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Les secrets de mon âme [TERMINE]

 
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 Les secrets de mon âme [TERMINE]

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Ulrich Liechtenstein


Ulrich Liechtenstein
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MessageSujet: Les secrets de mon âme [TERMINE]   Les secrets de mon âme [TERMINE] Icon_minitimeLun 18 Mar - 11:43

Quarante-deux…Quarante-trois…Quarante-quatre…Quarante-cinq… « Hey mec ! Encore en train de faire des pompes ? Ta vraiment la forme en ce moment ! » Quarante-six… Quarante-sept… Ulrich accorda qu’un simple regard à Brett qui venait de faire un passage éclair dans la chambre. Quarante-huit… Quarante-neuf…. Il n’avait pas tort. Ulrich avait une sacré forme. Mais surtout une envie débordante de faire du sport. Il avait besoin de se défouler, de canaliser son énergie dans autre chose que toutes les embrouilles qu’il prenait soin, contre sa volonté, de raviver à chacun de ses mots. De plus, il avait « oublié » les entrainements avec les loups tellement de fois pour éviter une confrontation avec Katie qu’il ne pouvait même plus se détendre dans le quidditch. Il allait bien devoir un jour ou l’autre faire face à l’équipe c’est vrai… mais entre Katie qui observait le moindres de ses faits et gestes pour décrypté ce qu’il lui cachait, Holly qui se méfiait de lui comme de la peste depuis que l’autre idiot de fantôme avait éveillé en elle des soupçons sur son implication dans les purgateur et James ne lui avait jamais vraiment parlé, et donc, comme tout le monde, il se méfiait des serpentard et les autres… il se souvenait à peine de leurs noms. Il n’y avait que Carmen avec qui il avait toujours eu de plus ou moins bonnes relations. Il faut dire que dans l’équipe c’était la seule qui savait mettre de côté les préjugés pour faire place au sport.

Cinquante. Ulrich se mis assis au sol. Son débardeur et son jogging étaient plein de transpiration. Il but une gorgé d’eau de sa petite bouteille posé près de lui et se releva sous les yeux de Brett qui le regardait toujours intrigué. Brett était sympa. Un peu collant. Pas très intelligent. Mais sympa. Il ne serait jamais son ami. Ulrich préférait la compagnie des gens qui pouvaient lui apporter quelque chose. Comme plus ou moins tout le monde. Brett n’avait rien de plus qu’Ulrich puisse exploiter. Alors il resterait une connaissance. Comme presque tout le monde. « Crevé ? » Ulrich lui adressa un léger sourire au coin des lèvres. « Jamais. » Ce qu’il y avait de plus drôle, c’était, que c’était la pure vérité.

Ulrich vida d’un trait sa bouteille d’eau avant de s’assoir sur son lit et de reprendre les notes du cours d’histoire. Il avait séché deux cours la semaine dernière et du coup, avait pris pas mal de retard. « Tu vas pas te doucher ? » Ulrich leva les yeux vers Brett qui le regardait une pomme à la main. « Pas tout de suite. Il faut attendre au moins 20 minutes avant de se doucher, pour que la température de notre corps soit retombée à la normale. Sinon les muscles ne seront pas détendu ». Il croqua dans sa pomme. « Ok… » Puis sortit de la chambre. Bah quoi ? Il lui apportait une information primordiale pour garder son corps saint. Bref, Ulrich se remis à lire et étudier les parchemins. Environs une demis heure plus tard, le serpentard prit une serviette et se dirigea vers les douches.

De retour en salle commune Ulrich ne savait déjà plus quoi faire. Ambre était partit de poudlard sans même lui dire au revoir, elle détestait tellement les moldu qu’elle n’avait sans doute pas de portable et donc, aucun moyen qu’il la joigne de retour à Londres et même si sa avait été le cas, elle lui aurait raccroché au nez. Ambre lui manquait. Elle avait beau être une sale peste, elle en restait pas moins la seule véritable amie qu’il avait. Ou du moins, il la voyait ainsi. Il faut dire que c’était, en dehors de Sophie, la seule personne à tout savoir de lui. Il ne pouvait pas aller vers Sophie, ce ne serait pas vraiment une bonne idée après leur entrevu au lac, et puis quand Katie découvrira que son Ex est de retour pour lui jouer un mauvais tour, elle sera encore moins ravis d’apprendre qu’Ulrich passait son temps avec elle plutôt qu’avec ELLE justement. Et rejoindre Katie ? Elle était surement à la bibliothèque… pff… vraiment pas envie de réviser. Il venait déjà de se taper 4 parchemins d’histoire. Envie de faire du sport.

Ulrich remonta dans sa chambre et ouvrit son placard. La première chose que l’on y voyait c’était sa tenue des loups impeccablement lavé et repassé. Il avait découvert, ou comprit, que si il la laissait trainer dans la chambre, les elfes la prenait et se chargeait de la lavé et la repassé pour le matin. Ça lui évitait d’apprendre tout un tas de sortilège de nettoyage qui ne lui servirait jamais. Ulrich passa la main sur le blason des Loups qui trônait fièrement sur la robe bleu et argent. Et si… Le serpentard regarda la pendule au-dessus de la porte du dortoir. 22h25. Il faisait nuit. A cette heure-ci il était certain de ne trouver personne sur le terrain. Il hésita. Depuis le temps qu’il en avait envie… Et puis c’était idiot de se priver de quelque chose que l’on aimait pour une histoire aussi bête ! Ulrich se changea en vitesse, passant son pantalon gris métallisé et sa robe bleue, ses bottes, puis ses protections aux bras et jambes et attrapa son balai sous son lit avant de prendre le chemin du stade.

Le couvre-feu ne l’avait jamais empêché de sortir. Il savait ou passait les préfets et ay cas où il aurait toujours cette chère Aure pour lui sauver la mise… espérons-le. Quoi qu’il en soit, il était d’une simplicité enfantine de sortir de cette école. Déjà parce que les préfets s’en fichait un peu, et aussi parce qu’actuellement, on ne courrait plus vraiment de risque à sortir la nuit. Les mangemort étaient parties, les purgateur avaient cessé leurs activités et tout le monde étaient heureux. Si on veut.

Comme prévus le stade était désert. Un large sourire se dessina sur ses lèvres. Il avait tout le stade pour lui. Enfin. Sans attendre une minute de plus il enfourna son balai et vola à toute allure d’une extrémité à une autre. Effectua des pirouettes, des plongeons en avant puis se redressait à la dernière minute, se laissait tomber de son balai en pleine course pour se retenir qu’à un bras, remontait sur le balai et se penchait en avant pour aller plus vite encore. Cette sensation de liberté était intense, violente et libératrice. Il respirait. Il n’y avait pas de mot qui exprimait avec exactitude cette sensation qu’on pouvait avoir de voler, d’être libre, de laisser à terre tout ce qui nous tracassait pour ne faire plus qu’un avec le balai, avec le ciel, les nuages, l’air…. Se laisser posséder par le vent et oublier le reste. Ulrich s’immobilisa dans les airs et se laissa tomber sur son balai, gardant un équilibre fragile tout en regardant le ciel éclairé par les étoiles. Et enfin, il prit une grande respiration puis ferma les yeux, profitant du silence et du calme qui régnait sur les lieux.



Dernière édition par Ulrich Liechtenstein le Mar 2 Avr - 17:48, édité 1 fois
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Carmen Itala


Carmen Itala
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MessageSujet: Re: Les secrets de mon âme [TERMINE]   Les secrets de mon âme [TERMINE] Icon_minitimeMar 19 Mar - 17:00

Ce soir, c’était le grand soir. Ce soir, j’allais reprendre une de mes passions. Ce soir, j’allais retourner vers les cieux. Je ne savais pas encore comment cela allait se passer et j’appréhendais. Je n’avais pas eu la force pendant des mois de pratiquer ce sport qui était devenu ma passion avec les années. C’était un comble pour moi qui était poursuiveuse et vice-capitaine de l’équipe des loups des cimes. J’avais pratiqué le sport à un assez haut niveau avec eux. Nous avions fait réellement un seul entraînement tous ensemble avant mon départ soudain. C’était d’ailleurs à ce moment que James avait eu son accident et que nous avions eu peur pour lui. Depuis, avant que je parte, il y avait eu des entraînements mais en très petit groupe. Je fis l’inventeur des gens avec qui j’avais eu l’occasion de jouer et je me rendis compte qu’Ulrich n’avait pas ou très peu participé aux entraînements. Je comprenais d’une certaine manière pourquoi. Il était un serpentard et parmi nous il devait se sentir quelque peu mis à l’écart. Les préjugés ont la vie dure. De plus, il y avait apparemment quelque chose entre lui et Katie. Katie ne m’en avait pas dit plus. Et je n’avais pas eu le temps d’en apprendre plus. J’étais partie avant de pouvoir faire cela. Si j’étais restée peut-être en saurais-je plus. Ces deux-là me manquaient, James aussi me manquait. J’espérais les revoir vite. De loin j’avais entraperçu Katie dans le dortoir des Serdaigles mais je n’avais pas été la voir par peur sûrement.

Avant de pouvoir prétendre à nouveau à ma place au sein de l’équipe, il fallait que je m’entraîne à nouveau, que je remonte et que mon corps s’habitue à nouveau au sport. Le quidditch est un sport dangereux et mon médecin m’avait recommandé d’éviter de reprendre trop vite le sport. Je devais me remettre. Et si je tardais trop, jamais je ne m’y remettrais. Durant mes mois de maladie, je n’avais pas pu voler car j’étais bien trop faible et que mon corps ne supportait pas le moindre effort physique. Me tenir debout au plus mal était déjà un miracle alors tenir sur un balai il ne fallait même pas y penser. Quand j’étais très bien je montais sur mon balai, à l’intérieur de chez moi et je me laissais soulever sans toucher à rien. Je n’étais qu’à quelques centimètres du sol mais c’était déjà si libérateur. Voler est source de libération et je plaignais les moldus de ne jamais connaitre ce bonheur. Ils pourraient toujours en rêver mais jamais ils n’y arriveraient totalement. Alors que nous, sorciers, nous pouvons voler sur un bout de bois animé de magie. Nous connaissons ces moments où rien ne comptent seulement la félicité due au vol. Et ce moment où on atteint ce point culminant avant de retomber en pique. C’était le meilleur et le plus beau moment quand on se met sur le balai, un déferlement d’adrénaline pure.

