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I'm a victim of my instinct. {A.} {Terminé}

 
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 I'm a victim of my instinct. {A.} {Terminé}

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Gabriel Sawyer


Gabriel Sawyer
Professeur de Botanique



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Localisation : Dans les serres ou bien dans la forêt interdite, là où il y a de la verdure!
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MessageSujet: I'm a victim of my instinct. {A.} {Terminé}   I'm a victim of my instinct. {A.} {Terminé} Icon_minitimeMer 21 Déc - 23:18

Spoiler:

Quinze jours. A la fois, ce délai semblait court, tout comme il semblait long. Court pour l’esprit, mais terriblement long pour le corps. Les pensées tourbillonnaient, essayaient de penser à autre chose, de se délivrer de ce sentiment de culpabilité tandis que le corps, lui, en traître, exprimait une envie différente : l’envie de sentir à nouveau sa peau, ses lèvres, de voir ses yeux. Pour clarifier la situation, et pour la énième fois, Gabriel était en plein conflit intérieur. La situation, bien que quelque peu éclairé par les baisers de la jeune fille, semblait tout de même bien compliquée, et le jeune professeur n’arrivait à faire la part des choses. Ses sentiments étaient confus, son esprit totalement embrouillé. Tout était trop compliqué. Mais, il commençait à en avoir l’habitude, tout n’était que complication depuis le premier jour, le premier soir. Autrefois, elle n’était qu’une élève parmi tant d’autre. Une élève aux piètres notes. En même temps, il n’avait pas cherché à la regarder mieux, durant ses cours, il avait gardé une vue d’ensemble. Et puis, un soir, un terrible soir, elle avait pénétré dans son appartement, brisant l’équilibre qu’il s’était créé à Poudlard, dans sa vie. Pour l’avoir brisé, elle l’avait en effet bien brisé, piétiné, même. Et comme toujours, il était partagé entre deux avis : celui qui regrettais amèrement l’époque où il ne la connaissait pas plus que cela, et celui où il aimait cette nouvelle période, où il se dépassait lui-même. En réalité, il devait se dépasser bien plus qu’auparavant. Pour la supporter, pour supporter ses propres envies à chaque fois qu’il la voyait, pour tout supporter. Et c’était un lourd travail. Elle… était incroyable, et parfois tellement insupportable qu’il se demandait pourquoi il avait envie de continuer à la voir. Mais, l’attraction ne se contrôle pas. Les marées sont bien contrôlées par la Lune. Il était la marée, et elle la Lune. Il ne contrôlait rien, et il ne savait si elle, oui. Probablement pas. Ils étaient tous deux profondément perdus dans les limbes, et ils se laissaient contrôler par leurs instincts. Ils étaient victimes de leurs instincts. L’attraction qui liait Gabriel à sa jeune élève était incompréhensible. Devait-il lire des livres sur le sujet ? Se documenter un peu ? Cela ne servirait à rien, et il le savait, car personne ne pouvait expliquer cela. C’était hors du commun. Hors de toutes choses. Des millions de personnes ressentaient en ce moment même ce sentiment, mais aucune d’elle n’aurait pu mettre de mots dessus, ils subissaient, avec plus ou moins de joie et de retenue. C’est donc ce que faisait Gabriel, il subissait, réagissait de la manière que ses instincts ou sentiments lui disaient, et observait. L’observait, elle, de préférence.

Depuis quelques semaines, plusieurs merveilleuses nouvelles rendaient les élèves encore moins attentifs qu’à l’habitude : l’élection des Miss&Mister, mais plus que tout, le bal qui suivait ces élections. Autant dire que les jeunes filles s’en donnaient à cœur joie pour parler, discuter, chuchoter, babiller, baver, ragoter, crier, hurler, pleurer… et que cela agaçait la plupart des professeurs, dont Gabriel qui ne comprenait pas comment un évènement, certes excitant, pouvait autant déranger mentalement les jeunes filles du château. Entre eux, les professeurs plaisantaient, mais ils étaient surtout énervé de voir que plus personne ne suivait réellement leurs cours. Les garçons aussi, s’y mettaient, voulant être les premiers à inviter les plus belles, ou bien celle qui comblait leurs cœurs de bonheur depuis qu’ils avaient posés leurs yeux sur elle. Parfois, le jeune professeur levait les yeux au ciel, et le remerciait de ne pas être ainsi. Non, en réalité, il était bien pire, et bien que ces niaiseries l’agacent légèrement, il savait qu’il ne pouvait se moquer. Heureusement, toute la préparation et le stresse lui était évité, c’était d’autres personnes qui avaient été désignées pour décorer la grande salle, et surtout, il comptait y aller seul. Il préférait. Simplement parce qu’il n’aurait jamais pu faire semblant, y aller avec une autre personne, jouer un rôle. Non. A vrai dire, il allait y aller, et simplement penser à la jeune fille qui le tourmentait, peut-être la regarder danser avec d’autres garçons de sa maison en sirotant quelques verres. Il la verrait, rayonnante à travers la foule, et lui… lui il serait à part, comme il se devait être. Il était un professeur. Point barre.

Les derniers cours avaient été les pires de tous. Les élèves avaient été surexcités, et personne n’avait rien écouté. Très tenté, le jeune professeur avait failli leur mettre un contrôle afin de calmer leurs hormones en ébullition, mais dans sa gentillesse légendaire, il ne l’avait fait et avait attendu patiemment, avec le sourire, la fin de l’heure… qui avait tardé à venir. Alors, la sonnerie avait terminé le cours, et en moins de quelques secondes, plus aucun élève n’était resté. Quel soulagement cela était, et en même temps, il se sentait las. Demain, ce serait le bal. Une partie de lui se réjouissait, qui ne l’était pas lorsqu’un tel évènement se préparait ? Mais… l’autre partie se demandait ce qu’il allait bien pouvoir faire. Il réfléchit toute la soirée à cette question, et conclut tard dans la nuit qu’il y passerait une heure ou deux, rien que pour regarder, profiter de la musique, de la décoration, de ses collègues, puis il s’en irait, laissant les jeunes s’amuser seuls. A croire que ces réjouissances n’étaient plus pour lui. Cependant, ce bal était spécial : il fêtait la délivrance de Poudlard. Car les mangemorts étaient partis, ou plutôt, avaient fuis. Une bataille s’était déclarée dans la Grande salle, Professeurs et élèves contre les mages noirs, indésirables. La lutte avait été dure, et Gabriel n’en était sorti totalement indemne. Plusieurs contusions, bleus et coupures avaient parsemées sa peau durant quelques semaines, et il avait eu du mal à bouger plusieurs membres, douloureux. Mais, grâce aux bons soins de l’infirmière, tout le monde avait rapidement guéris, et même les élèves traumatisés s’en remettaient, tant bien que mal.

Le jeune homme soupira, et ferma d’un coup de baguette magique sa salle de classe. Son sac en bandoulière sur l’épaule, il se dirigea jusqu’à sa chambre, et corrigea quelques devoirs avant de se coucher, bien qu’il ne réussis à s’endormir immédiatement. Le lendemain, il se réveilla encore plus fatigué que la veille, déjà las de cette journée. Il avait envie de voir la salle, bien sûr, et le chatoiement des costumes qu’allaient porter les élèves et les professeurs, mais il avait peur de voir Ambre, simplement. Peur de ce que cela pourrait lui faire. Car ce qui s’était passé dans la salle de classe était resté gravé dans sa mémoire, au fer rouge, et qu’il en avait honte. La journée passa à une vitesse folle, au grand désespoir du professeur qui se retrouva devant sa glace, à se regarder, paré de son costume. Il noua habilement sa cravate, et passa sa main dans ses cheveux, les rabattant légèrement sur le côté, puis, d’un coup de baguette, les fit tenir. D’un geste lent, il boutonna le seul bouton que comportait sa veste et se jeta un dernier regard dans le miroir. Il haussa les épaules, et ferma soigneusement sa porte derrière lui, repensant à la fois où une jeune imprudente s’y était aventurée. Aucun sourire ne vint étirer ses lèvres, et son regard se perdit dans le vide, rejouant dans son esprit la scène dont il avait le plus honte. Il secoua la tête, décidé à ne pas y penser, et se dirigea d’un pas lent vers la salle de bal. Il enfonça nonchalamment les mains dans les poches, et un petit sourire s’ancra sur son visage lorsqu’il aperçut les premières élèves courir difficilement sur leurs talons trop hauts. Il leva les yeux au ciel, riant à moitié devant le spectacle. Il s’avança un peu plus, se frayant difficilement un passage à travers la foule d’élève qui restait planté devant la salle de bal, attendant leurs cavaliers respectifs. Gabriel s’épargnait cette peine, et ce fut avec soulagement qu’il atteint enfin l’intérieur. Il fut impressionné par la décoration grandiose qui avait été installée avec talent. Il se dirigea vers la buvette et repéra rapidement qui la servirait cette année. Une jeune fille de Serdaigle, très discrète mais que les professeurs appréciaient pour sa sagesse et son efficacité. Il fut légèrement étonné de la retrouver là et non dans les bras d’un garçon, mais évita de trop réfléchir, il n’en avait pas envie, ce soir. Il commanda juste une petite coupe de champagne qu’il sirota en regardant les couples affluer dans la salle. Il s’appuya contre un mur, non loin de la table où les boissons étaient servies, et attendit les évènements à suivre.

