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Les fleurs n'ont pas que des épines ! /Ana\ Fini

 
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 Les fleurs n'ont pas que des épines ! /Ana\ Fini

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Caleb Matthews


Caleb Matthews
Élève de 4ème année



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Localisation : Tout ce que je peux dire, c'est qu'ici, il fait sombre. D'accord, il y a beaucoup de coins sombres à Poudlard.
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Particularités: "Le prochain qui me félicite pour mon titre risque très gros. Je préfère prévenir." .... Challenge accepted Cobralkowsky !!!
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MessageSujet: Les fleurs n'ont pas que des épines ! /Ana Fini   Les fleurs n'ont pas que des épines ! /Ana\ Fini Icon_minitimeSam 3 Mar - 19:03

Non, ce n'était pas tant que les activités scolaire ne m'intéressaient pas, c'était surtout que je trouvais toujours plus intéressant à faire que les activités scolaires, et là était tout le nœud du problème. Tout les soirs, alors que je me retournais dans mon lit pour trouver le sommeil, je me faisais toujours la même remarque, à savoir qu'il fallait sérieusement que je songe à me mettre au travail comme certains Poufsouffle savaient si bien le faire en s'installant à une table un peu à l'écart dans notre salle commune, ces mêmes Poufsouffle que je trouvais toujours un malin plaisir à enquiquiner avec mes nombreuses blagues (drôles ou pas) mais qui la plupart du temps, de toute façon, ne les faisait pas rire. Évidemment, je ne comprenais pas tout cet engouement, puisque moi même, j'en étais dépourvu, mais à force de me laisser glisser sur la vague, j'allais tomber dans un creux, et j'allais faire moins le fier le jour où l'on m'annoncerait que j'avais loupé ma première année d'études à Poudlard et que je n'avais plus qu'à me la retaper. Hahaha, ça aussi c'était une bonne blague !

Avec une nonchalance calculée, je lançai mon sac sur mon épaule, tout en prenant la bonne résolution que le prochain devoir qu'on nous demanderait à rendre... je le ferai sur le champ ! Inutile de préciser que cette imbécile de réflexion, je me la faisais avant de me rendre compte que le prochain cours auquel je devais me rendre, était autre que celui de Botanique, l'un des cours les plus chiants et inutiles qu'on nous forçait à suivre. Non mais quelle idée, qu'est-ce que j'en avais à faire moi, de ces fichues plantes à trois francs six sous qui crachaient méchamment leur venin comme des chats en colère à chaque fois qu'on s'approchait un peu trop d'elles ! Je restais en effet intimement convaincu que ce n'était pas de savoir que si telle plante avait telle pustule, c'était pour telle raison, mais les profs devaient être persuadé du contraire, alors c'était avec une volonté non dissimulée que je m'installai à une table où il y avait majoritairement des Gryffondor, regrettant par la suite de ne pas avoir assez réfléchit, car pour ce genre de trucs chiant comme la mort, c'était des connaissances d'Aria dont j'avais besoin. Tant pis.

Alors bien sûr, ça ne manqua pas, « vous me ferez pour le prochain cours un parchemin sur blablabla... » je notai rapidement le nom de la plante en question et attendait patiemment que tout le monde s'en aille pour saluer à mon tour le professeur et partir mais au lieu de rejoindre les autres, je me dirigeai discrètement vers les serres qui se trouvaient juste à côté ; ben oui quoi, je n'avais pas envie d'être pris en flagrant délit en train de faire le bon élève moi ! Il n'aurait plus manqué que ça ! Je poussai un nouveau soupir découragé en même temps de pousser celle des serres, posai mon sac sur une chaise qui se trouvait à l'entrée et commençai à faire le tour de la salle à la recherche de la plante en question que nous venions tout juste de voir, mais il y en avait tellement dans ce gourbi humide et où il faisait super chaud, et elles étaient toutes agglutinées les unes contre les autres, donc pas la peine de dire je suppose qu'en cet instant, je trouvais ça carrément naze d'être studieux.

Ce n'était pourtant pas l'intelligence qui me manquait – attention je ne faisais que reprendre les propos de ma mère, en aucun cas je ne me jetai des fleurs ! Quoi que étant donnée que nous étions dans un lieu qui s'y prêtait bien... Enfin donc oui, ce n'était pas tant l'intelligence qui me manquait, parce' que pour mettre au point toutes mes farces, il fallait bien en avoir un peu dans le ciboulot et c'était d'ailleurs à cause de ça qu'elle en était venue à me faire cette remarque. Souvent elle m'avait répété de mettre à profit toute ma jugeote et mon imagination au profit de choses plus sérieuses, mais très franchement, j'avais envie de dire... Pourquoi ?! Moi ça me plaisait de faire des blagues à longueur de journée et je m'en satisfaisais amplement alors très sincèrement, pourquoi s'en passer ?

J'en étais au stade où j'en venais à me répéter que ça ne m'avançait pas plus de voir la tronche de la plante et que le résultat serait le même si j'allais à la bibliothèque. Très drôle, ça, là bibliothèque. Je n'y avais pas mis un seul de mes doigts de pieds depuis que j'étais à Poudlard et j'avais très envie de voir jusqu'où je pouvais prolonger mon record, alors si on pouvait faire durer le suspens un peu plus longtemps... Pas de bibliothèque donc ! Je décidai de concentrer un peu plus mes recherches en me faisant violence, et m'approchai des étiquettes qui indiquaient leur nom, là où elles étaient posées... Je n'eus même pas le temps de cligner des paupières que déjà l'une d'entre elles me vomissait un truc infâme et gluant sur la main. S'en suivit regards mauvais dans sa direction en plus d'un juron ou deux pour la forme. Je m'éloignai de mon assaillante parce qu'il n'aurait plus manqué qu'elle ne recommence cette sale bête, et m'enfonçai un peu plus loin dans les serres en jetant des coups d’œil suspicieux à toutes les fleurs présentes ici, en quête d'un mouchoir, chiffon, bref n'importe quoi pour me débarrasser de cette substance dégueu, collante, j'en passe et des meilleures, de mes doigts.

On ne m'y rependrait plus à faire mes devoirs, certainement pas !
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Ana Falkowsky


Ana Falkowsky
Élève de 6ème année



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MessageSujet: Re: Les fleurs n'ont pas que des épines ! /Ana\ Fini   Les fleurs n'ont pas que des épines ! /Ana\ Fini Icon_minitimeMer 18 Avr - 23:14

