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| Fucking perfect... to me [PV Ruby Terminé! =)] | |
| Auteur | Message |
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Rita Minithya Élève de 6ème année
Nombre de messages : 1079 Localisation : Je sais où toi, tu es, coquin. Date d'inscription : 10/09/2011 Feuille de personnage Particularités: Oh, il suffit d'une petite étincelle pour que ça fasse BOUM! Ca vous donne une idée? Ami(e)s: Oh, j'en ai des tttassss! Heureusement, j'en ai aussi des vrais. Âme soeur: La pyrotechnie. Entre elle et moi, c'est la passion folle. On s'embrase, on s'enflamme et on se fout en l'air!
| Sujet: Fucking perfect... to me [PV Ruby Terminé! =)] Mer 23 Mai - 15:05 | |
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Made a wrong turn Once or twice Dug my way out Blood and fire Bad decisions That’s alright Welcome to my silly life
So complicated.
Je suis horrible. Voilà ce qui pouvais me résumer en cette instant. J'avais froid, j'avais faim, j'avais peur, j'avais la tête vide, mal au ventre, mal... partout. Je ne faisais plus rien qui pouvait s'apparenter à me garder en vie. Je voulais tout oublier, avoir le courage de brûler ces lettres. Je voulais pleurer sans m'arrêter. Je voulais mourir. J'avais toujours cru que j'avais le courage de tout affronter. J'ai été bien stupide de le penser. Je me haïssais. Les chuchotements, les portes qui s'ouvrent, l'eau qui s'écoule délicatement sur les fenêtre de la salle commune, les murmures, tout ça. C'était horriblement destructeur. Ce qui m'avais paru beau me paraissait affreux aujourd'hui. Ces fleurs fanaient, ces plantes étaient jaunis. Ces gens. Ces stupides personnes paraissaient sans âme. Ne me parlez pas, laissez-moi mourir. C'est ce qu'il veut de toute manière.
Look how big you’ll make it
Aller quelque part. Pour pleurer. Pour.. je sais pas, me couper les cheveux, me griffer. M'écorcher. Je marchais tel un corps sans vie, comme un pantin désarticulé. J'arrivais dans le couloir du 7 ème étage. Je n'avais même pas le courage de me demander ce que je fichais là. J'y étais. C'est tout. J'étais tellement misérable. Les cheveux en pagaille, les yeux fatigués. Plus rien n'y brillait. Y avait-il vraiment eu un jour où quelque chose les avaient animés ? Je ne m'en rappel plus. Ca me paraissait tellement lointain. J'étais là, horrible. J'étais complètement terrifiée. Je ne savais même plus si j'étais en sécurité quelque part. Il me voyait. Partout. Il savait, il SAVAIT où j'étais. Oui. Voilà. Il me traquait. Oui. Je pouvais même parier qu'à ce moment précis il me regardait. Je regardais autour de moi affolée. Mes yeux sortaient de mes orbites et je savais que j'étais laide. Ouais. De toute façon je m'en foutais. Je tremblais. Parce que j'avais froid ? Oui sûrement. Je commençais à courir, pour fuir.
Filled with so much hatred
Soudain, alors que je sentais l'ivresse de la course m’envahir un grand fracas éclata derrière moi. Je me retournai instinctivement. Oh non. Une vitre venait d'exploser en mille morceau. Des dizaines de lettres se dirigeaient vers moi. Comment... ? Je sentais les larmes me monter aux yeux et je continuais à courir complètement affolée. Pas ça. Il me poursuivait! Même à Poudlard. J'avais le souffle court, les yeux écarquillés. Le néant. Le vide total. J'étais horrifiée et mon seul refuge pourrait être ce vide. S'il voulait bien que je m'y réfugie. Je me dirigeais vers les escaliers quand je sentis une des lettres me couper au visage. Je gémis et me retournais, la baguette à la main. Je pleurai de haine, de rage, de peur en hurlant, à moitié retournée:
-Larcanum inflamare !
Les lettres s'évanouirent dans un tourbillon de feu. La soudaine lumière m'éblouis complètement -et c'était la seule que je voyais depuis pas mal de temps-et j'avais du mal à voir où j'allais. Il faisait chaud, trop chaud. J'étais essouflée, j'avais mal aux jambes mais je continuais ma course. Je sentis une perle de sang couler sur ma joue droite. Qu'importe. Tout à coup, je vis apparaître une grande porte devant moi alors que j'étais sur le point de tourner. Je me précipitais dessus, tentais de l'ouvrir la. Paniquée, tremblotante j'agrippais la poignet. Je poussais et subitement une vingtaines de lettres s'y plantèrent. Je lâchais la poignet et reculais, comme si elle m'avait brûlée. Je regardais horrifiée les lettres. Je reculais et criais soudainement:
-Larcanum INFLAMARE !!
Je courais encore, le tourbillon de feu dérrière moi désormais. Je tournais la tête dans tous les sens. Une deuxième vitre explosa, juste à côté de moi. Un autre tourbillon de feu apparut de ma baguette. Je tournais sur moi même les jambes tremblante. Il me voyait. Il m'épiait. Il me voulait morte. J'étais morte. J'éclatais soudainement en sanglot. Je craquais, je me brisais aussi brutalement qu'on faisait exploser un verre. « Ne t'approches plus de lui ». Je sais, je sais, je sais. J'hurlais. JE SAIS !!! Arrête de me le dire. Arrête de m'écrire. Arrête ! « Stupide fille de Cracmol qui pense pouvoir m'affronter ». Non. Je pleurais sans m'arrêter, mes nerfs allaient craquer. J'étais peut-être déjà folle non ? « Je t'aurais, tôt ou tard ». NON ! « Tu as perverti mon fils, pourriture de sang-de-bourbe ». J’hurlais. Oui, j'étais complètement folle. Les mots qu'il écrivait dans ses lettres envahissaient mon esprits. Je pris ma tête entre mes mains, boucher mes oreilles. Penser à autre chose. J'étais bien misérable. Je n'étais pas forte, je n'étais pas courageuse. J'étais terrifiée, horrifiée. Je gémissais en voyant les lettres brûler autour de moi. J'étais devenue folle. Complètement folle. Je tournais sur moi-même sans voir que la porte était ouverte en grand. Le néant m'acceuillais et je me dirigeais vers lui, chancelante.
