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A la tienne! [PV Rita] (Ended)

 
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 A la tienne! [PV Rita] (Ended)

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Ana Falkowsky


Ana Falkowsky
Élève de 6ème année



Féminin
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Date d'inscription : 19/01/2012

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Ami(e)s: Eh bien pas si peu que ça à la réflexion... Je sais, ça mnque un peu de crédibilité pour une ex-solitaire.
Âme soeur: Et si il ne m'aime pas en retour, ça compte quand même ?

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MessageSujet: A la tienne! [PV Rita] (Ended)   A la tienne! [PV Rita] (Ended) Icon_minitimeDim 29 Avr - 20:09

Contexte: deuxième année
Les vacances de Pâques tiraient à leur fin, à mon plus grand désespoir. Dans quelques jours, j'allais devoir retourner dans cette école de cauchemar qu'est Poudlard à mes yeux. Dire que je n'en avais pas envie était un euphémisme: j'aurais tué mes parents si cela m'avait garantit de ne pas y retourner. Mais cela ne m'aurait rien apporté, à part un aller simple pour Azkaban, ou Ste-Mangouste s'ils me jugeait dérangée. Autant éviter.
Bien sûr, être à la maison n'avait pas non plus que des avantages, et un des plus gros défauts tenait en deux mots: Daniel et Ethan. Estimant que voir leur petite sœur à chaque vacance était légitime, ils prenaient, dans la mesure du possible, leur congés quand j'étais à la maison. Et ils ne me lâchaient plus. Enchaînant propositions de balades et de voyages, et me demandant des comptes rendus détaillés de mes "explorations" au château, ils étaient toujours collés à mes baskets. J'ignorais comment ils faisaient pour avoir toujours quelque chose à me dire, mais dès qu'ils me voyaient, ils me sautaient -presque littéralement- dessus et me bombardaient de questions.
Et puis un plan lumineux s'était établi dans ma tête lorsque Ethan m'avait proposé que l'on parte visiter Londres jusqu'à la fin des vacances. Si au départ j'avais refusé catégoriquement, insistant que j'étais bien dans ma chambre, que le beau temps m'importait peu et que j'irais à Londres juste pour le départ du Poudlard Express, une autre idée avait vite germée dans mon esprit.
Ainsi, une fois mes valises prêtes, les aurevoirs -toujours aussi froids- à mes parents faits, nous avions transplané jusqu'au Chaudron Baveur où nous allions loger, Ethan, moi et Daniel qui avait été jusqu'à prolonger ses vacances pour venir avec nous. Et dès le premier jour de visite, j'avais profité d'un instant où mes frères avaient le dos tourné pour disparaître. Avec l'habitude, mon sens de l'orientation était devenu assez bon, et j'étais arrivée à rentrer toute seule au Chaudron Baveur où j'avais pu passer l'après midi tranquille.
Lorsqu'ils étaient revenus le soir, après m'avoir cherché toute la journée, je leur avait raconté d'une voix monocorde que je m'étais perdue et faite indiquer le chemin jusqu'au seul lieu que je connaissais. Comme je m'y attendais, ils ont accepté ma version pas du tout crédible, et depuis, je répète le même schéma tous les jours, à peu de choses près. Mes frères sont vraiment débiles.
Comme si je pouvais avoir envie de passer du temps avec eux. Le seul intérêt que j'avais à quitter Liverpool pour Londres avant l'heure était d'avancer la séparation avec mes parents. Ethan et Daniel avaient encore moins d'autorité sur moi qu'eux, et il était vraiment facile de les entuber, ils ne voulaient absolument pas me vexer ou m'énerver, alors ils buvaient tout ce que je leur disais. Pathétique.

Et j'étais donc actuellement en plein milieu d'une de ces après midi au bar du Chaudron Baveur. Je commençais à être à court de sujet auxquels penser, et à m'ennuyer sévère. J'avais envie d'embêter quelqu'un, de laisser éclater la mauvaise humeur et la morosité qui me gagnaient depuis quelques jours. Sauf qu'ici n'était pas le lieu idéal pour ça. Ou plutôt, ce n'était pas les personnes idéales. Des vieux alcooliques au corps massif et au coup facile, non, ce n'était pas le genre de personne sur qui on a envie de se défouler. Même mes frères le soir ne me suffisaient pas, ils étaient trop gentils et me laissaient frapper toute seule, ça ne m'amusait même pas.
Alors j'attendais patiemment qu'une cible parfaite se pointe, histoire qu'on se prenne le chou deux minutes, je n'avais pas mon quota d'embrouilles pour la semaine. Si à Poudlard je préférais éviter les histoires, c'est quand il n'y en avait aucune que je me rendais compte combien elles me distrayaient!
Terminant une énième Bieraubeurre, je soupirais avant d'en commander une autre à Tom, le barman. Il s'exécuta, et tandis qu'il me tournais le dos pour préparer la boisson, je le détaillais vaguement. Petit, aucun charme, et franchement laid. Et en plus de ça, pas très fut-fut. Il n'a vraiment rien pour lui, à part peut-être le mérite de préparer de bonnes boissons.
Et tandis qu'il me donnait ma commande, une fille s'assit non loin de moi et commanda quelque chose, avant de se mettre à discuter tranquillement avec Tom qui semblait n'attendre que ça, parler. C'est sûr qu'avec moi il n'était pas gâté, mais que pouvait-il bien espérer d'une fille qui semblait avoir... mon âge, à tout casser?
Pourtant ce cher Tom semblait captivé par le demoiselle qui n'était, effectivement, pas laide. Je la détaillais plus longuement. Assez grande, mince, d'allure sportive, visage asiatique, cheveux noir de jais, comme les miens. Il y avait de fortes chances pour qu'elles soit à Poudlard, pourtant je ne la remettais pas.
Mais peu m'importait de savoir qui elle était, après tout, ça ne changeait pas grand chose: j'avais enfin trouvé ma cible. La partie pouvait commencer.
Tout d'abord, lancer l'offensive: acide, rapide, et surtout accrocheuse. Je réfléchissais au meilleur moyen de l'énerver pendant qu'elle continuait à parler au barman, ce dernier la fixant toujours ridiculement. Et puis finalement, des mots ne suffiraient pas. Je me sentais débordante d'énergie, négative pour la plupart. J'avais envie d'éclater tous ces hommes qui perdaient leur temps à boire dans un pub miteux, enchaînant les Pur-Feu, de claquer Tom qui draguait honteusement un gamine de 12 ans, et de tirer les cheveux à cette fille que je ne connaissais ni d’Ève ni d'Adam mais qui m'énervait déjà prodigieusement.
On pourrait me dire que je n'avais aucune bonne raison de faire ça -d'ailleurs c'était vrai- mais je vous répondrais qu'elle n'avait qu'à pas être là. Au mauvais moment, au mauvais endroit comme on dit. J'avais besoin de me défouler sur un "adversaire à ma taille", et elle se portait volontaire. Tant pis pour elle.
Et d'un coup sec, je frappais mon verre encore presque plein, le renversant en grande partie sur les genoux de la fille, avant d'aller s'écraser sur le sol dans un grand bruit. Silence dans la pièce. Regards furtifs sur moi, à la fois de Tom, de la fille, et de tout le monde dans mon dos.
Profitant du silence ambiant, je me redressais majestueusement, rejetant mes cheveux en arrière, l'air plus hautain que jamais.

-Tom, une autre Bieraubeurre, ordonnais-je d'un ton implacable.

Sentant le regard intense de ma voisine, je me décidais à me tourner vers elle, sans me départir de mon air supérieur. Oui, oui, tu es tellement intelligente que tu as compris que je l'ai fait exprès. Franchement, tu m'épates. Tu veux une médaille? Oh, tu peux me lancer tous les regards noirs que tu veux, le mien reste plus froid que l'addition des tiens. Et si tu cherche la bagarre, je suis partante. Avec ou sans magie, c'est la même chose. Tu ne me fais pas peur.


Dernière édition par Ana Falkowsky le Sam 6 Avr - 22:03, édité 5 fois
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Rita Minithya


Rita Minithya
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Ami(e)s: Oh, j'en ai des tttassss! Heureusement, j'en ai aussi des vrais.
Âme soeur: La pyrotechnie. Entre elle et moi, c'est la passion folle. On s'embrase, on s'enflamme et on se fout en l'air!

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MessageSujet: Re: A la tienne! [PV Rita] (Ended)   A la tienne! [PV Rita] (Ended) Icon_minitimeVen 4 Mai - 20:49





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"Besoin d'une serviette peut-être?"


Bien qu'étant chez moi durant ces vacances de pâques, je ne pouvais me résoudre à rester déconnecter du monde magique. Voyez, après seulement deux jours, il me manquait déjà terriblement. Le quidditch, tout d'abord, les cours de sortilèges, les promenades nocturnes,pas tout à fait autorisée dans Poudlard, mes amis... Enfin, vous aurez compris que j'étais devenue complètement accro à la magie. Normal en même temps, quand on découvre un peu du jour au lendemain que faire voler des objets, c'est à peu près normal. Du coup, ressentant de plus en plus ce manque, je décidais de trouver des endroits tout à fait fun et amusant où rodait la magie. Vu que j'habitais à Londres, ce n'était pas bien difficile. Je me rappelais alors d'un bar où ma mère m'avait amené à mes 11 ans pour aller sur le chemin de traverse. Le Chaudron quelque chose... Bref, un bar. Avec des sorciers. Y a plus fun et amusant pour une gamine de 12 ans, je l'admets, mais vu que c'était tout de même assez proche et j'étais quand même assez fainéante quand je le voulais...

J'étais donc parti faire un petit tour au Chaudron... ah, baveur, voilà! et je m'étais rendue compte que ce qu'on en disait n'était pas vraiment la réalité. Les gens n'étaient pas tous -je dis bien: pas tous- des alcoolique névrosés, ou des débiles mentaux. Il y avait des gens tout à fait charmant, même s'il fallait chercher. Voyez ce cher Tom. Un homme petit, tout à fait adorable. La première fois que j'étais entré dans ce bar, tout le monde me fixait d'un regard louche. J'avais bien entendu fait comme si de rien n'était, mais je dois avouer que ce n'était pas agréable. Puis, en venant tous les jours, les clients ne faisaient plus attention à moi. Ce qui était plutôt pour m'arranger. J'avais donc commencé à discuter avec Tom quand il m'avait demandé si j'étais à Poudlard -Bon, c'était pas super intelligent comme question, je l'admets, mais c'était un bon début de conversation-.« J'y fais mes études » avais-je répondu - réponse tout aussi idiote-. A partir de là, nous avons discuté un bon moment sur l'école de sorcellerie, où lui-même avait fait ses études. Tom semblait tout à fait ravie de discuter avec moi, à croire que personne ne voulait le faire. Il était pourtant super sympa.

