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A deux, c'est mieux | Terminé.

 
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 A deux, c'est mieux | Terminé.

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Cara G. Parkson


Cara G. Parkson
Elève de 2 ème année & Préfète



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MessageSujet: A deux, c'est mieux | Terminé.   A deux, c'est mieux | Terminé. Icon_minitimeLun 22 Avr - 21:54

Comment Vesper s'était-elle débrouillée pour que j'accepte un rendez-vous un samedi matin à huit heure trente dans la bibliothèque ? Je n'avais écouté que d'une oreille son discours sur les mérites du travail dans un lieu calme et serein et je m'étais contentée de hocher la tête à la fin sans savoir dans quoi je m'engageais. Je l'aimais bien Vesper mais des fois je n'arrivais pas à la suivre surtout lorsqu'elle concluait par « très bien, rendez-vous demain à huit heure trente à la bibliothèque ». Je n'avais pas eu le temps de protester qu'elle était déjà loin sans doute dans ladite bibliothèque d'ailleurs. Je venais d'accepter qu'on se voit un samedi matin à huit heure trente. Huit heure trente, j'étais complétement malade. La grasse matinée le samedi matin c'était obligatoire, nécessaire à ma survie même Vesper ne pouvait pas me l'enlever ! C'était tout simplement dramatique et inhumain. Comment pouvait-elle me faire ça ? Je tombai dans un fauteuil avec un soupir essayant de me convaincre qu'il ne s'agissait que d'un mauvais rêve. Malheureusement la pierre mise par je ne savais qui sur le fauteuil et qui s'enfonçait dans ma cuisse était lui bel et bien réel. Je l'enlevai en ronchonnant autant par mauvaise foi et que par douleur toujours hantée par le terrible rendez-vous pris avec ma sœur pour le lendemain. Je me promettais de ne plus jamais suivre ses horaires et de faire en sorte que, la prochaine fois, ce soit elle qui s'adapte aux miens et pas l'inverse. Déjà, on allait réviser les potions ensemble. C'était extraordinaire pourquoi pousser cet événement jusqu'à en faire un miracle ? Ah, Vesper ne me comprenait pas parfois, j'étais seule perdue face à un moi-même physique qui n'était que physique. Nos passions n'étaient pas les mêmes et nos centres d'intérêts semblaient aussi éloignée que l'étaient le pôle nord et le pôle sud. C'était un peu ce que nous étions d'ailleurs, deux opposés qui se ressemblent. Bref, on était pas sur la même longueur d'onde avec Vesper.

Maintenant que j'étais affalée dans le fauteuil avec un air de martyr je pouvais avouer que cette petite séance de révisions sur cette matière horrible et incompréhensible n'était pas totalement désintéressée. J'avais 1) clairement besoin d'aide si je ne voulais pas me prendre des T toute l'année et crouler sous les retenues et les devoirs supplémentaires. Mais 2) c'était aussi l'occasion de questionner Vesper sur son savoir pour préparer une petite vengeance à la Cara. Cependant, là n'était pas encore la question et j'avais encore toute la nuit pour y penser et trouver le meilleur moyen possible de l'appliquer. Cela allait être parfait et parfaitement, elle allait voir de quel bois je me chauffais celle-là ! Mais enfin, j'avais d'autres chats à fouetter pour l'instant comme savoir ce que j'allais dire à cette idiote de Gryffondor qui m'avait proposé une ballade au parc pour « faire connaissance ». Elle était mignonne, elle avait de beaux cheveux bruns et des yeux bleus qui brillaient et elle n'était pas vraiment stupide mais c'était une fille. Et là... non. Sa proposition était tout de même louche et je ne tenais pas à tremper dans ses magouilles. J'avais des idées bien plus hautes dirons nous. Même si, évidemment, c'était tout de même flatteur. Beaucoup plus que le regard indifférent du sixième année qui venait de rentrer dans la salle commune avec un air de monsieur-supérieur qui me donnait des boutons. Il se prenait vraiment pour le roi du monde ! Pour ne plus avoir à subir la vision atroce de son visage je me levai en attrapant au passage un bonbon à la fraise posée sur une table qui me faisait envie depuis que Vesper était partie. Mon estomac me tuera, songeais-je en montant dans le dortoir.

Il commençait à faire tard, deux de mes camarades étaient déjà bien au chaud sous leurs draps et les autres n'allaient pas tarder à remonter. J'enlevai mon uniforme dans lequel j'avais déjà passé trop de temps à mon goût – les uniformes c'était cool quelques jours, pas plus ! - avant de passer mon pyjama bleu. Je défis ma queue de cheval, enlevai mes chaussettes, me rinçai le visage avant de me mettre enfin au lit. En face du mien se trouvait celui de Vesper et je souris à l'idée que, pour une fois !, j'allais m'endormir avant elle. Doucement, mes paupières se fermèrent tandis que je tombai dans les bras de Morphée.


Ce fut les rayons du soleil qui me réveillèrent. Machinalement je ramenai mes mains devant mes yeux qui souffraient de cette vive lumière. Je passai ensuite l'une de mes mains dans mes cheveux tout en m'étirant comme je le pouvais en étant encore allongée. Mon regard fit le tour de la pièce et j'essayais de distinguer qui était déjà debout. Les rideaux fermés furent ma seule réponse. Je grimaçai et, prenant mon courage à deux mains, sautai hors du lit et des draps qui pourtant semblaient m'appeler. Se lever aussi tôt ce n'était pas humain. Je pris mes affaires et fonçais aux douches aussi vite que le pouvait une fille à moitié endormie. Lorsque l'eau se déversa sur mon corps je pus enfin respirer et ouvrir grand les yeux. J'aimais sentir les gouttes d'eau onduler le long de mon corps, c'était un réel plaisir que personne n'avait le droit de m'enlever. Personne à part le temps. Je sortis de la douche en courant après avoir jeté un regard à l'heure. J'avais encore un tas de choses à faire avant de rejoindre ma sœur à la bibliothèque ! Déjà, éventuellement, il fallait que je retrouve mes cours de potions, mes feuilles et même ma plume et mon encre. Oui oui, j'étais très désordonnée, mais ce n'était pas ma faute, c'était le destin.

Habillée, coiffée, maquillée fin prête pour affronter ma journée je grimpais l'escalier menant à mon dortoir. Je fouillais dans mes affaires pendant dix minutes avant de trouver ce que je cherchais. Enfin ! J'étais plutôt fière de moi, d'habitude ça me prenait plus de temps.

Je décidais donc de partir en direction de la bibliothèque sans toutefois me presser. C'était un endroit dans lequel je n'aimais pas mettre les pieds je n'allais tout de même courir pour m'y rendre un samedi matin à huit heure trente – oups, j'allais être en retard. Je saluai d'un geste de tête les tableaux sur mon passage, j'échangeais quelques mots avec des élèves que je connaissais qui passaient par là et un quart d'heure plus tard j'étais devant la porte de la bibliothèque avec une grosse envie de faire demi-tour. Ensuite, j'aperçus Vesper, je soupirai et je franchis le seuil de cette pièce tristement silencieuse. Je souris poliment à la bibliothécaire en me dirigeant vers la table que ma sœur avait choisi. Bon, elle avait au moins eu le bon goût d'un prendre une au fond à droite ce qui n'était pas trop mal.


« Salut Vesper ! », déclarai-je en posant mon sac sur la table. « Désolée pour le retard. »

Je m'assis et sortis mon livre de potions ainsi que des feuilles et de l'encre. Sait-on jamais, cela pouvait toujours servir même si j'en doutais fortement.

« En tout cas, c'est vraiment gentil à toi de m'aider, je suis complétement paumée en potions. » Mais ça, elle avait bien dû le remarquer. « Je suis super motivée pour apprendre ! », complétai-je avec ironie. C'était faux et elle le savait bien.


Dernière édition par Cara G. Parkson le Dim 26 Mai - 21:19, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: A deux, c'est mieux | Terminé.   A deux, c'est mieux | Terminé. Icon_minitimeDim 28 Avr - 20:04

Vesper c’était finalement bien habituée à sa nouvelle école. Bien mieux qu’elle ne l’aurait cru d’ailleurs. Elle ne s’était pas fait d’amies, mais ça, ce n’était pas vraiment quelque chose à laquelle elle s’attendait non plus, mais elle avait réussis, malgré tout, à trouver quelque chose de charmant à sa nouvelle vie. La nourriture était bonne, les cours sympathiques, malgré quelques inutilités, son lit était confortable et au fur et à mesure, elle arrivait à s’habituer au fait qu’elle devait partager sa chambre. Au début, pleins de filles venaient l’accoster pour lui parler de sa sœur, et aussi pour poser des questions parfaitement déplacé du genre « pourquoi vous n’avez pas le même nom ? », mais comme elle c’était montrer parfaitement opaque dès que le début envers elles, elles avaient juste arrêté de lui parler. Sans foute qu’elles les faisaient un peu flipper. Il faut dire que Vesper n’avait jamais eu le don de se faire aimer des autres, et qu’elle n’avait jamais eu celui de voir le bon chez les autres. Contrairement à Cara. Lors de leur rencontre, Cara lui avait dit qu’elle parlerait pour deux. Et bien ce n’était pas la seule chose qu’elle faisait pour deux. Elle sympathisait aussi avec les autres, elle rattrapait les pots cassés en sommes. Vesper était pratiquement certaine que si elle n’avait pas encore dû subir les remontrances d’une foule d’adolescentes en colère c’était sans doute parce que Cara était derrière à calmer leurs haines. Sa sœur avait le don pour changer une conversation qui l’ennuyait en un sujet la concernant. La dernière fois d’ailleurs, et pourtant Vesper n’était pas du genre à perdre facilement de vu ce qui l’intéressait, elle avait réussi à l’entrainer dans une discussion sur lequel des types de leur classe elle trouvait le plus sexy alors qu’au début, elles parlaient de la situation politique du monde de la magie… Cette fille l’exaspérait. Et en même temps, elle ne pouvait pas s’empêcher de l’adorer.

Au cours des dernières semaines elle avait réussis à se rapprocher d’elle. Elles étaient pourtant totalement différentes, comme le blanc et le noir. Et chaque jour elle voyait à quel point sa sœur ne lui ressemblait en aucun point, sauf sur le physique. Là ça devenait même flippant. Elles avaient des grains de beauté exactement aux même endroits, elles avaient souvent les même tics, les même habitudes, elles aimaient les même choses à manger, et surtout elle mangeait exactement à la même vitesse, ça c’était vraiment chaud. Quand Vesper s’en était rendu compte, elle n’avait plus passé un seul repas sans regarder sa sœur. Elles terminaient toujours leur assiette en même temps. C’était dingue ! Alors c’était peut-être seulement un pur hasard mais c’était un fait. Même si elles n’aimaient vraiment pas les mêmes choses, c’était comme si elles voyaient la vie, le monde, avec les même yeux. Parfois, quand elle voyait Cara se cogner quelque part, elle avait l’impression d’avoir mal elle aussi. Comme si, maintenant qu’elles s’étaient retrouvées, tout avait changé. Comme si quelqu’un avait allumé la lumière dans une pièce qu’il avait toujours connu sombre. Les choses sont les même, mais tout est différent. Cara avait pris une place importante dans sa vie à une vitesse qu’elle ne l’aurait jamais cru possible. Et ça semblait naturel. Si ça avait été n’importe qui d’autre, Vesper n’aurait pas apprécié, elle aurait même rejeté cet individu sans réfléchir, mais Cara, elle s’immisçait là où elle n’aurait pas dû sans demander la permission parce que c’était un peu comme si c’était sa place. Comme si elle éradiquait un territoire parce qu’il lui était du. C’était irritant et agréable à la fois. Cara l’empêchait de réfléchir à beaucoup de chose et même si au début c’était dur de la laisser contrôler une partie de sa vie, maintenant elle avait juste accepté. En fait, Cara était la seule personne qu’elle appréciait à poudlard.

