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| Car la nuit sera noire et blanche [PV Millicent W.][Terminé] | |
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Maryweather Hargreaves Élève de 5ème année
Nombre de messages : 671 Localisation : Dans les cachots, sur le pont, ou en train de fayoter avec un prof... ou dans la tour d'Astronomie, qui sait... Date d'inscription : 08/09/2009 Feuille de personnage Particularités: Petite peste. Adore l'Arithmancie (et puis les cours en général) Ami(e)s: Ambre Serana, James Lornay, Millicent Winter et quelques autres connaissances (Jay ♥). Les Silver Dragons ♥ Âme soeur: James Lornay (mais il a pas l'air d'être au courant)
| Sujet: Car la nuit sera noire et blanche [PV Millicent W.][Terminé] Ven 20 Mai - 15:33 | |
| Mary marchait dans les cachots. Depuis qu'elle était arrivée à Poudlard c'était très certainement l'endroit qu'elle avait le plus parcouru, et un de ceux qu'elle préférait, avec le pont situé à l’extérieur du château. Elle pouvait se vanter de connaitre les moindres recoins des couloirs du sous-sol, peut-être pas aussi bien que le Professeur Nakamura, ou le Professeur Woodley, ni que la plupart des élèves de Serpentard dans les dernières années, mais assez pour s'y balader à son aise et éviter facilement tous les petits pièges qu'elle pouvait rencontrer. En effet certaines armures aimaient bien faire tomber leur lance sur l'élève qui posait son pied maladroit sur une dalle spécifique, d'autres s'amusaient à secouer leur casque au dessus de la tête de ceux qui passaient trop près d'elles pour en chasser la famille d’araignée qui avait colonisé les lieux.
Mary avait souvent arpenté ces couloirs aux murs humides garnis de torches pour seule source lumineuse sans but précis, ou plutôt sans endroit précis où aller. Il lui arrivait de marcher de long en large et faire les cents pas dans les couloirs dans le simple dessein de trouver l’inspiration, soit pour un morceau de musique, soit pour un article. Ou encore simplement pour se retrouver un peu seule et penser, mais ça elle ne l’avouerait jamais. Elle était bien trop fière.
Mais cet après midi là, elle avait un véritable but, elle cherchait quelqu’un, ou plus précisément Millicent Winter, fille d’une longue lignée de Sang-purs amis de longue date avec les Hargreaves. Les deux jeunes filles avaient même une grande tante en commun, ce qui en faisait des cousines au troisième ou au quatrième degré. Mais comme toutes les grandes familles de Sang-pur étaient plus ou moins liées, personne ne se faisait grande formalités de liens sanguins plus éloignés que celui du cousin germain.
Et à vrai dire, Mary et Millicent se côtoyaient plus comme des connaissances que comme des membres d’une même famille. On ne pouvait pas dire non plus qu’elles étaient amies car leurs liens sonnaient faux, tout n’était question que d’apparence, et d’honneur du sang. D’ailleurs si l’une d’entre elle avait été un garçon, il était probable vu leur faible différence d’âge, que leur deux familles auraient arrangé leur mariage. Dieu soit loué, dans les familles de Sang-pur typiquement Serpentard et en bon terme avec les Hargreaves, il n’y avait aucun mâle d’environ le même âge que Mary, et ainsi elle avait la mission divine de trouver elle-même son futur mari, du moment qu’elle ne mettait pas trop longtemps.
Cependant si un élève extérieur, ou même un adulte venait à leur demander si elles étaient amies alors qu’elles discutaient ensemble, elles répondraient probablement toutes les deux du même ton pincé « Evidemment, les Hargreaves et les Winter sont amis de longue date. » avec un regard allant du regard condescendant qu’on adresse à un veracrasse jusqu’au simple regard blasé, selon l’importance de la personne qui avait osé douter du lien qui unissait les deux familles de Sang pur.
On était en mai, et la fin de l’année approchait, et avec elle, les traditionnels examens. Mary ne s’en faisait pas trop, elle avait des facilités en cours, et avait peut-être même le niveau de réussir des examens de troisième année avec au moins mention Acceptable, grâce à ce qu’elle étudiait en plus à la bibliothèque. Ses notes étaient une de ses principales fiertés, même si elle sentait qu’elle allait se ramasser en divination, cette matière était très nébuleuse, et étant enseignée par un ex Gryffondor, ses parents n’en tiendraient pas rigueur. Ils faisaient partie de ceux qui de croient pas au destion et à la fatalité, mais qui pensent qu’on se forge son propre destin, et qu’on maîtrise sa chance. Aide-toi et le ciel t’aidera résumait bien la situation.
Mais ce qui poussait la jeune Hargreaves à chercher sa cousine très éloignée pr cette belle après-midi de printemps n’avait rien à voir avec les cours, et était beaucoup plus divertissant, et également angoissant. Il s’agissant d’une réunion qui aurait lieu cet été, au début du mois de juillet, et qui réunissait plusieurs familles de Sang pur, dont les Winter et les Hargreaves. Une soirée mondaine comme une autre en apparence, mais par les temps qui couraient, tous les invités se doutaient que ce n’était pas si anodin. Les organisateurs du repas étaient tous pro-mangemorts, voire très probablement mangemorts eux-mêmes. La principale force de ce groupe était que les membres ne se connaissaient que par groupuscules de 4 ou 5, pour ne pas subir trop de perte dans le cas où l’un d’entre eux vendait la mèche à un auror.
Mary ne savait même pas au final si son père était mangemort ou non, elle ne l’avait jamais vu les bras nus, et n’avait jamais pu vérifier s’il portait ou non la marque des ténèbres. Sa mère, qui elle n’en était assurément pas une, ne pipait mot à ce sujet, et Mary était trop bien élevée pour oser poser la question. Et si quelqu’un était assez malpoli pour lui demander à elle si son père faisait partie des mangemorts, elle lui répondait de manière cynique que même s’il l’était, elle ne le dirait pas.
Après quelques minutes de marche, elle finit par croiser la jeune fille brune au visage poupin, non loin du mur qui masquait l’entrée de la salle commune de Serpentard.
« Salut Milli’, je suppose que tu as également reçu l’invitation pour la soirée chez les Bensons ? »
Il était évident qu’elle l’avait reçu, ou plutôt que sa famille l’avait reçu et lui en avait parlé. La véritable question qui était posée c’était si elle allait y aller, si elle était de l’avis des gens qui organisaient ou si elle ne ferait simple qu’acte de présence comme le voulait leur rang. A 12 et 13 ans, dans les grandes familles de sorciers, on avait déjà une place et une pensée propre, même si souvent influencée par les parents, et il était temps d’assumer ses actes et de choisir véritablement son camps. On dit que les temps de crise font grandir plus vite, c’était probablement vrai.
« Moi je pense y aller, ce serait carrément suicidaire de refuser leur invitation, cela reviendrait presque à être traitre à son sang. »
Dernière édition par Maryweather Hargreaves le Lun 30 Mai - 11:16, édité 2 fois |
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Millicent Winter Élève de 4ème année
Nombre de messages : 646 Localisation : C'est que tu n'as pas assez cherché... Date d'inscription : 05/08/2010 Feuille de personnage Particularités: Le sourire hypocrite sur une échelle de 1 à 10 ? 11. (Oui c'est valable pour toi aussi) Ami(e)s: L'amitié ? Ca se paie cher et c'est pas qu'une métaphore... Âme soeur: Pas toi... Pas toi... Pas toi non plus. Pas toi. Mais le joli bracelet que tu m'offres en cadeau, oui !
| Sujet: Re: Car la nuit sera noire et blanche [PV Millicent W.][Terminé] Ven 20 Mai - 18:59 | |
| Ce n'était qu'une petite fille gâtée, voilà quel était mon point de vue, mais aujourd'hui, ils semblaient tous être contre moi, et pourtant ce n'était pas faute d'avoir développé de nombreux arguments en ma faveur ! N'importe quelle autre personne censée aurait immédiatement compris que dans cette nouvelle histoire, ce n'était pas moi qui était en tort, au contraire, je pouvais plutôt affirmer que j'étais blanche comme la frêle colombe qui prend son envol. Ils pouvaient bien penser ce qu'ils voulaient, ils ne me feraient pas changer d'avis pour autant. Au départ, je n'avais pourtant rien cherché, je m'étais seulement installée à la table des Serpentard dans la Grande Salle, parce qu'elle était lumineuse et parce que je ne souhaitais pas sortir dans le parc pour une question pratique, parce que j'entreprenais la délicate tâche de déposer du verni sur mes ongles. En dehors des repas, nous avions également le droit de venir ici pour nos devoirs ou activités diverses, tant que les autres ne se dérangeaient pas entre eux. Et pourtant, c'était ce que ce groupe avait fait ! Cette gourdasse n'avait pas hésité un seul instant, j'en étais certaine lorsqu'elle m'avait donné un coup de coude, le pinceau de mon verni rose s'étalant sur ma main au lieu de l'ongle. Pour seule réponse en guise d'excuse ? Un gloussement.
Ma réaction il en convient n'avait pas tardé et je lui avais lancé un sortilège de chauve furie au visage. Tout les témoins s'accordaient pour dire que je n'aurais pas dû agir comme cela, mais ce n'était qu'un juste retour des choses, elle ne recommencerait pas deux fois, celle là ! Ca ne servait à rien de rester ici, nous n'étions pas du même rang, de la même classe, entre autre, nous n'avions rien en commun et traîner avec ces gens ne seraient que plus néfaste pour ma santé. Prenant un air méprisant, je reniflai avec dégoût en la reluquant une dernière fois et prenaient le chemin de la salle commune des Serpentard pour nettoyer ce désastre, et donc terminer ce que j'avais à faire.
Et ce n'est pas sans une certaine fierté que je tendais mes deux bras devant moi, confortablement installée dans un des fauteuils des Verts et Argents, plusieurs minutes plus tard, mon œuvre enfin achevée. C'est qu'avec tout ca, j'en avais presque oublié le rendez vous convenu avec Maryweather, mais je ne me pressais pas pour autant. Qu'auriez vous fait à ma place, avec un verni qui n'était pas encore sec ? Cela revenait exactement au même stade qu'une mission suicide, or, mes mains m'étaient précieuses.
Enfin satisfaite, je retournai une nouvelle fois dans le labyrinthe qu'étaient les cachots, là où nous devions nous retrouver avec Mary. Je me voyais encore une fois me perdre et pour cause, là aussi j'étais dans ce droit puisque je n'étais qu'en première année après tout et je ne connaissais pas les sous sols par cœur. Je savais aller en cours de Potions et dans la salle commune, c'était ca le plus important, même si je me vantais malgré tout d'avoir une bonne orientation, ce qui en soit n'était pas totalement faux puisque avouons le, je ne m'étais que très rarement perdue. Pas assez en tout cas, pour prétendre ne pas être douée en la matière, seulement, j'étais forte en tout, et ceci ne faisait aucunement exception à la règle. Je ne rencontrai aucune problème, car la jeune fille était non loin de là; je tombai même rapidement dessus, et c'était tant mieux. J'aimais qu'on me cours après mais je n'appréciais pas de devoir courir après les autres.