Au bout du 4 ème jour, j'avais décidé de lui montrer des sorts simples à réaliser (il est interdit de pratiquer la magie en dehors de l'école, sauf pour les sorts très simples) sans aucune prétention, car il s'était lui-même qui s'était intéressé à mes passions. En fait, je connaissais une tonne de sorts simples, que je pratiquais pendant les vacances. Du coup, en plus d'être passionnée, j'étais douée pour les lancer. Voir très douée, sans me vanter, j'avais une réelle facilité. Je lui avais donc montré que je savais très bien rafraîchir les bieraubeurres, en lui lançant au passage une petite vanne comme quoi il ne fallait pas me prendre non plus pour son réfrigérateur, en toute gentillesse. Inutile de préciser que ce fut un flop étant donné qu'il ne savait pas ce qu'était un réfrigérateur. Dommage. Quand je lui avais montré ce sort, il avait tout de suite corrigé mon mouvement de poignet. Car Tom n'était pas simplet. Il était même plutôt doué en magie, à en voir les conseils qu'il me donnait. Du coup, quelques clients commencèrent à s'intéresser à moi et à Tom. On était devenu leur petite distraction, autrement
ils s'ennuyaient, et ils riaient bien quand je n'étais pas foutu de lancer un sort que Tom venait juste de m'apprendre. En même temps, j'avais 12 ans, j'étais certes douée mais il ne fallait pas s'attendre à des miracles. Mais j'aimais bien ces gens - mise à part le fait qu'ils se foutaient bien de moi-. Je riais bien avec eux, et quelques fois, je rentrais dans leurs discutions sur le monde magiques. J'entendais aussi les dernière nouvelles, les rumeurs, et tous autres commérages. C'était super intéressants.

Il y a même eu un jour où tout à coup, une vieille dame s'était levée pour s'assoir à côté de moi, sur un tabouret du comptoir. Étant donné que je la croyais folle depuis le début, par respect, je ne lui avais pas parlé. Un petit instant après, elle avait sorti une baguette et avait prononcé une formule. De la fumée rose en était sortie pour former un gros chat poilu qui gambadait tout autour de nous. Je n'étais pas la seule a être surprise. Cette dame venait de faire son coming-out en beauté. Et elle était loin d'être folle. Juste un peu dérangée de temps en temps. Etant incapable d'être méchante, je ne pouvais qu'apprécier la présence d'une enchanteresse. Elle s'appelait Eddie. Et Eddie passait toujours du temps avec moi à chaque fois que je venais. Toujours. Elle m'apprenais des petits enchantements de ci de là et semblait partager les mêmes passions que moi. Elle a été la personne, avec Tom, dont je savais que j'allais me rappeler longtemps. Car au bout de 5 jours, j'avais appris à faire apparaître des oiseaux du bout de ma baguette, à faire chanter des verres, à changer de couleur les sourcils et à organiser des ballets d'eau. En gros, rien de bien utile, mais cela me ravissais tout de même. Ma sociabilité et ma gentillesse m'avaient toujours permis de créer des liens avec les autres, qui généralement m'appréciaient. Alors, le jour où je leur avais déclaré que je devais partir à Poudlard plus tôt que prévu, car mes parents partaient en voyage, ils s'étaient montrés triste, et la vieille Eddie- "Eddie la fofolle" d'après le reste du bar- m'avait même donné une enveloppe qu'elle m'avait demandé d'ouvrir dans le train.

Alors, le jour des adieux, je fis comme s'il s'agissait d'un jour comme un autre et commençais à discuter avec Tom, en lui commandant une bieraubeurre. Tom et moi étions justement en pleine discussion sur les années passées à poudlard, les passages secrets quand soudainement, j'entendis un grand bruit sur ma gauche. Inutile de dire que j'ai cru que j'allais mourir, tellement j'ai eus peur. Mais ce n'est que quand je me retournais vers la source du bruit que je découvris que mon jean était trempé - je n'avais rien ressenti-. Une gamine au long cheveux noir et aux -ce n'était peut-être pas le moment, mais aux- magnifique yeux vert, haussa les sourcils d'un air narquois, se redressa comme si de rien n'était et rejeta ses cheveux en arrière. Elle venait de m'éclabousser, avec sa bieraubeurre. Oh la bougresse, mais c'est qu'elle l'avait fait exprès ! Tiens, tiens, très probablement une Serpentard, celle-là. A savoir tout de même que je pouvais être tout aussi gentille et adorable qu'énervée et furieuse.

« Tom, une autre Bieraubeurre.»


Non mais vraiment, c'était qui cette fille ? Toute la salle était sous tension. Il était hors de question que je ne me défende pas. J'avais trop souffert quand j'étais petite pour fermer ma bouche devant un aussi faible agresseur. Tom me lança un regard et déposa la bieraubeurre sur le comptoir. Il ne jeta pas un regard à la jeune et prétentieuse fille qui semblait avoir le même âge que moi. Au contraire, Tom continuait de me regarder pour ensuite tourner les yeux vers le verre. Il le fit au moins 5 fois et cela en était presque comique si je n'étais pas aussi énervée. J'avais le coeur qui battait à cent à l'heure, ce qui était mauvais signe, car si je ne réglait pas cette histoire, je resterais dans cet état un bon moment. Et ça n'avait rien d'agréable. Je regardais donc les mimes de Tom, et compris très vite ce qu'il tentait de me dire. Alors, très rapidement, je murmurai une formule, et en une tournure de poignet très maitrisée je fis voler le verre juste au moment où la jolie brune se tournait vers elle d'un air supérieur. Je ris intérieurement de ma mauvaise blague mais affichais une expression de fureur contenue. La jeune fille était probablement loin de se douter qu'un verre de bieraubeurre rodait désormais au dessus de sa tête. Encore moins quand une petite larme coula sur ma joue ( j'avais vraiment beaucoup de mal à contenir mon envie de rire).

Ce fut impressionnant. Le verre se vida entièrement sur la tête de la jeune fille. Un silence de plomb s’ensuivit puis, un rire le remplaça. Celui de Tom, qui, visiblement, n'avait pas affaire avec la jeune demoiselle pour la première fois. Bientôt, ce fut la salle toute entière qui s'y joignit. Il fallait avouer que la scène était drôle. Ma voisine était littéralement trempée, si on pouvait dire. Bien entendu, je n'aimais pas la violence, je détestais ça. Mais je pensais que par dessus tout, il fallait se défendre. C'est pourquoi je n'attaquais jamais la première. En fait, j'étais tellement énervée que je m'étais prise au jeu. Je me permis même un sourire féroce en lançant ironiquement :

« Besoin d'une serviette peut-être ? »


Si la demoiselle n'aimait pas les filles modèles, elle n'allait pas être gâtée. Je n'avais finalement rien d'une fille qui souffrait en silence.



Dernière édition par Rita Minithya le Lun 7 Mai - 23:09, édité 2 fois
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Ana Falkowsky


Ana Falkowsky
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MessageSujet: Re: A la tienne! [PV Rita] (Ended)   A la tienne! [PV Rita] (Ended) Icon_minitimeDim 6 Mai - 12:10

A la tienne! [PV Rita] (Ended) Tumblr_lx06c4sbuA1r329zno1_250
"Non merci, tes fringues suffisent. Même si ce n'est pas très différent."

A bien la regarder, il me semblait que ce n'était pas la première fois que je voyais cette fille dans ce bar. Je crois que comme moi, elle y était souvent fourrée ces derniers jours. C'était la première fois que je me mettais au bar, ce qui expliquait que je ne l'avais pas vraiment remarquée plus tôt, étant d'habitude à la petite table tout au fond de la salle, les yeux fixés sur ma boisson. Mais à présent, je me rappelais l'avoir vu exécuter quelques petits tours de magie sous les applaudissement des clients et de Tom.
Ça m'avait laissé perplexe, mais je n'y avais pas fait plus attention que ça, sans doute m'étais-je dit que que nous devions nous battre, cette fille serait protégée par tous ses "amis". Mais maintenant, cela m'importait peu. Seule contre le reste du monde, ça a toujours été comme ça, alors que je me batte contre elle ou tout le bar, ça n'avait pas d'importance. J'étais décidée à en découdre.
J'en avais tellement envie que je ne tiltais même pas quand, après s'être fait trempée par ma Bieraubeurre, la fille murmura une incantation. Je n'en connaissait pas l'utilité, je continuais de la fixer d'un air interrogateur et supérieur, lorsqu'une petite larme coula sur sa joue. Elle semblait retenir un fou rire incontrôlable. Et je ne mis pas très longtemps à comprendre pour quoi.

Je reçu une espèce de douche froide, poisseuse, qui avais comme une odeur familière et surtout, qui semblait tomber de nul part. Mais ce dernier détail n'était pas le plus important. Mes cheveux étaient rincés à la Bieraubeurre, mon visage avait du virer au orange -si on le voyait encore, à croire qu'elle m'avait vidé une bouteille entière- et mon haut était trempé.
Mais quelle...
J'inspirais longuement, toujours sans bouger, me demandant si je lui arrachais les yeux, ou si je commençais par les tripes. Ok Ana, se calmer avant tout. Pas facile avec les rires gras de tous ces abrutis d'alcooliques qui fusaient de partout autour de moi. Le ridicule ne me faisait pas peur, et le rire des autres à mon propos m'importait peu.
Mais j'avais sous-estimé cette fille. Et là, elle venait de me déclarer la guerre.


- Besoin d'une serviette peut-être ?

Tient, mais c'est qu'elle avait de l'humour en plus! Certes, pas très drôle. Mais tout le monde n'a pas la chance d'avoir ma répartie...
Je réfléchissais au meilleur moyen de lui renvoyer la balle, histoire de lui montrer que son petit tour de passe passe était certes bien trouvé, mais qu'il lui faudrait trouver autre chose si elle voulait gagner le combat. Car oui, il était évident qu'on allait se battre, elle n'aurait pas le choix. Elle n'espérait même pas qu'après m'avoir aspergé de sa boisson immonde elle allait s'en tirer indemne? C'était très mal me connaître... Surtout aujourd'hui, surtout maintenant, surtout avec elle. Elle qui, sans la connaître, m’insupportai déjà. Faire mu-muse avec les pochtrons qui envahissaient le Chaudron Baveur, ainsi que le barman aussi intelligent qu'un Scroutt à Pétard, vraiment, elle n'avait aucune dignité ou quoi?
Même moi, recouverte de Bierraubeurre en terrain hostile, je restais à mes yeux bien plus fière.

-Non merci, tes fringues suffisent. Même si ce n'est pas très différent.

Sur ce, je secouais activement mes cheveux, trempant le plus possible ses vêtements, et espérant fouetter son visage, ce qui n'était pas impossible, nous n'étions vraiment pas loin. Je m'essuyais ensuite le visage avec ma manche, qui, par chance, avait su éviter le massacre. C'était bien la seule rescapée parmi mes vêtements; mon pull était saccagé, ma jupe dégoulinante, et je ne parle même pas de mes cheveux qui me semblaient collés à ma tête.
D'une certaine manière, elle avait de la chance d'avoir fait ça sur moi et pas sur quelqu'un d'autre; ça aurait été Lilian Easter, je crois que cette fille aurait été découpée en morceau instantanément. Certes, c'est ce que j'avais souhaité faire les premières secondes, mais après tout, qui apprécierait d'être repeint à la Bieraubeurre?
Et tandis que la fille en recommandait une au barman qui jubilait -celui là, il faudrait que je lui en colle une avant de m'en aller-, une idée de vengeance me vint à l'esprit. Ou du moins, de début de vengeance, car ce n'était certainement pas ça qui allait me suffire. Je sortit discrètement ma baguette.
Tom lui donna son verre, qu'elle prit, toujours riant, l'amena à sa bouche...


-Confringo! hurlais-je, pointant ma baguette sur le verre qui vola en éclat dans sa main.

