à la mode ? C’était tout bonnement de la torture ! Mais pas question d’abandonner, on était trop lancé. Après de nombreux efforts et tortillements sur place de ma part, on réussit à serrer assez pour neutraliser – le plus possible, certes – mes seins, tout en me laissant respirer plutôt normalement. Après tout, Alistair allait souffrir sur ses talons, il fallait bien que je remplisse ma part du contrat aussi.

Pour ma tenue, il s’était avéré qu’Alistair était en fait beaucoup trop maigrichon par rapport à moi et que ça ne facilitait pas  l’emprunt d’une tenue. J’avais essayé son pantalon de costard un jour dans une salle vide, et j’avais vite réalisé qu’il ne passerait jamais mes cuisses ou même mes hanches. « Mais on peut pas un peu serrer tes hanches ? » avait tenté Alistair, et j’avais pris sa main, la plaquant contre elles, lui faisant toucher les os juste sous ma peau « C’EST MES OS ALISTAIR » m’étais-je exclamée, outrée par sa remarque. « C’EST ASSEZ LARGE POUR FAIRE PASSER UN BEBE J’TE SIGNALE » avais-je ajouté très sérieusement, nous faisant alors prendre un fou rire et créant une nouvelle blague qui consistait à étudier les hanches de nos camarades de classe pour savoir qui serait la plus propice à « délivrer la sainte vie sur cette terre ». Quand Alistair avait dit très sérieusement à Veronica qu’il espérait de tout son cœur qu’elle ait des beaux triplets ; j’avais tellement rigolé que j’étais tombée dans les escaliers et finit à l’infirmerie, rigolant encore tellement qu’on avait dû me donner un calmant. Bref. Le pantalon de costard il allait falloir trouver autre chose. Heureusement, je rentrais dans une chemise et un veston d’Alistair, même s’il fallait bien comprimer mes seins pour que les boutons puissent fermer. Ensuite, on avait été à Pré-au-Lard, et j’avais réussi à trouver un pantalon qui m’allait même s’il avait fallu recouper le bas. J’avais trouvé un nœud papillon à sequins rouge qui rappelait les gants d’Alistair, et des lacets de chaussures de la même couleur. C’était le détail qui tuait, ça. Ensuite venait les accessoires. Un chapeau haut-de-forme, une canne et un monocle. Je sentais que Maman allait se plaindre que j’ai utilisé l’argent de ma tenue de bal pour ça, mais tant pis. Elle me connaissait bien de toute façon, elle se doutait que je n’allais pas porter une robe de mariée.

J’enfilai le tout, ajustant la veste de costard, et m’admirai dans la glace. Le smoking était noir, mais les lacets et le nœud papillon en jetait encore plus. Le petit veston était d’ailleurs grave mignon, et je notais pour moi-même qu’il fallait que j’en porte plus souvent. J’avais galéré mais réussis à coiffer mes cheveux en une espèce de banane un peu comme Elvis Presley, vidant une bouteille entière de laque sur ma tête avant d’y poser le haut-de-forme. Je tapai des pieds avec mes chaussures en cuir volées à Alistair – un peu trop grandes, mais bon – faisant un mini numéro de claquettes tout en faisant tourner ma canne. Je me tournai vers Alistair, et lui fit un baisemain, manquant de lui baver dessus tellement je me retenais de rire.


- Eh bien ma douce amie, allons-y ! M’exclamai-je d’une voix basse et aussi grave que possible.

Et nous voilà en route pour le bal. On marchait pas très vite parce qu’Alistair avait du mal, mais il bougeait tellement ses hanches qu’il me tapait à moitié avec, ce qui nous faisait beaucoup rire. Clairement il roulait des fesses mieux que quiconque dans ce château. On entra dans la salle en poussant des « waouh » d’émerveillement parce que ça rigolait pas ce soir, les décorations et le buffet étaient dingues, et j’étais déjà surexcitée. Alistair lançait des « houhooou » de sa voix aiguë, et si je n’étais pas aussi concentrée sur ma posture, j’aurais probablement roulé de rire sur le sol. Pour ma part, je me contentai de lancer des hochements de tête très sérieux aux gens qui me regardaient, un peu comme si j’étais un homme d’affaire riche avec sa trophy wife.