« Salut Milli’, je suppose que tu as également reçu l’invitation pour la soirée chez les Bensons ? »
Le sourire suffisant que je portais toujours sur mes lèvres s'agrandit un peu plus. C'était dans des cas de figure comme celui ci qu'on voyait que nous n'étions pas de la même trempe que la fille qui m'avait fait l'affront de tout à l'heure. Ca c'était une conversation qui avait vraiment une importance moindre, pas comme les racontars sur des garçons qui finalement me prendraient dans leurs bras au lieu des nenettes du groupe en question.
- Bien entendu. Je la saluai en même temps d'un hochement de tête. J'étais une fille bien élevée, il ne fallait pas croire, mais qu'avec les gens qui en valait la peine. Et la famille Hargreaves, ce n'était pas n'importe quelle famille. Il serait honteux que les Winter ne soient pas invités, qu'ils soient de la partie ou non.
Dit comme ca, ca avait l'air un peu pompeux mais nous parlions comme deux adolescentes du même âge, rien de plus, seulement, nous avions plus de points communs que d'autres, ce qui faisait que la conversation restait naturelle.
« Moi je pense y aller, ce serait carrément suicidaire de refuser leur invitation, cela reviendrait presque à être traitre à son sang. »
Chacun son avis, d'après moi, les Bensons n'avaient rien à dire, si jamais nous ne venions pas, de part la puissance de notre simple nom. Après, voir du beau monde et se montrer, n'avait jamais fait de mal à personne, et moi, être le centre de toutes les attentions, c'était ma raison de respirer, il n'était donc pas pensable que je ne sois pas là également.
- Et bien on ne se passera pas de moi non plus, je lui lançai un clin d'œil entendu. Nous n'étions pas franchement proches, mais nous n'avions pas à avoir des rapports antagonistes pour autant. Je ne pouvais pas dire que j'aimais Mary étant donné que je ne le connaissais pas, et puis, j'avais tellement d'amis qu'un de plus, un de moins... Mais je ne la détestais pas et sa compagnie ne m'était pas désagréable. Et ca c'était un point essentiel. Un bon point pour elle même. Tu sais qui d'autre viendra ?
C'était de la curiosité, mais elle n'était pas mal placée. C'était un juste retour des choses. Et famille ou pas, éloignée ou pas, il y a toujours des gens que l'on ne peut pas encadrer, même en peinture, alors s'ils pouvaient s'abstenir, c'était toujours mieux. Maryweather parlait de traîtres à leur sang, et effectivement, il ne fallait pas se mentir; dans le lot, il y en avait et ils étaient connus de tous. Cela aurait été une véritable provocation que d'oser venir à une réception comme celle ci. Mieux valait-il rester sur ses gardes. |
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Maryweather Hargreaves Élève de 5ème année
Nombre de messages : 671 Localisation : Dans les cachots, sur le pont, ou en train de fayoter avec un prof... ou dans la tour d'Astronomie, qui sait... Date d'inscription : 08/09/2009 Feuille de personnage Particularités: Petite peste. Adore l'Arithmancie (et puis les cours en général) Ami(e)s: Ambre Serana, James Lornay, Millicent Winter et quelques autres connaissances (Jay ♥). Les Silver Dragons ♥ Âme soeur: James Lornay (mais il a pas l'air d'être au courant)
| Sujet: Re: Car la nuit sera noire et blanche [PV Millicent W.][Terminé] Sam 21 Mai - 17:10 | |
| « Salut Milli’, je suppose que tu as également reçu l’invitation pour la soirée chez les Bensons ? »
« Bien entendu. Il serait honteux que les Winter ne soient pas invités, qu'ils soient de la partie ou non. »
Mary ne fut pas surprise de la réponse de son interlocutrice, c’était ainsi que devaient se comporter les gens de leur Rang. Pour les bouseux et autres personnes du bas peuple, leur conversation aurait pu paraitre décalée, voire grotesque, mais ceux qui étaient nés dans la bourgeoisie et dans le luxe avaient l’habitude de ce genre de discussion, ou ce qui était dit n’était qu’un habillage, des questions voilées et il fallait savoir lire entre les lignes.
La fin de la phrase de Millicent par exemple signifiait clairement qu’elle envisageait la possibilité de ne pas venir si quelque chose lui déplaisait. Mary ne voulait pas vraiment se retrouver comme la seule enfant du diner, elle ne savait pas vraiment si les Serana étaient invités, cela faisait des années que ses parents n’avaient plus prononcé leur nom devant la jeune fille. Aussi elle s’empressa d’ajouter :
« Moi je pense y aller, ce serait carrément suicidaire de refuser leur invitation, cela reviendrait presque à être traitre à son sang. »
« Et bien on ne se passera pas de moi non plus. »
La jeune fille lui fit un clin d’œil qui la rassura. Les soirées mondaines quand on ne connaissait personne, ça pouvait devenir facilement ennuyeux, et donner des crampes aux joues à force d’afficher un sourire faux qui faisait croire à la maitresse de maison que tout était parfait. La pureté du sang était certes une qualité mais quand on tombait face à une famille au sang pur et plus haut-placée dans la hiérarchie que soi, il fallait savoir respecter cette supériorité et l’assumer tant qu’on n’avait pas encore les moyens de prouver qu’autre chose que notre simple nom nous maintenait dans l’élite sociale.
« Tu sais qui d'autre viendra ? »
Mary haussa les épaules, elle n’avait aucune certitude pour l’instant, bien qu’elle sache que toutes les familles de Sang pur étaient invitées, surtout celles qui semblaient afficher des attirances envers les mages noirs. Elle avait entendu à travers les portes son père parler des Wood, des Fripp, des Austen, des Serana et des Liechtenstein. Elle savait son père en lien étroit avec ces derniers, et elle-même était proche de la fille des Serana, mais n’avait pas encore pu lui parler de cette soirée. Elle ne connaissait pas vraiment les autres, si ce n’était de nom.
« Probablement toutes les familles de Sang-pur qui ne veulent pas figurer sur la liste des indésirables de la famille Bensons et qui ne s’opposent pas au camp du Seigneur des Ténèbres. »
Rares étaient les gens qui prononçaient le nom du Seigneur des Ténèbres, ceux qui étaient plutôt dans son camp, ou dont la famille les poussait à agir dans ce sens, comme celle de Mary’, qui avait été habitué dès petite à dire le Seigneur de Ténèbres, ceux qui avaient peur disaient Vous-savez-qui, ou bien Celui-dont-on-ne-doit-pas-prononcer-le-nom, les autres, ceux qui étaient ouvertement contre lui, le prononçaient. Car la peur d’un nom ne faisait qu’accroitre la peur de la chose en elle-même. Balivernes, et c’étaient ceux qui avaient tendance à mourir facilement, sans surprise. Ne pas prononcer le nom du mage noir, était plus un hommage ou une preuve de respect. N’était-il pas l’un des mages les plus puissants du siècle ? Sans non plus s’abaisser à embrasser ses pieds, Mary respectait cet homme qui avait, selon ses détracteurs, mal tourné.
« Mais j’en parlerai à Ambre Serana, je pense qu’elle viendra. Tu dois surement la connaitre non, je t’en ai déjà parlé ? C’est elle la Miss Serpentard. »
Être Miss était l’un des rêves de Mary, même si ça devait signifier prendre la place d’Ambre. De toute manière quand elle aurait l’âge d’être assez jolie et connue pour que la majeure partie des Serpentard votent pour elle, Ambre serait surement en dernière année, donc il serait grand temps pour elle de passer la couronne.
Il aurait été vraiment étonnant par ailleurs que Millicent ne connaisse pas du tout Ambre, car d’une part aux dernière nouvelle, les Winter et les Serana étaient en bon termes (contrairement aux Serana et aux Hargeaves), et de plus Mary parlait souvent d’elle, en tant que son ainée et modèle. Et également comme une amie bien qu’elle évitait de prononcer ces mots dans un autre contexte que celui de la relation entre familles haut-placées.
« Enfin quoi qu’il en soit, on se tient au courant, vaut mieux rester proches de ceux en qui on a confiance par les temps qui courent. »
Elle répétait souvent cette phrase ces derniers temps. Elle l’avait d’ailleurs dit à une Serdaigle de première année il n’y avait pas si longtemps, mais plus pour lui faire peur qu’autre chose. D’ailleurs si la conversation se rapprochait d’une manière ou d’une autre du sujet, elle ne manquerait pas de donner son nom à Millicent, histoire qu’elle puisse se défouler si elle en ressentait le besoin, sur un être inférieur, une Sang-de-Bourbe.
Si les Serdaigle étaient dans la maison qu’elle tolérait le plus, mis à par Serpentard, s’entend, ne serait-ce que parce que James y était, les Sang-de-bourbe qui y avaient atterri ne méritaient aucunement sa clémence, surtout si aucune qualité ne venait rattraper ce défaut de taille. Hélas pour eux, on en croisait de plus en plus et de plus en plus stupide. Enfin heureusement, il n’y en avait pas à Serpentard, ou du moins, ils n’étaient pas aussi stupides que ceux des autres maisons, et n’avaient pas l’impudence de crier haut et fort que leurs parents étaient moldus.
Oui, si lors de sa première année Mary adorait la musique moldue et respectait ces derniers pour cela, ses gouts avaient changé avec le temps, et plus les jours passaient plus les événements faisaient qu’elle devenait, on pouvait le dire, raciste. Mais elle préférait le mot élitiste.
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Millicent Winter Élève de 4ème année
Nombre de messages : 646 Localisation : C'est que tu n'as pas assez cherché... Date d'inscription : 05/08/2010 Feuille de personnage Particularités: Le sourire hypocrite sur une échelle de 1 à 10 ? 11. (Oui c'est valable pour toi aussi) Ami(e)s: L'amitié ? Ca se paie cher et c'est pas qu'une métaphore... Âme soeur: Pas toi... Pas toi... Pas toi non plus. Pas toi. Mais le joli bracelet que tu m'offres en cadeau, oui !
| Sujet: Re: Car la nuit sera noire et blanche [PV Millicent W.][Terminé] Dim 22 Mai - 16:54 | |
| Les soirées, comme celle qui allait être prévue, était le meilleur moyen de se montrer, et si lorsque je n'étais pas en âge de comprendre, on avait fait en sorte que je sois la plus belle des petites filles pour la soirée, maintenant, je mettais un véritable point d'honneur pour que ce soit encore moi et toujours moi qui soit l'objet de toutes les attentions, de toutes les questions, de tout les compliments. Je ressentais ce besoin continuel d'être appréciée, et quand ce n'était pas le cas, c'était juste parce que les autres étaient trop jaloux pour l'admettre et donc reconnaissaient sans le savoir qu'ils étaient inférieurs. Ce que je ne savais pas en revanche, c'était que dans ce genre de réceptions là, personne n'auraient osé me contredire par crainte de recevoir par la suite les foudres de la famille Winter. Peut être était encore en cela que j'avais gardé un brin d'innocence, fière de montrer que moi aussi j'étais capable d'être la meilleure comme l'avais été autrefois mon père. Alors que dans mon dos, en réalité, ils me filaient tous un coup de pouce.
