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Build god then we'll talk [Suite] -ENDED-

 
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 Build god then we'll talk [Suite] -ENDED-

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Annalisa de Bertolis


Annalisa de Bertolis
Élève de 6ème année



Féminin
Nombre de messages : 875
Localisation : Quelque part vers le truc de la chose à machin chouette. Classieux n'est-ce pas?.
Date d'inscription : 26/05/2011

Feuille de personnage
Particularités: J'ai une tête à avoir des particularités sérieux? Toi t'as la particularité de m'en poser d'ces questions à la mort moins le noeud... Bon euh poufsoufflienne et proud to be. Euh, quatrième année, sortant avec un serpentard, euh euh... Demie sœur de la préfète de Serdaigle mais c'est secret donc tu la fermes ou je te fais avaler mon violon. Fais gaffe, ça doit pas être très bon.
Ami(e)s: Oui j'ai plein d'amis, j'vous assure! Du genre Chuck Carlton, Ruby, Anthéa, tu vois métissage des maisons eh ouais!
Âme soeur: Lui et seulement lui, j'le crierai au monde entier.

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MessageSujet: Build god then we'll talk [Suite] -ENDED-   Build god then we'll talk [Suite] -ENDED- Icon_minitimeLun 22 Oct - 14:36


Libre, enfin libre. J'avais tout oublié de la libertée. Le plaisir de sentir ses cheveux voler sous l'effet du vent, la sensation de la douce brise d'automne et du soleil caressant ma peau blanchâtre. Entendre les oiseaux et leurs gazouillis (Qui me parraissait pourtant si insignifiant avant) autrement qu'à travers les paroies murées de ma prison dorée. Toucher les arbres et l'herbe verdoyante. Marcher dans les feuilles tombantes craquelantes sous l'effet de ma paire de bottines noires. C'est mort, hors de question. Je ne veux pas retourner à l'infirmerie. je ne veux pas être de nouveau branchée à mon goutu goutte à goutte et de devoir retrimbaler mon pied à serum partout ou je vais comme un vulgaire boulet. C'est hors de question de continuer à rester cloîtrée dans cette pièce froide, humide et flippante planquée sous mes draps pour et redevenir complétement stone. Non c'est décidé, je veux vivre. Je veux retrouver ma vie, mes amis et retrouver ma salle commune. J'aimerais pouvoir tenir la main d'Archibald comme nous nous le sommes promis, retourner dans ma salle de musique pour passer des heures voir des jours entier à jouer du violon. Je veux pouvoir recommencer à chanter sur mes compositions et danser comme une folle habitée par sa passion. Je veux redevenir Annalisa, la gosse briante et surdouée des instruments. Mais pour ça d'après ce qu'ils me disent tout il faudrait guérir. Et pour guérir, il faut manger. Et manger signifie reprendre du poids et ça, ça me terrorise. Je refuse, je ne veux pas redevnir énorme et remplir de nouveau mes fringues avec de la graisse dégueulasse. Désolée de tous vous déçevoir encore une fois, mais prendre du poids c'est non. Tout simplement inenvigeasable. No way. Vous pouvez toujours essayer de m'enfourner de la bouffe dégueulasse dans le bec je me démerderai pour la recracher et pas toucher à ces calories. Vous pouvez toujours rêver autant que vous voulez. Je suis encore bien trop grosse pour me permettre ne serait-ce qu'un seul écart. Il faudra me passer sur le corps avant.

Ruby est là et c'est sa main qui serre la mienne. Je lui ai fichu une belle frousse avec ma crise de panique. En même temps, je comprends que je l'ai effrayée. Je me suis moi même faite peur. C'est sûrement la plus grosse crise que j'ai faite de ma vie. Devenir hystérique à l'idée de manger un vulgaire bonbon (de Bertie Crochu qui plus est) c'est être carrément cinglée et dérangée mentalement je vous l'accode et oui je m'en rend compte. mon poignet est douloureux. pas étonnant vu comment j'ai arraché ma perfustion comme une furie. Elle complémente parfaitement la panoplie de la parfaite psychotique à laquelle j'ai souscris. La carrure squelettique, les yeux cernés de noir, les mutilations dégueulasses et apparentes tranchées dans ma peau blanche. C'est à cet instant que je me demande qu'est-ce qui me garde les pieds accrochés au sol. J'ai beau réfléchir, la réponse est devant mes yeux. C'est cette main dans la mienne. Rien de plus que deux sangs à cinquante pour cent identiques qui se rentrouvent enfin ensemble, enfin réunis. C'est peut-être stupide, qu'après toutes ces années je me sente enfin complétée. Enfin moi. J'ai ma famille, à Poudlard qui est ma seule maison à présent. J'ai Archibald, le garçon dont je suis follement amoureuse depuis quatre ans bientôt, et j'ai Ruby, ma sublime demie soeur qui me tiens ma main maigre. Ses cheveux blonds virevoltent derrière elle. Ils sont moins long que les miens, et un peu moins platine mais non moins sublimes. Ses yeux sont les mêmes que les miens. Bleu pur, intensément hypnotisant. Son nez et ses pomettes sont parfaites, comme les miennes. Je ne comprend pas comment personne ne nous a jamais prise pour des soeurs avant. C'est pourtant clair, je ne comprend moi même pas comment nous avons fait pour passer à côté de ce petit détail. Nous sommes identiques, avec un an d'écart. Nous avons le même géniteur, nous partageons la moité de son sang dans nos veines.

Nous avons réussi à nous enfuir de l'infirmerie sans se faire pincer par Pomfresh. Je me demande bien comment diable cette fille peut-être aussi peu respectueuse des règles. Elle est pourtant préfète, très peu d'entre elles m'auraient sortie sans autorisation de la direction ou de l'infirmière. Pourtant, la serdaigle m'avait sortie en s'en foutant. J'avais remis mes vêtements de Poufsouffle qui étaient pliés dans la malle au bout de mon lit. Ils m'avaient manqué, et j'avoue avoir eu un pincement au coeur en voyant mon blason noir et jaune. Poufsouffle, c'est là d'où je viens. Je me souviens de l'énorme satisfaction que j'avais eu lorsque le choixpeau hurla dans toute la grande salle le nom de la maison où je venais d'être répartie. Je ne connaissais rien de cette maison avant d'y être envoyée. Tout ce que j'ai appris c'est à mon arrivée à Poudlard lors de sa fidèle chanson. "Si à Pouffsouffle vous allez, Comme eux vous s'rez juste et loyal. Ceux de Pouffsouffle aiment travailler. Et leur patience est proverbiale." Je me souviens du soulagement et du stress que j'avais à l'idée d'être répartie à Serpentard, la maison dont mes parents me vantaient tant les mérites. L'ambition, la puissance tout ce qu'ils avaient toujours eu. Mais j'étais une batarde, si mon père était vraiment celui que je pensais qu'il était, peut-être voir même sûrement que j'aurais été répartie avec les serpents. Sûrement que ma vie aurait été différente. C'est fou ce que je peux lui porter comme amour à cet instant présent. Il a hérité de tout celui que j'épprouvais pour ma mère. Cette garce qui nous a berné du début à la fin.

