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Guess it's like the old time (PV) (ended)

 
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 Guess it's like the old time (PV) (ended)

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MessageSujet: Guess it's like the old time (PV) (ended)   Guess it's like the old time (PV) (ended) Icon_minitimeMer 6 Mar - 21:05

Après la façon étonnamment bonne dont s’était passé le bal de Noël, les choses s’étaient un peu arrangées entre Arthur et moi. Lorsque l’on se croisant dans les couloirs on se disait amicalement bonjour et il arrivait que l’on se retrouve dans le parc pour passer un peu de temps ensemble. A vrai dire, maintenant que la page des mensonges était tournée, et que nous nous étions retrouvé au bal, plus rien ne nous empêchait d’être amis comme avant. Plus rien à part… nos amis, justement. On avait chacun notre bande, constituée de personnes de notre maison et qui donc… ne s’entendaient pas forcément. Autant, les uns devant les autres, on arrivait à les garder civilisés ; autant, dès lorsque que les « adversaires » n’étaient plus à l’horizon, ça commençait à cracher sur leur dos. Du moins, c’était ce que faisaient mes amies avec ceux d’Arthur, mais même s’en avoir eu confirmation de celui-là, j’étais à peu près certaine que c’était la même chose de l’autre côté. Et puis il fallait voir la maturité des attaques et la profondeur des insultes « Et le grand là, t’as vu ses dents à cet espèce de sale Gryffondor ? ». Je ne répondais rien la plupart du temps et me contentais de lever au ciel, dans la mesure où elles ne s’en prenaient pas à Arthur. Elles avaient prétendu à un espèce de code de fille « On ne critique pas les amis des amis », mais je crois qu’au fond, c’est plutôt parce qu’elle le trouvaient canon –sans jamais oser l’avouer, il s’agissait quand même d’un Gryffondor.

Si tout ça était plutôt fatiguant au quotidien, ça mettait en fait un peu de piment dans notre amitié à Arthur et moi, sans quoi celle-ci aurait sans doute finit par devenir ennuyante à la longue. Mais là il y avait un véritable défi à calmer les ardeurs de nos amis respectifs qui avaient un peu trop tendances à se bousculer « accidentellement », ou à qui il arrivait régulièrement des crasses –sans que l’on n’identifie jamais le coupable. Et puis se cacher un peu pour passer du temps ensemble rendait les choses plus dangereuses, même si il n’y avait pas vraiment d’enjeu, à part peut-être pour moi un énième sermon de mes amies comme quoi « Même si tu connais Arthur depuis longtemps, c’est un Gryffondor avant tout ! Une mauvaise graine ! ».

Mais récemment, de nouvelles affiches s’étaient retrouvées placardées sur les tableaux d’affichages de toutes les maisons, annonçant le retour de la fête foraine à Pré-Au-Lard. Le village n’est d’habitude accessible qu’aux 3ème année, mais à cette occasion, tout Poudlard pouvait s’y rendre et c’était là une véritable cause d’euphorie ; moi-même, je ne résistais pas à un petit cri de joie en lisant le papier ; c’était l’annonce pour moi d’un peu de normalité, de retrouvailles avec ma vie Moldue qui me manquait toujours autant, bien que je commençais à me faire à Poudlard. La fête foraine était avant tout quelque chose de Moldu, et pour une fois, les sorciers ne pouvaient pas prétendre le contraire ; alors je riais sous cape de tous ces prétendus « anti-Moldu » qui allait s’éclater à s’en arracher la gorge dans tous ces manèges conçus par ceux qu’ils méprisaient.

Lorsqu’on avait lu ça, bien sûr, les filles m’avaient immédiatement sauté dessus et avaient commencé à faire des plans à propos de cette fête, listant les attractions incontournables et celles qui au contraire, allaient regrouper tous les loosers. Mais une autre idée m’ayant germé à l’esprit, je leur avais faussé compagnie afin d’envoyer une note volante à Arthur –j’avais beau mépriser les trucs sorciers, il fallait reconnaître que lorsqu’on voulait envoyer un mot à un ami qui se trouvait dans une tour alors qu’on est au sous-sol, les notes volantes étaient très pratiques. Je reçus sa réponse sans plus tarder, et quelques notes volantes plus tard, nous avions décidé d’aller ensemble à la fête foraine. Enfin, pas y « aller ensemble » au sens strict, mais on s’y retrouverai !

On était donc parvenus à manipuler chacun de notre côté nos amis pour y aller le même jour sans qu’ils le sachent, et avions chacun une excuse toute faite pour leur fausser compagnie. Il était à présent 19h55 et notre rendez vous étant dans cinq minutes, il était temps pour moi de passer à l’action.


-Les filles, ça vous tente de vous arrêter à la bonne aventure ??? proposais-je en feignant un enthousiasme énorme.

En réalité, j’avais bien noté que cette attraction figurait dans leur top 3 de celles à éviter. Elles se regardèrent, mal à l’aise.


-Mhh, la patinoire ça te tente pas plus ? tenta Lissa.

-Oh, non, sauf si tu as prévu de draguer quelqu’un en faisant semblant de lui tomber dessus, répliquais-je.


-Le toboggan géant alors ? fit Mary avec espoir.

-Tu es en robe, Mary, soulignais-je, les lèvres pincées. Bon, vous savez quoi, j’y vais seule, et on se retrouve plus tard ok ?


-On t’attend ?

-Pas la peine. J’y passerai sans doute un bon moment.

Sur ce, je me dirigeais à grand pas faussement impatients et rentrais dans le hall de l’espèce de bâtiment douteux où devait probablement attendre une charlatane désespérant d’avoir le moindre client ce soir –car franchement, qui, allait à la bonne aventure ? J’attendis une minute ou deux comme ça, puis passais la tête entre les deux rideaux qui servaient de porte d’entrée pour vérifier que mes amies n’étaient plus là. Je sortis donc précautionneusement et rasais les murs jusqu’à notre point de rendez vous : le palais des glaces. Celui-ci avait été mis en avant sur l’affiche, parce que nouveau, et ça avait toujours été une de mes attractions favorites à la fête foraine de San Francisco. Peut-être parce qu’il est rempli de miroirs.

L’horloge du château –que l’on entendait jusqu’ici, ils ne font pas dans la demie mesure- sonna 20h lorsque j’arrivais devant le manège. Comme on aurait pu s’y attendre, il y avait pas mal de gens dedans et d’un côté, c’était une bonne chose ; vu le nombre de miroir là dedans, ça diminuait au moins par cent les chances que nos amis, s’ils étaient dedans aussi, nous retrouvent. Arthur arriva finalement lui aussi, son air nonchalant habituel sur le visage.