La Bieraubeurre lui gicla magistralement sur la tête, tandis qu'à mon plus grand désespoir, les éclats de verre retombèrent sur ses genoux sans atteindre son visage. Mais l'effet de surprise était total, l'expression de Tom comique -j'imagine que celles des clients devaient être à peu près aussi énormes- et la tête de la fille... recouverte de sa boisson.
Alors? Ce n'est pas agréable d'être recouvert de ce qu'on comptais boire? Maintenant tu goûtes aux cheveux crades et au visage collant...
Mais je ne comptais pas m'arrêter là. Profitant du silence plombant qui régnait tant les gens semblaient être sous le choc -il faudrait vous remettre- je pointais ma baguette derrière Tom qui, croyant que je le visais, se protégea la tête avec les mains et se baissa. Mais quel abruti...
Il n'était pas ma cible, il ne m'intéressait pas assez pour ça, mais il y avait heureusement des chances qu'il prenne aussi. Alors, une à une, je fis exploser à l'aide du même sortilège chaque bouteille qui se trouvait derrière le comptoir, chacune déversant ce qui me semblait être des litres de liquide. Ce pauvre Tom était tellement petit qu'il risquait bien de se noyer...
Au final, une trentaine de bouteilles avaient éclaté, des bouts de verre gisaient un peu partout, et le silence avait repris sa place. Je me retournais, satisfaite, un sourire mauvais au lèvres. Les clients étaient médusés, et la fille aussi.
Eh bien quoi? Elle ne croyait tout de même pas que j'allais m'arrêter à son verre?
D'ailleurs, dans un élan explosif, je m'attela à faire voler en éclat chaque verre rempli de la pièce, ma précision démontrant de mon entraînement. Je n’écoutais pas grand chose en cours, n'étais pas spécialement douée en sortilèges, mais Confringo et ceux qui pouvaient m'être utiles, je les maîtrisaient à la perfection. Et pas de chance, lorsque j'étais partie, je ne m'arrêtais pas de si tôt. Je crois qu'il y avait une expression qui disait "avoir la folie des grandeurs"? On peut dire qu'elle me convient...
Une fois que toute chose contenant un liquide eu éclaté, je me tournais de nouveau vers la fille, un sentiment d'intense satisfaction m'emplissant de toute part. Il y avait des morceaux de verre de partout, la moitié des clients étaient aspergés de leur boisson, le sol avait changé de couleur, et même le plafond n'avait pas été épargné. Les tables étaient toutes recouvertes de débris, et je sentais que personne n'osait bouger tant il y avait de d'éclats de verre partout. Bref, je jubilais.


-C'est plus explicite comme ça?
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Rita Minithya


Rita Minithya
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MessageSujet: Re: A la tienne! [PV Rita] (Ended)   A la tienne! [PV Rita] (Ended) Icon_minitimeMar 8 Mai - 23:23

A la tienne! [PV Rita] (Ended) 13266072122012011515005 "Cette fille était folle..."
-Non merci, tes fringues suffisent. Même si ce n'est pas très différent.

Haha. Elle était marrante cette petite. La balle retournait vers mon camps. Comment expliquer que je sentais mon cœur battre de plus en plus fort alors que je regardait cette fille comme si soudainement, une force démoniaque montait en moi. Je n'étais pas du tout du genre violente. J'évitais si possible. Mais celle là me mettais dans des humeurs atroces. C'était peut-être sa tête de vilaine et magnifique fille. Mouais. A mon avis, elle avait beaucoup souffert dans son enfance, ce n'était pas normal qu'elle réagisse aussi violemment. Ou alors, c'était juste son caractère. Alors que je ne comprenais pas trop où elle voulait en venir en parlant de mes vêtements ( mise à part le fait qu'elle semblait amusée par sa comparaison), elle secoua sa tête libérant ainsi une bonne partie de la bieraubeurre qui y avait élu domicile. Trempant ainsi mes vêtements. J'avais réussi de justesse à reculer pour éviter ses longs cheveux de jais qui auraient pu me donner une belle claque. Ouf. Tout à fait normalement, elle s'essuya le visage. Cette fille était incroyable. Elle faisait toujours des choses horribles mais les faisaient passer pour des choses anodines. Tu parles d'un talent... C'était même presque tordant et j'en lâchais un rire du genre «  parle toujours », ce qui devait être vachement plus agaçant que de répondre à sa remarque perfide et commandais une autre bieraubeurre comme si de rien n'était. J'allais y poser mes lèvres quand un grand cri retentit.

-Confringo!


Non mais elle était folle ou quoi ?! Fallait absolument faire quelque chose pour son cas, elle était super dangereuse. Mon verre venait d'exploser sous mes yeux. J'avais juste eus le temps de l'éloigner suffisamment de moi pour qu'il ne touche pas mon visage. Mais la bieraubeurre, elle ne m'évita pas. Ma tête était remplie du liquide mousseux et jaunâtre. Mes cheveux aussi. Ça allait être une galère à laver. Je fermais les yeux pour garder le peu de sang-froid qu'il me restait -autant dire qu'il n'en restait pas grand chose-. Si elle voulait que je sorte de mes gongs, elle allait goûter à mon talent pour lancer des sorts. Ce n'était pas l'objectif principal de mon entraînement mais elle m'avais bien cherché. Tandis que je réfléchissais à un plan diabolique – j'étais tellement gentille que rien n'était assez méchant- j'entendis Tom hurler et des trentaines de bouteilles de verre exploser. Rien que ça. Je dois avouer que j'étais quand même super surprise, cette fille était une véritable bombe à retardement. Ce sort était comme elle, destructeur.

Bon, j'avais toujours cherché un partenaire de combat, mais je ne savais pas qu'il se présenterait si vite. Tant mieux finalement. Cette fille voulait m'impressionner et j'allais lui en faire voir de toutes les couleurs. Je sortis ma baguette tandis qu'elle continuait à causer des explosions de ci de là, tellement destructrice qu'elle m'en oubliait. Erreur. Grave erreur. Je profitais de cet instant pour me lancer un bref « protego », qui sait, et prendre une inspiration. La fille était devenue hystérique. Et elle comencais à me tapper sérieusement sur le système à force d'hurler comme une dégénérée. Je ne voyais même plus les gens du bar, sûrement cachés pour échapper au massacre. Je la fixais un instant encore. « Je suis prête » pensais-je. A ce moment précis, la fille se retourna vers moi, complètement hystérique. Cette fille était folle.

-C'est plus explicite comme ça?

Par Merlin, je vais la faire taire moi. Si je n'étais pas capable de lui faire de mal, je pouvais au moins l'empêcher de faire du mal aux autres. Elle semblait parfaitement satisfaite et affichait un large sourire. Démoniaque. Bon, okkkk. Je la fixais, ne lui montrant que j'avais bien pris note de sa belle, il fallait l'avouer, prestation et levais explicitement ma baguette vers elle. Ce fut rapide. Si rapide qu'elle ne s'en rendit pas compte :

-Petrificus totalus ! 

La grande brune me regarda, horrifiée. Eh oui, je le maîtrise ce sort. Elle cessa de bouger et, comme le bar était juste derrière elle, elle ne tomba pas, mais garda appuie dessus. Je lui affichais un grand sourire, tout à fait satisfaite de mon petit maléfice. En faite, je ne savais même pas si ça allait marcher, du coup, j'étais super heureuse de voir qu'il fonctionnait tout aussi bien sur les animaux que sur les hommes. Non, je n'étais pas une sorte de génie qui testait ses expériences sur ces braves bête, mais j'avais un renard roux comme animal de compagnie et je prenais milles précautions pour ne pas lui faire mal. Bref. La fille se tenait là devant moi, semblant réfléchir à toute vitesse mais je ne lui laissais pas une seule seconde de répit. Je la fixais, le sourire de plus en plus marqué sur les lèvres. Elle ouvrit la bouche, sûrement prête à m'insulter de tous les noms et je pointais de nouveau la baguette vers sa tête :

-Silencio!

Voilà, comme ça, elle arrêterait de me hurler dessus, et du même coup, à formuler un sort quelconque contre moi. Une bonne chose de faite. A la regarder, j'avais l'impression de la rendre folle. Mais je dois avouer que je n'ai pas pu n’empêcher, malgré la situation d'ajouter presque méchamment et à ma grande surprise :

-Apprends à tenir ta langue.

Ce n'étais pas très fin, mais son expression et son impuissance valait toutes les colères du monde.
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Ana Falkowsky


Ana Falkowsky
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MessageSujet: Re: A la tienne! [PV Rita] (Ended)   A la tienne! [PV Rita] (Ended) Icon_minitimeDim 13 Mai - 13:15

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"La sal... la sale garce! "

Et, comme promis, le montage pourri fait en 10min:
Spoiler:

Dire qu'à la base, je n'avais rien contre cette fille. Non, vraiment, si l'on oublie une minute que je pars du principe que tout le monde m'énerve, elle ne m'avait rien fait de particulier. Elle avait juste eu le malheur de tomber sur moi lorsque j'avais besoin de me défouler, et en plus, elle faisait une cible parfaite. Ce n'était pas de sa faute. Mais voilà. C'est ce que l'on appelle la fatalité. Ou autrement dit, la malchance.
Mon interlocutrice ne se posait probablement même pas la question, savoir le pourquoi du comment devait lui passer bien au dessus de la tête. Car voilà, j'étais à peu près persuadée que j'avais affaire à un spécimen de Gryffondor, à savoir téméraire à souhait et lourde comme c'est pas possible. Le genre qui frappe sans se poser de question, qui réfléchit quand c'est trop tard. Voire pas du tout.
Et le fait que je la crois de cette maison n'était pas dans son intérêt, loin de là: au contraire, ça me donnait envie de lui taper dessus jusqu'à ce qu'il n'y ait plus une once de courage, de bravoure ridicule en elle. Ce genre de sentiments inutiles, encombrants et destructeurs, très peu pour moi.
Ma théorie comme quoi la fille est, à Poudlard, sans doute une rouge et or, tenait certes sur bien peu de choses. J'avais tiré cette conclusion du fait qu'elle soit tout de suite rentrée dans mon jeu, n'hésitant pas à lancer une offensive, et pas des moindres -je sentais toujours la Bieraubeurre dans mon pull, qui me dégoulinait dans le dos, et je n'avais qu'une envie, c'était d'aller sous la douche.
Mais comme si je pouvais envisager une seule seconde de quitter les lieux, comme ça, sur mes grands chevaux. Si je pouvais convaincre les témoins que je m'en allais, non pas par lâcheté, mais car l'adversaire n'était pas à ma taille, blablabla, moi, je garderai ce souvenir cuisant de défaite par forfait. Et d'ailleurs, la fille ne semblait pas non plus tout à fait encline à me laisser partir. Pas après que j'ai explosé tout ce qui ressemblait de près ou de loin à du verre dans le bar.


-Petrificus totalus ! 

...Celui-là, je ne l'avais pas vu venir. La sal.... La sale garce! Et puis d'abord, QUI maîtrise ce genre de sort à quoi? 11, 12 ans? Hummm, j'inspirais longuement une nouvelle fois, savourant l'étendue de ma défaite -ironie, bien évidemment. Là, je devais lui reconnaître qu'elle avait de la ressource. Très franchement, ça m'en bouchait même un coin tellement son sort m'avait coupé l'herbe sous le pied. Pour peu que je puisse, je l'aurais presque applaudit de m'avoir pris de court comme ça! Mais tout d'abord, pétrifiée comme je l'étais, ça n'était pas possible, et ensuite, ça aurait été abuser de mon fair-play.
Je cherchais une réplique cinglante à lui envoyer, mais elle ne venaient pas en masse. Peut-être parce que dans notre position actuelle, elle était davantage en mesure de m'en envoyer...
Mais ma "camarade" coupa court à mes réflexions, car elle pointa sa baguette vers ma tête -qu'est ce qu'elle fait, mon dieu, qu'est ce qu'elle fait?!- avant de s'écrier...