Je ne sais pas quelle heure il est, ni même quel jour. Tout ce que je sais c'est qu'il fait frais dans le parc, et que je marche en direction du lac avec ma soeur main dans la main. Je réfléchis beaucoup, voir même trop. Je reste cependant silencieuse même si un milliard de questions m'assaillent. Et mon père, je veux dire le véritable. Etait-il bon ou mauvais? Travaillait t'il dur? Etait-t'il sorcier? Mon dieu, mon sang pur. C'est la seule chose dont j'étais vraiment fière. Car j'avoue vouer une haine sauvage envers une grande partie des moldus depuis le décès d'Eléa. Si ce foutu moldu drogué ne l'avait pas renversé peut-être que je les aimerais. C'est même sûr. Nous arrivons au lac et sans prévenir ma soeur, ma main lache la sienne. Je cours vers le lac et m'accroupis près du bord. Une fine brûme se porte à l'horizon sur l'eau et ce spectacle me submerge. Pomfresh avait raison, il faut savoir redonner de l'importance aux petites choses de la vie. Je laisse ma main passer sur cette brume et effleurer légèrement l'eau noire du lac. Le spectacle m'en coupe le souffle. J'ai l'air d'une gamine de cinq ans avec des étoiles dans les yeux. Je souffle quelque chose comme "Mon dieu c'est beau" très bas, quasiement inaudible. Puis je me relève d'un bond pour faire assoir Ruby et m'assoir près d'elle. Enfin près d'elle est une chose, je me blottis contre les bras réconfortant de ma grande soeur. C'est fou, il y a encore quelques semaines nous nous jettions nos mots à la figure essayant d'être blessante l'une envers l'autre. Nous ne voulions rien savoir de l'autre, on voulait juste que ce soit la plus mauvaise et grosse blague du siècle. Mes yeux se portent sur le large, perdus dans le vide. Nous pouvions donner un drôle de spectacle étant donné que personne ne nous ai jamais vu ensemble. Mais peu importe, là tout ce qui compte c'est nous.

"Merci pour tout... Peu de gens auraient fait ça pour moi."


Dernière édition par Annalisa de Bertolis le Dim 30 Juin - 17:42, édité 2 fois
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Ruby Standiford-Wayland


Ruby Standiford-Wayland
Apprentie à Sainte Mangouste



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Particularités: « and from the rain comes a river running wild that will create an empire for you. »
Ami(e)s: Lizlor; « Maybe home is nothing but two arms holding you tight when you’re at your worst. »
Âme soeur: « Lover, when you don't lay with me I'm a huntress for a husband lost at sea. »

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MessageSujet: Re: Build god then we'll talk [Suite] -ENDED-   Build god then we'll talk [Suite] -ENDED- Icon_minitimeJeu 25 Oct - 18:00

Qu’est-ce que j’allais dire à Pomfresh ? Allais-je seulement ramener Annalisa à l’infirmerie ? Je n’osais pas y penser, et l’option me paraissait impossible. Il lui fallait de l’air frais. Soit, j’irais parler à l’infirmière, ou même à O’Connelly pour lui expliquer la situation. Je remplirais mon rôle de sœur, déguisé sous celui de préfète. J’avais tout de même la boule au ventre lorsqu’il fallut s’échapper du lieu, mais lorsque nous tournions à l’angle de couloir et que je réalisais que nous avions réussi sans encombre, je sentis mon cœur légèrement plus léger et ma main se resserra sur la sienne. C’était étrange comme moment, parce que je sentais qu’Annalisa allait mieux d’un coup. Et moi ? Moi aussi. Le château me paraissait différent, comme si ses pierres avaient été plus claires. Le soleil ne me paraissait plus intense, juste plus doux, plus chaud sur ma peau. J’avais l’impression qu’un poids avait disparu de mes épaules, même si désormais j’en portais un différent : j’allais devoir m’occuper d’Anna. Mais bizarrement, ça ne me faisait pas peur. Pas encore. Peu importe les chemins que nous allions prendre, je savais simplement que nous serons ensemble. Pour des raisons qui nous échappaient encore, celle du sang qui coulait dans nos veines et qui nous était commun. Mais j’étais sûre qu’il n’y avait pas que ça qui nous unissait et allait nous unir. Il y aurait sûrement d’autres choses, des points communs, des traits de caractère que nous avions peut-être déjà sans savoir. Y avait truc, comme un fil d’or entre nous désormais, et il me paraissait indestructible. Ce n’était pas comme Lizlor cependant ça avait une importance qui me paraissait immense.

Annalisa et moi descendions les marches lorsqu’elle me demande de passer vers le dortoir des Poufsouffles pour se changer, chose à laquelle je n’avais même pas pensé. Bien entendu j’acceptai, et nous nous mines en direction des cachots, la salle commune de jaune et noir se trouvant à côté des cuisines. C’était Rita qui me l’avait dit, parce qu’à part elle et Aure, je ne fréquentais pas vraiment de Poufsouffle. Enfin, avec Annalisa. Non étonnement, j’étais plutôt proche des Gryffondors, comme si j’avais des affinités particulières avec les gens qui semblaient opposés à moi. Hadrian, Lizlor, Tirya, Traice… Oui, j’avais vraiment mes amis là-bas. Outre Prudence ma camarade de dortoir, je ne considérais pas beaucoup de Serdaigle comme de véritable ami, j’entendais par là des personnes avec qui j’avais de réelles affinités et avec qui j’avais passé de bon moment. Même en dehors, dans des connaissances plus proches, c’était encore des Rouges et Or : Lilian, Taylord, Kenza et même avec Daniel j’avais eu un meilleur contact en une soirée qu’avec certains des aigles. D’après Liz même, j’étais une Gryffondor. Je ne croyais pas vraiment à sa théorie et à la fois, je lui faisais totalement confiance : je restais donc entre deux chaises, sans vraiment savoir si son idée était valable. Peu importe de toute manière, j’étais une Serdaigle. Et j’en étais très fière.