Such a tired game
Oui, c'était un jeu. Mais cette fois-ci je ne jouais pas. J'étais le pion.
Dernière édition par Rita Minithya le Sam 16 Juin - 12:06, édité 2 fois |
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Ruby Standiford-Wayland Apprentie à Sainte Mangouste
Nombre de messages : 2205 Localisation : Cachée. Date d'inscription : 03/09/2011 Feuille de personnage Particularités: « and from the rain comes a river running wild that will create an empire for you. » Ami(e)s: Lizlor; « Maybe home is nothing but two arms holding you tight when you’re at your worst. » Âme soeur: « Lover, when you don't lay with me I'm a huntress for a husband lost at sea. »
| Sujet: Re: Fucking perfect... to me [PV Ruby Terminé! =)] Jeu 24 Mai - 17:17 | |
| “When you have lost the power They used to leave you fee To know you have this anger For all the things you’ve seen Believe the growing numbers The seeds will give a tree Life has a room for difference Cause you’ll rise and you’ll see gold in your pain.”
Je savais où j’étais. Savoir ce que je fichais là, c’était autre chose.
Je n’étais pas le genre de fille à me balader au détour des couloirs, cherchant l’aventure. Je préférais largement rester assise sur ma chaise dans la salle commune et travailler. Ou lire dans mon lit. Ou encore discuter avec Prudence au coin du feu, Bulle sur mes genoux. C’était mes rituels habituels ici, et c’était ça que j’aimais, du moins à ça que j’étais habituée. Cela me permettait d’être bien, de savoir ce que je foutais là. Comme une impression de contrôle, de connaissance. Je n’étirais que très rarement les limites, je restais toujours calme et responsable. J’étais mesurée, j’aimais l’être. Enfin, là encore, c’était une habitude. J’étais devenue ainsi en arrivant à Poudlard parce que je pensais qu’étant enfin dans un endroit qui me correspondait, je devais y prendre mes marques. Etablir enfin le quotidien calme que je n’avais jamais eu et qui me faisait tant rêver. Cette impression d’être à ma place, de ne rien faire de mal. Que rien n’allait me surprendre, me retourner et me mettre à terre. Oui c’était ça en fait. Je voulais enfin comprendre ce que je foutais là, à quoi tout ça servait. Et je devais dire que cela avait plutôt bien fonctionné. J’étais bien, j’étais sereine. Du moins, autant que je pouvais l’être, car bien sûr que le passé n’était jamais loin. Mais de jour en jour, j’avais l’impression qu’il prenait le large, me laissant dans une délicieuse sensation de sérénité. Mot que j’aurais jamais osé employé quatre ans auparavant.
Mais voilà, moi qui avais espéré pendant de longues années d’être enfin au calme, physique et mentalement, je me sentais tout à coup ennuyée. Maintenant, cela ne m’apportait plus rien. C’était sortir de mon train-train qui me procurait quelque chose. Evidemment, cela c’était fait petit à petit. Au début, j’oubliais simplement de mettre la bonne couleur au titre de mon cour. Et puis, j’avais commencé à ranger mes affaires d’une manière légèrement plus aléatoire, sans le réaliser. J’avais même trouvé un jour dans ma pile de tee-shirt un débardeur. Vous le réalisez ça ? J’avais confondu les piles, ou peut-être n’avais-je pas fais attention. Le résultat restait le même : je n’avais pas rangé comme prévu. Au fur et à mesure, je passais moins de temps à nettoyer mon bureau ou ordonner mes cours. Au bien sûr, pour quelqu’un qui n’était pas maniaque, mes affaires ressemblaient toujours à celle d’une psychopathe du nettoyage. Mais moi, j’y voyais une nette amélioration par rapport à d’habitude. Je ne savais pas encore quoi en penser. Si cela me rendait plus légère. Parfois, j’avais l’impression d’être une addict qui faisait une rechute : je paniquais devant l’état de mon bureau et me mettais à l’ordonner de fond en comble. Comme un tic en effet, une habitude, un soulagement. Mais qui peu à peu s’estompait.
Ne pas toujours vouloir tout contrôler et savoir me mettait dans des états complétement aléatoire. Je pouvais passer du bonheur à la panique, du rire à l’angoisse. Parfois, je ne pouvais cesser de penser à la manière dont j’avais rangé ma chambre, paniquant depuis ma chaise en cours en réfléchissant à ce que j’avais pu mal faire ou oublier. Dès que je m’aventurais hors des sentiers battus, que je faisais quelque chose d’inconnu, mon cœur tanguait et j’étais tétanisée. Et d’autre jour, c’était complétement le contraire. Je sortais, je riais et je ne pensais même plus à la poussière qui pouvait s’accumuler sur ma robe si je m’asseyais dans ce coin pourri rempli de toile d’araignée pour fumer une cigarette avec Lizlor. Je me sentais presque optimiste. Ce mot n’avait jamais fait partit de mon vocabulaire pourtant, et il se répandait pourtant peu à peu en moi. Je parlais de chose stupide, parfois plus sérieuse, sans toujours réfléchir à ce qui me passait par la tête. Et puis de temps à temps, la seconde d’après, je réalisais ce que j’étais en train de faire, les conséquences et les risques et je recommençais à stresser. Lunatique ? Non, car au fond je gardais toujours mon sourire accroché aux lèvres, qu’il soit véritable ou non. Mes tics venaient et repartaient. Et moi, je faisais avec.
