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Phil Prescott Assistant de Métamorphose
Nombre de messages : 227 Localisation : 'Le lieu que vous avez indiqué n'existe pas.' Date d'inscription : 20/08/2012 Feuille de personnage Particularités: Tu n'aimerais pas le savoir. Ami(e)s: C'est embêtant parce que tous mes amis sont aussi potentiellement mes ennemis alors... Âme soeur: On peut choisir le modèle ? Y'avait des défaillances dans la série de la précédente...
| Sujet: Guerre et Paix [PV] Ven 1 Fév - 23:47 | |
| ''Si l’on admet que la vie humaine peut être gouvernée par la raison, alors il n’y a même plus possibilité de vie.''
Ca faisait quoi déjà… deux semaines que le train-train des cours avait repris mais pour moi, les vacances de Noël, était déjà bien loin derrière. Elles n’avaient pourtant pas été si mauvaises : j’avais pu aller voir Ewan quand ça me chantait sans avoir besoin d’attendre la fin des cours et bien sûr que j’en avais profité pour quitter Poudlard pendant tout ce temps – je voyais la sale gueule des tableaux tous les jours, moi aussi j’avais besoin de vacances. Je n’avais rien fait de particulier si ce n’est vagabonder de ci de là en prenant bien garde qu’il s’agisse des endroits les plus respectables de la population magiques : en ces périodes de fête on aurait pu croire que le Ministère allait lâcher un peu de lest et c’était même l’impression qu’ils donnaient, mais c’était pas la peine d’essayer de manipuler un manipulateur parce que je savais qu’il n’en était rien et qu’en fait, il attendait bien patiemment tapi dans l’ombre comme ça faisait des mois que ça durait, tout comme ça faisait des mois que j’avais une attitude exemplaire, plus exemplaire que je ne l’avais jamais été peut être bien même. Sauf qu’il fallait un temps à tout et j’avais décidé que ça y était, ce temps était révolu. Je n’allais pas me faire chier six mois de plus à m’emmerder à Poudlard.Ou plutôt oui, mais en y ajoutant quelques petits plaisirs et pour ça, on était jamais mieux servi que par sois même… et quelques bons amis. Le temps que j’avais passé avec Ewan, nous en avions profité pour mettre au point un pour ramener ma vieille Etoile Filante, mon premier prototype qui avait donc valeur sentimentale et dont je ne m’étais jamais séparé, même lorsque j’avais eu les moyens pour un balai de course digne de ce nom d’après certain. Si ce n’était même pas la peine de penser le ramener au château parce que c’était une pièce à conviction trop importante, il était bien trop loin maintenant et avec déjà les nombreuses restrictions de voyage que j’avais… personne n’avait jamais mis la main dessus parce que je savais protéger mes arrières et il n’était pas chez mon père comme on avait pu le penser lorsqu’ils étaient allés fouiller l’appartement. Celui où on était avec Beth non plus. Je l’avais même déplacé quelques jours avant, parce que j’évitais de travailler à la maison même où on vivait, et d’y repenser, je me disais que j’avais bien fait, que j’avais eu cette espèce d’intuition, qu’il y avait quelque chose de pas clair qui allait se passer et que je devais le planquer dans l’endroit tenu secret dans lequel je travaillais. Seul Ewan était au courant et c’était pour ça que son aide avait été précieuse puisqu’il avait pu s’y rendre lui-même, utiliser les sortilèges qu’il fallait pour se déplacer en toute discrétion, et à présent il était chez lui bien que temporairement. Le temps que je trouve autre, mais ce qu’il y avait de bien, c’était qu’entre ses contacts et les miens nous avions un cercle assez large pour savoir vers qui se tourner ou pas.Même s’il avait été moins chanceux ces derniers temps… il m’avait raconté qu’un échange avec un de ces clients s’était passé – il y avait toujours des brebis galeuses chez les demandeurs, le genre de type qui veut à tout prix pouvoir mettre le plus de beurre dans ses épinards au lieu de se contenter de ce qu’on lui donne déjà. Je n’avais pas trop insisté, mais avait quand même espérer, sans le lui dire que cela ne se reproduise pas, qu’il n’allait plus faire affaire avec ce mec, même si l’appât du gain faisait forcément réfléchir avant de dire non : mais par expérience, je pouvais affirmer qu’il fallait des règles, les règles que le dealeur écrivait lui-même et surtout qu’il n’y ait jamais la moindre exception. Après il fallait falloir tirer profit de chaque avantage, mais sans jamais rien lâcher et même si Ewan avait déjà de l’expérience dans le métier… je voyais le moment où il pouvait basculer. Et c’était en basculant qu’on s’attire les problèmes, il avait le parfait exemple devant lui pourtant ! De toute façon, comme j’avais décidé d’être de retour sur le marché – ça aussi ça allait être une autre faire de manche, mais je savais où je mettais les pieds – j’allais être plus aux faits de l’actualité à commencer que j’avais fait ma publicité par le biais d’Ewan, c’était vraiment une bonne idée qu’il travaille à la Tête de Sanglier, tout en reprenant contact avec e vieilles connaissances, par des connaissances qu’ils avaient déjà, et de fil en aiguille… Je ne pouvais plus faire comme avant, mon commerce avec des balais que j’avais pu ‘’récupérer’’ et les revendre au prix fort et devait me contenter d’accepter les demandes pour jeter un coup d’œil sur un balai défectueux ou lui ajouter quelques fonctionnalités de ma création, mais pour ça, je devais étendre mes recherches, parce que le Magenmagot avait repéré comment je procédais : je n’avais plus qu’à y aller en toute subtilité en faisant un ou deux trucs de différent et ils n’y verraient que du feu, ces imbéciles ! J’avais définitivement marqué mon retour dans la course en gagnant mon pari avec Ewan à propos du bal – j’avais emballé Heather Lass sans aucune difficulté !En parlant d’Heather… c’était à la fois une bonne et une mauvaise chose que le bal de Noël se soit passé juste avant les vacances – pas le peine de rappeler ce qui s’était passé là-bas, à l’abris des regards de tous et quand dans ma chambre à l’école, je m’amusais à faire tournicoter le ruban de sa robe que je lui avais subtilisé, à travers la pièce avec ma baguette magique, me revenait en tête ce que j’avais dû faire pour l’obtenir, avec un dernier baiser avant de la laisser passer la porte de sa salle commune et de disparaître ensuite pour plusieurs jours. J’avais d’abord ressenti la frustration de ne pas pouvoir la voir à sa table dans la salle de classe le lendemain, mais ça n’avait pas duré très longtemps. Aussi facilement avait-elle éveillé mon désir en dansant, c’était l’ambiance de la soirée qui avait voulu ça et puis… pas la peine d’y passer par quatre chemin, je l’avais embrassé parce que sur le coup j’en avais eu envie, comme ça m’arrivait souvent, mais pas une seconde je n’avais pensé à une suite même si sur le moment les taquineries auraient pu laisser présager le contraire. Elle n’était pas bête, elle s’était laissée faire peut être et je l’en remerciais, mais se doutait que c’était impulsif, parce que j’étais impulsif avec les filles en général, et qu’être impulsif, ça enlevait tout risque de devoir s’emmerder avec les meufs après. Donc depuis la rentrée, j’avais agis exactement comme d’habitude lorsqu’on s’était croisé dans les couloirs, parce que je n’avais aucune raison de faire autrement. On avait partagé un moment un peu intime ensemble et il avait été plus que bon, surtout que… des moments comme ceux-là je pouvais les partager avec n’importe quelle fille à l’âge raisonnable – quand même ! – et puisque c’était elles qui me faisaient des appels de phare – une expression moldu que les moldus utilisaient comme métaphore avec les voitures qui avaient des phares pour rouler de nuit – il fallait bien que je m’arrête pour leur filer un coup de main !Coup de main qui consistait à relire avec une fille aux cheveux dorés à la fin d’un cours son parchemin qui lui avait été rendu durant l’heure parce qu’elle n’avait pas compris certaine remarque et question rentre dedans c’était qui n’attendant en gardant la chemise de son uniforme à moitié en plein mois de janvier ! Un peu d’éducation civique – c’était un devoir, oui – lui serait toujours plus utile plus tard que trois pauvres lignes sur la métamorphose du XIVème siècle ! Est-ce qu’elle nous avait vus ? Je n’y avais pensé que plus tard, même si sur le coup je l’avais vu quitter la pièce la dernière et hésiter, et c’était là que la blonde en avait profité pour me montrer ce qu’elle avait écrit et elle avait été d’une distraction suffisante pour que j’oublie le reste. Et même si après notre premier contact rapproché, j’avais pris soin de fermer la porte, elle était restée entrouverte plusieurs secondes donc… Et puis c’était fou ce que l’appellation ‘’d’assistant’’ prenait tout son sens et pouvait servir parce que même si depuis le début de l’année scolaire, j’avais remarqué que les filles étaient beaucoup calmes lorsque j’assurais les cours parce que Kelsey me laissait parfois prendre totalement les rênes pour aller faire autre chose, je ne l’avais pas encore beaucoup exploité jusque-là, mais depuis le bal, ça avait réveillé en moi cette passion de l’interdit et la passion de l’interdit se révélait ici comme étant de répondre aux fantasmes inavouées des élèves féminines, et c’était un échange équivalent parce que moi aussi j’y trouvais mon compte avec mon quota de nanas à remplir même si elles n’étaient que deux pour l’instant, l’autre c’était une brune de Serpentard elle aussi et elle me faisait de l’œil depuis le début, donc au bout d’un moment… dès qu’elles venaient vers moi, je ne voyais aucune raison de résister et c’était pour ça que je ne le faisais pas – elles avaient conscience de ce qu’elles faisaient, trop jeunes ou pas, donc qu’est-ce que ça pouvait foutre ! Là, j’étais sûr qu’elle nous avait vu –oui Heather encore – parce qu’elle empruntait toujours ce chemin là pour rentrer –j’aimais bien me balader dans les cachots, y’avait plein de coins sympas où on était bien tranquille donc je venais y faire du repérage, et d’accord, je l’avais peut être suivi une fois ou deux – que même si on avait fait en sorte d’être discret dans un espace plus à l’ombre, l’endroit où elle s’était trouvée faisait qu’on était visible même si on ne pouvait pas forcément reconnaître les personnes et je l’avais peut être fait exprès pour cette fois ci… Et puis elle pouvait très bien m’avoir pris pour quelqu’un d’autre. Même si ce n’était pas le but.Entre ça, les cours, l’emploi du temps était déjà bien chargé, sans parler donc du business que j’avais remis sur les rails. Cet après-midi était glacial à cause du vent, donc la neige avait gelé, donc elle n’avait pas fondu et le ciel était tout gris et sombre : des conditions climatiques dégeu pour sortir et encore moins pour aller faire du Quidditch parce que c’était plus ce que c’était et les gosses étaient tous devenues des chochottes qui avaient peur de trois gouttes de pluie, mais en attendant ça allait bien m’arranger parce que j’allais pouvoir faire mon repérage pénard sur le terrain. Je ne cachais pas que cette expédition qui aurait pu paraître pour le moins banale me réjouissais parce que c’était la première fois que j’y retournais depuis mon retour à Poudlard parce que normalement je n’y avais pas accès : Wayland n’en avait pas trop parlé mais c’était comme un gros sous-entendu et je n’avais même pas évoqué le sujet pour ne pas enfoncer le clou moi-même. Mais maintenant que j’avais prouvé que j’étais un parfait gentil petit repenti, et toujours en ne posant pas la question, comme ça même si c’était interdit, ça ne l’était pas vraiment, je me disais que je pouvais y aller sans trop de problèmes. Je l’avais dit, à part du repérage, je n’allais rien faire de plus parce que même une petite promenade sur le terrain et me réchauffer ensuite dans les vestiaires, mais ça n’allait pas passer inaperçu parce que même pour un truc aussi anodin que ça, ils n’allaient pas le prendre comme un truc aussi anodin même si pour le coup ils n’avaient pas tort.. ! je voulais juste voir s’il y avait un balai que je pouvais ‘’emprunter’’ à des ‘’fins personnelles’’. Lorsque j’arrivais sur le terrain je laissai tomber la clope que j’avais fumé en chemin dans la neige et la recouvrait de poudreuse. Les sales manies des moldus se refilaient même chez les sorciers. Putain c’était vrai que la brise était polaire et que ça donnait pas trop envie de poser son cul sur un manche à balais, mais j’étais pas là pour ça de toute façon même si je me dirigeais directement vers les vestiaires du coup, laissant tomber mon slalom solitaire entre les poteaux de but. Je me demandais si ça avait changé de gueule depuis la dernière fois, donc ça faisait déjà quelques années, et je m’imaginais déjà les lieux inchangés au moment d’ouvrir la porte, sauf qu’on vint même à m’enlever ce petit plaisir de savourer mes retrouvailles avec l’endroit où je me sentais le plus à ma place à Poudlard parce que la poignée se baissa avant même que je n’ai pu avoir le temps de penser à l’action de sortir ma main de ma poche à cause du froid pour la pousser, c’était qui ce con qui…- Le devoir sur les Animagus est toujours pour demain, et il n’y a pas de délai de prévu, même pour les élèves rousses de septième année à Serpentard qui aiment bien faire des petits tour à balais. Boum, j’avais réagi au quart de tour sans perdre mon sang froid, mais voir Heather devant l’entrée des vestiaires je ne m’y étais pas vraiment attendu. Hasard ou pas, c’était à croire que nos chemins avaient un peu trop tendance à se croiser depuis quelques jours… Et le Quidditch, je fis mine d’être un peu embêté, alors que pas du tout, c’est un peu contre indiqué.Je n’agissais pas différemment des autres fois, même s’il allait me falloir quelques secondes de plus pour changer ma stratégie d’attaque. En attendant, je restais négligent, pas plus embêté que ça d’avoir été pris la main dans le sac, parce qu’on est pris la main dans le sac qu’une fois le dégât commis donc je n’avais rien à me reprocher… et je n’avais rien à me reprocher vis-à-vis d’Heather, donc tout allait comme sur des roulettes. J’allais lui demander de filer parce qu’en attendant j’étais prof ou presque donc je pouvais exiger ce que je voulais, comme d’avoir la paix pour faire ce que j’avais à faire, mais elle portait sur son épaule un Eclair de Feu… son Eclair de Feu, je m’en souvenais on en avait parlé, et puis pas la peine de faire un dessin, s’il y avait un balai dans le périmètre, je redevenais le passionné que j’avais toujours été et quand c’était comme ça Ewan disait que je n’avais plus cette nonchalance qui me collait à la peau… de la nonchalance ! Mais oui ! Sans lui demander son avis je lui fis lâcher le manche pour pouvoir prendre le balai entre mes mains, mais doucement sans le lui arracher pour lui montrer que j’allais faire attention, et puis depuis le temps, je savais comment les manipuler. Après un coup d’œil sommaire, j’ouvris de nouveau la bouche, mais pour toute autre chose que de parler métamorphose :- Il est de quelle année ? Il y avait eu plusieurs éditions, mais ce n’était pas écrit sur le bois, comme pour les Nimbus. Je n’attendis pas sa réponse. Le bois n’est pas sec, même avec un bon entretient au bout de plusieurs années, il finit par se faire, sauf qu’il n’a aucune rainure, et il est bien souple, constatai-je en passant l’index dessus. Il ne doit pas avoir plus d’un an ou deux, conclus-je et ce n’est quand cherchant son approbation en la regardant enfin que je sus que je m’étais laissé emporter, aussi, je me repris, en la narguant : et ça va, tu tiens dessus ? Beaucoup de joueurs de Quidditch n’était pas forcément à l’aise avec la vitesse et préférait miser sur la précision, mais les meilleurs étaient ceux qui pouvaient jouer avec les deux.De quelle trempe était Heather ? |
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Heather Lass Assistante de Potions
Nombre de messages : 2264 Localisation : Un peu d'intimité, c'est possible, oui?! Date d'inscription : 05/11/2007 Feuille de personnage Particularités: Irlandaise et fière de l'être & Animagus non déclaré (renard polaire) Ami(e)s: Les meilleures sont un peu épartillées, mais elles restent : Lyra, Megane, Haley, Lilian, Katie, Gab Âme soeur: “I am the voice in the wind and the pouring rain, I am the voice of your hunger and pain, I am the voice that always is calling you, I am the voice, I will remain”
| Sujet: Re: Guerre et Paix [PV] Lun 4 Fév - 20:03 | |
| Les vacances avaient passé à la vitesse de la lumière : c'était toujours l'impression qu'elle en avait. Heather éprouvait à chaque fois un petit pincement au cœur en quittant Poudlard, ne serait-ce que pour deux semaines, qui s'accroissait à mesure que le temps l'approchait de la fin de ses études. Mais une fois qu'elle était chez elle, près de Clifden, en Irlande, une autre dimension s'ouvrait et elle ne voyait absolument pas le temps passer. Et puis, les vacances de Noël sont toujours les plus rapides, marquées par les réveillons et les fêtes. Comme chaque année, les Lass avaient passé le réveillon chez eux, puis le 25 s'étaient rendus chez des cousins qui habitaient non loin de là, dans le Connemara, pour quelques jours durant lesquels Heather et ses frères retrouvaient avec plaisir leurs cousins. Comme le temps s'y était prêté - il avait froid mais il n'avait pas neigé - ils avaient fait de nombreuses parties de Quidditch sur la colline non loin du cottage où ils étaient installés, profitant de la lumière du jour, avant de retourner manger tous ensemble et faire la fête jusqu'à des heures plutôt avancées. Une fois de retour, Heather avait volontairement paressé dans sa chambre, occupant son temps entre le repos, la lecture, les ballades dehors, les jeux et les discussions avec ses frères : rien de bien original en soi mais c'était toujours ainsi lorsqu'elle retrouvait les siens, pour une durée aussi courte. Elle était toujours sollicitée par son père et ses frères parce qu'ils voulaient qu'elle leur raconte tous les détails de sa vie à Poudlard, comme toujours, et elle s'y pliait avec toujours, car elle aimait monopoliser l'attention, et que c'était comme une habitude au sein de famille. Elle occupait la place de petite dernière et était la seule fille : de ce fait, elle était et avait toujours été la favorite, la petite chouchoute, celle à qui on passe plutôt tout et qu'on chouchoute un peu trop, ce qui n'avait pas arrangé ses manies de petite enfant gâté. Mais en grandissant elle s'en rendait de plus en plus compte et si elle ne changeait pas pour autant elle s'en amusait et cela devenait presque un jeu - et puis, son père était toujours là pour la rappeler à l'ordre quand elle allait trop loin. Pour le nouvel an, elle avait suivi son plus jeune frère et ses amis, et ils avaient passé une soirée plutôt bien arrosée au pub puis chez des voisins - les Irlandais ont le sens de la fête et elle avait duré jusqu'à tard le lendemain, après quoi Heather avait dormi et traîné pendant une bonne journée.
