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It's time for us to shine [PV]

 
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 It's time for us to shine [PV]

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Millicent Winter


Millicent Winter
Élève de 4ème année



Féminin
Nombre de messages : 646
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Date d'inscription : 05/08/2010

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Particularités: Le sourire hypocrite sur une échelle de 1 à 10 ? 11. (Oui c'est valable pour toi aussi)
Ami(e)s: L'amitié ? Ca se paie cher et c'est pas qu'une métaphore...
Âme soeur: Pas toi... Pas toi... Pas toi non plus. Pas toi. Mais le joli bracelet que tu m'offres en cadeau, oui !

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MessageSujet: It's time for us to shine [PV]   It's time for us to shine [PV] Icon_minitimeMar 18 Déc - 15:39


Spoiler:

Grand-mère et grand père me l’avait toujours dit : les bals étaient incontestablement le genre de lieu où il était bon de se montrer au sein de la société, et d’ensuite utiliser les meilleurs procédés pour se faire remarquer. Cet exercice n’était qu’une promenade de santé pour moi : le nom de famille des Winter était connu, même à Poudlard, du moins par ceux qui avait assez de classe pour savoir que je n’étais pas n’importe qui. Ceux qui l’ignoraient ? C’était qu’ils étaient bien peu dignes d’intérêt également, de misérables larbins comme on en avait bien besoin pour récurer les toilettes du deuxième étages qui étaient bien trop souvent bouchés. Chaque année, j’avais attendu cet instant de briller encore plus que d’habitude avec une grande impatience et j’avais toujours une robe neuve pour l’occasion et venant de hauts couturiers sorciers s’il vous plaît dont les tissus étaient si doux au toucher qu’ils semblaient provenir d’un autre univers, alors que d’autres filles, faute de moyens, recyclait leur anciennes tenues. Ces mêmes filles auxquelles je faisais encore plus d’ombre en portant des bijoux offerts également pour l’événement qui se mariaient avec le reste. Montrer qu’on était une Winter se faisait au quotidien, mais plus encore lors de ces soirées, c’était plus qu’un état d’esprit qu’il fallait mettre en lumière : c’était un style.

Toutefois, les préparatifs en prévision du bal avançaient un peu plus chaque jour, sans que je ne parvienne à y prendre goût comme les précédents. Comme toujours pourtant, j’avais tout ce qu’il fallait bien à l’avance : j’avais été la plus désagréable possible quant au choix de la robe, parce qu’elle était créée spécialement pour moi, mais qu’aucune idée des créateurs ne me plaisaient ; mais j’avais fini par porter mon dévolu sur le croquis de l’un d’entre eux, un long bustier qui s’arrêtait aux hanches, pour que la robe parte ensuite dans des froufrous savamment travaillés pour ne pas me donner l’air d’un gros bonbon géant et si devant elle demeurait courte, progressivement elle me descendait jusqu’aux pieds à l’arrière lui donnant sa petite touche d’originalité. Il y avait une forme imprécise composée de diamants sur le bustier qui donnait du relief à la couleur rouge satinée. J’avais les chaussures qui allaient avec, des sandalettes à talons hauts argentés et un collier argenté lui aussi incrusté de pierres de rubis, avec les boucles d’oreilles qui allaient avec. J’avais la panoplie complète pour être la jeune fille de troisième année la plus heureuse, et pourtant, il y avait toujours cette amertume en arrière fond qui venait sans cesse tout gâcher ces dernières semaines, dès que cela touchait de près ou de loin à ma famille donc aux Winter. Et je ne parvenais pas à m’en débarrasser.

Pour autant, et même si j’avais l’esprit tourmenté qui m’empêchait de me concentrer pleinement sur le bal, puisque cette année ce dernier avait décidé d’être masqué, j’en avais exigé un qui soit tout en accord avec ma tenue et n’avais éprouvé aucun scrupules à renvoyer ceux que papa m’avait fait passer par hiboux parce qu’il y avait toujours quelque chose qui n’allait pas : forme, couleur, trop large, pas assez fin. C’était aussi ma manière à moi de contester tout ce qui se tramait dans mon dos, en ce moment, mais depuis des années, je le sentais bien à présent, et puisque aucun d’entre eux n’était déterminé à me dire quoi que ce soit, j’en devenais un peu plus insupportable dans chacune de mes lettres au niveau de mes exigences. Il était finement travaillé avec de multiples arabesques tandis que d’un côté, il se transformait en une aile de papillon et était blanc et argenté encore une fois pour aller avec pour aller avec le reste de mes affaires.

Il en allait de même pour le cavalier. Si j’étais moins exaltée que mes amies, je ne pouvais décemment pas aller au bal avec n’importe qui, non plus parce que j’étais une Winter, ce qui avait été toujours la seule et unique raison jusqu’à présent, mais par orgueil, parce que je ne comptais pas me montrer au bras de n’importe qui et comme je n’avais jamais de petit ami attitré préférant changer au gré de mes envies, même si cela aussi, j’en avais un peu moins de plaisir ces derniers temps et aussi en partie avec l’affront que j’avais subit au Trois Balais, mais tout de même, de là à faire faillir totalement ma réputation ? Non, ça ne pouvait pas aller aussi mal ! J’avais eu encore moins de difficultés qu’habituellement, même si ce n’était jamais compliqué et nous avions convenu d’un commun accord qu’il était dans notre intérêt strictement personnel à tous les deux de nous rendre ensemble à ce bal. Même si je n’étais pas spécialement regardante sur les maisons de mes prétendants en général, que nous soyons tous les deux à Serpentard était quand même non négligeable ce qui rendait notre couple soudé. De plus, nous nous étions toujours bien entendu jusqu’à maintenant, et c’était en quelque sorte une manière d’officialiser réellement cette entente, d’autant qu’avec une valeur sûre comme il l’était, je ne prenais pas trop de risques.

Lorsque arriva ce moment où la plupart d’entre nous était prête, bien sûr, j’étais évidemment la plus jolie, parce que le rouge de mes tissus n’avaient rien à voir avec les couleurs pâlottes et sucrés qui rendaient candides mes camarades, donc fades et peu intéressantes. J’avais décidé de laisser mes cheveux tels quels parce qu’ils étaient naturellement beaux et brillants. Ils n’avaient en cela, pas besoin d’être tarabiscotés en des coiffures à l’allure de choucroute pour être resplendissants. Je souriais avec supériorité à toutes mes rivales de dortoir : quoi qu’il arrive Millicent Winter, était et resterait reine de cette pièce. Mais même là… cette victoire que je remportais haut la main certes, n’était qu’en demie teinte, il n’y avait plus cette chaleur qui se mêlait normalement au sentiment de fierté, comme avant.

Au lieu de nous rejoindre dans la salle commune comme tous ceux de Serpentards qui y allaient ensemble c’est-à-dire presque tous à part quelques exceptions, nous avions choisis plutôt de se retrouver à l’entrée des cachots où grouillaient beaucoup moins de monde. Je marchais d’un pas pressé parce qu’en cette période de l’année il ne faisait pas spécialement chaud dans les couloirs du cachot d’autant que mes cheveux ne suffisaient pas à recouvrir et réchauffer mes épaules nues. J’arrivais la première, mais l’avais précédé seulement, car je n’eus qu’à m’humecter mes lèvres peintes de rouge à lèvre rouge pour qu’il apparaisse à son tour.

- Très élégant, le complimentai-je, ne faisant que conforter mon choix que j’avais choisi le meilleur des cavaliers ce soir.

Dans l’obscurité des cachots, nous n’y voyions néanmoins pas grand-chose et je levai la main de telle sorte qu’il me présente son bras pour que je puisse la poser dessus.

- Il est grand temps d’aller les éblouir
, je lui fis mon plus grand sourire. Nous n’avions plus qu’à passer la porte pour nous retrouver dans le hall.

Si les deux serpents que nous étions suffisaient à éclairer les cachots, alors c’était en un véritable soleil que nous allions pénétrer dans la salle de bal !
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Alistair Callaghan


Alistair Callaghan
Élève de 4ème année



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Particularités: Mon crapaud est magique... *regard mystérieux*
Ami(e)s: Daisy, la plus fun qui soit ; Adam, le meilleur de tous !
Âme soeur: Mon âme et ma soeur sont deux choses distinctes; mais en aucun cas je ne confierais mon âme à ma soeur.

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MessageSujet: Re: It's time for us to shine [PV]   It's time for us to shine [PV] Icon_minitimeVen 4 Jan - 17:41

- Crôaaa... HA HA HA!
- Adam, je te prie de la fermer. J'octroyai à mon crapaud une petite tape, mais le temps que je me retourne, il fit un bond de côté sur le lit, et il serait plus judicieux d'écrire que je tentai de lui octroyer une petite tape. Je me retournai, face au miroir.
- Crô-aa-aaaaarghfrgr. Cette fois-ci le croassement fut tellement caverneux que je me retournai d'un air dégoûté.
- Mais c'est immonde! Arrête ça!
- Crôa.
- Arrête!!
- CRÔA. CRÔACRÔACRÔA-AHAH.
- FERME-LA!
- ... crrr... ÔÔÔAAA!

N'y tenant plus, j'avais attrapé ma chaussure et je lui avais lancé, mais le laid petit animal avait bondi à terre et filé sous le lit. Oh ça, oui, il était malin. Très malin. Je pris bien garde à faire semblant de ne pas entendre les croassements moqueurs qu'il continuait à baver depuis sous le lit, mais en vérité, j'étais un peu vexé. Enfin! Je savais très bien que les costumes-noeud papillon n'étaient pas vraiment mon pain quotidien, mais c'était le bal de Noël, et j'avais une cavalière, donc je ne pouvais résolument pas y aller tout débraillé.

Une cavalière. Pas elle.

- CRÔA,
lâcha Adam de sous le lit, après un bref silence. Le fait était que j'avais la très nette impression qu'il venait de lire dans mes pensées et que son croassement sonnait comme un reproche.

- Eh bien, invite la toi, râlai-je, mauvais.

Pour toute réponse, j'entendis - floc, floc, floc - mon crapaud se déplacer, sortir de sa cachette et venir à mes pieds, levant ses yeux globuleux vers moi. Quand il croassait en se prenant pour un chanteur d'opéra, il bavait, et son chemin était tout visqueux, tandis que de sa bouche pendaient quelques filets de bave. Avec l'éclairage vert du dortoir de Serpentard, il paraissait encore plus marron-sale que jamais, et je ne pus me faire la réflexion qu'il était repoussant. Pourtant, l'envie de lui filer un coup de pied pour s'être moqué ouvertement de moi et de mon costume de bal passa comme une feuille se fait balayer par le vent : Adam m'était si cher que jamais je n'aurais pu trouver une créature plus
belle. Il avait sa beauté bien à lui.