Mais j'étais bien à des années lumières de penser qu'on m'aidait dans mon entreprise, aussi pensais-je qu'elle était glorieuse parce que c'était moi qui en avait forgé chacune des pièces. Dans tout les cas, je ne doutais pas un seul instant en mon charisme qui devait dans tout les cas jouer en ma faveur. Quand on sait qu'on est jolie et qu'on porte les tenues les plus à la mode, évidemment ca aide à prendre confiance en soi, aussi j'allai devoir songer sérieusement à la robe que je porterai ce soir là. Comme à chaque fois, je savais que je n'arriverai pas à en trouver une en boutique et surtout, je ne voulais pas prendre le risque qu'une autre personne porte le même accoutrement ! Et oui, à onze ans seulement, j'avais déjà un sens aigu du bon goût et une nouvelle fois encore, j'allais très certainement faire faire mon vêtement directement par de grandes stylistes sorcières qui s'y connaissaient mieux que personne en matière de robes de soirée. Manquait plus que le prince charmant pour que tout soit parfait, et là encore j'allais devoir en dénicher un pour quelques heures. Je ne me faisais aucune inquiétude là dessus étant donné qu'ils me mangeaient tous dans la main dès que je claquai les doigts.
« Probablement toutes les familles de Sang-pur qui ne veulent pas figurer sur la liste des indésirables de la famille Bensons et qui ne s’opposent pas au camp du Seigneur des Ténèbres. »
Je faisais la moue, pensive à l'entente de ces dernières paroles. J'avais beau être dans une noble famille de sang pur tout ce qu'il y a de plus respectable, dont la scolarité se faisait à Serpentard, il y avait néanmoins des sujets que nous n'évoquions pas, tout comme Celui-dont-on-ne-doit-pas-prononcer-le-nom. Je ne savais pas ce qu'il en était en ce qui concernait les Winter, je ne pouvais faire que des suppositions, et là encore, ca restait difficile. Même si j'avais déjà eu la curiosité d'y penser, je n'avais jamais posé la question à mon père, et finalement, je me disais que c'était tout aussi bien de ne rien savoir. Ne pas avoir de plan prédéfini, laisser planer dans le doute, pour le moment ca me suffisait bien. A mon âge, ce n'était pas ce genre de problèmes qui me préoccupaient et chacun prenait soin de me préserver du mieux qu'il le pouvait. Alors, je n'insistais pas.
- Je vois... je préférais ne pas rebondir là dessus, il aurait été inconfortable de m'accrocher avec Maryweather maintenant et sur que cela me retomberait sur la tronche par là suite. Mes grands parents n'aimaient pas vraiment être en de mauvais termes avec qui que ce soit dès lors que ca concernait la haute société, aussi, que ca me plaise ou non, parfois, je devais faire des concessions.
Ce qu'il y avait d'embêtant avec les cachots, c'était que ce n'était pas l'endroit le plus agréable pour papoter, même s'il était de loin l'un des plus calmes, idéal pour être tranquille. Mais là, je pouvais dire adieu à mon confort habituel, les murs n'accueillant seulement l'humidité et la moisissure. Autant dire que je n'aimais jamais retourner dans la salle commune rien que pour ca, par simple peur d'être contaminée par l'air qui arrivait à s'y engouffrer. « Mais j’en parlerai à Ambre Serana, je pense qu’elle viendra. Tu dois surement la connaitre non, je t’en ai déjà parlé ? C’est elle la Miss Serpentard. »
Sûr que tout le monde savais qui c'était la Miss Serpentard, tant chacune d'entre nous voulait prendre sa place, moi la première, même si j'avais bien trop de fierté pour songer un seul instant l'avouer à Mary. J'avais même eu l'occasion d'avoir à lui parler et non pas la chance comme d'autres disaient, parce que bon, elle était jolie certes, mais ce n'était pas non plus un modèle de sympathie cette nana. Je n'éprouvais pas vraiment d'antagonisme à son égard, mais de là à dire que c'était ma meilleure amie, ce n'était même pas la peine d'y penser. En même temps, personne dans Poudlard n'était très proche avec moi, et pourtant, je n'étais jamais seule lorsque je me déplaçai d'un endroit à un autre. Et ca, c'était un sacré avantage.
- Tant mieux ! Au moins, nous ne serons pas seules.
Ca puait l'hypocrisie, mais bon, c'était monnaie courante ce genre de comportement, là aussi, je ne pouvais pas clairement dire que la personne d'Ambre Serana m'était totalement indifférente et puis d'après ce que j'en avais compris la plupart des filles de Serpentard la trouvait fascinante, même si ca ne devait pas être réciproque. A croire que la célébrité faisait oublier ce qui était important, pourtant je la comprenais parce que je faisais pareil au quotidien. Je pouvais donc bien lui trouver cette qualité là même si c'était avec toute la mauvaise grâce du monde. « Enfin quoi qu’il en soit, on se tient au courant, vaut mieux rester proches de ceux en qui on a confiance par les temps qui courent. »
Elle était loin d'être bête Hargreaves et ca se voyait comme le nez au milieu de la figure qu'elle aussi, elle savait où était son intérêt. Elle n'hésiterait pas à tirer un coups dans les pattes de quiconque voudraient contrecarrer ses plans. Je faisais confiance à mon père et mes grands parents, et après ? On m'avait dit que même le chien le plus gentil du monde pouvait nous mordre un jour, en était-il de même avec les être humains ? J'avais appris à me méfier de tout le monde, surtout comme le disait Maryweather car la période que nous étions en train de traverser n'était pas propice à se faire des amis. Finalement, si on partait de se principe là, n'importe qui pouvait me lancer un sort pendant que j'avais le dos tourné, scellant ainsi mon destin à jamais.
- Surtout si ca ne s'améliore pas d'ici là... renchéris-je malgré tout dans un murmure. Je n'aimais pas les incertitudes, aussi préférais-je les ignorer. Pendant combien de temps encore ? |
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Maryweather Hargreaves Élève de 5ème année
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| Sujet: Re: Car la nuit sera noire et blanche [PV Millicent W.][Terminé] Lun 23 Mai - 23:35 | |
| « Probablement toutes les familles de Sang-pur qui ne veulent pas figurer sur la liste des indésirables de la famille Bensons et qui ne s’opposent pas au camp du Seigneur des Ténèbres. »
Millicent fit la moue, et c’était compréhensible, beaucoup de familles restaient discrètes par rapport à ce sujet, et rare étaient celle qui étaient aussi rigide que les Hargreaves qui en avait fait toute une éducation. Les deux points de vue étaient parfaitement compréhensible, d’un côté on évitait les sujets qui fâchent en tentant de ne pas se mouiller ni dans un camp ni dans l’autre, et de l’autre on éduquait ses enfant pour qu’ils correspondent à l’idée de la perfection que se faisait celui qui selon eux régnerait bientôt.
« Je vois... »
Il était évident qu’elle ne voulait pas se lancer dans une discussion ardente avec Mary sur le sujet le plus chaud-bouillant du moment. Pour ne pas la froisser pour ne pas risquer de dire un mot de travers, et surtout pour ne pas dire quelque chose qu’elle regretterai plus tard, qui serait en désaccord avec les pensées de sa famille qu’en vérité elle ne connaissait pas vraiment. C’était ça le problème avec les nobles familles de Sang-purs, on était choyée, on avait tout ce qu’on voulait, mais dans tous les manoirs régnaient des secrets de familles, certains inavouables, d’autres compromettant, et d’autres encore qui faisaient juste ravaler leur fierté à tous les membres de la famille.
Par exemple personne mis à part Mary et son père n’était au courant de l’existence de Cain Hargreaves. Et lorsque Cain était venu la voir, lui avait dit qu’il était son demi-frère, et que Mary ne le croyant pas en avait parlé à son paternel, elle s’était ramassé une gifle d’une violence qu’elle n’oublierait jamais. Et elle avait fait la promesse de ne jamais le revoir et de n’en parler à personne. Elle n’avait tenu que l’une d’entre elle, elle n’en avait parlé à personne, pas même à Ambre.
« Mais j’en parlerai à Ambre Serana, je pense qu’elle viendra. Tu dois surement la connaitre non, je t’en ai déjà parlé ? C’est elle la Miss Serpentard. »
« Tant mieux ! Au moins, nous ne serons pas seules. »
Venant de la part de Millicent, c’était clairement hypocrite. Enfin plus une manière de conserver de bonnes relations, et Mary lui répondit d'un sourir du même genre. Des filles de leur rang, rares étaient celles qui avaient de vraies amies, dans le sens ou elles seraient tristes, vraiment tristes pas juste vexées ou blessées dans leur orgueil, si elles venaient à se froisser avec la personne en question. Malgré tout, même si elle ne considérait pas Millicent comme une amie comme elle considérait Ambre, cette dernière jouissait du fait d’être plus âgée et donc s’était attirée la sympathie de Mary dès le début, elle serait peinée d’être en froid avec elle. Parce qu’elles se connaissaient depuis qu’elles étaient petites et mêmes si elles ne se confiaient pas vraiment l’une à l’autre et se parlaient relativement peu souvent depuis qu’elles étaient à Poudlard, elles avaient grandit ensemble, affrontant, avec plaisir certes, les regards des familles de Sang-pur qui les trouvaient toutes deux exquises, si différentes et pourtant si proches, mais plus par leur sang que par leurs attraits personnels. Elles aurait pu mettre des haillons dignes d’elfe de maison qu’ils auraient dit la même chose.
« Enfin quoi qu’il en soit, on se tient au courant, vaut mieux rester proches de ceux en qui on a confiance par les temps qui courent. »
« Surtout si ca ne s'améliore pas d'ici là... »
Il était vrai que personne ne pourrait vraiment dire comment allaient tourner les événements, du côté des mangemorts aidés par les purgateurs, ou bien du côté des aurors et de la résistance qui se montait dans l’ombre. On ne savait rien, on ne savait même pas de quel côté le futur allait se tourner. Pour l’instant ce n’était que les prémices de l’histoire d’une future grande bataille qui figurerait dans les livres d’histoire de la magie et assommerait les élèves des générations suivantes.
La question qui frôlait les lèvres de beaucoup de monde, surtout des élèves qui à coup sûr quand le conflit éclaterait seraient en âge de se battre, fuir et vivre, ou se battre et mourir en héros ? Mary pensait que la vie était plus importante que tout, même s’il fallait s’abaisser aux pires abjections pour cela. Vivre survivre pour pouvoir vivre de nouveau. Néanmoins malgré ses convictions, quand elle se mettait à penser à son frère à James, ou même parfois à Milli, et les imaginait en danger de mort, elle se demandait vraiment comment elle réagirait. Risquerait-elle sa propre vie pour sauver celle de ceux qu’elle chérissait.