-Tout s’est passé comme prévu ? demandais-je, plus pour la forme qu’autre chose puisque s’il était là, c’était qu’il n’y avait pas eu de problèmes.

Je le détaillais rapidement du regard ; il ne portait rien d’exceptionnel, ce qui était logique, c’était une fête foraine et non pas un bal mais… quand même il aurait pu trouver quelque chose d’un peu plus glorieux que ce sweat à capuche ! Ça me fit froncer les sourcils, mais, m’en rendant compte, je me repris et affichais un sourire radieux.


-Le palais des glaces, ça te tente ? J’ai proposé ça au hasard comme point de rendez-vous, je n’ai pas de préférence particulière… commençais-je, mentant éhontément.

Mais et si il me croyait –et il en était bien capable- et m’emmenais dans le train fantôme, ou, pire, la maison hantée ? Plutôt mourir que de l’avouer devant lui, mais je n’étais pas très vaillante, et tous ces trucs, surtout « version sorcier » ne me disaient rien qui vaille. Alors tant pis pour la diplomatie !


-En fait, si. J’adore le palais des glaces, j’ai toujours adoré ça, et je voudrais qu’on y aille. Tu… es ok ?


Dernière édition par Lesly O'Clock le Mar 30 Avr - 20:18, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Guess it's like the old time (PV) (ended)   Guess it's like the old time (PV) (ended) Icon_minitimeMar 16 Avr - 9:53



La fête foraine. En voilà une, de bonne nouvelle ! C’était le moment qu’on attendait le plus quand on était en seconde année ! Et puis, voir enfin le Pré au lard, c’était quelque chose ! Je trépignais d’impatience en enfilant un sweet à capuche rouge et un jean, puis des baskets. L’ensemble était très simple, mais ça avait son efficacité. Ne jamais douter de la puissance du sweet à capuche, j’vous assure. Je regardais Collin enfiler ses lunettes puis ranger son lit, Marshall se battre contre son jean qui n’arrivait pas à se fermer. Non pas qu’il ait grossit, mais tout simplement qu’il a du embarquer son jean préféré en espérant très fort qu’il pourrait encore rentrer dedans. Et ses jurons le confirmèrent. Il parvint à attacher le bouton et nous demanda notre avis. Etant donné que ledit jean le moulait assez bien – et je pense que c’était une des bonnes raisons de son statut de ‘préféré’-, Collin acquiesça et soudain, le bouton fut propulsé par la pression. Et il passa à, quoi, à peine quelques centimètres de moi. Je fis comprendre à Marshall, à l’aide d’un coussin, que je n’étais pas du tout du même avis que Collin. Ce jean était carrément dangereux ! Nous entrâmes dans une bataille de coussin mémorable, alors qu’Even était parti prendre son petit déjeuner. Collin fut vite amené à participer et il s’avérait que c’était un adversaire redoutable.

Je soupirai en voyant l’état de mes cheveux. Et j’entendis les mêmes soupirs sur ma droite et ma gauche. Moi, Marshall et Collin, on était inséparables. C’était fou, mais on passait notre temps à nous disputer, à rire ou à faire des conneries pour un rien. Tout était une base d’amusement, de joie et de jeu. Un seul regard avec Marshall et je savais qu’on pensait la même chose. Collin était notre voix de la raison. Il réévaluait nos plans pour voir les erreurs ou pour corriger nos folies. Le pauvre était toujours embarqué parce qu’il était trop fidèle. Du coup, quand on avait vu qu’il y avait une fête foraine, ça nous avait rendus fous. On avait fait la teuf chez les Gryffondors, parce que toutes les excuses étaient bonnes pour la faire, et on avait passé la nuit à en parler. Collin avait fini par s’endormir, parce que, disait-il, ‘quelqu’un devait bien prendre les cours du lendemain’. Et il n’avait pas tort parce que Marshall et moi, on avait failli dormir tout le cours de potion, et on avait été collés. Ca me rappel la fois où j’ai été collé avec Lesly. C’est là que je l’avais revu.

Et bon, maintenant, c’était carrément plus difficile de la voir sans créer de disputes avec Marshall. Elle était une des raisons de nos disputes d’ailleurs, parce qu’intérieurement, je pense que mon pote était jaloux, parce qu’il avait surement le béguin pour Lesly. Ou alors, parce que c’était une Serpentard. Ou encore les deux en même temps, ce qui n’était pas du tout pour me plaire ! Plus d’une fois, je lui avais balancé une accolade alors qu’il me voyait trainer avec Lesly. Il disait, que, de base, c’était pas super sain d’être meilleur pote avec une fille, même si en l’occurrence, je doute que Lesly me considère comme « son bestoh ». Et puis, je sais pas trop, il était comme tendu. Du coup, comme ça semblait être le cas de Lesly aussi avec ses copines, on avait décidé d’un commun accord que nous devions nous voir sans prévenir les autres. Au début, j’étais pas trop chaud, tout simplement parce qu’en mentant, on disait clairement aux autres qu’on cachait quelque chose. Et, ben, on cachait rien, elle et moi. Ca partirait sur des rumeurs comme quoi on sortait ensemble ou je sais pas quoi. Et c’était ridicule, parce qu’on était amis, elle et moi, et qu’on se connaissait depuis petits, et que cet incident nous avait à la fois séparé puis réunis ici. C’était, je sais pas, le destin quoi !

Du coup, nous avions communiqué par message volant, et j’étais très fier de voir que Lesly s’en servait sans trop ronchonner. Quelques minutes suffisaient pour annoncer un point de rendez-vous. Je n’aurais pas imaginé aller à la fête foraine sans Lesly à mes côtés. C’est vrai, à San Francisco, chaque année, on attendait avec impatience que ça arrive. Et notre émerveillement quand on voyait les manèges tourner ! C’était génial ! Et je devais absolument partager ça de nouveau avec elle ! Ca nous rapprocherait ! Mais l’ennui, encore, c’était Marshall et nos potes qui allaient me bassiner sur les Serpentard et leurs mauvaises fréquentations. Ils ne vannaient jamais Lesly devant moi, mais je savais très bien qu’ils parlaient d’elle, et je crois que je préférais ne pas savoir de quoi précisément. Parce que j’allais commettre des meurtres. Elle est belle Lesly. Et tout le monde le sait, ça, et comme j’étais un peu son grand frère, évidemment, je ne voulais pas entendre qu’elle était sexy ou je sais pas quoi. Lesly et moi, en quelques messages, avions convenu que le mieux serait d’aller à la fete avec nos amis, y passer un moment, puis de nous rejoindre en cachette. J’aimais vraiment pas la voir en cachette. Ce n’était décidemment pas dans mes cordes, je ne supportais pas qu’on soit des ‘amis cachés’ alors qu’on se connaissait depuis tant de temps ! Collin, Marshall et moi on finit par aller à la fête foraine ensemble et quand on arrive devant le pré au lard, on voit déjà au loin les manèges tourner. Manèges version sorciers ! Nous nous mêlons rapidement à une foule compact, au milieu des cris, des rires et des discussions. J’adore les fêtes foraines ! Nous nous engageons dans plusieurs manèges, nous trois, souvent assez calmes, sans pour autant l’être trop, et je meurs d’envie d’en refaire encore et encore. C’est fou, les sorciers ! Les manèges flottent tous seuls dans les airs, ils peuvent tourner à une vitesse ahurissante sans que l’on risque grand-chose.