Je comprenais le besoin d’Annalisa de retourner dans sa maison ; je comprenais cette fierté, cette appartenance, cette sensation de foyer. Le Choixpeau n’aurait pas pu faire meilleur choix pour moi, j’en étais sûre. Depuis que j’étais ici, je n’avais jamais désiré une seule fois me trouver autre part et pourtant, j’avais entendu beaucoup de gens faire ce souhait. « Toute ma famille était à Serpentard. » par exemple, ça ressortait souvent. Moi, je n’avais strictement aucune idée préfabriquée sur tout ça de toute manière, étant née-moldue, j’avais simplement lu les différences entre les maisons et fais mes propres idées. Les préjugés ? Je ne les avais pas entendus. Les Serpentards étaient hautains et partisans des forces du mal ? Les Gryffondors étaient vantards ? Les Poufsouffle trop effacés ? Les Serdaigles des intellos qui passaient leur vie à la bibliothèque ? Tout ça, je l’avais entendu entre les murs du château. J’avais bien vu que certaines idées avec pas mal de fondement, mais la vision me semblait vraiment manichéen : beaucoup revendiquait leur blason comme l’unique et le meilleur. Là n’était pas la question pourtant non ? Nous étions répartis selon nos caractères. Voilà tout. Cette bataille était donc stupide. Je la laissais aux autres, de toute manière, j’avais mieux à faire.

J’attendis devant l’entrée qu’Annalisa aille se changer : je n’allais pas entrer dans un dortoir étranger, encore moins accompagné d’une fugitive de l’infirmerie avec qui je n’ai jamais vraiment parlé avant aujourd’hui. Traduction ? J’allais éviter les questions. Il ne fallut pas beaucoup de temps pour que la jeune fille ressorte rayonnante avec son uniforme et reprenne ma main avec un sourire. Sans un mot, nous remontions les escaliers, sachant toutes les deux très bien où nous allions : dehors. Qu’elle puisse respirer enfin. Je comprenais ce besoin parce que je l’avais toujours eu, lorsque je m’échappais pour courir dans le parc ou, avant Poudlard, dans les quartiers où j’habitais. L’air frais, ça changeait, surtout de l’atmosphère d’un hôpital ou d’une infirmerie où l’on se sentait cloitré. Où ça sentait les produits ménagers et l’alcool désinfectant, où tout était trop blanc lorsque l’on se sentait noir. Dans le hall, je poussai la grande porte et nous pénétrâmes dans l’air frais du parc, et je sentis Annalisa tressaillir, éblouie par le soleil probablement. Par les bruits, la fraicheur, la verdure. La vie en somme. Nous descendions sans bruit, admirant simplement toutes les deux le paysage. Même moi, j’avais l’impression qu’il était différent. Le parc était désert, comme si ce moment n’était qu’à nous deux.

Arrivées près du lac, la jeune fille lâcha soudainement ma main pour courir vers l’onde. Pendant un instant, j’eu peur qu’elle y saute, mais elle se contenta de s’accroupir pour effleurer de ses doigts maigres la surface. Je n’osais pas trop m’approcher, de peur de briser son instant à elle, et restait un peu en retrait, avec un mince sourire sur les lèvres. Comme une baby-sitter qui gardait une petite fille qui jouait en somme. Mais Annalisa ne m’oubliait pas et d’un bond, elle se releva pour m’inviter à m’asseoir en saisissant mon poignet. Je ne dis rien mais j’eus un petit rire et m’assis à ses côtés. Comme si c’était naturel, je sentis la Poufsouffle se rouler un boule et s’appuyer contre moi. De mon bras gauche, j’entourais ses épaules et caressais doucement son avant-bras. C’était étrange ce sentiment, mais j’avais l’impression d’être complète et sereine. Même si je sentais encore la peur battre dans mes veines, parce qu’il y avait beaucoup de questions en suspens et je ne savais pas encore comment répondre. Je ne pouvais pas mentir, je ne pouvais pas fuir. J’attendais la sentence, même si je ne craignais pas vraiment pour moi, car je connaissais déjà tout ça, mais plutôt pour Annalisa. Comment réagissait-on quand on apprenait d’en plus d’être un enfant non désiré, nous étions issu d’un homme immonde ? Probablement pas très bien.


- Merci pour tout... Peu de gens auraient fait ça pour moi.

J’eus un petit rire et souris tout simplement. Sa voix innocente, étonnée, me donnait envie de sourire. J’haussais les épaules, ne sachant pas vraiment comment répondre.

- Je présume que c’est ce que font les… C’était toujours aussi étrange à dire décidemment… Sœurs, entre elles, non ? Je me sentais rougir malgré moi, toujours mal à l’aise avec cette idée qui pourtant été désormais ancrée profondément en moi. Je suis désolé si j’ai foutu l’bordel dans ta vie, et ta famille. C’était pas vraiment un concept que je connaissais la famille, alors bon…

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Annalisa de Bertolis


Annalisa de Bertolis
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Particularités: J'ai une tête à avoir des particularités sérieux? Toi t'as la particularité de m'en poser d'ces questions à la mort moins le noeud... Bon euh poufsoufflienne et proud to be. Euh, quatrième année, sortant avec un serpentard, euh euh... Demie sœur de la préfète de Serdaigle mais c'est secret donc tu la fermes ou je te fais avaler mon violon. Fais gaffe, ça doit pas être très bon.
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MessageSujet: Re: Build god then we'll talk [Suite] -ENDED-   Build god then we'll talk [Suite] -ENDED- Icon_minitimeMar 6 Nov - 15:48

Beaucoup de gosses enviaient mon ancienne vie. J'étais une De Bertolis, une des familles, voir LA famille la plus puissante de Venise. J'ai vécu dans (sans nul doutes) la plus belle des villa de la ville, qui donnaient vu sur les terres de ma familles et de l'autre côté sur la ville mouvante. Je n'ai jamais manqué de rien, au contraire. J'en ai peut être eu plus qu'il en fallait. Je suis comme qui dirait née avec une cuiller en argent dans le bec. J'aurais pu être comme une de ces saloperies de petites filles bourges qui n'adressaient la paroles qu'aux filles de leurs rangs, qui s'amusaient à jouer avec des poupées hors de prix avec d'autres pétasses dans leurs genre. Non moi j'aimais jouer aux ballons avec les garçons, me traîner dans la boue, salir mes vêtements, chiper du raisins sur les étales lors des jours des marchés. J'aimais jouer à la guerre et combattre comme un bon petit soldat. Je me souviens d'un après midi où les jumeaux Di Mezzio m'avaient défié de grimper en haut du lampadaire place de San Marco. J'avais d'ailleurs, bien galérer à l'escalader et une fois en haut j'avais hurlé que j'étais la reine du monde. J'aurais pu m'en vanter, si Mamma n'était pas passé au même moment pour rejoindre un grand homme d'affaire dans un café proche. Je crois bien que c'est la seule fois de ma vie où elle avait osé me punir. J'étais partie dans une colère noire, et avait tapé du pied par terre devant tout le monde. Vous auriez dû la voir elle et ses manières de fausse bourge! Mes copains se complaisaient à l'appeler la vilaine vélane. Parce que oui, malheureusement les femmes de la famille côté Del Duca sont toutes vélanes. Sauf moi héhé. Elles sont trop pimbêches, vous devriez voir ma grand-mère. A plus de quatre vingts balais, la vieille arrive toujours à faire tourner les têtes. Venise, est pour moi une ville remplie de souvenirs. Mon enfance fut en grande partie heureuse, j'ai eu des amis extraordinaires, j'ai fais les quatre cent coups, et puis l'Italie est sans nul doutes le plus beau et magique pays du monde entier. Les français n'ont qu'à aller se rhabiller tiens, on a rien à leurs envier d'abord. C'est pas parce qu'ils ont leurs foutue baguette et leurs bérets qu'on devrait se prosterner à leurs pieds. Nous on a dix fois mieux, et dix fois meilleur. Vous savez, ce truc que l'on appelle Pizza!

