Philtre de Confusion [Tous niveaux]

Encore une nouvelle journée commençait à Poudlard. Encore une énième journée commençait à Poudlard, c'était plutôt ca que j'étais en train de penser en ouvrant d'un coup d'un seul mes deux grands yeux, droite comme un i sous les draps de mon lit, la lumière douce qui filtrait par dessus les rideaux, annonçant un temps gris, mais qui ne serait pas pluvieux. Depuis le temps que cette chambre était la mienne, et depuis le temps que j'avais passé à Poudlard, les différentes nuances qui pouvaient passer entre les fenêtres, je les connaissais par cœur.
Tout comme le rituel du matin qui consistait à poser le pied droit avant le pied gauche sur le sol. Ce n'était pas comme si je m'en rendais compte, c'était mécanique, l'exercice ayant été tant répété, qu'on ne se rendait même plus compte de ces gestes simples qui régissaient nos vies. Si ce n'est qu'alors que je sortais de ma couchette, bizarrement, ce matin là, j'y songeais, sans même pouvoir expliquer pourquoi. Comme tout bon professeur qui se respectait, j'aurais dû au contraire déjà savoir depuis plusieurs jours en quoi allait consister mon cours d'aujourd'hui. Bah. On ne réfléchit pas l'estomac vide, les potions, je savais en quoi ca consistait, en long, en large et en travers. J'allais bien trouver quoi leur faire faire, aux mioches, la plupart du temps, les potions en question, elles foiraient, donc je pouvais inventer n'importe quoi, ca revenait du pareil au même.

A la table de la Grande Salle aussi, j'avais ma place attitrée comme tout les autres, entre Kelsey et Woodley. Et comme toujours, je plongeai mes mains parfaitement manucurées dans mon bol de céréales que je ne faisais jamais baigner dans du lait, parce que je trouvais franchement que c'était dégueulasse, tout mou perdant ainsi tout leur croustillant et aussi toute leur saveur. Ajouté à cela mon air inquisiteur de princesse caractéristique du nom Nakamura. Les quatre tables qui se tenaient en face de nous représentaient chacune des quatre maisons. Alors que je prenais le temps d'observer chacune d'entre elles, tel le félin dominant. Mon regard se posa un peu plus longtemps sur celle des Serpentard, de vieux souvenirs remontant à la surface du temps ou moi même je savourais ces mêmes céréales, mais sur le banc des Verts et Argents. C'était le bon temps, oui, mais ce temps, je ne le réservais pas à la nostalgie, être mélancolique ce n'était pas mon délire.

Me levant au même moment que les élèves, je prenais la direction des cachots, que j'avais toujours affectionné depuis le premier jour, et dont j'avais connaissance des moindres recoins, des moindres passages secrets. Et pour cause, j'y trainais souvent avec Tamon. Ca à part, c'est là qu'on remarque tout l'art du maître, alors que j'arrivais bien avant tout le monde dans la salle de classe. Je détestais les retards, aussi moi aussi, j'étais toujours à l'heure et ne dérogeais pas à cette règle.
Laissant la porte ouverte et l'entrée libre derrière moi, je prenais place juste derrière mon fidèle bureau en bois de chêne. Comme par enchantement la craie blanche du bureau s'éleva dans les airs, écrivant le sujet du cours avec des lettres rondes :

Philtre de Confusion.

Ce matin là, en se levant, James affichait une mine des plus renfrognée. D'abord il avait passé une très très mauvaise nuit, ponctuée de divers cauchemars lui rappelant sa chute, il avait ensuite été réveillé à 6h30 du matin par le réveil d'un des camarades de chambre qui se levait pour aller faire son footing matinal. Ajouter à cela, le fait qu' il commençait la journée avec un cours de potions, soit la matière qu'il détestait le plus au monde et qui le détestait également et vous saurez la raison de la mauvaise humeur du garçon. Les potions.. jamais il n'avait pu réussir une des potions que leur donnait à faire Melle Nakamura. Et pourtant, il faisait des efforts.

Toujours allongé dans son lit, les bras étendus, James grimaçait rien qu'à l'idée de devoir affronter ce cours. La journée commençait mal et le blondinet ne voyait pas comment elle allait pouvoir bien se terminer. La couverture sous ses aisselles, il voulait se rendormir, cinq minutes, cinq pauvres et minuscules petites minutes.

Quinze minutes plus tard..

- James ! Sors de ton pieu, mec ! On a cours dans une demi-heure. lui cria Tommy, qui s'habillait.

- 'a e fie vi.... grogna le blondinet, la bouche contre l'oreiller

- Et en Français, ca donne quoi ?

Soulevant la tête de son coussin, il répéta:

- Va te faire voir !

- Ok mec, mais viens pas pleurer si Nakamura te colle.répliqua-t-il en riant.

L'idée d'une colle par Nakamura s'insinua lentement dans l'esprit du garçon, ce qui le décida à se lever. Il se dirigea directement dans la salle de bain, prit une douche rapide et se coiffa avec un peu de gel. Il sortit ensuite, une serviette autour de la taille et passa un caleçon, un jean Levi's et un tee-shirt Abercrombie de couleur gris, assez léger vu qu'il commençait à faire chaud. Il attrapa son sac où il y fourra son livre de potions et descendit avec les autres en direction de la Grande Salle.

Arrivé à bon port, James s'installa tranquillement à une table, encore un peu dans le potage. Le matin était toujours un moment difficile pour le jeune homme. Il attrapa trois muffins, deux gauffres et un jus d'orange qu'il engloutit en moins de tmeps qu'il ne faut pour le dire. Un peu requinqué, il alla dire bonjour à sa petite amie Tirya, qui était au même moment dans la Grande Salle mais à la table des Gryffondor. Il lui déposa un léger baiser sur les lèvres, discuta quelques minutes avec puis il fut temps de se rendre au cours.

Si seulement il pouvait éviter ce cours... James aurait tant aimé que la prof soit malade mais il rêvait en couleurs. Impossible. Melle Nakamura n'avait jamais été absente et elle mettait un point d'honneur à arriver à l'heure pile. Elle exigeait la même chose des élèves et quiconque ne respectait pas cette règle faisait perdre des points à sa maison ou allait en colle.

Suivant ses amis dans les couloirs, James commençait à déprimer. Deux heures de cours, il n'allait pas survivre. Mais il ne pouvait pas y échapper. Enfin arrivé aux cachots, James entra dans la salle de cours où la professeur se tenait derrière un grand bureau. Des mots étaient écrits en craie blanche sur le tableau: Philtre de confusion !

Pas de chance....

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(Edit Katie Jones : + 15 pts pour Serdaigle)

Comme à son habitude, Mary s'était levée assez tôt pour avoir le temps de prendre son temps au petit déjeuner avant le cours de Potion du Professeur Nakamura. Cela lui laissait le loisir de lire un peu, et non pas de manger comme une vorace, car d'un cela l'aurait fait ressembler à quelque chose d'immonde, comme le porc, et de deux elle aurait perdu toute sa dignité, qui voulait que l'on mange peu et proprement, en prenant bien soin de mastiquer chaque aliment longuement et avec élégance. Elle était loin l'époque ou elle ne mangeait presque rien, mais celle où elle s’empiffrerait n'était pas prête d'arriver.

Mary aimait bien être seule pour prendre son petit déjeuner le matin, et lire la gazette du sorcier à laquelle elle était abonnée. Les nouvelles étaient plus ou moins intéressantes selon les jours, mais ce matin là l'information qui reteint le plus l'attention de Mary était un concert de Théodora Roosbon auquel elle se promis d'assister pendant les vacances. Mary faisait partie de ces élèves qui rentraient chez eux à chaque vacances profiter du confort d'une maison bourgeoise sans le bourdonnement incessant du bavardage des élèves.

La jeune Serpentard replia le journal et se concentra sur son repas du matin. Il était léger, une pomme, un thé à la vanille, et un peu de jus de citrouille, c'était parfait pour commencer la journée en faisant le plein de vitamines. Elle venait juste de finir la dernière gorgée du liquide brûlant aux odeurs des îles, lorsqu'elle vit la professeur de Potion se lever et prendre la direction des cachots. Maryweather rassembla alors ses affaires, ce qui se résumait à ranger la gazette lu précédemment dans son sac, et à vérifier que son livre de potions s'y trouvait bien.

Mary aimait les potions, c'était une matière avec laquelle elle avait des facilités, d'autant plus depuis qu'elle écoutait les discours passionnés de son frère, contrairement à la divination où elle ne comprenait rien. Mary était une fille qui aimait le concret, voir l'effet de ce qu'elle faisait directement et non pas dans trois lunes. En vérité Mary aimait bien la grande majorité des cours auxquels elle participait, et était souvent "malade" pour ceux qui l'énervaient un peu. Heureusement il n'y en avait pas tant, et ses parents pouvait dormir tranquilles sans craindre de recevoir une lettre qui rimerait avec la honte sur toute la famille sur sept générations.

L’héritière des Hargreaves prenait bien soin de marcher à la même vitesse plus ou moins que Naoko Nakamura afin de ne pas la perdre de vue. Elle tenait à être ponctuelle et donc a arriver quelques secondes après les professeurs. Ni trop tôt, ni trop tard. Ceux qui arrivaient en avance étaient considérés comme des fayots, et cela pouvait même être perçut comme malpoli dans certains cas. Par exemple ne jamais se présenter en avance à un diner était la règle numéro un du bon aristocrate. Et arriver trop tard était la pire des maladresses. En somme être ponctuel en cours était beaucoup moins compliqué qu'être ponctuel à une soirée mondaine, il suffisait d'arriver en même temps que le prof, à quelques secondes de retard près.

Cependant Mary dû louper un passage secret car un instant plus tard, son professeur n'était plus dans son champs de vision. Elle suivit donc le chemin habituel pour arriver jusqu'au cachot ou se tenaient les cours de Potions, et le Professeur Nakamura installée derrière son bureau en bois, ce qui confirma à Mary la théorie du passage secret. Elle se promis d'explorer le coin quand elle aurait un peu de temps libre. Elle rentra dans la salle de classe, notant au passage que James était arrivé avant elle, tout en déchiffrant les mots inscrits au tableau des ses yeux perçants.

"Bonjour Professeur, je suppose qu'on n'aura pas le droit d'utiliser un autre élève pour tester notre philtre de confusion ?"

Mary fit une petite moue désolée tout en s'installant à sa place habituelle, au premier rang à gauche, elle avait jeté un coup d’œil au garçon de Serdaigle en disant sa phrase, comme si elle avait derrière la tête de l'utiliser comme cobaye. Ce genre d'humour s'utilisait avec parcimonie mais son professeur étant une ancienne élève de Serpentard elle n'avait pas grand chose à craindre.

[HJ : Ouaaaais un cours de Potion \o/ James Je te hais tu me fais tout recommencer la partie dans la salle de cours XD je pensais vraiment être la première à poster. Non bon en fait j'ai juste changé une feinte, mais bon quand mêm. Je te hais D:]

(Edit Katie Jones : + 15 pts pour Serpentard)

Elemsis s'était levé tôt, très excité par le début des cours. Il avait fait les cent pas en tournant en rond dans la salle commune, et connaissait déjà par coeur le placement des meubles ainsi que les défauts du sol. Il pourrait continuer les yeux fermés. D'ailleurs, il le fit, et une idée lui vint: il était impatient de démarrer les cours mais... quel était donc son premier cour? Il devint blême. L'abruti, c'est la première chose à vérifier! Il courut au dortoir chercher son emploi du temps dans son sac tandis que des grognements lui indiquaient le réveil des autres élèves. Lorsqu'il trouve la bout de papier, tout le monde était levé. Les gens se divisaient en deux groupes. Les mal réveillés, autrement dit les plus anciens, et les piles électriques, autrement dit les nouveaux surexcités, comme lui.

Son emploi du temps lui révéla que son premier cours de la journée était celui de potions. Elemsis grimaça. C'était la spécialité des Serpentard, il allait en croiser un paquet, et le (la?) professeur devaient en être un aussi. C'était souvent le cas disait-on.
Malgré tout, il avait, la veille, repéré la salle de cours en question. Tourner en rond n'était donc pas si inutile! D'autres premières années étaient perdus et il les rassura. Il se rendit à la Grande Salle pour prendre un petit déjeuner, puis, lorsqu'il la quitta, un troupeau de nouveaux le suivait mine de rien. Il n'y prêta pas attention, même s'il ne compris pas pourquoi ils tentaient de faire ça furtivement. Dans sa capuche, ça gigotait. Cela devait signifier que Nomi' se réveillait lui aussi.

Lorsqu'ils arrivèrent devant la salle de cours, la porte était ouverte. Elemsis balaya la salle du regard. Le professeur était là. C'était une femme, et, comme il l'avait deviné, une Serpentard. Elemsis espérait ne pas s'attirer de problèmes. Mais s'il se tenait bien, il n'y avait pas de raisons, non? Côté élèves, la salle encore relativement vide, à part quelques exceptions. Il reconnut la jeune fille croisée la veille, dont il devrait regarder la carte de visite pour retrouver le nom. Elle ne l'avait pas encore remarqué. Il aperçut un autre élève, portant les couleurs de Serdaigle. Il ne le connaissait pas, et il était plus âgé.
Elemsis finit donc par s'asseoir à un table vide, et lut les inscriptions au tableau.

"Philtre de Confusion".

Voila qui pouvait être drôle. Il farfouilla dans son sac et vérifia qu'il ne lui manquait rien. Ceci fait, il feuilleta son livre de potions, à la recherche de la page concernant le philtre. Il se souvenait que son père avait créé une mixture semblable, mais c'était en fait parce qu'il avait confondu les doses de jus de transparate avec sa bouteille d’absinthe. Il avait malgré tout fièrement nommé sa création la "Potion d’enivrement", avant de s'effondrer dans un hoquet et s'endormir.
Elemsis se demandait si créer des potions était plus difficile que ce que faisait son père. Il obtenait souvent des résultats plus originaux que les préparateurs de potions habituels, le principal défaut étant qu'il n'avait pas la moindre idée de l'effet qu'aurait sa mixture avant de l'avoir testée.

Priant pour provoquer moins d'explosions que son père, Elemsis attendit, son livre ouvert à la bonne page, que d'autres élèves arrivent et que le cours débutent vraiment.

(Edit Katie Jones : + 15 pts pour Poufsouffle)

Nombre de messages : 43 Date d'inscription : 24/05/2009

C'est le bourdonnement incessant du réveil qui avait réveillé Salwe de bon matin ... Et avant même les rayons de soleil, c'est un objet volant non identifié qui était apparu dans son champ de vision : une de ses trouvailles lors de ses achats de pré-rentrée, une sorte de boule rouge fumante qui n'avait de cesse d'harceler le propriétaire jusqu'à ce qu'il daigne se réveiller ... Le simple bourdonnement pouvait se finir par une explosion si l'individu persistait dans son sommeil ! La jeune serpentard se frotta les yeux, complètement engourdie, pendant que l'objet reprenait sa place sur la table de nuit, puis se décida enfin à se lever. Elle avait, la veille, préparé son réveil pour avoir assez de temps le matin pour se doucher, se préparer, et manger sans trop se presser, ne rien faire dans la précipitation ! C'est ce qui vous différencie de la classe inférieure, celle de ceux qui courent, rougeâtres, complètement débraillés et qui mangent comme des animaux à cause du retard ...

Elle se dirigea rapidement vers la salle de bain sans jeter un seul coup d'oeil à ses camarades, elle ne leur avait toujours pas parler et ne comptais pas le faire dans un avenir proche. Une fois sous la douche, elle se rappela qu'elle commençait par potion, ce qui ne l'enchanta ni ne la découragea, c'était une matière comme une autre qui, malgré son rapprochement à la maison de Serpentard, n'était pas la matière où elle excellait le plus. Elle sortit rapidement, s'habilla avec l'habituel uniforme, passa rapidement devant les glaces afin d'observer son reflet, et, le trouvant plus que banal, rejoignit la chambre. Elle y récupéra son sac qu'elle avait fait la veille, accrocha rapidement quelques barrettes dans ses cheveux pour qu'on ne puisse pas dire qu'elle était négligée, puis elle sortit, rejoignant la grande salle d'un pas lent mais non hésitant.