-Alors, les gars, on se fait des sensations fortes, maintenant? s’exclame Marshall en montrant du doigt la chenille géante qui pénètre le ciel à toute vitesse et qui fait office de montagne russe.

-Qui est partant pour le train fantôme ? demande Collin, soudainement pale.

-Sérieusement Collin ? –Moi et Marshall en même temps-.

-Bon, ben, on a qu’à se faire un tour de balais tournedel’œil ?

-Ce s’ra sans moi, les gars. Je dois aller voir un de mes potes de Serdaigle.


J’admets, c’est une trèèèès mauvaise excuse. N’empêche, je suis populaire, et ils savent que j’ai des ‘connaissances’ à Serdaigle. Et puis c’est pas comme si on parlait des Serpentards. Et puis franchement, si je leur avais dit que j’allais voir une fille, ils m’auraient suivis en cachette. Rien de plus ennuyant que les Serdaigles hein ?

-T’es comme ça !

-Lache moi les basque, Marshall, je commence à douter de ton hétérosexualité.

-Tu sais où tu peux te la mettre mon…


Je ris, et je file. Marshall est quelqu’un de bien, au fond, c’est juste qu’il a du mal à faire la part des choses. Autrement, on s’entend pour presque tout ! Je regarde autour de moi et j’ai du mal à me faire une place dans la foule. Déjà, parce que je suis assez baraqué, et là, ça aide pas vraiment. Heureusement que je suis assez grand pour voir ce qu’il y a autour de moi. Je progresse en regardant partout. Mais où est-elle ? Comment ai-je pu oublier aussi facilement notre lieu de rendez-vous ? Ca ne doit pas être super difficile de trouver une jolie blonde dans cette masse d’élèves quand même. Ah, voilà ! Je m’approche précipitamment, le sourire aux lèvres, vers Lesly, dont les cheveux resplendissent au soleil. Je pose une main sur son épaule, elle se retourne et… Beurk. Je regarde l’inconnue qui me scrute un moment puis me balance son plus beau sourire. Un sourire avec des bagues, un visage rougit et boutonneux. Définitivement rien à voir avec Lesly. Comme je suis poli, je lui souris et je m’excuse avant de m’enfuir. Bon, il est clair que la prochaine fois, je m’assurerai de faire le tour de la prochaine blonde avant de la toucher ou l’interpeller. J’en ai encore des sueurs froides.

Je m’approche enfin du palais des glaces. Tiens, c’est pas là qu’on avait rendez-vous ? Ahhh, j’aperçois d’ici des cheveux blonds. Et des vêtements assez, stylé, disons. Il y a quand même plus de chances que ce soit Lesly, cette fois, mais je ne prendrais pas deux fois le même risque. Je la regarde un moment, alors qu’elle a le dos tourné et je m’approche doucement. Arrivé à quelques centimètres, je me plaque contre un autre manège pour pouvoir la voir de face, en me cachant au milieu de la foule, même si elle est moins dense de ce côté-ci de la fête. Ahhhhh, personne ne peut avoir cette attitude de : ‘J’aime pas rester plantée là, mais je suis terriblement sexy avec ces vêtements mon Dieu’. Je ris. Je me redresse et m’époussette. Je prends une démarche assez naturelle, décontractée, celle que j’ai tous les jours enfaite. Elle me voit, et je lui fais signe de la main, mine de rien. Je peux tout à fait comprendre que Marshall puisse craquer sur elle. Elle est juste… Je sais pas, je sais qu’il y a quelque chose qui se dégage d’elle. Je lui souris facilement. Ouais, j’aurais été le Quaterback, elle aurait été la capitaine des Cheerleaders. Le sommet de la popularité au Collège et au lycée. Si seulement tout… tout ça, ne s’était pas passé.


-Tout s’est passé comme prévu ?

J’vous assure, j’avais l’impression d’être un espion.

-Je crois que je serais un super bon 007, je lui murmure. Ouah, t’es super jolie comme ça, je lui dis en la prenant dans mes bras, comme à chaque fois qu’on se voyait. Ce n’était pas vraiment une accolade comme avec mes amis, là, c’était quand même plus tendre. C’était une fille quand même. Mais t’es jolie d’habitude aussi, je dis en rencontrant son regard et en explosant de rire.

Elle regarda autour d’elle de ses yeux bleus si similaires aux miens et finit par se retourner vers moi. Eh, bien, qu’allions-nous faire désormais ? Souvent, quand on se voyait, on allait parler au parc de tout et de rien. De nos potes, de nous, de l’école, mais on évitait souvent de parler de magie. On aimait pas du tout en parler parce que je savais que c’était peine perdue de la convaincre avec des paroles. Pour aimer la magie à son tour, il fallait qu’elle le découvre par elle-même. Comme les messages volants.

-Le palais des glaces, ça te tente ? J’ai proposé ça au hasard comme point de rendez vous, je n’ai pas de préférences particulières…

Je levais les yeux au ciel comme dans une intense réflexion. Quand je croisais son regard, elle fronçait les sourcils d’un air désapprobateur avant de me sourire. Ben quoi ? Qu’est-ce que j’ai encore fait ? Elle voulait quoi, faire des manèges à sensation ? Sans blague ? Elle n’a jamais aimé ça. Enfin, pas particulièrement. Je la regardais bien dans les yeux. Oui, c’était bien ceux de cette petite fille curieuse de tout qui s’amusait sans arrêt et me suivait dans mes bêtises. Elle avait cette lueur de malice que je ne lui avais pas retrouvée en la revoyant à Poudlard. Non pas que ses yeux se soient éteints, mais jusqu’il y manquait quelque chose que j’avais aimé. Tant pis, les gens changent, nous devons faire avec, m’a toujours appris mon père.