Ce soir, je pouvais dire qu’ils étaient partis. Je m’étais levée de mon lit après avoir fini mon devoir de botanique, et j’étais sortie de mon dortoir. Et de ma salle commune. Curieuse, je cherchais un endroit où je pourrais découvrir de nouvelles choses qui pourraient être un minimum intéressantes. Quelque chose à faire. J’avais finis tous ce que je devais faire, comparer à Prudence qui écrivait comme une machine sur son parchemin, le nez dans les bouquins. Evidemment, elle ne pouvait pas sortir. Je n’avais trouvé personne d’autre de potable dans la salle commune, tout le monde me paraissait si occupé ! Soit, je trouverais quelqu’un d’autre dehors. Peut-être allais-je croiser Jay et Dray au détour d’un couloir en train de parler de Quidditch et de rire. Ou Aure, avec des friandises pleins les mains et une BD sous le bras. J’allais bien voir. Je descendais lentement les escaliers, regardant longuement autour de moi. Tout me semblait si calme ! Comme si on avait aspiré la vie du château, comme si la seule fois où je décidais de faire un truc original, il n’y avait plus personne pour s’occuper de moi. Je trainais des pieds, Ipod dans mes oreilles, cherchant un signe de vie. Bon, visiblement, on me boudait. Je n’avais qu’à aller faire un tour à la bibliothèque.
Quand soudain, j’eus une idée. La salle sur demande ! Là au moins, je pourrais trouver quelque chose d’intéressant à faire ! Arrivée au septième étage, je réfléchis en marchant face au mur vierge. « Quelque chose d’intéressant s’il vous plait » J’avais fermé les yeux, fronçant les sourcils, réfléchissant. Et puis on les ouvrant, je constatais avec délice qu’elle était là. La petite porte en bois clair avec la poignée dorée. J’eus un immense sourire et la poussai, curieuse. L’intérieur était magnifique. Remplie de livres, de pouf mais également de CD de musique accompagné d’un énorme gramophone et une vieille télévision. C’était la salle des divertissements ! Je n’en croyais pas mes yeux. Poudlard était vraiment un endroit magique. Regardant autour de moi, je passais mes doigts sur les livres poussiéreux. Je n’en connaissais aucun ! Ils y en avaient des moldues, d’autres sur les matières enseignées à Poudlard, de vieux journaux et articles de presses sur des milliards de sujets. J’aurais pu y passer la nuit, moi qui adorait pourrait avaler tout le savoir de la terre entière. Je saisis un livre au hasard qui concernait une histoire d’amour entre une sorcière et un moldu. Amusée, je faisais défilée les pages, lisant quelques passages avec un sourire. Je n’avais pas lu un truc aussi niais depuis longtemps. Malheureusement, je fus brutalement interrompu lorsque la porte s’ouvrit à la volée. Relevant la tête, je constatais l’arrivée d’une fille qui…
Mais qu’est-ce que qu’elle avait au visage ? Et c’était quoi cet horrible bruit qui venait de l’extérieur ? Me relevant brutalement, je courus vers la jeune fille qui me semblait à deux doigts de tomber sur sol. Elle semblait même saigner au niveau de la joue. C’était quoi ça ?!
- Oh mon dieu est-ce que ça va ?! Qu’est-ce qui se passe ?! Ma voix était légèrement plus aigüe qu’à l’ordinaire, et j’avais attrapé l’épaule de la fille pour être sûr qu’elle ne tombe pas sur le sol.
“Of, how you could breathe in A non dreaming air? Is to believe in the next day Seek beauty everywhere The world we live, my fears The shadow of the day I hope it’s in my veins.” |
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Rita Minithya Élève de 6ème année
Nombre de messages : 1079 Localisation : Je sais où toi, tu es, coquin. Date d'inscription : 10/09/2011 Feuille de personnage Particularités: Oh, il suffit d'une petite étincelle pour que ça fasse BOUM! Ca vous donne une idée? Ami(e)s: Oh, j'en ai des tttassss! Heureusement, j'en ai aussi des vrais. Âme soeur: La pyrotechnie. Entre elle et moi, c'est la passion folle. On s'embrase, on s'enflamme et on se fout en l'air!