Elle se plaça au milieu de la table de Serpentard, se servit quelques toasts ainsi qu'une orange, et mangea le tout tranquillement, sans lever une seule fois les yeux de son repas. Poudlard ne l'avait pas changée, elle n'était pas timide, elle ne voulait juste pas s'abaisser à quémander des amitiés et trouvait les 3/4 de Poudlard indignes de faire parti de son entourage. Elle termina tranquillement de manger, et se leva de table peu de temps après avoir vu son professeur faire de même... Elle sortit de la grande salle et rejoignit les cachots toujours tranquillement, se savant à l'heure, en effet, elle arriva devant la porte avant bon nombre de ses camarades, et alla s’asseoir au 2ème rang au milieu, elle salua alors le professeur et s'installa sans plus de cérémonie.

Elle leva les yeux vers le tableau ... Potion de confusion ... Elle n'avait aucun avis sur le choix et attendit patiemment que le cours commence sans même s'être préoccupée des autres élèves présents.

Edit Nao' : + 15pts pour Serpentard.

Les bras levés au plafond, la mine renfrognée, Hannah s'étira tel un chat dans un soupir qui témoignait de la grande difficulté qu'était un réveil après une bonne nuit de sommeil, pendant lequel l'esprit divaguait sereinement dans le monde merveilleux des rêves. Elle laissa retomber mollement ses bras sur sa couverture, puis resta à observa ce qui se passait autour d'elle, assise sur le lit, inerte, comme si une partie d'elle-même était restée dans les bras de Morphée.

Ses camarades commençaient elles aussi à s'éveiller petit-à-petit; certains lits étaient déjà vides, tandis que d'autres... oh oh, en fait, les lits étaient déjà tous vides. Cette pensée fût un électrochoc pour Hannah, qui sauta de son lit avec l'agilité des félins et se dirigea avec précipitation vers le placard où étaient soigneusement rangées ses affaires. Le moment était grave, elle ne pouvait pas se permettre de rester plus d'une minute à choisir ce qu'elle allait porter en ce jour (intense) de cours. Ni une ni deux, elle attrapa le premier pull et le premier jean qui lui passèrent sous la main et s'achemina jusqu'à la salle de bains.

Une dizaine de minutes plus tard, c'était une Hannah quasiment en pleine forme qui descendit dans la Grande Salle. Il lui avait toujours fallu un temps minimum d'adaptation entre le stade « dodo » et le stade « debout », mais une fois accompli, elle retrouvait son entrain habituel. Elle s'essaya parmi ses camarades jaunes et noirs, en s'efforçant de choisir ce qu'elle allait bien pouvoir déjeuner en cette matinée... c'était un dilemme cornélien qui s'offrait à elle tous les matins. En pleine réflexion (toasts à la confiture ou céréales ?), une amie la tira de ses pensées culinaires :

- Euh, Han', c'est normal que tu portes une chaussette rose au pieds droit et une chaussette verte au pieds gauche ?

- Hein ?

La jaune et noire, perplexe, jeta un coup d'oeil sous la table et vit avec effroi que son pantacourt en jean laissait entrevoir des chaussettes de différente couleur. Il faut aussi préciser qu'Hannah n'avait pas les chaussettes les plus discrètes et banales du monde, mêmes lorsqu'elle avait les mêmes aux deux pieds.

- Quelle abrutie ! s'exclama t-elle en se tapant le front contre la table, tout près des assiettes de toasts, pendant que ses amies profitaient d'un bon moment de rigolade.

Elle jeta un coup d'oeil à sa montre, de couleur rose avec quelques motifs jaunes, offerte à l'occasion de ses onze ans : trop tard, il était déjà l'heure d'aller en cours. Une certaine agitation parcourut en effet l'assemblée des élèves et des professeurs, qui commençaient à rassembler leurs affaires et à quitter la salle au compte-goutte. Hannah enfourna un toast – nature, tant pis – dans sa bouche avant de balancer d'un geste désinvolte son sac en bandoulière sur son épaule droite, et partie en direction de salle de cours après avoir salué ses camarades. … Quelle salle de cours, en fait ? Avec un soupir d'exaspération, elle s'arrêta au coin d'un couloir où les élèves commençaient à s'entasser pour jeter un coup d'oeil à son emploi du temps. Décidément, il allait vraiment falloir qu'elle revoit son sens de l'organisation ! Ah, potions. Rangeant l'emploi du temps, Hannah rebroussa chemin et pris la direction des cachots. C'était une des salles les moins difficiles à dénicher : elle était tout simplement au sous-sol et était la plus affreuse de toutes, ce que la jeune et noire put confirmer intérieurement en y rentrant. Toujours les mêmes murs de pierre hostiles, mais dans les sous-sols, ils paraissaient plus humides et encore moins accueillants qu'à l'habitude. Elle constata avec soulagement que peu d'élèves étaient arrivés. Evidemment, les Serpentards étaient pour l'instant en majorité. Non seulement car cette salle à donner la chair de poule était assez proche du genre de terrain de prédéliction que ces élèves appréciaient, en général ; et parce que la professeur de Potions, Mme Kakamu... hum... son nom lui échappait, mais elle avait entendu dire qu'elle avait autrefois appartenu à la maison au serpent. Tout cela n'était guère rassurant, mais elle reconnu du regard le jeune homme qu'elle avait croisé dans la volière, et un camarade de Poufsouffle lui aussi de première année. Elle leur adressa à tout deux un léger sourire amical, et alla s'asseoir près du garçon qui appartenait à sa maison, ne s'attardant pas à rester devant la porte, au cas où un oeil de lynx loucherait sur ses chaussettes mixtes. Ce fût seulement alors qu'elle remarqua que le sujet du cours était inscrit en belles lettres rondes sur le tableau qui leur faisait face. Philtre de confusion. Cela pouvait être amusant, à condition qu'elle ne serve pas de cobaye elle-même...

Edit Nao' : + 15 pts pour Poufsouffle

Quand je m'éveillai ce matin-là tout me parut si confus, si irréel, que je restais de longues minutes à me demande si je rêvais encore, tout en m'obligeant à ne pas bouger pour que, le cas échéant, je ne casse pas ce songe des plus délicieux qui m'enveloppait. En réalité je passais d'un état à l'autre, de l'euphorie la plus totale au chagrin le plus intense. J'étais partagée entre la perspective d'une vie nouvelle et le regret étouffant de cette enfance que je n'avais pas eue, que j'aurais pu passer auprès de ma mère. Si longtemps j'avais proclamé être mes propres parents, la rencontre avec ma mère m'avait fait revoir ce en quoi je croyais. C'était une nouvelle Scarlett qui marchait dans les couloirs de Poudlard, à présent.

Je n'aimais pas plus ou pas moins la magie, mais j'avais compris que je devais me taire et accepter durant sept longues années, car les pouvoirs magiques qui coulaient dans mes veines devaient être canalisés. Au moins, cela me permettrait de ne pas exploser. Mais secrètement je rêvais de ce jour où je quitterais le château et pour toujours - jamais je n'avais osé le dire à Haruhi, par crainte de la blesser. Elle avait fait tant pour moi ici, pour que je me sente à l'aise, et même pour que je retrouve l'un de mes parents... Cette pensée me paraissait être une trahison envers elle, aussi je me taisais, gardant pour moi mes rêves de revanche sous un voile de silence.

L'avantage également de mon tout premier rendez-vous avec Margaret Winter - Maman, combien ce mot me paraissait beau et étranger à la fois - était qu'il avait éclipsé pour l'instant le visage de Kelsy au plus profond de mes souvenirs. Je savais que la plaie de mon coeur ne s'était pas refermée, mais les aléas de la vie m'avaient permis de relativiser et je commençais à me dire que, peut-être, je pouvais envisager l'existence sans celle que j'aimais, parce que sur mon chemin s'étaient érigés de nouveaux bâtiments qui valaient grandement la peine qu'on les visite. Mais tout cela, comme mon état tantôt joyeux tantôt mélancolique, ne cessait de s'accentuer ou au contraire de s'atténuer, et j'avais l'impression qu'on avait remplacé mon cerveau par une sorte de brume qui m'empêchait de prendre clairement position.

C'est en m'imaginant la tête pleine de cette substance gazeuse que je finis par m'extirper du lit. Mon carnet de croquis gisait par terre, juste à côté du pied de mon lit, et était encore ouvert sur la page que j'avais griffonnée hier soir... J'avais tenté, sans succès, de dessiner les visages de mes parents. Le résultat ne m'avait pas convaincu. Je fermai le cahier, après avoir regardé avec émotion la photo figée de mon père que j'avais glissé entre deux pages. Puis je rangeai le carnet dans mon sac de cours, ajoutai le nécessaire pour la journée, et le laissai sur mon lit. Je me lavai et m'habillai puis, quelques minutes avant le début du cours, sortis de ma salle commune. Comme il faisait plutôt chaud, aujourd'hui, je n'avais que la jupe et la chemise de notre uniforme, sans pull ou gilet supplémentaire, la cravate rouge et or, et dans mes cheveux, un nœud marron foncé qui retenait les mèches bordeaux qui risquaient de me tomber devant les yeux.

Dans le couloir des cachots je regrettai alors d'être en simple chemise à manches courtes, car l'atmosphère, humide et frais, me fit frissonner. Je pressai le pas et entrai en même temps que les premiers arrivants. Ils devaient sûrement venir de la grande salle; pour ma part je ne mangeais jamais le matin et surtout en ce moment, car les interrogations que je me posais à chaque instant me faisait oublier ma faim et me nouaient un peu l'estomac.

Évitant les Serpentard par principe - non pas que j'ai une dent contre eux, c'était plutôt l'inverse - je m'assis à côté d'une fille aux cheveux blonds et cours. La montre bariolée qu'elle portait me fit soudain penser à, bien qu'elles soient totalement de styles différents, la nouvelle bague qui brillait à mon doigt : celles des fiancailles de mes parents. Après avoir posé mon sac sur la table et sortis mes affaires, par principe non pas par grande conviction, je la contemplai quelques instants, perdue dans mes pensées. Le bruit de la craie sur le tableau me fit lever le nez :

Philtre de Confusion.

Quelle douce ironie du sort... Moi qui nageais en eaux troubles...

Qu'importe, c'était un court comme un autre, j'allais mollement suivre, et puis voilà. Après avoir fait ma rebelle en cours et en avoir souvent été virée, j'avais décidé de devenir docile, mais j'étais un être apparemment docile qui n'en pensait pas moins.

Comme des élèves arrivaient encore et que Nakamura n'avait pas encore commencé à parler, j'en profitai pour faire connaissance avec ma voisine, dont la tête ne me disait rien :

- Je m'appelle Scarlett, et toi? Tu es nouvelle ici? la questionnai-je d'une voix douce, en souriant un peu. Mes premiers jours ici avaient été un tel calvaire que quand j'en avais l'occasion, j'essayais de me préoccuper du sort des première année.

Edit Nao' : + 15 pts pour Gryffondor.

Nombre de messages : 1901 Date d'inscription : 25/07/2009

Se lever le matin, sortir du lit, se préparer, aller jusqu'à la grande salle, prendre son petit déjeuner et le tout sans avoir l'air fatiguée. La routine matinale qui consistait à faire croire aux autres que nous n'avions pas du tout envie de s'endormir sur son assiette alors que c'était exactement l'idée qui nous trottait par la tête bien qu'il arrivait que, certains matins où la chance était de notre côté, nous étions parfaitement éveillés. Seulement en règle générale ce n'était pas le cas mais, comme chaque matin c'était la même histoire, nous avions appris à faire comme si et à le faire de mieux en mieux. C'est pourquoi ce matin là, alors que je m'apprêtais à me rendre en cours de Potions tout le monde autour de moi vantait mon air soit disant éveillé. Je pouvais me féliciter, j'avais réussi. Ce n'était pas non plus un scoop, certains élèves pas très futés avaient commencé à me le dire dès la première année mais là, tout Poudlard était vraiment convaincu que la Miss Serpentard avait les idées claires dès le matin. Du moins, ceux qui y faisaient attention -ce qui réduisait considérablement le nombre je vous l'accorde.

Mangeant tranquillement une tartine pleine de confiture j'observais les élèves présents dans la grande salle. Certains étaient tendus, sans doute avaient-il un devoir à rendre et ils ne l'avaient pas encore terminé à moins que leur professeur ne leur un de leurs anciens devoirs. D'autres, en revanche avaient l'air ravis -des Serdaigles en règle générale- comme si aller en cours était un de leur rêve qui devait réalité. Quelque chose qui me dépassait totalement. Quelques sixième et septième qui n'avaient pas cours et qui s'étaient tout de même levés tôt avaient une masse de livres ouverts devants eux et révisaient comme si leur vie était en jeu. Et puis il y avait des élèves, la plupart, qui ne montraient ni joie ni tristesse à l'idée de s'enfermer dans une salle pendant une heure et d'écouter un professeur parler avec des mots compliqués et spécifiques à la matière et qui pensaient, comme moi sur le coup, que certains professeurs étaient intéressants et qu'ils méritaient qu'on se rende à leur cours mais que par contre d'autres n'en valaient pas la peine. C'était comme partout, il y en avait des biens et des moins biens. Ce qui était amusant c'était de voir que les seuls professeurs qui en valaient la peine étaient des anciens élèves de Serpentard. Comme quoi...nous avions quelque chose en plus.

Si l'idée d'aller en cours m'était familière cela ne voulait pas dire que ça me plaisait. Mais je devais avouer que je préférais mille fois les cours de Potions que les cours de soin aux créatures magiques par exemple. J'aurais pu tomber sur pire pour commencer ma journée. Mieux? Sans doute aussi si je n'avais pas eu cours de la matinée mais ce n'était malheureusement pas le cas alors je préférais ne pas penser à toutes ses choses que j'aurais pu faire au lieu de me diriger vers les cachots où nous avions cours de Potion. J'essayais de me rappeler de quoi nous avions parlé lors du dernier cours...sans succès. Ce ne devait pas être très très intéressant si je ne m'en souvenais pas. De toute façon, je doutais que les cours aient un quelconque lien. Les élèves ne seraient pas tous les mêmes ce qui empêcherait la compréhension du sujet du jour par plus de la moitié des élèves présents dans la salle.

Arrivée dans les cachots après avoir fini de prendre mon petit-déjeuner, je me dépêchais de me rendre dans la salle de cours sachant que le professeur Nakamura n'aimait pas particulièrement les retards. De toute façon, arrivée en retard aurait été une preuve d'impolitesse or je ne l'étais pas. Bref, je franchis en essayant de faire croire à la classe que j'étais -plus ou moins- motivée et de bonne humeur mais qu'il fallait mieux me laisser tranquille quand même. Je fis très vite le tour de la salle du regard en observant chaque participant pour savoir si, par tous les hasards, l'un d'eux allaient être intéressant. Il y avait une Poufsouffle totalement inconnue qui avait pris place -ou inversement- à côté d'une pauvre Gryffondor que j'avais déjà croisé quelques temps auparavant et qui se nommait Scarlett. Elle avait eu la malheureuse idée de dessiné l'ancien directeur de la maison Serpentard lors d'un cours d'Arithmancie. Il y avait aussi un Poufsouffle que je n'avais jamais vu de ma vie ainsi qu'un Serdaigle que j'avais peut-être croisé une fois ou l'autre. Après il restait deux Serpentardes. La première que j'avais surement vu dans la salle commune sans que cela m'ait marqué n'attira pas mon attention. La deuxième par contre je la connaissais. Maryweather Heagreves en personne. Une des personnes à qui je tenais le plus dans ce château.

Je choisis de m'assoir juste derrière Mary et non pas à côté d'elle étant donné que je n'aimais pas être assise au premier rang. Le deuxième était quant-à lui parfait et je ne l'aurais quitté pour rien au monde. Et puis, à vrai dire, je préférais être seule pour travailler. J'étais en cinquième année et à la fin de l'année j'avais droit au brevet universelle de sorcellerie élémentaire et ce n'était pas rien. Je voulais mettre le plus de chances de mon côté pour la réussir avec brio. Traversant la salle d'un pas vif je remarquais, écrit sur le tableau, le sujet de notre cours.

Philtre de confusion..

-Amusant, murmurais-je avec un rictus mauvais en songeant déjà à quoi pourrait me servir une telle potion.