Tantôt les pensées égoïstes la submergeaient et elle se disait qu’elle pourrait aller jusqu’à se sacrifier pour certaines personnes, quitte à ce qu’ils la pleurent ensuite, et d’autre fois elle se disait qu’il vallait mieux qu’elle tente de vivre par elle-même sans prendre de risque inconsidérés. Mais d’une manière générale si sans trop se mouiller elle parvenait à pouvoir éviter les ennuis à ceux qu’elle aimait, elle n’hésiterait pas à le faire, comme n’importe qui.
« J’avoue… »
Mary sentait comme une sorte de malaise s’insinuer entre elles, elle ne savait pas vraiment si c’était l’humidité constante qui les entouraient ainsi que les courants d’airs incessants, ou bien le sujet un peu glauque qu’elles abordaient, ou encore un mélange des trois… Mary se mordit les lèvres, elle devait trouver de quoi rebondir, et vite car elle détestait se sentir mal à l’aise, même si elle était à l’origine du sujet. Curieusement, plus elle grandissait et plus il y avait de gens qui avaient de l’importance pour elle. Et plus le fait de ne serait-ce que penser à leur mort possible la rendait mal à l’aise.
Elle avait connu la mort une seule fois mais n’en avait affronté que les conséquences. Sa cousine Pauline, la fille de la sœur de sa mère, était morte âgée de 20 ans, tuée au court d’un duel qui avait dégénéré. Mary n’avait pas été triste de la mort de sa cousine en elle-même, comme elle habitait en France, elle ne la voyait pas très souvent, et comme elle était beaucoup plus âgée qu’elle elles se parlaient même rarement lorsqu’elles se voyaient. Mais ce qui avait frappé la petite Mary âgée de 9 ans à l’époque, c’était tant de tristesse rassemblée autour d’un même fait au même moment. Tous ses gens qui pleuraient la mort d’une personne qu’ils aimaient, et qu’ils ne pourraient plus jamais voir. C’était à partir de ce moment que Mary avait commencé à penser à comment elle réagirait si une personne qu’elle chérissait décédait. Mais une sorte de blocage se faisait dans sa tête, et elle n’arrivait même pas à pleurer. Elle n’avait d’ailleurs pas versé une larme à l’enterrement de sa cousine, feintant juste la tristesse derrière son mouchoir pour se faire bien voir. Mais depuis le doute était en elle, elle avait eu la conscience que la vie était fragile, que des êtres pouvaient disparaitre. Ces pensées la firent frissonner. Il fallait qu’elle change de sujet.
« Brrr il y a de plus en plus de courant d’airs par ici… »
Une bonne justification était la clé pour bien cacher ses pensées, et maintenant Mary était passée Reine en la matière. Il était certain que si elle suivait des cours d’occlumantie elle serait brillante.
« Bon maintenant LE sujet d’une importance CA-PI-TA-LE , comment comptes-tu t’habiller à la soirée ? Plutôt sobre et classe, ou coloré et glamour ? »
Et par la magie des mots, toute tension s’envola pour laisser place à une discussion tout à fait normale de filles d’une douzaine d’année, élevées dans des conditions idéales.
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Millicent Winter Élève de 4ème année
Nombre de messages : 646 Localisation : C'est que tu n'as pas assez cherché... Date d'inscription : 05/08/2010 Feuille de personnage Particularités: Le sourire hypocrite sur une échelle de 1 à 10 ? 11. (Oui c'est valable pour toi aussi) Ami(e)s: L'amitié ? Ca se paie cher et c'est pas qu'une métaphore... Âme soeur: Pas toi... Pas toi... Pas toi non plus. Pas toi. Mais le joli bracelet que tu m'offres en cadeau, oui !
| Sujet: Re: Car la nuit sera noire et blanche [PV Millicent W.][Terminé] Mer 25 Mai - 13:44 | |
| Si le temps paraissait être au beau fixe, il n'était pourtant pas si rose que ca. Je ne m'en rendais pas compte, pour ne jamais avoir vu la mort en face, qu'elle me concerne moi, ou un membre de ma famille, encore aveuglée par l'univers pailleté de mon royaume enchanté dans lequel je vivais. Je n'avais jamais manqué de rien, même pas d'un mouchoir en soie pour essuyer mes larmes de crocodiles lorsqu'on me refusait un présent, qu'on m'achetait quelques minutes plus tard car mes gémissements faisaient trop de peine à mes grands parents qui préféraient s'empresser de me combler de joie. Le sourire heureux qu'affichait un enfant, il n'y avait rien de plus beau apparemment et depuis longtemps j'avais compris que c'était la marche à suivre si je voulais que tout le monde me mange dans la main.
Aussi, n'arrivais-je pas à saisir les pleurs d'élèves qui recevaient un courrier qui apportait de mauvaises nouvelles, ou alors la lecture de la Gazette du Sorcier qui faisait se hérisser les poils des bras des personnes qui se trouvaient autour de moi. La perte d'un être cher n'était sans doute pas une partie de plaisir, mais il m'était impossible de me mettre dans la peau du personnage, comme si moi même et mon entourage étions des super héros n'étant jamais touchés par les malheurs qui pouvaient s'abattre. Quand bien même cela pouvait être le cas, il y avait toujours un moyen de s'en sortir. Je n'étais pas plongée dans la vraie vie, préférant mon petit confort plutôt que de lancer un sourire réconfortant au malheureux qui venait d'apprendre le décès de l'un de ces parents. Tant que ca ne m'arrivait pas à moi, je ne voyais pas pourquoi je devais me soucier du sort des autres. Soyons logiques, s'il m'arrivait quelque chose, le monde ne tournerait plus rond.
Toute l'ignorance dont je faisais preuve en ce moment même, je préférais donc la garder, n'ayant pas l'audace de m'aventurer là où le sol semblait glissant. Si je risquais de tomber et de me salir les mains, je préférais encore rester là où j'étais, même si pour cela, la conversation se faisait automatiquement moins dense, comme si nous n'avions plus rien à nous dire.
« J’avoue… »
Sans grande conviction, j'émettais un vague murmure une nouvelle fois pour acquiescer, mais laissait ma camarade se dépatouiller comme elle le pouvait pour trouver de quoi nous relancer. Je ne lui donnais pas le beau rôle, mais j'étais comme ca, ne me demandant jamais s'il était possible d'aider une personne dans le besoin. Tout ce qui comptait c'était moi et rien d'autre, j'avais assez à faire en ce qui me concernait pour prendre le temps de me soucier de tel ou tel individu, et ce qui agissait autrement n'était autre que la catégorie des être faibles. Je ne mettais pas Maryweather dans le mauvais panier parce qu'elle avait déjà montré par plusieurs fois qu'elle pouvait être tout à fait abjecte quand elle le voulait, mais c'était toujours a bon escient. Et là dessus, il fallait préciser que nous étions sur la même longueur d'ondes. Mais là, c'était vrai que je n'arrangeais pas les choses, constatant aussi qu'il y avait vraiment ce désagréable air frais qui venait continuellement faire frissonner mes avants bras nus.
« Bon maintenant LE sujet d’une importance CA-PI-TA-LE , comment comptes-tu t’habiller à la soirée ? Plutôt sobre et classe, ou coloré et glamour ? »
Mon visage sans expression changea immédiatement, car évidemment, j'étais calée niveau fringues, même pour une fille de onze ans, et je me débrouillais plutôt bien. La preuve en était, j'étais toujours à la pointe de la mode quoi qu'il arrive dès lors que je ne n'étais plus obligée de porter cet uniforme ridicule qui ne m'était certainement pas ma beauté en valeur. Mais là encore j'avais trouvé une parade pour contrer du mieux possible cette règle stipulant cette tenue obligatoire en y ajoutant quelques accessoires très tendances qui faisait qu'une fois de plus, je m'attirais des regards envieux de la part des autres filles qui rêvaient sûrement d'avoir tout autant de classe que moi. Mais elles pouvaient toujours courir parce que jamais elles ne m'arriveraient à la cheville, et ce, quoi qu'elles fassent.
Bien sûr, j'y avais déjà pensé, et j'avais même fait quelques dessins à la va vite pour me faire une idée générale de ce que j'allais bien demander à la couturière qui s'occuperait de m'habiller. Mais ce n'était pas facile d'être certaine que ma robe surpasserait celle des autres, aussi y pensais-je souvent ces derniers temps, cette petite contrariété m'occupant bien plus que je n'aurais pu le croire. Ce n'était pas simple en même temps ! Chaque détail avait son importance et une erreur de ma part aurait pu être fatale ! Je refusais d'être sujette à la honte, mais comme je n'étais pas encore satisfaite des esquisses, forcément, ca prenait plus de temps que prévu.
- Oh tu sais, je n'ai pas encore quelque chose de très précis en tête... c'était faux, comme on pouvait le constater, mais il ne fallait pas montrer trop d'intérêt, de peur de laisser montrer l'impatience qui montait en moi, imaginant déjà les regards pleins d'envie que me jetterai les autres filles présentes. Cela ne voulait par dire non plus, que j'allais complètement me taire sur le sujet. Ma langue me brûlait déjà. Mais une chose est sûre, ce sera très tendance. Je pense que ce sera du bleu nuit, précisai-je avec un sourire, tout en parlant bien sûr de la teinte principale du tissu. Et toi ? Ce serait bien de s'accorder pour éviter de porter la même couleur !
Si l'ambiance était plus détendue et qu'on pouvait déceler une curiosité apparente dans ma question, il fallait précisé qu'elle était également intéressée parce que c'était toujours mieux dans savoir le plus sur les autres, même si on aimait bien cultiver le secret. C'était un moyen entre autre de vérifier que personne ne me dépasserait. Mais après, tant que c'était moi la première, ca ne me dérangeait que certaines portent de beaux atours. Tout le monde avait compris que je n'aimais pas vraiment la concurrence.
- Mais bon, il y a toujours des pots de peintures qui n'ont pas honte de venir...