| Sujet: Re: Fucking perfect... to me [PV Ruby Terminé! =)] Sam 2 Juin - 19:28 | |
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I can't tell you what it really is I can only tell you what it feels like And right now there's a steel knife in my windpipe I can't breathe but I still fight while I can fight As long as the wrong feels right it's like I'm in flight
Des lettres partout. Du feu. Le danger. Mon cœur tambourinait dans ma poitrine tandis que j'atteignais la porte à toute vitesse poursuivie par une de ces horribles lettres. Je trébuchais à moitié en pénétrant la salle à toute vitesse. Je devais être dans un état épouvantable parce que je pleurais et que je saignais, parce que j'avais les yeux comme des soucoupes et surement parce que j'étais écorchée un peu partout, parce que même si les lettres ne me poursuivait plus, j'étais par terre. Tous les résultats des décisions que j'avais prises jusqu'à présent me retombaient dessus ces derniers temps. Une accumulation incroyable qui m'avais détruite à petit feu. Le plus étrange c'était que la plupart de ces décisions visaient à aider les autres. Aider Cameron. Parce que j'avais cru que je pouvais mettre à la poubelle le fait que son père était un mangemort, parce que je me croyais invincible, et parce que j'adorais Cameron et que je ne pouvais me résoudre à l'abandonner. Tout cela avait fait de moi ce que j'étais aujourd'hui. Ça ne me réussissait pas trop. La salle aurait pu me paraitre un havre de paix si je n'étais pas pourchassée par les démons. La porte de la salle sur demande se ferma directement derrière moi mais je ne contrôlais plus rien. J'étais là, dévastée, méprisée, écorchée, était-ce ce que je méritais pour avoir aidé les autres? J'allais mourir là pour ce que j'avais fait. Par ma faute. Seule. Mais le destin en décida autrement.
J'entendis des pas de course venant dans ma direction et un cri surpris et horrifié. Je sentis une main me retenir mais je la poussais par simple réflexe et je m'écroulais lamentablement par terre mais je m'en foutais. Ouais je m'en fous! J'avais les genoux en sang mais qu'est-ce que ça pouvait bien faire hein? J'allais crever de toute manière. Pour lui je n'étais qu'un sale petit jouet. Avec un peu de chance, il me tuerait rapidement. Je m'étais faite à l'idée. Le visage par terre je ne bougeais plus. J'aurais voulue être morte. Mourir là tout de suite. J'en avais des larmes aux yeux. Parce que malheureusement ça faisait des jours et des jours que je m'enfermais, que je rejetais les autres, que je pleurais, que j'hurlais... des jours que je voulais mourir. Mourrir. Je versais une larme. Mourir. Ce n'était pas plus mal, j'étais déjà à moitié morte. Alors je commençais à fermer les yeux. La douleur de mes genoux, dans ma tête me soulageait. Je ne pensais presque plus à lui. C'était un pure euphémisme. J'avais la gorge serrée. Adieu. C'était mieux que je ne sois plus là, au moins, je ne gênerais plus personne. Plus ma mère qui déteste l'idée que je sois une sorcière et elle une cracmol, mon père probablement qui ne m'écoutais jamais, le père de Cameron qui rêvait de me voir crever. Sous milles souffrances. Je ne voulais pas souffrir. JE NE VEUX PAS SOUFFRIR!
J'éclatais silencieusement en sanglot sous le sol humide et je comptais bien rester là, le ventre vide depuis deux jours, rester là, à mourir à petit feu. Je savais que la personne à laquelle appartenait la main était là mais je m'en foutais. Ouais rien à foutre. Quoi? J'avais encore la force de penser? J'étais morte ou vivante? Dieu, faites que je sois morte et que tout soit fini, pitié! Mais sans savoir comment ni pourquoi je me redressais et tentais de me relever. La main vint de nouveau stopper mon épaule, surement pour m'aider. Je regardais devant moi. Hum, j'étais surement au paradis. Une magnifique fille blonde aux yeux aussi bleus que le ciel me regardais. Elle était horrifiée. Bizarre pour un ange, elle devrait m’accueillir à bras ouvert au paradis non? Je devais avoir un sourire niais, mais, après quelques réflexions, il disparu totalement. C'était la réalité alors. Je bougeais la tête comme pour tenter de me réveiller de retrouver la raison mais c'était encore pire. Je la perdais de plus en plus. Parce que c'est vrai. Si cette fille était là, c'était qu'elle m'attendait, c'était un piège! Elle me voulait, il l'avait envoyée. Pour me tuer. Le fourbe!
- Oh mon dieu est-ce que ça va ?! Qu’est-ce qui se passe ?!
Sa voix me sortis de mes réflexions et je la regardais avec un air: " je sais qui tu es". Je n'étais pas morte. Et si j'avais été dans un état normal je lui aurais surement répliqué que non ça n'allait pas et que ça se voyait surement. Non, je l'aurais pensé parce que j'étais incapable d'être aussi impolie. Je réalisais doucement ce qu'il se passait, je comprenais sa question comme si la foudre m'avais frappée et je reculais brusquement dégageant son bras sans ménagement. Je tendis ma baguette vers elle, les yeux fous. Oui, c'était sur, exactement ce que j'avais pensé! Sur qu'elle avait été envoyée pour me tuer! Elle ne m'aurait pas! Il ne m'aurait pas. Je m'étais entraînée jusqu'à m’effondrer sur le sol. Quelle stupide stratégie que de demander à une élève de me tuer dans l'immensité même de Poudlard. Vieux fou! J'avais presque un sourire dément devant cette nana au visage d'ange qui pensait m'impressionner. Eh ben nooon! Tac! Ouais, j't'ai repérée, ça t'embouche un coin fausse blonde hein?! J'suis loin d'être bête figure toi! C'est le père de Cameron qui t'as dit de me tuer hein! Qu'il vienne lui même! J'étais complètement hystérique et je me mis à rire au milieu de mes sanglots. Elle fit cependant un nouveau geste vers moi et j'éclatais:
-Dégage! Ne ME TOUCHE PAS! criais-je jetant des regards partout, ma baguette toujours à la main, la menaçant clairement. Il est où? je la fixais totalement folle, mais elle fit mine de ne rien comprendre et j'avais le regard encore plus fou. IL EST OU JE TE DIS?!