C’est pour cette raison que Vesper avait dit oui quand elle lui avait demandé de l’aide. Vesper n’était pas idiote. Sa sœur qui lui demande de l’aider en potion un samedi ? Il y avait anguille sous roche. C’était beaucoup trop beau pour ne pas être louche. Et si Vesper sentait que sa sœur mijotait un truc et qu’elle finirait par être embarqué dedans, elle ne pouvait pas lui dire non. Avec un peu de chance, elle parviendrait à lui faire apprendre deux ou trois trucs au passage.

Vesper lui donna donc rendez-vous à la bibliothèque à 8h30 et avant même qu’elle ait pu rouspéter sur l’heure, parce qu’elle savait que sa sœur aimait dormir jusqu’à midi le samedi matin, elle prétexta qu’elle sortait courir. Elle était certaine que Cara ne la suivrait pas. Cara ne faisait jamais de sport ! Enfin si, d’après elle « danser sur Just Danse 4 c’était vraimeeeeeent physique ! ». Vesper ne savait pas si elle aurait du rire ou l’engueuler, du coup, elle n’avait rien dit. Cara avait parfaitement compris le message. Danser comme une idiote devant une télé ce n’était pas faire du sport ! Se lever le samedi matin à 7h pour faire le tour du lac CA c’était du sport. Certes, avec l’entrainement que Cara avait il lui aurait fallu une demis journée pour ça parce qu’elle se serait arrêter toutes les 5 minutes, mais si elle courrait régulièrement, elle pourrait courir avec elle le matin… ça ne lui donnait vraiment pas envie ? Évidement que non.

Samedi matin, 6h45. Vesper se leva sans un bruis. Tout le monde autour d’elle dormait. Cara comme une « huître ». Vesper eu un sourire sur les lèvres et ouvrit son journal pour y faire quelques commentaires. Comme depuis le premier jour, Cara avait écrit des trucs. Tenir un journal ne l’avait pas emballée au début mais avec le temps, elle ne s’était plus posé la question. Aujourd’hui, elle se disait que c’était génial. Dans son journal elle écrivait tout ce qu’elle ne pouvait pas dire à sa sœur en face, et elle commentait là où elle jugeait bon de dire quelque chose, en sommes, elle commentait tout. Certains de ce qu’elle lui disait l’amusait, comme la vision qu’elle avait de Magalie, qu’elle partageait avec elle, mais certain dont elle se serait bien passé aussi. Pourquoi voulait-elle rencontrer sa famille d’accueil ? Vesper soupira en lisant « tu ne pourras pas me changer je suis allergique aux livres Le théâtre c'est ennuyant pas intéressant».

Elle n’arrivait plus à voir son journal comme étant SON journal. C’était plus comme un roman lettre, comme les liaisons dangereuses sauf que là les « lettres » étaient des commentaires des commentaires, des commentaires. Une conversation en décalé. Ce qui est sûr, c’est qu’à chaque fois qu’elle ouvrait son journal il y avait la réponse de sa sœur, comme par magie.

Vesper referma son journal, le plaça sous son matelas et se dirigea vers son armoire ou elle en sortit sa tenue de sport. Il était déjà 7h. La serpentard passa rapidement par la salle commune ou l’attendait du jus d’orange et du pain frais. Un rapide petit déjeuné et Vesper fila dans le parc. Comme toujours, il était vide. Elle était tranquille. Ce matin elle ne pouvait pas courir autours du parc, elle n’aurait pas eu le temps. Si elle comptait retourner en salle commune pour se doucher avant d’aller à la bibliothèque, elle ne pouvait que faire un petit tour rapide, pour se réveiller en sommes.

Une heure plus tard, la serpentard était de retour dans la salle commune. Quelques personnes étaient débout mais la majorité dormait, il ne fallait pas rêver. Vesper se dirigea dans les douches. Rien que pour les avoir que pour elle, se lever extrêmement tôt le matin était une bénédiction. Le cliché habituel voulait que les hommes regardent leurs phallus respectif pour se comparer, bah les filles regardaient les poitrines des autres. Et voir trois ou quatre filles regardent ses seins n’étaient vraiment pas quelque chose d’agréable. Du coup c’était très simple : elle allait dans les douche quand PERSONNE n’y allaient.

Le week end, les élèves n’étaient pas obligés de porter l’uniforme, mais comme Vesper n’avait pas pris beaucoup de vêtement avec elle, et que la majorité était des joggings, elle préférait mettre sa tenue quotidienne. Si Cara mettait son nez dans ses affaires, ce qu’elle était sure qu’elle avait déjà fait, elle deviendrait folle. Vesper n’avait jamais vu sa sœur porté la même tenu. Elle était venu avec combien de vêtements ? Vesper vu sa sœur bouger dans son lit. Elle prit son livre de potion avec quelques parchemins et sortit de la salle commune pour rejoindre la bibliothèque.

La bibliothécaire commençait à bien connaitre la tête de Vesper, et elle pensait vraiment qu’elle l’appréciait un peu. Vesper était toujours calme, elle ne faisait jamais de bruits et rester bien dans son coin tranquillement. Vesper se dirigea vers celle au fond à droite. Vesper n’aimait pas être au centre de la pièce, là où tout le monde la verrait. Puis elle se mit au travail. Avant d’expliquer quoi que ce soit à sa sœur, il fallait qu’elle ait elle-même fait l’exercice.

« Salut Vesper ! »

Verper leva les yeux vers Cara qui venait d’apparaitre. Elle posa son sac sur la table.

« Désolée pour le retard. »

La serpentard regarda la montre au-dessus de la porte d’entrée. Effectivement, elle avait un peu de retard. Vesper n’avait pas fait attention. Elle savait que sa sœur viendrait, elle n’avait donc pas eu besoin de vérifier l’heure.

-Ne t’en fais pas. Ce n’est pas grave.

Cara s’installa à côté d’elle. Vesper eu un léger sourire sur les lèvres en l’entendant déballer toute ses affaires comme si elle était seule au monde.

« En tout cas, c'est vraiment gentil à toi de m'aider, je suis complétement paumée en potions. Je suis super motivée pour apprendre ! »

Ca elle pouvait le dire, qu’elle était nulle en potion. Elle avait réussi à faire exploser sa potion alors qu’elle avait juste mis de l’eau et des orties. Mais qu’elle était motivée pour apprendre ? C’était vraiment, vraiment trop louche. Vesper referma son livre en fixant sa sœur dans les yeux.

-Allez dis-moi tout. C’est quoi le piège ?
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Cara G. Parkson


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MessageSujet: Re: A deux, c'est mieux | Terminé.   A deux, c'est mieux | Terminé. Icon_minitimeLun 29 Avr - 22:29

Vesper savait. J'étouffais à grand peine un soupir agacé. Elle savait alors que je n'avais encore rien dit, je n'y avais même pas encore songé depuis dans j'avais mis les pieds dans cette antre du savoir. Pourquoi ? Comment ? Ces questions restaient en suspens. Une seule réponse me venait à l'esprit et je tâchais de l'éloigner le plus possible de moi. Certes, nous étions jumelles et j'étais la première à m'en ravir mais si elle lisait dans mes pensées, prédisait chacune de mes actions cela n'allait pas me plaire du tout. J'avais déjà remarqué de pareilles similitudes, des moments où elle anticipait mes réponses ou même – pire encore – mes demandes. Je m'étais contentée de sourire, espérant qu'il ne s'agissait que de coïncidences mais aujourd'hui je ne pouvais pas le nier. Nous avions une connexion véritable et unique. Nous étions proches, trop proches. Elle me connaissait trop bien. A la maison je m'étais débrouillée pour que tout le monde me connaisse, sache ce qui me faisait plaisir pour mes anniversaires ou ce que j'aimais manger. C'était pour leur facilité la tâche, la vie était bien assez dure avec eux comme ça. Malgré tout, j'avais tout de même gardé une part de mystère ; que savaient-ils réellement de moi ? Que j'étais une petite fille adoptée qui aimait le chocolat et les poupées ? Oui, mais rien de plus. Ils ignoraient que je rêvais parfois de mes parents biologiques la nuit, qu'à dix ans j'avais songé à m'enfuir de la maison pour « voir la vie, la vraie » et que seule la porte avait ses quatre serrures m'avaient empêchée de mettre à bien mon projet. Cela restait à moi, j'étais l'unique détentrice de ce secret et cette idée me réchauffait le cœur. J'aimais les surprises, j'adorais qu'on me surprenne. J'avais une peur bleue de la routine mais personne ne le savait, je ne le voulais pas. Jamais les aventures et, par extension, la Vie avec un grand V. Alors que Vesper me connaisse comme elle se connaissait ça me fichait la trouille. Connaître quelqu'un à ce point ça ne me tentait pas du tout, je considérais que la personne allait devenir fade et sans intérêt. Or, je ne voulais pas que Vesper me trouve fade et sans intérêt. Je devais lutter contre cet instinct naturel, quoi que cela coûte.

Mais pas aujourd'hui, j'avais besoin de son aide comme elle le savait si bien. Je plongeai mon regard dans le sien avec un sourire confus avant de me mordre les lèvres discrètement. Je savais exactement ce qu'elle allait répondre et ça me frustrait plus que je ne voulais bien l'admettre. D'ailleurs, pourquoi est-ce que cela m'apparaissait clairement maintenant et non pas confortablement installée dans la salle commune ou sur mon lit ? La vie était vraiment mal faite parfois ! Bref, j'étais là, prête à m'instruire ce qui n'arrivait pas souvent, dans une vulgaire chaise en bois qui me faisait mal au dos, en train de me dire que dans sept ans ma sœur serait surement la personne la plus fade et insipide de mes relations. Et elle restait à me fixer sérieusement sans avoir aucune idée de la tempête que je traversais. Ah ! C'était un bon point, elle ne pouvait donc pas tout savoir. Pas encore tout du moins.


« Ne t'en fais pas. Ce n'est pas grave. »

...Et bim, dans le mille. J'aurais aimé m'être trompée pour une fois. Mais non ; j'avais décidément toujours raison. Mon désarroi resta évidemment intérieur et je continuais comme si rien était. Je me retins cependant de lui expliquer que ce n'était pas de ma faute, que je m'étais levée à l'heure mais que les faits avaient démontrés que j'étais nulle pour prévoir quoi que ce soit et faire les choses selon un temps imparti. Elle devait l'avoir prédit, je ne lui ferais pas ce plaisir. C'est pourquoi je me contentais de hausser négligemment les épaules l'air de dire « d'accord, changeons de sujet ». D'habitude, lorsqu'il s'agissait de raconter sa vie j'étais la première lancée et la dernière à s'arrêter. C'était toujours le cas. Juste, pas maintenant. Elle n'allait pas en mourir de toute façon, Vesper était bien plus forte qu'elle ne le pensait et bien plus sociable qu'elle ne le craignait mais ça, c'était une autre histoire qu'il allait falloir que je lui rentre dans la tête.

« Allez dis-moi tout. » Tout ? Jamais. « C'est quoi le piège ? »

Je pris un air outré. Moi ? Lui tendre un piège ? Quelle idée ! Je n'étais là que pour réviser elle le savait bien ! Piéger ma propre sœur ne m'aurait jamais effleuré l'esprit, comme pouvait-elle ne faire que le penser ? Elle me vexait. J'étais une élève honnête et tout ce qu'il y avait de plus propre. Piéger ne faisait même pas parti de mon vocabulaire !

Enfin ça, c'était ce que je voulais lui faire croire. Malheureusement ses yeux me fixaient et ne voulaient pas me lâcher. J'avais beau avoir l'air aussi choqué que le pape en personne rien n'y faisait ; elle ne me croyait pas. Merci la confiance ! D'accord, elle n'avait pas entièrement tort – et peut-être avait-elle totalement raison même – mais si je lui affirmais le contraire ? Je n'avais encore rien dit mais mes expressions auraient du apaiser ses soupçons voire les faire disparaître totalement. Mais non, ils étaient là, bien présent et ils me narguaient. Pfff. Je croisai mes bras contre ma poitrine pour bien lui faire comprendre que je ne rentrerai pas dans son jeu – c'était un jeu d'ailleurs ? - et qu'elle pouvait aller voir ailleurs avec sa question. Je renchéris le tout avec un regard noir qui voulait dire ce qu'il voulait dire. Je n'allais rien lui dire dessus. Elle pouvait toujours courir, ma très chère sœur.