-Bah ouais pourquoi pas, j’ai déjà fait pas mal de manèges et je sature un peu, je t’avoue, mais après, si tu veux… je suggère.

-En faite, si. J’adore le palais des glaces, j’ai toujours adoré ça, et je voudrais qu’on y aille. Tu es… ok ?


Ahhh, voici de nouveau la vraie Lesly. Celle que j’adore. Je suis d’ailleurs tellement content de la retrouver, juste elle, en vraie, sans rien autour que je m’exclame avec une joie non contenue :

-Bien sur que je suis ok ! Je ris. Et pourquoi ne le serais-je pas quand j’avais sous le nez la Lesly qui m’avait tant manqué ? Je passais alors mon bras sur ses épaules et la serrais contre moi, posant ma tête sur le sommet de la sienne, ma joue sur ses cheveux. Quand j’étais petit, je lui disais tout le temps que ses cheveux sentaient le miel. Surement parce qu’ils en avaient la couleur et que je fonctionnais par association. On en faisait toujours quand on était petit, je souligne en m’approchant du guichet pour donner deux jetons, parmi les quelques-uns qu’on nous avait passé à Poudlard pour que tout le monde puisse faire des manèges. Les seuls choses qui coutaient de l’argent, c’était les plus, les sucreries. Je peux pas oublier ça. Et rappelles-toi, je finissais toujours par te trouver le premier ! Je m’exclame en me positionnant devant une porte, elle devant une autre.

Et c’était parti pour un tour de labyrinthe ! Un !

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MessageSujet: Re: Guess it's like the old time (PV) (ended)   Guess it's like the old time (PV) (ended) Icon_minitimeVen 26 Avr - 19:18

Franchement, parfois, je me demandais à quoi Arthur pensait. Il était beau, bien dans sa peau, avait du charme et était populaire ; alors pourquoi, pourquoi se coltinait-il des boulets tels que ses copains ?? A la limite, qu'il soit obligé de les voir un minimum vu qu'ils étaient dans le même dortoir, passe encore ; je faisais pareil. Mais moi je ne m'amusais pas à traîner avec elles durant la journée, après ! Bon, bien sûr, je n'étais pas stupide, j'avais fini par comprendre qu'il ne le faisait pas par charité, mais qu'il appréciait vraiment les deux lourdauds qui traînaient en permanence avec lui. Mais la question était justement : pourquoi ? Comment ? Entre l'un qui ne l'ouvrait que pour débiter des stupidités, et un autre qui me fixait comme si il n'avait jamais vu une fille de sa vie, ça commençait à bien faire ! Je me rendais compte qu'en quittant les beaux quartiers de San Francisco, Arthur avait peut-être en quelque sorte "mal tourné" ou du moins, était devenu moins exigeant au niveau de ses fréquentations. Non, ça, c'était même sûr. Car si il y a quelque chose de certain, c'est que du temps où on était inséparables, je n'aurais jamais laissé ça arriver. Eux. Et puis ce n'est pas comme si les gens fréquentables manquaient à Poudlard ! J'avais vu des tonnes de mecs à Gryffondor qui feraient bien mieux l'affaire que ces deux là - et ce n'était d'ailleurs pas difficile. Mais comme dit précédemment, je n'étais pas stupide, et je savais bien que si je faisais part de mes réflexions quant au choix douteux de ses amis, Arthur se braquerait et n'y changerait rien, ou se mettrait même à trainer avec pire, si c'était possible. Oui, c'était toujours possible. Donc il valait mieux le faire en finesse, insuffler délicatement et subtilement l'idée qu'il y avait peut-être dans ce monde des gens qui lui correspondrait mieux... Et si malgré tout il ne voulait pas entendre raison, alors il me faudrait sans doute agir directement au sein de ses deux larbins qui le suivaient partout. Peut-être leur dire qu'en réalité, Arthur était gay, et avait tendance à devenir obsessionnel lorsqu'il était sur quelqu'un, ça devrait faire l'affaire. Pas besoin de se creuser beaucoup plus la tête pour effrayer deux idiots de première ; ils entendent le mot "gay" et partent en courant. Sans doute une histoire de cerveau bloqué deux siècles plus tôt, voire même à l'ère glacière, vu la manière dont l'un des deux -le plus stupide- mangeait.

Bref, en attendant, j'avais réussi à kidnapper le temps d'une soirée Arthur, le sauvent de l'influence néfaste que devait avoir deux cerveaux aussi petits sur lui. Je crois que traîner avec moi de temps en temps lui était bénéfique. Ça lui rappelait d'où il venait, comment il devait se comporter, et qu'il n'était pas n'importe qui.


-Je crois que je serais un super bon 007, me souffle-t-il.

Je ne retiens pas un petit sourire satisfait. Avec la référence en plus, il a tout bon.


-C'est mon père qui tourne le prochain. Tu n'as qu'à te présenter, répliquais-je, un petit sourire mesquin sur les lèvres.


-Ouah, t’es super jolie comme ça, dit-il en m'enlaçant. Je sais très bien ce qu'il veut dire, mais je ne serais pas moi si je ne le faisais pas, alors je retiens le sourire radieux que l'on sort normalement après un compliment, et hausse à la place un sourcil circonspect, qu'il comprend à la perfection. Mais t’es jolie d’habitude aussi, se rattrape-t-il.

Cette fois, je laisse aller à exposer ma satisfaction avec un grand sourire, une fois de plus -Arthur sait définitivement comme me prendre-, et lui explose de rire. Une autre preuve qu’il me connaissait bien était qu’il ne me contredisait presque jamais, même lorsque je ne faisais qu’une vague suggestion ; il savait bien en réalité que ce n’était pas que ça et que ça ne servait à rein de se battre, puisque je gagnerai. Aussi, il céda lorsque je lui fis part de manière cachée de mon envie d’aller aux Palais des Glaces, bien qu’il ait déjà fait beaucoup de manèges. Puis finalement, je me laissais aller à exposer de manière plus explicite mon envie d’aller dans cette attraction, quitte à risquer un petit affrontement. Mais c’est avec un grand sourire qu’Arthur me répond :


-Bien sur que je suis ok, avant me m’enlacer de nouveau, posant sa tête sur la mienne.

Je savoure mine de rien le fait que son ventre soit resté dur malgré tout ; car d’après ce que j’avais pu observer, sur un grand nombre de personnes ici, la bonne nourriture riche et abondante du château avait eu tendance à leur donner des kilos en trop. Bien sûr, je ne m’étais pas abandonnée à cette pratique –et si vous avez imaginé une seule seconde que je me risquerai à avoir une petite bedaine pour le bon goût des pommes de terre, vous rêvez- mais j’avais eu peur qu’Arthur, d’un naturel pas très difficile, lui, n’y succombe. Bref, de l’inquiétude pour rien, car soit il faisait attention à ce qu’il mangeait, soit il faisait du sport, le tout étant qu’il restait toujours musclé. Je ne traine pas avec des rondouillards moi !