Et soudain trou noir. Plus rien. Comme un choc, je me figeais. Je regardais la fille en face de moi. Mais qu'est-ce que...? Qui c'était? Pourquoi je la pointais de ma baguette? Elle avait l'air complètement interloquée et à moitié terrifiée. Et je réalisai alors que je venais de refaire une crise. Une crise de démence. Une crise de paranoïa. C'était horrible je devenais réellement folle. Cette pensée me tortura l'esprit et je tins ma tête entre mes mains. J'éclatais véritablement en sanglots. Voilà, j'étais à moitié folle, paranoïaque. Un chiffon aurait été plus digne. Je lâchais ma baguette et seul le son du bout de moi tombant sur le sol résonna dans la grande salle. Je venais de faire une crise de délire et je ne m'en étais pas du tout rendue compte. Elles étaient assez fréquente ces derniers jours. Ces derniers jours où j'avais reçu des lettres avec des chiffres. Toujours deux chiffres. Toujours plus petit. Toujours plus proches.
Dans ma main gauche je découvris que j'écrasais l'une d'entre elle. Sans même me soucier de la fille blonde qui était plantée devant moi sans savoir quoi faire après cette crise j'ouvris la lettre. On pourrait penser que j'étais folle de me faire souffrir comme ça. Un peu plus un peu moins... vous savez. Et j'étais devenue accros. Je devais lire ces lettres, m'informer. Car elle parlaient de mon futur de mon avenir. J'ouvris d'un grand coup: J-9. Cela tomba comme un grand gong. Un chiffre. Un seul. Plus deux. Un. Mon Dieu non. Cet homme était fou et m'envoyais même le jour de mon exécution. Car je pensais qu'il s'agissait de cela. C'était logique. Je restais debout. Je suffoquais. Je sentis comme une lame en acier traverser mon coeur et je m'éffrondrais de nouveaux les yeux révulsés sous la douleur.
Je ne peux pas respirer. Je suffoque.
-Je... il me veut... 9 jours... je... t'en supplie..., mais je ne pouvais plus rien dire car chaque mots paraissait me faire saigner. C'était incompréhensible, je le savais mais j'espérais qu'elle m'aiderait. Et je n'y croyais pas trop vu que je devais lui faire peur depuis ma crise.
Elle aurait peut-être pitié. Elle avait surement peur que ce soit un coup de ma part après le terrible instant de folie que je venais de vivre mais j'étais de nouveau moi. Juste moi. C'était comme ça que j'étais. Je devenais parano et folle par fréquences. Souvent seule, je gérais cela, je me mettait dans un coin et je me recroquevillais sur moi pour pleurer. Mais là, elle avait été là et je n'avais rien contrôlé et d'ailleurs, je ne savais même pas ce que j'avais pu lui dire. J'étais à genoux devant elle, parce que je n'avais pas la force de l'affronter, pas la force de me lever, même pas la force de respirer. Parce que j'avais faim, soif? Parce que mon corps réalisait mon souhait? Parce qu'il ne tenait plus le coup? Parce que ma mort approchait trop vite. Je détestais la pitié, c'était pas pour moi ça! Mais là, j'avais juste besoin d'une aide, d'un peu de soutien. Parler. Ça m’apaiserait peut être. Je n'avais pas d'amis à qui je pouvais réellement faire confiance à ce moment. A part Cameron, Chaerin et Nath que je ne voulais pas impliquer. Et puis j'avais fait l'erreur d'embrasser Cameron, si Nath l'apprenait, ça me détruirais encore plus. Je sentis mon cœur se serrer encore plus et chaque inspiration me causait une douleur phénoménale. Je gémissais parce que la vie me coutait déjà trop de souffrance. Je pleurais parce que ma tête me faisais culpabiliser. Je toussais soudainement sans m'en apercevoir.
-Je veux mourir...
Du sang. Encore. Je crachotais. Si Dieu lui aussi avait pitié de moi... Qu'il me fasse mourir sur le champ.
It's the craze that the corporate controls you both So they say it's best to go your separate ways Guess they don't know you Cause today, that was yesterday Yesterday is over, it's a different day Silent broken records playing over
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Ruby Standiford-Wayland Apprentie à Sainte Mangouste
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| Sujet: Re: Fucking perfect... to me [PV Ruby Terminé! =)] Mar 5 Juin - 16:04 | |
| Je serais bien restée dans cette salle pour la nuit. Je l’avais toujours adoré, toujours trouvé reposante. J’avais eu du mal à en comprendre le système, je devais avouer. Au départ, je ne savais jamais quoi demander. Je ne croyais pas vraiment à la magie de cette salle, pensant que ce n’était qu’une vieille légende du château. Mais au fur et à mesure des mois et des années, je revenais là-bas, seule ou accompagnée. La dompter n’avait pas toujours été simple, et la porte ne se matérialisait pas toujours. Mais cependant, elle s’était ouverte pour Prudence et moi perdues, parfois pour mes peines comme pour mes joies. Il arrivait que je n’aie même pas besoin de souhaiter quelque chose en marchant devant le couloir. La porte apparaissait là, toute seule. Comme il avait entendu les souhaits les plus profonds dont je n’avais même pas idée. Elle avait cette particularité de toujours me correspondre, car oui c’était la salle sur Demande. Je ne comptais même plus les heures volées dans cette pièce, celles où tout était parfait. J’y allais même lorsque je me sentais mal, et c’était dans ses moments là ma plus fidèle alliée. Parce qu’elle me cachait, comme un petit cocon. Quand ça n’allait pas, je pouvais y trouver des confiseries et de bons livres tout comme une salle noire et silencieuse. Parce que parfois c’était ça que je voulais, m’enfuir dans un grand trou noir loin du reste. Pas de bruit, juste le battement de mon cœur mêlé parfois du son des larmes qui roulaient sur mes joues. Je haïssais ce bruit si discret et pourtant si familier, ce bruit qui avait un gout salé et me laissait une sensation d’humidité sur les pommettes.