- Mon cher mignon, auriez-vous l’amabilité de… AH C’EST VRAIMENT PAS PRA… Je m’étouffai de rire en entendant la voix d’Alistair le trahir. Je veux dire, comme c’est difficile, de marcher avec ces chaussures, hu-hu ! Auriez-vous l’amabilité de m’accompagner chercher quelque chose à manger ?
-Ma douce, comme le dit l’adage, il faut souffrir pour être belle,
dis-je d’un ton très sérieux, sortant ma pseudo philosophie avec bonhomie. Voyons voir ce que nous offre ce magnifique buffet. Nous nous approchâmes et je sortis mon monocle de ma poche, le coinçant sous mon sourcil. Je me penchai au-dessus du buffet pour l’étudier, et quelques secondes plus tard, mon monocle tomba dans le gaspacho qui se trouvait devant moi, manquant de m’éclabousser. Par Merlin ! M’exclamai-je en tentant de garder mon sérieux, mais déjà Alistair ricanait à côté de moi, gigotant silencieusement sur ses talons. Je repêchai mon accessoire et l’essuyai discrètement sur une serviette. Cette étrange soupe ressemble à votre mauvaise période du mois, commentai-je à l’attention d’Alistair, faisant pousser un « bah » à la fille à côté de moi, nous faisant partir en ricanement à nouveau.

On attrapa à peu près tout ce dont on avait besoin, je rangeai mon monocle, et on s’écarta du buffet pour poser notre butin sur une table et commencer à manger.  Je fourrai plusieurs petits fours dans ma bouche, poussant des « hmmm » de satisfaction, parce qu’il était super bon.


- Alice chérie faites attention à votre ligne, dis-je à Alistair en tapotant ses fesses, le prenant par surprise, le faisant recracher son olive qui atterrit dans le verre d’un garçon qui avait le dos tourné, ce qui nous fit beaucoup rire. Tout à coup, je vis que le garçon en question était Anthony, un mec de notre niveau qui était persuadé qu’on sortait ensemble en soirée. C’était trop beau pour être vrai. En tout cas, cette robe vous va à la perfection, m’exclamai-je assez bruyamment pour avoir l’attention d’Anthony qui se retourna.

Au même moment, je me jetai à moitié sur Alistair pour lui coller un smack sur ses lèvres pleines de rouge à lèvre. On se tourna ensuite vers Anthony qui, nous reconnaissant, écarquilla tellement les yeux que je crus qu’ils allaient sortir de leurs orbites. Je soutins son regard, me retenant de rire alors que j’étais à deux doigts de me faire pipi dessus, et Alistair devait être dans le même état que moi car il avait enfoncé ses ongles dans mon avant-bras, probablement pour se retenir d’exploser, et pour une fois je remerciai ma poitrine d’être assez compressée pour faciliter la retenue de ma respiration et, par la même occasion, mon rire.
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Alistair Callaghan


Alistair Callaghan
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Âme soeur: Mon âme et ma soeur sont deux choses distinctes; mais en aucun cas je ne confierais mon âme à ma soeur.

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MessageSujet: Re: Haut de forme & talons aiguilles - D. D.   Haut de forme & talons aiguilles - D. D. Icon_minitimeSam 16 Jan - 18:11

Inutile de préciser que plongeon du monocle de Daisy (j'avais dû me battre pour qu'elle le porte, mais je trouvais que, comme l'adage le disait, le diable réside dans les détails) provoqua une hilarité que je tentai de contenir comme une femme du monde - force m'était de constater que ce n'était pas si évident que ça, serré dans une robe moulante et perché sur des talons, mais bref.

- Par Merlin ! Cette étrange soupe ressemble à votre mauvaise période du mois, enchaîna-t-elle.

