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~ Back to Black. [H. ♥]

 
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 ~ Back to Black. [H. ♥]

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Ruby Standiford-Wayland


Ruby Standiford-Wayland
Apprentie à Sainte Mangouste



Féminin
Nombre de messages : 2205
Localisation : Cachée.
Date d'inscription : 03/09/2011

Feuille de personnage
Particularités: « and from the rain comes a river running wild that will create an empire for you. »
Ami(e)s: Lizlor; « Maybe home is nothing but two arms holding you tight when you’re at your worst. »
Âme soeur: « Lover, when you don't lay with me I'm a huntress for a husband lost at sea. »

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MessageSujet: ~ Back to Black. [H. ♥]   ~  Back to Black. [H. ♥] Icon_minitimeDim 22 Juil - 1:59

~  Back to Black. [H. ♥] Tumblr_lf95q0WcU31qan33go1_500


"We only said goodbye with words
I died a hundred times
You go back to her
And I go back to black."





- C’est même pas la peine d’espérer de dormir dans ma chambre cette nuit.
- J’y comptais pas !
Hurlai-je littéralement à l’attention d’Hadrian, ou plutôt à son dos. Il s’éloignait et je le regardai impuissante.

Je voulais qu’il s’en aille. Douloureusement, je devais me faire à l’idée que c’était mieux ainsi. C’était ce qu’il fallait, qu’il parte. Maintenant une chose était sûre, il ne reviendrait pas. C’était fini, nous étions finit. Etait-ce donc ça se faire plaquer ? On n’avait rien dit à ce sujet, nous n’avions pas officiellement dit : on se sépare. Mais c’était tout comme tel. Il avait parlé si calmement, comme si c’était facile de tout détruire et balayer d’un coup. Cela ne faisait que confirmer tout ce que j’avais compris depuis que je l’avais vu avec Brooke : il s’en fichait. Et le pire dans tout ça ? Ce n’était pas mon cas. Oui, je le ressentis dès qu’il disparut de mon champ de vision. Mes jambes se mirent à trembler et je ne pouvais soudainement plus supporter mon poids. Je m’écroulais lamentablement sur le sol, secouer d’horrible sanglot que j’espérais, ne pouvait pas être entendu de là où il était. Mes épaules étaient secouées par les hoquets et les larmes roulaient jusqu’entre mes lèvres entrouvertes dont les dents s’entrechoquaient. Je me trainai lamentablement vers le bord de la piscine et sans réfléchir je me laissais tomber dans l’eau.

Une fois entourée de celle-ci, je criais de toutes mes forces un hurlement qui ne se transforma qu’en bulles d’air qui vinrent s’exploser à la surface. Je sentis l’eau dans ma gorge et je remontais en vitesse en suffoquant. Mais respirer m’était presque aussi douloureux et j’avais perdu mon rythme respiratoire habituel, les battements de mon cœur se faisant désordonnés pour ne pas dire anarchiques. Je cherchais désespérément à avoir pied mais j’avais plongé au milieu de la piscine et je réalisais trop tard que le sol était à un bon mètre en dessous de moi. Complétement surprise, je me laissais couler comme une pierre, paniquant presque. Sous la surface, mes larmes se mêlèrent à la masse liquide et j’aurais voulu que ma peine puisse se diluer de la sorte. Mais non, elle pendait à ma poitrine et je nageai mollement vers un coin pour m’y poser. Les sanglots ne voulaient pas cesser et je ne sais pas combien de temps je restais là. Mes doigts se fripaient et je commençai à avoir froid. Mais je n’arrivais pas à imaginer me lever et me retrouver de nouveau face à lui. Non, je voulais juste me coucher dans un coin et me dessécher. Qu’on m’oublie. Que j’oublie.

Je comprenais désormais ce que signifiait l’expression avoir le cœur brisé. Oui, littéralement c’était ce que je ressentais. J’avais l’impression que quelqu’un avait ouvert ma poitrine et avait arraché mon cœur pour le détruire à coup de marteau. J’avais mal dans le sens physique du terme et cela me paniquait complétement : combien de temps j’allais ressentir ça. Je pensais mentalement à Taylord et je comprenais pourquoi elle était si violente. En cet instant précis je n’avais qu’une envie : atomiser tout ce qui se trouver autour de moi juste pour penser à autre chose et cesser d’avoir cette horrible sensation au creux de la poitrine. Mes pleurs avaient finis par cesser et je restais toujours dans l’eau. Comme hypnotisée, je fixai la surface en tentant de vider mon cerveau sans succès. Et puis je décidais de sortir de la piscine et je m’assis sur un fauteuil complétement lessivée. Heureusement qu’aujourd’hui, il n’y avait personne à la villa. Je jetais un coup d’œil à ma montre au final, il était presque 19heures. Je n’avais rien mangé, et je n’avais même pas faim. Fixant la glace d’Hadrian qui avait fondu sur le sol, je fermais les yeux un instant en me demandant ce que j’allais bien pouvoir faire. Remonter dans la chambre ? Dormir là ?

Mais je n’eus pas le temps de réfléchir plus longtemps. J’entendis mon nom être appeler au loin, provenant du portail. Ce n’était pas Hadrian, ni Brooke mais bien celle de Lucy. Une des filles de la bande. Je me levais tel un zombie, marchant jusqu’à l’entrée et ouvris le portail pour tomber nez-à-nez avec les cinq filles qui constituaient habituellement notre joyeuse petite team. Aucun signe de la connasse ni de mon EX-petit ami. Je soufflais légèrement malgré moi.


- On va s’caller à la plage, tu t’joins à nous ? Me lança Jessica en fronçant les sourcils devant mon visage qui devait faire peur.

J’hésitais un instant et puis approuvai : de toute manière je savais très bien que je n’arriverais pas à dormir ce soir. De plus, elles n’avaient pas mentionné de garçon ni demander à ce qu’Hadrian se joigne à nous. Où était-il d’ailleurs ? Je montais fébrilement les marches qui menait jusqu’à notre chambre. Je l’ouvrais très lentement et la trouvai vide. Je sentis les larmes me piquer les yeux en voyant notre –non, son- lit vide avec sa veste dessus. Pendant un instant, j’avais envie de la prendre et de me plonger dedans pour sentir une dernière fois son odeur… Et une seconde plus tard, je revoyais le visage Brooke et je n’avais qu’une envie : mettre en pièce les fringues du Gryffondor, tout comme il avait mis en pièce ce que nous avions vécu. J’attrapais dans l’armoire une robe au hasard et chaussai mes sandales. Je n’osais pas me regarder dans un miroir et je pris simplement mon paquet de clope dans ma poche et un billet, juste au cas où. Les filles avaient l’air de parler d’alcool alors au moins… Sur la table de chevet, j’attrapai le double des clefs que le jeune homme m’avait laissé pour fermer la grande porte. J’allais devoir lui rendre ce double. Voilà ce que j’essayais de me dire alors que nous descendions toutes à la plage, prête à passer une bonne soirée.