Pour ne pas être embêtée par les professeurs ou pire encore, par mes parents, j'avais pris garde à conserver un niveau scolaire acceptable. Je ne travaillais pas des masses et ne passais pas mes soirées à la bibliothèques mais je rendais mes devoirs à temps, écoutais en cours, apprenais mes leçons.
Seulement, avec la fin de l'année qui devenait imminente, mon relâchement était visible et les professeurs ne se privaient pas de me le faire remarquer. A les entendre, ils semblaient caresser l'illusion que leur matière m'intéressait un tant soit peu. Par politesse, j’acquiesçais sans un mot, un air compréhensif et presque désolé sur le visage, qui, j'en étais sûre, les trompais totalement.
Mais la réalité était tout autre, et si j'avais eu la certitude que ma famille ne me sauterais pas dessus si ils l'apprenaient, j'aurais laissé mes notes dégringoler. Mais voilà, non. Si cela arrivait, le risque était grand que je reçoive une avalanche de lettres dès le lendemain matin.
Oh, pas des lettres de répréhension, encore moins une Beuglante, je sais bien que mes parents sont incapables de me gronder, ils ne l'ont jamais fait et je crois qu'ils ont peur de le faire. De quoi, je ne sais pas exactement, j'ai du mal à m'imaginer péter un plomb et balancer des sortilèges de partout. Mais je n'allais pas me plaindre, m'éviter les crises de nerfs ridicules était un beau cadeau que me faisaient mes parents.
Mais plus que de me faire gronder, je craignais qu'ils ne demandent à un professeur des cours particuliers ou un élève en soutient. Dans les fameuses lettres qu'ils m'enverraient, ils m'expliqueraient en se justifiant qu'ils font ça pour moi, que mon avenir est primordial et que mes notes doivent rester hautes si je veux pouvoir décider de mon métier.
L'avenir. Je n'y ais encore jamais songé, et le temps n'est pas encore venu pour moi de le faire, je ne suis qu'en 1ère année. Pour le moment, mon seul critère est de travailler en solitaire.

Je n'avais pas beaucoup de temps à consacrer aux cours, alors j'avais du faire un choix: quelles matières me posaient le plus de difficultés? Et tout naturellement, la botanique s'est retrouvé en tête de liste.
Je n'aime pas cette matière. Comme la plus grande partie des élèves de Poudlard je crois, pourtant, Sawyer semblait y croire dur comme fer lorsqu'il nous apprenait telle propriété de telle fleur dont nous n'avions que faire.
Je conçois qu'une plante, dont le liquide guérit les brûlures, en soit, cela peut s'avérer utile. Mais où, mis à part dans ce château de fous, peut on trouver ce genre de plante?! Qui pourrait bien faire pousser des choses aussi laides et bruyantes dans son jardin, juste au-cas-où?!
Et puis, une plante, cela n'est pas pratique; même en admettons qu'un cinglé en fasse pousser, le jour où il se brûle, il doit aller dans son jardin, chercher ladite plante, la déraciner, prendre son liquide -à condition qu'elle veuille bien en donner- et l'appliquer sur la plaie. Moyennement pratique, comme précédé!
Personnellement, j'optais davantage pour les potions ou les onguent.
Mais Sawyer comme Merlin se moquaient bien de mon avis, l'important étant que mes notes remontent, et non pas mes états d'âme. Alors sous le conseil de mon cher professeur de botanique, je me rendais dans les serres, à une heure où il n'y avait aucun cours, dans le but de développer 2 parchemins sur la fameuse plante.
Autant dire qu'il allait me falloir radoter, car en plus d'écrire petit, je n'aimais pas rédiger et faisais des phrases pas très jolies ni cohérentes. Alors écrire 2 parchemins sur une plante, il allait falloir que je m'accroche, et je décrive chaque petit détail, depuis la lumière qui l'éclairait jusqu'à l'état du pot quand lequel elle était. Passionnant.
Et puis, Mr Sawyer devait s'amuser comme un fou à relire je-ne-sais-combien de fois la description de la même plante sous tous ses angles, doublée des propriétés qu'il avait énoncé en cours. Mais ça c'était son affaire, pas la mienne.
Tout ce que j'espérais, c'était qu'il n'avait pas donné le conseil de se rendre dans les serres à cette heure-ci à quelqu'un d'autre que moi.

...Bien sûr que si. A quelques mètres de la porte, je constatais avec exaspération qu'un élève se trouvait déjà dans la pièce. Et il ne semblait pas vraiment récupérer quelque chose, non, ça aurait été plus de chance que je n'en avais. Il paraissait être là dans le même but que moi: travailler. Fail.
Je m'apprêtais à rebrousser chemin pour aller m'enfermer dans le dortoir qui devait être vide à cette heure ci, quand la vison des tonnes de lettres de mes parents alarmés me revint, et suffit à me donner le courage d'entrer dans la serre.
L'élève était un garçon de mon année, à Poufsouffle, qui avait un air de petit plaisantin, ce qui m'incitait à me demander que faisait-il ici à faire des heures supp'?
Mais loin de moi l'idée de lui poser la question, la réponse ne m'intéressait pas assez pour cela. Je m'apprêtais à chercher des yeux la plante sur laquelle j'allais devoir rédiger 2 parchemins quand mes yeux descendirent sur les mains du Poufsouffle. Une sorte de liquide gluant peu ragoûtant les cachaient presque totalement, et je ne pût retenir un rictus moqueur.
De plus, j’identifiais rapidement la substance, ce qui m'étonna moi-même. Jaunâtre, avec des petits points noirs de partout et un aspect collant et repoussant, il s'agissait sans aucun doutes de la plante dont je cherchais à me renseigner, dont la substance soignait les brûlures.
Il ne lui arriverait donc rien de fâcheux, ce qui me déçut. Pas par méchanceté, je n'avais rien de spécial contre ce garçon mis à part le fait qu'il soit dans la même salle que moi, mais depuis quelques temps je m'ennuyais et j'avais envie de m'amuser.
Il semblait chercher quelque chose pour s'essuyer les mains -logique- et une idée me vint à l'esprit. Nous étions dans une serre, remplie de végétaux de toutes sortes, aux effets inimaginables. Plus mon plan se développait dans ma tête, plus je sentais mon sourire s'allonger de satisfaction. Oui, c'était parfait. J'allais taquiner un peu le jaune et noir, et puis je me mettrais à travaillais, je me le promis mentalement.
Une fois chose faite, je me hâtais de chercher des yeux une plante aux feuilles particulièrement bizarres et inquiétantes. Ce n'était pas ça qui manquait ici, mais je voulais être sûre que ma blague allait marcher.
Finalement, mon choix se porta sur une plante dont les feuilles étaient longues -on pouvait facilement y mettre les yeux mains-, rugueuses, et pointues au bout. Mais ce qui me décida vraiment était l'air sadique qu'arborais le végétal. Oui, celle là était la bonne.


-Tu devrais t'essuyer les mains avec ces feuilles, lui dis-je en désignant la plante du doigt. Il me semble qu'elles ont un bon pouvoir absorbant.

J'avais parlé d'un air très convaincant, et je savais que joindre le geste à la parole rendait les choses encore plus vraies. Mais il est vrai que le végétal n'inspirait pas vraiment confiance, et je comprenais que le garçon ne se jette pas dessus afin d'y fourrer ses mains.
Cependant je tenais à m'amuser un peu, alors quitte à en rajouter, il allait falloir qu'il le fasse.


-Ne te fie pas aux apparences, je ne crois pas qu'elle soit nocive, ajoutais-je en ponctuant ma phrase d'un sourire amusé, même pas forcé car je l'étais vraiment. Ou plutôt j'allais l'être.

