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Il n'y a pas de carosse sans citrouille ~Brook terminé

 
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 Il n'y a pas de carosse sans citrouille ~Brook terminé

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Prudence C. Hodgkin


Prudence C. Hodgkin
Élève de 4ème année



Féminin
Nombre de messages : 598
Localisation : Là où ca brille !
Date d'inscription : 04/07/2011

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Particularités: Précisément celles que je ne dirais pas.
Ami(e)s: Tout ce qui brille et qui coûte cher ! Il faut savoir se montrer sensible aux belles choses... ! Mais Elleira et Brook aussi ! :)
Âme soeur: Je suis une Princesse Charmante qui attend désespérément son Prince Charmant... (avec un bon porte-monnaie si possible !)

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MessageSujet: Il n'y a pas de carosse sans citrouille ~Brook terminé   Il n'y a pas de carosse sans citrouille ~Brook terminé Icon_minitimeDim 16 Déc - 21:36

Spoiler:


    On y était, on y était, on y était !!! Vous saviez qu’on y était ? Je l’avais attendu avec tellement d’impatience, qu’à la fin, j’avais cru cette soirée ne jamais arriver comme un rêve éternel qui ne se produit jamais, et qu’en me réveillant le lendemain, il serait déjà passé sans avoir à loisir d’en profiter. Mais non, le bal de Noël était bien ce soir, et je n’étais nullement inquiétée de l’angoisse légèrement électrique qu’il y avait dans les dortoirs. Je ne savais pas comment est-ce que cela se passait dans les autres, mais l’ambiance restait calme dans son ensemble, même si par instants il y avait un affolement passager signe que ce n’était pas un jour comme les autres et j’essayais de me contenir tant de bien que de mal ; comment toutes les autres filles pouvaient-elles se retenir de pousser des petits cris tels qu’on les voyait toutes dans les films ? Si on ne pouvait pas les faire dans des moments comme celui-ci, comme cela était prédit, on ne pouvait jamais les faire, je ne comprenais pas !

    Ce n’était pas tout à fait le bal comme je l’avais imaginé, or j’appréciais l’écriture soignée et sans ratures des jours qui passaient où il n’y avait pas la place pour les accidents de la vie : ou alors oui, mais qu’ils se terminent bien, parce que c’était comme ça que ça se déroulait dans toutes les histoires de princesse, et ce soir plus que jamais, dans ma somptueuse robe, j’allais en être une ! J’avais fini par choisir celle que je voulais vraiment et en avait tenue Brooke informée puisque c’était mon cadeau de Noël en avance et elle me l’offrait ; j’avais la plus géniale des sœurs. Je m’étais décidée au tout dernier moment avant de lui faire parvenir les autres, ayant au début opté pour la rouge en soi, mais c’était sans compter avec laquelle j’allais parader qui lui faisait de l’ombre tant elle-même étaient lumineuses dans ses teintes ivoires et les diamants sur les manches transparentes et sur le devant. Je l’avais passé et avait virevolté dans tous les dortoirs en m’imaginant au bras de mon cavalier. Plus que quelques heures avant que cela ne soit vraiment le cas !!!

    J’avais refusé de décrire ma robe à Brook et si c’était comme les mariés et que voir la robe avant le grand jour portait malheur ? Nous n’étions jamais que trop prudent, et je n’allais pas prendre le risque de gâcher ma propre soirée, alors qu’elle s’annonçait parfaite. Brook qui m’accompagnait ne prenait sans doute pas figure de l’homme avec qui j’allais passer mes jours et mes nuits, mais j’étais rassurée parce que malgré l’inconscience que je lui trouvais lorsque parfois il me racontait ses histoires à Jersey, il savait bien se tenir et n’avait rien d’un goujat aux mauvaises manière qui m’aurait abandonné en plein milieu d’une danse pour aller se goinfrer de gougères et avoir une haleine au fromage durant le reste de la soirée ! Ce moment devait être le plus parfait de tous et je n’allais laisser personne se mettre en travers de mes roues pas même Ruby que je n’avais même pas croisé de la journée alors que nous partagions la même chambre. Elle n’avait de toute manière ni parlé de robe et encore moins de cavalier, mais nous ne nous parlions plus vraiment puisque ma compagnie ne lui semblait pas assez intéressante ! En vérité, je ne savais pas d’où le problème venait et aurait préféré le savoir, sans être allée jusqu’à lui poser la question. Puisqu’elle semblait être déterminée à faire des caprices qu’elle ne voulait pas partager, je n’allais pas la laisser mouiller ma robe par ses larmes. Tant pis pour elle. Elle me m’avait pas dit le nom de son cavalier, c’était bien qu’elle s’en fichait !

    Je n’avais omis aucun détail, pas même celui qui allait être l’objet phare de cette année : le fameux masque que chaque élève avait été convié à porter, on ne nous l’avait dit que peu de temps avant, ce qui n’avait que faire grandir mon excitation d’avantage. Il y avait quelque chose de follement excitant dans cette idée de pouvoir voir sans vraiment être vu et j’en avais opté pour un peu rétro, comme ceux que l’on voit dans ses séries à la soirée à thème, vous savez ! Il était très élégant en tout cas et c’était la touche finale pour aller avec ma tenue.

    La suite avait été légèrement moins drôle : de peur d’être prise de court, je m’y étais mise tôt en avance pour avoir le temps de m’occuper de tous les préparatifs ; coiffure aux épingles à cheveux soigneusement cachée, chaussures aux mêmes couleurs que la robe pour ne pas faire d’ombre à cette dernière, les éventuels bijoux à rajouter pour mettre en valeur sans en faire trop. Tout était question de sérieux dosages mais j’étais parvenue à y faire face avec brio, comme toujours ! Mais là il me restait une bonne demie heure à tuer avant de descendre dans la salle commune rejoindre Brook comme nous l’avions convenu sans pouvoir m’asseoir (je n’allais pas froisser ma robe, jamais de la vie !!!) mais j’avais dû enlever mes chaussures avant de les remettre en derniers moment ; elles étaient légèrement surélevées donc ce n’était pas très confortable d’attendre suspendue, sans pouvoir bouger ! Et si je ne pouvais pas me permettre d’être en retard, je ne pouvais pas être en avance non plus à attendre Brook comme une idiote s’il jamais il n’était pas prêt, au milieu de tous les autres couples !

    Mais il l’était. Lorsque l’horloge avait pointé l’heure pile indiquée, je n’avais pas pu attendre une minute de plus ; je n’en pouvais plus de préserver cet effroyable suspens depuis des jours, je voulais son avis sur ma tenue, surtout que je savais déjà à quoi il allait ressembler puisque nous avions convenu cela ensemble. … Et s’il n’aimait pas ? Mais non. Il ne pouvait pas NE PAS aimer. Mais je n’avais pas de robe de rechange s’il ne l’appréciait pas, quelle erreur, qu’est-ce que j’étais bête, comment avais-je pu oublier la robe de rechange aussi importante que la robe en elle-même ?? Ce n’est pas grave, on respire, tout va bien. Tout va bien, tout va bien, tout va bien… D’une démarche princière, rendue plus facile grâce à mes sandales (j’étais née pour porter ce genre d’escarpins !) Je le rejoignis en savourant cet instants : tous les regards étaient braqués vers moi et attendaient de voir vers qui je me dirigeais et… et oui ce n’était que Brook, mon ami Brook, qui n’avait pas de cheval blanc pour m’emmener jusqu’à la salle de bal… Mais il était là, bien là et grâce à lui tous les autres garçons allaient être envieux et voir qu’ils avaient raté la chance de leur vie, non mais !

    Je m’arrêtai juste devant lui avant de tourner sur moi-même pour lui présenter mes atours, en quête surtout de sa réaction. Si c’était seulement lui qui ne me trouvait pas assez bien ??

    - Je suis prête pour monter dans mon carrosse ! Il était toujours bon d’espérer, tant qu’il n’était tiré par d’abominables Sombrals ! On disait que dire qu’ils étaient signe de mauvais présages n’était que mensonger ; mais quand bien même je ne leur faisais pas confiance.

    D’un œil expert, je constatais que comme je l’avais soigneusement prévu, son costard allait très bien avec le reste ouf ! On ne pouvait jamais être sûr avant le moment propice, moment qui était MAINTENANT, et je ne m’étais pas trompée sur mes prévisions. L’honneur était sauf !

    - Tu la vois de quelle couleur ? M’inquiétai-je à cause de sa drôle de perception des couleurs en attrapant un pan de ma robe pour la désigner. Est-ce qu’elle était aussi jolie avec sa vision ?

    Il était temps en tout cas d’y aller, j’avais si hâte de voir à quoi ressemblait la décoration de la salle de bal ! Comme il n’eut aucun mouvement je tendis la main pour qu’on nous quittions notre salle commune de Serdaigle. Le rêve avait fini par prendre le pas sur la réalité puisqu’il existait réellement.





