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Always in my head (Emmy)

 
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 Always in my head (Emmy)

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Chuck Carlton


Chuck Carlton
Adulte



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Localisation : Là où on peut faire la fête !
Date d'inscription : 03/03/2010
Célébrité : Adam Brody

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Particularités: i should have known better
Ami(e)s: Emmy-Nem, Haley, mon petit lapin! Oh vous inquiétez pas, ça nous choque autant que vous... ; Joy, eh ouais comme quoi ! ; Ruby Miss Parfaite ; Lilian, the one and only
Âme soeur: come to me my sweetest friend can you feel my heart again i'll take you back where you belong and this will be our favorite song

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MessageSujet: Always in my head (Emmy)   Always in my head (Emmy) Icon_minitimeMar 2 Fév - 22:34

I think of you, I haven't slept
I think I do but I don't forget
My body moves, goes where I will
But though I try my heart stays still
It never moves, just won't be led
And so my mouth waters to be fed

And you're always in my head
You're always in my head



Si jamais j'avais un seul doute que rien n'avait changé, il allait fondre comme neige au soleil.

J'avais presque - presque - eu un espoir en arrivant dans notre rue, toute pourrie comme à son habitude. Pas un regard sur la gauche, sur le flanc de l'espèce de colline urbaine, où s'élevait l'immeuble en travaux abandonné pour toujours, derrière le terrain vague. Impossible, pas maintenant. Trop tôt. Bref : j'avais eu presque de l'espoir, au milieu de cette rue de banlieue, de ces maisons mal entretenues et toutes pareilles jusque dans leur crasse pauvre. Il faut être con, quand même...

Il était tôt, j'avais fini ma journée de boulot pas trop tard, j'avais quelques chances de ne pas la voir, mais pas tant que ça. Au fond, je m'en foutais pas mal, mais à choisir je préférais faire mon petit business tranquille. Pour lui, ce n'était pas un problème : il devait cuver dans son garage, comme toujours. Et même si par je ne savais pas quel miracle il avait arrêté de tisé, il n'y avait aucune raison pour laquelle il serait sorti de son antre, c'était un lâche et un faible, personne n'était en désaccord là-dessus. J'avais encore la clef ; j'entrai, avec l'impression d'avoir avalé quelques bennes de chantier remplies d'un ciment bien compact. C'était l'horreur, et à la fois ça m'attirait un peu - je ne savais pas trop. J'avais hâte et je redoutais, mais au fond, je n'avais pas vraiment le choix. Il me restait quelques trucs à récupérer, qu'il avait laissés là parce qu'on avait pas pris le temps de faire un tour de la maison avant de tout dégager dans mon appart. Je pensais notamment à quelques comics et sûrement des vieilles fringues, des trucs comme ça. Rien d'important en soi mais je les voulais, je voulais tout ce qu'il pouvait rester. Pour en faire quoi, d'ailleurs ? Aucune idée. Je ne voulais juste pas que ça reste aussi.

Pas de son de télé : la voie était libre. Ça sentait la vieille bouffe et la vieille clope, rien n'avait changé. Il y avait des pompes en vrac dans le couloir de l'entrée, la porte de la cuisine s'entrouvrait sur une table pas trop rangée, tout ça, tout ça. Bienvenue chez nous... A peine j'avais mis un pied sur l'escalier que tout d'un coup une voix et une silhouette se manifestèrent et me firent sursauter :


- C'est toi ?

... Fuck, fuck et re-fuck. Elle était là cette conne, sa clope au bec et ses cheveux blonds délavés aux racines foncées. Je levai le pouce sans rien dire, juste pour lui signifier que, oui, bravo, c'était moi. Elle me regardait sans rien dire, dans son vieux survet' rose. Elle était à la maison et la télé n'était pas allumée ? Incroyable...

Je poursuivis mon chemin. Premier étage, deuxième - les deux portes entrouvertes, la petite salle de bain, le toit incliné, tout ça. C'était bizarre... Plus rien dans ma chambre, elle me paraissait immense. Le plus étrange c'était le mur à droite de la porte, tout plein de trous des punaises, où je me mettais mes photos et... Eh ! Mais il en restait une, tombée derrière la porte, et je la ramassai. C'était une photo de Tess, Coop et moi à la fête foraine ; elle bougeait et Tess mimait la peur sur dans le wagon de grand huit, Coop riait aux éclats et moi aussi parce que les cheveux de Tess me faisait une barbe cheloue, plaqués par le vent et la vitesse. Je la pliai et la rangeai dans mon portefeuille - comment j'avais pu l'oublier ici, celle-là... Un peu en colère contre moi, je quittai la pièce et après une seconde - j'étais tenté d'entrer dans la salle de bain toute petite, de monter sur les chiottes et de passer par le vasistas pour aller sur le toit, mais il faisait jour, il n'y avait pas d'étoiles je n'avais pas le temps, et c'était complètement débile, ça n'avait plus de sens, je n'en avais pas envie. Je me rendis dans la chambre de Coop. Il restait le lit, sans rien, et deux cartons, avec en vrac des fringues, quelques vieux jouets, et les fameux bouquins.


- J'attendais... J'savais pas quoi en faire.
- Putain !!


Mais qu'est-ce qui lui prenait ?! Encore une fois, elle était apparue par surprise. Elle me regardait, d'un air de défi, comme d'habitude. Elle tenait toujours sa clope, le bras plié, mais elle s'était éteinte, et elle s'en foutait, visiblement.

- Très bien, je les prends, marmonnai-je. La pièce était vide. J'avais juste envie d'aller voir au bord de la fenêtre, si les petits dessins sur le rebord étaient toujours là - évidemment qu'ils étaient toujours là. Mais l'autre morue restait plantait là, alors, encore plus en colère, je pris les cartons et lui indiquai du signe de la tête de me laisser passer, et je descendis sans m'arrêter. Pas la peine de rester plus longtemps, surtout si on me collait aux basques comme ça.

- Attends, appela-t-elle, restée en haut. Leur chambre était ouverte aussi et il y avait du bordel, un carton aussi. J'étais en bas, j'ouvris la porte. ... Chuck !

Ça ne servait rien à m'appeler par mon prénom pour la première fois depuis 19 ans, soit dit en passant, et je claquai la porte avant de partir rapidos - j'avais à moitié la gerbe. Un peu plus loin, au bas du terrain vague, je tranplanai chez moi histoire de tout déposer. J'étais juste à l'heure et je me changeai pour mettre un polo propre, changer de pompes parce qu'on avait visité un terrain de Quidditch et qu'elles étaient un peu sales, et puis je me passai de l'eau sur le visage parce que j'avais trop chaud, je me sentais un peu bizarre, j'avais envie de sentir de l'eau glacée sur ma peau comme pour me réveiller d'un mauvais rêve.