J’avais tout juste repris les cours et c’était assez difficile de se remettre au travail aussi violemment. Je n’avais plus l’habitude de fournir un effort intellectuel aussi intense mais surtout aussi longtemps. Ne pas perdre l’habitude d’étudier était une chose, devoir travailler du matin au soir en était une autre. C’est dans ces moments que je me rendais compte que j’étais bel et bien une serdaigle. Je m’étais replongée avec plaisir dans les énormes manuels de la bibliothèque de Poudlard. J’avais adoré sentir mon cerveau chauffé, mon visage rougir, à force de me concentrer afin d’apprendre l’Histoire de la Magie. Les odeurs des vieux livres m’avaient fait un bien fou et c’était un plaisir que d’être retour dans le lieu de la maison serdaigle qu’est la bibliothèque. J’avais même emprunté des livres depuis mon retour afin de rattraper mon retard le plus vite. Je passais des heures le soir à travailler après le couvre-feu. J’avais moins besoin de dormir depuis que je n’avais plus mes cauchemars. Je dormais peu mais je dormais bien, profondément et si je dormais 6heures dans une nuit je me sentais parfaitement bien le lendemain matin. Je me remettais doucement et sûrement et ma vie reprenait son cours. En une semaine, j’avais commencé à combler mon retard, de peu mais un peu tout de même. J’étais fière aussi j’allais m’autoriser cette petite entorse au règlement.

Il était 22 heures et 30 minutes. Je me levais. La dernière personne de mon dortoir venait à peine de s’endormir aussi j’étais heureuse d’avoir calculé mon coup. J’avais ouvert ma penderie et mis en évidence mon balai et ma tenue des loups afin de ne pas faire de bruit. Je me levais sur la pointe des pieds et j’attrapais mes affaires. Je sortais le plus vite possible en faisant le moins de bruit possible afin que personne ne remarque mon absence. Je n’étais pas proche des filles de mon dortoir mais elles étaient gentilles aussi si elles me voyaient partir elles me demanderaient sûrement ce que je fais et elles me feraient la morale quelque chose du style « Mais Carmen, si tu te fais prendre tu feras perdre des points à notre maison ! ».Et j’aurais envie de leur répondre que la vie ce n’était pas les points de notre maison et que deux heures de colle valaient largement la sensation de liberté que j’allais éprouver bientôt. Je pensais à cela en me dirigeant vers la salle de bain. J’avais pris l’uniforme des loups : la robe bleue, le pantalon gris métallisé ainsi que les protections (on ne sait jamais si j’avais envie de sortir un souaffle pour m’entrainer réellement). Je pris mon balai offert par mon père pour la fin de ma maladie. En me le remettant il m’avait dit que si j’avais échappé à cela, je pouvais facilement échapper aux blessures que pouvaient infliger le Quidditch. Une fois mon balai en main et ma tenue des loups mise, je me dirigeais en vers le terrain de Quidditch.

J’avais envie d’enfourcher mon balai dès que je passais les portes du château afin d’aller à l’extérieur mais ce serait bien trop grave si un préfet ou pire un professeur me trouvait sur mon balai ? Je préférais attendre et passer par les coins sombres afin d’être sûre de ne pas être prise sur le fait. J’avais à plusieurs reprises enfreint le règlement de cette manière mais, même si j’étais une serdaigle, je ne le regrettais pas. Quand le jeu en vaut la chandelle il n’y a aucune honte à avoir de briser quelques menues règles. Et ce que j’allais ressentir je le savais, ça en valait la chandelle. Cela allait être un instant de pure vie. Et personne n’allait désormais m’empêcher de me sentir vivante.

J’arrivais sur le terrain de Quidditch. Il y avait un léger vent et mes cheveux que j’avais vulgairement attachés en chignon à l’aide d’un énorme chouchou bleu. Je regardais autour de moi et je tournais. J’avais envie de chanter et de rire mais le silence de la nuit ne me l’autorisait pas. Il n’y avait personne d’autre que moi sur cette terre, c’était mon moment et mon espace de liberté. J’allais pouvoir voler ! J’enfourchais mon balai mais avant de décoller je fis un rapide état des lieux du ciel et c’est là que je le vis. Je vis une personne sur un balai qui dans un fragile équilibre avait l’air de regarder les étoiles du ciel. J’avais presque envie de rebrousser chemin à ce moment tellement je comprenais ce qu’il devait ressentir à cet instant : cet instant de plénitude où n’existe rien d’autre que soi-même. Et en même temps, j’étais si proche du but. Je désirais tellement moi aussi voler dans la nuit. Aussi je me décidais à décoller. Je montais doucement, je ne voulais pas déranger. Puis je fis le tour de la personne et je le reconnus, c’était Ulrich.


-Ulrich !

Et là, je me rendis compte qu’il ne regardait pas les étoiles mais qu’il était en équilibre sur son balai les yeux fermés. J’avais peur qu’il tombe. Heureusement, mon corps réagit plus vite que mon esprit et je me mis à ses côtés pour le rattraper. J’avais envie de lui faire un câlin afin de lui montrer que j’étais ravie de le revoir après tout ce temps. Une fois en face de lui, je me rendis compte que je ne savais pas quoi lui dire. Il m’impressionnait en fait…

-Excuse-moi tu as failli tomber par ma faute. Je suis vraiment désolée ! Est-ce que tu veux que l’on descende ? Ou même que je parte ? Je ne le prendrais pas mal tu avais l’air si serein avant que j’arrive. Je m’en veux vraiment de t’avoir dérangé donc rassure toi je ne le prendrais pas mal ! Ou alors on peut faire une course… Mais je ne suis pas très en forme je dois te l’avouer.

Je débitais à toute vitesse si bien qu’entre chacune de mes phrases Ulrich ne pouvait pas en placer une. A la fin de ma tirade, je repris ma respiration. Et je lui souris. J’étais heureuse de le revoir, nous faisions partie de la même meute après tout !
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Ulrich Liechtenstein


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MessageSujet: Re: Les secrets de mon âme [TERMINE]   Les secrets de mon âme [TERMINE] Icon_minitimeMer 20 Mar - 22:13

Il ouvrit les yeux. La lune était presque pleine. Bientôt les loup-garous seront de sorties. Ulrich se demandait combien il y en avait à poudlard. Et oui. Il y en avait. Ulrich en était certain. Il ne savait pas qui, ni combien mais il le savait. Toutes les nuits de pleine lune il entendait le hurlement des loups dans la forêt. Il les avait déjà entendus courir, se battre, renifler une fois aussi. Ulrich n’avait plus pensé aux versants de la lune et en avait entendu un approcher. Il était resté au sommet d’un arbre pendant des heures. Il courrait vite mais n’était pas assez bête pour croire qu’il pourrait distancer un loup. Quoi qu’il en soit, Ulrich se demandait comment pensaient les loups-garous. Pas sous leurs formes humaines bien sûr, mais en étant animal, avaient-ils conscience de leur humanité ? Se souvenaient-ils de leur nuit ? Le lendemain, étaient-ils fatigués ? Est-ce qu’ils se réveillaient totalement nu en pleine forêt sans le moindre souvenir ? Si un jour il aurait la chance de pouvoir en rencontrer un, il n’hésiterait pas à lui demander. Ce devait être passionnant d’être une créature aussi complexe. Quoi qu’aux yeux de beaucoup de monde, il était aussi un être humain hors du commun, et pourtant, il n’en était ni fier, ni malheureux. Il était juste ainsi, c’est tout. Peut-être les loups ressentaient-ils la même chose. Au moins eux, n’avaient pas à supporter leur différence au quotidien.

Quoi qu’avec les années, Ulrich avait réussi à parfaitement cacher son infirmité aux yeux des autres. Et dire que même Katie n’avait jamais rien vu. Quand il repensait à leur conversation à l’infirmerie il s’en était bien sortie. Pour cette fois. Tôt ou tard elle finirait bien par savoir… il le savait. Mieux vaut tard dans ce cas. Le problème… c’était qu’il n’avait vraiment personne à qui demander conseil. Certain secrets étaient mieux enterrer à jamais que dévoiler au grand jour. Peut-être qu’elle allait juste oublier ? Faire un trait. Ce serait tellement simple. Peut-être le ferait-elle s’il n’essayait pas de l’éviter. A croire qu’il mettait volontairement de l’essence sur une flamme. La nuit porte conseil disait-on. C’était un horrible mensonge. La nuit ne portait pas conseil. Elle n’était là que pour nous donner quelques heures de plus avant d’atteindre la fatalité du moment si peu attendu.

Ulrich n’avait jamais eu de « meilleur ami » tel qu’on pouvait l’entendre. Il n’avait pas de personne à qui il pouvait confier tous ses tracas ou toutes les conneries qu’il avait commises, tous les plans d’un soir parfaitement scandaleux qu’il avait pu avoir. Certaine fois il se disait que c’était tant mieux, parce que moins de gens étaient au courant de ce qu’on avait pu faire de travers et mieux c’était. Il n’avait pas envie qu’un mot de trop ai été échappé sur sa vie et qu’elle termine sur les pages du daily puis entre les mains de tous ses accros des ragots. Mais certain soir, comme c’était le cas aujourd’hui, il aurait vraiment eu besoin de quelqu’un qui aurait pu le conseiller de manière objective sans le juger ni lui faire de leçon de morale. Quelqu’un comme… et bien… il n’en avait aucune idée. Toutes les personnes qu’il avait vu au cours de ces derniers jours n’étaient soit pas fréquentable, soit totalement indiscret, soit totalement pote avec Katie ou alors, farouchement opposé à elle. En bref, il était seul.


-Ulrich !


Celle-là il ne s’y attendait pas ! Ulrich eu un mouvement de surprise et passa par-dessus son balai, se rattrapant de justesse avec un bras. Quand il vu que c’était Carmen, nouveau coup de surprise, puis une seconde de calme et Ulrich se remonta pour se mettre assis sur le balai face à elle.

-Excuse-moi tu as failli tomber par ma faute. Je suis vraiment désolée ! Est-ce que tu veux que l’on descende ? Ou même que je parte ? Je ne le prendrais pas mal tu avais l’air si serein avant que j’arrive. Je m’en veux vraiment de t’avoir dérangé donc rassure toi je ne le prendrais pas mal ! Ou alors on peut faire une course… Mais je ne suis pas très en forme je dois te l’avouer.


Ho la vache ! Depuis combien de temps ne l’avait-il plus vu ? Au moins une éternité ! Il avait entendu dire qu’elle avait dû quitter poudlard rapidement à cause de problème de santé. C’était juste un peu avant qu’il n’arrête les entrainements. Elle avait l’air en forme. Et toujours aussi bavarde.

Carmen c’était LA fille qui parlait tout le temps, et le plus souvent, elle s’en excusait. Mais ça ne l’empêchait pas de parler quand même. Ulrich ne savait pas si c’était parce qu’elle manquait cruellement de confiance en elle, ou parce qu’elle avait peur de dérangé, ou tout bêtement parce qu’elle adorait parler, mais elle avait cette fâcheuse tendance à tout dire d’un coup, sans faire de pause, sans s’arrêter, comme si elle n’arrivait pas à prendre de respiration entre deux mots. Il fallait être doué d’un calme olympien pour ne pas devenir fou parfois ! Mais c’était justement un des traits de caractère d’Ulrich. Et puis… la deuxième chose qui la caractérisait, c’était qu’elle instaurait immédiatement une ambiance douce et calme, joyeuse et tendre, comme si ils étaient amis depuis une éternité et qu’ils se retrouvaient par hasard dans un bar en plein été. Ulrich était… content de la voir.


-Ne t’inquiète donc pas autant. Je vais bien.