Ce dont il ne se souvenait pas, c’est que la demoiselle dont ses pensées s’étaient éprises avait été élue une deuxième fois en tant que Miss Serpentard, et que les Miss et Mister avaient à ouvrir le bal ensemble. Il fut donc légèrement surpris lorsqu’il vit ambre au bras du Mister Serpentard, virevolter doucement au gré de la musique. Tout d’abord, il nota avec amusement qu’elle ne semblait avoir apporté aucun soin à sa tenue, comme si elle n’avait tout simplement pas voulu venir, mais qu’elle y avait été forcée. Au moins, ça leur faisait un petit point en commun. Mais, peu à peu, une sourde jalousie qu’il ne comprenait que peu s’insinua dans son âme, et il détourna rapidement les yeux, chamboulé par ce nouveau sentiment. Après tout, elle pouvait danser et venir au bal avec qui elle souhaitait, il n’était ni son père, ni même son copain, ou toute autre chose. Elle était libre, et cette constatation le gênait étrangement. Alors qu’il aurait dû s’en rendre compte bien plus vite, il voyait enfin la réalité en face. C’était totalement impossible. Elle… était une élève ! Pouvait-il en cet instant même, venir vers elle, la prendre dans ses bras et l’embrasser comme certains couples étaient en train de faire ? Non, définitivement non. C’était interdit, impensable, impossible. Mais… mais il ne pouvait y mettre une croix. Comment supprimer ces choses ? Ces moments ? Non. Non. Non. Il but une nouvelle gorgée de champagne et reposa sa coupe tandis que les derniers accords de la chanson résonnaient dans l’air. Une nouvelle débuta et il s’avança. Il fallait qu’il la voie de plus près, c’était vital, pour ses sens comme pour son âme. Mais, un mouvement de foule le dévia de sa trajectoire, et frustré, il se laissa emporter comme un naufragé dans une mer déchaînée. Heureusement, il était plus grand que la plupart des élèves et chercha ses magnifiques cheveux blonds à travers la foule. Alors qu’il allait la rejoindre, il fut distrait par un élève qui poussait la chansonnette, une Serdaigle aux cheveux noirs, qui semblait légèrement… pompette. Devant ce nouveau spectacle des plus surprenant, il faillit éclater de rire et se retint de peu, de peur de le froisser et de froisser l’ambiance douce qui s’étalait autour de lui. Un couple enlacé le bouscula brutalement, et cela le fit revenir à son premier but : La trouver. Il chercha à nouveau dans la foule, et ne l’aperçut point. Il tourna la tête à droite, et fronça les sourcils. Puis, percevant une présence dans son dos, il se retourna lentement. Elle était là.

[En espérant que ça te plais!]


Dernière édition par Gabriel Sawyer le Mer 1 Fév - 21:16, édité 1 fois
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Ambre Serana


Ambre Serana
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MessageSujet: Re: I'm a victim of my instinct. {A.} {Terminé}   I'm a victim of my instinct. {A.} {Terminé} Icon_minitimeLun 26 Déc - 11:30

Ouvrir le bal : Fait ! Danser avec Ulrich : Fait ! Sourire aux autres élèves : Fait ! Évitez la meute d'imbécile qui la fixaient : Fait ! S'éloigner de la piste de danse : Fait ! Se trouver un coin tranquille : en recherche.
On ne pouvait pas le nier Ambre ne s'en sortait pas mal. Ses pieds étaient toujours entiers et elle commençait à devenir invisible aux yeux des autres élèves. Tant mieux, c'est ce qu'elle désirait le plus au monde, cet anonymat. Ce que la verte et argent n'avait pas prévu c'était la foule d'élèves qui l'empêchait de bouger comme elle le voulait. Qu'elle fasse un pas à gauche ou à droite elle tombait sur un couple se contant fleurette ou sur un groupe d'amis entrain d'éclater de rire. Ecoeurant. Ils n'avaient aucun sens des priorité, des responsabilités. S'amuser c'était tout ce qu'ils voulaient méprisant tout le reste au passage. Qu'ils étaient niais, stupides, ignorants, incapables ! Ambre méprisait tout ce qu'ils incarnaient. Tout, sans exception et d'une façon égale. Ils étaient là, à se pavaner comme des gamins. Pitoyable. Ridicule. Sans aucune honte en plus, à croire que danser comme une citrouille ne les dérangeait pas plus que cela. Peut-être était-ce normal pour eux.

Se frayant un chemin à travers les élèves Ambre ne comprenait pas pourquoi, à ce moment précis elle leur en voulait autant. Toute la haine qu'elle avait retenu durant toutes ses années venait la percuter de plein fouet. Dès ses premiers jours à Poudlard la verte et argent avait compris qu'elle ne serait jamais comme tous les autres avec leur joie de vivre, leur bonté parce qu'on lui avait enlevé quelque chose de précieux. Entendre des rires légers qui lui était insupportable parce qu'elle savait qu'elle ne réussirait jamais à le faire. Elle payait, comme toute sa famille pour quelque chose qu'elle n'avait pas fait. Son éducation avait été encore plus stricte, comme si monsieur et madame Serana avait voulu rajouter aux interdictions d'Ambre celles qu'ils avaient prévues pour son frère. Déjà que pour elle-seule ce n'était pas facile mais alors là... Pourtant, fidèle à sa réputation la verte et argent n'avait pas baissé les bras et elle ne s'était jamais plein. C'était comme ça de toute façon, elle n'avait pas eu le choix.

Un sourire victorieux se forma sur ses lèvres. Au fond, elle avait eu de la chance dans son malheur. Cela lui avait permit d'acquérir certains qualités qu'elle n'aurait pas eu sinon. Une plus grande lucidité, un sens des priorités (peut-être trop important d'ailleurs) et surtout une capacité hors du commun à éviter les problèmes en se cachant derrière de fausses excuses ou des compliments hypocrites. Seulement quand cela était nécessaire certes mais, à vrai dire, c'était souvent le cas. Surtout avec ses parents. A Poudlard, Ambre se stoppa et arrêta son regard sur les autres élèves ; ce n'était pas nécessaire. Ce n'était pas comme si ils avaient un réel pouvoir sur elle. Ils existaient, c'était tout et déjà beaucoup pour eux.

Enfin, c'était le bal de Noël, un moment de joie et de partage elle n'allait donc pas ressasser des pensées aussi désagréable en un jour de fête. Un instant la verte et argent se demanda si elle n'aurait pas du rester avec Ulrich sachant qu'il était l'une des seules personnes de cette salle qui arrivait à la supporter et qui ne l'aurait pas magnifiquement ignoré. Dans ceux qui avaient un brin de jugeote cela allait sans dire. Mais très vite cette idée lui sortit de la tête et ce pour deux raisons. Premièrement elle venait de penser à Katie qui devait attendre le nouveau Mister Serpentard et, deuxièmement elle venait d'apercevoir son professeur de Botanique. Qu'elle avait momentanément oublié durant ces quelques derniers jours. Il était là, perdu dans la foule d'élève visiblement entrain de chercher quelqu'un. Qui ? Ambre n'en savait rien et si elle essayait intérieurement de se convaincre qu'elle s'en foutait la verte et argent aurait aimé qu'il la cherche, elle. Mais c'était sans doute trop demandé.