-Silencio!


Bon, ce n'était pas ce que je m'étais imaginé, mais à bien y réfléchir, c'était tout aussi embêtant. Voilà que maintenant j'étais une sorte de masse rigide appuyée sur un bar et qui ne peut plus dire un mot. La seule chose que je pouvais faire, c'était lancer des regards noirs à cette folle, et réfléchir à comment me sortir de là.
Elle avait vraiment pensé à tout, si je ne pouvais ni bouger ni parler, j'étais tout juste bonne à faire potiche pendant que les autres me tournaient autour. Autrement dit, j'étais à peu près aussi utile et offensive qu'un meuble.
Mais encore une fois, mon interlocutrice coupa court à mes pensées.


-Apprends à tenir ta langue.

Si j'avais pu bouger, ne serait-ce qu'un tout petit peu, je me serais penchée en avant afin de tomber de tout mon poids sur cette petite merdeuse! C'était moi qui lançais ce genre de phrase avec méchanceté à mes adversaires devenus impuissants d'habitude! A bien y réfléchir, j'avais peut-être face à moi une Serpentarde... elle en avait l'étoffe en tout cas!
Mais après tout, peu importait sa maison, je ne pouvais pas rester là, pétrifiée comme je l'étais, et en terrain hostile qui plus est. Car inutile d'espérer que un client de ce bar vienne m'aider après que je lui ait fait exploser son verre à la figure! Mon dernier espoir restait que mes frères arrivent à l'auberge, mais c'était vraiment dans le pire des cas.
Non pas que j'ai peur de ce qu'ils pourraient me dire après, faire une tentative d'engueulade sur l'état du bar -ils n'en étaient pas capable- mais l'idée de me montrer faible face à eux, et donc de leur être redevable après me hérissait.
Mais au point où j'en étais, c'était tout ce que je pouvais espérer.

Autour de moi, les clients reprenaient une consistance, ceux qui s'étaient accroupis en sa cachant la tête comme Tom se relevaient, évitant les bouts de verre qui décoraient la salle. Qu'allaient-ils faire de moi? J'imaginais déjà le sourire victorieux de Tom, me portant, encore pétrifiée, et me jetant dehors en attendant que quelqu'un me "délivre". Cette pensée me donnait envie de frapper tout ce qu'ils y avait autour de moi, Tom, ce barman miteux et pathétique, ce bar, la seule chose qui me retenait, ces clients, avec leurs yeux éberlués et leurs têtes à claques, et bien sûr, le meilleur, ou plutôt le pire, pour la fin: cette fille.
Insupportable, agaçante, désagréable, épouvantable, imbuvable, inacceptable, infernale, intenable, invivable, odieuse, et j'en passe, et des meilleurs. Ce n'était pas les qualificatifs qui manquaient pour la décrire.

Soudain, et contre toute attente, je sentis mon corps se relâcher, mon appui sur le bar devenir moins lourd, et ma bouche se délier. Ça c'était passé très discrètement, personne n'y avait rien vu. Osant à peine y croire, j'essayais de faire bouger mon index... miracle, ça marchait.
Finalement, j'avais un peu de chance dans ma malchance, comme disent tous ces guérisseurs. Cette fille maîtrisaient peut-être des sorts compliqués, mais en contre partie, aux bouts de quelques minutes -qui m'avaient parût des heures cela dit- les effets s'en allaient. Elle ne semblait pas plus s'y attendre que moi, et en voyant ma baguette se lever rapidement vers sa tête, je vis ses yeux s’écarquiller sous l'effet de la surprise et de la peur. Cette fois, ça allait faire mal.
Je me ravisais au dernier moment, et décalais ma baguette de quelques centimètres afin de la diriger vers le bar, et de m'écrier:


-Incendio!

Aussi tôt, la rampe sur laquelle je m'étais appuyée quelques instants plus tôt s'enflamma, l'alcool déversé partout aidant la propagation. Cette fois, ce pauvre Tom allait se pisser dessus. Mais loin de me calmer, ce geste m'énerva encore plus. J'en devais quatre à la fille: un pour m'avoir pétrifié, un pour m'avoir contrainte au silence, un pour la petite réplique, et un pour avoir le dernier mot.
J'avais encore trois coups à lui porter, donc. Ma liste de sortilèges étant néanmoins assez réduite, je ne pourrais pas me permettre autant de diversité que ma camarade, mais ceux que je connaissais avaient la particularité d'être assez offensif. Et puis le feu qui commençait à toucher un table du coin de la salle faisait son petit effet.
Je fis à toute vitesse le récapitulatif mental des sortilèges que je maîtrisais, pendant que les gens surveillaient d'un œil anxieux les grandes flammes rouges qui consumaient à présent une chaise. Confringo, bien sûr, Accio, Incendio donc, Expelliarmus, et Diffindo avec lequel j'ai beaucoup de mal. Cinq.
J'imaginais le répertoire magique de mon adversaire beaucoup plus long et diversifié, mais peu importait. J'avais là ce qu'il me fallait. Sur cinq sorts, j'en avais utilisé deux, et il me restait trois coups à porter. Parfait.
Mon choix se porta d'abord sur le sortilège de désarmement que je lançais à la fille, qui vis avec horreur sa baguette foncer droit dans ma main. Encore deux coups.
Je tournais la tête dans le bar, à la recherche de quelque chose à attirer à moi. Mon regard se posa sur un splendide couteau de cuisine -qui, cela dit, n'avait rien à faire dans un bar, à moins que Tom ne coupe lui même ses citrouilles.


-Accio couteau, dis-je d'une voix calme en tendant la main, dans lequel le couteau retomba parfaitement.

Je me félicitais mentalement des heures d'entraînement faites pour ce sortilège, j'avais toujours su qu'il me serait utile. Mais pour l'instant, je me tâtais encore: je ne tenais pas à avoir un meurtre sur le dos, ni que les clients du bar interviennent, car tout alcooliques qu'ils étaient, c'était des hommes pour la plupart, des hommes avec de la force.
Je sentais l'atmosphère tendue dans la salle, et j'imaginais que me voir avec un couteau de la taille d'une baguette dans la main n'était pas très rassurant. Tant mieux.
Et sans prévenir, je lançais la baguette de ma camarade par terre, avant de jeter le couteau dessus, lame en avant. Si il ne la trancha pas net comme je l'avais espérais, il l'endommagea légèrement, c'était toujours ça de gagné. Rien de bien méchant, elle pourrait réparer ça avec un simple "Réparo".
Et à vrai dire, je me fichais pas mal de l'état actuel de son bout de bois, il me restait une dernière offensive à lancer et j'avais de moins en moins envie de la confier à un "Diffindo" que je ne maîtrisais pas suffisamment. A vrai dire, je ne l'avais réussi qu'une seule fois. De quoi aurais-je l'air si je me ratais?
Cela effacerait l'image effrayante et implacable que j'avais tenté de garder, malgré le fait que j'ai été momentanément pétrifiée. Et ça donnerait à la fille l'occasion rêvée pour contre-attaquer, et me lancer un sort auquel je ne m'attendrais pas, et qui, cette fois, saurait me tenir.
Il fallait que je réussisse. Pas question de refaire le même, cependant. Elle croirait que je n'en connait pas d'autre, et me prendrais de haut. Je réfléchissais à toute vitesse, me creusant la tête à la recherche d'un sortilège oublié, mais n'en trouvait aucun. Quelque chose que je maîtrisais, quelque chose que je maîtrisais...
Et puis finalement, je trouvais. C'était même tellement évident que je me demandais pourquoi je n'y avais pas pensé plus tôt.

Je me levais d'un bond, et alla écraser mon poing sur la figure de l'asiatique.
Et de quatre.

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Rita Minithya


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MessageSujet: Re: A la tienne! [PV Rita] (Ended)   A la tienne! [PV Rita] (Ended) Icon_minitimeDim 13 Mai - 21:40

A la tienne! [PV Rita] (Ended) Parkshinhyeheartstringsy "Pardon... pardon..."
Cette brune était le genre de fille qui ne semblait pas du tout faire de différence entre le mal et le bien. Elle agissait juste. Quel qu’en soit les conséquences. En cet instant, bien que savourant ma victoire, j'avais le net impression que j'avais réagis assez spécialement à ses provocations. Comme dit précédemment, je n'étais pas violente, loin de là, car tuer une mouche me causait déjà de la tristesse. Alors frapper quelqu'un, ou lui faire du mal, imaginez l'état dans lequel cela pouvait me mettre. Ainsi, on aurait probablement du me mettre à Gryffondor, pour mon amour du danger, et ma témérité. Seulement voilà, je réfléchissais souvent avant d'agir. Donc non. Ou alors à Serpentard, j'avais de l'ambition, de la détermination, j'ai malicieuse et manipulatrice. Mais je n'agirais jamais mal pour parvenir à mes fins. A Serdaigle? Certes, je ne doutais pas une seconde que j'avais un sacré don pour lancer des sorts. Mais j'étais assez loin de leurs reflexions. Alors j'étais une Poufsouffle, car par dessus tout, je détestais l'injustice. J'avais cette âme rebelle qui me faisais me lever, s'il le fallait, seule contre tous, pour faire entendre ma voix haut et fort, contre toutes les injustices. Et je faisais justement face à une sacrée. Cette fille était venue m'agresser sans raisons particulière. C'était injuste. J'avais décidé de réagir. Et je dois avouer que mes réactions étaient assez radicales. Je pouvais faire preuve d'une sacré détermination si c'était pour me défendre.

Même si elle me lançait des regards noirs, quoi de plus normal puisqu'elle ne pouvait ni parler ni bouger, Tom et les gens du bar commençaient, soulagés, à reprendre leur vie comme ils le pouvaient. Pas pour longtemps. Ne prêtant aucune attention à la jeune fille qui ressemblait maintenant à une statue dont les yeux pouvaient vous pétrifier d'effrois, je lançais rapidement des sorts, les bras grands ouvert, avec Tom et Eddie:

-Recurvite. Reparo.

Ca aussi, c'était quelque chose que j'avais appris avec eux, quoi de plus normal pour un barman et une vieille dame qui avait sans aucun doute passé un certain temps à nettoyer dans sa jeunesse. J'étais tellement émerveillée de voir que mon sortilège fonctionnait parfaitement, de voir que les chaises se redressaient, que les tables les suivaient, que les verres se reconstituaient. Tout cela assez rapidement car nous étions tout de même trois à l'appliquer (même si mon sort était loin d'être le plus puissant). C'était tellement... magique! J'étais donc loin de me douter, n'y même de penser que mes sorts n'allaient pas tenir bien longtemps sur la jeune brune. Pourtant, j'aurais du le savoir, c'était là la conséquence de ma précocité en sortilèges. Le temps. Je l'avais oublié. Grosse erreur. J'entendis un grand cris:

-Incendio!

