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When it's over, you're the start |PV|

 
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 When it's over, you're the start |PV|

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Sebastian Hansen


Sebastian Hansen
Élève de 4ème année



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Nombre de messages : 568
Localisation : Probablement en train de t'aider à faire tes devoirs.
Date d'inscription : 12/03/2012

Feuille de personnage
Particularités: I'm a dinosaur, Rawwwr. *tente d'avoir l'air effrayant*
Ami(e)s: Plutôt des filles. Bien que je ne sois pas encore sûr que Tess puisse techniquement être considérée comme une, vu qu'elle a probablement plus de co... Enfin, bon.
Âme soeur: Désolé Etienne, les lèvres de Casey sont quand même plus douces.

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MessageSujet: When it's over, you're the start |PV|   When it's over, you're the start |PV| Icon_minitimeVen 31 Aoû - 20:08



"You are the hole in my head
You are the space in my bed
You are the silence in between
What I thought and what I said
You are the nighttime fear
You are the morning when it's clear
When it's over, you're the start
You're my head and you're my heart."



Un mois, soit trente jours. Voilà exactement le nombre de jour qui s’était écoulé depuis la rentrée. Le soleil de septembre s’était doucement effacé pour laisser place aux nuages d’octobre et à sa bise qui rougissait les joues. Mais l’été n’avait pas encore dit son dernier mot et les températures restaient douces et les journées parfois accompagnées d’un ciel dégagé. Les fleurs du parc n’avaient pas encore tout à fait fanées, et l’herbe restait d’un vert brillant s’illuminant comme des petits diamants dès que le soleil léchait ses brins. Les pierres du château cependant, s’accordaient mieux avec le gris du ciel de ce premier week-end d’octobre. Peu à peu, les baignades dans le lac avaient été remplacées par des balades dans le parc pour ne devenir que des après-midis dans les salles communes ou la cour intérieure plus abritée du vent. L’euphorie des grandes vacances s’était également dissipé, mais depuis bien plus longtemps. Les premières heures de cours, en particulier celle avec Nakamura ou Woodley, avaient suffis à faire redescendre tout le monde de son petit nuage. Avant, le soleil suffisait à motiver les troupes mais maintenant que l’automne s’annonçait, tout le monde avait perdu leur sourire post-vacances. Poudlard paraissait donc bien morne en ce week-end grisâtre où les nuages s’agglutinaient aux Tours, offrant une vue peu réjouissante lorsque l’on se réveillait dans le dortoir de la tour des Gryffondors. C’était le genre de samedi que l’on aurait préféré passé au fond du lit.

J’étais moi aussi revenu des vacances avec un grand sourire comme tout le monde. Je devais avouer que les vacances d’été étaient toujours mes favorites, car j’allais chez ma Tante durant en général un bon mois, et que cela me permettait de voir Clea. Ma meilleure amie. J’y avais donc passé tout le mois de juillet, et comme toujours ça avait été génial. Cette année, comme depuis environ deux ans, ma famille et moi nous passions des vacances un peu séparées. Depuis l’accident de Tom finalement. Mes parents n’osaient simplement plus quitter la maison de peur d’être appelés en urgence, qu’il arrive quelque chose à mon frère… Alors c’était une semaine par ci par là, rien de plus. Des petits week-ends qui finissaient par les stresser plus que ne les reposer. C’était triste car je savais qu’ils adoraient bouger et que maintenant, nous n’en avions plus vraiment les moyens. Pas financiers hein, plutôt… Familiaux. De toute manière, Elisa n’aimait plus les vacances familiales ou plutôt n’en avait plus l’âge. Ce qu’elle préférait, c’était le camping avec ses amies, les sorties, les semaines chez ses petits copains… Oui parce que d’un été à l’autre, ça n’avait jamais été le même. Enfin bref, elle s’amusait bien, fumait et buvait beaucoup, décompressait avant la rentrée. Bien que cet été la question ne se posait plus vraiment, elle allait travailler début septembre dans un programme international à Gringotts avec la France. Le pied pour elle quoi.

Matthews, c’était plus problématique parce que les colonies dans lesquelles on l’envoyait n’avaient pas trop l’air de l’enchanter. Il n’était plus vraiment sociable et préféré passer ses journées à la maison devant sa console de jeu. Ses amis ? Les gens avec qui il jouait en ligne. Mais ma mère n’était pas prête à le laisser se « ruiner la santé » devant des écrans alors qu’il n’avait que huit ans. Alors chaque été, il allait dans des camps de camping, d’activités sportives. Mais il était trop dans sa bulle, dans son monde. Tout ça je savais bien que c’était à cause de Tom… Les deux étaient très proches, bien plus qu’avec moi. J’étais un peu l’outsider en fait, Elisa et moi avions trop d’années d’écarts pour réellement nous entendre mais elle avait beaucoup d’amis à l’extérieur. Moi, j’avais eu Aria. Clea, qui vivait loin. Avant l’accident, à la maison, c’était toujours Tom et Matthews qui faisaient les quatre cents coups pendant que je jouais du piano dans mon coin. Mais au fond, je n’étais pas trop jaloux. Parce que parfois le soir, on allait voler dans le terrain vague d’à côté, on dévalait en courant ou en roulant la colline, on regardait les étoiles… Tous les quatre. Mais tout ça, c’était avant que la dispute éclate. Que Tom coure en fuyant mes insultes. Que cette voiture ne freine pas à temps.

Bref, laissons les souvenirs là où ils devaient être, c’est-à-dire tout au fond de mon cerveau. Le mois d’août n’avait pas été très amusant comparé à celui de juillet, mais j’étais habitué. Matthews donc avait été dans une colonie (de kayak cette fois je crois !) durant les trois premières semaines, et Eli chez sa meilleure amie durant la moitié du mois. Le reste du temps elle était sortie, elle avait été par ci par là… Et bien sûr avait fêté ses 18 ans dignement. Mes parents n’étaient partis d’un week-end, laissant la maison à la garde de ma grande sœur. Au final, c’était évidemment moi qui avais plutôt géré les repas et le ménage, mais encore une fois j’étais habitué. Quant à mon mois d’août ? J’avais été à Greenwich, mon endroit favori de Londres, j’avais vu Tom, joué du piano, lu pour m’avancer sur les programmes de l’année scolaire… Rien de palpitant. Simplement cinq petits jours chez mes cousins, les enfants du frère de mon père. Valentin et Peter. Ce dernier d’ailleurs avait un an de moins que moi et rentrait cette année à Poudlard où il atterrit à Serdaigle, rien de surprenant. Je m’entendais bien avec lui et son frère mais c’était comme tout le monde au fond. Je n’étais pas très expansive ou bavard et ça ne m’aidait pas à nouer contact. Eux, c’était la famille forcément c’était plus simple. Mais c’était aussi plus formel, presque faux. On n’avait pas tant en commun, au final.