- Quand même, ce n'est pas si terrible?... demandai-je en réajustant mon nœud papillon. Enfin solidaire, Adam émit un petit bruit - ce qu'Ivy appelait son roucoulement, faut de trouver le terme exact. Il était d'accord. Je souris à mon reflet dans le miroir.

Quand je pense que Fergus avait cru qu'il allait me faire enfiler son immonde costume queue-de-pie! Il avait débarqué au beau milieu de la salle commune, fier comme Artaban, en me balançant son premier costume de bal - donc passé de mode et usé, évidemment, un geste de Fergus était si rare, et ne venait jamais vraiment du cœur - et en déclarant haut et fort les inepties habituelles - mon cher frère, voilà de quoi te vêtir, de quoi faire honneur à ton nom et ta maison. J'avais baillé. J'avais donner une mouche à gober à Adam, qui avait bondi sur mes genoux, s'approchant du dit costume : j'avais vu Fergus au bord de l’apoplexie. Tout sourire, j'avais attendu quelques instants, dans l'espoir qu'Adam rende son déjeuner, mais rien, alors j'avais calmement expliqué à mon cher frère qu'il pouvait aller se tailler un steak dans son costume immonde et que je m'occupais seul, merci bien, de toutes ces questions d'honneur.

J'avais écrit une lettre à ma mère pour lui expliquer que je ne pouvais décemment pas porter le costume de mon frère en insistant sur le fait que je devais me faire ma propre place dans ce monde et en larmoyant juste pour le plaisir de l'imaginer toute attendrie, et elle m'avait envoyé un costume plus simple, veste, chemise, pantalon, nœud papillon. Je m'étais bien gardé de lui dire avec qui je me rendais au bal, car elle aurait été trop contente de savoir que... Que le duo était momentanément dissout.

Je préférais ne pas y penser. Ivy était mon sang, ma chair, mon âme, mon cœur, tout à la fois, tant est si bien que je ne visualisais pas tout le temps la limite entre nous deux. Toi et moi, ensemble, à jamais. Mais Serpentard et Poufsouffle en avait voulu différemment. Nos amis aussi. Bien sûr que j'avais des copains dans ma maison et que je passais du temps avec eux! Elle le savait bien, pourtant, que j'avais besoin de gérer mon petit monde, de m'en faire un royaume, de construire un trône au sommet! Pourquoi ne pouvait-elle pas voir que ce trône était pour elle et moi, parce que tout Roi a besoin de sa Reine? Sans elle, je n'étais rien. Adam et moi nous étions perdus, et d'ailleurs je crois que c'était pour cela qu'on se disputait plus souvent en ce moment Ivy nous manquait. Mais elle boudait dans son coin. Qu'elle boude! Moi aussi, je pouvais bouder. Je ne savais même pas si elle allait au bal, si je l'y verrais. Malgré les masques, je savais d'emblée que je la reconnaîtrais sans problème : elle serait la plus belle, et elle l'avait toujours été. Elle était une princesse -
ma princesse.

Un soir où je discutais avec Millicent en mâchouillant des Patacitrouilles, j'étais venu à lui proposer d'être ma cavalière, puisqu'il m'en fallait bien une et quand des les filles qui m'entouraient, elle était sans doute celle que j'appréciais le plus. Peut-être que ses manières me rappelaient Ivy, même si elle ne lui arrivait pas à la cheville : Ivy n'avait pas besoin de faire des manières pour être une petite princesse, parce qu'elle l'était naturellement. Mais j'aimais bien Millicent quand même, elle ne m'ennuyait pas trop, et elle était Préfète et c'était toujours bon d'en compter parmi ses amis plutôt que ses ennemis, surtout quand comme moi on était peu portés sur le respect du règlement et d'autres bêtises de ce genre.

Depuis qu'Adam était dans mon monde, le crapaud était devenu le roi de tous les animaux, cela allait sans dire puisque j'étais un roi moi-même. Aussi, j'avais prévu un masque en conséquence : il représentait une tête de crapaud, d'un vert émeraude foncé, couvrant la moitié du visage. Bien plus élégant qu'Adam lui-même, mais je n'allais pas lui dire. En l'appliquant sur mon visage, je fis remarquer à l'animal qui commençait à sautiller à mes pieds, parce qu'elle avait bien compris l'enjeu :


- Tu vois, je ne suis pas rancunier. Tu te moques, mais mon masque te fait honneur!
- Crôacrôicrôi-IIIH!


Quand il partait dans les aigus, c'était mauvais signe. Un peu quand un chat se met à courir après sa queue comme un hystérique.


- Arrête, parce que tu vas baver, et si tu baves... Pas de poche.

Il se tut d'un seul coup. Moi, je ris sous cape. Mon masque était bien ajusté et mes cheveux bruns et bouclés, refusaient comme toujours le peigne ou une quelconque coiffe : j'abandonnais la partie. Satisfait du reste, je tournai sur moi-même et mis mes mains sur ma taille en bombant le torse. Je pouvais me rendre au bal, j'étais parfait. J'amorçai un pas vers la porte. Adam était figé et il avait tellement peur que sa couleur marronnasse virait au gris caca d'oie. Pauvre amour! aurait dit Ivy.

- Mais viens donc, bouse de troll!
Je l'attrapai et le glissai dans ma poche, et il émit trois petits croassements, signe d'un bonheur intense. J'espérai juste qu'il allait se tenir à carreaux, car je le savais peu apprécié, et je n'étais pas certain de son effet sur Millicent.

J'avais quitté le dortoir et je traversais les cachots quand au bout je fis une forme rouge éclatante : je devinai sa silhouette. Je me plus à la découvrir peu à peu. Eh bien! On ne faisait pas les choses à moitié chez les Winter, je devais bien le reconnaître, et je trouvais Millicent éblouissante, bien que dans ma tête il y avait toujours Ivy, Ivy, Ivy, et que je ne me lassais pas de la comparer et de me flatter qu'elle soit encore et toujours la meilleure. Mais la Serpentard n'était pas mal non plus. Et plus je grandissais... Plus j'appréciais les jolies filles.

- Très élégant, fit-elle. Je m'inclinai galamment, jouant un jeu que je haïssais, mais qui me faisait rire, ce soir. J'étais qui je voulais être, et personne me forçait - pas même Fergus et son fichu costume.

- Et toi, tu es resplendissante, la flattai-je, entrant dans son jeu. Je levai le bras pour qu'elle y pose sa main.

- Il est grand temps d’aller les éblouir, ajouta Millicent.

Dans la pénombre je souris d'un sourire un peu moqueur pour tant de grandiloquence mais marchai tout aussi fièrement qu'elle, jetant des coups d'oeil vers ses jambes que sa robe fendue découvrait parfois. Un frisson me monta dans le dos.

Nous fendîmes la foule, fiers et sûrement en attirant l'attention, mais c'était bien ce que j'espérais. Je dirigeai alors ma cavalière vers la piste de danse où la tradition voulait que les danseurs ouvrent le bal, mais quand on entendit distinctement la musique, je sentis Adam s'agiter dans ma poche - le pauvre avait l'ouïe sensible.


- Crôaaaa, entendis-je faiblement. Zut! Ce n'était pas le moment.

Millicent s'était tournée vers moi, avait-elle entendu?! Désireux de rattraper le coup, je lâchai sa main alors que nous étions arrivés au milieu de la piste et fis signe d'un revers de main peu aimable aux autres couples qui évoluaient autour de nous de dégager pour nous laisser de la place, puis je fis la révérence à ma splendide cavalière avec emphase.


- C'est un honneur pour moi de partager cette danse avec vous, ma chère, souris-je aimablement. Et sans plus attendre, j'attrapai sa main, sa taille, et l'entraînai au rythme de la valse, faisant des mouvements amples et gracieux. J'imaginais qu'elle voulait qu'on ne voit que nous : j'étais bien d'accord, et elle allait être servie.
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Millicent Winter


Millicent Winter
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MessageSujet: Re: It's time for us to shine [PV]   It's time for us to shine [PV] Icon_minitimeLun 7 Jan - 12:49

A bien y réfléchir, je me dis que j’avais fait le bon choix en acceptant de me rendre au bal avec Alistair. Sans être fondamentalement très proches, sa compagnie m’était agréable ; encore plus depuis quelques semaines parce qu’elle n’avait rien à voir avec celles de mes amies – mes subalternes. A Poudlard comme ailleurs, je n’avais jamais manqué d’attention et n’avait pour ainsi dire jamais connu la solitude, et jusqu’à présent, les rapports que j’avais entretenue avec mes camarades de chambré m’avaient toujours convenu. Alors pourquoi fallait-il, et cela en devenait de plus en plus flagrant que je repère automatiquement chez elles dès qu’elles ouvraient la bouche en ce moment, une attitude désagréable, des manières et des tocs insupportables ? Cela se résumait en quelque chose de très simple : elles m’entouraient, mais je ne m’étais jamais sentie aussi seule t en décalage avec ces dernières, dès lors je voulais fuir leur compagnie, après toujours avoir lancé une ou deux piques bien travaillées. Le problème étant que dans ma solitude, mes tranchées se faisaient de plus en plus grandes et bientôt, si ça continuait comme ça, jamais plus, je ne pourrais m’en échapper.

C’était pour ça que la présence d’Alistair ne me déplaisait pas ; nos conversations n’avaient assurément rien à voir et il ne faisait pas partie du groupe des prochains garçons qui viendraient me faire la cours et quand bien même, ce n’était pas ça que je recherchais pour l’instant. Bien sûr, ce n’était pas n’importe qui non plus, et ça, je l’avais évidemment pris en compte et sa discussion se faisait toujours avec style et était agréable pour l’oreille. Sans entrer dans le sérieux, parce que je n’aimais pas toutes ces histoires trop pompeuses que j’entendais dans les repas de famille et auxquelles j’étais toujours contrainte de participer pour faire bonne figure (je m’y étais toujours pliée par honneur, pour autant, ça me révulsait) ce n’était pas non plus du badinage. Un juste milieu en réalité dont j’étais bien aise de m’accommoder.