Je venais tout de même de lui donner un bon conseil, ne pas se fier aux apparences. Car si il me voyait comme un ange, avec mes yeux bleus et mon sourire, à lui indiquer quelle plante pourrait le débarrasser du liquide gluant, ça n'allait pas durer. Je ne suis pas un ange, c'était une réalité qu'il lui faudrait comprendre très vite, avant de se brûler à mes ailes.
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Caleb Matthews


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MessageSujet: Re: Les fleurs n'ont pas que des épines ! /Ana\ Fini   Les fleurs n'ont pas que des épines ! /Ana\ Fini Icon_minitimeSam 21 Avr - 19:59

Et bien la seule chose qu'on pouvait en conclure de cette épopée qui ne faisait que commencer, et qui ne je sais pas pourquoi, mon intuition me disait que ça allait être pire, c'était que les botanistes ne se servaient pas de torchons pour s'occuper des plantes. Parfaitement ! Ce qui était l'élément le plus basique et qui s'avérait bien utile quand on voyait comment les plantes ici étaient vicieuses par ici, et bien non, nada, tu peux toujours te gratter mon bonhomme, ce n'est pas ici que tu vas trouver ton bonheur !

Non mais de toute façon, je ne savais pas quel instant de folie m'avait traversé et comment j'en étais arrivé à croire que cette idée était bonne : parce que de toute évidence, il était clair qu'elle ne l'était pas. Voilà que j'étais bien barré. Et puis même, qu'est-ce qui passait par la tête de ceux qui choisissait les matières qu'on allait enseigner aux élèves venant faire leurs études à Poudlard ?! La botanique. Ou plutôt devrions nous dire, l'art de se faire royalement chier sur une chaise en cours à regarder une fleur encore plus moche que celle qu'on avait vu la semaine précédente et dont en plus on allait devoir s'occuper. Ah non, c'était clair qu'il n'y avait pas mieux comme programme ! Non, je ne savais pas comment dans leur réflexion ils pouvaient en venir à ce jugement dernier tout droit sorti des pires histoires d'épouvantes qu'on pouvait se raconter auprès du feu (que ce soit chez les sorciers ou les moldus, il y a des choses qui sont similairement les mêmes. D'où la similitude vous allez me dire. Bref.). Là où aucun doute n'était possible c'était que ma vocation, ce n'était pas jardinier, et que ce n'était pas demain que ça allait l'être !

Ce que je concevais bien volontiers, c'était que sur ce coup, j'étais plutôt en désaccord avec ma maison. Pour une raison inconnue au bataillon (que je n'avais pas cherché, à dire vrai), la plupart de mes camarades jaunes et noirs avec qui j'étais en cours avaient relativement la main verte, et dans notre salle commune, il y en avait qui n'étaient pas trop désagréables à regarder. Mais moi j'y accordais du désintérêt le plus total parce que ça ne rentrait absolument pas dans mes passions qui étaient toutes autres et connues de tous : pas la peine donc de les préciser je pense. J'étais sûrement à Poufsouffle pour pleins d'autres choses diverses et variées, parce que je n'étais pas stupide au point de penser que j'avais atterri ici par mégarde, surtout qu'on avait bien insisté sur le fait que le choixpeau ne se trompait jamais dans ses choix. J'allais quand même pas contredire une vielle perruque qui m'avait fait bien marré lorsqu'elle avait chanté en tout début de cérémonie de répartition !

Ça ne faisait même pas un an que les élèves de première année étaient ici, et pourtant, j'avais l'impression que cet épisode le plus important de ma vie jusqu'à présent remontait à des décennies. Là, les exams se rapprochaient à pas de géants et j'étais dans les serres pour pallier mes difficultés dans la matière... Beaucoup moins palpitant pour le moment.

Pris dans mes préoccupations comme je l'étais (parce qu'il ne s'agissait que d'énormes furoncles ne viennent me pousser sur les mains, autrement dit pour que je sois bon pour un petit aller simple pour l'infirmerie) c'est tout juste si je n'étais pas étonné en me retournant, de faire face à une nouvelle présence, qui croyez moi, était loin d'être végétale ! Non, vraiment, il y avait pour de bon des personnes qui venaient ici de leur plein gré ? Pour une blague, ça s'en était une bien bonne !


-
Tu devrais t'essuyer les mains avec ces feuilles. Il me semble qu'elles ont un bon pouvoir absorbant.

Regard vers l'énergumène en question. La plante, pas la fille ! Mouuuuuuaiiiiiiiiiiis, ben elle pouvait avoir tout le pouvoir absorbant qu'elle voulait, il faudrait me couper la main pour qu'on me la fasse toucher ! On m'avait déjà fait remarqué que j'étais naïf, mais pas suicidaire. Mais bon après, je ne savais pas trop ce qui était le pire : de rester avec une substance non identifiée et potentiellement dangereuse sur les doigts ou alors prendre encore plus de risques en allant me frotter contre la première feuille venue. Les deux se défendaient bien. C'était un choix difficile. Et la nouvelle arrivante avait tout l'air de vouloir m'aider à prendre une décision !

-
Ne te fie pas aux apparences, je ne crois pas qu'elle soit nocive.

Elle avait beau y mettre de la volonté, ce n'était pas contre elle ni quoi que ce soit, mais non. Vraiment non. Ouais bah je peux vous dire que ce que je regrettais surtout, c'était de ne pas avoir fait plus attention aux propriétés des fleurs qu'évoquait souvent Sawyer en cours, parce qu'au moins, on en aurait pas été là ! Donc soit je le détestais, soit je la détestais, soit je me détestais, et des trois je ne préférais rien : je n'avais pas de temps à perdre pour ça.

-
J'crois pas non plus, acquiesçai-je, parce que j'avais finalement trouvé sur quoi rebondir. Tu devrais la toucher, je pense, pour qu'on vérifie.

C'est bon, je la resituais la nana. Elle était dans ma classe et on avait parfois des cours en commun. Elle était à Serpentard. Les Serpentard étaient aussi sournois que les fleurs des serres. Et les Pousfsouffle à l'inverse de ce qu'ils s'évertuaient à croire, ils étaient loin d'être bête. C'était juste qu'ils cachaient mieux leur jeu pour qu'on leur foute la paix.

-
Ou alors j'm'essuie dans tes fringues. Tu n'y verras pas d'inconvénients, si ?

Oh, que si, bien sûr que si, ça m'étonnerait fort qu'elle ait envie que le pull de son uniforme change de couleur, surtout par ce truc crade. C'était moi ou sa commençait à gratter un peu ? Ignorant l'appel de mon autre main qui ne demandait que ça, chasser les démangeaisons en me grattant, car ça aurait été le bouquet final (jeux de mots en bonus!) je lui adressai le même petit sourire, un poil plus provocateur peut être... J'avais hâte de voir ce qu'il allait se passer !
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MessageSujet: Re: Les fleurs n'ont pas que des épines ! /Ana\ Fini   Les fleurs n'ont pas que des épines ! /Ana\ Fini Icon_minitimeSam 28 Avr - 20:50

A bien y regarder, cette plante était vraiment, vraiment très laide. Ses feuilles avaient un aspect menaçant et immonde, plein de pustule et d'une couleur sombre. Le bout pointu semblait aussi affuté qu'un couteau, et je me demandais vaguement si elle ne trancherai pas en pièce tout ce qui l'approcherai. Une sorte de mini Saule Cogneur, en pire...
De plus, une sorte de visage des plus répugnants était sur ce qui faisait office de tronc à la plante. Un visage avec des petits yeux noirs et un espèce de sourire abominable qui lui donnait un air irrépressiblement sadique.
Non, vraiment, ce végétal ne donnait pas envie de le câliner. J'aurais d'ailleurs préféré mettre le feu à la serre plutôt que de l'approcher à moins d'un mètre. Donc, la moue de dégoût du Poufsouffle ne m'étonna pas du tout.