Cependant, une autre activité avait beaucoup occupé mon temps pendant ces vacances : penser à Daphne. C’était un peu mon secret, et à chaque fois qu’Elisa se moquait en me demandant à quelle jolie fille je songeais, je répliquais vivement que je réfléchissais sur mes cours, ou mon morceau de piano. Non parce qu’honnêtement, c’était assez affolant de voir à quel point elle me tournait dans la tête, la Kasperek. Notre dernière dispute m’avait laissé un sale goût dans la bouche et je n’arrivais pas à me sortir cette histoire du cerveau. Et pire encore, j’étais inquiet, parce que si elle se faisait battre chez elle… Cet été, ça allait être comme ceux d’avant non ? Elle allait avoir de nouvelles cicatrices à la rentrée. Sauf que je voyais mal comment je pourrais vérifier, à moins de m’introduire encore dans les douches. Autant vous dire que j’avais déjà donné de ce côté-là. Je repassais donc durant tout l’été les bribes de nos conversations, cherchant des indices, des informations… Je tentais de résoudre le casse-tête qu’elle représentait pour moi, mais je n’étais vraiment pas doué avec les énigmes. Pourtant je devinais toujours très bien la personnalité des gens, habituellement. C’était même mon domaine de prédilection, la compréhension et l’empathie, bref les qualités de bonnes pommes. Mais… Elle ? Elle me tenait en haleine, et c’était d’ailleurs peut-être pour ça que je m’y accrochais tant…

Sauf qu’à la rentrée, j’avais vite vu que Daphne ne tenait pas à me readresser la parole de sitôt. En fait, cela fait exactement un mois que nous nous évitions avec précision et prétendions ne pas nous connaître en cours. Ses regards noirs, les seuls qu’elle m’avait adressé, m’avait dissuadé de toute approche. Cependant, je n’étais pas prêt d’abandonner cette guerre, et j’étais bien décidé à m’expliquer avec elle. M’excuser au moins. Mais depuis la rentrée, ses progrès en anglais lui avaient conféré une jolie petite bande d’amis et la jeune fille se retrouvait très bien intégrée au milieu de tous les gentils petits Serpents. Notez donc ici mon ironie hein. Parce que même si j’étais bien le dernier à croire aux préjugés des maisons, je devais avouer que la bande qui entourait Daphne ne me plaisait pas trop. La manière dont ils regardaient les autres… Et désormais, même la Serpentarde faisait de même. J’entendais donc de la voir seule, pour lui parler tranquillement. Bon, d’accord, cela arriva trois ou quatre fois et j’avais évité la confrontation. Mais en ce samedi matin, lorsque je la trouvais assise seule sur un banc de la cour de l’horloge, je pris mon courage à deux mains et m’avançais vers elle. Décidé à m’excuser, à parler, à m’expliquer, à…


- Daphne ? Super crédible. Elle releva la tête. Salut.

J’étais brillant. Non mais vraiment, génial. Génial. J’ouvris la bouche une nouvelle fois, mais n’eus pas le temps de dire quoi que ce soit. Parce que des voix s’élevèrent dans mon dos, et croyez-moi, j’aurais préféré ne pas les entendre celle là.


"Heaven help me, I need to make it right."


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Daphne Kasperek


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MessageSujet: Re: When it's over, you're the start |PV|   When it's over, you're the start |PV| Icon_minitimeDim 2 Sep - 17:09

Play - Blue Foundation / Eyes On Fire

I won't soothe your pain
I won't ease your strain
You'll be waiting in vain
I got nothing for you to gain


Heureusement que l’été était arrivé juste après, parce que ça m’avait permis de ne plus avoir à supporter sa tête d’âme charitable que je rencontrais trop souvent dans les couloirs puisqu’on fréquentait les mêmes salles de cours. J’ai eu le temps de sécher mes larmes depuis, et j’en avais bien profité ensuite, parce que j’avais retrouvé Delilah et qu’on avait plein de choses à se raconter depuis la dernière fois qu’on s’était vue ; c’est dire il y avait beaucoup trop de temps. Je n’avais pas pu lui montrer les sorts que j’avais appris avec ma baguette magique, et je voyais dans son regard qu’elle était un peu envieuse, surtout lorsque ce dernier s’était éclairé de mille feux lorsque j’avais accepté qu’elle touche le bâton à condition qu’elle ne l’abîme pas ! Mais je lui faisais confiance là-dessus parce qu’on avait pas beaucoup d’objets de valeur, alors ce qui nous était le plus précieux, on y prenait très soin ? Encore plus quand ça nous appartenait pas. Mais voilà Delilah, ce n’était pas encore cette année qu’elle allait rentrer à Poudlard, alors j’avais beau tout lui raconter dans les moindres détails pour qu’elle se fasse une petite idée de ce que ça faisait, a changeait rien au fait qu’elle avait un an à attendre, à errer dans l’appartement miteux dans lequel on vivait avec papa parce qu’il avait pas pu nous trouver mieux encore pour vivre, et ça sentait plus l’humidité que jamais, surtout qu’elle avait pas trop le droit de sortir seule en ville parce qu’elle était trop petite. C’était pas notre père qui allait s’en rendre compte si elle filait en douce pendant que j’étais au château, parce qu’il travaillait trop, mais je le lui avais fait promettre : soit on sortait autant qu’elle voulait quand j’étais là, sinon, c’était même pas la peine d’en rêver, et j’étais sûre qu’elle n’avait pas une seule fois dérogée à la règle. C’était pas le genre contestataire, surtout après tout ce qu’elle avait dû subir jusqu’à ce qu’on arrive à Londres alors là-dessus, je lui faisais confiance. Il fallait bien.

Comme on habitait dans les petites ruelles sombres un peu excentrée de la ville, y’avait des heures tranquilles où y’avait vraiment pas grand monde ; il faisait tellement chaud sur le bitume que les gens préféraient faire la sieste plutôt que d’aller cramer au soleil. Ou alors nous aussi on attendait la fin de journée, puisque y’avait personne dans l’appartement à part nous deux, et comme ça on avait un peu moins chaud à se promener au gré de nos envies ; on avait rapidement fait la connaissance d’autres gosses du quartier, un peu plus grands que nous, et puis on s’était plus ou moins liées d’amitié avec. On avait jamais eu trop besoin des autres pour s’occuper car on se complétait en quelque sorte, mais on s’ennuyait tellement dans ce patelin que si y’avait des gens avec qui traîner et qui avaient des bonnes idées, c’était pas trop le moment de faire la fine bouche. Ouais, y’avait quand même des moments où on avait bien rigolé.

Donc on avait dû perfectionner notre anglais, pas trop le choix. C’était toujours pas ça qui était ça ,on plus, mais comme ils venaient pas des quartiers chics, ça les gênaient pas le moins du monde les autres qu’on ait par moments des difficultés d’élocution et en fait, j’avais plus progressé en deux mois à évoluer au milieu d’eux, parce qu’ils nous jugeaient pas et au contraire ils nous avaient pris sous leur aile, comme ça on pouvait aller où on voulait, même tard, on avait pas d’emmerdes, que toute une flopée de semaines à Poudlard où ils pétaient tous plus haut que leur cul avec leur accent british à deux balle qui faisait plus chier qu’autre chose. Y’avait encore des mots que je connaissais pas ou alors je m’en rappelais plus, alors je les cherchais pendant plusieurs secondes parfois, mais au moins quand je les alignais les uns à la suite des autres, ça voulait dire quelque chose, c’était déjà ça. Pour couronner le tout, notre père nous avais assuré, un soir où pour une fois on pouvait manger tout les trois et où j’avais fait une espèce de soupe épaisse mais qui était pas trop dégueulasse que si on faisait des efforts toutes les deux (Delilah parlait mieux l’anglais que moi à ce moment là quand même, elle avait réveillé la fierté qui sommeillait en moi !) on aurait une surprise à la fin de l’été, juste avant la rentrée. L’appât de gain permet de faire bien des choses…

Je m’étais donc vue offrir plein de matériel pour dessiner, avec une mallette de rangement et tout ça, et ça devait coûté une fortune même si j’avais fait comme si de rien était parce que j’avais jamais rien eu d’aussi beau en la matière et j’avais même plus ou moins arrêté ces derniers temps, parce que j’évitais de trop tailler mes crayons de papier parce qu’ils devenaient tout petits et qu’ils allaient bientôt être inutilisable… Là, j’avais tout ce que je voulais, je pouvais peindre ou dessiner tout ce que je voulais aussi et ça m’avait suffi pour aller m’installer dans un coin en silence pour commencer à reproduire la pauvre chaise en bois dont la paille là où on s’asseyait se barrait dans tout les sens. Je m’étais sentie un peu moins nostalgique à la perspective de retourner à Poudlard quelques jours plus tard…

Parce qu’il avait bien fallut et ça avait commencé bien mal puisque j’avais trouvé le moyen de me friter avec d’autres élèves alors qu’on avait à peine franchi le portail, même si c’était un mal pour un bien : j’avais fait la rencontre en chair et en os de Serana, et notre discussion m’avait poussé à réfléchir par la suite et à rejoindre la plupart de ses idées, parce qu’elles étaient loin d’être négligeables et vides de sens. J’étais allée fouiner dans la bibliothèque aussi pour en savoir plus sur les maisons, parce que ça m’intéressait du coup beaucoup plus que l’année dernière, et plus le temps passait, plus je trouvais que j’avais eu de la chance d’avoir été envoyée à Serpentard plutôt que dans une autre maison, et cette sensation se renforçait d’autant plus que les personnes avec qui je traînais à présent, tous des verts et argents, partageaient le même avis. On était venu à parler ensemble le soir de la répartition dans la salle commune, parce qu’ils étaient en deuxième année, comme moi et qu’ils commentaient les nouvelles recrues de cette année ; je m’en étais mêlée, et mon langage améliorée, tout comme le fait que nous étions sur la même longueur d’ondes avaient largement contribué au reste : j’aimais bien rester en leur compagnie, et au moins, comme ils passaient leur temps à parler d’eux, je n’avais pas à parler de moi.