Pourtant, prise d'une de ces impulsions incompréhensibles (qui étaient de plus en plus présentes dans son quotidien) Ambre se dirigea vers son professeur qui était devant elle. Un sourire confiant (signe de son incertitude dans le cas présent) sur les lèvres, la tête haute elle avançait lentement entre les élèves pseudo-danseurs qui tâchaient de ne pas écraser les pieds de leur cavalière. Elle n'avait jamais vu pire, vraiment Poudlard n'était pas gâté. Lorsqu'elle fut à quelques pas de Gabriel Ambre s'arrêta en se demandant si repartir n'était pas une meilleure idée. Seulement elle n'eut pas longtemps le loisir de se questionner puisqu'il était entrain de se retourner. Encore une fois ils allaient être face. Sauf que, cette-fois ci ils n'étaient plus seuls comme précédemment mais entourés d'une foule de monde qui avait tout le loisir d'observer, de décrire leurs moindres mouvements. C'était dangereux. Très dangereux. Trop dangereux.

Comme à chacune de leurs rencontres leurs regards se touchèrent, se frolèrent. Mais Ambre ne se laissa pas faire. Son sourire confiant fondit à une vitesse grand V et elle cligna des yeux en prenant un visage angélique qui lui allait si bien. Après tout il lui suffisait de se conduire
normalement.

- Vous cherchez quelqu'un professeur ?, demanda Ambre en cachant son intérêt pour la question.

Là, deux scénarios s'imposaient à elle. Ou ils continuaient à parler poliment puis chacun partirait de son côté ou elle faisait honneur à son titre de Miss Serpentard au détriment de son professeur. Dans les cas la situation aurait pu passer comme un événement banal. Après tout les élèves connaissaient le sentiment d'Ambre face à la Botanique. Ils ne seraient donc pas étonnés d'entendre la verte et argent montrer une impolitesse et une insolence peu commune avec le professeur de ladite matière. Enfin, elle l'espérait car elle ne voulait en aucun cas subir une vingtaine de questions inintéressantes à souhait dans le seul but était de donner à des commères la possibilité de jaser.
Ne sachant pas pour quelle solution opter Ambre se tut, laissant à son professeur l'opportunité de répondre à sa question pour lui donner une piste. Ou ne pas lui en donner, après tout il n'avait peut-être aucune envie de discuter avec son élève.
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Gabriel Sawyer


Gabriel Sawyer
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MessageSujet: Re: I'm a victim of my instinct. {A.} {Terminé}   I'm a victim of my instinct. {A.} {Terminé} Icon_minitimeDim 1 Jan - 22:57

Elle était là. Devant lui. Leurs regards se touchèrent doucement, et il décida de ne pas plonger le siens dans les pupilles de la Serpentarde, trop risqué. Un peu malgré lui, il sourit doucement, et remarquant qu’il lui adressait ce sourire alors qu’ils étaient entourés de personnes vivantes, il arrêta et essaya de reprendre contenance. Il se racla la gorge et chercha des yeux quelque chose à quoi il pourrait s’accrocher afin de ne pas se perdre dans ses prunelles bleutées, et ainsi perdre le peu de contrôle qu’il exerçait difficilement sur son corps et sur ses réactions. Aujourd’hui, et dans cette salle, il n’était envisageable qu’il perde le contrôle comme il l’avait souvent fait. Les fois précédentes, ils étaient seuls, ou alors il y avait peu de chances qu’on les surprenne, mais là, c’était tout autre chose : ils n’étaient absolument pas seuls, et pis encore, il y avait les professeurs et les membres du journal de l’école rôdant autour d’eux. Brusquement, Gabriel se demanda ce qu’il était venu faire ici. C’était un véritable piège, il y avait des yeux partout, qui surveillaient, épiaient les moindres faits et gestes de chaque personne présente, et il savait pertinemment qu’il ne pourrait se retenir d’aller vers la jeune femme. Quelles que soient les circonstances ou le lieu, il était conscient qu’il ne pourrait que céder à ses envies. Il s’était jeté lui-même dans la gueule du loup. Le pire, c’est qu’il avait su que ça allait se passer comme cela. Il y avait pensé lorsque pour la première fois de l’année, le mot « bal » avait été prononcé. Il avait su qu’il y irait, et il avait su qu’il ne pourrait résister. La tentation était trop forte, toujours. Il savait qu’il avait le choix, le choix de s’en aller, de tourner les talons et de partir. A vrai dire, il avait quantité d’autres voies, mais au fond de lui, il sentait que c’était ce chemin-là qu’il choisissait, celui qui le menait à elle. Et puis, il était trop tard. Elle était devant lui, dans sa robe verte, simple, qui n’était attachée qu’à l’une de ses épaules. Le jeune professeur essaya de contenir les pensées qui se bousculaient dans sa tête tout comme l’insistance que ses yeux avaient à détailler son élève. Son opulente chevelure blonde coulait sur ses épaules, dorée comme les rayons du soleil, et Gabriel s’imagina en l’espace d’une seule seconde passer sa main entre les cheveux splendides de la jeune femme. Il s’infligea une claque mentale afin de revenir à la réalité, et préféra ne pas croiser ses yeux, il savait que ceux-ci avaient des pouvoirs dangereux qui le faisait céder presque à chaque affrontement, et il préférait éviter cela, tout du moins, en ce lieu.

- Vous cherchez quelqu'un professeur ?

Il inspira longuement tout en contemplant discrètement visage de la jeune femme qui à cet instant avait revêtu une expression trop angélique pour que cela soit réel. Elle savait parfaitement. Elle savait que c’était elle qu’il cherchait, ou justement, peut-être doutait-elle. Le jeune homme haussa un sourcil, un sourire poli sur les lèvres. Que lui répondre à cela ? Il ne pouvait pas être franc, c’était une certitude, surtout avec les oreilles indiscrètes qui traînaient partout autour d’eux. Il regarda subrepticement au-dessus d’elle, et repéra l’immense piste de danse qui avait été aménagée. Des centaines de couples s’y tenaient, dansant sur une musique des plus classique, ce qui surprenait légèrement Gabriel, étant donné que la plupart des adolescents d’aujourd’hui préféraient les groupes tels que les Bizarr’ Sister. Il reporta son regard sur la jeune femme, et choisis d’ignorer sa précédente question, après quoi, il s’approcha d’elle, lui pris le coude et l’attira plus loin, tout en lançant une réplique que n’importe quel professeur aurait été à même de donner à son élève :

-Suivez-moi, j’ai à vous parler.

Réplique typique d’un professeur offensé, voulant savoir quelque chose de confidentiel, ou dans ce cas-là, en quête de la présence électrisante de sa chère et insupportable élève. Il fendit la foule, tenant toujours le bras de la jeune fille. Une idée lui était venue en tête. Certes, un peu folle, mais il ne s’en préoccupait pas énormément. Il avait envie de passer une soirée agréable, et vu le peu de temps qui lui restait pour compléter ce vœu puisqu’il souhaitait partir tôt, il choisissait la danse, mais pas une danse avec n’importe qui, non, avec Elle. Peut-être que cela allait choquer certaines personnes, quoi que cela se soit déjà fait dans le passé. Les professeurs avaient le droit de danser avec un élève, tout du moins, c’est ce qu’avait déjà entendu Gabriel, tant que ce n’était pas un slow ou toute autre danse compromettante. Il avait choisi son morceau, une valse, ce qui ne nécessitait pas énormément de concentration et de proximité entre eux. Parfait pour ce genre de situation, enfin, c’est ce qu’espérais profondément le jeune homme. Il contourna quelque peu la piste de danse et y entra. Il se dirigea vers le coin le moins éclairé, pour qu’on ne puisse trop les discerner si quelques regards curieux se tournaient vers eux, et se plaça face à la Miss Serpentard. Il choisit de ne point regarder ses yeux, car il craignait d’y voir quelques éclairs de colère. Peut-être ne voulait-elle pas danser. Le jeune professeur se retint de hausser les épaules : si c’était le cas, elle le lui ferait rapidement savoir au moyen de claques ou de répliques bien senties. De toute façon, il lui semblait que plus rien ne pouvait l’atteindre depuis qu’il avait dépassé les bornes, il y a quelques jours.