Oh non! Elle avait foutus la rampe du bar en feu! Non seulement, le bois ne devait pas être de bonne qualité, ni même protégé par un sort, mais en plus, la bieraubeurre et les litres d'alcool qui s'y étaient déversés intensifièrent le dit feu. Qui prit des proportions énormes, voir monstrueuses. Ça, c'était un sacré boulot! Je commençais à flipper et à regretter de m'être mesurée à une folle pareille. Mais je n'allais pas me laisser intimider par un petit feu de bois... euh... un énorme feu plutôt. J'aurais très bien pu lancer un aguamenti, comme le faisait Eddie. Je regardais le feu se propager et commençais à paniquer. Je me tournais vers la fille qui était loin d'avoir son compte, visiblement. Le visage plein de sueur, de cendre, elle était là, sublimement dangereuse, maléfiquement diabolique, telle une fille du feu. Je me demandais un instant si elle n'avait pas de parenté avec le diable quand une des poutres, qui avait prit feu se mit à trembler violemment. Ahuris, je réfléchis rapidement avant de lancer, me tenant face à la brune, les mains écartées, déterminée cette fois-ci:

-Finite Incantatem!

J'avais beau ne pas avoir appris, ni avoir eus le courage de les apprendre, les quelques sorts ma foi dangereux qu'il existait, je savais les annuler. Les flammes avaient étés créées par un sort, elles disparaitraient avec. Mon sort éteignit la plupart des flammes et je vis la courageuse Eddie appliquer les reparo qu'il fallait pour empêcher la poutre de me tomber sur la tête. Je faisais désormais face, de nouveau, à cette fille qui semblait ne pas avoir d'âme. Presque inhumaine, si je pouvais me permettre. Au fond, je pensais que l'on était pas très différentes. Mais j'avais l'assurance de dire qu'elle avait juste prit le mauvais chemin et moi le bon. Celui de la rédemption. Ma baguette à la main, je reprenais mon souffle. Je n'eus pas le temps de le prendre un peu plus.

-Expelliarmus!

Je vis avec horreur ma baguette voler de mes mains vers celle de cette peste. Pas ça! Ma baguette était probablement la seule chose qui me raccrochais au monde magique, à mon monde. La perdre, ce serait comme perdre un être que j'aimais pas dessus tout. Elle était une partie de moi, une âme, une moitié qui me constituait. Sans elle, j'étais perdue. Et désemparée. Comme quand j'étais petite. Sans espoirs. Je sentis de la rage monter en moi. S'il y avait bien une chose à laquelle il ne fallait pas toucher, c'était bien à ma baguette. Et si j'avais semblé folle juste avant, j'étais devenue hystérique. Toute ma haine des années passées remonta en moi. Ma haine de quand j'étais petite et que mon père me maltraitait... Ma haine de la vie quand je me faisais marcher sur les pieds... Ma haine pour la cruauté humaine que j'avais retrouvée à Poudlard chez le père d'un ami... Ma haine pour cette violence gratuite qui tourbillonnait autour de moi, inlassablement, ma frappant sans arrêt. J'en avais marre de cette violence, de cette injustice. Je craquais aussi facilement que l'on pouvait couper de l'herbe. Mon cœur fissuré par toutes ces épreuves se libéra de toute cette haine. Pour approcher la rédemption, je devais lasser partir ce sentiment malsain. Et cette jeune fille en était la parfaite cible.

-Accio couteau!

Si elle voulait m'achever elle serait un peu surprise. Elle gardait ce sourire démoniaque, cet air horrible, un couteau et deux baguettes de bois à la main. On se serait cru dans un film d'horreur. Mais elle ne fit pas du tout ça. Ma baguette dans ses mains, j'étais impuissante. Elle la lança d'un coup violent, brisant mon cœur un peu plus, libérant encore petit à petit la haine qui montait en moi. Mon cœur battait et je commençais à m'élancer pour rattraper le bout de bois. Au moment où j'approchais pour la saisir, le couteau de boucher vint s'y planter. Enfin presque. Paniquée et horrifiée, je m'accroupis précipitamment pour regarder l'état de ma baguette. Une petite égratignure de cinq centimètres la barrait. J'étais furieuse et tellement soulagée que des larmes se mirent à couler de mes yeux. Des larmes de soulagement, mais de loin un mauvais présage. Tandis que je fixais ma baguette, j'observais qu'elle était redevenue comme neuve, car Eddie venait de lui appliquer le reparo, je ne prêtais aucune attention, de nouveau à la folle brune. Là aussi, c'était une erreur de croire que c'était là, son dernier coup.

Car un autre arriva, et je le reçus en pleine face. Cette peste venait soudainement de me sauter dessus et de faire attention, alors que j'étais accroupis, à bien viser avant de me planter son poing sur le visage. Pourtant, peut-être était-ce grâce au protego que je m'étais appliquée plus tôt, ou encore parce que je m'étais pris tellement de ces poings quand j'étais plus petite, je ne ressentis pas de douleur. Mais le résultat était bien là, je sentais bien que du sang couler de mon nez. Quand je rouvris les yeux, ce fut d'une fureur sans nom que je la toisais. J'étais en colère, et ce n'était rien de le dire. J'avais trop souffert quand j'étais petite pour revivre ça aujourd'hui.

Le nez plein de sang, je poussais violemment cette foutue salope ( mes pensées étaient assez justifiées). Je n'y paraissais pas, mais je faisais du sport, et j'étais sacrément musclée. Elle s'étala lamentablement sur le sol, quelque peu surprise que je réagisse aussi vite. Je me levais rapidement. Il n'y avait plus de pitié. J'étais en phase terminale. Ma haine était prête à s'échapper. Je pointais ma baguette vers elle tellement vite qu'on l'entendit fendre l'air. Fini les gentils petits sorts. Il y en avait deux ou trois que je voulais expérimenter. Et par chance, je parvenais toujours à réussir mes sorts du premier coup.

-VENTUS!

Une grande rafale (aussi forte que ma colère) s'abattit sur elle. Cela la fit carrément s'envoler à l'autre bout de la pièce pour assez s'étaler sur une table qui se renversa sous le poids. Je n'eus que le temps de voir cette gamine s'écrouler à son tour. D'ici, je ne la voyais plus désormais. Le choc lui avait surement fait mal, mais au lieu de m'inquiéter pour elle, ce qui aurait parut normal vu la puissance de la projection, je savourais sa souffrance. Je n'étais plus moi-même. J'étais une sorte de double maléfique. Incontrôlable et quelque peu malfaisant. Mon moi intérieur que j'avais réprimé et vaincu. Un instant, j'eus juste la raison de me comparer au cher docteur qui se transformait en Hulk. Mais mon double ressurgit aussitôt. Il ou plutôt j'avais ma petite idée. J'allais jouer à son propre jeu.

-Confringo! explosais-je. Je vis exploser la table. La bougresse se tenait là, encore éberluée et je n'hésitais pas à lancer tout de suite après, les yeux fous et dangereux: Expedimenta!

La jeune fille se retrouva projetée vers le plafond, la tête en bas. Elle pouvait bien remercier qui elle voulait pour avoir enfiler un leggings en plus de sa petite culotte car sa jupe finie sur son ventre. Ma baguette en l'air, je dirigeais comme je le voulais son pieds, par lequel elle était suspendue. Je fus surprise de me satisfaire pleinement de son impuissance car sa baguette lui avait échappée avec le ventus. Elle était inoffensive, elle avait surement mal. Elle était à moi. La petite poupée avec laquelle je pouvais m'amuser.

-Tu veux jouer? On va jouer.

Et elle eut à peine le temps de réaliser que c'était moi le chat et elle la souris que je l’assommais par un des sorts que j'avais appris un peu à mes dépend à Poudlard.

-Flippendo!

Elle gisait là, inconsciente. J'étais satisfaite. Machiavélique. Heureuse. Épanouie. Et épouvantable. Je détestais cette face de moi qui était le reflet de cette fille qui flottait dans les airs. Cette face qui montrait l'impuissance face à la souffrance, cette face de défaite, de tristesse, de lassitude, d'abandon. Plus je le réalisais, plus je découvrais ce que je venais de faire. Cette fille était juste totalement frustrée, elle avait surement souffert et n'avait pas su ou pas voulu affronter sa souffrance. Elle l'extériorisait sur les autres. C'était ce que je pensais tandis que des larmes coulaient sur mon visage. Alors, doucement, je la fis redescendre. Je l'allongeais sur une table et entrepris de nettoyer son visage avec un gant mouillé. Du sang coulait de son front. Cette fille, c'était un peu moi quand j'étais petite. L'image de la souffrance. Je n'avais pas pitié d'elle ( son sort m'importais peu), mais j'avais de la compassion. Elle était comme moi au fond. J'avais été stupide. J'avais été faible. Quoi qu'elle fasse quand elle se réveillera, je l'affronterais. Je la laisserais faire. Comme punition pour ne pas m'être maitrisée. Je nettoyais son visage et je m'installais sur une chaise.

-Pardon... mes larmes coulaient aussi surement qu'elle restait immobile. Endormie (ou assommée) elle avait l'air d'un ange. Totalement différente de la fille que j'avais vu tout à l'heure. Pardon...

Ce n'étais pas en déversant ma haine sur elle que j'allais m'en libérer. Mon passé était mon passé. Il m'appartenais. La vraie rédemption était d'accepter ce passé. D'en faire une force. J'attendais. J'attendais qu'elle se réveille. Je voulais affronter cette fille pour pouvoir m'affronter moi-même. Et arrêter de souffrir.
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Ana Falkowsky


Ana Falkowsky
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MessageSujet: Re: A la tienne! [PV Rita] (Ended)   A la tienne! [PV Rita] (Ended) Icon_minitimeMer 16 Mai - 22:19

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"Alors, on remet ça?"

Je ne savais pas très bien pourquoi j'avais à ce point besoin de me défouler. C'est le cas de la plupart des gens, certes, mais peu de personnes prennent la première qui vient en punching-ball histoire de se fatiguer un bon coup. Alors que faisaient-ils, lorsqu'ils sentaient un trop plein d'énergie monter en eux, à tel point que seul donner des coups de poings de partout pourrait les soulager? Du Quidditch? Je restais sceptique quant à cette hypothèse.
Pourtant, c'était sûrement ce que devais faire cette fille, vu sa manière de réagir, je doutais qu'elle était une habituée de la bagarre. Elle maîtrisait certes quantité de sorts, mais la plupart n'étaient pas très utiles en combats, et elle avait visiblement du mal à les faire durer. Preuve en était qu'à présent, j'étais libre de mes mouvements.
Et là voilà qui éteignait mon beau feu à l'aide d'une incantation compliquée. Mais où est-ce qu'elle apprenait tout ça? Finalement, de Gryffondor, elle passait dans mon esprit à Serdaigle. Il n'y avait qu'eux pour connaître sur le bout des doigts tous ce qu'ils apprenaient!
Pourtant, je fus franchement surprise lorsque, après lui avoir assené un merveilleux coup de poing qui la fit saigner du nez, je me retrouvais violemment poussée à terre. Elle pointa sur moi sa baguette qu'elle avait récupérée et réparée avec l'aide d'une vieille qui semblait l'apprécier. Son visage asiatique était déformé par la rage, elle semblait comme au bord de la folie, à mi-chemin entre la crise de nerfs et le pétage de plombs. Ses yeux avaient une lueur folle qui brillait incroyablement, une lueur de rébellion, une lueur qui protestait à elle toute seule contre ma provocation gratuite. Les sourcils froncés à l'extrême, le nez toujours baigné de sang.
Enfin, elle montrait son vrai visage, celui que tout le monde a au fond de lui, cette face de nous-même qui voue une haine profonde aux autres et ne crois qu'en soi même. J'ignorais ce qui l'avait poussé à montrer son côté sombre, mais c'était une réussite. A mon avis, ce côté fou lui allait bien mieux que le "mademoiselle parfaite" qu'elle arborait lorsque je lui ait renversé ma boisson dessus.
Mais au delà de l'extase que me procurait son visage furieux comme jamais, je sentais la menace peser sur moi-même, sa baguette toujours pointée dans ma direction. Elle avait sûrement d'autres sorts dans son sac, peut-être même des violents. Mais dans ma position, j'aurais eu du mal à me relever sans me prendre son bout de bois dans le nez. Et de toute manière, si j'avais esquissé un geste, l'autre était suffisamment musclée pour me remettre à ma place.