Mon regard se porte sur l'horizon, je reviens soudain à la réalité. J'ai dû avoir une petite absence à fixer le vide et à repenser à mon passé. Un sourire béat se dessine sur mes lèvres. Le pousse de Ruby caresse mon avant-bras lentement. Cette sensation me provoque un frisson qui me secoue. Jamais auparavant je n'aurais imaginé que j'avais une demie soeur. Enfin, jamais ça ne m'aurait effleuré l'esprit ne serait-ce qu'un seul instant. C'est vrai, tout le monde savait que les De Bertolis n'avaient qu'une fille unique un peu dérangée, mais qui jouait de la musique comme une déesse. La musique... Depuis combien de temps n'avais-je touché à un instrument? Bien longtemps, le jour où j'ai dévalé les escaliers tête la première et qui m'a plongé dans un comas profond. Et si j'avais perdue mon oreille absolue? Je crois que je ne m'en remetterais pas. Depuis longtemps, la musique à été mon seul échappatoire. Comme lorsqu'Éléa est décédée, je me suis réfugiée dans la musique avec archanement pour ne pas exprimer de vive voix ma douleur perçante et lancinante qui faisait pulser mon coeur. C'était elle ma soeur, ma jumelle, la seule dont j'ai toujours eu besoin. Sa perte à été comme un coup de poignard en plein coeur, comme si l'on m'arrachait de force cette partie d'elle que j'avais en moi. Comme si on m'enlevait mon innocence, tout ce que j'avais de plus cher. A cet instant là où je suis devenue un monstre . Un monstre effrayé qui brise tout ce qu'il a entre les mains. Le cas d'Archibald était un magnifique exemple. J'avais beau l'aimer comme une folle, il y avait ce sentiment d'auto-destruction qui me bouffait intérieurement. Tout ce que j'ai, j'ai besoin de le détruire comme pour me punir de ne pas avoir pu la sauver. Parce que c'est moi qui aurait dû aller chercher ce ballon et moi qui aurait du me faire renverser. Pas elle, pas elle.

- Je suis désolé si j’ai foutu l’bordel dans ta vie, et ta famille.
- J'avais pas de famille, avant toi.

Les mots sortent seuls. Je n'ai même pas le temps de les retenir. Je n'ai jamais vraiment été proche de ma mère ni de mon père. Ils étaient toujours absent, et j'ai été élevée par les êtres de maisons. Alors c'est pour vous dire. Et puis, Moody je lui ai rendu sa libertée en lui offrant un bonnet. Il n'a pas très bien compris pourquoi j'avais fait ça, moi non plus d'ailleurs. Après quatorze ans de vie ensemble, je pense qu'il le méritait pleinement. Toujours à s'inquiéter pour moi, à me faire des petites attentions super adorables, à veiller sur moi comme un parent surveille son gosse. Je sais que dans l'état naturel des choses, il devrait être mon esclave et faire tout ce que je lui demande au doigt et à l'oeil. Mais non, il aura toujours été de bon conseils pour moi. C'est pour ça que depuis qu'il est plus là, j'ai plus de famille. J'ai pas revu mes parents depuis ma deuxième année, et ça n'a pas l'air de trop les gêner. Et puis, comme si j'avais envie de les voir maintenant. Je ne tiendrais pas une seule seconde le regard de mon père sans tout lui avouer, et je ne laisse pas dix minutes à ma mère avant de se retrouver humiliée par le monde entier et devenir la risée de tout nôtre monde. Enfin si, ce que je dis n'est pas vraiment vrai. Poufsouffle et tout ses élèves sont ma famille. Cela fait quatre ans que je vis parmis eux, avec des hauts et des bas. J'ai pas énorméments d'amis de ma maison, y'a Megane, Aure et j'pense déjà en avoir fait le tour. Bon y'a des gens que j'apprécie, dont la bande de teuffeurs qui traînent avec Carlton. Ils sont cools, en septième années et ils font des soirées à tomber par terre aussi bien niveau alcool que niveau bédave.

J'ai une grande soeur, et il faut que je me fasse à cette idée là. Certaines choses changent totalement, je ne serais jamais plus seule puisque j'avais Ruby. Elle serait là pour moi, et je serais là pour elle. Comme elle me l'a dit, c'est ce que les soeurs font entre elles apparament. J'en sais rien, j'avais jamais eu de soeur avant. Je pense que ça viendra tout seul, au fur et à mesure que le temps passe. Le contact de sa peau sur la mienne me laisse comme une chaleur revigorante. J'ai trouvé la pièce manquante du puzzle. Enfin, elle m'a trouvée. Que ce serait-il passé si elle n'était pas tombée sur ce tas de lettres et de photos? Est-ce que j'aurais seulement trouvé la force de me réveiller? Est-ce que je me serais jetée au fond du lac? Ou est-ce que tout simplement je m'en serais mieux tirée? C'est vrai que cette révélation à été comme un coup de poing dans le diaphragme me coupant la respiration et le souffle. Mais chose que je n'avais pas pensé sur l'instant, c'est que elle n'était pas coupable de mon malheur. Qu'elle non plus n'avais jamais demandé à avoir une petite soeur. C'est vrai, moi aussi j'avais déboulé dans sa vie comme un bulldozer détruisant énormément de choses sur mon chemn sans m'en rendre compte. Et puis, son père était... Enfin non nôtre père est mort. Et je suppose qu'il ne devait pas être très fier d'avoir une autre fille issu d'une vulgaire tromperie.

- Dis, Ruby... T'as ressentis quoi quand t'as lu ces lettres mise à part de l'incompréhension? Est-ce que tu m'as détéstée?