Il attendit quelques secondes, attendant le moment propice pour s’engager dans la musique. En attendant, il glissa l’une de ses larges mains sur la hanche de la jeune fille, et de l’autre, il lui attrapa la main. Petite, fine, blanche, elle semblait bien frêle entre la sienne, et il ne put empêcher ses lèvres de s’étirer en un léger sourire en coin. Il se rapprocha d’elle tout en laissant un espace respectable entre eux, bien que l’envie de sentir sa peau contre la sienne le brûle profondément, torturant ses pensées et son esprit. Enfin, il releva les yeux et les plongea dans ceux, d’un bleu parfait, de la jeune femme. Il s’obligea à ne pas analyser les sentiments et émotions qui pouvaient traverser les pupilles de la Serpentard, et lui souriant légèrement, il attendit que la musique le laisse commencer sa danse. Pour lui, ce n’était un problème, ses parents, désireux de bien faire l’avaient inscrit lorsqu’il était petit, à de nombreux cours de danse. Au canada, les bals étaient nombreux et pris très au sérieux, bien plus qu’ici, en tout cas. Les danses de salon y étaient particulièrement fameuses, et si par malheur un garçon ne savait danser, il avait toute les chances de voir la gente féminine le fuir. Dès ses premières années dans son école de magie, Gabriel avait aimé l’ambiance qui se dégageait des bals, et avait donc pris très au sérieux les cours qu’on lui donnait. Peu à peu, il était devenu bon danseur sans pour autant concurrencer le flot de garçon particulièrement doué qui faisaient tournoyer leurs cavalières. Avec le temps, il s’était bien sûr amélioré et pouvait se vanter de ne pas marcher sur les pieds de sa cavalière durant la danse. Ecoutant la musique d’une oreille distraite, il s’interrogea quelques secondes sur les compétences de la jeune femme pour la danse. Elle devait probablement avoir eu des milliers d’heures de cours, cependant, il se pouvait qu’elle ne sache toujours pas bien danser. Se retenant d’hausser les épaules, le jeune homme commença à valser, menant son élève par la main. Avec un petit sourire en coin, il lui adressa tout de même, en chuchotant, quelques paroles :

-J’espère que tu sais danser. Il lui adressa un imperceptible clin d’œil avant de tournoyer avec elle au rythme de la musique.
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Ambre Serana


Ambre Serana
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Âme soeur: C'est un débat qu'il faudrait avoir dessus, pas une simple affirmation.

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MessageSujet: Re: I'm a victim of my instinct. {A.} {Terminé}   I'm a victim of my instinct. {A.} {Terminé} Icon_minitimeLun 2 Jan - 20:42

Ambre avait toujours eu de multiples facettes. Certaines étaient presque inaccessibles alors que d'autres avaient la chance d'être mises en avant. Ces dernières se ressemblaient toutes et, pour qui ne connaissait pas la verte et argent, elles étaient pareilles. Or, il arrivait qu'un de ses sourires froids signifie plusieurs choses. Cela pouvait être un réel mépris qui était très bien retranscrit, simplement parce qu'elle ne connaissait pas la personne en face et (Ambre n'étant pas très bavarde) c'était un moyen comme un autre de s'assurer de ne pas être déranger. Dans ce cas là il n'y avait rien de personnel, juste l'action du mauvais moment au mauvais endroit. Cependant, à moins que la personne malchanceuse veuille véritablement se faire une ennemie Ambre ne retenait ni son nom, ni la couleur de ses cheveux ni la forme de son visage. Vraiment, vraiment rien de personnel. Ce que la verte et argent ne comprenait pas c'était pourquoi c'était quelque chose de si difficile à concevoir. D'un autre côté, Ambre ayant toujours aimé caché au autres ce qu'elle ressentait vraiment il lui était difficile de se plaindre de leur incompréhension. Ils tombaient dans le panneau, simplement.

Il y avait une facette, une seule qui lui échappait. Jusqu'à il y avait peu de temps elle n'avait jamais fait surface chosant le pire moment pour débarquer, à l'improviste sans prévenir personne. Lors de la deuxième rencontre entre Ambre Serana et son professeur de Botanique. Pas le deuxième cours, non, le deuxième moment où ils se retrouvaient seuls ce qui n'était de loin pas une bonne chose, la suite l'avait prouvé à maintes reprises sans les décourager pour autant. Cette facette était sa capacité à improviser devant ledit professeur. Ce n'était d'ailleurs pas glorieux. La sixième année faisait partie de ses personnes qui calculaient tout. Le moindre geste était programmé, on aurait même pu le croire naturel alors qu'il tombait tout le temps au bon moment au bon endroit alors que ce n'était pas du tout le cas. Malheureusement comme il était impossible de bannir toute l'impulsivité de chez quelqu'un il arrivait qu'Ambre soit obligée d'improviser. Ceci dit, même dans ces cas là elle y arrivait très bien sauf lorsqu'elle était face à son professeur de Botanique. Il lui fallait obligatoirement quelques instants de réflexion que, bien souvent, il ne lui laissait pas. C'est pourquoi se retrouver face à lui dans une salle remplie de monde n'était vraiment pas une bonne chose.

Lentement Ambre observa le sourire de son professeur. Etait-il content qu'elle soit là ou se moquait-il subtilement d'elle ? Son visage angélique pris un air agacé, elle détestait ne pas savoir ce qu'il pensait, ne pas réussir à lire ses émotions, ses sourires. Elle arrivait à le faire presque chez tout le monde et lui il lui échappait ou plutôt il lui glissait entre les mains ce qui était encore pire. Elle avait l'impression de savoir et puis elle se mettait à douter et puis elle ne savait pas du tout. Et ce alors qu'il ne changeait pas d'expression et certaines fois en moins d'une seconde. C'était tout de même très curieux, trop peut-être pour la verte et argent qui n'aimait pas se trouver confronter à choses plus complexes que son esprit ne pouvait le concevoir. Choisissant de répondre à son élève en commençant par un acte Ambre laissa son professeur s'avancer vers elle et lui prendre le coude. Elle ne marqua aucune surprise et se laissa faire tout en réfléchissant à ce que ça ferait si elle essayait de faire un scandale au milieu de la foule d'élèves. A cette pensée un sourire naquit sur ses lèvres. Elle voyait déjà les professeurs outrés et les élèves scandalisés. Dans un même temps elle savait très bien qu'elle ne le ferait pas.


- Suivez-moi, j'ai à vous parler.

Et de quoi ?; faillit répondre la verte et argent. Au lieu de ça elle se contenta de lui servir son sourire le plus hypocrite. Il avait à lui parler ? Très bien. C'était même une réplique qui aurait très bien pu passer inaperçu si Ambre suivait toujours les cours de Botanique. Il aurait pu avoir à lui parler d'un tas de choses sauf que là non. Il n'était ni un des professeurs dont elle suivait le cours ni son directeur de maison (la sixième année n'avait d'ailleurs aucune envie de Woodley « ai » à lui parler). Enfin, si ils ne se faisaient pas trop remarquer peut-être que cela passerait. Après tout aucun élève censé n'irait espionner la Miss Serpentard sous peur d'avoir de terribles représailles. Une peur bien vaine puisqu'Ambre ne perdait pas son temps à ça, mais qu'ils le croient était tout de même arrangeant. Cela dit une chose dérangeait Ambre ; ils étaient entrain de se diriger vers la piste de danse. Il n'était pas sérieux ? Après quelques pas de plus en direction de la piste la verte et argent en conclut que si. En discrétion Ambre lui donnait zéro. Pas qu'en discrétion d'ailleurs, mais enfin.

Les couples dansaient autour d'eux dans une harmonie parfaite pour certains ou en illustrant à merveille la catastrophe naturelle qui balaye tout autour d'elle. Ambre jeta un regard à Gabriel en espérant qu'il savait danser car elle ne lui permettrait pas de la tourner en ridicule. Elle-même dansait à merveille comme elle l'avait prouvé en ouvrant le bal avec Ulrich. Petite elle avait reçu un tas de cours de danse qui n'avaient pas tous leur utilité. Dès le début elle s'était montrée très bonne danseuse bien que manquant de naturel comme disait son professeur et légèrement de grâce. Mais il fallait être calé en danse pour le remarquer alors Ambre ne craignait rien entre tous les autres élèves à moitié ivre (car oui, l'alcool coulait à flot en cette soirée de bal). Il s'arrêta dans un coin de la piste mal éclairé ce qui fit grimacer la verte et argent et en même temps sourire. Visiblement il ne lui était jamais venu à l'esprit que se cacher à moitié était la meilleure façon de se faire remarquer et de faire naître les soupçons. Enfin bon, tant pis, songea la sixième année en le voyant se placer en face d'elle, poser une main sur la hanche et prendre une des siennes dans sa dernière. Ambre se plaça elle aussi sans dire un mot mais elle n'en pensait pas moins. Enfin, la danse commença et son professeur en profita pour chuchoter quelques mots.