Edit Nao : + 15 pts pour Serpentard

Je tapotai le bois du bureau incessamment avec le bout de mes doigts en attendant que mes « protégés », c'était un bien grand mot, fassent leur apparition. Je n'avais pas trop à me faire du souci en ce qui les concernaient; seuls les nouveaux élèves étaient parfois surpris d'apprendre qu'aucun retard n'était toléré, mais ils s'y faisaient vite, ils n'avaient pas le loisir d'avoir le choix de toute façon.
Comme je l'avais prévu, une première silhouette se dessina dans l'encadrement de la porte pour me permettre de reconnaître cet élève de chez Serdaigle, dont le nom ne me revenait pourtant pas. Il avait l'air tout aussi heureux d'être ici que moi, ce qui aurait pu me faire décrocher un sourire cynique... Ce que je ne fis pas, me contentant de rester indifférente, les yeux dans le vague. Ou du moins était ce ce que je voulais laisser croire. Parce que même si j'observai toujours les imperfections dans le mur en face de moi, j'avais vu Hargreaves -ce nom là, je m'en souvenais, pour une fois – faire son entrée cérémonieuse, aussi détournai-je doucement la tête dans sa direction lorsqu'elle s'adressa directement à moi :

"Bonjour Professeur, je suppose qu'on n'aura pas le droit d'utiliser un autre élève pour tester notre philtre de confusion ?"

Cette fois ci, mes lèvres pincées s'autorisèrent à former ce qui ressemblait donc à un sourire, tout en gardant une retenue. J'appréciais certains élèves, en aimais moins certains alors que d'autres ne me faisaient ni chaud ni froid, mais je n'étais pas ici pour avoir dans gamins comme amis. N'était pas encore né celui qui me ferait des courbettes pour m'avoir dans la poche.

- Je n'en ai toujours pas l'autorisation, dis pourtant d'un air entendu.

Même si un Philtre de Confusion n'aurait pas fait beaucoup de mal, ce n'était pas le genre de truc que Barrow aurait accepté. Mais ce n'était pas grave, parce que ces expériences, j'avais eu la chance de pouvoir en faire plus d'une dans ma jeunesse donc ce désir avait été assouvi depuis longtemps. Que je le veuille ou non, je devais prendre soin de chacun de mes élèves, quels qu'ils soient.

La salle se remplissait peu à peu mais rapidement. Je reconnaissais encore là quelques visages, mais ma mauvaise mémoire ne me donnait pas le droit de me rappeler aussi facilement des noms. Mais il y en avait certains que je n'avais pas oublié comme le minois de cette élève de Gryffondor, qui, je devais l'admettre, s'était assagie avec le temps. Le temps n'était plus à la rêverie, et le cours devait débuter. Comme toujours la porte se fermait comme par enchantement juste derrière un élève qui venait d'entrer et je me levais pour me retrouver devant mon bureau cette fois ci. Les deux mains en arrière, je m'y accoudai.

- Bonjour. Passage obligatoire. Lorsqu'on veut se faire respecter, on respecte d'abord les autres, ca aussi c'était un point essentiel auquel je ne dérogeais pas. Le Philtre de confusion. Facile de savoir quelle est l'utilité de cette potion. Quelqu'un sait-il déjà de quels ingrédients elle se compose ?

[Si d'autres personnes veulent poster ou avaient prévu de le faire, vous pouvez toujours le faire en précisant dans votre post que vous êtes rentré avant ma réponse. Vous pouvez donc déjà interagir, répondre aux questions ect... Merci à tous de votre participation au cours Philtre de Confusion [Tous niveaux] 39359

Philtre de Confusion [Tous niveaux] 39359

]

Le reste des élèves ne se fit pas attendre. Ils arrivaient, au compte-goutte, les uns après les autres, tandis que la noble professeure nous regardait d'un air grave et on ne peut plus sérieux. Hannah venait d'avoir une certitude : ce n'était pas à ce cours là qu'il allait être permis de faire un morpion, de se raconter les derniers potins, ou de laisse échapper un éclat de rire. Elle prit alors la résolution d'être la plus sérieuse possible, d'autant plus que les potions n'était pas un cours qu'elle méprisait, bien que la majorité des élèves soit constituée d'une majorité de Serpentards, bien souvent favorisés, à ce qu'elle avait entendu dire. Mais la jaune et noire savait où étaient les véritables valeurs, et restait stoïque face à ce qui ressemblait de près ou de loin à du favoritisme ou à de la tricherie. Qui plus est, le cours promettait d'être intéressant. Non seulement Mme Kakamura (Hannah n'avait toujours pas réussi à retrouver le véritable nom de l'enseignante) avait l'air d'être un puits de savoir, mais son aspect sévère et posé incitait forcément au respect. Bien qu'elle affichait une certaine distance vis-à-vis des élèves et que l'ambiance de la classe paraissait gelée dans le sérieux, de fait qu'il était quasiment impossible d'envisager un parc ensoleillé ou une bonne crise de rire dans cette atmosphère pesante, ce cours était sous le signe de l'apprentissage, ce qui n'était pas pour déplaire à la jeune fille. Hannah avait bien comme philosophie préférée de profiter des plaisirs de la vie, mais elle n'en pensait pas moins que se forger des connaissances et une culture était tout aussi important pour tout sorcier.

Alors qu'elle formulait ces bonnes résolutions, une jeune élève pénétra dans la classe et prit place à côté de la jaune et noire. Sans le vouloir, cette jeune fille venait de faire de l'ombre à cette philosophie du travail : Hannah avait une fâcheuse tendance au bavardage et au divertissement quand elle n'était pas seule à sa table. Mais cela ne l'embêtait pas plus que ça, finalement, d'autant plus que la Gryffondor, à en croire son blason, qui venait de prendre place avait l'air on ne peut plus sympathique, puisqu'elle lui adressa la parole illico presto :

- Je m'appelle Scarlett, et toi? Tu es nouvelle ici?

Douce et souriante, les cheveux rouges flamboyants, un petit minois de souris, même si elle semblait plus âgée : Hannah ne pouvait que répondre à cette Scarlett d'un air tout aussi amical :

- Hannah ! Oui, je suis en première année, à Poufsouffle... murmura t-elle à l'intention de la rouge et or. « Poufsouffle, la maison des oufs », comme à l'habitude de le dire à de mes amis, ajouta t-elle dans un sourire amusé.

Elle allait continuer à discuter quand une nouvelle arrivée fit son entrée, entrée qui marqua le début du cours, puisque la porte se referma juste après le passage de la blonde haut-perchée qui s'installa derrière la Serpentard du premier rang. Hannah, qui se situait au troisième rang, vers la droite des deux vertes et argents, pu percevoir ce que la dernière arrivante dit du bout des lèvres :

- Amusant.

Une réflexion malsaine de Serpentard des plus habituelles. Hannah s'imagina déjà ce à quoi la verte et argent pouvait penser accomplir avec une telle potion... Intelligents, mais malveillants était une bonne définition de la maison au serpent. La jaune et noire ne les méprisait pas pour autant, mais elle les considérait avec une certaine distance, leurs intentions étant souvent douteuses. Elle était cependant intimement convaincue que des verts et argents amicaux et avenants existaients aussi en ces lieux – mais elle n'avait encore jamais eu la chance d'en rencontrer.
Le début du cours fut assez sec et abrupt, et fit se retourner Hannah vers leur professeur :

- Bonjour, dit-elle comme si cela lui faisait un peu mal aux lèvres. Le Philtre de confusion. Facile de savoir quelle est l'utilité de cette potion. Quelqu'un sait-il déjà de quels ingrédients elle se compose ?

Décidement, cette Mme Kakamura n'était pas du genre à payer un pot de fin d'année à ses élèves. Sa voix était mesurée, posée, et dissuadait de toute tentative de dissipation. Philtre de confusion, philtre de confusion... Hannah tenta de se ramener à l'esprit les connaissances qu'elle avait acquise en farfouillant des quelques livres, à droite et à gauche. Son intérêt pour les cours l'avait en effet poussé à se renseigner sur les sujets théoriques généralement étudiés en première année. Sur ce point, le fait que sa soeur Coleen soit passée à Poudlard avant elle-même était assez utile. Une petite ampoule s'alluma alors dans son cerveau, quelques ingrédients du philtre de confusion lui étant revenu à l'esprit. Hannah leva lentement la main, et s'exclama d'une voix claire et audible en fixant l'enseignante – prendre la parole en cours n'avait jamais été un problème pour elle, bien au contraire :

- Cette potion est essentiellement composée de plantes, si je m'en souviens bien, comme le cranson et le livèche.

Le nom des autres plantes lui avait échappé, et ceux qu'elle avait proposé lui paraissait incomplet, mais, au moins, elle avait tenté de donner une réponse.

[ Edit : Oulà je me fais des ennemies là, désolée les filles ]

Nombre de messages : 43 Date d'inscription : 24/05/2009

D'autres élèves l'avaient suivi, tous à l'heure, avant que la porte ne se referme. Elle n'avait fait attention à aucun d'eux, la solitude lui plaisait et elle ne comptait pas changé ce fait. Salwe avait alors relevé la tête afin de fixer son professeur sans faire attention à ses camarades dont certains semblaient faire connaissance. Lorsque le professeur commença son cours par une question sur les ingrédients, la jeune serpentard sortit un parchemin et une plume avant d'inscrire le nom de la potion tout an haut, centré et souligné. Elle était minutieuse en ce qui concernait ses cours, elle se devait d'être exemplaire en tout et l'écriture était fondamentale afin de décrypter qui est la personne, des pattes de mouches et des pâtés n'allaient jamais vraiment avec quelqu'un d'appliqué.

- Bonjour. Le Philtre de confusion. Facile de savoir quelle est l'utilité de cette potion. Quelqu'un sait-il déjà de quels ingrédients elle se compose ?

Les ingrédients ... Les ingrédients ... Elle ne se souvenait plus quelle liste correspondait à la potion de confusion, il lui semblait confondre avec celle de de babillage. Alors qu'elle tentait de retrouver la réponse, une Poufsouffle pris la parole afin d'annoncer quelques éléments de réponse : Le cranson et le livèche ... Elle nota immédiatement les 2 réponses en dessous du nom de la potion et leva la main à son tour. Sa camarade venait de l'aider à trancher entre ses hésitations, et même si elle avait donné les principaux ingrédients, Salwe comptait bien la compléter. C'est donc sans jeter le moindre coup d'oeil à la jeune fille qu'elle prit la parole :

- Il me semble qu'il y a aussi de l'achillée sternutatoire dans cette potion ...

Et sans la moindre expression, elle se repencha sur son parchemin afin d'ajouter une ou 2 phrases d'explications sur l'utilité de la potion même si elle semblait logique. Pour chaque potion, elle utilisait le même procédé, titre, ingrédients, explications .... Ainsi elle ajouta : Potion qui permet de rendre confus toute personne qui la boit ... Avant de relever la tête pour suivre la suite du cours.

HJ : t'as répondu trop vite chère Pouffy ... ^^

Nombre de messages : 1647 Date d'inscription : 10/05/2010

Mes paupières s’ouvrirent peu à peu. Les rayons du soleil s’infiltraient timidement à travers les épais rideaux bleus. Je me prélassais dans les draps blancs et je ne voulais en aucun cas quitter mon lit douillet. J’étais vraiment trop bien. Il n’était pas si tard que ça et puis ma journée n’était vraiment pas mauvaise aujourd’hui. J’avais cours de potion ce matin … Cours de potion … Ce matin ! Nakamura ! Merde, il ne faut pas que j’arrive en retard. Cette prof me donnait parfois froid dans le dos et ses heures de colle étaient légendaires dans l’école. Je fis voler les draps en coton et me leva d’un bond. Il était hors de question d’être collée. Ce que j’aimais dans les cours de potions, c’était le niveau d’exigence de Nakamura. J’ai la chance d’être extrêmement brillante sans pour autant passer pour une lécheuse de bottes. Certes en ce qui concerne mes capacités mentales la modestie n’a plus sa place, du moins dans mon esprit car je garde cette fierté pour ma petite personne. C’est un plaisir uniquement personnel. Une fois douchée et après avoir revêtue mon uniforme de la maison Serdaigle, je pris mon sac en bandoulière noir contenant tout le nécessaire et fila hors de la salle commune sans prêter attention aux apostrophes des autres élèves qui m’étaient adressés, je n’avais pas le temps pour les banalités. Le seul désavantage que l’on pouvait trouvé au fait d’appartenir à la maison de Rowena Serdaigle c’était la position de la salle commune. Nous devions nous faire tous les escaliers avant de rejoindre le Hall et quand ces stupides choses avaient décidé d’emmerder leur monde, l’envie de les exploser un par un à l’aide d’un Reducto était plus que forte.

Je me suis rendue dans la Grande Salle afin de prendre comme tout le monde, mon petit déjeuner. Je pris comme tous les matins, un thé en prenant soin d’y ajouter une pointe de lait. Je n’avais croisé personne de vraiment connu à la table des bleu et bronze. Le temps de m’emparer de deux, trois cookies aux pépites de chocolat noir et je suis sortie précipitamment de la salle. Je ne voulais vraiment pas arriver en retard. La prochaine étape était les cachots. Après avoir descendu l’escalier y menant, je me suis dirigée vers la salle de classe où se tenait le cours de potion. Je ne vous cache pas que j’ai couru un peu, je ne voulais pas être la dernière à entrer. C’est ce qui manqua de peu d’arriver. Je passais la porte à même pas six pas derrière une fille plus âgée que moi, aux cheveux aussi blonds que les miens. Je l’entendis qui murmurait :

- Amusant.

Son ton ne plaisait pas du tout, je lançais un «Bonjour Professeur» bref à l’attention de Nakamura. En observant bien la salle je remarquais la présence de James. Un large sourire s’étira sur mes lèvres, j’étais quand même surprise de le voir ici. Le pauvre n’aimait pas du tout les potions. Je marchais en sa direction et m’assis à ses côtés. Toujours en lui adressant un large sourire je lui glissais à voix basse :

- Bonjour James ! Cela ne va pas être si terrible que ça.

Je lui parlais bien évidemment du sujet du cours qui portait sur le philtre de confusion. Une potion plutôt simple à réaliser dès lors que les ingrédients étaient les bons et que les instructions étaient parfaitement exécutées. Je regardais discrètement la fille qui était rentrée deux secondes avant moi. Je l’avais finalement reconnue comme étant Ambre Serana, la miss Serpentard encore plus froide qu’un glaçon. Rien que son petit air supérieur me donnait envie de l’étriper. Après avoir calmé mes pulsions meurtrières qui n’auraient de toute façon jamais abouties, j’entendis la voix de Nakamura qui s’éleva :

- Bonjour. Le Philtre de confusion. Facile de savoir quelle est l'utilité de cette potion. Quelqu'un sait-il déjà de quels ingrédients elle se compose ?

La question la plus simple qu’elle pouvait posée, les ingrédients, je m’apprêtais à lever la main afin de répondre à la question quand une jeune Poufsouffle aux cheveux courts eu l’autorisation avant moi.

- Cette potion est essentiellement composée de plantes, si je m'en souviens bien, comme le cranson et le livèche.

Bien joué ma petite, mais tu n’as pas tout dis. Une Serpentard répliqua :

- Il me semble qu'il y a aussi de l'achillée sternutatoire dans cette potion ...

C’était à mon tour de jouer, elles avaient tout dit, mais je pris la peine de lever la main et ajouta après autorisation du professeur :

-C’est exact. Plus précisément il s’agit du cranson officinal, en plus de l'achillée sternutatoire et de la livèche cités par mes camarades.

Elles avaient répondus avant moi, je n’étais pas mauvaise joueuse. Je lançais un œil en direction de James et lui mis la main sur l’épaule avant de le secouer en tentant ainsi de l’encourager. Il avait l’air d’aller mieux depuis l’accident. Il s’avait que j’étais toujours présente pour lui.

[HJ : Argh je voulais répondre avant Hannah déjà ! Vous êtes au taquet les filles XD]

EDIT Nao : +15 pts pour Serdaigle.

"Bonjour Professeur, je suppose qu'on n'aura pas le droit d'utiliser un autre élève pour tester notre philtre de confusion ?"