-On en faisait toujours quand on était petit. Je hochais la tête. Je peux pas oublier ça. Et rappelles-toi, je finissais toujours par te trouver le premier !

-C’est parce que j’étais trop occupée à me regarder dans les miroirs pour te chercher, ricanais-je.

Il donna deux jetons au guichet et on put rentrer dans le manège si convoité. On se mit chacun devant une porte, et d’un même geste, rentra dans l’attraction qui m’avait tant fait rêver quand j’étais petite. Tout était exactement comme dans mes souvenirs, des miroirs et des vitres de partout, renvoyant notre reflet à l’infini. Je fis quelque pas prudents, les mains devant moi, m’amusant de la situation. Un sourire se dessina sur mes lèvres sans que je m’en rende compte, et je me mis à avancer de plus en plus vite, gardant toujours mes bras tendus en guise de protection –ça n’était pas dans mes plans de m’éclater la tête sur une vitre.

Mais assez vite m’apparut que le Palais des Glaces sorcier était en fait… réellement sorcier. Au début, ça passait à peu près inaperçu, mais dès que l’on y prêtait un œil un peu plus attentif, on remarquait que certains reflets ne correspondaient pas à la réalité ; ainsi, l’un d’entre eux me renvoya une image de moi-même, l’air effrayé –ce que je n’étais pas-, un autre me montra toute décoiffée, l’air d’avoir couru un marathon –toujours pas-, et un autre encore me fit croire qu’Arthur arrivait lentement derrière moi, l’air menaçant. Celui-ci était réaliste, et je me retournais d’un coup pour vérifier, mais la seule personne qui m’apparut fut mon reflet, cette fois grossit de manière déraisonnable. Je fit une moue hautaine à celui-ci –non mais franchement ! comme si je pouvais devenir comme ça !- avant de me tourner de nouveau pour continuer ma progression.

J’avais bien envie de trouver Arthur la première, pour une fois. Ça lui ferait les pieds ! Mais le manège ne semblait pas vouloir me faciliter la tâche, et se mit à me donner des faux espoirs, en faisant apparaître des Arthur rivalisant de réalisme à côté de moi, ou pas loin devant. Et à chaque fois que je m’approchais d’eux pour les toucher, mes doigts se retrouvaient à caresser une surface la surface plate et lisse d’un miroir magique, ce qui était à la fois humiliant, exaspérant et excitant. Finalement, après dix grosses minutes qui me donnèrent comme impression finale d’avoir tourné en rond et caressé plus de miroir que je n’aurais jamais pensé le faire de toute ma vie, je sentis l’agacement monter.


-Arthur ?

Silence radio. Enervement qui monte de plus en plus.

-Arthur ! C’est bon, t’as gagné, enfin pour cette fois parce que c’était pas précisé que les miroirs étaient truqués, alors montre toi maintenant, lançais-je haut et fort, tout en continuant à avancer, un peu plus vite maintenant. Ohééé !

Les miroirs se faisaient de plus en plus oppressants, envoyant des dizaines de reflets d’Arthur, de tous les côtés, faisant
toutes les têtes imaginables, et je commençais à être franchement exaspérée. Je me mis à marmonner rageusement toute seule sans même m’en rendre compte.


-Ah, la bonne idée tient, et si on faisait un tour dans le Palais des Glaces, histoire de se rappeler le bon vieux temps ? Sauf qu’on est plus au bon vieux temps, et ça, Poudlard prend un malin plaisir à me le rappeler toutes les dix secondes, maugréais-je, tandis qu’un énième faux reflet d’Arthur apparaissait dans mon dos.

Sauf que celui-ci m’attrapa les épaules.
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MessageSujet: Re: Guess it's like the old time (PV) (ended)   Guess it's like the old time (PV) (ended) Icon_minitimeVen 26 Avr - 23:02



Y avait clairement quelque chose d’étrange chez les copines de Lesly. Autant, je n’ai pas pour habitude de critiquer, mais… Je savais pas trop. J’avais l’impression que je traversais un camp ennemi à chaque fois que je voulais la voir, elle toute seule, rien que pour moi. Et autant dire que ce n’était pas chose facile de passer entre les mailles du filet de ces harpies. De grandes et jolies, brunes, blondes ou rousses qui se pavanaient, un air hautain sur le visage. Et elle piaillaient, encore et encore, si bien que je ne savais pas comment faisait Lesly ; d’une, pour les supporter, même le « peu » de temps qu’elle semblait leur accorder –dixit Lesly- , deuxièmement, pour ne pas avoir la tete qui explose en entendant autant de bêtises. Sérieux, depuis quand, sous prétexte qu’on est à Gryffondor –la plus cool des maisons-, on est « has been », ou encore pauvre et misérable ? Hum ? Pour ma part, j’étais loin d’être pauvre, et Lesly le savait la première. D’où le fait d’ailleurs qu’elle ne soit pas du tout comme ses copines de Serpentard. Et ça, c’était quand même super rassurant. Je ne voulais absolument pas qu’elle devienne obsolète comme ses amies les poupées de verre.

Je la toisais avec un grand sourire, roulant mes muscles, alors qu’elle me répondait que son père produisait le prochain James Bond. Lesly était super connue à San Francisco, certains s’en étonneront très certainement. Sans blague, c’est hallucinant ! Quand on était gamin, des personnes s’arrêtaient pour la prendre en photo. Quelques jours plus tard, Lesly se ramenait avec un magazine sur lequel elle était –on avait pris soin de ne pas me montrer- et affichait un grand sourire. Je savais que Lesly serait devenu une vraie déesse, là-bas, c’était tellement évident ! Elle avait le physique qui l’aurait fait devenir mannequin –et je le serais indéniablement devenu avec elle-, et puis le talent –que j’avais appris à connaitre à mes dépends- de comédienne. Alors oui, clairement, elle serait devenue une stars. C’est surement ça, qui lui manquait le plus. La vie qu’elle devait avoir, qu’on avait forgé dans sa peau, dans son être, comme une évidence. Et Poudlard l’avait arraché à ce monde tant voulue, tant attendu, pour devenir une sorcière. Je comprenais mieux Lesly, et puis j’y avais passé des nuits à y penser. Mais elle pouvait quand même à apprendre la magie comme un cadeau, un don, un honneur. Bien sûr, elle ne le voyait pas comme ça. Elle ne le verrait probablement jamais comme ça à vrai dire. Mais si je pouvais au moins la convaincre qu’elle avait sa place dans ce monde autant que dans l’autre. Par elle-même, sans ses parents –Oh mon Dieu, si elle m’entendait penser comme ça, elle me tuerait. C’est comme si, mentalement, je l’imaginais en soutif. Elle me tuerait-, sans la notoriété qu’elle avait eu à la naissance. Elle partait de zero, ici, un peu comme tout le monde. Et c’était normal que ça ne lui plaise pas.

