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Bad place - Cool faces ? [PV]

 
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 Bad place - Cool faces ? [PV]

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Taylord Reegan


Taylord Reegan
Élève de 7ème année



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Localisation : Ben regarde, sur ma licorne magique... Ah, tu la vois ? Okay, arrête le jus de citrouille alors, visiblement ça te fait pas que du bien.
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MessageSujet: Bad place - Cool faces ? [PV]   Bad place - Cool faces ? [PV] Icon_minitimeMer 26 Juin - 13:52

Ah putain, ces mornilles allaient avoir ma peau. Comme à peu près tout ce qui avait voulu se dresser devant moi depuis ce matin, comme une vaste conspiration, un peu comme quand le vent souffle fort et qu’on se trouve dans le mauvais sens et que toutes les mèches de cheveux vous reviennent en pleine gueule, qu’importe les mouvements de possédé que vous avez pour les dégager du visage. Il y a des jours avec et il y a des jours sans, mais pour le coup, il y a aussi des jours trente sixième dessous, on en parlait pas assez de ceux-là !! C’était vraiment trop con en plus comme histoire, pour une sordide affaire de parchemin – ça faisait des semaines que je savais que je devais aller en acheter mais les parchemins hein, on se dit toujours que ça peut attendre, et on gratte sur tous les petits coins possibles et inimaginables pour faire des économies de place, mais au bout d’un moment ça devient compliqué d’écrire dans le coin des coins. Il y avait toujours Chuck pour m’en passer, mais alors n’en parlons pas à choisir, je préférais encore écrire mes cours dans mes paumes de main surtout depuis que le morceau qu’il m’avait donné l’autre jour en cours ressemblait à du carton qu’on aurait laissé trop longtemps au soleil. J’étais loin d’être sérieuse et organisée, mais quand même – même Zephyr aurait pu se servir de ce truc comme litière.

Du coup comme le matin même où on avait encore partagé une feuille sur deux et que ça s’était terminé en bataille d’encre dans les règles – ça ne m’était pas étranger, mais pourtant l’ambiance était loin d’être celle de mes souvenirs – j’avais voulu aller rapidement passer à Pré-au-Lard en acheter, mais Chuck qui devait m’accompagner ne l’avait pas fait et finalement j’avais perdu du temps pour rien, et je n’avais mis pas longtemps à faire tomber la vengeance en mettant à mal tous ces efforts capillaires comme il savait si bien le faire à savoir le style coiffé/décoiffé qui était passé au stade de décoiffé tout court. Et c’est à peu près à cela que je repensais lorsque la vendeuse avait fait remarqué comme si j’étais la dernière des demeurées que j’avais de l’encre sous la mâchoire près de l’oreille avec un air qui voulait dire « mais comment peut-on se mettre de l’encre derrière l’oreille, voyons c’est sur la feuille qu’elle doit être ! » Ouais ben voilà ce qu’il arrive lorsqu’on a plus de parchemin. Et en même temps cette connasse de mornille s’était barrée sous le comptoir genre il n’y a pas assez de place dans le magasin, c’est sous le comptoir qu’elle se sentait le mieux ! Je poussai un soupir, un accio et un regard mauvais plus tard, et je me retrouvais de nouveau dans les rues du village, sans la moindre envie de vouloir m’attarder encore plus.

Je ne sais pas pourquoi, mais c’est toujours,
toujours, lorsqu’on est dans les moins bonnes dispositions du monde, que le monde justement, s’acharne à tester le degré de patience de l’individu qu’il a choisi comme bouc émissaire – je n’avais pas mis le pied dehors qu’il y avait déjà une petite vieille sorcière toute racornie qui me bouscula légèrement en me laissant soit le choix de la laisser planter là, soit de lui confirmer que j’avais bien écrit « Bon samaritain » de scotché sur le front et de l’aider à la raccompagner jusque chez elle, parce qu’il y avait beaucoup de monde à cette heure-ci dans les rues, qu’elle ne voyait pas très bien qu’elle avait peur de tomber… c’est bon, c’est bon, on allait arrêter les frais avec les bons sentiments et j’avais accepté parce que de toute façon, je ne voyais que ça comme seul moyen de m’en débarrasser parce qu’elle s’était déjà accroché à un pan de mes vêtements, comme une laisse qui retient le chien et son maître. Sympa le tableau. Le manège avait duré jusqu’à ce que je comprenne que la maison dont elle parlait n’était autre que… La cabane hurlante, oui oui, la cabane hurlante, et qu’elle délirait complètement et qu’elle tenait absolument à y rentrer, malgré mes explications que ce n’était pas possible, parce que si on appelait une cabane hurlante une cabane hurlante ce n’était certainement pas parce que c’était sa maison. Et franchement, si je l’emmenais là-dedans à supposer qu’on puisse puisqu’elle était condamnée de l’extérieur, même si nous en tant qu’élève il y avait un chemin qui y menait depuis Poudlard, c’était bien simple, je l’y enfermais. Il fallut faire le chemin inverse, et je sentais bien que j’étais à deux doigts d’avoir la pensée d’avoir envie de l’enterrer pour m’en débarrasser – et voilà, trop tard, c’était fait – et je la refourguais au premier passant qui vint à notre rencontre aux abords des maisonnettes les plus proches de la cabane.

Et bien sûr, j’étais sur le sentier qui conduisait à Poudlard quand je me rendis compte que je me baladais tranquillement le nez au vent et que j’avais abandonné mon sac sur la grosse pierre sur laquelle on pouvait s’assoir à proximité de la cabane – oui parce qu’il avait fallu s’asseoir, ces frêles ces bêtes-là à cet âge, bref, oublions les détails. Oui ben les petits vieux ou les sacs de cours, on ne peut pas penser à tout ! En plus comme je ne le fermai jamais correctement, au moment de le récupérer, le rabat s’était ouvert à cause d’une bourrasque, et il y avait deux trois feuilles de parchemin qui s’étaient envolées et puis merde, tant pis pour celles… tant pis, tant pis, pas tant que ça puisqu’il y avait un type de dos à quelques mètres qui les avaient ramassé et alors il pouvait toujours courir pour penser s’en tirer comme ça ! Il était de mèche avec la grand-mère ou quoi ??

Je levai les yeux au ciel en les roulant –
tout ça pour cette saleté de parchemin.

- C’est à moi
, lançai-je sans la moindre pointe d’amabilité. Il était toujours de dos et j’attendais qu’il se retourne certainement pas prête à faire le moindre effort, les pieds ancrés dans le sol, là où je me trouvais.