- J'crois pas non plus, me dit-il. Tu devrais la toucher, je pense, pour qu'on vérifie.


C'est qu'il était comique en plus! Mais pas assez pour me faire rire, ça c'était certain. Pourtant, dans sa position, ça n'aurait pas été si difficile: il n'aurait eu qu'à écouter bêtement ce que je venais de lui dire, s'essuyer sur la plante, et se prendre la plus grosse raclée jamais vue par un végétal.
Mais non. Bien sûr, il fallait que le garçon ait un minimum d'intelligence -ce qui me semblait fort rare à Poudlard- et ait une réaction normale. Il ne pouvait pas se contenter de me faire plaisir en se faisant couper la main tout net -oh ça va, Mme Pomfresh l'aurait fait repousser en deux-deux-, non, et en plus il commençait à m'embêter.
Je le gratifiais d'un sourire ironique, mais associés à un regard qui ne le tromperais pas: je ne toucherais pas plus cette plante que lui.


- Ou alors j'm'essuie dans tes fringues. Tu n'y verras pas d'inconvénients, si ?

Bien sûr, et sur mon visage aussi, non? Il me sourit avec provocation, et j'élargis mon sourire davantage encore, appuyant la froideur de mon regard. Qu'il approche, et je la lui faisait bouffer, moi, la plante. C'est qu'il commençait à m'énerver, le comique!
J'eus une très forte envie de lui dire d'aller se faire voir et de quitter cette serre de malheur fissa, mais ça aurait été admettre que j'avais perdu, ce qui n'était pas envisageable.
Donc non, adieu la facilité. Bon, première étape, refroidir Mr le comique qui semblait beaucoup s'amuser à m'exaspérer de la sorte. Dire que je ne l'avais pas cherché aurait été de mauvaise foi, mais c'était légitime! J'avais trouvé le courage de travailler, et il était venu me déranger. Il me semblait donc normal que je fasse en sorte de le faire fuir. Et je n'allais pas m'arrêter à cette tentative.


-N'y pense même pas, tranchais-je d'une voix sans appel.

Je n'étais pas du genre à chérir les fringues et à être une fana de shopping, lorsque je n'avais pas ma robe de sorcier, je me contentais de porter un uniforme scolaire anglais, à savoir une jupe noire, une chemise et un pull coll en V. Mais l'idée de me trimballer jusqu'au dortoir avec ce même pull recouvert de la substance crade qu'il avait sur les mains ne m'enchantait pas franchement. D'ailleurs, je ne vois pas bien qui ça aurait enchanté, à part peut-être Sawyer qui l'aurait montré fièrement à tous ces élèves en leur énumérant les propriétés du liquide.
Mais je n'étais pas Sawyer, j'étais une élève qui avait envie de travailler -ou du moins qui ne voulais pas voir ses notes baisser, peu importe la raison- et ce gars commençait à me courir sévère sur le haricot. J'étais restée sage depuis que j'étais arrivée à Poudlard, mais là, je commençais vraiment à en avoir marre. Alors tant pis pour le Poufsouffle, mais c'est lui qui allait être victime de ma frustration!
Tandis que je le fixais toujours de mes yeux polaires, je tirais imperceptiblement ma manche, recouvrant ma main droite. Puis d'une rapidité et d'une précision étonnante pour quelqu'un qui n'aurait pas mon habitude, je me saisis sans la toucher de la plante la plus proche et, tournant son espèce de bouche vers mon interlocuteur, j'appuyais dessus sans ménagement. Une sorte de liquide verdâtre qui émanait une odeur nauséabonde en sortit, et courut droit sur la tête du Poufsouffle qui ne devait pas s'y attendre. Attaque surprise, pas de préparation, 3 secondes de réalisation et en plein dans le mille.
Pour une fois que la chance ne me faisait pas défaut! Étant à peu près certaine que cela ne durerait pas, je profitais de l'instant présent, savourant le visage interloqué de Mr comique que je ne pouvais qu'imaginer, caché sous la couche de liquide.


-Alors? Ça gratte? C'est froid? Ou alors, avec un peu de chance, ça brûle? demandais-je, insufflant dans mes questions toute la méchanceté donc j'étais capable.

Cette fois, un grand sourire satisfait apparut sur mon visage, découvrant mes dents qui avait si peu l'occasion d'être vues. Bien que je doute profondément que le garçon puisse les voir, la quantité de liquide que contenait cette plante était vraiment phénoménale et je devinais à peine ses cheveux. Ce n'était pas plus mal, si on devait jouer au plus con, autant ne pas voir son visage si confiant qui me déstabiliserai à coup sûr.
Je n'étais même pas certaine qu'en cet instant, il soit désemparé comme les gens le seraient à sa place. Il n'avait pas des réactions normales, alors il pouvait tout aussi éclater de rire. Mon sourire fondit lentement, j'attendais qu'il enlève la substance de son visage pour voir sa réaction. Mais je le sentais mal. Je serais naïve de croire que ma poisse me ferait défaut deux fois de suite.



Dernière édition par Ana Falkowsky le Mer 2 Mai - 18:11, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Les fleurs n'ont pas que des épines ! /Ana\ Fini   Les fleurs n'ont pas que des épines ! /Ana\ Fini Icon_minitimeDim 29 Avr - 16:09

Il y a vraiment, mais vraiment des jours où l'on ferait mieux de rester couché bien au chaud au fond de son lit, en attendant que le jour se lève le lendemain, on était tranquille, et on en parlait plus. Dommage, je n'avais pas eu assez d'intuition ce matin pour en arriver à cette banale conclusion mais maintenant c'était trop tard, à part peut être d'abandonner les serres et cette fille qui m'était tout aussi sympathique que les plantes qu'il y avait à l'intérieur, pour retourner terminer ma nuit. Mais oui, mais quelle bonne idée ! Fait cependant étrange dans des situations comme celle ci, c'est que tout échappait à la logique qu'on aurait eu en d'autres circonstances, pour résumer en restant spectateur de la scène, et donc avec un œil objectif sur ce qui se passait. Mais les acteurs, est-ce qu'on en parlait des acteurs ? Les acteurs, ils subissaient, voilà ce qu'il faisait, et moi au même titre que la Serpentard, nous devions subir à notre tour. A nos risques et périls.

-N'y pense même pas.

Bah, c'était clair qu'elle avait pas fait l'école du rire celle là ! A croire qu'elle ne savait pas ce que ça voulait dire de plaisanter. C'est bon, je n'étais pas complètement crétin, et même si je trouvais l'idée très drôle sur le moment, je n'étais pas du genre à user de tels stratagèmes, juste par méchanceté. A part être un peu méprisante, que m'avait-elle fait de plus ? Rien. Il n'y avait pas mort d'homme, et même si je devais bien admettre qu'elle m'agaçait un peu avec ses manières, je savais déjà à l'avance que quelques heures plus tard, lorsque je me serais débarrassé de cette chose visqueuse et infâme, tout serait oublié. Dommage pour elle, dommage pour moi, nous n'étions pas dans quelques heures.

- Pour ça, c'est déjà trop tard, me moquai-je. Après tout, je pouvais bluffer autant que je le pouvais, même si mes véritables intentions étaient loin de celle qu'elle pouvait imaginer, elle n'était pas obligée de le savoir. Au contraire, ça avait ce petit côté amusant qu'il nous manquait depuis le début !