« Donc pour les potions », enchainai-je avec un naturel déconcertant pour qui ne me connaissait pas. « On travaille sur quoi déjà en ce moment ? »

Oui, j'étais vraiment la pire élève de la classe. Notre professeur n'allait sans doute pas tarder à me faire la peau mais cela ne ma préoccupait guère. J'avais d'autres choses bien plus importantes à penser comme ma petite vengeance à laquelle Vesper allait participer sans le savoir. Parce qu'il était évident qu'il fallait qu'elle soit dans l'ignorance complète. Je ne savais pas (victoire !) quelle aurait été sa réaction dans le cas contraire et je ne tenais absolument pas à le découvrir. C'était une opération compliquée, difficile et qui demandait de la précision. Je faisais confiance à Vesper mais je préférais le faire moi-même, question de confiance personnelle.

Avec un l'air d'une élève concentrée, je feuilletais le livre de potions sans tomber sur celle que je cherchais.


« On utilise des orties non ? » J'avais un vague souvenir d'orties et d'explosion. Mais là encore, ce n'était pas de ma faute ! Le chaudron avait explosé tout seul, l'élève d'avant avait du laissé quelque chose dedans – à non, c'était mon chaudron, je l'avais pris avec moi , quelqu'un m'avait jeté un mauvais sort ou n'importe quoi. Je ne pouvais pas avoir faire exploser un chaudron avec des orties et de l'eau. C'était impossible, impensable et la preuve que j'aurais réellement été une citrouille en potions. « Vachement explosif d'ailleurs ! », rajoutai-je au risque de me prendre un regard noir de Vesper. Elle ne pouvait pas avoir loupé ça, elle voyait toujours tout. « Ou alors c'était de la faute de l'eau... Ou peut-être que je me suis trompée et que je n'ai pas mis de l'eau justement. » Je levai un doigt. « Il faudra que j'y réfléchisse ! »
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MessageSujet: Re: A deux, c'est mieux | Terminé.   A deux, c'est mieux | Terminé. Icon_minitimeJeu 2 Mai - 23:16

C’était Vesper et Cara maintenant. Cara et Vesper. Les deux jumelles de serpentard. Les deux sœurs aux noms différents. Les deux filles aux caractères opposés. Maintenant c’était : « Comment ça se fais que tu ne sois pas comme ta sœur ? » ou « Elle est tellement gentille ! ». Vesper était constamment comparé à Cara et elle imaginait bien que c’était la même chose de son côté. Vesper n’aimait pas qu’on lui fasse de remarque. Elle n’aimait pas être comparée. Et surtout, elle détestait cette nouvelle manie qu’avait les gens autour d’eux à les considéré comme deux parties d’un même ensemble. Vesper en arrivait presque à y croire. Presque à ressentir les choses comme si c’était le cas. Tout était différent. Elle devenait différente.

Vesper sentait qu’elle changeait petit à petit. Elle devenait plus calme, surtout lorsqu’il était question de supporter des imbéciles. Elle devenait aussi beaucoup plus indulgente. Elle parlait beaucoup plus aux gens, même si c’était pour les envoyez chier mais surtout, elle avait l’impression de tout ressentir de manière plus puissante, plus forte, comme si, intérieurement, elle avait besoin, voir même envie, de mieux comprendre les autres et d’être empathique à leurs sentiments alors que cela faisait des années qu’elle avait arrêté d’y penser, qu’elle avait arrêté de « ressentir ».

Quand elle y repensait, c’était depuis son journal. Depuis qu’elle notait ce qu’elle vivait, elle s’était juste dit qu’elle n’avait plus besoin de ressentir les choses, parce que lorsque l’on ressentait les choses, on s’en souvenait toujours. Oui. Vesper voulait se souvenir, mais pas ressentir. Les deux ensembles étaient trop lourds. Surtout pour l’enfant qu’elle avait été. Surtout pour la fille, le sourire aux lèvres qu’elle avait été. Celle qui avait pris innocemment la main de son père lorsqu’il lui avait dit qu’il l’emmenait quelque part. Celle qui l’avait cru, qui avait pensé que tous les endroits au monde étaient les meilleurs si son papa restait avec elle. C’était peut-être le cas. Elle ne s’en souvenait plus, plus vraiment. Mais comme il n’était pas resté avec elle, alors ça n’avait pas été merveilleux. Ça avait été horrible. Horrible de le regarder partir, loin d’elle. Horrible de l’entendre lui dire adieu et je t’aime dans la même phrase. Monstrueux d’attendre, tous les jours, devant la porte de l’orphelinat avec sa petite valise son père qui ne revenait jamais. Monstrueux de recommencer tous les jours cette même attente pour qu’un jour quelqu’un vienne vers nous et nous dise : il ne reviendra pas.

Vesper se souvenait. Elle revoyait les images, se souvenait de ce qu’elle avait ressenti et c’est pour cette raison qu’elle avait juste décidé qu’elle ne devait plus laisser ce genre de chose se reproduire. Le cerveau humain était incroyablement doué pour supprimer ce qui nous était insupportable. Vesper n’avait jamais été une idiote. Même toute petite. Alors elle avait fait en sortes de ne plus ressentit quoi que ce soit pour les autres. Parce que dès qu’elle s’attachait à quelqu’un, on le lui arrachait.

Vesper leva les yeux vers sa sœur. Et elle ? Était-elle prête à l’aimer ? Etait-elle prête à mettre son cœur en péril ? Parce que Cara ne resterait pas éternellement près d’elle. Non, elle ne resterait même jamais auprès d’elle. Plus maintenant. Elles avaient été séparées trop longtemps. Les 7 prochaines années à venir seront les premières et les dernières qu’elles partageront. Vesper le sentait, le vivait et en souffrait déjà. Mais malgré tout, elle avait envie de les vivre. C’était en ca qu’elle changeait. Cara lui donnait envie de l’aimer.

Et pourtant… Vesper avait largement de quoi ne pas l’aimer ! Cara était toujours en retard, elle s’intéressait aux choses futiles, elle parlait trop et surtout, elle était certaine d’avoir toujours raison. Entêté et frivole. Voilà ce qui la qualifiait de mieux. Mais elle ne pouvait pas s’empêcher de ne pas lui en vouloir. Vesper avait tendance à ne rien lui reprocher. Jamais en publique. Même jamais en privée non plus. Cara la rendait dingue mais elle l’amusait aussi. Elle avait envie d’être comme elle et craignait qu’elle ne l’entraine dans son monde complètement stupide. C’était agaçant et attirant. Perturbant et envoutant. C’était tellement inhabituel qu’elle préférait ne pas y songer. Qu’elle préférait juste passer et se concentrer sur ce qui était vraiment important, soit, les cours.

Vesper mis un point final sur sa copie. Sa sœur voulait faire des potions. Elles feraient des potions. Mais seulement après qu’elle lui ai tout expliqué. Peut-être que c’était une mauvaise idée. Parce que voir sa sœur lui demander de l’aide était inespéré alors la lancé sur un autre sujet la dissuaderait sans doute de travailler mais… c’était vraiment trop louche pour être juste une demande anodine. Elle avait une idée derrière la tête.


« Donc pour les potions », On travaille sur quoi déjà en ce moment ? »

Le plus grave, c’était que Vesper l’aurait aidé, quel que soit son plan. Alors pourquoi est-ce qu’elle lui mentait ? Franchement Vesper était vexé ! Elle ne lui faisait pas confiance. Vesper était quelqu’un sur laquelle on pouvait compter tout de même ! Déjà elle était intelligente, ensuite, elle avait beaucoup de ressource, elle savait faire un bon nombre de choses et elle puis… c’était sa sœur ! Normalement dans poudlard, elle ne devait pas être celle en qui elle pouvait avoir le plus confiance ? Enfin… Cara ne lui dirait rien. A son aise.

« On utilise des orties non ? Vachement explosif d'ailleurs ! Ou alors c'était de la faute de l'eau... Ou peut-être que je me suis trompée et que je n'ai pas mis de l'eau justement. Il faudra que j'y réfléchisse ! »

Vesper leva les yeux au ciel. Cara ne connaissait vraiment rien aux potions… mais elle n’avait pas envie de faire de commentaires. Ça n’aurait servis à rien.

-Peut-être.

Non, même pas du tout. L’eau n’était pas explosive et elle ne voyait pas comment elle aurait pu se tromper sur l’eau parce qu’elle n’avait rien d’autre à proximité. Ou alors son co-équipier était un pyromane en puissance. Ce qui n’était pas improbable. Ce mec avait une tête louche. C’était quoi déjà don nom ? Hugo Harembourg, Kronenbourg, Vogenbourg enfin bref, un étranger. Un Allemand peut-être. Les Allemand étaient avaient un passé nazi. On ne sait jamais. Vesper n’était pas du tout raciste. Elle avait seulement des préjugés. Qui, il faut l’avouer se trouvait souvent vrai. D’ailleurs, si les préjugés existaient ce n’était pas pour rien.

-Ou alors c’est le mec avec qui tu es qui est nul. Tu devrais arrêter de faire équipe avec lui.

Ok, ok, si elle disait ça, c’était surtout parce qu’elle avait envie que sa sœur revienne avec elle. Mais si elle arrivait à lui faire croire que c’était pour son bien à elle plus que le sien, elle aurait plus de chance. Parce que même si Cara était nulle, elle était toujours d’une meilleure compagnie que sa nouvelle co-équipière.

-D’ailleurs ce type est louche. Il ne parle pas beaucoup. Je le trouve très antipathique.

Ok, ok, Vesper ne parlait pas beaucoup et elle était très antipathique. Mais ce n’était pas une raison.

-Et puis c’est évident que tu es beaucoup plus intelligente que lui. Or tu as besoin d’aide. Un type inférieur à toi ne peut pas t’aider.

Vesper ouvrit son livre très sérieusement, la tête haute et le ton calme. Elle avait raison. Elle le savait. Et Cara le savait aussi.
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MessageSujet: Re: A deux, c'est mieux | Terminé.   A deux, c'est mieux | Terminé. Icon_minitimeVen 3 Mai - 19:00

Vesper m'en voulait. D'accord, très bien. Ou plutôt non ; je n'étais pas d'accord et ce n'était pas très bien. J'étais parfaitement innocente et je ne savais même pas pourquoi elle avait sa tête des mauvais jours. Je savais juste que c'était moi qui l'avais fait apparaître ce qui, à vrai dire, me faisait légèrement culpabiliser. Vesper était très sensible, je l'avais très vite compris, et la vexer était d'une facilité légendaire ce qui risquait de nous poser des problèmes – ça aussi je l'avais très vite compris. Je parlais beaucoup et je vexais souvent des élèves moins bavards, moins à l'aise qui finissaient par m'en vouloir par pure jalousie. Attention, je ne disais pas que Vesper était jalouse – nous étions bien trop différentes pour qu'elle puisse vouloir me ressembler – mais pour les autres c'était le cas. Avec ma sœur c'était plus compliqué et en même temps beaucoup plus simple. Elle n'avait jamais eu de famille, voilà comment j'aurais résumé la situation si quelqu'un me l'avait demandé. Elle avait toujours été seule, persuadée que s'attacher était une erreur qui risquait de lui faire mal. J'aurais aimé lui prouver que c'était faux, que les relations humaines étaient toutes belles et qu'elles nous apportaient tant qu'il était impossible de ne pas en avoir mais elle ne m'aurait pas cru. Qu'est-ce qu'elle pouvait être têtue quand il ne le fallait pas ! Un trait de famille cela dit, on disait la même chose de moi. Bref, pour en revenir à nos citrouilles Vesper m'en voulait et cela ne me plaisait pas du tout. Évidemment je donnais l'impression de n'en avoir rien à faire parce que j'aimais bien être « je-m'en-foutisme » et que cela me donnait du charme d'après mes amis. Avoir du charme ça, ça me plaisait. Beaucoup plus que la tête de Vesper.