"Je n'en ai toujours pas l'autorisation"

Mary était fière d'elle, elle avait réussit à arracher ce qu'on pourrait appeler un sourire chez la si froide Naoko Nakamura. Même si c'était moins ardu pour elle que pour un élève de Poufsouffle par exemple, il fallait l'avouer cet acte s'approchait de l'exploit. Ce fut donc avec une joie non feinte, mais tout de même assez discrète, que la jeune Hargreaves s'assit à sa place.

Les élèves rentraient au compte goute dans la classe, certains endormis et maussades, d'autres goguenard. Mary y jetait un coup d’œil de tant à autre, tout en ouvrant son bouquin de potions par Arsenius Beaulitron, celui dont le prénom avait inspiré Mary le jour ou elle avait dû prénommer son serpent. La page du filtre de confusion indiquait :

Note : Il faut bien faire attention à la remuer dans le sens des aiguilles d’une montre et non l’inverse, sinon cela produirait une explosion.

Ça n'avait pas l'air bien difficile, mais il fallait s'attendre à quelques explosions lors du cours. Surtout de la part des élèves les moins doués. Mary fut sortit de ses pensées par une voix qu'elle connaissait bien. Ambre Serana venait de s'installer derrière elle. Mary se retourna et lui adressa un sourire. Ambre et elle étaient rarement à côté en cours, même si elles aimaient faire leurs devoirs ensembles, parce qu'elles avaient jugé d'un commun accord, que prendre le risque de bavarder au lieu d'étudier était mal venu.

Lorsqu'elle jugea que tout élève arrivant après cette seconde serait défini comme en retard, le Professeur Nakamura, qui avait fait le tour de son bureau et s'y était accoudée, pris la parole, saluant ses élève avec politesse au passage :

"Le Philtre de confusion. Facile de savoir quelle est l'utilité de cette potion. Quelqu'un sait-il déjà de quels ingrédients elle se compose ?"

Comme la plupart des élève semblait trop stupide pour penser au livre de potion qui figurait dans la liste des ouvrages à se procurer au début de la première année, Mary ne vit personne tourner les pages de son livre avec frénésie pour trouver la bonne, celle qui indiquerait la liste des ingrédients ainsi que la façon de préparer la potion. Au contraire toutes les têtes regardaient soit au plafond, soit quelques chose au fond de son sac, pour être certain de ne pas être interrogé. Cependant quelques élèvent semblaient avoir un peu de mémoire, vu qu’immédiatement une Poufsouffle lâcha deux des ingrédients, sans pour autant en être vraiment certaine, et une élève de la meilleure des maison, à savoir Serpentard, vint compléter avec l'ingrédient manquant, et une serdaigle (qui était assise à côté de James, la garce !) précisa que c'était du Cranson officinal.

Mary ne leva pas la main pour préciser que c'était les feuilles de la Livèche qu'on utilisait et plus précisément leur jus, les fleurs de Cranson Officinal, et un plan d'Achillée Sternutatoire. Elle n'aimait pas vraiment rajouter de vagues precisions qui ne servaient pas à grand chose finalement, surtout si trois personnes avaient répondu avant elle. En revanche elle souligna les noms dans son livre, et pris des petites notes, comme elle le faisait à chaque cours de Potion. Son frère lui avait dit qu'ajouter du Pus de Mandragore Prépubère amplifiait l'effet de la Potion, s'il était dilué dans l'eau qui servait à faire bouillir l'Achillée, selon ses propres expériences, aussi elle le nota dans la marge.

D'autre part elle s'efforçait d'ignorer la main intruse qui était sur l'épaule du seul et unique garçon qui avait la chance divine de lui plaire pour l'instant. Elle ne doutait pas que d'autres viendraient malgré ses gouts délicats, mais elle ne s'y intéressait pas vraiment pour le moment.

[HJ : troooop moi aussi je voulais poster avant Hannah du coup j'ai pas pu faire ma fayote Philtre de Confusion [Tous niveaux] 826126

Philtre de Confusion [Tous niveaux] 826126

XD]

Assis à sa table, James voyait les autres élèves arriver peu à peu dans la salle de classe qui fut bientôt remplie. Une chose ne changeait jamais dans ces cours de potions: les Serpentards étaient toujours majoritaires. Tous les étudiants étaient arrivés à l'heure, sans aucun retard, ce qui montrait bien à quel point les élèves redoutaient la prof. Tous craignaient les punitions qu'elle pouvait donner et aucun ne tentaient de contredire son autorité. James reconnut parmi les autres arrivants Maryweather Hargreaves, la Serpentard qu'il avait rencontré dans la Grande Salle au cours d'un repas, très sympathique et une jeune Poufsouffle Hannah qu'il avait vue à la volière.. D'un côté James était ravi de revoir certaines personnes et de l'autre, être en cours de potions ne le réjouissait guère et cela la professeur l'avait bien compris.

- Bonjour Professeur, je suppose qu'on n'aura pas le droit d'utiliser un autre élève pour tester notre philtre de confusion ?

James reconnaissait bien là l'humour de Mary, cynique à souhait. Elle commençait déjà, de bon matin et cette première pique lui était destinée. James lui adressa un sourire entendu, sachant pertinemment qu'elle ne le détestait pas.

Le garçon tourna ensuite la tête pour voir les différents élèves Il souria à la vue de sa coéquipière et amie de Serdaigle Holly, qu'il n'avait pas vue depuis un bon moment. Leur entraînement avec les Loups des Cimes remontait déjà à deux ou trois mois. La jeune fille lui retourna son sourire et voyant que le garçon n'était pas très content d'être dans ces cachots, lui adressa ces quelques mots:

- Bonjour James ! Cela ne va pas être si terrible que ça.

- Si seulement cela pouvait être vrai... répondit-il sombrement. Les potions et lui ca faisait deux. Holly le savait pertinemment puisqu'à leur première rencontre, elle avait du lui prêter main forte, lui qui était plus vieux qu'elle. Comment vas-tu ? demanda-t-il néanmoins en retrouvant le sourire.

La porte se referma par magie evidemment, alors que James sortait ses affaires de cours sur la table qu'il partageait avec Holly. Il releva son regard en direction de Nakamura.

- Bonjour. Le Philtre de confusion. Facile de savoir quelle est l'utilité de cette potion. Quelqu'un sait-il déjà de quels ingrédients elle se compose ? débita-t-elle sur un ton poli mais froid.

James avait à peine entendu la question avec le vacarne que produisaient les autres étudiants mais rapidement la professeur fit respecter le silence. Plusieurs filles levèrent déjà la main pour répondre. Hannah fut la première à parler:

- Cette potion est essentiellement composée de plantes, si je m'en souviens bien, comme le cranson et le livèche.

Quesaco ? James se demanda bien de quoi elle parlait. S'il y avait bien une matière où il ne lèverait pas le droit pour dire la réponse, c'était bien les potions. Ces noms de plante restaient inconnus pour le garçon, ce qui l'inquiétait grandement. Comment pouvait-il espérer une bonne note s'il ne savait même pas de quoi il s'agissait. La seule chose qu'il savait, c'était qu'un philtre de confusion servait, comme son nom l'indiquait, à rendre un individu confus. Holly placa sa main sur son épaule en signe d'encouragement. Le blondinet savait qu'il pouvait toujours compter sur elle. Elle avait été là lors de son accident, était venu le voir à l'infirmerie de nombreuse fois et ils passaient toujours de bons moments ensemble à rire de tout et n'importe quoi ou jouer au Quidditch.

Le Serdaigle griffona les quelques mots d'Hannah sur son parchemin, et surligna les mots importants dans son bouquin de potions qu'il n'avait décidemment pas beaucoup ouvert durant l'année, avant d'étouffer ungros soupir. Apparemment la composition de la potion n'avait pas été complètement définie puisqu'une Serpentard, dont le nom échappait totalement à James, ajouta:

- Il me semble qu'il y a aussi de l'achillée sternutatoire dans cette potion ...

Sa voisine de table répliqua rapidement:

- C’est exact. Plus précisément il s’agit du cranson officinal, en plus de l'achillée sternutatoire et de la livèche cités par mes camarades.

OMG !

- Holly, c'est quoi l'achillée sternutatoire ? Et tout ce que tu viens de dire ? demanda-t-il, complètement dans le potage...

A ce rythme là, s'il ne rattrapait pas son retard, il pouvait dire adieu à une bonne note...

Nombre de messages : 1901 Date d'inscription : 25/07/2009

Chaque début de cours avait aussi une forme de routine. Saluer son professeur tout en ayant air le plus content d'être ici alors qu'on était entrain de songer à ce que l'on aurait pu être entrain de faire si ce cours n'avait pas eu lieu. Et puis les élèves s'asseyaient et attendaient, sagement que le professeur daigne commencer le cours. Il y avait quelques variantes, quand un élève essayait de faire de l'humour ou qu'il arrivait du genre «je sais pas pourquoi je viens mais je suis là quand même». Mais la base restait la même. Toujours, c'était ce qui faisait qu'un cours commençait toujours mal puisqu'on pouvait prédire ce qu'il allait se passer. Le cours en devient fade, triste presque et il perd toute saveur. Les rares professeurs sachant redonner du goût au cours sont, pour moi, d'excellents maîtres en la matière même si les meilleurs sont ceux qui éliminent ce principe de routine. Évidement, ils sont presque inexistants et, curieusement, ce sont les cours les plus vides. Une preuve de plus que la plupart des personnes ne savent pas reconnaître le vrai talent. Heureusement qu'il reste quelques personnes -comme moi- si en sont encore capable.

Pour en revenir au cours de Potions où, pour l'instant, les actions étaient totalement inexistantes et où le silence régnait signe, qu'au moins, le professeur Nakamura savait imposer du respect dans sa classe ce qui était déjà un bon début. Comprenez-moi bien, lorsque l'on rentre dans une salle de cours et qu'un brouhaha énorme a déjà envahi l'endroit je n'ai qu'une envie, faire demi-tour. Or, là, ce n'était pas le cas et je pouvais donc rester en me disant que j'allais surement apprendre quelque chose durant l'heure qui allait suivre. Arrivée et repartir sans n'avoir rien de nouveau en sa connaissance...je ne supportais pas. J'appelais ça du temps perdu. Une chose que je détestais.
Le temps c'est de l'argent.

- Bonjour. Le Philtre de confusion. Facile de savoir quelle est l'utilité de cette potion. Quelqu'un sait-il déjà de quels ingrédients elle se compose ?

Je retins un soupir. Le Philtre de confusion n'était pas la potion la plus complexe et je connaissais ses ingrédients. Seulement je ne voyais pas l'utilité de prendre la parole juste pour ça. Citer bêtement quelque chose marqué dans le livre était à la portée de tout le monde alors j'allais laisser aux autres élèves l'occasion de faire comprendre à la classe qu'ils savaient lire sans que ça ne me perturbe plus qu'outre mesure. De toute façon, j'étais consciente que Mary n'hésiterait pas pour répondre à la question du professeur, dont elle connaissait sans doute la réponse, si besoin était. Et puis, cette question ne demandant pas de faire preuve d'une intelligence sur-dimensionnée il était même possible qu'un Poufsouffle ait la bonne réponse. Parce que, oui, malgré ce que l'on peut croire, les pauvres petits jaunes et noirs savent eux-aussi lire.

D'ailleurs la première élève à lever la main fut une jeune Poufsouffle qui avait l'air de pensé qu'il était possible qu'elle ait la bonne réponse. Je lui jetais un regard de biais en remarquant qu'elle était la voisine de table de Scarlett avant de prendre un air je m'en foutisme comme si sa réponse avait autant d'intérêt que de connaître le nombreux de tables qui se trouvait dans la salle. Ce n'est pas comme si elle risquait de m'apprendre quelque chose.

- Cette potion est essentiellement composée de plantes, si je m'en souviens bien, comme le cranson et le livèche.

C'est bien ce que je disais. Le pire c'est qu'elle n'était même pas sûre d'elle pour quelque chose qui était pourtant très simple. Elle avait dit le plus globale concernant cette potion et quelqu'un d'autre allait surement compléter ses explications mais cette Poufsouffle avait tout de même été la plus rapide, je pouvais le reconnaître. Mais ce n'était pas une grande qualité.

- Il me semble qu'il y a aussi de l'achillée sternutatoire dans cette potion ...

Une Serpentarde venait de prendre la parole pour rajouter un détail on ne peut plus inintéressant mais essentiel si l'on voulait essayer de faire cette potion. Le fait qu'elle ait commencé sa phrase par il me semble n'était pas dans son avantage. Une élève de la maison de Salazar Serpentard se devait d'être sûre de ce qu'elle disait. Si non il fallait mieux pour elle qu'elle n'ouvre même pas la bouche.

-C’est exact. Plus précisément il s’agit du cranson officinal, en plus de l'achillée sternutatoire et de la livèche cités par mes camarades.

Je me disais bien qu'il manquait un membre de la maison Serdaigle pour rappeler à tout Poudlard qu'ils ne sont pas morts -pas encore du moins. Elle compléta avec brio la liste des ingrédients bien qu'elle aurait encore pu rajouter d'autres choses. Elle notait d'ailleurs depuis le début du cours tout ce que disait ses camardes -nos en l'occurrence- alors qu'il lui suffisait d'ouvrir son livre pour avoir la liste. Enfin, chacun a sa méthode de travail j'imagine.

Pour ma part je n'avais pas encore pris la peine d'ouvrir mon livre ou de sortir une feuille pour écrire. Prendre des notes c'était bien sympa mais si c'était pour écrire quelque chose que l'on savait déjà ça ne valait pas la peine. Je me décidais finalement à prendre le livre des potions et de l'ouvrir à la page concernant le Philtre de confusion. Il y avait forcément des choses que j'ignorais à propos de cette potion et que j'allais pouvoir apprendre. Un cours de potions avec Naoko Nakamura était toujours intéressant.

C'est dans une ambiance studieuse que débuta rapidement le cours ,ce qui ne fut pas pour me déplaire. Perdre du temps à rappeler à l'ordre un élève, même s'il en convenait, s'amuser avec une personne un peu récalcitrante était assez rigolo. J'avais toujours eu un goût prononcé pour le jeu, étant moi même l'une des premières à mettre le ramdam lorsque j'étais étudiante. Pourtant, à présent que j'avais pris la place du professeur, je n'acceptais pas vraiment d'écart de la part des têtes blondes qui se tenaient en face de moi -en fait, je n'en acceptais pas du tout, mais c'était pour faire bonne mesure. Les réponses fusèrent les unes après les autres, tandis que j'acquiesçai lorsqu'elles étaient correctes. Même si tout était écrit dans les livres, c'était toujours bien de faire un petit rappel oral, ca permettait de mieux ancrer les ingrédients dans son esprit. Je n'avais jamais été mauvaise élève, mais je savais que j'avais toujours détesté devoir me servir d'un livre pour étudier. Sûrement plus d'une personne devait être comme ca dans l'enceinte du château.

Sans me relâcher toutefois parce qu'au moins je n'avais pas à douter de leur intelligence, ce qui était tant mieux parce quand en plus il fallait répéter vingt fois la même chose comme c'était parfois le cas, il y avait de quoi s'arracher les cheveux. Je tenais beaucoup aux miens donc quand on pouvait éviter, c'était bien pratique.

- C'est exact.Si elle paraît amusante au premier abord, elle est également très dangereuse. J'observais l'assemblée en marquant un temps de pause. Une personne qui en ingurgiterait deviendrait trop sûre d'elle et pourrait à la fois mettre les autres en mauvaise posture, ainsi qu'elle même. C'est aussi pour cela que vous avez de la chance, puisque vous ne goûterez pas à votre potion. Cela aurait pourtant pu être marrant pour avoir déjà utilisé des gens innocents pour tester mes mélanges, mais je ne voulais pas de morts sur les bras. Il y avait trop de paperasse à remplir ensuite. Nous testerons néanmoins chacune d'entre elles sur... l'armoire s'ouvrait doucement à l'aide de ma baguette magique, ces souris blanches.

Sur ces bonnes paroles, j'allais chercher la dizaine de rongeurs enfermés dans une cage et déposait cette dernière sur mon bureau. Tant pis si certains craignaient ces bestioles là, ils pouvaient s'estimer heureux de ne pas être à leur place.
En attendant, les consignes s'affichaient en plus sur le tableau, et j'y avais ajouté quelques annotations en plus de ce qu'on pouvait trouver dans le manuel.