Le premier mois était donc passé assez vite je dois dire ; on se rend moins compte du temps qui coule lorsqu’on est bien entouré, et j’étais justement en train d’attendre les autres, parce qu’on devait se rendre dans la Grande Salle ensuite pour aller prendre le repas. Je m’étais installée sur l’un des bancs de la cours, et comme je ne savais pas combien de temps il allait mettre, je décrétais que c’était le moment idéal pour esquisser rapidement l’horloge qui se dressait devant moi, surtout avec la jolie luminosité qu’on avait aujourd’hui. Je baissai un instant la tête vers mon sac dans l’optique de sortir ce dont j’allais avoir besoin, mais quelque chose, ou devrais-je dire, quelqu’un, me stoppa avant de plonger la main dans mes affaires.

- Daphne ?

Malheureusement pour moi je dois dire, je connaissais cette voix, et m’étais jusqu’à présent très bien portée de ne pas l’avoir entendu. Des souvenirs me revinrent comme une déferlante de vagues dans la tête.

- Salut.

Je me contentai d’un grand sourire hypocrite. Comme si j’avais eu un instant envie de voir la gueule de Sebastian Hansen après le désastre de la Fête Champêtre, au mois de Juin ! Non je n’avais pas oublié. Pas de chance, j’étais même pas mal rancunière, mais pas trop la peine de lui dire, il l’avait déjà assez expérimenté. Masochiste ? Oui, il l’était, et ce n’était pas mon problème.

Je les avais vu arriver derrière lui, ne faisant qu’augmenter le sentiment de puissance qui était en train de naître en moi. C’était une époque révolue, l’année dernière, et là, j’avais tout le soutient dont j’avais besoin pour afficher la nette supériorité dans laquelle je m’étais toujours trouvée face à lui. Ce ne fut même pas moi qui lança l’assaut.

- T’es perdu ? Tu sais plus où se trouve la Tour des loosers ?

- Ouais, à cause de toi le paysage est gâché à présent !


I'm taking it slow
Feeding my flame
Shuffling the cards of your game
And just in time
In the right place
Suddenly I will play my ace

Je baissai mes yeux vers mes ongles pour enlever la poussière qui s’était logée en dessous ; il y en avait toujours. C’était décidément trop facile, surtout parce qu’il se trouvait en large infériorité numérique. Ils étaient quatre, trois garçons et une fille en plus de moi. Il y eu de nouveaux ricanements auxquelles je me mêlais sans aucun mal. Jouer la comédie, c’était un peu une seconde nature chez moi.

- Tu veux que je t’aide à chercher ta salle commune avec toi ? Tu t’es trompé de individu, renchéris-je en réponse à la première remarque, au lieu de dire « personne » en parlant de moi, qui était sans doute mieux approprié, mais je ne savais pas encore trop faire la différence entre certains mots qui pour moi de toute manière voulaient dire la même chose.

Je le dévisageai sans aucune retenue. Je savais que tout les autres étaient pendues à mes lèvres, attendant que la sentence tombe.

- Parce que, là tu vois, ça me gêne de respirer l’air, le même que le tiens. S’il ne comprenait pas le « dégage » à peine déguisé sous ces mots, je ne pouvais rien pour lui.

Eyes on fire
Your spine is ablaze
Felling any foe with my gaze
And just in time
In the right place
Steadily emerging with grace
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Sebastian Hansen


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Âme soeur: Désolé Etienne, les lèvres de Casey sont quand même plus douces.

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MessageSujet: Re: When it's over, you're the start |PV|   When it's over, you're the start |PV| Icon_minitimeDim 2 Sep - 23:34

When it's over, you're the start |PV| Tumblr_lybr0lEF0N1r4ulmfo1_500

"No light, no light
In your bright blue eyes
I never knew daylight could be so violent
A revelation in the light of day
You can't choose what stays and what fades away
And I'd do anything to make you stay
No light, no light
Tell me what you want me to say."



J’avais de nombreuses fois durant cet été, imaginé à quoi ressembleraient mes retrouvailles avec Daphne. Je n’étais pas stupide et n’avais jamais cru à un sourire avec le soleil dans ses boucles, ni un battement de cil en ma direction. Je savais pertinemment que je n’étais plus le bienvenue dans son espace vital mais malgré moi, j’avais imagé quelques scénarios farfelus où elle venait s’excuser. Parfois, c’était moi qui faisais le premier pas et miraculeusement, elle finissait par abaisser ses barrières et à me parler un peu d’elle, avec honnêteté. Je rêvais mais c’était doux d’imaginer que peut-être les choses finiraient par s’arranger d’elle-même. Je me voyais la croiser à Londres par hasard, lui parler. Loin de Poudlard, de tout ce que nous avions vécu pendant un an. Vécu… Justement, on avait vécu quoi ? C’était la question qui tournait en boucle dans ma tête le soir. Qu’est-ce que c’était hein ? Y avait-il des mots pour ça ? Je n’en savais rien. Est-ce que durant son été, elle avait pensé à moi ? Et comment ? Comment me voyait-elle ? C’était ce genre de questions stupides auxquelles je n’aurais jamais de réponses qui me trottaient dans la tête et m’empêchais de m’endormir serein le soir. Parce qu’il fallait encore attendre la rentrée pour m’expliquer avec elle. En deux mois, tant de choses pouvaient arriver…

C’était décidemment tout moi ça. Les questions sur l’univers, le but de la vie tout ça, c’était exactement ce qui m’empêchait de dormir le soir. J’étais le genre de mec qui n’avait jamais bonne conscience et qui passait donc son temps à chercher comment arranger ça. Les moindres détails suffisaient à me torturer pendant de longues heures, de jour comme de nuit. Tom était généralement le principal objet de mes questionnements. Comment ça allait faire lorsqu’il serait parti ? Et si au fond, il n’était pas déjà plus là ? Savait-il seulement qui il était, qui j’étais ? Je n’aimais pas me poser ces questions mais je le faisais toujours malgré moi, parce que tout me faisait penser à lui. C’était toujours pareil, quand j’avais mal agis, j’étais bouffé par les remords 24/24h non-stop. C’était la même chose dès que je me disputais avec Clea. Ou avec Aria. Je ne vous parlais même pas de mon engueulade avec Tess en juin dernier. Ça aussi durant tout l’été, j’y avais pensé. Voilà donc pourquoi j’étais une bonne pomme. Ma conscience ne supportait pas la culpabilité alors je préférais me mettre en retrait, faire des compromis, plutôt que de me voir être la cause de discorde. C’était à un point parfois impressionnant : je finissais par culpabiliser pour les autres, c’était souvent le cas avec ma grande sœur. Elle faisait une connerie, je réparais malgré moi, par… Par quoi ? Par peur que ça aille mal par la suite, que les gens que j’aime souffrent… Non sérieusement, j’étais un cliché ambulant. Mais c’était plus fort que moi.