Ou pas. Moi qui avais prévu une nuit entre fille, je sentis que l’on m’enfonçait une enclume dans la tête lorsque j’aperçus au loin un cercle de garçons… Dont Hadrian. Je l’aurais reconnu à des kilomètres : ses cheveux légèrement bouclés, sa veste, sa dégaine… Je secouais la tête. Pendant un moment j’hésitais à faire demi-tour avec une excuse bidon mais à ce moment-là, Mathilda m’attrapa le bras et lança une discussion sur Londres en m’entrainant avec elle vers le cercle avec une rapidité qui me faisait trembler : j’avais l’impression de courir à la catastrophe. Et lorsque je vis le garçon se tourner et m’apercevoir, je m’appuyais presque un peu trop au bras de la jeune fille. Je détournais mon regard et il fit de même. Une seconde plus tard, j’étais assise en face de lui et je trouvais très intéressante ma cigarette. Et lui, ses potes. Visiblement, ils étaient au courant car personne ne nous posa de question sur pourquoi nous ne nous adressions pas un mot ni regard. Ou pourquoi on avait tous deux des têtes d’enterrement –oui malgré moi je ne pouvais pas m’empêcher de remarquer qu’il avait la mine fatigué. De toute évidence, il était sorti plus tôt sur la plage avec les autres mecs qui avaient proposé aux filles de se joindre. Ils ne pouvaient pas m’oublier bordel ?!

Alors j’allais oublier toute seule. Quelques minutes plus tard, les bouteilles étaient sorties –je n’avais pas tort, on avait bien mentionné de l’alcool. Sans réfléchir, j’attrapais la tequila et sous les yeux étonnés de la moitié du groupe, j’en bus trois immenses gorgées. Ca brûlait horriblement dans la gorge mais ça m’était égal : je refusais les diluants que l’on me proposait et continuer d’enchaîner la boisson pure et les cigarettes en faisant bien attention de ne pas croiser le regard du Gryffondor. Et puis au bout de quelques gorgées, je sentais mes sens se détendre lentement. Mon cœur se mit en pause un instant et j’étouffai mes sentiments pour ne dégager que les nécessaires : la haine, l’indifférence. Je me sentais tout à coup forte, puissante et j’avais envie de me venger, de lui montrer que ça ne m’atteignait pas. Je me tournai et trouvai à ma gauche une magnifique solution : Steven. Ce mec, c’était un peu le pote du pote au pote ; on ne le connaissait pas trop mais de temps en temps il se ramenait avec nous. Quelques secondes de réflexion et je me lançai : j’abordais le garçon d’un ton aguicheur et lui demander du feu. Cela suffit pour lancer la discussion et je fis bien attention de rire à chacune de ses blagues assez fort pour qu’Hadrian l’entende. Voilà, qu’il ait mal aussi. Mais… Non, il s’en fichait après tout. Et j’allais lui montrer que moi aussi. Ou du moins, j’allais prétendre m’en foutre.

La nuit s’était installée et je commençai à avoir froid malgré l’alcool qui se diffusait dans mes membres, impulsant une énergie particulière. Je me levai finalement et me tournant vers Steven, je lui demandai de m’accompagner chercher une veste à la maison. Bien entendu il accepta et nous nous éloignions dans un grand éclat de rire. Remontant les escaliers, je regardais au loin le feu qui nous avions allumé et qui éclairait les silhouettes du groupe. Où était Hadrian ? Que pensait-il ? Et pourquoi est-ce que cela m’importait-il ! Non, non ! Je ne devais pas penser à ça. Je m’assis sur une marche, demandant au garçon de me passer de nouveau son briquet. Une seconde plus tard, il était assis à côté de moi. Je me tournai vers lui et à ce moment-là, sans que je comprenne ce qui se passait, il m’embrassa. Je restais inerte pendant un instant puis complétement ivre, je tentais de lui rendre son baiser mais non, ça ne marchait pas. Je ne ressentais rien, si ce n’était le dégoût. Rien à voir avec les lèvres d’Hadrian. Et lui, il pensait à moi quand il se tapait Brooke hein ? J’en eus la nausée et j’écartais doucement Steven avec un sourire d’excuse.


- Eh beh, fais pas ta timide ! Lança-t-il en s’approchant de nouveau.

Une main sur ma joue, il approcha mon visage du sien pour m’embrasser de nouveau et je sentis sa seconde main se poser sur ma cuisse. Alerte rouge. Pourquoi se faisait-il aussi insistant ?... Je tentais de m’écarter, lui demandant de me lâcher mais cela ne fit que l’attirer encore plus et je me levais brusquement en criant un « Lâche moi » violent avant de courir vers la maison. Je manquais de rater une marche plusieurs fois –l’alcool, sûrement- et j’entendis Steven me demander de revenir avant de se lancer à ma poursuite. Et j’étais trop ivre pour tenir la distance : à peine arriver devant le portail je sentis son bras me saisir et il me plaqua violemment contre la porte. Son corps contre le mien me dominait de toute sa hauteur et je l’entendis rire avant de se pencher vers moi pour poser ses lèvres dans mon cou tout en saisissant mes poignés, m’empêchant de le repousser. Je voulais crier mais j’en étais complétement incapable, terrifiée parce qu’il était en train de se dérouler. Pleurant littéralement, je gémis d’une voix suppliante.