Cette fois-ci, la salle m’offrait un amoncellement de distraction. Je ne savais même plus où donner de la tête ! J’avais bien envie de mettre un CD de musique et de ma caller dans un canapé devant un vieux film en noir et blanc. Comme ceux que je regardais le dimanche matin chez mes grands-parents, avant qu’on passe à table. Je ne me souvenais pas vraiment des noms, juste de quelques images emmêlés, d’expressions et de morceaux de phrases. Des « Je t’aime » jetés à la figure de jeunes filles effarouchées. Parfois des pleurs. La première fois que j’avais vu un film où l’héroïne pleurer, j’avais demandé à ma mère pourquoi elle avait des gouttes sur les joues. Je me souvenais encore aujourd’hui de son regard doux et amusé. Elle m’avait répondu quelque chose que je n’avais pas retenue, mais sa manière de me fixer si tendrement ne m’était jamais sorti de la tête. Je ne pleurais pas beaucoup petite. Quand je me faisais mal, je montrais fièrement ma blessure à mon père « Regarde même pas mal ! » et j’avais l’impression d’avoir survécu à une amputation d’un membre. Mes parents riaient toujours de mon attitude de petite princesse casse-cou. Une fois, mon père m’avait regardé avec amusement et m’avait murmuré « Toi, t’es une battante, rien ne te blesse ! » J’étais gamine, j’avais rigolé. Si j’avais su que c’était lui qui, quelques années plus tard, allait me briser de la sorte, je n’aurais peut-être pas eu une telle réaction. Pensait-il déjà à moi de cette manière-là ? L’idée m’arracha un frisson et une nausée.
Mais je ne pus rester plus longtemps à me remémorer mon passé ou à lire, car la jeune fille qui rentra dans la salle chamboula tout. Elle semblait presque folle, suivie d’un brouhaha impressionnant qui rageait à l’extérieur. Mon sang ne fit qu’un tour en la constatant dans un si piteux état, et je me jetais vers elle complétement paniquée. Elle s’était écroulée sur le sol, pleurant à chaude larme. Elle m’avait l’air perdue et surtout terrorisée, à la limite de l’hystérie. Mon bras sur son épaule, j’essayais de me mettre à sa hauteur pour voir ce qui n’allait pas. Je m’attendais presque à ce qu’elle me demande de l’aide, mais sa réaction fût très surprenante. Elle leva les yeux vers moi –ils étaient d’un noir profond qui me déstabilisait presque- et ils s’écarquillèrent. Elle recula sur le sol, se dégageant violemment de ma main qui n’était là que pour lui venir en aide. Qu’est-ce qui lui arrivait ? Je fus déboussolée lorsqu’elle sortit sa baguette et la pointa vers moi, la main tremblante. Elle me regardait comme on regarde un monstre, une menace. Ses yeux injectés de larmes semblaient crier au secours tout en refusant que je l’approche, comme si je comptais lui faire du mal. Que se passait-il bordel? Je tentais de parler, mais elle coupa court à tout son provenant de ma bouche. Complétement affolée, elle se mit à crier, ses yeux délirants regardant tout autour à la recherche d’une autre menace.
-Dégage! Ne ME TOUCHE PAS! Il est où? IL EST OU JE TE DIS?!
Je restais hébétée. Il ? Qui Il ? Bon visiblement, elle avait peur de quelqu’un. Mais il n’y avait personne ici, que moi ! Comment pourrais-je lui expliquer, elle qui était prête à se jeter à mon cou pour m’étrangler ? Mentalement, je visualisais les différentes options que j’avais si je voulais la neutraliser. Un coup de baguette aurait suffi. Elle avait l’air plus jeune que moi, et l’état dans lequel elle était ne devait pas l’aider à se concentrer pour réaliser un sort. Mais j’aurais été bien embêtée de l’attaquer tout de même ! Je tentais de reculer légèrement pour lui montrer que j’étais pacifique, mais elle baissa sa baguette avant que je fasse le moindre mouvement. Comme frapper soudain par une réalité qui m’échappait, elle se mit à respirer à toute vitesse. Etait-elle paranoïaque ?! Elle serrait visiblement quelque chose dans ses mains, des bouts de papiers déchirés et à moitié brûlés. La jeune fille les regardait d’un air halluciné mais surtout horrifiée, comme si ils avaient le pouvoir de la mordre. Elle en regardant une avec attention, mais il semblait que c’était une mauvaise idée. La lecture d’une écriture vive et tranchante qui couvrait le parchemin la fit crier et elle se mit à pleurer, complétement paniquée, agenouillée sur le sol comme une coquille usée. Sans réfléchir plus longtemps, je finis par l’approcher et à m’agenouiller face à elle, lui arrachant les lettres des mains sans lui demander tout en murmurant « Calme toi, calme toi. »
-Je... il me veut... 9 jours... je... t'en supplie...
Il la veut ?! Sans réfléchir, j’empoignai une des lettres que je lui avais arrachais et la lu le plus rapidement que je le pouvais. En décousu, je ne saisis que quelque mot. Des insultes. « Ne t’approche plus de lui sale vermine ! ». Des menaces, beaucoup trop de menaces. Qui écrivait ça ?! Etait-ce destinée à la jeune fille qui pleurait toujours, complétement abasourdie ? Je ressentis une vague inconnue qui mêlait peur et compassion. Je devais l’aider, je devais faire quelque chose. Me penchant vers elle, je lui murmurait en passant ma main sur son dos secoué de sanglot.