« Peut-être. »

Vesper ne parlait pas beaucoup mais à ce point-là... Elle était carrément laconique, c'était quoi son problème ? Si quelque chose n'allait pas elle pouvait me le dire je n'allais pas m'énerver comme un putois – quoique. J'étais quoi, la sœur tortionnaire et méchante dans l'histoire ? Je ne voulais pas de ce rôle et d'ailleurs il ne m'allait pas. J'étais beaucoup trop gentille et attentionnée pour ça. Peut-être, qu'est-ce qu'elle voulait que je réponde à ça ? (A vrai dire j'avais un tas d'idées mais là n'était pas la question.) Peut-être. Je détestais cette réponse.

« Ou alors c’est le mec avec qui tu es qui est nul. Tu devrais arrêter de faire équipe avec lui. »

Je souris cette fois-ci. Pas pour la narguer ou que je trouvais la situation particulièrement amusante. Je souriais pour lui montrer que j'y voyais clair dans son jeu ; tout du moins dans une partie. Mademoiselle Hyde était jalouse, qu'est-ce que c'était mignon ! Cela me faisait plaisir à vrai dire – même si elle n'allait jamais avouer qu'elle était jalouse – puisque cela montrait qu'elle tenait à moi. C'était une preuve d'affection choses auxquelles je n'avais souvent droit alors lorsqu'elle faisait ces petits commentaires j'en profitais.

« Jalouse. », répliquai-je néanmoins. Il était évident qu'elle allait nier mais les faits étaient les faits. Hugo n'était pas mauvais, il était même très bon d'ailleurs. D'accord peut-être pas aussi bon qu'elle mais tout de même, critiquer son niveau n'était pas fair-play. Peut-être était-elle doublement jalouse ? Je jaugeai un instant ma sœur du regard. C'était à envisager.

Vesper détestait avoir tort ; tout comme elle détestait tout ce qui s'apparentait de près ou de loin à des sentiments positifs. C'était dommage mais enfin, je n'allais pas la changer en trois jours – parce que oui, j'allais la changer. Elle aimait être première de la classe et je crois même que, si elle avait pu, elle aurait demandé des cours particuliers. Le sentiment d'appartenance à un groupe, la conscience de faire partie d'une classe et l'idée d'être dépendante des autres, tout cela la dépassait totalement. Et puis elle aurait détesté ça. Madame se vantait d'être autonome et responsable ce à quoi je lui aurais bien ri au nez. Autonome et responsable à onze ans ? Sans moi. Nous étions encore jeune, remplie d'une insouciance propre à notre époque qui nous donnait l'air d'avoir grandi trop vite. Ce n'était pourtant pas le cas. Nos priorités dans la vie n'étaient pas notre futur travail, nos futurs relations etc. Nous n'envisagions pas la vie à long terme ; beaucoup trop compliqué. Nous étions là, persuadés que nos examens de fin d'année étaient les plus durs du monde et que ce qui se passait maintenant et la clé de notre vie. Nous jouions à vivre, à être grand, c'était notre jeu à nous et nous n'en avions pas conscience. Tout du moins nous ne l'aurions pas avoué. Qu'est-ce qu'on s'en fichait de nos résultats scolaires – certes, avoir des bons résultats nous rendait heureux, de notre avenir, des problèmes de la société ou même des soucis des septièmes année. Cela nous semblait si lointain qu'y songer maintenant aurait été une perte de temps. Alors on existait avec hargne, autant qu'on pouvait en avoir à onze ans. Non, nous n'avions pas grandi trop vite et encore moins à Serpentard. On jouait simplement sans se rendre compte des proportions que le jeu prenait. Rien avait d'importance. Mais Vesper ne jouait pas, elle était bien trop sérieuse pour cela. Elle se préoccupait réellement des choses inutiles pour des enfants de onze ans et cela ne la dérangeait pas. Poudlard lui donnait l'impression de grandir alors que ce n'était pas le cas ; je comprenais cela, j'avais ressenti la même chose. Vesper n'était pas parmi nous, n'était pas dans le groupe mais elle s'était elle-même exclue. Tout comme elle se blessait elle-même en pensant que je ne voulais pas d'elle en potions. D'accord, j'étais celle qui avait changé de coéquipier mais c'était pour elle autant que pour moi. Nous ne pouvions pas restées ensemble tout le temps. Nous avions besoin d'exister chacune puisque nous étions chacune différentes. Et puis, je restais avec elle en sortilèges – où elle me battait à plat de couture. Je ne la laissais pas seule pour autant, mais elle avait vraiment besoin de faire de nouvelles rencontres et ce, sans moi.


« D’ailleurs ce type est louche. Il ne parle pas beaucoup. Je le trouve très antipathique. »

Elle avait décidément quelque chose contre lui ! Ca ne m'étonnait pas, de toute façon si on les mettait les deux ensemble... il n'y aurait strictement aucun résultat. Vesper n'avait pas tort, il ne parlait pas beaucoup – mais il n'était pas antipathique ! - cependant elle ne parlait pas beaucoup non plus. Voire même encore moins. Mes yeux brillaient de malice. Son argument n'était de loin pas recevable.

« J'en connais d'autres des gens qui ne parlent pas beaucoup... », répondis-je avec un petit sourire entendu. Je n'avais pas hérité d'une sœur stupide heureusement ! Bon, on passait aux potions ou on continuait à blablater comme deux commères – ce qui ne me dérangeait pas le moins du monde ?

« Et puis c’est évident que tu es beaucoup plus intelligente que lui. Or tu as besoin d’aide. Un type inférieur à toi ne peut pas t’aider. »

Et ça, comment devais-je le prendre ? « Or tu as besoin d'aide. » Blablabla madame-je-suis-la-meilleure, voilà ce que j'eus envie de lui répondre. Au lit de quoi je lui tirais vulgairement la langue. Je n'étais pas plus intelligente qu'Hugo et qu'elle quoi qu'elle en pense. C'était un peu vexant d'ailleurs. Suggérait-elle que mes amis étaient bêtes et sans intérêt ? Elle-même ne faisait pas bonne impression et je m'étais déjà prise des réflexions sur elle qui ne lui auraient pas fait plaisir. Je les avais fait terre bien évidemment bien que cela m'ait vexé plus que je ne voulais l'admettre. Mais elles étaient toujours là, autour d'elle.

« Il n'y pas inférieur à moi. » J'avais employé mon « ton des discussions sérieuses » comme disait ma mère. Ce ton calme et froid. Je ne plaisantais plus, je n'étais pas d'humeur à me laisser insulter – lorsqu'on insultait mes amis on m'insultait moi aussi. « Et tu n'es pas plus intelligente que lui. », enchaînai-je en appuyant là où ça faisait mal. J'aimais beaucoup Vesper, elle était très douée pour les cours mais je n'allais la laisser se monter la tête. J'avais tout de même envie de lui dire que, si elle continuait, j'allais demander à mon fameux coéquipier qu'elle n'aimait pas de m'aider. « C'est clair ? », j'avais plongé mon regard - mortellement sérieux – dans le sien, j'en devais presque méchante et hargneuse. En vérité j'étais parfaitement calme et j'avais banni mon beau sourire de mon visage. J'étais tout de même une Serpentarde et je ne supportais qu'on me marche sur les pieds.
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MessageSujet: Re: A deux, c'est mieux | Terminé.   A deux, c'est mieux | Terminé. Icon_minitimeSam 4 Mai - 16:53

« Jalouse. »

Jalouse ? Elle ? Non mais elle l’avait bien regardée ? Vesper avait l’air d’une personne pouvant être jalouse de quelqu’un comme lui ? Vesper était bien supérieur à lui… sur tous les points ! Et même si Cara l’abandonnait pour lui, ce n’était pas parce qu’elle le préférait mais plutôt qu’elle le trouvait mignon…non ? Les filles comme Cara, et ce n’était pas discriminatoire, se mettait en binôme avec un mec, parce qu’elles aimaient l’idée du mec qui aime la fille, si possible, un type de leur maison, parce que l’image du mec qui est toujours là pour les défendre était excitante pour elles, et surtout, et c’était le plus important, un mec qu’elles trouvaient sexy. Vesper n’avait pas vraiment détaillé ce type… enfin si. Il avait des sourcils épais et des yeux bruns. Des yeux amandes et quelques poils faisant office d’une moustache naissante. Franchement ce mec n’avait rien pour lui. Il était le stéréotype du beau gosse ! Et ce n’était pas un compliment. Le compliment aurait été « Sa beauté n’a d’égal que son intelligence » or dans son cas, c’était plutôt le contraire. Si ce n’était pas la faute de Cara, cette histoire de potion raté, c’était que c’était de sa faute à lui. Et ne pas faire la différence entre de l’eau et de l’essence… Donc non, ce n’était pas un compliment. Parce que malheureusement pour lui, il s’enfonçait dans le cliché du mec beau et stupide.

Et Cara méritait tellement mieux ! Si elle tombait sous le charme de cet idiot ce serait une tragédie qu’elle subirait sans pouvoir agir. Parce que Cara lui en parlerait. Parce que Vesper devrait l’écouter. Parce que c’était son rôle. Parce qu’elle devrait subir la présence de ce type. Parce qu’elle allait devoir faire connaissance avec lui et tout ce qui s’en suivait. Cara était jolie malgré ses cheveux roux. Oui, oui, elle n’arrivait pas à passer outre. Mais sérieusement, c’était vraiment bizarre de se voir comme ça. Et puis Vesper avait l’impression qu’elle avait des cheveux plus long… elle ne les avait jamais coupé. Enfin, juste les pointes quoi. Mais bref, ce n’était pas la question. Cara et Hugo truc ? NON NON ET NON. Il lui fallait un mec intelligent, brillant, qui lui apporterait quelque chose… mais pas lui… Vesper fit une petite moue boudeuse. Jalouse ? Non. Juste… elle n’était pas contente. Pour ne pas changer.


« J'en connais d'autres des gens qui ne parlent pas beaucoup... »

Vesper leva les yeux au ciel. Vesper ne parlait pas beaucoup mais quand elle parlait c’était uniquement pour dire des choses utiles et constructives. Et aussi quand on lui posait des questions ou qu’on venait lui parler, et qu’elle répondait uniquement par principe, pour ne pas passer pour une sauvage. Mais ce n’était pas une raison pour le lui reprocher… parce que jusqu’à maintenant, elle lui avait toujours beaucoup parlé. Beaucoup parlé à son sens.

« Il n'est pas inférieur à moi. Et tu n'es pas plus intelligente que lui. C'est clair ? »

Vesper ouvrit son livre d’un geste brusque et froid. Elle n’allait pas se lancer dans une conversation visant à lui expliquer les pourquoi et comment elle pouvait lui prouver qu’elle était bien meilleure que lui dans tous les cours, mais elle savait que ce serait inutile. La grosse différence entre elle et Cara, c’est que Cara se laisser guider par ses sentiments, Vesper par la logique et la raison. Et l’un et l’autre était incompatible. Elle n’arriverait pas à faire entendre raison à sa sœur, et Cara ne pourra pas lui faire penser comme elle. Donc, fin de la discussion.

-Tu voulais faire des potions non ?

Vesper parlait d’un ton froid et distant. Elle n’aimait pas qu’on lui tienne tête. Elle n’aimait pas qu’on contredise les vérités qu’elle mettait en avant. Ok, ok, c’était son pote le Hugo truc mais ce n’était pas parce que c’était son pote, que ça le rendait forcément intéressant. Ce n’était pas parce qu’elle n’aimait pas la pluie que du coup, il ne pleuvrait plus. La vie était faite de chose que l’on aimait bien ou pas, mais qu’importe ce que l’on en pensait, c’était ainsi. Hugo et Cara n’étaient pas faits pour être ensemble. Mais après qu’ils fassent comme ils voulaient ! Le seul truc qui la mettait hors d’elle, c’était que sa sœur était peut-être contente d’être avec lui, mais derrière elle ne suivait pas ! Et elle se retrouvait là, avec elle, à devoir prendre des « cours supplémentaires ». Ok, Vesper était contente d’étudier avec elle. Hooo et puis bref, de toute façon, Cara faisait bien ce qu’elle voulait ! Vesper n’en avait rien à faire.

-Alors… Le Philtre de Mort Vivante.