- Lâ… Lâche-moi… Je t’en su… Supplie, lâche moi…

Mais il ne voulait pas et malgré tous mes efforts pour me libérer, j’étais paralysée sous son poids. Tout allait recommencer. Encore une fois. Et rien ne pouvait me sauver : ni la magie, ni personne.
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Hadrian T. Easter


Hadrian T. Easter
Élève de 6ème année



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MessageSujet: Re: ~ Back to Black. [H. ♥]   ~  Back to Black. [H. ♥] Icon_minitimeSam 28 Juil - 17:25

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Les paroles de Ruby continuaient de me marteler l’esprit et de résonner dans ma tête, ce qui était extrêmement désagréable. Plus rien, je ne comprenais plus rien. Pour un crime que je n’avais pas commis, j’étais condamné à perdre Ruby ; la personne qui comptait le plus à mes yeux en ce moment. Elle m’accusait à tort et refusait en bloc de m’écouter ce qui était terriblement frustrant. J’avais envie de remonter le temps, de le figer et d’emmener Ruby avec moi pour lui montrer qu’entre Brooke il n’y avait strictement rien. Je voulais lui prouver que toute cette histoire, que toute cette mésentente n’était qu’une sombre invention de sa part et que jamais je n’embrasserais d’autre fille qu’elle. Mais non, elle croyait dur comme fer à ses chimères et c’est moi qui en faisais les frais. Pourtant ce n’était pas faute d’avoir essayé mais aveuglée par la colère, la jalousie et je ne sais quel autre sentiment féminin, Ruby n’avait rien voulu entendre et m’avait poussé à bout.

Elle m’avait comparé à Carlton. Chuck, le type que je détestais le plus au monde peut-être. Ce gars qui avait « pratiqué le coït » avec ma sœur, qui était venu ici, dans notre villa avec ma sœur, qui avait dormi dans son lit avec elle en petite tenue, Chuck qui l’avait larguée comme une vieille chaussette alors que jamais on ne plaquait un membre de la famille Easter, encore moins ma sœur à moins d’être le plus sombre crétin des plus sombres crétins doublé d’une triple buse pour ensuite se maquer avec sa meilleure amie. A cause de lui Lilian était devenue presque anorexique, Lilian avait déprimé pendant de longues semaines et à cause de lui, Lilian en était tombée amoureuse alors que ce type était un parfait connard de première et jamais, Ô grand jamais j’espérais ne lui ressembler. Alors me comparer à lui, me traiter de Carlton junior, de la relève de Chuck, c’était me blesser au plus profond. C’était me poignarder directement là où ça fait mal et Ruby avait parfaitement réussi son coup.

Je l’entendis me crier dessus mais je ne me retournais pas, conscient que si je le faisais, la situation pourrait davantage dégénérer et ce n’était pas ce que je voulais. Je ne voulais plus voir Ruby, point barre. Alors que je rentrais dans le salon, mon portable sonna ; c’était Noah. Je décrochais et il m’annonça qu’il viendrait me chercher avec Samuel dans quelques minutes et qu’ensuite nous irions sur la plage où une soirée était en marche. Je raccrochais, sans lui parler de l’épisode Ruby et montais dans ma chambre. En furie, je jetais ma veste sur mon lit avant d’enfiler un T-Shirt à col v blanc gardais mon jean. J’ajoutais juste un chapelet à ma tenue et un peu de parfum avant de filer un peu comme un voleur, sans rien dire à Ruby. Peut-être parce que je n’avais pas envie de voir son visage dévasté par notre rupture et aussi parce que j’avais peur de me prendre un cornet de glace doublé d’un missile dans la face.

Noah et Samuel m’attendaient devant le portail d’entrée et ne manquèrent pas de remarquer ma tête d’enterrement. Le simple fait de prononcer le nom de Ruby suffit à leur faire comprendre qu’il s’était passé quelque chose mais que je n’avais pas envie d’en parler ce soir. Ce soir, nous avions une soirée à la plage et il était hors de question que je me torture l’esprit pour une meuf qui ne me faisait pas confiance. Je me carrais royalement le ass de savoir ce qu’elle ferait ce soir tout ce que je voulais c’est qu’elle ne me fasse pas passer pour le connard de service qui la trompe ouvertement.

A peine arrivions-nous à la plage, devinez qui je vois ? Ruby ? Noooon ! Game over, try again. BROOKE !! Splendide dans une mini jupe blanche et un bustier bleu qui… Qui… Oh non beurk c’est trop dégueu je peux pas raconter ça. Bref, Brooke était là et me sauta presque au cou ce qui, d’ordinaire m’aurait filé de l’urticaire mais parce qu’apparemment je trompais Ruby avec elle, autant lui donner raison, j’étais plus à ça près. Contre toute attente donc, je décernais un sourire – un peu forcé certes mais un sourire quand même – à ma chère Brooke et, sous les étonnements de Samuel et Noah, nous la suivîmes avec sa bande de potes toutes aussi stupides les unes que les autres. En chemin, mes potes me demandèrent pourquoi est-ce que j’étais aussi « cool » avec Brooke alors que d’habitude, j’étais le premier à l’envoyer bouler assez peu subtilement. Du coup, je leur expliquai en gros ce qui s’était passé et que j’avais plus rien à perdre et que si ça se trouvait, Brooke était une personne très gentille au fin fond très profond de son être. Ils comprirent et nous passâmes donc un agréable début de soirée en compagnie de Brooke et de ses charmantes poignées de portes… Copines pardon !

Mais évidemment, c’était trop beau pour être vrai et alors que Brooke riait à une de mes anecdotes, genre comment j’avais rencontré Tirya dans les toilettes pour hommes d’un bar de Londres, maquillée comme un travesti, je vis une chevelure dorée passer non loin de nous. C’était Ruby à n’en pas douter. Elle était avec Lucy et Jessica, deux de nos potes aux gars et à moi avec qui elle s’était bien entendue. Evidemment, elles l’avait invitée j’aurais dû m’en douter. Tant pis, je ferais abstraction et elle serait bien contente de voir que ses hypothèses à la con étaient finalement vraies. Mais que je ne me tapais pas Brooke dans son dos mais bien devant elle vu que nous n’étions plus ensemble. HA-HA ! Elle m’avait jeté dans la gueule du loup, tant pis pour elle ; elle savait pertinemment ce qu’elle loupait. En tout cas, Brooke était aux anges et ça me faisait bien rire qu’elle le soit devant Ruby qui fumait sa clope en faisant genre de m’ignorer. But je voyais bien qu’elle me scrutait dès qu’elle le pouvait et que les rires de Brooke la faisaient bouillir intérieurement. Mission accomplie.