Ulrich lui adressa un sourire amical pour la rassurer. De toute façon, il n’était pas tombé et si sa avait été le cas il se serait peut-être juste casser la jambe. Ce n’était rien ! Pour lui. Disons que ça ne l’aurait pas empêché de faire son footing du matin et ses pompes de l’après-midi. Il aurait juste dû subir les remontrances de l’infirmière sur le danger que représentait son handicap sur sa santé et que du coup, il devait bien suivre à la lettre ses directives etc. c’était toujours le même cinéma.


-Et reste donc. Je suis content de te voir. Ca faisait longtemps.


Ha ! Autre détail sur Carmen Itala, il était d’une simplicité enfantine de la faire rougir de mal aise. Mettre Carmen dans une situation où elle n’était pas certaine de la réponse à donner était à la portée d’un élève de première année. C’était amusant de la taquiner. Surtout parce que c’était simple en fait.

-Tu viens juste de revenir ? J’ai cru entendre que tu avais dû partir pour des raisons de santé. C’est peut-être pas conseiller de faire une course contre moi.

Un large sourire traversa son visage.

-Je te connais ! Tu feras tout pour me dépasser, et comme moi je suis en pleine forme tu vas te fatiguer et j’aurais la rechute de ta maladie sur la conscience.


Ulrich prit un air grave et se pencha vers elle avant d’afficher un sourire taquin.

-Allez dit moi tout… je suis sûr que tu y as pensé… Toi allongé sur le sol inconsciente… moi te faisant du bouche à bouche pour que tu reviennes sur terre…


Ulrich n’arriva plus à se retenir et piqua un énorme fou rire.


-Pardon, pardon… je t’embête.

Le serpentard plongea ses yeux dans ceux de sa co-équipière.


-Plus sérieusement. Tu vas mieux ? C’est cool que tu sois de retour.
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MessageSujet: Re: Les secrets de mon âme [TERMINE]   Les secrets de mon âme [TERMINE] Icon_minitimeJeu 21 Mar - 0:14

La nuit était belle. On voyait parfaitement la lune et les étoiles en cette soirée de rêve. Avant, la nuit me faisait peur. La nuit était synonyme pour moi de troubles et de souffrances après tout, rares étaient ces heures de noir où il n’y avait pas de cauchemars. Et quand vous ne pouvez jamais dormir sans vous rêvez en sueur ou en pleur, il est difficile d’apprécier la nuit ou plutôt le sommeil. J’avais toujours apprécié la nuit et le calme qu’elle apporte sur le château. On ne rencontre personne dans les couloirs si l’on est assez fou pour s’y aventuré quand on est censé rester dans les dortoirs. Il y a de temps en temps des bruits de pas et bien sûr on prend peur et on va se cacher. Mais très vite, on peut reprendre notre chemin et on se retrouve dans le parc du château à humer l’air empli de lune. C’est un moment e calme et d’apaisement où plus rien n’existe dans le monde à part soi-même et les étoiles. Ce moment je l’avais vécu moult fois. La plupart du temps, étant donné que je ne voulais pas dormir, j’allais dehors et j’avais presque l’impression de dormir éveillé. J’étais comme dans un rêve et mon cerveau se déconnectait un temps de la réalité, se reposant, sans peur. Je récupérais comme ça. Mon corps était heureusement habitué à ce rythme, mais quand je regardais en arrière je me demandais comment il avait fait pour tenir aussi longtemps.

Et maintenant, je me retrouvais là, sous les étoiles, sans avoir peur de la nuit ou du sommeil. Je me retrouvais sur un balai moi qui quelques mois plus tôt ne pouvait plus faire un pas devant l’autre. De surcroit, j’étais devant l’une des idoles de l’école, le bel Ulrich. Lui aussi avait l’air de trouver une paix intérieure d’être ici, à voler sous le ciel. Je le comprenais si bien. D’après les bruits de couloir, il y avait de l’eau dans le gaz entre lui et Katie. Je pensais cependant que cela devait être plus compliqué que cela. Derrière les yeux de ce ténébreux devaient se cacher autre chose que le serpentard à la fois froid et beau que tout le monde décrivait. Du moins, je l’espérais car j’avais une règle d’or : toujours essayer de voir en l’autre le meilleur de lui car oui, il y a du bon chez chaque personne. Et moi j’étais persuadée qu’Ulrich avait des choses à offrir mais je ne savais pas si lui il pensait que j’avais quelque chose à lui donner. Alors bon, alors que j’avais failli le faire tomber, je n’allais pas en plus m’imposer ! Surtout que j’avais vraiment eu peur qu’il se fasse mal ou qu’il ait eu peur et qu’il m’en veuille mais apparemment, ce n’était pas le cas.


-Ne t’inquiète donc pas autant. Je vais bien.

Je me demandais alors comment il faisait pour être aussi calme alors qu’il avait failli tomber de son balai. Certes, nous avions l’habitude avec le quidditch car cela nous arrivait mais quand même. Enfin moi, dès que ça m’arrivait j’avais une réaction au moins un petit frisson mais lui apparemment non ! Il m’adressa même un sourire et je compris que c’était à la fois pour répondre au mien et pour me rassurer. Du moins c’est ce que je crus comprendre. Il m’invita même à rester avec lui en me disant que cela lui faisait plaisir de me voir. Je ne m’attendais pas à cette réaction de sa part et cela me mit un peu mal à l’aise. Pas dans le sens strict mais je trouvais cela tellement touchant que je ne pus m’empêcher de rougir. C’est à ce moment que je fus contente que ce soit la nuit car cela ne devait pas se voir. Cependant, c’était sans compter sur la lune qui éclairait comme un phare dans la nuit aussi il était probable qu’il le voit mais moins sûr qu’il le remarque. Une fois que je fus rassurée sur la stabilité d’Ulrich sur son balai, je me plaçais de façon à ce que nous soyons face à face, le bout de nos manches se touchant presque.

-Tu viens juste de revenir ? J’ai cru entendre que tu avais dû partir pour des raisons de santé. C’est peut-être pas conseiller de faire une course contre moi.

Je me demandais par qui il avait bien pu entendre cela. Je l’avais dit à très peu de personnes et je leur avais demandé de garder le secret. Ou alors il avait entendu cela seulement quand j’étais revenue. Je ne savais pas et je ne voulais pas le savoir. Cela ne me dérangeait pas que les autres sachent que j’avais été absente longtemps pour des raisons de santé. Ce n’était pas ma faute et je n’avais pas à en avoir honte. Et puis, je ne pensais pas qu’Ulrich allait me juger là-dessus !

- Et oui, j’ai eu de réels soucis de santé et je reviens car ça y est, je suis totalement guérie. Cela me fait plaisir de revenir et de te voir. Tu es la première personne des gens que je connaissais à qui je parle, ça me fait du bien.

Je ne pensais pas qu’il allait comprendre la dernière partie de ma phrase. Pourquoi du bien ? Parce que le fait qu’il me parle prouvait bien que j’étais de retour à nouveau là et vivante au sein de ma seconde famille. Et il n’y avait rien de plus agréable que cela, savoir que l’on était chez soi et en vie. Je ne tiltais pas directement au sujet de la course. Enfin je le laissais reprendre la parole avant de lui reprendre. Il avait sûrement raison, ce n’était peut-être pas bon pour moi mais après tout, j’étais allée faire un manège à sensation le week end de mon retour alors une course, était-ce si grave que cela ?


- -Je te connais ! Tu feras tout pour me dépasser, et comme moi je suis en pleine forme tu vas te fatiguer et j’aurais la rechute de ta maladie sur la conscience. Allez dit moi tout… je suis sûr que tu y as pensé… Toi allongé sur le sol inconsciente… moi te faisant du bouche à bouche pour que tu reviennes sur terre…

Il avait raison sur la première partie de sa phrase. Je n’aimais pas perdre dans le quidditch. Sachant que j’avais surement perdu de mon niveau, je ferais des efforts tels que je risquais de me fatiguer. Mais après tout, si je ne me fatiguais jamais pour rien comment allais-je faire pour ne serait-ce qu’effleurer à nouveau le niveau que j’avais pu avoir un jour ? Il fallait que je m’y mette sérieusement si je voulais retourner dans ma très chère équipe. Par contre je ne m’attendais pas à la deuxième partie de la phrase d’Ulrich ? Je fus surprise mais le voyant rire après son air grave je compris qu’il se fichait de moi. Aussi je me décidais à lui répondre.

-Tu ne crois pas si bien dire … Dès que j’ai vu que c’était toi, je me suis dit que ce soir c’était ma chance pour enfin que tu m’embrasses …

J’essayais de rester sérieuse mais je ne tins pas trois secondes et je me joignis aux rires d’Ulrich. Auparavant je n’aurais jamais osé répondre cela. Et je devais avouer que j’étais gênée de le faire vu comme j’avais l’impression d’avoir le rouge aux joues. Mais j’avais eu une expérience qui m’avait détendu sur ce sujet. Alors j’en profitais pour en rire. Je devais l’avoir choqué du moins je l’espérais. Ou au moins l’avoir surpris un minimum serait pour moi une victoire formidable.

-Pardon, pardon… je t’embête.

-Ne t’excuse pas voyons, après tout, tu m’embêtes mais je sais te répondre ! Du moins j’essaie !


Il avait arrêté de rire et moi aussi. Je lui souris et c’est à ce moment que je notais que lui aussi portais la tenue des loups ! Je me sentis moins seule et plus proche de lui dès que je notais ce détail. Lui aussi quand il avait décidé de sortir ce soir il avait choisi de mettre la tenue de notre équipe. La question était alors pourquoi ? Pour ma part, j’avais l’impression que cette tenue me rendait plus forte. Elle me faisait appartenir à une communauté, à une meute. C’était des gens que je chérissais et qui avaient tout mon respect avec qui je jouais. Aussi quand je mettais cette tenue bleu et gris métallisé (un peu comme la couleur de serdaigle d’ailleurs), je sentais que je pouvais tout gagner, déplacer des montagnes ! Je voulais lui dire que je l’avais remarqué mais je n’en eus pas le temps, cela attendrait donc un peu.

-Plus sérieusement. Tu vas mieux ? C’est cool que tu sois de retour.

Il me déclara cela droit dans les yeux, l’air très sérieux si bien que j’en eus des frissons dans le dos. Il dégageait réellement quelque chose et je comprenais pourquoi il avait été élu Mister Serpentard. Avec un tel charisme, on ne peut être qu’apprécier de la gente féminine. Et je trouvais ça charmant qu’il me demande aussi sérieusement si j’allais mieux. Cela me faisait plaisir, me touchait au plus profond de mon cœur si bien que j’en eus un frisson !

-Oui je vais beaucoup mieux. C’est fini maintenant je me suis remise, il n’y a que ma forme physique qui peine à revenir.

Je ne savais pas si je devais lui dire pourquoi j’étais partie… mais je me lançais, après tout, je n’avais rien à perdre.

-Pour tout te dire, j’ai eu un cancer au niveau du cerveau. On me l’a enlevé mais ce fut assez long et difficile. Je ne savais pas si j’allais en sortir vivante, les médecins non plus d’ailleurs. Mais me voilà, plus vivante que jamais, pouvant tenir sur un balai alors qu’il y a quelques mois je ne pouvais plus marcher. Alors je suis heureuse d’être revenue et ça me fait plaisir que tu m’ait dit de rester, ça me donne l’impression de reconnecter à ma vie d’avant ma maladie.

Je le regardais droit dans les yeux avec un sourire en lui disant cela. Je ne savais plus quoi dire maintenant, que faire, comment réagir. Alors j’allais jouer ma carte spéciale, la parole !

-Je ne savais même pas que j’étais aussi bonne pour plomber l’ambiance. C’est horrible quand je m’y mets, parlons d’autre chose ! Mais d’abord la cours non ? Toi aussi tu as mis la tenue des loups c’est que tu as envie de voler ! Alors on se fait une course ! Un tour de stade, histoire de savoir si je suis toujours capable de voler plus de deux minutes ? Ça te va ? Et après tu me raconteras ta vie ! Ou alors tu me racontes ta vie et ensuite on vole c’est comme tu veux. Oh ça y est je parle encore trop …

Carmen, ferme-la !
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Ulrich Liechtenstein


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MessageSujet: Re: Les secrets de mon âme [TERMINE]   Les secrets de mon âme [TERMINE] Icon_minitimeDim 24 Mar - 14:13

Qui n’avait pas un jardin secret ? Un endroit intérieur ou il classait tous ce qu’il comptait garder pour lui, qu’il ne voulait pas révéler au monde. Un endroit clos ou les pires choses qu’on l’on avait pu commettre se trouvait enfermer, un endroit où toutes les pensées les plus intimes étaient stocké, ou toutes les promesses et les vœux souhaité étaient classé, trié, rangé pour un jour, peut-être, les retrouver et les accomplir. Ulrich avait un jardin secret bien rempli. Trop rempli. Alors que ce devait-être pour chacun un lieu où il pouvait se reposer et se cacher, lui, ne pouvait mettre un pied devant l’autre sans être submergé par d’innombrables secrets. Et c’était douloureux. C’était oppressant d’en arriver à toujours se connecter à la réalité plutôt que d’encaisser tout ce qu’il s’évertuait à cacher. Mais il ne pouvait en faire autrement. Il ne pouvait pas faiblir, livrer les secrets de son âme.

Les seules personnes qui pouvait le comprendre, qui pouvait accepter tout ce qu’il avait à cacher n’était et ne serait jamais du genre à l’écouter. Au contraire. C’était des gens comme lui, qui avait sur la conscience beaucoup trop de chose pour en supporter d’autre. Ou alors, c’était des personnes, comme Ambre, qui se fichait bien de l’immoralité de leurs actes et donc, se fichait bien des sentiments de culpabilité des autres. Ulrich s’en voulait. Il s’en voulait pour tellement de chose, et pourtant, de la même manière, les recommencerait encore et encore si il retournait dans le passé. Ces choses qui le rongeaient faisaient partie de lui. Si il s’en débarrassait, c’était comme si il se trahissait lui-même. Et si le gardait, c’était les autres qu’il perdait.

Ulrich était une âme torturé. Il se torturait toujours pour tout et n’importe quoi. Un vrai masochiste. A chacun de ses mots il se demandait si ils allaient être bien interprété, à chacun de ses gestes il se demandait si ils n’étaient pas trop vaniteux, quand on lui parlait, il craignait de blesser son interlocuteur en affichant trop de tristesse pour lui, ou alors trop de joie alors qu’il devait être désolé. L’être humain était tellement complexe, tellement énigmatique pour lui qui ne ressentait rien comme les autres. Il lui manquait quelque chose, vivait avec quelque chose en moins et ce petit détail, faisait toute la différence.

Quand il regardait Carmen aussi pleine d’énergie il se demandait ce qu’elle pouvait bien penser de lui. Elle qui s’évertuait à chercher les bien chez les autres au lieu de se fier aux préjugés. Mais peut-être était-ce là seulement une image qu’elle voulait se donner. A vrai dire, que savait-il d’elle ? Rien. Elle faisait partie des Loups des Cimes, elle avait des cheveux rouge, –Ce détail ne l’ayant jamais surpris, puisque Claire Austen avait elle-même des cheveux rose bonbon et que c’était une couleur naturelle- elle était également poursuiveuse, comme lui, et enfin, elle était en 5ème année. Quoi que… ce détail n’était même pas certain puisqu’elle avait été malade très longtemps. Avait-elle pour le coup redoublé sa quatrième année ?


- Et oui, j’ai eu de réels soucis de santé et je reviens car ça y est, je suis totalement guérie. Cela me fait plaisir de revenir et de te voir. Tu es la première personne des gens que je connaissais à qui je parle, ça me fait du bien.

Ce devait être ça. Ulrich ne put se retenir d’avoir un pincement au cœur. C’était quand même… triste. Pour elle. Revenir après si longtemps et voir que les gens qu’elle avait connus ne se précipitaient pas pour prendre de ses nouvelles. Il fallait que ce soit un serpentard avec qui elle n’avait jamais vraiment parlé qui soit le premier de ses anciennes connaissances à lui faire la causette. Merde. Pour elle ! Ulrich n’imaginait pas ce qui se passerait s’il devait quitter poudlard pendant aussi longtemps. Est-ce qu’on se souviendrait de lui ? Peut-être bien que oui maintenant qu’il était Mister Serpentard, mais qui viendrait le voir ? Il faut dire que lui s’en ficherait sans doute un peu. Son premier réflexe aurait été de retrouver Ambre mais comme c’était elle qui était partit… Disons que si jamais elle refaisait surface, il serait le premier à l’accueillir.


-Désolé.

Ulrich était vraiment sincère. Il ne savait pas si sa la touchait plus qu’elle ne le montrait mais il aurait parfaitement compris. Si elle avait été réellement mal, ce devait être affreux de se dire que personne n’était revenu vers elle prendre des nouvelles. Et par la même, il se rendait compte que lui-même, après avoir eu à l’esprit « Tiens, ça fait un moment que je n’ai pas croisé carmen » n’avait pas non plus cherché à en savoir plus. Encore une chose qu’il pouvait classer dans ses petits papier de son jardin secret : Ulrich avait VRAIMENT été un enfoiré. Une fois de plus. Mais d’un côté, il se rassurait en se disant que lui, n’était pas vraiment dans la liste de ses meilleurs amis à Carmen, donc, elle lui en voulait sans doute pas. Non, c’était ses vrais amis qu’il fallait engueuler.

Enfin bref. Elle changea vite de sujet. Comme toujours quand elle était cruellement mal à l’aise. Et Ulrich pu rebondir sur le fait qu’elle veuille se mesurer à lui.


-Tu ne crois pas si bien dire … Dès que j’ai vu que c’était toi, je me suis dit que ce soir c’était ma chance pour enfin que tu m’embrasses …


Ulrich aurait pu avoir la bouche ouverte de surprise s’il ne savait pas contenir ses émotions. A la place il resta muet comme une carpe en fixant ses yeux pour la percer à jour. Blague ou vérité ? Parce que lui avait vraiment dit ça en plaisantant ! Il n’imaginait pas une seule seconde embrasser Carmen. Enfin… pas qu’elle ne soit pas son type hein ! Mais il aimait Katie et puis, fin c’était mal quoi ! Et s’il y avait bien une chose qu’il voulait rajouter à sa liste déjà bien longue de truc horrible qu’il avait pu commettre c’était : Re-commettre un acte d’infidélité. Bon… le baisé avec Sophie ne comptait pas. Pas vraiment. C’était plus une sorte de… de prix de son silence. Quand quelqu’un connait un secret qu’on veut cacher, il vaut mieux s’assurer de son silence, à n’importe quel prix.

Mais ouf, elle se mit à rire. Ce fut les 3 secondes les plus longues de sa vie. Enfin non. De ca soirée. Le plus long moment de sa vie ce fut quand même quand il avait cru que Sophie était enceinte. De lui. L’horreur totale. Le scandale de sa vie. Mais ça va. Ce n’était heureusement pas ça ! Ulrich se prit d’un fou rire. Décidément, il imaginait toujours le pire !


-Ne t’excuse pas voyons, après tout, tu m’embêtes mais je sais te répondre ! Du moins j’essaie !


Il s’arrêta de rire. Ouais… le pire. Enfin bref. Ulrich donna un léger coup sur l’épaule de Carmen, pour souligner le fait qu’il était content qu’elle soit de retour. C’était vraiment agréable qu’elle soit là. Avec elle, on pouvait juste rire. Sans prise de tête. Ou disons avec moins de prise de tête.

-Oui je vais beaucoup mieux. C’est fini maintenant je me suis remise, il n’y a que ma forme physique qui peine à revenir.


Ulrich lui adressa un large sourire. La forme physique c’était son truc ! En ce moment il passait son temps à faire en sortes qu’elle ne disparaisse pas.


-Pour ça pas de problème ! Je t’aiderais si tu veux !

Carmen semblait… perplexe. Elle avait de quoi ! Ulrich lui prévoyait déjà des séances de jogging tout autours de poudlard, elle allait comprendre le sens du mot sport.

-Pour tout te dire, j’ai eu un cancer au niveau du cerveau.

Ok… à une autre fois la séance de jogging.

-On me l’a enlevé mais ce fut assez long et difficile. Je ne savais pas si j’allais en sortir vivante, les médecins non plus d’ailleurs. Mais me voilà, plus vivante que jamais, pouvant tenir sur un balai alors qu’il y a quelques mois je ne pouvais plus marcher. Alors je suis heureuse d’être revenue et ça me fait plaisir que tu m’aies dit de rester, ça me donne l’impression de reconnecter à ma vie d’avant ma maladie.

Silence. Ulrich restait de marbre. A vrai dire il ne savait pas trop quoi lui dire. Il avait suffisamment étudié la médecine pour savoir que les gens qui se sortait de ce type de cancer étaient extrêmement rare, surtout qu’elle n’avait visiblement pas de lésions au cerveau. C’était… rare. Elle savait qu’elle avait beaucoup de chance, mais peut-être qu’elle ne comprenait pas à quel point.

-Je ne savais même pas que j’étais aussi bonne pour plomber l’ambiance. C’est horrible quand je m’y mets, parlons d’autre chose ! Mais d’abord la course non ? Toi aussi tu as mis la tenue des loups c’est que tu as envie de voler ! Alors on se fait une course ! Un tour de stade, histoire de savoir si je suis toujours capable de voler plus de deux minutes ? Ça te va ? Et après tu me raconteras ta vie ! Ou alors tu me racontes ta vie et ensuite on vole c’est comme tu veux. Oh ça y est je parle encore trop …

Et la voilà redevenu elle-même. Carmen dans toute sa splendeur. Elle déballait un truc super important puis changeait de sujet à la vitesse de l’éclair parce qu’elle ne savait pas comment réagir autrement.

-Je…


Ulrich baissa les yeux un sourire calme et posé sur les lèvres. Le mieux était peut-être de lui déballer un des secrets de son âme.