A la rentrée en tout cas, mes rêves de retrouvailles avec Daphne étaient tombés à l’eau assez rapidement. Elle m’avait lancé un regard assez significatif, l’air de dire tu m’touches j’te bouffe. Et moi, comme j’étais un grand trouillard, je n’avais pas bougé. Je l’avais plus touché. Est-ce que j’avais honte de moi ? Oui, oui. J’étais un peureux, mais c’était toujours malgré moi. Alors j’avais observé de loin. En retrait, j’avais assisté à l’ascension et l’intégration de Daphne parmi ses camarades de classe. Les cours se n’étaient pas trop ça tout de même, parce que ça n’avait pas trop l’air de l’intéresser mais si elle avait voulu, j’étais sûr qu’elle aurait été brillante. Elle était rusée, fûtée. Une Serpentarde quoi. Sa maison avait l’air de lui plaire de plus en plus et je la voyais d’ailleurs lentement s’isoler des connaissances qu’elle avait pu faire avant. Je n’osais pas trop me questionner sur tout ça, de peur de réaliser qu’elle avait tourné comme Tess le disait. Ou qu’elle croyait à ces conneries sur les maisons. J’aurais voulu lui demander tout ça mais à la place je restais figé stupidement au loin, la regardant, observant ses gestes. J’avais une maigre consolation à remarquer que certains d’entre eux m’étaient familiers. Etrangement doux même. Sa manière de remettre sa mèche derrière l’oreille, de se mordiller les ongles, de croiser ses bras lorsqu’elle était exaspérée…

Je la connaissais. Oui, je connaissais Daphne, dans les moindres détails. Et tous ceux qui m’échappaient, je voulais les apprendre. Je refusais de laisser notre relation en suspens de la sorte depuis la fête champêtre. Alors même s’il m’avait fallu un long mois pour me décider, j’en avais marre d’être peureux. J’avais besoin de me pousser un peu, et la voir seule sur ce banc me donna un peu de force. C’est maintenant ou jamais, soufflait la voix dans ma tête. Sans surprise, la jeune fille me décocha un sourire mesquin, signe que je n’étais pas vraiment le bienvenu. Honnêtement ? J’étais habitué, j’avais vu pire. Daphne s’était montré à moi sous tous les jours possibles, y compris le plus désagréable. Je me souvenais encore de cette vengeance qu’elle m’avait gentiment infligée devant tous dans la salle commune. Je l’avais un peu cherché je l’avoue. Comme aujourd’hui, je savais que je méritais un peu cet air mauvais. J’espérais juste qu’un jour, elle comprenne que c’était parce que je… Je tenais à elle que je m’inquiétais. Mais pour le moment, elle devait juste me prendre pour un type qui se mêlait de ce qui ne le regardait pas. Je n’avais pas encore choisi comment l’aborder, si je devais m’excuser ou pas, que quelqu’un d’autre se chargea à ma place de répliquer. Sauf que ce quelqu’un ce n’était pas Daphne, et ce n’était pas non plus qu’une personne…


- T’es perdu ? Tu sais plus où se trouve la Tour des loosers ?

- Ouais, à cause de toi le paysage est gâché à présent !


N’Y avait vraiment pas à dire. Niveau réplique bien lourde, les Serpentards étaient au top. Je ne pris même pas la peine de me retourner, ils étaient déjà autour de nous deux, leur visage goguenards me fixant avec amusement. J’avais un peu envie de répliquer qu’ils pouvaient bien dégager et que ça nous fera de l’air mais… Mais le ricanement de Daphne joint au leur suffit à me clouer le bec et à la regarder avec un air totalement différent. Elle fixait ses ongles comme si de rien n’était, comme si je n’étais rien plutôt. Sur le coup, je fus tellement surpris que je gardais le silence sans vraiment comprendre la tournure que prenait la discussion. Elle… Non, elle n’allait pas s’y mettre elle aussi ? Je clignais des yeux un peu stupidement et lorsque la jeune fille leva son visage vers moi et que nos regards se croisèrent, je ne lus rien dans le sien. Le mien implorait une explication, qu’est-ce qui ne tournait pas rond chez toi, voilà ce qu’ils criaient à travers mes pupilles. Tandis que celle de la Serpentarde restaient froides et accusatrices. Pire, amusées. Mais je n’avais encore pas vu la suite …

- Tu veux que je t’aide à chercher ta salle commune avec toi ? Tu t’es trompé de individu.

Elle me fixait sans aucune peur, comme si elle maitrisait totalement ce jeu. En un mois, elle avait balayé un an de relation. Je restais muet. Les ricanements encore, pour faire comme tout le monde… Mais ça ? Réagir comme ça, me casser de la sorte juste pour faire plaisir à tous ses nouveaux amis ? Non, je rêvais. Ou pas.

- Parce que, là tu vois, ça me gêne de respirer l’air, le même que le tiens.

Les rires des autres fusèrent, et je restais encore quelques secondes muette, la regardant d’un air mi-surpris mi-dégoûté. Les autres me paraissaient invisibles, la seule chose qui résonnait dans mon cerveau, c’était ses dernières remarques. Je n’aurais jamais cru ça d’elle, réellement, jamais. Je la savais mesquine, taquine, mais je ne la croyais pas du genre à rentrer dans ce jeu stupide des maisons, à me snober, à… Mais qu’est-ce qu’elle fichait ?

- Alors c’est comme ça maintenant ? Lâchai-je avec un petit rire ironique. Je ne regardais qu’elle, mon regard se faisant plus dur que je ne l’aurais voulu. Me tournant finalement vers sa jolie petite troupe, je répliquais d’une voix froide et presque hautaine. Vous pouvez pas vous cassez ? Ou vous êtes trop cons pour voir que j’voulais lui parler tranquille ? De nouveau je rencontrais les iris bleus de Daphne et lui lançai d’un ton de défi. Ah moins que tu ais besoin de garde du corps maintenant ?

Je la fixais toujours, mon cœur battant plus fort que je ne l’aurais voulu. Un sentiment amer glissait dans mes veines, un sale goût de déception se répandant dans ma bouche. De toute ma vie, je crois que je n’avais jamais été aussi déçu de quelqu’un.
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Daphne Kasperek


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MessageSujet: Re: When it's over, you're the start |PV|   When it's over, you're the start |PV| Icon_minitimeJeu 13 Sep - 18:25

J’aurais aimé dire que je n’avais pas pensé à lui depuis tout l’été. Ça avait été tout l’inverse, et je n’avais eu de cesse de repenser à ce qui avait été dit, ne faisant que renforcer le sentiment de rancœur que j’avais à son égard depuis ce jour. Hansen devait être bien content d’avoir occupé la plupart de mes pensées, parce qu’ensuite, j’avais essayé de passer à autre chose ; il ne valait pas la peine qu’on lui accorde autant d’importance, que ce soit en bien ou en mal. En effet, j’avais eu des idées mauvaises le concernant, qui avait toutes un même et unique but au final : le faire souffrir d’une façon ou d’une autre, car il n’y avait que ça, la souffrance pour faire comprendre à une personne qu’elle était allée trop loin. Il avait déjà fait partie de ma liste de gens à abattre pendant un temps, et il avait même eu l’honneur d’en être retiré. A croire que tout cela ne lui avait pas servi de leçon, mais comme il semblait avoir de sérieux problèmes de ce côté-là, finalement, ce n’était guère étonnant, et j’avais fini par être également en colère contre moi-même d’avoir bien voulu lui laisser sa chance. Comme l’avait dit Ambre Serana à qui j’avais parlé le premier jour de la rentrée, c’était un Gryffondor, ça suffisait pour savoir ce qu’il en était.