Alors que je passais un moment avec Brooke, je vis Ruby parler avec un mec et ce mec, c’était Steven Jones, un boulet. Je crois que c’était le cousin de Luke Lance, un mec qui avait à moitié rape ma sœur à une soirée alors qu’elle était bourrée mais Simon était partie lui foutre une beigne alors autant vous dire qu’il n’avait plus jamais recommencé. Donc je vous passe les détails mais Steven n’était pas vraiment différent de son cousin mais tant qu’il restait sur la plage avec Ruby, je m’en contrecarrais les steaks et continuais de m’amuser avec Brooke. Puis je les vis partir en direction de la villa. Oh oh, mauvais plan. Enfin, Ruby n’était plus ma copine, elle pouvait donc faire ce qu’elle voulait avec qui elle voulait, même avec Steven Jones, je m’en foutais royalement.

Non c’est faux. Je n’aimais pas des masses ce mec même s’il était plutôt cool cinq minutes de temps en temps mais je n’aimais pas savoir Ruby seule avec lui. Je m’arrachais donc de l’étreinte de Brooke, prétextant le fait d’avoir oublié d’ouvrir le garage à Yankee et que si je le laissais trop longtemps, il allait flipper et se mettre à pisser partout, ça allait être le bordel, j’allais me faire engueuler enfin bref, il fallait que je retourne cinq minutes chez moi. Je ne voyais plus Ruby et Steven et cela m’inquiétait un peu pour tout vous avouer. Je fis un rapide détour par Noah et Samuel à qui je demandais s’ils savaient où était partie Ruby. C’est Samuel qui me répondit :


- Elle est partie avec Steven, je crois qu’elle voulait aller chercher une veste ou je sais pas quoi.

A vrai dire, je n’ai pas entendu la fin de sa phrase. Je me suis arrêté au prénom de Steven. Il ne pouvait rien arriver de bon et c’est pour ça que je suis partie en trombe de la plage, sous les regards perplexe d’un de mes meilleurs potes et de mon cousin. Depuis que j’avais appris le drame qu’avait subi Ruby, je savais qu’elle était extrêmement méfiante avec les garçons qu’elle ne connaissait pas et en compagnie de ce délicat Steven Jones, je me doutais qu’il en serait de même avec lui. Et je n’aimais pas ça, je n’aimais pas ça du tout.

En effet, j’arrivais devant chez nous et je vis de loin Ruby et Steven assis l’un à côté de l’autre. Hum… J’aime pas trop beaucoup ça. Puis je les vis s’embrasser mais Ruby sembla se débattre.


- Eh beh, fais pas ta timide !

Du Steven Jones tout craché. Mais cela voulait dire que Ruby n’avait pas autant envie que lui de lui rouler une galloche et que ses vieux démons refaisaient surface.

Je n’ai pas réfléchis deux secondes et je me suis mis à courir en direction de l’entrée de ma villa où ils étaient assis. Personne ne devait faire de mal à Ruby et même si nous nous étions disputés quelques heures plus tôt, je foutais de côté cet épisode pour le moment et continuais à courir. J’avais la très ferme intention de péter la gueule à ce connard de boulet de Steven qui faisait du mal à Ruby.


- Putain Steven elle t’a dit de te casser tu comprends pas ?! BAM ! Je venais de lui foutre une bonne vieille droite en plein dans le nez et direct après, alors qu’il hurlait et se relevait, je pris Ruby par le bras et la poussais derrière moi, pour la protéger au cas où l’autre zouave riposterait. Tu veux que je te le dises comment ? En chinois ? Allez casse-toi maintenant, je veux plus te voir chez moi.

Steven se barra presque en courant, la main sur son nez qui saignait. Je me retournais vers Ruby qui était tremblante comme une feuille. Là non plus je ne réfléchis pas et la serrait dans mes bras et passa une des mains sur ses longs cheveux blonds et doux pour qu’elle se calme.

- Putain Ruby me fait plus jamais ça, j’ai flippé là ! Je l’écartais de moi et levais son menton pour l’obliger à me regarder. Plus jamais, compris ? Plus jamais je te vois traîner avec ce type.

Puis je la resserrais contre moi, non pas peu fier de l’avoir sauvée de ce terrible Steven Jones.

- Tu me le promets ?

J’avais le menton posé sur ses cheveux et j’avais envie de rester là, comme ça, sans bouger. Je n’avais même plus envie de retourner à la soirée sur la plage parce que j’étais avec Ruby et c’était comme avant.
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Ruby Standiford-Wayland


Ruby Standiford-Wayland
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MessageSujet: Re: ~ Back to Black. [H. ♥]   ~  Back to Black. [H. ♥] Icon_minitimeSam 28 Juil - 19:21

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J’avais beau mettre tout mon cœur dans cette discussion avec Steven, je n’y arrivais pas. Je sentais toujours mes yeux se détournaient pour chercher ceux d’Hadrian qui, comme par hasard, était plongé dans ceux de Brooke. J’aurais voulu la bruler sur place celle-là. Non en fait, ce n’était pas assez douloureux. Je voulais la torturer, lui arracher les ongles un à un et lui graver au fer rouge « Connasse » sur le front. Et encore, je n’étais pas sûre que cela me contente. Pourtant, c’était Hadrian qui se la tapait tous les étés non ? Elle, ce n’était que la potiche de service qui servait de joujou chaque mois d’août. Combien de petite amie de Poudlard Hadrian avait-il amené en vacances ? Non, aucune. Sa mère elle-même me l’avait dit avec un grand sourire vers son fils adoré du style « Enfin on en voit une ! » Tout portait à croire que j’avais un truc de plus, que je n’étais pas la première conne venue. C’était ce que j’avais cru, parce qu’il m’avait parlé de Felton et parce qu’il m’avait semblé qu’il avait accepté mon passé et l’incident. Mais je m’étais trompée sur toute la ligne et le retour à la réalité était, comme toujours, extrêmement douloureux. Alors je buvais, encore et encore. Je m’en fichais si je finissais mal comme avec Daniel au début de l’été dans cette boite Londonienne parce que j’étais déjà dans un état lamentable. Que ça soit pire ? J’en doutais.