Rapidement, le moment de rentrer à Poudlard était arrivé. Les derniers jours furent consacrés à ses devoirs qu'elle bâcla plus qu'autre chose, sans grande motivation, mais elle procédait toujours de la sorte et s'en tirait avec des notes convenables, ce qui ne la poussait pas, évidemment, à travailler d'avantage. Elle avait également profité des derniers instant chez elle, de leur salon chaleureux, plutôt mal ordonné, mais où il régnait une véritable atmosphère familiale et accueillante, éclairée continuellement par un feu de tourbe qui crépitait et fumait dans la cheminée. Elle avait profité également de la nature et des collines environnantes, ces collines qui constituaient son véritable chez elle : lorsqu'elle s'y promenait, qu'elle montait tout en haut, au bout de la péninsule où se trouvait leur maison, le spectacle était grandiose et si elle le connaissait par cœur, elle ne s'en lassait pas. Comme toutes les falaises de la côte ouest-irlandaise, elles étaient découpées rudement dans la roche, et morcelaient la côte en de multiples petites criques et avancées dans l'océan, presque toujours remuées par le vent salé et chargé d'embruns qui venait du large. L'âme celte soufflait toujours sur ces landes à la fois asséchées par l'air marin mais humide de la pluie qui tombait très souvent sur le pays, si bien que tout était vert, à profusion, et que les nuances rivalisaient les unes avec les autres. Les plantes, les buissons, les touffes d'herbe - qui cachaient parfois de redoutables sables mouvants -, toutes étaient teintées différemment, et les légendes se plaisaient à rappeler qu'il existe dans le paysage Irlandais plus d'une centaine de nuances de vert différentes. Quand le soleil pointait son nez à travers la couche blanche des nuages, le tableau devenait presque féérique, et la clarté de la lumière faisait ressortir ça et là des touches de couleur des fleurs parsemées - principalement la bruyère, violette, par petits paquets, dont Heather faisait généralement des bouquets pour ramener chez elle.
Non sans une certaine mélancolie, elle finit donc par quitter l'Irlande pour prendre le chemin de l’Écosse. Pas une seule journée ne s'était passée, cependant, sans qu'elle pense à Phil, qu'elle avait évoqué dans ses lettres à Katie et Haley. Elles étaient bien entendu tenues du secret ; il restait leur "professeur" de Métamorphose et personne ne devait savoir ce qui se tramait - s'était tramé?... C'était dans la nature de la jeune irlandaise de faire de ses petites aventures des grandes histoires romancées, et si d'un côté elle avait les pieds sur terre, elle ne pouvait s'empêcher de rêver et d'imaginer. Phil l'aimait-elle secrètement? Comment allaient se passer leurs retrouvailles à la rentrée? Pensait-il à elle? Oui, probablement, elle voulait y croire. Il pensait à elle comme elle pensait à lui! Elle se repassait les souvenirs du bal en boucle, encore et encore, le cœur battant à chaque fois. Elle analysait tout, elle comparait, et elle en était d'ailleurs venue à la conclusion qu'il lui avait donné ses meilleurs baisers - plus elle y pensait, plus elle mourrait d'envie de recommencer. Et puis, il avait gardé son ruban comme souvenir, n'était-ce pas la preuve qu'il ne voulait pas l'oublier?...
Dans le Poudlard Express, bien qu'elle sache parfaitement qu'il n'y serait pas, elle avait l'esprit un peu ailleurs bien qu'elle discute gaiement avec ses amis. Elle ne cessait de regarder un peu partout, si jamais il apparaissait...
L'interdit attisait ses envies comme il les réfrénait parfois - évidemment, elle n'en avait pas soufflé mot à un seul de ses frères, car il y avait trop de chances pour qu'ils s'insurgent, ne gardent pas le secret, etc. A trop se laisser chouchouter, elle les avait aussi laissé être protecteurs, trop protecteurs, et il y avait fort à parier qu'eux et leur sang plutôt chaud décident de régler la situation manu militari avec Phil, ce que Heather ne voulait surtout pas.
La parc n'avait rien perdu de son épaisse couche de neige, qui le recouvrait depuis Noël. La première nuit qu'elle passa dans son dortoir ne lui laissa pas l'occasion de rêvasser sur Phil et leurs retrouvailles car elle était plutôt épuisée du voyage, si bien qu'elle s'endormit rapidement. Le lendemain, et toute la semaine suivante, elle ne se formalisa pas de ne pas trouver le temps de le voir seul à seule, car encore une fois, elle savait pertinemment qu'ils devaient être discrets, et qui plus est, son honneur l'empêchait de révéler ses envies, qui n'étaient autre qu'elle mourrait de hâte qu'il la reprenne dans ses bras. Pendant le premier cours, elle croisa évidemment son regard et s'amusa à faire comme si de rien n'était - tout comme lui - mais ne s'empêcha pour autant de lui jeter des coups d’œil à la dérobée, rien que pour revoir avec plaisir son visage, ses yeux, sa bouche, ses joues rendues un peu grises par sa barbe naissante. Elle frissonnait en se souvenant de la sensation contre sa peau, de la douceur de ses cheveux, et de son odeur. Par la suite, dans les couloirs, dans la Grande Salle, c'était presque un jeu de le guetter et de le chercher du regard, et si à chaque fois qu'elle avait un regard de sa part elle sentait son cœur s'affoler et l'espoir l'ensoleiller toute entière, à chaque fois aussi elle se demandait pourquoi il n'essayait pas de revenir vers elle. Après tout, c'était lui qui transgressait - ce n'est pas à elle de faire le premier pas, pas dans son rôle d'élève. Elle commençait à trouver le temps long, mais masquait cela en rêvant de Phil comme elle l'entendait, et en se disant qu'il était sans doute occupé en ce moment.
La première fois qu'elle le vit fut la semaine suivante, en quittant lentement la salle de Métamorphose en espérant qu'il la retienne - pendant tout le cours, qu'elle avait passé à côté d'un garçon de sa classe, elle avait fait exprès de discuter, de rire avec lui et de lui sourire, bref, de le charmer, sous le nez de Phil qui, conséquence ou non de cette petite provocation, avait justement interrogé le voisin de Heather alors que celui-ci n'avait absolument pas terminé son devoir, et puisqu'il avait bafouillé une réponse pleine d'erreurs, Phil lui avait retiré quelques points. Parfaitement ravie de ce petite accrochage, Heather, pleine d'espoir, s'était attendue à ce qu'à la fin du cours, ils se retrouvent mais... Mais elle avait manqué avoir une attaque alors qu'en se retournant discrètement elle avait vu Phil bien proche, bien trop proche, d'une espèce de greluche blonde qui lui demandait d'une voix lascive si "il pouvait lui apporter quelques éclairages". Heather s'était retenue de revenir sur ses pas et de mettre sa main dans la figure de la fille pour l'éclairer à sa manière, mais elle n'avait pas pu manquer de remarquer... que Phil souriait et s’accommodait visiblement très bien de ce petit travail supplémentaire.
Dès lors, comme un radar, elle semblait remarquer toutes, absolument toutes les filles qui tournaient autour de Phil, dans les couloirs, dans les salles vides, et à plusieurs reprises elle l'avait vu en position compromettante, avant de poursuivre sa route d'un pas rageur. Elle ne cessait de se dire : quelle idiote, mais quelle idiote! Mais pourtant il la regardait toujours, et quand il la regardait... Quand il la regardait elle se sentait comme au bal, toute tremblante, toute fébrile, toute fragile entre ses bras, tout juste tenaillée par l'envie qu'il la serre contre elle.
Ce soir-là, pour se changer les idées, après un cours particulièrement ennuyeux d'Histoire de la Magie puis une discussion avec Katie qui s'était un peu finie en dispute (ou presque) justement au sujet de Phil car Katie détestait la façon dont il se comportait, elle avait décidé d'aller faire un peu de Quidditch pour dépenser le trop plein d'énergie négative qui l'habitait. Son Éclair de Feu était rangé des les vestiaires de l'équipe. Parée pour voler sur un balai et affronter le froid - il y avait un vent plutôt violent, peut-être trop d'ailleurs, mais elle s'en fichait, et la neige n'avait pas bougé d'un pouce - elle avait enfilé un vieux jean, des vieilles baskets, et un sweat ample et plutôt épais, et elle avait tressé ses longs cheveux en une natte épaisse qui tombait sur son épaule droite, s'était emmitouflée dans son écharpe Vert et Argent, et avait enfilé son bonnet gris, son préféré. Sans penser à rien d'autre qu'à Phil, de manière très amère, elle gagna les vestiaires, attrapa son balai, ressortit et...
- Le devoir sur les Animagus est toujours pour demain, et il n’y a pas de délai de prévu, même pour les élèves rousses de septième année à Serpentard qui aiment bien faire des petits tour à balais. Et le Quidditch, c’est un peu contre indiqué.
Elle sursauta et s'arrêta net, sans parvenir à retenir une exclamation de stupeur et de frayeur passagère de cette ombre qui était soudainement apparue devant elle. Quand elle croisa son regard, un flot d'émotions contradictoires la traversa et elle envisagea toutes sortes d'options - lui faire une scène - pleurer - l'ignorer - le frapper - faire comme si de rien n'était? Au prix d'un intense effort et parce que, heureusement, elle avait eu l'habitude de se faire parfois malmener par ses frères, surtout quand elle était petite, elle se reconstitua une mine parfaitement neutre et une attitude victorieuse. Un petit sourire aux lèvres, après un bref regard plutôt antipathique vers Phil, elle répondit du tac au tac, la voix pleine d'assurance :
- Les élèves rousses qui ont terminé leur devoir, en revanche, je crois qu'elles font ce qui leur chante, et ce n'est pas les assistants qui vont leur en empêcher.
Volontairement, elle avait appuyé sur le terme d'assistant, parce que de ce qu'elle connaissait de Phil elle savait qu'il ne plaisantait pas forcément en matière d'orgueil ; et puis, elle ne pouvait s'empêcher de sourire, parce que s'il avait pensé l'avoir avec un devoir sur les Animagi... Il se trompait fortement.
L'affaire était conclue, se dit-elle : quelques répliques bien senties et ils allaient se séparer, parce que ni lui ni elle ne voulait probablement revenir sur les évènements passés. Mais alors qu'Heather, immobile, dans l'encadrure de la porte, attendait sans bouger que Phil lui cède le passage pour qu'elle puisse se rendre sur le terrain, quelque chose changea dans l'attitude du jeune homme, quand il apperçut le balai qu'elle tenait entre ses mains. Il sembla soudainement... intéressé, et elle se rappelait fort bien de leur discussions sur le sujet, mais elle ne s'attendait pas à ce qu'il en parle tout d'un coup ; elle voulut serrer son balai plus fort pour qu'il ne puisse pas le prendre, mais elle ne fut pas assez rapide, probablement décontenancée par le revirement du comportement de Phil.
- Il est de quelle année ? Elle ouvrit la bouche mais il continua, sans écouter : Le bois n’est pas sec, même avec un bon entretient au bout de plusieurs années, il finit par se faire, sauf qu’il n’a aucune rainure, et il est bien souple. Il caressa alors le manche et Heather suivit sa main des yeux - elle se rappela la sensation du contact sur sa peau, et frissonna. Il ne doit pas avoir plus d’un an ou deux, il leva les yeux vers elle et, un peu à contrecœur, elle acquiesça. Et ça va, tu tiens dessus ?
- Il est de l'année dernière, fit-elle avec humeur, tout en arrachant le balai des mains de Phil pour le récupérer.
Tenir dessus?! Piquée au vif par la provocation, elle releva fièrement la tête et le jaugea du regard. C'était connu que les Éclairs de Feu pouvaient être délicats à gérer car ils étaient très rapides et demandaient précision et agilité, mais Heather avait pour ainsi dire grandi sur un balai et le Vol était sans doute la matière dans laquelle elle excellait le plus avec les Potions. Elle se sentit vexée, et doublement car le sourire moqueur de Phil enfonçait le clou et semblait lui dire : tu n'es vraiment qu'une petite imbécile et je t'ai bien eue, au bal, et maintenant, je me fais un plaisir de me moquer de toi! De fort mauvaise humeur, elle avança alors et son épaule tapa contre celle de Phil pour qu'il lui cède le passage.
- Tu aimerais bien que je ne tienne pas dessus, hein? lança-t-elle au passage entre ses dents serrées. Quelques mètres plus loin, elle était sur le terrain, avait déjà enfourché son balai et flottait dans les airs, la tête toujours tournée vers Phil. Figure-toi que je me débrouille très bien, et qu'on ne m'a encore jamais battue à la course. Tu es intéressé, peut-être? Non parce que tu parles beaucoup, mais en attendant...