Quand même, je ne pouvais pas m'empêcher de me dire, que tout ça n'était rien d'autre qu'un signe du destin. On ne pouvait pas dire que je n'essayais pas d'y mettre un peu de mien, en essayant de me mettre au travail un peu plus sérieusement et j'avais même plus ou moins réquisitionné Aria pour cela, mais à chaque fois il y avait quelque chose qui me rappelait à l'ordre : comme si tout ça, ce n'était pas moi, et que je pouvais bien faire tout les efforts du monde rien ne changerait. Les signes je vous dis !!! Il fallait suivre les signes !!!

Et ça, la malchance dont j'avais écopé aujourd'hui allait me le rappeler de la plus mauvaise des façons. Un peu comme quand je testais de nouvelles farces et attrapes tout juste achetées et que ça se retournait contre moi comme un boomerang. Fort heureusement, comme je faisais mes petites expériences tout seul en premier lieu, personne n'était au courant quand ça avait foiré au départ. Mais là, comme je devenais la victime de la verte et argent, ça faisait d'elle un témoin de taille, et si elle avait la langue aussi bien pendue que ses camarades, c'était d'un rire jaune dont j'allais éclater !

Donc pas besoin de faire un dessin, cette vicieuse avait trouvé un savant moyen, autrement qu'avec sa baguette magique d'arriver à ses fins : moi je dis qu'elle avait seulement eu du pot qu'on soit entouré de tout un tas de plantes autour de nous. J’étouffai une exclamation de surprise, en essayant le plus rapidement possible de me protéger avec mes bras pour limiter la casse, mais franchement, je n'aurais su dire si oui on non, ça avait servit à grand chose. Alors déjà que ma main commençait sérieusement à me démanger même si je faisais tout mon possible pour ne pas laisser libre court à mes pulsions et à me gratter jusqu'au sang. Non mais attendez, non mais vraiment, mais qu'est-ce qu'il lui prenait à cette toquée ?! Quand on m'avait dit de me méfier des Serpentard en début d'année, ça m'avait bien fait rigoler et je n'en avais pas cru un mot. Preuve en était qu'en fin de compte, les rumeurs étaient bel et bien fondées et pour le coup, je m'en voulais de ne pas y avoir prêté attention plus tôt ! Surtout que bon, je ne voulais pas dire mais sa réaction était complètement démesurée : où est-ce qu'on avait vu encore qu'on attaquait les gens à coups de plantes sous prétexte que ce qu'on leur a dit était passé de travers ? Ce n'était quand même pas de ma faute si elle prenait tout au premier degré, à elle de se remettre un peu en question aussi !


-Alors? Ça gratte? C'est froid? Ou alors, avec un peu de chance, ça brûle?

J'aurais bien aimé répliquer, seulement voilà, je ne le pouvais pas il y avait trop de (pue ? Beurk ! Je préférais ne même pas le savoir en fait!) et sortis ma baguette tant de bien que de mal de ma poche. Cette fois, ça ne pouvait plus durer.

Mais non, je n'allais quand même pas lui lancer un sort voyons ! C'était clair que ça ne me faisait pas plaisir ce qu'elle avait fait, mais si elle s'attendait à ce que je riposte, elle pouvait toujours courir. La cruauté volontaire envers les autres, tout ça, dans l'unique but de s'amuser un peu, j'avais beau avoir l'esprit ouvert, ça ne me faisait pas rire. Alors, oui, vous allez dire, bien sûr que j'adorais faire des blagues, et que de temps en temps, ça ne faisait pas marrer vraiment beaucoup mes victimes, mais quand même, je vérifiais toujours avant que ce ne soit pas dangereux pour eux ! Qui sait si ce liquide verdâtre n'allait en réalité, pas me défigurer ? La Serpentard ne pourrait s'en prendre qu'à elle même, mais je n'étais pas sûr qu'elle éprouve une once de remords...

- Je ne te conseille pas d'utiliser ça comme shampoing, fis-je remarquer, comme si je parlais du temps qu'il faisait à l'extérieur, parce que comme tu peux le voir... j'avais prononcé entre temps le sortilège qui permettait de faire sortir de l'eau à l'extrémité de la baguette magique, ça risque d'être un peu difficile à enlever.

Mais quand même, je préférais être trempé de la tête au pied et qu'on m'enlève ce machin chose le plus vite possible, parce que moi je n'en connaissais pas les effets secondaires ! Sur ces bonnes paroles donc, j'entrepris finalement de faire une toilette de chat avec les moyens du bord, aspergeant la sale fleur à l'origine de ce désastre par la même occasion et qui émit un couinement désagréable. Bien fait pour elle !

Non non ! Ce n'est pas aujourd'hui que tu arriveras à m'énerver ! Mais qu'elle ne la ramène pas trop non plus, hein !!!
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Ana Falkowsky


Ana Falkowsky
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MessageSujet: Re: Les fleurs n'ont pas que des épines ! /Ana\ Fini   Les fleurs n'ont pas que des épines ! /Ana\ Fini Icon_minitimeLun 30 Avr - 21:14

- Pour ça, c'est déjà trop tard, ricana le Poufsouffle.

Là, il signait son arrêt de mort. J'avais envie de lui faire bouffer une à une chaque plante qui se trouvait ici! C'était tout de même pas ma faute si en arrivant ici, je trouvais un garçon avec une substance immonde sur la main! Et puis vouloir lui faire une bonne blague histoire de rire un peu, ce n'était pas un crime tout de même?!
Par contre, me taper sur les nerfs comme il était en train de le faire, ça, ça devrait être illégal. Parce qu'en plus d'avoir la main tartinée de son machin dégueu, il faisait le malin! Il avait de la répartie, et je sentais que ça m'agaçait comme jamais. C'était lui le crétin de l'histoire, alors pourquoi c'était moi qui me retrouvais à court de mots?
Alors, à défaut de parler, je l'aspergeais d'un liquide crade sortant d'une plante. Brillant, Ana.

Bon d'accord. J'avais conscience d'y être allé peut-être un peu fort. L'ennui et la frustration n'étaient pas des raisons valables pour asperger quelqu'un du liquide intestinale d'une plante. De plus, si jamais il me balançait -et il avait toutes les raisons de le faire- j'étais bonne pour un mois de retenue à m'occuper des serres. Je ferais peut-être bien de le faire taire celui là...
Arrêtons là les idées lumineuses, le garçon se mit à sortir sa baguette de sa poche. Ah, enfin, ces benêts de jaune et noir montraient leur vrai caractère! A savoir, répondre au mal par le mal!
Satisfaite, je tirais la mienne, me demandant déjà quel sortilège j'allais lui lancer. Confringo? Une récente découverte qui s'était montré utile plus d'une fois, notamment quand il s'agissait de faire diversion pour que je me cache. Ou bien... une attaque de ma création: je me mettrai derrière lui, et lancerai des sortilèges d'attraction sur toutes les plantes de la serre, qu'il se recevrai en pleine tête! Oui, ce plan me paraissait parfait!


- Je ne te conseille pas d'utiliser ça comme shampoing...