J’avais décidé de faire ma mauvaise tête, et même si après coup, je me dis que c’était une silhouette qui ne m’étais pas inconnue, rien à foutre, j’avais assez été contrariée pour me concentrer là-dessus. Et très franchement plus ça allait et plus je pensais au coup monté avec la peau de vache pour justement voler et arnaquer les gens – sauf qu’ils étaient tombés sur la mauvaise personne, au mauvais moment.

-  Change de grand-mère, celle là était pas très crédible, dis-je toujours sur le même ton un peu cassant du genre hahaha tu pensais vraiment m’avoir ? en passant évidemment sous silence le fait que ça avait failli marcher. C’est pour ça qu’il fallait le préciser. Failli seulement. Mais bon c'est pas très glorieux, hein, soit-dit en passant. J'croyais que les mecs ça s'battait... rajoutai-je en terme de provocation. Et ce n'est qu'ensuite que je me dis que ce n'était peut être pas forcément une une bonne idée. Bah. Trop tard. Les filles elles le font en tout cas. Oui oui, bon. Ca c'était en trop, mais puisque j'étais lancée..!

Comme s’il avait les yeux derrière la tête, je croisai les bras sur ma poitrine dans une position de défi en redressant le buste. En plus je voulais pas trop l’avouer, mais j’étais un peu vexée parce que s’ils m’avaient choisi, ça voulait dire que j’avais l’air d’une proie facile, et alors ça non, j’étais pas une proie facile non mais ! Il voulait vérifier un peu pour voir ?!
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Daniel Kelsey


Daniel Kelsey
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MessageSujet: Re: Bad place - Cool faces ? [PV]   Bad place - Cool faces ? [PV] Icon_minitimeSam 6 Juil - 23:31

J’ai regardé le liquide ambré dans mon verre un long moment, admirant les différentes teintes qu’il pouvait prendre à lumière, sentant  l’odeur toujours aussi forte qui s’accrochait à vos narines, le contact du bois crasseux du bar sous ma main gauche, le verre dur et froid contre ma droite, avant d’approcher l’alcool de mes lèvres, et de l’avaler cul sec, déclenchant un torrent d’anciennes sensations longtemps refoulées et qui ressurgissaient. Il s’était passé pas mal de choses avant que je débarque dans La Tête du Sanglier pour commander un Whisky Pur Feu.

Ça faisait déjà un ptit moment que j’avais renoué contact avec le monde sorcier. J’avais rencontré Ruby à Londres, je lui avais racontée mes malheurs, les siens m’avait un peu chamboulé, et j’avais refait un petit tour à Happy Endings, histoire de bien finir ma cure. J’y étais resté un bon moment quand même, à participer à toutes les séances de blablas collectives, ne suivant plus aucune médication je n’avais plus que ça à m’accrocher. Deux fois par jour, je participais un coup de temps de temps, mais je me contentais en grande majorité d’écouter ce que les autres avaient à raconter. On y découvrait toutes les formes d’addictions, certains étaient allés beaucoup plus loin que moi dans les paradis artificielles, et même n’en étaient pas encore tout à fait revenus. Bref, je commençais à trouver le temps long dans ce coin pommé au fin fond de l’Ecosse. Je n’avais qu’une seule envie, c’était de me casser, il ne me manquait plus que le bon de sortie. Un bon de sortie qui finit par arriver, plus par manque d’argent des vieux que par l’achèvement total du traitement. J’étais encore assez loin des douze étapes, le réveil spirituel et tout le reste c’était pas trop mon truc, mais les établissements de désintox ça coutait une blinde.

Bref, le problème quand on s’est fait virer de Poudlard, quand on sait que seul on va replonger, et bien on finit par faire un retour aux sources, on squatte chez ses parents. J’aurais bien aimé rester là bas un bon moment à rien faire, passer des heures cloîtrées dans ma chambre, à repenser à toutes les conneries que j’avais faites, chercher où tout avait commencé à partir en vrille. Mais mon padre, sûrement le plus moldu des sorciers, finit par me trouver une place sur un chantier de construction. Ma vie aurait pu devenir plus simple, j’aurais pu enfin me poser. J’aurais pu l’accepter, et faire le taf, sans poser de question, tourner la page. Mais non, ce n’était pas ce que je souhaitais. Je voulais bosser dans un monde qui m’avait exclu, essayer de regagner ma place.

Une poignée de poudre de cheminette et je me retrouvais dans Pré-Au-Lard. Village que j’avais bien connu. J’errais un peu dans les ruelles, croisant des étudiants de Poudlard que je n’avais jamais vu. Je me baladais dans la Grande Rue, de nombreux souvenirs joyeux ou douloureux, revenaient à la surface, la librairie dans laquelle Holly et moi avions, encore, rompu, les conneries que j’avais acheté chez Zonko pour foutre un peu le bordel dans l’école… Bref, de vieilles histoires dont certaines auraient mieux fait de ne pas ressurgir.

Mais je n’étais pas là juste pour me promener et profiter du soleil anglais. Je devais me trouver un taf. Autant dire que c’était pas la chose la plus facile à faire quand on n’était même pas diplômé de Poudlard. J’entrais au hasard dans les boutiques, proposant mon aide, moyennant rémunération bien sûr. Vu qu’il n’y avait à peu près rien sur mon cv, on me riait au nez. Même chez Honeydukes ils demandaient un diplôme de Poudlard… J’étais juste dépité, je m’étais fait bâché toute la journée, et ce fut presque naturellement après une clope de grillée que je me suis retrouvé au bar de La Tête du Sanglier. Pendant un long moment je suis resté accoudé au comptoir, sans rien faire, me contentant de tirer sur ma cigarette un coup de temps en temps. J’étais resté perdu dans mes pensées un bon bout de temps, posant le pour et le contre d’un bon verre qui ne ferait que rendre la journée meilleure, et en même temps la certitude qu’un n’allait pas me suffire. Ma main se leva presque toute seule, tremblant légèrement, et ma voix mal assurée commanda un whisky. C’était dingue la facilité que j’avais à baisser les bras devant l’échec.

Le deuxième s’avala plus facilement que le premier, le troisième avec moins de regret et ainsi de suite. Petit à petit je sentais l’alcool dans mes veines qui dictait ma conduite. Quand j’ai commencé à bien être bourré je me suis rendu compte qu’il y avait pas mal de chose que j’avais jamais essayé quand j’étais junkie, notamment les drogues magiques. Je fantasmais sur ce nouvel horizon inexploré, imaginant toutes les possibilités, négligeant les effets secondaires possibles. L’alcool aidant je me suis alors souvenu d’une rumeur courant dans les couloirs du château quand j’étais encore un élève, qui racontait que des mecs plutôt louches vendaient des produits pas très légaux dans ce bar même. J’ai commencé à regarder un peu autour de moi, cherchant des mecs qui pouvaient correspondre à des sorciers dealers. Certains avaient l’air plutôt louches, mais surtout un recouvert d’un capuchon qui venait de refiler une petite fiole discrètement à un autre gars en échange de plusieurs mornilles. Je me suis alors approché de ce mec, commençant d’abord par lui offrir un verre avant de parler de choses sérieuses. Le dealer au visage couturé de cicatrices me certifia qu’il pouvait me fournir des substances capables de me faire décoller, poudre de mandragore, de tentacula, mais pour m’en fournir de bonne qualité il avait besoin d’une avance. Naïvement je lui ai donné ce qu’il me demandait et il se barra en me disant de le retrouver une heure après du côté de la Cabane Hurlante.