Elle laissa sa phrase en suspens après un dernier regard plutôt méprisant, avant de donner un grand coup de pied contre le sol et de s'envoler comme une fusée vers le ciel : le vent la cinglait de toutes parts mais, cramponnée, elle tenta de ne pas être déviée et de donner de toute la puissance de son balai. Plus que la colère, l'adrénaline, ou la vitesse, c'était l'excitation qui faisait battre son cœur : est-ce que Phil allait répondre à cette provocation? |
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Phil Prescott Assistant de Métamorphose
Nombre de messages : 227 Localisation : 'Le lieu que vous avez indiqué n'existe pas.' Date d'inscription : 20/08/2012 Feuille de personnage Particularités: Tu n'aimerais pas le savoir. Ami(e)s: C'est embêtant parce que tous mes amis sont aussi potentiellement mes ennemis alors... Âme soeur: On peut choisir le modèle ? Y'avait des défaillances dans la série de la précédente...
| Sujet: Re: Guerre et Paix [PV] Mer 6 Fév - 15:55 | |
| Je n’étais pas sa copine d’école avec qui elle médisait sur la voisine d’en face parce qu’elle avait fait exprès de rouler la jupe de son uniforme une ou deux fois pour qu’elle soit plus courte, la panoplie étant assortie d’une paire de chaussettes montantes pour qu’on ne puisse qu’inévitablement avoir les yeux attirés par ses jambes interminables, alors partant de ce principe de base, simple mais efficace – et puis c’était un vrai exemple, combien de filles faisaient ça et paradait chaque matin, mettant cinq minutes de plus à rejoindre leur table dans la grande salle ? Il y avait cette catégorie en plus de deux camps bien distincts : celui des garçons, qui rêvaient d’être les qui enlèveraient les dites chaussettes parce que comme elles remontaient juste au-dessus du genou, finalement même si la jupe était courte, on ne voyait qu’une parcelle de peau, c’est-à-dire bien trop peu et ça les affolaient autant, parce que ça excitait leurs hormones parce que c’était l’accessoire qui changeait tout, que ce fantasme qu’on appelait comme ça que parce qu’il resterait de l’ordre de fantasme resterait à jamais irréalisé. Parce qu’eux aussi pouvaient aux yeux des autres profs de l’ancienne génération c’est-à-dire celle des fossiles à présent, avoir l’air innocents, avec leur pull et leur cravate bien nouée, on a tous, TOUS, la même vision imaginaire de nous voir attraper la gazelle par la taille et la traîner sous une table pour lui régler son compte, comme un véritable prédateur comme il se doit. Et donc s’il y a les garçons, il y a les filles qui voyaient d’un mauvais œil en criant à qui voulait l’entendre que c’était tout à fait VULGAIRE – ça allait bien dans la bouche de Katie Jones ça, mais surement pas sortant des lèvres d’une gamine de quinze ans ! – et que c’était très dégradant pour leur image. Entre autres, toutes celles qu’on avait pas invité au bal de Noël.
Cette petite aparté faite, oui, comme je n’étais pas cette copine-là, comment je pouvais savoir si elle s’était acquittée de son devoir ? En fait, j’avais juste cherché une excuse bidon mais valable quand même parce que de toutes les personnes résidants à Poudlard, il fallait vraiment que le destin ait très envie de nous réunir à nouveau – d’accord, je retenais.
- Les élèves rousses qui ont terminé leur devoir, en revanche, je crois qu'elles font ce qui leur chante, et ce n'est pas les assistants qui vont leur en empêcher.
Si elle commençait à jouer avec les mots, moi aussi je pouvais faire ! Voilà qu’elle était redevenue la Heather un peu hautaine qui prenait place dans un bar un peu trop crasseux pour elle et pour son âge et n’avait plus rien de celle aux joues roses parce qu’elle prenait du bon temps derrière la scène !
- Si j’étais toi, j’éviterai d’avoir autant de conviction, sifflai-je malgré tout parce que le manque de considération qu’elle avait ne me plaisait. C’est une raison non recevable pour leur manquer de respect.
Je levai le sourcil en la dévisageant –peut être que je faisais comme si de rien ne s’était passé et que ce soit de festivités avant les vacances avait raccourci la distance entre nous mais en rien ne n’oubliais sa place tout comme la mienne, donc c’était une façon là de lui rappeler d’en faire de même.
L’Eclair de Feu était sans aucun doute le meilleur bolide de course qui se faisait sur le marché depuis les dernières années et pour cause, parce qu’aucune gamme supérieure n’était sortie depuis, prouvant que les fabricants devaient encore être en train de réfléchir à un modèle plus performant pouvant faire ses preuves, mais pour le moment, aucun autre balai ne pouvait rivaliser avec lui. Je connaissais les fonctions de chaque balai par cœur sans jamais les avoir apprises, mais sur le tas, ou à force de relire certains livres, et cette facilité était autant pratique qu’essentiel parce que pour que ce que leur faisait subir, on ne pouvait pas faire n’importe quoi n’importe comment non plus et très souvent certains bois trop fragiles ne supportaient pas certains sortilèges et à faire des tests, combien de fois avait-ce été du gâchis et une perte de temps parce que le manche s’était brisé ? L’Eclair de Feu avait tout ce que les autres n’avaient pas avec une accélération incomparable aux autres parce que c’était lui qui allait le plus vite jusqu’à 240 Kilomètres heures et partait aussi vite qu’un vif d’or essayant de fuir l’attrapeur. Il était fait en frêne du bois dur donc il pouvait garantir de la solidité autant qu’il était flexible. C’était sa légèreté son plus grand point faible tout comme sa plus grande force à mon avis, tout dépendait du sorcier qui était dessus, capable de bien le manier ou pas. Pour l’extrémité, ils avaient préféré des branches de bouleau pour l’aérodynamisme. Bon choix.
- Il est de l'année dernière.
Le balai me sauta des mains comme si on avait essayé de me désarmer de ma baguette magique à l’aide d’un expelliarmus.
- Si tu continues des flammes vont finir par te sortir par le nez et tu risques de carboniser ton balai. C’est un conseil. Une simple suggestion. Elle était soulante à être lunatique comme ça, mais qu’est-ce qu’elle pouvait être soulante !
Surtout qu’il fallait qu’elle comprenne une chose : il n’y avait rien de pire que l’inconstance des nanas pour faire fuir un homme, et moi, les meufs imprévisibles, j’avais assez donné, ça m’énervait autant que c’était aussi celles que je préférais, mais comment dire… Lorsque ça l’était dans le bon sens, sauf qu’avec Heather c’était très souvent à rebrousse poils et me laissait sur la faim à chaque fois. Mais systématiquement, c’était aussi quand elle était comme ça, que juste après, elle faisait quelque chose qui changeait la donne donc je ne pouvais jamais complètement me dire que c’était une petite conne qui n’avait pas eu assez de gâteau au chocolat au dessert. C’était elle, qui devenait le dessert.
Pour l’instant il avait surtout trop de sucre et ça gâchait toutes les autres saveurs donc je ne pouvais pas vraiment en profiter – lorsqu’elle me bouscula, je l’attrapai son poignet libre pour la retenir une seconde de plus et la rappeler une bonne fois pour toute à l’ordre, sans l’ombre d’un sourire :
- Ne sois pas aussi insolente. Parce que contrairement à toi, je peux t’enlever des points n’importe quand si j’en ai envie, je l’avais fait l’autre jour en classe parce que c’était un garçon et non pas non pas son amie de d’habitude qui avait été assise à ses côtés… et il me gênait c’est tout, donc je lui en avais retiré quelques-uns. Au moins comme ça il avait arrêté de la regarder bêtement du coin des yeux comme s’il n’avait jamais vu de fille de sa vie. Il ne couchait pas avec elle – même virtuellement – dans ma classe. Et qu’il ne couche pas avec elle tout simplement, il n’en avait pas la carrure ! Cet excès d’autorité n’allait pas lui faire plaisir, mais cette fois elle ne m’avait pas laissé le choix et c’était encore, là aussi, pour lui montrer que nos rôles, même s’ils s’étaient mélangés, n’étaient pas les mêmes et que s’il elle voulait jouer… Elle allait devoir y aller plus finement parce que ce n’était pas le genre de risques que je voulais prendre.
Ou alors, elle se faisait prendre seule.
J’avais je l’avais lâché en même temps qu’une bourrasque glaciale, plus forte que les autres, vint s’infiltrer entre mes doigts, les rendant plus alertes – et quelques mèches qui s’étaient échappées de sa coiffure vinrent me caresser la joue, lorsqu’elle avait avancé pour prendre son envol.
- Tu aimerais bien que je ne tienne pas dessus, hein? Figure-toi que je me débrouille très bien, et qu'on ne m'a encore jamais battue à la course. Tu es intéressé, peut-être? Non parce que tu parles beaucoup, mais en attendant...
J’avais bien mieux à faire que ces enfantillages, qu’elle fasse des tours de terrain toute seule en essayant de battre son propre record de limace avec des béquilles ! Parce que dis donc, question orgueil, je ne savais pas qui était le mieux lotie des deux… La supériorité qu’elle affichait depuis le début, même si je l’avais un peu provoqué, me donna l’envie, comme le tigre qui griffe la charogne d’un nouveau coup fatal bien qu’elle soit déjà à terre et morte, de la faire plier pour de bon, comme elle s’était effacée le soir du bal de Noël – quand elle faisait ça, ça pétillait dans ma tête comme un tas de bulles qui se percent une à une et c’était aussi stimulant que contrariant, mais une fois que c’était assouvie… c’était encore contradictoire, mais pour que ça se passe de la sorte il fallait qu’elle recommence, et ainsi de suite, et à présent que j’étais rentré dedans, il n’y avait pas vraiment de moyen d’en sortir…
Au lieu d’appeler un balai quelconque directement des vestiaires avec un accio, j’allais chercher moi-même l’attirail sur lequel j’allais naviguer dans les airs – j’espérais juste qu’ils avaient enfin fait l’impasse sur ces maudites Comète, tellement vieilles que même le plus ancien des elfes de maison des cuisines avait dû les voir voler du temps de leur fringante apogée, c’est-à-dire il y avait plusieurs décennies déjà. Ma principale raison de ma présence ici en devenait tout autre, et ça m’agaçait un peu de repousser encore, mais ça, je ne pouvais pas le dire à Heather, déjà qu’elle n’avait pas eu le bonne idée de me demander ce que je faisais là alors que ma place état de mettre deux trois notes au pif, parce que j’avais bien mieux à faire comme de donner une seconde jeunesse à quelques balais. En plus, les Comète, c’était ceux qui étaient les plus difficiles à travailler parce que plus ça vieillissait plus ça se détraquait, alors pour aller charcuter quelque chose qui déjà n’était pas au meilleur de sa forme… une fois un enchantement avait même bien failli me revenir en pleine gueule et la brosse s’était enflammée juste ensuite, enfin même les Brossdur étaient moins capricieux ! Je pris une profonde inspiration avant d’expirer par le nez avec toute l’exaspération dont j’étais capable en voyant que les balais étaient toujours bien là et inchangés, avec quelques branches cassées au bout en plus. J’en pris un au hasard parce que les comparer même si j’étais expert aurait pris trop de temps et très franchement… aucun ne devait valoir l’autre donc ça n’allait rien changer.
Je rejoignis Heather en faisant exprès de voler lentement – ce n’était pas très difficile et la Comète sur laquelle j’étais ne devait pas être sortir depuis des lustres puisqu’elle crapota, comme une grand-mère qui s’étouffe avec son dentier, faisant plusieurs secousses dans des soubresauts insupportables. Je fis exprès de ne pas m’en formaliser mais putain qu’est-ce que c’était inconfortable cette merde ! Je regrettais mon Etoile Filante – j’eus un regard vers le château, mais je ne faisais rien d’interdit parce qu’il n’était stipulé nulle part que je n’avais pas le droit de faire prendre l’air à un balai défectueux mais je ne faisais pas vraiment confiance à Wayland. J’avais retrouvé tout mon contrôle, lorsque je m’adressais à elle de nouveau.
- Peut être qu’on ne t’a jamais battu, mais moi, je n’ai jamais perdu un pari, soulignai-je, parce que je n’avais pas oublié que c’était ce qu’on avait fait à la rentrée – même si à ce moment-là, ça avait été plus pour la forme qu’autre chose et que je n’y avais plus pensé depuis. Le sourire que j’eus ensuite, elle ne pouvait pas le comprendre, mais c’était parce que je repensais à notre discussion avec Ewan lorsque je lui avais parlé d’Heather et du bal et qu’elle avait été l’objet d’une mise elle également. Mais elle n’avait pas besoin d’être tenue au courant, ça allait de soi…
Ce qu’il était plus difficile de nier en revanche c’était que pari ou pas, technique ou pas, expérience ou pas, une simple Comète ne rivalisait même pas, même dans le plus beau des rêves, avec un Eclair de feu, à moins d’être passé entre mes mains juste avant, mais comme elle était vierge de mes manipulations… Le vent qui s’irrita à la suite de cette pensée ne fit que le confirmer car mon balai fit un écart et j’eus un grand geste du poignet pour le redresser et maintenir le cap et ça me rappelait lorsque je n’avais pas encore mon propre balai et que je devais me contenter de ceux-là… aux moins, je les connaissais bien, tous leurs défauts, mais surtout leur particularités parce qu’ils en avaient malgré les dires, et si j’étais aussi peu bavard soudain, ce n’était pas parce qu’Heather m’impressionnait, mais j’étais en train d’affiner mentalement ma stratégie, parce qu’on était nommé perdant avant même le départ de la course il était tout d’en l’intérêt du concurrent d’avoir un plan d’attaque derrière la tête… et même pas la peine de tricher pour ça !
- Celui qui arrive aux cerceaux… j’allais me placer à la ligne invisible que je venais d’inventer, le premier au bout de trois tours l’emporte.
Je m’efforçais de ne pas la regarder, mais me retenir de sourire aussi, parce que j’avais cru remarquer qu’elle était plus que sûre de l’emporter sans le moindre problème. Qu’elle le pense, très fort même, parce qu’elle allait avoir une drôle de surprise ! Je dus crier un peu plus fort pour marquer le début de la course à cause du bruit des rafales de vent qui s’amplifiaient de plus en plus et c’est sans grande surprise que l’Eclair de feu détala comme une bombe et se retrouva très vite avec plusieurs mètres d’avance devant moi. Ca ,ne m’inquiéta pas plus que ça – si la ‘’brise’’ de tout à l’heure avait joué en ma défaveur, elle allait me servir à présent, et tout n’était que question de dosage, si je penchai légèrement le manche vers l’avant tout en avançant de trois quart, j’étais inévitablement poussé vers l’avant parce que nous étions dans le sens du vent donc je gagnais de plus en plus en vitesse même si pour ça, ça devait inclure de ne pas freiner ou alors de façon infime et devant m’y prendre beaucoup plus en avance qu’Heather qui avait déjà enchaîné le virage avec une facilité déconcertante. Ce n’était pas une raison pour se laisser impressionner pour autant et j’avais même réussi à rattraper un peu mon retard et au terme du premier tour il n’y avait que l’espace de trois balais qui nous séparait. Je me penchais plus pour épouser la forme de la Comète tout en la sollicitant de plus en plus et nous finîmes pas chatouillait la brosse de l’Eclair de feu après avoir enchaîné presque la moitié du deuxième tour, et ce qu’il fallait c’était juste ne pas céder la pression – et merde ! Une bourrasque que je n’avais pas prévu dévia soudainement ma trajectoire, comme si un cognard était venu s’enfoncer dans la partie arrière de mon balai et je mis plusieurs secondes à arrêter de la faire tourner parce que c’était trop demander à la sensibilité du balai qui rua plusieurs fois tel le cheval de course encore trop jeune pour participer à sa première compétition. Lorsque j’arrivais à le remettre à sa place, toujours dessus tant bien que mal je me redressais enfin pour voir où en était Heather sachant d’avance qu’il serait impossible maintenant de mener l’avantage, même en tout et pour tout, ça avait dû me prendre moins d’une minute. |
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Heather Lass Assistante de Potions
Nombre de messages : 2264 Localisation : Un peu d'intimité, c'est possible, oui?! Date d'inscription : 05/11/2007 Feuille de personnage Particularités: Irlandaise et fière de l'être & Animagus non déclaré (renard polaire) Ami(e)s: Les meilleures sont un peu épartillées, mais elles restent : Lyra, Megane, Haley, Lilian, Katie, Gab Âme soeur: “I am the voice in the wind and the pouring rain, I am the voice of your hunger and pain, I am the voice that always is calling you, I am the voice, I will remain”
| Sujet: Re: Guerre et Paix [PV] Lun 11 Fév - 17:57 | |
| Ne t'énerve pas, ne t'énerve pas, ne t'énerve pas : c'était à peu près les seules pensées sensées qui circulaient en boucle dans le cerveau de Heather, qui s'acharnait à ne pas perdre patience. Phil ne l'aidait pas, bien au contraire, si seulement il n'avait pas été si hautain et désagréable! Déjà elle regrettait d'être venue jusque là, d'avoir eu envie de faire du Quidditch, et d'être tombée sur la personne dont elle rêvait depuis des jours mais qui ne partageait visiblement pas ces fantasmes idéalistes. Elle avait touché en plein dans le mile en lui rappelant sa condition d'assistant, et il avait réagi en conséquences, mais elle avait une très forte envie de lui rétorquer qu'il pouvait arrêter tout de suite de lui rappeler qu'il était "assistant" et elle "simple élève" parce que dans ces cas-là, un "assistant" ne se conduit pas ainsi le soir du bal de Noël avec une "simple élève". Elle se détestait pour en faire une affaire d'état, mais plus elle voyait comment Phil lui-même réagissait, plus elle montait sur ses grands chevaux. Ah ça, il pouvait parler de flammes qui allaient lui jaillir du nez, oui, probablement, s'il continuait à se montrer aussi haïssable, elle n'allait pas tarder à lui rappeler ce que signifiait avoir le sang chaud!