Ce fût au moment où Brooke commença à « accidentellement » tomber dans les bras d’Hadrian que je me levais pour aller chercher une veste en compagnie de Steven. Je sentais mon cœur tambouriner dans ma poitrine et je détournais mes yeux de cette vision qui me donnait la nausée. Décidemment, fallait que le Gryffondor m’enfonce encore plus si c’était possible. Alors soit, j’allais m’amuser autrement moi aussi. Et puis, c’était surement ma dernière soirée ici n’est-ce pas ? Vous imaginez la tête des parents Easter quand j’allais annoncer mon départ ? Et j’étais censée dire quoi hein ! Je ne voulais pas penser à tout ça mais pourtant, les questions tournaient encore et encore. Je pouvais prétexter un décès familial peut-être. Je n’avais plus de famille certes… Et bien ça serait Madame Arendts qui allait perdre la vie dans un accident de voiture voilà na, merde. Si j’étais cruelle ? Non, pour le moment simplement ivre. Et ça rendait la situation plus simple, presque drôle. Le sable crissait sous mes pieds et ma démarche se faisait désordonnée et plus vraiment droite. Je sentais mon corps léger et mon cerveau brumeux. Je ne pus m’empêcher d’éclater de rire toute seule sur le chemin en levant la tête vers les étoiles qui clignotaient étrangement. J’oubliais doucement la douleur…

Je m’assis avec un soupir sur l’une des marches pour fumer une énième cigarette. Enfin, c’était le plan avant que Steven se mette à m’embrasser évidemment. Je fus tellement surprise que je restais comme une masse informe et inerte pendant quelques secondes, tentant de comprendre ce qui se passait. Je me souvenais avoir été paralysée par un baiser précédemment, le premier avec Hadrian. Mais ce n’était pas du tout la même chose : là, j’étais simplement trop choquée et presque dégoutée pour réagir. La dernière fois, c’était parce que c’était juste trop agréable pour être vrai… Mais non, non je ne devais pas penser à ça ! J’allais l’oublier et j’avais l’outil parfait : un gars prêt à donner de sa personne pour me satisfaire. Je tentais de répondre à ses lèvres mais je ne pouvais m’empêcher de frissonner et d’imaginer Hadrian me regarder de loin. Je m’abaissais à son niveau au final. C’était nul, j’étais nulle, embrasser ce demi-inconnu était nul. Je me dégageai de lui tout doucement, presque désolé. Mais il pouvait bien comprendre que je n’aimais pas ça et s’il voulait tout savoir, je lui dirais que j’étais amoureuse d’un autre et voilà. Parce qu’au fond, malgré tous mes efforts de raisonnement, je détestai Hadrian autant que j’en étais folle. La logique ? Je ne la trouvais pas non plus.

Mais Steven semblait déterminé. Trop déterminé. Je n’aimais pas la tournure que tout ça prenait. Je tentais de fuir mais l’alcool avait entaché mes réflexes et je titubais presque en essayant de ne pas tomber. Moi qui avais toujours été aussi forte à la course ! Autant vous dire que là, je ressemblais à un escargot doublé d’une tortue. Mon cœur lui commençait à paniquer et il se stoppa net lorsque je sentis la main du jeune homme attraper mon bras, ne me laissant plus aucune issue. Ce ne fût pas un pleur qui sortit de ma gorge mais un véritable hoquet de terreur. Qu’est-ce qu’il faisait ? Pourquoi est-ce qu’il continuait malgré mon refus ? Et pourquoi me tenait-il les poignets de la sorte ? Mon corps était parcouru de frisson et je sentais les larmes couler petit à petit sur mes joues. Son visage dans mon cou était insupportable. Dans ma tête tout tournait et les pièces du puzzle infâme qui était en train de se dérouler se mirent en place une à une. Alors que Steven posait de nouveau ses lèvres sur les miennes, mes jambes se mirent à trembler et je me laissais glisser le long de la porte entraînant le garçon toujours collé contre moi.

Je n’étais plus paniquée, j’étais simplement vide de toute force. Crier m’était impossible mais à l’intérieur je sentais que ma poitrine allait exploser en un hurlement terrible. Je tremblais de toute part, complétement muette sous les baisers du garçon qui me donnait la nausée. C’était exactement comme la dernière fois, cette même incompréhension et cette sensation dès que ses mains passaient sur ma peau. Le dégoût, la saleté, c’était exactement ça. J’avais fui ce souvenir pendant des années et maintenant, je le revivais littéralement et je savais qu’il n’était qu’une question de temps avant que mes lèvres ne suffisent plus à Steven et qu’il réclame plus. Et pouvais-je lutter ? J’étais sans force, paniquée. Par terre comme une poupée sans fil, hagarde. Je voulais juste que ça se finisse, vite. Pour retourner me noyer dans la piscine.


- Putain Steven elle t’a dit de te casser tu comprends pas ?! Tu veux que je te le dises comment ? En chinois ? Allez casse-toi maintenant, je veux plus te voir chez moi.

J’aurais reconnu cette voix entre mille. Mais ce n’était pas possible, il était en train de peloter Brooke sur la plage, j’avais des hallucinations. Et pourtant, la main qui attrapa mon bras pour me pousser en retrait, elle était réelle. Debout, tremblante, je me sentais prête à tomber à tout instant et tout autour de moi était flou. C’était quoi ce bruit, ce cri ? Et cette voix, comment est-ce que ?... Je fixais d’un regard vide la scène mais les larmes m’empêcher de distinguer ce qui se passait réellement. C’était Lui, tout portait à le croire mais c’était impossible, il s’en fichait et il avait l’autre greluche… Il… Si, c’était Hadrian. Je le reconnus dès qu’il m’attira vers lui pour me serrer dans ses bras et que sa main parcourut ma chevelure. Je ne savais pas si c’était son odeur, ses bras ou simplement son souffle mais je n’avais plus aucun doute. Il était là, c’était fini. J’étais encore entière. Vivante. Dans ses bras. Mes jambes se dérobèrent sous moi et je m’accrochais comme une folle à Hadrian, à son étreinte. Mes pleurs redoublèrent mais cette fois-ci, c’était presque du soulagement. Je n’arrivais pas à y croire.

- Putain Ruby me fait plus jamais ça, j’ai flippé là ! Plus jamais, compris ? Plus jamais je te vois traîner avec ce type.