La transformation de Daisy était tellement réussie, elle aussi, qu'elle attirait les regards de tout le monde et je sentais bien que chacun était partagé et se sentait aussi admiratif que dérangé face à nos tenues plus vraies que nature. En me préparant, d'ailleurs, j'avais pris un malin plaisir à imaginer la réaction de ma famille et surtout de ma mère qui en aurait fait une syncope et j'en ricanais tellement ! Il avait fallu voir la tronche de mon frère Broderick qui, par je ne sais quel miracle avait décidé de se rendre au bal (son costume de fantôme était l'ironie incarnée), avait tellement bloqué sur moi qu'il avait fini par se prendre le coin d'un mur, complètement désorienté par la vision déformée de son frère qui se prenait pour sa soeur. Daisy avait hurlé de rire tandis que je m'étais appliqué à me déhancher comme un beau diable pour parfaire la vision - et quand nous avions dépassé mon frère, il était disparu de mes pensées comme fond ça, pouf. Il était si peu intéressant que mon cerveau lui accordait un temps très limité de pensée ; quelques minutes une fois par mois étaient amplement suffisantes. En tout cas, la perspective de nous retrouver dans nos merveilleux déguisements au milieu de la salle de bal était hautement plus séduisante.

Jetant un coup d'oeil à la mauvaise mixture, je sus que je mettais trop de temps à comprendre... Voyons... Période du mois... Quoi ?!...


- BAAAAAAH, hurlai-je alors d'une voix suraigüe en agitant les mains de dégoûts, enfin voyons Daniel vous êtes un goujat, c'est totalement déplacé ! Offensé au plus haut point, je portai ensuite mes mains à mon ventre - non pas que mon utérus s'offusquait également, mais cette image était si immonde que j'avais presque envie de vomir. C'est vraiment à ça que ça ressemble dans ta culotte ?! murmurai-je alors à voix (normale) basse, encore plus compatissant avec Daisy et ses problèmes de fille.

Heureusement, la nourriture sur les buffets avaient l'air tellement alléchante que mon ventre sa calma et se mit plutôt à gargouiller, soulevant un autre planète : comment se faire péter le bide dans une robe aussi moulante ? Je jetai un regard presque anxieux à Daisy, mais elle était déjà partie nous trouver une place, de sa démarche de dandy assuré qui m'arracha un frémissement de rire. Je m'installai aussi alors, tandis qu'Adam bondissait un peu partout sur la table, dans une imitation très bonne du lapin qui nous arracha des applaudissements nourris (et quelque hurlements aussi, ce qui provoqua un léger mouvement de panique autour de nous) avant qu'ils soient tus instantanément car Adam bavait de joie comme un porc et il y avait trop de nourriture en jeu pour qu'on se permette de la gâcher.

- Alice chérie faites attention à votre ligne, fit-alors Daisy alors que j'avalais un énorme petit four de ma confection (une compilation de quatre petits fours qui m'intéressaient et que j'avais écrasés les uns sur les autres pour combiner les goûts). Tellement surpris par la main qu'elle me mit sur les fesses, j'explosai de rire la bouche pleine ; vous voyez le tableau. En tout cas, cette robe vous va à la perfection...

C'était Anthony ! C'était trop beau pour être vrai - je compris que Daisy avait compris elle aussi au coup d'oeil qu'on s'échangé, et la seconde d'après elle m'étouffait d'un gros baiser, tandis qu'Anthony comprenait et hallucinait à un niveau proche, sûrement, de la perte de conscience. Je fis un mini signe à Daisy en indiquant sa bouche et prononçai sans son « tu as du rouge à lèvres sur la bouche » tandis qu'on luttait contre le fou rire du siècle. Anthony nous regardait encore, la bouche ouverte comme celle d'une carpe, et je fis semblant de le remarquer seulement maintenant ; j'agitai alors ma main gâtée à son attention.

- HOUUUU-HOUUUU ! Bonsoir Anthonyyyy ! Comme tu es charmant dans ce costume de... De... Par Merlin, il avait essayé de faire quoi ? Une bouse de vache ? Une flaque de vomi ? ... De troll des cavernes ? Il se renfrogna, visiblement vexé, et j'agitai mes longues cils en rigolant bêtement. Pardon mon petit chouuuuu, ne fais pas cette vilaine tête enfiiin !

Et, me levant comme une diva, m'enroulant dans mon boa, j'allai jusqu'à lui pour lui coller un bisou à lui aussi, repartant en fredonnant vers Daisy qui s'étouffait tellement de rire qu'elle devenait aussi rouge que l'horrible mixture de tout à l'heure. Ce n'est qu'en m'asseyant de nouveau que je poussai un cri d'effroi - incroyablement féminin bien entendu : l'un de mes seins avait bougé ! Ce qu'on avait utilisé pour le rembourrage était en train de s'échapper par le haut, ce qui me fit m'agiter comme une puce - mais Daisy, en bon gentleman qu'elle était, s'empressa de m'occuper de ma grosse poitrine récalcitrante.