Et pourtant, Katie lui avait dit - il joue avec toi, etc - mais elle commençait à en avoir assez qu'on lui dicte ce qu'elle devait faire. Entre autres, les raisons pour lesquelles elle n'en avait surtout pas parlé à sa famille (en plus du fait que de toute façon ce n'était qu'un simple baiser) étaient qu'elle savait par avance qu'ils lui diraient "ne fais pas ceci, fais cela" comme si elle n'était pas assez grande pour pouvoir décider de ce qu'elle pouvait bien faire de sa vie. Sans doute qu'il y avait certains plans sur lesquels elle ne pouvait pas se débrouiller toute seule - elle ne savait toujours pas ce qu'elle allait faire l'an prochain - mais sur celui-là, au moins... Elle se sentait seule juge de l'histoire, et cela l'énervait qu'on essayer de juger à sa place. Si bien qu'en percutant légèrement Phil au passage, elle regretta de ne pas lui avoir fait d'avantage mal, mais il retint alors son poignet et elle se retourna vivement, une expression clairement hostile sur le visage.
- Ne sois pas aussi insolente. Parce que contrairement à toi, je peux t’enlever des points n’importe quand si j’en ai envie.
- Eh ben, enlève moi des points, qu'est-ce que ça peut me foutre?! trouva-t-elle seulement à répondre, d'un air farouche, et elle ôta sèchement son poignet de la main du jeune homme.
Surtout qu'en matière d'enlever des points, il avait déjà fait ses preuves, pas à elle mais à d'autres... Quand elle se retourna après avoir enfourché son balai, sa première et unique envie fut de lui faire un doigt d'honneur, mais comme elle ne voulait pas lui donner l'occasion de se moquer ou de se rabaisser à ce genre de choses, elle ravala sa bile et se contenta de le provoquer assez pour qu'il vienne régler ça comme un homme, et sur son balai.
Heather savait pertinemment qu'il y avait trop de vent pour voler aussi haut et aussi vite mais elle s'en fichait ; elle avait donné de toute la puissance de son balai et plus elle montait plus elle sentait le contrôle difficile, mais heureusement, elle avait de longues séances d'entraînement en Irlande derrière elle, où le temps n'avait pas toujours été clément, loin de là. Sans doute qu'elle avait de meilleures trajectoires en temps normal, mais au moins elle tenait bien, et ce n'était pas les bourrasques qui allaient la mettre en danger. En haut, un instant, elle regarda autour d'elle, et c'était un spectacle d'apocalypse plus qu'autre chose car entre la neige qui tournoyait dans les airs, le soir qui tombait, les coups brusques du vent et la lumière grise et jaunâtre qui tombait du ciel, sans qu'on distingue clairement le paysage car la visibilité était réduite. Elle n'avait pas peur, au contraire : une sourde excitation était née dans le creux de son ventre et ses mains s'agrippaient fermement au manche du balai. Quoi de meilleur endroit qu'ici pour régler leurs histoires personnelles? Au milieu de cette tempête, personne ne pouvait les apercevoir, et elle se surprit à espérer : et si Phil changeait d'attitude?! L'instant d'après, alors qu'un coup de vent lui ramena violemment sa natte de cheveux sur le bras avec la puissance d'un fouet, elle se trouva stupide de croire de telles choses, et jeta un regard en arrière. Il arrivait. Lentement, et lui aussi mis à rude épreuve par le vent, mais il arrivait.
Quand il s'arrêta à sa hauteur, elle constata alors que son balai... n'était autre qu'un des balais pourris que proposait l'école. Elle ne retint pas un petit sourire malicieux.
- Peut être qu’on ne t’a jamais battu, mais moi, je n’ai jamais perdu un pari, dit-il pourtant.
Pour toute réponse, elle eut un petit rire moqueur et un regard vers le vieux Comète. Aussi doué qu'était Phil sur un balai, il ne pourrait jamais rivaliser avec un Éclair de Feu... Mais pourtant, pourtant, puisqu'il connaissait les balais, Heather savait qu'il mettait d'autres capacités en jeu : savoir utiliser le vent, puisqu'il était si fort aujourd'hui, et de technique et de stratégie plutôt que de vitesse pure du balai. Elle attendit la suite, persuadée qu'il avait une idée derrière la tête, tandis qu'une bourrasque plus forte les fit tous les deux un instant tanguer, avant qu'ils reprennent le contrôle.
- Celui qui arrive aux cerceaux… le premier au bout de trois tours l’emporte.
Elle était prête - et certaine de gagner - et quand il cria, malgré le vent qui leur sifflait dans leurs oreilles, elle partit sur-le-champ et comme un boulet de canon, ne se retournant pas une seule fois pour voir où en était son adversaire. Les premiers mètres furent faciles : le vent la portait, et l’Éclair de Feu se pliait à sa volonté, filant dans le ciel tourmenté comme un véritable éclair. Le premier virage, qu'elle appréhendait un peu, à cette vitesse et avec ses conditions, passa tout seul lui aussi, car elle avait bien profité du "creux" du vent et s'était laissée portée. Mais, à la sortie du virage, les choses furent d'emblée plus difficiles car elle avait le vent de face ou de côté, cela dépendait des moments car il tournoyait, et sa trajectoire en devenait nettement plus chaotique. Elle savait qu'il fallait qu'elle utilise les bourrasques comme moteurs mais elle s'était crispée, et quand elle se crispait elle perdait un peu de ses moyens ; par deux fois elle loupa le coche et, luttant contre les évènements, elle perdit de la vitesse. Un regard en arrière le lui confirma : Phil n'était pas loin. Son cœur, qui déjà s'affolait de toute cette adrénaline, battit d'avantage ; elle sentait la peau de son visage piquée par le vent et les flocons, si fort qu'elle en avait mal, mais elle ne ralentit pas l'allure pour autant. Se penchant totalement sur son balai, elle le fit aller encore plus vite, juste avant le virage, qu'elle passa de justesse, presque déséquilibrée dangereusement par la vitesse et par le vent, mais elle s'en sortit tout de même. Il y avait trop de bourrasques pour qu'elle perde un instant de concentration et se retourne pour voir où en était Phil, si bien qu'elle ne savait même pas si elle avait récupéré un peu d'avance ou non. Heather se força alors à penser à ses frères et aux nombreuses courses qu'ils faisaient au-dessus de la colline : quel était le plus important? Ne jamais perdre de vue l'objectif. Les cerceaux, les trois tours... Ils en avaient déjà fait un et demi... Parfait. Il fallait maintenir le cap. Il fallait regarder droit devant et ne jamais baisser le regard - au même instant une rafale particulièrement forte et glacée lui arriva de plein côté et elle dévia d'au moins quatre mètres avant de parvenir à se redresser, puis à repartir en avant.
Comme elle avait parcouru la longueur du terrain, un autre tournant arrivait, un autre point décisif ; cette fois-ci elle avait le vent de face mais elle ne ralentit pas pour autant et accéléra, voulant le passer comme le précédent, trop vite, en se glissant entre deux coups de vent.
Mais elle avait beau être douée, la chance ne sourit pas toujours deux fois, et elle perdit l'équilibre alors qu'un coup de vent particulièrement fort la déporta dans le virage. Toute entraînée qu'elle était, elle redressa tant bien que mal son balai mais le vent tourbillonnait autour d'elle et causait des turbulences pleines de flocons et sans pouvoir réagir, Heather voyait l'une des tourelles de gradins se rapprocher dangereusement. Ça va trop vite, ça va trop vite, pouvait-elle simplement se répéter, mais elle croyait dure comme fer qu'elle allait redresser son balai in extremis. Elle luttait contre le vent, contre la vitesse et contre son balai qui ne répondait plus ; finalement, elle sentit l'arrière du manche heurter le haut des gradins, ce qui acheva de la déséquilibrer et elle bascula, ratant de peu le manche de son balai quand elle tendit la main pour se rattraper. Emportée comme un vulgaire flocon, sans savoir, dans cette tourmente blanche et grise, où était le sol et où était le ciel, elle se sentit chuter...
Ce fut instinctif, elle ne réfléchit même pas. Il était heureux qu'elle n'ait pas besoin de sa baguette magique pour effectuer une telle transformation car sinon il eut été trop tard ; tout son être se contracta et elle se changea en son Animagus, un renard polaire. Comme elle glissait le long des gradins et elle cambra tout son corps pour se retourner dans sa chute et planter ses griffes dans le tissu puis, comme elles s'y incrustèrent elles glissèrent en le déchirant, mais sa chute s'arrêta net quand elle sentit du bois sous ses griffes. Les tempes bourdonnantes - il lui semblait tout d'un coup que le vent sifflait moins fort, mais c'était simplement son cerveau qui se reconnectait - elle se hissa tant bien que mal, sautant sur les planches de bois épais de la carcasse des gradins, en descendant prudemment malgré le vent qui la faisait vaciller. Elle savait pertinemment que Phil allait la voir, à un moment ou à un autre, mais avec chance il n'y aurait personne d'autre et... Et pour l'instant elle voulait juste retrouver la terre ferme, car elle était encore tremblante de l'accident qui aurait pu arriver.
Finalement, elle sauta à terre, sur le sol du terrain recouvert de poudreuse : elle était aussi blanche que la neige, puisque son animal était destiné à vivre dans ce genre de climat et à ne pas se faire reconnaître. Il n'y avait que ses yeux, les mêmes, d'un vert remarquable par rapport à la blancheur de son pelage, qui la rendaient reconnaissable. Scrutant le terrain, elle vit alors son balai, au sol, elle courut vers lui. Quand elle vit que Phil était là lui aussi, elle leva les yeux vers lui - il avait l'air immense, depuis sa petite hauteur d'animal - et elle reprit forme humaine sous ses yeux, puis ramassa son balai, tentant de masquer les tremblements de ses mains.
- Tu n'es pas sensé avoir vu ça, dit-elle, le souffle court. Et si il la dénonçait? Et si il utilisait cela contre elle? Pourquoi le ferait-il, elle n'en savait rien, mais voilà qu'au lieu de gagner une course gagnée d'avance en toute logique, elle venait d'échouer et de se rendre vulnérable en plus de cela... Je ne suis pas déclarée, conclut-elle dans un souffle, si tant est qu'il eut besoin de cette précision.
Penaude, elle regarda alors son balai, dont le manche était... fissuré. Son cœur se serra. Non, non, pas mon Éclair de Feu!, gémit-elle silencieusement. A part l'orgueil, il ne lui restait plus rien ; elle releva alors le regard vers Phil, une lueur de défi au fond de ses yeux. |
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Phil Prescott Assistant de Métamorphose
Nombre de messages : 227 Localisation : 'Le lieu que vous avez indiqué n'existe pas.' Date d'inscription : 20/08/2012 Feuille de personnage Particularités: Tu n'aimerais pas le savoir. Ami(e)s: C'est embêtant parce que tous mes amis sont aussi potentiellement mes ennemis alors... Âme soeur: On peut choisir le modèle ? Y'avait des défaillances dans la série de la précédente...
| Sujet: Re: Guerre et Paix [PV] Jeu 21 Fév - 13:43 | |
| Il me fallut plusieurs secondes – celles décisives, celles de trop – pour visualiser Heather qui avait auparavant disparue de mon champ de vision à cause de mes propres problèmes avec mon balai, et même avec la meilleure des volontés, je n'avais qu'à évaluer mentalement la distance pour savoir que le temps que j'arrive au pied des gradins là où elle allait s'échouer pour la réceptionner avant sa chute que je visualisais bien plus que je n'en comprenais la gravité de la situation. Situation pourtant d'urgence, laquelle je voulais éviter, car c'était ce que mon instinct me dictait – au lieu de ça, on ne me laissait pas le choix que de garder la place du spectateur, et je ne comptais pas rester à luter contre le vent sans rien faire, réfléchissant à toute allure forçant malgré tout mon balai à se rapprocher de son futur point d'atterrissage, tout en sortant ma baguette magique là où je l'avais rangé, pour viser un point fixe dans la neige et y faire apparaître quoi que ce soit qui pourrait l'amortir lorsqu'elle glisserait sur le sol, ce qui me laissait à peine plus de temps, mais non négligeable que de voler directement à son secours. Le désir d'effacer le drame avant même qu'il n'ait eu lieu avait souffler le paysage tout autour de nous, comme si nous n'étions plus à Poudlard, plus sur le terrain, qu'elle n'était plus elle et que je n'étais plus moi, et je savais juste qu'elle pouvait au mieux se casser quelques côtes si elle tombait correctement, mais alors je doutais que lui demander de faire attention à comment dégringoler allait encore déclencher chez elle des éclats de violence, ou alors se briser la nuque, et qu'au lieu d'imaginer ces scénarios catastrophes il fallait les arrêter avant que la fiction ne devienne réalité...
Sauf que tout à coup, je ne la vis plus – plutôt je l'avais vu se transformer, sans en faire le lien de cause à effet, comme si c'était tout à fait normal pour un élève de se transformer au gré de ses envies pour se sauver la mise, et ce n'est que le sursaut du cœur toujours logé dans le torse mais un peu chahuté avec tout ce qui se passait qui fut le témoin que mon cerveau s'était dissocié du reste de mon corps, que ce n'était pas trop le moment et je les forçais à fonctionner de nouveau ensemble en me posant sur l'épaisse nappe blanche qui recouvrait tout le terrain pour rejoindre l'imposante tribune, la silhouette de l'animal se détachant uniquement du bois de cette dernière, devant laquelle elle se tenait encore. En d'autres circonstances j'aurais évidemment été étonné – tu m'étonnes qu'elle l'avait fini son devoir ! - mais là j'arrivais seulement à me tenir debout devant elle, planté, tandis qu'elle allait récupérer son balai et qu'elle se métamorphosait de nouveau, ses cheveux voletant autour d'elle dans sa coiffure éparpillée, qui contrastait déjà beaucoup plus avec la nacre de la neige, me faisant penser à de petites flammes qu'on avait voulu éteindre mais qui se battait encore faiblement contre le vent et contre le froid.