C’était à partir de là que je m’étais rendue compte à quel point de nombreux Serpentard partageaient cet avis ; ça voulait bien dire que ce que ça voulait dire, que ce n’était pas pour rien et qu’il y avait définitivement un problème avec les autres maisons, surtout les rouges et ors. J’avais d’ailleurs évoqué Hansen à plusieurs reprises auprès de mes nouveaux amis qui s’étaient empressés de casser du sucre sur le dos comme il se devait. Je n’avais pas une seule fois cherché à le défendre, et au contraire, cela m’avait conforté dans l’idée que ça ne servait à rien de creuser à où il n’y avait pas à creusé. Au contraire, cela nous permettait de médire à son sujet tous ensemble, parce que je ne m’étais pas gênée pour leur expliquer clairement le fond de ma pensée. Lorsque c’était comme ça, ils buvaient tous mes paroles. Je me sentais importante. J’avais l’impression d’exister, d’avoir un peu de poids dans la balance, et depuis que j’étais à Poudlard, ce n’était pas encore arrivé. C’était comme tout ; lorsqu’on goûte à quelque chose qui est bon, ça devient vite une addiction et la seule chose dont on a envie, c’est de le manger encore et encore jusqu’à en être repu. Le petit problème, c’était que j’avais un très gros appétit…

Parce qu’Hansen, au fond, c’était quoi ? L’image lisse qui se dégageait de lui ne permettait pas de tourner autour de lui et de l’explorer de toutes ses facettes comme on le fait avec un gros diamant qu’on a sculpté à même la pierre. Il n’y avait rien à tirer de ce garçon, et dans un sens, c’était presque excusable puisque pas de sa faute : techniquement, c’était le choixpeau qui l’avait envoyé dans la maison dont il portait les couleurs aujourd’hui, et il ne l’avait pas demandé. Et alors ? S’il y était après tout, c’était pour une bonne raison, j’en restais certaine et sa façon d’être poli, aimable, serviable, discret n’était une manière comme une autre de se tapir dans les hautes herbes pour guetter sa proie, puis, au bon moment de bondir, toutes griffes dehors pour en faire un excellent repas. Je ne gagnais rien en m’encombrant d’une amitié aussi dangereuse que la sienne.

Sans doute s’était-il attendu à ce que je sois seule pour de bon ; on ne s’était pas parlé depuis des lustres et il n’avait fait aucune approche lorsque j’étais entourée, et comme ça arrivait très souvent, sa minimisait ses chances, et c’était très franchement tant mieux pour moi, parce qu’en ce qui me concernait, je n’avais aucune envie de lui adresser la parole. C’était vraiment une belle revanche, parce que tous, autant qu’ils étaient, ils allaient enfin voir qui était réellement Daphne Kasperek.

Autour de nous tous, il n’avait rien du fier lion comme on le décrivait si souvent lorsqu’on parlait des Gryffondor. Il ressemblait actuellement plutôt à un lionceau apeuré à qui on avait enlevé la maman ce qui avait pour conséquences qu’il ne pouvait plus se blottir entre ses pattes pour se protéger. Les rôles étaient échangés, à mon plus grand plaisir, et il aurait été bête de ne pas en profiter. Qui a dit que le Serpent n’est pas capable de se glisser vicieusement autour de son adversaire pour lui briser le cou ?

- Alors c’est comme ça maintenant ?


Je haussai les épaules sans me départir de mon sourire en me disant que cela ne ferait que l’énerver d’avantage, cette insolence que je lui présentais délibérément. C’était toujours ce que j’avais fait lorsque j’avais voulu mettre ma mère en colère.

- Pourquoi, c’est pas ce que tu voulais ? le provoquai-je sans aucune retenue. La seule personne en effet contre laquelle il pouvait s’en prendre, c’était lui, qui sème le vent, récolte la tempête, c’était pourtant bien connu. En voilà un qui n’apprenait pas ses leçons…

- Vous pouvez pas vous cassez ? Ou vous êtes trop cons pour voir que j’voulais lui parler tranquille ?

J’éclatai d’un vilain rire moqueur ; je commençais à être rôdée là-dessus. Evidemment, les autres me répondirent de concert, dans une parfaite synchronisation qui cherchait avant tout à le mettre le plus mal à l’aise possible, et peut être pourquoi pas, le faire battre en retraite. Lorsque les bruits qui avaient résonné dans la cours suite à nos moqueries se turent à leur tour, il y eu un échange visuel durant lequel j’affirmai que tout se passerait bien d’un simple petit coup de tête. C’était une bataille entre Hansen et moi, et même sans mes coéquipiers, j’avais toujours plus d’armes que lui pour remporter la victoire.

- Ah moins que tu ais besoin de garde du corps maintenant ?


- A cause de gens comme toi oui
, répondis-je du tac au tac. Avant de reprendre, tu devrais surveiller ton langage, le prévins-je tout de même. C’était imperceptible parce qu’ils voulaient garder la face, mais les autres avait le visage plus crispé qu’à l’ordinaire, signe que la remarque, malgré le détachement dont ils faisaient preuve, n’étaient pas si bien passée que ça. Fais attention, les gens qui parlent comme toi, et bien on finit toujours par leur couper la langue. S’il le souhaitait, je me faisais même un plaisir de m’en charger ! Je vous rejoins tout de suite, informai-je le groupe pour bien faire comprendre à tout le monde que cette conversation allait rapidement être écourtée.

Ils affirmaient tous une dernière fois qu’ils restaient dans le secteur si jamais j’avais besoin, et je savais que c’était vrai ; toutes les occasions étaient bonnes dès qu’il s’agissait de s’en prendre à un Gryffondor, surtout lorsque ce dernier était aussi chétif que Sebastian Hansen. Ignorant totalement ce dernier, je lui suivis du regard jusqu’à ce qu’ils disparaissent à l’autre bout de la cours, tout en feintant juste ensuite de me rappeler de sa présence, alors qu’il se tenait juste devant moi.

- C’est bon, tu as moins peur maintenant qu’ils sont partis ? ironisai-je. Pas moi, ajoutai-je presque précipitamment. Non il ne me flanquait pas la frousse, loin de là !

Mais qu’il se dépêche, parce que je n’avais pas que ça à faire, gaspiller ma salive avec lui. Je haussai les sourcils avec insistance.

- Alors ? Qu’est-ce que tu veux, c’est quoi problème ? Je suis pas ta bonne fée, lui rappelai-je, car quoi qu’il en soit, je refusais d’être coopérative.
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Sebastian Hansen


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MessageSujet: Re: When it's over, you're the start |PV|   When it's over, you're the start |PV| Icon_minitimeJeu 13 Sep - 23:18

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Les choses changeaient vite en un été, j’en prenais désormais consciente. J’avais rêvé d’une évolution de la part de Daphne, peut-être plus de maturité. Qu’elle puisse prendre du recul pour mieux comprendre tout ça, même si au fond ça échappait à moi-même. Une amélioration… C’était ce que je continuais de chercher un peu stupidement avec la jeune fille, comme si je croyais à cette relation. Si l’on pouvait dire ça comme ça, bien sûr. Maintenant tout semblait… Distant, différent. Comme si ces deux mois d’étés avaient suffis à distordre l’année précédente pour n’en garder que le pire, la rancœur. Avais-je tout foiré avec cette simple question à la fête champêtre ? Et si cette seule bribe de courage que j’avais osé avoir avait tout fait capoter ? Je voyais, douloureusement, pas d’autres explications. Parfois, je repassais cette conversation en boucle avant de me coucher. Enfin, celle-là et tant d’autres… A chercher toujours où j’avais raté le coche, où est-ce que ça avait foiré. Mais au fond, c’était foutu depuis le début. Notre premier rencontre même était le miroir de l’année que nous avions vécu : agressivité, violence, incompréhension…. Incompréhension. Peut-être mes efforts, elle n’en faisait jamais ou du moins prétendait ne pas en faire. Pourquoi avait-il mis cette barrière entre nous ? Et surtout…

Pourquoi j’essayais encore de la franchir ?