Malgré mon état d’ébriété avancé j’avais acheté une bouteille de Whisky Pur Feu au barman avant de me rendre au point de rendez vous, histoire de pas faire le voyage à vide. Honnêtement j’ai eu un peu de mal pour marcher droit, plusieurs fois je me suis arrêté sur le chemin pour m’appuyer contre un mur charitable. Je suis alors arrivé à la cabane. Déserte, à part un sac négligemment abandonné à proximité. Et j’ai commencé à attendre… Longtemps… Assez longtemps pour dessouler un peu. Plus le temps passait, plus je me rendais compte que je m’étais fait arnaquer comme un bleu, comme un con. Je m’autorisais une rasade de whisky et une dernière clope avant de lever le camp, je galérais pour l’allumer sous ce foutu vent quand plusieurs parchemins, profitant d’une violente bourrasque, s’échappèrent du sac abandonné. Laissant la bouteille contre un rocher, je me suis permis de les ramasser quand j’ai entendu résonner une voix familière à mes oreilles.


- C’est à moi.

Un sourire se dessina sur mes lèvres, sans me retourner, j’imaginais très bien la posture de Taylord Reegan, l’américaine, les bras croisés, le visage renfermé, foudroyant du regard le connard qui était entrain apparemment de la voler.

-  Change de grand-mère, celle là était pas très crédible. Mais bon c'est pas très glorieux, hein, soit-dit en passant. J'croyais que les mecs ça s'battait... Les filles elles le font en tout cas.

J’avoue que je comprenais rien du tout à ce qu’elle me disait, mais c’était peut être à cause de l’alcool qui était encore présent dans mes veines.

- Certains mangemorts s’en souviennent même…

J’ai fait volte face, et j’ai vu l’expression de son visage changer, petit à petit, passant de la colère, l’énervement, à une sorte de surprise, d’incompréhension. Je me suis alors rapproché d’elle, lui tendant le tout, son sac, les rouleaux de parchemins rebelles.

- Mais je savais pas qu'on se battait à coup d'encre dans le château maintenant.

J’ai plongé mon regard dans ses yeux bruns remplis de flèches dorées. Enfin je revoyais un visage familier dans cet enfer.
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Taylord Reegan


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MessageSujet: Re: Bad place - Cool faces ? [PV]   Bad place - Cool faces ? [PV] Icon_minitimeMer 10 Juil - 13:26

C’était précisément ces instants où on sent que quelque chose va arriver, par instinct, par intuition ou peut être plus simplement parce qu’inconsciemment, on le savait. Comme cette silhouette que je connaissais, que j’avais déjà vu, mais qui aujourd’hui plus que jamais ne me disait rien les mouvements d’humeurs aidant, mais encore et surtout parce que c’était trop improbable – impensable aussi – pour en arriver à un tel lien de cause à effet. Je voulais juste récupérer mes feuilles et me tirer, parce que rien ne se passait comme je l’avais prévu et que ça commençait à me souler – ma compréhension et ma bonne foi avait des limites, et j’étais pas contre un bon coup de poing pour évacuer, même si à cause de ma petite pique, j’avais un peu perdu l’effet de surprise, mais très franchement, je m’en tapais et j’étais une fille, donc il y avait toujours cette petite pointe d’hésitation qui se lisait en général dans les yeux de l’antagoniste et à ce moment-là on savait toujours ce qu’il était en train de penser : est-ce que je dois réagir, est-ce que je ne dois pas.. ? Ben trop tard mec, t’as raté tas chance, et en plus, j’avais toujours trouvé cette règle débile, parce que je ne voyais pas depuis quand une nana était plus fragile qu’un, enfin en tout cas, ça n’avait jamais été un élément que j’avais jugé bon de prendre en compte.

- Certains mangemorts s’en souviennent même…

Mais le temps que les pièces du puzzle se remettent en place parce que j’étais en train de comprendre ce qui était en train de se passer, Daniel Kelsey en personne se retourna pour me faire face, et même si j’avais encore un train de retard, parce qu’il faut pas trop en demander plus quand on passe du plus parfait inconnu avec qui on a envie de se friter à la vieille connaissance qu’on pensait ne jamais revoir, forcément… Tout devint clair, et je me demandais même comment est-ce que j’avais fait pour ne pas le reconnaître avant, même de dos.

Je sentis mes traits se tirer vers l’arrière sous la surprise, et pour digérer tout ça, je fourrai le parchemin récupéré dans mon sac, sans vraiment vérifier si dans la façon dont il avait été mis, il allait se corner ou pas.


- Mais je savais pas qu'on se battait à coup d'encre dans le château maintenant.

Je souris, soulagée en fin de compte, que la tournure qui se profilait soit bien plus sympathique que celle que j’avais imaginée à peine plutôt. Pas parce que je flippais de ce qui aurait pu se passer – en fait, je n’y avais même pas pensé – mais parce qu’une journée pourrie qui bascule en journée cool, ça me faisait un peu oublier toutes les merdes qu’il y avait eu avant.

- Faut bien trouver quoi faire, t’es pas trop au goût du jour on dirait, me moquai-je gentiment, parlant enfin, le contrecoup de la surprise passée, surtout que ça ne me ressemblait pas de rester passive. Non sérieux, qu’est-ce que tu fous ici ?!

Mais je le stoppais avant même de lui laisser le temps de me donner une réponse – on allait pas rester plantés ici, et dans un geste automatique parce que je l’avais fait des millions de fois, je mis mon sac en bandoulière sur mon épaule, afin de pouvoir escalader la barrière qui entourait la cabane hurlante pour passer de l’autre côté. De toute façon, vu comme elle était pas haute, et son nom qui en faisait flipper plus d’un, ils devaient penser que c’était suffisant pour dissuader les gens, mais pff de toute façon la seule chose qui pouvait crier dans cette maison, c’était les lattes du plancher qui grinçaient quand on marchait dessus, donc niveau angoisse de la mort qui tue, on allait repasser.