Une fois le problème réglé et la tonne de nourriture avalée, nous reportâmes notre attention sur la piste de danse qui s'emplissait un peu. Certains déguisements étaient très réussis et plutôt originaux, mais la majorité était assez classique et nous énerva ; on commença donc à noter sur 10 toutes les personnes qui passaient devant nous en leur jetant des tomates cerises quand elles obtenaient moins que 3. Quand Meryl Kelsey glissa sur l'une des tomates cerise qui avait roulé par terre et manqua de tomber, nous jugeâmes bon de déguerpir un peu plus loin - s'en suivit une fuite compliquée, dessous les tables de buffet, moi engoncé dans ma robe et Daisy au bord de la suffocation dans son corset, tandis qu'Adam bondissait partout autour de nous. Une ouverture entre les chaises nous permit de réapparaître à la surface et Daisy se glissa la première à l'air libre, s'asseyant sur une chaise et me tendant une main sous la table pour m'aider à me re-hisser sur mes talons sans me défroquer complètement. Au moment même où je réapparaissais à moitié de dessous la table, ma tête entre les jambes de Daisy qui se penchait en arrière pour me tirer, je m'aperçus alors que Rose Bosworth, juste à côté de nous, nous regardait d'un drôle d'air.


- Ce n'est pas du tout ce que vous pensez, Miss, minaudai-je en prenant un air affreusement gêné et emprunté ; nous déguerpîmes un peu plus loin en pouffant une nouvelle fois. Oh, Daniel, grand coquin, vous me faîtes faire des choses insensés, et en public en plus !

Une fois n'est pas coutume, notre attention fut alors attirée ailleurs : sur la fameuse piste de danse car une musique qu'on adorait passait et Adam trépigna sur l'épaule de Daisy tandis que, au prix d'une immense maîtrise de moi-même, je lui tendis ma main gantée comme une réponse favorable à le suivre sur la piste. La soirée ne faisait que commencer...
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Daisy Daniels


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MessageSujet: Re: Haut de forme & talons aiguilles - D. D.   Haut de forme & talons aiguilles - D. D. Icon_minitimeDim 24 Jan - 2:12

Moi qui avais toujours été contrarié de ma forte poitrine, je pouvais enfin tester ce que ça faisait d’être plate, vraiment plate, liberté qui m’avait ôté beaucoup trop tôt à mon goût. J’avais un peu l’impression que mes poumons étaient tout comprimés, ce qui n’était pas le plus agréable du monde, mais qu’importe ! C’était plutôt drôle de voir mes seins disparaître. Je savais que les gens trouvaient ça beau, en général, les gros seins, mais moi, ça me dérangeait à chaque fois parce que ça m’empêchait de me déplacer à ma guise. Non mais sérieux, vous avez déjà essayé de courir dans des escaliers ou de grimper aux arbres avec une paire de trucs pareils ? C’était grave pas pratique. Sans compter que la plupart des soutien-gorge pour fille de mon âge étaient dans des petits modèles, et que j’avais le choix entre des brassières de sport moches qui écrasaient mes seins, ou des soutifs super sexy qui faisait madame. Sans compter que mon tour de taille était beaucoup plus fin que mon bonnet, donc c’était bien galère, BREF, vous l’aurez bien compris, mes seins, mon combat, tout ça tout ça.

– BAAAAAAH ! Enfin voyons Daniel vous êtes un goujat, c'est totalement déplacé ! C'est vraiment à ça que ça ressemble dans ta culotte ?!
- Pfiou, heureusement non, mais je t’avoue que j’ai perdu quelques-unes de mes meilleures culottes au combat,
confiai-je, déconfite, avant de réajusté mon corset discrètement.