- Calme-toi, calme-toi… Qui écrit ces lettres ?
J’étais nulle pour aider les autres, c’était un fait. Complétement retournée par la situation, je regardais sans pouvoir réagir la fille. Que devais-je faire, l’amener à l’infirmerie ? Non, elle avait besoin de parler, c’était évident ! Mais comment on s’y prenait pour faire ça ? Je regardais autour de moi un peu désespérée. Il n’existait pas un manuel pour ça ?
-Je veux mourir…
Sa voix se perdit dans une toux violente qui tâcha ses mains de… De sang ? Horrifiée, je laissais échappée un putain. Non non, elle ne voulait et ne devait pas mourir ça c’était une certitude ! J’avais déjà prononcé cette phrase, et je savais qu’elle n’était jamais dite à la légère. Sans réfléchir, je saisis la jeune asiatique et la soulevait du mieux que je pouvais, l’amenant sur un canapé de la salle. Je la posais là sans rien dire et souhaitant de tout mon cœur un évier, je me jetai sur celui qui se matérialisa au loin. J’attrapais un mouchoir dans ma poche et le mouillai rapidement pour revenir auprès de la jeune fille qui pleurait toujours. Délicatement, j’essuyais son visage et ses lèvres ensanglantées. Elle avait une sale blessure sur la joue que je tentais d’éponger sans rien dire. Je lui tendis un second mouchoir pour qu’elle se mouche et m’agenouillais face à elle, terrée dans le sofa.
-Ne dis pas que tu veux mourir. Murmurai-je faiblement en remettant une mèche de ses cheveux derrière son oreille, geste qui me semblait bien trop maternelle pour venir de moi. Il y a toujours une solution.
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Rita Minithya Élève de 6ème année
Nombre de messages : 1079 Localisation : Je sais où toi, tu es, coquin. Date d'inscription : 10/09/2011 Feuille de personnage Particularités: Oh, il suffit d'une petite étincelle pour que ça fasse BOUM! Ca vous donne une idée? Ami(e)s: Oh, j'en ai des tttassss! Heureusement, j'en ai aussi des vrais. Âme soeur: La pyrotechnie. Entre elle et moi, c'est la passion folle. On s'embrase, on s'enflamme et on se fout en l'air!
| Sujet: Re: Fucking perfect... to me [PV Ruby Terminé! =)] Ven 8 Juin - 23:16 | |
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Cracher du sang et regarder son corps rendre les armes avant même d'avoir lutter était un coup de maitre de sa part. Ainsi, je devinais que je n'étais pas sa première victime, qu'il en avait probablement terrassé d'autres avant moi, qu'il nous infligeait une telle angoisse, un tel stresse que lorsque le jour viendrais, le grand méchant loup nous aurais tout à sa merci, faible. Peut être les victimes n'étaient-elles pas censée remarquer cette machination, mais je n'étais pas comme les autres. Je savais ce qu'il voulait, et ce qu'il voulait c'était me tuer, je n'étais pas dupe, que je sois faible ou pas cela revenait au même. Il était fort et adulte, à ce que je pouvais en croire par rapport aux mots de Cameron et à ses cicatrices sur le dos. Cameron avait été maltraité comme moi et j'avais cru trouver en lui quelqu'un chose de commun qui pourrait fermer mes plaies. Ça avait été tragiquement le contraire, ça les avait rouverte et désormais, le résultat était que je le fuyais comme la peste. Quand je pensais à lui je pensais au baisé que l'on avait échangé à la tour d'astronomie, quand j'avais reçu ma première lettre. Nous étions tellement désespéré et la seule solution que nous avions trouvé pour marquer cela au fer rouge avait été ce rapprochement physique. Et puis il y avait Nath. Ah, Nath, que dire? J'avais beau me persuader que je l'aimais au point d'en mourir, je voulais qu'il me hurle dessus, qu'il pense que j'étais vivante, qu'il voit que j'étais désespérée alors que je ne voulais pas lui en parler. Il avait ses problèmes et je ne pouvais me résoudre à lui ajouter une couche supplémentaire. J'étais un poids, pour tout le monde.
-Calme-toi, calme-toi… Qui écrit ces lettres ?
La fille venait de faire apparaître un évier sous mon nez et je n'eus pas le temps de penser comment elle avait pu être en connexion avec la salle sur demande qu'elle commença à m'essuyer la bouche et la joue avec une serviette humide. Je la regardais un moment, totalement surprise, presque effrayée par tant de tendresse et de gentillesse. Elle était l'une des plus belle femme que je n'avais jamais vu. De celle à qui on avait envie de ressembler, avec de longs et magnifiques cheveux blonds, des yeux bleus comme l'océan, des sourcils parfaitement dessinés, un jolie visage ovale. On pouvait largement la qualifier de belle femme. Et le pire, ou le mieux, c'était qu'elle avait cette gentillesse, cet air maternel assez maladroit et un instant j'essayais d'être l'enfant que j'avais toujours voulu être. Celle qui reçoit des câlins, celle qu'on embrasse, celle qu'on chouchoute au moindre bobo. Aussi loin que remontent mes souvenirs, jamais au grand jamais ma mère m'avait câliné ou embrassé. Je me rappelais même qu'elle semblait avoir quelque chose contre moi, comme une sorte de jalousie. Je n'avais pas compris, au début, et puis avec le temps, j'avais appris que j'étais une sorcière, et peut après que ma mère était une cracmol, la reclus de sa famille de sangs purs. Je lui pardonnais bien tout ce qu'elle m'avait fait subir pour ce qu'elle avait elle-même subit et n'avait pas su transformé en autre chose qu'en un désir de vengeance et haine des sorciers. Plus la fille me nettoyais délicatement le visage, plus je me calmait, plus tout redevenait normal, comme si je n'avais jamais reçu les lettres, comme si je n'avais pas été menacée de mort.