-VENTUS!

Le choc fût incroyable, la violence de son sort, inouïe. Une tempête me fonça dessus, me portant dans le bar comme si je faisais le poids d'une plume, avant de ma balancer sans plus de cérémonie sur une table du fond de la salle. Ce fût mon dos qui s'étala dessus le premier, et pas vraiment délicatement, suivi de ma tête qui cogna sur le bois avec tout autant de force. Je me sentais sonnée, avec un violent mal de crâne, et surtout de dos.
J'avais dans l'idée de rester là, allongée, mais visiblement, mon adversaire n'était pas de cet avis.


-Confringo! Expedimenta!

La table sur laquelle je reposais explosa, et je retombais par terre, avant d'être pendue en l'air, les pieds en haut. A présent, en plus du mal de crâne, le sang me montait à la tête, j'y voyais trouble. Je n'avais plus aucune force dans le corps, et je remarquais à peine que ma jupe me retombais sur le ventre. Tout ce que je voyais, c'était le bar, dans un état proche de l’apocalypse, et encore, à l'envers.
Je ne savais pas très bien ce que je faisais là, suspendue en l'air par une cheville, mes yeux ayant de plus en plus de mal à rester ouverts. Finalement, je me décidais à les fermer tout simplement, ce serait toujours une force d'économisée.


-Tu veux jouer? On va jouer. Flippendo!

Quand bien même en aurais-je eu l'envie et la force, je n'aurais pas eu le temps de répondre qu'une sorte de matraque invisible m'assena un violent coup sur la tête, achevant de me sonner. Le peu de conscience qu'il me restait se demandait si je n'allais pas y passer. Après tout, cette idée n'était pour me déplaire. J'avais toujours rêvé de mourir au combat, alors si la fille devait m'achever, je m'en remettrais. Enfin, théoriquement, non, mais disons que je ne lui en voudrait pas, de l'au delà. J'avais éveillé son mauvais côté, et c'était là un grand service que je lui rendais. Si elle voulait me tuer, elle n'avait plus qu'à le faire, je n'étais pas en mesure de me défendre, elle y avait veillé.
Je fermais mes yeux que le coup avait rouverts, inspirant peut-être pour la dernière fois. Puis j'attendis.

Mais rien ne vint. Les secondes s'écoulèrent dans le silence pesant qu'avait causé ses sorts à répétition, et, contre toute attente, je finis par redescendre, avec une douceur qui me stupéfia. M'avait-elle déjà ôté la vie, silencieusement, et je ne m'étais rendue compte de rien? Etais-je en train de descendre sous terre pour rejoindre l'enfer?
Les yeux toujours clos, je me sentis soudain toucher quelque chose de dur et froid. Une sensation que j'avais déjà éprouvé il y a quelques instants. On m'allongeait sur une table.
C'était quoi ce plan? Elle avait épuisé sa réserve de sortilèges, et maintenant, elle voulait me torturer à la main? Et bien, soit, je n'avais même pas le courage d'ouvrir les yeux. Je sursautais mentalement -mon corps refusait de réagir- lorsque quelque chose de froid et d'humide me passa sur le visage. Elle...elle faisait quoi là? Elle nettoyait le terrain?
Néanmoins, je ne pouvais pas me plaindre -dans tous les sens du terme-, car ce geste eu le don de m'éclaircir les idées, me rafraîchissant au passage et m'ôtant la chose chaude que j'avais sur le front sans m'en être rendue compte, que j'identifiais comme du sang.
Mais je doutais qu'elle est fait cela pour me faire plaisir; on ne passe pas d'une colère noire à de la gentillesse en l'espace de quelques secondes sans raisons. Enfin, moi, si, mais j'étais bizarre et avait des tendances lunatiques, c'était de notoriété publique.

Mais je changeais d'avis lorsque j'entendis la fille s'affaler sur quelque chose qui grinça -une chaise sans aucun doute- avant de... se mettre à pleurer? D'accord, option n°1, elle avait abusé de la Bieraubeurre, et avait l'alcool triste. Option n°2, elle... regrettait?


-Pardon...Pardon... me murmura-t-elle, sa voix étant redevenue celle de tout à l'heure, bien que secouée de sanglots.

Là, j'étais sur le cul. Décidément, les gens de Poudlard me surprenaient tous. Autant la colère me semblait légitime, je l'avais provoquée, qu'elle me tue, aussi, c'était la vie, elle était plus forte que moi, donc elle décidais de qu'elle faisait de moi. Mais alors pleurer... Je ne comprenais pas.
Si j'avais était en meilleur état, j'aurais pu profiter de la situation pour me relever et lui lancer un sortilège qui la mettrais hors d'état de nuire, elle était inconsciente!!...
...Mais la question ne se posait pas, car ma tête était toujours posée sur la table sans intention de bouger, et mon corps refusait d'obéir. Tout ce que je put faire lorsque retentit la sonnerie du bar indiquant l'arrivée de nouveau clients, fût d'ouvrir péniblement les yeux. La lumière qu'il y avait m'aveugla, et puis je sentais tous les regards stupéfiés concentrés sur moi ainsi que ma camarade qui pleurait. Et puis je sentis deux paires d'yeux de plus se poser se moi. Deux paires d'yeux glacés d'effrois. Daniel et Ethan. Eh merde.
Mes frères furent d'abord pétrifiés, n'en croyant pas leurs yeux, puis d'un seul mouvement, s'avancèrent vers moi, l'air toujours abasourdi.


-Ana... Qu'est ce qu'il s'est passé? fis Ethan d'une voix tremblante.

Regarder autour de lui et constater l'étendue des dégâts aurait peut-être pu lui apporter un semblant de réponse, mais leur regard semblait focalisé sur moi et moi seule. Et puis quand bien même ils auraient décroché leur regard de mon corps fatigué et mon visage étourdi, ils auraient probablement conclu que des Mangemorts étaient passés par là.
La gêne de la fille était palpable, elle devait avoir peur qu'ils l'apprennent coupable et s'en prennent à elle. Mais elle n'avait aucun souci à se faire: mes frères avaient beau être carrés d'épaules, ils étaient totalement non-violents. Davantage sur une fille, et si en plus, elle avait mon âge, alors elle n'avait plus rien à craindre.
Moi, par contre, j'étais inquiète, et je sentais la colère monter en moi. Cette fille qui se calmait et retrouvais son air de fille modèle, puis qui se mettais à pleurer et à s'excuser pour x ou y raison, et pour finir, mes frères qui débarquaient. Ils ne manquaient plus qu'eux. On reconnaissait bien là les ex-Gryffondors: toujours là au mauvais moment...
Lorsque Daniel esquissa un geste vers moi, comme pour me porter, je le repoussais d'un bras, avant que celui-ci ne retombe mollement à côté de moi. J'étais vraiment à cout, cassée de partout. Mais pas question que mes frères interviennent. Je voulais qu'ils s'en aillent. Et il n'y avait pas cinquante façon de les faire partir.


-Dégagez! DEGAGEZ! hurlais-je de toutes mes forces.

Ma voix était faiblarde mais l'hostilité y était bien présente, si bien qu'ils n'insistèrent pas. Il parurent hésiter une fraction de seconde, échangèrent un coup d’œil, puis partir à reculons avant de franchir de nouveau la porte du bar, l'air incertain.
Épuisée de toute la force que j'avais mise à crier, j'étais essoufflée. Vraiment pitoyable...
Mais malgré tout, je commençais à retrouver mes esprits, à y voir plus clair. j'avais à présent la force de relever la tête, et fis face à tous les visages des clients qui me dévisageait, ainsi qu'à celui de la fille qui m'avait mise dans cet état.
J'aurais du être en colère contre elle, lui en vouloir à mort, mais bizarrement, j'étais plutôt satisfaite de moi même. J'étais persuadée qu'elle même ne se savait pas si douée! Je lui avais montré une partie d'elle qu'elle ne connaissait pas, et dont elle pourrait à présent mesurer l'étendue de la force.
Car c'était évident, celle était bien plus puissante lorsque son côté sombre prenait le dessus: sa conscience à deux balles s'effaçait, et il n'y avait plus qu'elle, son adversaire, et sa baguette. C'était la sensation que j'éprouvais à chaque combat, et dont je me droguais presque, comme font certain à l'adrénaline.
J'aimais me battre, ressentir mes limites franchies à chaque nouveau combat, surprendre mon adversaire par des coups inattendus et être surprise à mon tour. Et j'étais persuadée que cette fille, sous son masque, adorait ça aussi.
Je tournais la tête vers elle, un petit sourire aux lèvres.


-Eh bien, tu es nettement plus intéressante quand tu laisses tomber ton masque, lui dis-je d'une voix narquoise que je voulais la plus assurée possible.

Mais à présent que je commençais à retrouver un semblant de mobilité, le combat pouvait reprendre. Je ne me laisserais pas avoir deux fois par ses changements d'humeur aussi rapides que violents. Je trouverais des attaques à la mesure de ce qu'elle m'avait infligé, utilisant la magie ou pas.
Restait à voir si elle était de la partie. Car à parler franchement, elle semblait avoir perdu tout esprit combatif. Peut-être mon piteux état lui avait-il ôté toute envie de se battre, mais elle ne pouvait s'en prendre qu'à elle même. A présent, j'en redemandais!


-Alors, on remet ça?

Sur ce, je me relevais tant bien que mal, mes mouvements restants mal assurés. Je finis par me mettre debout, et m'appuyais sur la table sur laquelle j'avais été allongée un peu plus tôt, avant de prendre ma baguette et de la tendre d'un pauvre geste tremblant vers mon adversaire. Je savais rester lucide, je n'avais aucune chance. Si j'étais déterminée, mon corps ne semblait pas être de cet avis. Les tremblements dus à l'effort que je faisais pour rester debout s'accentuaient, mais je n'y prêtais aucune attention. Pas question de perdre comme ça. Ma défaite serait digne.



Dernière édition par Ana Falkowsky le Lun 21 Mai - 21:43, édité 1 fois
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Rita Minithya


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MessageSujet: Re: A la tienne! [PV Rita] (Ended)   A la tienne! [PV Rita] (Ended) Icon_minitimeDim 20 Mai - 19:18


A la tienne! [PV Rita] (Ended) Tumblrlywniucvdr1rn4hig"Pas dans cet état, en tout cas"


Des fois, j'avais moi-même du mal à comprendre mes réactions. Là, j'étais dans un état pas possible. Je regrettais juste d'avoir réagit à son petit jeu, même si, il fallait bien l'avouer, cela m'avais rendue euphorique. Et c'était justement pour ça que ça me faisais peur. Je me rappelais un moment les bagarres avec mes frères. J'avais trois frères, alors il fallait s'en douter, j'étais presque un garçon manqué (même si j'adorais le rose et le violet). J'adorais ça. Je veux dire, trouver des moyens de les battre, de me libérer, de m'entraîner. Alors si je pleurais comme ça, c'était surtout parce que j'avais mal agit. Je l'avais pris pour une vengeance personnelle, je m'étais défoulée sur elle. Ce n'était pas du jeu. J'avais été cruelle. Quand j'étais petite, je contrôlais à peu près ce que je faisais, je ne voulais pas faire de mal à mes frères ( tout comme eux ne le voulaient pas), mais juste m'amuser. Le combat, c'est excitant, c'est jouissif, ça nous donne l'impression qu'on est fort et puissant, qu'on contrôle les autres. Mes larmes coulaient, et j'avais le regret de m'avouer que j'aimais cette sensation de puissance. Mais que je l'avais mal utilisée.

Je regardais cette fille, les yeux à moitié clos, allongée sur la table. En fait, j'avais juste l'impression qu'elle n'avait vu en moi que ce que je montrais aux autres. La gentille fille à sa maman. Parfaite. Elle m'avait poussée à bout, et j'étais sortis de mes gongs. Elle s'était bien amusée cette petite à me chercher des marrons. Elle m'avait eu, et rien que pour ça, elle méritait une partie de mon respect. Mais elle ne me connaissait pas vraiment, bien que moi-même, visiblement, je redécouvrais des parties de moi qui étaient bien cachées. J'étais loin d'être miss-sainte-ni-touche. J'étais juste plus maligne qu'elle, bien qu'en cet instant, elle aurait très bien me faire un sale coup et m'attaquer en traître. Si je ne l'avais pas sonnée avant. J'arrêtais de pleurer, car j'avais dû écouler toute ma culpabilité.

Soudainement la porte du bar s'ouvrit. Je me retournais précipitamment pour observer les nouveaux arrivant, et le peu de lumière qui pénétra dans le bar m'aveuglai. Quand j'eus retrouvé ma vue je remarquais les expressions subjuguées des deux jeunes arrivants. Vu le capharnaüm qui régnait, je comprenais très bien leur réaction. Vu la tête que je devais avoir, le nez plein de sang séché, les larmes sur mes joues et le noir des cendres, je la comprenais encore plus. Tout à coup, leur regard horrifiés se posèrent sur moi puis sur ma victime, si on pouvait dire, toujours allongée sur la table, sonnée. Ils me rappelaient quelqu'un... ils avaient un air de... Ils s'avancèrent alors précipitamment vers nous. C'était à moi d'être horrifiée, surtout quand je vis que la brune tentait de se redresser. L'un des jeunes hommes, les yeux sortant presque de leur orbite- vu l'état de la fille, ça se comprenait- dit d'une voix tremblante:

-Ana... Qu'est ce qu'il s'est passé?

Cette Ana, donc - j'aurais jamais deviné qu'elle puisse porter ce nom, il paraissait tellement doux...- les connaissait, ça coulait de source. De près, je remarquais clairement leur ressemblance. Les mêmes cheveux noirs. Surement de sa famille. Je me retournais vers la brune brusquement, tournant ainsi le dos aux deux jeunes hommes. Eh merde! Je nettoyais rapidement mes yeux et mes joues et baissais la tête. Je devais me faire toute petite, passer pour innocente, le temps que ça se passe. J'improviserais après, tant pis. Je restais figée, complètement gênée. Tandis que j'attendais ma sentence, que la brune me dénonce, l'autre brun s’approcha comme pour porter Ana qui d'un geste brusque le repoussa. J'en restais sous le choc. Ah, elle était comme ça avec tout le monde alors. Allelujah! Elle devait en avoir des amis. Enfin, à bien regarder la scène, on ne pouvait pas vraiment dire qu'elle l'ai repoussé aussi violemment que ça, puisque qu'elle était si faible que son bras retomba presque aussitôt. Mais la volonté y était.

-Dégagez! DEGAGEZ!

Ana était ce genre de personne qui avait un don particulier pour nous faire ressentir toute la haine qu'elle nous portait. Même en gémissant. Même en étant à moitié assommée. Whaou! Elle commençait à m'épater, sérieux. J'en aurais presque ris si la situation n'était pas aussi tendue. Les deux hommes reculèrent devant la haine de leur...? Cousine, sœur, nièce? Puis sortirent du bar, décontenancés, à reculons. Je dévisageais alors Ana qui ma foi, ne s'était pas remise de toute ces émotions. Je sous-estimais bien ma force dit donc pour qu'elle soit dans un état pareille. J'en étais surprise. Elle releva soudainement la tête et je reculais la mienne par réflexe -qui sait, une ruse?-. Je resserrais ma baguette dans ma main droite, mais elle se contenta de me regarder. Pour une fois, il n'y avait pas de colère dans son regard et cela me surpris tellement que je restais figée. Elle esquissa un petit sourire, presque moqueur, et je dois avouer que je ne savais pas du tout comment le prendre.

Son regard semblait désormais me dire: "Hé! On s'est bien amusé non?". Tu parles qu'on s'est amusé. On avait juste détruit un bar, faillit tuer au passage quelques clients, on s'étaient juste fait saigné. Qu'est-ce qu'on s'amuse. J'avais beau désapprouver en apparence ce comportement, il était vrai que mon moi intérieur me disait que n'empêche, ça faisait du bien, merde! J'adorais le sport, j'adorais me défouler, j'adorais cette sensation. C'était horrible à avouer pour moi mais... son sourire... ben j'avais bien envie de le lui rendre. Parce qu'au fond, j'avais adoré cette sensation. Sentir mon cœur battre, éviter le danger, me défouler, mais aussi me maitriser. Si on enlevait le fait que j'avais faillit la tuer en devenant hystérique, je devais avouer que le combat me plaisais.

-Eh bien, tu es nettement plus intéressante quand tu laisses tomber ton masque.

J'avais faillit ne pas entendre, mais j'étais assez proche pour comprendre. C'était bien ce que je pensais, elle était sacrément fière de son coup. Je le prenais pour un compliment, même s'il fallait avouer que c'était louche de féliciter quelqu'un pour l'avoir à moitié tué. Bizarre cette fille... nettement plus intéressante aussi, si je pouvais lui retourner le compliment. Je la regardais un peu perplexe puis souris à mon tour, comme s'il s'agissait d'une énorme blague. Je ne savais même pas si je devais être contente ou pas de l'avoir rencontrée. Elle avait sacrément animé ma journée, et ça se finissait plutôt bien, du moins, pour moi. Je me découvrais une certaine satisfaction à dominer, à gagner, à vaincre. Et ça aussi, je ne savais pas encore si c'était bien ou pas. Aussi, elle me surprit quand elle se redressa pour me lancer à la face:

-Alors, on remet ça?

J'avais beau admirer sa témérité, mais sérieux, elle était folle. Et décidément très fière. Je la regardais et soupirais. Comment est-ce que je pouvais reagir? Elle était là, devant moi, se tenant à moitié sur le rebord de la table, les yeux près à se fermer, mais avec ce petit sourire aux lèvres. Sa détermination me faisais flipper. Certains que c'était une serpentard, une pure, une dure. Elle prit sa baguette que j'avais déposée plus tôt sur la table et la pointa vers moi. D'un air dange... euh... plutôt tremblant. Ce n'était pas du tout un combat d'égale à égale.

-Pas dans cet état en tout cas, déclarais-je en baissant la tête, l'air coupable. Puis je me souvenais que devant moi c'était cette grande brune flippante et orgueilleuse . Je changeais alors d'expression pour la troquer contre ma préférée, la plus espiègle. Mais je vais te donner une chance de te mesurer à moi de nouveau.

C'était bizarre comme je changeais du tout au tout. Vraiment. Je lui affichais donc mon vrai visage. Celui qui dit :"je sais quelque chose que tu ne sais pas". Et j'adorais me montrer sous mon vrai jour. Ana ne me jugerai pas, et quand bien même elle le ferait, j'en avais rien à faire. Et je pouvais parier qu'elle ne se doutais pas une seule seconde que j'étais comme ça en réalité. Que mon masque, c'était justement cette fille sage. Qu'en dessous de ce masque, c'était moi. La vraie moi. Je pointais rapidement ma baguette devant moi, nettement plus en forme qu'elle et lançais subitement:

-Assurdiato!

Je ricanais un moment en la voyant baisser sa baguette et se toucher les oreilles. Eh oui, chérie, tu n'entends plus rien. Je ne considérais pas cela comme une attaque, mais plutôt comme une précaution. Le sort que j'allais lui lancer l'aiderait, et je préférais qu'elle ne l'entende pas, histoire qu'elle le découvre par elle-même un jour. Histoire qu'elle pense à moi et qu'elle me trouve génial quand elle trouverait. Haha!

-Revigor, chuchotais-je à moitié, bien que cela fut inutile car elle était désormais sourde.

Plus pour longtemps. Je la regardais satisfaite tandis qu'elle reprenait de la prestance et de l'énergie. J'avais ma fierté, hors de question de me battre contre quelqu'un de faible. Et au moins, même en me contrôlant, ce serait un beau match, j'en étais sure. J’espérais également qu'elle soit surprise de mon comportement -elle n'a pas du se douter une seule seconde que je pouvais avoir cette face de renard, et j'en étais extrêmement satisfaite parce que c'était justement l'objectif-. Curieusement, j'éprouvais l'envie de la surprendre parce que je savais que ça lui arracherait la bouche de l'avouer. Et ça, ça me faisais bien rire.
Elle avait une chance de me prouver qu'elle savait faire autre chose que de faire exploser des verres. A son tour de m'étonner.
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Ana Falkowsky


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MessageSujet: Re: A la tienne! [PV Rita] (Ended)   A la tienne! [PV Rita] (Ended) Icon_minitimeLun 21 Mai - 21:48

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"On se revoit à Poudlard alors"