C'était inévitable. Si, une fois qu'il était correctement mis, le maquillage pouvait embellir une personne, cela pouvait également se révéler être l'inverse, si jamais il y en avait trop. Et bien entendu, c'était toujours les mêmes qui ressemblaient à des clowns sans s'en rendre compte, ce qui était pire. Personne ne disait rien en leur présence, mais tout le monde cassait du sucre sur leur dos, dès que celui ci était tourné... |
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Maryweather Hargreaves Élève de 5ème année
Nombre de messages : 671 Localisation : Dans les cachots, sur le pont, ou en train de fayoter avec un prof... ou dans la tour d'Astronomie, qui sait... Date d'inscription : 08/09/2009 Feuille de personnage Particularités: Petite peste. Adore l'Arithmancie (et puis les cours en général) Ami(e)s: Ambre Serana, James Lornay, Millicent Winter et quelques autres connaissances (Jay ♥). Les Silver Dragons ♥ Âme soeur: James Lornay (mais il a pas l'air d'être au courant)
| Sujet: Re: Car la nuit sera noire et blanche [PV Millicent W.][Terminé] Jeu 26 Mai - 23:20 | |
| « Bon maintenant LE sujet d’une importance CA-PI-TA-LE , comment comptes-tu t’habiller à la soirée ? Plutôt sobre et classe, ou coloré et glamour ? »
Le visage de Millicent s’éclaira aussitôt. Le fait d’embrayer sur un sujet qu’elle côtoyait souvent, pour ne pas dire tout les jours, car il fallait bien l’avouer, la jeune cousine éloignée de Mary était bien plus portée sur la mode qu’elle. Au point d’en venir à customiser son uniforme à la limite de ce qui était permis. L’héritière des Hargreaves elle, ne se prenait pas trop la tête lorsqu’elle était en uniforme noir et informe, au moins elle n’avait pas peur de le tacher en cours de Potions. Alors certes elle avait choisit l’uniforme le plus cher et dont le tissu était de meilleure qualité au point de résister à une explosion de chaudron – elle avait testé ça en début d’année quand sa voisine de classe avait fait exploser le sien – c’était peut-être moche, mais solide. Elle réservait ses beaux atours soit pour la nuit, ses chemises de nuit étaient particulièrement coûteuses et souvent brodées d’argent, ou parfois le week-end quand le port de l’uniforme n’était pas obligatoire, mais si elle ne savait pas trop comment s’habiller au moins elle ne se posait pas la question pendant cent-sept ans.
En revanche, pour tout ce qui était soirées mondaines, Mary n’avait même pas le choix, sa mère l’obligeait à aller chez la couturière et l’empêchait de sortir tant que le total de la commande ne faisait pas au moins 300 gallions. Mais la jeune fille ne se faisait pas prier et n’avait jamais tenté de sortir de la boutique en s’en sortant avec un prix ridicule. Dans les soirées du genre, c’était une fierté de donner le prix d’une création, souvent une pièce unique. Au niveau des couleurs, Mary ne changeait pas beaucoup, c’était souvent du vert et argent, parfois du blanc ou du bleu très pâle, mais plus rarement. Le vert était sa couleur préférée, et s’accordait bien avec le bleu très foncé de ses yeux. Pourquoi changer ?
A force elle avait appris à demander ce qu’elle voulait réellement, mais comme le dessin n’était pas sa matière favorite, elle n’hésitait pas à faire recommencer des centaines de fois la pauvre couturière si le résultat obtenu ne lui plaisait pas. Souvent elle choisissait selon la saison du velours, de la soie ou du satin, toujours brodé de fils d’argent, pas un bête fil argenté non, du véritable argent. Le plaisir de se montrer et d’étaler sa richesse et son bon goût lui aurait fait choisir de l’or, mais par une sorte de racisme elle ne voulait pas porter une des couleurs de Gryffondor. Millicent lui répondit avec une modestie feinte :
« Oh tu sais, je n'ai pas encore quelque chose de très précis en tête... »
Mary savait pertinemment qu’elle mentait, mais elle ne le lui faisait pas remarquer, comme Millicent ne disait rien quand Mary faisait de même. C’était ça le monde de la bourgeoisie, on fait croire à la plupart qu’on est dupe, et on espère qu’ils vont faire la même chose pour nous. Et si l’un des deux manque à la règle, la guère et déclarée et on finit par se cracher tout à la figure. Comme avait fait son père avec le chef de famille des Serana, ou était-ce le contraire ? Elle ne savait plus et était trop petite pour s’en souvenir vraiment. Mary fit donc son possible pour avoir l’air intéressé et crédule.
« Mais une chose est sûre, ce sera très tendance. Je pense que ce sera du bleu nuit »
Évidemment que ce serait tendance, elle n’en attendait pas moins de Melle Winter, cette remarque était même plutôt inutile, mais néanmoins cela faisait plaisir à Millicent de la faire, alors autant la laisser dire, ça n’allait tuer personne. Elle avait tout le temps de grandir et qu’on lui enfonce des piques dans le cœur pas besoin de le faire tout de suite. En revanche le bleu nuit était plus intéressant. C’était une couleur que Mary adorait, celle de ses yeux, mais qu’elle ne portait jamais, parce qu’elle préférait qu’on complimente ses yeux pour leur belle couleur plutôt que sa robe pour être de la même couleur qu’eux en les oubliant au passage.
« Et toi ? Ce serait bien de s'accorder pour éviter de porter la même couleur ! »
Lorsque deux filles portaient la même robe à la soirée, forcement on ne pouvait les comparer sur leurs vêtements, et c’était l’apparence, l’élégance, le maintient qui compte alors. Beaucoup plus difficile de se mettre en valeur quand on se met à ressembler à une fashion victime capable uniquement de vider le porte-monnaie de Papa. Millicent et Mary venaient de familles où on allait s’habiller sur mesure et on ne prenait pas de prêt à porter, mais du coup c’était la couleur, la matière, l’agencement qui primait. Si on mettait des bretelles plutôt fines, un bustier ou des manches bouffantes, un corset ou non, un jupon long ou court, bouffant ou droit, coupé ou fendu, le moindre détail était important. Et paradoxalement si elles essayaient d’en savoir le plus possible sur leur tenues respectives, elles tentaient d’en dévoiler le moins de ce qu’elles allaient porter elles-mêmes.
« Oh moi tu sais, je ne change pas vraiment une équipe qui gagne, ce sera du vert et argent. J’hésite encore entre de la soie et du satin par contre. Je pense tenter le bustier maintenant que j’ai assez de poitrine pour me le permettre pourquoi m’en priver ? »
Mary n’avait pas une très grosse poitrine, au contraire, mais elle était plutôt jolie depuis qu’elle avait recommencé à manger normalement et retrouvé un poids qui pouvait être qualifié de ‘pas trop catastrophique’, cependant elle gardait une apparence plutôt frêle. Elle pensait qu’un bustier permettrait de la mettre réellement en valeur, d’autant plus qu’elle n’avait pas vraiment besoin de soutient, et pouvait se permettre toutes formes d’extravagances. La seule chose dont elle était sûre était sa coiffure, et ses bijoux.
« Par contre mon père m’a offert une tiare en argent sertie d’émeraudes pour mes 13 ans, elle est somptueuse, je ferais en sorte d’accorder ma tenue avec elle, et j’emprunterai les boucles d’oreilles de mère, les pendants en forme de gouttes en diamant teinté. »
Puis leur conversation de petites filles gâtées par leur famille passa des vêtements aux bijoux, puis des bijoux au maquillage, pour en venir au sujet qui faisait la polémique à chaque soirée qui avait un peu d’envergure, parce que ça ne loupait jamais. Il y en avait toujours une ou deux qui avaient confondu la soirée avec un spectacle de cirque.
« Mais bon, il y a toujours des pots de peintures qui n'ont pas honte de venir... »
Le pire c’était que personne ne leur disait rien en face mais qu’ensuite les rumeurs allaient bon train. Les Sang-purs aimaient se casser les uns les autres, surtout les autres, quand ils ne s’accordaient pas à l’idée de la perfection que tout le monde revendiquait. Le rire déforme ton visage et te rend laide, si tu te maquilles trop tu es vulgaire, si tu acceptes qu’on t’embrasse ailleurs que sur le dos de la main tu es une putain, si tu tombes amoureuse tu es mièvre, faible et laide. La plupart des bonnes mères de familles inculquaient ces règles à leurs filles, mais certaines faisaient l’impasse sur quelques unes comme celle du maquillage, et au final les langues de vipère jasaient toujours.
« Le pire c’est qu’elles ne s’en rendent pas compte, et que personne ne leur dit rien. Moi je pense juste souligner mes yeux au khôl, importé d’Égypte bien sûr, et rajouter du fard à paupière vert, mais très légèrement. »
Mary avait la chance d’avoir une peau très pâle et sans défauts. Elle supposait que c’était parce qu’elle n’avait pas mangé de cochonneries grasses à souhait comme du chocolat ou des chips durant le début de sa puberté. Et à vrai dire même maintenant elle préférait des choses saines et simples, comme du thé à la cannelle, comparé à un chocolat chaud ou pire une bièraubeurre. Il n’y avait pas pire pour le teint que la bièraubeurre. A part peut-être le whisky pur feu à trop haute dose mais ce n’était pas comparable.
« En même temps, on peut comprendre qu’elles se tartinent le visage de fond de teint quand on voit leur régime alimentaire, sans ça doit être encore pire. Les trucs les plus répugnants réunis dans une assiette, point de mets délicats quand elles ne sont pas invitées chez les grands de ce monde. »
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Millicent Winter Élève de 4ème année
Nombre de messages : 646 Localisation : C'est que tu n'as pas assez cherché... Date d'inscription : 05/08/2010 Feuille de personnage Particularités: Le sourire hypocrite sur une échelle de 1 à 10 ? 11. (Oui c'est valable pour toi aussi) Ami(e)s: L'amitié ? Ca se paie cher et c'est pas qu'une métaphore... Âme soeur: Pas toi... Pas toi... Pas toi non plus. Pas toi. Mais le joli bracelet que tu m'offres en cadeau, oui !
| Sujet: Re: Car la nuit sera noire et blanche [PV Millicent W.][Terminé] Ven 27 Mai - 12:09 | |
| Les discussions chiffons étaient sans conteste celles que je parvenais le mieux à alimenter parce qu'ici, je savais où je mettais chacun de mes pas, et j'étais toujours au courant des derniers éléments qui feraient fureur, l'été ou l'hiver qui viendrait ensuite. A cela, j'y ajoutais toujours mon avis personnel et mes amies y accordaient une attention toute particulière parce qu'elles savaient que j'avais particulièrement bon goût et que si elles voulaient m'avoir dans leur poche, il valait mieux qu'elles écoutent mes conseils plutôt que ceux d'une autre. Toutes les filles n'avaient pas le sens du style, et à Poudlard, ce n'était pas rare d'en voir qui portaient plusieurs couleur d'une part alors qu'il valait mieux se limiter à une ou deux, voir trois, mais c'était rare. En d'autres termes, elles ne ressemblaient à rien, mais une chose était sûre, elles faisaient tâche dans le paysage et en brûlaient les yeux des autres par la même occasion. Et oui, en plus de ca, elles n'avaient aucun respect pour autrui mais aussi pour elles mêmes puisqu'elles n'avaient pas honte de se trimballer n'importe comment.
Je ne fréquentais pas ces gens là, qui de toute façon n'étaient même pas digne d'intérêts et où leur conversation n'était pas plus passionnante que ce qu'ils avaient mangé le midi du jour précédent. Je ne comprenais pas comment et pourquoi on pouvait accepter de telles personnes dans une école qui donnaient plus une mauvaise réputation ainsi plutôt que tout autre chose. J'accordais une importance capitale à la mode, alors autant dire que cela me donnait des frissons dans le dos quand je devais croiser des horreurs pareilles dans les couloirs.