J’espérais qu’il allait tenir le choc d’ailleurs, parce que j’étais prête à engloutir le buffet en entier, surtout que ça faisait des jours qu’avec mes copines on mangeait moins pour se préparer – enfin, elles, moi je faisais genre de suivre leur idée de ligne à surveiller, et ensuite j’allais m’enfiler du rab de pancake avec Alistair. J’avais bon appétit, depuis toujours, et maintenant je pouvais même utiliser l’excuse de mes « problèmes de fille » pour engloutir un deuxième hamburger ni vu ni connu. Déjà que j’utilisais la puberté et mes « besoins d’énergie pour grandir » depuis quelques années, une nouvelle carte venait s’ajouter à ma main et j’en étais ravie, parce que je pouvais fermer le clapet de ma tante avec si ça me chantait. Du coup, bien motivée, j’attrapais un tas de nourriture pour qu’on aille s’installer tranquillement et qu’on découvre les merveilles proposées cette année. Les elfes de maison avaient un don pour se dépasser à chaque fois, ce qui m’impressionnait. Je les aimais bien d’ailleurs. Je ne comprenais pas trop pourquoi ils étaient globalement des esclaves, Alistair m’avait expliqué et avait ouvert des grands yeux quand j’avais demandé s’ils étaient au moins payés au SMIC – trop moldu pour lui – et je restais convaincue que c’était pas très réglo de les exploiter comme ça, mais bon. Pour me donner bonne conscience, je veillais à les remercier à chaque fois que je descendais dans les cuisines, parce qu’en plus ils étaient sympas et pensaient toujours à mettre une boîte de mouche pour Adam !

Adam qui d’ailleurs était merveilleux en petit lapin qui sautait partout. Je lui donnais des bouts de sandwich au jambon, je savais qu’il aimait bien. Mais je n’avais pas trop le temps de m’occuper de lui, parce qu’Anthony venait d’apparaître, me faisant songer à une nouvelle idée qui me faisait déjà pouffer de rire. Comme d’hab, c’était pas la peine de me concerter avec Alistair, car il avait probablement eu la même ou avait compris la mienne directement – l’avantage d’avoir un meilleur ami – et il marcha dans mon jeu sans poser de questions. Anthony faisait une tête tellement effarée que je crus que j’allais imploser de rire, surtout que je sentais bien qu’Alistair était lancé et impossible à arrêter.

- HOUUUU-HOUUUU ! Bonsoir Anthonyyyy ! Comme tu es charmant dans ce costume de... De... De troll des cavernes ? Je crus que j’allais me pisser dessus tellement j’avais envie de rire. Pardon mon petit chouuuuu, ne fais pas cette vilaine tête enfiiin !

Alistair s’était bien trop pris au jeu, et il s’avança vers Anthony en roulant des fesses avant de l’embrasser aussi, et je crus que j’allais hurler, c’était pas possible, comme je faisais pour garder mon sérieux, est-ce que quelqu’un filmait cette scène, parce que c’était culte et qu’il fallait absolument que je ne l’oublie jamais parce que c’était trop incroyable pour être vrai. Putain, on vivait qu’une fois, mais avec Alistair on avait tellement d’aventures et de jeux que je commençais à me demander si je vivais pas dans des mondes parallèles avec lui. En l’occurrence, dans celui-ci, on était Alice et Daniel, nos genres inversés mais toujours aussi hilarant… Faut dire qu’il suffisait de regarder Alistair pour être convaincu, tellement il était brillant dans sa performance et… SACREBLEU, l’un de ses seins se barrait ! Vite, je fourrais mes mains dans son décolleté pour arranger le tout, soupirant de ma voix d’homme plusieurs « veuillez excuser ma hardiesse, Alice » qui firent pouffer Alistair et compliquer mon opération remise en place de chaussettes.

Bon, maintenant que ça s’était fait, on avait d’autres plans, en particulier regarder un peu si on était, comme on le devinait, les rois de la soirée avec nos costumes. Bon, il y avait un peu de compétitions, mais comme je m’en doutais la plupart des gens avaient choisi la facilité ou le cliché, et on se lança dans une notation particulièrement sévère avec Alistair, approuvé par Adam et des lancées de tomates cerises. Sauf que comme toujours, nos jeux avaient des risques, et on s’éloigna rapidement dès qu’on sentit qu’on était en danger, parce que se faire coller le soir du bal, merci mais non merci. Malheureusement, fuir sur des talons de douze centimètres ou dans un corset s’avéra plus compliqué que prévu, et je manquai plusieurs fois d’abandonner et de m’allonger sur le sol pour reprendre ma respiration, surtout que devant moi, les fesses d’Alistair moulées de sequins me faisaient prendre fou rire sur fou rire. Evidemment, il en joua, et finit par lâcher un énorme pet – j’étais juste derrière, rappelons – qui me fit m’étrangler d’horreur de rire en même temps, tandis qu’Adam croassait joyeusement pour féliciter les bêtises de son maître.