- Tu m’suis ? J’invitai Daniel à me rejoindre pour finir de grimper la petite colline où avait été construite la maison. J’pensais que t’avais plus peur de ces trucs là depuis l’temps. C’est clair qu’on en avait vu d’autres, et qu’après ça, on revoyait carrément sa vision des choses.

Evidemment il y avait des planches de partout pour condamner toutes les issues, mais c’était comme le reste, juste de la dissuasion, et je me faufilai sans problème entre une interstice assez large pour pouvoir m’y glisser depuis une des fenêtres, avant de faire sauter les clous de l’intérieur pour que Dan puisse y pénétrer, avant de vérifier vite fait l’état des lieux d’un rapide coup d’œil tout autour de moi, avant de m’installer sur l’un des fauteuils à moitié éventré, plaçant une de mes jambes sous mon autre cuisse et de poser mon sac sur l’accoudoir dans une sorte d’équilibre précaire. De là, je fouillai dans les poches avant pour en sortir de l’étui une cigarette avant d’en proposer une à Dan – je les avais piqué à Chuck, mais il me piquait d’autres trucs, de toute façon, on arrêtait pas de se piquer plein de bazar mutuellement – de tirer dessus après l’avoir allumé, et ensuite d’avoir un petit coup de menton pour l’inciter à reprendre là où on s’était arrêté.

Non parce qu’il fallait aussi un peu remettre les choses dans leur contexte, on s’était quittés d’une drôle de façon la dernière fois, en fait, c’était même pas le terme, parce que rien aurait pu indiquer qu’une allait plus se revoir – moi je m’étais barrée de l’école, plus ou moins, parce que je l’avais voulu, mais en faisant tout pour me faire virer, donc bon. Ensuite, j’étais revenue. Daniel, j’avais appris que bien plus tard qu’il s’était fait renvoyé, mais genre définitivement sans retour en arrière possible, et non seulement je me rappelais très bien qui me l’avait dit puisqu’il s’agissait de Ruby – et là je voulais pas trop penser à elle, parce que sinon, ça allait me souler – et même que c’était ici même qu’elle me l’avait appris. Jolie ironie du sort. J’avais eu du mal à y croire, mais les semaines et les mois passant, au bout du compte, on a plus trop le choix.

Surtout que notre dernière conversation, elle remontait à quand ? Sûrement cette fois-là où je l’avais suivi à la tête du Sanglier, un truc comme ça, et il était pas dans le meilleur état qui soit à ce moment là – mais aujourd’hui, à y regarder de plus près, maintenant que la petite euphorie des retrouvailles était passée, il avait plus ou moins cette même gueule. Bon. D’abord, je faisais comme si de rien était. On aviserait après. Parce qu’aux dernière nouvelles on était potes quand même, et des questions j’en avais et pas qu’un peu, celles que j’avais ressassé parfois en me disant que si Daniel se pointait un jour comme ça devant moi, j’aurais bien aimé lui demander, pendant que j’imaginais des situations où on se retrouvait comme ça. Par hasard. Mais jamais j’avais pensé que ce hasard viendrait maintenant. Ca me faisait tout bizarre, comme si quelque chose allait changer de le revoir, et ça me faisait bien plaisir.

- Personne pensait te revoir dans le coin
, avouai-je alors. Dans les faits après tout, c’était pas interdit de revenir à Pré au Lard, même si c’était pas loin du château dans lequel on avait plus le droit de foutre un pied. Mais je sais pas moi à sa place, j’aurais pas trop aimé me rappeler tous ces souvenirs… Non mais déjà, pourquoi tu t’es barré ?! Avant toute chose. Comment tu t’es fait jarter de l’école ? demandai-je d’un ton plus accusateur – je m’étais quand même mise Woodley à dos et d’ailleurs depuis la guerre était déclarée, alors en ce qui le concernait lui, ça devait être bien pire.

J’avais entendu tout un tas de rumeurs à ce propos, parce qu’il y en avait toujours, mais je préférais de loin entendre sa version à lui.
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Daniel Kelsey


Daniel Kelsey
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MessageSujet: Re: Bad place - Cool faces ? [PV]   Bad place - Cool faces ? [PV] Icon_minitimeJeu 18 Juil - 22:16

Taylord Reegan, c’était pas le genre de fille que je connaissais à peine dans le château. C’était pas comme si on s’était à peine rencontré au détour d’une des nombreuses soirées qui avaient eu lieu dans la salle commune des Gryffondors, ou encore juste une fille à qui j’avais tapé la discut’ quelques instants avant de rentrer dans une salle de cours. Non Taylord Reegan c’était la fille hyper-intelligente, hyper-cultivée, et vraiment, mais vraiment, mignonne par-dessus le marché. Je pouvais être fier de dire que j’étais un de ses potes. On avait appris à se connaître au fil des années qu’on avait passées dans l’école. Elle m’avait aidé à bosser à mes débuts, il y a un bon bout de temps, on s’était soutenu après l’attaque des mangemorts, on s’était battu ensemble, côte à côte, épaule contre épaule, pour les renvoyer chez eux… On avait bu, fait la fête, on avait profité de la vie en somme. Malgré tout je ne pouvais pas me vanter de connaître vraiment l’américaine. On avait des circonstances atténuantes, la plupart des moments ou on se voyait, la fatigue, les blessures, ou même un état d’ébriété avancé nous empêchaient de faire vraiment connaissance, d’apprendre des choses l’un sur l’autre autres que les faits connus de tous. Au final, derrière ce sourire charmant, ces yeux bruns pétillants, un mystère pouvait être caché. Chaque éclat doré de son regard pouvait abriter des secrets. Je n’en connaissais que la surface.

Je pouvais voir ses traits artistiques passer du renfrognement dû à l’énervement qu’un presque inconnu aurait pu lui voler son sac, à une surprise totale, avant de se détendre petit à petit pour laisser un léger sourire se dessiner sur ses lèvres. Sincèrement ça me fit chaud au cœur, au moins certaines personnes étaient heureuses de me voir. Si ça avait été Holly ou même Nakamura j’aurais pas misé sur un sourire.


- Faut bien trouver quoi faire, t’es pas trop au goût du jour on dirait. Non sérieux, qu’est-ce que tu fous ici ?!

Ça c’est sûr. Je n’avais pas la moindre idée de ce qui pouvait bien se passer au château, hormis les trucs de bases. Les premières années découvraient la magie, et les mystères de l’école, les plus âgés révisaient pour des échéances plus importantes. Les équipes de Quidditch jouaient les unes contre elles, des amitiés se créaient, des couples se formaient, se déformaient. L’année touchait à sa fin, ce qui signifiait des bonnes soirées en perspectives. Bref des trucs habituels. Après ce que je foutais ici, moi-même je me le demandais. J’aurais jamais dû revenir, les blessures étaient trop récentes, les cicatrices encore ouvertes.