- J'espère que tu sais danser.

...Pardon ?! Ambre cligna des yeux et lui servit pour la deuxième fois son sourire hypocrite. Pour qui la prenait-il ? Une gourde incapable de faire deux pas sur une piste de danse sans se fouler la cheville ? A moins qu'il l'imagine trop sotte pour bouger les pieds ? Tsss. Ambre aperçut le léger clin d'œil qu'il lui faisait et le foudroya du regard. Non mais oh ! Elle était sûre de danser mille fois mieux que lui et il se permettait de lui faire des remarques, ça n'allait pas du tout ! Pendant quelques instants elle ne répondit rien, se contentant de danser en prenant un air ennuyé. Elle cherchait certaines personnes du regard. N'importe qui, elle serait presque allée danser avec le nouveau Mister Gryffondor qui, elle en était sûre, ne lui ferait pas ce genre de remarque. Déjà parce qu'il avait l'air d'être un gosse perdu dans une soirée où il avait été invité par erreur et qu'Ambre savait qu'elle aurait pu le faire taire d'un seul regard. Ensuite parce qu'elle était Ambre Serana et ça faisait tout. Le pire c'était qu'il n'était même pas trop mauvais et qu'elle ne pouvait pas lui dire (de toute façon) qu'il était nul étant donné que c'était son professeur. Dramatique.

- J'espère que vous êtes content de vous, cracha sans scrupule la verte et argent. Il pouvait toujours courir pour qu'elle danse à nouveau avec lui. Dès la fin elle partirait voir quelqu'un d'autre (qui ? Aucune idée)qui aurait la gentillesse de ne pas sous-estimer ses talents de danseuse. Elle appartenait à la maison de Serpentard pas aux autres qui faisaient semblant en agitant leurs pieds partout !
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Gabriel Sawyer


Gabriel Sawyer
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MessageSujet: Re: I'm a victim of my instinct. {A.} {Terminé}   I'm a victim of my instinct. {A.} {Terminé} Icon_minitimeMer 4 Jan - 21:42

Etait-il normal qu’à chaque fois qu’il laissait son regard glisser sur elle, il ne puisse le détacher ? Etait-il normal que ses membres semblent se mouver seul, sans son autorisation, lorsqu’il la voyait passer trop près de lui, ou lui parler avec ce sourire qu’il détestait autant qu’il aimait ? Etait-ce normal, qu’à chaque fois que les prunelles du jeune homme se posent sur elle, il la trouve plus belle ? Etait-il normal que ses pensées et parfois, ses rêves, se dirigent vers elle alors qu’il se forçait à l’écarter sans pitié de son esprit ? Non. Ce n’était pas normal. Et pourtant, il se laissait avec trop de facilité, bercé pour toutes ces choses qui le faisait, en ce moment même, vivre. Vivre des choses dont il n’aurait jamais pensé pouvoir un jour, goûter la saveur. Toutes ces choses lui étaient plus ou moins inconnues. Evidemment, il avait déjà eu quelques expériences avec la gente féminine, mais jamais il n’aurait pu comparer cette obsession qui s’emparait de lui lorsqu’il croisait les regards polaires de la jeune femme aux aventures qu’il avait eu auparavant. Certes, il avait déjà embrassé d’autres lèvres, mais aucune ne lui avaient fait tant d’effet que les siennes, et leur goût restait ancré dans sa mémoire. Tentatrices, elles le narguaient à l’instant même, bouton de rose délicat qu’il entrevoyait à travers les lumières, qui s’immisçait parfois entre eux. Cette relation –si on pouvait réellement parler de relation-, lui laissait cependant parfois un arrière-goût amer, car il savait parfaitement qu’elle n’était pas saine. Mais, l’homme est continuellement attiré par les choses qui lui sont inconnues et contraires, et le jeune professeur ne faisait pas exception à la règle. Il était attiré par elle, plus que jamais, malgré son caractère opposé au siens, malgré les regards qui les entouraient, les enveloppaient d’une aura irréelle qui le mettait parfois mal à l’aise. Mais, cette situation, c’était lui qui l’avait voulue. Au fond de lui, bien qu’il ne se l’avoue pas, il avait voulu de toutes ses forces faire cela, et ses gestes avaient dépassés ses pensées, le menant là où il était, en face d’elle. Les yeux ancrés dans les siens, sa taille fine dans l’une de ses mains et ses doigts blancs dans l’autre, il profitait avec délice du contact de sa peau contre la sienne, tiède et douce. Esquissant un nouveau pas de danse, il sentit sa chaleur effleurer son visage et recula dans un mouvement lent afin de ne pas éveiller les soupçons, continuant de la tenir entre ses mains, de la conduire dans leurs tournoiements doux.

Lorsqu’il lui posa sa question avec amusement, elle cligna plusieurs fois des yeux, puis, lui sourit avec une telle fausseté qu’il se demanda ce qui s’était produit dans ses pensées pour qu’elle lui fasse voir ce visage-là. Après quoi, ses yeux bleus, d’une beauté à perdre la tête le foudroyèrent du regard, et il sentit un frémissement parcourir sa colonne verbal sous l’intensité haineuse de son regard. Il tiqua et se demanda avec surprise ce qu’il avait pu dire pour qu’elle réagisse aussi violemment, comme une tigresse agressée, blessée dans son amour-propre. Elle détourna ensuite avec brusquerie les yeux, et sembla s’éloigner de lui. Il se mordit la lèvre inferieur en faillit lever les yeux au ciel. Une parole, et elle se refermait, bougeait loin de lui, évitait son regard. Il en fallait peu pour qu’ils ne se comprennent plus, et que leurs différends ressortent avec force. Mais… s’étaient-ils déjà compris une seule fois ? Probablement pas, mais Gabriel se prenait à espérer, que oui. Et il cherchait, cherchait un moment où leurs yeux, peut-être, avaient pu s’accrocher, et qu’ils avaient vu la même chose dans les prunelles bleues de l’autre. Cependant, il se raisonnait parfois, se disant que, non, jamais ils ne se comprendraient. Puis, les baisers qu’ils avaient échangés lui revenaient en tête, et il réalisait que c’était dans ces actes, dans ces moments-là, qu’ils échangeaient leurs idées, leurs pensées, et éventuellement, leurs émotions. C’était en ce geste qu’ils semblaient être plus ou moins unis, malgré ce qui les opposait. Un mouvement, leurs deux lèvres se frôlaient, et là, ils exprimaient ce qu’en paroles, ils n’osaient dire, ce que leurs visages cachaient. Un contact. Simplement. C’était d’ailleurs pour cette raison que Gabriel aimait leurs baisers, mais aussi parce que son corps entier était inondé d’une vague de passion folle qu’il ne comprenait pas, mais qui était là, vivifiante, hypnotisante… électrisante
.

- J'espère que vous êtes content de vous. Cracha-t-elle en sa direction, visiblement furieuse.

Il ne comprenait pas. Content de lui ? Devrait-il l’être ? Mais pour quelle raison ? Puis, se remémorant ce qu’il lui avait chuchoté plus tôt, une lueur de compréhension luisit dans son esprit, et il faillit rire devant la réaction -qu’il trouvait extrêmement excessive-, de la jeune fille. Il sourit, contenant tant bien que mal l’amusement qui le gagnait. D’un geste, il lâcha la taille de la demoiselle, et avec son autre main, la fit tourner sur elle-même. Ses longs cheveux blonds tournoyèrent et, lorsqu’il lui attrapa à nouveau le hanche, quelques mèches clairs se répandirent sur son épaule, et leur parfum voleta jusqu’aux narines du jeune homme qui serra les dents sous l’effet que cela produisait sur lui. Des pulsions inconcevables envahirent peu à peu chaque fibres de son corps, et il dû user de toute sa volonté pour ne pas les réaliser. Il respira un peu plus précipitamment, et décida de baisser les yeux. Ce qui fut une très mauvaise idée, car une fois à terre, ses prunelles furent irrémédiablement attiré par les longues jambes blanches de la Serpentard, Il sentit son cœur partir s’exalter sous cette vision, et releva brutalement les pupilles, préférant subir les foudres de son regard que de se laisser emporter par les vagues de désirs qui déferlaient en lui. Les yeux, noircis de colère de la jeune femme lui rappelèrent brusquement qu’elle était frustrée, ou même blessée, il ne le savait : elle était trop impénétrable pour lui. Pour cette fois, il décida d’être totalement franc.