- Tu n'es pas sensé avoir vu ça. Elle n'avait plus rien de la jeune fille provocatrice, blessée dans sa fierté qui tenait à faire briller son honneur, mais reconnaissait son erreur – je n'avais pas trop la tête à fanfaronner donc je ne bougeais pas attendant le reste de ses explications, agacé soudain ,alors que j'aurais dû être soulagé de la retrouver en si bon état.
- Je ne suis pas déclarée. Ses paroles me firent le même effet qu'un pique de glace qui creusait des petits trous pour pouvoir se faufiler insidieusement dans dans mon cerveau, glaçant et piquant à la fois, et l'énervement monta d'un cran encore, ça en plus de nos deux regards qui s'étaient dirigés vers son Eclair de feu lorsqu'elle avait baissé la tête vers le manche qu'elle tenait dans ses mains... qui avait connu des jours meilleurs. Et oui, ça me gonflait parce qu'elle se préoccupait plus de son vieux bout de bois comme si ça avait été la personne qui lui était la plus chère, du fait qu'elle aurait pu avoir beaucoup plus d'ennuis à peine une ou deux minutes plus tôt, que Wayland découvrant qu'elle était dans l'illégalité, parce qu'elle devenait ainsi comme mon reflet et ça ne me plaisait, mais alors, pas du tout, parce que je savais ce que je faisais, mais elle...
Ah non, ce n'était même pas la peine d'essayer de faire comme si ça ne changeait rien et qu'elle pouvait me dévisager comme si tout ça ne venait pas de se produire et qu'elle n'en était en rien affecté – je la saisis par les épaules avec ma main libre, sans lui donner l'autorisation de me repousser pour la conduire à grandes enjambées jusqu'aux vestiaires, et plus mes pas crissaient au contact de la neige, plus je me rendais compte à quel point tout ça avait été con et nous replaçais tous les deux dans le contexte : elle l'élève et moi l'enseignant ou tout ce qu'on veut, peu importe ce qui comptait c'était de savoir que c'était moi qui était censé à respecter la sécurité de chacun et on allait dire que j'avais plus cherché à la provoquer ici qu'à anesthésier notre frustration mutuelle. Ce n'était pas de mal faire les choses qui me dérangeait le plus, mais bon, moi non plus je ne tenais pas à ce que le reste des prof et la directrice soit au courant de notre escapade mal terminée mais qui aurait pu être encore pire, parce que j'étais bien plus sur la sellette qu'Heather elle-même, et j'étais en colère contre moi, parce que cette fois, j'avais franchement manqué de vigilance, tout ça à cause d'une gamine qui pensait sincèrement que j'allais utiliser ce que je venais de découvrir comme moyen de pression, alors que les secrets, c'était un peu mon truc et je baignais dedans, quand je disais qu'elle était... USANTE.
Je refermais la porte derrière nous d'un coup vif et ce n'est qu'à ce moment là que je vis que ma respiration était hachée et que même si nous étions protégés du vent je sentais encore l'air glacée que j'inhalai traverser ma gorge jusqu'à mes poumons comme un train lancé à pleine vitesse et qui me percutait à chaque fois que je prenais une nouvelle inspiration. Au moins, j'avais retrouvé mes gestes, automatiques et machinaux parce que ce n'était pas la première fois que je connaissais tel événement – que ce soit dans le Quidditch ou même pour mes activités tenues secrètes – et je passais une main dans mes cheveux pour faire tomber les flocons qui les humidifiaient et qui n'avaient pas encore fondus, avant de déclarer sans aucune douceur :
- Assied toi, mais comme elle n'allait pas assez vite à mon goût, je lui pris une fois de plus son balai des mains en faisant attention à ne pas l’abîmer un peu plus, ne lui laissant pas une seule fois le choix de défier mon autorité parce que deux nous deux, c'était elle qui était mal en point et pas moi, et je la tirai par le coude pour qu'elle s'installe sur le banc et reprenne une respiration normale. Je ne voulais pas m'éparpiller, alors comme elle s'inquiétait plus pour son Eclair de Feu – je comprenais parfaitement parce que j'aurais réagi exactement pareil, mais comme tout à l'heure, venant de sa part, ça m'irrita – je le passais dans mes mains rapidement pour l'examiner et faire un premier diagnostic : le bois était fêlé et s'était ouvert à partir du cœur du manche, comme je l'avais crains en le regardant vite fait tout à l'heure et ce n'était pas franchement bon. Pas bon tout court en fait. Je le posai à ses côtés et enlevai la veste que je portais juste ensuite pour être plus libre de mes mouvements, et récupérai ma baguette. Dans ces cas là pour limiter les dégâts, ce qui était un peu ironique maintenant qu'ils étaient faits, le mieux était d'agir vite, et il y avait encore moyen... Ignorant Heather, je passait plusieurs fois ma baguette allant de gauche à droite et de droite à gauche là où le bois avec été mit à mal en murmurant une formule, plusieurs fois la même. A l'extrémité de la baguette coulait une épaisse résine qui agissait comme une colle et allait recouvrir tout ce qui avait été endommagé. Lorsque j'estimais que c'était suffisant, je me redressais ppur lui expliquer ce que je venais de faire.
- Ça va nourrir le bois et le protéger le temps de le réparer. Mais à cause du temps, il a dû déjà sécher en partie, donc montre-le à quelqu'un assez rapidement, sinon tu pourras plus rien en faire. Pas question de lui dire que j'étais spécialiste, je n'avais pas assez confiance et je n'étais pas venu à Poudlard pour m'occuper bénévolement du balai des élèves, sinon ma couverture n'allait pas faire long feu. Je t'interdis de remonter dessus, tranchai-je et ma voix était sans appel parce que je ne sais pas pourquoi, mais j'étais sûr que l'idée lui avait traverser l'esprit, et que passionné ou pas, il ne fallait pas le confondre avec de l'inconscience pure et dure, dans tout les cas il va falloir le tester, ses fonctions les plus importantes ont sûrement dû être touchées. Je restais hypothétique pour ne pas avoir l'air d'en savoir trop, mais là ce n'était pas ''sûrement'' c'était sûr tout court, alors si elle voulait se tuer connement après tout j'en avais rien à foutre et c'était pas mon problème, mais en l'occurrence, là, j'étais impliqué, donc je n'avais pas envie d'être encore plus dans la merde que je ne l'étais déjà par sa faute. C'était aussi pour ça que je tenais tant à ce qu'elle ne soit pas trop en mauvais état elle aussi, sinon des questions allaient se poser et si on remontait jusqu'à moi... je me penchais au dessus d'elle et en attrapant ses poignets pour vérifier qu'ils n'étaient pas sensible parce qu'ils étaient trop souvent touchés, ma main entra en contact avec la manche de ses vêtements qui devaient plus lui tenir chauds que froids...
- T'as un casier ? Change toi. Elle aussi, je terminais de l'inspecter, mais elle avait l'air d'avoir eu plus de peur que de mal, donc il n'y avait plus vraiment de souci à se faire. Sinon je pourrais pas lire ton devoir parce que tu seras malade et y'a quelque chose qui me dit qu'il doit être intéressant... plaisantai-je en me radoucissant enfin. C'était impressionnant, lui avouai-je sincèrement parce que des animagi, je n'en connaissais pas des masses, et sans que je ne puisse vraiment dire pour ça, cette nouvelle info que je savais d'elle devenait de plus en plus importante au fur et à mesure que je me répétais qu'elle pouvait se transformer à volonté, mes ses yeux verts tenaient les miens tout à coup captif depuis un moment et le reste était passé un peu au second plan.
C'était parce qu'ils avaient cette même expression que le soir du bal, l'envie d'aller plus loin – réveillant la mienne tout à coup par la même occasion – tout en refusant, même sous la torture de l'admettre, et la voir de nouveau dans sa robe me fit le même effet, même si elle était blottie dans son sweat qui cachait la plupart de ses formes pourtant mises en valeur par l'énorme nœud, accroché à sa taille, que j'avais toujours dans ma chambre du château. Il n'y avait rien de mal à vérifier si elles y étaient encore... - Au fait, je t'ai pas dit, mais le perdant à un gage, lui appris-je en ayant retrouvé la totalité de mon humeur habituelle, le sourire en coin.
Ce n'était pas comme ça que je fonctionnais pourtant, de faire chavirer deux fois la même fille, mais... qu'est-ce que ça pouvait faire ? On était que tous les deux dans ces vestiaires, elle m'attirait autant à Noël et aller à l'encontre de mes sentiments du moment, ce n'était pas ma politique, déjà que j'étais poings liés à Poudlard tous les jours, je devais bien trouver un exutoire quelque part, et si c'était Heather qui devait l'être... Je la dominai de ma hauteur et la main posé contre le mur, juste à côté de son visage. J'avais arrêté de respirer pour ne sentir que son souffle sur mes lèvres et le cœur battant, mais plus du tout de la même manière que tout à l'heure, et je me sentis tellement le maître du monde de me dire qu'elle était à ma merci et non pas l'inverse, que, répondant à ma dernière impulsion, je l'attrapai par la taille en me penchant pour l'embrasser avec fermeté, avec aucune possibilité pour elle de la laisser me résister. |
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Heather Lass Assistante de Potions
Nombre de messages : 2264 Localisation : Un peu d'intimité, c'est possible, oui?! Date d'inscription : 05/11/2007 Feuille de personnage Particularités: Irlandaise et fière de l'être & Animagus non déclaré (renard polaire) Ami(e)s: Les meilleures sont un peu épartillées, mais elles restent : Lyra, Megane, Haley, Lilian, Katie, Gab Âme soeur: “I am the voice in the wind and the pouring rain, I am the voice of your hunger and pain, I am the voice that always is calling you, I am the voice, I will remain”
| Sujet: Re: Guerre et Paix [PV] Ven 1 Mar - 13:51 | |
| Quand elle releva le regard vers lui et qu'elle tenta un ultime rattrapage, à savoir de garder la face plutôt que de lui montrer qu'elle s'était effondrée au sens propre comme au figuré, Heather trouva les traits de Phil tellement plus durs que d'habitude qu'elle se trouva déboussolée une nouvelle fois. Que pensait-il ? Et si il la dénonçait ?! Elle n'y croyait pas trop pourtant, parce que mine de rien elle avait une certaine confiance en lui, mais il la regardait avec un air étrange et il avait l'air tellement... en colère que soudain, elle eut peur. Elle voyait déjà la scène : il allait la gronder comme si elle n'était qu'une simple petite enfant et lui le grand professeur, il allait lui rappeler les risques qu'elle encourait en étant Animagus non-déclarée, et il allait probablement lui demander ce qu'il convenait de faire maintenant, à qui le dire, maintenant qu'il avait vu... Les dents serrées, la tête toujours haute car il ne lui restait que ça, elle le suivit alors qu'il l'emmenait à nouveau dans les vestiaires. Il lui semblait que le vent sifflait encore plus fort que précédemment, car même au sol elle entendait ce son puissant et aigu de l'air qui tourbillonne, et il fouettait son visage - heureusement qu'elle s'était attaché les cheveux car elle aurait été aveuglée par toutes les mèches qui lui auraient balayé le visage. Elle n'entendait même pas la neige crisser sous ses pieds tellement les éléments se déchaînaient, et en approchant peu à peu du vestiaire, elle ne se sentait que le goût amer de la défaite, dans tous les sens du terme. Et dire que c'était en partie à cause de Phil, parce qu'elle s'était disputée avec Katie à son sujet, qu'elle était venu se défouler en faisant du Quidditch ! Quelle bonne idée, non vraiment. Voilà qui n'avait pas trop arrangé la situation...
Dans sa tête, l'irlandaise essayait déjà de rassembler les arguments qu'elle pourrait exposer pour sa défense. Elle avait effectué sa transformation en cinquième année, tout d'abord : elle avait déjà des capacités et des connaissances suffisantes. Et puis, elle l'avait fait avec Harry et ils s'étaient énormément renseignés sur le sujet, ils n'avaient pas suivi une seule méthode à la lettre, ils avaient confrontés toutes les théories pour essayer de tout bien respecter. Ensuite, ils l'avaient fait au sein même de Poudlard, et si jamais il y avait eu un problème, évidemment qu'ils n'auraient pas été en danger... En tout cas, c'était ce que Phil devait croire. Et ensuite, comme ils avaient réussi, il était trop tard : il fallait déclarer avant la transformation, dans une telle situation, pas après ! De toute manière ils auraient été en tort, alors, pourquoi le dire?... A bien y réfléchir elle n'était pas certaine que cet argument tenait la route car en matière de régulation des Animagi, Heather n'était pas spécialiste, et soudain elle se demanda ce que cela ferait si elle arrivait au bureau de régulation et se déclarait Animagus tout d'un coup ; pouvaient-ils prendre des mesures contre elle ? En tout les cas, ce n'était pas à Phil de le faire, et elle était bien décidée à se battre pour son secret, quoi qu'il en pense.
Il entrèrent dans un tourbillon de flocons et de souffles coupés, car l'air froid et sûrement la situation les empêchaient de respirer sereinement. Quand la porte claqua, un peu trop fort, Heather sursauta malgré elle, tandis qu'elle restait un peu en retrait derrière Phil, attendant de voir comment elle devait réagir.
- Assied toi, fit-il d'une voix sèche, et puisqu'elle se sentait tout de même un peu vaseuse de sa chute, et du contre-coup de l'air glacé, elle obéit volontiers, tout en restant bien sur sa défensive.
Il s'approcha si brusquement qu'elle crut qu'il allait la pousser pour qu'elle s'assoie plus vite, et elle eut presque un geste de protection, mais en réalité il saisit son balai qu'elle lâcha, prise de court. Elle ne retint pas sa stupeur : contre toutes attentes, Phil s'intéressait... à son balai avant toute chose. Elle ne le quittait pas des yeux : il observa le manche fêlé - et le cœur de Heather se crispa une nouvelle fois, elle ne supportait pas de se dire qu'elle risquait de perdre son Éclair de Feu - puis il posa le balai sur le banc à côté d'elle, ôta sa veste tout en paraissant très concentré dans ce qu'il entreprenait, et se mit à murmurer quelques sortilèges, tandis qu'une résine apparaissait et bouchait la fissure. Interdite, Heather ne savait pas quoi dire ou quoi faire, et elle attendit qu'il prenne lui même les devants. En attendant, comme ses vêtements étaient humides et glacés, elle tenta tant bien que mal de se pelotonner dans son sweat pour avoir un peu plus chaud.
- Ça va nourrir le bois et le protéger le temps de le réparer. Mais à cause du temps, il a dû déjà sécher en partie, donc montre-le à quelqu'un assez rapidement, sinon tu pourras plus rien en faire. Je t'interdis de remonter dessus, dans tout les cas il va falloir le tester, ses fonctions les plus importantes ont sûrement dû être touchées.
Sa voix était dure, encore une fois. Heather le regardait avec suspicion, mais elle ne savait réellement pas sur quel pied danser. Que cherchait-il, à lui faire peur ? A assoir son autorité ? C'était un peu fort, lui qui l'avait entraîné le soir du bal à faire des choses que son autorité, justement, lui interdisait... Elle pinça la bouche d'un air de mécontentement, surtout qu'évidemment elle espérait que la résine qu'il avait mise serait suffisante pour qu'elle se serve à nouveau de son balai.
- Merci, mais, euh... Tu as l'air de t'y connaître, tu ne saurais pas le réparer, toi?... finit-elle par demander un peu timidement, non seulement parce qu'elle ouvrait la bouche depuis la première fois tout à l'heure et qu'il lui semblait que l'air était chargé de tension, mais aussi parce qu'elle ignorait si cette proposition allait plaire ou pas à Phil. Il avait eu des gestes tellement assurés en s'occupant du balai que c'était comme si il s'y connaissait vraiment, mais comme il n'avait pas proposé plus ouvertement que ça de s'en occuper jusqu'au bout, elle comprit encore une fois qu'il y avait trop de mystère entre eux pour savoir réellement ce qu'elle pouvait attendre de lui.