C'était aussi pour ca que j'éprouvais le besoin de me rassurer lorsque j'avais l'impression de me trouver en danger, car garder son territoire n'était pas aisé et ce n'était pas donné à tout le monde de le défendre comme il le fallait. Heureusement pour moi, j'étais entraîné à la perfection, comme le reste, et je savais comment me comporter et ils n'avaient tous qu'à bien se tenir ! Je n'avais pas trop de soucis à me faire en ce qui concernait Maryweather car elle avait plus ou moins le même point de vue que le mien, mais bon, il fallait quand même avoir de la réserve. On ne pouvait jamais savoir ce qu'il se passait dans la tête de quelqu'un d'autre, même si on pouvait s'en douter, et je n'avais pas de dons particuliers pour savoir ce que la jeune fille pensait en ce moment. Alors autant lui demander directement de quoi il retournait en lui posant également la question, et oui, c'était aussi simple que ca !
« Oh moi tu sais, je ne change pas vraiment une équipe qui gagne, ce sera du vert et argent. J’hésite encore entre de la soie et du satin par contre. Je pense tenter le bustier maintenant que j’ai assez de poitrine pour me le permettre pourquoi m’en priver ? »
J'avais hâte de grandir, pour pouvoir moi aussi m'exhiber devant l'assemblée et donc révéler de jolis formes, mais même si j'étais plutôt gâtée par la nature pour une enfant de onze ans, j'étais encore loin de celles qui en avaient quatorze ou quinze. En soi ce n'était pas très grave parce que je pouvais toujours user d'artifices pour faire plus adulte que je ne voulais déjà le faire, mais là aussi, il fallait que ce soi avec toute la classe qu'il soit possible d'avoir, aussi fallait-il la jouer fine pour avoir l'air crédible. Ceci dit, je n'avais pas à m'en faire trop; je connaissais du monde et ils n'hésiteraient sans doute pas à me prêter main forte. Ils n'avaient pas le choix de toute façon, donc le problème n'en était même pas un.
- Le satin se mariera mieux avec de l'argent, lui conseillais-je en faisant preuve de mauvaise foi parce qu'en ce qui me concernait mon choix s'était porté sur la soie. Mais tout n'était pas totalement faux parce qu'il y avait un fond de vérité. Le satin irait vraiment mieux dans ce cas de figure.
Certains pensaient qu'on se prenait un peu la tête avec des futilités, mais je n'étais pas d'accord. Etre unique n'était pas donnée à tout le monde, aussi, lorsqu'on en avait la possibilité, il fallait se donner les moyens d'y arriver, et tout de suite, ca aussi ca devenait plus difficile, et même si recourir à toutes ces ruses demandaient beaucoup de gymnastique mentale, pour rien au monde je n'aurais voulu être dans les baskets de la fille la plus simplette de la terre qui pensait que c'était la beauté intérieure qui comptait le plus. C'était des foutaises tout ca, justes bonnes pour rassurer ceux qui étaient mal dans leur peau et déjà laides à la base. Qu'on le croit on non, c'était tout aussi important, voir plus, parce que c'était ca qu'on remarquait en premier lorsqu'on voyait une personne la première fois. La première impression est souvent la bonne comme on dit, alors il fallait mettre le paquet dès le début, voilà quel était le secret de la réussite.
« Par contre mon père m’a offert une tiare en argent sertie d’émeraudes pour mes 13 ans, elle est somptueuse, je ferais en sorte d’accorder ma tenue avec elle, et j’emprunterai les boucles d’oreilles de mère, les pendants en forme de gouttes en diamant teinté. »
C'était plus que je ne l'espérais, alors qu'elle m'annonçait des éléments qu'elle aurait eu mieux fait de garder pour elle, même si en ce qui me concernait, cela m'arrangeait grandement. Mais avec le programme qu'elle avait prévu, j'allais devoir faire encore plus et c'était moins aisé, étant donné qu'elle plaçait la barre très haut. Mais rien n'est impossible pour qui a les gallions à dépenser sans compter.
- Ce n'est pas bête. Au moins tu n'auras pas à supporter les autres clients dans les magasins pendant que tu essayes de faire ton choix pour un bijou.
Même si pour ma part, je préférais largement, car il était impensable que je ne porte pas des diamants ou autres pierres qui ne seraient pas les miennes et que les gens auraient déjà pu voir lors d'une réception différente, sur une personne différente. Au pire, je n'avais qu'à claquer des doigts pour que tout le monde se poussent de mon chemin, je n'avais pas trop à me faire du mouron là non plus. Mais au moins, je savais à quoi m'en tenir, et je me gardais bien de révéler pour l'instant ce que j'avais prévu comme parure. Si je ne misai pas sur le diadème maintenant que je savais ce que Mary avait prévu, je voyais de l'argent le câble de mon collier serait délicat, même si cela ne l'empêcherait pas d'être clinquant. Au bout pendrait un somptueux rubis. Tout comme moi. Sans compter le bracelet et la bague dans le même modèle. Il aurait été de faire des variantes. Je me demandais si ce n'aurait pas été pire qu'avec les vêtements... Bien sûr, nous en revenions toutes les deux à ces gens ridicules qui allaient venir ce soir là.
« Le pire c’est qu’elles ne s’en rendent pas compte, et que personne ne leur dit rien. Moi je pense juste souligner mes yeux au khôl, importé d’Égypte bien sûr, et rajouter du fard à paupière vert, mais très légèrement. »
- Il n'y a rien à dire, je ne vois même pas comment cela peut leur passer à l'esprit d'avoir l'audace de venir accoutré comme s'ils se rendaient à une foire. Ils n'ont que ce qu'ils méritent si après ils viennent pleurnicher parce qu'on se moque d'eux. Je vois ca comme de la provocation.
Sûr que ce n'était pas moi qui allait les consoler. Il ne fallait pas exagérer non plus, même quelqu'un qui n'avait pas le sens de la mode aurait honte de se pointer à une soirée mondaine en copie conforme à une banderole de Noël...
- Sinon, je mise tout sur le mascara et le crayon bleu.
Cela soulignerait à la perfection mes jolies pupilles et c'est bien le cas de le dire, là tout le monde n'aurait d'yeux que pour moi. Même sans ca allez vous me dire, mais c'était toujours mieux d'être à cent pour cent sûre de s'assurer la victoire. Et non, je ne doutais de rien. « En même temps, on peut comprendre qu’elles se tartinent le visage de fond de teint quand on voit leur régime alimentaire, sans ça doit être encore pire. Les trucs les plus répugnants réunis dans une assiette, point de mets délicats quand elles ne sont pas invitées chez les grands de ce monde. »
En toute réponse d'abord, j'offrais une mine pleine de dégoût à l'écoute de ce qu'elle racontait, parce que bien évidemment, tout était vrai et cela aurait pu donner envie de vomir à plus d'une personne. Je faisais effectivement très attention à mon alimentation, d'une part parce qu'il était impensable de prendre du poids, mais aussi pour n'avoir aucune répercution sur le reste. Heureusement, les plats de Poudlard étaient aussi bons qu'à la maison, il fallait en convenir et divers et variés. Alors qu'en dessert les autres se jetaient sur les gâteaux en tout genre, même si je succombais à la gourmandise de temps à autres parce qu'il fallait se faire plaisir aussi, je préférais manger des fruits qui ne me laissaient pas une sensation de ballonnement lorsque j'avais terminé de manger.
- Il n'y a pas de secrets, c'est sûr. C'est d'ailleurs assez drôle de voir qu'elles sont jalouses des celles qui savent ce qu'il faut faire avec son corps.
Car après elles avaient le culot de critiquer celles qui, même si elles étaient belles naturellement, savaient que c'était à entretenir tout ca. De la bêtise pure et simple je vous dis. |
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Maryweather Hargreaves Élève de 5ème année
Nombre de messages : 671 Localisation : Dans les cachots, sur le pont, ou en train de fayoter avec un prof... ou dans la tour d'Astronomie, qui sait... Date d'inscription : 08/09/2009 Feuille de personnage Particularités: Petite peste. Adore l'Arithmancie (et puis les cours en général) Ami(e)s: Ambre Serana, James Lornay, Millicent Winter et quelques autres connaissances (Jay ♥). Les Silver Dragons ♥ Âme soeur: James Lornay (mais il a pas l'air d'être au courant)
| Sujet: Re: Car la nuit sera noire et blanche [PV Millicent W.][Terminé] Ven 27 Mai - 17:32 | |
| « Oh moi tu sais, je ne change pas vraiment une équipe qui gagne, ce sera du vert et argent. J’hésite encore entre de la soie et du satin par contre. Je pense tenter le bustier maintenant que j’ai assez de poitrine pour me le permettre pourquoi m’en priver ? »
Même si Millicent était plus jeune que Mary, elle était plutôt gâtée par la nature pour son âge, contrairement à Mary qui à l’époque était plus plate qu’un tapis volant. Elle aurait pu se permettre un bustier elle aussi, mais elle était beaucoup moins grande que la jeune Hargreaves qui avait tout pris de son père. Plus d’un mètre 65 à 13 ans, ça n’arrivait pas souvent, et même la plupart des femmes ne dépassaient jamais les un mètre soixante.
« Le satin se mariera mieux avec de l'argent »
Les conseils de Millicent, bien que jamais gratuits, étaient toujours précieux et bien fondés, et Mary pensait judicieux de les suivre, non sans en avoir parlé à sa mère avant. Sa mère était également de bon conseil, elle l’avait bien éduquée, avec amour, un amour froid certes, mais existant tout de même, et Mary n’avait jamais manqué de rien plus d’une journée. Lorsqu’elle pensait à voix haute seule dans sa chambre qu’un bandeau de satin irait à merveille dans ses cheveux blond cendré et qu’elle était triste de ne pas en avoir, son elfe de maison courait – elle l’entendait galoper dans les escaliers – au salon où se trouvait sa mère, en train d’étudier quelque carte, et le soir au diner, son père revenait avec les présents tant attendus.
Ce qu’elle voulait Mary l’obtenait à coup sûr, tôt ou tard. Elle n’avait pas son pareil pour embobiner, manipuler, faire croire au gens que l’idée venait d’eux, et même les plus malins n’échappaient pas à cette règle. Comme il arrivait parfois à Mary de se faire piéger par quelqu’un de la même trempe qu’elle. Mais ce n’était pas grave car elle rendait au centuple. Mary avait le terrible défaut d’être rancunière, très rancunière, et si quelqu’un lui avait fait outrage et qu’elle s’en rendait compte, le futur allait être néfaste pour lui. Sang-pur ou non ‘ami’ ou pas, bien sûr c’était pire lorsque la personne n’appartenait à aucune de ces catégories, mais lorsqu’on s’attaquait à elle personnellement, pour Mary il n’y avait plus de groupe qui comptait. Chacun pour soi, et les Hippogriffes seraient bien gardés.