Finalement, je trouvais enfin un coin pour sortir et respirer de l’air normal, et je me hissai tant bien que mal dehors avant d’aider Alistair qui manquait de perdre sa perruque, et j’arrêtais pas de répéter « mais vas-y, fais un effort, vas-y » d’une voix essoufflée par notre course et… Et je remarquai trop tard que Miss Bosworth était à côté de nous, et avait un air à la fois inquiet et sincèrement perdu.


- Ce n'est pas du tout ce que vous pensez, Miss. J’approuvai d’un signe de tête, manquant encore d’éclater de rire. On s’éloigna en ricanant, content d’avoir semé la confusion une nouvelle fois. Oh, Daniel, grand coquin, vous me faîtes faire des choses insensés, et en public en plus !
- Que voulez-vous, devant une telle femme, je ne peux contenir mon trouble… Et mon gros kiki,
ajoutai-je d’un air très sérieux, faisant mine d’examiner mon entrejambe à l’aide de mon monocle. En même temps, je pensais que je me demandais si Alistair en avait une grosse – bah quoi, il connaissait bien la taille de mes seins ! – et me fis la réflexion qu’il faudrait que je lui demande…

Mais d’abord : l’appel du dancefloor. Je laissai ma canne dans un coin et ajustai mon haut de forme. C’était notre instant de gloire, je le savais. Je pris la main d’Alistair, très sérieusement, et nous fendîmes la foule, moi d’un pas déterminé, lui, glissant sur ses talons comme une princesse. Cette chanson était culte, et on avait dansé toute la semaine qu’on avait passé ensemble cet été, et nous étions plus prêt que jamais… Je commençai à faire de la batterie dans l’air au rythme de la musique tandis qu’Alistair se déhanchait comme une véritable fille en furie, faisant bientôt tourner son boa au-dessus de sa tête avant de l’utiliser comme un lasso pour m’attirer contre lui ; s’en suivit une danse collée serrée où Alistair secouait ses seins à l’aide de ses épaules, puis comme j’attrapais à moitié ses fesses, Alistair s’écarta et se mit dos à moi, se secouant en bonne et due forme contre moi tandis que je lui donnai des fessées imaginaires et qu’Adam inondait mon costard de bave tellement il riait. On finit par se prendre les mains et à sauter dans tous les sens en hurlant le refrain final, et je finis par me jeter au sol sur mes genoux pour souligner la note finale que je jouais sur ma guitare imaginaire. Alistair applaudit bruyamment, avant de m’aider à me relever, et on éclata de rire tous les deux.


- Ma chère, je pense que ce fût de loin notre meilleure performance, dis-je, sentant que je pleurais de rire.

Mais ce n’était pas fini. Une chanson plus classique s’éleva, et je sus que mon moment de mener la danse comme un vrai gentleman était venu. Alistair était plus grand que moi, mais tant pis, je glissai l’une de mes mains dans son dos et l’autre dans la sienne, et je nous lançai sur la piste de danse, le plus gracieusement possible. Bientôt, on se mit à virevolter, retenant nos rires parce qu’Alistair manqua de tomber plusieurs fois, déséquilibré sur ses talons ; on essaya quelques mouvements complexes qu’il avait vu dans des réceptions chez lui, et on s’emmêla plusieurs fois les bras, rendant notre danse un peu moins fluide que prévue. Mais lorsque la chanson se termina, je veillai à basculer Alistair dans mes bras dans un mouvement séducteur, comme j’avais vu faire à la fin de certaines danses sensuelles…

Sauf que ma force, le poids d’Alistair, ses talons… Evidemment cela s’avera plus compliqué que prévu, et Alistair perdit l’équilibre et on s’écrasa par terre.


