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Parfum des sens [T.O] {Ended}

 
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 Parfum des sens [T.O] {Ended}

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Taylord Reegan


Taylord Reegan
Élève de 7ème année



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Nombre de messages : 2576
Localisation : Ben regarde, sur ma licorne magique... Ah, tu la vois ? Okay, arrête le jus de citrouille alors, visiblement ça te fait pas que du bien.
Date d'inscription : 26/02/2010

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Particularités: J'ai dix doigts. C'est fou hein.
Ami(e)s: C'est comme la poussière d'étoiles. Si t'y prends pas gaffe, elle s'effrite entre tes doigts...
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MessageSujet: Parfum des sens [T.O] {Ended}   Parfum des sens [T.O] {Ended} Icon_minitimeDim 20 Nov - 22:00

Pourtant, habituellement, je me débrouillais bien lorsqu'il s'agissait de rendre des devoirs en temps voulu. Mais alors là, j'avais beau revoir l'équation depuis le début, je n'arrivais toujours pas à trouver comment j'avais réussi à me retrouver avec autant de travail sur le dos. Était-ce à cause des professeurs qui, une fois n'est pas coutume, avaient décidé de nous surcharger estimant que nous étions trop bons élèves et qu'il fallait nous en donner plus, toujours plus ? Était-ce parce qu'à cause de l'hiver qui approchait à grand pas, les journées se faisaient plus courtes, donc inévitablement le temps pour étudier aussi ? Était-ce plutôt une question de motivation ? Il était vrai que certaines matières m'intéressaient plus que d'autres, mais d'une manière générale je m'arrangeais toujours pour que chaque chose soit faite en temps et en heures. Restait alors le problème de l'organisation, et en fait je ne voyais que ça qui ait pu me faire défaut pour en arriver à un stade comme celui ci.

En vérité, ce n'était pas comme si j'accordais réellement une importance à mes études dernièrement. Je faisais ce qu'on me demandait, comme à chaque fois, mais ne passait plus des heures, comme cela avait pu m'arriver pour rendre un bon parchemin, que je trouvais suffisamment fignolé pour me permettre de le remettre au professeur, sans avoir de petite boule d'angoisse parce que je n'avais pas casé un élément ou deux. En ce moment, je ne contentais du strict minimum, et tant pis si je devais en subir les retombées dans les semaines à venir. Nous étions en plein dans la période où on nous demandait tout un tas de trucs à faire, mais les résultats étaient encore à attendre, alors je me laissais porter par le vent pour voir ce qu'il se passerait ensuite.

Je n'avais pas la tête à ça, et même lorsque je prenais plusieurs heures à la bibliothèque dans l'optique de me mettre à jour, je n'étais jamais complètement dans le sujet sur lequel je me penchais, mes pensées vagabondant à droite à gauche et au final, je perdais le court de ma phrase ainsi que le fil de mes songes; souvent je m'étais surprise à fixer le bout de ma plus, les yeux dans le vague, perdue à cause de mes nombreuses interrogations. Alors finalement, ce n'était pas si étonnant que cela, que dans un moment d'égarement, j'avais confondu le devoir de d'Arithmancie qui n'était à rendre la semaine suivante, et celui de Botanique dont le délai s'était terminé le matin même. Persuadée de ne pas être dans l'erreur je n'avais même pas pris le peine de le vérifier auprès des autres de la classe; en vérité je tendais à me la jouer solo depuis quelques jours, toujours dans ma bulle, et comme je n'avais pas envie d'en sortir tout de suite et bien je m'étais installée plus confortablement dans ce cocon qui était plus nuisible qu'autre chose... mais j'avais tout le temps d'y revenir après.

Parce que pour l'heure, j'avais pris possession d'une table toute entière dans le sanctuaire de Mme Pince, et n'avais même pas remarqué les quelques yeux mécontents qu'on me jetait de temps à autre parce que j'occupais à moi toute seule cinq ou six emplacements, dont les chaises étaient restées vides, puisque il n'y avait plus aucune possibilité de poser quoi que ce soit, au milieu de trois encriers, deux plumes, les brouillons de parchemins, le parchemin à rendre en question et enfin le livre de Botanique, ouvert à la page de la plante que nous avions eu à étudier : la Bubobulb. Tout d'abord prononcer son nom sans rire ou sans avoir l'air ridicule relevait du miracle. Théoriquement, ce n'était que de l'audace que de vouloir faire malgré tout ce travail, puisque tout les autres élèves l'avaient rendu quelques heures plus tôt, au moment où j'avais compris mon erreur, mais tant pis. Comme on dit, qui ne tente rien à rien. Peut être que Sawyer ne voudrait pas le récupérer ou peut être que si. Je n'avais pas pris la peine de lui poser la question en cours tout à l'heure, préférant le mettre devant le fait accompli, ce qui pourrait, pourquoi, le faire tendre à être plus clément envers moi. Et puis, c'était la première fois que ça arrivait depuis qu'il enseignait ici, il pouvait bien me faire cette fleur !

Nous verrions ça plus tard, même très bientôt car j'étais arrivée à ma conclusion, et il ne me restait plus qu'à me relire pour que tout soit parfait. Parfait sûrement pas, étant donné la vitesse à laquelle j'étais allée pour tout rédiger, mais au moins même si c'était carrément nul, ça ne voulais pas dire que j'allais écopé d'un T comme Troll, si jamais le professeur de Botanique se rendait compte qu'il manquait ma copie. Ce qui allait arriver. Peut être même que c'était déjà fait. Je parcouru rapidement la feuille des yeux. Blablabla, ressemble à affreuse limace noire et toute moche (okay, il n'y avait pas « affreuse » et « toute moche », mais je le pensais tellement fort que c'était comme si je l'avait lu pour de bon. Désagréable odeur d'essence... soigne l'acné... blablabla... Bon. Ça ferait l'affaire, je n'avais plus le choix de toute façon, la fin de l'après midi se rapprochait à grands pas et je ne pouvais pas me permettre d'attendre plus longtemps. Hop, je remballai tout dans mon sac et ne pris pas la peine de faire un détour par la salle commune pour aller le poser et descendis directement plusieurs étages plus bas et traversai le hall à grandes enjambées.

Comme si cette journée ne pouvait pas être plus minable au moment de pousser la porte pour sortir à l'extérieur, une grand bourrasque me fis faire un mouvement vers l'arrière, poussée par cette nouvelle force que je n'avais pas prévu. Il avait menacé de pleuvoir toute la journée et apparemment, à présent, c'était vraiment le cas. Je poussai un soupir de mécontentement parce que c'était loin d'être dans mes projets que de me faire tremper surtout si je prenais en compte le fait que je détestais la flotte et j'eus un instant l'hésitation de rebrousser chemin et de me résoudre à l'idée que Sawyer allait faire sans mon rendu. Mais non, à la place, je pris mon courage à deux mains, parce qu'avec cette tempête, il en fallait une sacrée dose, et enfin je m'engouffrai dehors. Génial. Vraiment génial. Le chemin jusque aux serres ne m'avait jamais paru être aussi long que lorsque je devait m'y rendre sous l'eau.
Et cerise sur le gâteau...

Le prof n'était même pas là.
Ça commençait à virer scénario catastrophe, et ce n'était pas le genre de schéma que j'affectionnais tout particulièrement, car faire le trajet pour rien, même si à la base, tout ça, c'était de ma faute. Et bien, ça me gonflait. Sur le toit léger des serres, la pluie semblait être plus forte et redoubler de violence, il était donc hors de question que je m'y risque une nouvelle fois. Du moins pas maintenant, pas tout de suite. Non, j'allais l'attendre, parce qu'il allait bien finir par revenir, c'était obligé, du moins je l'espérai, car je ne voulais pas avoir tout fait ça pour rien. Alors en attendant, je me baladai au milieu de toutes ces plantes plus étranges les unes que les autres et relevai la tête avec espoir lorsque j'entendis la véranda s'ouvrir de nouveau.