Le bruit de mon talon posé dans un pas sûr, à même le sol comme étant le signe de notre entrée dans la Grande Salle revisitée pour l’occasion chassa les pensées moroses qui m’habitaient jusque alors : tels étaient là les risque du métier d’être une Winter, il y a des habitudes qui ne disparaissent jamais complètement et si c’était un festival de couleurs et de tenues toutes plus soignées les unes que les autres, rendant la compétition encore plus périlleuse, ce qu’il y avait de plus important dans ce genre de soirées, c’était l’état d’esprit. J’avais confiance et en moi et mon partenaire qui je le savais était à la hauteur, et croyez moi, la confiance en soi, c’était quelque chose qu’on remarquait immédiatement pour peu qu’on fasse les choses avec style. Celle-ci avait une robe un peu plus tarabiscotée que la mienne, et alors ? Je n’avais rien à lui envier, et fière de la traîne rouge qui me suivait à mon passage – la couleur quant à elle avait été choisie avec soin parce que le rouge tranchait avec le reste et s’imposait comme étant la teinte maîtresse qui rendait les autres mêmes éclatantes, tout de suite pâlichonne et sans aucune virtuosité.

Je me tournais soudain vers Alistair, lequel se tenait toujours à mon côté ; il y avait déjà foule dans la salle de bal et entre la musique et le brouhaha général, j’avais cru entendre un son un peu plus grave venant… de sa bouche ? Etait à noter que quoi qu’il en soit, ce n’était pas une onomatopée très élégante, mais dans le doute, je lui posai quand même la question avec légèreté :

- Tu as dit quelque chose ?
Après tout, peut être que c’était son gros masque en forme de grenouille qui bouchait le timbre de sa voix. A sa place, mon choix ne serait sans doute pas porté sur une représentation de ce genre, mais… pourquoi pas… Par politesse, je n’en fis aucun commentaire, pas parce que j’avais la langue dans ma poche, là-dessus, lui-même devait savoir que je ne faisais pas dans ce genre là, mais de passer une bonne soirée réfréna une remarque acerbe, et à la place, j’enchaînais sur tout autre chose : Il y en a qu’on devrait vraiment enfermer dans leur salle commune le soir d’un bal !

D’un signe, je lui montrais un couple qui n’arrêtait pas de faire des pas tout à fait grotesque sur la piste de danse ; il était évident que leur place n’était pas ici puisque leur valse était tout à fait digne d’un numéro de cirque ! Lorsque nous les dépassâmes fin de rejoindre les autres danseurs, je haussai légèrement le menton avec dignité ; nous n’étions pas dans la même cours et ils s’étaient trompés : le bac à sable n’était pas ici.

Mon plaisir s’agrandit tout comme mon sourire lorsque Alistair s’inclina forçant ainsi aux autres élèves présents à nous remarquer. C’était un petit numéro improvisé auquel nous nous adonnions mais jouer comme nous le faisions ne me dérangeait nullement ; en portant ces masques, ce n’était pas ce qu’on nous demandait de faire ?

- C'est un honneur pour moi de partager cette danse avec vous, ma chère.


Comme la tradition l’imposait, je le laissais mener la danse, me prenant à la partie avec goût. Une autre valse s’enchaîna tout de suite après la première sur laquelle nous venions de danser : c’était en début de soirée que l’on pouvait montrer aux yeux de tous l’étendue de nos talents, et j’étais bien prête à montrer que j’avais tout d’une grande ; mais non pas parce que j’étais une Winter, mais parce que j’étais Millicent.

Millicent.

- Eh bien, tu serais devenu aussi muet qu’une grenouille ? Parvins-je même à plaisanter à propos de son masque. Je me sentais être un peu fébrile d’excitation et je serai un peu plus ma main dans la sienne. J’étais ravie d’être avec Alistair et j’avais très envie qu’il le sache.

M’autorisant alors un écart dans la somptueuse prestation que nous étions en train d’offrir, ma main posée sur son épaule se retira pour m’écarter légèrement de lui afin de revenir en tournicotant dans ses bras, de fait, en tournant sur moi-même, je me retrouvai le dos contre son torse, son bras enroulé à ma taille tout en passant par le ventre. Je relevai la tête vers lui, le regard lumineux et le sourire rieur, contente de la petite scène que je venais de faire, espérant aussi qu’elle ait son petit effet.

- J’ai d’autres surprises en réserve, dis-je d’un ton plus aguicheur, parce que la naturel ne restait jamais en exil bien longtemps, si bien que je ne m’en rendis même pas compte. Et toi ?

Au même moment où je prononçai cette question, une sensation désagréable me vint dans les côtes, au niveau de sa poche de costume.

Une sensation…
mouvante.
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Alistair Callaghan


Alistair Callaghan
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MessageSujet: Re: It's time for us to shine [PV]   It's time for us to shine [PV] Icon_minitimeMar 15 Jan - 19:40

- Tu as dit quelque chose ?

Bouse de dragon! Adam n'était vraiment qu'ingrat, et parfois je me trouvais trop bon d'être aussi laxiste avec lui. ... Enfin, tout cela n'était que simple rhétorique, je devais bien l'avouer. Depuis que ce crapaud avait croisé mon chemin, par une journée pluvieuse d’Écosse, et que j'avais découvert son fantastique pouvoir - il n'y avait que les imbéciles qui ne voyaient pas qu'il était magique, et c'était d'ailleurs une très bonne manière de les tester - il ne me venait pas une seconde en tête d'être un jour sans mon crapaud. Mon existence, bien plus vaste que ce monde dans lequel on voulait nous enfermer, se résumait à Adam et Ivy, figures d'une genèse que nous étions en train d'écrire. Le reste... Ma foi, le reste, ce n'était que des pions que je bougeais en m'amusant, j'avais l'impression que Poudlard, les cours et les devoirs était un grand plateau de jeu dans lequel on trouvait, chaque jours, et dans chaque recoin, des nouvelles manières de s'amuser. Quant aux gens... Je ne voyais qu'elle, et puis mon crapaud. Il n'y avait qu'à prendre l'exemple de ma famille, tous plus aveugles les uns que les autres. J'aurais pu avoir des scrupules à considérer mon ignare de frère, ou mon idiot d'aîné, mon pompeux de père ou mon inutile de mère de cette manière... Mais les scrupules étaient une notion que j'ignorais, totalement. Et je m'en portais très bien.

- Quoiâââ? coassai-je à mon tour, mimant avec talent les bruits étouffés d'Adam. Je le sentis bouger dans ma poche, d'ailleurs : il avait très bien compris que je me moquais de lui. Il n'avait qu'à se tenir tranquille!

Je n'avais vraiment rien contre Millicent - très sympathique, très mignonne, très futée, très bien élevée, en somme tout ce qu'une fille se devait d'être - mais je n'avais pas envie de me trouver au milieu de complications inhérentes à mon crapaud. Car il fallait savoir une chose sur moi : ce que je chérissais ne pouvait souffrir d'être décrié, je ne le supportais pas, et je savais parfaitement en devenir insupportable. C'était je crois ce qui faisait d'Ivy et moi - parmi tant d'autres choses - des frère et sœur d'esprit car nous savions fort bien jouer la comédie que nos familles nous imposaient, tout comme nous savions bien lui cracher dessus quand nous semblait, et devenir l'inverse ce que voulaient nos parents. Ils ne nous avaient pas surnommés les Enfants Terribles pour rien, et si l'armée de nos frères et sœurs essayaient de nous montrer qu'ils n'avaient pas peur de nous, je savais très bien que c'était faux. Je crois que c'était ça, aussi, qui me faisait me sentir invincible. Dans ma famille, j'avais toujours senti, que ce soit chez mon aîné, chez mon père, ou chez ma mère, qui faisait à peu près tout ce que je demandais que cet espèce de mystère dans lequel je m'enveloppais leur faisait monstrueusement peur. Fergus savait se montrer sûr de lui, insupportable, et cherchait à assoir son autorité, mais bizarrement, c'était toujours en présence d'autres gens. Ah ça! Quand je me trouvais seul à seul avec lui, j'avais toujours senti cette tension : il ne me connaissait pas, et cette ignorance l'angoissait.

L'angoisse... A part ce soir où nous avions été séparés,
déchirés, arrachés l'un à l'autre, je ne la connaissais pas. Je n'avais pas peur : comment avoir peur alors que j'étais le plus fort, et que j'avais pour soutien Ivy, ma chair et mon cœur tout à la fois? D'ailleurs, mon regard engloba discrètement la foule tandis que je faisais la révérence devant ma ravissante cavalière. Pas de trace de ma jolie petite princesse, mais je ne voulais en tout cas surtout pas laisser penser que j'étais en train de la chercher. J'avais ma fierté, aussi bien placée que la sienne.

- Il y en a qu’on devrait vraiment enfermer dans leur salle commune le soir d’un bal !

Comment? Ah oui! Je suivis le geste de Millicent de regard avant de partir dans un grand éclat de rire moqueur. Saperlipopette! Il y en avait vraiment qui n'avait aucune idée du ridicule, et je fus bien content que Millicent soit bien sous toutes les coutures, car il y avait quand même quelque chose de fortement flatteur de se donner en spectacle, mais en beau spectacle, ce soir de bal de Noël. Je n'en avais franchement que faire des bonnes manières mais c'était particulièrement divertissant de jouer le jeu en s'en moquant intérieurement, et c'était bien ce que je faisais depuis le début de la soirée. En fait, du moment que je trouvais de quoi m'amuser, entre la danse et ma cavalière, il n'y avait pas vraiment d'autre ombre au tableau.

- Eh bien, tu serais devenu aussi muet qu’une grenouille ? me fit la charmante Serpentard.

Hm. Voilà qui était fâcheux. Je sentis mes lèvres se pincer, et Adam frétiller dans ma poche - que n'avais-je pas glissé quelques mouches mortes au fond d'ailleurs, j'avais été stupide! Elle ne peut pas savoir, tentai-je de me persuader. Non, vraiment, cela m'embêtait, car Millicent je l'aimais bien... Mais dans ces cas-là, avec Ivy, nous classions la personne dans les tares moyennes de l'espèce humaine, avant de leur rétorquer une réplique bien sentie. Enfin! Sur Terre, il y avait les grenouilles, et il y avait les
crapauds. Est-ce que je traitais Millicent de singe? Non? Donc, elle n'avait pas à traiter Adam de grenouille ; je veux dire, mon masque, d'être un masque de grenouille, ce qui selon ma logique était tout comme, donc je n'acceptais aucune autre espèce de logique, bien évidemment. Mais je décidai d'accorder une grâce à la demoiselle... Probablement parce qu'Ivy n'était pas là pour en rire avec moi et que la perspective était du coup nettement moins amusante.

- C'est un crapaud, notai-je tout de même, couvrant à point nommé le croassement scandalisé d'Adam.

J'aurais aimé pouvoir affirmer que j'avais le contrôle de la situation en mains, mais je connaissais à la fois bien trop mon coéquipier et les signes avant-coureur de sa mauvaise humeur pour me baigner dans mes illusions.

Au même moment, Millicent profitait des aléas de la musique pour se rapprocher de moi et... Se couler comme une anguille le long de moi, ce qui eut pour effet de m'assécher la bouche et de prendre conscience de toutes les parties de mon corps qu'elle frôlait. Brusquement, je la vis d'une toute autre manière, et comme tout à l'heure quand les froufroutements de sa robe avaient accaparés mon attention, ses gestes et ses hanches coupèrent toutes nettes mes élucubrations. Merlin! Je comprenais mieux le pouvoir prestigieux des Winter... Mes mains allèrent, avides, toucher son ventre puisqu'elle collait son dos à moi. A vrai dire, j'étais curieux de savoir ce que cela me ferait, et on était à un âge ou ce genre d'expériences devaient nécessairement être accomplies.

Hélas, au fond de ma poche de costume, Adam ne l'entendit pas de cette manière. Par la force de sa loyauté avec Ivy, il tenta une sortie fulgurante, mais je le coinçai avec mon coude.


- J’ai d’autres surprises en réserve... Et toi ?

... Elle ne croyait pas si bien dire. J'ai un crapaud gluant et en colère dans la poche qui menace de te sauter à la gorge, était-ce une réponse que l'on sert en ce genre de circonstances?

- Crois-moi, je meurs d'envie de les voir, affirmai-je vigoureusement non sans un certain agacement dans la voix. Ivy n'était pas là, Millicent était envoûtante, était-ce bien le moment de me parler de fidélité? Pour toute réponse je donnai un second coup de coude à la bestiole tandis que je me penchais d'avantage vers les beaux yeux de Millicent, qui usait de ses charmes sans trop de pudeur et je n'étais pas du genre à faire mon effarouché.

Mais je la sentis se raidir au moment même ou mon coude ne suffit plus, car un mouvement de danse m'avait fait bouger légèrement ; Adam poussa un coassement effroyable et bondit de sa cachette, mais dans ces moments-là, le malheureux oubliait toujours qu'il se trouvait en hauteur - je n'avais jamais compris pourquoi il n'arrivait pas à se figurer cette notion - si bien qu'il paniqua et bondit dans les volants de la jolie robe de ma cavalière, avant de pousser des petits cris plaintifs, de glisser évidemment, tandis que j'essayais désespérément de le rattraper et surtout de le décoller de Millicent.


- Adam! Ici!... Ici, je...

Floc floc floc, le fourbe, sa couleur caca d'oie toute marron de rage se détachait sur le sol de la terre et il fila à la vitesse de la lumière vers les tables du buffet pour aller s'y cacher.

- Je-ne-plaisante-pas, sifflai-je, fortement en colère moi aussi. Autant courir : il ne revint pas vers moi, et je me faufilai, bousculant les couples qui dansaient, puis me glissant sous la table à quatre pattes, à sa poursuite. Je ne cessai de l'appeler et de le menacer et lui, il sautillait, faisant crôa à chaque bond, gardant entre nous une distance juste bonne à me faire bouillir d'impuissance, mais pas assez pour le faire disparaître de ma vue. Sauf que, tout à sa mauvaise humeur, il n'avait pas remarqué qu'une nappe tombait au bout de la table et il s'y emmêla ; ce qui me laissa juste le temps de la saisir vigoureusement dans ma main et de le presser comme si j'avais voulu lui faire sortir les yeux de la tête.

- Ça, c'était vraiment ce qu'il ne fallait pas faire, grognai-je, menaçant. Je sortis de sous la table en réajustant mon costume et en lançant un grand sourire plein d'assurance aux gens médusés qui ne comprenaient pas bien pourquoi il pouvait y avoir quelqu'un sous le buffet.

Je retournai vers Millicent - le tout n'avait pas pris plus de quelques minutes mais je prévoyais déjà sa mine scandalisée, elle aussi. Au bout de mon bras je tenais toujours Adam, comme un pendu, mais je n'avais qu'à faire de ses râlements étouffés. Je pensais le ligoter au fond de ma poche pour le reste de la soirée... Est-ce que... Ivy? Mon regard chercha encore, mais elle n'était pas là. Tant pis, je ne pouvais pas lui confier.


- C'était très fâcheux et j'en suis désolé, m'excusai-je quand je revins vers elle. Comment me faire pardonner? lui demandai-je franchement, en écrabouillant un peu plus Adam entre mes doigts, mais pas assez pour lui faire réellement du monde. Il regardait Millicent, la langue pendante, et j'avais la certitude qu'il pensait voilà ce qu'il en coûte de me traiter de grenouille.


Dernière édition par Alistair Callaghan le Dim 27 Jan - 23:05, édité 1 fois
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Millicent Winter


Millicent Winter
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MessageSujet: Re: It's time for us to shine [PV]   It's time for us to shine [PV] Icon_minitimeMer 23 Jan - 19:33

Grenouille ou crapaud, cela m’importait bien ; faire la différence n’allait rien m’apporter mais si c’était pour faire plaisir à mon cavalier soit. Je lui fis un petit sourire pour lui signifier que je prenais en compte la remarque. Ce n’était pas une gre… un crapaud qui allait mettre une entrave à notre proximité, laquelle j’étais bien décidée à faire durer le plus longtemps possible. Je n’entrevoyais rien d’autre que de l’amitié avec Alistair pour une raison que je ne pouvais clairement définir : un garçon restait un garçon quoi qu’il arrive, et tant qu’il répondait à mes critères de beauté avant tout et encore mieux lorsque le prestige passait avec, cela m’était suffisant pour me le mettre sous la dent et d’ailleurs je n’avais jamais vraiment rencontré de difficultés avec ceux de mon âge, parce que tout le monde voulait un jour avoir ne serait que pour une seconde, l’attention de Millicent Winter ! Mais Alistair avait cette façon de se comporter avec moi tout à fait différente des autres et il me semblait… il me semblait… que la première fois que nous nous étions parlé, ce n’était non pas à cause de nos rangs respectifs qui auraient pu éclaircir bien des choses, mais parce que lui-même avait eu envie de me connaître au-delà du sourire aimable que j’adressais à tous ceux qui n’étaient pas bon à passer la serpillère. Evidemment avec un comportement comme le sien, cela avait également éveillé mon intérêt, avec une curiosité toute nouvelle que je n’avais jamais ressenti jusque ici : celle de me faire, peut être, un nouvel ami.

Ce n’était sans doute pas la meilleure façon de procédé alors d’enchaîner sourire part sourire, y mêlant en plus de ça de nombreux regards aguicheurs. Je n’avais pas en tête d’aller plus loin, si ce n’est de passer la soirée comme je l’espérais, mais si j’agissais comme ça… c’était aussi parce que je ne savais pas comment faire autrement pour lui plaire et lui prouver qu’il avait fait le bon choix (depuis quand est-ce que je cherchais à faire mes preuves, alors que c’était à moi qu’on rêvait de ressembler ??) le fait est que comme c’était avec cette méthode que je parvenais le mieux à mes fins en temps normal, ça allait probablement marcher ici aussi, et malgré mes intentions les plus louables possibles, lorsque je relevai mon nez dans sa direction après ma petite démonstration, je notai malgré tout que ses pupilles qui se distinguaient nettement de son masque devaient avoir la même intensité que les miennes, troublant mon air sûr de de moi, et qu’il était décidément très charmant…

- Crois-moi, je meurs d'envie de les voir.

Pourtant, cette intonation différente de celles qu’il avait eu jusqu’à maintenant aurait dû m’alerter, sauf qu’au même moment un froissement dans mon dos me fis frémir. J’ajoutai, toujours aussi enjouée :

- Ton impatience est remarquée, renchéris-je, sauf que ce que j’avais d’abord pris pour sa main qu’il avait derrière moi, était postée tout ailleurs mais certainement pas là où s’agitait une forme non identifiable !

Il y eut de nouveau un horrible gigotement dans le bas de mon dos, comme j’étais toujours contre Alistair me fit écarter les épaules pour me dégager légèrement sans m’éloigner pour autant, ne désirant surtout pas entrer de nouveau en contact avec ce corps étranger tant que je n’en connaissais pas précisément la source !

- Il y a quelque chose qui n’est pas normal avec ta p… récitai-je très vite comme si c’était synonyme de l’approche d’un danger de plus en plus grandissant.

Je pus juste me tourner avec Alistair, mais un éclair… maronnasse ? S’éjecta dans les airs et sous la surprise, je poussai un petit cri et fermai mes yeux instinctivement, comme si cela suffirait à produire une bulle de protection tout autour de moi – sauf que je n’étais pas au bout de mes surprises loin de là ; le cauchemar ne faisait que commencer, les secondes qui suivirent semblant durer de longues minutes pendant lesquelles je ne cherchais même pas à cacher la panique dont j’étais emprise à présent que je donnais des petits coups dans tous les sens dans ma robe parce qu’il y avait… un… un… un je ne sais que trop quoi qui dansait non pas sur la piste mais dans ma robe !!!

J’aimais pourtant être le centre de l’attention mais pas dans ces circonstances ; l’urgence de la situation m’empêchait de pousser des hurlements stridents comme étant les premiers signes de mon effroi, mais je ne pouvais décemment pas prendre mes jambes à mon cou et fuir la salle de bal sous les yeux ébahis des autres élèves alors que la plupart était déjà en train de nous regarder et quoi qu’il advienne, il en allait de ma réputation : je ne pouvais pas perdre mon sang froid aussi rapidement, même si je n’en étais pas loin et je gardais résolument ma bouche fermée, même si par moments de légers couinements en sortaient quand même, à l’instar de ma robe devenue musicale avec de lourds croassements répugnants.

- Adam! Ici!... Ici, je...

Alistair ne venait quand même pas de donner UN NOM l’horreur du spectacle qui défilait sous nos yeux ?? Le calvaire pris fin et on me rattrapa par la taille pour m’éviter de tomber, et je ôtai sèchement la main qui avait osé me toucher sans ma permission, le rouge me montant pour de bon aux joues tout en ordonnant au petit cercle tout autour de nous de débarrasser le plancher ou alors il allait avoir de mes nouvelles. Mon cavalier avait disparu, mais il y avait plus important avant que je ne me mette à chercher ce dernier, et les bras tremblants de la mésaventure que je venais de vivre, j’inspectai chaque volant de ma robe afin de vérifier qu’il n’y avait pas d’autre spécimen du genre qui serait venu élire domicile en ce lieu. Ignorant ma superbe qui avait dû en prendre un sacré coup avec cette épisode, je me contentais de redresser les épaules, en lançant des coups d’œil assassin à quiconque essayait de se moquer de moi et gardais le visage impassible, même si j’étais bouillonnante à l’intérieur, lorsque mon cavalier sorti, comme s’il était tout avait anodin de sortir de sous la buvette, avant de revenir à ma hauteur.

- C'était très fâcheux et j'en suis désolé. Comment me faire pardonner?

Je voulus tout faire pour l’ignorer mes yeux furent inévitablement attiré par l’abominable crapaud (et je n’allais plus jamais faire l’erreur de mélanger les deux espèces devant le portait pathétique qu’offrait l’animal) et malgré tous mes efforts pour rester la plus neutre possible, mes lèvres se contractèrent de dégoût. De par son comportement, j’avais compris que cet animal appartenait à Alistair, le tout était de savoir… quelle idée saugrenue avait bien dû lui traverser l’esprit pour avoir envie d’acquérir une bestiole pareille ??

Il n’y avait plus qu’une chose à faire, planter Alistair ici parce qu’il ne méritait pas de m’avoir à son bras avec l’affront qu’il venait d’être commis. Je détestais les écarts de conduite et très tôt, on m’avait appris à ne pas être clémente et encore moins lorsque j’étais la victime. Je voyais grand-mère, si fière de moi lorsque je houspillais notre elfe de maison qui n’avait pas rangé ma chambre comme il le fallait où n’avait pas mis les bonnes taies d’oreillers sur mon lit, et… simplement penser qu’elle aurait eu la même expression de me voir ainsi réagir vis-à-vis d’Alistair me déplu sans doute plus que je ne l’aurais dû parce que cela faisait plusieurs semaines que je remettais peu à peu leur façon de se comporter elle et le reste de la famille parce que si pour eux, se débarrasser de toute personne ne faisant pas partie de leur statut était la meilleure chose à faire, qu’en était t-il du reste ? Je ne savais plus très bien, mais en tout cas, tout à coup dire à Alistair que lui et son mutant n’étaient que des imbéciles qui ne savaient pas se tenir en haute société et que leur place n’était pas ici me parut tout à fait déplacé et comme n’était surtout pas la bonne chose à faire alors qu’il était l’un des seuls à être venu vers moi non pas pour s’attirer mes bonnes grâces mais juste parce qu’il en avait eu le désir. Alors au Diable les manières des Winter, ils n’étaient pas ici pour surveiller les moindres de mes faits et gestes !

- Je refuse de… je cherchais le terme le plus approprié, de le tripoter, dis-je en indiquant le crapaud d’un petit signe du nez et la voix un peu aigue, parce que tendre la main dans sa direction était bien trop me demander, et qu’au moins, les conditions soient tout de suite posées. Qu’il en fasse ce qu’il veule tant que je n’étais pas obligée de copiner avec lui !

Comme il est difficile de changer de bonnes vieilles habitudes, ce fut au prix d’une grosse concentration que je parvins à sourire, comme si c’était au dessus de mes moyens de faire ça, après ce qu’il venait de se passer. Pourtant, j’avais le sentiment de faire ce qu’il fallait, alors, où était le problème ?

- Il va falloir une bonne dose de champagne pour faire passer ça
, je proposais, le ton princier mais toujours un peu chamboulée, de le faire revenir sur ses pas et d’aller me désaltérer pour me remettre de mes émotions. Comme je n’étais pas habituée à accorder mon pardon à un repenti, je répétais plusieurs fois la blague que j’avais répété dans ma tête, avant de la prononcer à haute voix, ça fera peut être aussi du bien à ton crapaud !

Ce qu’il avait besoin c’était d’une bonne douche, oui ! Il devait être infesté de microbes, mais ne le dis pas, préférant garder une distance de sécurité avec la bête. Je ne voulais pourtant pas que la soirée se termine ainsi et j’en voulais à son crapaud de l’avoir écourté aussi rapidement, mais en même temps, je ne pouvais pas faire comme si de rien était et surtout ce n’était pas ce…
Adam qui allait avoir le dernier mot, il en allait de mon orgueil ! Il me fallut deux gorgées de champagne pour me décider, comme si c’était le liquide qui me donnait le courage de me lancer parce qu’il ne m’était pas coutume de montrer ainsi mes faiblesses, aussi me lançai-je rapidement :

- Alistair… je dois te dire que je n’aime pas spécialement les animaux.
Est-ce qu’on pouvait vraiment le ranger dans cette catégorie, tout restait à faire. Et je ne compte pas non plus passer toute ma soirée devant la buvette, retrouvant mon honneur perdu et le ton ouvert comme une nouvelle proposition à aller danser, quoi que le ton un peu pincé. J’imagine que tu as compris d’où venais le problème ?

J’eus un regard pour ce qu’il tenait toujours dans la main et cette fois réussi à me contenir et à ne pas exprimer clairement ma répugnance. J’étais de nature directe et si je n’étais pas ce genre de personne à être en proie au doute, une désagréable pensée survenue : il n’allait quand même pas le préférer à moi ? La perspective de perdre mon cavalier fit battre mon cœur un peu plus et la honte de finir le bal en solo chatouilla le ventre. L’autre n’allait pas
gagner ??

- En plus… tu ne trouves pas que je danse mieux que lui ? Minaudai-je tout en jetant un air réprobateur au prénommé Adam pour lui faire comprendre qu’il n’était pas le bienvenu ici. J’essayai de détourner avec diplomatie et légèreté ce qu’il se passait mais l’éventualité de finir vaincue était fort déplaisante… Et inenvisageable. Il devenait plus que nécessaire de jouer mon dernier atout. Ne me demande pas de l’embrasser pour qu’il se transforme en Prince ! J’ai déjà celui qu’il me faut ce soir, je n’en ai pas besoin d’un deuxième… à ces mots, je levai ma coupe à sa santé pour la terminé, le regard plus voilé qu’avant et plus séducteur aussi, parce qu’après tout, c’était en usant de mes charmes que j’avais toujours obtenu ce que je désirais.
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MessageSujet: Re: It's time for us to shine [PV]   It's time for us to shine [PV] Icon_minitimeLun 28 Jan - 0:23

Finalement ce tableau était un peu l'histoire de ma vie, bien peu comprise je devais l'avouer, mais à la différence de ce que les autres pouvaient croire... Cela m'arrangeait bien. Voyons! Ni Fergus, ni Broderick, ou encore même cette espèce d'ébauche de soeur qu'était Vanora ne pouvaient se vanter d'avoir partagé quoi que ce soit avec moi, si ce n'est notre argent de poche que je me chargeais bien de collecter en entier grâce à des paris sournois, ou bien les repas, la maison familiale, et tout ce qui s'y rapportait. Mais pour le reste j'étais un étranger et cela je l'avais savamment étudié, préférant largement vivre en solitaire que mal accompagné - à croire que le sang-pur ne faisait définitivement pas tout, car je pouvais me vanter d'être un morceau de choix, les rejetons Callaghan, tout comme les Valmont, n'étaient clairement pas modelés dans la même terre. Par quel auguste mystère Iphigenia et moi étions devenus Ivy et Ace, respectivement reine et roi de ce monde que nous avions conçu, c'était une toute autre affaire, mais en tout cas, il n'y avait que cela qui comptait. A la maison mon temps se consacrait - secrètement bien entendu - à toutes sortes d'activités qui ne concernaient qu'Ivy, Adam et moi : nos cabanes, nos chasses au trésor (aux trésors réels bien évidemment, l'avantage de compter dans ses rangs un crapaud qui détecte le métal, précieux de préférence), nos coups montés contre la troupe bovine de nos frères et soeurs qui, invariablement, tentaient des coups d'état pour nous séparer et tout aussi invariablement, il en allait de soit, échouaient. Si bien que, face à Millicent, avec Adam à bout de bras qui, fatalement de mauvaise humeur après notre petite altercation, ne se gênait pas pour le faire ressentir et lâchait donc tous les muscles de son corps pour paraître le plus visqueux possible, le plus mou, le plus infâme, tandis que sa langue pleine de bave pendouillait et que ses yeux sortaient plus qu'à l'accoutumée. (Saviez-vous que les crapauds et autres grenouilles mangeaient avec leurs yeux? Ayant longuement observé Adam et étudié les animaux de son espèce, j'avais donc pu constater que les batraciens n'ont pas de cartilage dans le visage et que la seule façon pour qu'ils avalent la nourriture était de la pousser au fond de leur gorge avec leurs yeux, d'où cet air étrange quand ils avalent des mouches. Et bien, présentement, Adam avait totalement fait jaillir ses yeux de sa tête, et il ressemblait plus ou moins à un monstre difforme, visqueux, et plein de pustules). Je disais donc : si bien que, face à Millicent, avec mon cher ami au bout du bras, je vivais là un énième tableau de ma vie - Adam (Ivy) et moi face au reste du monde, qui ne nous comprenait pas. Mais l'avantage était dans mon camp : je ne craignais pas les crapauds, je ne criais pas parce qu'ils bavaient, je ne m'offusquais pas de mon manque de conduite, et j'en passe et des meilleures.

- Je refuse de… de le tripoter!

Oh! Le terme était bien peu... élogieux, notai-je, passablement outré - mais encore une fois, Adam n'était jamais vraiment l'élu, et encore moins de ces dames. J'eus un mouvement pour marquer ma compréhension, mais cette compréhension visait plutôt le fait que je n'avais aucune envie qu'elle tripote mon malheureux crapaud, étant donnée sa réaction de tout à l'heure. Elle n'avait pas crié, mais presque, et quand Adam s'était perdu dans les froufrous de sa robe sophistiquée, elle avait gémi entre ses dents et remué comme une possédée, ce qui me laissait présager du mal qu'elle pouvait lui causer.

- J'ai bien senti que le courant n'était pas passé entre vous, répondis-je, sarcastique, tout en feignant la politesse.

Trop aimable, Adam poussa un croassement d'approbation mais puisque je l'écrasais à moitié et qu'il pendait lamentablement, le bruit ressembla à un bruit particulièrement répugnant.

Néanmoins l'équation restait inchangée : lui, elle, et moi... Rien ne remplaçait le trio que nous formions avec Ivy, il y avait discordance totale entre mes deux compagnons de bal, et donc, trêve de bavardages en tous genres, un choix à faire.
La fille ou le crapaud?

- Il va falloir une bonne dose de champagne pour faire passer ça, ça fera peut être aussi du bien à ton crapaud !

... Millicent, Millicent. Et pourtant j'étais d'une nonchalance remarquable alors que d'ordinaire, mon crapaud ne tolérait rien de tel, et moi non plus. Mais ce soir était particulier, non seulement parce qu'Ivy devait voir que j'existais sans elle, et en plus, parce que oui, je devais bien le reconnaître, j'avais un petit faible pour Millicent Winter qui ne rechignait pas à mes côtés, alors! J'avais décidé qu'il était temps que je commence mes expériences auprès de la gente féminine, et je n'étais pas vraiment d'humeur à mettre mes plans de côté pour le simple fait qu'Adam était trop loyal et trop mauvaise tête. Si bien que, traînant toujours mon compère, je suivis ma cavalière, attrapant une coupe moi aussi - je ne savais pas si Fergus était par là, sûrement, il devait trimbaler sa si pompeuse personne d'élève en élève pour s'assurer que tout le monde connaissait son nom et ses fonctions d'idiot de première catégorie, autrement dit, de préfet-en-chef de Serpentard, mais en tout cas, je me moquai bien qu'il me voit boire, au contraire - et en bus quelques gorgées après avoir galamment levé ma coupe vers elle, tout en prenant soin d'éloigner mon crapaud de ses mauvaises idées.

Adam, pensai-je, mon bon ami, profite de tes derniers instants de fête, car il y avait fort à gager que sous les cheveux auburn bien coiffés de la jolie Winter, se préparait un ultimatum en bonnes et dues formes.


- Alistair… je dois te dire que je n’aime pas spécialement les animaux. N'est-ce pas. J'eus un sourire légèrement moqueur. Il existait peu de personnes sur cette Terre qui aimait Adam. Et je ne compte pas non plus passer toute ma soirée devant la buvette. J’imagine que tu as compris d’où venais le problème ?

Quelle prestance, quelles manières! Non, je devais bien le reconnaître, elle savait impressionner son petit monde, et j'aurais été un garçon lambda que j'aurais sûrement tiré la langue et bavé sur ses genoux, un peu comme Adam faisait au bout de mon bras.

Ah, la douce tentation de la laisser plantée là! Mais... C'était manquer une belle occasion, et puis, honnêtement, Adam avait été mauvais joueur depuis le début de la soirée. Tant pis pour lui. ... Et tant pis pour moi aussi, car comme si coalition il y avait, je vis derrière nous dans la foule un éclair jaune, surmonté d'une chevelure dorée ; une silhouette que je connaissais par coeur, une allure de princesse, un masque tout à son image, bref, Ivy, là, dansant au bras de son cavalier. Un point partout.


- Parfaitement. Et je suis d'ailleurs bien navré de tout ce dérangement. J'espère qu'il n'a pas sali ta robe? m'inquiétai-je, y mettant du mien. Je vais m'occuper de lui et trouver de quoi m'excuser, je te le promets, conclus-je en m'inclinant légèrement vers elle et en scellant mes paroles d'un clin d'oeil entendu.

Ce qu'il ne fallait pas faire...


- En plus… tu ne trouves pas que je danse mieux que lui ? Ne me demande pas de l’embrasser pour qu’il se transforme en Prince ! J’ai déjà celui qu’il me faut ce soir, je n’en ai pas besoin d’un deuxième…

A n'en pas douter elle maniait l'art de la persuasion... Je le maniais aussi mais fort différemment, usant des mots et des méandres bien pratiques et bien vicieux de l'art du discours. Le sien était plus... Direct? Physique? Mais tout aussi percutant, et la façon dont elle me regarda de sous ses cils, tout comme la façon dont sa voix chaude et très légèrement grave par moments, pour mieux marquer l'impact, ne me laissaient pas d'autres choix que de quitter définitivement le navire Adam pour rejoindre le Winter.

- Un instant, articulai-je après quelques secondes de blanc, occupées par le fait qu'il me fallait avaler la salive qui s'était bloquée dans ma gorge.

La délaissant une nouvelle fois - pour peu de temps - je me faufilai vers la porte du bal, entrouverte, et me glissai au dehors. Ce faisant, pendant une fraction de seconde je captai le regard d'Ivy, et j'étais d'ailleurs certain qu'elle m'avait vu comme je l'avais vue elle et qu'elle comprenait que je mettais Adam dehors : parfait. Devant la salle de bal, dans le hall désert, je lâchai enfin l'animal, mais à vrai dire pas vraiment, car je le déposai doucement sur le sol plus qu'autre chose, ne me résolvant pas en plus de la trahison que je lui infligeais, à le violenter. Il prit l'apparence d'une bouse l'espace d'un instant, s'étalant au sol, avant de se remettre mollement sur ses pattes, de baver par terre, et d'émettre le plus pitoyable des croassements.


- Ce n'est pas le moment, marmonnai-je, me sentant déjà coupable d'un tel abandon.
- Crôoooaaaaa....
- N'en rajoute pas. Dégage.
- Crôooooa?
Son ton était suppliant. Je pris sur moi, proférai un dernier ordre :
- Rentre au dortoir, je ne veux plus te voir ici!

Et je tournai les talons sans me retourner, pénétrant à nouveau dans la salle de bal. Cette fois, je m'étais recomposé une allure parfaitement convenable, charmante, et je notai d'ailleurs au passage, en traversant la salle de nouveau pour rejoindre Millicent toute entourée de rouge vaporeux, que ce qui se passait autour de nous était de moins en moins convenable, puisque l'heure avançait.

- Nous voilà enfin tranquilles, ma chère, murmurai-je à son intention, avant de saisir sa main avec autorité, et de l'emmener à nouveau vers la piste de danse.

Cette fois-ci, mes mouvement étaient plus libres, et je m'appliquai à danser à la perfection, tout comme Millicent était une parfaite cavalière. Petit à petit, les mouvements de sa taille, de ses hanches, de ses jambes que j'appercevais parfois à travers les volants, de ses épaules nues, semblèrent m'envoyer tout un tas de signaux, de plus en plus clairs. J'avais encore une fois enroulé ma main autour de sa taille, dans le bas de son dos, et puisque la musique s'y prêtait, je la tenais contre moi, tandis qu'elle continuait, comme elle le faisait depuis le début de la soirée, à stimuler mes sens qui étaient comme aimantés. Millicent était une flamme, ce soir, et je ne pouvais pas détourner mon regard. N'avais-je pas dit que je devais commencer à entreprendre certaines expériences?...

Quand les douze coups de minuit sonnèrent, j'attrapai sa main et me fendis d'une révérence, avant de lui faire le baisemain.


- Comme le veut la coutume, expliquai-je en me redressant.

Cela fait, ses yeux accrochèrent les miens, et ma foi la coutume n'avait jamais stipulé qu'on ne pouvait pas embrasser sa cavalière, et je me penchai vers ses lèvres pour y déposer un baiser et juger de l'effet que cela pouvait bien faire.


Dernière édition par Alistair Callaghan le Mar 5 Fév - 17:37, édité 1 fois
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Localisation : C'est que tu n'as pas assez cherché...
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Particularités: Le sourire hypocrite sur une échelle de 1 à 10 ? 11. (Oui c'est valable pour toi aussi)
Ami(e)s: L'amitié ? Ca se paie cher et c'est pas qu'une métaphore...
Âme soeur: Pas toi... Pas toi... Pas toi non plus. Pas toi. Mais le joli bracelet que tu m'offres en cadeau, oui !

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MessageSujet: Re: It's time for us to shine [PV]   It's time for us to shine [PV] Icon_minitimeJeu 31 Jan - 14:59

Plusieurs secondes s’écoulèrent pendant lesquelles je jaugeai son regard et même si je ne connaissais pas la défaite, le barman de Pré-au-Lard ne comptant pas, je cherchais la moindre indication qui me permettrait de contre attaquer sans plus attendre ; je savais très bien comment réagissait ceux qui voulaient s’attirer mes faveurs puisque leur regard étaient à tous indéniablement le même : le chantage les poussait à prendre une décision et vite avant que la tendance ne s’inverse et que ce soit moi qui prenne mes cliques et mes claques, donc plus ils prenaient de temps à réfléchir, plus c’était prendre le risque d’être jeté par-dessus bord et c’était beaucoup moins agréable lorsque la décision ne nous revenait pas. Toutefois, comme je l’avais déjà remarqué Alistair n’agissait pas comme mes amourettes de passage ; parce que rien ne m’indiquait qu’il ne voulait en être une, et à cela, je pouvais jeter tous les ultimatums que je voulais, le choix final lui revenait à lui et à lui seul. Je pouvais très bien lever le menton avec dignité en lui disant qu’à cause de son crapaud, la soirée était terminée et que c’était de sa faute, et de partir ou bien même de chercher un autre cavalier pour les dernières danses.

Ça aurait pu marcher oui, si j’en avais eu envie.

Qu’est-ce qui me poussait à attendre son approbation ? Surtout que la position du moins fort dans laquelle je me trouvais par le même état des choses avant tendance, lorsque ça arrivait à me rendre plus hargneuse encore, afin de reprendre mes droits. Mais il y avait cette vipère qui avait pris possession de mes entrailles et s’enroulait vicieusement entre les différents organes, les chatouillant de manière bien déplaisante, tête et mâchoire tournée vers le haut dans une position qui ne laissait place à aucun sous-entendu : prête à croquer mon cœur avec son venin, pour l’infecter tout entier pour que l’amertume soit lente et douloureuse, puis de prendre le temps de le gober bien contentieusement. C’était un peu l’effet que c’était en train de me faire, l’angoisse de l’attente, comme lorsqu’en vitrine on enlevait la dernière robe du mannequin, mais que ce n’était pas pour me l’offrir mais la faire porter à l’autre petite fille à mes côtés et qu’elle m’était passée sous le nez, sans que je ne puisse rien faire.