Et pourtant... L'attirance restait, car quand elle le regardait ainsi, visiblement contrarié et les cheveux en bataille du vent et un peu humide, elle ne pouvait s'empêcher de frémir en se souvenant du bal... Pourquoi était-elle si stupide ?! Pourquoi fallait-il toujours qu'elle s'attache à ce genre de garçons, dont les allures de bad boy étaient peut-être très séductrices mais ne valaient rien lorsqu'il était question de sérieux ou d'un minimum d'engagement ? Elle eut brusquement envie de se lever et de partir, tant pis pour son secret, il en ferait ce qu'il en voudrait et elle ne voulait plus rien avoir à faire avec lui, mais il la devança en attrapant ses poignets, un peu trop vivement peut-être :
- T'as un casier ? Change toi. Elle acquiesça tout aussi sèchement, se préparant à se lever. C'était idiot, elle n'y avait pas pensé elle-même mais effectivement, elle devait avoir au moins un pull sec dans son casier, ce qui ne lui ferait pas de mal. Mais alors la voix de Phil se radoucit, quand il continua : Sinon je pourrais pas lire ton devoir parce que tu seras malade et y'a quelque chose qui me dit qu'il doit être intéressant... Elle eut un petit sourire timide. C'était impressionnant.
Cette fois, elle retrouva d'avantage d'assurance. Quand elle releva son regard vers celui de Phil, ses yeux verts pétillèrent comme à l'habitude et un petit sourire satisfait s'étirait sur ses lèvres : ne venait-il pas de la complimenter ? Elle se leva, les bras toujours croisés sous sa poitrine car elle tremblait légèrement de froid, mais elle jugea bon de ne pas aller vers son casier pour le moment - le plaisir de se tenir si près de Phil, les yeux rivés dans les siens, étaient bien supérieur à sa sensation de froid. Soudain elle comprit qu'elle ne risquait rien : il y avait dans le visage de Phil une expression toujours un peu supérieure mais elle était certaine d'y voir une pointe d'admiration, et de l'amusement aussi. Il était de toute façon apparemment si rebelle contre le système qu'elle doutait fortement qu'il soit du genre à dénoncer ce genre de chose... Sa peur s'affaiblissait peu à peu, et elle retrouvait suffisamment d'énergie et d'aisance pour lui répondre naturellement.
- C'était... Un peu instinctif sur ce coup-là, mais normalement je contrôle mieux. Alors, tu ne diras rien? conclut-elle avec un petit sourire reconnaissant - plus qu'une véritable question, c'était une constatation, qui lui enlevait un certain poids du cœur.
Il restait tout de même le fait que Phil, dorénavant, savait, mais ça, c'était une autre histoire.
- Au fait, je t'ai pas dit, mais le perdant à un gage, fit-il, reprenant lui aussi son attitude bien nonchalante mais provocatrice de d'habitude.
Heather devina où il allait en venir avant même qu'il agisse car la manière dont il la regardait, elle la connaissait bien : c'était ses souvenirs du bal, qu'elle se repassait en boucle. Quand il attrapa sa taille avec une force qu'elle n'aurait pas pu combattre - peut-être aurait-elle du, mais elle n'en avait vraiment pas l'intention - elle enroula ses bras autour du cou du jeune homme, malgré son sweat humide et froid, pour le rapprocher encore plus d'elle, et répondit à son baiser sans masquer sa satisfaction. Cela faisait trop longtemps qu'elle attendait que cela se reproduise à nouveau, et quoi qu'en pense Katie, elle le désirait, alors tant pis pour le reste... Il embrassait de cette manière particulière, comme si il luttait un peu contre lui-même, et Heather appréciait sa passion - la plupart du temps - et sa tendresse - parfois. Elle caressa sa joue, toujours un peu rêche avec sa barbe naissante, et finit par perdre ses doigts fins dans ses cheveux, avant de mettre fin, à regrets, à leur étreinte. Un petit sourire mutin aux lèvres, elle s'écarta et enleva son pull humide et son sous-pull, pour se retrouver en débardeur simple, blanc, et plutôt fin. Sa peau pâle et parsemée de tâche de rousseurs était légèrement rosie de froid, et après un petit temps, elle expliqua :
- Je vais chercher mes affaires dans mon casier.
Sans lui laisser le temps de faire quoi que ce soit, elle lui échappa et alla dans son casier un peu plus loin, là où il y avait ceux de son équipe, l'ouvrit et fouilla un peu dans le bazar - elle n'était pas très ordonnée - pour en ressortir un gros sweat, vert foncé, qui avait d'ailleurs appartenu à un de ses frères. Elle l'enfila, fit ressortir sa natte du col et se trouva instantanément plus à son aise, au sec, et un peu réchauffée. Elle referma le casier et revint vers Phil, avec la parfaite connaissance de ce qu'elle allait faire. Le regardant de sous ses cils, elle lui lança un petit sourire en coin avant de se dresser sur la point des pieds et de lui piquer un petit bisou sur la bouche.
- C'est embêtant... Maintenant, tu as de quoi me faire du chantage. Est-ce que c'est le cas pour toutes les filles à qui tu donnes des cours particuliers ? et elle fit exprès de se reculer ensuite pour qu'il vienne la chercher. Car elle savait que là était toute la condition, mais elle ignorait combien de temps elle allait fonctionner... Alors, autant en profiter maintenant. Qui plus est, elle était bien contente de la petite pique qu'elle lui avant lancée, toujours en souriant pour que ça ne fasse pas trop crise de jalousie... Mais qui pointait tout de même le fait qu'elle savait, et qu'elle n'était pas une idiote. |
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Phil Prescott Assistant de Métamorphose
Nombre de messages : 227 Localisation : 'Le lieu que vous avez indiqué n'existe pas.' Date d'inscription : 20/08/2012 Feuille de personnage Particularités: Tu n'aimerais pas le savoir. Ami(e)s: C'est embêtant parce que tous mes amis sont aussi potentiellement mes ennemis alors... Âme soeur: On peut choisir le modèle ? Y'avait des défaillances dans la série de la précédente...
| Sujet: Re: Guerre et Paix [PV] Lun 4 Mar - 17:02 | |
| - Merci, mais, euh... Tu as l'air de t'y connaître, tu ne saurais pas le réparer, toi?...
Je haussai les épaules, l’air totalement désintéressé, parce qu’après tout, ce n’était pas mon problème, même si avec cette question, Heather venait de soulever la pointe de fierté que je ressentais très souvent lorsqu’on me demandait un service comme celui-là. Ce genre de service qui demandait patience, précision et surtout intérêt, parce qu’avant d’aller tripoter un engin tel qu’un Eclair de feu, il valait mieux être calé sur le sujet sous peine de l’abîmer encore plus, ce qui n’était pas vraiment ce que désirait Heather. Mais plus que tout, c’était aussi un défi, et même si là, ce n’était pas son cas, parce qu’elle s’était mise plus dans la merde qu’autre chose et qu’elle ne savait pas trop vers qui se tourner, je n’étais pas sans me souvenir des regards un peu méprisant de ceux qui venaient me demander mon aide, le regard hautain et méprisant parce que ça coûtait bien trop cher de faire réparer en magasin quand on savait qu’un gamin se faisait un peu d’argent de poche en trifouillant le moindre balai qu’il avait dans les mains. Et qu’avec un peu de chance, il allait se louper, et que c’était lui qui allait devoir de l’argent et pas l’inverse, comme c’était prévu au départ. Après bien sûr, ils ne tiraient plus la même tête lorsqu’ils retrouvaient leur matos flambant neuf, et c’était cette espèce d’admiration tellement hypocrite qui luisait au fond de leur pupille que ça me donnait envie de gerber, que ces gens-là n’étaient bon que pour les affaires, mais que pour le reste, ils ne valaient rien.
Je venais pourtant de décréter que non, ses affaires, elle se débrouillait avec, moi je ne m’en mêlais pas, mais il n’avait suffi que d’entendre ses quelques mots franchir le seuil de ses lèvres avec beaucoup plus de douceur que depuis le début, lorsqu’on réglait nos comptes à coups de sous-entendus sur le terrain, pour me faire revoir mes positions – aussi flatteur que cela soit-il parce que j’y avais, depuis toujours, été sensible, je m’en voulais de reconsidérer les choses aussi facilement, surtout que je ne pouvais pas dire ‘’Bah ouais, écoute donne-le-moi ton balai, je vais le ramener dans ma piole et y jeter un coup d’œil alors et prendre le risques que Wayland me voit me trimballer avec dans les couloirs ce qui ne serait pas forcément pour arranger ma propre merde à moi, et que donc, tout bien reconsidéré, il vaudrait mieux que tu t’occupes de la tienne toute seule’’. Mais ça, Heather ne le savait pas, et je ne pouvais pas lui dire – la véritable raison de ma présence à Poudlard était connue de la directrice et des profs seulement, et je comptais bien à ce que ça reste comme ça durant tout mon séjour ici, qui de toute façon, n’était que temporaire, et c’était bien pour ça que depuis le départ, je faisais le minimum tout en prenant les meilleures côtés de ma condition et d’en profiter un max. Et quand viendrait le moment venu, bye bye et à la revoyure, sauf que de revoyure, il ne risquait pas d’y en avoir, même si ça ne m’aurait pas complètement dérangé de pouvoir admirer les nuances de verts qui sous l’éclat du soleil pouvaient tourner sur le doré d’Heather… Quoi ?! Je savais reconnaître les choses belles quand j’en voyais une et elle en faisait partie. C’aurait été bien con de le nier.
- Si, si, je peux… commençai-je vaguement, parce que j’étais en train de réfléchir mentalement à comment faire pour ne pas trop me mouiller – surtout que je n’avais pas encore décidé de si je l’aidais ou pas. Mais, mais bon, t’aura pas de garantie tu sais, je sais pas si ça vaut le coup, essayai-je de me défiler en lui expliquant les risques, et me défilant un peu au passage – mais ce n’était pas faux ce que je lui disais en même temps, hein, parce que le gros désavantage de tout faire à la sauvette, c’était que si y’avait un souci, ben moi je répondais plus présent, les clients se démerdaient, et je les prévenais toujours, histoire que tout le monde sache à l’avance à quoi s’en tenir.
Et Heather ? .. Est-ce qu’elle était une cliente ? Sa mine affligée me coupa dans mon élan, et en cet instant, je ne savais pas si c’était parce qu’elle était bonne actrice ou pas, mais je la détestais de faire ça, de jouer dans le sentimental, parce que j’étais bien la meilleure personne placée ici pour savoir ce que ça faisait de voir l’objet auquel on tient le plus dans un sale état, et si je commençais à éprouver de l’empathie maintenant, on allait pas s’en sortir… Ajouté à ça qu’il y avait des idées bien différentes qui me venaient à l’esprit, et qui, je le sentais, n’allaient pas tarder à contribuer à me faire céder…
- Ecoute, comme Wayland me paye pas pour m’occuper des balais des élèves, – elle payait pas tout court, c’était une punition pour moi d’être ici, alors être rémunéré ? La blague ! – elle va me faire chier si elle s’en rend compte, lui exposai-je rapidement, en passant tout aussi rapidement sur les détails. Garde le avec toi pour l’instant, mais cette semaine, on peut se chercher un créneau pour se retrouver dans la salle sur demande, et je verrai ce que je peux faire à ce moment-là. Ce serait beaucoup plus discret en plus que si elle me l’apportait elle-même dans ma chambre, ça allait plus passer pour une excuse qu’un véritable service, et si j’avais rien contre à ce qu’elle vienne elle-même en personne, fallait pas croire, elle allait ramener en même temps tout un lots d’emmerdes que j’avais pas envie de me coller sur le dos.
La tension était redescendue un petit peu avec ça, et j’en profitais pour la relancer moi aussi, avec dans l’idée de lui soutirer quelques informations en même temps sur ce qu’elle me dirait, parce que j’étais moins calé en Animagi qu’en balais, donc évidemment, ça m’intéressait.
- C'était... Un peu instinctif sur ce coup-là, mais normalement je contrôle mieux. Alors, tu ne diras rien?
J’eus un sourire moi aussi en réponse à cette espèce de confirmation qu’elle me demandait, mais qui en même temps n’en était pas une, comme pour me convaincre par ce biais que je serais aussi discret qu’une petite souris, attendant le moment propice pour sortir, pelotonnée dans son trou.
- Mais non, je dirais rien, assurai-je le timbre un peu plus grave parce que je parlais moins fort. Mais à la seule condition, poursuivis-je, mais je ne m’arrêtais pas, sinon, elle allait penser que j’allais lui foutre une épée de Damoclès au-dessus de la tête, ce qui n’était pas l’intention, d’avoir une autre démonstration. J’ajoutais avec beaucoup plus de négligence, comme si de nouveau, c’était moi qui lui donnais un challenge, puisque tu dis que tu peux mieux faire.
Je m’amusais un peu avec son orgueil, parce que je savais qu’elle était si réceptive, lorsqu’on s’en approchait de trop près – et puis il n’y avait pas que de ça dont j’avais envie de me rapprocher, alors avant de lui laisser le temps de répliquer quoi que ce soit, je la bloquais dans mes bras, oubliant totalement, que quelques minutes auparavant, nous étions frigorifiés par le froid, dehors, dans une démonstration de force.
Je poussai un soupir un peu contraint lorsqu’elle profita de l’occasion pendant laquelle nous reprenions tous les deux notre souffle pour trouver adéquate la proposition que j’avais faite bien plus tôt.
- Je vais chercher mes affaires dans mon casier.
Ma gorge resta serrée durant toute la scène qui suivit ensuite et je ne déglutis que lorsqu’elle découvrit sa peau nue sous mes yeux – comme la dernière fois, maintenant que j’avais fait le grand plongeon dans l’océan, je n’avais pas très envie de remonter à la surface tout de suite, et nager un peu dans les profondeurs avec elle. Tant pis pour les règles que je m’étais imposé. De toute façon, de manière générale, les règles, je ne les respectais pas. Et disons que même s j’y faisais attention normalement, cette fois, je ne trouvais pas ça dérangeant d’y faire quelques petites exceptions… Je ne pus pas en profiter bien longtemps puisqu’elle s’était déjà recouverte d’une nouvelle couche de tissu, et je regrettais d’avoir eu cette idée aussi débile tout à l’heure – ou plutôt, elle était excellente, si c’était moi qui l’aidais à se changer. Je la laissais prendre le contrôle quelques instants, le temps où nos lèvres se rencontrèrent de nouveau, et qu’elle reprit la parole :
- C'est embêtant... Maintenant, tu as de quoi me faire du chantage. Est-ce que c'est le cas pour toutes les filles à qui tu donnes des cours particuliers ?
Ce que j’appréciais chez elle, c’était aussi désagréable qu’elle pouvait être par moments, ce qui me faisait me rappeler qu’elle était bien trop chiante pour la supporter très longtemps, c’était qu’elle savait céder au bon moment – elle pouvait bien faire genre que c’était elle qui dirigeait tout, je n’avais besoin de faire qu’une seule pression sur son corps pour la faire flancher. Je compris tout de suite où elle voulait en venir, et mes lèvres se soulevèrent en un petit rictus moqueur, pour bien lui faire comprendre que comme moi, le mieux pour nous deux, c’était de tout prendre sous la légèreté, même si c’était le poids de son parfum, tout près, qui jusqu’à présent était en train de me faire chavirer… on pouvait très bien remettre les questions techniques à plus tard, elle était si pressée que ça ?