-Moi aussi j’ai… une grave maladie.

Non. Ce n’était pas une maladie. Les médecins l’avaient bien expliqué. Mais comment décrire clairement ce qu’il avait ?


-Enfin non, pas vraiment. Disons que depuis ma naissance j’ai une sorte de… problème génétique. Qui touche mon cerveau.

Si son but avait été de capté son attention, il avait sans doute réussis avec la note optimal.


-La partie sensitive de mon cerveau ne fonctionne pas. Je ne peux rien ressentir. Le vent sur ma peau, le gout d’un jus de citrouille, l’odeur de l’herbe mouillé… rien. Je suis imperméable.

Son sourire se faisait triste. Oui. Il l’était. Pendant longtemps ça n’avait pas été un problème pour lui. Enfant il était passé par toutes les étapes : Trop calme, puis soudainement turbulent, bagarreur, violent, puis morne, vide, terne… Poudlard l’avait changé. Il avait découvert beaucoup de chose qu’il aurait aimé « sentir ». Mais c’était impossible. C’est ainsi.
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Carmen Itala


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MessageSujet: Re: Les secrets de mon âme [TERMINE]   Les secrets de mon âme [TERMINE] Icon_minitimeLun 25 Mar - 20:47

Il m’en fallait peu pour être heureuse. Je me rendais compte que d’être ici, sur un balai avec Ulrich m’enchantait au plus haut point. En effet, il y avait tellement de choses qui m’avaient manqué pendant que je n’étais pas là et le fait de pratiquer la magie en faisait partie. La magie faisait entièrement partie de moi depuis que j’avais découvert que j’étais une sorcière. J’avais adoré découvrir le monde de la magie, mon père ne pouvant pas me l’enseigner, ma mère étant partie trop tôt pour pouvoir me l’apprendre. Mon père avait été ravi pour moi quand nous avions découvert que j’avais des pouvoirs magiques. Il avait essayé de comprendre pour moi comme il avait essayé de comprendre pour ma mère. Il avait fait beaucoup d’effort afin d’y arriver et cela m’avait touché au plus haut point car la magie était vraiment quelque chose d’agréable et puissant. De temps en temps, pendant ma maladie, j’avais l’impression de sentir en moins se perdre une sorte de fluide, comme si ma magie allait partir. Ressentir la magie qui émanait de Poudlard, voler sur un balai, toutes ces choses qui paraissent normales aux élèves me paraissaient alors fantastique.

Le fait que ce soit avec Ulrich me fit réellement plaisir aussi. Certes, nous n’avions pas été réellement très proches avant mon départ et sûrement n’avait-il même pas remarqué mon absence mais il était une part de ce passé mis entre parenthèses pendant trop longtemps. Je me demandais si les autres étaient au courant de mon retour. Sûrement pas. Du moins, je n’en savais rien. Je n’avais pas fait un retour tonitruant aussi il était peu probable que la plupart le sache. De plus il devait être dans des années supérieures et donc plus dans les révisions qu’autre chose. Je n’étais rentrée que depuis deux semaines aussi je devais avouer que je n’avais pas eu le temps de me consacrer aux autres, de les retrouver afin de pouvoir savoir comment ils allaient. Et puis, s’ils ne voulaient pas chercher à savoir je n’allais pas les forcer. Je partais du principe que j’étais née une deuxième fois et que mes relations allaient repartir de zéro. Aussi, discuter avec quelqu’un comme Ulrich, quelqu’un de mon passé mais dont je n’avais pas été très proche, c’était parfait. Je pouvais commencer une relation avec un ancrage sur mon passé.

Quand je lui parlais du fait que j’avais été malade, il eut l’air mal à l’aise. A moins que je ne fasse un transfert et que ce soit en vérité moi qui sois mal à l’aise. Ce n’était pas aisé à dire mais bon, pourquoi pas. Je ne pensais pas que c’était le genre de personnes à juger aussi facilement qu’il essayait de le faire paraitre. Il me dit qu’il était désolé. Pourquoi être désolé ? Après tout ce n’était pas sa faute. Il n’avait rien fait par rapport à cela. Personne n’y pouvait rien d’ailleurs, même pas moi. Et puis, avec tout cela, je n’avais plus de cauchemar et je n’étais plus dépressive ce qui était déjà une bonne chose pour moi !


Mais heureusement nous passâmes sur autre chose. Je rigolais sur le fait que c’était mon soir pour l’embrasser enfin… Quoique, je n’aurais pas été contre. Ce devait être une gloire d’embrasser l’un des plus beaux, voir le plus beau des Serpentards. Mais en même temps, je ne voulais pas faire cela à Katie et puis, je ne l’aimais pas et embrasser quelqu’un juste comme ça, ça n’avait jamais été mon truc. Il avait mis du temps à comprendre que je rigolais. Je l’avais senti un peu surpris ce qui me fit encore plus rire. C’était agréable de rire dans la nuit quand une légère brise souffle. J’essayais de lui répondre et le coup qu’il me donna sur l’épaule me fit encore plus sourire. Je l’interprétais comme un contentement que je sois là. J’étais remise un peu près physiquement mais pas encore, et quand j’enchainais en le disant à Ulrich il me proposa son aide. J’étais perplexe, je ne m’attendais pas à ce qu’il me propose cela aussi facilement mais j’en fus ravie.


-Oh merci, je veux bien que tu m’aides je dois avouer qu’à part le quidditch, et un peu la natation je n’ai jamais été très sportive. Enfin, j’ai du mal à m’y remettre alors si tu pouvais m’aider c’est avec plaisir. Du style allez courir ou nager ensemble non ? Ce serait bien !

Je lui expliquais ce que j’avais eu réellement. J’avais besoin de le dire, de m’exprimer. Savoir ce que d’autres en pensent, pas pour me plaindre, pas consciemment du moins. On m’avait dit qu’il valait mieux que j’en parle plutôt que je le cache. J’avais été suivi par un psychologue et il m’avait expliqué que pour que la maladie ne devienne pas une honte il ne fallait pas que j’ai peur d’en parler si j’en avais envie. Il ne réagit pas. Comme toute personne normale d’ailleurs. Après tout, il n’y avait rien dire. On ne peut rien dire à quelqu’un qui est « miraculé » ou « condamné ». J’avais instauré une gêne je m’en rendais bien compte et j’étais désolée. C’est d’ailleurs pour cela que je me mis à parler vite et sur le ton le plus joyeux possible histoire que la gêne ne s’instaure pas totalement. Il n’y avait rien de pire qu’un instant de gêne qui dure. Surtout quand on est en si bonne compagnie, il serait idiot de gâcher cet instant. Mieux valait faire une course même si ça devait me fatiguer.

Cependant Ulrich ne réagit pas tout de suite. Il avait l’air hésitant, comme si il souhaitait me confier quelque chose. Il me dit qu’il avait une sorte de maladie, enfin ce n’en est pas vraiment une. Il ne sentait rien. Son problème génétique lui enlevait les sens à l’exception de la vue et de l’ouïe. Le monde devait donc être pour lui sans saveur ni odeur. Il ne devait pas sentir la différence entre le poulet et le bœuf, le parfum d’une rose et d’une orchidée, la peau d’une mère et celle de Katie. Katie… Le savait-elle qu’Ulrich ne connaissait pas son odeur ? J’essayais de me mettre à la place du Serpentard et je devais avouer ne pas y arriver. Comment pouvait-on ne pas ressentir ce genre de choses ? La vie devait être morne et terne sans saveur au sens littéral du terme. La vie avait-elle un sens sans ces petits plaisirs que sont le fait d’humer un gâteau ou de sentir l’eau de la douche sur son corps.

Je le regardais dans les yeux. Il avait un sourire triste. Le genre de sourire que peu de personnes devaient lui connaitre. Il n’avait pas l’air d’être le genre de personnes à exprimer souvent ces réels sentiments. A sa place, je ne crois pas que j’aurais été là pour en parler. Sans mes sens, il n’y avait rien. Et je me rendais bien compte que ce devait être dur à porter pour lui. Cela devait lui poser beaucoup de problèmes au niveau relationnel. Si on ne sent pas les choses comment peut-on sentir l’affection qu’une personne nous porte ou non. Je mis ma main sur sa joue et je passais mon pouce sur ses lèvres. Les lèvres sont très sensibles alors cela pouvait être un bon test.


-Tu ne sens pas quand je pose ma main sur ton visage et que je passe mes doigts sur tes lèvres ?

Comment faisait-il quand il s’agissait d’amour, de câlins, de caresses, de baisers ? Ressentait-il quand même quelque chose d’agréable ? Ou alors n’y avait-il aucune différence ? Il devait alors s’alimenter seulement pour sa survie, ou parce qu’il ressentait peut-être tout de même la faim. Et au niveau de l’alcool et des maladies ? Se rendait-il compte de la fièvre ou de l’alcool ? Un millier de questions fusait dans ma tête tandis que j’avais laissé ma main sur sa joue. Je l’enlevais vite le rouge aux joues ne voulant pas que mon geste soit mal interprété.

-Ça doit te poser des problèmes non ? Au quotidien je parle. Tu ne dois pas ressentir la faim ou la douleur. Et même au niveau relationnel, j’imagine que ça doit être dur. Ne pas sentir les choses, se doit être dur d’en ressentir. Tu n’es pas obligé de me répondre mais est-ce que Katie est au courant ?

Je ne pouvais pas comprendre seulement imaginer ce qu’il ressentait. Je m’imaginais mal si j’avais été à sa place dire à ma petite amie « Coucou, je ne peux sentir l’odeur de ta peau ou même quand tu me touches la douceur de tes caresses. ». Bien sûr j’exagère mais je ne pensais pas que cela puisse dire autrement.

-Cela me fait plaisir que tu m’ais dit ça. Je suis de ceux qui pensent que la parole peut libérer. Aussi si tu as autres choses à dire, tu peux. Je ne vais pas te juger et puis on a tous des secrets je pense. Moi je n’ai jamais eu quelque chose comme ça, à part ma maladie. Enfin si, j’ai été pendant longtemps dépressive. Je faisais des cauchemars horribles qui m’empêchaient de dormir. J’étais aussi très sensible. C’était handicapant, réellement. Moins que toi je dois bien l’avouer.

Pourquoi lui dire cela ? Pourquoi maintenant ? Je ne savais pas et je n’avais pas envie de savoir. Peut-être était-ce le genre de parenthèses hors du temps et hors de l’espace. Demain nous serions peut-être de parfais inconnus car il devait avoir une réputation à tenir : un bon serpentard, sûrement noble tandis que moi je suis une sang-mêlée, pas le genre de personnes qu’il doit avoir l’habitude de côtoyer. Quoique, sa chérie n’était peut-être pas une sang pure. Que devait en penser ses parents alors ?

-Tu as d’autres choses à dire, confidence pour confidence autant aller jusqu’au bout non ?

Je comprendrais s’il ne disait rien de plus. Il n’avait rien à gagner, mais rien à perdre non plus.
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Ulrich Liechtenstein


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MessageSujet: Re: Les secrets de mon âme [TERMINE]   Les secrets de mon âme [TERMINE] Icon_minitimeJeu 28 Mar - 22:12

Retournement de situation. Maintenant c’était Ulrich qui se retrouvait atrocement mal à l’aise. Ulrich était plus le genre de personne disons réservé, calme, mystérieux. Il ne livrait pas ses secrets. C’était ainsi. Comme il ne pouvait rien ressentir, le peu qu’il avait, il voulait le garder pour lui. Ses sentiments, ses pensées, ses émotions, son ressentiment, autant de chose qu’il était facile de deviner chez les autres mais qui chez lui, n’apparaissait que très rarement. Il voulait les garder. Comme un trésor précieux dont il était le seul à avoir la clé. Un trésor qu’il ne voulait pas partager. Avec personne. Pas même avec Carmen. Et pourtant elle était… comment la voyait-il réellement ? Quand il regardait Carmen, il voyait en elle sa co-équipière de quidditch, il voyait… quelqu’un d’amusant, d’agréable à fréquenté, quelqu’un de simple qui semblait être prête à tout entendre, tout accepter des autres, elle semblait être en mesure de pardonné à quelqu’un qui cherchait réellement à se repentir. Mais était-ce ce qu’il souhaitait ? Se faire pardonner ?

Le bien et le mal était deux points de vu opposé. Tout comme une personne qui dit aimer manger une chose et une autre, prétendre que cette chose en question était la plus dégoutante au monde. Pouvions nous réellement prétendre savoir ce qu’était le bien et le mal ? Un homme qui en tue un autre est jugé comme un acte horrible, mais si cet homme à tuer pour défendre sa famille ? Est-ce bien ? Pourtant il y a toujours un homme mort dans l’histoire. Et si lui, était entré dans les purgateur pour défendre une idée, était-ce mal ? Devait-il se sentir coupable de défendre une idée parce que sa petite amie défendait l’idée inverse ? Devait-il se sentir coupable d’avoir choisie le camp qu’il aurait, de toute façon finit par intégrer ? Il ne fallait pas se leurrer. Ulrich était un Liechtenstein, un sang pur, un fils de mangemort… Qu’attendait-on de lui mise à part rejoindre ceux qui défendaient ses idées ? Ambre avait eu raison à l’époque quand elle disait qu’il n’était bon qu’à suivre. Oui. Ulrich n’aurait jamais pu prendre l’initiative de déclarer la guerre, de se battre contre une autre personne parce qu’elle ne partageait pas les mêmes convictions que lui. Ulrich n’aurait jamais pu être Leader des purgateur. Pas à l’époque en tout cas. Et aujourd’hui… quel intérêt ?

Ulrich regardait Carmen dans les yeux. Son regard avait changé. Elle savait. Pour lui. Pour son plus gros secret. Ou un de ses plus gros. A quoi pensait-elle ? Essayait-elle de s’imaginer comme lui ? Sans rien pouvoir ressentir ? Lui essayait de s’imaginer à sa place à elle. Quel effet cela provoquait de sentir le vent sur son visage ? Pourquoi certaine personne n’arrivait pas à ouvrir les yeux sous l’eau ? Alors que d’autre oui. Pourquoi les gens aimaient certain aliments et pas d’autre, alors que statistiquement, plus de la moitié des personnes l’aimait. En vérité, le plus dur n’était sans doute pas de vivre sans, mais bien de vivre avec. Ulrich mangeait de tout. Ne se plaignait jamais du froid ou de la chaleur, il n’était pas en colère parce qu’il avait faim ou sommeil. Ulrich était toujours égal à lui-même.

Et là elle leva sa main vers lui. Ulrich regarda ses doigts s’approcher de plus en plus de lui. Il ne bougeait pas d’un centimètre. Que faisait-elle ? Peut-être voulait-elle vérifier qu’il ne lui mentait pas. C’était presque amusant de voir qu’au moins, elle ne parait pas en courant, ou en volant. Elle ne le décevait pas. Elle était exactement comme il avait prévu qu’elle soit : intrigué mais compréhensive. Empathique mais pas trop. Elle allait le tester, puis s’inquiéter, elle se poserait des tonnes de question et pour finir, elle se rendra compte que rien n’avait changé. Et tout redeviendrait à la normal. Elle lui sourirait et lui proposerait d’aller manger un morceau de gâteau au chocolat en cuisine, jusqu’à ce qu’elle rougisse en se rappelant que lui n’avait AUCUNE idée du gout qu’il pourrait avoir. Elle s’excuserait et deviendrait rouge pivoine et deux minutes après, tout serais oublié. Parce que ça n’avait pas d’importance. Parce que ça ne devait pas en avoir.

Et elle posa sa main sur son visage. Ulrich ferma les yeux. Le néant. Le vide total. Comme toujours. Qu’est-ce qu’elle attendait qu’il se passe exactement ? Ulrich ouvrit les yeux, souriant en la voyant si concentré, si pensive alors qu’elle ne faisait que lui caresser le visage. A cette pensé, son sourire s’allongea.


-Tu ne sens pas quand je pose ma main sur ton visage et que je passe mes doigts sur tes lèvres ?


Sur ses lèvres ? Carrément ? Ulrich posa sa main sur celle de Carmen en plongeant son regard d’un coup extrêmement sérieux dans le sien.

-Après m’avoir avoué que tu mourrais d’envie de m’embrasser, tu me caresse les lèvres ? Je crois que je vais finir par croire que t’en pince vraiment pour moi.

Ulrich lui lança un regard langoureux avant de rire sans retenu. Décidément, elles les lui faisaient toutes ce soir Carmen ! Quand Ulrich pu s’arrêté de rire elle avait déjà retiré sa main depuis un moment. Bingo, Il avait réussis à la faire rougir. Peut-être pourrait-il s’amuser à ça ? Compter combien de fois il arrivait à la faire rougir en une soirée. Il en était à combien la ? Au moins deux fois.

-Ça doit te poser des problèmes non ? Au quotidien je parle. Tu ne dois pas ressentir la faim ou la douleur. Et même au niveau relationnel, j’imagine que ça doit être dur. Ne pas sentir les choses, se doit être dur d’en ressentir. Tu n’es pas obligé de me répondre mais est-ce que Katie est au courant ?

Au mot Katie, Ulrich perdu complètement l’envie de rire. Alerte, Alerte, Zone rouge. Katie était un sujet tabou. Parler de sa relation avec elle l’était en tout cas et pire encore, parlé du fait qu’il cachait des choses. Carmen mettait les pieds là ou justement, il ne fallait absolument pas qu’elle s’aventure. D’ailleurs le regard d’Ulrich se fit plus dur. Il serra les lèvres.

-Non je ne ressens rien. Jamais. Mais… ça ne me pose pas de problème. Je suis né comme ca. Je suis très observateur. Du moins, je regardais beaucoup les autres gamins, j’imagine que maintenant je le fais encore, mais je m’en aperçois plus. Disons que lorsque tout le monde met une veste pour aller dehors, j’en mets une aussi.


Logique. Ulrich avait toujours agit comme ça. Il se fiait à ce qu’il voyait. Si il perdait la vue, la ok, ce serait vraiment catastrophique. Mais d’après des recherches qu’il avait mené, il y avait très peu de chance que sa vue baisse avec l’âge parce que, n’alimentant pas une partie de ses sens, ceux qui lui restait était très développés et, normalement, ne faiblirais pas.

-Au niveau de la faim, la douleur, c’est non, pareil. Je n’en ressens pas le besoin. Tout comme le sommeil. Mais je connais les limites de mon corps pour les avoir tester un bon paquet de fois et du coup, je sais combien d’heure je dois dormir par jour, combien de repas je dois prendre, à quelle heure etc.. C’est… plus une routine qu’autre chose.


Ulrich retrouva un sourire amusé sur les lèvres.

-Tu sais c’est pas… si extraordinaire. J’ai une vie banale.

Il laissait volontairement la question « Katie » de côté. Il n’était pas obligé de répondre et il ne le voulait pas. Ça tombait bien. Et puis Carmen était intelligente. Elle allait bien comprendre que c’était compliqué. Si Ulrich ne pouvait pas sentir le parfum, ni la peau de Katie contre lui, c’était forcément compliqué. Et Tous ce qui était compliqué, était toujours douloureux. Parce que cette douleur-là, il la ressentait. Et il ignorait si pour les autres c’était aussi fort, mais pour lui, c’était comme si quelqu’un tenait son cœur entre ses mains et le resserrait chaque fois davantage.

-Cela me fait plaisir que tu m’aies dit ça. Je suis de ceux qui pensent que la parole peut libérer. Aussi si tu as autres choses à dire, tu peux. Je ne vais pas te juger et puis on a tous des secrets je pense. Moi je n’ai jamais eu quelque chose comme ça, à part ma maladie. Enfin si, j’ai été pendant longtemps dépressive. Je faisais des cauchemars horribles qui m’empêchaient de dormir. J’étais aussi très sensible. C’était handicapant, réellement. Moins que toi je dois bien l’avouer.


Ulrich la préférait comme ça : en plein dans son monde, à parler sans s’arrêter, comme si elle ne pouvait pas respirer entre deux phrases. Il aimait cette Carmen-là, celle qui lui changeait totalement les idées.

-Tu as d’autres choses à dire, confidence pour confidence autant aller jusqu’au bout non ?


Elle n’imaginait même pas tous ce qu’il avait à dire. Mais pas maintenant. Pas aujourd’hui. Il n’était pas prêt à partager tous ses secrets.

-J’ai fais de la prison.

Alors là. Il était prêt à parier tout ce qu’il avait qu’elle ne s’attendait pas, mais alors pas du tout à ça ! Ulrich était à la limite de mourir de rire. Déjà parce qu’il ne savait pas du tout comment elle allait réagir. Si elle prenait peur, c’est qu’elle avait raison. Il aurait pu lui dire directement que c’était pour ivresse sur la voie publique et que par conséquent, il n’y est même pas resté une nuit mais… c’était bien plus drôle de la laisser se faire des films toute seule dans son coin. Il se pencha près d’elle, ses lèvres touchant presque son oreille.

-Encore une chose que Katie ne sait pas. Je compte sur toi pour ne jamais lui répéter.


Ulrich lui fit un clin d’œil un sourire au coin des lèvres.


-On la fait cette course ?


Oui changeons de sujet. Ulrich avait très envie de la rendre chèvre ce soir Carmen. Il la laissait se dépatouiller avec cette nouvelle donnée d’information sur lui sans la moindre explication. Mais ce soir, il n’en dirait pas plus. Parce que c’était ça aussi le jeu des confidences : on avait rien sans rien.
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Carmen Itala


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MessageSujet: Re: Les secrets de mon âme [TERMINE]   Les secrets de mon âme [TERMINE] Icon_minitimeDim 31 Mar - 15:10

Quand je passais ma main sur le visage d’Ulrich, deux doigts caressant ses lèvres, j’essayais réellement de me mettre à sa place. Il devait lui manquer quelque chose dans sa vie s’il n’avait pas ça. Enfin, peut-on vraiment dire que quelque chose nous manque si on ne sait pas ce que c’est ? Je m’imaginais si je venais à perdre des sensations. Peut-être était-ce une possibilité que les médecins ne m’avaient pas dite. J’essaierai de me renseigner ! Si c’était le cas ... Etre privé d’un sens, voir même de plusieurs devaient être horribles à vivre, surtout quand on le perdait. Quelque chose partait, un bout de nous-même devait partir avec après tout. Un vide à combler devait alors se faire mais rien ne pourrait venir boucher le trou. Un sens est quelque chose de précieux dont on se rend compte de l’importance seulement quand on doit l’avoir perdu ou quand on a failli le perdre. Après tout, nous savons que nous existons par nos sens, par ce que nous percevons du monde et du réel. Nous pouvons ainsi nous sociabiliser, avoir des sentiments et ceux-ci doivent passer à la fois par l’ouïe, le toucher, l’odorat, le goût, la vue, bref par les cinq sens. Alors sans ça, comment fait-on pour être amoureux ? Certes, la beauté est quelque chose de subjective et elle n’a besoin des sens pour être mais le reste. Ce qui fait l’alchimie entre deux personnes peut-elle exister sans les sens ? Apparemment c’était le cas, puisqu’Ulrich sortait avec Katie. Du moins c’est ce que je pensais puisque pour moi, bercer de mes illusions d’enfance et princesse, on sort avec une personne parce qu’on l’aime. Je ne pensais pas que ça puisse être autrement. Il n’y avait donc pas que les sens physiques qui comptaient. Tout de même se devait être étrange. Katie se rendait-elle compte qu’il ne sentait pas ses baisers ?

C’est ce à quoi je pensais en caressant les lèvres d’Ulrich, les yeux perdus dans le vague, ne le regardant pas réellement. On aurait pu presque penser, d’un regard extérieur que j’essayais de le séduire ou que j’étais en train de lui avouer mon amour tout en lui disant que ses lèvres étaient la seule chose que je désirais. Ce n’était cependant pas le cas. Ulrich était Ulrich et je ne pensais pas qu’il puisse me voir comme autre chose qu’une amie un jour. Déjà, il fallait qu’il me voie comme une amie un jour et je ne pensais pas vraiment que ce soit gagné. Enfin si, peut-être à bien y réfléchir, sinon pourquoi m’avoir confié ça ? On ne confie pas ce genre de secret à la première personne venue si ? Je pense qu’il faut un minimum de confiance pour arriver à dire à quelqu’un ce genre de choses. Les secrets sont des choses si lourdes à porter qu’un moment on a tous besoin d’une épaule à qui parler, à qui dire tout haut ce que l’on se répète à soi-même tout bas. Des secrets, on en a tous. Certains portent des secrets si lourds qu’ils s’écroulent sous leur poids, quand d’autres n’ont que des secrets futiles et sans importance. Nous ne sommes pas égaux face à nos expériences, nous ne sommes pas égaux face au poids de nos secrets.

Je fus ramenée à la réalité quand je vis qu’Ulrich plongeait son regard dans le mien. Combien de temps étais-je restée ainsi les yeux dans le vide ? Quelques millisecondes ou bien carrément une minute ? Il fallait avouer que le temps s’écoule différemment quand on est absorbé. Les yeux d’Ulrich plongés dans les miens me firent retomber dans une nouvelle faille de l’espace-temps. Il avait l’air si sérieux. Et puis, ce qu’il me dit me fit monter le rouge aux joues presque instantanément ! J’avais envie de répliquer mais je sentais bien que si j’ouvrais la bouche je n’arriverais qu’à balbutier quelques paroles vaines. Aussi je préférais me taire même si ce n’était pas forcément une bonne idée. Après tout, si Ulrich croyait que j’étais amoureux de lui, je ne savais pas comment j’allais me sortir de cette situation… Je me détestais de ne toujours pas savoir réagir à ce genre de situation. Quand il finit sa phrase, il me lança un regard langoureux et plein de sous-entendus. C’est là seulement que je compris qu’il rigolait et je le suivais à une seconde près dans son rire. Il avait l’air d’aimer le fait de me taquiner… Il allait falloir que je me venge d’une quelconque façon ! Une fois le rire passé, je repris là où je m’en étais arrêtée.

Finalement, je me décidai à lui poser des questions, pas toutes certes. Certaines resteraient en suspens, j’essaierai d’imaginer les réponses des autres mais beaucoup ne trouveront pas écho à ma demande. Je devais rester simple et ne pas me montrer trop curieuse. C’était difficile pour moi qui avais l’habitude de vouloir tout savoir de A à Z sur n’importe quel sujet ! Ce devait être mon petit côté serdaigle je crois. Il ne ressentait donc vraiment rien. Il était donc observateur. Il devait être très observateur. Après tout quand on est privé d’autant de sens que lui il doit être possible d’avoir une meilleure capacité cognitive concernant les autres sens. Peut-être a-t-il une vue extraordinaire ou tout simplement, comme il me l’avait dit, il était devenu un bon observateur car il avait vite compris qu’il était différent et qu’il fallait masquer cette différence en faisant semblant d’être normal. Il ne connaissait ni le sommeil, ni la faim, ni le vent sur son visage, ni une main sur ses lèvres. Pour lui boire, manger, dormir, ce n’était que des rites obligés de sa journée. Il n’éprouvait aucun plaisir là-dedans. Il en avait juste besoin pour son corps. C’était triste à dire mais c’était sa réalité.

Il conclut en me disant qu’au final, il avait une vie banale. Il arrivait peut-être à avoir une vie normale mais ce n’est pas pour autant qu’elle l’était ! Il n’y a rien de banale dans le fait de manquer de trois sens sur les cinq que l’on possède. Quand quelqu’un subit quelque chose de rare, sa vie ne peut en rien être banale. Et puis, la banalité est une question de point de vue. Pour les sorciers, la magie est quelque chose de banal faisant partie de leur quotidien. Pour les moldus, c’est quelque chose d’extraordinaire ou plutôt d’effrayant. S’ils savaient, les sorciers seraient traqués, certains d’entre eux seraient capturés pour être soumis à d’horribles tests voir même disséqués pour qu’ils puissent comprendre, apprendre et enfin maîtriser la mage, chose qu’ils ne peuvent faire. Certes pour le moment apparemment, ce n’était pas voulu par les quelques dirigeants moldus au courant que le monde des sorciers existe. Cependant, il est à noter que pour les moldus, la magie est digne de la fantasy, alors pourquoi la science-fiction elle, ne pourrait-elle pas être réelle ? Enfin voilà, tout ça pour dire qu’Ulrich n‘avait pas du tout selon moi une vie banale.

Bon, confidence pour confidence, autant aller jusqu’au bout. Je me disais que c’était peut-être LE moment pour ce genre de choses. Il y a des fois où on sait que c’est le bon temps, que c’est la bonne solution. Je lui parlai donc de mes cauchemars, de ma dépression. Je parlai vite pour éviter une quelconque réflexion ou alors était-ce tout simplement parce que j’étais stressée. Quand je suis stressée, je parle vite, et cette fois-là ne fit pas exception à la règle. J’avais presque l’impression de voir un sourire sur le visage d’Ulrich quand je commençais à parler vite. Ce n’était pas ma faute j’avais toujours été ainsi et je n’avais pas envie qu’il se moque de moi. Enfin, je n’avais pas l’impression. Il avait l’air de trouver ça drôle mais agréable, du moins c’est ce que j’espérais. Quelle ne fût pas ma surprise quand il me répondit qu’il avait fait de la prison. Ulrich ! De la prison ! J’imaginais tellement mal ce beau goss de Serpentard dans un habit orange ... En plus, il devait être riche ? Du moins c’est ce que je pensais. Tous les beaux serpentards sont riches, c’est une loi de la nature. Alors il devait avoir payé d’une quelconque manière les policiers qui l’avaient arrêté. A moins qu’il n’est été en prison que pour un motif débile et qu’il me dise cela juste pour m’impressionner. Ça ne marchait pas vraiment mais c’était drôle au moins. J’émis donc un petit rire.

-Alors comme ça Liechtenstein est un grand malfrat, arrête j’ai peur !

Katie n’était pas au courant… Pour la prison ! C’est seulement là que je captais qu’en vérité il n’avait pas répondu à ma question concernant son handicap et Katie. C’était logique qu’elle ne sache pas. Ce devait être dur de lui cacher tout ça. Il devait lui cacher tellement de choses. J’imaginais bien Ulrich avec de si lourds et sombres secrets qu’il n’en dormait plus la nuit ! Enfin… Il ne ressentait pas le sommeil donc ne pas dormir une nuit ne devait pas vraiment changer grand-chose à sa vie. Mais voilà, la métaphore est là, un élève de CM1 (classe de moldu) est capable de la comprendre ! Je me surpris à espérer devenir un jour cette épaule amicale dont on a tous besoin à un moment. Il ne pouvait pas tout dire à Katie car c’était sa petite amie. Mais moi, si je devenais son amie, c’était autre chose. A un ami, on peut tout dire. Il n’y a pas de limites si celui-ci est prêt à tout entendre. Et je pensais faire partie du genre d’ami toujours prêt à tout entendre, à tout accepter. Et en plus, je ne répétais pas les secrets, c’était important à préciser. J’allais lui demander plus de détails mais je n’eus pas le temps d’ouvrir la bouche que déjà il me proposait de faire la course.

-On la fait cette course ?

-Tu es sûre de vouloir faire ça Ulrich ? Tu sais, je suis bien meilleure que toi au quidditch. Le dernier arrivé à l’autre bout du terrain doit embrasser l’autre !


Je lui tirais la langue, c’était ma petite vengeance pour ce qu’il venait de me faire subir. Je ne l’attendais pas pour partir et j’accélérais directement. Le terrain était immense, et j’éprouvais un plaisir impressionnant à voler. J’avais l’impression d’être un oiseau. Je sentais le vent battre contre mes joues et me les faire rosir. J’avais un peu mal aux yeux. J’aurais mieux fait d’apporter mes lunettes mais je m’en fichais. C’était agréable. J’étais vivante. Je sentis Ulrich remonté et arriver à ma hauteur. Je le vis me dépasser légèrement puis me dépasser totalement. C’est là que mes muscles se paralysèrent. J’avais cependant encore des réflexes et je descendis vite avant de ne plus pouvoir faire un seul mouvement. Je me posais, un peu violemment certes mais je me posais quand même. Et je m’assis sur l’herbe un peu mouillée du terrain. Il allait falloir que je passe mes vêtements à la machine… Mes muscles étaient à moitié tétanisés. C’était douloureux mais j’essayais de passer au-dessus de la douleur. J’avais ressenti bien pire qu’une petite crise de tétanie. Je ramenais mes jambes contre mon torse et j’y enfouis ma tête jusqu’à ce que j’entende Ulrich se poser à côté de moi. Je relevais alors la tête vers lui.

-Je crois que je ne suis pas encore remise physiquement en fait. Désolée de ne pas être allée jusqu’au bout. A charge de revanche c’est promis !