-C'est long,murmurais-je. Je vis qu'elle me lançais un regard qui voulait dire: continu alors je commençais à raconter le plus brièvement possible tout ce qu'il s'était passé, comme une délivrance soudaine: J'ai rencontré Cameron dans un couloir vide de Poudlard. On s'est parlé et il m'a dit que son père voulait qu'il lise des livres de magie noir, je reprenais mon souffle en pensant au livre en cuir que nous n'avions toujours pas réussit à détruite et qui m'avait réellement terrorisée, car il avait renfermé un épouvantard. Nath et moi... je m'arrêtais en me disant qu'elle ne devait pas le connaître, pardon, Nathanael est mon... euh... petit-ami, hésitais-je encore ce qui montra malgré moi mon trouble intérieur, on a essayé de les détruire. C'est là que tout à commencé. Curieusement Nath n'a reçu aucune menace.
Je ne voulais pas raconter ma vie, mais lui parler m'amenais une telle paix, un tel soulagement que je ne semblait ne plus pouvoir m'arrêter. Je débitais à toute allure, comme si je n'avais plus le temps, comme si chaque secondes valait de l'or. Elles les valait désormais, dans ma vie. La belle fille m'écoutait et je remarquais sans vraiment y faire attention que c'était une Serdaigle. J'étais bien tombé, généralement, c'était les Serpentard et les Gryffondor qui vous repoussaient sans ménagement apparent, mais je ne voulais pas généraliser.
-Je recevais des lettres anonymes tous les jours. Je les ais gardés, elles contiennent une énigme, effectivement, la suite de petits numéros devait être une énigme simple qu'il fallait que je résolve le plus rapidement possible. Récemment, j'ai reçu des chiffres. Seulement des chiffres, je reprenais ma respiration, soudainement stressé en évoquant ce phénomène, puis je sentis une main sur mon épaules et repris un souffle correct. J-9... C'est dans 9 jours, il a clairement dit qu'il voulait me tuer,je lâchais une petite larme défaitiste. Le père de Cameron... c'est un mangemort, révélais-je pour la première fois de ma vie à quelqu'un.
De toute manière, que pouvait-elle faire pour moi? Rien, strictement rien, tout ceci était inutile, mais cela m'avait soudainement soulagée et je sentais en moi comme une petite lumière, un souffle nouveau m'envahir. Mais cela ne suffit malheureusement pas et comme dans un minuscule soupir presque inaudible je lâchais que je voulais mourir. Parce que c'était vrai et que c'était loin d'être de la comédie, je mourais déjà de peur, au point d'entre être terrorisée, presque folle. Le pire avait été la solitude que je m'étais imposée, la peur permanente transformée en paranoïa.
-Ne dis pas que tu veux mourir. Il y a toujours une solution.
Je la regardais de nouveau, sans rien dire, presque admirative devant une si belle prestation. Elle leva sa main vers moi et j'eus un instant un moment de recul mais la laissait me passer une mèche derrière mon oreille droite. Ça me troublait et ça m'apportais tellement de réconfort que j'en avais perdu mes mots. Elle avait probablement raison, de toute manière elle aurait très bien pu me dire ce qu'elle voulait, je l'aurais cru. Na pas mourir, une solution disait-elle. J'y avais cru, je pensais y croire encore au plus profond de moi-même. L’énigme?
-Peut-être qu'il me reste encore un peu de combativité... marmonnais-je. J'étais tranquillement assise et passais une main dans ma poche pour en sortir une minuscule pile de feuilles d'à peine plus de 6cm sur 6cm. Je pris ma baguette et lancer rapidement un sort pour augmenter la taille de la paperasse. Je reniflais et nettoyais négligemment mes larmes presque séchées. Devant moi s'étalaient toutes les lettres, les quatre vingt dix au total. Quand je ne lis pas ses lettres, il en renvoi plein. C'est ce qu'il a fait. Les lettres ont détruis les vitres pour me chasser violemment, je la regardais, triste, parce que je ne comprenais pas que James le père de Cameron m'en veuille à ce point à moi, et surtout pas que la magie pouvait être aussi sombre, alors que je l'adorais. Je ne pensais pas que la magie pouvait faire cela. Heureusement qu'il y avait la salle sur demande, je lui lançais un regard plein de reconnaissance. Et puis toi. Merci.
Cette fille était d'une telle gentillesse que je ne pu m'empêcher de lui sourire. Cela faisait plus de cents jours que je ne l'avais pas fait et c'était presque douloureux. Mais elle le méritait bien.
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Ruby Standiford-Wayland Apprentie à Sainte Mangouste
Nombre de messages : 2205 Localisation : Cachée. Date d'inscription : 03/09/2011 Feuille de personnage Particularités: « and from the rain comes a river running wild that will create an empire for you. » Ami(e)s: Lizlor; « Maybe home is nothing but two arms holding you tight when you’re at your worst. » Âme soeur: « Lover, when you don't lay with me I'm a huntress for a husband lost at sea. »
| Sujet: Re: Fucking perfect... to me [PV Ruby Terminé! =)] