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Au bénéfice du doute ... [PV Chuck] - CLOS

 
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 Au bénéfice du doute ... [PV Chuck] - CLOS

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Holly Dilay


Holly Dilay
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Particularités: Je m'épanouie totalement dans les relations à sens unique comme une fleur au printemps.
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MessageSujet: Au bénéfice du doute ... [PV Chuck] - CLOS   Au bénéfice du doute ... [PV Chuck] - CLOS Icon_minitimeJeu 20 Jan - 0:09

Le doute. Je doute, tout le temps. En permanence le doute m’envahit, mais je n’arrive pas à mettre des mots dessus. Je demande juste une chose, une chose extrêmement simple. Je veux que l’on m’explique le doute. Il y avait des tas de définitions que l’on pouvait trouver un peu partout. « Le doute est une interrogation. Il peut être le pressentiment, l’impression d’une réalité différente. Il s’oppose à la certitude, notion de ce qui est sûr et qui n’est pas discutable. » ou alors celle-ci «Pire que la négation. » Il y avait un tas de définition possible, mais j’avais besoin de ma définition, celle qui correspondait à mes doutes. Etait-ce à cause du mensonge qui m’entourait en permanence. Encore récemment j’ai appris que ma mère m’avait caché l’existence de sa sœur et par la même occasion d’une troisième cousine qui étudie à Poudlard et que j’ai rencontré récemment. Elle est exactement l’inverse de ce que je suis.

J’avais un réel problème avec le mensonge, je ne le supporte pas et pourtant malgré ça je forme grâce à lui une barricade protégeant mon passé. Je ne pouvais pas en vouloir éternellement à ma mère, son mensonge n’était pas si grave au fond, ce n’est pas comme si elle avait eu une double vie et que j’apprenais l’existence d’un demi-frère ou d’une demi-sœur. Ce n’était qu’une cousine. Je devais relativiser les choses et me résoudre à accepter. Je doutais sur tout et n’importe quoi ! Sur ma cousine, sur ma mère, sur Daniel et moi …, mais ce qui me préoccupait en ce moment c’était le bruit. Ma tête allait exploser, le bruit qui m’entoure était vraiment trop fort.

Un groupe de Serdaigle de cinquième année était en train de fêter un événement qui était apparemment important pour eux, mais totalement insignifiant pour moi, tant pis j’avais besoin moi aussi de me détendre et je les ai rejoints. Je connaissais tout les élèves de ce groupe à l’exception de trois garçons. Quelque chose m’étonnera cependant toujours et ceux certainement jusqu’à ce que je fasse l’expérience : Comment les élèves arrivaient-ils à faire passer de la Bièreaubeurre et du Whisky-Pur-Feu à travers les radars du concierge ? Je me foutais du problème en soi, c’était toujours agréable d’en profiter. Du haut de mes treize petites années mes boissons favorites étaient le soda, le jus de citrouille, le thé anglais et la Bièreaubeurre. Aucun autre liquide visqueux, verdâtre ou alcoolisé ne traverserait mon corps. Au bout d’une vingtaine de minutes de blagues pas drôles, d’éclat de rire et de boisson, j’ai décidé de partir, je m’ennuyais un peu, j’avais de la botanique à travailler.

Après être montée dans mon dortoir pour chercher mes affaires de botanique, je suis sortit de la salle commune en emportant au passage dans mon sac une des rares Bièreaubeurre qui trainait encore sur la table. Juste au cas où une petite soif survenait en plein travail. Je n’avais pas trop bu lors de cette petite fête improvisée, les plus vieux s’étaient précipités sur les boissons alcoolisés. Je n’avais pas trop bu, je me sentais juste bien, j’étais bien, joyeuse et riante. Je riais, beaucoup, en sortant de la salle commune, en descendant les escaliers. Une envie soudaine de répondre à ma mère, répondre à l’annonce de cette cousine.

Je m’étais stoppée net sur le pallier situé entre le deuxième et le troisième étage. Je me suis assise, j’ai sortit un parchemin, ma plume et de l’encre. Au fur et à mesure que j’écrivais les mots pour exprimer ma compréhension face à la situation plus que délicate, mon sourire ne cessait de grandir. Je signais la lettre par mon prénom suivit d’un petit cœur. Ce n’est pas mon genre, mais j’étais bien, j’étais épanouie et je riais. Je pris le soin de rouler la lettre correctement et la fourra dans mon sac, je rangeais également ma plume et mon encre.

Personne ne m’avait dérangée, le pallier était désert. Je me suis alors levée, j’ai fait un tour sur moi-même et suis partit pour les serres. J’étais encore et toujours en train de sourire, les élèves qui croisaient mon chemin devaient penser que j’étais cinglée ou que j’avais un peu bu et dans ce cas là, il n’avait pas tort, mais j’étais encore lucide et je savais ce que faisait. J’avais beau être très joyeuse, je n’étais pas ivre morte allongée sur le sol en me réveillant au bout de quelques heures en me demandant ce qui c’est passé pour que je me retrouve dans les toilettes. J’étais encore jeune pour être dans ce pathétique état d’ivresse. Je préférais être très légèrement enivré, être à la fois lucide et ailleurs.

Une fois dans les serres, je me suis installée devant un parterre de dictame pile en face de l’entrée principale et j’ai ressortit un parchemin ainsi que de quoi écrire. J’étais sur le sol et je restais là en train de buger devant les plantes et une fois n’est pas coutume et vu que j’étais seule, je me mis à rire encore une fois. Je ne voulais pas vraiment travailler et je voulais rester seule avec ma bonne humeur. Au bout de dix minutes toute seule dans les serres on commence à s’ennuyer, alors j’ai décapsulé ma Bièreaubeurre et j’ai commencé à boire quelques gorgées. J’envoyais mes longs cheveux blonds en arrière, à ce même moment un garçon passa la porte de la serre et s’avança vers moi lentement.

Ce visage me disait quelque chose. J’avais déjà aperçu cette démarche fière et sensuelle. Un brun très mignon … Chuck Carlton ! Chuck Carlton ? Mais qu’est-ce qui fiche ici ? Pourquoi il a fallut que cela soit Mister Gryffondor qui viennent. Je repris un gorgée de ce délicieux nectar et regardais Chuck avec un grand sourire.


- CHUCK CARLTON ! Qu’est ce qu’un type comme toi fait dans les serres au lieu d’être en chasse dans le parc ou avec Easter dans la tour d’astronomie.

Peut-être un peu direct, mais on parlait tellement de lui dans l’école que j’étais forcement au courant. La seule chose à laquelle je n’avais pas pensé, c’était si lui avait entendu parler de moi.


Dernière édition par Holly Dilay le Lun 31 Oct - 17:24, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Au bénéfice du doute ... [PV Chuck] - CLOS   Au bénéfice du doute ... [PV Chuck] - CLOS Icon_minitimeLun 9 Mai - 16:20

(mieux vaut tard que jamais comme on dit... sorryyyy)

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Ce qui était bien avec les Poufsouffle, c'est qu'ils étaient les champions pour dégoter ce que nous cherchions tous, enfin, ce que les gens comme moi cherchaient, voilà, c'est sûr, parce que je doutais que les Serdaigle mangent de ce pain là - quoi qu'en gâteau c'est pas mal aussi - ils auraient sûrement trop peur d'abîmer leurs petites cellules grises, ohlàlàlà!, mais putain décoincez-vous les gars, et puis c'est bon tout le monde y avait goûté au moins une fois, je veux dire, je préfère tester que de mourir idiot, et puis c'est bon de temps en temps ce n'était pas la mort non plus, ça servait à rien de monter sur ses grands chevaux, moi je partais du principe qu'il faut bien que jeunesse se passe, hein, parce que si on ne fait rien quand on est jeune, comment ça se passe quand est vieux et con, qu'on a 50 ans et qu'on se rend compte qu'on n'a rien fait, bonjour le pétage de câble, c'est des coups à tourner barge et à tuer tout le monde, heureusement que mon père est trop imbibé de whisky pour se rendre compte de quoi que ce soit parce que moi à sa place je pèterais une durite, enfin bref, elle était bien bonne celle de mes potes de Poufsouffle, comme quoi les relations ça sert, et d'ailleurs j'en avais peut-être trop abusé, mais bon, quand il fait beau comme ça et qu'on passe une super après-midi à se dorer la pilule au soleil je ne vois pas où est le mal à se faire du bien, et puis, elle était tellement bonne que je ne l'avais pas sentie, mais elle m'avait prise en traître en attendant parce que je distinguais plus un écureuil d'un chameau et qu'alors que le jour tombait et qu'on avait décidé de rentrer dans nos pénates, le sol était tout mou tout mou genre il faisait des vagues comme s'il était en guimauve, j'entendais tous les bruits de manière cotonneuses, j'avais l'impression que le soleil était violet, et je n'articulais pas plus de deux phrases cohérentes, mais je m'en foutais à vrai dire parce que je ne faisais que me marrer, comme tous les autres, et le lac me donnait envie de plonger dedans, il avait l'air tout doux et plein de jolies sirènes...

- Ah mais j'suis où là.

Putain les salauds, ils m'avaient tous abandonnés! Voilà, j'en étais sûre, ils étaient partis griller des citrouilles au clair de lune sans moi, tout ça parce qu'ils ne voulaient pas que je leur vole la vedette tsss tsss tsss c'est petit ça, mais tu vas t'allumer briquet de merde, aïe putain mon doigt, zut ma clope est tombée par terre, oh putain la terre est basse, allez encore un petit effort, yeah, ma clope est dans ma bouche et j'ai réussi à l'allumer sans me cramer la face, I'M THE WINNER.

- CHUCK CARLTON ! Qu’est ce qu’un type comme toi fait dans les serres au lieu d’être en chasse dans le parc ou avec Easter dans la tour d’astronomie.

- Oui oui, c'est bien moi, répondis-je à une plante d'origine inconnue qui venait de crier mon nom. Pour le reste de sa réplique, j'avais rien compris, c'était trop compliqué. Bon ça me gênait de foutre un vent à une plante qui apparemment me connaissait bien, mais hein, j'avais fumé autant d'herbe qu'elle avait de feuilles, alors merde, j'avais des circonstances atténuantes. Du coup, je cherchai quelque chose à répondre, et j'ouvris la bouche :

- Ben, t'es pas très belle.

Merde, c'était pas très gentil ça, je crois. Mais bon c'était vrai qu'elle était grave moche : des grosses feuilles marronnasses, une tige presque noire, pas de fleurs, et en plus, elle puait. Alors merci. Franchement, la vie est mal faite : la plante qui crie mon nom aurait pu être belle, tout de même. Je ne me tapais pas n'importe quelle plante.

Tant pis, je décidai de laisser la moche à son triste sort de groupie aigrie et tirant une nouvelle latte sur ma cigarette - que je ne sentais absolument pas après toute la fumée que j'avais ingéré, mais bon, c'était pour la forme - j'avançais un peu plus loin, et je me sentais tel un astronaute qui fait ses premiers pas sur la lune : je flottai, tout était épais et confortable, et j'étais bien.

Et alors là, croyez-le ou pas, mais mon rêve s'était exaucé : au bout de la petite allée où j'étais, il y avait une sirène, ou plutôt, une sirène qui avait muté parce que bon pour rester hors de l'eau il lui fallait bien des jambes. Dommage elle était blonde, mais c'est vrai que dans l'imaginaire collectif, les sirènes étaient blondes, alors ça ne faisait que renforcer le mythe.


- Trop cool! Une sirène!

Et je m'assis en face d'elle. Encore mieux, elle buvait de la Bièraubeurre. Les sirènes de nos jours sont décidément bien branchées. Je la dévisageai, tout près d'elle, à quelques centimètres, prenant soin de souffler ma fumée sur le côté, parce que je ne voulais pas la déranger - même complètement high, je reste un gentleman. Elle avait de longs cheveux blonds, de grands yeux bleus, une bouche sensuelle, tout ce qu'il faut où il faut, bref, parfait parfait. Dans la brume de mes pensées, un peu atténuée parce que je retrouvais petit à petit ma raison, je reconnus une nana d'une classe inférieure je crois, et que quelque chose me disait que je devais connaître, mais je n'arrivais pas à mettre la main dessus.

- Holly, c'est ça? demandai-je en souriant : je me rappelai de son prénom, c'était déjà ça. Tu permets?

Et avec un petit sourire en coin, je glissai ma main sur la sienne pour lui ôter la bouteille des doigts, et j'en bus quelques gorgées, sans la quitter du regard.

- Cigarette? proposai-je, lui tendant mon paquet ouvert.

Il me semblait que tout d'un coup il n'y avait plus de bruit autour de nous, et j'étais un peu obnubilé par le bleu de ses yeux, duquel je n'arrivais pas à me détacher. Le truc c'était que j'étais encore complètement dans le coltard. Dans ces moments-là je n'écoutais que mes envies les plus primaires avec l'impossibilité totale d'y résister : or là, j'avais envie de me coucher par terre, sur le dos, la tête sur les jambes de Holly. C'est ce que je fis. Avec un soupir de soulagement : j'étais bien, dites-donc.


- On est où, en fait? Et tu fous quoi ici toute seule? lançai-je alors, et mon petit doigt me disait qu'elle pourrait sûrement m'éclairer sur ces deux points.
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Holly Dilay


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MessageSujet: Re: Au bénéfice du doute ... [PV Chuck] - CLOS   Au bénéfice du doute ... [PV Chuck] - CLOS Icon_minitimeDim 15 Mai - 17:49

    Avais-je réellement bu qu’un peu ? Je ne me souvenais plus très bien et ça s’est passé il y a à peine une demi-heure ! Ce n’était pas bon signe. Ah, ma Bièraubeurre, ma chère Bièraubeurre ! Les effets de l’ivresse devaient s’intensifier un peu plus à chaque gorgée. Ma vision n’était pourtant pas si trouble et j’arrive à réfléchir… Enfin plus ou moins… ou pas ! Oh et on s’en fout un peu non ? Tous les élèves faisaient ça. Enfin j’espérais pour eux parce que je ne suis pas un modèle de décadence. Les gens pensent souvent que je passe mes journées à la bibliothèque. Bon ce n’est pas totalement faux, mais je vais aussi au terrain pour m’entrainer ! Ça compte ça quand même ! Je m’immisce aussi aux petites fêtes organisées par des cinquièmes années de ma maison pour oublier pendant un moment mes soucis. Quels soucis ? Ah je me sens si bien. Je portais une nouvelle fois la bouteille que j’avais emprunté à mes lèvres et fit glisser son contenu dans ma gorge. Je me suis ensuite replongée dans la contemplation du parterre de fleur. C’était de belles fleurs roses, mais à part cette jolie couleur, elles n’avaient rien de bien intéressant. Mon regard se posa sur le parchemin que j’avais sorti pour travailler… Haha, travailler, comme si j’en avais envie ! J’ai des idées bizarres des fois. Il fut vite ranger.

    C’est là que je le vis entrer. LE garçon qui mettait en émoi toute la gente féminine de l’école. C’est vrai qu’il est bien fait… Enfin c’est que je pouvais constater de là où je me trouve. Il était quand même un petit peu loin et ma vision n’est pas très nette. Je me demande bien ce qu’il fichait là. Pourquoi un élève irait dans les serres à cette heure-ci ? Eh, mais je suis dans les serres à cette heure-ci ! Qu’est-ce que je foutais là, moi ? Travailler n’était pas une excuse valable parce qu’après une petite fête qui a l’intention de travailler. J’ai dû venir instinctivement… A moins que je voulais vraiment travailler ma botanique… Enfin revenons-en à notre Mister Gryffondor qui est quand même beaucoup plus intéressant à étudier que de la botanique.


    - Oui oui, c'est bien moi. Ben, t'es pas très belle.

    Je posais une main sur ma bouche et me retint de rire. Il parlait à une vieille plante qui l’aurait certainement baffé si elle aurait été vivante. Mais, attends, ça vie une plante ! Alors pourquoi elle ne lui en met pas une ? Elle doit aimer se faire insulter… Les plantes sont masochistes de nos jours, c’est hallucinant ! Chuck devait être à peu près dans le même état que moi, parce que me confondre avec ce genre de plante… C’était quand même vexant dans le fond… Je n’ai rien en commun avec une vielle plante marron masochiste ! Il s’avança en titubant. C’est confirmé Chuck Carlton était défoncé ! Il me donnait le tournis à ne pas marcher droit. Il était maintenant assez près de moi pour que je puisse un peu mieux le distinguer. J’avoue qu’il est vraiment bien fait ! Cela-dit… je ne sais pas, mais il y a quelque chose qui ne fait pas tilt dans mon cerveau, comme si il lui manquait quelque chose et j’avais beau chercher, je ne trouvais pas.

    - Trop cool ! Une sirène !

    Bon il se rattrape quand même, une sirène c’est bien plus flatteur ! Même si je suis loin d’être Lilian Easter… Attends deux minutes, Chuck et Lilian étaient ensemble d’après les dires… C’est plutôt elle qu’il doit appeler «Sirène». A moins qu’il ne voit que ça depuis qu’il sort avec elle. Aïe j’ai mal à la tête… Tant-pis pour la sirène, dans mon état j’étais d’accord pour ne pas le contredire… Il s’était assis en face de moi et me fixa. C’est au moment où il recracha sa fumée sur le côté que je me suis aperçus qu’il fumait. Cela ne me dérangeait pas. Je n’avais pas en horreur l’odeur de la cigarette.

    - Holly, c'est ça ? j’acquiesçais, il avait entendu parler de moi ou alors il m’avait croisé près du bureau des équipes de Quidditch. Voir les deux, qui sait ? Tu permets ?

    Je lui permettais quoi au juste ? Je sentis sa main effleurer la mienne et ma bouteille m’échappa des mains ! Je le vis sourire et en boire plus qu’une simple gorgée. Ses yeux bruns fixaient toujours les miens. Quand il eut finit il garda la bouteille et me tendit son paquet de cigarettes.

    - Cigarette ?
    - Non, ça ira, merci ! dis-je en lui adressant un sourire.

    Même si la fumée ne me dérangeait pas, le fait de fumer me déplaisait. L’idée que tout un tas de produits nocifs puissent faire autant de dégâts, c’était pas vraiment plaisant. Non je préférais gardais une santé la plus saine possible … Bon d’accord, ce n’est pas en continuant de boire de la Bièraubeurre et d’inhaler la fumée de Chuck que j’irais mieux, mais ce genre de situation a de grandes chances de ne pas se reproduire. En plus fumer ne serait pas bon non plus pour garder la forme lors des entrainements et aussi on devient vite dépendant et … je crois que c’est tout.

    Soudainement Chuck s’allongea et posa sa tête sur mes jambes. Je n’y voyais pas vraiment l’intérêt, mais je l’ai laissé faire. Je lui souris de nouveau et je repris possession de mon bien. Après deux ou trois gorgée, la bouteille était vide. Voulant être sûre de moi je tournais le goulot vers le sol afin de tristement constater qu’il n’y avait plus rien.


    - On est où, en fait ? Et tu fous quoi ici toute seule ?

    Heureusement pour lui j’avais les réponses. Je regardais une dernière fois la bouteille vide un peu dépitée et reporta mon attention sur Mister Gryffondor.

    - On est dans les serres. Enfin ça y ressemble en tout cas. Je crois que j’étais venu là pour travailler …

    Je me suis mise à rire. Le fait que je sois venue ici pour bosser me pliait en deux. Une fois calmée, je regardais le Gryffondor d’un air grave.

    - Chuck, on est à sec !

    Je lui montrais la bouteille retournée, afin qu’il constate le drame. Evidemment, il fallait que je prenne une seule bouteille. Je réfléchis un peu et lui demanda :

    - Tu ne sais pas s’il y a une cachette où on planque de l’alcool ici ? Tu vois, comme dans ce film moldu avec des pirates …

    Le titre ne me revenait pas en tête, mais je me rappelais bien la scène où le pirate fait quelques pas sur une île avant de tomber sur du rhum. Peut-être que des élèves avait fait pareil ici.
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MessageSujet: Re: Au bénéfice du doute ... [PV Chuck] - CLOS   Au bénéfice du doute ... [PV Chuck] - CLOS Icon_minitimeMar 7 Juin - 13:29

Petit à petit je retrouvais le bon bout de ma raison, qui comme chacun sait nous montre parfois des choses si formidables qu'on a besoin de se retenir à lui pour ne pas tomber. C'était exactement mon cas, et à vrai dire ce n'était pas que j'avais trouvé le bon bout de ma raison l'information principale, c'était plutôt pour ne pas tomber que je m'y agrippai maintenant que j'avais remis la main dessus. Autour de moi tout flottait toujours, et j'étais délicieusement installé sur les genoux d'une jolie blonde, fumant ma clope dans la tranquillité de cette après-midi après avoir bu de la bièraubeurre - what else? Il y avait des moments comme ça qu'on ne voyait pas venir mais qui se révélaient aussi géniaux que tout ce qu'on aurait pu prévoir. Je n'en demandais pas plus, une clope, de la bièraubeurre, une jolie nana...

- On est dans les serres. Enfin ça y ressemble en tout cas. Je crois que j’étais venue là pour travailler…

J'explosai de rire en même temps qu'elle car la notion de travail me parut si incongrue, si déplacée, que c'en était hilarant. Je me me marrai tellement d'ailleurs que je manquais de glisser de ses jambes, du coup je me réinstallai un peu mieux, bien calé : c'était parfait. En levant les yeux je voyais ses cheveux dorés qui tombaient vers moi, et je la voyais surtout qui se faisait la fin de la bouteille à elle toute seule, la petite garce!

Ce n'était pas que j'étais récalcitrant au travail en soi, mais je veux dire, soyons honnêtes, c'était une véritable perte de temps. A nos âges on avait mieux à faire, on avait notre monde à découvrir, on voulait passer du temps entre potes, on voulait s'amuser et faire des conneries, rien de plus. Je ne demandais pas la lune mais juste qu'on me foute la paix, ce que les profs ne semblaient vraiment pas comprendre. Non mais sérieusement, ça allait me servir à quoi de savoir concocter une potion d'enflure, dans ma vie de tous les jours? Je n'en avais rien à carrer, dans la grande majorité, de leurs conneries. Ou peut-être que c'était trop tôt, mais toujours était il que j'avais mieux à faire, voilà tout.

- Chuck, on est à sec !

J'eus un petit claquement de langue désapprobateur. Comment, à sec?! Moi dans les parages, ce n'était pas possible. Chuck n'allait pas de pair avec la notion de "pas d'alcool". Je me rappelai très bien, l'été dernier, comment j'avais confirmé cette idée et que je m'étais en même temps assuré du respect éternel de toute ma bande de potes. Alors que nous fêtions l'anniversaire de je ne sais plus trop qui dans un squat de l'autre côté de Bristol et que nous devions finir dans une boîte, celui qui avait organisé la soirée avait mal prévu les réserves d'alcool. Au milieu de la soirée, il n'y avait plus rien, et vu que tout le monde commençait à être bien lancé, moi le premier, ça ne nous avait pas du tout plu. Il se trouvait que pas loin de l'immeuble déserté qu'on squattait, il y avait un bar, bien rempli d'ailleurs. J'avais eu la brillante idée de me glisser par les sorties d'aération dans la réserve du pub et j'avais réussi à sortir deux caisses complètes de bière brune... Vu qu'il y avait un match ce soir-là et que tout le monde était occupé à l'avant du pub, tout était passé comme une lettre à la poste, et on avait eu de quoi tenir jusqu'au bout de la nuit. Pas mal, non? Depuis, quand les gens étaient en soirée avec moi, ils étaient rassurés car ils savaient qu'on ne manquerait jamais.

Mais évidemment, à Bristol tous mes potes étaient des moldus, ce qui rendait le choses moins faciles. Ici, il ne suffisait qu'une petite formule et pof, les problèmes étaient réglés!


- Tu ne sais pas s’il y a une cachette où on planque de l’alcool ici ? Tu vois, comme dans ce film moldu avec des pirates…

- D'ailleurs dans ce film là, les filles sont quasiment toutes en maillot de bain,
aquiescai-je non sans amusement dans la voix, mais bon c'était elle qui me provoquait en me parlant de ce film qui se passait dans la mer des Caraïbes et où il faisait beau et chaud et où il y avait plein de sirènes!

Mais en réalité je réfléchissais, car je me rappelai bien que mes potes avaient planqué une partie de leurs réserves de bièraubeurre quelque part mais où... Oui parce qu'ils avaient dispersés leurs réserves de peur qu'on ne les découvre et qu'on leur pique... Ça y'est! Ça me revenait!


- Accio Bièraubeurre!

J'avais levé ma baguette, et une fois le sort prononcé, j'attendis, l'oreille dressée. Je calculai mentalement que le chemin des cuisines jusqu'aux serres étaient tout de même un peu long, le temps qu'elles arrivent... A peine une ou deux minutes plus tard, j'entendis un bruit de verre et hop, deux grandes bouteilles de bièraubeurre arrivèrent en volant dans les airs et s'arrêtèrent dans mes mains. Tout de suite je me relevai et me retournai, face à Holly. J'avais mon petit sourire satisfait, tout fier de moi, et je la défiai du regard un instant avant de lancer :

- C'est bête, j'ai deux bouteilles pour moi tout seul, et toi tu n'en as pas...

Je me marrai d'avance. Il fallait dire qu'elle était bien mignonne - elle aurait été moche je n'aurais sûrement pas fait tout ce sketch, ce n'était pas de ma faute, voilà! Mais ses grands yeux bleus et ses longs cheveux blonds me donnaient envie de lui faire des câlins.

- Si tu veux, je partage. Mais il va falloir trouver une monnaie d'échange, ajoutai-je avec un petit sourire. Chiche ou pas chiche? On allait voir de quoi étaient capables les Serdaigle...
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MessageSujet: Re: Au bénéfice du doute ... [PV Chuck] - CLOS   Au bénéfice du doute ... [PV Chuck] - CLOS Icon_minitimeMer 3 Aoû - 19:23


    Oh misère, ce type venait à peine de débarquer qu'il avait déjà fini ma Bièraubeurre. MA Bièraubeurre ! Celle que j'avais réussis à sauver in extremis de ce fichus groupe de Serdaigle qui m'avait mis dans cet état. Haha, la blague, je n'ai pas dit non pour les accompagner non plus ! Ah merde j'ai mal à la tête, je n'aurais pas dû boire. Quoique... Si je n'aurais pas bu je ne serais pas venue dans les serres et jamais je n'aurais rencontré Chuck Carlton. Le problème maintenant c'est que je voulais boire encore. Je devais bien finir ce que j'avais entamé. Le Gryffondor fit claquer sa langue. Comme ça nous n'étions plus sans alcool ? Il avait trouvé la solution ? Dans cet état ? Même moi j'ai du mal à réfléchir après avoir bu, bon après quand il s'agissait de trouver de l'alcool, il n'y avait pas vraiment à réfléchir. Ulrich était pas mal non plus dans le genre. Généralement c'était lui qui ramenait de quoi boire quand les Loups organisaient une petite fête dans la Salle sur Demande. On devrait penser à en refaire une, d'ailleurs. J'adorais les soirées entre Loups. Surtout les soirées costumées, il suffisait d'entrer dans la salle du septième étage pour avoir le costume de vos rêves. Notre dernière soirée costumée remontait a pas mal de temps, maintenant. Je me souvenais juste être en infirmière, avec une blouse blanche courte et un petit chapeau blanc où trônait en plein centre une croix rouge. Globalement c'était ça, enfin je crois. Peut-être avais-je un stéthoscope ou un accessoire du même genre. J'espérais que Chuck allait trouver cette fichue planque rapidement, car j'avais soif. Extrêmement soif...

    - D'ailleurs dans ce film-là, les filles sont quasiment toutes en maillot de bain.

    Pardon ? Avais-je bien entendu le ton amusé dans sa voix.

    - Oui, c’est ça Chuck... Quasiment toutes.

    Et puis quoi encore ?! Mon cerveau était peut-être embrumé à cause de l'alcool, mais je n'allais pas ôter mes vêtements pour faire plaisir à Chuck. Je n'en étais pas encore à ce niveau. J'en étais même très loin, très très loin. Il fallait d'ailleurs arrêter de parler de maillots de bains, de pirates, de plage ou encore des Caraïbes, car je commençais à avoir un peu chaud. Je ne savais pas vraiment si cela venait de moi ou si c'étaient les serres. Comme Chuck cherchait à me provoquer, je décidais de répliquer gentiment et je fis glisser lentement mon gilet en laine de couleur noire sur le sol, laissant apparaître un ravissant top bleu pale. J'adressais au Gryffondor un sourire se voulant innocent. L'alcool me désinhibe, c'est comme si une autre Holly surgissait, mais je ne suis pas schizophrène pour autant, hein ?! C'est normal d'être dans un état second après avoir bu quand même. Dorénavant si je suis dans cet état, je mettrais tout ce que j'aurais pu dire, faire ou penser sur le coup de l'alcool. Je me sentirais moins coupable peut-être.

    - Accio Bièraubeurre! dit précipitamment le beau brun, ce n'était pas trop tôt, j'allais enfin pouvoir boire.

    Chuck attendait calmement, tandis que je trépignais d'impatience d'avoir ma bouteille de Bièraubeurre fraiche entre les mains. Nous avons patienté en silence, le temps que les bouteilles arrivent. Quand je vis deux grandes bouteilles du fabuleux nectar qui débarquaient sagement dans la serre je poussais un soupir de soulagement. Les Bièraubeurre terminèrent doucement leur course dans les mains de Chuck qui se releva immédiatement. Je n'eus même pas le temps de tendre la main pour en prendre une. Je ne le lâchais pas du regard. Pourquoi il ne me donnait pas ma bouteille ? Je restais par terre, je ne comprenais pas où Mister Gryffondor voulait en venir. Il me lança un sourire, l'air fier et je décelais dans son regard comme un défi qu'il me lançait mentalement. Je n'étais pas télépathe et j'avais mal à la tête, alors son défi soit il me le disait à voix haute, soit il se le mettait où je pense !

    - C'est bête, j'ai deux bouteilles pour moi tout seul et toi tu n'en as pas... C'est quoi cette arnaque ? Si tu veux, je partage. Mais il va falloir trouver une monnaie d'échange.

    Piquée au vif, je me suis levée d’un bond. Mes yeux plongés dans les siens, je lui souris, amusé par la situation. Je n’étais pas d’un naturel joueur, mais là il y avait ma bouteille de Bièraubeurre en jeu. Depuis le temps que je l’attends, je n’allais pas laisser Chuck se vider les deux. Je me suis approchée lentement du garçon qui me dépassait d’environ une tête et demie. Mon sourire ne quittait pas mes lèvres, une fois toute proche j’empoignais sa chemise avec délicatesse et le fis reculer jusqu’à ce que son corps soit plaqué contre la vitre de la serre juste derrière lui. Il réveillait en moi une fille joueuse que je ne connaissais pas. Il avait les bras légèrement écarté, une bouteille de Bièraubeurre dans chaque main. Je me collais doucement à lui et me mis sur la pointe des pieds afin de pouvoir lui susurrer à l’oreille.

    - Je n’ai malheureusement pas d’argent sur moi… Tu permets ?

    J'avais réutilisé exactement le même procédé que lui lorsqu'il me prit ma bouteille. Je glissais ma main dans la sienne en le fixant du regard et lui subtilisa la bouteille. Fière de moi, je souris de plus belle et me suis éloignée avant qu'il puisse me retenir. Être gardienne au Quidditch était pratique. J'avais agi avec rapidité, agilité et précision. Dos au Gryffondor, j'ouvris ma bouteille durement gagnée et commença à en boire quelque gorgée avant de la poser sur une table non loin en face de moi. Je décidais par la suite de ramener mes longs cheveux blonds d'un même côté avant de les envoyer en arrière gracieusement. J'avais envie de rire, mais me retins cet après-midi était vraiment dingue.
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Chuck Carlton


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MessageSujet: Re: Au bénéfice du doute ... [PV Chuck] - CLOS   Au bénéfice du doute ... [PV Chuck] - CLOS Icon_minitimeVen 12 Aoû - 21:16

- Oui, c’est ça Chuck... Quasiment toutes.

C'était ça que j'aimais. Quand je réveillais chez les filles des choses dont elles ne se doutaient pas, quand elles me montraient de quoi elles étaient capables et dont elles n'auraient jamais imaginé l'existence. Tout ça était une question d'alchimie, de séduction, et je dois dire que si il avait été question de ça pendant nos cours j'aurais été bien bien bien plus assidu et intéressé...

En tout cas c'est avec une grande satisfaction, et sur-développée par tout ce que j'avais bu et fumé, que je la vis foutre par terre son gilet avec une petite expression mutine au visage. Bon évidemment, on ne pouvait pas tout avoir et elle ne se mit pas en maillot de bain comme espéré, mais c'était déjà ça de voir qu'elle était prête à jouer le jeu. Plus je la regardais plus je la trouvais décidément spécialement attirante... Je préférais les brunes mais certaines blondes avaient un petit truc en plus - prenez Ilaya, par exemple. Cette nana avait un regard si intense, une allure de princesse et un port de reine, qui me rendaient complètement dépendant d'elle quand je passais du temps avec elle. Et puis elle n'était pas coincée, elle avec qui pourtant j'étais sorti assez tôt ne m'avait pas lancé des grands regards étonnés quand j'avais essayé de l'embrasser ou que j'avais sorti une clope, comme la plupart des gamines. Je le remarquais pas mal maintenant, et j'avais l'impression que les première et deuxième années n'étaient que des bambins, et qu'il était impossible que j'ai été comme ça. Et pourtant! Ça me faisait marrer d'y penser. Putain, le temps passe vite... Mieux valait boire pour oublier, non?

Cela dit toutes les occasions étaient bonnes pour boire et vu que je vivais au jour le jour, je m'en foutais du temps qui passait. Voilà pourquoi être en compagnie d'Holly m'était très agréable. Rien de prévu, un petit joint, une petite bièraubeurre, et hop, nous voilà tous les deux seuls dans les serres!...

Elle avait l'air d'un petit ange descendu de son nuage, et si je détestais les saintes-nitouche, les filles qui le paraissaient sans l'être, c'était autre chose. Holly était canon à bien des égards, et je n'allais pas, foi de Chuck, laisser s'envoler une si belle occasion.

J'avais envie de boire moi aussi, heureusement que mes potes avaient eu la bonne idée de planquer du rab dans des salles vides. En attendant que les bouteilles arrivent, je me laissais bercer sur ses genoux. J'avais l'impression d'être sur un bateau qui tanguait un peu, les serres tournaient autour de moi, et la lumière du soleil à travers le toit blanc rendait le tout encore plus surréaliste. En tout cas mon oreiller était des plus confortables et j'aurais presque pu m'endormir d'aise, mais j'aurais été bien con, étant donnée la charmante personne qui me tenait compagnie. Et puis l'arrivée des deux bouteilles qui volèrent dans les airs jusqu'à mes mains nous donna une petite charge d'énergie et Holly se leva, puis moi aussi, tout ragaillardi de cette tournée supplémentaire qui se présentait. J'en étais au stade parfait, où l'alcool a déjà l'emprise sur la raison, où les sens sont décuplés, et que tout paraît merveilleux.


- Je n’ai malheureusement pas d’argent sur moi… Tu permets ?

Contre toute attente, elle avait pris le dessus un instant. Et moi, de la voir si près de moi, comme ça, presque tout contre moi, je n'avais pas pu résister et j'avais cédé. Ses mains sur mon torse m'immobilisaient alors qu'elle faisait la moitié de moi - oui, oui! - son regard océan m'hypnotisait et son parfum m'enivrait encore plus, bref, j'étais devenu un mollusque, ou plutôt une plante parmi tant d'autres de la serre. Il m'en fallait peu pour que je perde mes moyens, du moment que la fille était belle... Et avec tout ce que j'avais bu tout ça se transformait en un rêve délicieux où tout était permis...

Eh mais les gars, cette fille n'était pas sorti avec Daniel Kelsey?! Dans le brouillard de mes pensées, ça venait tout d'un coup de surgir. Dan. Mon pote. Elle était encore avec, oui, non? Vous me direz, j'étais bien avec Lilian.

Ce qui se passe dans les serres reste dans les serres, et puis basta.

Je me rendis compte au bout de quelques secondes que j'étais toujours dos au mur, un peu hébété, et que devant moi Holly, le dos tourné, avalait une gorgée de bière en faisant cascader ses cheveux dans son dos. Je n'avais qu'une envie : les toucher. Pfff, c'est trop facile. La chair est faible, c'est facile de jouer avec, hein... Je décapsulai ma bouteille en appuyant le goulot sur le bord de la table et avalai quelques gorgées histoire de me remettre les idées en place (ou pas). Je laissai la bouteille sur la table en question, prenant bien soin que ces connasses de plantes ne puissent pas la choper ou mettre leur venin dedans, on ne sait jamais. Et puis je m’avançai, obnubilé par les cheveux tout dorés d'Holly. Je passai mes doigts dedans, ils étaient tous doux, comme je l'avais imaginé. Mon bras entour tout naturellement la taille de la jolie Serdaigle et je serrai son dos contre mon torse. Je n'avais qu'à pencher la tête en avant pour sentir l'odeur de son cou; sa peau était toute douce, elle aussi.


- C'est marrant, mais je n'avais pas nécessairement pensé à l'argent... Vous avez toujours des considérations rationnelles, vous les Serdaigle, hein? lui lançai-je en souriant d'un petit air amusé.

Étrangement, si je ne pouvais pas encadrer, de près ou de loin, les Serdaigle mecs, les filles ne me posaient aucun problème, j'avais d'ailleurs eu quelques copines Serdaigle, et surtout, je devais bien le reconnaître, après les filles de Gryffondor, celles de Serdaigle étaient les plus canons. Et j'appuyai cette conclusion en déposant un baiser à la base du cou de Holly. Je la regardai ensuite du coin de l'oeil, un petit air mutin au visage : jusqu'où allait-elle jouer le jeu?

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Holly Dilay


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MessageSujet: Re: Au bénéfice du doute ... [PV Chuck] - CLOS   Au bénéfice du doute ... [PV Chuck] - CLOS Icon_minitimeMer 24 Aoû - 1:24

    Boire encore était-il une chose raisonnable ? Dans le fond boire me faisait du bien, car je ne me suis jamais autant amusée depuis ma rupture. Je devais passer à autre chose, je n'avais rien à faire avec Daniel, je ne sais pas pourquoi on s'est acharné à essayer de faire fonctionner cette histoire vouée à l'échec depuis le début. Certes j'avais beaucoup pleuré depuis la rupture, peut-être même trop. Oui, j'avais trop versé de larmes pour lui. Le plus drôle c'était que je n'éprouvais absolument aucun remord à jouer de la sorte avec Chuck ! Cela me plaisait même beaucoup, car Mister Gryffondor me faisais connaître une facette de ma personnalité jusque-là encore inconnue. Enfin l'alcool l'avait quand même aidé, mais c'était toujours agréable. Ce garçon était vraiment étrange quand même... Il avait à son bras la plus jolie fille de Poudlard et malgré ça, cela n'avait pas l'air de lui suffir... Certes il avait une grande majorité des filles à ses pieds, il n'avait qu'à choisir et le tour était joué. Le hasard faisait parfois bien les choses, car j'avais besoin de me changer les idées depuis un petit moment. Chuck arrivait à point nommé et me faisait oublier que j'allais mal. Il agissait un peu comme un antidépresseur et évacuer ma tension grâce à la Bièraubeurre et au jeu me faisait sentir libre et légère. Plus de fardeau à porter, je l'avais laissé au dortoir, bien que je sache que quand ma raison aura repris le contrôle, je me retrouverais dans mon lit seule à me morfondre à cause de Daniel.

    Ce qui était bien c'est que pour le moment ma raison était bien loin et je comptais l'éloigner encore plus en avalant le doux liquide ambré. Jamais les serres ne me parurent si belles et colorées, j'avais l'impression de redécouvrir l'endroit encore et encore à chaque fois que mes yeux se posaient sur une plante quelconque. J'avais même parfois l'impression que les plantes se déformaient quand je les fixais trop, c'était... bizarre, mais trippant ! Cela me donnait envie de le refaire tiens. Je posais mes mains sur la table, bras tendus je fixais intensément une drôle de plante. Au bout de quelques secondes la plante se mit à danser. Elle balançait ses feuilles de gauche à droite, puis de droite à gauche. Elle n'arrêtait plus. Je détournais le regard et fixa la plante dansante une nouvelle fois. Elle s'était arrêtée de se dandiner... Dommage sa danse était plutôt entrainante et le mouvement était simple. Je ne faisais plus trop attention à Chuck, je me demandais d'ailleurs s'il était resté collé contre la vitre de la serre. J'entendis comme un bruit de métal sur le sol. Chuck avait certainement dû ouvrir sa bouteille ce qui réfutait mon hypothèse selon laquelle il était resté comme un idiot dos au mur. Je sentis ensuite ce qui devait être la main de Chuck dans mes cheveux. Enfin j'espérais que c'était sa main, car si jamais il s'agissait d'un tentacule d'une des nombreuses plantes présentes, il ne me restait plus qu'à sortir ma baguette et à lui faire sa fête. Je savais parfaitement quoi faire : un petit Bombarda et on n'en parlait plus.

    Je ne voulais surtout pas qu’une plante s’en prenne à moi. Elle commençait par vous attraper les cheveux avec leurs tentacules gluants avant de vous enserrer le cou et de vous étouffer avec leur feuille acides et moches. Elle pouvait même parfois vous empoisonner ou pire vous bouffer tout cru. Enfin c’était bien entre les doigts du Gryffondor que glissaient mes cheveux. Je sentis ensuite son bras faire pression sur ma taille, ramenant pour la seconde fois mon corps près du sien. Dire que je me sentais mal à l’aise entre ses bras serait mentir, car sur le moment je trouvais ça vraiment très agréable. Je pouvais sentir son souffle chaud sur mon épaule.


    - C'est marrant, mais je n'avais pas nécessairement pensé à l'argent... Vous avez toujours des considérations rationnelles, vous les Serdaigle, hein?

    C’est avant tout pour ça que notre maison était réputée, mais les élèves de Serdaigles pouvaient aussi bien être hyper-rationnels et d’autres très lunatiques. Ce qui nous unissait c’était notre application au niveau du travail, ainsi qu’une grande capacité de compréhension. Nous étions les meilleurs, tout simplement. Serdaigle était vraiment une maison géniale. Mister Gryffondor déposa ses lèvres sur mon cou et un frisson se propagea dans mon corps comme un électrochoc. Le contact de ses lèvres sur ma peau était très agréable. Je n’allais malheureusement pas laisser Chuck prendre le dessus maintenant. Je me défis doucement de son emprise et me retrouvais face à lui, mes mains se posant doucement sur la table. Un sourire malicieux s’imprima sur mes lèvres.

    - C’est pour ça que l’on vous fascine vous les Gryffondor, répondis-je en accentuant bien le deuxième « vous » toujours en fixant Chuck dans les yeux.