Et le moyen de se venger importait peu, du moment que c’était fait. Même si elle devait trahir des gens pour ça, même si elle devait mentir, elle arriverait à ses fins. Même si elle devait utiliser les relations de son père et le faire de froisser avec une grande famille, pas trop tout de même, elle avait la notion de la survie. Son père avait toujours tout cédé à Mary, sauf son autorité, et c’était pour ça qu’elle le respectait profondément, et également parce qu’il lui arrivait de lui faire des cadeaux auxquels elle ne s’attendait même pas, et qu’elle trouvait magnifiques.
« Par contre mon père m’a offert une tiare en argent sertie d’émeraudes pour mes 13 ans, elle est somptueuse, je ferais en sorte d’accorder ma tenue avec elle, et j’emprunterai les boucles d’oreilles de mère, les pendants en forme de gouttes en diamant teinté. »
Elle ne disait pas tout à Millicent, comme le fait qu’elle se ferait onduler les cheveux et les rejoindraient sous la tiare en deux tresses sublimes qui rehausseraient la beauté naturelle de son visage. Car il était beau quand il n’était pas trop maigre. Elle lui avait néanmoins précisé le plus bluffant, et ce qui la rendait le plus dangereuse et terme de rivale de la plus belle fille de la soirée. Très peu de femmes ou de jeunes filles sortaient la tiare, c’était un bijou précieux et onéreux qu’en général on réservait pour un mariage. Surtout lorsque c’était une pièce unique, comme celle de Mary, qui avait été faite selon le diamètre exact de sa tête et lui allait donc parfaitement.
Si Mary adorait porter des pièces uniques et récentes, elle ne crachait pas non plus sur de vieux bijoux, portés par des générations de sorciers, tellement anciens et emplis de magie, de la magie de leurs anciens propriétaires, qu’il en devenait plus précieux. Elle n’avait pas dit à Millicent que les pendant venaient d’une des premières descendantes de Serpentard lui-même. Mais pas mal de Sang-pur les reconnaitraient à la soirée, avec le Serpent emblématique. Si n’importe qui avait les moyens de se faire fabriquer des bijoux sur mesure, il n’était pas donné à tout le monde de les hériter. Il fallait pour cela que l’ancien propriétaire décède ou accepte de les prêter ou les donner. Un jour ces pendants seraient à Maryweather Hargreaves, vraiment, elle n’aurait pas besoin de demander la permission de les mettre. Elle éblouirait le monde.
« Ce n'est pas bête. Au moins tu n'auras pas à supporter les autres clients dans les magasins pendant que tu essayes de faire ton choix pour un bijou. »
C’était un avantage également, même si Mary n’avait pas l’habitude d’aller dans les magasins aux heures d’ouvertures, trainer avec des bouseux ou des filles qui se croyaient belles parce qu’un garçon les avait embrassé alors qu’elles n’étaient rien d’autre que des être immondes, très peu pour elle. Exception faite pour le magasin de son frère mais elle n’y achetait jamais rien, elle venait juste le voir lui, si beau, dans sa boutique, qu’il avait acheté sans l’héritage des Hargreaves, juste avec l’argent accumulé par son talent. En général elle venait de nuit, tard le soir, prendre le thé avec le propriétaire qui finissait par faire des heures supplémentaires. Ses parents déboursaient plus bien évidemment, sur un caprice de Mary qui refusait de trainer au milieu d’être grouillants et parfois au sang impur, parce qu’il n’y avait pas que les Sang-purs qui possédaient de l’argent, les deux n’étaient même pas synonymes.
Pour arriver à ses fins cette fois là, elle avait menacé de porter le sac qui servait de vêtement à leur elfe de maison pour aller à une soirée. Son père avait rougit, sa mère avait pâlit, mais elle n’avait eu besoin que de demander à l’elfe de retirer son sac pour que son père coupe court à la conversation en prenant contact avec la couturière et lui demandant de travailler plus tard, moyennant un petit avoir, et la pauvre elfe n’avait pas eu besoin de choisir entre se dénuder et se repasser les mains. Il n’y avait pas à dire, elle détestait ceux qui manquaient de gout. Ils lui faisaient pitié, mais plus que ça la répugnait. Elle rejoignait l’avis de Millicent là-dessus.
« Il n'y a rien à dire, je ne vois même pas comment cela peut leur passer à l'esprit d'avoir l'audace de venir accoutré comme s'ils se rendaient à une foire. Ils n'ont que ce qu'ils méritent si après ils viennent pleurnicher parce qu'on se moque d'eux. Je vois ca comme de la provocation. »
S’en était réellement. Les filles qui connaissaient les subtilités de la beauté et du maquillage savaient pertinemment que c’était soit la bouche, soit les yeux, jamais les deux. Et Jamais un fond de teint, quand on avait le malheur d’en avoir besoin, plus foncé que son teint de peau. Et si on avait la peau blanche comme les aristocrates il fallait en jouer pour ne pas ressembler à un peu de peinture, en ayant dans la tête d’avoir l’air de revenir des îles.
« Sinon, je mise tout sur le mascara et le crayon bleu. »
C’était un choix excellent, qui s’adaptait bien à sa morphologie et à son âge, également à la couleur qu’elle avait prévue pour sa robe. Mais on ne pouvait pas en attendre moins de Millicent, le jour où elle ferait une faute de goût n’était pas arrivé.
« Très bon choix. »
Elle avait commenté simplement, une réponse qui n’apportait rien, mais qui était bien vue. C’était vrai, c’était un bon choix, Milli le savait pertinemment, mais Mary savait qu’elle aimait se le faire entendre dire. Et l’échange équivalant ne valait pas qu’en Potions ou en Alchimie, même dans la haute bourgeoisie, il fallait complimenter les autres pour en recevoir à son tour. Même si c’était la plupart du temps instinctif, inutile et inconscient, Mary recevait beaucoup plus de compliments – fondés bien entendus – de la part de personne qu’elle avait elle-même félicité, que de la part de simple admirateurs sans cervelle qui bavassaient toujours la même chose. Et souvent était très moches. Filles ou garçons, on ne pouvait rien faire pour eux.
« En même temps, on peut comprendre qu’elles se tartinent le visage de fond de teint quand on voit leur régime alimentaire, sans ça doit être encore pire. Les trucs les plus répugnants réunis dans une assiette, point de mets délicats quand elles ne sont pas invitées chez les grands de ce monde. »
La mine dégoutée de la jeune Winter était attendue, et si Mary ne faisait pas si attention à ses expressions elle en aurait eu une encore plus prononcée. Les deux petites princesse gâtées avaient eu la même éducation, ne pas grossir, même si chez Mary on avait évité de le lui dire au court de sa première année, au contraire on lui demandait de manger un peu plus, ne pas manger n’importe quoi. En fait le médicomage avait associé cette éducation avec la maladie de Mary, elle avait trop écouté les conseils et avait finit par trouver toute nourriture abjecte sans qu’elle puisse rien y faire. Fort heureusement elle était sortie de cette spirale infernale, tout en gardant des goûts assez raffinés. Ni trop sucrés, elle ne bavait pas devant un énorme gâteau au chocolat débordant de sucre glace, ni trop salé, elle préférait se faire vomir plutôt que de gouter à ces plats tout faits qui vous injectaient votre dose de sel quotidienne en une seule bouchée, uniquement pour cacher le goût insipide des aliments de base qualité que contenait le plat.
«Il n'y a pas de secrets, c'est sûr. C'est d'ailleurs assez drôle de voir qu'elles sont jalouses des celles qui savent ce qu'il faut faire avec son corps. »
Mary fit la moue, celle qu’elle servait à son père quand elle voulait quelque chose. Elle-même faisait partie des filles qui jalousaient celles qui étaient belles, avant, celles qui avaient des formes et dont les jambes ne ressemblaient pas à deux bouts de bois. Mais elle avait été malade, ce n’était pas de sa faute. Seulement elle avait honte de ce passé tout de même et elle préférait ne pas y penser. Désormais elle était belle, elle pouvait faire partie de la concurrence dans les bals, et attirait tous les garçons (sauf le bon cela allait de soi, mais ce n’était qu’un détail).
« Ce n’est pas parce qu’on le sait qu’on y arrive, il faut de la volonté également et tout le monde n’en est pas doté, dommage pour eux, tant mieux pour nous. »
Elle en avait marre d’être dans les cachots, ce courant d’air commençait à lui taper sur les nerfs, elle rentrerait bien dans la salle commune, qui même si elle était bas de plafond et se prolongeait sous le lac, restait magiquement chauffée de manière à ce que tout Serpentard qui y pénètre s’y sente bien. A coup sûr un élève d’une autre maison serait mis mal à l’aise par ces cheminées d’ébènes, ces fauteuils en cuir noir, ces serpents sculptés qui semblaient vous dévisager à chaque instant, mais les verts et argent aimaient cette ambiance. Elle était digne de leur maison.
La politesse aurait voulu qu’elle laisse Millicent lui proposer de changer d’endroit, mais Mary n’était pas polie. Du moins pas tout le temps. Et son confort personnel primait sur des règles stupides, surtout en ce qui concernait les membres de sa propre famille qui s’en accommoderait. Ou quand ça l’arrangeait Miss Winter faisait partie de sa famille, et quand leur lien d’amitié totalement Serpentard était plus avantageux elle n’en faisait pas partie. C’était l’avantage de liens de sang éloignés. Il fallait voir le bon côté des choses, au moins elle lui évitait la tâche de devoir le faire elle-même, vu qu’il était évident que l’humidité de plus en plus présente du soir qui commençait arriver les dérangeait toutes les deux.
Elle ne savait pas combien de temps elles avaient discuté chiffons et potins, pour le coup il aurait été déplacé de chercher son sablier dans sa poche, mais il était plus que temps de migrer, d’autant plus qu’elles étaient debout depuis tout ce temps. Les deux jeunes filles avaient l’habitude de rester debout longtemps, qui ne l’avait pas dans leur famille, mais il ne fallait pas non plus cracher dans la soupe lorsque l’occasion de s’assoir se présentait non plus.
« Ça te dit qu’on bouge, et qu’on aille continuer cette discussion ailleurs ? On pourrait aller dans la salle commune, ou dans la grande salle il va bientôt être l’heure du repas. On est peut-être obligées de porter l’uniforme, mais ça ne nous empêche pas de montrer notre beau visage à qui veut bien le voir. »
Mary lui adressa un sourire entendu. Ni trop grand, ni trop pincé, exactement celui dont tous les nobles avaient le secret.