Mais elle me coupa, et commença à escalader avec souplesse la sorte de clôture qui encerclait la colline ou au sommet se perchait la cabane. On aurait dit un chat. J’ai pris une petite rasade de Pur Feu avant de balancer la bouteille encore à moitié pleine de l’autre côté.

- Attrape !

J’y suis clairement allé plus en mode bourrin, je sentais le bois un peu pourri grincer sous mon poids pendant que j’escaladais la petite barrière, retrouvant l’américaine de l’autre côté. À peine le temps d’enlever les quelques échardes plantées au creux de ma paume qu’elle était déjà reparti en direction de la cabane isolée.


- Tu m’suis ? J’pensais que t’avais plus peur de ces trucs là depuis l’temps.


J’ai avalé une nouvelle gorgée de whisky, la tête tournant légèrement je me suis adossé à la barrière, laissant l’américaine prendre un peu d’avance. Finalement l’alcool n’était pas tant que ça descendu, je sentais de moins en moins l’extrémité de mes mains, les messages nerveux étaient un peu inhibés quand je me caressais les joues du bout des doigts, un de mes tics pour vérifier mon état d’ébriété. Je me suis ressaisi légèrement avant de suivre Taylord qui se dirigeait tranquillement vers la cabane la plus connue du Royaume Uni.

- Jamais été très fan de ce genre d’endroit… Finalement je suis peut être mieux dans le monde réel.

Elle se faufila une nouvelle fois telle un félin dans une petite ouverture laissée par une fenêtre, me laissant un instant avec un vent à décorner les bœufs. J’étais à deux doigts d’essayer une nouvelle fois de faire mon bourrin en défonçant la porte quand elle dégagea un espace suffisamment grand pour laisser passer ma masse. Elle se posa sur un vieux fauteuil défoncé, pendant que je traînais un pouf poussiéreux qui traînait là, sûrement un vestige d’une soirée entre étudiants voulant braver le mythe de la cabane. J’ai évidemment taxé une des clopes qu’elle me proposait, c’était toujours ça de pris, et j’attendais tranquillement, affalé sur mon pouf, un léger sourire aux lèvres, qu’elle continue la conversation.


- Personne pensait te revoir dans le coin.


Touché. En même temps c’était sûr que n’importe quel mec qui s’est fait virer n’allait normalement pas se pointer dans les environs de son ancienne école en gros un an après son exclusion, ou alors c’est qu’il était plutôt con, ou complètement bourré, et j’étais dans les deux cas. Heureusement qu’elle ignorait la raison pour laquelle je m’étais pointé dans le coin de la Cabane Hurlante au lieu de rentrer directement chez moi comme j’aurais du le faire. Si je n’avais pas voulu tenter les champignons et racines magiques, je n’aurais probablement jamais recroisé Taylord Reegan.

- J’avoue que j’y pensais pas non plus.

Après tout la raison principale pour laquelle je m’étais ramené à Pré-Au-Lard c’était pas la drogue, je voulais me trouver un taf à l’origine. Le fait de vouloir retrouver les paradis artificiels, de se sentir décoller petit à petit,  c’était l’accumulation de mes échecs, et mon manque de motivation.


- Non mais déjà, pourquoi tu t’es barré ?! Comment tu t’es fait jarter de l’école ?


C’était la question à cent mille. Pour être honnête je ne pensais pas que le Daily Poudlard avait pu dire grand-chose. Déjà je m’étais limite fait renvoyer de nuit, le lendemain matin mon ancien lit et mon ancienne commode étaient disponibles. Nakamura n’était pas le genre à fuiter. La triche aux exams avait pu sortir, mais la tentative d’incendie des serres qui avait été le véritable motif j’en doute.

- Premièrement j’ai triché à un exam, avouai-je, après tout ça coûtait rien de le dire, ce qui était fait est fait. Mais c’était quand même un peu la loose de balancer ça, surtout à Taylord Reegan qui était la fille la plus brillante de l’école. Ensuite… J’ai… En gros, j’ai essayé de brûler les serres…

Je me sentais juste encore plus con qu’avant. Encore plus comme une merde.

- Pour ma décharge j’étais complètement défoncé à ce moment là.

On pouvait pas dire que ça me disculpait, juste que j’avais plus toute ma tête. J’ai posé la bouteille de Pur Feu entre nous. L’alcool, la drogue, m’avait aidé pour arriver à la boulette ultime. Finalement mon renvoi la triche, ou mon côté pyromane, n’en était pas totalement responsable, il avait commencé à partir d’un enchaînement de conneries.
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Taylord Reegan


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MessageSujet: Re: Bad place - Cool faces ? [PV]   Bad place - Cool faces ? [PV] Icon_minitimeVen 2 Aoû - 16:09

La pâleur des joues de Dan n’était pas sans me rappeler la dernière fois qu’on avait vraiment passé du temps ensemble. C’était fou comme des événements anodins pouvaient prendre l’apparence de faits marquants par le principe du jeu des associations : parce que c’était là que tout avait commencé à dérailler, qu’on ne se voyait qu’occasionnellement en salle commune. J’avais ouvert le bal la première et quand j’avais su la suite, beaucoup plus tard, j’étais remontée à ce fameux jour à la Tête de Sanglier. Et ben aujourd’hui, il avait à peu près la même gueule. La vie en dehors de l’école ne lui avait pas rendu meilleure mine, ça c’est clair.

- J’avoue que j’y pensais pas non plus.

De toute façon, on allait pas tourner autour du pot pendant cent sept ans – la cabane hurlante était bien moins accueillante et confortable que la salle commune,  mais peu importe, les perspectives avaient changé puisque mes envies de baston avaient été reléguées au plan de discussion au milieu des moutons de poussière, qui eux par contre, étaient beaucoup moins loquaces.

Beaucoup de choses avaient changé, me dis-je en regardant le bout de ma cigarette se consumer pour laisser tomber les cendres sur le sol. Ce n’était pas comme si c’était la première fois que je me faisais la réflexion pourtant – mais peut être en revanche que c’était la première fois que j’en mesurais vraiment l’ampleur.

- C’est vrai que les fondants du chaudron d’Honeydukes n’ont rien à voir avec ceux du chemin de Traverse, raillai-je gentiment, comme une autre façon de laisser à penser qu’il y avait autre chose. Le coup du marché à Pré-au-Lard avec le petit panier en osier et tout et tout, j’y croyais pas trop.

La suite, je l’attendais – tout en me demandant si lui aussi, avait entendu vent de mes propres exploits avant de partir. Bon. C’était clair que j’étais pas prête de garder un bon souvenir de ce qui s’était passé avec Woodley, surtout au vu de comment ça se passait maintenant, parce que je gardais toujours la tête haute et fière parce qu’il n’était pas question que je ressente la moindre faiblesse de sa part, mais je la voyais toujours d’un mauvais œil en cours ou parfois quand je la croisais dans les couloir, avec cette animosité cachée, rêvant qu’un jour, elle se fasse étrangler par les membres de l’une de ses pieuvres de son satané bureau.


- Premièrement j’ai triché à un exam. Ensuite… J’ai… En gros, j’ai essayé de brûler les serres…

Je me redressai sur le fauteuil, en même temps que ce que j’étais en train d’écouter les révélations avec perplexité. Je tirai sur la clope pour me laisser le temps de répliquer.

- Ah ouais, c’est pas comme ça que t’as dû gagner des points, commentai-je, mais sans grande surprise non plus. Enfin si, je l’étais un peu, mais plutôt dans le sens où ce que j’avais pu entendre – avec plus ou moins d’élaboration, c’était facile avec les langues bien pendues de Poudlard – se confirmaient, mais que j’avais un peu fait semblant de ne pas y croire.

- Pour ma décharge j’étais complètement défoncé à ce moment là.

Mes yeux se posèrent instinctivement sur la bouteille, qui n’était pas encore vide, avant de tendre le bras pour pouvoir m’en emparer. J’aimais bien faire la fête, c’était pas ça le problème, mais justement, PENDANT les heures de fête et pas en dehors – encore ce même clin d’œil à la tête de Sanglier : Chez Dan c’était tellement la fête tout le temps, qu’elle en devenait même plus amusante, et je commençais à comprendre que depuis la dernière fois et ce que je pouvais voir là… et ben ça avait pas trop changé.
Non mais en plus, plutôt que de l’excuser, ça l’avait encore plus enfoncé dans la merde oui !!

Je bus une gorgée, puis deux, comme si moi aussi, je devais prouver quelque chose. Le premier truc qui me vint à l’esprit, c’était un peu un machin du genre, ah ouais qu’à ce moment là, t’es sûr ? C’était comme ça, ça me plaisait pas et j’y pouvais rien – j’étais pas du genre à apprécier de voir des personnes dont je me souciais un minimum qui n’était pas capable de discerner l’amusement des extrêmes, et encore plus quand je me disais qu’il n’y avait rien que je ne puisse faire pour changer quoi que ce soit, même si j’en avais très envie. En même temps, Daniel n’avait aucun compte à me rendre, et en plus il avait de quoi répliquer, donc c’était un peu coincée, parce que justifier mes propres erreurs… C’était bien joli de vouloir les reconnaître, mais de là à en parler ouvertement…

- Pourquoi tu fais ça ? demandai-je subitement. C’était tout simple comme question, mais est-ce qu’on lui avait déjà posé au moins, et même si sur le coup il ne la voyait pas, elle devait bien être là, quelque part. Parce qu’on ne pouvait pas sauver quelqu’un qui ne voulait pas être sauvé, c’était pas nouveau, mais bon, c’était pas interdit non plus de lui ouvrir les yeux que je sache. Tu vas faire quoi ensuite ? Là, maintenant.

Encore ce sentiment de déjà vu, mais pas avec la même personne. Retrouver Daniel me rendait moins prompt à l’emportement, mais quand même, s’il s’imaginait que j’allais jouer les rassurantes voix de la sagesse, certainement pas ! Enfin, oui. Mais dans une version plus taylordesque.

- Non mais c’est trop con
, tranchai-je sans attendre. C’est pas en attendant indéfiniment que tu te lèves un beau jour que tout change parce que la roue a tourné. Faut avoir un peu d’force dans les bras pour ça, et c’est pas en les laissant ballants devant toi que ça va marcher, parce que c’est ce que tu fais non ? Je secouai la bouteille que je tenais toujours dans ma main. Ou alors c’est rien que pour justifier que t’es nul, mais c’est pareil, on est nul que si on a envie, alors pour le coup, c’est que tu fasses ça qui est carrément nul !

C’était parti d’un coup d’un seul, mais ce fut trop tard quand je vis que Dan ne m’avait rien demandé de ce type de réflexions puisque je m’étais lancée la première, mais bon, après tout, je pensais ce que je disais. Mais plus que jamais, j’avais conscience de tout ça, parce que je n’en étais pas si loin que ça moi non plus. Que la main que je voulais lui tendre parce que c’était plus fort que moi, parce que j’avais toujours ressenti de l’exaspération vis-à-vis de l’échec, elle n’était pas très friande de la manière douce, mais plutôt du genre à tirer de toutes ses forces.

Enfin, le but, c’était pas non plus la crise de bec – mais de nos retrouvailles que j’avais imaginé, c’était pas trop comme ça qu’elles se passaient…

- C’est juste que si faire un feu de joie avec le château – et Woodley dedans – ça te fait plaisir, moi je veux bien, mais t’as pas l’air plus heureux qu’avant, alors… je haussai les épaules en signe d’impuissance en gardant contre moi la pièce à conviction. S’il me disait que si tout allait pour le mieux pour lui dans le meilleur des mondes, d’accord, mais il allait devoir se montrer un peu plus convaincant…

 
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Daniel Kelsey


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MessageSujet: Re: Bad place - Cool faces ? [PV]   Bad place - Cool faces ? [PV] Icon_minitimeMar 6 Aoû - 0:16

J’accordais beaucoup d’importance à ce que pouvait penser les autres contrairement à ce que mes actions pouvaient faire croire. J’en étais pas encore au mode " Maintenant je m’en tape, je porte mes jeans au milieu du bide ", j’avais pas encore cinquante ans. L’opinion générale je m’en tapais un peu, mais celle des proches comptait pour moi. C’était une des raisons pour lesquelles je me sentais encore plus con quand je foutais tout en l’air, créant le bordel, trahissant ceux qui s’inquiétaient pour moi. Malgré tout ce qu’ils me disaient, tout ce que je pensais dans mes moments de lucidité, je n’arrêtais pas de faire des énormes conneries. Des conneries ou la plupart du temps j’étais le seul à être en danger, mais pour autant ce n’était pas vraiment une excuse.

C’était presque plus fort que moi. Je ne savais pas si c’était vraiment une sorte de pulsion autodestructrice qui m’habitait, mais vu tout ce que j’avais pu faire, tout le tort que j’avais causé à ceux qui ne me voulaient que du bien, ça y ressemblait fortement. Et je me retrouvais dans la Cabane Hurlante, bourré. Tous mes efforts de rester sobre n’avaient au final servi à rien, tout le chemin accompli depuis le trip à la limite du flippage de Hyde Park, en passant par les différents centres de désintox, tout avait été inutile. De ces quelques mois il n’allait rester qu’une cicatrice irrégulière parcourant mon avant bras et un sentiment de gâchis. Des jours de tremblements, de fièvre, de nausées, de vomis, des jours de souffrance, des heures à rester assis sur une chaise à entendre les autres parler, puis à essayer de mettre des mots sur ce qu’on avait vécu, tout était réduit à néant à cause d’un shot de whisky qui en entraînait fatalement un deuxième.