-Je t’ai vexée, c’est ça ? Sourit-il, Excuse-moi. Dit-il ensuite sincèrement.

Sachant qu’elle était encore pleine de colère, et qu’elle ne tolèrerait probablement pas qu’il fasse un geste de travers, il resta sagement à sa place, s’éloignant imperceptiblement d’elle, allégeant sa prise sur sa taille. Cependant, pressentant qu’elle partirait si elle sentait qu’il la lâchait peu à peu, il resserra ses doigts sur les siens, continuant de tournoyer au rythme de la musique. Peu à peu, ses pas qui avaient semblés pour le moins brouillon, se raffermirent, et il continua de danser avec plus d’assurance. Et Elle. Elle dansait merveilleusement bien. A vrai dire, le jeune homme n’en avait pas douté, et sa phrase avait plutôt été une question, une quête d’affirmation, plutôt qu’un moyen de la rabaissé de la dénigrer. Jamais il n’aurait fait cela consciemment, il n’aimait pas qu’on le lui fasse, alors pourquoi dirait-il aux autres ce qu’il n’aimait entendre sur lui ? Elle suivait ses gestes avec une technique imbattable, et il n’y voyait rien à redire. De toute façon, même si ça avait été le cas, jamais il ne le lui aurait dit. Il scruta son visage, essayant d’entrevoir ses émotions, cherchant à savoir ce qu’elle pensait, si elle était toujours en colère. Un léger sourire fleurit à nouveau sur les lèvres du jeune homme, qui, se rapprocha doucement d’elle, passant sa main dans son dos. Sous le tissu de sa robe, il sentait la chaleur de sa peau, et cela déclenchait sur sa peau des milliers de frisson qu’il ne comprenait qu’en partie. Il tournoya plus rapidement, car la musique avait changée et que le rythme s’était accéléré, et d’un même geste, il colla sa joue contre sa tempe, laissant ses pieds bouger sous lui. Il ne réfléchissait plus, il souhaitait seulement voir disparaître dans ses yeux, les lueurs haineuses qui s’y étaient allumées, et sentir contre lui sa peau. Se détachant d’elle dans un mouvement, il eut le temps de lui glisser à l’oreille quelques mots :

-Tu danses merveilleusement bien.
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Ambre Serana


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MessageSujet: Re: I'm a victim of my instinct. {A.} {Terminé}   I'm a victim of my instinct. {A.} {Terminé} Icon_minitimeJeu 5 Jan - 22:06

Le cœur d'Ambre ne battait pas la chamade. Son amour-propre avait été blessé par la phrase de son professeur qui était aux premiers abords banale et justifiée quand on observait les autres danseurs. Mais elle n'était pas les autres et qu'il l'associe, ne serait-ce qu'un instant, à toutes les autres filles de la salle lui faisait mal. Ne voyait-il pas la différence qui pourtant crevait les yeux ? Ou était-elle pour lui à ce point insignifiante et indigne d'intérêt ? A cette idée son corps se tendit. Ambre n'imaginait pas une seule seconde que tout le monde se taise et ouvre grand la bouche de stupéfaction dès qu'elle rentrait dans une pièce. Mais lui, si. Elle n'avait pas eu cette impression toute seule, il l'avait fortement aidé à penser cela et aujourd'hui elle en était presque convaincue. Comme elle savait maintenant que la personne qu'il cherchait quelques secondes auparavant s'était elle et elle seule. Ambre esquissa un sourire malgré son énervement en pensant au doute qu'elle avait eu. Mais, et même si elle devait avouer qu'elle avait réagi trop vivement sans réellement réfléchir la verte et argent était toujours en colère. La phrase de son professeur se répétait en boucle dans son esprit et le ton changeait, devenant ironique, moqueur. Sa voix était de plus en plus forte et devenait obsédante et Ambre l'avait l'impression que rien ne pourrait la sortir de cette situation. Tout ça à cause d'une simple phrase.

Mais la colère de la Miss Serpentard était trop forte pour qu'elle puisse l'ignorer et tenter de l'oublier. Sous-entendre qu'elle ne savait pas danser n'était pas une insinuation banale. Dans le monde de Sang-Purs il était très important de savoir valser ou virevolter au rythme de la musique à moins subir les rires et les critiques des autres. C'était une question de fierté et d'amour-propre. Ce qui rendait le sourire de son professeur totalement insupportable. Heureusement il choisit se moment-là pour la faire tournoyer et, dans un même temps, pour la sortir de ses pensées qui furent propulsées dans la situation présente toujours mais avec un air moins dramatique. Revenue à sa place originel Ambre observa son professeur et remarqua qu'il fixait..ses jambes. Hm. Bien. C'était lui qui voyait mais c'était quand même SES jambes à elle et cela avait quelque chose de gênant. Heureusement il eut l'air de bien vite le remarquer et releva a nouveau les pupilles sous le regard rempli de colère de la verte et argent. Elle-même avait réussi à l'apaiser cette colère mais Ambre n'arrivait pas à enlever cette lueur, ce reflet. Sans doute parce qu'elle était quand même en colère mais simplement moins. Ou peut-être même pas.

Choisissant la prudence Ambre ne dit rien. Pas une seule réflexion ne sortirait de sa bouche elle se l'était promis. Pourtant elle se demandait vraiment ce que ses jambes avaient de si fascinants. Elle-même les trouvait quelconque. Pas sans attrait mais banales ; comme des jambes en somme.


- Je t'ai vexé, c'est ça ? Ambre ne répondit pas, haussant de façon nonchalante les épaules. Il savait très bien que c'était le ça et que la verte et argent serait la dernière à l'avouer. Sa fierté l'en empêché. Surtout que c'était lui avouer qu'il avait le pouvoir de la vexer. Excuse-moi.

C'était sans doute la pire phrase qu'il aurait pu dire. Qu'est-ce qu'elle s'en foutait de ses excuses ! Excuser quelqu'un dans la forme c'était assez simple mais au fond on ne peut plus difficile. Ambre savait qu'il était sincère, le ton de sa voix ne mentait pas et était facilement lisible dans l'esprit de la jeune femme cependant il avait plusieurs choses dont il devait s'excuser. C'est pourquoi elle se mura dans le silence. Se contentant de suivre les pas de danse en espérant que cela se finisse bientôt. Ce n'était pas contre son professeur mais les choses commençaient à lui échapper et elle craignait que l'un des deux fassent un faux pas ce qui risquait vraiment d'arriver. Et Ambre ne le voulait pas, pas du tout. Si c'était lui qui le faisait encore ça aurait pu passer puisqu'elle pourrait jouer l'élève innocente et naïve mais si c'était elle... Autant partir directement de Poudlard (ce qui ferait plaisir à certains élèves mais Ambre était sûre qu'Ulrich, lui, regretterait son absence et même peut-être cette saleté de Gryffondor qui portait un nom japonais). Bref, si elle craquait (ce qui ne risquait pas d'arriver vu son humeur actuelle mais il était doué pour la faire faire n'importe quoi) tout était fichu. A tous les niveaux possibles et imaginables.

Tournoyant une nouvelle fois alors que la musique s'accélérer Ambre s'apprêtait à ouvrir la bouche pour dire qu'elle devait s'en aller lorsqu'elle sentit la joue de son professeur sur sa tempe. Ou plutôt elle crut la sentir, elle-même n'y croyait pas pas vraiment. Elle le voulait c'était tout. Mais cela prit fin (si ça avait commencé)et Ambre ne bougea pas lorsque son professeur se détacha d'elle. C'était mieux comme ça. Non ? Non. Non ce n'était pas mieux mais elle devait partir, quand même. Et vite.


- Tu danses merveilleusement bien.

...Ah ? Ambre ne s'y attendait pas. Peut-être était-ce une façon de s'excuser, de lui montrer qu'il ne mettait aucune méchanceté dans sa phrase. A moins qu'il vienne seulement de se rendre compte qu'Ambre dansait réellement très bien et qu'elle méritait un compliment. D'ailleurs, si cela faisait vraiment plaisir à Ambre elle ne le montra pas le moins du monde gardant un visage inexpressif à souhait. Malheureusement elle n'eut pas l'occasion de réfléchir plus longtemps à la question puisqu'elle glissa sur la piste de danse. Ambre sentit son corps perdre les commandes de sa jambe ainsi que de son pied. Alors, pressentant la catastrophe elle se raccrocha à la seule personne assez proche pour la sortir d'affaire. Malheureusement c'était son professeur avec qui elle, hm, dansait.