    Je cherchais à l’aveugle ma bouteille d’alcool se trouvant derrière moi. Une fois en main je portais le goulot à mes lèvres avec un regard en coin à l’attention du Gryffondor. Je tendis mon cou vers lui tout en avalant une petite gorgée de ma Bièraubeurre. Mon regard se porta ensuite sur la plante qui dansait quelque instant avant. Je la fixais comme la dernière fois et elle se remit à se balancer sans cesse. Je me remis dans les bras de Chuck, mon dos contre son torse.

    - Regarde, elle danse, murmurais-je à Chuck en lui montrant du doigt la plante en question. C’est entrainant non ?!

    Ni une ni deux je commençais à balancer mon corps au même rythme que la plante. Inconsciemment j'entraînais également Chuck avec moi. Je me mis de nouveau face à lui et glissa mes bras autour de son cou avec ce même air espiègle au visage. Mon sourire taquin aux lèvres, je jouais avec la distance qui séparait nos deux visages. Je le provoquais parfois approchant mes lèvres tout près des siennes sans jamais les toucher. Ce petit slow improvisé m'amusait beaucoup. Combien de temps le Gryffondor allait-il tenir avant de céder ?

    - Au fait à quoi avais-tu pensé Carlton ?
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MessageSujet: Re: Au bénéfice du doute ... [PV Chuck] - CLOS   Au bénéfice du doute ... [PV Chuck] - CLOS Icon_minitimeLun 26 Sep - 15:32

Heurter la bienséance était, sur l'échelle de mes occupations favorites, tout en haut du top 10.

C'était pour ça que, Serdaigle ou pas, petite amie de Daniel ou pas, bourrée ou pas, Holly qui s'était trouvée sur mon chemin en plein milieu des serres ne pouvait pas passer inaperçue à mes yeux. J'étais tout aussi fait qu'elle - et à vrai dire plus je me le demandais plus j'ignorais pourquoi et comment je m'étais retrouvé dans les serres - mais depuis toujours mon credo avait été "profite de chaque instant" et je n'allais pas en changer aujourd'hui. Je ne comprenais pas par quel miracle on pouvait résister à une mignonne petite blonde qui apparemment n'avait pas simplement envie de jouer au scrabble avec moi... Elle était l'ex d'un de mes potes, j'avais une meuf, que Holly connaissait d'ailleurs, mais et alors? Si à 16 ans je devais me rattacher à toutes ces considérations matérielles, j'allais crever avant d'avoir profité de la vie comme il se doit. Et puis, j'avais appris tout au long de mon enfance qu'on est jamais aussi bien servi que par soi-même et que si on attend que le destin vous tombe dessus, autant pisser dans une contrebasse, ce qui fait que, et j'appuyai ma conclusion en buvant une gorgée de bièraubeurre bien fraîche, foi de Chuck, je n'allais pas simplement taper la causette à Holly comme l'aurait voulu la bienséance mentionnée un peu plus haut.


- C’est pour ça que l’on vous fascine vous les Gryffondor

- Ça doit être ça, répondis-je avec le même regard provoquant, mais je ne pouvais pas m'empêcher de sourire et mon ton était ironique.

S'il y avait bien une chose qui ne me fascinait pas sur notre bonne vieille terre de Poudlard, c'était bien cette espèce étrange et sauvage que sont les Serdaigles. La pire. Parce que les Serpentards, passent encore. Ils s'affichaient ouvertement comme étant les grands méchants loups et c'était tout juste s'ils ne se punaisaient pas sur le front "je-suis-horrible-et-mon-sang-est-pur, crains-moi". Leurs seules préoccupations étaient de victimiser les nés moldus, de s'afficher avec toute leur basse-cour et d'attendre impatiemment leur majorité histoire de filer s'engager chez les Mangemorts comme Papa. Partant de là, ils étaient détestables certes, mais dans la catégorie "facilement détestable". Hitler, personne ne l'aime, et on sait tous pourquoi. Les Serpentards, c'est pareil. Emballé c'est pesé. Mais les Serdaigles... C'est plus vil, ça, les Serdaigles. Pas étonnant que leur emblème soit un oiseau, un rapace qui plus est. Un aigle, ça avale les serpents, et ça crève les yeux des bêtes puissantes comme le lion et des animaux tout cool comme le blaireau. Comment voulez-vous que j'ai de la sympathie pour ces imbéciles?!

Je ne m'étais jamais entendu avec eux, et encore moins avec leur espèce masculine. Prenez, à tout hasard, par exemple, au pif, Stephen Fray. Ha ha. Une belle andouille, celui là, hein? Le mec se fait jouir tout seul parce qu'il se trouve trop intelligent et pire encore, il étale sa culture devant qui veut l'entendre. Peut-être que les Serdaigles pouvaient être admirables en un point : leur savoir et leur sagesse, mais je vous le demande, à quoi ça sert si derrière il n'y a rien, à savoir aucune qualités humaines? Ils s'apparentaient à des encyclopédies, pour moi. Des bouquins énormes et imbitables, remplis de gribouillis et de mots incompréhensibles. Un truc très savant, peut-être, mais qui ne sert à rien d'autre qu'à nous assommer.

Alors de là à dire "qu'ils me fascinaient", il y a une grande, grande marge.

Mais bon, je n'avais rien contre Holly pour autant, les filles de Serdaigle étaient déjà, allez savoir pourquoi, nettement plus cool. Peut-être qu'elles étaient toutes frustrées de traîner avec des pauvres mecs comme Fray et toute la clique? Allez savoir. Dans le tas il y en avait pas mal de coincées (prenez Haley Collins, par exemple) mais il y en avait aussi des très sympathiques, comme Holly (évidemment, elle s'était tapé un Gryffondor, elle avait goûté à la vraie vie), Katie Bell (car les amis de mes amis sont mes amis) et son charme auquel je n'étais pas insensible, etc, etc. Non, vraiment, je n'avais rien contre Holly, que je dévorais des yeux ouvertement alors qu'elle me regardait de sous ses cils et que ses longs cheveux dorés m'hypnotisaient. On va dire qu'elle avait pris le meilleur de Serdaigle, et que pour le reste, elle improvisait. Tout le monde ne pouvait pas avoir la chance d'être à Gryffondor, guys!

La jeune fille en question buvait au goulot de sa bouteille avec juste ce qu'il faut d'indécence et de regards en coin pour me rallier définitivement à sa cause... Et voilà qu'elle se collait à moi de nouveau alors que j'avais entrepris de goûter à l'odeur de son cou.


- Regarde, elle danse. C’est entrainant non ?!

De vous à moi, personne ne dansait autour de nous, et encore moins la plante vers laquelle Holly semblait regarder, mais à cette heure-ci, j'en avais vraiment rien à foutre.

Je me laissai entraîner dans cette danse improvisée et enserrait la taille de ma partenaire qui elle s'était accrochée à mon cou et avait approché son visage tout près du mien. Je sentais son souffle sur mes lèvres et son odeur m'enivrait; pas mal, pas mal, je devais reconnaître que dans le jeu de petite allumeuse elle s'en tirait vraiment bien. Mais cela dit elle était à ma merci, qu'elle le veuille ou non, et je l'avais d'ailleurs attirée tout contre moi, emprisonnant sa taille entre mes bras.


- Au fait à quoi avais-tu pensé Carlton ?