Pendant ce temps, Taylord faisait référence aux fondants d’Honeydukes… Les délicieux chocolats, certains fourrés à la liqueur, confectionnés à la crème de whisky… J’avais vraiment un problème. Mais je ne savais pas encore si la première barrière de sobriété que je venais de défoncer à grands coups de verres allait entraîner dans sa chute la seconde barrière, celle de l’acide, des trips extraordinaires qui m’ouvraient un nouvel univers, détruisant à chaque fois un peu plus celui ou je vivais, le seul réel.


- Pourquoi tu fais ça ? Tu vas faire quoi ensuite ? Là, maintenant.

C’était la question à cent mille. J’en avais aucune idée. J’allais me contenter de nager en eaux troubles, en attendant que quelqu’un me tende la main, tout en savant pertinemment que j’allais l’envoyer se faire voir, prétextant que c’était pas ses affaires.

- Tu crois que c’était prévu ? J’en sais rien.

Elle s’empara de la bouteille de whisky que j’avais amené, une nouvelle connerie à mettre à mon actif, s’en enfila quelques rasades comme pour me montrer qu’elle savait boire elle aussi. Mais je le savais déjà ça. Derrière sa fausse image de fille parfaite que tout le monde avait, je l’avais déjà vu plusieurs fois éméchée à quelques soirées made in Gryffondor. S’il y avait quelqu’un qui avait quelque chose à prouver dans cette cabane pourrie, c’était bien moi. Je me l’étais déjà presque tout le temps dit. Après être tombé sous le charme de Lilian j’avais du prouver à Holly que c’était elle que j’aimais, fail. Après des années catastrophiques je devais me relever pour mes BUSE, fail. Je devais assurer en revenant dans le monde moldu, fail. Après ma cure, je devais rester sobre, fail.

- Non mais c’est trop con. C’est pas en attendant indéfiniment que tu te lèves un beau jour que tout change parce que la roue a tourné. Faut avoir un peu d’force dans les bras pour ça, et c’est pas en les laissant ballants devant toi que ça va marcher, parce que c’est ce que tu fais non ? Ou alors c’est rien que pour justifier que t’es nul, mais c’est pareil, on est nul que si on a envie, alors pour le coup, c’est que tu fasses ça qui est carrément nul !

J’ai failli m’étrangler avec la fumée de ma clope, j’ai fini par lâcher un vieux rire dégueulasse. Pour qui elle se prenait ? Le pire c’était que je me disais la même chose depuis un bon bout de temps. Mais que je me le répète sans arrêt ou qu’on me le balance face à face, les yeux dans les yeux, c’était différent.

- Non sans déc ? Tu crois que j’le sais pas ? Tu crois que j’ai rien fait pendant un an ? T’as pas la moindre idée par quoi je suis passé, de ce que j’ai fait. Alors avant de me juger, penche-toi un peu sur ton cas Miss Conjunctiva !

Ma voix s’était faite plus agressive, mon ton plus haché. La cicatrice sur mon bras me démangeait. Au fil des années je m’étais rendu compte que Taylord n’était peut être pas la miss parfaite, première de classe que tout le monde pouvait penser. Presque tout le château savait qu’elle s’était faite renvoyer, temporairement, pour avoir envoyé un sort sur un enseignant. Les rumeurs racontaient que c’était sur Woodley, compréhensible, les récits les plus détaillées avançaient que c’était le sortilège Conjunctiva qu’elle avait balancé. À l’époque j’avais la tête dans le sac, je faisais attention à rien, et elle avait été de retour assez rapidement, je n’y avais pas vraiment prêté attention. Nous n’avions pas été suffisamment proches pour en parler.

- J’ai déjà essayé de me relever. La chute est encore plus douloureuse.

C’était un aveu de faiblesse ces quelques mots lâchés dans un murmure.

- C’est juste que si faire un feu de joie avec le château,  ça te fait plaisir, moi je veux bien, mais t’as pas l’air plus heureux qu’avant, alors…

La tentative d’incendie... C’était juste une de mes multiples erreurs qui m’avaient envoyé dans la merde, une nouvelle preuve que j’étais incapable de juger les conséquences de mes actes. Mais peut être que je n'étais pas le seul dans cette situation. Je ne savais rien de ce qui se cachait derrière les yeux dorés de le texane. Nous étions peut être plus semblables qu'on pouvait le croire.

- Au début, j'ai ressenti une sorte de soulagement, un poids qui quittait mes épaules. Mais au final ça m'a enfoncé un peu plus. Tu t'es sentie mieux après avoir balancé le sort à Woodley ?

Toutes les conneries que j'avais faites... Impossible de m'en libérer. Je devais m'en occuper, les régler une à une. Mais mon ivresse relative me faisait douter sur mes capacités. Je savais que j’avais besoin de d’aide pour m’en sortir, mais je n’étais pas prêt à l’accepter.
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MessageSujet: Re: Bad place - Cool faces ? [PV]   Bad place - Cool faces ? [PV] Icon_minitimeSam 10 Aoû - 22:16

Fall seven times, stand up eight.



- Non sans déc ? Tu crois que j’le sais pas ? Tu crois que j’ai rien fait pendant un an ? T’as pas la moindre idée par quoi je suis passé, de ce que j’ai fait. Alors avant de me juger, penche-toi un peu sur ton cas Miss Conjunctiva !

Hého, c’est bon, c’est bon ! C’était pas une grande surprise, parce que c’était le genre de truc de réaction en chaîne là, où une chose en entraîne une autre et que ça monte crescendo. Je le savais, mais j’aimais pas trop qu’on joue comme ça avec ma susceptibilité – même si c’était moi la première qui l’avait mise sur le grill, mais après tout, c’est bien connu, on est toujours mieux placé pour donner des conseils aux autres que pour les appliquer soi même, donc à partir de là en ayant conscience de ça, et bien je ne me gênais pas, même si ça incluait un renvoi de cognard.

- J’ai jamais dit que j’étais le bon exemple à suivre, sifflai-je de mauvaise foi – parce que putain si ça pouvait lui faire plaisir, j’avais fait le tour, le tour et encore le tour de la question, et justement, j’avais pas trop envie de m’y appesantir de nouveau, parce que ça ne faisait pas que du bien. Qu’est-ce que tu veux que j’te dise si je suis pas douée aux devinettes ! Une façon comme une autre de lui dire que depuis tout à l’heure, j’essayais de lui tirer les vers du nez, mais qu’il ne me facilitait pas la tâche en faisant planer les mystères, comme si il trouvait ça amusant.

En plus c’était pas vrai, je jugeais pas, je mettais juste des mots sur ce qui se passait, ce que visiblement il avait refusé de faire, et quelque chose me disait que si Dan avait eu cet emportement, c’était que je ne devais pas être si loin de la vérité que ça. Mais juste, de le brosser dans le sens du poil parce qu’il était triste et malheureux pour entretenir cet état d’esprit, et ben je le laissais à d’autre. C’était en donnant des coups de poings qu’il se passait des choses généralement, aussi bien que mauvaise, mais au moins, il y avait un truc qui n’avait rien à voir avec l’état végétatif qu’il avait un peu eu au début – mais tout n’était pas perdu, puisque j’avais réussi à le piquer au vif. Et moi aussi par la même occasion, et j’étais même un peu surprise de voir que même le nom du sortilège était revenu jusqu’à la bouche des élèves, puisque c’était pas moi qui était allé le raconter, même si je me souvenais très bien l’avoir lancé et avoir échoué. Comme du reste. Et pas que d’ailleurs.


- J’ai déjà essayé de me relever. La chute est encore plus douloureuse.

Il y avait quelque chose qui me gênait profondément dans le comportement de Daniel. C’était que depuis tout à l’heure, tout ce qu’il disait était vrai, même si je faisais exprès de ne pas m’y appesantir, parce que justement, je voulais pas qu’il le croit. Mais c’était vrai en attendant, et justement, parce que je le savais, je ne voulais pas lui en donner la confirmation. Ca aurait été trop le conforter dans cette dose de malheur, et il ne fallait pas. Et puis, je me disais que même si maintenant, il me riait au nez, peut être qu’un soir, quand il serait tout seul et que ça n’allait pas, il repenserait à tout ça, cette conversation, ces paroles – et que la conviction que j’y avais mise à chaque fois aurait été gravé au fer rouge, comme une hymne qu’on répète pour se donner du courage. Je ne demandais rien en échange, même pas la flatterie de dire que oui, j’avais été un facteur important, je m’en tapais de tout ça, parce que je n’avais jamais été intéressée mais qu’en tout cas je n’étais pas du genre à fermer les yeux, devant ce que je voyais.

- Et ben t’as juste à te relever encore.
Je claquais des doigts pour appuyer tout ça. J’espérais au moins qu’il ne me voyait pas comme si j’étais hautaine et que je n’avais aucune idée de ce qui se passait dans sa tête, mais bon. Et cette fois tu tombes pas.

Et hop, le problème est réglé. Bien sûr que c’était pas si facile, et qu’il n’y avait qu’à espérer que ce soit le cas. C’était direct, mais il fallait bien le lui dire, et si personne ne le faisait, qu’est-ce qui allait se passer ? Je battis des cils pour cacher momentanément l’éclat de mes yeux qui à mon avais devaient être un peu tristes eux aussi, au lieu d’être sûrs d’eux, comme ils auraient dû l’être.


- Au début, j'ai ressenti une sorte de soulagement, un poids qui quittait mes épaules. Mais au final ça m'a enfoncé un peu plus. Tu t'es sentie mieux après avoir balancé le sort à Woodley ?

Au moins, cette fois, je le sentais un peu plus ouvert – ce qui incluait que moi aussi, je devais faire un pas en avant, et c’était déjà plus difficile.

- Ouais, affirmai-je avec désinvolture. Dix secondes. Le temps de se dire que cette connasse, quelqu’un s’était enfin élevée contre elle et que ce quelqu’un était moi, et le ressenti c’était cette immense satisfaction qu’elle l’avait mérité. Après venait le temps des répercussions.

Et elles aussi n’avaient pas été que des moindres. Je me rappelais de cette scène dans le bureau, de ses doigts qui accrochait ma peau, du bruit du fauteuil qui tombait, de mon cœur qui était secoué de spasmes, de la dispute ensuite, et puis après, ce noir, toujours ce noir qui recouvrait tous les objets, tous les meubles, tous les paysages dans lesquels je me trouvais. Je savais que j’avais eu mal. Je savais que j’avais ressentir cette douleur qui n’avait rien à voir avec celle de quand on tombe et qu’on se fait un gros bleu quelque part. Je savais que ce n’était pas si loin que ça puisqu’il ne s’était même pas écoulé un an ou presque et aussi qu’il s’était passé tellement de choses entre temps que j’avais le sentiment qu’il s’était écoulé mille an entre ce stade, et celui où je me trouvais actuellement. Que c’était une souffrance qui avait la même sensation qu’une cicatrice dont on se rappelle dont la blessure a été insupportable mais que même en l’imaginant bien, on a du mal à retrouver cet état, que lorsqu’on le vit vraiment. Et que quoi qu’il arrive surtout, je devais garder la distance que j’étais parvenue à avoir vis-à-vis de ça et que je devais m’en tenir éloignée.

- Et puis ensuite, y’a l’effet boomerang, et tu te dis que ça ira jamais mieux parce que tu te laisses complaire dans le malheur, parce qu’il a une force physique plus forte que celle de l’esprit, murmurai-je comme si je me repassais un film dans la tête, mais avec les sensations en moins. Mais ce qu’il faut pas oublier, c’est que si ça peut aller dans un sens, ça peut aller dans l’autre, même si sur le coup, on s’en rend pas compte, parce que c’est trop dur et qu’il y a trop de choses autour qui parasitent pour y penser. Mais voilà, j’étais là pour lui faire se souvenir – que si ça peut aller mal, c’est qu’un jour ça allait bien. Et que si ça va mal, et ben ça peut aller bien à nouveau.

J’avais regretté de m’être jetée comme ça dans la fausse aux lions, parce que même si c’était de l’impulsion, au fond, ce n’était pas de ça dont j’avais voulu. A présent, je savais où se trouvait le cœur de tout ce qui m’avait fait agir, parce que c’était Chuck qui en avait été la cause. Et le plus drôle, c’était que ça avait été le pire – comme le meilleur.

- Mais ça reste une sale conne
, plus j’y pensais en fait et… Non mais en plus, je suis sûre qu’elle se doutait que ça allait se passer comme ça, et qu’elle l’a fait sciemment, parce que j’allais jamais accepté les conditions de merde qu’elle imposait. J’suis rentrée dans son jeu parce que c’était facile et puis voilà. Je haussai les épaules. Mais faut pas que ça te donne une raison pour faire pareil.

Je ne parlais pas de la conversation qui s’en était suivit ensuite dans son bureau. Ça… Je ne voulais pas m’en souvenir.


 
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