Je relevais la tête, interloquée. Il semblait s'être ravisé, et avait à présent tourné sa baguette vers lui. Mais plus que ça, c'était le ton sur lequel il avait prononcé sa phrase qui m'interloqua. Calmement. CALMEMENT!
Comme si on parlait pâtisseries! Comment pouvait-il être calme après s'être reçu ce qu'il s'était reçu?! Et ce, sans raison réellement valable?!
Là, c'était sûr, il voulait m'énerver. Et ce qui m'énervait encore plus, c'était qu'il y parvenait sans aucun effort visible! J'étais très forte à ce petit jeu là d'habitude, mais alors lui...lui...! Il me surpassait, non, il m'écrasait! Cette façon de toujours répondre avec une décontraction pas possible, c'était... c'était... insupportable.
Pour un peu, il se serait bien pris une deuxième plante.


- Parce que comme tu peux le voir...

Il prononça une incantation, et de l'eau jaillit de sa baguette, toujours en sa direction, mais je le surveillais: si il voulais faire trempette, grand bien lui fasse, mais que l'envie ne le prenne pas de m'arroser moi aussi!
Pourtant, cela aurait engagé notre combat et m'aurait bien plus fait plaisir que ce qu'il allait dire après. Alors, en y repensant, j'ai envie qu'il me la lance, cette eau, que je puisse lui déclarer officiellement la guerre, lui balancer sort après sort jusqu'à ne plus avoir de voix. Vraiment, j'aurais voulu que ça se passe comme ça.
Mais évidemment, non.


- Ça risque d'être un peu difficile à enlever.

Et tous ces mots dits avec une nonchalance à en faire pâlir un mort. Personnellement, j'étais trop pâle naturellement pour que ça s'accentue -j'aurais viré au blanc neige sinon- mais mon exaspération, elle, ne cessait d'augmenter. Pendant que l'autre se faisait une petite douche sous mes yeux, son visage serein se découvrait et me fit serrer les poings à m'en blanchir les jointures. C'était lui qui était tout crade, en train de se faire une douche habillé dans une serre, et pourtant c'est moi qui me sentait humiliée comme jamais. Je fulminais à un tel point que je ne broncha même pas quand il aspergea la plante que j'avais reposée à mes pieds, mouillant mes jambes au passage.
Il avait eu la réaction à laquelle je m'attendais -ou plutôt à laquelle je ne m'attendais pas, mais je m'y attendais de sa part... bref.- c'est-à-dire le prendre bien. Et même si il avait été dans ses projets que l'on se batte, cela n'avait pas duré plus de quelques instants, ce qui avait le don de me frustrer encore plus.
Comment il faisait pour être aussi reposé, calme, du genre bonze qui pardonne tout? Et si on tuait toute sa famille sous ses yeux, il ne sortirai pas sa baguette et dirais simplement quelque chose comme "Ça va me coûter cher en cercueil tout ça!" ?! Il en était bien capable...
Je ne le comprenais pas. D'habitude, ce qui m'échappait, je l'oubliais rapidement, mais là, c'était trop prenant et surtout trop humiliant pour que je laisse passer. Il fallait que je réplique, une vengeance à la hauteur de ce qu'il me faisait ressentir en cet instant -une impression de nullité et de prévisibilité intolérable.
Oui, voilà comment je me sentais. Nulle et prévisible. Comme s'il avait senti qu'engager le combat me ferait trop plaisir, et que répondre en blaguant le plus normalement du monde m’insupporterai davantage. Et il avait raison. J'aurais eu un immense plaisir à en découdre avec ce gars qui après tout, avait insinué vouloir s'essuyer sur moi.
Bon. Il fallait que je me reprenne en main, ça ne me ressemblait pas de ruminer en me lamentant sur ma défaite. Si les obstacles dus à ma poisse légendaire étaient nombreux, ils ne m'avaient jusque là jamais découragés. Et ce n'était pas aujourd'hui à cause d'un comique sorti de je-ne-sais-où que ça allait commencer!
Aller, vite, un plan.
Un plan, un plan, un plan, un plan, un plan...
...
Là, ça n'allait pas. Mais alors vraiment pas. Si moi, l'éternelle peste, je n'avais plus de plan pour embêter quelqu'un, alors c'était la fin du monde.

Je jetais un regard bizarre au Poufsouffle. Un regard à la fois perplexe, embêté, en colère, déstabilisé, exaspéré, et plein d'incompréhension. Sur ce coup là, j'étais sur le cul. Résignée, voilà ce que j'étais.


-C'est quoi ton secret? demandais-je d'une voix découragée que je ne me connaissais pas.

C'est sûr que pour lui, qui semblait être comme ça naturellement sans se forcer le moins du monde, ça devait être assez abstrait. Mais lui poser cette question était déjà assez difficile, je n'étais pas sûre d'avoir la force de lui expliquer -et puis à lui d'être assez malin pour comprendre aussi! S'il avait réussi à me pousser à bout, il devait bien pouvoir comprendre ma phrase! Si il ne l'était pas, alors je n'étais peut-être pas aussi prévisible que ça, et j'avais peut-être une chance de reprendre le dessus sur l'affront qui avait débuté dès que j'étais rentrée dans cette serre.
Mais bizarre comme il l'était, il ne l'avait peut-être même pas remarqué, ou en tout cas, pas vu comme ça! J'essayais de me mettre de son point de vue et constatais avec effroi que j'y arrivais sans mal. Je suis tranquille dans une serre, je me fais asperger la main par une plante, j'ai envie de me débarrasser du truc. Une fille débarque, c'est une Serpentarde, elle me propose un coup foireux, je la recale en faisant de l'humour, elle m'asperge avec le liquide intestinal d'une plante.
J'avais envie de me donner des baffes. Non pas pour ma conduite -de MON point de vue, elle me paraissait totalement légitime- mais pour pour arriver aussi bien à le comprendre.
En plus de m'énerver prodigieusement, il déteignait sur moi! Il fallait que cela cesse, plus je me posais de questions, moins je trouvais de réponse, et plus j'étais frustrée. Je commençais même à me demander si il n'avait pas été formé spécialement pour m'énerver! Mais ça aurait été me croire le centre du monde, ce que je ne suis, Dieu merci, pas.
Stop. Fini les questions sur cet énergumène étrange qui se trouvait en face de moi, je n'avais qu'à le qualifier de mystère ambulant, lui lancer des "Confringo!" à profusion jusqu'à que je me sente calmée, partir de cette serre et oublier tout cela.

Comme si je pouvais oublier un échec aussi cuisant...

Et puis, partir maintenant m'aurait laissé cet arrière goût amer des défaites que l'on aurait pu éviter. Car je peux gagner, c'est certain. Ou plutôt c'était certain. A vrai dire, face à ce garçon dont les réactions me surprenaient toutes, plus rien n'était certain.
J'avais envie de hurler, j'avais envie de comprendre pourquoi lui qui paraissait si faible et si insignifiant, lui, malheureux Poufsouffle jusque là inexistant pour moi, arrivait à me mettre dans cet état.