Il avait pris mon menton dans sa main et lever mon visage vers le sien. Il semblait tellement inquiet, tellement énervé. Qu’est-ce que j’avais foutu bordel ? Pourquoi j’avais tout gâché ? Les mots qui je lui avais balancé ressurgirent dans mon esprit et je sentis mon cœur se contracter douloureusement. Mais qu’est-ce que j’avais été conne ! Je plongeais mon visage baigné de larmes contre sa poitrine. Là, là dans ses bras rien ne pourrait m’arriver.

- Tu me le promets ?

Sa voix me paraissait si douce… ! Je ne sus pourquoi mais elle fit redoubler mes pleurs. Qu’est-ce que j’avais honte ! Il avait l’air si inquiet… En une seconde, mes doutes s’étaient envolés et tout ce que je voulais, c’était le serrer dans mes bras jusqu’à disparaitre. Lentement, je balançais ma tête de haut en bas pour approuver ce qu’il venait de dire. Oui, je te le promets. Mais je n’arrivais pas à parler non, ma voix était coincée dans les larmes qui petit à petit s’étaient calmées.

- Je suis… Tellement… Désolé…

Je sentis de nouveau les pleurs monter et s’écraser au bord de mes yeux, s’accrochant à mes cils. Je ne sais pas si ce fût volontaire mais je resserrais notre étreinte. Pour être sûre de ne pas tomber, pour ne pas qu’il me laisse tomber.

- Je le pensais pas… Murmurai-je en agitant ma tête de droite à gauche en signe de négation. Je croyais que…Que tu étais avec Brooke. Qu’elle était mieux que moi. Que tu ne m’aimais plus, que tu ne m’avais jamais aimé. Que tu allais me laisser toute seule me décomposer comme une fleur qui fane. Que tu allais te barrer et emporter tout avec toi, le soleil, le sommeil, le sourire. Que j’allais avoir mal. J’veux pas que tu me laisses, c’est tout.

J’avais réussis à articuler cette phrase sans hoqueter mais je sentais mon cœur battre la chamade d’une force incroyable. Au milieu de mes pensées confuses, une seule chose me paraissait claire : dans ses bras, ça irait. Ça irait toujours. Et le jour où il se lasserait de moi, je pouvais mourir en paix et retourner en enfer parce que le paradis, j’y avais déjà goûté.

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Hadrian T. Easter


Hadrian T. Easter
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MessageSujet: Re: ~ Back to Black. [H. ♥]   ~  Back to Black. [H. ♥] Icon_minitimeMar 7 Aoû - 23:01

I love you
I have loved you all along
And I miss you
Been far away for far too long





I keep dreaming you'll be with me
and you'll never go
Stop breathing if
I don't see you anymore


~  Back to Black. [H. ♥] Tumblr_lcy09i5Hrb1qdsznlo1_500

Dès que j’avais vu Ruby se pointer sur la plage, j’avais senti le mauvais plan à dix mille à la ronde. C’était évident qu’il allait se passer un truc de pas bien. Elle comme moi nous étions remontés l’un contre l’autre, ça ne pouvait que mal se finir. C’était obligé parce qu’au final, on se foutait mutuellement dans la gueule du loup. Elle m’avait poussé dans les bras de Brooke et moi, je l’avais en partie obligée à embrasser Steven. En fait, je me doutais qu’elle se pointerait à la soirée vu qu’elle était pote avec Lucy et Jessica mais j’imaginais qu’elle se cantonnerait à boire, à se foutre une mine et finir schlass mais non. Il avait fallut que Dieu mette Steven sur son chemin. Et ça, c’était franchement pas cool. Au final je m’en voulais un peu parce que si je ne m’étais pas presque précipité dans les bras de Brooke, elle ne serait certainement pas partie avec ce teubé de Steven. Limite j’aurais presque préféré qu’elle me fasse un coma éthylique plutôt qu’elle embrasse l’autre idiot.

Parce que je savais comment elle réagirait : je savais qu’elle paniquerait même si elle était bourrée. Encore plus parce qu’elle était bourrée justement. Je savais que son mauvais souvenir lui sauterait de nouveau à la gorge et au visage, je savais tout ça parce que je connaissais Ruby. Et ce, même si j’étais en colère contre elle et tout ce qu’elle m’avait dit. Même si nous avions rompu. Enfin, je crois. Oui je crois qu’au moment où elle m’a traité de Chuck Carlton, ce fut le début de la fin de notre relation. Quand j’avais retrouvé Noah et Samuel, je m’étais considéré comme célibataire, Ruby n’était plus ma petite copine. Et elle de son côté avait fait pareil. Quand j’étais parti, quand je l’avais quittée au bord de la piscine, je me contrefoutais de ce qui se passerait ce soir, je ne voulais plus en entendre parler et je voulais qu’elle quitte la villa le plus tôt possible ; histoire que je puisse l’oublier avant de subir son regard assassin dans les couloirs de Poudlard.

Parce qu’il est clair que cette affaire aurait fait le tour de l’école en une journée, deux tout au plus. Ruby se serait alors posée en victime et m’aurait fait passé pour le plus gros connard que cette terre ait jamais porté et ma réputation en aurait pris un sérieux coup. On m’aurait considéré comme la relève de Chuck Carlton et à partir de ce moment là, je crois que la seule issue pour moi aurait été de me suicider avec la brosse des chiottes. Mais quand j’avais vu Ruby partir vers la villa avec Steven, j’avais senti que je ne pouvais pas rester tranquillement sur la plage, à faire comme si je m’en foutais et comme si je m’amusais vraiment avec Brooke.

D’ailleurs puisqu’on en parle – encore – d’elle, autant vous dire que j’ai essayé, j’ai essayé d’être gentil, compréhensif avec elle mais rien à faire. Cette fille est vraiment conne. Au départ je me suis dit que c’était peut-être un genre qu’elle se donnait, pensant que ça pourrait me plaire – sauf que non – mais quechi, elle était vraiment bête cette nana. J’avais de la peine, surtout pour ses parents que j’avais croisé vite fait plusieurs fois et qui avaient vraiment l’air gentils et normaux. Ils devaient avoir un cas rare de débilité profonde dans la famille parce que je ne vois pas comment deux personnes saines d’esprit pourraient concevoir un être aussi stupide que Brooke ! D’ailleurs, elle avait gobé mon histoire avec Yankee, c’est pour dire. Une personne normalement constituée aurait grillé direct que je mentais pour me casser vite fait bien fait.