J'eus un petit sourire. J'avais réveillé la lionne qui était en elle et cela ne pouvait que me faire plaisir, mais si elle croyait qu'elle avait pris le dessus de la situation, elle se trompait...

- A plein de choses que je tairais pour ne pas te choquer, mais je peux t'en donner une petite idée!... lui susurrai-je à l'oreille. Bien sûr je me marrais, mais je ne lui laissais pas le loisir de s'en assurer, et d'une main je lui attrapai la nuque avant de poser mes lèvres sur les siennes et de l'embrasser, alors que mon autre bras la serrait contre moi. Elle avait un goût de fleur, et mes doigts s’agrippèrent un peu plus dans ses cheveux alors que je prolongeai le baiser.

Quand enfin je décollai mon visage du sien, le souffle un peu court, je plantai mon regard espiègle dans le sien.


- C'est plus clair, maintenant? demandai-je en souriant. Vraiment, je ne voyais pas pourquoi la majorité des gens se privaient des plaisir simples que nous offre l'existence...


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Holly Dilay


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MessageSujet: Re: Au bénéfice du doute ... [PV Chuck] - CLOS   Au bénéfice du doute ... [PV Chuck] - CLOS Icon_minitimeLun 31 Oct - 17:24

    Cette rencontre avait pris un tournant que je ne contrôlais plus, la situation m’échappait un peu et il n’y avait plus rien de rationnelle autour de moi. La limite du raisonnable était franchie et c’était la première fois que cela m’arrivait. Une sensation que je n’avais jamais ressentie avant. Je devenais au fil des gorgées de Bièraubeurre quasiment aussi dépravée que sa sirène de petite copine quand cette dernière est sobre. Je ne vous précise pas que le niveau de dépravation de cette fille explose des records, je pense que tout le monde est au courant ! Enfin pour le moment et vu mon état je me foutais bien d’Easter et de ses huit mètres de jambes, car c’était moi qui était avec Chuck. Je suis bien consciente que cette situation ne se reproduira surement jamais et qu’il n’y aura –Dieu merci – absolument rien entre le Gryffondor et moi, mais cela m’amusait de constater que le destin fait bien les choses. Après tout n’avait-elle pas flirté avec Dan quand nous étions ensemble ? N’avait-elle pas poussé le vice avec lui, me forçant à abdiquer ? Ce qui était en train de se passer dans cette serre n’était qu’un simple retour des choses, enfin de mon point de vue parce que Chuck devait s’en moquer comme de sa première conquête. Lui il ne faisait que profiter du moment sans se poser de question et il était en quelque sorte l’acteur principale d’une vengeance qui n’a lieu que dans ma tête.

    - Ça doit être ça.

    Ce n'est pas beau de mentir, nous savions tous à Serdaigle que la grande majorité des bleus et bronzes et particulièrement les garçons ne figuraient pas dans les petits papiers du Mister. Il y avait certainement des exceptions, comme moi actuellement. Certaines filles de notre maison devaient être au goût de Chuck. Personnellement je n'avais rien contre les Gryffondors, mais je me demandais pourquoi j'avais souvent affaire à eux. Dan, Easter, Chuck... cela faisait beaucoup pour une coïncidence. D'ailleurs je n'aimais pas ce mot : coïncidence. Il y a dû y avoir une mauvaise fée qui s'était penchée sur mon berceau pour me lancer un maléfice du style « Que cette jeune fille soit perturbée à cause des Gryffondors ! Mouahaha !» ou un truc du genre...

    - Menteur, annonçais-je d’une voix se voulant lointaine.

    Je ne sais pas vraiment ce qui m’avait pris de me coller à lui et cette histoire de plante qui danse me retournait le cerveau. Est-ce qu’elle dansait vraiment où avais-je tout inventé afin d’avoir un prétexte d’être tout contre lui. Ses mains gardaient ma taille prisonnière et je sentais que Chuck reprenait doucement le dessus. A peine avais-je un tant soit peu le contrôle dans les mains que Mister Gryffondor m’en privait quasiment immédiatement. Cela en devenait frustrant ! Ce n’est pas qu’exercer le pouvoir me plait – je ne me sentais pas vraiment l’âme d’une conquérante ou d’une quelconque femme d’influence en politique, bien que je les admire beaucoup – mais je pense qu’être celle qui tient les rennes ne fait pas de mal de temps en temps. Là, je voulais tenir ces fichus rennes, mais Carlton n’avait pas l’air du même avis que moi. Il resserra son emprise sur moi nous rapprochant encore plus. Un rapprochement bien indécent, mais ce mot sonnait comme une pauvre blague. Quand je lui avais demandé à quelle monnaie d’échange avait-il pensé, il me répondit à l’oreille d’une voix suave :


    - A plein de choses que je tairais pour ne pas te choquer, mais je peux t'en donner une petite idée!

    Je n’eus pas le temps de répliquer que sa main passa rapidement de ma taille à ma nuque et mes lèvres se retrouvèrent collées aux siennes… Un sentiment de satisfaction s’installait en moi. J’avais eu ce que je voulais inconsciemment. Mes mains vinrent s’agripper à ses cheveux, alors que notre étreinte s’intensifiait. Ce baiser me laissa le souffle coupé quand il fut terminé. Chuck me regardait, toujours aussi amusé de cette situation. Je soutenais son regard tout en amenant mes mains jusque sur son torse.

    - C'est plus clair, maintenant ?

    Pour être clair c’était clair et la manière dont il me regardait me donner vraiment envie de lui répondre « non ». Je voulais encore m’amuser, mais je voyais que la luminosité du couloir avait perdu un peu d’intensité. Sous l’étrave de ses bras, je ne pouvais pas bouger, il était impossible pour moi de me défaire de cette emprise et pourtant une petite voix enfouie profondément me disait de remonter dans ma salle commune. Je souris au Gryffondor décidant de ne pas écouter cette idiote de conscience, je ne faisais absolument rien de mal.

    - Un Serdaigle l'aurait été plus, ajoutais-je sur le ton de la plaisanterie. Je ne lui laissais pas le temps de parler et j’encerclais son visage de mes mains avant de venir déposer de nouveau mes lèvres sur celle de Chuck. Je lui rendais son baiser avec encore plus de fougue et l’une de mes mains glissa dans son dos et empoigna son pull.

    Je ne savais pas si c’était l’effet de la Bièraubeurre, mais je commençais à vraiment appréciait le contact des lèvres de Carlton sur les miennes. Les bonnes choses ont une fin comme on dit et c’est à contrecœur que je mis fin à ce baiser et m’extirpa des bras du Gryffondor. Je lui souris et alla récupérer mes biens et en omettant volontairement la Bièraubeurre. Je devais me montrer raisonnable, car si je ne le faisais pas les choses pourraient prendre une ampleur bien trop importante et je ne le souhaitais pas. Je marchais vers la sortie de la serre et m’arrêta un instant à l’embrasure de la porte.


    - J’ai été ravie d’avoir fait connaissance Chuck !

    Après un sourire, je suis partie et remonta difficilement jusqu’à ma salle commune. J’avais de la chance que les escaliers et les couloirs soient déserts. Dans la salle commune, la petite fête était terminée depuis longtemps. Tout était parfaitement bien rangé comme si je l’avais rêvé. Je suis montée dans mon dortoir qui a mon grand soulagement était vide et m’allongea sur mon lit en me demandant bien ce que pouvais faire Chuck.



    FIN
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