- Où serait l’intérêt du jeu sinon.. ? Lui rétorquai-je de façon un peu voilée afin d’entretenir le mystère. C’était une réponse plus directe qu’elle attendait, je m’en doutais et je n’étais pas dupe, mais si j’étais clair trop de suite, il y avait de grandes chances à ce qu’elle change d’avis, alors, si je ne pouvais pas au moins en profiter un peu d’abord…
Mais comme elle ne s’éloignait pas, ça voulait aussi dire qu’elle acceptait, en quelque sorte, les termes du contrat que je lui proposais – de toute façon, je n’avais pas mieux, et pour le moment, j’étais en bien trop bonne compagnie pour avoir envie de réfléchir à la suite et à ce que ça incluait exactement. Ce fut à mon tour de me pencher vers elle pour tenir ses lèvres sous mes propres envies, et très vite, je compris que j’avais besoin de la sentir tout contre moi pour ne pas éclater – ou alors, c’était le contraire, car il y avait des bulles de chaleur qui explosaient un peu partout dans mes veines, signe que la température ambiante devait avoisinée celle d’un cratère de volcan. Je la soulevai sans grande difficulté, parce que bien qu’elle m’ait laissé entrevoir un physique de sportive et qu’elle était grande, elle n’était pas lourde, et j’avançai de quelques pas pour que son dos aille taper la ferraille du casier dans un petit bruit sourd, parce que son sweat calfeutraient nos gestes, et la bloquai pour avoir des mouvements un peu plus dans son cou, ou quand mes doigts allaient s’enrouler tant bien que mal dans sa tresse, tout en veillant à ne pas la lâcher en la maintenant fermement sous sa cuisse. J’étais à mille lieux de penser aux répercussions que tout ça aurait bien pu avoir – ils étaient bien gentils à Poudlard, mais je faisais comment alors qu’il n’y avait que des ados aux attributs prometteurs que je côtoyais en salle de classe tous les jours ? Ma bouche alla se nicher dans son coup, avant de récupérer la sienne encore une fois et plus ses mains se glissaient un peu partout, plus c’était le feu vert pour moi pour laisser les miennes être plus baladeuses, et franchement, il faisait assez chaud dans les vestiaires, elle n’en avait pas besoin de ce pull, et répondant à mon impulsion, je le tirai vers le haut pour l’en débarrasser, avant de ramener son coude contre moi, pour en revenir en principal…
Il ne fallut bien que des rires bruyants et des raclements contre le porte qu’apparemment les intéressés avaient du mal à ouvrir pour nous interrompre. Depuis toujours cette porte avait du mal à s’ouvrir parce qu’elle se coinçait dans le sol et je l’avais toujours haï pour ça – mais là, elle allait être notre salut. Tant pis pour son vêtement abandonné par terre, je n’avais que deux mains et elles gardaient bien fort Heather sous leur emprise, il fallait réagir vite. Tout en la tenant toujours dans mes bras, je sortis ma baguette que j’avais remise dans ma poche pour que la porte du placard à balais cette fois nous laisse l’espace libre pour pouvoir nous coincer à l’intérieur – parce que d’espace, il n’y en avait pas beaucoup, entre les vieux Comètes et tout le fatras qu’on avait entreposé dedans et la referma le plus discrètement possible. J’eus juste le temps de murmurer une formule, pas celle qu’on apprenait normalement en première année, la plus simple de toute, pour la fermer de l’intérieur. Un bête Alohomora allait être un peu trop enfantin pour désamorcer le mien. Une seconde de plus et ç’aurait été trop tard, parce que les nouveaux arrivants débarquaient à leur tour dans les vestiaires – par un temps pareil, il ne pouvait pas boire un chocolat chaud dans la grande salle ?!
Avec tout ça, l’adrénaline avait crispé mes muscles, et ce qu’il y avait d’étrange, c’était qu’elle avait le même pouvoir que les addictions – dès qu’on y goûtait, il en fallait d’avantage, juste pour voir jusqu’où irait la limite. C’était compliqué de faire quoi que ce soit dans ce placard, mais comme les autres parlaient forts, j’en profitais pour caler Heather son dos contre la porte, ne rendant pas la position plus confortable, mais au moins, elle était un peu plus contre moi et je pouvais sentir a poitrine se soulever sous l’effet de l’excitation. La crainte de se faire découvrir n’en était que plus grande, mais au lieu de m’effrayer, je fis tout pour la titiller encore plus – et puis son souffle venait se glisser dans mes oreilles, donc ça n’avait rien pour nous refreiner. Je haussai les sourcils avec provocation pour aller elle aussi la chercher dans ses retranchements et voir si elle allait tenir comme ça pendant longtemps – finalement, c’était ça notre test – et ma main alla se poser sur ses hanches, mes doigts prenant bien plaisir à passer sous ses fringues, et après avoir laissé parcourir mes lèvres au plus près de ses formes les plus généreuses, les laissai à quelques centimètres des siennes, attendant de voir ce qu’elle allait faire.
- Ce qu’il y a de sûr avec les autres filles, c’est que leurs propositions sont moins… attirantes, chuchotai-je le plus doucement possible. Et je prends à la plus offrante.
Il ne tenait qu’à elle de surenchérir. |
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Heather Lass Assistante de Potions
Nombre de messages : 2264 Localisation : Un peu d'intimité, c'est possible, oui?! Date d'inscription : 05/11/2007 Feuille de personnage Particularités: Irlandaise et fière de l'être & Animagus non déclaré (renard polaire) Ami(e)s: Les meilleures sont un peu épartillées, mais elles restent : Lyra, Megane, Haley, Lilian, Katie, Gab Âme soeur: “I am the voice in the wind and the pouring rain, I am the voice of your hunger and pain, I am the voice that always is calling you, I am the voice, I will remain”
| Sujet: Re: Guerre et Paix [PV] Jeu 21 Mar - 20:48 | |
| - Si, si, je peux… Mais, mais bon, t’aura pas de garantie tu sais, je sais pas si ça vaut le coup, expliqua Phil, tenant toujours l'Eclair de Feu entre ses mains.
Heather l'observa d'un air plutôt étonné - que signifiait cette hésitation avec laquelle il était d'habitude si peu familier ? Elle ne se souvenait pas l'avoir un jour vu vaguement troublé, ou hésitant ; sa curiosité, naturellement plutôt exacerbée, fut piquée au vif. Derrière les traits de Phil - qu'elle trouvait beaux, mais elle devait cesser de se le dire à chaque instant - il semblait planer des pensées bien mystérieuses, et Heather ne comprenait pas vraiment quel était le problème. En quoi était-ce apparemment si étrange qu'elle lui demande de réparer son balai alors qu'il avait volontairement esquissé le premier juste - et tout d'un coup, elle se sentit un peu gênée d'avoir insisté. Peut-être que Phil ne voulait pas lui rendre un tel service ? Elle n'était pas experte en réparations des balais et n'avait aucune idée du travail à fournir, peut-être que son balai était sérieusement endommagé - et son cœur se serra à cette idée, son cadeau, comment allait-elle faire sans lui ! - et que Phil n'avait ni l'envie ni le temps de se consacrer à un travail fastidieux ? Même si elle pouvait comprendre cela elle se trouva vexée de ce manque d'enthousiasme, et comprit ses paroles comme une preuve qu'il ne voulait décidément s'engager... en rien.
D'une manière ou d'une autre elle le savait pertinemment : elle était sotte de croire qu'elle pouvait être particulière pour lui autant qu'il l'était pour elle, parce qu'il avait visiblement d'autres conquêtes en vue - elle n'était pas prête de l'oublier. Mais toujours était-il que le soir du bal c'était avec elle qu'il avait bravé les interdits et avec elle qu'il avait pris des risques ; tout comme, et cela Phil ne pouvait pas le nier, c'était avec elle qu'il avait partagé des moments délicieux. Si elle ne doutait pas, surtout quand il se penchait vers elle et que son souffle lui chatouillait les lèvres avant de l'embrasser, qu'il la trouvait à son goût, elle doutait un peu plus à chaque instant de la suite. A part Harry - et encore, ils étaient si jeunes - Heather n'avait jamais eu de petit ami reconnu comme tel et pendant une durée conséquente. Elle préférait s'assurer qu'elle plaisait et papillonnait un peu partout pour la simple et bonne raison qu'elle avait été élevée au centre de l'attention de son père et de ses frères comme une petite enfant gâtée, et quand elle s’amourachait, ce n'était jamais des bons visiblement. Entre Fleming, dont le statut de professeur avait élevé bien des barrières, et les quelques amis de ses frères avec qui elle passait ses vacances - la plupart du temps en secret - elle finissait toujours par se rendre compte qu'il n'y avait qu'elle qui rêvait et qu'elle rêvait d'ailleurs bien trop, car ses fantasmes n'étaient pas réciproques. Concernant Phil, ces fantasmes étaient nombreux mais encore une fois, uniquement présents dans son esprit pour l'instant - allaient-ils un jour se réaliser, et surtout, par quel moyen ? Elle savait que ce n'était pas en se lovant dans ses rêves qu'elle allait trouver la solution, mais quelque part, se contenter de se remémorer ses instants parfaits, l'odeur de Phil et ses mains sur son corps, tout comme se contenter des regards qu'il lui lançait parfois en cours et de ces moments chargés de tension la maintenaient dans une certaine sûreté. Sans risque, le rêve ne se brisait pas, et comme elle voulait le garder bien précieusement, eh bien...
- Écoute, comme Wayland me paye pas pour m’occuper des balais des élèves, elle va me faire chier si elle s’en rend compte. Garde le avec toi pour l’instant, mais cette semaine, on peut se chercher un créneau pour se retrouver dans la salle sur demande, et je verrai ce que je peux faire à ce moment-là.
La jeune fille haussa un sourcil, cachant son mécontentement. C'était là une excuse bien bizarre, et elle ne se retint pas de le faire remarquer, répondant à Phil sans aucune animosité, mais sa voix, chantante et timbrée d'un joli accent irlandais, sonna un peu plus sèche que d'habitude.
- Pourquoi Wayland dirait quelque chose ?! Tu ne fais rien de mal, tu répares mon balai... Elle n'a pas besoin de savoir comment je l'ai cassé. Enfin, merci, je veux bien, mais si ça t'ennuie, je me débrouillerais... conclut-elle en haussant les épaules pour lui faire comprendre qu'il n'était obligé de rien, et surtout pas responsable de cette chute, alors, il ne devait pas croire qu'il n'avait pas le choix de refuser.
Tout d'un coup, elle songea plus sérieusement à la présence de Phil ici - comment avait-il trouvé ce poste, avait-il postulé ? Il n'était pas mauvais assistant, mais appréciait-il ce travail ? Quelle carrière envisageait-il ensuite, professeur ? ... Elle le voyait mal professeur toute sa vie, étant donné le caractère qu'il avait. Pourquoi alors, parce qu'il avait besoin d'argent et qu'assistant était bien payé ? Elle eut envie de le demander et faillit, d'ailleurs, laisser les questions s'échapper de sa bouche, mais elle n'osa pas. Ils n'avaient jamais vraiment partagé une conversation simple et tranquille et du peu qu'elle connaissait Phil, elle l'imaginait se refermer et éviter toute question personnelle. L'avantage à être toujours attirée par le même type d'hommes était qu'elle commençait à savoir comment ils fonctionnaient, et sous leur assurance mâle et leur virilité qu'ils portaient avec orgueil se cachaient souvent des histoires déplaisantes qu'ils ne confiaient pas facilement. Mais qui n'en a pas, songea-t-elle ensuite, qui ne renferme pas quelque chose ? Elle-même parlait rarement de ce secret de famille qui l'avait longtemps hantée mais dont elle parvenait à se détacher petit à petit, principalement grâce à sa scolarité à Poudlard, mais aussi parce que son père s'était démené pour remettre la famille sur de bons rails.
L'inconvénient était que Phil était en position de force, maintenant qu'il savait qu'elle était Animagus - et pour le reste également, étant donné la manière dont il perturbait les pensées et le cœur d'Heather dès qu'elle s'approchait un peu trop près de lui.
- Mais non, je dirais rien. Mais à la seule condition... d’avoir une autre démonstration. Puisque tu dis que tu peux mieux faire.
Elle lui lança un joli sourire en réponse à sa provocation non dissimulée. Il voulait jouer, très bien, il n'avait sûrement pas oublié qu'il avait en face de lui quelqu'un de sa trempe, du moins, c'était ce qu'elle espérait !
- Normalement, c'est réservé à ceux qui le mérite. On verra bien, lança-t-elle d'un petit ton piquant sans se départir de son beau sourire. Quand elle souriait, ses yeux aussi souriaient et pétillaient d'avantage et leurs prunelles vertes brillaient un peu plus, derrière ses cils roux ; tout d'ailleurs dans son visage semblait crépiter de feu et d'énergie, y compris ses taches de rousseur et ses mèches couleur de feu.
Satisfaite, elle ne se gêna pas alors pour lui servir une petite comédie dont elle avait le secret et malgré son assurance apparente elle se sentit rosir très légèrement et pas seulement à cause du froid et de ses muscles qui la tiraillaient encore de sa chute, mais aussi parce qu'elle s'interrogeait sur la réception de son manège - même si Phil semblait apprécier les belles choses, est-ce qu'il n'allait pas se lasser, ou bien se moquer d'elle, lui rappeler qu'il avait le beau rôle en était presque professeur et qu'il pouvait la dégager à tout moment ? Leur baiser, cependant, lui ôta toute forme de doute, ou plutôt, il le dissipa dans un brasier ardent qui la dévora toute entière. Déjà son cœur ne lui obéissait plus, et elle ne voulait rien d'autre que continuer leur échange passionné.
- Où serait l’intérêt du jeu sinon... ?
Prise à son propre jeu, justement, elle ne laissa rien paraître et fit mine de baisser le regard en jouant les mutines, mais en vérité, elle se sentit légèrement trembler tout au fond d'elle : bien sûr que c'était un jeu pour lui... Et d'ailleurs, n'avait-elle pas montré que pour elle également, dès le début ? Parce qu'elle voulait lui montrer qu'elle en était capable, parce qu'en rentrant dans le jeu elle allait avoir ce qu'elle voulait mais... Et maintenant ? Le jeu continuait et restait ainsi, se dit-elle tristement. Il ne lui restait plus qu'à choisir de l'accepter, ou de se retirer de la partie. Les deux lui étaient douloureux, mais elle n'était résolument pas prête à se dire qu'elle pourrait ne plus avoir l'occasion de sentir Phil l'embrasser et caresser sa peau - non, elle le voulait encore.
- Mais un jeu, ça a des règles, tu sais, dit-elle simplement avec un petit sourire mystérieux, quand elle revint de l'endroit où était son casier.
Qu'il ait compris ou non l'allusion qu'elle essayait de faire passer, la réponse ne se fit pas attendre. Presque un peu brusquement il la saisit entre ses bras et Heather se sentit soulevée de terre ; à nouveau, elle enroula ses bras autour de lui avant de sentir l'impact des casiers derrière elle, sans son dos. Elle était coincée entre eux et Phil et son rythme cardiaque semblait s'accélérer, encore et encore, comme si il voulait battre un quelconque record. Plus pressantes, les caresses de Phil se faisaient plus possessives aussi, et emportée par cette soudaine passion, Heather s'autorisa plus que d'habitude, à savoir qu'elle aussi elle passa ses mains dans le dos du garçon qu'elle sentit ferme et musclé, et ses doigts s'enfonçaient comme si ils avaient voulu s'y incruster. Elle sentit que près, tout près, était le moment où la situation pouvait basculer, encore plus quand elle sentit la main de Phil sur sa cuisse comme si tout d'un coup, elle avait été sa possession. Se cabrant sous ce geste en essayant de se rebeller un peu, elle abandonna bien vite puisque leurs deux corps l'un contre l'autre lui occupaient bien trop l'esprit et les sens. Elle finit par glisser une main dans les cheveux bruns et s'y agrippa en l'embrassant de plus belle - l'instant d'après, son pull à peine enfilé lui était ôté et tombait par terre - sa respiration en fut presque coupée et dans sa tête, les pensées se précipitaient : mais qu'est-ce que tu fais ? Est-ce que le jeu n'est pas un peu trop... Est-ce que tu le laisses gagner, est-ce que tu le veux aussi ?