-J’parie qu’il me prendrait, je murmure, avec un sourire volontairement charmeur, je suis irrésistible, tu sais bien, je finis par ironiser.

J’adorais ce petit sourire mesquin qui lui allait tellement bien. On aurait dit une petite canaille, et c’était tellement peu crédible que c’était parfait sur son visage. Ce même visage enfantin, au fond. Il restait ce petit nez tout fin, ces grands yeux bleus, et ses expressions si familières. Je connaissais presque tout de Lelsy, et pourtant, parfois, je savais que j’avais tellement à en apprendre ! Ca m’angoissait parce que je l’aimais comme ça, mon espèce de petite sœur d’enfance, mais ça me donnais envie d’en savoir toujours plus sur elle. Sur ses défauts –quelques fois très apparents-, sur ses qualités –très souvent inattendues- et toutes les petites manies incompréhensibles qui font son quotidien. C’est qu’elle était drôle à observer la petite Lily ! Je fis un sourire ouvertement satisfait. C’était bon d’être que nous deux, comme avant, comme ça, sans problèmes, sans cris. C’était juste bon d’être de nouveau avec ma meilleure amie d’enfance. Qu’est-ce que je raconte, ma meilleure amie tout court !

Enlacer Lily ça tombait sous le sens. C’était comme ça que je l’aimais, que j’étais avec elle. Il n’empêche, on était quand même super proches tous les deux ! Même avec quelques années de séparation. La proximité, pour moi, c’était quelque chose de facile. Je ne craignais pas le contact, je n’y faisais même pas attention, si bien que quand j’avais revu Lesly, je l’avais attrapé dans mes bras. Sans retenue, sans me demander si ça lui plairait ou pas. J’étais comme ça, c’était pas explicable. Vraiment pas. Alors, la prendre dans mes bras, c’était bien, très bien, et ça assurait notre proximité. Bah, tant qu’elle ne me repoussait pas hein… La voix de Lily me tira soudainement de mes pensées.

-C’est parce que j’étais trop occupée à me regarder dans les miroirs pour te chercher.

Cette fille ne changera donc jamais ! Et je préférais autant que ce soit le cas !

-Est-ce que tu peux me dire pourquoi ça ne me surprends pas ?
Je dis en riant, tout en donnant les jetons au maître de manège.

J’entrais dans le Palais des Glaces. Alors, bon, au début, j’étais ultra excité, on imagine facilement la scène : Le gars qui s’attend à un truc, genre, je sais pas, une explosion, de feux d’artifices, des gobelins, des dragons ! Un truc du genre. Alors j’étais au milieu de trois miroirs et j’attendais en jubilant. Je sautais presque sur moi-même comme un gosse de 5 ans qui attend ses bonbons, ou qui est juste pressé d’aller aux toilettes… Mais bref. Je cessais de gigoter. Où étaient les feux ? Où étaient les monstres ? Les vampires ? Les trolls ? Les bomba bouses ? Les pièges ? Voyons, je savais que c’était des miroirs, mais ça devait bien cacher quelque chose non ? Ça pouvait pas être aussi barbant, si ? « Tiens, au moins y en a une qui sera contente », je rumine.

C’est alors, qu’en me retournant, pour partir dans le labyrinthe-et ce que ce serait fun, mais moins que s’il y avait de la magie dans la partie- je me figeais. Devant moi, moi. Enfin, moi, non et oui, parce que c’était bien moi, mais pas le vrai moi et que j’avais vachement l’impression que ça l’était. Vous me suivez ? Un Arthur que je n’aurais jamais imaginé voir.

-Eh, Li…
je commençais. Troooooppp cooooollllll ! J’explosais. Ca déchire !

Un bouseu. Avec des années en plus, un gros ventre plein de bière et un sourire édenté. Geuuh. J’espérais vraiment je jamais devenir comme ça. De toute manière, Lesly était le genre d’amie à vous amener de force à un centre de désintox, si ce centre là pouvait vous faire perdre du poids, même si ça n’avait pas trop de rapport. Elle ferait tout pour conserver la parfaite image de ses amis. Mais, mise à part ce contrôle qu’elle exerçait avec une minutie incroyable, je ne me voyais vraiment pas me balader avec une tronche pareille ! Et bon, vu que ce n’était pas vraiment moi, même si ça l’était, mais dans le futur, je m’amusais alors à prendre des poses sexy. Main sur les hanches, suivit par mon reflet bouseu, édenté et chauve.

-Non mais regardez-moi ce boule ! Je dis en mordant ma lèvre inférieure, les fesses en arrières, dans une pose qui se voulait terriblement sensuelle.

J’éclatais de rire. Je me tournais, de nouveau. La voilà, la spécialité de ce manège ! Il changeait complètement notre image ! C’était juste GENIAL ! Non mais mes potes devaient voir ça! C’était presque flippant, sérieusement, mais j’adorais. J’aimais tellement que je faisais faire n’importe quoi à mes différents reflets en me tortillant de partout, en faisant la grimace et en beuglant pour voir s’ils pouvaient me répondre –et décidément, non-. J’arrivais devant une Lesly Uggly Betty qui me fit mourir de rire à tel point que je m’en roulais par terre !

-Ouah, c’est géant, je murmurais en l’observant, ébahit. Eh Lily, devines ce que j’ai sous les yeux ! Je crie pour qu’elle m’entende, au risque qu’elle me trouve. Crois-moi, tu te regarderas plus jamais de la même manière dans un miroir ! Je dis d’un air ironique et moqueur.

Elle qui faisait tant attention à son physique ! C’était à mourir ! S’il n’y avait pas ces cheveux blonds et ces yeux bleus, je ne l’aurais pas du tout reconnue. C’est fou comme quelqu’un d’aussi beau peu devenir aussi moche : Des lunettes rondes et rouges, des bagues aux dents, des taches de rousseurs et des boutons, des cheveux attachés en deux tresses ridicules, et il semblerait, un bâton dans le cul, pour être tout à fait correct. J’essuyais mes larmes, en plein dans mon fou rire et je me redressais pour la voir. Elle était juste à quelques pas. Quand j’allais lui raconter ce que j’avais vu, elle allait forcément rire avec moi !