Vesper ouvrit son livre et le fit glisser vers sa sœur à la bonne page. C’était lâche. Elle le savait. Mais elle n’avait jamais dit être quelqu’un de courageux. D’ailleurs, elle n’était pas à gryffondor. Vesper n’avait surement pas envie de se confronter aux problèmes, et encore moins avec Cara. Elle ne savait pas pourquoi elle était d’un coup tellement distant mais elle n’allait pas se battre dix mille ans avec elle pour le découvrir. Soit elle la mettait au parfum, soit qu’elle aille embêter quelqu’un d’autre !

-Tu as déjà commencé le devoir ou il faut qu’on reprenne tout depuis le début ?

Vesper était fâchée. Elle lui en voulait. Pour ne pas lui dire ce qu’elle avait derrière la tête, parce que Vesper n’était pas assez bête pour croire qu’elle avait des intentions parfaitement innocente, mais aussi parce qu’elle la provoquait volontairement. N’était-elle pas la sœur gentille et Vesper la sœur méchante ? Ce n’était pas l’image que les gens avaient d’elles ? Alors pourquoi elle essayait de lui piquer son rôle en lui mentant et en contredisant tout ce qu’elle lui disait ?

Vesper et Cara était très différente, mais ce qui était sûr, c’était que toutes les deux étaient déterminé et entêté.
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MessageSujet: Re: A deux, c'est mieux | Terminé.   A deux, c'est mieux | Terminé. Icon_minitimeDim 5 Mai - 12:16

C'était le calme plat. Celui qui vient après la tempête, celui qui vient donc trop tard. Je détestais ce genre de situations ; elles n'avaient pas lieu d'être. Vesper me regardait calmement, j'avais l'impression de percevoir un défi dans son regard mais peut-être était-il seulement l'objet de mon imagination. Au fond, elle s'en fichait totalement, mes mots n'étaient que des vagues préoccupations et il suffisait qu'elle ferme les yeux pour qu'elles disparaissent. Pourtant, la vie n'était pas si simple elle aurait du le savoir mieux que personne. Vesper ne pouvait pas faire comme si rien n'atteignait son cœur et qu'elle était au dessus de nombres de considérations humaines. Parce qu'elle ne l'était pas, pas plus qu'elle n'était mieux que tout le monde. En entendant les paroles de ma sœur quelque chose en moi s'était révolté. Je ne voulais qu'elle pense comme cela, j'avais l'impression d'entendre les préjugés stupides de mes condisciples de Serpentard. Or Vesper n'était pas stupide et elle n'avait pas le droit de se laisser influencer. Je le refusais. C'était ma sœur tout de même ! Réfléchir, c'était censé être son truc, pas le mien. Alors pourquoi était-elle si fermée sur certains sujets ? Des sujets très importants d'ailleurs comme autrui. Pourquoi est-ce que Vesper en voulait à la Terre entière qui, en passant, ne lui avait rien fait ? Si elle avait besoin de détester quelqu'un elle pouvait choisir un ou deux élèves de Poudlard, mais pas tous, c'était encensé ! D'ailleurs, sa haine ne s'arrêtait pas aux limites du château mais ça c'était encore autre chose dont je n'avais pas follement envie de parler.

« Tu voulais faire des potions non ? »

Oui oui, j'en sautais de joie, ça ne se voyait pas ? Pour toute réponse je lui lançais mon regard le plus inexpressif. Elle jouait à un jeu dangereux et je n'avais pas envie qu'elle y perdre des plumes. Vesper savait très bien que je ne vouais une histoire d'amour hors normes ni avec les potions ni avec mes études. Les deux me semblaient bien inutiles alors que la vie était là, juste devant moi. Faire des potions, vraiment, ça me semblait bien minable et d'ailleurs ça l'était vraiment. Quand je pensais à tout ce que j'aurais pu être en train de faire j'avais horriblement envie de remonter le temps et de ne pas prendre ce rendez-vous. En plus, il était encore trop tôt pour mon esprit à moitié endormi. Seule la pensée de ma future vengeance me réveillait entièrement.

« Alors...le Philtre de Mort Vivante. »

Là, je dus me retenir d'éclater de rire. La vie était tout de même bien faite. Le nom de cette potion me faisait horriblement penser à Vesper mais elle était beaucoup trop concentrée pour le remarquer – et de toute façon ça lui serait sans doute passé au dessus de la tête. Donc voilà, le philtre de mort vivante, c'était ça qu'il fallait que j'apprenne et que je maîtrise. Parce qu'évidemment je ne savais rien du tout sur ledit philtre. Heureusement, mon adorable sœur fit glisser le livre de potions devant moi, à la bonne page. Ça, ça allait m'aider mais cela n'allait pas m'empêcher de me prendre un P. Je ne m'en plaignais pas d'ailleurs, on ne pouvait pas être doué en tout - même Vesper, et le simple fait de n'avoir pas de T me rendait heureuse. De toute façon presque aucun élève n'avait redoublé et je n'étais pas plus nulle que les autres. Alors j'allais m'en sortir parce que 1) j'étais capable de travailler quand je le voulais et 2) je ne voulais avoir la honte en étant la seule élève à échouer. Le mot honte – la vraie honte, pas la petite à cause d'une mauvaise blague dans un couloir – me donnait la nausée. Par contre le mot « échec », lui, je l'aimais plutôt bien. Mais si, par malheureux, je le disais à Vesper elle allait me sauter dessus et m'étrangler ce qui ne me tentait pas du tout. Elle pouvait être violente parfois, elle avait ça dans le sang, tout comme moi. Néanmoins je n'avais peur des réactions de ma jumelle. Pour l'instant elle s'était avérée être d'un calme à toutes épreuves – ce qui ne changeait rien pour ce qui était de la violence. Mais elle était parfois trop calme, trop je-m'en-foutisme pour que cela soit crédible. Au fond, elle bouillait et je le savais très bien.

« Tu as déjà commencé le devoir ou il faut qu’on reprenne tout depuis le début ? »

Et bien... La réponse adéquate aurait été « il faut qu'on reprenne tout depuis le début » mais cela n'allait pas lui plaire. D'un autre côté si je choisissais de lui mentir elle allait le sentir venir à dix kilomètres à la ronde ce qui n'allait pas me plaire à moi. Dans tous les cas, nous avions un problème surtout qu'elle continuait à m'en vouloir ce qui était vachement énervant. Elle ne supportait donc pas la vérité ? J'aimais beaucoup la dire alors il fallait qu'elle s'y habitue. Mais franchement, c'était si dramatique pour elle de n'être pas la meilleure élève ? Je comprenais qu'elle puisse vouloir se rattacher à ça parce qu'au fond elle n'avait pas grand chose d'autre dans cette école mais il fallait qu'elle s'ouvre. Ce n'était pas sorcier – hahaha – tout de même ! Ouvrir la bouche, parler, discuter, raconter sa journée à d'autres élèves... Avec quelques efforts et un peu d'entraînement elle pouvait même arriver à mon niveau !

« A ton avis ? », répliquai-je avec un soupir.

Je jetai tout de même un coup d'œil à ce qu'elle m'avait mis sous les yeux mais c'était du charabia pour moi et j'étais incapable de faire cette potion, même avec les indications sous les yeux. De toute façon, à quoi un philtre de de mort-vivante allait-il me servir ? Et puis d'abord, qu'est-ce que c'était ce truc-là ? Son nom ne me donnait pas beaucoup d'indications si ce n'était que je ne voulais pas y toucher et que ça avait l'air dangereux. Autant dire que je n'étais pas du tout motivée par le programme que nous avait concocté Vesper. Cela sentait vraiment – mais alors vraiment – mauvais.
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MessageSujet: Re: A deux, c'est mieux | Terminé.   A deux, c'est mieux | Terminé. Icon_minitimeMer 8 Mai - 19:41

« A ton avis ? »

Son avis ? Est-ce qu’elle s’intéressait vraiment à son avis ? Vesper n’en savait plus rien. A leur rencontre, Cara avait été tellement bavarde pour en savoir plus sur elle, dans le journal, elle lui posait tellement de question sur elle, mais là, maintenant, c’était presque comme si être ensemble la rongeait de l’intérieur. Vesper ne comprenait pas. Qu’avait-elle bien pu faire pour la mettre dans un tel état de rage ? C’était à cause de son pote l’idiot de service ? Ou simplement parce qu’elle était forte en cours et pas elle ? Est-ce que c’était parce que Cara lui en voulait d’avoir toujours raison ? Ou c’était autre chose ? Vesper n’avait rien à voir avec sa sœur, mais elle restait sa sœur, aussi incroyable que cela pouvait être. Elles n’avaient pas les même gouts, ni les mêmes ambitions, mais Vesper avait envie, malgré tout, quelque que soit la raison, la demande ou la haine qui l’habitait de l’aider. Si demain Cara tuait quelqu’un, Vesper l’aiderait, la couvrirait. Elle irait rechercher toutes les lois en relation avec un meurtre et ferait tout son possible pour que sa sœur ne soit pas découverte. C’était normal non ? Et le pire, c’est que c’était bien la seule personne pour qui Vesper prendrait des risque. Alors pourquoi elle la détestait ?

Peut-être qu’elle se faisait des films. Peut-être qu’en arrivant ici, peut-être qu’en lui demandant de l’aide, elle avait eu uniquement des intentions pure et innocente. Autant Vesper se faisait des idées. Mais c’était trop bizarre. Si ce n’était rien, pourquoi avait-elle ce sentiment étouffant au niveau de la gorge ? Comme si elle avait un couteau sur la gorge et qu’au moindres pet de travers, elle risque de se faire tuer alors qu’elle ne savait même pas pourquoi. Sérieux, elle ne pouvait pas juste dire pourquoi elle était fâchée ? Concrètement. Vesper n’était pas médium et encore moins télépathe. Si elle ne l’éclairait pas un peu, elle ne la comprendrait jamais.

De toute façon, elle était presque certaine qu’elles ne se comprendraient jamais. Vesper et cara avaient évolués dans deux mondes différents et ce n’était pas en les comparants sans cesse qu’elles allaient devenir proches. Si Cara était comme elle sur ce point-là, plus on la forcerait à se comporter différemment, moins elle le fera.

Cara posa ses yeux sur le livre qu’elle venait de lui tendre. Vesper ne disait toujours pas un mot. Elle ne savait pas quoi dire. Elle la regardait lire rapidement les mots et dans ses yeux elle pouvait lire que ça l’embêtait. Elle ne comprenait pas. Ne voulait pas comprendre. En fait, elle détestait ça. Ça se voyait, se sentait. Et Vesper se sentait coupable de le savoir. C’était ça le problème ? Qu’elle anticipait tout ce qu’elle pensait ? Ce n’était pas une bonne chose ? Enfin bref… Vesper soupira.


-J’imagine que tu n’as rien fais. Que tu n’as même pas pensé à commencer.

Vesper gardait son ton froid. Ça n’arrangerait rien, mais ça la détendait. Jouer les gentilles qui aide sa camarade ne lui allait pas au teint. Surtout quand on lui mentait. Elle détestait le mensonge, tout autant que l’hypocrisie. Et elle était généralement super sympa avec Cara. Beaucoup plus qu’avec n’importe qui. Alors elle n’avait pas le droit d’être en colère contre elle.

-C’est bien ton truc de tout faire à la dernière minute…

Vesper ne disait que la vérité. Et Cara ne pouvait pas dire le contraire. Elle faisait toujours ses devoirs le soir pour le lendemain ! C’était exaspérant ! Heureusement qu’elle n’était pas la seule de la classe… Vesper en avait un peu moins honte. Pas qu’elle ait Honte de Cara, ce n’était pas ça. Juste… elle aurait tellement voulu pouvoir parler de choses « intellectuelle » avec elle. Mais Cara ne s’intéressait pas à tout ça. Alors oui, parfois elle était jalouse. Jalouse que tout le monde ai autant de facilité pour parler avec elle alors qu’elle-même trouvait l’activité compliqué. Jalouse que toutes les filles du dortoir lui parlent de chose dont elle ne savait rien, et jalouse qu’elle leur réponde. Vesper était peut-être un peu possessive. Mais c’était normal après tout ! Elle avait enfin quelque chose que personne d’autre n’avait. Une chose juste à elle : une jumelle.