Mais grâce à ça, j’avais pu retrouver Ruby à temps et foutre une moche de bonne droite dans le nez de Steven. Je le lui avais peut-être pété je m’en foutais royalement, tout ce que je voulais c’était serrer Ruby dans mes bras pour la consoler. Son corps tout entier tremblait contre le mien et je sentais ses larmes couler contre la peau de mon torse dénudé. Toute la pression, toutes les émotions redescendaient d’un coup et je continuais de la serrer contre moi, pour lui prouver que je ne la lâcherais pas ; que je ne la lâcherais plus.


- Je suis… Tellement… Désolé…

Je sais, je sais tout ça. Je la serrais davantage, encore plus qu’il n’était permis et commençais à caresser doucement sa chevelure pour qu’elle se calme. Je la sentais s’agripper à mon T-Shirt et je dois dire que cette sensation m’avait manqué : sentir que j’étais la seule personne à qui elle s’accrochait de cette manière, que j’étais le seul à pouvoir la retenir dans la chute, que si elle tombait, je tombais avec elle mais quand je la serrais, c’était pour lui prouver que je serais toujours là pour elle, dans n’importe quelle circonstance. Mais je ne répondis rien, sauf peut-être quelques mots pour qu’elle se calme comme on apaise un enfant.

- Je le pensais pas… Je croyais que…

Elle n’avait même pas besoin de s’excuser, ses larmes le faisaient à sa place.

- Je sais, je sais tout ça. Allez calme-toi maintenant, c’est fini je suis là. Je suis là rien que pour toi. C’était tellement vrai, plus jamais je ne voulais être séparé de Ruby. Parce que ça faisait bien trop mal de détester quelqu’un qu’on aimait, ne serait-ce que pour quelques heures.

- J’veux pas que tu me laisses, c’est tout.

Je baissais ma tête vers elle et de nouveau lui relevais le menton. Les larmes continuaient de rouler sur ses joues et ses grands yeux bleus brillaient encore de la peur qui les avait habités quelques instants auparavant.

- Jamais je ne te laisserais. Je préférerais mourir plutôt que de te laisser. J’avais mes yeux plongés dans les siens et un léger sourire sur les lèvres puis je l’embrassais, doucement, tendrement, sans la brusquer.

Une chose était sûre : je venais de retrouver ma Ruby, celle qui me faisait fondre d’un seul sourire, celle qui avait la plus belle chevelure que je connaisse, celle qui me faisait rire avec ses maladresses, celle dont j’étais tombé amoureux et que je ne voulais plus jamais quitter.


So keep breathing
'Cause I'm not leaving you anymore
Believe it
Hold on to me and, never let me go

Keep breathing
Hold on to me and, never let me go
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Ruby Standiford-Wayland


Ruby Standiford-Wayland
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MessageSujet: Re: ~ Back to Black. [H. ♥]   ~  Back to Black. [H. ♥] Icon_minitimeJeu 16 Aoû - 1:55

Spoiler:

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"If I touched myself
the way you touched me
If I could hold myself
the way you held me

Then I wouldn't need you
I wouldn't need you
No, I wouldn't need you
to love me

If I could replace
the things you gave me
If I could see my face
without the tragedy

Then I wouldn't need you
I wouldn't need you
No, I wouldn't need you
to love me

But I do
So come back."



Je crois que j’étais littéralement à deux doigts de fondre dans ses bras qui m’engloutissaient, m’attiraient contre son torse, son odeur, sa peau. Je me laissais aller avec un tel soulagement que je ne pouvais m’empêcher de pleurer encore et encore, même si au fond c’était fini. Oui, Steven était parti, j’étais saine et sauve… Je me sentais cependant toujours sale, l’idée que ses lèvres sur ma nuque, ses mains partout sur moi… J’en avais la nausée. Mais je laissais Hadrian et son étreinte aspirer lentement toutes mes peurs et ma respiration se faisait légèrement plus régulière, entrecoupée de sanglot à la fois paniquée et soulagée. J’avais mille questions, mille excuses à lui faire, mais je n’arrivais presque pas à articuler deux mots sans que des éclats de larmes viennent couper ma phrase. J’avais envie de lui demander pourquoi il était là, pourquoi ce n’était pas Brooke, pourquoi est-ce qu’il me protégeait après ce que je lui avais dit, pourquoi est-ce que… Merde, ma tête commençait sévèrement à me faire mal à force de réfléchir. Je voulais couper toutes les connexions et me laissait aller dans ses bras, là où j’étais bien.

- Je sais, je sais tout ça. Allez calme-toi maintenant, c’est fini je suis là. Je suis là rien que pour toi.

C’est bon. J’étais en sécurité. Je n’arrivais plus qu’à me raccrocher à cette idée, comme une bouée à la mer, il était là. Rien que pour moi… Ses mots serrèrent mon cœur à en être douloureux et à la fois, c’était tellement rassurant parce que désormais je savais que c’était la vérité. Pourquoi avais-je voulut tout gâcher ? J’aurais dû l’écouter et à la fois, la colère m’aveuglait tellement… Mais quelle conne ! Je n’arrivais pas à croire qu’en quelques minutes j’avais bien faillis péter le bonheur que j’avais dans les mains, comme on balancerait du cristal contre un mur. Ou un diamant. Ou le paradis. Bref, mon bonheur à moi quoi.

- Alors… Re… Reste. Marmonnai-je d’une voix à peine audible, toujours en proie à la panique. Me lâ… lâche pas. Articulai-je penaude, comme un enfant perdue.

Ne me lâche jamais, parce que je pouvais y arriver toute seule. Pas maintenant, pas là, pas après tout ce qu’il m’avait fait vivre, tous les battements de cœur qu’il avait entrechoqué. Je m’accrochais à lui comme une folle, mes larmes se calmant au fur et à mesure que j’écoutais son souffle qui m’assurait que c’était bien lui, là, avec moi. Ce son, c’était ma berceuse, ma mélodie. Sa main dans ma chevelure s’en détacha et vint attraper mon menton pour le relever. J’aimais tellement ce geste, parce qu’il était délicat et annonçait toujours la même. Un baiser.


- Jamais je ne te laisserais. Je préférerais mourir plutôt que de te laisser.