- Faîtes très attention à la température de votre chaudron. Dans n'importe quel cas, c'est un élément important qui peut être déterminant pour la finalisation. Veillez aussi à ne pas faire chauffer l'achillée sternutatoire plus longtemps que ce qu'il est indiqué dans votre livre. Je passerai vérifier le déroulement des opérations de temps en temps.

Les ingrédients en question étaient également venu se placer docilement à côté des petites souris. Au moins, j'étais certaine que personne ne se tromperait en ce qui concernait ces plantes, que lorsque je les laissais se débrouiller pour aller les chercher dans le meuble. Ca ne me disait rien de voir la salle exploser aujourd'hui.

[Vous pouvez expliquer comment votre personnage fabrique sa potion en précisant s'il s'en sort ou non, s'il la réussi ou pas. Mais n'oubliez pas de vous baser à la fois sur son expérience et son caractère ;)]

Chaque matin, le soleil réveillait par ses rayons ardents la jeune Anna. Aujoud’hui ne fut pas une exception. La seule chose qui était différente était sa démotivation complète à la simple pensée du cours de potions qu’elle allait avoir dans une bonne trentaine de minutes. Le cours de potions n’était pas vraiment son cours préféré. Anna n’était pas du tout quelqu’un de manuel. Au contraire, c’était quelqu’un d’affreusement maladroit. Elle ne connaissait d’ailleurs personne de plus maladroit qu’elle. A chaque fois qu’elle allait en cours de potions, elle cassait au moins quelque chose. C’était inévitable. Elle soupira et puis s’assit sur son lit, cherchant une motivation quelconque.

La seule chose qui l’obligeait à y aller était sûrement le fait qu’elle ne voulait pas sécher de cours étant donné qu’elle n’était pas malade. Elle soupira à nouveau et se leva de son lit en se demandant ce qu’elle allait bien pouvoir détruire aujourd’hui. Elle se prépara, puis se dirigea vers la Grande Salle. Au moins, elle allait pouvoir apprécier son petit-déjeuner, c’était déjà ça. En effet, elle savoura chaque bouchée. Si cela devait être son seul plaisir pour les deux prochaines heures alors, autant en profiter.

Une fois repue, elle décida de se rendre dans les cachots, lieu où se déroulerait le cours et d’assumer la torture, telle une vraie Gryffondor. Elle serait courageuse. Elle n’abandonnerait pas devant le combat. De toute façon, elle n’avait aucun moyen de tomber malade dans les minutes qui lui restaient avant le cours. Ce n’était pas faute d’avoir essayé. Elle avait essayé de manger énormément pour finir par avoir mal au ventre. En vain. Et elle ne grossissait même pas… Elle avait essayé de prendre un bain froid. En vain.

Elle poussa la porte des sous-sols et se dirigea grâce à la lumière des torches vers les sous-sols. Elle aurait tellement aimé se perdre aujourd’hui. Mais apparemment, tout semblait avoir été fait pour qu’elle ne manque pas le début des cours. Elle entra dans la salle de cours une ou deux minutes avant le commencement. De nombreux élèves étaient déjà arrivés. Elle murmura un « Bonjour, Professeur » quand elle arriva au niveau du dit-professeur de potions. Son regard s’arrêta pendant quelques secondes sur le tableau, assez pour lire ce qu’il y était écrit « Philtre de Confusion ». Ok, ils allaient devoir faire un philtre de confusion. Anna se demanda donc quelle potion elle allait bien sortir de son chaudron. Suite à cette pensée, elle alla s’asseoir au fond de la salle, un endroit où elle allait pouvoir noter ce qui se disait sans pour autant se faire remarquer. Le cours débuta quelques instants après :

- Bonjour. Le Philtre de confusion. Facile de savoir quelle est l'utilité de cette potion. Quelqu'un sait-il déjà de quels ingrédients elle se compose ?

Comme d’habitude, Anna laissa les autres élèves parler à sa place. En général, elle n’avait même pas le temps de réfléchir à la question que les autres avaient déjà répondu. Ce fut le cas aujourd’hui aussi. Quelques élèves répondirent à la question, prononçant des noms d’ingrédients inconnus à la jeune Gryffondor. Elle ne savait même pas à quoi ressemblait le… «l’achillée sternutatoire »… C’est à ce moment-là qu’elle décida d’ouvrir son livre à la page du philtre de confusion et de noter sur un parchemin les ingrédients proposés par les élèves. Elle posa ensuite son coude gauche sur la table et commença à tourner une mèche de ses cheveux, attendant la suite du cours. La suite ne se fit pas tarder plus longtemps car les réponses des élèves étant bonne, les élèves purent donc passer à la pratique. Le moment le plus attendu par la jeune Anna, évidemment. Elle soupira.

- C'est exact. Si elle paraît amusante au premier abord, elle est également très dangereuse.. Une personne qui en ingurgiterait deviendrait trop sûre d'elle et pourrait à la fois mettre les autres en mauvaise posture, ainsi qu'elle même. C'est aussi pour cela que vous avez de la chance, puisque vous ne goûterez pas à votre potion. Nous testerons néanmoins chacune d'entre elles sur… ces souris blanches. Faîtes très attention à la température de votre chaudron. Dans n'importe quel cas, c'est un élément important qui peut être déterminant pour la finalisation. Veillez aussi à ne pas faire chauffer l'achillée sternutatoire plus longtemps que ce qu'il est indiqué dans votre livre. Je passerai vérifier le déroulement des opérations de temps en temps.

Anna remonta les manches de sa robe, décidée à…tenter de réussir sa potion. Ou au moins de ne pas faire exploser le château. Les consignes s’affichèrent au tableau, ainsi que quelques remarques qui ne figuraient pas dans le livre. Elle commença à obéir aux consignes. Après avoir pris les plantes se trouvant à côté de la cage des souris, elle commença par remplir son chaudron d’un demi-litre d’eau et fit chauffer son chaudron. Cela, elle y arrivait encore. Il fallait ensuite couper l’achillée sternutatoire en petits dés…A quoi pouvait bien ressembler cette plante ? Elle prit au hasard une fleur parmi les plantes posées sur sa table et la coupa en dés. Puis, elle la fit chauffer.

En attendant que la fleur chauffe, elle lut la suite de ce qu’il fallait faire : « broyer les feuilles de Livèche pour en extraire le jus, le mettre dans le petit chaudron en cuivre. ». A quoi pouvait bien ressembler les feuilles de Livèche ? Au hasard, elle prit une plante qui ressemblait à la menthe qu’utilisait sa mère pour cuisiner et la broya pour en obtenir un jus. Elle espéra plus que tout qu’elle avait pris la bonne plante. Malheureusement, sa force était comparable à une plume et quand elle estima avoir assez de jus, ses paumes étaient aussi rouges que l’emblème de sa maison…

Elle se mit à ajouter la dernière plante restante sur la table et commença à remuer le tout pendant quelques minutes. Tout semblait bien se passer pour une fois. Soudain, le liquide se mit à bouillir. Anna regarda rapidement les consignes notées sur son livre. Rien n’indiquait que cela devait bouillir… Elle haussa les épaules et continua à remuer, espérant que cela faisait parti des remarques notées sur le tableau. BOUM ! La potion explosa, détruisant complètement la coiffure de la jeune Gryffondor qui ressemblait plus à un hérisson qu’autre chose. Quelques traces de cendres purent être vues sur son visage. De l’autre côté, elle avait laissé l’achillée sternutatoire bien plus longtemps que le temps indiqué, réduisant à néant son espoir de réussir la potion pour une fois…

(Edit Katie Jones : + 15 points pour Gryffondor)

Elemsis observa les gens arriver et s'asseoir autour de lui sans mot dire. Il préférait ne pas se faire remarquer lors de son premier cours. Il répondit au sourire d'une autre Poufsouffle qui entrait en le lui rendant, et attendit que l'enseignante s'exprime. Celle-ci les salua avant de demander aux élèves s'ils pouvaient citer la liste des ingrédients du Philtre de Confusion. Le garçon l'avait sous les yeux, à la page ouverte de son livre, mais laissa les autres répondre. Il ne tirait aucune satisfaction à donner la bonne réponse à voix haute, au contraire, être interrogé le lassait, bien qu'il s'y plia lorsque ça devait arriver.

Plusieurs spéculations se firent entendre, et Elemsis retint les ingrédients principaux qui furent cités, à savoir, le cranson officinal, la livèche et l'achillée sternutatoire. Quelques détails supplémentaires figuraient dans le livre, mais qu'importait, il suffisait de savoir lire. Théoriquement bien sûr, car la préparation d'une mixture magique relève de bien d'autres détails que le choix des ingrédients, et certains n'y arrivaient jamais. Probablement que les chaudrons ne les aimaient pas. Ou qu'ils n'aimaient pas les chaudrons et que ceux-ci le rendaient bien?

Après avoir approuvé les ingrédients cités par les élèves, le professeur Nakamura ajouta:

- Si elle paraît amusante au premier abord, elle est également très dangereuse. J'observais l'assemblée en marquant un temps de pause. Une personne qui en ingurgiterait deviendrait trop sûre d'elle et pourrait à la fois mettre les autres en mauvaise posture, ainsi qu'elle même. C'est aussi pour cela que vous avez de la chance, puisque vous ne goûterez pas à votre potion. Nous testerons néanmoins chacune d'entre elles sur... l'armoire s'ouvrait doucement à l'aide de ma baguette magique, ces souris blanches. Faîtes très attention à la température de votre chaudron. Dans n'importe quel cas, c'est un élément important qui peut être déterminant pour la finalisation. Veillez aussi à ne pas faire chauffer l'achillée sternutatoire plus longtemps que ce qu'il est indiqué dans votre livre. Je passerai vérifier le déroulement des opérations de temps en temps.

Elemsis nota dans un recoin de son esprit l'importance de la température, laquelle n'était pas mentionnée dans la recette du livre, et adressa une prière silencieuse à dieu des rongeurs pour que les pauvres souris ne soient pas soumises à de trop rudes épreuves en absorbant les potions.

Il entama donc la préparation. Le chaudron chauffait, et il tournait, comme indiqué, dans le sens inverse des aiguilles d'une montre, stoppant quelques secondes tous les douze tours, car, disait son père: "treize tours d'affilée portent malheur". Il ajouta les ingrédients, baissa la température au moment voulu. Par habitude, car c'est ce que son père faisait toujours, il mélangea la livèche non pas d'un coupe mais en plusieurs, feuilles d'abord, remuées avec la tige avant de la laisser couler elle aussi dans le liquide en ébullition.
Il termina avec l'achillée, le dernier ingrédient à mettre. Fier de lui, il repensa aux paroles de son père:
*L'important dans une potion, c'est qu'elle n'explose pas avant la fin de sa préparation.*
Intrigué, il lui avait alors demandé:
*Et si elle explose juste à la fin?*
L'alchimiste lui répondit:
*Alors, félicitation mon garçon, tu as créé une Potion Explosive.*
Cette anecdote le faisait rire, car cela montrait avec quelle insouciance son père travaillait. Il considérait une mixture comme réussie à partir du moment où elle n'explosait pas avant la fin, et qu'au final elle avait un effet particulier. Par la suite, il notait la recette et les effets. Pour les oublier dans un carnet, car il trouvait que "refaire des potions déjà essayées était une perte de temps, l'important était d'innover".

Elemsis fit taire les flammes sous le chaudron et laissa reposer quelques minutes. La potion était prête. Elle devait avoir une couleurs jaune translucide selon le livre. La sienne était plutôt verte translucide. Un vert jaunâtre, certes, mais un vert tout de même.
Vint alors le moment des test.
Sous le regard impénétrable de son enseignante, il fit ingurgiter la potion à la souris blanche. Dans un premier temps, rien ne se passa. Puis la souris vira au violet, puis au noir, en passant par le rouge pistache et le vert fluo. Les couleurs changeaient encore et toujours, de plus en plus vite, si bien que l'animal qui se déplaçait dans sa cage effrayé par toutes ses lueurs issues de son corps, ressemblaient à un néon de discothèque. L'effet continua et s'estompa peu à peu, sans vraiment disparaître.
La potion était loupée, c'était un fait. Malgré tout, on pouvait au moins s'estimer heureux que la souris n'ai pas explosé. En tout cas, pas encore...

- Hannah ! Oui, je suis en première année, à Poufsouffle... « Poufsouffle, la maison des oufs »!

Je lui souris en retour. Elle avait l'air toute gentille. Pourquoi n'avais-je pas été ainsi lors de ma première année? Parfois je me demandais si ce n'était pas moi l'anormale au milieu de ce monde de fous, tout cela parce que j'étais la seule à penser que les tableaux qui bougeaient, les fantômes, les escaliers qui se déplacaient, c'était surnaturel... Et pourtant, il y avait bien un monde où c'était anormal, non? Alors la norme, où était-elle finalement?! Depuis que j'avais rencontre ma mère, sorcière elle aussi, je me prenais à m'imaginer arriver à Poudlard en ayant été élevée comme une sorcière depuis toujours. Tout aurait été plus simple, forcément. Mais je ne regrettais rien : je préférais avoir les yeux ouverts, me rendre compte par moi-même du vrai et du faux, plutôt que d'avoir subi du bourrage de crâne. Je n'avais aucune confiance en la magie, et je crois que rien ni personne ne pourrait y remédier. J'avais juste fait quelques concessions, mais rien de plus. Après mes 7 années ici, je n'aurais plus qu'à tirer ma révérence à ce monde étrange. Ma n'était pas ici, je me sentais moldue, comme ils disaient; comme mon père d'ailleurs, et penser à lui me réchauffa le coeur.

En quelques instants mes pensées avaient dérivées. J'avais tiré de mon sac des feuilles et de quoi écrire, et inconsciemment j'avais commencé à griffonner sur la page blanche. On devinait l'intérieur d'un café, un intérieur douillet, chaleureux. C'était en réalité celui du Chaudron Baveur, là où j'avais rencontré Margaret Winter, et je dessinais là sans trop y faire attention ce que j'avais dans mes souvenirs, une petite table dans un coin avec un joli napperon, deux tasses de thé, et deux personnes assises, une femme au visage un peu triste mais doux. Derrière elle des étagères où reposaient des bibelots et de la décoration qui faisaient nous sentir chez nous, et puis devant elle une petite silhouette un peu timide, moi, qui tenait dans sa main une photo.

Depuis que Kelsy m'avait quittée, j'avais compris l'importance des souvenirs. Ils n'étaient ni plus ni moins que les seules choses qui nous restaient de nos chagrins et de nos joies passés.

Je tendais l'oreille tout de même, vaguement, à tout ce qui m'entourait. Des réponses fusaient d'un peu partout, et je jetais un petit regard admiratif à Hannah, la première à avoir répondu, et apparemment plutôt bien. Pour moi tout cela était du chinois. Je n'avais même pas écouté la question et les réponses me laissaient perplexes, car les mots comme cranson, livèche ou achillée sternutatoire ne faisait pas parties de mon vocabulaire de tous les jours. Je m'appliquais plutôt à mon dessin, assez concentrée, tout en faisant tout de même attention de paraître impliquée dans le cours, car je savais que Nakamura pouvait me surveiller en douce étant donné que je n'avais pas toujours été une élève modèle. Je jetai un coup d'oeil sur la classe et notai l'attitude assez hautaine d'une Serpentard, Ambre, juste derrière une autre Serpentard dont j'ignorais le nom. Elles m'étaient antipathiques car je sentais de la méchanceté envers les autres dans leurs regards. C'était idiot car je ne me sentais particulièrement appartenir à Gryffondor donc je n'avais rien contre Serpentard et puis, je détestais les idées reçues, mais il fallait dire que leur attitude des plus méprisantes donnait toutefois matière à réfléchir. Du coup, je préférais rester loin d'eux.

- ...Nous testerons néanmoins chacune d'entre elles sur... Faîtes très attention à la température de votre chaudron. Dans n'importe quel cas, c'est un élément important qui peut être déterminant pour la finalisation. Veillez aussi à ne pas faire chauffer l'achillée sternutatoire plus longtemps que ce qu'il est indiqué dans votre livre. Je passerai vérifier le déroulement des opérations de temps en temps.

J'eus un un sursaut de stupeur puis une mou choquée. Les pauvres souris! La prof ne les considérait apparemment pas comme dignes d'intérêt mais ce qu'elle venait froidement de nous annoncer me laissa un peu mal à l'aise. C'était ça, ce qui me gênait beaucoup chez les sorciers : certains d'entre eux affirmaient trop leurs pouvoirs et se sentaient supérieurs. Et puis, même chez nous, les gens normaux, je n'aimais pas trop les expériences sur les animaux. J'avalai ma salive, un peu embêtée. Ce cours ne me semblait pas du meilleure augure. Et maintenant il fallait faire cette fichue potion, mais comment, j'en étais bien incapable...

- Euh, Hannah, ça ne te dérange pas que je la fasse avec toi, je, euh... J'avais sorti mon livre de potions et l'avais ouvert à la bonne page, mais tous les mots dansaient devant mes yeux, et je ne savais vraiment pas par quoi commencer.

- Je ne suis pas très forte en potion, ajoutai-je pour couper court à toute hypothèse, inutile de lui dire que j'étais nulle en tout du moment que cela touchait à la magie, je n'avais pas besoin non plus qu'elle me prenne pour la dernière des demeurés. AAAAH! Mais une explosion non loin de moi me fit émettre un cri strident et je m'agrippai au bras de Hannah avant de regarder dans la direction d'où venait le bruit. Une fille, une Gryffondor, venait de faire exploser son chaudron... Je me redressai, encore moins à l'aise. Je n'aimais vraiment pas cela. Désolée, marmonnai-je à Hannah.

Le respect ; c'était fait, maintenant : au travail ! Mme Kakamura menait son cours à la perfection. Peu d'élèves se permettaient des bavardages, mais la plupart d'entre eux n'avaient pas l'air rassuré, ou pire, à côté de la plaque. C'était notamment le cas de James ; Hannah se permit de sourire gentiment car elle le connaissait et le savoir dans une telle détresse l'amusait autant qu'elle avait envie de lui porter secours. Pour une fois, la jaune et noire ne se sentait pas mise de côté : les potions, elles trouvaient ça fascinant, même si cette matière avait la réputation d'être la bien-aimée des verts et argents. Bien qu'elle n'avait jamais eu l'occasion de vraiment s'y exercer, la motivation était là, et il en fallait peu pour qu'elle se retrousse les manches énergiquement et mette la main à la patte avec entrain, tant qu'elle aimait ce qu'elle faisait. Leur professeur leur fit bien comprendre qu'ils n'avaient pas le droit à l'erreur : le moindre écart pouvait entraîner de graves conséquences. Mais Hannah ne s'inquiéta pas le moins du monde, elle supposait que les accidents devaient être rares, et ils étaient tous et toutes, bien entourées par une professeur au savoir immense. Aucune raison donc de s'inquiéter... apparemment. Un passage du monologue de la professeur retint cependant tout particulièrement son attention :

- Nous testerons néanmoins chacune d'entre elles sur... l'armoire s'ouvrait doucement à l'aide de ma baguette magique, ces souris blanches.

Autant Hannah était répugnée par les animaux monstreux qui faisait cinq fois sa taille, autant elle adorait les rongeurs. Elle laissa échapper un léger soupir qui témoignait du brin de tristesse qui lui piqua le coeur quand elle vit les cages de souris sur la table. Et pourquoi pas tester la potion sur des griffons, tant qu'à faire ? Non seulement aucun mal n'aurait été fait à ces pauvres rongeurs innocents, mais cela aurait été en plus d'une grande aide pour l'humanité. Mme Kakamura donna les dernières consignes pendant que ses instructions s'inscrivaient au tableau. Hannah tira de son sac le livre de potions, dont quelques pages semblaient déjà abîmées, la jeune fille l'ayant déjà feuilleté de temps à autres, par curiosité et intérêt.

¤ Remplir le chaudron d'un demi litre d'eau, et faire chauffer à feu doux.
¤ Couper en petits cubes l'Achillée Sternutatoire et la faire bouillir pendant 15 minutes.
¤ Pendant ce temps, broyer les feuilles de Livèche pour en extraire le jus, le mettre dans le petit chaudron en cuivre.
¤ Ajouter les fleurs de Cranson Officinal au jus de Livèche.
¤ Remuer dans le sens des aiguilles d’une montre pendant 5 minutes jusqu'à ce que la potion devienne bleu foncé.
Note : Il faut bien faire attention à la remuer dans le sens des aiguilles d’une montre et non l’inverse, sinon cela produirait une explosion.
¤ Ôter l'Achillée bouillie du feu et la couper le plus finement possible.
¤ Ajouter les morceaux d'Achillée bouillie au mélange Livèche et Cranson Officinal.
¤ Laisser chauffer le tout à feu moyen jusqu'à ce que la potion change de couleur et devienne grisâtre.

Elle ouvrit la page à la recette du philtre confusion, et commença à lire dans le sérieux le plus total, quand sa camarade vint l'interpeller.

- Euh, Hannah, ça ne te dérange pas que je la fasse avec toi, je, euh... Je ne suis pas très forte en potion, dit Scarlett d'une voix peu assurée qui traduisait toute son angoisse à l'égard de préparer une potion.

La jaune et noire n'eut cependant pas le temps de lui répondre, puisqu'un des élèves fit brillamment exploser son chaudron. Le cri d'Hannah vint se joindre à celui de Scarlett, qui lui attrapa le bras, ce qui amena une intensification de la peur subite que la Poufsouffle avait ressenti :

- AAAAH !
- Hiiiiiiiiiiirrrkk !

Tout c'était déroulé en quelques secondes ; lorsque l'explosion fut passée, Hannah et Scarlett s'étaient presque prises dans leur bras telles des souris apeurées – autant que celles qui étaient posées non loin d'elle sur la table. Le choc passé, Hannah se met à rire à la fois de soulagement, mais aussi d'amusement : leur camarade rouge et or qui avait été à l'origine de ce carnage avait le visage noirci par l'explosion, et les cheveux en broussailles. Avec un sourire de compassion, Hannah tira un mouchoir propre du paquet qu'elle emmenait partout avec elle dans son sac de cours, et vint l'amener à la jeune Gryffondor, qui semblait bien en état de détresse. Elle le posa sur sa table tout en affichant une expression compatissante à la pauvre jeune fille, qui parassaît d'ailleurs tout aussi jeune et inexpérimentée qu'elle-même. En retournant s'asseoir à sa table, elle passa près du Poufsouffle qu'elle avait repéré du regard en début de cours, et qui semblait en proie à une concentration extrême face à... une souris multicolore. De nouveau près de Scarlett, Hannah lui adressa un sourire encourageant.

- Alors, on va essayer de se débrouiller mieux que ça ! Un garçon a quand même réussi à transformer sa souris en lampe multicolore, chuchuta t-elle à voix basse à l'adresse de sa camarade d'un air amusé. Hannah plaça correctement son chaudron devant elle, et commença à suivre les indications du livre tout en montrant ce qu'elle faisait à Scarlett. Alors alors... faire chauffer l'eau à feu doux, c'est fait ! Ensuite, coupons l'Achillée sternutatoire, c'est cette plante-ci à en croire l'image du livre, indiqua t-elle en pointant du doigt une plante aux feuilles longues et pointues.

Une fois cette tâche exécutée, Hannah mit les morceaux d'Achillée à bouillir dans l'eau, comme indiqué.

- Maintenant, je vais broyer les feuilles de Livèche, c'est celles-ci il me semble, dit-elle en rassemblant quelques feuilles à la forme étoilée vers elle. Pendant ce temps, tu n'as qu'à couper les fleurs du Cranson Officinal, c'est les petites blanches juste devant toi. Ca va, tu suis ? Dis-moi si je vais trop vite, demanda t-elle à Scarlett dans un sourire, toujours à voix basse, pendant qu'elle commençait à broyer le Livèche.

Tout se passait pour l'instant à merveille, et Hannah s'avouait même qu'elle adorait préparer des potions – elle avait la merveilleuse impression de retourner quelques années en arrière, dans la cuisine de sa grand-mère, en train de préparer des shortbreads et des scones... Evidemment, aucune odeur de gourmandise sucrée ne s'échapperait de son chaudron, et le résultat n'était pas destinée à satisfaire les papilles des élèves... Mais la jaune et noire se sentait une véritable vocation pour les travaux manuels. C'est donc avec confiance qu'elle broyait presque avec bonne humeur son livèche, en espérant qu'aucun accident de ceux qui s'étaient produits de lui arrive, à elle, et à Scarlett.

James avait l'air un peu perdu dans ce cours, c'était drôle vu qu'il avait tout de même un an de plus qu'elle, mais il ne devait pas avoir la fibre des potions dans les veines, contrairement à Mary qui par son frère apprenait beaucoup de choses en dehors des cours. Elle avait d'ailleurs le dernier cri en matière de chaudrons et ustensiles, non pas obtenus en échange d'une somme astronomique de gallion, mais par son frère qui les lui avait offert en piochant dans l'inventaire de son magasin d’Apothicaire.

Le professeur Nakamura coupa assez vite cours au réponses qui fusaient, toutes plus ou moins bonnes :

"C'est exact. Si elle paraît amusante au premier abord, elle est également très dangereuse.. Une personne qui en ingurgiterait deviendrait trop sûre d'elle et pourrait à la fois mettre les autres en mauvaise posture, ainsi qu'elle même. C'est aussi pour cela que vous avez de la chance, puisque vous ne goûterez pas à votre potion. Nous testerons néanmoins chacune d'entre elles sur… ces souris blanches. "

Le professeur avait fait un geste élégant de sa baguette pour ouvrir la porte, probablement un alohomora informulé. Mary n'aimait pas trop lorsque les adultes utilisaient des sortilèges informulés car elle ne pouvait donc pas retenir la formule et le mouvement pour s'y entrainer seule dans une salle vide plus tard. La jeune fille répétait souvent dans des salles vide bien avant le cours pour être sûre de réussir une fois devant les autres élèves. Elle voulait donner l'illusion d'être douée et non acharnée. Mais en potion, tout comme en arithmantie une fois les bases acquises, elle n'avait pas besoin de ce genre de stratagèmes, elle y arrivait naturellement.

"Faîtes très attention à la température de votre chaudron. Dans n'importe quel cas, c'est un élément important qui peut être déterminant pour la finalisation. Veillez aussi à ne pas faire chauffer l'achillée sternutatoire plus longtemps que ce qu'il est indiqué dans votre livre. Je passerai vérifier le déroulement des opérations de temps en temps."

A feu doux indiquait le livre. Mary plaça son chaudron en laiton sur le feu, et vérifia à l'aide d'un instrument propre aux apothicaires qu'il était à la bonne température. Elle le rempli d'eau, mesurant avec précaution le demi-litre indiqué dans le livre, et en attendant que l'eau boue, sortit tous ses instruments. Un pilon de granit pour broyer les feuilles de Livèche, un couteau en argent pour couper l'Achillée Sternutatoire, une cuillère en bois pour mélanger le tout, mais assez petite pour rentrer dans le petit chaudron en cuivre nécessaire à la préparation de la potion.

Les élèves ne devaient apporter que les ingrédients courants et relativement peu cher en boutique à pré-au-lard ou sur le chemin de traverse, comme les yeux de scarabée par exemple ou les crochets de Serpents. Les ingrédients plus couteux et plus rares étaient achetés en gros par le professeur de Potion qui avait un budget alloué par l'école, et qui passait directement des caisses de l'établissement au coffre de l'apothicaire, le professeur ne se contentant juste de passer commande et archiver le tout. C'était son cher frère qui lui avait conté comment ça se passait. Bien sûr ce n'était pas la chose la plus intéressante du monde, mais Mary était contente de savoir quelque chose que les autres ne savaient pas.

Mary se leva donc pour aller chercher les ingrédients que Naoko Nakamura avait envoyé s'installer sur le bureau, à côté des souris. Elle pris sans hésiter et dans l'ordre l'Achillée, reconnaissable à sa grosse racine en forme de vieille pomme de terre et ses feuilles longues et pointues, La livèche sous forme de feuilles vertes et étoilée qui dégageaient une légère odeur de menthe poivrée, et enfin les fleurs de Cranson qui étaient petites et blanches.

De retour à sa place et s'armant de son couteau d'argent, Mary entreprit de couper avec précaution le plan d'Achillée Sternutatoire. En ce moment même le monde n'existait plus autour d'elle, elle s'efforçait de faire des cubes parfaitement identique. Lorsqu'elle eut finit sa tâche, elle déversa les cubes d'Achillée dans le chaudron en laiton dont l'eau commençait à faire de petite bulles. Elle sortit son sablier de sa poche et le posa sur le plan de travail. 15 minutes, pas une de moins, pas une de plus, c'était très très important et ce simple fait pouvait faire rater la potion.

Elle attrapa son petit pilon en granit et coinça les feuilles de livèches entre les deux parties de l'outil. L'odeur qui s'en dégageait était absolument ravissante, et Mary était quasiment certaine que le fait de la respirer trop longtemps pouvait suffire à faire des folies. Elle était occupée à rêvasser sur l'odeur de la livèche lorsqu'une brusque explosion la fit légèrement sursauter. Une petite fille de Gryffondor avait fait exploser son chaudron, la pauvre. Hannah de Poufsouffle, qu'elle connaissait vaguement de vue lui proposa son mouchoir avec gentillesse. Cette fille avait probablement tourné sa préparation dans le mauvais sens, apprendre à lire les enfants...

Elle remarqua au passage qu'un Poufsouffle avec qui elle avait bavardé dans les cachots avait déjà finit sa potion, et la faisait tester à une souris devant le regard implacable de leur charmante professeur de potion. Ce n'était pas possible d'avoir finit aussi vite, il avait dû louper des étapes ou ne pas faire bouillir l'Achillée assez longtemps. Mary elle-même n'en n'était qu'à sept minutes 12 secondes, soit un peu moins de la moitié. Elle jeta un coup d’œil autour d'elle, et elle fut rassurée de voir que la plupart en étaient au même stade qu'elle voire moins.

Lorsque la souris du petit garçon se mis à jouer les boursouff' multicolores, elle-même affolée par ce qu'il lui arrivait, Mary eu un petit sourire discret mais rassuré. Elle aurait été humiliée qu'un Poufsouffle de première année réussisse la potion en moins de temps qu'il n'en fallait pour le dire. Elle s'en voulu presque d'avoir pu avoir peur qu'il réussisse. Comme si c'était possible, cette potion était tout de même difficile quand on avait dû mal en potion ou qu'on débutait, et c'était assez sadique pour la Prof de la proposer aux élèves de première voire deuxième année.

Mary jeta un œil à son sablier, elle n'avait plus que 6 minutes pour finir le mélange Livèche/Cranson. Elle glissa donc son jus de Livèche dans son magnifique petit chaudron en cuivre puis regarda la tableau. Le professeur avait indiqué qu'il fallait couper les fleurs de Cranson et ne surtout pas mettre la tige, seulement le cœur et les pétales blancs. Le fait de mettre la tige pouvait entrainer des effets secondaires. Mary nota soigneusement cette information dans la page, et entreprit de couper les fleurs avec son couteau d'argent. Puis elle les versa dans le jus de livèche, qui avait une couleur vert émeraude, et mélangea. Il lui restait exactement 5 minutes avant que son Achillée soient bien cuites, et exactement ce même temps pour remuer le mélange livèche/cranson dans le sens des aiguilles d'une montre. Peu à peu le mélange passait du vert au turquoise, puis au bleu clair.

Les couleurs n'avaient rien d'étrange vu que le cœur des fleurs de cranson était bleu, et leurs pétales blancs. Le coeur devait juste avoir un pouvoir colorant extrêmement puissant qui dépassait celui de la livèche et des pétales. Il était probablement qui si on rajoutait les tiges qui étaient jaunâtres on obtiendrait une sorte de jaune-vert étrange, mais Mary ne voulait pas s'y essayer. Elle était en cours pour apprendre et réussir et non pas expérimenter des choses. Ça elle pouvait le faire chez son frère ou au manoir dans le laboratoire qui servait de temps en temps à son père. Elle nota en marge de son livre le pouvoir colorant très puissant du cœur de cranson. Cela pouvait servir, rien que pour faire joli, dans une expérience.

Mary venait d'atteindre les 292 tours dans le sens des aiguilles d'une montre lorsque son sablier - elle les comptait inconsciemment - , qu'elle couvait du coin de l’œil, indiqua que le temps était écoulé. Aussitôt elle sortit l'achilée du feu, se servant des ses gants en cuir de dragon pour ne pas se brûler. Elle la hacha à l'aide de son couteau en argent, le plus finement possible, en forme de pétales, indiquait le tableau et les notes dans la marge de son livre. Elle pouvait sentir la chaleur même à travers le cuir de ses gants, ce qui lui fit penser qu'il ne vallait mieux pas l'attrapper à mains nues à ce moment là.

Elle glissa le tout finement découpé dans le petit chaudron de cuivre, et le posa sur le feu qu'elle avait pris soin d’attiser un peu pour qu'il corresponde à l'adjectif moyen, sur son thermomètre. Même si c'était assez facile de faire la différence à l’œil nu entre un feu doux et un feu moyen, la jeune Serpentard préférait s'en assurer à l'aide d'instruments. Elle rangea son plan de travail tout en observant la potion du coin de l’œil. Celle-ci, qui était bleu foncé avant qu'elle ne mette l'Achillée, puis bleue avec des touches de vert une fois les fins morceaux ajoutés, tirait maintenant au vert foncé, et s'éclaircissait de plus en plus.

Quand elle eut parfaitement nettoyé son plan de travail, la potion affichait une couleur grise légèrement, mais très légèrement teintée de vert. Elle pouvait estimer que la potion était réussie, alors elle baissa le feu, et remplit un petit flacon transparent de la sublime couleur grisâtre obtenue. Elle regrettait vraiment de ne pas avoir eu de Pus de Mandragore pour tester les dires de son frère. Non pas qu'elle ne le croyait pas, il était un apothicaire reconnu et fournissait tout Poudlard, avec son homologue du chemin de traverse, en divers ingrédients et autres potions toutes prêtes.

Elle fit boire la petite souris, en se disant que ça ferait un bon repas pour son Serpent. Celle-ci se mit quelques instant après, durant lesquels Mary eut plutôt peur d'avoir raté sa potion, à courir dans sa cage puis à grimper le long des barreaux et à se retrouver à marcher au plafond de la cage, puis tomber, recommencer, se balancer avec sa queue, et tout un tas d'autres activités qu'une souris blanche ne ferait jamais. Elle était sûre que si Arsénius avait été dans les parages, il n'aurait eu qu'à s'installer la gueule ouverte pour que le petit animal se précipite à l'intérieur. Maryweather sourit, elle était plutôt contente d'elle. Elle se tourna vers son professeur, qui observait d'un œil sévère toutes les petites têtes blondes qui venaient tester leur mixture, et lui demanda :

"Professeur Nakamura, avez-vous déjà testé de rajouter quelques gouttes de pus de mandragore dans le bouillon de l'Achillée ? On m'a dit que ça augmentait l'effet et le temps d'action de la potion..."

Deux avis valaient mieux qu'un, si elle l'avait testé elle pourrait confirmer ou infirmer cette théorie, et dans le cas contraire, on pouvait être certain qu'à peine rentrée dans ses appartement elle testerait cette idée, et donner envie à un professeur de potion de tester une nouvelle recette ce n'était pas rien non plus.

Nombre de messages : 1647 Date d'inscription : 10/05/2010

- Si seulement cela pouvait être vrai... Comment vas-tu ?

Je tournais mon pouce vers le haut pour le rassurer, j'étais plongée dans le cours. Les cours de potions demandent beaucoup d’attention et de concentration. Si le moindre conseil que le professeur balance entre dans votre oreille droite et sort par la gauche – ou inversement - et qu’il ne soit pas indiqué dans le manuel, alors vous pouvez dire adieu à toute espoir de réussite. Tout ça pour quoi dans le fond ? Uniquement pour connaître les derniers potins sortis ce matin ! C’est franchement désolant. Les potins je les écoutais uniquement lorsque la victime faisait partit de mon équipe de Quidditch ou bien quand c’était Daniel… Enfin je n’allais pas me prendre la tête avec ça maintenant. J’avais un cours à écouter et un philtre de confusion à préparer. James me questionna une fois que j’avais, non sans une pointe de fierté dissimulée, apporter une petite précision à la liste des ingrédients. Précisions que je n’avais pas poussées à l’extrême, pour ça il suffisait d’aller lire le manuel. Je pense que tourner les pages d’un livre et le parcourir est à la portée de n’importe quel abruti ! Du moins je l’espèrais.

- Holly, c'est quoi l'achillée sternutatoire ? Et tout ce que tu viens de dire ?

Je lui souris en le regardant amusée. Il était encore plus paumé que je le pensais. James était un véritable ami. Quelqu’un de sincère, loyale et en plus de cela doué pour le Quidditch. Je ne l’avais pas revu voler sur son Nimbus 2001 depuis sa sortie de l’infirmerie. J’espérais qu’il n’allait pas faire un blocage. Il n’y a rien de pire que ça, avoir envie de voler et en même temps avoir peur de retomber. Quoiqu’il en soit, je l’aiderais ! Je serais toujours là pour lui. S’il savait dans quel état j’étais pendant sa convalescence. Lors des visites c’était différent, je montrais mon côté joviale. A vrai dire, il n’y avait que ces petits moments qui me faisaient du bien, passé la porte de l’infirmerie, j’étais de nouveau en proie à ces visions de chutes et à mes nausées fréquentes dû à la peur qui me tordait le ventre. En ouvrant le manuel de James à la bonne page je lui montrais les schémas des plantes nécessaire à la potion y figurant en lui montrant avec mon index les légendes afin qu’il puisse bien distinguer chaque plantes. D’un ton qui se voulait ferme je lui murmurais :

- James, il faut vraiment que tu réveilles où Nakamura va s’en apercevoir ! Je ne sais pas toi, mais Tyria aurait peut-être bien envie de te voir après ! Je marquais une courte pause et le secoua légèrement. Alors il faudrait peut-être que tu te bouges si tu ne veux pas être collé !

Je savais qu’il ne prendrait pas mal ma remarque. Je faisais ça pour lui après tout. S’il avait des difficultés en potions il ferait bien de rattraper son retard, il avait ses BUSES l’année prochaine… Le professeur Nakamura balaya la salle d’un battement de cil et s’adressa à nous.

- C'est exact. Si elle paraît amusante au premier abord, elle est également très dangereuse. Une personne qui en ingurgiterait deviendrait trop sûre d'elle et pourrait à la fois mettre les autres en mauvaise posture, ainsi qu'elle-même. C'est aussi pour cela que vous avez de la chance, puisque vous ne goûterez pas à votre potion. Nous testerons néanmoins chacune d'entre elles sur… ces souris blanches.

Ces bestioles ne me faisaient ni chaud ni froid. J’avais l’habitude de tester mes potions sur ce genre d’animal depuis mon arrivée il y a deux ans. Ce n’était pas la première fois que Nakamura se servait de ces cobayes à poils blancs.

- Faîtes très attention à la température de votre chaudron. Dans n'importe quel cas, c'est un élément important qui peut être déterminant pour la finalisation. Veillez aussi à ne pas faire chauffer l'achillée sternutatoire plus longtemps que ce qu'il est indiqué dans votre livre. Je passerai vérifier le déroulement des opérations de temps en temps.

Toutes les conditions étaient à présent parfaitement réunies. C’est donc très sereinement que j’allumais donc le feu et installa sur mon chaudron le foyer après avoir été cherché les ingrédients posés sur le bureau de Nakamura. Mon manuel indiquait «à feu doux», je pris le soin de vérifier la température près du feu grâce à un ustensile bien utile trouvé chez un apothicaire de Londres. Grâce à notre grande aisance financière, je me suis permise d’exiger la panoplie complète de la parfaite alchimiste. Je ne visais que l’excellence et je pouvais très facilement l’atteindre. Je ne prêtais pas attention aux autres élèves, bien trop concentré à mettre le volume exact d’eau dans mon chaudron. Je coupais minutieusement le plant d'achillée sternutatoire et plongea les petit cubes obtenus dans mon chaudron. Je réglais mon minuteur électronique moldu sur quinze minutes. Les sangs-purs avaient beau les critiquer, la technologie moldue est épatante.

J’effeuillais ensuite la livèche et commença à broyer soigneusement les feuilles dans le mortier. Je profitais de cette opération pour observer la salle de classe. James n’avait pas provoqué d’explosion pour le moment, c’était déjà une victoire ! J’observais une jeune Gryffondor que je reconnu comme étant Anna qui tournait sa potion dans le mauvais sens. Je voulais la prévenir, mais à peine avais-je ouvert la bouche que l’explosion se fit entendre. Je souris un peu amusée par la scène et me reconcentra immédiatement sur mon chaudron.

A l’aide de mon couteau, je coupais la tige des fleurs de cranson comme l’avait noté Nakamura sur le tableau noir. Une fois tout ça terminé je vérifiais mon timing : six minute trente. Parfait ! Je verser le jus de livèche dans le chaudron en cuivre et y ajouta les pétales et les cœurs de cranson. Une fois le premier tour effectué dans le sens des aiguilles d’une montre, il me restait cinq minutes trente. Tout se déroulait comme sur le plan. C’est donc concentrée que je fixais mon minuteur tout en remuant le mélange dans le bon sens. La potion se colorait doucement. Une fois que le minuteur atteignit les trente secondes je stoppais mon mouvement et enfila mes gants. J’attendais patiemment les trente secondes restantes. Une fois ce délai écoulé, un bip discret me parvint aux oreilles. Ni une ni deux je plongeais mes mains dans l’eau pour retirer l’achillée. Je la hachais immédiatement comme l’indiquait les instructions de Nakamura qui était passé voir comment je m’en sortais. Cela va s’en dire que pour moi, tout se déroulait à merveille. Je levais la tête pour voir où en était le reste de la classe. J’aperçus une souris multicolore appartenant à un Poufsouffle et une élève de Serpentard qui s’en sortait aussi parfaitement que moi. Nos regards se sont croisés, mais je n’étais pas là pour m’amuser et j’ajoutais les fines lamelles bouillies fraichement coupées dans mon chaudron en cuivre. J’augmentais légèrement l’intensité des flammes. Cela correspondait à un feu moyen et le thermomètre confirma ma pensée.

Il ne restait plus qu’à attendre que le bleu vire au gris. Je n’allais pas restée sans rien faire, je nettoyer avec vitesse et efficacité ma paillasse et griffonna sur un morceau de parchemin vierge, toutes les notes que j’avais retenue mentalement et j’en sortis un autre afin d’écrire une note à l’attention de James. Le philtre commençait lentement à virer au gris jusqu’à obtenir à peu de nuance près à la couleur citée dans le manuel. Je mis un échantillon dans une fiole en verre et la posa sur mon porte-tube. Je pris discrètement le petit mot pour James dans mes mains et lui glissa sur son plan de travail avant de me rendre au bureau du professeur. Ce mot disait «Cour particulier de potion toi + moi. Faut rattraper ton retard. Année prochaine = BUSES» Je récupérais un cobaye en cage et retourna à ma place. Nakamura était avec la fille de Serpentard qui s’en était bien sortit. A l’aide d’un compte-goutte je fis ingérer la potion à ma souris devant le professeur qui s’était déplacée entre deux. La potion eu l’effet désirée. La souris blanche se mit à s’exciter et à faire le tour de sa cage plusieurs fois. J’étais extrêmement satisfaite.

- Professeur Nakamura, avez-vous déjà testé de rajouter quelques gouttes de pus de mandragore dans le bouillon de l'Achillée ? On m'a dit que ça augmentait l'effet et le temps d'action de la potion...

Quand j’entendis cette phrase je ne pus m’empêcher de regarder la fille, toujours la même… Du pus de mandragore dans le bouillon ! Soit cette fille était surdouée, soit on lui avait soufflé et vu son blason vert et argent j’optais pour la seconde option ! Néanmoins sur un point de vue purement alchimique, sa remarque était à prendre en considération et je la notais sur le parchemin suivit d’un point d’interrogation. Rester à savoir si Nakamura approuvait ou non. Je regardais James et je l’interrogeais du regard. Il n’avait pas l’air satisfait…

Aujourd'hui, cours de potion. Étrangement, même si mon caractère emporté prenais souvent le dessus sur moi, j'aimais beaucoup mélanger tous les ingrédients. On pouvait dire que potion était l'un des cours que je trouvais intéressant. A vrai dire comment dire que les cours à Poudlard n'étaient intéressants? Venant d'une famille moldue, je n'avais jamais vu de cours si diversifiée et si distrayant. La plupart des élèves déjà sorciers et connaissant déjà la plupart des choses qui construisaient les magie se plaignaient souvent des cours. Moi, je ne pourrais jamais le faire, tant tout cela m'intéressait. Autant ne pas se demander pourquoi le Choipeaux m'avait gentiment envoyé à Serdaigle. C'est vrai, j'écoutais beaucoup en cours et je les prenait consciencieusement, surtout depuis que j'étais en quatrième année, et que je savais que dans un ans déjà, il y aurait un examen. Pour moi, ça avait été un électrochoc et j'avais commencé à m'intéresser beaucoup plus sérieusement à tous les cours. Et puis, il faut dire que je ne me débrouillais pas trop mal. Les professeurs visiblement avaient été assez content de mon regain d'énergie, et en vérité je m'en félicitais moi-même. C'est donc avec pas mal d'entrain que je rentrais ce matin-même en cours de Potion. D'après mon père, qui apparemment commençai à se dérider niveau « Maman », c'était l'une des matières préférée de ma génitrice. Bien, bonne nouvelle! Et ce n'était qu'après quatre ans qu'il arrivait à me sortir cette phrase. Oui, je me moquais souvent de lui, mais au fond je comprenais parfaitement ses réactions.

Bref, j'étais assise en classe, écoutant tour à tour les élèves parler. Mme Nakamura leur répondait chacun leur tour, et moi au lieu de parler -pour une fois- je notais dans un coin de ma tête toutes les informations qui pourraient m'aider ensuite à faire ma petite potion, toute seule dans mon coin. Oui, je n'avais pas vraiment l'esprit d'équipe et puis de toute façon je préférais la faire par moi-même et mes propres moyens. Je savais qu'un grande majorité des élèves faisaient souvent exploser leurs chaudrons, et je n'avais pas la moindre envie que l'un de ceux-là se mettent avec moi, surtout que mon chaudron n'était pas très solide et que mon père, faute d'argent, avait dû l'acheter d'occasion. Je n'avais pas du tout envie de le faire à nouveau dépenser beaucoup d'argent pour moi, surtout pour des affaires sorcières qui ne me servaient qu'en cours et même pas dans la vie réelle! C'était vraiment un gâchis! Alors solution: je me mettais seule, et si je loupais ma potion, et bien ce ne serait que de ma faute et je m'énerverais sur moi-même, point. Oui, car étant d'humeur assez changeante et surtout ayant tendance à m'énerver facilement, je n'avais pas envie de crier l'autre moitié du cours sur mon pauvre voisin de table, alors être seule, pour ce cours en tout cas, me convenait parfaitement.

Après les nouvelles instructions du professeur, je tournai distraitement les pages du livre pour tomber sur celle qui désignait bien gentiment le philtre de Confusion. Franchement, les sorciers n'étaient vraiment pas originaux pour trouver les noms de potions... et même de sortilèges si on réfléchissais bien. Ah mais vraiment! Ils avaient tout pouvoir en main, alors pourquoi n'étaient-ils pas allé chercher plus loin? Par grosse flemme ou simplement parce que c'était plus facile comme ça? Bah, je préférais ne pas trop m'interroger sur ce sujet totalement inintéressant, et suivit du doigt en lisant dans ma tête les ingrédients dont j'avais besoin pour mon petit philtre, et me levait pour aller les chercher dans l'armoire. Alors, il fallait de l'Achillée sternutatoire, des feuilles de Livèches, des fleurs de Cranson Officinal. En clair, seulement trois ingrédients. Bon, on disait souvent que c'était les choses les plus simples qui en faisaient de grandes. Quoi que, là ces ingrédients n'avaient pas des noms très commun. En même temps, ça venait probablement du latin, et donc des moldus, alors je n'allais pas m'en plaindre, pour une fois que ça avait des origines moldus. Si ça se trouve je me trompait complètement... et bien tant pis. De toute façon personne ne pourrait me répondre, étant donné que chacun donnerais son avis personnel sans même chercher les réelles informations.

Je pris donc ce qui était nécessaire à ma potion dans l'armoire et retournai à mon bureau, mes cheveux ondulés battant dans mon dos. D'un aguamenti bien placé, je rempli, suivant les instructions du livre, mon chaudron cabossé qu'à moitié tout en allumant d'un autre sortilège le feu qui craquait à présent dessous. Pas trop fort, pas trop faiblement non plus. Tout en douceur. Un feu doux, caressant, léchant le bas du chaudron d'une chaleur bienvenue. Puis, je m'attaquai à la préparation des herbes. Autant dire que ce n'était pas vraiment ma partie préféré et que la plupart du temps je m'énervais dessus. Je pris donc le couteau dans une main, puis respirai profondément avant de m'attacher les cheveux magiquement afin qu'aucune mèche ne pendant sur mon travail ou me gène pendant que je hachais en cube cette herbe bizarre. Je commençai alors à couper consciencieusement en petit carré bien nette cet ingrédient, et après plusieurs éclat de colère où j'hachais carrément l'Achillée, je réussis tout de même à un résultat assez potable, malgré tout. Fière de moi alors que je n'avais fait que découper un peu d'herbe, je la renversai dans le chaudron et réglais ma montre pour qu'elle me prévienne lorsque 15 minutes se seront écoulées.

Après cela, je pris les feuilles de livèche, les déposai au fond du récipient et grâce au mortier, je les broyai. Voilà un travaille que j'aimais. Un travaille de bourine, quoi. Il faut dire que je n'étais pas vraiment faite pour les travaux minutieux, comme dessiner ou couper finement. Mais quand il s'agissait de mettre de la force dans ses gestes, je pouvais rivaliser contre tout le monde. Autant me voir une batte de Quidditch entre les mains, un vrai ravage. Peu à peu, cela se réduisit en une vraie bouillie et je récupérai le jus qui restait pour le mettre dans un autre récipient. Après quoi, j'ajoutai les petites fleur, pas très belle d'ailleurs, au jus que je venais d'obtenir puis remuait le mélange dans le sens des aiguilles d'une montre. Autant dire que je dû regarder la mienne pour être sûre du sens. Et après cinq minutes environ, j'eus le plaisir de voir ma potion prendre une couleur bleu. Bleu comme Serdaigle. Étrangement cela me fit très plaisir et je repartis que plus motivée pour la suite de la potion. Comme quoi de toutes petites choses peuvent parfois mettre de bonne humeur! J'enlevai alors L'achillée et la coupai le plus petit possible. Je m'appliquai, mais il faut dire que ce n'était vraiment pas parfait. En même temps, il n'y avait que les maître en potion qui arrivaient à ne faire aucune erreur, et encore, ce n'était pas tous les jours qu'ils réussissaient parfaitement à faire une potion, sans aucun erreur. Enfin, j'ajoutais le tout et laisser reposer mon philtre à feu moyen.

Fière de moi, je basculai en arrière, laissant à mon cou raidit un peu de répit et de repos. J'agitais un moment mes mains douloureuse et entrepris de nettoyer quelque peu mes instruments. J'avais encore quelques minutes de libre avant que ma potion ne se manifeste et que je doive en donner un échantillon au professeur. Durant tout le temps de ma potion, je n'avais d'ailleurs même pas regardé autour de moi, et je fus surprise de voir plusieurs élèves sans potion. Bon, apparemment, j'avais été tellement concentrée que j'avais passé outre les explosions qui avaient ébranlées la pièce. Okay. Mon cerveau devait vraiment être à fond sur ce philtre pour carrément oublier tout ce qui s'était passé autour de moi. Dans un sens peut-être était-ce mieux, comme ça j'avais pû finir ma potion et surtout la réussir, enfin, en quelques sortes, car quand je jetai un dernier regard sur mon chaudron et découvrit qu'à la place d'être grisâtre, mon philtre était un mélange de bleu et de gris. Bon, je ne devais pas avoir tout fait correctement, mais au moins je n'avais pas fait exploser mon chaudron, et surtout, elle avait une teinte grisâtre, bien que bleu également. Je pensais m'en sortir avec une assez bonne note, enfin, si le professeur était clément!

-Professeur Nakamura, avez-vous déjà testé de rajouter quelques gouttes de pus de mandragore dans le bouillon de l'Achillée ? On m'a dit que ça augmentait l'effet et le temps d'action de la potion...

Wow, elle on pouvait dire qu'elle s'y connaissait en potion. Et en effet, elle avait l'air de s'y connaître vu que sa souris avait tous les symptômes qu'un filtre de Confusion donnaient à un être vivant. Je décidai de ne pas me préoccuper de cette fille ou même des autres élèves. D'ailleurs j'entraperçus Holly dans la pièce -je lui adressai un petit sourire- puis fit également tester ma potion à la petite souris qui m'avait été donnée. Le petit mammifère tourna un moment en rond au fond de sa cage avant de se cogner brutalement contre les barreaux et de tomber évanoui. Euh.. c'était sensé faire ça un philtre de confusion? Aucune idée, peut-être qu'elle était tellement ratée qu'elle l'avait fait mourir. Bon, dans tous les cas, j'espérais que la souris n'était pas morte et seulement endormie ou bien inconsciente sinon j'aurais sa mort sur la conscience toute ma vie. Tout ça pour un philtre de confusion!

EDIT Nao' : + 15 pts pour Serdaigle

Cours de Potions. C’était tout nouveau. Bon d’accord, c’est normal j’étais en première. Mais quand même. Jamais chez moi nous n’avions eu à faire à des potions. Les seules que l’on utilisait étaient de cuisine. Plus recettes que potions, je vous l’accorde. Mais passons.
J’étais assis à mon bureau depuis quelque temps, observant les élèves entrés.
Aujourd’hui, nous devions préparer un philtre de Confusion. N’en ayant jamais entendu parler, je m’abstiens de répondre à la question du professeur Nakamura, en effet, elle demandait la composition de cette potion. Quelque instant plus tard, à tour de rôle, les élèves présents dans la classe répondirent. Pardon ? C’était quoi ces aliments ? Si on pouvait les nommer comme tels. Jamais, au grand jamais, je n’avais entendu parler de ça. Et le professeur continua.

- C'est exact. Si elle paraît amusante au premier abord, elle est également très dangereuse... Une personne qui en ingurgiterait deviendrait trop sûre d'elle et pourrait à la fois mettre les autres en mauvaise posture, ainsi qu'elle même. C'est aussi pour cela que vous avez de la chance, puisque vous ne goûterez pas à votre potion. Nous testerons néanmoins chacune d'entre elles sur… ces souris blanches. Faîtes très attention à la température de votre chaudron. Dans n'importe quel cas, c'est un élément important qui peut être déterminant pour la finalisation. Veillez aussi à ne pas faire chauffer l'achillée sternutatoire plus longtemps que ce qu'il est indiqué dans votre livre. Je passerai vérifier le déroulement des opérations de temps en temps.

Je me décidai à prendre mon manuel, afin de savoir dans quel ordre déposer mes composants dans mon chaudron. Et ne pas tout faire exploser par la même occasion. Pour commencer, j’amenais mon chaudron face à moi, évitant ainsi de chaque fois devoir me lever. Je remplis celui-ci d’un demi-litre d’eau. Alors que je m’apprêtais à faire chauffer l’eau, je remarquais, ben qu’enfaite, c’était à feu doux… Bon, ça commençait bien. Prenant mon livre, je me dirigeais là où étaient entreposés les éléments. Essayant tant bien que mal de les reconnaître, j’en pris quelque uns. Revenu à ma place, je coupais en cubes l’Achillée, même si je supposais que c’était bien cela. Et hop, on fait le tout bouillir pendant une quinzaine de minutes.

On nous demandait ensuite de broyer des feuilles… ah… Comment étais-je censé broyer des feuilles ? Ne sachant pas trop comment faire, je mis les feuilles directement dans un autre chaudron, regardant vite fait que personne ne le voit, par la même occasion j’y ajoutai des fleurs de Cranson.

Bon, ensuite, je devais remuer la potion. Alors que j’allais commencer, je vis une petite note, comme quoi mieux fallait tourner dans le sens des aiguilles d’une montre, sans quoi, une jolie petite explosion était à prévoir. Bon, au moins, là je ne raterai pas. Bizarrement, elle ne devenait pas bleue…

C’est alors que je lus la phrase suivant « Ôter l'Achillée bouillie du feu et la couper le plus finement possible. » Ah… Bon, je comprends. En effet, j’avais mis les cubes d’Achillée directement dans le chaudron. Ne les faisant pas bouillir seuls. Ratage complet me sembait-il. Je n’étais définitivement pas doué dans la matière des potions. Doucement, je relevais la tête vers notre professeur.

- Professeur Nakamura, avez-vous déjà testé de rajouter quelques gouttes de pus de mandragore dans le bouillon de l'Achillée ? On m'a dit que ça augmentait l'effet et le temps d'action de la potion...

Elle au moins, n’avait pas eu ce genre de problème. Après qu’elle ait eut fini sa phrase, je levai timidement mon bras, et d’un air penaud je demandais au professeur

- Euh, excusez-moi professeur, mais je crois bien avoir tout raté… Ma potion ne devient pas bleue, et en plus j’ai mis directement les cubes dans le chaudron, sans les faire bouillir…

Et voilà, j’allais encore passer pour un quelqu’un qui ne sait rien faire. Enfin, peut-être, ne serait-ce pas un si gros ratage que ça ! Même si j’en doutais fortement…

EDIT Nao' : + 15 pts pour Serpentard

C'était maintenant que les choses sérieuses allaient commencer et si je devais me préparer au pire, je ne le faisais pas. Avec les années on avait en général vu tout les cas de figure possibles et inimaginables qui pouvaient se dérouler dans tout bon cours de potions qui se respecte, même si à chaque fois c'était au grand dam des professeurs. Ma foi, je n'avais plus qu'à dire que je savais à quoi je m'attendais en intégrant l'équipe de Poudlard, mais bon, quand on voyait que la plupart des élèves de l'école avaient deux mains gauches, c'était vrai que c'était un peu désespérant.

Sans attendre, aussi légère que mon ombre, je filai d'un endroit à l'autre pour regarder discrètement ce qu'il en était des gosses. Si lorsque une erreur n'était pas dangereuse, je laissais le fautif la commettre et ne mettant pas dans le bon ordre les ingrédients, j'en arrêtais un autre du plat de la main pour le couper dans son geste avant qu'il ne commette l'irréparable. Même si après, on apprenait de nos propres fautes, il y avait des limites, et moi, je dormais chaque nuit dans les cachots, je ne voulais pas que chaque partie ne soit plus possible d'accès ! Toutefois, on ne pouvait pas avoir les yeux partout et ce avec toute la bonne volonté du monde et si l'était possible de stopper une catastrophe ce n'était que de courte durée, parce que le temps qu'on réprimande le malheureux, ca explosait déjà de l'autre côté.

- Silence, répliquai-je sèchement en claquant ma langue contre mon palais en signe d'agacement, tout en pointant du regard Dawbson et sa camarade de Poufsouffe qui venaient augmenter le remue ménage ainsi que les bavardages.

Cette dernière cru d'ailleurs bon d'aller porter secours à la brunette qui avait le teint aussi noir que si elle avait ramoné une cheminée, aussi la laissait-je apporter son mouchoir, ce qui me laissait le temps de cacher mon sourire moqueur derrière un visage de nouveau impassible tout en dirigeant ma baguette vers l'ensemble du liquide qui s'était déversé sur le sol en murmurant « evanesco ». Formule obligatoire à connaître lorsqu'on est prof.

- Il semblerait que le cours soit terminé pour vous... fis-je remarquer à la Gryffondor. Ma foi, vous n'avez plus qu'à regarder les autres maintenant. Il était hors de question que cela lui donne l'occasion de sortir avant l'heure !

Sur ce, je tournai les talons vers ce jaune et noir qui semblait éjà avoir terminé la potion, ce qui ne présageait par avance rien de bon. Je ne faisais pas encore la mauvaise langue toutefois, lui laissant le bénéfice du doute, même si une réussite semblait peu probable. Situation cocasse en effet, parce que je n'avais même pas le temps d'arriver jusqu'à la cage que la souris en question était déjà passée par toutes les couleurs de l'arc en ciel. J'eus un sursaut de rire, me moquant une fois de plus. Mais c'était que j'aimais bien m'amusez en même temps, et aujourd'hui, j'étais servie.

- On dira que vous avez eu le mérite de la rendre un peu moins fade... mais l'expression de ma voix ne laissait pas penser qu'il s'agissait d'un compliment.

Dawbson et sa partenaire s'étaient enfin attelées à la tâche, aussi allais-je jeter mon dévolu sur une autre personne. Une élève de Serpentard, tiens, voyons ce qu'elle avait à proposé, la miss Hargreaves. Les bras croisés, me plaçant à ses côtés, j'observai à mon tour la souris dont elle avait fait boire son Philtre commencer à se dandiner légèrement. Un simple coup d'œil toutefois laissait à penser qu'il y avait encore du travail à faire pour que la potion soit optimale.

- Résultat satisfaisant, constatai-je du bout des lèvres. Mais il va falloir persévérer.

"Professeur Nakamura, avez-vous déjà testé de rajouter quelques gouttes de pus de mandragore dans le bouillon de l'Achillée ? On m'a dit que ça augmentait l'effet et le temps d'action de la potion..."

Je restais quelques secondes silencieuse, réfléchissant à sa question, même si je ne comptais pas y répondre.

- Intéressant. J'avais fait beaucoup de tests et ce depuis mon plus jeune âge, mais on ne pouvait pas avoir tout fait tant les combinaisons étaient possible. Mais nul doute que je n'allais pas hésiter de le vérifier par moi même avant de confirmer cette théorie.

Il était temps d'aller vagabonder plus loin. Les choses commençaient à s'accélérer à présent et les élèves finissaient plus ou moins leur Philtre de Confusion. Cette jeune Serdaigle par exemple, où sous mon œil exigeant, attendait le moment fatidique où la potion ferait effet. Ne tardant effectivement pas, la bestiole dansait dans tout les sens, sans savoir où se diriger.

- Bien Mademoiselle. J'avais beau avoir la réputation d'être une rustre, je savais reconnaître lorsque un travail était réussi, même si c'était toujours avec retenue. On allait dire qu'elle n'était pas à Serdaigle pour rien.

Sans prendre racine, je me déplaçai, parce que j'avais encore des chats à fouetter... Notamment la rouquine un peu plus loin, une autre bleue et bronze, c'était tout ce que je pouvais dire étant donné que le noms de famille et moi ce n'était pas une grande histoire d'amour. Au moins, on ne pouvait pas dire que j'étais partiale lorsqu'il s'agissait de corriger des copies, puisque je ne reconnaissais même pas le nom de la personne en question.
Avec les mêmes yeux suspicieux, tout comme elle, je regardais comment la bête allait réagir.

- Hmmm... Alors que j'attrapai d'une main experte la souris pour l'observer de plus près. Vous avez sans doute dû forcer un peu trop la dose. Je regardais également la potion qui avait plus ou moins la couleur désirée. On dira que c'est plus de l'ordre de la réussite que de l'échec.

Comparée à certains me retenais-je de dire, même si dans l'ensemble, j'étais plutôt satisfaite pour le moment, le succès étant plus au rendez vous qu'habituellement, aussi me montrais-je plus clémente dans mes propos, ce qui n'était pas rien. Cela n'allait pas durer longtemps ceci dit, parce qu'une main levée en l'air au lieu de travailler à son chaudron, ca voulait tout dire.

- Euh, excusez-moi professeur, mais je crois bien avoir tout raté… Ma potion ne devient pas bleue, et en plus j’ai mis directement les cubes dans le chaudron, sans les faire bouillir…

Je plongeais rapidement le nez dans le chaudron pour voir ce qu'il en était. Pas besoin d'être un génie pour comprendre.

- Et bien, terminez la quand même, nous verrons bien ce que ca donne... mon expression indiquait clairement que la souris n'échapperait pas au test et serait soumise au même régime que les autres.

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