Son sourire était comme une insulte qu’elle portait fièrement sur ses traits d’habitudes si discrets. Lorsque sa bouche se tordait en un rictus proche d’un sourire, avant, c’était toujours doux et un peu gêné. Il y avait aussi ceux plus moqueur, joueur. Mais au fil des mois, j’avais cru qu’ils se radoucissaient. C’était un jeu entre nous en final, toujours se moquer, se chercher. Ce n’était pas toujours gentil, mais je n’avais jamais cru que cela pourrait exploser de la sorte. Pourtant on m’avait prévenu, cette fille était une bombe à retardement. Moi-même je le savais, et pourtant je tentais de l’attraper encore, peu importe si la mèche se consumait. C’était ça n’est-ce pas ? Je l’avais usé jusqu’au bout, jusqu’à l’explosion finale. Mais je n’avais pas prévu ça bien au contraire. En bonne pomme que j’étais, j’avais cru que j’allais l’aider. Parce qu’elle ne tournait pas totalement rond, j’en étais sûr. Je l’avais toujours su, même avant de voir sa peau marquée dans la douche. Elle était un mystère à part entière, seul son regard suffisait à m’étonner. Presque insondable, ces deux spots d’un bleu incroyables qui éclairaient son visage presque froid me paraissaient toujours trop beaux pour appartenir à quelqu’un de mauvais. Etait-ce possible ? Que je me sois fait attraper par deux pupilles ?


- Pourquoi, c’est pas ce que tu voulais ?

Les rires fusèrent encore mais je ne les entendais pas. Les mots de Daphne s’agglutinaient dans mon cerveau qui les enregistrait un à un. Mon visage face à son sourire restait neutre, les sourcils froncés, la dévisageant comme si je la voyais pour la première fois. J’aurais voulu répondre qu’elle n’avait aucune idée de ce que je voulais, et que de toute manière moi non plus, mais qu’en rien cela était quelque chose d’aussi… Désagréable. Parce que j’appréciais Daphne. Pour des raisons que je ne comprenais pas totalement, mais lorsqu’elle se laissait faire et que nous arrivions à pousser la discussion, elle avait toujours ce pouvoir incroyable de capter mon attention. D’être… Hors de tout le reste. Comme si personne ne pourrait jamais avoir son opinion, sa manière de penser qui me paraissait presque impossible à comprendre. Mais chaque parcelle qui m’apparaissait plus clairement était comme un petit cadeau que je chérissais. Une pièce du puzzle Kasperek. Mais elles avaient toutes volées en éclat ces pièces, maintenant qu’elle était passée du côté Serpent et fière de l’être. J’entendais encore la dispute avec Tess dont elle était en partie la cause, toute cette histoire de maison que je maudissais… Et j’avais cru que la Serpentarde ne prenait pas non plus ces conneries au pied de la lettre. Et j’avais eu tort.

- A cause de gens comme toi oui. Tu devrais surveiller ton langage. Fais attention, les gens qui parlent comme toi, et bien on finit toujours par leur couper la langue.

J’eus un rire jaune à sa remarque. Ses attaques me paraissaient presque du déjà-vu, elles sonnaient fausses… Je ne pouvais nier la déception qui grandissait en moi. Un sale goût ouais, ça me restait en travers de la gorge mais au prix d’un effort incroyable, je gardais le visage impassible. Dans mes veines, la colère se diffusait doucement mais je la gardais terrée au fond de moi.

- Alors vas-y, fais-moi taire. Lançai-je sur un ton presque de défi.

Ose vas-y. Au fond, je crois que je voulais simplement qu’elle m’achève, que nous finissions ce jeu incessant. Qu’une bonne fois pour toute elle me vire, mais au fond j’avais toujours envie de rester alors à quoi bon ? Est-ce que ça nous menait quelque part ? J’avais presque envie de fuir mais une fois encore, mes pieds restaient cloués au sol et ma voix semblait sortir sans que je puisse la contrôler. Je voulais rester en défense mais malgré moi, je l’attaquais. Pour la pousser à bout, qu’elle réagisse, que j’en tire quelque chose… Je voulais simplement une réaction sincère.


- Je vous rejoins tout de suite.

J’avais réussi. La provocation marchait toujours avec elle… Elle m’ignora une bonne minute avant de reposer son regard mesquin sur moi, comme si elle était surprise de me voir là. Moi, j’étais surpris de la voir agir ainsi. Peut-être avais-je été encore stupide, croyant qu’une fois les autres partis, elle redeviendrait normale. Mais non, une fois dans son rôle, elle ne semblait pas prête d’en sortir. Je serrai les dents et continuai de la fixer malgré tout. Je n’allais pas faire demi-tour. Pas maintenant. Si c’était… La dernière fois que nous nous parlions, alors que j’ai des explications.

- C’est bon, tu as moins peur maintenant qu’ils sont partis ? Pas moi.

Peur ? Je sentis mon cœur se contracter un peu douloureusement. Ouais, pour être honnête, les face à face avec Daphne qui tournaient ainsi, ce n’était pas forcément ce que j’appréciais le plus. Mais lui avouer que je n’en menais pas large ? Pas question. Je sentais de toute manière cette énergie qui me poussait à continuer, à répliquer. D’où provenait-elle ? Etait-ce ça, un Gryffondor ?

- Oh non, tu es super effrayante. J’avais répondu ironiquement, et pourtant ça n’en restait pas moins vrai.

Mais si je la poussais encore un peu, j’aurais une chance qu’elle se laisse aller. Nos disputes se résumaient donc à cela non ? Je tentais simplement de l’approcher et plus elle reculait, plus je tentais de la faire éclater. Et plus je le faisais, plus c’était moi qui me craquelais de partout et payais le prix de mes actes. A part ça, ce n’était pas du tout malsain.


- Alors ? Qu’est-ce que tu veux, c’est quoi problème ? Je suis pas ta bonne fée.

Le problème ?... Mais… Mais elle était sérieuse ? Malgré moi, je sentis ma patience arriver à bout. De nouveau l’adrénaline courait en moi et nourrissait mes gestes. C’était violent oui. Il me fallut quelques secondes pour m’obliger à rester figé et ne pas sauter sur elle et la secouer pour qu’elle reprenne ses esprits. Non parce que sérieusement, elle avait rien compris.

- Le problème ? C’est quoi le problème ? Mais t’es sérieuse là ? M’excédai-je, ma voix se faisant presque agressif. Mais j’attends que ça, que tu me dises c’est quoi ton putain de problème !

J’avais perdu le contrôle et n’étais pas sûr de le récupérer. Mais dans mes attaques, jamais je ne m’étais senti aussi franc que maintenant. Et si Daphne ne me le rendait pas, je n’allais pas tenir très longtemps.

- Alors maintenant c’est bon, t’es rentrée dans ces conneries de maisons et de concurrence ? Mes mains s’agitaient malgré moi et je tremblais presque, furieux. Non mais honnêtement vas-y dis-moi, qu’est-ce que je t’ai fait ? Je sais pas, mais dans mon souvenir, il me semblait qu’on était ami tous les deux !

Il me semblait, hein.

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Daphne Kasperek


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MessageSujet: Re: When it's over, you're the start |PV|   When it's over, you're the start |PV| Icon_minitimeLun 17 Sep - 0:09

Mais qu’est-ce qu’il attendait de plus au juste ? Que je lui fasse un dessin peut être ? Ça avait pourtant été plus que clair la dernière fois et ce n’était pas parce que presque trois mois étaient passés depuis, qu’on ne s’était pas vu durant toutes les vacances, que coucou, youpi, ça allait changer du tout au tout. Il allait encore devoir attendre longtemps le pauvre, parce que j’avais une bonne mémoire, et j’en avais plus qu’assez de sa curiosité maladive, qui pour le moment, ben faisait plus chier qu’autre chose. C’était juste pas possible d’être aussi collant, surtout qu’on ne voulait pas la même chose, alors pourquoi il s’acharnait ? Ca servait à rien d’avancer à contre-courant, lorsqu’une cause est perdue, elle est perdue, point barre, et c’était ce qui définissait clairement notre relation, alors s’il ne l’avait toujours pas pigé, j’avais autre chose à faire que de prendre le temps de le lui expliquer.