Ambre avait toujours craint de tomber en public. Elle avait peur de l'hiver à cause du verglas qui se posait dans le parc, cours et ponts. L'idée de se retourner à terre devant des autres élèves auraient pu être une source de cauchemars. Elle imaginait leurs rires moqueurs qui amenaient de plus en plus d'élèves. Aujourd'hui elle était moins sensible à ce genre de choses mais ce n'était pas le cas à son arrivée au château. Le regard des autres était d'une importance primordiale, toute sa vie s'était basée là dessus. La moins petite chose, chaque détail infime. C'était ridicule quand elle y repensait mais à cette époque elle ne savait pas. Bon, il était clair que si son professeur n'avait pas été là (en même temps elle se voyait mal aller sur la piste de danse toute seule) elle se serait sans doute étalée (n'ayons pas peur des mots) par terre et elle aurait légèrement eu la honte. Mais ceci n'était qu'un détail auquel elle ne préférait pas penser. La verte et argent était déjà assez embêtée par l'idée d'avoir du s'agripper (au bras cela va sans dire) de son professeur pour imaginer ce qu'il aurait pu se passer si il n'avait pas été là.

Très vite la jeune femme lâcha son professeur en essayant de prendre un air naturel. Son regard fit le tour de la salle (où visiblement personne ne les avait remarqué ; finalement le coin de la piste ce n'était pas si idiot) et il retomba bien vite sur son professeur.


- Je suis désolée. Perte momentanée d'équilibre, précisa la verte et argent qui préférait ça à un « j'ai glissé » qui ne donnait jamais l'air très bien. On continue ?

Et si elle glissait de nouveau elle n'aurait plus aucun scrupules pour arrêter.
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Gabriel Sawyer


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MessageSujet: Re: I'm a victim of my instinct. {A.} {Terminé}   I'm a victim of my instinct. {A.} {Terminé} Icon_minitimeJeu 26 Jan - 16:59

Son petit compliment n’eut pas réellement l’effet escompté sur la jeune fille : elle resta de marbre, froide. Gabriel, même s’il fit mine de ne pas s’en formaliser, sentit son cœur rétrécir sous le peu d’attention qu’elle portait à ses dires. Evidemment, il savait qu’elle n’était du même bois que lui, sous toutes les coutures, mais il s’était tout de même attendu, tout au fond de lui, à un éclair de joie, à quelque chose qui aurait pu traverser ses si belles prunelles. Rien. Cette jeune femme ne ressentait véritablement rien. C’était ce que lui hurlait son cerveau à longueur de temps, mais que son être tout entier refusait de croire. Il devait bien se cacher, sous cette apparence si angélique et glaciale, quelque chose à quoi se raccrocher, quelque chose à aimer, ou à voir, simplement. Aucun humain normalement constitué ne pouvait vivre sans affection. Peut-être qu’il se fermait, n’en demandait plus, mais il dépérissait, même si personne autour de lui ne le remarquait. Sans les autres, l’homme dépérissait tout autant qu’il souffrait. C’était la nature humaine. Nous cherchions à être avec les autres, pour qu’ils nous fassent de bien, ce qu’ils faisaient parfois, mais aussi pour qu’ils nous fassent du mal… peut-être que cela l’aidait à se sentir vivant. Dans ce cas, l’homme était bien masochiste.

En la fréquentant ainsi, le jeune professeur se faisait mal tout comme il se faisait du bien. Elle lui faisait du mal tout comme elle lui faisait du bien. Comment cela pouvait-il être possible ? Comment une seule et même personne pouvait à la fois donner du bien et du mal à une autre ? Gabriel ne saisissait toujours pas comment cela se faisait, mais il était drogué. Qu’elle lui fasse mal, il l’acceptait, c’était presque selon lui une marque d’affection, et qu’elle lui fasse du bien, par sa simple présence, cela, il l’acceptait plus encore. Il ne savait cependant si c’était une réelle marque d’affection ou une simple chose que la jeune fille lui donnait afin d’avancer dans la vie. Peut-être l’utilisait-elle. C’était possible. Mais, il osait croire que non, simplement parce qu’il avait parfois vu sur son visage et dans ses prunelles, des choses que jamais personne d’autre n’avaient vues. Du moins, il se plaisait à croire cela. Il l’imaginait parfois, ou dans ses rêves, sans son continuel masque d’indifférence sur le visage. Mais, ce n’était que des songes, et non la réalité. En vérité, il ne savait si un jour, il arriverait à la voir telle qu’elle était. Etait-ce seulement possible qu’elle laisse son masque tomber pour montrer autre chose ? Même s’il ne l’aurait pas voulu, Gabriel doutait sérieusement.

Mais alors qu’il se perdait à nouveau dans ses sombres et tortueuses pensées à propos de la serpentard, il la sentit partir brusquement, et d’un un léger réflexe, essaya de lui attraper le bras afin qu’elle ne tombe à la vue de tout le monde, et qu’elle évite à tout prix de se faire mal. Elle eut néanmoins plus de présence d’esprit que lui, ou alors la panique qu’elle ressentait de tomber en publique lui donna des réflexes digne des plus grands sorciers, car elle s’accrocha vivement à son bras, enfonçant ses ongles dans sa veste noire. Avec un peu plus de rapidité que précédemment, il posa sa deuxième main sur la sienne afin qu’elle se stabilise, et jeta un coup d’œil autour de lui pour voir si quelques élèves indiscrets avaient remarqué l’accident. Toutefois, avant qu’il ne vérifie entièrement, elle retira brutalement sa main de son avant-bras, et il tourna la tête afin de voir quel visage elle affichait après cet évènement qu’elle n’avait pas le moins du monde dû apprécier. En même temps, qui aurait aimé s’étaler de tout son long sur la piste de danse, devant des centaines d’élèves qui, étaient les plus grands commères de Poudlard. C’était en effet l’une des petites choses désagréables qu’avait constaté Gabriel en venant travailler ici : les élèves aimaient les ragots et ne se privaient pas pour les partager à toute oreille attentive, ce qui voulait dire l’école entière. Autrement dit, mieux valait-il ne pas se faire remarquer pour éviter d’être la risée de tous.

Conscient qu’elle aurait détesté cela, le jeune homme lança un regard légèrement inquiet à la jeune blonde, qui avait repris un visage naturel, indifférent. Presque malgré lui, il fut soulager de la voir reprendre contenance si vite, cela prouvait qu’elle n’avait pas le moins du monde perdu ses moyens et qu’elle n’allait se laisser déstabiliser pour si peu. Et nonobstant le fait qu’elle utilise ce visage un peu trop souvent à son goût, il lui était bien utile lors de ces situations embêtantes. Il aurait en effet peu aimé qu’elle le laisse planté là ou qu’elle hurle au scandale devant tout le monde. En clair, même dans les pires situations, elle restait Ambre Serana. Et, cela le rassurait presque. Presque. Car malgré tout, il avait cru voir quelque chose de nouveau dans ses yeux, quelque chose qui ne collait pourtant pas avec ce qu’elle montrait habituellement. Etrangement, à la fois cela l’avait réconforté, et à la fois effrayé. Qu’étaient ces sentiments étranges qui prenaient place en lui ? C’était-il tellement habitué à ce qu’elle montrait qu’à présent il avait peur de voir en elle ? Non, peut-être. Il savait que ce qui était à l’intérieur devait être bien plus beau à voir qu’extérieurement, et il se gifla mentalement pour avoir eu des pensées si étranges alors qu’elle regardait autour d’elle pour voir si quelqu’un avait vu sa presque chute. Elle le regarda, et à cet instant plus qu’à tout autre moment, le jeune homme eut envie de la connaître. De savoir. Qui ? Qui était-elle
?

-Je suis désolée. Perte momentanée d'équilibre. Dit-elle alors, l’interrompant une nouvelle fois dans ses réflexions. On continue ? Ajouta-t-elle subitement.