Deux secondes après j'étais dehors - il faisait beau. Je levai les yeux vers le ciel et ravalai tout ce que je sentais, parce que ce n'était pas le moment ; j'avais envie d'être heureux, de profiter de comment je me sentais avec Emmy, pour respirer un peu. En fait, j'avais carrément hâte, ça faisait toute la semaine qu'on attendait ce moment ! J'allumai une clope puis marchai en sifflotant - un soir, pendant une de nos (nombreuses) soirées shots, on avait rigolé sur les couleurs bizarres et la bouffe, et là quelqu'un nous avait parlé de ce resto marrant du Chemin de Traverse qui faisait des plats super bons et de toutes les couleurs et consistances possibles. Comme avec Emmy, on adorait tester les nouveautés, on avait prévu d'y aller - c'était ce soir, et comme c'était un resto c'était aussi l'occasion de marquer un peu le coup, depuis que... Qu'on était ensemble. On avait calé ça à la fin de semaine, pour pouvoir carrément profiter, juste tous les deux. Elle avait fini un peu plus tard et on se retrouvait à l'entrée du Chemin de Traverse, pour une fois.

Elle était là, et je sentis mon sourire s'agrandir en la voyant - wow... Elle était canon, carrément canon ! Ses grandes jambes dénudées par sa petite jupe m'hypnotisèrent, petite jupe qui au passage la moulait bien, elle avait une chemise et un sweat cool et ses cheveux... Ah !

J'arrivai derrière elle, lui saisis la taille et embrassai son cou en respirant ses cheveux, puis elle se tourna et on se mit à rire. Je l'embrassai en glissant ma main autour de sa taille, puis mon autre main alla se balader dans ses cheveux et je ne sais pas combien de minutes plus tard, on s'arrêta - son regard riait encore plus que d'habitude.

- Cette jupe te va trop bien, fus-je obligé de dire alors que je regardai encore ses jambes de façon insistante et qu'elle m'avait cramé. C'est pas de ma faute !

On se mit en route en se racontant nos journées, et j'omis ma petite escapade à Bristol parce que je n'avais pas du tout envie d'en parler là, maintenant - j'avais juste envie de chasser la sale gueule de la blondasse de mon esprit, la chambre vide et tout ce qui se raccrochait à mes satanés souvenirs à coups de verres de bière et du rire si entraînant d'Emmy.
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Emmy Yeats


Emmy Yeats
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MessageSujet: Re: Always in my head (Emmy)   Always in my head (Emmy) Icon_minitimeVen 5 Fév - 20:41

A moitié contorsionnée, je tournai la tête pour voir mon dos et mes fesses, essayant plus ou moins de prendre la pose et de voir le résultat. Je me remis face au miroir, et glissai mes doigts dans mes cheveux que j’avais bouclés. Ils retombaient sur ma poitrine, un peu plus lâches que ce matin, ce qui donnait un côté moins travaillé à la coiffure et que je préférais – bien que c’était un peu frustrant de voir une demi-heure de sortilège compliqués s’effacer. Je réajustai mon sweat, tirai un peu sur ma jupe… Bon. C’était stupide, pensai-je. C’était Chuck, tout de même. Chuck qui m’avait vu en train de vomir dans une ruelle, glisser dans de la boue et m’étaler dedans, marcher dans une énorme flaque et tacher tout mon jean… Bref, ce genre de moment très glamour qui m’arrivait un peu trop souvent. Mais c’était plus fort que moi ; ce matin, en me levant, j’avais été prise d’une excitation enfantine à l’idée que nous sortions ce soir, tous les deux, au restaurant, et j’avais eu envie de me faire belle, rien que pour le plaisir de voir Chuck me regarder et sourire. On m’avait toujours dit que je ne remarquais pas lorsque je plaisais, et si c’était vrai que je n’avais jamais eu l’impression d’être spécialement attirante, les choses avaient changé récemment… Je remarquais le regard de Chuck, sûrement car je le regardais moi aussi, et cette sensation nouvelle me faisait rougir de plaisir.

J’avais donc pris plus de temps que d’habitude pour me préparer, enfilant une jupe que je mettais généralement seulement en soirée, moulante et en similicuir, que j’avais même assorti avec des bottines à talons qui allongeaient mes jambes. J’avais enfilé une chemise dont le col ressortait de mon sweat vert sapin sur lequel était dessinée une tête de tigre. J’avais passé tellement de temps à perfectionner ma coiffure et mon maquillage, un smoky eyes que je voulais assez prononcé sans faire trop non plus, que j’avais fini par être en retard au travail. Une fois là-bas, tout le monde remarqua que j’étais particulièrement apprêtée, et les compliments fusèrent, les questions aussi, ce qui m’amusa et me fit plaisir, car cette journée m’agaçait déjà tant elle me paraissait longue, et j’étais ravie qu’elle fût ponctuée de remarques agréables. Mais je n’en restais pas moins impatiente, presque énervée dès qu’un nouvel hibou arrivait. J’avais la tête ailleurs, ce qui multipliait ma maladresse et la plupart des objets qui me passèrent dans la main finir sur le sol à un moment ou un autre de la journée, au grand amusement de tout le bureau.

C’était étrange… Je n’avais jamais vécu ça. Bien sûr, mon premier – et unique – copain à Poudlard avait été mon amourette d’adolescente qui m’avait remué un peu mes hormones, mais clairement, je n’avais pas été amoureuse de lui, seulement attachée et flattée de son attention… Chuck, c’était différent. C’était… Evident. Je ne savais pas trop moi-même ce qui se passait, mais je voyais bien que je n’étais pas la seule à simplement vouloir me laisser porter. C’était rassurant, cette simplicité. Chuck était mon meilleur ami. J’avais toujours été persuadée que si j’avais un petit ami, Chuck serait probablement l’une des premières personnes à qui j’aurais voulu en parler. Il m’aurait sûrement charrié dessus, posé un tas de questions sur quelle position je préférais maintenant que je couchais, et m’aurait fait un tas de high five à chaque réponse… Et maintenant, c’était un peu la même chose, sauf que… Eh bien, c’était lui le concerné. Ça me faisait rire, et en même temps c’était un peu déstabilisant. Je n’avais jamais investi autant d’intimité avec quelqu’un. Tout était nouveau et en même temps j’avais l’impression que c’était tellement simple que rien n’avait changé.

Ce midi, j’avais déjeuné avec Ezra qui, en fin observateur qu’il était, n’avait pas manqué de remarquer ma tenue et avait levé son sourcil, comme il faisait souvent quand il m’interrogeait silencieusement. Ça tombait bien, je ne lui avais pas encore dit pour Chuck et moi, et c’était l’occasion. Comme il ne vivait plus à la maison et qu’on se croisait en coup de vent au Ministère en ce moment, il n’avait pas pu remarquer mon air de débile heureuse de ces derniers jours. Il me connaissait trop bien pour rater ce genre de changement, et j’étais incapable de garder la face. Dès qu’Ezra m’avait demandé si j’avais prévu quelque chose de spécial ce soir, je m’étais mise à rigoler un peu bêtement, et j’avais dû admettre que oui, avec Chuck, et d’ailleurs puisqu’on le mentionnait, et bien, voilà, en fait… Je m’étais emmêlée les pinceaux, et Ezra avait simplement lâché un « ah, enfin ? » qui m’avait fait devenir encore plus rouge. Il avait l’air content, ce qui me fait plaisir, car même si les choses allaient mieux, je savais qu’il avait été un peu méfiant de Chuck après toute l’histoire de cet été. Il ne manqua pas d’insister un peu, affirmant que « de toute façon, j’en étais sûr, ce n’était qu’une question de temps, ça se voyait que tu avais des sentiments pour lui », ce qui m’arracha un sourire et une vieille argumentation pour me justifier. Décidemment, pourquoi la plupart des gens qui étaient au courant avaient cette réaction ?! C’était si évident que ça ou quoi ?!

Je jetai un coup d’œil à ma montre. Connaissant Chuck, j’avais dix minutes de marge sur l’heure prévue, donc j’étais dans les temps, et après un dernier ajustement de coiffure, je sortis enfin des toilettes puis du Ministère, et transplanai jusqu’au Chemin de Traverse. J’attendis patiemment, jetant des coups d’œil à la foule pour chercher Chuck, sentant des petits fourmillements dans mon estomac, parce que j’avais hâte de le voir et de l’embr – AH !

Il avait surgi par derrière, me faisant sursauter et éclater de rire. Il piqua un baiser dans mon cou, et je sentis ses mains se glisser sur ma taille – je me tournai, riant toujours, l’embrassant sans plus attendre. Ses lèvres avaient un goût de tabac familier qui me fit sourire un peu plus. On écarta un peu nos visages, et je remarquai que Chuck regardait mes jambes avec insistance, ce qui me donna envie d’éclater de rire.


- Cette jupe te va trop bien. C'est pas de ma faute !

Pour la forme, je fis une moue réprobatrice, mais à l’intérieur de moi, quelque chose crépitait de bonheur. Je me demandai si Chuck avait la moindre idée du temps que j’avais passé, simplement pour lui plaire. Je piquai un baiser sur sa joue pour le remercier, et pris son bras tandis que nous commencions à marcher vers le restaurant. On se raconta nos journées, et Chuck éclata de rire lorsque je lui expliquai comment j’étais tombée dans les escaliers devant la Ministre de la Magie française qui venait en visite officielle ; je lui mimai la scène avec tellement d’entrain que je manquai encore de tomber, ce qui le fit encore plus rire, et on entra déjà à moitié hystérique dans le restaurant.

La pièce était éclairée par des dizaines de lampes de couleurs et de formes différentes qui flottaient dans les airs, et on s’installa à la table qui se trouvait sous une petite boule disco qui dispersait de la lumière un peu partout autour. Le serveur nous fila les cartes, et évidemment on se pencha d’abord sur quoi boire, parce qu’on nous avait parlé de cocktails complètement barrés, et comme on en avait l’habitude, Chuck devina ce que je voulais boire et je devinais ce que lui voulait, et on finit par se mettre d’accord sur deux cocktails qui nous faisait envie et qu’on pourrait partager. L’un était à base de bière avec visiblement des paillettes et petites billes remplies de liqueur qui flottaient dedans, l’autre avait des glaçons qui fondaient et changeaient la couleur et le goût du cocktail au fur et à mesure, le tout à base de tequila, mon alcool favori. Ensuite, on s’attaqua à l’entrée, parce qu’on avait envie de tester plusieurs trucs, et on passa commande, impatient de voir ce qui allait arriver.


- J’ai déjeuné avec Ezra ce midi, qui a cramé ma tenue et ma tête en deux secondes, et je t’annonce que sa première réaction a été « ah, enfin » quand je lui ai dit, racontai-je en riant.

Nos verres et les entrées arrivèrent, et on se pencha dessus avec attention. Dans l’une des assiettes des petits macarons salés de toutes les couleurs flottaient, et semblaient de consistantes diverses. A côté, il y avait des crackers avec quatre sauces différentes, dont l’une avait l’air de bouillonner, de grosses bulles éclatant à sa surface. Ça avait l’air génial, et je relevai les yeux vers Chuck, qui avait l’air aussi impatient que moi.


- Bon ben à la nôtre, dis-je joyeusement tandis que nos verres tintèrent. Wow, c’est grave bon, dis-je en goûtant le cocktail. Tiens, goûte, ajoutai-je en lui tendant le verre, et il me passa le sien pour que je goûte. On s’attaqua ensuite à la nourriture, et j’étais curieuse de voir ce que cette sauce bouillonnante renfermait… Oh putain, c’est épicé, lâchai-je en agitant mes mains près de ma bouche pour aérer, sentant que je devenais toute rouge. J’attrapai mon cocktail et en bus une grande gorgée pour faire passer le goût… Ah, mais là aussi c’est devenu piquant, aaaaah !

En effet, l’un des glaçons, le rouge, avait fondu, et le cocktail était devenu étrangement épicé, comme si on avait rajouté du tabasco avec, et ma bouche était complètement en feu. Chuck lui, était évidemment mort de rire.

- Mais je rigole pas, je crache du feu, regarde ! Je me penchai au-dessus de la table et l’embrassai. Ses lèvres étaient fraîches contre les miennes, brûlantes. Ce fût ce moment que le serveur choisit pour revenir vers nous, et lorsqu’il remarqua qu’il interrompait quelque chose, il fit un signe d’excuse, mais je m’étais déjà écartée de Chuck, rougissant et riant en même temps.
- Désolé je voulais simplement savoir si tout allait, mais on dirait que oui, plaisanta-t-il.
- La sauce épicé m’a fait perdre 40% de mes capacités gustatives mais ça va, répondis-je joyeusement, et il éclata de rire, s’éloignant pour aller s’occuper d’une autre table.

Chuck, visiblement très amusé, ricanai un peu dans son coin. Je me réinstallai plus confortablement sur ma chaise, et goûtai l’un des petits macarons. Il était rempli d’une tapenade pétillante.


- C’est drôle, commentai-je en repensant au serveur, c’est la première fois que j’ai, genre, un rendez-vous, pour de vrai, dans un restaurant et tout. En plus avec toi, Chuck Carlton, Mister Gryffondor, qui est sorti avec les plus belles meufs de Poudlard, le taquinai-je, Je pensais pas avoir le niveau, que me vaut cet honneur, plaisantai-je en le regardant amoureusement, parce que les petits carrés de lumière de la boule disco s’étalaient sur son visage et son regard pétillant, et j’avais envie de l’embrasser, encore, simplement parce qu’il était beau et qu’il me souriait et j’avais le cœur qui s’emballait malgré moi, diffusant dans mon corps une chaleur beaucoup plus forte que celle de la sauce piquante.
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Chuck Carlton


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MessageSujet: Re: Always in my head (Emmy)   Always in my head (Emmy) Icon_minitimeSam 13 Fév - 17:22

C'était instantané : quand je me retrouvais avec elle, tout s'envolait pour quelques minutes, quelques heures, et c'était comme si je pouvais respirer à nouveau et que Coop n'était pas mort mais simplement à Poudlard, dans sa classe, pendant que moi j'avançais dans ma vie de jeune adulte tranquillou et qu'on faisait notre petit bonhomme de chemin, tous les deux, un peu loin l'un de l'autre, de temps en temps. Je l'imaginais dans son dortoir, dans la Grande Salle, dans ses salles de cours, à la bibliothèque parce que c'était un geek, un peu dehors de temps en temps, avec Tess dans les couloirs. C'était facile. Il était là, quelque part, et moi je profitais et je m'amusais avec Emmy et j'étais heureux.

On riait déjà comme des tarés avec Emmy - ses imitations, ses chutes, nous journées, tout. C'était cool et on le savait parfaitement et je crois que même les gens autour de nous s'en rendaient compte, qu'on était heureux comme tout et capables de rire des heures et de se comprendre d'un regard et de repartir en fou rire de plus belle d'un simple geste ou mot. Ca faisait du bien - même si on pouvait rire jusqu'à en avoir carrément mal au ventre. Mais aujourd'hui c'était un peu particulier, et si on était d'humeur légère, on savait aussi que c'était un peu spécial, qu'on allait dans un resto pour la première fois depuis qu'on était vraiment ensemble, et c'était un peu une étape. Bien sûr je ne le voyais pas de manière super solennelle et je savais qu'Emmy non plus, mais j'étais quand même content de partager ça avec elle, de l'emmener au resto, de l'avoir à mes côtés... J'avais toujours un peu de mal à me dire qu'elle avait fini par céder, qu'on s'était embrassés et tout ça parce que je m'étais toujours dit qu'Emmy était une fille sur laquelle je pouvais fantasmer et que je pouvais peut-être me taper mais je ne voyais pas comment elle pouvait être intéressée par un mec comme moi, surtout en ce moment ; du coup, c'était carrément flatteur.

Le restaurant était sorcier donc évidemment un peu bizarre et marrant, des lampes volaient partout et changeaient aléatoirement la lumière et l'ambiance de la pièce, chaque table était agencée de façon à ce qu'on ait l'impression d'être tout seuls. Le menu était complètement barré et on commanda à boire et à manger, complètement surexcités de tout ça ; quand tout arriva on se mit à goûter à tout, à rire de tout et à parler de tout en même temps. Je goûtai mon cocktail qui eu à la première gorgée un goût étrange de fruits rouges et d'un alcool que je ne parvenais pas à définir, puis à la deuxième une consistance crémeuse et un parfum de caramel et de liqueur de whisky, ce qui m'arracha des cris de stupeur et d'admiration et je le tendis à Emmy pour qu'elle me dise à quels parfums elle avait droit. Puis, comme on commençait à manger ce qu'il y avait sur la table, Emmy chopa évidemment le truc le plus épicé du monde et commença à tousser avant de boire et d'empirer le truc, ce qui me plongea dans un fou rire pas possible : cette fille était la plus poissarde et maladroite du monde et je crois que chaque situation me faisait encore plus rire que la précédente. Je l'embrassai à moitié en pleurant de rire et quand elle répondit au serveur je me rendis compte qu'elle était rouge comme des fesses de babouin, ce qui me fit encore plus hurler de rire.


- La sauce épicé m’a fait perdre 40% de mes capacités gustatives mais ça va.


Je crus que je n'allais jamais pouvoir me calmer, mais finalement après quelques minutes je respirai un peu mieux de nouveau, et engloutis donc un énorme macaron à l'aspect appétissant. C'était bien mignon, ces petits plats étranges, mais j'avais quand même faim et besoin de consistance. Mais la texture du machin me surprit : elle sembla couler dans ma bouche et se transformer en une sorte de poudre, qui me fit à moitié tousser... et que je crachai à moitié sur la table et sur la tronche d'Emmy. Une pluie de petites paillettes se déposa un peu partout, au même moment où elle disait :

- C’est drôle, c’est la première fois que j’ai, genre, un rendez-vous, pour de vrai, dans un restaurant et tout. En plus avec toi, Chuck Carlton, Mister Gryffondor, qui est sorti avec les plus belles meufs de Poudlard. Je pensais pas avoir le niveau, que me vaut cet honneur ?

Incapable de répondre pour le moment, évidemment - j'avais un truc trop bizarre, mais délicieux, dans la bouche - je pris mon verre pour boire et essayer de faire passer. Cette fois, le liquide avait le goût du rhum et du jus de citrouille gelé, et c'était tellement bon que je n'avalais pas ma gorgée et tentai de parler :

- Oh'a'a 'est 'wo 'on i' 'au 'e 'u 'ou 'e !!!

... Oui, bon. Je voulais dire : il faut que tu goûtes, mais je savais qu'à la prochaine gorgée le liquide changerait de goût, du coup je considérai vraiment lui partager une partie de ce que j'avais dans la bouche, mais comme j'avais encore la bouche pleine du macaron... Bref.

- Ah je suis deg, c'était trop bon, je voulais que tu aies une gorgée aussi, dis-je après avoir enfin avalé ma gorgée du diable.

Bref : qu'est-ce qu'elle venait de dire ?! Elle me regardait avec ses grands yeux en amande qui riaient, encore et toujours, ses petites joues roses et sa bouche aux coins toujours relevés, derrière ses longs cheveux que j'adorais et qu'elle avait un peu plus ondulés que d'habitude. Non mais... N'importe quoi ? Cet honneur ? C'était le monde à l'envers ! J'eus un peu honte, l'espace d'une seconde, en me rendant compte que je ne lui avais rien raconté du plus "intéressant" de ma journée alors qu'elle se livrait à moi le plus simplement du monde et qu'on ne se cachait globalement pas grand chose. Encore plus quand tout d'un coup elle me balançait ça et que j'allais lui devoir lui faire comprendre que, non non, c'était moi le chanceux de l'histoire, elle se trompait complètement - et d'un autre côté je savais que si j'étais le type le plus chanceux du monde en cet instant, je ne lui faisais pas spécialement honneur en retour. J'étais trop merdeux, mais ça, ce n'était pas nouveau, surtout en ce moment.

- T'es vraiment débile, quand tu t'y mets, dis-je en levant les yeux au ciel et en coupant en deux un macaron qui nous faisait trop envie, pour qu'on le goûte en même temps. Il était au foie gras : bon et fondant à mourir. Madame Je-suis-trop-sexy-et-attirante-mais-je-ne-vois-jamais-que-je-plais-parce-que-je-suis-une-grosse-quiche !

Elle plaisantait à moitié, mais je savais aussi qu'il y avait un fond de vrai. Je lui embrassai le front après lui avoir léché la joue et déclenché un BAAAAAAH sonore qui fit sursauter les gens pas loin de nous, mais on s'en fichait bien.

- Tu plaisantes ou quoi, c'est facile de draguer et de se taper des meufs mais... Avec des filles comme toi, c'est pas pareil, il y avait quand même aucune chance que tu puisses t'intéresser à moi à la base ? C'est moi qui devrais te dire que me vaut cet honneur ! Je veux dire, je pensais pas que ça te viendrait à l'idée, on aurait pu s'embrasser peut-être ok mais pas... Comme ça, tu vois ?

Et pour appuyer mes mots, je me mis à la bombarder de boulettes de mie de pain.
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MessageSujet: Re: Always in my head (Emmy)   Always in my head (Emmy) Icon_minitimeLun 15 Fév - 22:29

Le restaurant était à l’image de Chuck et notre relation, drôle, chaleureux, un peu perché – on s’y sentait toute de suite bien. Si Chuck avait été quelqu’un d’autre, un autre petit-copain, ce n’aurait peut-être pas été ce que j’aurais imaginé pour un premier rendez-vous, mais là, c’était absolument parfait. A vrai dire, je n’aurais probablement jamais vraiment imaginé ce genre de relation. Même si elle était naissante, j’en voyais déjà les contours et réalisais à quel point elle me correspondait. Je n’avais pas oublié ce soir où nous avions bu dans le parc, et où les mots avaient coulé d’eux-mêmes entre mes lèvres, manquant de me faire dire « comme avec toi » lorsque j’avais décrit ce que j’imaginais comme ma relation idéale, simple, basée d’abord sur un bon feeling et de l’amitié. C’était cette amitié-là qui avait tout fait, jusqu’à même nous aveugler, puisqu’il y a quelques mois, l’idée même de sortir avec Chuck m’aurait probablement fait prendre un fou rire. Pourtant, autour de nous, plusieurs fois, les gens nous avaient remarqué ça, qu’on était complice, qu’on irait bien ensemble, et nous ça nous faisait bien rire et maintenant on se retrouvait bien con, parce que bon… Mais à la fois, je n’aurais pas changé ça, ce qu’on avait construit avant, cette relation sans ambiguïté. Moi qui ne voyais visiblement jamais quand je plaisais, je n’avais pas eu à m’inquiéter avec Chuck de lui plaire ou quoi que ce soit, puisque je n’avais aucune idée derrière la tête, et lui non plus – du moins jusqu’à récemment. Je savais que c’était pour cela que je m’étais rapprochée si rapidement de lui, et aussi si sincèrement ; ça, et ce feeling étrange que nous avions eu dès la première soirée. Le temps était passé depuis, et j’avais du mal à réaliser qu’en seulement un an, nous avions vécu tellement de choses. Parfois, je me rappelais qu’il n’y a pas si longtemps, Chuck n’était pas dans ma vie, nous ne nous connaissions pas – outre Poudlard – tandis qu’à présent il me semblait si indispensable. L’idée que nos vies se séparent à nouveau, un peu comme cet été, me faisait toujours frissonner, et je la repoussais dès qu’elle osait s’infiltrer dans mon esprit. Mais ce soir, ces inquiétudes étaient loin, bien loin, et j’avais la sensation que tout irait bien, pour toujours.

- Oh'a'a 'est 'wo 'on i' 'au 'e 'u 'ou 'e !!! J’éclatai de rire, devant la tête un peu bête de Chuck qui s’étouffait à moitié en crachant son cocktail en essayant de me parler. Il était tellement mignon quand il avait une tête débile… Je sentis le bas de mon ventre crépiter. Par Merlin, pensai-je, j’avais l’air maligne, à être raide dingue de lui. Mais c’était décidément plus fort que moi. Je l’aimais. Ah je suis deg, c'était trop bon, je voulais que tu aies une gorgée aussi.

Je répondis un hmm hmm vague malgré moi, parce que j’étais concentrée sur son sourire, et que je devais moi-même sourire comme une grosse niaise. Pour me donner contenance, je bus une nouvelle gorgée de mon cocktail, et finit le macaron que j’avais commencé.

- T'es vraiment débile, quand tu t'y mets. Madame Je-suis-trop-sexy-et-attirante-mais-je-ne-vois-jamais-que-je-plais-parce-que-je-suis-une-grosse-quiche !
- C’est toi la quiche !
protestai-je en lui tapant la cheville sous la table avec un faux air courroucé.

A l’intérieur, des petits papillons s’agitaient, et je rigolais bêtement. Sexy et attirante… Ces mots, dans la bouche de Chuck, me décrivaient, et j’avais l’impression d’avoir descendu dix cocktails tout à coup, parce que j’avais chaud, et que j’étais flattée et presque gênée en même temps, de me dire qu’il me trouvait belle comme ça et… Je le voyais, quand il me regardait, je voyais bien que je lui plaisais, pour une fois je voyais ! Et c’était tellement agréable, comme si j’étais oppressée doucement par une chaleur qui provenait de l’extérieur mais aussi l’intérieur. Chuck lécha ma joue, et je protestai à nouveau, mais l’instant d’après il embrassa mon front et je rigolai à nouveau, l’air débile.


- Tu plaisantes ou quoi, c'est facile de draguer et de se taper des meufs mais... Avec des filles comme toi, c'est pas pareil, il y avait quand même aucune chance que tu puisses t'intéresser à moi à la base ? C'est moi qui devrais te dire que me vaut cet honneur ! Je veux dire, je pensais pas que ça te viendrait à l'idée, on aurait pu s'embrasser peut-être ok mais pas... Comme ça, tu vois ?

Les missiles enfarinés qui m’atteignirent juste après m’empêchèrent de répondre tout de suite ; je me protégeai avec mes mains en poussant des « aaaaah » et des « arrête » qui firent redoubler les tirs d’intensité. J’attrapai une boulette qui trainait et la renvoyai sur Chuck. Elle atterrit dans son œil, lui faisant pousser un cri de surprise, et je m’entendis exploser de rire. Il se frotta son œil à présent rouge, boudant à moitié mais riant tout autant que moi.

- Comme ça ? Demandai-je, faussement curieuse. Tu veux dire, comme si je babysittais un enfant de dix ans ? Me moquai-je, lui renvoyant une boulette de pain dessus.

Une fille comme moi… Décidément, je me demandais bien comment Chuck me voyait. Des filles comme elles, voilà une expression qui m’auraient plutôt fait penser à ses ex-copines, toutes plus charismatiques et populaires les unes que les autres. Mais pour Chuck, j’étais… Une fille comme moi, peu importe ce que ça voulait dire, je ne savais pas trop, mais je savais que c’était flatteur. C’était drôle, je me pensais honorée, il se pensait honoré… Mais ça ne m’étonnait pas trop. Chuck, derrière ses remparts d’humour et d’autodérision, avait une estime de soi plutôt bancale, et quant à moi, si je ne m’étais jamais sentie complexée, je ne m’étais jamais aussi sentie spéciale. Mais à présent, c’était un peu différent. Je nous sentais spécial, et c’était quelque chose que je n’avais jamais vraiment ressenti. Peu importe si l’une de ses ex était probablement une future mannequin, dans les yeux de Chuck j’étais visiblement assez belle pour qu’il me dévore des yeux – ou de baisers – comme il le faisait si souvent. J’avais l’impression qu’il ne réalisait pas trop comment il me faisait sentir, puisqu’à l’entendre, c’était presque improbable que j’ai donné une chance à quelqu’un comme lui – qu’est-ce qu’il était bête lui aussi, quand il s’y mettait – alors que pour moi, c’était lui, ma chance. Je lui jetai un coup d’œil. Il sirotait son cocktail d’un air amusé, et je lui souris.


- On est un peu des handicapés quand même, dis-je pour toute réponse à ses compliments. L’une de ses mains était posée sur la table, et la mienne se posa dessus, la pressant légèrement, comme pour montrer ce que je ne savais pas trop dire. Quelques secondes passèrent où on se regarda sans rien dire, en souriant. Bon, c’est pas ces beaux sentiments qui vont nous nourrir, plaisantai-je, j’ai grave faim, soif aussi, il faut qu’on essaye un autre cocktail !

On avait déjà commandé nos plats, mais on se repencha sur la carte des cocktails, hésitant, riant des différentes options. On avait déjà repéré des shooters de folie pour le dessert, et ça nous fit repartir sur l’une de nos nombreuses inside jokes. On finit nos entrées, et les plats arrivèrent enfin. On se jeta à moitié dessus, tout excité.

- N’empêche que c’est vrai, dis-je tout haut, tandis que je repensais à ce qu’avait dit Chuck. Il releva la tête de son plat, me regardant d’un air interrogatif. Qu’au début tu ne m’intéressais pas, je veux dire, au tout début, à Poudlard. Toutes mes copines se transformaient en cougars dès que tu étais dans les parages, ris-je, je veux dire, n’oublions Gwen et toi hein, putain qu’est-ce que c’était drôle à suivre toutes ses tentatives pour te choper, quand c’est finalement arrivé j’avais pleins d’amies jalouses d’elle, et moi je ne comprenais pas, je te trouvais mignon bien sûr, mais genre, un peu crâneur quand même, enfin le typique Mister Gryffondor quoi, et maintenant des années plus tard c’est moi qui sors avec toi, moi qui suis amoureuse de toi, c’est quand même ironique, quand je repense à com…

Je relevai la tête, réalisant soudain ce que j’avais lâché dans la discussion, m’emportant  dans mon anecdote. Il y eut quelques secondes de silence, puis je sentis que je devenais cramoisie et que je m’étais mis à rire, gênée mais amusée, et Chuck éclata de rire.

- Bon ben ça c'est fait...

Oui, décidément, c’était vraiment plus fort que moi...
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MessageSujet: Re: Always in my head (Emmy)   Always in my head (Emmy) Icon_minitimeMer 24 Fév - 20:38

- Comme ça ? Tu veux dire, comme si je babysittais un enfant de dix ans ?

Je lui jetai un regard noir de mon œil valide, tout en me frottant l'autre comme un possédé pour essayer d'enlever la farine. Je m'arrêtai en me disant que Coop m'aurait dit d'arrêter "parce que c'était encore pire après", mais je n'avais aucune envie de penser ce genre de trucs alors je dégageai cette idée d'un coup de balai. C'était facile, dans ces moments-là. Mais ça ne durait jamais longtemps et je ne me leurrais pas : dans quelques heures, quand j'allais me retrouver seul à un moment ou à un autre, il y aurait toujours cette vieille impression pourrie qui reviendrait, parce qu'elle ne pouvait pas disparaître. Le pire c'était quand le soir tombait et que je pouvais voir les immeubles depuis mon balcon, les barres blanches ou grises d'appartements, le ciel de Londres, la ville, les lumières... C'était le moment où Londres ressemblait le plus à Bristol, et donc me foutait le plus le cafard. J'étais à la fois attiré par la vision des toits dans la nuit et tellement déprimé que je pouvais rester prostré sur mon lit, le volet à demi-ouvert, sans arriver à me décider à me lever pour aller le fermer une bonne fois pour toutes. Et j'avais l'impression si j'avais pu ressentir un minuscule degré de plus de solitude, j'aurais été foudroyé sur place, tellement je me sentais seul, comme un con, et pour toujours. Allez savoir pourquoi, je me demandais toujours ce que faisait Tess dans ces moments-là : ce qu'elle foutait, à quoi elle pensait, qu'est-ce qui se passait chez eux et dans leur immeuble de fou, de quelle manière le soir se couchait dans leur banlieue écossaise, tout ça tout ça. Si je fermais les yeux je pouvais sentir l'odeur et la chaleur des soirs d'été, là-bas, quand on traînait tous les soirs au skate-park et que le jour tombait mais que comme j'étais là, Angie et Hamish nous laissaient sortir jusqu'à l'heure qui nous plaisait. Tess se vidait toute son énergie à essayer de faire des figures compliquées, je lui montrais et la faisais rager, Coop riait et essayait aussi, parfois. Mais il restait le plus souvent à nous regarder. Je crois que je m'occupais plus de Tess que de lui, d'ailleurs. Mais bon. C'était trop tard, maintenant ; et puis même si on retournait au skate-park avec Tess, ça ne serait jamais plus comme avant, alors, à quoi bon ? Bien sûr que je savais parfaitement que je merdais avec Tess, mais ça non plus je ne voulais pas y penser, je voulais juste sortir ma tête de ce fracas horrible et dormir des siècles, encore et encore.

De retour dans la réalité, l'enfant de dix ans vida un peu de son cocktail dans l'assiette d'Emmy, pour, définitivement l'embêter.


- On est un peu des handicapés quand même. Bon, c’est pas ces beaux sentiments qui vont nous nourrir, j’ai grave faim, soif aussi, il faut qu’on essaye un autre cocktail !

J'avais souri en la regardant, et en me disant que c'était tellement facile quand ça se passait comme ça. Pourquoi ça n'était pas possible que je me sente comme ça tout le temps ? Pourquoi la magie d'Emmy ne pouvait pas durer pour de bon ? J'avais envie qu'elle sourit comme ça encore et toujours, et que toutes mes idées noires effacées - et pas seulement tenues à distance.

Le serveur nous amena les plats - deux grosses citrouilles garnies de surprises, qu'on s'empressa d'ouvrir en soulevant le chapeau : il y avait des bouchées qui avaient l'air super bonnes et étaient recouvertes d'une petite sauce brillante et cuivrée comme du miel. J'en engloutis deux d'un coup et poussai des cris tellement c'était bon, un mélange de viande de canard rôti, de quelque chose de sucré, de citrouille et de châtaigne. Je me demandais si elles avaient toutes le même goût et en piquai dans la citrouille d'Emmy qui, la bouche pleine, essaya de défendre son fief de toutes ses forces, outrée de mon geste.


- N’empêche que c’est vrai, qu’au début tu ne m’intéressais pas, je veux dire, au tout début, à Poudlard. Toutes mes copines se transformaient en cougars dès que tu étais dans les parages, n’oublions Gwen et toi hein, putain qu’est-ce que c’était drôle à suivre toutes ses tentatives pour te choper, quand c’est finalement arrivé j’avais pleins d’amies jalouses d’elle, et moi je ne comprenais pas, je te trouvais mignon bien sûr, mais genre, un peu crâneur quand même, enfin le typique Mister Gryffondor quoi, et maintenant des années plus tard c’est moi qui sors avec toi, moi qui suis amoureuse de toi, c’est quand même ironique, quand je repense à com…

J'avais éclaté de rire parce que oui, je me souvenais de l'histoire avec Gwen, et surtout je trouvais tellement drôle la façon de raconter d'Emmy et le regard extérieur qu'elle avait - je ne pouvais pas dire que je n'avais pas été conscient du type que j'étais pendant toutes mes années de Poudlard, mais je n'y pensais pas comme ça, je m'en foutais à l'époque, d'ailleurs. Et ça me faisait doublement rire parce que je savais très bien qu'Emmy, justement parce qu'elle était complètement hors de ma league et pas du tout une fille pour moi, devait me voir de cet oeil, "crâneur et le typique Mister Gryffondor" - encore une fois, j'avais bien de la chance que le vent ait tourné en ma faveur. Quand elle prononça la fin de sa phrase, il y eut un blanc une seconde et elle devint toute rouge en deux secondes -


- Bon ben ça c'est fait...

- j'éclatai de rire malgré moi devant sa tête :

- T'es toute rouuuuuuuuuuge, hurlai-je à moitié, tordu de rire. Il me fallut un peu de temps pour me calmer.

Au fond, j'étais carrément touché : c'était sorti naturellement et ça me faisait plaisir, et me dire que même quand j'étais une loque elle pouvait ressentir ça, quelque part c'était flatteur et ça me donnait envie de m'y accrocher. Mais j'avais l'impression d'être un menteur, en même temps, et je me sentis mal un quart de seconde ; pas parce que ça n'était pas réciproque, loin de là, mais parce que je ne savais pas comment lui rendre et que je ne pouvais pas, en fait. Il y avait comme une énorme boule qui bloquait tout à l'intérieur de moi et qui m'écrasait en entier et je me sentais bloqué, comme un con, impuissant.


- Elle est amoureuuuuuseuuuuuh, continuai-je sur le même registre, parce que c'était drôle et parce que c'était la seule chose dont j'étais capable ; avant de me lever un peu de mon siège pour me pencher en avant et choper son visage entre mes mains, et l'embrasser comme si je n'allais plus jamais la laisser partir.

Je ne sais pas combien de temps dura notre baiser mais quand il s'arrêta j'avais la tête qui tournait carrément et je bus de mon nouveau cocktail pour faire passer le truc - c'était encore mieux, cette agréable sensation de vertige et de tiédeur, et je souriais comme un débile.


- Arrête, depuis le début, c'est moi qui suis plus à fond sur toi que l'inverse, c'est juste que tu ne l'avais pas remarqué, répondis-je enfin avec un petit clin d'oeil.

Après le plat, ils nous apportèrent des sorbets qui brillaient doucement, aux parfums surprises, mais ils apportèrent surtout les shots, ce qui nous transporta dans un état second d'hystérie : les shots, pour Emmy et moi, c'était un rituel, une entité, notre blague récurrente, un de nos jeux préféré, c'était la porte ouverte à tout ce qu'il y avait de plus drôle et de plus wild, bref, c'était la folie totale. En plus, ils étaient pétillants et de toutes les couleur ! On en prit chacun un et je le levai entre nous en murmurant, les yeux dans ceux d'Emmy, un petit sourire aux lèvres - en référence à notre toute première soirée :


- Euh...Pastèque citron ? Et rhum ?! (devinette) Ça fait longtemps que je n'ai pas été aussi... bien (anecdote).
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Emmy Yeats


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MessageSujet: Re: Always in my head (Emmy)   Always in my head (Emmy) Icon_minitimeVen 4 Mar - 0:57

« I feel in love the way you fall asleep, slowly and then all at once. »


Je n’avais pas prévu de l’annoncer de cette façon, mais ce n’était pas vraiment une surprise. Cela faisait un moment déjà que je l’avais réalisé… Bien sûr que j’étais amoureuse de Chuck. Une partie de moi aurait probablement dû paniquer un peu à cette idée, parce que c’était nouveau, ça ne m’était jamais arrivé, parce que je ne savais pas trop comment c’était censé marcher ce genre de choses ; mais si cette partie la existait, elle était noyée par tout le reste. Je n’avais pas peur, parce que ça me paraissait… Tellement évident ? Bien sûr que j’aimais Chuck ! A vrai dire, je ne voyais presque pas comment je ne pourrais pas l’aimer. Quant à la nature exacte de mes sentiments, moi-même je ne savais pas vraiment le pourquoi du comment, mais ça m’était égal, parce que j’avais simplement envie de me laisser porter. Il m’arrivait de me demander depuis quand les choses avaient basculé entre nous – et parfois, tard la nuit, jusqu’à quand ? – mais je crois qu’il n’existait pas de réponse, parce que c’était plus subtil mais surtout plus long. C’était comme si j’avais glissé petit à petit, et depuis notre baiser, la tête la première.

Mais Chuck aussi, n’est-ce pas ? Je le connaissais très bien, trop bien peut-être, et je voyais ce qu’il ne disait pas mais montrait à sa façon ; je savais qu’il était impossible que je me sente si bien si cela n’était pas réciproque. Evidemment, je me demandais si lui aussi était amoureux, si c’était aussi fort pour lui, mais j’en étais arrivé à la conclusion que je n’étais pas certaine que Chuck le sache lui-même, et après tout, ce n’était pas vraiment la question, n’est-ce pas ?... Je l’aimais toute seule, moi. Je ne l’aimais pas pour qu’il me le rende, pour qu’il me le dise, je l’aimais parce que je ne voyais finalement pas d’autres options, et envisager le contraire me semblait aller contre mon instinct. Je l’aimais, et je savais que derrière son charisme se cachait une mauvaise estime de soi, et la manière dont il se voyait me brisait toujours un peu le cœur, car je le voyais d’une manière qui guérissait le mien.


- T'es toute rouuuuuuuuuuge, s’exclama Chuck, plié en deux.
- C’est la sauce piquante, protestai-je en riant aussi, sentant que mes joues étaient en effet en feu, et qu’on aurait probablement pu cuire un œuf sur mon front.

Mais au milieu de son fou rire, Chuck avait un sourire qui avait l’air de faire mal à la mâchoire et lui donnait un air stupide, mais stupidement heureux. J’avais un fou rire aussi, et ça m’aidait à me sentir un peu moins gênée… Combien de fois j’avais entendu cette discussion à propos du fameux « je t’aime », de combien c’était important, la première fois, de combien ça pouvait être étrange aussi, compliqué, et voilà que je lâchai ça en plein milieu du repas comme si de rien n’était… A la fois, ça ne m’étonnait pas trop, je nous connaissais, nous n’étions pas le genre à se faire de grandes déclarations enflammés les yeux dans les yeux d’un air solennel, mais tout de même, que je le dise sans même m’en rendre compte… J’avais l’air maline, maintenant, tiens ! Chuck n’arrêtait pas de rire, incapable visiblement de se calmer, et je lui lançai un regard pseudo-courroucé, même si je rigolais moi aussi.


- Elle est amoureuuuuuseuuuuuh !
- Mais arrêêête,
dis-je en lui envoyant une boulette de pain dessus, arrête de rir –

Mais ce fût moi qu’il arrêta, en se penchant par-dessus la table pour m’attraper le visage et m’embrasser… Mes entrailles se contractèrent et j’eus l’impression de prendre feu, parce que ce n’était pas juste qu’il m’embrassait, j’avais l’impression qu’il m’électrisait tout entière. Pendant un instant, le restaurant avait disparu, tout avait disparu, et je m’étais accrochée à son visage aussi, souriant de tout mon être, répondant à son baiser comme si c’était l’unique chose qui comptait. Finalement, Chuck s’écarta et se rassit, et je réalisais que nous étions en public, et pas vraiment discret, et que j’étais sûrement encore plus rouge que tout à l’heure, mais tant pis… J’étais trop heureuse, et vu le visage rayonnant de Chuck, je n’étais pas la seule. Dans ces moments, si j’avais les moindres doutes sur les sentiments de Chuck à mon égard, ils étaient balayés d’un coup, et je flottais sur un petit nuage, complètement euphorique. Je me penchai à nouveau sur mon assiette, mais au fond, je n’avais presque plus fin, ou plutôt, j’avais fin d’autre chose, et mon pied sous la table caressa la cheville de Chuck, et je lui lançai un regard innocent qui nous fit ricaner tous les deux.

- Arrête, depuis le début, c'est moi qui suis plus à fond sur toi que l'inverse, c'est juste que tu ne l'avais pas remarqué.
- Tsss, c’est toujours toi en soirée qui me disait quand je plaisais à un mec, t’aurais pu me le dire pour cette fois-ci aussi quand même,
me moquai-je.

Comme on avait fini les plats, le dessert arriva bientôt, mais surtout, les shooters que l’on nous avait vanté, et évidemment, cela mit Chuck et moi dans un état d’hystérie avancée parce qu’on avait envie de tous les essayer en même temps. En plus, les cocktails et le baiser de tout à l’heure m’avait bien retourné le cerveau et je sentais que la suite promettait. J’en pris un d’une couleur doré, et Chuck un autre, et comme on allait trinquer, je plongeai mon regard dans le sien qui pétillait. A l’intérieur de ma poitrine, mon cœur battait fort, assourdissant le reste. Chuck bu son shot le premier, et eut un petit sourire.


- Euh...Pastèque citron ? Et rhum ?! Ça fait longtemps que je n'ai pas été aussi... bien.

A l’intérieur de moi, quelque chose explosa doucement, diffusant dans mes veines une douce adrénaline, et je sentis que je n’arrivais pas à arrêter de sourire… Je connaissais les règles du jeu. Devinette et anecdote, et si j’avais vécu la même chose, je buvais aussi…

Je posai ma main sur celle de Chuck, liait nos doigts et, le regardant droit dans les yeux, j’avalais cul sec mon shooter.

(Terminé)
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