Et encore une fois j’avais ga… Je touchais la surface plate et lisse d’un miroir. Pourtant j’aurais parié que c’était elle… C’est dingue, j’y ai vraiment cru !Elle était juste là, pourtant. Je me retournais, et rencontrais, partout autour de moi les images de Lesly, resplendissante. Allons bon, une de ces images devait être la bonne. Je devais être discret, me tapir, comme le lion sur sa proie. Lesly était une proie assez facile, il fallait bien admettre. Je m’avançais, et je l’entendis crier. Enfin, ne dramatisons pas. J’observais toutes les Lesly qui m’observaient moi. Soudainement, j’étais au centre de toute l’attention, des quoi… 10 Lesly ? Pour le coup, c’était hyper flippant là. Mais sachant qu’elle devait probablement voir la même chose que moi, c’est-à-dire moi en 10 fois, je fis mine de ne pas la remarquer.

-…prend un malin plaisir à me le rappeler toutes les dix secondes.

J’arrivais devant elle et alors qu’elle ne tentait même pas de savoir si c’était bien moi, je l’attrapais par les épaules avec un grand sourire de triomphe alors qu’elle sursautait de surprise.

-Gagné !
je m’exclame, plus pour l’impact que pour le fait d’avoir vraiment gagné. De toute façon, je gagnais toujours, donc, j’avais l’habitude.

Je souriais à pleine dent devant l’expression de Lesly, qui n’aimait jamais spécialement perdre de toute manière, -mais je pensais plutôt que c’était à cause de la magie-. Alors que mon bras entourait ses épaules en un signe tout à fait affectueux et innocent, je l’embrassais sur la joue. C’est fou comme elle avait la peau lisse, elle avait vraiment été gâtée par la nature ! Comme moi, mais je savais bien que c’était beaucoup de chances, voilà tout. Je restais un bref instant, mes lèvres à côté de sa joue en souriant, mon nez touchant sa tempe. Elle était vraiment trop mignonne quand elle faisait la tête.J’aimerais avoir cette image-là gravée dans ma tête aussi longtemps que possible. Nous sortons assez facilement du manège, parce qu’à défaut d’avoir des notes extraordinaire, je peux me vanter d’avoir un sens de l’orientation exceptionnel. Quand nous arrivons enfin à l’air libre, je vois Lesly se détendre sous mon bras, ses épaules s’affaissent. Nous regardons la foule qui remplit le pré au lard et je me sens bien. Bien avec Lesly sous mon bras, proche de moi comme avant, en meilleurs amis, et je sais qu’elle peut dire ce qu’elle veut, pour moi c’est comme avant, mais en mieux.

-Allez, je nous en prend une!
Je m’exclame en passant devant une calèche de sucreries.

On avait toujours mangé notre barbe à papa à deux ! Et par chance, Poudlard et le monde magique n’avait pas pu rater cette extraordinaire invention qu’était la barbe à papa. Du coup, elles étaient bien là, et au lieu d’en prendre deux, j’en pris une seule, mais bien grosse. C’est vraiment pas avec des filaments nuageux que Lesly allait prendre trois kilos. J’attrapais le bâtonnet de la main droite, tenant Lesly du bras gauche, et je lui foutais presque le nuage rose –qui ne sentait pas plus la magie que mes chaussettes- sur le nez. J’attendis qu’elle prenne une grande bouchée pour en prendre une à mon tour, tout en riant parce qu’elle venait de s’en coller pleins les lèvres. Non seulement ça sentait bon, mais le visage amusé de Lesly me rendait encore plus heureux. Elle croqua de nouveau dedans, et alors que le morceau qu’elle venait d’arracher dépassait largement de sa bouche, je croquais en plein dedans et tirais ma part.

Une simple barbe à papa ridicule venait de retisser soudainement les liens qui nous avaient unis tant d’années auparavant.
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MessageSujet: Re: Guess it's like the old time (PV) (ended)   Guess it's like the old time (PV) (ended) Icon_minitimeMar 30 Avr - 20:17

Je ne me reconnaissais pas, à être en train de m'amuser dans une fête foraine perdue au fin fond de l'Ecosse. Poudlard avait vraiment une influence négative sur moi, car j'étais certaine que si on m'avait dit ça un an plus tôt, j'aurais bien rigolé. Parfois, lorsque je m'ennuyais ou que je déprimais, j'imaginais comment serait ma vie à San Francisco en ce moment si jamais je n'avais pas eu ce foutu gène magique. Sous doute serais-je à une grande fête, ou une soirée entre filles dans l'immense maison d'une de mes nouvelles amies. mais certainement pas en train de faire mu-muse dans un palais des glaces à la recherche de normalité. Mais et Arthur...? Lui ne semblait pas regretter un seul instant sa vie Moldue. En fait, il rayonnant même, sans doute bien plus heureux que je ne l'avais jamais vu. Et ça, j'arrivais pas à le digérer.

Qu'il apprécie Poudlard comme un petit trip anglais, une expérience de vie, bon, soit ; mais qu'il en vienne à être adorateur de la magie, et, finalement, considérer ce vieux château glauque comme sa
maison , non, je ne pouvais pas. C'était quelque chose que je ne comprenais pas. J'en venais même à me demander si c'était bien le Arthur que j'avais connu, parce que celui là, il était comme moi, c'était un enfant de San Francisco, il aimait le soleil, la ville, les buildings, les rues bondés de gens tenant dans une main un café Starbucks et dans l'autre un attaché-case. C'était ça, son truc, comme moi. Et ça n'était pas compatible avec l'ambiance plan-plan qu'il régnait ici, le mauvais temps permanent, le froid, et... cette atmosphère magique qui ne partait jamais. C'était indéfinissable, mais j'étais sûre qu'il voyait ce que c'était et... qu'il adorait. Non, je ne pouvais pas comprendre, décidément. Même si ce n'était pas tout le temps horribles, il y avait même des jours où il m'arrivait de me sentir bien, je ne pourrais jamais dire que j'aimais Poudlard.


-J’parie qu’il me prendrait, je suis irrésistible, tu sais bien, répondit-il du tac au tac en jouant de son charme.

Je fis mine de lever les yeux au ciel, mais je ne retins pas un sourire amusé.


-C'est bien beau la confiance en soi, mais t'aurais de la concurrence, crois moi, répondis-je avec un petit sourire mesquin.