Dernière édition par Ana Falkowsky le Mer 2 Mai - 18:21, édité 8 fois
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Caleb Matthews


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MessageSujet: Re: Les fleurs n'ont pas que des épines ! /Ana\ Fini   Les fleurs n'ont pas que des épines ! /Ana\ Fini Icon_minitimeMar 1 Mai - 17:31

Ce n'était pas vraiment dans ma nature, d'être rancunier. Pourtant, j'aurais aisément eu toutes les raisons de l'être, puisque quand mes sœurs se vengeaient des petites blagues amusantes qu'il m'arrivait bien souvent de leur faire, et bien il fallait bien que je me venge à mon tour ! C'était un cercle vicieux sans fin que j'aurais très bien pu entretenir avec elles depuis notre plus tendre enfance, cependant, je ne l'avais jamais fait. Pourquoi ? Si je le savais moi pourquoi ! Surtout que, c'était dans les gènes tout ça, je n'avais aucun doutes là dessus, elles aussi elle rivalisaient d'imagination avec moi dans leurs coups tous plus foireux les uns que les autres, et puis elles avaient un avantage considérable : la plupart du temps, elles s'y mettaient à plusieurs pour monter leur petit stratagème là, donc forcément ça faisait plus de cerveaux pour trouver des plans diaboliques qu'elles allaient ensuite me faire subir, en bonne petites pestes qu'elles étaient ! D'ailleurs, je me souvenais très bien de la fois où... Hum, non, je ne vais pas vous raconter cette histoire. Elle est beaucoup trop compromettante.

Autant dire donc, qu'à ce niveau, j'étais sur entraîné. Ça ne m'empêchait pas de leur refaire des blagues évidemment et on aurait pu prendre ça pour un retour d'ascenseur (c'était un mec de Poufsouffle né moldu qui utilisait toujours cette expression et je la trouvais trop marrante, du coup je l'utilisais moi aussi à toutes les sauces !), mais non, que nenni, il n'en était rien ! C'était juste qu'en plus de moi, il me fallait bien d'autres personnes sur lesquelles je pouvais faire mes expériences et comme c'était celles qui se trouvaient le plus proche dans mon périmètre d'attaque, c'était vite vu. Il y avait les voisins parfois aussi, et franchement, c'était encore plus drôle, parce qu'avec tant d'années, il n'avait toujours pas réussi à remonter jusqu'à moi ! Ils pensaient seulement être les victimes de phénomènes qu'ils jugeaient étranges et ça s'arrêtait là.

Bon sinon, ce n'était pas tout, mais en attendant, moi, j'avais toujours cette substance bizarre et dégueu de partout et dans d'autres circonstances, j'aurais bien aimé demander à ma très chère et tendre camarade de venir me prêter main forte avec sa propre baguette magique (elle l'avait sorti, je venais tout juste de le remarquer, mais honnêtement je n'étais pas suffisamment dupe pour imaginer un seul instant que ce soi parce qu'elle rêvait en secret de m'asperger de flotte) mais je n'avais quand même pas trop envie de m'y risquer, parce que si c'était pour que cette fois elle me balance le premier pot de fleur à portées de main, à la tronche, et être défiguré, j'allais très aisément m'en passer !

Parlons-en de ce mélange non identifié et non identifiable qui venait du fin fond du gosier de la saleté de plante qui me dévisageait elle aussi avec un air mauvais et mécontent, en réponse au mien. Et ouais ma poule ! Chacun sa merde ! Mais malheureusement, c'était bien la sienne dont j'étais actuellement en train de me débarrasser comme je le pouvais ce qui était loin d'être une mince affaire, c'était tout visqueux et tout collant, un peu verdâtre, virant en même temps sur du jaune infâme, couleur vomi... bon je vous passe le reste des détails, on en connaît déjà assez il me semble. Et à vrai dire, je ne voulais même pas savoir à quoi cela pouvait servir en temps normal et intérieurement, je me félicitais de ne pas écouter en cours ! Quoi, il faut bien parfois tirer la situation à son avantage, vous ne croyez pas ?

A force de patience, je voyais le résultat arriver : alors bien sûr plus ça allait plus j'étais trempé de la tête au pied, mais à ma place vous aussi vous aurez préférer ça, à ce masque répugnant pour la peau avec lequel j'avais été aspergé ! Les excédents étaient en train de s'étaler sur le sol en quelque chose d'encore plus dégueulasse, et à cet instant, je me dis qu'en un certain sens, nous avions tout les deux de la chance que personne (entendez par là Sawyer) n'ait débarqué maintenant, car nul doute que nous aurions écopé de la retenue du siècle ! Parce que Sawyer avait beau être sympa et tout le tralala, s'il voyait dans quel état ses serres venaient d'être transformer, il allait sûrement nous cracher quelque chose d'aussi similaire, à l'instar de ses plantes ! On avait plus qu'à espérer que notre manque de chance apparemment ne nous joue plus des tours...

-C'est quoi ton secret?

J'avais commencé à siffloter pour que cette tâche que je considérais comme laborieuse le soit un peu moins. M'arrêtant soudainement, ainsi que dans mes gestes, je relevai la tête en direction de la Serpentard.

- Hein ? Mais qu'est-ce qu'elle racontait ? Trop bizarre cette nana qui avait tout plein de réactions différentes en l'espace de quelques secondes seulement. Pour l'instant dans tout mon entourage à Poudlard, niveau lunatique, elle remportait la victoire haut la main, il ne fallait surtout pas qu'elle s'inquiète de son côté ! De quoi ?

Je haussai un sourcil, perplexe. Qu'est-ce qu'elle voulait que je lui dise de plus ? Que j'étais étanche peut être ? Que sa petite provocation gratuite ne prenait pas sur moi ? Peut être même les deux ? Déjà pour ce qui était de la première, non, je n'étais pas étanche, mais elle n'était quand même pas idiote au point de ne pas croire ce qu'elle voyait de ses propres yeux, quant au reste...

- Mais enfin, y'en a pas de secrets ! Qu'est-ce que je devais faire de plus ? Faire sortir du feu de mes oreilles pour montrer que j'étais en rogne ? L'attaque surprise de végétal fou, c'était le genre de blaguounette qui ne me faisait que moyennement rire, c'est sûr, mais dans trois jours, autant, on allait rire autour d'un bon chocolat chaud dans la grande salle, alors très franchement, il n'y avait pas de quoi en faire toute une histoire ! Quand même, si tu pouvais essayer de ne pas recommencer, je dois te dire que ça m'arrangerait... qu'elle ne prenne pas ma précédente remarque pour une invitation à retenter quoi que ce soit, il valait mieux prévenir que guérir ! Tu sais, on peut régler les problèmes autrement que par la violence, soulignai-je d'une voix calme, mais un peu méfiant néanmoins.

Après tout, on ne savait jamais comment elle pourrait le prendre. Parce que pour moi à la base, il n'y en avait pas justement, de problèmes, mais c'était qu'elle devait certainement en avoir un, si elle avait jugé bon de se servir d'une fleur en guise d'arme pour une raison qui m'était encore inconnue. Par le rire ! Voilà comment on pouvait les régler les problèmes ! Mais ça aussi, ça m'avait tout l'air de ne pas être de son goût.

- Bon au point où on en est, tu pourrais me dire comment tu t'appelles ? Elle me devait bien ça, non ?! Moi c'est Caleb !