Mes questions sont stupides, c'est vrai je pourrais lui demander d'où je viens, si mon sang est toujours aussi pur, si mon père était un homme bien, si j'ai des autres frères et soeurs. Comment elle à vécu, si j'aurais été heureuse élevée dans la famille Standiford. Mais non, ça je veux rien en savoir. pas pour le moment, je ne suis pas encore prête pour ça. Plus j'en ignore sur le sujet de Christian, mieux c'est je pense. Et puis ma soeur n'avait pas l'air très proche de lui. Alors on va y aller doucement. Je me redresse légèrement pour m'assoir en tailleur face à elle. Je garde l'étreinte de nos mains jointes, comme si j'avais peur qu'elle disparaîsse de ma vie comme ça aussi vite qu'elle en est arrivée. Ruby est ma soeur, mon sang. Et même si nous avons du temps à rattraper ensemble, et que ça promettait de ne pas être de tout repos, je l'aimais.

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Ruby Standiford-Wayland


Ruby Standiford-Wayland
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MessageSujet: Re: Build god then we'll talk [Suite] -ENDED-   Build god then we'll talk [Suite] -ENDED- Icon_minitimeVen 9 Nov - 22:06

J’avais toujours adoré le lac du parc. Cette onde pure, immense et si calme, elle me rassurait. Elle reflétait tout ce que je voulais être : le contrôle, l’impassibilité… Juste cette eau calme, remplie de secret au fond, mais que personne ne pouvait percer à moins de s’y aventurer. J’aurais aimé être ainsi. Qu’une pierre me dérange quelques instants avant de descendre disparaitre dans mes profondeurs. Et personne ne verrait plus les petits ronds sur la surface qu’elle avait provoqué, il n’y avait aucune cicatrices. Juste cette onde calme. Elle m’avait toujours absorbé oui, et j’étais venue ici de nombreuses fois. Surtout au début de ma scolarité, quand je n’avais encore pas beaucoup d’amis et que je préférais la solitude. Depuis l’incident, je l’avais toujours préféré parce que ça m’avait rendu méfiante. Je me sentais étrange, et coupable de la morte d’une (voir deux) personnes : mes parents. J’avais l’impression de briser tout ce que je touchais, d’être réellement quelque chose de mauvais pour les autres. Il valait donc mieux m’écarter de toute compagnie, surtout si elle était masculine. En me protégeant, je protégeais aussi les autres de mon contact qui me semblait nocif. Mais surtout, incontrôlable : il se passait beaucoup de choses étonnantes lorsque j’étais de mauvaise humeur. Des verres se brisaient par exemple. Sans ce que je les touche, bien entendu. Avant donc de connaître la magie, je sentais simplement que je portais quelque chose de mauvais en moi. Qui se manifestait d’autant plus en présence d’autres enfants ou même adultes. Alors autant rester seule. Je le méritais, de toute manière.

La magie m’avait certes libéré d’un poids, mais lorsque l’on passait d’année d’isolement à soudain une maison, un dortoir avec d’autres filles, des cours avec des gens qui vous parlaient normalement et ignoraient tout de vous… C’était étrange. On ne pouvait pas s’y faire aussi facilement que ça. J’avais eu dès le départ un petit problème pour m’intégrer ou plutôt, pour savoir comment me comporter avec les autres. Même les filles dans mon dortoir, je préférais leur sourire plutôt que leur parler. Je ne comprenais pas le rôle que j’étais censée jouer. Être distante, froide, pour échapper aux autres et à leurs questions, leurs regards ? Et si je n’avais plus envie justement, d’échapper aux autres ? Je n’avais qu’une crainte, me faire rejeter ici, dans ce milieu où personne ne me connaissait. Car avant, j’étais toujours dans des écoles spéciales, c’était inscrit partout que j’étais une dérangée. Ici, je pouvais être qui je voulais. Une petite princesse, une poufiasse, une fille violente, désagréable, méchante… Ou quelqu’un de normal. Juste vivre sans avoir l’impression d’être tout le temps montrer du doigts, ou regarder avec un petit air triste parce que j’étais celle qui avait vécu des choses terribles. J’avais le droit d’être qui je voulais alors j’avais décidé. J’allais être la fille que personne ne pouvait détester, questionner, remettre en question. Cette figure, cette statue que rien ne pouvait faire trembler et qui n’avait aucune raison de trembler d’ailleurs. Être parfaite sous tout rapport, pour éviter tout problème, tout questionnement. Le rêve quoi.

Je regardais donc Annalisa s’émerveillait devant ce lac. Il avait été le témoin de beaucoup de chose. C’était ici que j’avais pour la première fois embrassé un garçon, Logan. C’était ici que je venais courir, et que je venais toujours d’ailleurs. J’adorais cet endroit dans le parc, oui. Et voir que ma demi sœur aussi, ça me mettait un espèce de baume au cœur. Ça picotait un peu oui, comme un petit frisson de bonheur. J’avais l’impression de la voir en vie et ça, ça comptait pour moi. Cette fille que je connaissais à peine me devenait tout à coup tellement importante. Je voulais qu’elle aille bien, parce que je ne souhaite la souffrance à personne, mais encore moins à elle. Parce qu’elle faisait partie de moi désormais. Je m’en voulais d’avoir foutu le bordel en elle, dans sa famille. J’aurais pu me taire, mais maintenant que je partageais tout ça avec elle, malgré ma peur constante, ça faisait quelque chose. Il y avait quelqu’un, quelqu’un d’autre avec moi. Et elle le serait toujours, parce qu’elle était une partie de moi oui. Parce qu’on avait le même sens, que je lui devais quelque chose : la vérité.


- J'avais pas de famille, avant toi.

J’eus un frisson et un sourire. D’une certaine manière, c’était vraie pour moi aussi. Je considérais que je n’avais qu’une seule véritable famille ici, et c’était Lizlor. Je n’avais aucun lien de sang avec personne, car depuis l’incident on ne voulait plus vraiment de moi. Mes parents étaient fils uniques, mes grands-parents maternels morts et les paternels… N’avaient plus très envie de me voir, si vous voyez ce que je voulais dire. Je n’avais aucune identité familiale, jusqu’à que je découvre Annalisa. Etrange ou pas, ça changeait quelque chose. Ça la rendait différente des autres, et moi aussi ça me rendait différente. J’aurais voulu connaître la famille d’Anna. Pourquoi est-ce qu’elle disait qu’elle n’en avait pas ? Je supposais alors qu’elle était dans le cas de nombreuses filles de parents fortunés : papa et maman absents, beaucoup d’elfes de maisons, une grande maison toute vide… Est-ce que ça avait été ça son enfance ? Malheureusement je ne pouvais rien apporter de meilleur dans son idée de la famille. Nous allions en former une ensemble alors, sans personne d’autre.

- Moi non plus.

Je murmurais ces quelques mots timidement. J’avais peur de ses questions, mais je voulais à la fois qu’elle les pose pour que tout puisse sortir et qu’une bonne fois pour toute… Tout ça sorte. Qu’on tire un trait sur avant, qu’on passe au futur qui nous attendait ensemble. Mais j’avais une crainte, réelle : qu’Annalisa porte mon fardeau. Parce que mon père était un monstre et donc, par conséquence, le sien aussi ?... Mais il ne l’avait pas élevé, elle ne le connaissait pas. Il ne voulait rien dire. Je ne voulais surtout pas qu’elle pense qu’elle… Portait tout ça aussi. C’était ma peine, pas la sienne. Je voulais qu’elle ne soit à personne. Elle était trop douloureuse de toute manière. J’avais réussis à la confier à Hadrian, je n’y arrivais toujours pas avec Lizlor. Même si je le voulais vraiment, ça coinçait dans ma gorge. Je ne voulais embêter personne, n’attrister personne. Encore moins Annalisa, qui avait beaucoup de raisons de se sentir concerné par tout ça. Devais-je lui dire alors ? Ou survoler le sujet ? Faire des sous-entendus ? Je n’en savais rien. J’attendais ses questions… Et celles qu’elle posa m’étonnèrent. Je ne m’attendais pas à ça. Du tout.

- Dis, Ruby... T'as ressentis quoi quand t'as lu ces lettres mise à part de l'incompréhension? Est-ce que tu m'as détéstée?

La jeune fille s’était dégagée de mon étreinte et elle s’assit face à moi avec un sourire timide. Nos mains se tenaient toujours et je les regardais avec un air un peu absent. Je n’avais pas envie de la lâcher. Sa question me trottait dans la tête et je fronçais un peu les sourcils, cherchant à me rappeler ce que j’avais ressenti lorsque cette lettre s’était retrouvée dans mes mains. Rien de bon…

- Non. Dis-je d’une voix ferme. J’ai eu peur. J’ai toujours peur. Continuai-je plus timide, moins assurée. Je trouvais… Non, je trouve que c’est injuste que ça te tombe dessus. Ça devrait pas arriver à quelqu’un ce genre de chose. Encore moins quand il s’agit de lui. Ma voix trembla un peu plus sur le « lui » mais je passais par-dessus. J’avais besoin de savoir, moi aussi… Tu m’as détesté pour la manière dont je te l’ai dit, pas vrai ? Désolé. Je sais pas gérer ce genre de situations…

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Particularités: J'ai une tête à avoir des particularités sérieux? Toi t'as la particularité de m'en poser d'ces questions à la mort moins le noeud... Bon euh poufsoufflienne et proud to be. Euh, quatrième année, sortant avec un serpentard, euh euh... Demie sœur de la préfète de Serdaigle mais c'est secret donc tu la fermes ou je te fais avaler mon violon. Fais gaffe, ça doit pas être très bon.
Ami(e)s: Oui j'ai plein d'amis, j'vous assure! Du genre Chuck Carlton, Ruby, Anthéa, tu vois métissage des maisons eh ouais!
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MessageSujet: Re: Build god then we'll talk [Suite] -ENDED-   Build god then we'll talk [Suite] -ENDED- Icon_minitimeMar 27 Nov - 19:37

All you're ever gonna be is mean.


Finalement ce qui nous définit, ça n'a peut être rien à voir avec notre nom, notre adresse. Ça n'a pas d'importance l'endroit d'où l'on vient, la famille qui nous a élevé, ce qu'on était petit. La paperasse finalement, elle ne raconte rien. Annalisa, Italienne, 15 ans, "Per Lei" Venise. Ça ne raconte pas la première fois qu'elle a dit "papa", sa première chute, ses pleurs qui n'en finissent pas et son père qui la prend gentiment dans ses bras si forts mais qu'il utilise tout doucement, pour ne pas trop la serrer. Ses courses avec les papillons, les après-midi d'été dans le jardin, avec son petit bob si craquant, offert par une tante qui voit en elle la fille qu'elle n'a jamais eu. Le premier regard avec ce petit garçon adorable à travers la cloture, Matteo, qui ne peut détacher ses jolies prunelles océan de son sourire. Les ballades en vélo avec Papa, qui ne lui dira jamais, mais qui tient à elle plus qu'à tout le reste, et qui tuera le premier qui lui fera du mal. Ses éclats de rire quand sa grand-mère la chatouille, comme une petite fée, on croit entendre un ange. Les jeux avec ce petit cocker, Lutti, qui aboie toujours joyeusement en la voyant rentrer aux manoir, et qui vient la saluer en remuant la queue comme avec personne d'autre. La première fois qu'elle a fait du vélo sans roulettes, cette sensation de plénitude et de liberté, "je l'ai fais", ça été dur, j'ai pleuré, je suis tombée, mais je l'ai fait. Sa fierté lors de ses bonnes notes à l'école, son empressement de le raconter à son père tout de suite, et attendre de voir le sourire qui veut dire "ma chérie c'est toi la meilleure". Les goûters chez Mattéo le mercredi après-midi, en attendant que ses parents rentrent du boulot si ils se décident à quitter leurs ministères à deux francs six sous ou alors rentrer tout simplement de l'étranger pour voir leurs petite s'endormir. Les cours de gym et de musique avec Eléa, la plus géniale des copines, jouer des après midis entiers au ballon, ou à répeter des enchainements stupides qui les ennuient toutes les deux. Rentrer chez soi et avoir des courbatures partout mais être satisfaite de soi. Et puis ces fichus cours à domicile, cette impression de grandir. Les premiers échecs. Maman, j'ai raté mon contrôle. Voir la déception dans ses yeux, encaisser, ne rien dire, mais pleurer toute seule sans bruit le soir dans son lit, juste après qu'elle ait fait le dernier bisou. Premier trou dans le cœur. Nonna n'est plus là. Plus de chatouilles à en pleurer, de panna cotta qu'on dévore à en avoir mal au ventre, de courses en ville qui n'en finissent pas, de cadeaux sans arrêt, d'un amour presque écrit sur son front. La meilleure copine heurtée par une voiture, suivit d'un enterrement. Papa et maman toujours plus absents l'un que l'autre, qui ne sont presque plus à la maison. Comme s'ils faisaient un concours de celui qui serait le plus absent. Elle ne pleure même pas, elle ne peut pas. Elle est vide, comme un petit coquillage échoué sur la plage, desséché par les va et viens de la mer salée. Etre forte, toujours. Sourire à Moody. Se faire réconforter un peu, manger de la panna cotta façon Nonna qu'il sait faire presque aussi bien, mais se sentir toujours aussi vide. Le premier bisou avec Mattéo qui l'avait mise au défi. Parce que j'étais une dégonflée. Se rendre compte que les choses de grands c'est dégueulasse. Reçevoir une lettre, devoir partir à Londres, dire adieu à tout ce qu'elle était. Mamie lui manque. Papa et maman ne s'entendent plus. Non vraiment, sérieusement, tout ça, ce n'est pas écrit sur les papiers me conçernant. C'est tout ce qui manque au papier, les ressentis, les choses qui se passent en nous & qui ne se racontent pas.


Mes yeux se plantent dans le regard de Ruby. Je me rend compte que les miens sont glaciers par rapport à son bleu tendre, comme une mer d'italie pendant les périodes d'hiver. J'aurais pu partir sans la connaître, refuser qu'elle vienne me secourir après ce qu'elle m'avait "fait" . Je suis encore qu'une gosse, après tout quinze ans c'est pas très âgé. J'ai encore le temps de faire des erreures, de me tromper et d'arracher la page pour recommencer. Les incertitudes, les fautes et tout ça, c'est ça qui fait l'adolescence en fin de compte. C'est comme ça que l'on grandit et que l'on devient quelqu'un de meilleur. Enfin, je pense. N'est-ce pas le cas? Elle ne me déteste pas, un soulagement. Les larmes me montent aux yeux. Depuis combien de temps n'ai-je pas pleuré de bonheur? Sans plus réfléchir (chose quasi absente chez moi depuis un bout de temps) je lui saute dans ses bras et me met à sangloter. Le vent frais fait voler nos cheveux presque à l'unisson, et les larmes silencieuses se mettent à couler le long de mes joues rosies par la température ambiante extérieure. Mes bras se ressèrent comme un étau autour de son cou. Elle ne doit pas être habituée, que quelqu'un se mette à pleurer de bonheur comme ça dans ses bras, juste parce qu'elle l'accepte dans sa vie. Ruby Standiford est mon sang, une moitiée de moi.

- Je ne t'ai pas détesté. J'ai été choquée, autant que toi. Je sais que toi ça doit faire bizarre toi aussi de découvrir que ton père à eu une aventure avec une femme mariée. Dirons nous que ça a bouleversé le plan familial que j'avais établi. Papa maman, tout ça c'est quelque chose qui n'existe plus à présent enfin de compte.

Une chanson me vient en tête. Chanter, j'ai l'impression que cela fait des années que je n'ai pas chanté. Que ma voix au timbre cassé, pas trop dégueulasse ne s'est pas élevée dans les airs pour virevolter jusqu'une destination inconnue. "Lay my head, under the water, Lay my head, under the sea. Excuse me sir, am I your daughter? Won't you take me back, take me back and see? There's not a time, for being younger And all my friends, are enemies, And if I cried unto my mother. No she wasn't there, she wasn't there for me, Don't let the water drag you down." Tandis que je pensais que je récitais les paroles dans ma tête en profitant de l'instant présent, je me rendis compte après avoir achevé le premier couplet que je chantais à voix haute, montrant à Ruby que j'étais capable d'autres choses que de me détruire, et détruire les gens que j'aime. Prenez l'exemple d'Archibald, je l'ai détruis jusqu'à la moelle et il est revenu en voyant que j'allais très mal. Et que j'étais vraiment désolée et que si je faisais ça c'était pour me punir de ce que je lui avais fait. Ses mains d'une douceur que j'avais oublié avaient saisis mon visage pour m'entraîner vers le sien pour que nos lèvres se retrouvent enfin, comme deux âmes soeurs, comme si elles avaient étés modelées pour aller ensemble.

- Viens en Italie avec moi, cet hiver après le bal. C'est le plus bel endroit du monde, et sous la neige c'est encore plus magique.

Je n'ai pas bien réfléchis avant de laisser les mots s'échapper de ma bouche, je n'ai même pas réfléchis du tout. Mais ce n'es tpas une si mauvaise idée. Après elle peut refuser, ce que je comprendrais naturellement. J'ai envie de lui montrer ce à quoi mon enfance à ressemblé, le paysage que j'ai vu pendant des années de la grande baie vitrée éclairant la grande pièce au style baroque qui me servait de chambre jusqu'à mon arrivée ici. Cela ne m'étonnerait pas que Mamma ai poussé mon père à transformer la seule pièce dans laquelle je me sentais bien pour lui en faire un grand bureau où il pourrait ranger ses centaine d'archives encartonnées dans les divers coins de cette salle aux couleurs chaudes qui m'ont tant réconforté. Je voulais lui faire rencontrer Moody, mon ancien elfe de maison pas pas moins ami d'enfance et père/frère (enfin ce que vous voulez) par procuration. Peut-être lui montrer où est enterrée Eléa et lui raconter qu'elle était aussi importante que Lizlor pour ma soeur. Lui montrer les ruelles dans lesquelles j'ai joué, les bars dans lesquels on buvait des citronnades en terrasse après avoir joué des heures au ballon. La pizzéria des parents de Mattéo qui doit sûrement être encore ouverte, la faire rencontrer ce fameux Mattéo, le meilleur copain de moi et Éléa. Il y a tant de choses que Ruby doit savoir sur moi, tellemnt de choses que j'aimerais lui montrer et lui apprendre.
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MessageSujet: Re: Build god then we'll talk [Suite] -ENDED-   Build god then we'll talk [Suite] -ENDED- Icon_minitimeJeu 6 Déc - 22:36

Le visage légèrement penché, j’observai Annalisa derrière mes cheveux que le vent agitait. Maintenant, chaque détail prend une importance différente. Avant ce n’était qu’une Poufsouffle, un peu plus jolie que la moyenne, plus sympa aussi. Une fille avec qui je discutais rapidement et que je regardais de loin se déchirer avec ce fameux Serpentard, Salisbury. Hadrian ne l’aimait pas trop lui, mais au fond ce n’était qu’une rivalité de maisons et de prestige. Serpent contre Lion. Aristocratie anglaise ou celle américaine. Ils n’arrêtaient pas de s’envoyer de jolies petites piques et Hadrian rouspétait souvent contre lui, ce qui me faisait plutôt rire au fond. C’était de la jalousie. Mais ça évidemment, pas question de lui dire sinon il montait sur ses grands chevaux et vas-y que « Non moi ? Être jaloux de ça ? » et blablabla. Je me contentais alors d’en rire parce que c’était ça qui me faisait du bien avec le Gryffondor de toute manière. Il rendait tout plus léger, plus supportable. Alors même son égo surdimensionné, je préférais en rire et puis ça contrebalançait le mien –si on pouvait dire que j’en avais hein. C’était drôle aussi parce qu’il adorait Annalisa, il la trouvait super drôle et très jolie. Ça évidemment, ça me faisait un peu moins rire mais je ne m’inquiétais pas. Pas encore.

Annalisa a un sourire tout doux, mais acidulé comme un bonbon. Oui, elle a ce visage de poupée qui semble à côté de la plaque, qui s’est échappée de son château et s’est perdue. Je crois que oui, elle est perdue mais je suis presque impuissante face à ça : je n’ai pas vraiment trouvé mon chemin non plus, et je n’allais pas amener avec moi la jeune fille. Ça n’allait sûrement pas l’aider. Mais il n’était pas question que je la lâche, ça non. Elle allait se remettre de ses problèmes alimentaires, ça je pouvais vous l’assurer ! J’y avais été et je pouvais en témoigner. Cependant, je ne lui recommanderai pas mes méthodes de guérison… Passer de troubles alimentaires à un TOC ce n’était pas forcément très sain. Je n’avais pas arrêté de manger très longtemps par contre, et je n’avais jamais atteint le poids morbide d’Anna. Non moi, ça avait parti de mes expériences pour probablement me punir, au même titre que me frapper la tête contre un mur, hurler dans un oreiller, pleurer, casser des assiettes, ranger, tout déranger, reranger encore, courir ou me mordre les poignets. Qu’est-ce qui était resté de tout ça ? La course. Le rangement. Pleurer. Le reste n’était jamais vraiment revenu. Tout ce qui me rendait faible à la vue des autres n’existaient plus…
Plus vraiment.

Il y eut un étrange instant où Annalisa eut un mouvement vers moi, vif et surprenant. La seconde d’après, je sentais ses bras autour de mon cou et ses larmes qui coulaient. Mais ce n’était pas des sanglots apeurés. Non, il y avait un écho de soulagement qui me provoqua un immense frisson. Est-ce que ?... Elle pleurait de joie à cause de moi ? Est-ce que j’étais capable de produire un tel bonheur ? Je restais un peu inerte un instant avant de finalement répondre à son étreinte maladroitement, une boule dans la gorge. Je ne pleurais pas, mais je sentais une étrange émotion se répandre en moi. Je passais ma main dans sa chevelure doré et laissai les émotions se déverser jusqu’à que finalement elle se calme, s’écarte un peu et nous nous regardâmes un long moment. Je lui fais un sourire, elle m’en fait aussi, et j’ai l’impression que ça suffit.


- Je ne t'ai pas détesté. J'ai été choquée, autant que toi. Je sais que toi ça doit faire bizarre toi aussi de découvrir que ton père a eu une aventure avec une femme mariée. Dirons nous que ça a bouleversé le plan familial que j'avais établi. Papa maman, tout ça c'est quelque chose qui n'existe plus à présent enfin de compte.

J’ouvrai la bouche avant de la refermer, partagée entre de nombreuses émotions qui remontèrent en moi. Est-ce que ça me choquait moi, qu’il ait eut cette aventure ? Non, pas vraiment. Ce n’était pas de la surprise, mais plutôt une lassitude extrême. Une qui me murmure qu’il n’arrêtera jamais vraiment de me pourrir la vie, même mort. Ce mec était une erreur, j’en étais consciente, j’étais le fruit d’une erreur. De deux peut-être, vu ma mère. Mais au fond… Est-ce que l’arrivée d’Annalisa m’avait vraiment pourri la vie ? Je me demandais souvent ce qui se serait passé si je n’avais jamais lu cette lettre. Si j’avais continué à faire ma vie sans savoir que tous les matins je souriais à une jolie blonde qui avait un peu de mon sang dans ses veines. Est-ce qui c’était à refaire je le referai ? C’était étrange comme question. J’avais l’impression que ces révélations avaient beaucoup ébranlés Annalisa, plus qu’elle en avait besoin. Elle était déjà dans un sale état et n’avait pas besoin de moi qui en rajoute une couche mais… Mais est-ce maintenant mon soutien n’allait pas l’aider ? Je n’en savais rien au fond. J’étais partagée entre cette peur d’avoir bousculée la jeune fille, et ce drôle de sentiment que me procurait désormais sa présence –comme si je ne pourrais plus m’en passer. Je ne pouvais pas changer ce qui c’était passé. Maintenant qu’elle était avec moi, je ne regrettais pas non.

- Tout ça n’a jamais existé pour moi, ça ne change pas grand-chose. Je ne suis triste que parce que tu l’es. Ma famille a toujours été déglinguée, j’ai pris du recul.

Enfin, plus ou moins. Mais je n’ai pas envie d’enfoncer Annalisa et de lui dire tout ça. Car maintenant elle aussi rentre dans un certain combat, celui d’avoir pour géniteur cet homme, cette chose à moitié humaine et à 100% cruelle/folle/malsaine. La liste est tellement longue… J’ai décidé d’attendre pour en parler à la Poufsouffle. Elle était intelligente de toute manière et perspicace de surcroit. Elle savait très bien que si je n’en parlais pas, j’avais mes raisons. C’était pour son bien. Et puis un peu pour le mien peut-être, parce qu’au fond je n’étais pas si à l’aise que ça avec ce sujet de la famille que je voulais laisser croire. Mais mes pensées noires sont vite chassée par la voix d’Anna qui s’élève et fredonne une chanson innocemment –bien que les paroles soient lourdes de sens. J’eus un sourire malgré tout, parce qu’elle chantait divinement bien et que ça me rappela que moi aussi je savais chanter un minimum et jouer de la guitare aussi… Que je n’avais pas touché depuis des lustres parce que je manquais cruellement de temps.

- Tu fais de la musique aussi, pas vrai ? Moi aussi, un peu. Si tu veux mardi après les cours on pourra aller dans la salle de musique toutes les deux.

Ma voix sonnait un peu étrange honnêtement, mais c’était le premier pas à notre future relation. Il n’y avait pas que les cris et les larmes non, j’avais envie de connaître vraiment Anna. Plus qu’au travers de ses problèmes alimentaires qui n’étaient qu’un pâle reflet de sa vraie personne. Elle ne devait pas croire qu’ils la définissaient. Ça non.

- Viens en Italie avec moi, cet hiver après le bal. C'est le plus bel endroit du monde, et sous la neige c'est encore plus magique.

Sur le coup de la surprise, j’eus un rire parce que je ne m’attendais pas à une telle proposition. Mais elle me faisait rêver, je n’allais pas mentir. Même si affronter la mère d’Annalisa me paraissait un peu compliqué pour le moment, parce que Standiford ça allait faire tilt dans sa tête, c’était sûr… Non ?

- Ta mère va faire le rapprochement je pense… Mais… Un jour, j’aimerais bien visiter chez toi oui. Dis-je d’une petite voix.

Puis, saisissant la main de la Poufsouffle, je me laissais basculer en arrière dans l’herbe fraiche, tandis qu’elle s’allongeait à mes côtés, contre moi, toute mince et fragile. Sa tête s’appuya sur mon bras tandis ma main continuait de jouer avec ses cheveux. Je fermais les yeux, laissant le silence et la quiétude m’envahir. Pour une fois, je ne pensais plus à rien. Il n’y avait qu’un sourire sur mon visage, et ça me suffisait.


THE END

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