- MON DIEU, ALICE, ÊTES VOUS BLESSEE MA MIE, m’exclamai-je, l’aidant au passage à remettre sa perruque qui était partie de travers et… Ta robe !! Dis-je précipitamment, réalisant qu’elle s’était relevé et laissait voir le boxer d’Alistair. Voyons Alice, je ne suis pas contre un petit strip-tease, mais en privé, tout de même…

On se releva et on s’assura que nos tenues n’avaient pas trop morflé avec la chute, mais ça avait l’air d’aller. Je récupérai ma canne, et m’appuyai dessus, songeuse. La salle de bal était tellement un immense terrain de jeu que je ne savais même pas par où commencer, surtout qu’avec tout ce beau monde, ça en faisait des gens à prendre au piège… Dans ma tête, une petite ampoule s’alluma. Beaucoup de personnes à prendre au piège ? Bien, que cela en devienne un concours. Je sortis de ma poche deux rouge à lèvres, un rouge et un rose fluo – on avait pris de quoi remaquiller Alistair, à qui je lançai un regard mystérieux.

- Je te propose un défi. Chacun doit faire le plus de croix avec un rouge à lèvres sur le dos d’autres gens, sans se faire prendre. On gagne un point par croix, deux points si la croix est plus grosse que… Qu’une main, et trois points si c’est sur un prof et... Et vingt points si c’est sur Hazel Woodley ! Conclus-je d’un air mesquin.

Alors, combien de personnes allions-nous pouvoir embêter en un temps record ?
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Alistair Callaghan


Alistair Callaghan
Élève de 4ème année



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MessageSujet: Re: Haut de forme & talons aiguilles - D. D.   Haut de forme & talons aiguilles - D. D. Icon_minitimeLun 15 Fév - 17:31

- Que voulez-vous, devant une telle femme, je ne peux contenir mon trouble… Et mon gros kiki.

Cette fois, ce n'est pas cracher que je fis, mais je m'étouffai purement et simplement avec ma bouchée, ce qui provoqua un mouvement de panique entre mon dulciné et moi car il ne fallait ab-so-lu-ment pas que je tache ma robe ! Adam se joignit aux cris collectifs en couinant comme un possédé, si bien qu'autour de nous les élèves s'écartèrent en un petit cercle, avant de nous reconnaître et de faire comme si de rien n'était - ils étaient habitués. Daisy me fila des grandes tapes dans le dos pour m'éviter la mort subite et elle s'y mit de si bon cœur que je tanguai sur mes talons et me raccrochait à la table pour ne pas tomber ; au même moment, elle se jetait en avant pour me soutenir, ayant compris l'instabilité que je représentais... Et par un mouvement involontaire, me mit un grand coup de canne. Oui, oui. Dans l'entrejambe.

- AAAAAAAAAAAH, hurlai-je alors, sans me forcer du tout pour provoquer une voix de crécelle, TU M'AS CASTRÉÉÉÉÉÉÉÉ j'ai maaaaal... Mon gros kiki te remercie, la foudroyai-je du regard une fois que la douleur fut un peu passée.

Regard, noir, qui s'intensifia quand je compris que Daisy avait été un instant mortifiée mais que bien vite elle s'était mise à pouffer comme une débile, Adam en rajoutant une couche. Sympa pour la solidarité masculine. Je chassai les quelques larmes qui apparaissaient toujours fatalement dans ce genre de moments, lâchai-je mes pauvres bijoux de famille et me redressai, tentant de me draper dans mon boa et dans ma dignité.

La musique s'intensifiait, de toute façon, et notre devoir nous appelait : après un regard complice, Daisy abandonna (heureusement) sa canne et nous nous lançâmes sur la piste de danse... Pour faire le show. Habité par mon personnage, je sortis le déhanché du siècle que Daisy se mit à siffler et à applaudir, après quoi je me rapprochai d'elle telle une danseuse du ventre et tentait de bouger au mieux mes attributs féminins, ce qui se solda par une danse collée serrée qui nous arracha des hurlements de rire, encore plus quand Daisy, sérieuse comme un pape, mimait des claques sur mes fesses. Emporté par le mouvement, je trébuchai très rarement, ce qui m'emplit de joie et me poussa à faire des mouvements encore plus exagérés et acrobatiques. Emportée par l'idée, Daisy, dont l'ardeur hard-rock peinait à se contenir sous ses airs de gentleman, décida que la danse prochaine serait un numéro de danse de salon. Je n'avais rien contre et levai fièrement la tête à mesure que nous virevoltions (la pâleur grisâtre d'Adam m'inquiétait tout de même un peu, je crois bien qu'il avait le tournis), jusqu'à l'acrobatie finale...