J'avais beau jouer les dures, je n'en menais pas large au fond. L'avantage de se maîtriser totalement comme j'avais appris à le faire, était que l'on pouvait faire croire à peu près n'importe quoi nous concernant à n'importe qui, pour peu d'être un peu bonne actrice. Ce que, heureusement pour moi, j'étais. Et ainsi, la seule personne qui pouvait savoir dans quel état physique j'étais réellement restait moi, et moi seule. Bien que l'asiatique, et les clients du car devaient bien se douter que je n'étais tout de même pas au mieux de ma forme.
Et à vrai dire, c'était un euphémisme. Mes jambes tremblaient sous mon poids et sous l'effort, comme à peu près tous mes membres. Je devais avoir quelques côtés cassées, un mal de dos à toute épreuve et des bleus partout. Je sentais le sang qui avait séché sur mon front, ainsi qu'un sale goût dans la bouche. Et comme si ce n'était pas assez, j'étais toujours un petit peu sonnée de tous les chocs que j'avais enduré, à commencer par l'espèce de matraque invisible que je m'étais reçue sur la tête. Bref, je n'étais pas tout à fait en état de courir un marathon, ni même de courir tout court. Je n'étais même pas certaine d'arriver à lancer un sort digne de ce nom.
Finalement, je devrais peut-être utiliser la petite insigne magique que mes frères avaient accrochés à mon uniforme dès qu'ils avaient vu que j'avais la fâcheuse manie de m'évanouir dans la nature. Un petit bout de tissu, avec dessus l'insigne de Poudlard. Il me suffisait d'appuyer dessus pour qu'ils sachent où j'étais, et considèrent ça comme un signal d'alarme. Ce n'était pas comme un émetteur pour que j'arrête de me sauver, ou du moins, ils ne me l'avaient pas présenté comme ça; ils savaient que je l'aurais arraché dans ce cas là. "Simplement au cas où" m'avait assuré Daniel. Alors si cela pouvait les faire dormir tranquille, très bien, je le mettrais, leur fichu écusson.
Et il se trouve qu'aujourd'hui, il serait peut-être enfin utile: lorsque la fille m'aurait mis K.O, vu que je doutais fort que les clients aient l'amabilité de me porter jusqu'à ma chambre et d'envoyer en prime un hibou à mes frères, ils me faudrait m'abaisser à leur demander de l'aide.
De l'aide. Je n'aimais pas ce mot, je n'aimais pas l'utiliser. Ce genre de choses, très peu pour moi. Mais il fallait me rendre à l'évidence; si on ne me soignait pas dans les heures à venir, ça pourrait empirer, très, très gravement. Alors tant pis pour ma fierté, elle n'en était plus à un coup près, j'appellerai mes frères. Ils m'appliqueraient les sorts de guérison qu'ils avaient appris de mes parents, me bombarderont de questions auxquelles je refuserai de répondre, et les choses reprendraient leur cours.

Seulement, la fille ne semblait pas spécialement décidée à se battre de nouveau contre moi. Lorsque je lui fit part de ma demande, elle soupira d'un air désolé, me regardant de haut en bas. Ce n'était pas ce fameux regard désagréable où l'on a l'impression d'être évaluée, seulement une constatation visuelle de mon état physique. Elle avait beau ne pas être au courant de tous les détails concernant ma forme, je ne devais tout de même pas être très reluisante. Du sang partout, des éclats de verre enfoncés à divers endroits, des vêtements déchirés, des cheveux ébouriffés. La grande classe.


-Pas dans cet état en tout cas, me dit-elle l'air coupable.

Il était un peu tard pour avoir des regrets me semblait-il. C'était bien elle qui avait enchaîné sortilège sur sortilège, quitte à me tuer, quelques minutes plus tôt, alors qu'elle ne vienne pas me reprocher de n'avoir pas l'air très vaillante! Et puis qu'est ce que ça pouvait bien lui faire, que je sois en forme ou pas? J'étais son adversaire, pas sa petite sœur avec qui elle doit se battre équitablement à tout prix.
Je lui lançais un regard noir, signifiant clairement que je n'avais que faire de ses soit-disant inquiétudes.


-Mais je vais te donner une chance de te mesurer à moi de nouveau.

Cette phrase, par contre, me laissait davantage à penser. Non pas le côté prétentieux qu'elle sous-entendait à mon avis, car après tout, il était justifié -c'était une bête en sortilèges! Mais qu'est ce que ça voulait dire, ça? En tenant compte de sa précédente remarque, elle affirmait vouloir se battre à égalité. Donc deux possibilité: soit elle allait handicaper d'une manière ou d'une autre, soit...

-Assurdiato!

J'écarquillais les yeux sous l'effet de surprise. Elle avait pointé sa baguette vers moi, l'air d'une petite fille qui prépare un mauvais coup, et venait de me rendre sourde. Enfin, pas vraiment, mais c'était une sensation très désagréable que celle que j'éprouvais en cet instant. Je crois que j'y aurais d'ailleurs préféré la surdité totale; le silence ne me dérange pas, au contraire. Parce que là, vraiment, c'était insupportable. Un bourdonnement étonnamment fort et répandu empêchait tout autre bruit d'arriver jusqu'à mes oreilles. J'aurais pu croire à une grosse mouche -ou plutôt un hélicoptère- si le bruit ne semblait pas venir de partout à la fois. Et je semblais être la seule à l'entendre, à voir la tête des clients qui n'avait pas changé. Mais qu'est ce que c'était encore que ça??!!
Et la voilà qui repointais sa baguette vers moi. J'aurais eu le temps de m'esquiver si j'avais été en meilleure santé, et pas aussi préoccupée par ce bourdonnement incessant, mais là, c'était peine perdue. Un sort dont j'ignorais tout, depuis l'incantation jusqu'à ses effets, venait de me frapper de plein fouet.

Et d'un seul coup, je me sentis mieux. Comme si ma santé était un thermomètre, et que la température augmentait d'un coup, pour une raison obscure. Mes côtés ne s'étaient certes pas replacées d'elles mêmes, pour avoir de l'expérience en la matière, je savais qu'il fallait quelques heures de souffrances pour qu'elle reviennent à la normale. Mais mon étourdissement était pratiquement partit, mes tremblements avaient cessé, je tenais sur mes jambes sans mal. Même sans le voir, il me semblait que mon visage reprenait des couleurs.
Je regardais, éberluée, mon adversaire. Le sourire moqueur qu'elle arborait depuis tout à l'heure ne l'avait pas quitté, à mon plus grand agacement. Et elle semblait très satisfaite tu sort qu'elle venait de ma lancer, comme si elle venait de faire sa bonne action du jour.
Le bourdonnement finit par cesser, et à nouveau je ré-entendis tout ce qui m'entourait. Le souffle court des clients qui, visiblement, ne s'étaient toujours pas remis , et me fixaient comme si j'étais une sorte de bombe à retardement. C'était peut-être le cas.
Mais pour l'instant, sans être au meilleur de ma forme, j'allais mieux, suffisamment pour me battre convenablement. Et même si je n'aimais pas l'idée que se soit grâce à celle qui m'avait écrasée juste avant, je devais l'accepter. Elle m'avait donné, comme elle disait, "une chance de se mesurer à elle de nouveau", elle j'allais lui faire regretter de ne pas m'avoir achevée. Car si mes douleurs s'étaient, sinon dissipées, calmées, mon esprit combatif, lui, était à son maximum. j'allais lui montrer du grand Ana, à la hauteur des surprises que me valait son comportement!...
Avant d'entendre la porte du bar se pousser une nouvelle fois.
Et d'apercevoir deux têtes, puis deux autres.
Ils avaient osés...
RAMENER MES PARENTS!


-Ana, on était obligé, tu...
-Tu n'a pas à te justifier, Daniel. Tu as fait ce qu'il fallait pour ta sœur, le coupa mon père, appuyant bien le dernier mot.

Frappée d'horreur, et dégoûtée de leur trahison, je ne bougeais pas d'un pouce, mais lançais un regard glacial à mon père. Ce qu'il fallait? Ramener mes deux insupportables parents? C'en était presque ironique tant c'était tout ce que qu'il ne fallait
pas faire.
Je sentais le regard pesant de ma famille sur moi, insistants tout particulièrement sur le sang sur mon front et les éclats de verre plantés un peu n'importe où. Je les foudroyais tous du regard, les uns après les autres, terminant par mes traîtres de frères. Et dire que j'avais voulu les appeler à l'aide un peu plus tôt! Ça m'apprendra de croire que l'on peu compter sur eux. Ils ont voulu accomplir leur devoir de Gryffondor encore une fois, et n'ont pas pu s'empêcher de ramener les deux vieux. Des lèches bottes, voilà ce qu'ils étaient.
Mais je pouvaient les insulter autant que je voulais, ça ne changeait rien à ma situation; j'étais dans les ennuis jusqu'au cou. Et cette perspective m'ennuyais à mort.


-Je termine ce combat et je vous rejoint, allez m'attendre là-haut, lançais-je avec provocation.

Comme si ils allaient me laisser faire, un grand sourire aux lèvres, et un petit mot de bonne chance! Non, ça, ça n'arrive que dans les films, et pour ceux qui ont de la chance. Donc, en aucun cas à moi. Je sentis mes parents se crisper davantage qu'ils ne l'étaient déjà en entendant ma pique, ce qui me ravi.
Je profitais des derniers instants ici, car de toute façon il était clair que je n'y reviendrais pas de si tôt. tout d'abord à cause des dégâts causés dans le bar, je doutais que j'allais manquer à Tom, et ensuite, si nous revenions en vacances à Londres un jour, je serais sous surveillance permanente, à mon avis. Ce qui ne m'empêcherait certainement pas de leur faucher compagnie, cela dit. Mais passons.


-Je ne crois pas non, dis ma mère d'une voix qu'elle voulait autoritaire, mais qui ne m'inquiétais nullement. C'est retour à la maison pour toi.

Je la dévisageais d'un regard égal, elle ne m’impressionnait pas. Je savais bien qu'ils finiraient par avoir gain de cause et qu'ils réussiraient à m'embarquer, même de force, à Liverpool -en même temps, à 4 contre une...blessée en plus!- mais j'aimais les provoquer, leur montrer que je n'étais en rien leur chose, que je ne leur appartenait pas.
Il ne me restait probablement plus beaucoup de temps avant qu'ils ne me saisissent chacun par un membre et me fasse transplaner, alors il fallait que je fasse vite. Car malgré tout, j'avais un combat à faire moi.
Bien évidemment, je n'aurais pas le temps de le faire, là, maintenant, et jamais ils ne me laisseraient faire, ces lourdeaux. Mais pas question non plus de laisser l'issue de ce combat en suspend! C'était ma dignité qui était en jeu. Et déjà qu'elle en avait pris un sacré coup de devoir être remise sur pieds par une adversaire compatissante, pas question de lui laisser la victoire par forfait!
Il me restait qu'un seul moyen d'être sûre de la revoir, et de pouvoir l'affronter: Poudlard. J'étais à peu près sûre qu'elle y était, et que quand bien même ils me puniraient, jamais mes parents ne m'empêcheraient d'y retourner.
Il fallait que je fasse vite maintenant, car déjà ma mère traversait la pièce, évitant soigneusement les bouts de verre et les tables renversées par la tornade, avant de s'emparer de mon bras, bien vite imitée par Ethan.


-On se revoit à Poudlard alors, lançais-je sur le ton du défi. Et on finira ce combat comme il se doit. Je te prouverais que ce n'est pas le nombre de sortilèges que l'on connaît qui compte.

Ça, j'en étais persuadée. J'entendis mon père dire brièvement à ma mère l'endroit où l'on devrait transplaner, avant de disparaître, suivi de Daniel. Celle-ci échangea un regard avec Ethan, qui me maintenant toujours fermement, et je sus que le transplanage était imminent. J'adressais un dernier sourire provocateur à cette fille qui m'avait fait passer d'humeur en humeur au cours de cette après-midi, et avec qui j'avais ravagé un bar dans sa totalité. Entre les explosions des vitres et des verres, le feu sur le bar, la tornade, la table explosée, et le sang partout, l'endroit était encore moins accueillant qu'auparavant. Mais peu m'importait, je m'étais bien amusée. Et j'avais rencontré une adversaire de taille.
Et tandis que le paysage du bar s'effaçait autour de moi, je me dis que finalement, contrairement à tout ce que j'avais envisagé, cette fille était peut-être une Poufsouffle.


Fin!
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