- Parfaitement. Et je suis d'ailleurs bien navré de tout ce dérangement. J'espère qu'il n'a pas sali ta robe?

Le vilain serpent éclata comme l’on perce d’une aiguille un ballon de baudruche, et les lambeaux à présent à l’état de poussière disparurent comme l’on sème de la cendre dans le vent. La panique de l’attaque du crapaud suivit du soulagement de me voir prendre la main, m’avait fait oublier jusqu’à maintenant de m’en tenir au principal : les volants de la robe, lesquels je passai mes mains dedans, les faisant s’agiter comme une déferlante de vagues rouges pour en vérifier l’état, bien que cela ne soit que sommairement puisque avec les lumières aux ombres changeantes, le mal pouvait être atténué.

- Disons plutôt qu’il n’a pas intérêt !
Dis-je en baissant légèrement la tête tout en le regardant toujours, l’une de mes mains étant remontée vers mes cheveux pour attraper un mèche folle que je fis mine de remettre négligemment en place, continuant mon petit numéro de tout à l’heure afin d’être sûre d’avoir la balle de match.

- Je vais m'occuper de lui et trouver de quoi m'excuser, je te le promets.


Cette fois, j’avais gagné pour de bon et je retins la très forte envie que j’avais de tirer la langue à Adam afin d’asseoir mon autorité et lui montrer qu’on perdait toujours lorsqu’on essayait de jouer contre Millicent Winter, mais c’était un acte puéril et je le savais sciemment.

- Tant que tu sais te montrer inventif, ça ne devrait pas poser trop de problèmes…

Ce fut Alistair qui mit fin à notre duel et quand il traversa la salle vers la sortie et que son dos s’éloignait de plus en plus, pas une seule fois je me dis qu’il allait changer lui aussi d’avis entre temps et qu’en fait ce n’était qu’un subtil moyen de pouvoir prendre la fuite. Il pouvait toujours essayer de toute façon ; je savais où se trouvait la salle commune de Serpentard… Mais même si je me méfiais de mon entourage généralement, parce que c’est ce que doivent faire tous les rois et reines de leur royaume, et encore plus ces temps derniers, je ne doutais pas de la véracité de ses paroles, parce que je voulais que ce soit vrai, et puis il n’y avait pas à tergiverser : ça l’était. Peut être aurais-je dû remercier… Adam finalement parce que c’était grâce à cet accroc, qu’en quelques minutes, cette amitié venait de prendre plus d’importance, même si ce n’était pas de la façon à laquelle je m’étais attendue puis normalement, cela aurait plutôt été signer son arrêt de mort pour Alistair. Mais que justement, de penser qu’il n’était pas le profil type que j’aurais choisi à cause de son effroyable animal, c’était comme m’éloigner de ma famille et prendre cette grande bouffée d’air qu’il me manquait jusque là : et il avait fallu que ça arrive ce soir, pour que je ne m’en rende compte seulement maintenant.

- Nous voilà enfin tranquilles, ma chère.


Je levai la tête étonnée, parce que comme mes yeux s’étaient perdus dans la densité de la foule, je ne l’avais pas vu revenir. Je n’ajoutai rien si ce n’est pour sourire avec satisfaction lorsqu’il m’entraîna à sa suite et que je le suivais docilement ; tout ceci était calculé, puisqu’il s’était incliné avec le crapaud, à moi d’en faire de même à présent, avec Alistair, les règles s’en trouvaient changer pour tout et je devais en bâtir de nouvelles, en me calquant sur ce que je savais déjà et en me basant sur lui, entraînant de nouveaux automatismes à acquérir et je devais avouer que c’était… Je ne savais pas trop, même si je ne laissais trop rien paraître, j’étais un peu déstabilisée parce que j’avais trop coutume de commander pour être celle qu’on menait à la baguette, mais pour l’instant, à chaque fois que ce soir Alistair l’avait fait, ça n’avait pas été si dérangeant que ça, donc pourquoi ne pas poursuivre encore un peu cette petite expérience afin de voir où elle allait nous mener…

Qui plus est, Alistair était habile et en plus de manier l’art de la parole comme je l’avais déjà remarqué, il savait aussi pratiquer celui de la danse et nos pas coulaient ensemble et en parfaite harmonie, si bien qu’à un moment donné, j’avais oublié que nous étions en train de danser, peut-être aussi parce que je m’appliquai à me rapprocher le plus possible de son torse, bien qu’avec la traîne de ma robe, le challenge soit un peu plus enlevé. Heureusement j’avais su la choisir avec soin puisque les froufrous s’ils étaient conséquent à l’arrière, étaient coupés comme il le fallait juste au dessus du genou. De fait lorsque j’avançai une jambe ou l’autre, la peau était découverte, me laissant malgré tout, libre de mes mouvements.

Dire que je n’étais pas insensible au charme d’Alistair aurait été un euphémisme surtout au rythme des danses qui ne faisait que me conforter dans cet état d’esprit. J’aimais les belles choses et ses bonnes manières ainsi que son élégance en faisait partie, endormant le chien de chasse, toujours au garde à vous qui me faisait toujours agir lorsqu’il s’agissait de défendre ce poste. Aussi je pliai légèrement les genoux pour le saluer moi aussi lorsqu’il se baissa, le buste bien droit et les chevilles croisées, m’appliquant à ce jeu de mondanité que je connaissais pourtant bien mais que pour la première fois j’entrevoyais comme étant un amusement et non pas, même si j’y prenais du plaisir, je ne pouvais pas le nier, des gestes que l’on m’avait appris et qu’avec le temps, je répétais machinalement.

- Comme le veut la coutume, dit-il après avoir emprisonné ma main dans la sienne et l’avoir embrassé comme le voulait aussi les règles de l’art.

Ce mouvement avait aussi été le déclencheur des douze coups de minuit sonnés et je fis glisser mon masque imposant vers l’arrière, mon visage respirant de nouveau et si j’avais apprécié être cachée derrière cet artifice, le découvrir me procurait en sensation autant différente que bienfaisante, comme si en faisant cela, j’avais été libérée d’un flot de mauvaises ondes qui m’avaient accompagné jusque là, cette vision ne tardant pas à être appuyée quand je fermai les yeux parce que le visage de mon cavalier était tout à coup très près, et un frisson tout chaud me parcouru jusque dans la pointe de mes ongles lorsque je sentis sans voir ses lèvres se poser sur les miennes. Sur ce terrain là, je n’étais pas angoissée parce que si j’étais celle qui lançais l’assaut – et cette fois encore Alistair avait décidé de me devancer – une étreinte restait une étreinte et je savais ce que j’avais à faire pour la faire durer. Je posai ma main sur son épaule et plaquai mes quatre doigts derrière, mon pouce dans le creux devant pour le dissuader d’un rapide baiser sans saveur, afin de me laisser le temps de m’affirmer moi aussi. Me traversèrent le corps tout un tas d’émotions aussi complémentaires que contradictoires parce que ce n’était pas ce que j’aurais dû normalement ressentir quand je disais vouloir Alistair pour ami, alors que faire tomber mes prétendants comme des mouches était un défi et même si ça marchait à coup sûr, en dehors du contentement d’avoir eu ce que je voulais, il n’y avait rien de plus qui venait s’ajouter à ça.

Lorsque je finis par me détacher de lui, je n’étais nullement gênée de ce qu’il venait de se passer. Je haussai un peu les sourcils en feintant la surprise, comme si j’avais été un pantin rempli de mousse qui s’était laissé faire. Ensuite, Alistair plus grand, je me plaçai sous ses yeux en battant des cils, jouant l’ingénue, mais bousculant cette impression en déclarant très sûre de moi et avec un sourire ni trop grand ni trop petit qu’il en faudrait un peu plus pour me fragiliser :

- Pour sceller notre amitié
. Il n’y avait écrit la méthode type pour le faire, alors autant y aller à notre façon et si c’était comme ça que ça devait se passer… j’étais ouverte à tous dès qu’il s’agissait de ce genre de choses et l’attaque de crapaud baveux me semblait être bien loin à présent…

Les morceaux qui suivirent après ça furent plus lents, plus longs, plus calmes répondant par là même à ma requête silencieuse. Après ce qu’il venait de se passer je ne savais pas vraiment comment reconsidérer notre statut, mais ça m’était bien égal, un peu comme si ce bal de Noël était à l’extérieur de notre cadre de vie et que c’était de nouveaux pions qu’on nous donnait ce soir pour faire ce qu’il nous plaisait, sans nous comporter…
comme nous aurions dû l'être.

Nous étions plus proches durant cette seconde partie de soirée et même si nous n’avions plus à faire beaucoup d’efforts, vint le moment où ma gorge se fit sèche et nous regagnâmes le coin où il restait quelques coupes pour nous désaltérer. C’est moi qui nous servi les deux verres et les bulles qui remontaient paresseusement brillaient comme des petites étoiles qui se reflétait dans la transparence lisse de la coupe. Toujours avec mon air de fille que rien n’ébranle je trinquai, appréciant la note à l’oreille du bruit que cela fit.

- Si tu veux porter un toast, c’est maintenant ! En disant cela, c’était lui laisser la liberté de choisir : et c’était surtout parce que j’étais curieuse de voir ce qu’il allait faire.

Le liquide qui me traversa la gorge par la suite me donna une idée pour conclure la soirée comme il se devait. Je reposai mon champagne sur la table, puisque c’était la boisson (presque) (la première étant normalement le jus de citrouille) officielle du bal.

- Je parie que je rejoins la salle commune avant toi. Je m’éloignai d’un pas en arrière, toujours en le dévisageant, l’air mutin. Mais il vaut mieux pour toi d’arriver le premier… Avant que je ne rentre dans les dortoirs. Là où l’accès aux garçons était interdit, bien sûr.

Sur cette dernière note mystérieuse, je fis volte face pour m’évaporer dans la foule et quitter la salle de bal pour regagner les cachots. Depuis trois années à Poudlard j’avais retenu les couloirs à emprunter et ceux à éviter pour arriver plus vite devant la porte magique, et si pas une seule fois je regardais au dessus de mon épaule, je pris bien mon temps en parcourant la route la plus longue et évitant tous les passages secrets.

J’étais une compétitrice dans l’âme, et pourtant, ce que j’espérais le plus fortement en passant le seuil de la salle commune de Serpentard, c’était de pouvoir savourer ma défaite, devant la silhouette d’Alistair, patiemment en train de m’attendre.
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Alistair Callaghan


Alistair Callaghan
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Âme soeur: Mon âme et ma soeur sont deux choses distinctes; mais en aucun cas je ne confierais mon âme à ma soeur.