Mais ça ne faisait pas tout. La preuve. Elles s’envoyaient des fions l’une à l’autre, pourquoi ? Pour rien. Juste parce qu’elles avaient envie l’une comme l’autre de dominer leur jumelle. Comme si avoir le pouvoir sur l’autre était quelque chose qu’elle devait posséder plus que tout. Mais Vesper se fichait bien d’avoir du pouvoir si sa sœur. Mieux, elle n’en voulait pas. Cara pouvait faire ce qu’elle voulait, même sortir avec ce « Hugo » si ça lui chantait. Juste, elle trouvait que c’était nul. Cara était belle, sans vouloir être narcissique, elle était gentille et maligne. Elle méritait un mec sympa et fort, qui peut la protéger et la pousser vers le haut. Un mec comme… aucun dans cette école. Bon ok, entre temps, elle pouvait bien se caser avec l’autre idiot, comme bouche trou. Il n’était pas moche.


Vesper eu un petit rire amusé. Pas du genre moquerie, plus ironique. Pourquoi elles s’engueulaient sérieux ? À cause de lui ?

-Désolé pour ton mec Cara. Sérieux. Je ne voulais pas te blesser.

Vesper était sincère. S’engueuler pour un mec avec elle ? Ca n’arriverait pas ! Jamais. Franchement, elle ne voulait pas qu’elle pense qu’elle était jalouse. Et si elle ne voulait rien dire… et bien… non. Elle lui en voulait quand même. Il ne faut pas abuser.

-C’est juste que… enfin bref. Aucune importance.

Vesper récupéra le livre de potion et se déplaça pour venir s’assoir à côté de Cara.

- Les potions ce n’est pas compliqué. Ce qu’il faut c’est de la rigueur et de la concentration.

Elle tourna son regard sérieux vers sa sœur.

-Et ne me dis pas que tu ne l’est pas. La dernière fois, il aurait pu y avoir une attaque de troll pendant que tu mettais ton vernis, tu n’aurais pas décroché.

Vesper tenta un sourire. Elle voulait détendre l’atmosphère. Et puis elle savait que sa sœur était facilement manipulable, dans le sens où il lui en fallait peu pour la détourné du plan classique de révision des cours.

- Donc dis-moi. Qu’est-ce que tu trouves vraiment difficile dans le devoir qu’on nous a demandé ?
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Cara G. Parkson


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MessageSujet: Re: A deux, c'est mieux | Terminé.   A deux, c'est mieux | Terminé. Icon_minitimeVen 10 Mai - 23:18

Certaines fois je ne supportais pas Vesper. Son regard insupportait et j'avais envie de lui jeter à la figure ses quatre vérités pourvu que ça lui fasse mal. Je voulais la blesser autant qu'elle me blessait. Mais au fond j'aimais Vesper, beaucoup. Même dans ces cas, même lorsque j'avais envie de lui dire de dégager ou de se la fermer j'adorais ma sœur, plus que n'importe qui dans le monde. Notre relation était particulière, compliquée et certaines fois trop. Se retrouver toutes les deux ici n'avait pas été facile. Autant la voir m'avoir paru être un rêve autant je ne savais pas trop sur quel pied danser. Comme ça, j'avais l'air ravie – et je l'étais tout à fait – mais j'avais peur de la perdre. Peur qu'elle ne m'apprécie pas – comment pouvait-on me le reprocher au vue de l'accueil qu'elle m'avait réservé ? Sauf que je ne le montrais, j'étais toujours souriante, toujours présente pour elle – je lui faisais une confiance aveugle cela allait sans dire – mais j'avais certaines fois cette appréhension qui venait m'envahir. En ce moment, elle était bien présente.

« J’imagine que tu n’as rien fais. Que tu n’as même pas pensé à commencer. »

Bien vu, je n'étais pas l'élève la plus travailleuse de Poudlard, c'était clair et net. De toute façon travailler seule ne me servait à rien puisque j'avais Vesper. Elle travaillait pour deux, réfléchissait pour deux et comprenait pour deux. C'était elle la jumelle intelligente, pas moi.

« C’est bien ton truc de tout faire à la dernière minute… »

Blablablabla. Et c'était bien son truc à elle de faire des leçons de moral. Mais je ne relevais pas, sinon on n'allait jamais en finir et je ne tenais pas à passer ma vie dans cette bibliothèque remplie de livres – c'en était flippant.

« Désolé pour ton mec Cara. Sérieux. Je ne voulais pas te blesser. », dit alors Vesper.

Je haussais négligemment les épaules. De 1) ce n'était pas mon mec et de 2) je savais bien qu'elle ne voulais pas me blesser. Je l'avais mal pris parce que j'accordais beaucoup d'importance à mes amis et qu'Hugo était assez fragile comme ça sans qu'elle ait besoin d'en rajouter une couche. Mais Vesper était simplement jalouse et je me voyais mal lui tirer la gueule pendant trois semaines pour ça. Cela n'aurait pas été très adulte ni même très humain. Or, j'étais très humaine comme fille, tout le monde le disait. Cela dit j'étais ravie d'avoir eu droit à des excuses et je souris chaleureusement à ma sœur pour la remercier.


« C’est juste que… enfin bref. Aucune importance. »

Ça n'avait pas aucune importance – j'avais le curieux sentiment que le sujet allait revenir sur le tapis – mais je n'avais pas de quoi insister pour l'instant. Je restais donc silencieuse tandis que Vesper venait s'installer à côté de moi avec son très cher livre de potions. Bien bien. Il fallait que je me concentre maintenant ce qui risquait d'être difficile.

« Les potions ce n’est pas compliqué. »

Je pouvais rire ?

« Ce qu’il faut c’est de la rigueur et de la concentration. »

Tout à fait moi. Les potions c'était définitivement une matière sur-mesure faite juste pour moi. Rigueur et concentration. Mais à quoi avait pensé le directeur – ou le je-ne-sais-quoi – qui avait rajouté les potions au programme ? Depuis quand un élève était rigoureux et concentré ? Mais personne n'avait jamais été rigoureux et concentré à onze ans, ce n'était pas possible, pas envisageable, pas humain et pas logique même. A onze ans on était innocent, naïf, stupide – sauf Vesper – et totalement dépourvu de toute logique. Or les potions en demandaient aussi.

« Que de mots barbares... », répliquai-je sur le ton de la plaisanterie mais sans réellement y croire.

Concentration et rigueur non mais franchement...


« Et ne me dis pas que tu ne l’est pas. La dernière fois, il aurait pu y avoir une attaque de troll pendant que tu mettais ton vernis, tu n’aurais pas décroché. »

Attendez, attendez. Est-ce que Vesper était-elle en train de comparer les potions à mon vernis ? Comment pouvait-elle ! C'était totalement différent, à l'opposé le plus total elle ne pouvait pas faire ça. D'ailleurs, j'ouvris grand la bouche et secouant négativement la tête. Ca n'allait plus du tout, Vesper était en train de partir très loin dans ses pensées et il fallait qu'elle revienne sur terre le plus vite possible. Surtout qu'entre nous, je les aurais entendus venir les trolls. Entre ma vie et mon vernis je choisissais tout de même ma vie. Sauf, peut-être, s'il s'agissait de celui de tante Ellen mais ça c'était autre chose que Ves' ne pouvait définitivement pas comprendre. Et puis, c'était quoi cette histoire d'attaque de trolls ? Il y avait des trolls à Poudlard ? J'aurais volontiers posé la question à Vesper mais mon petit doigt me disait que ce n'était pas une bonne idée. Du tout, du tout.

Du coup, je souris poliment à ma sœur qui usait de mots barbares et ne comprenait rien aux vernis. Mais je ne lui en voulais pas, pour son anniversaire j'allais lui en offrir une dizaine et peut-être qu'alors elle allait comprendre combien ils étaient importants. Même si, avec Vesper, ce n'était pas encore gagné je le reconnaissais.


« Si tu le dis. »

Je ne me fichais pas de ce que disait ma sœur – elle parlait plus que moi pour l'instant, on battait des records – j'avais juste un tas de projets qui ne pouvaient attendre. Pas des projets genre potions comme potions mais plus potions comme vengeance – vous suivez ? Il fallait absolument que Vesper me révèle le secret d'une potion grossissante – ça se dit ça ? - pour que je puisse dignement punir mes opposantes. Elles allaient adorer ça et moi aussi ! A cette idée un large sourire se forma sur mon visage.

« Donc dis-moi. Qu’est-ce que tu trouves vraiment difficile dans le devoir qu’on nous a demandé ? »

Euh, oui, alors là non. Dans le « à ton avis ? » avait-elle vraiment cru que j'avais commencé mon devoir ? Je ne savais même pas le nom de la potion avant qu'elle me l'indique c'était pour dire. Alors ce que je trouvais difficile ? De travailler simplement, c'était trop pour moi. Trop pour mon pauvre petit cerveau qui avait désespérément besoin d'oxygène. Je n'étais là que pour ma vengeance, que pour les questions que j'allais lui poser après. Il ne fallait pas qu'elle rêve, si elle pensait que j'allais lui réciter sagement le cours théorique elle était mal partie. Déjà, son cours je ne le connaissais pas et ensuite réciter c'était pas mon truc. Donc, comme deux et deux font quatre...

Je pris le livre sous mes yeux, j'essayais de comprendre quelque chose à ce ramassis de termes scientifiques mais, peine perdue, je n'y comprenais rien de rien. Je restais tout de même confortablement installée sur ma chaise, à fixer cette page qui aurait pu être en une autre langue tant je ne comprenais rien. Il y avait des mots, des phrases et encore d'autres mots que je ne comprenais pas. Alors quand on en mettait deux de ce genre ensemble j'étais complétement paumée. Dès fois, j'aurais vraiment aimé avoir le cerveau de Vesper.


« A peu près tout. », commençai-je, démotivée. « Comment elle s'appelle déjà cette potion ? », finis-je par demander révélant par la même occasion l'ampleur de la catastrophe qui m'habitait.
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MessageSujet: Re: A deux, c'est mieux | Terminé.   A deux, c'est mieux | Terminé. Icon_minitimeLun 13 Mai - 22:34

Ok… donc Cara n’avait clairement pas envie de parler. Et faire la conversation l’ennuyait fortement. Surtout si à côté elle ne lui répondait pas, ou plutôt, lui répondait de manière aussi… plate. Une conversation plate. Voilà pourquoi elle détestait parler. La « politesse » voulait que l’on commence toute nos phrases par « bonjour » puis « comment vas-tu ? » et qu’on la termine par « Au revoir, à la prochaine ! ». Mais pourquoi voudrait-on revoir une personne avec qui la conversation est intéressante ? Et surtout, qu’est-ce qu’on s’en fiche si la personne va bien ou non ? De toute façon, personne ne répond jamais « Je vais très mal, j’ai envie de mourir ». Alors puisque l’on connait déjà la réponse, autant aller à l’essentiel. D’ailleurs rien que le terme « bonjour » était mal formulé. C’est vrai ! Et si justement ce n’était pas un « bon jour » ? Et si c’était un « mauvais jour » ? Et si ce jour-là il pleuvait, notre chat venait de faire écraser et que la banque venait d’envoyer une troisième lettre de recouvrement de crédit ? Malgré tout, la politesse voulais qu’on dise « Bonjour, tu vas bien ? oui…oui… moi ça va. Juste quelques petits problèmes de la vie, rien de grave » Petit problème de la vie ? Rien de grave ? Une personne normale aurait répondu exactement ça. Et s’était stupide. Stupide parce que les gens mentaient aux autres, mais aussi à eux même.

Et Vesper qui faisait la conversation comme si elle en avait réellement quelque chose à faire de savoir qui sa sœur fréquentait, c’était mentir. Et elle n’aimait pas ça. Vesper essayait envers et contre tout de garder la tête hors de l’eau profonde du quotidien d’un humain moyen. Elle ne parlait pas aux gens qui ne l’intéressaient pas, elle parlait sincèrement, sans jamais essayer de détourner les choses de manières à les rendre plus subtil. Non. Jamais. Vesper n’était pas subtile. Elle était franche et concise. Et cette petite entrevue avec Cara l’emmerdait.