Le destin sembla décider qu'il était un peu tôt puisque des bruits vagues se firent entendre - Heather crut d'abord qu'elle avait rêvé et que leurs respirations bruyantes résonnaient autour d'eux. Phil comprit d'ailleurs le premier que des gens arrivaient, et quand il bougea Heather le suivit sans réfléchir, attrapant juste son balai au passage pour ne pas l'abandonner là. L'instant d'après, la porte du placard à balais claquait derrière eux, et de nouveau Phil reprenait possession de ce qu'il semblait considérer comme ses biens, car Heather se trouva dans la même position que précédemment. Seulement, cette fois, ce fut elle qui enroula sa jambe autour de la taille de Phil, et s'accrocha à ses vêtements, rapprochant son visage. Elle écoutait en même temps les bruits dans le vestiaire - indistincts, ils n'indiquaient rien, si ce n'était que les personnes ne semblaient pas se rapprocher d'eux. Le souffle court et l'esprit embrumé, elle hésitait, tandis que son corps lui n'hésitait pas vraiment quant à la conduite à adopter, il voulait encore des baisers de Phil. Mais celui-ci restait immobile en la regardant, et elle ne sentait que son parfum et son souffle sur sa peau, rien de plus. Il finit par murmurer :
- Ce qu’il y a de sûr avec les autres filles, c’est que leurs propositions sont moins… attirantes. Et je prends à la plus offrante.
Très bien, se dit-elle, très bien. Restons calme. Ne venait-il pas de lui dire de manière plus ou moins directe qu'elle ne rêvait pas et qu'il désirait réellement quelque chose avec elle ?...
Sans attendre d'avantage de précisions, elle l'agrippa avec plus de force et l'embrassa avec férocité en se penchant contre lui, parcourant sa nuque et ses cheveux de ses mains. Puis elle décida, d'un seul coup, d'agir la première, car elle ne voulait pas qu'il croit qu'il pouvait décider à lui tout seul. Alors glissant ses mains sous ses habits elle lui ôta sans trop de mal sa chemise pour dévoiler son torse nu - pourquoi fallait-il que ce soit toujours les garçons qui fassent ce dont ils avaient envie ? - et lui déposa des baisers un peu partout sur sa peau nue avant d'y appliquer ses mains et de le griffer légèrement quand elle récupéra ses lèvres et entreprit de l'embrasser avec encore plus de fièvre que précédemment. Elle en venait presque à se hisser vers ses épaules tant elle souhait être contre lui comme si c'était à son tour de le posséder - elle marqua une petite pause avant de l'embrasser à nouveau, juste le temps de voir ses yeux briller et le désir s'y refléter.
Puis, brusquement, avant qu'il ait le temps de lui renvoyer la balle, elle se redressa - à regret - enleva sa jambe et s'écarta, du mieux qu'elle put dans la mesure du fait qu'ils se trouvaient dans un placard à balai, et le regarda avec un petit sourire satisfait.
- Attention, on pourrait nous entendre.
Très concentrée, elle se passa machinalement la main dans ses cheveux pour y remettre de l'ordre, et tendit l'oreille. Il lui semblait que les bruits s'estompaient, mais qu'elle avait entendu des bruits de casiers - et si ils n'avaient pas été les seuls inconscients à vouloir voler par un temps pareil et que d'autres étaient venus prendre leurs affaires, quittant momentanément les vestiaires pour aller voler, avant de revenir ?
- ... On ferait mieux de ne pas trop traîner. Je sais que tu n'as peur de rien, mais si on nous trouvait ici, je veux bien expliquer que tu réparais mon balai... Mais ça ne serait pas très crédible.
Particulièrement contente de son petit jeu, elle lui lança un sourire complice avant de poser sa paume à plat sur son torse et de lui piquer un dernier bisou aux coins des lèvres - elle avait l'impression, pour une fois, d'être celle qui avait les cartes en main, et ce n'était pas pour lui déplaire.
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Phil Prescott Assistant de Métamorphose
Nombre de messages : 227 Localisation : 'Le lieu que vous avez indiqué n'existe pas.' Date d'inscription : 20/08/2012 Feuille de personnage Particularités: Tu n'aimerais pas le savoir. Ami(e)s: C'est embêtant parce que tous mes amis sont aussi potentiellement mes ennemis alors... Âme soeur: On peut choisir le modèle ? Y'avait des défaillances dans la série de la précédente...
| Sujet: Re: Guerre et Paix [PV] Dim 31 Mar - 18:02 | |
| Nous nous engouffrions enfin dans les profondeurs – pas comme le soir du bal, où, si se jauger avait été amusant, et en fait ça n’avait pas été plus mal parce que cela pouvait laisser présager que suite il pouvait y avoir, je préférais quand même qu’on y arrive directement au fait sans prendre un milliard de détours. A quoi ça aurait servi, quand le but était le même, autant prendre la ligne droite au lieu d’aller chercher les courbes – les courbes, c’étaient les emmerdes et s’il y avait bien un truc que je ne voulais pas avoir avec les filles, c’était ça, les emmerdes. Leur psychologie un peu bâtarde et tout ça, ça m’intéressait pas, parce qu’elles disaient toujours quelque chose mais en fait ça voulait en dire une autre, il fallait interpréter et tout le bordel, alors qu’un chat restait un chat merde. Est-ce qu’on pouvait pas s’en tenir là ? Pas besoin d’aller chercher très loin non plus pour savoir que Heather entrait dans cette catégorie – à la différence qu’elle était un peu plus entière et plus franche dans certains sujet s ou avec ses questions – mais en fin de compte… Comme tout à l’heure par exemple quand elle avait voulu savoir le pourquoi du comment du parce que et que je m’étais contenté de claquer la langue contre mon palet et de la dévisager l’air de dire, c’est comme ça qu’on fait sinon tu te débrouilles toute seule j’en ai rien à foutre moi de ton balai, alors au lieu d’aller fouiner, fait le dos rond un peu et lâche moi la grappe.
Mais bon, le caractère c’était une chose et c’était un peu 70% d’un être humain – les 30% restants, c’était, l’apparence le corps. D’habitudes, les gens inversaient les pourcentages, mais pas moi, il n’y avait pas d’erreur, parce qu’une nenette pouvait être autant désirable qu’elle le voulait… Si elle avait un caractère d’un chien à qui on vient de donner un bain, mais alors je préférais passer à la suivante, tout aussi agréable à regarder, mais qui au moins avait compris que si elle fermait sa gueule, tout le monde obtiendrait ce qu’il voulait, et le lendemain, c’était plié, on en parlait plus et on passait à autre chose. Avec Heather… Disons que la plupart de ses réactions faisaient chier bien comme il fallait, mais qu’elle savait en jouer et compenser avec le reste et ça passait mieux, et très souvent ça me faisait oublier qu’elle m’énervait quand elle faisait ses minauderies – qui aurait pu y rester insensible, j’étais comme tout le monde, il m’ne fallait peu ! – à part évidemment, dès qu’elle recommençait à me courir sur le haricot. Même si là… même si c’était contradictoire… les 30% dont on parlait tout à l’heure avait bel et bien pris le pas sur tout le reste comme s’ils s’étaient distillés dans l’air et qu’il nous enveloppait tous les deux. Et puis ce qu’il y avait de pratique, c’était que comme elle répondait à mes baisers, elle ne pouvait pas parler – tout ce que je lui demandais.
Enfin, tout… une nouvelle fois encore, elle n’avait d’autre choix que de se retrouver coincée entre moi et tout le fatras qu’il y avait derrière elle, et comme il n’y avait pas vraiment de place pour nous deux, j’avais l’une de mes mains plaquée bien à plat dans son dos pour la maintenir dans une position qui se voulait moins inconfortable, mais pas confortable non plus, mais bon, comme elle se retrouvait un peu en suspension… ça ne dura pas, et je ne nous redressais tous les deux, m’appuyant cette fois contre la porte. D’accord, c’était un jeu, mais pas vraiment de celui où il y a un perdant à la fin, mais on peut toujours faire une partie guise de revanche – si on nous découvrait maintenant, alors que je passais l’autre main libre (c’était décidément très pratique d’en avoir deux) autour de ses hanches, la chute des reins, sous son tee shirt, ça allait être un peu difficile de prétendre qu’elle avait eu besoin de moi dans ce placard à balais parce qu’elle ne trouvait pas ce qu’elle cherchait et que je l’avais rattrapé in extremis parce qu’elle avait trébuché. Elle avait le souffle court et inconsciemment, j’en faisais de même avec le mien, comme s’il ne suffisait que de cette tension pour nous essouffler tous les deux, même si je n’avais rien perdu de ma superbe, parce que les règles que nous étions en train de monter étaient dangereuses, et le danger, ça me connaissait bien – en plus j’avais bien envie de me marrer, parce que les autres gus dans les vestiaires n’avaient aucune idée de ce qui se passait ici, pimentant encore plus la partie. Je voyais ça comme lorsque qu’il fallait mettre les voiles le plus vite possible parce qu’on était sur le point de se faire prendre, où qu’il y avait un échau fourré dans une cul de sac et que c’était un peu chacun pour soi pour s’en sortir : l’adrénaline de se faire pincer et finalement s’en sortir avec une ou deux égratignure tout eu plus et une belle frayeur. Même là, je me disais que je pouvais trouver du plaisir quand on avait pensé m’emmener au bagne en étant assistant à l’école – en même temps, la prison c’était pas trop compliqué de s’y faire quand ça grouillait d’adolescente de plus en plus mature avec les années dans les couloirs de l’école… Ça ne faisait pas de moi un pervers, j’allais pas les choper en berceau non plus, merci, mais bon, les septièmes années, elles savaient où était leur intérêt, elles…
Je la laissais prendre les commandes – Je la laissais – mettant un peu ainsi nos deux rôles à égalité, et là aussi c’était bien avec elle parce que c’était jamais où tout blanc, où tout noir, il y avait toujours cet instant qui changeait la donne, mais juste pour poser les choses à plat au même niveau. C’était moi qui montait, puis elle, puis on se retrouvait au même étage, et puis c’était l’un ou l’autre qui faisait grimper la température de nouveau. J’analysais la façon dont elle se comportait comme le signal, et je ne voulais plus la ménager comme ça avait plus ou moins été le cas derrière l’estrade, car faire monter l’envie c’était bien, mais après il fallait vite qu’elle soit assouvie s’il ne fallait pas qu’elle devienne intenable, et après qu’elle m’eut retiré ce que j’avais sur le dos, tant bien que mal, je nous fis pivoter tous les deux, pour que ce soit elle qui ait les épaules contre la porte – quand je sentais qu’elle se détachait de mes lèvres une seconde ou deux pour reprendre son souffle et qu’elle peinait à le faire et moi aussi, je rattrapais tout de suite sa bouche, comme si le lien ne pouvait pas être défait. Elle prenait de plus en plus ses aises et ça me dérangeait pas, et mes précautions étaient elles aussi de plus en plus moindres, et lorsqu’elle griffa ma peau, je remontais le long de son bras, en le serrant fort, peut-être trop, parce que tout ça devenait incontrôlable – je gardais les yeux fermés, pourtant je voyais plein d’étoiles et de tâches de couleur se dessiner, puis j’agrippai son épaule, passai mes doigts sous son débardeur pour faire glisser la bretelle qu’il y avait dessous, parce que dans quelques secondes, elle n’allait plus vraiment, mais alors vraiment, plus en avoir besoin, j’avais comme l’impression que tout l’air qu’il me restait s’était bloqué dans ma gorge et ne descendait plus jusque dans mes poumons et m’étouffait à moitié, mais je n’avais pas le temps non plus de reprendre ma respiration, et ma paume trouva sans aucun problème l’agrafe que je titillai depuis tout à l’heure sans la défaire – je la pressai tout entière, à cet endroit-là, contre mon corps, avant que mon index et mon pouce se positionnent l’un à côté de l’autre pour détacher le tissu qui maintenait sa poitrine.
J’étais expert en la matière, et ce n’était pas la première fois que j’avais ce geste – sauf qu’elle eut soudain un mouvement plus vif en tirant son corps vers l’arrière que j’en fus surpris et m’arrêtai dans mon élan, et ensuite, c’était trop tard : elle s’était libérée de notre position, me forçant à ôter mes mains, là où elles étaient très bien jusqu’à maintenant, putain, mais quelle mouche l’avait piqué encore ?!
- Attention, on pourrait nous entendre.
Mes sourcils se froncèrent parce qu’elle souriait, et que si ce n’était pas l’attitude à adopter si je ne voulais pas qu’elle comprenne que cette manche lui revenait un peu malgré moi et mes hormones en feu, ça me donnait moins envie de rire. Je pouvais la planter là et lui dire que si c’était à ça qu’elle voulait s’en tenir depuis le début, comme je lui avais dit, j’allais chercher à la plus offrante, mais… et merde, je n’y avais pas pensé jusqu’à maintenant, si je pouvais la balancer d’être un animagus non déclaré, elle pouvait me balancé de l’avoir tripoté, et qu’elle soit consentante ou non, je doutais très fortement que dans tous les cas, Wayland apprécie… Bon, ça ne l’avait peut-être même pas effleuré, mais on ne savait jamais, j’avais toujours été du genre à prendre des précautions, et ce n’était pas l’élève qu’elle était qui allait m’entourlouper.
- Ça me dérange pas non plus de pas faire de bruit, grinçai-je. Mais c’est vrai que j’avais un peu oublié les gens dans les vestiaires et d’ailleurs en écoutant un peu ils avaient l’air d’être partis.
Mais je n’allais pas non plus la laisser gagner complètement, elle croyait quoi ! Je posai ma main à sa taille pour la faire se décaler légèrement sur le côté, et sans la retirer ensuite, récupérait ma chemise, pendue sur l’un de manche à balais. Je la reboutonnais ensuite, jusqu’à moitié, m’arrêtant une seconde là où elle avait griffé ma peau, car il y avait des petites traces rouges qui n’étaient pas encore parties, même si avant la fin de la soirée, toute marque de notre étreinte aurait totalement disparu, et haussai les sourcils dans sa direction, du genre, ‘’ne me dis pas que tu n’en as pas envie, ça ne marche pas’’, puis de me rhabiller tout à fait.
- ... On ferait mieux de ne pas trop traîner. Je sais que tu n'as peur de rien, mais si on nous trouvait ici, je veux bien expliquer que tu réparais mon balai... Mais ça ne serait pas très crédible.
De là à dire que j’étais redevenu insensible… Mon index fit le tour de son poignet lorsqu’elle posa encore une fois sa main sur mon torse, mais sans lancer de nouveaux baisers, comme aurait pu le laisser supposer son approche – non pas que je n’en avais pas envie ou que j’étais frustré (si un peu) mais si on recommençait cette fois, je n’allais pas m’arrêter, même si elle le voulait, et le peu de retenue que j’avais retrouvé, je comptais bien la garder, surtout aussi à cause de la réflexion faite plus tôt quant aux pouvoirs qu’elle détenait également sur moi sans le savoir et qui planait, m’empêchant de laisser libre court à mes pensées.
- C’est pas vraiment un mensonge non plus… j’allais lui réparer son balai, donc à partir de là…
Avec ma baguette, je déverrouillais mon sort, et nous fit sortir en faisant exprès de la laisser passer la première, pour pouvoir sentir une dernière fois la chaleur de son corps près de moi, car la séparation était proche. J’allais de moi-même prendre son sweat et le lui tendis, parce qu’il n’était pas question qu’elle ressorte si peu couverte, et rajoutais plusieurs épaisseurs moi aussi. Nous étions prêts à débarrasser le plancher, laissant le placard à balais comme seuls témoins de nos agissements.
- Par contre, j’espère que tu ne penses pas que la partie est déjà terminé; c’est juste que la prochaine fois, on change de plateau de jeu. Si elle pensait s’en tirer comme ça ! Je souris en haussant un sourcil, et l’invitais à aller dans le froid, sur le chemin du retour au château, mais en évitant d’avoir le moindre geste tendre vers elle toutefois – il y avait en effet un temps à tout, et il ne fallait pas tout mélanger.
Elle avait choisi d’y prendre fin de sa propre initiative. Et il ne reprendrait que le moment opportun. |
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