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MessageSujet: Re: It's time for us to shine [PV]   It's time for us to shine [PV] Icon_minitimeMar 5 Fév - 19:43

Ah, ce qu'on cachait derrière les masques! Il y avait fort à parier qu'Ivy avait été ravie de cette petite mascarade, elle qui jouait si naturellement des faux-semblants et des non-dits. C'était un peu un jeu dans le jeu, pour elle, et pour moi. Il était si facile de sa déguiser, surtout dans des familles comme les nôtres! Il n'y avait qu'à faire miroiter dans les yeux bien peu lucides de nos chers parents des images fausses et habilement façonnées pour eux, et voilà qu'ils nous croyaient et nous mangeaient dans la main. Il n'y avait que quand nous étions Ivy et Ace qu'ils avaient peur de nous, notre surnom des Enfants Terribles ne sortait pas de nulle part, mais il suffisait que je rentre sagement chez moi après une journée tout sauf sage pour que ma mère cède à mes exigences et croit aveuglément que, à l'image de Fergus, j'allais devenir le parfait petit soldat qu'elle devait élever. Je n'avais pas vraiment de considérations pour mon père - il m'ennuyait plus qu'autre chose, toujours absent, toujours dans son bureau, et lorsqu'il se montrait, c'était pour parler d'un flot continu et sur un ton pompeux de tas de choses qui n'interféraient en rien dans mon existence. Pour ma mère, c'était différent, j'avais pour elle une certaine fascination qu'attisait la pitié : elle se voulait sévère mais un rien suffisait à la faire ployer, elle se voulait sans concessions, et il suffisait que je la manipule discrètement pour qu'elle obéisse, mais oui, Alistair, mon chéri, bien sûr que tu peux aller jouer dehors toute la journée et être exempté des tâches ménagères, de toute façon Broderick adore me rendre service! Broderick était d'ailleurs très pratique, il était un peu le bras droit de notre mère, malléable et corvéable au possible, et le mieux, c'est qu'il ne s'en plaignait même pas, du moment qu'on lui laissait la paix pour lire ses livres. Si Serdaigle voulait de lui, je me demandais bien quelles qualités, à part la soumission, on pouvait bien trouver à cette maison. Mais il était apparemment temps de faire sauter les masques - j'en avais bien d'autres en-dessous, alors le terme n'était pas très exact - et je joignis le geste à celui de ma chère cavalière de bal qui me regardait droit dans les yeux derrière ses longs cils maquillés. Quelque part, ce regard ne me laissait pas indifférent, comme si des fourmis couraient tout d'un coup en-dessous de ma peau.

Bien décidé à poursuivre mon expérience comme je l'avais prévue, après l'avoir salué galamment et qu'elle eut répondu, je me redressai et sans plus de cérémonial, je l'avais embrassée.

C'était un peu déroutant : je me rappelais très bien nos rires dégoûtés avec Ivy quand on en parlait, il y a quelques temps, et qu'elle expliquait combien ça devait être dégoûtant, et baveux, comme Adam quand il était heureux. Il s'en était vexé d'ailleurs, et nous avions dû chasser des grosses mouches pendant une heure pour lui offrir en le couvrant de paroles affectueuses pour qu'il arrête de bouder, et comme preuve de notre bonne volonté, nous lui avions embrassé la tête tous les deux. Il était visqueux, mais on s'habituait à la longue. Je fus tout de même rassuré : oui, c'était humide, mais ce n'était pas désagréable, embrasser Millicent n'avait rien de commun avec embrasser Adam, mais j'étais suffisamment intelligent pour me retenir de lui faire une telle remarque. Et puis elle connaissait son affaire, apparemment, car je la sentis se rapprocher de moi et mettre ses mains là où il le fallait tout en continuant à m'embrasser, faisant naître en moi des sensations nouvelles et inconnues jusqu'à lors, qui étaient décidément très appréciables...

Satisfait de la réussite de cette entreprise, je soutins son regard lorsqu'elle se recula un peu. Fidèle à elle-même, elle me regardait avec des yeux de biche et en papillonnant des paupières, comme un peu plus tôt elle avait remis une mèche derrière ses oreilles - ah, je connaissais à les comprendre ses codes, mais comme c'était étrange que malgré toute la rationalité dont j'étais capable, je ne pouvais pas m'empêcher de sentir quelque chose dans mon ventre, comme si j'avais, comme Adam, gobé quelques mouches!


- Pour sceller notre amitié.

- Bien entendu,
répondis-je avec un sourire, parfaitement satisfait du fait qu'elle le prenne ainsi, et qu'elle ne réagisse pas comme la majorité des filles de notre âge, qui s'accrochaient aux garçons qui les avaient embrassées comme s'ils leurs étaient redevables un instant.

J'appréciais beaucoup Millicent Winter, mais je ne voulais aucune espèce d'engagement, bien évidemment, car personne ne m'avait jamais contraint à quoi que ce soit. Et puis, je ne pouvais décemment pas me ranger avec une jeune fille qui avait si mal traité mon fidèle compagnon! Je n'étais pas assez insensible pour renoncer aux charmes de Millicent, mais je n'étais pas non plus déloyal au point d'en oublier quand on manquait de courtoisie envers mon crapaud. L'histoire s'arrêtait là, même si je ne disais pas non à quelques baisers de plus histoire d'affiner ma technique - et de montrer à Ivy que je m'amusais très bien sans elle, et que j'étais même le premier à embrasser quelqu'un - et je savais pertinemment que Millicent appartenait à ce genre de la race humaine suffisamment intelligent pour lire entre les lignes et ne pas s'imaginer des choses invraisemblables. C'était aussi pour cette raison que je l'aimais bien : elle n'était pas le cliché des petites pestes de bonne famille, elle voyait plus loin que le bout de son nez, et on pouvait avoir des conversations sensées avec elle.

Poursuivant notre petite soirée, les danses qui suivirent furent un peu plus lentes et j'eus le loisir de regarder un peu plus les jambes de Millicent apparaître et disparaître des volants rouge éclatant de sa robe, ses hanches bouger en rythme, et j'analysais malgré moi ses faits et gestes, comme si je devais absolument emmagasiner tous ces codes pour m'y familiariser. Au bout d'un moment, qui tomba à pic parce que si je maîtrisais ce genre de danse, l'intérêt s'en trouvait un peu limité, je fus bien content que Millicent propose qu'on aille se désaltérer. Là encore, j’aperçus un éclair jaune vif zébré de doré dans la foule, et mes yeux suivirent cet éclair resplendissant qu'était Ivy sans que je ne change mon chemin pour autant.


- Si tu veux porter un toast, c’est maintenant !

Avec un regard complice, je levai mon verre vers ma cavalière, avant de boire un peu de cette boisson qui pétillait dans la bouche et dans la gorge.

- Eh bien, commencer sa soirée avec un crapaud et la finir avec une jolie princesse, je ne pouvais pas rêver mieux, dis-je avec amusement, non sans faisant exprès d'emprunter le terme de princesse que je réservais à la seule et l'unique qui le méritait, comme un ultime pied de nez que je lui destinais. Un clin d'oeil ponctua mon "toast" improvisé tandis que, une fois n'est pas coutume, je voyais bien qu'il se tramait quelque chose dans la tête bien faite de la jolie préfète.

- Je parie que je rejoins la salle commune avant toi. Mais il vaut mieux pour toi d’arriver le premier… Avant que je ne rentre dans les dortoirs.

Ah! Pour le coup, elle savait bien manier l'art de la surprise, elle aussi! Un mince sourire s'étira sur mes lèvres tandis qu'elle reculait et déjà s'en allait ; eh bien, à nous deux! Je laissai mon verre sur la table, bien peu préoccupé par le finir, tout en filant rapide comme l'éclair, moi aussi, vers la porte. Fort heureusement, j'avais passé suffisamment de jours à fouiner dans le château pour connaître les passages secrets, les astuces et les raccourcis en tous genres - très utile quand on était comme moi plutôt porté sur le non-respect du règlement - et je ne pris pas la direction habituelle des cachots mais galopai jusqu'au premier étage, zig-zaguai dans les couloirs, avant de repérer un grand tableau représentant deux sorciers terrassant un dragon particulièrement en rogne. Je tapotai la toile en leur demandant si, aussi preux qu'ils étaient, ils pouvaient abandonner leur bataille une seconde pour me laisser échapper, et après m'avoir lancé quelques quolibets parce que je les dérangeais dans leur noble victoire, ils me laissèrent passer. Un pas dans le noir et je me sentis glisser comme dans un toboggan, puis, laissant mes yeux s'habituer à l'obscurité pendant quelques secondes, je me remis ensuite à courir dans le dédale des cachots, retrouvant l'entrée de notre salle commune sans grande difficulté. J'arrivai le premier, pénétrant un peu essoufflé dans l'antre des serpents : il n'y avait personne. Ma première réaction fut de regarder partout si Adam ne s'était pas caché là et ne boudait pas sous un fauteuil, mais apparemment non : il avait dû aller se coucher sous mon lit, bavé un peu partout et il bouderait probablement jusqu'au lendemain. Elle arriva très peu de temps après, mais après quand même - juste le temps que je récupère ma respiration. Quand elle entra, cherchant du regard dans la semi-obscurité, j'étais confortablement installé dans un des grands fauteuils recouverts de velours vert, et je l'attendais patiemment, un sourire victorieux sur le visage.

- Gagné! Et pour la peine... Tu as un gage.

Je me levai, sûr de moi, et l'obscurité de la salle avait quelque chose d'encore plus particulier : renouvelant l'expérience de tout à l'heure, je me penchai pour lui voler un baiser à nouveau, et son parfum m'embauma. Je crois même qu'il me suivit même quand je retournai dans mon dortoir et que je me mis au lit, abandonnant à son pied masque et costume de soirée : si Adam ronfla particulièrement fort en émettant des bruits de bulles immondes à l'instant même où je posai ma tête sur l'oreiller, je sombrai dans un sommeil particulièrement doux où, pour une fois, des cheveux d'un auburn soutenu plutôt que dorés me chatouillaient le visage, et où la voix chaude de Millicent Winter me murmurait dans l'oreille des mots que je ne saisissais pas entièrement, mais qui me bercèrent jusqu'au petit matin.


FIN =)
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