Qui sait ? Avec un peu de bol, on allait repartir sur de bonnes bases ! On dit que l'espoir fait vivre, certes, mais moi, j'étais confiant ! Et aller ! Soyons fou ! Je lui souriais en prime !
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MessageSujet: Re: Les fleurs n'ont pas que des épines ! /Ana\ Fini   Les fleurs n'ont pas que des épines ! /Ana\ Fini Icon_minitimeDim 6 Mai - 19:29

[Je tiens quand même à te dire que j'étais pliée en deux tout le long de ta réponse! ]


Je regardais le Poufsouffle qui continuais à se rincer au jet de sa baguette, au beau milieu de la serre. D'ailleurs, j'avais l'impression que toutes les plantes l'observaient, d'un air mauvaise pour la plupart, surtout celles derrière lui qui avaient été aspergées aussi. En fait, je n'aurais pas su dire qui de nous deux elle regardaient l’œil mauvais, et je m'en fichais pas mal. Je n'arrivais pas à digérer l'idée qu'un garçon comme lui ait pu me pousser dans mes derniers retranchements, jusqu'à me faire presque avouer ma défaite oralement -je voyais ma question comme tel.
Pourtant, lui, ne semblait pas s'en rendre compte. Il s'était même mis à siffloter nonchalamment pendant qu'il continuais sa toilette. Il se stoppa net quand je lui posa ma question net releva la tête, l'air de ne pas tout comprendre, ce qui m'agaça au plus haut point.


- Hein ? De quoi ?


Suivi d'un haussement de sourcil perplexe. Alors là c'était le pompon. Monsieur me pousse à bout et ne s'en rend pas compte? Et ma déclaration alors, comment il l'expliquait?! Et le fait qu'il ne se soit pas pris un ou deux pot de fleur dans la tête lorsqu'il m'avait nargué?! Il croyait que c'était par gentillesse?!
Il le faisait exprès, c'était évident. Il ne pouvait pas être aussi agaçant -encore PLUS que moi, c'est dire!- et ne pas s'en rendre compte. Non, c'était sûr, il savait pertinemment que ça m'énerverai et faisait celui qui ne comprend pas dans cet unique but.


- Mais enfin, y'en a pas de secrets !

Mensonges!

- Quand même, si tu pouvais essayer de ne pas recommencer, je dois te dire que ça m'arrangerait...

Regard noir à l'intention du Poufsouffle.

- Tu sais, on peut régler les problèmes autrement que par la violence.

Mais bien sûr. Avec le rire peut-être?

Ce gars là, décidément, il me sortait par les trous de nez, mais à un point...! Je me moquais de sa leçon de morale pour la non-violence, d'ailleurs j'avais une bien furieuse envie de me lever là, et d'aller lui coller des gifles jusqu'à qu'il m'avoue son secret, même si ça devait être la dernière chose qu'il dirait!
Cette situation me rappelait un proverbe Moldu que Daniel avait écrit sur sa porte -mais quel abruti- qui disait "La plus belle ruse du diable consiste à vous faire croire qu'il n'existe pas." Eh bien là, c'était un peu la même chose. En réalité, ce garçon était tellement fourbe qui faisait croire qu'il n'y avait aucun secret pour être aussi agaçant!
Mais s'il s'attendait à ce que je le crois une seconde, il se fourrait le doigt dans l’œil. Personne ne peut être aussi usant sans avoir d'arme secrète, de technique perfectionnée, d'entraînement acharné.
Je lui lançais regard mauvais sur regard mauvais, mais rien n'y faisant, il gardait toujours cette expression mêlée d’incompréhension et de naïveté. Mes mains me démangeaient à l'idée de l'asperger du liquide de chaque plante de cette serre, mais ça ne n'aurait fait qu'accentuer mon impression de défaite.
En faisant ça, il ne se serait probablement toujours pas énervé, serait resté d'un calme effroyable, et m'aurais démontré par a+b qu'il y avait d'autres manières de se faire comprendre. Sentiment d'échec encore plus cuisant.
Je devais lui reconnaître qu'il jouait tout de même bien le jeu du mec qui comprend pas. Et c'était précisément ça qu'il me fallait acquérir.
Cette maîtrise de soi que je croyais jusque là parfaite chez moi, il me fallait la perfectionner. Et atteindre, voire dépasser le niveau du Poufsouffle, ce qui, croyez moi, ne serait pas une mince affaire.


- Bon au point où on en est, tu pourrais me dire comment tu t'appelles ?

Eh bien, il était insupportable jusqu'au bout celui-là. Son ultime provocation, en quelques sortes. Me demander mon nom comme si de rien était, comme si je ne venais pas de lui balancer du liquide de plante de partout, comme si il n'y avait eu aucun affrontement. Comme si on était juste deux personnes qui se rencontraient dans les circonstances les plus normales du monde et qui s'apprêtaient à devenir bons amis. Cette idée me faisait presque rire. L'idée en soi d'avoir des amis était risible, mais l'être avec ce gars, c'était.... inimaginable! Il m'aurait insupporté -encore plus que la plupart des gens- à longueur de journée, répondant à toutes mes provocations par une blague, l'air le plus léger possible!
Il n'y avait pas à dire, cette idée me filait la nausée. Si un jour on était obligés de travailler ensemble lors d'un cours, je n'y survivrais pas. Ses plaisanteries auraient raison de moi au bout de quelques minutes, ou de lui si jamais je suis en forme!

Mais là, il avait gagné et il avait bien le droit de me demander ce qu'il voulait -enfin pas tout ce qu'il voulait, il ne faut pas exagérer non plus! Alors si sa requête était mon nom, bien que cela me coûtait, je devrai le lui donner.

-Ana.

Voilà, c'était fait, maintenant il connaissait le nom de la personne qu'il avait vaincu, et pourrait s'en vanter auprès de ses probables dizaines d'amis, sans doutes fans de ses blagues. Il est vrai que l'avis des gens à mon propos ne me torturait pas outre-mesure, mais je ne tenais tout de même pas à ce que tout le monde apprenne que j'avais déclaré forfait face à cet énergumène.
Il ne faudrait pas non plus que les Poufsouffles se sentent pousser des ailes après ça, et me déclarent la guerre les uns après les autres, croyant pouvoir me vaincre! Car, bien que ces jaunes et noirs semblent avoir une capacité hors du commun à cacher leur jeu -preuve en face de moi-, n'importe qui ne venait pas à bout de moi. Il fallait en tenir une sacrée couche, et malheureusement, c'était le cas de ce garçon!


- Moi c'est Caleb !

Et j'eus même droit à un sourire. Exaspérant. Voilà ce qu'il était.
Je suis exaspérante. Mais lui, il l'est d'une autre manière. Le niveau 1000, imbattable, hors du commun.
Caleb donc. Il l'ignorait sans doute -ou plutôt feignait de l'ignorer- mais il était devenu mon ennemi numéro un, celui qu'il me faudrait surpasser et battre. J'allai me perfectionner jusqu'à atteindre le summum de l'insupportable. Et là prochaine fois que je le verrais, je le ferai avouer sa défaite à genoux!

-Très bien, tu ne veux pas me dire ton secret, alors je le découvrirai, et je te battrai! Sache que la prochaine fois, tu n'auras pas raison de moi, lui lançais-je sur un ton de défi.

Il me tirerait sûrement la tête du mec qui ne comprend pas un traître mot à ce que je dis, mais au fond de lui, il comprendrait, et se préparerait aussi à un potentiel autre affrontement. Sur ce, plutôt fière de ce que je venais de lui dire, je pivotais sur moi même, marcha d'un pas gracieux jusqu'à la porte et partis, mes cheveux noirs flottant derrière moi. Tant pis pour les devoirs de botanique. La dignité passait avant tout.




FIN!
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