Cara n’était pas chiante, comme beaucoup de personnes qu’elle qualifiait comme ça. Cara était juste… relou. Vesper l’était peut-être bien plus encore à ses yeux. Mais le fait est que Cara lui parlait toujours de chose qu’elle n’aimait pas, elle essayait de la forcer à les aimer et quand enfin, oui enfin, elle essayait de faire quelque chose pour elle, elle y mettait une mauvaise volonté si forte que Vesper en arrivait au point où elle aurait encore préféré qu’elle ne le lui propose jamais.

« Si tu le dis. » C’était quoi ça ? Si tu le dis ? Si elle le disait, quoi ? C’était vrai ? Bien sûr que ça l’était, Vesper ne disait jamais rien qui ne soit pas vrai. Mais c’était quoi ce ton de blasé ? Elle voulait se la jouer la fille déprimé de la vie ? Ça ne lui allait pas. Tout autant que sa couleur de cheveux. Le monde tournait à l’envers aujourd’hui. D’habitude c’était Cara la fille qui parlait tout le temps pour rien dire, et elle qui râlait dans son coin. Pourquoi elle échangeait les rôles comme ça ? Tel qu’elle connaissait Cara, c’était encore une espèce de jeu idiot pour lui montrer ce que c’était que de vivre avec elle. Et si Vesper devait vivre avec son double elle en serait parfaitement heureuse ! Mais Cara n’était pas son double. Cara c’était la fille énervante qui arrivait malgré tout à se faire apprécier d’elle, c’était l’exception à la règle.

Vesper fit glisser son livre sous les yeux de sa sœur en l’observant. Vu le regard qu’elle jetait aux pages, Vesper aurait presque pu croire qu’elle lisait du grec ancien. Elle était sérieuse à regarder les pages comme ça ? Quand même… c’était un peu comme un livre de recette non ? Si on regardait ca d’une manière totalement stupide et enfantine, mais c’était un peu ca : une liste d’ingrédient, de mesure et un ordre bien précis pour les mettre. Elle n’avait jamais fait de cuisine ? Bizarre. Vesper l’imaginait bien, un tablier blanc sur elle, un fouet dans la main droite et une petite tâche de chocolat sur la joue. Elle l’imaginait bien faire des muffins au chocolat le week end et en offrir au garçon sur lequel elle était amoureuse lors de la Saint valentin.


« A peu près tout. Comment elle s'appelle déjà cette potion ? »

Vesper avait envie de se mettre une baffe, de LUI mettre une baffe, de se cogner la tête contre les murs et aussi de prendre le livre et de le lui faire manger. Elle était sérieuse ? Vraiment sérieuse ? Vesper n’avait pas la moindre idée du comportement qu’elle devait adopter. Est-ce que pleurer, crier puis hurler serait une manière assez significative pour lui faire comprendre qu’elle abusait ?

-Cara…


Vesper soupira et s’accouda à la table.

-Le nom de la potion est écrit juste devant toi… c’est le philtre de mort vivante.


La serpentard soupira et s’avança à nouveau sur le livre, fermant le bouquin devant elle pour l’ouvrir sur la première page.

-Tu vois ça c’est un sommaire…

Elle avait l’impression de parler à une gamine…

-Ici sont répertorié le nom de touuuute les potions.

Vesper rechercha du doigt le philtre qu’elles devaient étudier puis, une fois retrouver la page, la remis devant sa sœur.

-Autre chose ?

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MessageSujet: Re: A deux, c'est mieux | Terminé.   A deux, c'est mieux | Terminé. Icon_minitimeMer 15 Mai - 14:56

« Cara... »

D'accord, d'accord. Je savais ce que cela voulait dire lorsque Vesper disait mon prénom sur ce ton là. Elle était fatiguée et voulait qu'on redevienne sérieuse. Ma grand-mère prenait le même lorsqu'on rigolait trop fort avec Mark et Flore. Si, d'habitude, j'étais la principale coupable et responsable ce n'était pas le cas aujourd'hui. C'était Vesper qui m'avait proposé cet horaire barbare ; elle aurait du savoir que j'allais être, ou trop fatiguée pour travailler, ou trop exciter. Bref, que dans les deux cas ça n'allait pas lui plaire. Elle était restée sur cet horaire ? Très bien, mais qu'elle assume. En plus, je ne devais pas être si horrible que ça. Je répondais à ses questions – sans y rajouter aucune bonne volonté certes mais tout de même – et j'avais même lu ladite page du livre alors qu'elle me donnait l'impression d'être écrite en chinois du dixième siècle et dont les caractères seraient à moité effacés.

D'accord, d'accord, j'abusais. Mais, pour ma défense, je passais ma vie à être dans l'extrême alors, là encore, elle aurait du le prévoir. Travailler me donnait la nausée – et les potions n'en parlons pas – alors un samedi matin ? Non ! (Oui, je faisais un blocage là-dessus, ça venait juste de me revenir et c'était une excuse parfaite.) Je me contentai donc de fixer Vesper en soupirant – moi aussi je pouvais jouer à ça ! Après tout son comportement m'exaspérait autant que le mien l'exaspérait. Sur ce point au moins, nous devions être d'accord. Je ne répondis rien puisque lui adresse un simple « oui Vesper ? » risquait de la mettre en rogne et je ne tenais pas à ce qu'elle quitta sa chère bibliothèque. J'avais besoin de sa science, j'avais besoin de son savoir aujourd'hui alors il fallait qu'elle reste avec moi quoiqu'il en soit. Si je m'essayais à la pratique d'une potion seule les résultats risquaient d'être... stupéfiants, explosifs et pas bons pour mon futur.


« Le nom de la potion est écrit juste devant toi… c’est le philtre de mort vivante. »

Aaaaah. Avais-je l'air vraiment stupide si je lui disais que je n'avais pas pensé au titre ? Jouant profil bas je lui adressai un sourire d'excuse tandis qu'elle s'emparait du bouquin. Et là, à ma grand surprise, elle le referma ; c'était déjà fini ? Malheureusement non puisqu'elle l'ouvrit à nouveau aussitôt mais s'arrêta à la première page où tous les noms de potions étaient écrits – j'étais pas débile, je savais très bien où elle venait en venir.

« Tu vois ça c’est un sommaire… Ici sont répertorié le nom de touuuute les potions. »

Oui, bon hein. Je n'avais pas cinq ans, pas besoin de me parler comme si j'étais incapable de comprendre, je n'avais pas essayé de comprendre c'était différent. Et puis bon, qu'est-ce que j'en avais à faire moi de ces potions ? On allait sans doute en faire certaines en cours et d'autres allaient être passées sous silence. C'était ça la vie, j'en avais bien conscience mais Vesper non. Vesper pensait qu'il fallait toutes les faire – et même plus si possible – pour avoir un niveau correct. Ce que ma sœur ignorait c'est qu'elle avait déjà un niveau plus que correct à faire pâlir tous les élèves de notre année. Mais je crois qu'elle aurait voulu être meilleure que les septième année – et même de Nakamura pendant qu'on y était – alors qu'elle venait juste d'arriver. Niveau égo, elle me battait largement.

« Autre chose ? »

Si elle tenait vraiment à m'expliquer sa potion il fallait qu'elle développe un peu. Là, j'étais complétement paumée et, même si je n'étais pas le prototype de l'élève modèle elle ne jouait pas le rôle de l'excellent professeur. Mais le lui faire remarquer n'était peut-être pas une bonne idée. Je laissai donc le silence planer quelques instant lisant – cette fois-ci sérieusement et consciencieusement – la page sur la potion que Vesper a eu la gentillesse de me mettre sous le nez. C'était peut-être aussi facile qu'elle le disais, je ne savais pas grand chose moi, juste que je n'y arrivais pas alors que je venais juste de commencer. La théorie n'avait pas l'air d'une extrême complication mais la pratique... - j'en riais encore.

Je répondis donc par la négative à la question de ma sœur – même si je n'avais rien compris - avant de m'en poser une à moi-même. Est-ce que je devais lui parler de mes projets ? Évidemment lui soutirer la recette d'une potion faisant grossir n'était pas facile mais le plus dur restait de réaliser cette potion. Je ne tenais tout de même pas à tuer cette Poufsouffle idiote, juste à la faire grossir pour qu'elle comprenne que ce était moi restait à moi. Toujours. En l'occurrence il n'était pas encore à moi mais chaque chose venait en son temps et j'avais la certitude qu'il viendrait tout seul vers moi – et s'il pouvait se dépêcher, je ne disais pas non. Les yeux toujours rivés sur le livre alors que je ne lisais plus j'essayais de trouver une solution à mon problème. Vesper était adorable, gentille, aimable, ouverte et intelligente mais je doutais qu'elle approuve une telle action. Elle était tout de même un peu trop morale pour ça et j'étais sûre qu'elle allait me rétorquer que ce serait inutile etc. Le type de mot qu'elle adorait employer lorsqu'elle parlait de mes centres d'intérêts et de mes passions dans son journal. Quand elle faisait ça, j'étais légèrement énervée d'ailleurs, parce qu'entre nous, ses bouquins c'était pas mieux que mes vernis – d'ailleurs, j'en avais un nouveau, rose, il fallait que je lui montre.


« Est-ce que je peux te faire confiance ? », demandai-je alors à Vesper sachant pertinent que oui, je le pouvais et que cette question allait la mettre de mauvaise humeur – mais au point où j'en étais...

Mes yeux brillaient maintenant d'excitation. Nous étions au centre du problème, à ce moment que j'avais attendu depuis que le réveil avait sonné. Vesper allait enfin m'être réellement utile – en ce qui concernait les potions, sinon elle m'était déjà réellement utile – et ma vengeance allait être fin prête. Je souris à l'idée de verser notre petit mélange dans son jus de citrouille et à la tête qu'elle allait faire lorsque son ventre allait étonnement gonfler. Je m'en réjouissais d'avance. Sans attendre la réponse de Vesper – attendre m'était impossible – je me penchais en avant en faisait signe à ma jumelle d'en faire autant.


« J'aurais besoin d'un service », commençai-je, à mi-voix. « Enfin, qu'on fasse quelque chose ensemble, toutes les deux. » J'étais bien partie pour lui déballer un monologue de trois heures. « Une fille de Poufsouffle, blonde, pas très jolie (j'étais de mauvaise foi d'accord) a mis le grappin sur le Serdaigle dont je t'ai parlé la dernière fois. » Si elle s'en rappelait, je l'applaudissais. « J'aimerais lui faire comprendre qu'on ne touche pas à ce qui est à moi, et je me disais qu'une petite potion pourrait lui faire prendre quelques kilos tout en l'aidant à comprendre qu'elle ne doit pas s'approcher de lui et en faisant en sorte qu'il ne s'approche plus d'elle. »

Je ne savais pas si Vesper suivait mon raisonnement mais j'espérais que oui. Je n'avais aucune envie de lui répéter tout ça et elle était normalement assez intelligente pour comprendre le fil de mes pensées. Cela dit, comme j'étais excitée les mots sortaient en vrac de ma bouche ce qui n'aidait pas. Mais il fallait encore que Vesper accepte – pour me faire plaisir elle allait bien dire oui ! - et qu'elle sache réaliser une telle potion. Il ne lui restait plus qu'à m'épater.
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MessageSujet: Re: A deux, c'est mieux | Terminé.   A deux, c'est mieux | Terminé. Icon_minitimeLun 20 Mai - 23:02

« Est-ce que je peux te faire confiance ? »

Question rhétorique. C’était tellement évident que c’était presque croyable qu’elle pose la question. Mais Vesper n’allait pas s’énerver sur des détails... Ce n’était pas son genre voyons. Même si c’était sur des détails que se décidait l’issu d’une bataille, que c’était sur des détails qu’on avait bâtissait notre monde, qu’on choisissait qu’elle voie suivre et qu’on survivait malgré nous… mais si les détails étaient ce qu’il y avait de plus important en sommes ! Non. Non, elle ne s’arrêterait pas sur ces détails. Déjà parce que Cara n’avait pas la même façon de penser qu’elle, ni les mêmes priorités. Elle était capable de lui sortir quelque chose de juste extravaguant et hyper important, tout comme elle était capable de lui dire qu’elle avait trouvé un paquet de bonbon dans le sac d’une de ses amies dite « au régime ». Vesper vivait les montagnes russes à longueur de journée avec elle et elle commençait à trouver le parc d’attraction Cara drôlement fatiguant. Mais soit. De toute façon, ce n’était qu’un détail.