Et c'était rien de le dire ! C'était dingue le nombre de mecs canons qui défilaient, rien que dans les studios de mon père. Je faisais souvent mine de venir le voir au travail pour un raison x ou y, et me "perdais" en chemin, passant souvent "sans faire exprès" sur les lieux de tournage, ou dans les coulisses, rien que pour voir la vedette du film en cours. En plus, là-bas, j'étais bien évidemment traitée comme une reine ; et je ne vais mas mentir, j'en profitais bien. J'adorais aussi assister aux castings, car non seulement c'était un défilé de possibles stars montantes, mais aussi car je pouvais donner mon avis, tout en étant écoutée par les juges, ces gens là m'adorant tous -ou étant contraints de le feindre, étant à la botte de mon père. J'aurais adoré assister à celui du prochain James Bond ; il promettait d'être un véritable blockbuster, et les plus grands acteurs étaient évoqués pour jouer le rôle principal. Mais encore une fois, merci à Poudlard, cela me serait impossible.


-Est-ce que tu peux me dire pourquoi ça ne me surprends pas ? rigola Arthur en réponse à une de mes répliques.

-Peut-être parce que tu me connais....

Je lui lance un nouveau petit sourire.

Petit sourire que je perds bien vite néanmoins, dès lorsque nous rentrons finalement dans le Palais des Glaces et nous séparons. Moi qui m'attendais à enfin voir quelque chose que je connaissais, j'aurais du me douter que ce manège, en apparence tout à fait normal, était en fait à l'image de tout ici : magique. Détraqué. Bizarre. Et même si le coup des miroirs déformants n'était pas ce qu'ils auraient pu faire de pire -très franchement ils auraient pu y aller même bien plus fort, du genre illusions infinies et trucs genre films d'horreurs-, tout d'un coup, ça avait changé l'ambiance qu'il y avait. Et je n'aimais plus. Pire encore, je sentais que ça commençait à me stresser, et je n'aimais pas ça. Je voulais qu'Arthur, ce gros bêta qui devait s'amuser comme un petit fou, me trouve, que l'on puisse sortir vite fait bien fait de ce foutu manège magique. Sauf qu'il ne semblait pas décidé.

Et je continuais à me voir sous toutes les formes imaginables, et ça commençait à vraiment m'irriter -non mais, jamais je ne me ferais une coiffure pareille ! Ça ne relevait même pas de la mode, mais du bon sens !-, et Arthur commençait à être sacrément long, ou alors il prenait son pied en se regardant déformés de toutes les manières possibles - ohhh oui je l'imaginais bien faire ça tient ! Cet abruti ! Il ne pouvait pas venir me trouver plutôt que de s'admirer ! Et s'il le faut, ces conneries de miroirs magiques me montraient aussi, comme moi je pouvais parfois avoir une illusion de lui arrivant, les joues bouffies et une bedaine répugnante. Ahh, il n'y avait pas à dire, Poudlard était un monde fantastique. FAN-TA-STIQUE. Et plein d'humour avec ça.

Enfin, l'une des illusions d'Arthur qui n'en était finalement pas une me prit par les épaules, dans un geste supposé me faire peur -et qui réussi d'ailleurs.


-Gagné !

Je lui lance un regard las et agacé qui efface son sourire. Il en a mis du temps ! Mais il ne se laisse pas décourager, et passe un bras par dessus mes épaules. Je fais mine de ne rien remarquer, faisant toujours un peu la tête,jusqu'à ce qu'il me dépose un baiser sur la joue. Finalement, n'y tenant plus, je me laisse aller à sourire de nouveau. Finalement, nous repartons tous les deux, marchant dans cette position, et deux minutes plus tard, sans que je sache comment ni pourquoi, nous sommes dehors. C'est vrai qu'Arthur n'est pas du genre à se perdre, et à de l'intuition, avec ça. Encore heureux, car s'il avait fallu compter sur moi pour nous en sortir, on y serait encore demain. A l'époque, ça allait parce que nous restions dans San Francisco, que je connaissais comme ma poche -du moins les quartiers fréquentables évidemment, je savais aussi où il ne fallait pas aller- ; mais dès lorsque nous en partions, par exemple en voyage avec mes parents, j'étais obligée de rester avec eux, car sinon, je serais perdue en deux temps trois mouvements. Ce n'était pas mon truc, le repérage de lieux, c'est tout.

Nous marchons, toujours son bras sur mes épaules, et petit à petit, l'agacement que m'avait procuré le manège magique s'évapore, et la nuit tombante m'apaise. J'en oublie même qu'il ne faut pas que l'on croise nos amis respectifs, surtout pas comme ça, car ils risqueraient de s'enflammer. J'en oublie qu'il fait même fichtrement froid, parce que nous sommes malgré tout en Ecosse, au cas où je tenterais de l'oublier, puisque le bras chaud d'Arthur me réchauffe. Lorsque nous passons devant un vendeur de sucreries, certaines typiques des fêtes foraines, et d'autres, moins, je vois le regard d'Arthur s'illuminer.


-Allez, je nous en prend une! s'exclame-t-il tout feu tout flamme en regardant les barbes à papa.

Il en commande une, que le vendeur s'empresse de lui faire, et lui donne, avec un petit clin d’œil complice dans ma direction. Je le dénigre du regard rapidement, avec une expression qui veut dire "Qu'est ce que vous vous imaginez ?", et nous repartons. Je vois Arthur qui commence à manger son truc, l'air de savourer comme c'est pas possible, et voyant que je n'en prends pas, me la colle littéralement sous le nez. Je recule la tête -hor de question que ce machin collants et poisseux me touche le visage.

-Tu n'espères quand même pas que je mange ce truc hyper calorique et absolument écœurant ? je demande, incrédule.

Puis en croisant son regard suppliant, je soupire et en prend une bouchée. Arthur est satisfait. Tant mieux. Bien sûr, au début, c'est plutôt bon, le goût en soit n'est pas mauvais est la texture est amusante, mais pour m'en être gavée quand j'étais plus petite, je sais que ce truc va très vite devenir écœurant. Et si j'étais toute seule, ou avec quelqu'un d'autre, sans doute aurais-je refusé d'en prendre davantage, mais c'était Arthur, et je voyais bien qu'au delà de lui montrer que je pouvais toujours manger, il y avait autre chose. On s'était toujours partagé les barbes à papa, avant, et à cette époque, je les mangeais avec appétit. D'ailleurs, c'était limite même si on se battait pas pour en prendre le plus possible. Alors même si il me faudrait me faire vomir après, je pouvais bien lui faire plaisir pour une fois ! Je lui lançais un regard résigné, et pris une énorme bouchée de la sucrerie rose, qui m'en mis partout sur les lèvres. Arthur rigola, m'en prit un peu, et, je le sais, fut heureux, en cet instant.



THE END
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