Dernière édition par Taylord Reegan le Mer 18 Avr - 20:08, édité 1 fois
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Tirya Ocounil


Tirya Ocounil
Elève de 5ème année & Préfète



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MessageSujet: Re: Parfum des sens [T.O] {Ended}   Parfum des sens [T.O] {Ended} Icon_minitimeLun 28 Nov - 22:11

Déshydratée. Je me sentais déshydratée avant même d'émerger de ce pénible sommeil. Mes paupières étaient lourdes, ma bouche grande ouverte, laissant dépasser un long filet de bave qui poursuivait sa route sur mon oreiller. Allongée à plat-dos, le corps immobile, je commençais à ouvrir laborieusement les yeux, et fus en premier lieu aveuglée par la lumière. Une lumière intense, chaude et éblouissante, mais en rien précédée d'un long tunnel, ce qui paraissait plutôt bon signe: j'étais toujours en vie.
Les yeux plissés et la bouche toujours ouverte, je parcourais des yeux la pièce dans laquelle je me trouvais: Une table de nuit, une commode, une porte, des vêtements éparpillés aux quatre coins, pas de doute, j'étais bel et bien dans ma chambre.
Ma bouche pâteuse se referma finalement, et m'offrit un arrière-goût de caramel au beurre salé mélangé à des pieds malodorants des plus agréables pour un début de matinée. Mes yeux toujours plissés et complètement éblouis par la lumière de jour, m'exposaient une perception des environs quelque peu floue mais néanmoins compréhensible.
Que c'était-il passé ici? Qui avait osé mettre un tel bazar dans la chambre, m'avait droguée et laissé pour morte sur mon lit?
Malheureusement la mémoire me revînt aussi violement qu'une rafale de vent. Personne ne m'avait cambriolée, et droguée. C'était moi. Moi et moi seule qui étais rentrée dans ma chambre en début de soirée, les bras chargés de nourriture sucrée, salée, huilée et protéinée, qui les avais éparpillés sur tout le lit, vissé mon Ipod sur ma tête, chantant à tue-tête "Because of you" et "All by myself" en boucle, et m'étais mise à manger, manger et boire aussi. Mais boire quoi vous me direz? Car dans toutes les écoles pour mineurs, la direction interdit formellement la distribution de produits alcoolisés dans l'enceinte du château et réprimande encore plus fortement la consommation ILLICITE de ces boissons-là. Et Poudlard ne faisait pas exception à la règle.
Et bien j'avais bu du jus d'orange. Oui du jus d'orange. Deux bouteilles pour être plus précise.
Mais pour quelle raison avais-je agi de la sorte? Pourquoi m'étais-je empiffré jusqu'à l'éclatement, et avais-je bu tant de jus d'orange, connu pour ses vertus laxatives?

Hé oui, je me suis fait plaquer. James Lornay m'a quittée, laissée tomber, brisée, tuée... Non j'exagère ça ne m'a pas tuée, mais disons que cela ne m'a pas fait beaucoup rire non plus. Parce que j'avais quelques sentiments pour lui. Mais bien sûr, comme tout jeune mâle, ses hormonnes le travaillant, il a ressenti l'irrépréssible envie d'aller en embrasser une autre: blonde, grande, mince, verte et argent, yeux bleus, lèvres rouges.
Je pencherais pour l'attrait de la nouveauté! Ou bien la lassitude d'être avec un boulet pareil (moi) et le désir de trouver un prétexte pour me laisser tomber après six mois de romance intense. Bon, pour la romance intense, on repassera étant donné que l'on se voyait à chaque fois qu'un Mangemort pondait un oeuf, autant dire assez rarement.
Mais attendez, le plus beau dans tout cela reste à venir. Ce beau blond aux yeux bleus à osé me reprocher de manière fort délicate le fait qu'il en ai embrassé une autre. Haha! j'en ris encore!
Non en fait je n'en ris pas du tout...
En réaction à cette injustice immense, je suis sortie de mes gongs telle une impressionnante porte blindée. Vous voyez une porte blindée que l'on a sorti de ses gongs? Hé bien imaginez-là entrain d'en sortir mais toute seule, sans prévenir. Hé bien c'était aussi impressionnant quand moi je me suis mise en colère. Je crois même que c'était la première fois de ma vie, que mon coeur a battu aussi fort dans ma poitrine et que j'ai viré au rouge tomate.
Après ça, Monsieur a décidé que ce serait mieux que l'on "fasse une pause". Une pause? Personnellement je n'avais pas vraiment envie de faire une pause à cet instant précis. j'avais plutôt eut envie d'étriper sa jolie petite frimousse de Serdaigle et de le jeter du haut du pont. Mais au lieu de ça, je m'étais contentée de tourner les talons et de monter dans ma chambre, en faisant un léger arrêt dans les cuisines afin de vider discrètement les trois-quarts des placards.
J'avais gravi les épuisantes marches de pierres de la salle commune des Gryffondor, avant de m'affaler sur mon lit. Contrairement à ce que l'atmosphère peut laisser croire, je n'ai pas pleuré. Je suis juste restée vautrée sur mon lit à admirer le plafond noirci par les ans… Puis, après une bonne demi-heure de lamentations, j’ai daigné m’assoir en tailleur sur ma couette, ai vissé mes écouteurs sur mes oreilles, et me suis empiffré jusqu’à l’étourdissement. Non, je n’étais en rien boulimique, ou anorexique, j’avais juste étrangement envie de manger. Une de ces envies irrépressibles auxquelles on ne peut résister.
Tous les caramels ainsi que tous les délicieux brownies y étaient passés les uns après les autres, sans interruption aucune. Enfin, lorsque mon estomac fut rempli à bloc, que ma bouche arborait tristement des traces de chocolat et de caramel, je m’étais effondrée en pleurant sur mon lit, telle une grosse et triste baleine échouée.
Et enfin, j’avais fini par m’endormir.
Et là il faisait jour depuis un bon bout de temps et je venait de me réveillée, toujours habillée des mêmes vêtements qu'hier, comtemplant le champ de bataille qui se trouvait être aussi ma chambre.
Une fois toutes mes idées remises en place et l'inventaire de la soirée effectué, j’entrepris de me lever afin de ranger un peu tout ce désordre. En effet, si jamais quelqu’un entrait ici par inadvertance, il serait soit mort en voyant les dégâts causés par une nuit de déboire sur mon visage, soit en glissant sur un papier de bonbon.
Je saisis donc un à un aussi mollement qu’une guimauve les papiers et les restes de nourriture et les jetais dans un vieux sac en papier arrivé d'on-ne-sait-d’où-et-on-ne-sait-comment à mes pieds. Tenez, en parlant de pieds, ceux-ci étaient en train de se glacer sur place, tant le sol du dortoir était froid. Mais qu’importe, j’étais dans un trop piteux état pour connecter mes terminaisons nerveuses à mon pauvre cerveau endolori. J’avais d’ailleurs du mal à connecter mon cerveau tout cours. Je ne savais même pas quel jour nous étions, ni ce que j’allais faire de ma journée. En réalité j’étais tellement dans un état second qu’une plante carnivore aurait pu rentrer dans la pièce et me dévorer que cela ne m’aurait pas fait plus peur que cela…
Attendez… Pourquoi est-ce que le mot plante me donne soudain la désagréable sensation d’avoir oublié quelque chose ?
Les plantes de Sawyer ! Oh mon Dieu, ma vie allait être complètement anéantie, brisée, foutue en l’air à cause de ces satanées végétaux !
Je laissai alors en plan mon sac et mon envie de me la jouer Mr. Propre, filais à la salle de bain, et me plongeais violement la tête sous l’eau, tout en me maudissant.

J’avais été punie, il y a de cela quatre jours, par mon cher professeur de botanique, sous prétexte que je m’étais endormie par deux fois lors de ses cours… A vrai dire, je ne dormais pas vraiment, j’avais juste fermé les yeux quelques instants… je somnolais paisiblement…
Malheureusement Sawyer m’avait rapidement remarquée, m’avait convoquée à la fin du cours et attribuée une punition : Je devais pendant deux semaines, à raison d’une fois par jour, m’occuper de toutes les plantes de la serre principale. Sauf que depuis je ne m’y étais jamais rendue. Disons que j’avais d’autres chats à fouetter. Non, je n’aime pas fouetter les chats, bien que je déteste ces mesquins félins qui me toisent tout le temps d’un regard méprisant, disons que j’avais complètement oublié. Et puis je suis tellement « overbookée » ces derniers temps : les cours, me plaindre, les cours, me plaindre à nouveau…
Une fois rafraîchie, je descendis à grande vitesse des dortoirs et me jetai littéralement hors de la salle commune, attirant les regards de quelques élèves incrédules. Au point où j’en étais…
Une fois dehors je me maudis de ne pas avoir eu la présence d’esprit de jeter un simple coup d’œil à ma fenêtre avant de foncer tête baissée sous cette terrible rafale de pluie.
Résultat : trempée des pieds à la tête. Cette journée avait à peine commencé qu’elle commençait déjà à me courir sur le haricot. Je n’ai jamais compris cette expression… Mes grands pas en direction des serres s’accompagnaient de quelques grognements de ma part. Quelle imbécile ! Après tout il n’avait qu’à me la mettre son heure de retenue ! Ca m’éviterait de passer ma vie dans ces endroits qui puent l’humidité, et où poussent des plantes totalement bizarres !
Mon périple accompli je rentrais enfin dans les serres en poussant un long soupir d’exaspération. Trempée des pieds à la tête, je me mis en quête d’un arrosoir afin de m’acquitter de cette besogne.
Mais pour mon plus grand désespoir, je n’étais pas toute seule.
J’étais en pantoufles, dans les serres, les cheveux trempés, et portais les mêmes vêtements depuis la veille. Dans les meilleures dispositions pour discuter avec quelqu’un.
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Taylord Reegan


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MessageSujet: Re: Parfum des sens [T.O] {Ended}   Parfum des sens [T.O] {Ended} Icon_minitimeVen 2 Déc - 18:23

La plupart du temps, j'avais beau me raisonner...
Mais vraiment.
Je détestais la pluie.
Autant, la flotte, ça ne me dérangeait pas plus que ça, surtout le printemps ou l'été, c'était génial de se jeter dans un lac pour se rafraichir. Idem, j'étais plutôt une adepte des bons bains bien chauds que je me faisais après une longue journée à cheval au milieu de toute la poussière dans notre ranch au Texas. Mais la pluie... la pluie, autant dire que ce n'avait jamais été une grande histoire d'amour entre nous deux. A la limite, je faisais des efforts lorsque j'étais aux États-Unis, parce que j'étais trop passionnée pour descendre de ma selle et aller me planquer dans le salon douillet de la maison. Non, à la place je rabattais bien mon chapeau de cow boy devant les yeux et remontais le col de ma veste, et hop, c'était parti. Mais lorsque je me trouvais en Écosse, j'avais toujours la fâcheuse tendance à me dire que dans ce maudit pays, il ne faisait jamais beau et la plupart du temps cela faisait remonter de mauvais souvenirs à la surface, alors c'était certain que parti comme ça... et bien ça n'allait pas m'aider à me sentir mieux. Parce que généralement, cela me faisait penser aux nombreux jours pluvieux qui avaient suivi le décès de ma famille entière et même les années passants, c'était toujours aussi douloureux. Et puis même, la sensation d'être trempée de la tête au pied et de ne pas pouvoir se sécher...
Nan mais sérieusement, qui aimait ça ?

Oui, on était bien d'accord, personne. Et c'était précisément la position dans laquelle je me trouvais en ce moment en attendant bêtement mon professeur dans les serres justement pour rattraper ma bêtise. Patauger dans les flaques qu'il y avait à présent dans mes chaussures était loin de m'enchanter, du coup j'avais froid, et comme pour arranger les choses d'une bien vilaine manière, mes cheveux dégoulinant venaient constamment me retomber sur le visage comme pour me rappeler que le temps était toujours aussi mauvais dehors. C'était tout comme si j'étais dans l'impasse d'un trou de souri; car je pouvais aussi prendre la décision de, finalement, faire le chemin inverse et retourner me réchauffer comme il se devait devant le feu de la salle commune, mais me dire que je venais de me taper tout ce chemin pour rien... Et bien non, je préférais attendre Sawyer que d'avoir la désagréable impression d'avoir été roulée dans la farine par ce temps de malheur qui nous jouait toujours des mauvais tours. Je pouvais également laisser mon devoir ici, certes, en le mettant bien en évidence pour qu'il le retrouve, mais très franchement, je n'accordais aucune confiance aux plantes qui se trouvaient tout autour de moi, et en fait, je les voyais très bien ne faire qu'une seule bouchée de mon parchemin dès que j'aurai eu le dos tournée.
Alors je restai là.

Il y avait bien un sortilège qui laissait s'échapper du vent de la baguette magique à l'instar d'un sèche cheveux, qui aurait pu m'être plus qu'utile dans la situation dans laquelle je me trouvai; mais soyons honnête, ce n'était pas avec le mince filet d'air qui allait en sortir que cela allait avoir un quelconque impact sur la tignasse et ça aussi, ça risquait plus d'être une perte de temps qu'autre chose. Mais en parlant de toute cette eau... Machinalement, j'enfonçai mon bras dans le fond de mon sac pour vérifier que mes écrits étaient toujours bien à l'abri et n'avait eu à subir les aléas de l'humidité. Avec le manque de bol que j'avais ces derniers temps, cela ne m'aurait même pas étonnée que cela arrive, mais à croire qu'il m'arrivait malgré tout d'avoir de la chance dans mon malheur, parce qu'il était intact. Dommage au moins cela aurait pu me faire une bonne excuse si le prof n'arrivait pas à lire certain mots, parce que j'avais rédigé tellement vite que mon écriture était un peu brouillonne... Mais bon, je n'avais pas encore la folie de vouloir aggraver mon cas en laissant couler de la bave de plante dessus étant donné que j'étais déjà en retard sur le délai imparti, si en plus je cherchais à justifier un nouveau rebondissement qui à la base n'était pas pas prévu, cette fois c'était certain que je n'allais pas avoir de chance supplémentaire. En plus la deuxième, c'était moi qui me l'était accordé, alors...

J'espérais bien ne pas à avoir à moisir ici pendant des lustres parce qu'à part tourner autour des fleurs et se disant « Tiens, celle là, elle est moins moche que l'autre », et bien il n'y avait pas grand chose à faire dans les serres, à part à assister aux cours de Botanique, lorsque justement, c'était l'heure des cours. Je ne détestais pas pour autant cette matière, mais disons que ce n'était pas ma favorite non plus. Alors bien entendu, c'était une fausse joie que j'avais à essuyer lorsque le nouvel arrivant que je croyais dur comme fer être Sawyer, n'était autre qu'une chevelure brune. Sawyer = bond; inconnu = brun, déjà l'équation était résolue, mais en plus de ça ce n'était pas « un », mais « une », donc effectivement, vu comme ça, ça ne pouvait pas être notre enseignant. Peut être allait-elle repartir tout de suite, peut être même qu'elle avait eu la même idée que la mienne... La politesse aurait voulu que nous nous saluions, mais après tout pourquoi ne pas le faire, avec un peu de pot, le prof allait surgir d'un moment à l'autre, je lui aurai expliqué rapidement le topo sans lui laisser le choix que de devoir récupérer mon travail et ce silence gênant ce serait arrêté là.

Ça c'était peut être ce que j'aurai fait quelques mois plus tôt.
Ou alors si elle n'avait pas tiré une tête pareille.
Peut être même les deux.
Est-ce que c'était l'effet plus qui faisait ça ? Est-ce que j'avais la même tronche en ce moment ? Je n'allais pas lui poser la question pour ne pas la vexer, mais je ne pouvais pas feindre l'ignorance plus longtemps. Et puis même, ça me dérangeait d'attendre en compagnie de quelqu'un sans lui adresser la parole, enfin ça dépendait de qui, quand comment. On allait dire que lorsqu'on ne me forçait pas la main pour parler de choses dont je ne voulais pas parler, j'étais tout à fait encline à la discussion. Alors je faisais le premier pas et me rapprochai.

- Tu es sûre que ça va ? Le mieux aurait peut être été de demander « ça va », tout court et d'attendre la réponse, mais là, il ne fallait pas être bien futé pour comprendre, que non, ça n'allait pas et que ça se voyait à des kilomètres à la ronde. Oui, seul quelqu'un qui ne voulait pas le voir ne l'aurait pas vu.

Je situai enfin la personne et pour cause puisque je l'avais déjà croisé plusieurs fois dans la salle commune des Gryffondor et qu'il s'agissait de Tirya Ocounil. Je lui adressai un sourire encourageant pour lui montrer que je n'étais pas en train de me foutre de sa gueule et parce que ça ne me disait rien qu'elle m'envoie péter alors que ce n'était nullement dans mes intentions. Parce que j'étais dans le genre à démarrer au quart de tour... Elle était plus jeune que moi de trois ans, mais bon à force on commençait quand même à connaître des noms comme après tout nous côtoyions le même lieu de repos... Et puis, c'était triste à dire, mais même dans un endroit aussi grand que Poudlard, ça jasait vite dans les couloirs pour que tout le monde sache ce qu'il y avait à savoir même si j'étais bien la dernière personne à adresser la parole à quelqu'un par intérêt parce qu'elle venait de subir une rupture.
Oui, ne pas en parler. C'était mieux comme ça.
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Tirya Ocounil


Tirya Ocounil
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MessageSujet: Re: Parfum des sens [T.O] {Ended}   Parfum des sens [T.O] {Ended} Icon_minitimeMer 21 Déc - 21:15


Il y avait vraiment une tonne de plantes. Non, sérieusement je n'avais jamais vu ça. Ou alors peut-être était-ce le fait de m'être levée et précipitée si brutalement dans les serres qui me faisait l'effet d'une illusion d'optique.
Il ne manquait plus que mes yeux partent en biberine...
Mon arrosoir était toujours dans mes mains, et mes yeux fixés sur le deuxième être humain présent dans cette salle, que je venais d'apercevoir. Il me fallut deux petites minutes avant de reconnaître l'individu qui me faisait face tant celui-ci, ou devrais-je dire celle-ci était trempée. Deux minutes pendant lesquelles j'ai prié de toute mon âme pour que ce ne soit pas Sawyer-le-professeur-que-je-déteste-pour-m'avoir-obligé-à-me-traîner-jusqu'ici-pour-arroser-ses-plantes-pourries.
Taylord Reegan, génial... Non pas que je déteste cette fille-là, au contraire, on se croise de temps à autres dans les couloirs et elle a l'air plutôt sympathique. Mais disons qu'en ce moment précis, j'aurais donné n'importe quoi pour que la serre reste vide et angoissante. J'étais dans un tel état, que je m'étonnais de ne pas voir la Gryffondor partir en courant.
Mes cheveux étaient trempés, à l'instar de tout le reste de mon corps. Mes vêtements de la veille avaient pris une jolie teinte transparente et la semelle de mes ballerines devaient en ce moment-même se décoller. Merci les vendeurs de chaussures. Merci la pluie. Franchement à quoi est-ce que ces stupides gouttelettes d'eau nous servent, à part faire vivre la nature? Quel est l'intérêt de toute cette eau qui tombe sans cesse depuis que je suis en Angleterre, et qui fait que les après-midis ensoleillées sont idolâtrées tant elles sont rares?


Et dire que j'allais passer un dixième de ma vie dans un pays humide et gris alors que je pourrais tranquillement me prélasser sous le soleil d'Egypte et couler des jours heureux à manger et à ne rien faire. Je ferais de longues balades à vélo, et retrouverais mes anciens amis, me remettre au Quidditch, et cueillir des fleurs et collectionner des papillons... Non pas les papillons, je trouve ça trop cruel, mais pourquoi pas, des feuilles mortes?
Au fond, qu'est-ce que je foutais en Angleterre, je vous le demande? A part le fait que mon cher père m'a enfermé ici pour les quatre prochaines années à venir, rien ne m'attache au pays des parapluies...


J'étais donc en train de prier pour qu'une plante carnivore se réveille, et pour une fois se rende utile en m'avalant toute crue afin que personne ne me voit dans cet état-là, quand Taylord s'avança vers moi, l'air soucieux. Soit j'étais salement amochée, soit elle avait eu vent des discrètes et gentilles rumeurs qui vagabondaient dans le château. Des deux maux, je ne savais quel était le pire...
Je me contentais donc de fixer le bout de mes chaussures meurtries par ma traversée, dans l'espoir que la jeune fille passe son chemin.
J'aurais peut-être dû lui dire bonjour, certes, mais j'avais tellement honte qu'elle se mette à éclater de rire en me voyant, que je préférais revêtir mon champ de force émotionnel... Cette métaphore est ridicule:


Tu es sûre que ça va ?, demanda-t-elle.

Et toi Taylord? Es-tu sûr d'aller bien? Parce que la plupart des gens qui demandent ça tentent bien souvent de masquer leur propre malaise... Ou bien alors ils sont foncièrement gentils... Ou bien ce sont des tueurs en séries psychopathes qui veulent connaître les dernières sensations de leur victime. Mais tu n'es pas une psychopathe Taylord n'est-ce pas?
Et moi, est-ce que j'allais bien? Parce qu'avant de répondre à mon interlocutrice, il fallait que je m'assure moi-même de mon état n'est-ce pas? Et vu la portée de mes réflexion du moment, et tout ce qui se bousculait dans ma tête, je commençais à me poser sérieusement la question. De brusques larmes me montèrent aux yeux sans raison.
Enfin oui, il y avait une raison, une raison que je refusais d'admettre, mais il paraît que je tiens ça de ma tante Eugénia. Je levai les yeux aux ciel dans l'espoir que la gravité fasse son boulot et entraîne mes frivoles larmes dans mon gouffre nasal
(charmant ).

-Oui oui c'est juste que Sawyer veut que je m'occupe des plantes de la serre, sous-prétexte que je me suis endormie pendant l'un de ces cours.

Garder la face, et masquer ses émotions... ça je savais faire. J'en étais même devenue championne! Alors, autant poursuivre dans un de ces rares domaine où j'excellais, un petit sourire et hop!

- Et toi, qu'est-ce qui t'amène à affronter un temps pareil? poursuivais-je en désignant d'un mouvement de tête la pluie battante à l'extérieur.

En effet, celle-ci n'avait jamais été aussi forte qu'en cet instant. De pauvres gouttes étaient plaquées contre la vitre avec une violente force, et le tonnerre grondait comme jamais auparavant. Peut-être m'engueulait-il pour avoir oublié d'arroser les plantes ? Après tout, elles étaient une part de la nature, tout comme le tonnerre. Or la nature, lorsqu'on la néglige, rassemble toutes ces forces pour vous le faire payer, et n'a de cesse que lorsque vous la suppliez d'arrêter, ou que vous êtes mort. Fort bien: j'avais le tonnerre aux fesses. Déjà que j'avais du mal à communiquer avec les êtres humains, il fallait aussi que Mère-Nature me haïsse.
Mon arrosoir toujours en main, je décidai finalement de m'en servir, m'avançai vers les plantes, et vidai doucement l'eau trouble sur leurs feuilles délicates. Enfin, délicatement jaunies et recroquevillées sur elles-mêmes à la manière d'une de ces horribles punaises que l'on écrase tellement elle nous paraît dangereuse et menaçante avec ses milliers de pattes et son sourire narquois qui vous dit: "mouhahaha si tu m'écrase, ton nez va connaître un horrible supplice!".
Je portais donc un regard affolé à l'ensemble de leurs homologues vivant dans cette serre en priant pour qu'elles ne soient pas toutes dans le même état que leurs congénères. Par chance, seule une vingtaine gisait à demi-morte dans les quatre coins de la serre. Un soulagement me parcourut et se traduit par un immense soupir. Au moins Sawyer ne serait qu'à moitié furieux.
Une fois le seau vidé sur la première rangée de plantes, j'entrepris d'aller en chercher un autre tout en adressant un sourire à Taylord.

Si les Gryffondors étaient souvent réputés pour être sympathiques on le devait sûrement à ce genre de personnes. Je ne lui avais jamais vraiment parlé jusque-là, mais pour l'avoir croisé à plusieurs reprises dans la salle commune, je pouvais en conclure qu'elle avait l'air sympa. Brillante déduction...
En fait, peut-être que j'avais tout faux. Si ça se trouve, chaque nuit elle se transformait en Loup-garou et dévorait les Première Année...
Je chassai rapidement cette vision glauque de mon esprit, en évitant de regarder la jeune fille bizarrement.
Après-tout, on s'en serait rendu compte non?


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MessageSujet: Re: Parfum des sens [T.O] {Ended}   Parfum des sens [T.O] {Ended} Icon_minitimeDim 25 Déc - 15:23

C'était curieux de voir que c'était les filles qui étaient le plus touchées par le phénomène.
Je veux dire, dès qu'il y avait un ragot, dès qu'il y avait une rumeur, ça jasait dans tout les sens et en général pour réussir à y arrêter, c'était la croix et la bannière, même si le mieux qui restait à faire, c'était encore de ne rien dire, de faire comme si de rien était et de simplement passer son chemin. Mais bon, comme une rumeur, ce n'était pas pour brosser celle qui en était la victime dans le sens du poil, forcément, c'était toujours un peu plus difficile à faire qu'à dire surtout que la plupart du temps, ce n'était que pour des broutilles sans importance.

Elles se faisaient toujours sur un fond de vérité malgré tout et se répandaient comme une trainée de poudre qu'on ne pouvait pas stopper. Il n'y avait plus qu'à attendre que ça explose et à réparer les dégâts. Là par exemple, je n'avais eu qu'à passer entre un groupe de filles dans la salle commune pour me rendre en cours, et ça suffisait pour apprendre les dernières nouvelles du jour; qu'il y avait machine qui avait piqué sa crise la veille parce qu'elle avait utilisé le mauvais sortilège et qu'à présent ses cheveux ressemblaient à de la paille, ou alors que James Lornay et Tirya Ocounil, c'était de l'ordre du passé, et qu'il y avait une certaine Maryweather dans le coup. Quant au reste, ça ne m'intéressait pas de savoir que c'était bien fait pour elle et qu'elle l'avait bien mérité, ou alors que son ex était juste un connard de première. Heureusement pour moi, on ne me demandait jamais mon avis, parce qu'il était toujours bien tranché à savoir que je leur disais de se mêler de leurs oignons et que si elles se sentaient trop mal dans leur peau pour se permettre de critiquer tout ce qu'elles pouvaient, elles n'avaient plus qu'à se bouger les fesses pour trouver des mecs qui voudraient bien les embrasser goulument en public.

Donc autant dire que je n'étais pas la bienvenue lorsqu'il s'agissait de parler chiffons.
Tant mieux, même si parfois je devais un peu avoir l'air d'être à côté de la plaque, mais tant pis. C'était pour ça, qu'être un garçon, c'était mieux; s'ils avaient des problèmes à régler ce n'était pas à coups de langues de vipère bien trempées mais des coups de poings bien sentis, mais j'étais d'avis qu'au moins, ça remettait les idées en place, ce qui n'aurait pas fait grand mal à certains.

Cependant, je ne me voyais pas être indifférente et rester de glace, parce que rien que de voir son visage, j'avais un peu l'impression de me voir dans un miroir, à vouloir montrer le paraître plutôt que l'être, même si l'une comme l'autre, nous avions été prise la main dans le sac, certainement avec chacune nos préoccupations différentes. Mais après tout, qu'est-ce que j'en savais; autant ça lui faisait un plaisir fou d'aller dans les serres, alors que dehors, il était actuellement en train de pleuvoir des cordes.

-Oui oui c'est juste que Sawyer veut que je m'occupe des plantes de la serre, sous-prétexte que je me suis endormie pendant l'un de ces cours.

Oui. Non. Apparemment, non.
J'acquiesçai sans grande conviction, mais une chose était sûre, ce n'était pas moi qui avait envie d'être à sa place ! Je ne détestais pas la Botanique, mais ce n'était pas non plus ma matière préféré, et puis manquer de sommeil, ça arrivait à tout le monde, ça devait obligatoirement être obligatoire que même les profs, un jour, avaient dû trouver le moyen de terminer leur nuit durant les heures où au contraire ils devaient étudier. A la guerre comme à la guerre, chacun sa merde, eux, aujourd'hui, ils n'avaient plus besoin de se soucier de ce genre de détails et préféraient déléguer. Pourtant, je n'aurais pas imaginé Sawyer agir de la sorte.
Bah, il devait être mal luné.

- Pas génial... commentai-je, parce qu'on ne peut pas dire qu'elles soient toutes dans de bonnes dispositions pour recevoir de la visite.

Il ne fallait pas croire, mais ces choses là, ça pouvait bien être aussi hargneux que les animaux qu'ils nous arrivait de voir en cours de Soins aux Créatures Magiques, et en ce qui en concernaient certaines -de plantes- il n'y avait bien que le professeur pour pouvoir les approcher et si je n'étais pas du genre à faire ma mijaurée, quand même, si j'avais juste à les regarder de loin, ça me convenait tout à fait.

- Et toi, qu'est-ce qui t'amène à affronter un temps pareil?

Je poussai un soupir résigné, à la simple pensée de devoir être obligée de remettre le pied dehors pour faire le chemin inverse. Ce n'était même pas la peine d'avoir la folie de croire qu'il y aurait une accalmie sur le retour; pas même la moindre chance avec les épais nuages gris qui semblaient ne jamais vouloir partir.

- Devoir à rendre, lui appris-je d'une voix plate, à la pensée du navet que j'avais pondu pour Sawyer. Enfin... on va dire que c'est quelque chose qui s'en approche !

A défaut d'autre chose, mais bizarrement tout mes espoirs quant à une quelconque clémence de sa part s'envolèrent, parce que s'il avait taillé Tirya comme un rosier pour quelques minutes de sommeil, ce n'était sûrement pas avec moi qu'il allait être plus sympathique.
Géniale, la perspective.
D'un air un peu absent, je l'observai s'occuper des plantes pendant quelques instants, le regard vide et perdue dans mes pensées qui m'obscurcissaient sans arrêt l'esprit, car il était trop embrouillé ces derniers temps, avant de réagir de nouveau.

- Tu veux un peu d'aide peut être ?

Car après tout, si j'étais ici, autant que ce ne soit pas pour perdre mon temps bêtement, et occuper mes mains, m'occupaient partiellement le cerveau. Sans attendre sa réponse, j'attrapai un second arrosoir qui traînait dans les serres et le remplissaient avant de m'atteler à la tâche. D'accord, je l'avais dit, c'était loin d'être mon tripe, mais contrairement à l'autre Gryffondor, ce n'était qu'occasionnel, et puis au moins, plus vite le travail serait fait, plus vite elle pourrait partir elle aussi, même si dans un sens, comme dans l'autre, nous étions plus ou moins bloquée ici, car comme moi, elle n'avait pas l'air d'être très enchantée par le bôôôô temps dont nous pouvions profiter aujourd'hui.

- Il n'y a rien de mieux à faire de toute façon, poursuivis-je comme pour me justifier et en lui affirmant indirectement que personne ne me forcerait à sortir d'ici, tant que je ne me serai pas de nouveau préparée psychologiquement, car pour moi, c'était le véritable synonyme d'une longue épopée. Et puis, c'était aussi le bon moyen pour discuter de tout et de rien, tout en ayant les mains occupées et sans être mal à l'aise, en gros, c'était tout ce dont j'avais besoin pour le moment.
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Tirya Ocounil


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MessageSujet: Re: Parfum des sens [T.O] {Ended}   Parfum des sens [T.O] {Ended} Icon_minitimeLun 20 Fév - 21:19

[color=rosybrown]
Les rumeurs. Je pense que c'est ce qu'il y a de plus terrible lorsque l'on est adolescent. Certains glissent dessus comme on surfe sur une vague n'ayant cure de ce que tous leurs "camarades" de classe peuvent bien dire dans leur dos. J'aimerais vous dire que je fais partie de ceux-là, des courageux, des insensibles ou des sourds. Mais malheureusement c'est faux. Je hais que l'on parle de moi, que l'on parle sur moi ou même derrière moi.
Sensible ou stupide, je ne possède pas cette force qu'ont certains pour ignorer les rumeurs. Moi, elles me font mal, me brisent, m'achèvent. J'ai beau essayer de ne pas les écouter, de les oublier ou d'en rire, celles-ci reviennent encore plus acharnées se jeter sur mon âme comme des sangsues, prêtes à me pomper toute ma joie de vivre jusqu'à la dernière goutte.
On ne peut pas plaire à tout le monde, ça j'avais saisi. Je comprends bien que certaines personnes peuvent ne pas m'apprécier. Ce que je n'arrive pas à intégrer, c'est le fait de parler, de se moquer, d'inventer et de propager des dires totalement faux. Je hais les chuchotements et les regards que l'on sent peser sur vous inexorablement. Les gloussements qui éclatent lorsque l'on passe près d'un groupe de jeunes à l'air narquois. Alors, je prends tout pour moi, et commence à angoisser comme une paranoïaque, persuadée d'avoir fait quelque chose de travers, que quelqu'un connait un de mes plus grands secrets ou alors que l'on se moque de moi.
J'aimerais avoir la force de caractère de leur hurler à la figure d'aller se faire voir et terminer le tout par deux beaux doigts d'honneurs mais... petit a) je ne suis pas sûre qu'ils ou elles étaient en train de se foutre de ma personne, auquel cas je passerai deux fois plus pour une folle et serais deux fois plus sujette à des moqueries; petits b) je deviendrais alors LA fille qui à péter un plomb à Poudlard et qui a du se faire interner de force.
Voilà pour ce petit débrif’ sur les raisons de ma personnalité névrosée!

Je dois passer pour une victime là, n'est-ce pas? Une de celles qui se font martyriser à la cour de récré par une bande lolitas sans scrupule? Alors que ce n'est pas du tout le cas. Je n'ai juste pas confiance en moi, alors je psychote comme une malade à l'idée que quelqu'un ait pu dire quelque chose sur moi. Alors qu'au fond qu'est-ce qu'on s'en fiche? Je n'avais qu'à les laisser parler, ça prouve qu'eux-mêmes n'ont pas une vie assez palpitante pour pouvoir la raconter à leurs amis. Mais, comme vous l'aurez compris, je souffre d'un manque de confiance en moi chronique et préfère baisser la tête, détourner le regard, raser les murs et encaisser les coups.
Quoiqu'il en soit, toute cette histoire avec James n'avait ajouté que plus d'eau dans mon vase déjà débordant. Je ne rasais plus les murs, je prenais carrément la même teinte qu'eux. Je ne me mettais plus à psychoter, je devenais paranoïaque. Bref, voilà des jours paisibles et heureux qui s'offraient à moi depuis quelques semaines.

Je passais donc de plante en plante, de fleurs en fleurs, déversant sur chacune une légère pluie d'eau claire. Certaines manifestaient leur joie par un changement de couleur ou bien un léger frémissement de satisfaction. J'avais déjà fait deux rangées de fleurs, en maudissant intérieurement Sawyer, et me disais que jamais, ô grand jamais je ne me rendormirai en cours. Du moins, à son cours.
En même temps ce n'est pas comme si c'était passionnant de parler de plantes carnivores, de fleurs au parfum mortel ou encore de racines qui, en tisane pouvaient vous sauver la vie. Personnellement, j'avais déjà du mal à garder un cactus plus de deux jours, alors raconter sa vie et celles de ses cousins végétaux trois heures par semaine, merci bien.
Taylord devait sentir à quel point me balader dans cette vaste salle humide et puante m’exaltait car elle me répondit:


- Pas génial... parce qu'on ne peut pas dire qu'elles soient toutes dans de bonnes dispositions pour recevoir de la visite.

Je parcourais alors la pièce d'un regard découragé. Chaque plante affichait une mine peu réjouissante, et un teint des plus jaunâtres. Il me faudrait bien plus que de l'eau pour raviver tous ces végétaux, et question magie, je ne connaissais aucun sort permettant d'insuffler un peu de vie à l'intérieur de ces petits êtres. Je poussais un long soupir, jetais un regard désespéré à Taylord et remplis à nouveaux mes deux arrosoirs.
J'allais certainement y passer la journée! Non pas que le temps à l'extérieur me permettait d'aller me balader dans le parc, mais j'aspirais tout de même à autre chose que de gaspiller une après-midi à arroser des plantes...


Histoire de ne pas passer pour une dangereuse asociale, je demandais à Taylord les raisons de sa présence en ce lieu où il n'y avait strictement rien à faire mis à part fumer des plantes:

- Devoir à rendre me répondit-elle d'un ton résilié, Enfin... on va dire que c'est quelque chose qui s'en approche !

La Gryffondor semblait fort déçue par cette aveu. En ce qui me concernait, je devais admettre qu'une partie de moi se sentait soulagée en apprenant que je ne serais certainement pas la seule à me faire engueuler par Sawyer.
Je hochais la tête mécaniquement, et me dirigeais, arrosoirs remplis, vers une nouvelle rangée de la serre. Bon au moins j'aurais de la compagnie jusqu'à ce que Sawyer daigne montrer le bout de son nez. Avec un peu de chance, il n'osera pas affronter cette tempête pour se rendre jusqu'ici, ce qui me permettrais de finir ma besogne et de détaler plus vite qu'un lapin.
Parce que plus l'eau émanant des arrosoirs se déversait lentement sur les plantes, plus la tâche de maintenir de stupides feuilles vertes en vie me courait sur le haricot.
C'est en maugréant entre mes dents que je me dirigeais pour la nième fois vers la grande vasque en granit, afin d'entamer la quatrième rangée de plantes.
Taylor dut comprendre que j'arrivais petit à petit à saturation car elle proposa:


- Tu veux un peu d'aide peut être ?

Alors, comme depuis environ une minute je ne me préoccupais que de m'acquitter de cette tâche sans réfléchir à autre chose, je la regardais avec des yeux tout ronds d'étonnement, tel un koala qui venant de tomber de sa branche tranquille pour atterrir douloureusement sur les fesses. La Gryffondor rajouta comme pour se justifier, que de toute façon, elle n'avait rien de mieux à faire pour l'instant.
J'acquiesçais donc de laconiquement et lui adressais un petit sourire de remerciement. Elle saisit alors deux seaux, les remplis et se dirigea vers moi.
Je me mis à bénir intérieurement cette fille qui allait me permettre de finir plus rapidement cette punition sadique, et de retourner m'enfouir à grands pas sous ma couette.
Mais, puisque deux personnes arrosant des plantes dans la même pièce sans s'adresser la parole aurait été bizarre, il me fallait trouver un sujet de conversation. Quoi donc? Je ne savais absolument pas quoi lui raconter. Ce n'est pas comme si on se parlait souvent. Ce n'est pas comme si on se parlait du tout.
Que dire? Lancer la conversation sur Chuck et elle? Lilian et Chuck? Chuk, elle et Lilian? Non ce n'était certainement pas une bonne idée si je voulais qu'elle continue à m'aider. Ce serait un peu comme si elle commençait à me parler de James et moi en fait. Et je n'avais nullement envie de parler de ça. Je supposais donc que ce devait être pareil en ce qui la concernait.
Quoiqu'il en soit si dans les deux prochaines minutes je n'avais pas trouvé un sujet de conversation, la situation allait vraiment devenir bizarre:


- Heu... Quoi de beau sinon? balbutiais-je. Non non non ça ne pouvait définitivement pas débuter par une question aussi cheloue. Je me reprenais rapidement en tentant de garder une contenance.

Il portait sur quoi ton devoir?

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MessageSujet: Re: Parfum des sens [T.O] {Ended}   Parfum des sens [T.O] {Ended} Icon_minitimeSam 25 Fév - 14:00

Il s'avéra vite que nous n'avions pas grand chose à nous dire.
Peut être à cause de notre humeur ? A cause de la situation ? A cause du temps ? A cause de tout le reste.. ? Ou peut être simplement à cause de tout cela à la fois, et effectivement, ça commençait à faire pas mal de choses si on le couchait sur le papier. J'essayai de lui faire un peu la conversation, mais cela n'eut pas l'effet escompté puisque Tirya m'avait tout l'air de jouer dans la même cours que moi, à savoir que moins elle en disait mieux elle se portait. Le problème, c'était que comme je faisais pareil, toute cette histoire risquait fort de tourner court peut être même avant que Sawyer ne daigne enfin pointer le bout de son nez. Elle n'était pas comme ces personnes où il était facile de les lancer sur un sujet. Ils n'avaient ensuite plus qu'à se faire un monologue pendant plusieurs heures, les interlocuteurs n'avaient plus qu'à hocher la tête pour dire qu'ils étaient d'accords alors qu'ils ignoraient tout de sur quoi la discussion avait évolué, et c'était dans la poche.

Je t'en foutrais moi de la mixité des caractères ! En cet instant, j'avoue que j'aurais trouvé bien plus pratique de savoir sur quel bouton appuyer pour que la machine se mette en marche sans que j'ai ensuite vraiment à lever le petit doigt. Et avec mes relations sociales qui étaient loin d'être au beau fixe depuis ces dernières semaines, ça n'allait pas en s'arrangeant, alors il valait mieux que je retourne sept fois – ou plus ! - ma langue dans ma bouche à chaque fois que je devais lui adresser la parole !

Je n'étais pas de celles qui allait évoquer ce que tout le monde murmurait entre deux salles de classes, d'abord parce que ce n'était pas dans mes habitudes, mais aussi par politesse. Bien sûr, si je lui parlais de James, elle allait très certainement réagir, ça ne faisait aucun doute, ou alors rester totalement stoïque en guise de défense. Nos visages parlaient à notre place et je pouvais aisément deviner que ni elle ni moi, nous nous avancerions sur le moindre thème qui pouvait s'avérer être légèrement épineux. C'était très bien comme ça au passage et je l'en remerciais car je ne me sentais pas l'énergie nécessaire pour détourner chacune de ses questions, ou bien d'inventer une connerie pour justement qu'elle arrête d'en poser.
En fait, c'était très simple tout ça.

A ceci près que le silence se fit une nouvelle fois dans les serres, mais pas de ce genre de silence où l'on se sent bien, parce qu'on sait qu'on est sur la même longueur d'ondes que l'autre personne. C'était ce genre de silence qui vous rendait mal à l'aise, parce que vous ne connaissiez pas assez l'autre pour vous satisfaire de cette ambiance bizarre qui n'était ni tendue... né détendue.
Autant dire que comme ça, on allait pas aller bien loin.

Bloquée dans les serres, la meilleure idée à faire, c'était donc encore de m'occuper des plantes en compagnie de la Gryffondor. Je ne restais plus les bras ballants et me donnait une contenance, on pouvait travailler sans nécessairement parler, ça laissait un peu de temps à la pluie de se calmer, à Saywer de ramener sa fraise, et à Tirya de pouvoir partir le plus vite possible, et sans doute moi avec, parce que je n'avais pas assez de patience pour prendre la décision de dormir dans les serres toutes la nuit s'il le fallait pour tomber nez à nez avec le professeur, le lendemain matin. Je passai donc, munie de mes arrosoirs, entre les plantes, dont certaines, en plus de porter un nom moche, étaient moches pour de bon. Qu'elles disparaissent de la surface de la terre, finalement, ça n'aurait pas dérangé grand monde, et puis certaines ne devaient pas servir à grand chose, si ce n'est manger des souris. A présent, je n'allais plus jamais voir les parterres de fleurs où l'on marchait parfois dessus sans faire gaffe, de ma tante – et qui se mettait à crier lorsque ça arrivait – car elles au moins, n'étaient rien d'autres que les fleurs que les moldus affectionnaient ; et inoffensives, donc.

- Heu... Quoi de beau sinon?


J'entendis la voix de la jeune fille s'élever un peu plus loin. J'avais posé l'un des arrosoirs, parce que lorsqu'ils étaient plein, ils étaient carrément lourds, pour me saisir de l'autre avec mes deux mains, et verser son contenu dans la terre. Je ne répondis pas immédiatement, trop concentrée à ne pas me faire attraper les poignets avec les longues feuilles du végétal vicieux. Il devait sentir qu'il était tout dans son intérêt de ne pas trop tenter quoi que ce soit, parce que sinon, il pouvait dire adieu à sa ration d'eau !

- Pas grand chose de très beau justement... lui appris-je en tirant la grimace, alors que je l’apercevais entre deux plantes.

C'était clair que c'était même loin d'être du joli-joli, et c'était une réponse pour le moins évasive, mais mettre des mots sur tout ce qui se passait en ce moment dans ma tête, sûr que demain on y était encore. C'était un beau programme pour passer le temps, mais non, moi je ne voulais pas que ce soit de cette manière. C'était un peu ironique de constater que chacune de nos tentatives pour en connaître un peu plus sur l'autre tombait à plat et comme ni elle, ni moi n'insistait... et bien cela ne nous menait nul part.

- Il portait sur quoi ton devoir?
, repris t-elle, sans se démonter.

Ça par contre, c'était dans mes cordes !

- Sur les bubobulbs, l'un des trucs les plus chiants qu'on nous a demandé d'étudier !
M'exclamai-je en plaisantant.

J'utilisai ma baguette magique pour remplir les seaux. C'était bien moins chiant ça aussi que de faire des allers et retours tout les sans cesse !

- Ce que j'ai écrit doit au moins être à leur hauteur
, c'est à dire pas grand chose. Mais au moins, je me donne bonne conscience, conclus-je tout en haussant les épaules, même s'il était un peu tard pour ça à présent, puisque je ne le rendais même pas en même temps que les autres élèves. Tu dois t'en occuper pendant combien de temps des plantes ?

Sous entendu, jusqu'à quel point Sawyer est-il en colère contre toi pour t'être endormie durant son cours ?
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Tirya Ocounil


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MessageSujet: Re: Parfum des sens [T.O] {Ended}   Parfum des sens [T.O] {Ended} Icon_minitimeJeu 12 Avr - 21:27

Avez-vous déjà ressentie une lassitude aussi imposante que le poids d'un éléphant après les fêtes de Noël?
Et bien c'était à peu près ce que je vivais en ce moment. Arroser chaque pot de fleurs machinalement de quelques gouttes d'eau, puis retourner au tuyau pour remplir les arrosoirs, puis exécuter à nouveau cette tâche sous la pluie battante. Travail à la chaîne, pas besoin de réfléchir et donc d'avoir un cerveau. Effectuer le triste boulot d'une classe ouvrière dénigrée, tel était mon activité du jour. Autant dire que je me sentais aussi dynamique qu'une peau de banane qu'on aurait laissé sécher en plein soleil. En plus, mes vêtements trempés par la pluie, en daignant commencer à sécher, dégageaient une agréable odeur de moisi-chien-mouillé des plus sympathiques.


Si j'avais été une fois de plus seule dans cette immense serre, cela n'aurait posé aucun problème, j'aurais pu rajouter ce moment-ci à ma liste de grandes périodes de solitude intenses qui jalonnent ma vie, mais il se trouvait que j'étais en tombée sur une Gryffondor assise dans un coin, attendant depuis un bon bout de temps déjà, ce cher prof de botanique. Taylord Reegan.
C'était l'une des personnes de ma maison que j'estimais le plus, car elle avait l'air d'avoir tout ce qu'elle désirait: elle était belle, intelligente, talentueuse, populaire, aimée des trois-quarts de Poudlard, de son petit-ami, qui soit-dit-en-passant et l'un des garçons les plus sexy de l'école, une pleine confiance en elle, et un regard ni trop compatissant ni trop naïf que je tentais en vain d'imiter.


Et maintenant que j'avais l'occasion de discuter avec elle, voilà que je me retrouvais un arrosoir débordant à la main, trempée de la tête aux pieds et n'ayant rien de plus intelligent à lui dire qu'un "Quoi de beau sinon?"
Bon, ce n'est pas comme si elle faisait preuve d'une envie irrépressible de me parler non plus. En fait, nous étions un peu semblables à deux éclairs au chocolat dans un four. Pas assez proches pour se raconter nos vies, et trop près d'être dévorés par Sawyer pour ne pas profiter de faire une nouvelle connaissance. Le cul entre deux chaises, la tête entre les deux bras. Et cela ne faisait qu'amplifier l'immense gouffre qui nous séparait, nourrit par le silence général de la serre, entrecoupé de quelques "quoi de beau sinon?" grotesques et peu orignaux, auxquels Taylord répondis d'une phrase sans appel:


- Pas grand chose de très beau justement...

Me contentant d'un hochement de tête, je m'enquis alors du sujet de son devoir. Il fallait bien trouver quelque chose pour dynamiser la conversation sinon une plante allait finir par nous dévorer, histoire de mettre un peu d'ambiance.
Taylord sembla réfléchir un moment, comme si elle-même tentait de comprendre le véritable intérêt de cette matière.
Je me concentrais donc sur ma tâche, simple certes, mais néanmoins essentielle pour la vie de ces pauvres plantes... et la mienne accessoirement. Il ne m'en restait plus qu'une dizaine avant de pouvoir m'échapper sous la pluie battante et de retourner vivre en hermite dans mon dortoir. Et aller prendre une douche aussi.
Taylord se décida enfin à répondre:


- Sur les bubobulbs, l'un des trucs les plus chiants qu'on nous a demandé d'étudier !

Je ne savais même pas ce qu'était un Bubobulbs, c'est vous dire tout l'intérêt que je portais à cette matière!
Taylord avait l'air de partager mon avis, ça nous faisait au moins un point en commun.
Non mais c'est vrai, il faut dire ce qui est, la botanique, c'est aussi passionnant que de regarder un escargot qui se déplace sur cent mètres. En plus le temps paraît mille fois plus lent pendant ce cours, ça ne m'étonne pas que des gens s'endorment!


- Ce que j'ai écrit doit au moins être à leur hauteur, mais au moins, je me donne bonne conscience.

Brave que tu es, ça fait longtemps que j'aurais zappé un devoir à rendre sur ces bublo-machins! Rien que le nom me faisait plus penser à du chewing-gum qu'à une espèce végétale capitale pour la survie des mandragores. Je devrais songer à demander à Meryl Kelsey s'il est possible de rater ces cours-ci. Je pourrais toujours les passer à bosser mes sortilèges...

Tu dois t'en occuper pendant combien de temps des plantes ?

Ah oui c'est vrai, les plantes, je les avais oublié celles-là. Satanés bouts de bois trop verts et trop vieux qui peuvent vous engloutir un doigt s'y vous vous laissez distraire:

- Tous les deux jours pendant quatre semaines. dis-je en soupirant, tant cette durée me semblait infinie.

Portant un regard environnant je constatais avec soulagement, mais non sans une pointe de fierté que mon travail venait d'être achevé. Je lâchai les deux arrosoirs près de la réserve d'eau, puis me tournai vers Taylord. Je serai bien restée avec elle, mais il fallait se rendre à l'évidence: aujourd'hui n'était pas un bon jour pour se raconter nos vie respectives. Et si je restais, je pouvais être sûre de poser encore des questions plus pertinentes les unes que les autres ou bien de lancer un "voili voilou" ridicule.
Je me tournais donc vers Taylord, qui avait déjà du comprendre que ma quête s'achevait ainsi, et un sourire aux lèvres je lui lançais:

- Merci de m'avoir aidé c'est sympa... et Tirya de poursuivre,
Bon ben on se verra en salle Co', à plus.

Et, inspirant un bon coup je franchis les porte de la serre et entamai sous la pluie mon sprint final en direction du château.
Ce ne fut pas en effet, l'une des rencontres les plus dynamiques vu nos qualités loquaces, mais quelque chose me disait que nous étions amenées à nous recroiser prochainement.


En même temps en vivant dans la même maison, ça paraissait logique...


ENDED

[Désolée pour le méga-retard mais avec mes révisions et mon tpe c'était vraimen short pour trouver de l'inspi et écrire! Bref j'ai adoré RP avec toi, même si notre conversation en fut pas très "profonde et inspirée" Parfum des sens [T.O] {Ended} 767333 ]
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