- .... euuuuh....

J'étais plus ou moins stable...

- wouuuuuuups...

... Même pas du tout, entravé avec cette stupide robe moulante...

- AAAAH !

Je m'étalai comme une crêpe, emportés par le glissement de mes traîtres talons aiguilles.

- MON DIEU, ALICE, ÊTES VOUS BLESSEE MA MIE ?

- Daniel c'est terrible je souuuuuuffre, mimai-je, au bord de l'évanouissement, tandis que mon preux cavalier m'aidait à me relever. Je n'étais pas fait mal du tout, mais quand je vis Daisy fondre sur ma perruque, je compris que ma tenue avait été un peu malmenée.

- Ta robe !! Voyons Alice, je ne suis pas contre un petit strip-tease, mais en privé, tout de même…

Zut ! En effet, on voyait tout, tout du moins ce qu'il y avait sous ma robe. Me dandinant pour tout remettre en place, je fis taire les curieux qui chuchotaient en ricanant autour de nous en leur adressant d'un air offusqué :

- Eh bien oui, même les princesses peuvent porter des boxers, c'est ça, le 21ème siècle !

Ce petit incident passé, notre attention se reporta rapidement sur autre chose, évidemment. De toute façon, les soirs de bal, tout le monde était bien trop préoccupé par sa petite fête et ses propres histoires pour se soucier des affaires des autres.

- Je te propose un défi. Chacun doit faire le plus de croix avec un rouge à lèvres sur le dos d’autres gens, sans se faire prendre. On gagne un point par croix, deux points si la croix est plus grosse que… Qu’une main, et trois points si c’est sur un prof et... Et vingt points si c’est sur Hazel Woodley !

M'emparant du rouge à lèvre rose fluo d'un air de défi, je topai dans la main de mon partenaire, et nous partîmes au combat. Avant toute chose, je m'en appliquai sur les lèvres - pour faire diversion - en me regardant dans une vitre, puis je partis me fondre dans la masse. Auprès de toutes les filles, j'avais un succès du tonnerre, et comme je les saluais à l'aide de petits "houhouuuuu!" elles se mettaient toutes à rire et je leur faisais la bise comme une pimbêche en faisant exprès de leur faire des traces de rouge à lèvre et de faire rire tout le monde - ce faisant, je les prenais par l'épaule et appliquais sur leur épaule nue ma main, sur laquelle j'avais préalablement tracé une grande croix en rouge à lèvre. Le transfert marchait à chaque fois. Fort de mon stratagème, je comptabilisai 22 croix - les garçons étaient nettement moins pratiques pour ce petit jeu, du coup, je me cantonnai à ce qui fonctionnait bien. Quand je passais devant Bosworth et Pendragon, je les fis rire, et j'en profitais pour faire de même : 24 croix. Le temps s'écoula et je me retrouvai à face à Daisy, tout sourire. Mes croix étaient immenses et j'en avais 22 : 44 points, plus 2 fois 3 sur un prof, 50 points... Souriant de toutes mes dents, je gloussai :

- Alors mon petit chouuuu, quel est le butiiin ?

Cette grosse nullasse de Daisy n'avait fait que 19 croix ! Je lui tirai la langue d'un air victorieux, malgré ce qu'elle essayait de dire pour se justifier... Les dix-huit premières avaient été difficiles et blabla et elle avait des garçons en plus et blablabla je m'en fichais, ça ne comptait pas !

Et passa devant mes yeux ébahis Hazel Woodley, froide comme une banquise, comme à son habitude. Sauf que mes pauvres yeux s'étaient détachés et roulèrent dans mes orbites puis à terre. Là, dans son dos, pas sur sa peau, sur un pan de sa robe mais j'étais beau joueur, bien sûr que ça comptait, il y avait une petite croix rouge.


- Ok, 56 points, tu gagnes haut la main...

Avec respect, je m'inclinai, et lui offris donc mon admiration éternelle ainsi que le salut de mon âme, comme il avait été promis.



FIN
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