Vesper se pencha légèrement vers sa sœur, pour lui signifier que oui. Qu’elle pouvait lui faire confiance. Et même si sa remarque était inutile, au moins, elle allait enfin pouvoir savoir ce qui était vraiment le déclencheur de tout ça. De ce rendez-vous matinale qui ne lui correspondait pas. De cette subite envie d’en savoir plus sur les potions qui étaient, avec la botanique ses matières détestés.


« J'aurais besoin d'un service »,

Ca commençait bien. Et ce n’était tellement pas étonnant. En même temps c’était elle qu’elle avait appelé. Et pas Hugo. Ni aucune de ses amies de dortoir. Mais elle. Parce que Vesper adorait les potions et que les potions le lui rendaient bien. Vesper était forte dans toutes les matières mais il fallait avouer que l’art des potions était son préféré. Cara avait beau trainée avec des personnes que Vesper considéraient comme idiotes, elle était loin d’en être une. Elle n’avait pas besoin de l’observer pendant des heures pour savoir qu’elle était de nature autoritaire et possessive. Elle voulait quelque chose. Et en venant voir Vesper, elle savait qu’elle l’obtiendrait, même si le prix était de se lever aux aurores.

« Enfin, qu'on fasse quelque chose ensemble, toutes les deux. »

Vesper était intriguée. C’est vrai. Quelque chose toute les deux… comme quoi ?

« Une fille de Poufsouffle, blonde, pas très jolie a mis le grappin sur le Serdaigle dont je t'ai parlé la dernière fois. »

Et voilà Cara dans toute sa splendeur. Elle commençait par dire quelque chose d’intriguant, comme si c’était l’information du siècle, puis elle terminait sur quelque chose de tellement pas intéressant, qu’elle cassait tous les espoirs de Vesper.

-C’est qu’il la trouve jolie lui. Ou veux-tu en venir ?

D’ailleurs elle ne se souvenait même pas d’un type de Serdaigle sur lequel sa sœur flashait. En même temps, elle trouvait beau la moitié des mecs qu’elle croisait. Si Vesper devait se souvenir de tout le monde, elle était mal barrée. Déjà, elle se souvenait du nom de ceux de leur classe que Cara avait classé la dernière fois. Parce qu’elles les voyaient tous les jours. C’était déjà pas mal.

Elle essaya malgré tout de se souvenir d’une possible conversation ou Cara lui aurait mentionné l’existence d’un serdaigle qu’elle trouvait mignon. Mais rien à faire. Vraiment. Pourtant, là, maintenant, tout de suite, elle aurait aimée avoir un vague souvenir. Ça aurait pu pimenter la conversation qui se prédestinait à être d’un plat éreintant.


« J'aimerais lui faire comprendre qu'on ne touche pas à ce qui est à moi, et je me disais qu'une petite potion pourrait lui faire prendre quelques kilos tout en l'aidant à comprendre qu'elle ne doit pas s'approcher de lui et en faisant en sorte qu'il ne s'approche plus d'elle. »

Vesper hésitait à être choquée, étonnée, amusée ou juste, froide face à tant de haine gratuite provenant de sa sœur. Cara, Cara, Cara… Il fallait lui adresser un temple tellement sa vision de la vie était volatile ! Les anciens Grecs pensaient que s’ils ne faisaient pas suffisamment d’offrande à leurs dieux, ils se fâcheraient et emporteraient tout avec eux. Les dieux étaient tout sauf des modèles de sagesse. Entre celui de la fête, celle de l’amour, ou de la beauté, ils étaient tous superficielle et volatile. Selon leurs humeurs ils étaient des anges ou de véritable démon. Et si ces dieux avaient vraiment existé, sans nul doute que Cara serait l’une d’entre eux !

Vesper plongea son regard dans celui de sa sœur pour voir si elle lui disait la vérité ou si c’était encore une de ses farces. Mais ses yeux brillaient de malice et d’excitation. Elle avait vraiment envie de ça. De blesser cette pauvre fille qui n’avait rien demandé. Vesper trouvait ca vraiment puéril mais bon… c’était sa sœur. Et puis elle pourrait lui apprendre quelque chose. Qui sait ? Peut-être que cette « coopération » pourrait l’aider en potion. On ne passait jamais à côté d’une occasion de faire des devoirs supplémentaire ! Ni d’en faire faire à Cara.


-Je marche.

Vesper souriait sincèrement. C’était amusant tout compte fait. Vesper adorait fabriquer des potions, et puis cette potion pour faire grossir ne devait pas être très compliqué à faire. Elle imaginait bien que c’était le genre de chose facilement trouvable dans les farces et attrapes donc en sommes, pas bien dur à faire.

Vesper referma le livre de potion pour passer sur le sommaire. Elle connaissait le nom de la potion, c’était la potion d’enflure. Mais elle ne savait pas si elles devaient l’apprendre cette année. C’était une potion qu’elle n’avait encore jamais fabriqué, ni étudié.


-On ne la trouvera pas dans ce livre. La potion. Je reviens.

Vesper se leva de sa chaise et se dirigea vers la bibliothécaire pour lui demander si elle possédait un livre qui répertoriait toutes les potions que l’on apprenait pendant les 7 ans d’école. Elle imaginait bien que les élèves spécialisé dans les potions en auraient besoin pour leurs ASPIC. La vieille dame lui indiqua le nom d’un livre et son rayonnage. Quelques minutes plus tard, elle revint vers sa sœur un épais volume dans les bras.

-Maintenant on devrait la trouver.

Vesper laissa tomber le livre sur la table qui laissa échapper un gros BOUM tranchant le silence incontesté de la pièce. La serpentard ouvrit la page du sommaire.

-Alors… la potion d’enflure…

Vesper lisait à toute vitesse le nom de toutes les potions jusqu’à tomber sur celle qui l’intéressait. P463. Vesper cala son doigt entre les pages en tenant le livre fermé. Elle se retourna vers sa sœur, un sourire provocateur sur les lèvres.

-Tu es sur que tu veux faire ça ?

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MessageSujet: Re: A deux, c'est mieux | Terminé.   A deux, c'est mieux | Terminé. Icon_minitimeDim 26 Mai - 21:19

« C’est qu’il la trouve jolie lui. Ou veux-tu en venir ? »

Je lançais un regard outrée à ma sœur. Comment pouvait-elle se montrer aussi indifférente face à un tel drame ? Et je ne parlais du fait qu'elle enfonçait le couteau dans la plaie. J'avais envie de partir et de la laisser seule avec ses potions. Elle le méritait ! Mais si elle partait j'allais devoir me farcir la création de la potion seule... Hmmmm. Mauvaise, très mauvaise idée. Je risquais de faire exploser ladite potion au mieux et au pire de tuer la Poufsouflle à cause de mes manipulations désordonnées. L'idée c'était juste de la blesser dans son orgueil comme je l'étais dans le mien, pas de la tuer. Je n'étais pas aussi méchante que ça ! Je soupirai avant de continuer mon petit discours tout en essayant de ne pas faire attention aux expressions de Vesper qui en disait long sur ce qu'elle pensait. Une chose était sûre, ma jumelle n'adhérait pas à mes idées, à ma notion de vengeance et ne comprenait pas mes problèmes. Cela me désolait. Je pouvais compatir à chacun de ses tracas, même s'il s'agissait du sport ou de bouquins – dans ce cas là, je faisais souvent semblant mais l'attention était là. Alors que Vesper... elle ne faisait aucun effort pour paraître intéressée. J'avais l'impression qu'elle restait là juste pour faire passer le temps et pour pouvoir se lamenter et ça, ça m'horripilait.

Une fois mon petit topo sur les pourquoi et les comment de la chose Vesper plongea son regard dans le mien parce qu'elle devait trouver ça trop débile et qu'elle voulait voir l'ironie dans mes yeux. Malgré sa non-incompréhension de la chose – ce qui me pesait – je restais enchantée par mon idée et j'étais ravie d'en parler ! Elle dut le remarquer mais, au lieu de me sermonner pendant une heure elle sembla se résigner à cette idée.


« Je marche. »

Pardon ? Est-ce que Vesper venait me répondre qu'elle marchait ?

J'ouvris grand la bouche pour marquer ma surprise. Je la refermai presque aussitôt mais je n'y croyais toujours pas. Elle marchait ? Il y avait quelque chose de pas net derrière, quelque chose de foireux. Elle allait me demander de lire en échange – ou de faire du sport – ou quoi ? Parce que là, non, je ne la croyais pas du tout. Elle venait de lancer une bombe comme si c'était la chose la plus normale du monde. Est-ce que quelqu'un pouvait m'expliquer ce qui se passait dans la tête de Vesper ? Le pire dans tout ça c'est qu'elle souriait. Simplement et sincèrement, elle souriait.


« Sérieusement ? », répliquai-je, l'air complétement sonné par sa réponse.

J'étais heureuse, évidemment. Si Vesper acceptait de m'aider sans plus râler j'étais plus qu'heureuse mais ce n'était pas normal. Ce n'était pas Vesper. Bon, c'était peut-être l'idée de faire une potion en plus des cours qui l'éclatait, ça c'était elle.


« On ne la trouvera pas dans ce livre. La potion. Je reviens. »

J'observai Vesper se lever sans un mot. Ils étaient étranglés au fond de ma gorge, d'émotions. Je la vis s'approcher de la bibliothécaire et lui demander des renseignements. Je la vis se diriger vers le rayon indiqué. Je la vis s'emparer d'un gros livre qui me fit grimacer et je la vis retourner vers moi avec cet aire vespérien qui la rendait unique.

« Maintenant on devrait la trouver. », dit-elle alors en déposant le livre sur la table.

Oui, c'était logique, il suffisait de lire maintenant... Comme de bons petits élèves. Pour prouver ses dires Vesper ouvrit cet énorme bouquin au sommaire et commença à regarder les différents noms de potions qui s'affichaient. Je préférais la regarder faire, c'était plus prudent. Je risquais de me tromper de potion ou de dire une bêtise et de recevoir un regard noir de sa part. Sans moi, merci. J'étais bien mieux sur ma chaise à observer tranquillement, sans rien dire pour une fois – à croire que Ves' avait le don de me faire taire.


« Alors...la potion d'enflure... », déclara enfin Vesper en faisant une pause dans sa lecture.

Ah, elle s'appelait donc comme ça. Sans doute parce qu'elle faisait enfler – gonfler c'était plus simple comme mot, plus à mon goût.


« Tu es sur que tu veux faire ça ? »

Oh ! Elle avait trouvé !

Je souris à ma sœur, dévoilant mes dents blanches au passage. La surprise que m'avait causé son accord était passée, j'étais prête maintenant. Prête et motivée. Il me semblait que rien ne pouvait se mettre sur mon chemin entre la vengeance et moi. La petite Poufsouffle allait en baver, elle allait regretter de m'avoir provoqué. J'étais prête pour me venger, prête pour prouver à tout Poudlard que j'étais dangereuse et qu'il fallait me prendre au sérieux quelque soit la maison. Je ne craignais pas plus les Gryffondors que les Poufsouffles. Je n'avais peur de personne et de rien. J'étais forte et fière – surtout fière. Les dangers ne m'effrayaient pas, j'étais là et j'allais le prouver. Je croisai le regard de ma sœur avec la certitude absolue – mais pas pour autant vraie – qu'elle me comprenait et que nous étions ensemble dans cette épreuve. Personne ne pouvait rivaliser avec le duo Hyde/Parkson. Personne. Nous étions faites pour ça. Un sourire naquit sur mes lèvres. Mes yeux se tintèrent de sérieux. Il était plus que temps. D'un commun accord, nous nous mîmes au travail.

FIN. =)
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