Je le regardais depuis en bas et je lui souriais. Il baignait dans la lumière de la lune lui donnant un teint un peu laiteux. Déjà qu’il était pâle, là il faisait presque fantomatique mais ça ne le rendait que plus beau. Je comprenais pourquoi il avait été élu Mister Serpentard. De le voir ainsi, seul et intime, cela aurait rendu folle un bon paquet de filles.

-Tu m’aides à me relever pour que je retourne jusqu’au château. Je n’ai pas besoin d’aller à l’infirmerie mais il vaut mieux que je rentre pour me reposer ! Il faudra vraiment que tu m’aides à retrouver ma forme physique !

Je me relevais tant bien que mal manquant de chuter plusieurs fois. J’étais ravie de cette soirée. J’espérais le revoir ainsi vite. Allait-il au quotidien m’ignorer ou alors assumer que nous nous étions parlés et peut-être même rapprochés ? Seul demain le savait et pour le moment, mon objectif était déjà de rentrer. Avec l’aide d’Ulrich, c’était possible !

Terminé pour moi
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MessageSujet: Re: Les secrets de mon âme [TERMINE]   Les secrets de mon âme [TERMINE] Icon_minitimeMar 2 Avr - 17:47

-Alors comme ça Liechtenstein est un grand malfrat, arrête j’ai peur !

Elle se moquait de lui ! Ulrich la rejoignit dans son rire. C’est vrai que dit comme il l’avait présenté… ça sonnait faux. Ulrich leva les yeux au ciel.

-Hey j’ai VRAIMENT été en prison. Une nuit… quelques heures en fait. C’est Kelsey qui est venu nous chercher avec Carlton. On avait fugué de Poudlard pour aller faire la fête.

Quand il repensait à cette soirée… bah il s’en souvenait que très brièvement en fait. Trop d’alcool. Trop de fumée. Trop de personnes. Ulrich en avait fait de ces conneries depuis qu’il était à poudlard. Et il ne comptait pas s’arrêter. C’était le plus drôle. Ou le plus dramatique. A voir. Quoi qu’il en soit, Carmen n’avait même pas idée de tout ce qu’il avait pu faire ou ne pas faire. Est-ce qu’elle avait fait le moindre truc un peu fou elle ? Voilà quelque chose qui serait marrant. Ulrich était certain qu’elle n’avait jamais été du genre à enfreindre les règles. C’était une serdaigle. Alors oui, sortir après le couvre-feu c’était désobéir mais ça il le faisait déjà en première année. Ce n’était rien. Même les profs savaient et franchement, ils avaient tellement de truc plus important à contrôler que quelques élèves qui sortaient le soir. Non. Carmen avait-elle fait quelque chose de plus…interdit ? Elle jouait les malignes mais s’il la mettait au défi, serait-elle capable de le relever ? Quels secrets cachait-elle ?

Ulrich tourna la tête vers le château pendant qu’elle en rigolait encore. Ce n’était pas drôle ! Ulrich la regarda comme un enfant vexé et lui donna un léger coup de poing dans l’épaule. Bon ça va… n’importe quoi mais qu’elle arrête de se moquer de lui !

Et quoi de mieux pour détourner l’attention d’une serdaigle folle de quidditch que de répondre positivement à un défis ?


-Tu es sûre de vouloir faire ça Ulrich ? Tu sais, je suis bien meilleure que toi au quidditch. Le dernier arrivé à l’autre bout du terrain doit embrasser l’autre !


Haha ! Elle était bien bonne celle-là. C’était quoi ses sous-entendus qu’elle lui balançait depuis tout a l’heure ? Elle avait vraiment envie de l’embrasser ! Maintenant qu’il y réfléchissait, est-ce qu’il l’avait déjà vu avec quelqu’un ? En cherchant dans ses souvenirs, il ne l’avait jamais vu avec un mec. Elle devait être célibataire. Mais en même temps, il ne l’imaginait pas du tout essayer de se faire le copain d’une de ses amies. Alors, est-ce qu’elle se foutait de lui ou est-ce qu’elle était sérieuse ? Dans tous les cas, Ulrich y trouvait un moment d’amusement. Sauf que si c’était vrai… il allait lui faire de la peine à rentrer dans son jeu. Haaaaaaaaa comment le rendre dingue en deux minutes ! Carmen avait tout compris.


-Carmen, Carmen, Carmen… T’es mignonne mais je fais plusieurs heures de sport tous les jours et tu sors à peine d’un lit d’hôpital… sans compter que même avant ca…


Carmen lui tira la langue et sans même lui laisser le temps de terminer sa phrase, elle fila sur le terrain, prenant ainsi de l’avance.

-J’étais bien meilleur que toi.

Ulrich se positionna sur son balai tout en la suivant du regard. Il était hors de question qu’il la laisse gagner. Qu’elle sorte de maladie ou non. Le serpentard s’élança alors à sa suite, se penchant au plus près possible de son balai pour augmenter sa vitesse. En moins d’une minute il l’avait déjà rattrapé. Un moment il hésita à lui faire un petit coucou pour la narguer mais elle était de toute façon tellement concentrer sur sa course qu’elle ne le regardait même pas. Ulrich la dépassa, fendant l’air comme une flèche. D’un autre côté… ce n’était pas bien dur de la dépasser. Et il ne pensait pas cela de manière péjorative, pour elle, c’était plutôt une évidence. Quelque chose de parfaitement calculer et de logique. Ulrich possédait un balai très largement plus haut de gamme que le sien, c’était même le dernier modèle d’Eclair de feu mis sur le marché. Donc déjà niveau vitesse il l’aurait dépassé en moins de deux minutes et puis, il y avait l’entrainement. Parce que oui, avoir un balai qui va vite c’est bien joli, mais qui dit vitesse, dis également puissance. Plus il allait vite, plus il devait se cramponner. Et en l’occurrence, comme il faisait beaucoup de sport, surtout ces derniers temps d’ailleurs, et qu’elle… non, et bien il pouvait aller plus vite.

Ulrich arriva au bout du terrain en ralentissant. Il avait déjà pris tellement d’avance qu’elle devait le regarder de loin avec la rage au ventre. Mais quand il se retourna pour la regarder arriver avec un train de retard il ne l’aperçut pas. Ulrich fit demis tour, volant lentement pour essayer de repérer ou elle c’était arrêter mais rien. Il commença à s’inquiéter. Quel idée d’avoir accepté cette course ! Elle sortait de MALADIE GRAVE. Il n’aurait jamais dû l’encourager à ça. Le serpentard descendit un peu vers le sol pour voir si elle n’était pas tombée quelque part puis la vit se poser au sol à plusieurs mètres de lui. Il se pencha sur son balai pour accélérer sa descente vers elle.

Une fois au sol, il laissa tomber son balai par terre et se précipita vers Carmen. Elle venait de se mettre assise sur le sol. Son corps tremblait, ses yeux étaient ailleurs. Une crise de panique ? Elle ramena ses jambes contre elle, se refermant sur elle-même. Ulrich se posa à côté d’elle et posa son bras sur ses épaules, la serrant légèrement contre lui. Elle leva les yeux. Elle avait un regard si… désemparé. Non. Elle souffrait. Il connaissait ce regard. C’était le même que celui qu’avait les gens quand ils avaient mal et qu’il se disait, essayait de se persuader que ça allait passer. Mais en générale, ceux qui avaient ce regard, savait au fond d’eux, que c’était un mensonge. Ulrich était paralysé. Que devait-il faire ?

Enfant, Ulrich avait appris quelques contrôles de sécurité. Les yeux déjà. Ulrich prit le visage de Carmen dans sa main et le leva vers lui. Avec le peu de lumière qu’il y avait c’était compliqué mais il ne semblait pas qu’il y ai la moindre anomalie. Ses yeux n’étaient pas jaunes déjà. Mais qu’est-ce qu’il foutait ?! Pourquoi aurait-elle un problème de foie ?! Les yeux jaunes c’est un problème de foie. Elle avait un cancer du cerveau, du cerveau ! En plus il ne savait pas même pas ou elle avait mal…


-Je crois que je ne suis pas encore remise physiquement en fait. Désolée de ne pas être allée jusqu’au bout. A charge de revanche c’est promis !

Ulrich leva les yeux au ciel. Aucune importance. Elle s’enquiquinait de détails. Pour l’instant, la seule chose à laquelle elle était censée penser c’était : faut que je me repose.

-Ne Dis pas de bêtises…

Ulrich lui donna un léger coup derrière la tête pour lui faire comprendre qu’elle devait se taire.


- On ne pourra pas faire grande chose ici, mais dès que je t’aurais emmené à l’infirmerie ça ira mieux. Je te le promets.

Carmen baissa les yeux en rougissant légèrement. Quoi ? Il avait dit quelque chose de bizarre ? Ouais ok, depuis le début de la soirée elle n’arrêtait pas de faire des sous-entendus comme quoi elle avait envie de lui, puis maintenant il accourait à sa rescousse. C’est bon, il avait compris : Elle l’imaginait en prince moyennement charmant. Il leva les yeux au ciel. Non mais les femmes…

-Tu m’aides à me relever pour que je retourne jusqu’au château. Je n’ai pas besoin d’aller à l’infirmerie mais il vaut mieux que je rentre pour me reposer ! Il faudra vraiment que tu m’aides à retrouver ma forme physique !


D’un côté il ne pouvait pas la contredire parce que personnellement, il détestait l’infirmerie. Rien que d’y rester une heure lui donnait envie de partir en courant pour bien montrer qu’il allait bien, mais d’un autre… Lui c’était… pas pareil. Lui n’avait pas mal. Ne risquait pas d’avoir mal. Dans son cas, ce n’était pas sérieux. Il ne pouvait pas. Il ne voulait pas mettre sa santé en danger.

Carmen se releva. Enfin non. Elle essaya tant bien que mal de se redresser en prenant appui sur lui. Et même avec son appui elle avait failli tomber deux ou trois fois déjà. Et elle croyait vraiment qu’il allait la laisser partir comme ça ? Ulrich claqua de la langue et la saisi par les jambes pour la soulever dans ses bras.


-Arrête ton délire Carmen. Je t’emmène à l’infirmerie. Et tu peux me frapper tant que tu veux, de toute façon tu me feras pas mal.


Ulrich jeta un coup d’œil à son balai qu’il avait laissé un peu plus loin. Il viendrait le récupéré plus tard. Pour l’instant il devait l’emmener au château.

-Bon… si jamais on nous demande comment ça se faisait qu’on était pas gentiment dans nos lit, on a qu’à dire que tu es somnambule, et donc, que tu as rêvé de moi petit clin d’œil, et donc, tu te rendais dans les cachots, naturellement, et tu es tombé. Moi, en entendant que quelqu’un tombait, je me suis évidemment précipité pour voir si mon camarade allait bien, serviable comme je suis, et je t’ai trouvé.

S’il arrivait à faire gober cette histoire à quelqu’un… franchement il mériterait au moins des applaudissements ! Mais bon ! Ils étaient deux à connaitre la vérité et parfois, mieux valait mentir que d’affronter la vérité.
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