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Dernière édition par Prudence C. Hodgkin le Ven 1 Fév - 16:53, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Il n'y a pas de carosse sans citrouille ~Brook terminé   Il n'y a pas de carosse sans citrouille ~Brook terminé Icon_minitimeVen 21 Déc - 19:15

    On y était, on y était... Ah ça, j'avais bien compris, qu'on y était. Depuis ce matin je fuyais tout le monde, frôlant l'indigestion du bal de Noël. Je n'avais ressenti ça qu'une fois : au dernier Noël, à Jersey, alors qu'on était tous et nombreux réunis chez nos voisins préférés. Qu'est-ce qu'on s'était amusé! Et qu'est-ce que la nourriture était bonne! Je crois que j'avais mangé tout le long de la soirée, mais ce n'était pas de ma faute aussi, jamais je n'avais goûté à une aussi bonne bûche de Noël que celle de Gwen, notre voisine, la mère de mon meilleur copain aussi. Je n'avais pas écouté ma tante qui n'avait pas arrêté de me dire que j'allais être malade et puis... J'avais été malade. Tout d'un coup je m'étais senti mal, j'avais eu chaud, j'avais trouvé que tout ce qui se passait autour de moi était insupportable, j'avais eu froid, chaud, froid, et Mark avait fini par me porter dehors - je crois que je m'étais à moitié évanoui comme une fille, la honte - et j'avais senti tout mon bon repas de Noël remonter et finir dans le fossé en bas du jardin. Après, ça avait été beaucoup mieux, mais j'avais tout d'un coup compris ce que signifiait avoir les yeux plus gros que le ventre. Et ce soir c'était pareil : les conversations qui ne tournaient que autour de bal m’écœuraient, les filles complètement hystériques me donnaient envie de partir en courant dans le parc et ne plus rentrer au château, et mon estomac était lourd comme du plomb. Pff, jamais je n'aurais dû proposer à Prudence : je ne pouvais plus faire marcher arrière, maintenant, je savais que ça aurait été très méchant de lui annoncer que je ne venais plus. La pauvre! Elle avait l'air si contente, et je savais que ça serait un drame pour elle si son cavalier la lâchait. Pourtant, j'étais sûr qu'elle s'amuserait tout autant sans moi, et j'avais envie de lui dire en tout amitié que je savais qu'elle serait la plus jolie et que tout le monde voudrait danser avec elle, donc qu'elle n'avait pas à s'inquiéter. Mais je savais aussi qu'elle ne comprendrait jamais que je lui dise une chose pareille, et je craignais de perdre son amitié en faisant ça. Je ne le voulais pas : Prudence était vraiment une chouette copine, ses défauts mis à part.

    J'avais passé ma journée au potager aux citrouilles, à lancer des boules de neige sur la tête des Gnomes, et j'avais même fabriqué un truc géant, une catapulte à boule de neige, grâce à des bouts de bois : je faisais monter dans les airs une pierre grâce au Wingardium Leviosa - j'y arrivais très bien maintenant - et je la laissais tomber, tout droit, sur le balancier que j'avais fabriqué. De l'autre côté, je posais une belle et grosse boule de neige et POUM elle parait comme un boulet de canon et allait s'écraser sur les citrouilles gelées ou bien dans le tas de gnomes qui poussaient des piaillements et essayaient sans relâche de m'attaquer. D'ailleurs, il y en avait un qui m'avait eu alors que je ne faisais pas attention : il avait réussi à monter sur une citrouille et il m'avait sauté dessus, me mordant la main jusqu'au sang, cette fripouille! J'avais crié, il avait eu peur et était tombé, et je lui avais shooté dedans. Il avait volé quelques mètres et était retombé en un POUF silencieux dans la neige, avant de se relever en grommelant et de partir en courant. Zut, j'avais une grosse trace de morsure sur la main. Je la nettoyais avec de la neige : elle ne faisait pas si mal que ça, et puis, je n'étais pas une fillette!

    Quand la nuit commença à tomber, la mort dans l'âme, je résolus de retourner au château. J'étais trempé, j'avais de la neige partout, j'étais gelé et j'avais mal à la main, mais je m'étais tellement amusé que je m'en fichais complètement, et puis, j'avais très faim. Manque de chance, ce n'était pas l'heure du dîner... Je rentrai en sautillant jusqu'à mon dortoir - et je courus d'ailleurs quand je croisai un fantôme qui se mit à pousser des hurlements scandalisés parce que je laissais des grosses traces de gadoue partout - et pénétrai dans la salle commune. J'étais un peu mouillé, mais ça allait sécher, pas besoin de prendre de douche...

    ... Mais les filles qui étaient présentes me regardèrent avec un air tellement horrifié que je commençai à douter de la possibilité d'une douche ; encore plus quand l'une d'elle chuchota à sa copine « C'est lui qui va au bal avec Prudence?!... ». Oh, ça va quoi, je n'étais pas si sale, je m'étais lavé hier! ... Mais je me dis que si elles ça les terrorisait à ce point, j'allais causer à Prudence une crise d'apoplexie. Je partis prendre une douche, grommelant comme le gnome de tout à l'heure. La douche me fit du bien parce que la pris très chaude, et je me mis à compter : allez, à 50, je sortais et j'allais me préparer. Bon, à 60. A 80. 100! Promis, 150. Finalement, au bout de 200, on cogna à la porte en me disant de me dépêcher, je râlai un bon coup, me séchai, et m'habillai. Prudence avait validé mon costume : noir et classique, que mon oncle et ma tante m'avait envoyé. J'avais tout l'air d'un pantin là-dedans, et je me sentis absolument ridicule, une fois prêt. Avec un peu de chance, Prudence refuserait de se rendre au bal avec moi parce que j'avais l'air bête?! Et ce ne serait même pas de ma faute!

    Je descendis dans la salle commune, tout content à cette idée, et attendis Prudence. Mais je commençai alors à avoir peur : tous les garçons étaient habillés comme, ils avaient l'air de pingouins grotesques... Flûte. C'est à ce moment-là qu'apparut mon amie, et d'ailleurs tout le monde autour de moi la regarda quand elle fit son petit tour sur elle-même puis me regarda, attendant mon jugement apparemment :


    - Je suis prête pour monter dans mon carrosse !

    C'est vrai que c'était très réussi. Je ne m'y connaissais pas en robes, mais la sienne était vraiment jolie, avec des volants et tout, et puis elle avait des petites manches ce qui donnait un effet très classe, et pas trop dame. Voir habillée les filles autour de moi un peu comme des adultes me faisaient bizarre. Et Prudence avait une très jolie coiffure aussi, qui lui allait très bien : son visage ronds et ses yeux bruns étaient tout brillants de joie.

    - Tu es très jolie, la rassurai-je, sachant très bien qu'elle avait besoin qu'on lui dise. Tu ressembles aux princesses des livres que lit Ellen! Ma cousine était en pleine période princesse elle aussi - mais elle, elle était petite - et j'avais été forcé de lui lire des histoires - horriblement nulles. Mais au moins les dessins étaient beaux. Prudence avait l'air de sortir directement de ces gravures!


    - Tu la vois de quelle couleur ?


    La question me prit de court. Euh... Je ne savais pas, moi, je ne connaissais pas les couleurs, pourquoi est-ce qu'elle faisait jamais l'effort de le retenir? Je fronçai les sourcils en faisant mine de réfléchir, pour cacher mon mécontentement. Heureusement, une fille de ma classe vola à mon secours et prononça silencieusement le mot, mais de façon très distincte, en articulant, derrière l'épaule de Prudence.

    - ... Beige? Je crois? Si elle me faisait une sale remarque, je la boudais toute la soirée et je retournais jouer avec les gnomes, tiens.

    Comme m'avait dit Mark (il m'avait forcé, plutôt, d'ailleurs) j'étais allé chercher, en remontant du parc, une rose dans les serres, une rose très belle et rouge foncée, que je tendis alors à Prudence en guise de cadeau, espérant qu'elle ne trouverait pas que la vilaine marque de morsure de gnome sur ma main soit horriblement moche, ou je ne sais pas quoi. Ça ne saignait plus, heureusement.

    - Tiens, euh, voilà, c'est pour toi, marmonnai-je, cette tradition était nulle et je ne voyais pas ce que ça pouvait bien faire de lui donner une rose, mais au moins, on ne pouvait pas me reprocher d'avoir mal fait les choses. On y va?

    Je pris son bras - oui parce que tout le monde le faisait, alors moi aussi, et puis, je voulais lui faire plaisir, quand même - et l'emmenai dans les couloirs. Nous n'étions pas les seuls à nous rendre entre cavalier et cavalière vers la salle de bal, et je tâchai de marcher le plus fièrement possible, parce que même si je ressemblais à un abruti endimanché, j'étais quand même avec Prudence qui elle était très jolie avec sa robe, donc je pouvais au moins être fier de ça.

    Je ne retins pas une exclamation de surprise quand je vis l'intérieur de la salle de bal. Wouahou, c'était génial! Il y avait des décorations partout, ça brillait, on entendait de la musique, il y avait de la fausse neige, des paillettes, des grands sapins, des petits trucs qui volaient partout! C'était trop chouette! J'avais l'impression d'être dans le château des mille et une nuits, que tout était féérique, encore plus magique que d'habitude. J'espérais qu'on allait bien s'amuser! Et puis tout d'un coup je vis le buffet à notre gauche et je sentis mon ventre se tordre encore plus que tout à l'heure : il y avait des milliards de petits fours appétissants, des gâteaux, des trucs à manger que je n'avais jamais vu mais qui me donnaient tellement envie! Je tirai Prudence vers le buffet et attrapai un petit pain apparemment farci, et mordis dedans. Hmm! C'était au potiron, mais il y avait un autre goût en même temps, c'était délicieux!

    - Goûte ça, c'est trop bon! dis-je en lui mettant un petit four dans la main et en scrutant le buffet à la recherche d'autres merveilles pour mon estomac.
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Prudence C. Hodgkin


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MessageSujet: Re: Il n'y a pas de carosse sans citrouille ~Brook terminé   Il n'y a pas de carosse sans citrouille ~Brook terminé Icon_minitimeLun 24 Déc - 13:47


    Je comptais bien profiter de chaque minute, chaque seconde. J’étais dans cet instant à la fois tout doux mais aussi piquant parce que j’avais imaginé cette descente des escaliers des dortoirs de la salle commune que ce soit dans mes rêves ou mes pensées, mais ça avait toujours cette saveur toute autre lorsqu’on le faisait enfin pour de bon, pour de vrai. J’avais presque envie que le temps s’arrête pour que je puisse m’imprégner totalement des impressions que j’étais en train de vivre ; je sentais les regards qui se posaient sur moi quand je marchais, quand je m’arrêtais pour virevolté, et même si je l’avais toujours su, ce soir, plus que jamais, je réalisais à quel point j’aimais ça, cette attraction qui me rendait unique le temps de mon avancée jusqu’à mon cavalier, avant que chacun ne retourne à ses propres partenaires. Je voulais vivre ça pour toujours, mais en même temps, j’étais tellement impatiente d’aller découvrir la Grande Salle, d’user mes chaussures sur la piste, peut être même que j’allais m’envoler, de…

    - Tu es très jolie. Tu ressembles aux princesses des livres que lit Ellen!


    Brook me faisait toujours de gentils compliments, et je n’y restais jamais insensible : je voulais avoir tout l’air d’une grande ce soir, mais impossible de retenir le sourire naissant sur mes lèvres, bien trop flattée par la comparaison qui venait d’être faite. Maman m’avait dit que quand je souriais comme ça, j’avais des fossettes sur les joues et que c’était mignon. Or, tout le monde sait que les fossettes, c’est tout sauf
    mignon. Grande fille, grande fille, tu es une grande fille Prudence et tu effaces ces maudites fossettes !

    Tout se déroulait exactement comme prévu. D’accord, ça ne faisait même pas plus de cinq minutes que nous nous étions retrouvés, mais c’était déjà un bon dé… mais la couleur de la robe ! Pas politesse, j’aurai dû mordiller l’intérieur de ma lèvre, mais c’était plus fort que moi : si je ne l’interrogeai pas maintenant, ça allait me tracasser pour toute la soirée, je n’allais pas pouvoir me concentrer sur les autres danses… Et puis c’était quand même le plus important, je ne pouvais pas passer à côté comme une vulgaire débutante ! Je ne clignai pas une fois des paupières, jusqu’à attendre la réaction de Brook, préparée au pire, comme dans le cas le plus extrême, vert fadasse , ou pipi de chat, je ne pouvais pas aller au bal avec un cavalier qui voyait ma robe couleur pipi de chat ! Parce qu’après ça allait le tracasser toute la soirée et il n’allait pas pouvoir se concentrer sur les autres danses… Pitié, pas pipi de chat !!!

    - ... Beige? Je crois?

    Je fermai les yeux de soulagement, ma poitrine retombant doucement parce que j’avais arrêté de respirer durant un instant. Elle était beige. Beige tendant sur l’ivoire, en fait, vous voyez tout dépendait sous quel angle on se plaçait et de la luminosité du lieu. Je hochai vigoureusement la tête pour lui indiquer qu’il avait raison.

    - Il y a une fille tout à l’heure qui persistait à dire qu’elle était blanche ! Non mais tu imagines, n’importe quoi ! Qu’est-ce qu’elle pouvait être bête, même Brook savait faire la différence, ça ne pouvait que me conforter dans mon avis.

    J’allais lui proposer de remarquer les nuances, en faisant des tests selon où on se plaçait dans la salle commune pour totalement affirmer mon propos, mais Brook brandit en même temps un éclair rouge qui fila juste sous mon nez…

    Oh !!!

    Qu’est-ce qu’elle était élégante !

    - Tiens, euh, voilà, c'est pour toi.


    - Elle est si belle !
    En plus, elle se mariait merveilleusement bien avec la couleur beige-ivoire de ma robe parce qu’elle cassait la couleur à la fois vive et sombre de la rose, alors avec du blanc, l’effet n’aurait pas du tout été le même parce que les deux teintes différentes auraient beaucoup trop tranchées l’une sur l’autre ! Peuh !

    Je l’attrapai délicatement pour ne pas me piquer, ce qui me laissa largement le temps de voir sa main endolorie. Je sentis l’inquiétude me gagner soudain.

    - Tu t’es fait mal ?Ce n’était pas très beau à voir en tout cas, et j’avais mal pour deux et je tirai une grimace à cause de ça. Mais il y avait autre chose qui me préoccupait… ça ne va pas trop de gêner… ?

    Pour danser bien sûr ! Comme on allait faire sinon s’il ne pouvait pas me tenir les mains ! A l’aide de ma baguette magique j’accrochai la rose à ma manche gauche. Elle avait l’air de scintiller encore plus au milieu des petites perles brillantes et je regardais tout autour de moi : j’étais la seule fille à qui son cavalier avait offert une rose, et je me sentis encore plus importante. Je me hissai sur la pointe de mes pieds pour remercier Brook en lui faisant un smack sur la joue.

    - On y va?

    Je m’installai cérémonieusement à ses côtés, impatiente de pouvoir parader dans mes vêtements devant tout Poudlard, mais en me contenant aussi, parce que je ne voulais pas que Brook me compare à toutes les autres filles qui poussaient des petits cris d’hystérie tous les cinq mètres parce que quelque chose n’allait pas ; même si mon cœur montait toujours très haut dans ma gorge et c’était peut être pour ça que je ne pouvais pas crier parce que j’avais ce sentiment d’avoir oublié un détail, qui était important qui plus est, mais j’avais beau chercher, je ne trouvais pas. Cette sensation fut vite balayée au moment de rentrer dans la salle et je restais pantoise, la bouche ouverte sous les illuminations de Noël. Le ciel magique faisait tomber de la neige, rendant les luminosités de la Grande Salle encore plus féérique. Je refermai très vite la mâchoire lorsque je me rendais compte de l’air un peu ahuri que je devais afficher, parce que ce n’était pas très élégant ! Je pressai tout doucement le bras de Brook pour l’emmener sans plus attendre sur la piste ; cette fois il était clair que je ne tenais absolument plus en place et que je mourrais d’envie de faire comme les princesses des livres de sa cousine, et de ne surtout plus m’arrêter de tourner, tourner et retourner encore, jusqu’au bout de la nuit !

    Mais je fus bloquée dans mon élan, parce que lorsque je voulus aller de l’avant, Brook, lui, me tira sur la gauche et comme il avait plus de force, mais surtout que je ne m’y étais pas attendue, je fus quelque peu désorientée. Quoi, qu’est-ce qu’il y avait de plus important que d’aller rejoindre les autres danseurs sur la piste ?? Je restais les bras ballants quand Brook me lâcha pour… de la nourriture ?? Sincèrement, est-ce que nous avions du temps à perdre, pour de la
    nourriture ?? J’étais un peu impatiente et soufflai dans son dos parce que je ne voulais pas trop le lui montrer ; c’était censée être la plus belle de mes soirées de l’année, je ne voulais pas m’énerver ! Mais ce manque soudain d’intérêt comme si les gâteaux avaient eu soudain un pouvoir plus attractif que moi m’agaça, et je tirai légèrement sur l’une de ses manches pour lui rappeler pourquoi on était là parce que manger était pour moi au second plan. Qu’est-ce qu’il fit à la place ? Il me mit d’office l’un des amuse-gueule dans les mains.

    Mais qu’est-ce qu’il faisait, il était devenu fou, il avait perdu la tête ??? Quelqu’un lui avait jeté un sortilège de Confusion dans son dos et je ne m’en étais pas aperçue ??

    - Goûte ça, c'est trop bon!


    Prenant sur moi, je pris en même temps une grande inspiration et je fis quand même l’effort de croquer un morceau, en faisant bien attention à ce que mes lèvres enduites de gloss ne rentrent pas en contact avec le fourré, parce que sinon j’allais le sentir et il allait tout s’enlever !!! Ce n’était pas mauvais, c’est vrai. Je le terminai en le tenant du bout des doigts entre le pouce et l’index.

    - C’est surtout très gras, répliquai-je plus véritablement par mauvaise foi, parce que je refusais de lui donner raison, parce que je n’avais pas vraiment prévu de passer les prochaines heures à camper devant le buffet !!!

    Et puis c’était vrai ! Aussitôt je m’essuyai les mains dans une serviette ; c’était beaucoup trop dangereux ! Je ne pouvais pas prendre le risque aussi dangereux que de salir ma robe à cause d’un pain au potiron ! Mon visage se contracta, et je me dis que je devais faire la grimace et pincer les lèvres et que ça ne devait pas être très joli, cette expression même que j’avais quand je me retenais de pleurer parce que ça ne se déroulait pas du tout comme je le voulais… J’attendis une minute. Puis deux. Puis plusieurs espérant qu’il se décide à enfin me proposer d’aller s’amuser.

    - C’est quand qu’on va danser ? M’impatientai-je, en observant avec envie ce qui se déroulait devant nous mais que je ne pouvais pas y prendre part. On aura le temps de manger après ! Marchandai-je et j’allais rajouter autre chose, mais…

    Je me figeai, frappée d’horreur.

    Parce qu’à présent, Brook aussi avait les paumes incrustées de toute cette… cette huile répugnante, il était
    impensable qu’il songe un seul instant à les poser sur ma robe !!!!! J’allais encore devoir réparer ses bêtises, mais ce soir je n’avais pas spécialement la persévérance de prendre les choses du bon côté. Hééé c’était le bal de Noël pas la fête champêtre !!!

    - Avant, tiens, je lui tendis la même serviette de table que j’avais utilisée juste avant. Je vais être toute salie sinon ! Et je retroussai les lèvres à la vue de ses ongles victime de cet intense frustration que me poussait à vouloir absolument danser, mais qui ne pouvait décidément pas s’y résoudre si c’était pour abimer mes vêtements. On est pas venu ici pour s’empiffrer de toute façon et je ne veux pas que tu sois ballonné pour danser ! Et moi non plus !

    Danser, danser, danser… Il n’y avait plus que ce mot qui dansait dans ma tête.

    Et oui ! J’étais la seule à penser que si on avait l’estomac plein, on allait avancer moins gracieusement ?? Il en allait de l’avenir de la suite du bal ! Je ne pouvais pas laisser Brook le compromettre !!!
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MessageSujet: Re: Il n'y a pas de carosse sans citrouille ~Brook terminé   Il n'y a pas de carosse sans citrouille ~Brook terminé Icon_minitimeLun 7 Jan - 20:01

    Heureusement que j'avais cette maudite rose pour faire diversion. Je trouvais cette tradition un peu bébête et au fond j'avais peur que Mark me fasse une farce pour que je paraisse ridicule à mon premier bal, mais après ce que Prudence venait de dire à propos de sa robe, je ne savais tellement pas quoi répondre que je lui tendis la rose, enfin. J'étais en train de mettre toute ma matière grise en action pour essayer de savoir qu'est-ce qu'il y avait de terrible à confondre du beige avec du blanc, à considérer sa robe blanche, tout ça... Mais je ne voyais pas trop. Peut-être parce que si elle était blanche ça faisait penser à une robe de mariée? Et c'était une faute de goût? Je ne savais pas trop. Mais je ne montrais rien de mon désarroi et la regardai prendre ma rose. C'était vrai qu'elle était belle, j'avais pris la plus belle de la serre. Quitte à faire les choses, autant les faire bien!

    - Elle est si belle ! Elle l'attrapa et se mit à la regarder sous tous les angles. Je souriais, fier de moi. Puis elle remarqua ma main, zut... Tu t’es fait mal ? ça ne va pas trop de gêner… ?

    Je hochai négativement la tête - non mais, je n'étais pas une fillette, ce n'était pas un gnome qui allait avoir raison de moi. Et puis, je n'avais plus mal, ça avait piqué sur le coup mais depuis que ça avait arrêté de saigner, ça me tiraillait toujours un peu, mais rien de bien grave. Comme elle fixait la rose à sa manche, je me sentis rassuré : elle ne l'aurait pas fait si mon cadeau ne lui avait pas plu. Et elle ne m'aurait pas embrassé non plus d'ailleurs... Je me sentis tout d'un coup un peu gêné et baissai les yeux en marmonnant. Non mais, après, les gens allaient croire qu'on était amoureux. Et ce n'était pas du tout vrai! Prudence était mon amie. Mais les amis pouvaient se faire des bisous, non? Rassuré par cette idée, je lui tendis le bras, et lui expliquai rapidement avant qu'on se mette en chemin :

    - C'est un gnome qui m'a mordu, mais t'inquiète pas, on ne va pas grimper aux arbres ce soir, hein? Ça ne me gênera pas. Subitement j'avais un doute - pourquoi ça aurait pu me gêner? Bah, tant pis.

    Le reste de mes inquiétudes fut balayé quand on arriva dans la salle de bal. Quelles décorations! Je ne pouvais m'empêcher de comparer à ce que je connaissais, et au moment des fêtes nous faisions très souvent des grandes réceptions à la salle du village, avec tous les voisins. Tout le monde y allait de ses charmes et de ses sortilèges pour la rendre encore plus magnifique que possible et chaque année la salle était plus étincelante que la précédente, mais je devais hélas reconnaître que la réunion des sorciers de Jersey était largement devancée par le bal de Noël de Poudlard. Il allait sans dire que les professeurs avaient du s'entraîner des années pour cela, et qu'en plus ils étaient plus compétents que des sorciers moyens, mais j'en avais le souffle coupé. Tout était parfait, jusque dans le moindre petit détail. J'avais l'impression que tout était d'or et d'argent, mais que tout changeait sans arrêt, qu'il y avait des flocons de cristal qui tombaient du plafond, qu'il pleuvait des paillettes, c'était magique, féérique! Et puis c'était majestueux, et Poudlard n'y était pas pour rien : les fiers murs de pierres et la hauteur sous-plafond rappelait que nous nous trouvions dans un château. Je me doutais que Prudence remarquait la même chose, et j'étais persuadé qu'elle se plaisait à se dire qu'elle était la princesse de ce château de conte de fées. Si je pouvais essayer de faire son rêve réalité pour ce soir, je n'allais pas me priver, même si je ne savais pas trop comment m'y prendre! En plus, autour de nous, il y avait des tas de filles dans des belles robes - pour l'instant, je trouvais que celle de Prudence était la plus classe, mais je n'étais pas très objectif évidemment. On préfère toujours nos amis au aux autres gens. Je vis quelque chose dans le fond, un panneau, qui annonçait qu'il y allait avoir une élection du couple de la soirée... Au secours! Je n'avais aucune envie que Prudence le voit et se mette en tête de vouloir gagner ça, je n'avais pas envie d'être sous les projecteurs, je donnais assez pour l'instant. Coup de chance, le buffet alléchant m'attira alors et me servit de diversion.

    Quand il était question de nourriture, il ne fallait pas m'en promettre, et j'avais été à bonne école avec Jane qui était un fin cordon bleu. En plus, elle cultivait tous les légumes les plus bizarres de la terre dans notre jardin (elle avait toutes les espèces de citrouilles possibles) et nous faisait les meilleurs plats du monde. Du coup, je me sentis très inspiré par le buffet et attrapais tout ce qui me tombait sous la main, me délectant à chaque fois, et j'avais passé un petit four à Prudence, puis deux, puis trois, mais comme elle ne les prenait pas parce qu'elle mangeait sûrement, je les posais devant elle sur la table sans regarder et...


    - C’est surtout très gras.

    Je relevai la tête, perturbé dans ma dégustation. Pourquoi elle disait ça?! N'importe quoi, c'était super bon! Et c'est là que je vis qu'elle n'avait pas touché à tout ce que je lui avais tendu, à part un, qu'elle mangeait comme si ça avait été empoisonné. Interloqué, je fronçais les sourcils. Qu'est-ce qui lui passait encore par la tête? Ah, les filles...

    - C’est quand qu’on va danser ?

    - Ben on mange...

    - On aura le temps de manger après !

    - Mais j'ai faim!
    protestai-je.

    Dans les contes de fées, les princesses ne mangent jamais, c'est ça? Qu'est-ce que c'était nul! Mais comme Prudence n'avait vraiment pas l'air contente, je lâchai mes si bons petits fours, avant de la regarder avec le même air boudeur.


    - Avant, tiens. Je vais être toute salie sinon ! J'attrapai de mauvaise grâce sa serviette en papier et m'essuyai les mains. Non mais, elle se prenait pour ma mère ou quoi! On est pas venu ici pour s’empiffrer de toute façon et je ne veux pas que tu sois ballonné pour danser ! Et moi non plus !

    ... Ballonné? J'eus un geste d'incompréhension, avant de me rappeler que la grand-mère qui habitait en face de chez nous se plaignait toujours d'être ballonnée après les repas. Mais moi je pensais que ce mot n'était que pour les vieilles mamies! Qu'est-ce qui lui prenait, à Prudence! Au même moment, un de mes copains passa derrière elle avec sa cavalière et me fit un signe de la main, et je crois que le mien ressembla plutôt à un signal de détresse qu'autre chose.

    La mort dans l'âme, je suivis Prudence sur la piste de danse. Mon ventre regrettait déjà le buffet, et moi aussi, et plus ça allait, plus je me sentais le plus ridicule de tous les garçons. Je ne savais même pas danser!

    - J'sais pas comment on fait,
    râlai-je, avant de mettre mes mains sur la taille de Prudence, comme le faisait les autres. Je tentai de suivre le rythme, mais j'avais l'impression que je faisais tout à contre-temps. Les seules fois où j'avais dansé c'était aux fêtes au village, c'était bien plus entraînant et on pouvait faire ce qu'on voulait : là, j'avais l'impression d'être un pantin dont les fils n'était pas bien articulés. J'essayais de me caler sur Prudence mais je sentais que je la gênais, et ce qui devait arriver arriva : je lui marchais sur le pied, et en voulant éviter de lui faire plus mal, je me rattrapais tant bien que mal, trébuchant dans mon propre pied, me rattrapant à elle pour ne pas m'étaler. Aïe! Oh, pardon, grognai-je de plus belle. On devait avoir l'air tellement bête.

    Il allait falloir qu'elle m'aide. En tout cas, danser, c'était vraiment trop pourri.
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Prudence C. Hodgkin


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MessageSujet: Re: Il n'y a pas de carosse sans citrouille ~Brook terminé   Il n'y a pas de carosse sans citrouille ~Brook terminé Icon_minitimeMer 9 Jan - 22:15



    Je refusais d’avoir à mon bras pour danser un… un lourdaud et moi-même de ressembler à… à… à une lourdaude parce que Brook se remplissait trop la panse ! L’estomac plein, nous allions avoir l’air de deux patauds, et si la soirée s’ouvrait comme ça, je ne voulais même pas imaginer le reste. C’est pour ça que je devais prendre les choses en main et vite ; avant que tout cela ne vire à la catastrophe, parce que pour l’instant mon rêve de princesse se transformait plutôt en vilain cauchemar où la méchante reine avait jeté un horrible sortilège qui rendait glouton mon cavalier plus qu’il ne redoublait d’attentions envers moi comme il aurait normalement dû le faire ! Heureusement, que j’étais l’antidote aussi ignorais-je volontairement ses protestations : moins de parlotte et plus d’action ! Un plus d’action voulait dire aussi moins de nourriture ! C’était aussi clair que de l’eau de roche !

    Je nous dirigeais vers la piste de danse avec le sentiment que cela aurait dû être à Brook de prendre les choses en main pour rendre cette soirée parfaite : c’était lui le garçon ! En parlant de mains, j’avais pris soin de vérifier soigneusement l’état des siennes avant de le tirer derrière moi et je n’aimais pas trop la façon qu’il avait de renâcler ; danser c’était le meilleur moment d’un bal, pourquoi il en faisant tout un foin comme s’il avait été une mauvaise monture qu’on avait sellée et détaché de son repas ? Un destrier devait pourtant être aux abois pour servir sa demoiselle !

    - J'sais pas comment on fait, dit-il comme s’il pensait que ça allait me faire changer d’avis, mais en s’exécutant quand même.

    Je saisis la balle au vol :

    - Encore mieux, c’est le moment d’apprendre ! J’essayais de faire en sorte à ce que rien n’entache l’énergie que j’avais jusqu’à présent pour que ce soir soit le meilleur de tous les soirs, en prenant en compte que Brook, s’il avait été parfait au début y mettait de moins en moins de bonne volonté.

    Et lorsqu’il mettait de la mauvaise volonté… je tiquais sur chacun des petits détails qui faisaient ses défauts encore plus.

    … Comme par exemple son port de tête. Non non non et encore non, il n’avait rien d’un prince à passer son temps à baisser les yeux et regarder ses pieds comme si c’était les miens qui allaient le manger ! Je revoyais encore les heures que j’avais passé à m’entraîner à danser dans mon miroir à la maison où dans les dortoirs, et ôtai un instant ma main de son épaule pour la placer sous le menton de Brook et le relever, bien droit, bien fier. Lui souriant parce que j’étais satisfaite, je nous entraînais toujours plus dans nos tourbillons, essayant de ne pas trop penser au fait que je tenais plus le rôle de l’homme qui doit conduire sa partenaire que l’inverse, et c’était très dégradant ! Ce n’était pourtant pas très difficile, mais en ayant jamais pris de co…

    - Aie ! Criai-je sous la surprise et je reculai vivement le pied là où il s’était trouvé précédemment et aussi là où un poids s’était soudain abattu sur lui : le poids de Brook.

    Il ne me laissa même pas le temps de me mettre en colère, de le réprimander parce qu’il ne faisait pas assez attention et qu’il commençait vraiment à être très agaçant, et me fis basculer vers l’arrière parce qu’il venait de s’appuyer non plus sur mon pied, mais complètement sur moi, pendant que je me rattrapai à lui comme je pouvais en serrant très fort ses avants bras et en le maintenant plus ou moins pour ne pas qu’il tombe – que nous tombions ! Je chancelai sur quelques pas et mes genoux se plièrent à cause de la force de Brook qui demeurait largement supérieure à la mienne.

    - Aïe! Répondit-il de concert au mien. Oh, pardon.

    Enfin il se redressa, me permettant d’en faire de même, ce qui n’empêcha pas à ce que je me prenne mes pieds dans le tissu de ma robe qui traînait au sol à cause de mon inclinaison. J’eus un petit moulinet du bras pour me stabiliser, et sans plus m’occuper de mon partenaire, me penchait aussitôt pour attraper le pan et vérifier qu’il n’était pas déchiré ; il n’y avait rien, mais ça n’enleva rien au fait que je devais avoir le visage aussi rouge qu’une tomate alors que j’avais mis tant de temps à rendre mon teint doux, clair et nacré. Je ne souriais plus. Je n’avais plus envie de sourire et ne me sentie que plus humiliée lorsqu’un couple nous ordonna de « dégager » (quelle vulgarité !) le passage si nous ne dansions pas. Mon visage se contracta en une horrible grimace parce que j’étais à deux doigt de la crise de larmes, en plus de l’épisode de la buvette, mais fort bien pour moi, mon bon sens m’aidait à me retenir cette fois-là aussi : le maquillage, le maquillage. Lorsque je remis ma manche en place, je ne pus par contre retenir une exclamation douloureuse parce qu’il y avait une petite épine de la rose qui venait de s’accrocher dans ma peau et du peu que j’en voyais en en baissant les yeux vers le bas de mon épaule (on allait voir mon double menton, comme s’il n’y en avait pas assez comme ça pour ajouter à l’horreur de la scène !) il y avait à présent une petite griffure, même si le sang ne coulait pas, toute rouge et tout juste cachée par le voile de ma manche.

    J’avais tout à coup trop chaud – la honte en étant la cause – et la tête qui me tournait un peu de toutes ces émotions : ça y était le bal était fi-chu !

    - D’accord, on a qu’à retourner là-bas puisque tu ne veux pas danser, acceptai-je avec une voix toute chevrotante que je retenais à grand peine. Si c’était pour me tourner en ridicule, je préférais peut être passer la soirée assise sur une chaise inconfortable à froisser ma jolie robe.

    Je regrettais presque d’avoir dit oui à l’invitation de Brook par peur de me retrouver toute seule ; c’était le summum ! Surtout que ça ressemblait à peu près à ces rêves que j’avais fait les nuits précédentes où le bal de venait ma hantise mais où à chaque fois j’étais soulagée de me retrouver dans les draps soyeux et tout chaud de la salle commune. Mais là… j’avais beau me pincer la peau du poignet – ça faisait mal ! – je ne me réveillais pas…

    Je quittais malgré tout mon poste avec un semblant de dignité : les yeux bien devant moi-même si par instants il y avait un voile d’eau qui venait obstruer ma vue et que je ravalai comme je pouvais et les épaules en arrière pour retourner à nos places que nous avions quitté, il me semblait, il y avait deux secondes à peines. Les petits fours qu’on avait laissé là était encore ici en tout cas. Je m’asseyais tout en ignorant la brûlure dut à la rose, et tortillai mes mains entre elles le nez plongé dans leur direction. Lorsqu’au bout d’un moment, je relevai la tête pour vérifier si Brook m’avait suivie parce que je n’avais pas osé relever la tête, mon regard accrocha instantanément la banderole dans le fond de la sale qui proférait en de grosses lettres stylisée et lumineuses l’élection d’un roi et reine de soirée.

    - Oh, ils ont pensé à faire pareil ! M’exclamai-je, en songeant aux séries et films adolescents où il y avait toujours, un bal, avec une élection, comportant une reine, et son roi.

    Plusieurs sentiments me traversèrent : une élection ?! Depuis quand ?! Personne ne m’avait mise au courant ! Brook l’avait vu ? Je devais gagner ! Nous devions gagner ! Il fallait danser, danser et ne pas s’arrêter de danser ! Pourquoi on attendait bêtement sur ces assises ? C’était la chance de ma vie ! … Mais tout ça… C’était avant de m’être rendue ridicule aux yeux de toute l’assemblée…


    Reine ? Le titre venait de me passer sous le nez, même si je déchiffrais toujours la pancarte avec envie. Ce que je n’avais pas prévu, c’était d’avoir remporté celui de Reine des Idiotes.


Dernière édition par Prudence C. Hodgkin le Mar 15 Jan - 12:42, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Il n'y a pas de carosse sans citrouille ~Brook terminé   Il n'y a pas de carosse sans citrouille ~Brook terminé Icon_minitimeSam 12 Jan - 23:53

    Il s'en suivit un semblant de catastrophe, et ça me rappela d'ailleurs les soirées chez nous, quand certains adultes voulaient absolument se mettre à danser et que du coup on poussait les tables, que la musique retentissait, mais que souvent, les couples qui se formaient n'avaient pas dansé depuis des lustres. Du coup avec les copains on rigolait bien, en voyant untel et unetelle danser ensemble, et surtout, moi, ce que je préférais, c'était ceux qui essayaient de faire des figures super compliquées mais qui n'y arrivait pas trop et qui se prenait les pieds dans les pieds de l'autre et tout le monde rigolait beaucoup et on s'amusait tous! Sauf que là, ce n'était pas du tout, pas du tout drôle. Je m'étais rattrapé comme j'avais pu à Prudence qui avait râlé elle aussi, parce qu'elle avait eu mal j'imagine, et puis après elle avait été entraînée vers l'arrière donc j'avais essayé de la rattraper, et bref, on avait un peu battus des ailes comme des cormorans qui séchaient sur les rochers au loin, dans la mer. Et la danse c'était définitivement trop nul, et je ne voulais pas continuer. Reprenant mes esprits, je regardai autour de nous en me demandant comment il faisait, tous les autres, pour danser, encore et encore! Ca ne m'amusait pas du tout. Et Prudence poussa un deuxième petit cri quand elle se piqua sur ma rose - je me sentis vexé et doublement mal à l'aise parce que c'était ma rose qui lui avait fait mal et que jamais, jamais, je n'aurais dû l'inviter au bal. J'allais me plaindre à Mark : parce que je le savais, moi, que les bals c'était nul! Il m'avait menti.

    Je décidai de bouder, parce que je ne savais pas trop quoi faire d'autre. Ça marchait toujours avec Ellen : quand elle m'avait beaucoup trop embêté et que j'avais tout essayé pour la dégager et qu'elle ne me lâchait pas, je boudais. Et en fait, c'était super efficace.


    - D’accord, on a qu’à retourner là-bas puisque tu ne veux pas danser, dit faiblement Prudence et je ne pouvais pas ignorer qu'elle avait la voix toute tremblante, mais je boudais, donc je ne pouvais pas tout faire à la fois.

    On retourna près du buffet et elle s'assit, et moi j'en profitai pour remplir mon estomac comme il le fallait, cette fois. Je goûtai à de nouveaux trucs, me gardant bien d'en proposer à Prudence qui allait être ballonnée ou je ne sais pas trop quoi. Elle m'énervait, quand elle était comme ça! J'avais envie de lui dire que si elle ne faisait pas d'effort, je n'allais plus être son copain, parce que voilà, moi je voulais bien faire des efforts et l'écouter parler de ses robes, mais si elle ne venait jamais faire des batailles de boules de neige avec moi, ou bien se battre contre les gnomes, eh ben c'était pas très juste, et moi j'allais arrêter d'être gentil. Et puis, peut-être qu'elle n'était pas contente, mais moi non plus je n'étais pas content. J'avais trop chaud dans mon costume d'adulte, j'en avais marre d'être ici, et je voulais rentrer chez moi. Je m’aperçus alors que tout d'un coup Jersey me manquait trop, bien trop, et que je ne voulais qu'une chose : être là-bas, chez nous. Cette fête de Noël, elle était nulle. En plus à minuit Mark faisait toujours exploser des pétards surprises normalement, et j'étais sûr qu'ici, personne ne le ferait. Je me sentais un peu tout seul.

    Ça m'énervait que Prudence boude dans son coin elle aussi, parce que du coup on n'allait pas aller bien loin, et je me mis à lui jeter des petits coups d’œil. Est-ce que je devais lui apporter un gâteau de l'amitié? Non, elle allait avoir les doigts gras et se plaindre encore. Pff. Un de mes copains arriva pile à ce moment-là et se mit à parler avec moi, heureusement. Il m'expliqua que c'était trop chouette, parce qu'il avait repéré comment faire tomber de la neige magique, et du coup, il se cachait derrière les tables et en faisait tomber des gros tas sur la tête des gens quand il avait envie de les embêter! On rigolait bien, mais tout d'un coup une fille de Poufsouffle arriva vers nous et je compris que c'était sa cavalière, et il repartit avec elle. Je reviens prudemment vers Prudence (de circonstance).

    Et là, malheur : je vis ses yeux accrocher la banderole. Non. Non! Vite, qu'est-ce que je pouvais faire, sortir ma baguette magique pour la faire disparaître?! Mais... J'allais me faire repérer!


    - Oh, ils ont pensé à faire pareil !

    Pareil?... Je ne voyais pas trop de quoi elle parlait mais je regardais la banderole, paniqué, puis elle, puis la banderole. Les filles étaient vraiment trop prévisibles. ... Mais, elle n'ajouta rien, et ne se leva même pas. Je ne comprenais plus trop.

    Tant pis : elle avait sans doute compris que comme on ne savait pas danser, on ne pouvait pas gagner. Enfin... que je ne savais pas danser. Je faillis avaler ma bouchée de gâteau à la citrouille de travers. J'avais regardé Prudence une nouvelle fois et elle avait baissé la tête vers ses mains, vers son doigt qui avait une petite coupure, et dans sa jolie robe elle avait l'air bien trop triste, et ce n'était pas ce que je voulais qu'elle soit. D'accord, elle n'était pas tout le temps marrante, mais ce soir c'était la soirée qu'elle attendait depuis longtemps, et j'étais en train de lui gâcher. Ce n'était pas chouette. Je terminai mon gâteau rapidement, bus un verre de jus de citrouille mélangé à quelque chose de bizarre, puis j'attrapais une serviette et je me frottai les mains avec, plusieurs fois - c'est vrai que j'avais les doigts très gras. Quand je fus assuré qu'ils étaient propres, je frottai les miettes qu'il y avait sur ma veste et m'approchai de Prudence. J'espérais qu'elle allait voir que je faisais l'effort de ne plus bouder, et rien que pour elle!

    Au même moment, trois danseurs s'approchèrent de nous et en fait la fille - une Gryffondor plus âgée - semblait vouloir échapper aux deux garçons, en riant, et en se faisant désirer. Ils parlaient fort et rigolaient et ne faisaient pas trop attention à nous et j'avais peur qu'ils marchent sur Prudence, du coup, je me mis devant elle. Les Gryffondors étaient gentils et super cool pour les jeux, mais parfois, comme disait ma tante, ils avaient un peu trop les hormones en ébullition. En plus, les deux garçons avaient l'air très bêtes, parce qu'ils disaient tour à tour à la fille qu'elle allait être la Reine de la soirée, et elle elle faisait semblant qu'elle n'entendait pas bien pour qu'ils répètent. C'était un peu nul, non? Je les regardai, perplexe, avant de leur dire bien fort :

    - Mais pas du tout : c'est Prudence, la reine.

    Et toc. Je tendis la main à Prudence et la tirai vers moi avant de lui faire signe de me suivre là où on pouvait danser. Cette fois je lui pris la taille et lui fis un grand sourire :

    - Tu m'apprends? C'est promis, je ne râle pas... Et j'essaye de ne pas te marcher sur les pieds.

    Même quand elle avait les joues toutes rouges et la bouche un peu triste, elle était jolie. J'étais quand même content qu'elle soit ma copine!


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MessageSujet: Re: Il n'y a pas de carosse sans citrouille ~Brook terminé   Il n'y a pas de carosse sans citrouille ~Brook terminé Icon_minitimeMar 15 Jan - 12:47



    Ce n’était vraiment, vraiment, vraiment pas juste du tout ! Ce n’était pas juste pour moi d’avoir un cavalier qui préférait s’empiffrer de toute cette nourriture bien trop mauvaise pour la santé si on en abusait trop, alors qu’il y avait des filles qui elles avaient deux cavaliers. Deux. Une pour chaque bras. Il n’y avait qu’à voir les deux garçons qui se disputaient une danse avec leur bien aimée, qui se ravissaient d’être le centre de l’attention. Comme je la comprenais ! C’était moi qui aurait dû être à sa place ce soir, c’était pour moi qu’on aurait dû redoubler d’invention pour avoir l’honneur de partager une danse avec moi, mais au lieu de ça, perchée sur ma chaise, personne ne venait me proposer sa main pour me sortir de cet horrible calvaire. Parce que je ne pouvais pas compter pour Brook pour ça, qui n’avait rien du héros qui vient sauver sa demoiselle en détresse. Je reculai un peu ma chaise, au dernier moment, tout en essayant de faire bonne mesure et de garder le sourire malgré que le petit groupe de trois ait manqué de me tomber sur les genoux, mais ils ne semblèrent même pas me voir et poursuivirent sur leur lancée, comme…

    … Comme si j’étais invisible.

    J’avais pourtant revêtu une robe que j’avais mis longtemps à choisir, peigné et coiffé mes cheveux encore plus longtemps que d’habitude, rajoutant des détails, de ci, de là, qui je le pensais, ferait toute la différence, et malgré tous ces soins on s’asseyait sur moi comme si j’avais été un vulgaire plaid de Mamie qu’on pouvait chiffonner sans risque de représailles. Cette comparaison de moi avec un
    chiffon acheva de réduire ma soirée en une longue et pénible descente aux enfers dont la porte était protégé par un gros dragon cracheur de feu : les Magyard à pointes étaient les plus menaçants, et c’en était un. Sauf qu’il n’y avait aucun preux chevalier pour venir lui couper la tête ; trois ici en l’occurrence.

    J’aurais voulu répliquer avec dignité que ce n’était pas avec son déguisement d’œuf de Pâques que cette sombre idiote allait remporter le titre, mais il n’était même pas minuit et la Cendrillon que j’étais s’était déjà retransformée en souillon, alors on ne pouvait pas vraiment dire que d’humeur à être dans les comparaisons. J’allais me lever pour leur laisser la place avant qu’ils ne m’écrasent, mais ils se stoppèrent juste à temps, à cause d’une voix, assez forte pour couvrir leurs jérémiades :

    - Mais pas du tout : c'est Prudence, la reine.


    Je reconnus que c’était celle de Brook, et l’air triomphant malgré mes joues rosissantes, comme une
    Reine, je posais tout délicatement ma main dans la sienne, toute prête à être conduit sur mon tapis rouge. je n'avais pas encore tout à fait compris ce revirement de situation, mais ce n’était pas mon genre de laisser passer ce genre de tournure qui allait à mon avantage ; son compliment avait suffi pour que je me sente à nouveau sûre de moi et aussi en nos chances d’être roi et reine de soirée !

    C’était vite dit. Ca me picotait toujours un peu là où le tissu frottait contre l’éraflure à cause de la robe, mais je ne l’avais pas enlevé. Pas question de me débarrasser de ma belle rose !!!

    - Tu m'apprends? C'est promis, je ne râle pas... Et j'essaye de ne pas te marcher sur les pieds.


    Je hochai la tête d’excitation, impatiente, enfin, de lui montrer tout ce que je savais faire et que j’avais appris à faire toute seule grâce à ce que j’avais déjà pu voir à la télé ; mon partenaire très souvent avait été Papa, qui au début ne voulait jamais trop parce qu’il prétendait ne pas savoir danser mais qui finissait toujours par me dire oui, pour me faire plaisir. Par abus de fierté, je n’avais jamais demandé à Maman, des pas qui était pour moi, encore un peu trop compliqué, alors que de là où elle venait, elle connaissait forcément tous les mouvements, mais elle ne m’avait jamais proposé non plus. Qu’est-ce qu’elle était nulle !!!

    - Il faut toujours que tu aies les épaules droites. Comme ça, je lui redressai les épaules, puis lui posai d’ores et déjà ses mains sur ma taille, décidant que ce serait plus simple d’y aller petit à petit parce que la valse avait des rythmes trop entraînants et que maintenant, la musique était plus douce, donc moins propice à ce type de gestes.

    Je nous fis bouger un peu, m’efforçant de prendre mon mal en patience, parce qu’il ne s’y prenait pas très bien. Sans m’énerver cette fois, je fis preuve d’autant de bonne volonté que Brook :

    - C’est parce que tu regardes trop tes pieds que tu les mets n’importe où, lui expliquai-je, avant de rajouter, parce qu’il avait l’air sceptique. Si, si je t’assure ! C’est quand on pense où est-ce qu’il faut les mettre qu’on marche de travers !

    Je fis exprès d’aller un peu plus vite, tout en le forçant à me regarder pour qu’il n’ait pas vraiment le temps de réfléchir et fit une boucle au-dessus de son bras avant de revenir à ma position initiale.

    - Tu vois, tu n’as qu’à me suivre et tu ne te tromperas pas ! Fais-moi confiance un peu !!!


    Et puis, c’est bien connu que les princes ne regardent pas leur pied, pour ne pas perdre de vue une seconde les yeux de leur princesse…

    Je m’étais retenue jusque-là, mais pendant que je lui apprenais quelques pas, j’avais toujours des petits coups d’œil un peu partout tout autour de nous pour voir un peu comment les cavaliers et cavalières se débrouillaient ce qui eut le mérite de me rassurer : il y en avait plein d’autres qui n’étaient pas très doués en fait, et notre accroche de tout à l’heure n’était rien à ce qu’on pouvait voir parfois ! Comme j’avais mes bras autour de ses épaules je me penchai un peu plus vers son oreille, comme si j’avais peur que quelqu’un n’écoute notre conversation, avant de lui demander avec fébrilité :

    - Tu penses qu’on peut gagner ?? Je touchai le sommet de mon crâne avec une inquiétude soudaine, je ne suis pas trop décoiffée ?? Il faut que ce soit parfait s’ils prennent des photos avec les couronnes !!!

    « S’ils »
    . Est-ce que c’était vraiment nécessaire d’employer ce temps alors qu’il était EVIDENT qu’ils allaient prendre des photos ??? Qu’est-ce que j’avais envie d’être à la une du Daily Poudlard !!!

    - La tienne va très bien t’aller, je lui fis un grand sourire, parce qu’aucun cheveux de Brook n’était de travers comme s’ils tenaient en place comme par magie, bien que plus courts. J’eus un petit moment d’hésitation en repensant à tout ce qu’il s’était passé avant, avant de finalement lui dire quand même : même si on est pas élu pour de vrai, toi aussi, tu es quand même le Roi ce soir !!! Et comme c’était plus fort que moi… Mais plus quand tu n’as pas la bouche pleine !

    Je ris de ma propre blague. C’était vrai qu’il était plus beau lorsqu’il n’avait pas les joues gonflées comme un hamster !!!

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Brook Lawrence


Brook Lawrence
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MessageSujet: Re: Il n'y a pas de carosse sans citrouille ~Brook terminé   Il n'y a pas de carosse sans citrouille ~Brook terminé Icon_minitimeLun 28 Jan - 19:24

    De toute façon avec Prudence c'était toujours comme ça, un pas en avant et trois en arrière, parce qu'une fois elle était gentille, mais l'autre fois elle retombait dans ses travers. Et comme moi aussi j'avais mes humeurs - enfin, ce n'était pas exact. Jane me disait toujours que j'étais un petit garçon très conciliant. Normalement, ça voulait dire que je n'avais pas trop d'humeurs, non? Mais Prudence m'avait appris autant de sortilèges que la manière d'être un peu agaçant, et je crois qu'elle exacerbait chez moi ce petit côté insupportable. Tous les deux, on se renvoyait la balle un coup sur l'autre, et quand l'un ne boudait pas, l'autre s'y mettait, et ainsi de suite. Heureusement qu'au fond on était assez copains pour ne pas se disputer sans arrêt, sinon, je crois bien qu'elle n'aurait pas été mon amie bien longtemps. Mais comme j'avais appris à la connaître par écrit avant de la connaître en vrai, je la connaissais bien malgré tout, et je l'aimais bien, donc... Donc je poursuivais mes efforts, je boudais un peu, elle boudait beaucoup, et faisait quelques efforts, de temps en temps. Et par efforts, je veux dire ne pas parler de robes ou de vêtements à longueur de temps et ne pas faire des moues de vieille mémé quand je revenais tout crotté d'un après-midi dehors. Mais je commençai à me faire à tout ça de toute façon, surtout que parmi toutes les filles que je connaissais à Poudlard, entre Aria Davenport, tout ça... C'était quand même Prudence celle que je préférais. Alors, malgré tout, malgré le fait qu'elle ne comprenne pas que je me préoccupais bien plus de remplir mon estomac que d'aller gigoter sur la piste de danse, je ne voulais pas ruiner sa soirée, et je ne voulais pas qu'elle soit triste. Elle avait beau m'agacer et me donner envie de la taper comme Ellen savait si bien le faire, j'avais trop d'affection pour elle, et son petit sourire triste faisait s'envoler toute ma mauvaise humeur.

    Mon oncle, qui, quand il avait un peu trop bu, racontait en long en large et en travers comment ils s'étaient rencontrés avec ma tante, aimait beaucoup décrire les détails de leur première soirée, et comme ils s'étaient déclarés leur amour justement lors d'un bal. Il faisait toujours rire tout le monde parce que quand il était jeune il disait qu'il ne savait pas du tout danser et qu'il avait l'air d'un troll dans un magasin de porcelaine, mais que le secret de la danse était là : du moment que l'un des deux cavaliers savait mener la barque, l'autre, même s'il n'était pas doué, n'avait qu'à se laisser guider. Et là, il racontait pendant des heures combien ma tante était fantastique et qu'elle dansait comme une ballerine, et que ce soir-là il avait été le meilleur des danseurs simplement parce qu'à son bras il avait la meilleure des danseuses. Après tout, peut-être qu'il y avait un peu de vrai, qui sait? Du coup, je pouvais bien... essayer et y mettre un peu du mien, si Prudence en mettait autant et prenait garde à bien me guider.

    Elle me suivit quand je fis un pas vers elle, et la main dans la main, on retourna sur la piste. Quand je me mis face à elle, je vis tout de suite qu'elle avait récupéré sa tête habituelle, qu'elle se tenait droite et fière et que ses sourcils étaient légèrement froncés par la concentration, parce qu'elle allait s'appliquait à m'apprendre comment danser.


    - Il faut toujours que tu aies les épaules droites. Comme ça,
    et elle me montra en se redressant, ce que je fis aussi, levant le nez, la laissant mettre mes mains sur sa taille. Je n'étais pas forcément à l'aise de la tenir comme si nous avions été des amoureux, mais comme c'était juste une danse, ça n'avait pas trop d'importance.

    Du coup, moi aussi je me concentrai, faisant super attention à ses pas, et d'ailleurs je ne quittais pas ses pieds des yeux pour essayer de bouger comme elle et de ne pas les écraser. Ça allait un peu mieux que tout à l'heure mais je sentais bien que la musique allait plus vite que nos mouvements et que je freinais Prudence, que je l'empêchais de faire des mouvements fluides, et voilà, ça recommençait à m'énerver! Pourtant c'est promis, j'étais très très concentré et je la suivais - 1, 2, 3, le rythme n'était pas compliqué, mais pfff!, ce que c'était difficile de bouger avec quelqu'un sans interférer avec lui, sans manquer de le frapper à chaque mouvement! Je me demandais à quoi on ressemblait de l'extérieur, mais comme je ne pouvais pas relever la tête sinon j'allais encore lui écrabouiller les pieds...


    - C’est parce que tu regardes trop tes pieds que tu les mets n’importe où. Ah ben non, au contraire! Si, si je t’assure ! C’est quand on pense où est-ce qu’il faut les mettre qu’on marche de travers !

    Sur ce, elle se mit à danser plus vite, et moi j'arrivais à encore moins regarder ailleurs que nos pieds, mais comme elle m'avait levé le menton je fus obligé de lever le regard... Elle fit ensuite un tour sur elle-même, pour revenir dans mes bras. C'est là que je me rendis compte que c'était vrai : je n'avais plus regardé mes pieds pendant quelques instants, mais Prudence, et du coup mes pas s'accordaient mieux aux siens, parce que je suivais son corps et pas seulement ses pas, et je sentais que c'était tout de suite plus équilibré.

    - Tu vois, tu n’as qu’à me suivre et tu ne te tromperas pas ! Fais-moi confiance un peu !!!


    Je maugréai un truc incompréhensible parce que bien sur que je lui faisais confiance et que ce n'était pas la peine d'en rajouter juste parce qu'elle savait danser et pas moi, mais comme j'étais en train de choper le truc, je ravalai ma mauvaise foi pour me concentrer sur notre danse en elle-même, et franchement, ça allait beaucoup mieux! Je la regardais elle - et parfois autour de nous pour éviter de cogner quelqu'un - mais sinon je ne regardais plus par terre et en fait je me rendais compte que ça venait plus on dansait, et que finalement c'était presque naturel, les petits pas, tourner, se laisser porter! En plus Prudence devinait exactement quand j'étais perdu et que je ne savais plus comment nous mener et elle reprenait les choses en main, me les laissant quand je retrouvais ma confiance. Je me prenais au jeu, et même si je n'aurais pas fait ça éternellement, je comprenais pourquoi on pouvait trouver ça rigolo. La musique nous entraînait vraiment, c'était comme si on en faisait partie, et du coup tout autour de nous tournait et brillait encore plus et je m'amusais bien, j'espérais que Prudence aussi.

    En tout cas, je la connaissais suffisamment pour savoir que ça n'allait pas lui faire oublier ses petites lubies. Et si j'avais hâte de raconter, en rentrant à Jersey, que finalement on s'était bien amusés au bal et que d'accord ça pouvait être un peu drôle, j'appréhendais bien plus la suite... Bien sûr que Prudence était la Reine, et n'importe qui aurait répondu comme moi si on lui avait demandé. Mais on était encore petits et avec toutes les histoires des plus grands élèves et de ceux qui sortaient ensemble et tout... Je me doutais bien qu'elle ne serait pas choisie comme Reine de la soirée, parce qu'elle était encore trop jeune. Et je n'avais pas trop le cœur de lui dire : ça comptait tellement, tout ça, pour elle!

    Comme je l'avais senti, elle finit par se pencher vers moi, et machinalement je m'approchai d'elle moi aussi, écoutant le secret qu'elle avait à me confier.


    - Tu penses qu’on peut gagner ?? Je ne suis pas trop décoiffée ?? Il faut que ce soit parfait s’ils prennent des photos avec les couronnes !!!

    C'était plus fort que moi, je laissai échapper un éclat de rire, mais pas du tout moqueur, juste parce que... Elle me faisait rire! Elle était touchante, dans ces moments-là, et je m'empressai vite de la persuader du contraire : elle était parfaite.

    - Ne t'inquiète pas, tu es très bien, tu es même la mieux coiffée de toutes les filles!

    Bon, pour le reste je n'osais pas trop lui dire que... Non, je ne pensais vraiment pas qu'on gagne, et à vrai dire je n'avais pas très envie, moi, de gagner, et de me retrouver en photo habillé comme un idiot à la une du Daily Poudlard.


    - La tienne va très bien t’aller. Même si on est pas élu pour de vrai, toi aussi, tu es quand même le Roi ce soir !!! Mais plus quand tu n’as pas la bouche pleine !

    Ah, ouf! Elle n'y croyait pas dur comme fer, et ça allait m'éviter de devoir lui expliquer qu'il y avait peu de chances. Comme un compliment de sa part était rare, surtout sur ce qui se rapportait au physique, il me fit plaisir, et je ris de plus belle avec elle avant de lui tirer la langue, pour jouer, et de la faire tourner devant moi. J'avais regardé comment faisaient nos cavaliers à côté de nous, et ce n'était pas plus compliqué, hop, je devais lâcher sa taille, la pousser légèrement tandis que je levais sa main au-dessus de sa tête, et elle tourna, sa robe lui volant autour des jambes! Fier de moi, je poursuivis avec tout une suite de petits pas qu'elle avait fait précédemment, menant la danse à mon tour. On rigolait bien, surtout que la musique s'accélérait et qu'on arrivait parfaitement à la suivre, tournant de plus en plus vite, sans nous emmêler les pinceaux.

    Je commençai à être fatigué et j'avais un peu faim, mais il eut une nouvelle musique et c'était les danses qu'on dansait à plusieurs, on devait lâcher notre cavalière, aller, puis revenir, et comme ça je les connaissais bien celles-là parce qu'on les dansait dans mon village, j'oubliai ma fatigue et ma faim, et me mis à danser de plus belle, lâchant le bras de Prudence pour le récupérer quelques secondes après, avant de finir par la faire tourner une nouvelle fois devant moi. En fait, plus j'y arrivais, plus ça me plaisait, et je ne regrettais pas une seule seconde d'avoir arrêté de bouder. J'étais un peu gêné dans mon costume parce qu'il ne me permettait pas de gigoter comme je le voulais, mais pour le reste, tout allait très bien, et j'étais prêt à faire la fête toute la nuit! Mais l'heure commençait à avancer et même si avec Prudence on faisait des allers-retours vers le buffet pour boire (et moi manger, discrètement) et la piste de danse, il arriva un moment où les profs commencèrent à nous expliquer qu'il ne fallait pas tarder à rentrer nous coucher. Dommage...

    - Viens, une dernière danse, entraînai-je Prudence avec enthousiasme. J'ai fait des progrès, hein?

    C'était nul, en plus, après ça, on n'allait plus se voir pendant toutes les vacances. Mais elle avait promis de m'écrire. Et puis, ça nous faisait des bons souvenirs, finalement!

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Prudence C. Hodgkin


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MessageSujet: Re: Il n'y a pas de carosse sans citrouille ~Brook terminé   Il n'y a pas de carosse sans citrouille ~Brook terminé Icon_minitimeVen 1 Fév - 16:53



    Les musiques qui passaient dans la salle de bal n’avaient à présent plus très grand-chose à voir avec les chansons du début de soirée, respectant les us et coutumes exigées pour ces manifestations exactement comme dans les dessins animés de princesses où les princesses sont au milieu avec leur prince et que tout le monde n’avait d’yeux que pour eux. Ce soir m’avait montré que même avec toue la bonne volonté du monde, un bal n’était pas réglé comme du papier à musique et surtout que les vraies princesses n’avaient pas de concurrence… sauf qu’ici, toutes les autres jeunes filles étaient des rivales potentielles ! D’où ma conclusion qu’alors, je n’avais pas réussi à être une princesse pour de bon, même si les compliments de Brook m’allaient droit au cœur, mais même vaincue, je ne pouvais pas laisser la déception s’emparer plus longtemps de moi. Dès demain, j’allais analysé où tout s’était passé sans accrochage, et là où quelque chose avait cloché, et tout de suite, la liste se faisait plus longue ! Liste que j’allais précieusement garder jusqu’au prochain bal pour ne pas refaire les mêmes bêtises. Je n’allais pas l’avouer et encore moins devant Brook, mais les erreurs faisaient partie de l’apprentissage et j’allais en tirer le meilleur profit pour la fois suivante : je n’allais pas garder les genoux au sol ! Surtout que c’était plein de terre et que ça allait les salir, ainsi que mes vêtements. Donc pas la place qui m’était attribuée.

    On ne nous demandait plus de nous tenir droit et d’évoluer avec des petits pas gracieux à mon plus grand déplaisir et tout le monde faisait ce qu’il voulait ; la majorité avait l’air de s’amuser bien plus, mais j’avais du mal avec ce laisser aller… parce que ce laisser aller, comment faire ? je ne pouvais pas danser avec des mouvements qui n’avaient ni queue ni tête, dans une danse, tout était question de construction ! Là, j’étais cette dame de la haute société qui avait été parachutée au pays des paysans avec le brin de paille entre les dents et ce n’était pas du tout, du tout du tout ce qui était prévu ! J’eus un regard désapprobateur vers Brook, m’attendant à ce que lui aussi trouve ça scandaleux de terminer la soirée de la sorte et qu’on puisse se plaindre ensemble, mais au lieu de ça, il avait un immense sourire béat. Un immense sourire béat !!!

    - Jamais on ne me fera…

    Jamais était bien le mot à ne jamais dire parce que je n’avais même pas terminé ma tirade qui consistait à expliquer que moi, m’abaisser à ce niveau, il n’en était pas question que je me retrouvais avec le reste de la foule, Brook m’ayant emmené jusque ici et prenant pour la première fois depuis le début les totales commandes du tableau de bord, et à vrai dire, je n’eus pas vraiment le temps de réfléchir au reste, parce qu’il me faisait bouger en même temps que la musique et ça ne me donnait pas beaucoup l’occasion de parler. Petit à petit, je prenais mes aises à mon tour toutefois, et quand il me faisait tourner, on ne voyait plus rien, et Brook recommença plusieurs fois, et à la fin chacun faisait pareil et je ne pensais même plus à l’idée de paraître ridicule et stupide en bougeant n’importe comment. Mieux, c’était très drôle et plusieurs fois mn ventre fut pris de sursauts de rire et nous avions eu beau être restés debout quand même pendant un long moment, je n’avais même pas mal aux pieds.

    Lorsque nous retournâmes quand même chercher de quoi boire, les professeurs faisaient le tour de la salle afin de demander aux élèves de penser à regagner la salle commune. L’heure fatidique pour enlever les masques avaient été dépassée et on pouvait tous se reconnaître dans la salle et surtout voir les visages dépités, comme le mien, de ne pas avoir vu le bal passer (surtout qu’on avait perdu du temps à cause de Brook !).

    - Viens, une dernière danse. J'ai fait des progrès, hein?

    J’acceptai volontiers en calculant qu’une danse pouvait faire en moyenne entre trois et quatre minutes. Trois ou quatre longue minute pour s’immerger de chaque seconde, c’était plus qu’on ne pouvait en demander !!!

    - Tu n’es pas encore un petit rat de l’opéra… une fois qu’il y avait mis du sien, ça avait été mieux immédiatement, mais il y avait du chemin à faire et j’étais là pour le lui rappeler ! Mais je l’encourageai : d’ici le prochain bal, tu vas avoir le temps de devenir un vrai pro !!!

    Je me serrai un peu plus à lui pour faire un câlin amical. C’était la fin du deuxième couplet et le refrain était en train de s’entamer. Nous avions encore un peu de temps… Avec mon geste la rose vint s’appuyer un peu contre ma peau. Je baissai les yeux pour la regarder avant que ces derniers ne s’éclairent :

    - Je vais faire sécher la rose, comme ça je pourrais la garder. Ce sera le souvenir de notre bal ensemble !

    Parce que Brook était mon ami, mais pas mon amoureux, et l’année prochaine, ça allait être au bras de l’élu de mon cœur que j’allais me montrer ! D’ici là, j’avais de quoi faire pour en revenir à mes projets initiaux : réunir Brook et Elleira…

    Brook s’arrêta en même temps que la musique. Cette fois ci, c’était vraiment fini et comme au début (je nous voyais encore en train de passer la porte dans l’autre sens et ce moment était si loin et si proche en même temps !) filles et garçons se rassemblaient pour sortir, avant de s’éparpiller dans le hall pour gagner les quatre salles communes différentes et que nous nous mêlions à eux. Tout comme mon entrée, ma sortie se devait d’être digne et j’avais relevé avec ma main un coin de ma robe, le sourire éclatant aux deux coins de lèvres, et le bras enroulé à celui de Brook, parce que la prestance ne s’apprenait pas, elle était innée.

    Et j’avais beau en vouloir à maman pour bien des choses, ceci, elle n’avait pas oublié de me le léguer.




~Terminé !
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