Il m’embrassa alors une douceur si extrême que je pouvais assurer sans mentir que de tous ses baisers, ce fût le plus tendre. Vous savez quand une goutte d’eau tombe sur votre chemise ? Au début, ce n’est qu’un point minuscule, un impact, mais peu à peu un halo se forme, l’eau se propage autour du centre et agrandit la tâche. C’était exactement l’effet que ça me faisait, d’embrasser Hadrian. Ça partait des lèvres ; tout d’abord un étrange picotement qui tout à coup se propageait dans tout mon corps. C’était affolant, oui, ça me rendait dingue. Je me sentais électrisée de toute part, voulant parcourir la moindre parcelle de son visage, de son corps, juste pour continuer à sentir du bout des lèvres ce goût incroyable, le sien. Mes mains remontèrent le long de son échine et un frisson parcourut la mienne. Je passais mes paumes dans sa nuque dont la courbe m’était si familière et je venais les loger mes mains dans sa chevelure. De mes doigts, j’en dessinais les quelques boucles que je connaissais par cœur et qui laissaient sur eux son odeur si particulière et enivrante. Mes pouces sur ses joues je sentais la fraicheur de sa peau et lentement je la caressais, complétement soulagée de reconnaitre ces traits qui au fond, étaient un peu les miens. Je n’avais jamais été une fille possessive parce que je ne connaissais pas cette sensation, celle de savoir qu’une chose est nôtre. Et même avant cette histoire avec Brooke, je n’aurais jamais eu l’idée de dire qu’Hadrian était à moi parce que je trouvais ça égoïste… Mais je le sentais, tout au fond de moi. Je ne voulais qu’il ne soit qu’à moi et de toute manière, je ne désirais que lui appartenir.

Cette constatation me fit lui rendre son baiser avec un peu plus d’ardeur. Pour le Gryffondor, je savais que c’était différent parce que des filles, il en avait déjà eu. Mais moi, c’était la première fois que j’étais animée de ce genre de sentiment, de cette envie qu’on me prenne dans les bras jusqu’à m’étouffer, de me laisser aspirer par un baiser… C’était nouveau. J’avais l’impression de suivre une mélodie inconnue et chacun de mes pas étaient guidés par ceux du garçon. La musique, chaque accord était une surprise et la découvrir était une sensation incroyable. Là dans l’estomac… D’un coup, ça me prenait, ça me faisait chavirer. Jamais je n’avais su ce que c’était que de posséder quelqu’un mais surtout, de se sentir soi-même acquise. J’aurais pu croire à un enfermement mais non, bien au contraire, c’était une réelle sécurité. Loin d’être un oiseau en cage, j’avais mon propre paradis à parcourir et chacun de ses recoins étaient incroyables à découvrir. Je détachais finalement nos lèvres, le souffle court, et mes mains descendirent le long de son torse sur lequel je posais mes deux paumes. Son tee-shirt dénudait légèrement sa peau et je frissonnais à ce contact. C’était sa peau, lui, il était là….


- Je t’aime. Vraiment.

J’avais murmuré ces quelques mots en plongeant mon regard dans le sien sans ciller. Je savais que je ne lui répétais jamais assez parce qu’au fond, je n’avais jamais été douée avec les sentiments. Et j’espérais qu’Hadrian comprenne que tout ça… Me faisait un peu peur. Toujours. Oui, j’étais toujours cette gamine qui les hommes effrayaient parce que certains évènements avaient entachés l’estime que je leur portais. Alors oui, dire que j’aimais, ça me coûtait. Mais pour lui, je l’aurais fait encore et encore si ça pouvait le rendre aussi heureux que l’idée que lui-même : elle m’électrisait et me grisait. J’avais de nouveau posé ma tête au creux de son cou dont l’odeur m’embaumait et je me sentais constamment tressaillir tandis qu’il m’étreignait. C’était tellement, tellement bon…

-Tu sais, je m’en fiche des autres filles. Je dégageai mon visage pour lui faire face et d’un revers de manche, j’essuyais les dernières larmes qui avaient coulés sur mes joues. Reposant ma main sur son torse, je continuais d’un air déterminé. Je te fais confiance.

Oui c’était vrai. Je ne donnais pas facilement ma confiance mais avec lui, je regrettai déjà d’avoir douté qu’il puisse la mériter. Hadrian plaisait je le savais et comment empêcher ça hein ? Ce n’était pas sa faute s’il était aussi… Parfait ? Presque. Et encore, ces pauvres filles qui gravitaient autour de lui et fantasmaient, me détestant par la même occasion, elles n’avaient pas idée de l’étendue de son charme. Parce qu’outre son physique, il y avait une personnalité et la beauté de celle-ci dépassait largement l’apparence du garçon, je ne pouvais pas lutter contre ces bandes de harpies mais toujours Hadrian m’avait montré que c’était moi, parmi toutes. Cent fois, milles fois il aurait pu me plaquer pour trouver une autre dans la seconde, peut-être mieux que moi. Mais même avec tout ce qu’il savait sur mon passé, mes peurs, mes doutes et mes tics maniaques, c’était moi qu’il choisissait. Peut-être qu’au fond, je valais un truc alors ?...

-Mais… Repris-je un peu plus ferme, fixant toujours ses pupilles qui brillaient à la lumière d’un réverbère lointain, Si Elle, et il savait de qui je parlais, Te touches encore… Je l’atomise. Concluai-je un peu démente.

Et puis malgré la situation que je venais de vivre, malgré la peur qui battait toujours dans mes veines… J’eus un rire. M’élevant sur la pointe des pieds, j’enserrai de mes bras la nuque d’Hadrian pour l’embrasser à nouveau. Peut-être parce que j’étais ivre –de bonheur aussi- ou parce que l’évocation de Brooke-la-bitch me rendait violente, mon baiser se fît légèrement plus passionné et désordonné que le précédent. Je sentais mes lèvres sourirent malgré moi tandis que je cherchais les siennes, les dévorant presque. Comme toujours, je frissonnai de ce contact et l’alcool n’aidant pas, je me sentais vacillée.


- Je te jure, je la tue, Continuai-je alors que nos lèvres se séparaient un instant avant de se retrouver comme deux aimants. Je me sentais tournoyer, euphorique. Je la dégomme ! Achevai-je tandis que je rompais notre baiser dans un rire, les yeux brillant, avant de lui en donner un dernier bref et amusé.

C'est tout ce dont j'avais besoin au final non? Savoir qu'il était là. Parce que j'avais besoin de lui.

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