Gabriel sourit et faillit répliquer que bien sûr, ils allaient continuer, jusqu’à ce que la phrase lui vienne réellement en tête et qu’il fronce les sourcils. C’était Elle qui lui demandait de continuer alors qu’elle avait semblé prête, quelques minutes plus tôt, à s’enfuir, le laissant lâchement sur la piste ? Visiblement, elle ne devait pas être totalement remise de sa chute, et devait chercher quelque chose à faire pour remettre ses idées en place. Docile, il s’approcha d’elle et lui attrapant à nouveau la main, il se remit à danser sur la fin de valse qui résonnait dans les airs, mais alors qu’il posait sa main sur sa hanche, un léger silence leur parvint, et à peine quelques secondes plus tard, un accord mystérieux bondit dans la salle, la plongeant dans une ambiance étrange et sensuelle. Reconnaissant le type de musique qui commençait à être joué, le jeune professeur eu un mouvement de recul, qu’il ne termina pas, se disant qu’abandonner sa cavalière au milieu de la piste n’était pas du meilleur goût, et surtout, il savait que jamais elle ne le lui pardonnerait. Mais… il ne pouvait décemment pas danser sur une telle musique avec son élève ! De nouvelle traînées de notes s’envolèrent dans la salle de bal, et presque malgré lui, Gabriel fit les quelques pas qui allaient avec la musique, signant intérieurement son propre arrêt de mort. Il voulut se gifler mentalement, mais sentant la jeune fille près de lui, il fut obnubilé par sa présence et en oubliait même ses bonnes résolutions. Une nouvelle slave de note, un nouveau rapprochement. Sentant ses désirs affluer à toute allure, il voulut arrêter, mais la tentation était si forte qu’il ne put y résister. Il était condamné à danser une Tango avec son élève. Allait-il seulement s’en sortir ?
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Ambre Serana


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MessageSujet: Re: I'm a victim of my instinct. {A.} {Terminé}   I'm a victim of my instinct. {A.} {Terminé} Icon_minitimeSam 28 Jan - 19:12

Au fond Ambre s'en foutait. Des autres personnes qui la regardaient avec colère, admiration ou même avec la plus parfaite indifférence. Leurs avis ne comptaient pas assez pour qu'elle puisse en prendre ombrage. De toute façon la Serpentarde était consciente que les trois quarts (même quatre-vingt-dix pour cents) de l'assemblée ne l'appréciaient pas et les dix autres ne la connaissaient pas. D'ailleurs, elle le leur rendait bien. Mais était-ce de sa faute si elle n'avait pas les mêmes qualités qu'eux ? Ni les mêmes défauts, ni les mêmes idées, ni les mêmes buts ni les mêmes centres d'intérêts ? Non. Qu'ils soient tous des pseudos petits héros voulant sauver le monde des grands méchant soit, grand bien leur fasse. Mais qu'elle ne les suive pas était une décision des plus intelligentes. Un héros suffisait à chaque génération et Ambre ne se portait pas volontaire pour le titre. Elle s'était toujours bien débrouillée dans le rôle inverse et elle ne voyait pas pourquoi elle aurait du changer tout ça. Pour s'intégrer ? Ambre en aurait rit. Cela faisait parti de l'ordre des choses tout simplement, tout le monde n'avait pas la carrure d'avoir le beau rôle. Et puis, au moins, elle savait où elle se plaçait pas, elle n'avait plus besoin de réfléchir, de se poser mille et une questions dont elle ne trouverait jamais la réponse. On décidait avec les cartes qu'on avait en mains, pas en se demandant (sans aucune chance de deviner) qui avait la carte capable de nous faire chuter.

Et puis Ambre avait rencontré son professeur de Botanique. Gabriel Sawyer. Elle aurait aimé le reléguer au même rang que les autres. C'était-à-dire à être une personne insignifiante qui n'allait pas avoir une grande place dans la vie de la verte et argents surtout qu'il enseignait la Botanique. Il aurait être moins important que Woodley, la directrice des Serpentards qu'il ne fallait surtout pas contredire ou Kelsey qui, elle, avait la charge des rouges et or. Même Doherty qui n'avait pas une place très estimée pour Ambre aurait dit être plus important. Aurait du, parce qu'il ne l'était pas malheureusement. La preuve était là ; Ambre dansait avec Sawyer. Certes, c'était lui qui lui avait demandé (obligé aurait été plus juste dans le cas présent) mais elle n'avait pas réellement cherché à refuser. Ambre aurait très bien pu prétexter un mal de ventre qui l'empêchait de tenir debout ou un migraine pour éviter cela. Sauf qu'elle ne l'avait pas fait et ça, ça n'allait pas. Pas du tout. Techniquement il n'y avait pas mort d'homme, personne ne pouvait la blâmer de danser avec son professeur (surtout que, il fallait l'avouer il n'était pas trop mal) sauf elle. Or elle le faisait. Ambre regrettait maintenant de ne pas être partie lorsque cela lui était encore possible. Pourquoi cette prise de conscience ? Ambre avait failli se retrouver par terre, être la risée de Poudlard et, en option, se fouler une nouvelle fois la cheville. Sawyer aurait vraiment cru qu'elle le faisait exprès. Seulement voilà elle avait réussi avec de la chance à s'agripper au bras de son professeur sans qu'il n'y ait trop de dégâts. Le problème était que, cela lui avait fait comprendre qu'elle était dans une situation fragile et instable. Or Ambre maîtrisait toujours la situation, c'était elle qui tirait les ficelles. Pas là. C'est pourquoi en proposant à son professeur de continuer elle avait pensé (espéré) reprendre le contrôle, pas le perdre une nouvelle fois !

Les premières secondes qui avaient suivi, durant lesquels la valse s'était terminé, tout c'était très bien passé et Ambre s'apprêtait à quitter la piste de danse avec brio. Tout ce qu'il y avait de plus banal en somme, elle ne tomberait pas à nouveau, il ne lui proposait pas une autre danse. C'était ça le scénario ! La suite logique des évènements. Alors, pourquoi une musique de Tango commençait à retentir et que son professeur commençait à gesticuler comme un enfant sur la musique ? Dans l'esprit de la verte et argent il n'était même pas concevable qu'elle s'exhibe sur cette musique et encore moins avec Sawyer qu'il le veuille ou non. Pas qu'elle ait prévu de danser avec une dizaine d'autres personnes qui l'attendaient les yeux remplis d'admiration en bavant à moité sur leurs sièges. Loin de là mais Ambre était venue à ce bal uniquement parce qu'elle devait l'ouvrir à contre cœur avec Ulrich. Elle comptait donc quitter les lieux le plus vite possible et si elle le pouvait sans provoquer de scandale pour une raison x ou y. Que les autres élèves pensent quelque chose pourquoi pas, cela ne lui faisait ni chaud ni froid, mais qu'ils décident de mener une enquête non, ça n'allait. Ambre tenait à elle-même plus qu'à tout au monde. Son sang, sa chair, sa survie. Elle n'accordait même pas à sa famille une telle importance. Pas même à son frère. Or les enquêtes avaient tendance à faire des dégâts.

Ravalant l'envie mesquine d'écraser le pied de son professeur ou d'avancer légèrement la jambe pour le faire tomber en le regardant avec des yeux innocents Ambre réussit à sourire avec toute l'hypocrisie dont elle était capable. Elle se préparait à quitter les lieux en laissant son professeur danser avec qui il voulait. Si vraiment il tenait à faire ce Tango il n'avait qu'à aller voir Woodley ou encore Nakamura, songea Ambre pour essayer de se convaincre que cela ne la vexerait pas le moins du monde. Enfin, pour marquer son ennui avec la situation présente Ambre leva les yeux au ciel, marquant plus nettement l'hypocrisie de son sourire qui était en total opposition avec. Mais bon, au point où elle en était elle pouvait se permettre à peu près n'importe quoi. Ceci dit, comme Ambre avait décidé de laisser son professeur seul aussi vite qu'il lui était possible elle n'allait pas user de ce privilège. Levant les yeux vers lui pour croiser une dernière fois son regard Ambre hésita à lui dire qu'elle partait ou à le mettre devant le fait accompli. L'un était plus poli, l'autre plus rapide. Mais, le dilemme n'était pas cornélien Ambre ne réfléchit pas longuement avant de traverser la piste de danse sans un regard en arrière et ce sans le moindre sentiment de culpabilité. La soirée venait de s'achevait dans cet salle et maintenant parce qu'elle l'avait décidé. Et Ambre aimait le sentiment de contrôle que cela lui procurait. Finalement elle avait réussi à reprendre le contrôle. Le retour à la normal était agréable.


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