En même temps pour une fois, ses tendances masochistes allaient peut être me servir : après tout, pourquoi ne pas en profiter un peu ? Il savait de quoi j’étais capable, il l’avait déjà expérimenté et de la plus mauvaise des manières. C’était moi qui l’avait humilié dans la Grande Salle ne l’oublions pas, et même s’il n’y avait personne autour de nous cette fois ci parce que les autres étaient parties, cela ne m’empêchait en rien de tester les nouveaux sortilèges que j’avais appris sur mon cobaye préféré…

- Oh non, tu es super effrayante.


Malheureusement, il y avait toujours ce moment où il devenait trop énervant et où j’avais envie de lui tordre le cou comme un coq qu’on égorge. Ni plus ni moins. J’allais rapidement lui passer l’envie de se moquer de moi, et j’attrapai avec désinvolture ma baguette magique, posée à mes côtés, comme si c’était la toute première fois que je la voyais elle aussi et que je me demandais bien comment pouvait fonctionner une babiole pareille… Evidemment le mieux dans ces cas-là, c’était de s’en servir… Je la pointai vers son torse, en même temps que de plonger mon regard dans le sien, comme si je m’apprêtai à le transformer en cochon d’inde.

- Je sais. Je n’allais pas me faire avoir par ses petites piques ; c’était moi qui menais la danse et je n’allais pas le laisser une seule seconde imaginer le contraire.

Pour une raison qui m’échappait, je n’avais plus envie que de ça : lui faire mal. C’était comme un besoin viscéral, à l’instar du chien qui s’acharne sur un os pour se faire les dents et qui essayait de se persuader que ce n’était rien d’autre qu’un met délicieux. Ce désir de l’emprisonner entre mes mains, de planter mes ongles un par un dans la chair pour lui faire connaître, partager la douleur que moi-même je pouvais ressentir, et que je ressentais parfois encore. C’était plus fort que tout, parce que ce n’était pas normal que je sois la seule à souffrir ici alors que tous se portaient comme des charmes…

- Le problème ? C’est quoi le problème ? Mais t’es sérieuse là ? Mais j’attends que ça, que tu me dises c’est quoi ton putain de problème !


Et voilà. Il avait suffi d’un tout petit mot de rien du tout pour déclencher un ouragan, sauf que, je n’avais pas trop envie d’en faire partie. Par contre, quel était son problème à lui, je pouvais le lui dire et plutôt deux fois qu’une ! Le problème, c’était que je m’en méfiais trop pour lui accorder un peu de répit ; ses réactions étaient trop aléatoires pour déterminer à l’avance comme il allait se comporter, si il allait rester aussi chiant comme la mort en faisant le sourd, ce qui n’avait pour résultat que de vouloir le frapper encore plus, ou alors comme maintenant, quand sa personnalité se dédoublait et montrait une toute autre personne, prête à commettre les pires attaques pour parvenir à ses fins. Il n’y avait pas de juste milieu dans lequel je pouvais me poser en sécurité, parce qu’à chaque fois que je réussissais à me convaincre qu’Hansen était une bonne pâte et rien de plus, il se mettait à se comporter comme le dernier des rustres, comme s’il vivait au fin fond d’une forêt dans une petite cabane toute délabrée et que ce n’était qu’aujourd’hui qu’il découvrait la civilisation.

D’ailleurs, ses allures d’ogre commençaient vraiment à me taper sur le système d’une force dont il n’avait pas idée. Il réclamait quelque chose, comme si c’était normal qu’il y ait droit alors que NON, mais NON, N-O-N, trois lettres seulement, depuis le début, je ne lui avais rien demandé, et c’était lui qui se ramenait toujours avec ses manières de prince charmant tout droit sortie d’un conte de fée ! Il ne lui manquait plus que la tenue pour parfaire à cette image, tiens ! Je me dressai sur mes pieds, de mauvaise humeur, parce qu’il me demandait de subir la sienne et que ça commençait sérieusement à bien faire.

- Tu vas te le rentrer dans le crâne, feulai-je avec toute la méchanceté dont j’étais capable, pour qu’enfin, il comprenne qu’il n’y avait plus de retour en arrière possible pour nous deux, Je t’em-merde. A chacune des syllabes je lui avais enfoncé la pointe de ma baguette sur le front. Je veux pas te parler, c’est simple de comprendre, non ??

Pas quand on s’appelle Sebastian Hansen, et cette scène se répétait tout le temps : il disait les mêmes choses, je lui répondais avec les mêmes rengaines, à chaque fois ça n’avançait pas, et parfois il y avait un petit rebondissement. A présent cette histoire me fatiguait pour de bon, et je voulais y mettre un terme, un point final ; définitivement.

Mais il continuait quand même à s’agiter dans tout les sens, comme si un insecte s’était glissé dans le pantalon de son uniforme… oh, mais c’était que ce n’était pas une si mauvaise option que ça !

- Alors maintenant c’est bon, t’es rentrée dans ces conneries de maisons et de concurrence ? Non mais honnêtement vas-y dis-moi, qu’est-ce que je t’ai fait ? Je sais pas, mais dans mon souvenir, il me semblait qu’on était ami tous les deux !

Mais qu’il s’arrête de suite avec les principes, depuis le temps, j’avais justement pensé qu’avec moi, c’était pas le genre de délire qui prenait, dans un autre monde peut être, mais en tout cas, pas celui dans lequel nous vivions. Mais aussi, on pouvait comprendre qu’il ne soit pas trop fier de sa maison, puisque les Gryffondor, c’était clairement celle des nuls, alors c’était pas pour rien qu’il y était… Mais non, il y avait sûrement pas pensé à ça, c’était à se demander s’il connaissait le principe de remise en question…

- Je n’ai pas honte de mes couleurs, au moins, lui dis-je d’un petit ton supérieur, qui confirmait clairement ma position. J’en profitais pour le dévisager de haut en bas, les yeux perçants, pour qu’il sente le trouble ; qu’il avait lui-même déclenché, qu’on ne l’oublie pas.

Il était marrant tient ! Ce qu’il avait fait ? Mais il avait TOUT fait que ça ne fonctionne pas entre nous ! En plus, je voyais même pas pourquoi il fallait aller chercher plus loin, parce qu’il n’y avait rien à voir : j’étais à Serpentard, lui Gryffondor, c’était un assez gros argument pour qu’on ne traîne pas ensemble, qu’est-ce qu’il attendait à part ça ??

- Et depuis quand on est ami ? Arrête de d’imaginer tes rêves, de la réalité ! continuai-je en m’emmêlant un peu les pinceaux avec cette phrase, je crois que c’était une expression à la base, mais ça n’avait pas d’importance. On est pas potes, répétai-je plus sérieusement, jamais. C’est bon, c’est un mot que tu connais ? me moquai-je volontairement, parce que même moi je savais ce que ça voulait dire. Nigdy, affirmai-je en polonais également, pour bien enfoncer le clou; et j’y prenais un grand plaisir.

Je me tenais face à lui, à quelques centimètres, pour lui montrer qu’il n’aurait pas le dernier mot, et que c’était la dernière fois que nous avions une discussion à peu près aimable tout les deux; il avait beau être plus grand que moi, j’avais tant envie de l’écraser que ce n’était devenu qu’un détail.

- Tu peux dégager, je n’allais pas lui laisser le dernier mot ! Ou alors, tu veux que je te rappelle comment je sais très bien me servir de ma baguette ? Petit haussement de sourcil significatif avant de brandir légèrement cette dernière.

Si après tout, il voulait encore danser pour moi, je ne demandais pas mieux !
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MessageSujet: Re: When it's over, you're the start |PV|   When it's over, you're the start |PV| Icon_minitimeLun 24 Sep - 20:59



"Close enough to start a war
All that I have is on the floor
God only knows what we're fighting for
All that I say, you always say more

I can't keep up with your turning tables
Under your thumb, I can't breathe."


Je perdais probablement mon temps. Avoir une relation quelconque avec Daphne, c’était presque impossible visiblement, sauf si l’on portait les couleurs vert et argent. Et encore… Que pensait réellement la jeune fille de tous les stupides petits serpents imbus et fiers qui lui trainaient dans les pattes ? Je n’arrivais pas à croire qu’elle pouvait trouver un intérêt à rester avec ces gens-là. Mais une fois encore, avais-je eu tort de la croire différente ? Je repassais malgré moi les quelques instants où elle s’était allée avec moi. Cet après-midi sur les balais… Dans la forêt… Quand elle venait à l’infirmerie… Non, tout de même, elle m’avait paru meilleure qu’elle ne m’apparaissait aujourd’hui. Maintenant se posait une seule question. Quelle était le masque ? Et la vérité ? Je voulais croire de tout mon cœur qu’elle était hautaine pour se protéger. Je fermais les yeux, je revoyais les cicatrices dans son dos… Daphne avait vécu quelque chose. Et ça l’avait rendue méfiante, j’en étais persuadé. Je pouvais le comprendre d’ailleurs, elle ne devait pas avoir une bonne estime des mecs en général, si son père l’avait battu. Enfin, elle m’avait défendu de dire que c’était lui, alors je supposais un oncle, ou un grand frère peut-être. De toute manière, il n’y avait pas trop d’options et je voyais mal sa mère ou sa sœur être l’origine de ses blessures. Ce n’était pas possible, non ?

Ce qui m’échappait, c’est pourquoi elle ne voulait pas me faire confiance. Je pensais lui avoir prouvé plusieurs fois déjà que j’étais là pour elle, d’une manière assez particulière certes, mais je l’étais. Je n’allais pas me vanter de l’épisode de la forêt car mon bras était toujours couvert d’une jolie cicatrice, mais tout de même… Je m’étais interposé entre elle et une araignée géante, pour une raison qui m’échappait encore. Fallait que je fasse quoi pour lui prouver que je tenais à elle ? Enfin, malgré tout ce qu’elle m’avait fait je… Je l’appréciais ben, je crois ! Ou plutôt, elle m’intriguait. C’était étrange comme relation, je n’étais pas sure que c’était vraiment sain mais je m’en fichais. Je n’allais pas faire demi-tour, bien que si elle continuait, j’allais avoir de plus en plus de mal à m’accrocher. J’aurais dû d’ailleurs laisser tomber depuis longtemps d’après ma conscience, mais mon corps, et peut-être mon cœur, dictaient autre chose. J’avais toujours été logique et raisonnable mais avec Daphne j’avoue que j’étais un peu pris de cours. Mais tant pis, la bataille était lancée. J’avais besoin d’avoir des réponses claires, même si au fond j’étais moi-même incapable de me poser les bonnes questions.


- Tu vas te le rentrer dans le crâne. Je t’em-merde. Je veux pas te parler, c’est simple de comprendre, non ?

La colère que j’avais laissé échapper avait entraîné la sienne. C’était fatiguant, j’avais l’impression d’assister à un vrai dialogue de sourd. Pourtant, j’avais toujours été plutôt doué pour gérer les conflits. Chez moi, j’étais le plus diplomate des enfants, toujours à tout négocier et accorder plus pour ma sœur que pour moi d’ailleurs. Je maniais facilement les mots et je savais comment aller où je le voulais : parfois, Elisa disait que je ressemblais à un Serpentard à cause de ça. C’est vrai que j’étais plutôt du genre perspicace et une fois qu’on avait lu à travers quelqu’un, lui faire faire ce que l’on désirait était un jeu d’enfant. Je crois que, si ça m’avait amusé, j’aurais pu être manipulateur. Mais non, à la place la bonne pomme en moi utilisait ce talent pour assouvir des causes justes. Et donc, arranger les choses avec Daphne, c’était une bonne chose non ? Mais avec elle, tout était différent. Elle avait le don de brouiller les pistes et de me laisser dans le brouillard, complétement perdu. Comment agir ? De quelle manière la faire céder, lui faire comprendre que je faisais tout pour que ça marche ? Certes, étrangement peut-être. Avec elle et le mystère qui l’entourait, j’avais du mal à rester logique et aussi futé que ma mère me décrivait. J’avais avec elle des accès de colère que je n’avais jamais ressentie auparavant, comme si Daphne déclenchait en moi quelque chose de différent, de nouveau. Et j’arrivais pas encore à savoir si je l’aimais.

- Je n’ai pas honte de mes couleurs, au moins.

Je ne fis aucun commentaire sur sa remarque qui prit au dépourvu. Mes soupçons étaient confirmés, Mademoiselle désormais croyait faire partie de l’élite. Je n’arrivais pas à croire qu’elle utilisait ça contre nous. Savait-elle à quel point, de plus, je me sentais à l’écart chez les Gryffondors ? Il ne me semblait pas lui avoir dit, visiblement elle lisait plus facilement en moi que moi en elle. Je reste le visage fermé un instant avant d’exploser, de lui demander ce qui lui prenait, alors qu’il me semblait que nous étions amis. J’avais finalement apposé un mot sur notre relation et je n’avais aucune idée de la réaction. Je m’étais plié une dernière fois, espérant qu’elle finisse par comprendre et faire demi-tour. Qu’elle réalise que ce jeu était insensé. J’attendais la sentence, espérant toujours stupidement qu’elle pourrait m’étonnée. Qu’elle ne fût pas aussi mauvaise qu’elle le prétendait. Non, elle n’oserait pas dire que nous n’avions pas été amis, elle ne pouvait pas le nier !...

- Et depuis quand on est ami ? Arrête de d’imaginer tes rêves, de la réalité ! On est pas potes, jamais. Nigdy.

Je restais de marbre. Encore une fois, j’avais eu tort. Peut-être qu’au fond, les autres, Tess aussi, avaient raison sur son compte. Face à moi, toute sa haine se déversait dans ses yeux bleus que j’avais presque du mal à soutenir. L’information monta jusqu’à mon cerveau, et je me sentis légèrement ébranlé mais je reste figé face à elle. Un poids s’était installé dans toute ma poitrine. J’ouvrais la bouche, mais aucun son n’en sortit. Et pourtant, je savais ce que je voulais lui dire. Tu sais ce que je voudrais te dire Daphne ? Que tu m’énerves. Tu m’insupportes. Tu me fatigues. A quoi tu joues à toujours te cacher, à repousser tout le monde ? Pourquoi tu les supportes eux, les Serpentards, et moi non ? Tu as peur que je m’approche trop près, que je finis par comprendre qui tu es ? Et qui es-tu hein ? Je crois juste que tu as peur, que tu es faible. Comme tout le monde. Arrête de fuir alors, ou du moins laisse-moi d’apprivoiser ! Ne t’ai-je jamais montré que je tenais à toi ? Ne suis-je pas digne de ton intérêt ? De quoi as-tu peur au juste ? Dis-moi, dis-moi juste. Que je comprenne.

Mais je ne dis rien de tout cela.
Je n’osais pas, tout simplement.


- Tu peux dégager ou alors, tu veux que je te rappelle comment je sais très bien me servir de ma baguette ?


Je ne bougeais pas de suite. C’était étrange comme sensation. J’avais le cœur qui se serrait étrangement et qui, je crois, me faisait mal. C’était ça, non ? Je reculais de quelques pas, fixant toujours ses azurs. Pour y desceller quelque chose, un regret, un remord. Quelque chose qui me fasse rester.
Mais il n’y avait rien.


- D’accord.Je reculais encore une fois, la regardant encore un peu. T’as gagné.

Gravant les détails de son visage, je finis par faire demi-tour. Je n’allais pas lui donner le plaisir d’avouer qu’elle m’avait touché mais pourtant, ce n’était pas la peine de vouloir me blesser physiquement. Elle l’avait déjà fait moralement.

- Au revoir Daphne.

Et son prénom avait un goût amer dans ma bouche.


"So I won't let you close enough to hurt me
No, I won't ask you, you to just desert me
I can't give you what you think you gave me
It's time to say goodbye to turning tables, to turning tables

Under haunted skies I see
Where love is lost, your ghost is found
I've braved a hundred storms to leave you."
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