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Millicent Winter Élève de 4ème année
Nombre de messages : 646 Localisation : C'est que tu n'as pas assez cherché... Date d'inscription : 05/08/2010 Feuille de personnage Particularités: Le sourire hypocrite sur une échelle de 1 à 10 ? 11. (Oui c'est valable pour toi aussi) Ami(e)s: L'amitié ? Ca se paie cher et c'est pas qu'une métaphore... Âme soeur: Pas toi... Pas toi... Pas toi non plus. Pas toi. Mais le joli bracelet que tu m'offres en cadeau, oui !
| Sujet: Re: Car la nuit sera noire et blanche [PV Millicent W.][Terminé] Lun 30 Mai - 10:30 | |
| Même en voulant bien le laisser croire, je n'étais pas complètement dupe. Il était facile de deviner dans quels cas une personne était de la même trempe que la vôtre ou si au contraire, on n'avait pas besoin de prendre des tonnes de pincettes et se méfier. S'il était plus difficile d'avoir des conversation avec la première catégorie, je préférais de loin être en compagnie de personnes en faisant partie, plutôt que l'inverse, parce qu'on ne pouvait pas dire que les gens de la seconde étaient très futés d'une manière générale. En effet, il aurait fallut être faut pour avoir l'audace de révéler dans les moindres détails ce qu'on avait prévu pour un soir, et pourtant, preuve en était qu'il y en avait bien quelques uns. C'était le meilleur moyen de tirer la situation à son avantage, non seulement pour ne pas faire les mêmes sottises, mais paradoxalement pour chopper quelques idées au passage, mais en les améliorant si bien qu'à la fin ca donnait quelque chose de sensationnel. Souvent, j'avais su tirer profit de ce genre de situations et quel n'était pas la mine déconfite de la pauvre fille qui avait eu le malheur de converser avec moi. Le pire pour elle était qu'il lui était impossible de dire quoi que ce soit. Personne ne prenait le risque d'offenser Millicent Winter.
Je remarquais bien dans le regard de Maryweather qu'elle était loin d'être comme ca, même si j'étais déjà au courant. Le moindre petit geste de travers, la moindre parole de plus pouvait trahir tout ce que nous avions respectueusement en tête, aussi chaque mot avait tout son sens et était bien pesé. Si d'un oeil non expert, cela semblait ridicule au contraire cela avait toute son importance sur le futur et cela pouvait parfois prendre des conséquences qu'il était difficile d'imaginer en temps normal. Je me souvenais très bien de cette histoire que ma grand mère m'avait raconté pour me mettre en garde. Une femme, de Sang Pur pourtant et tout ce qu'il y avait de plus respectable qui plus est, sans doute dans un élan de tristesse avait plus ou moins laisser transparaitre dans ses paroles qu'elle ne pourrait jamais avoir d'enfant bien qu'elle ne l'ait pas exprimé clairement à son interlocutrice, pensant alors que cette dernière ne pourrait rien faire de l'information et imaginer ce qu'elle voulait. Mais comme il fallait que cela sorte pour en quelque sorte se décharger de sa souffrance, elle avait quand même pris le risque, en étant certaine malgré tout de se protéger. Il n'avait pas fallut longtemps pour que les conversations aillent bon train et que cela commencent à jaser, racontant alors tout et n'importe quoi. Au final, cette personne en question avait hérité d'un palmarès qui n'était pas le sien, inventé de toutes pièces à cause des rumeurs et en plus d'être déshéritée, sa famille l'avait reniée, la laissant seule, sans argent, à la rue, comme un chat errant.
Rien que d'y penser, cela avait de quoi vous donner froid dans le dos, aussi ne voulais-je surtout pas qu'une situation similaire m'arrive. Est-ce que cette histoire était vraie, je n'en avais aucune idée, et je me permettais d'avoir des doutes, songeant qu'il s'agissait sans doute d'une ruse de ma grand mère pour me flanquer la frousse pour ainsi me permettre de me tenir en permanence sur mes gardes, mais son air outré à l'extrême lorsque je lui avais posé la question pouvait tout aussi bien laisser présager le contraire. Je n'étais pas crédule à ce point, même si bien entendu, je m'étais bien gardée d'insister, me contentant de hocher la tête pour lui signifier que j'avais bien compris et qu'au grand jamais je n'oserai salir le nom des Winter.
J'étais experte dans le domaine en plus pour avoir dû supporter de longues heures d'entrainements avec différents membres de ma famille, histoire de bien vérifier que je ne mettrais pas un pied de travers une fois que je serais sortie du cocon qu'étais notre manoir, mais je m'étais prêtée au jeu avec beaucoup d'amusement, tout en me disant également que tout leurs conseils étaient bons à prendre. Jamais je n'aurais eu la pensée de remettre en cause leurs dires, je voyais encore mon père comme un dieu qui ne se trompait jamais, qui avait toujours réponse à tout et qui serait toujours là pour me protéger. On m'avait quelques fois fait remarquer que j'étais encore bercée par de douces illusions, surtout pour une Winter, même si à chaque fois je rétorquais farouchement que ce n'était pas le cas, tournant le dos à mes détracteurs avec une mine boudeuse sur le visage. Pourtant, inconsciemment, je savais que c'était le cas, mais voulais prolonger l'aventure le plus longtemps possible. Car c'était indéniable, dès l'instant où l'on allait me jeter d'une falaise pour que je plonge dans ce qu'on appelait la vrai vie, non seulement la chute serait brutale, mais plus rien ne serait comme avant. Aussi préférais-je faire comme si de rien était, qui plus est j'étais incapable de m'en rendre compte pour le moment, étant plus soucieuse d'un éventuel bouton qui pourrait naître dans la nuit sur mon nez, que des prochains événements qui viendraient obscurcir le monde des sorciers.
Tout ces trucs là, c'était pour les adultes et je n'avais pas à m'en soucier, puisque en plus mon nom ainsi que mon statut de sang pur me protégeait du moindre bourreau. Là encore, c'était un paradoxe avec ce que je voulais laisser paraître; une petite fille encore mais qui avait déjà tout l'air d'une femme, mais avec un visage encore un peu enfantin. Sans m'en rendre compte, je ne prenais que ce qui m'arrangeais dans l'univers dans lequel je voulais tant évoluer et laissais ce qui me déplaisait aux autres. Et en fin de compte, jusqu'à maintenant, c'était ce que j'avais toujours fait le mieux.
« Très bon choix. »
Je lui adressai un petit sourire pincé pour le coup, parce que même si je savais que j'avais raison dans mes choix, c'était toujours bien de se le faire entendre dire. Il n'aurait pas pu en être autrement dans tout les cas, parce qu'on en revenait au même problème que précédemment; l'une comme l'autre nous étions en trains de veiller à ne pas nous froisser mutuellement, exercice qui demandait une attention particulière et qui n'était pas donner à n'importe qui. Mais c'était aussi une manière de récolter un appui supplémentaire, ce qui n'était pas négligeable, même si en ce qui nous concernaient toutes deux, même si l'une avait fait preuve d'une véritable faute de goût, l'autre ne le lui aurait pas dit, ce qui au final pouvait être tout aussi néfaste. Heureusement que cela n'était pas à l'ordre du jour pour Mary et moi, aussi n'y avait-il pas trop d'inquiétudes à avoir de ce point de vue là.
Comme nous partagions les mêmes idées plus ou moins, il était facile pour nous de médire sur celles qui n'avaient pas la chance d'être parfaites. En discutant ainsi, il n'y avait pas grand risque que je vexe la Serpentard et qu'il en soit de même, car je devais bien l'admettre (même si je me gardais bien de le lui dire) elle était plutôt jolie et avait la chance d'être grande, qui pouvait être un critère de beauté en plus à prendre en compte. Qui aurait voulu d'un laideron, petite, boulotte, et boutonneuse ? Personne. Après bien sûr, inutile de dire que LE modèle à suivre n'était autre que moi. L'âge d'une personne ne veut rien dire, quand on est beau petit, si on fait en sorte de le rester, tout va comme sur des roulettes. Oui, mais voilà, le plus souvent, les gens pensaient que c'était acquis et s'enlaidissaient avec l'adolescence. Je pouvais faire cette constatation grâce aux observations que je faisais depuis quelques temps déjà, aussi, si je n'avais pas à m'en faire parce que dans la famille nous avions tous un physique avantageux, si je voyait que la machine s'enrayait, je ferais tout pour rester, quoi qu'il arrive au top de la forme.
« Ce n’est pas parce qu’on le sait qu’on y arrive, il faut de la volonté également et tout le monde n’en est pas doté, dommage pour eux, tant mieux pour nous. »
Là dessus, je ne pouvais qu'être d'accord avec elle. Si je détestais me salir les doigts et faire le moindre effort d'une manière générale, laissant d'autres larbins le faire à ma place lorsque c'était trop dégoûtant, je mettais pourtant toujours un point d'honneur à en faire des caprices, lorsqu'il s'agissait de faire du sport. Lorsque je voyais les fesses molles de certaines de mes camarades, en réalité cela me foutait plus la trouille qu'autre chose, aussi m'étais-je mis à la gymnastique, depuis mon plus jeune âge déjà. A Poudlard, c'était toujours moins évident, mais je trouvais quand même le temps de faire mes exercices pour restée musclée, ou du moins juste ce qu'il fallait pour ne pas non plus ressembler à ces horreurs de bodybuilders, suivant scrupuleusement les conseils de mon professeur avant de quitter ma jolie maison.
Etre la meilleure en tout, il n'y avait que ca qui comptait pour moi, même si pour cela,il fallait faire des efforts même si je vous l' accordais, ils restaient minimes malgré tout parce que j'approchais de la perfection, déjà, sans rien faire, alors forcément ca donnait un sacré coup de pouce. Mais ce sentiment de pouvoir lorsqu'on prouve qu'on à la volonté d'y arriver alors que d'autres en étaient incapables, ca, c'était une sensation qu'on ne pouvait même pas décrire.
« Ça te dit qu’on bouge, et qu’on aille continuer cette discussion ailleurs ? On pourrait aller dans la salle commune, ou dans la grande salle il va bientôt être l’heure du repas. On est peut-être obligées de porter l’uniforme, mais ça ne nous empêche pas de montrer notre beau visage à qui veut bien le voir. »
J'attendais cette proposition parce que j'étais trop fière pour avouer que cet endroit n'était pas des plus agréables pour taper la causette avec qui que ce soit et nul doute que la simple idée de me faire surprendre par un fantôme qui aurait l'ambition de me foutre la trouille, ca ne me branchait pas franchement. J'appuyai sa proposition.
- Je commence à avoir faim, moi aussi. Allons directement dans la Grande Salle, nous n'aurons pas à supporter la foule.
C'était toujours gonflant le moment des repas parce qu'une grosse masse informe se pressait toujours vers la porte, empêchant les autres de passer et rien ne m'énervait plus que cela. Des animaux, voilà ce que c'était dès qu'il s'agissait de nourriture. Pas étonnant qu'ils ne ressemblent à rien ensuite. A la suite de Maryweather, je prenais la direction de la lumière du hall, parce qu'après tout, c'était ce qui me définissait le mieux.
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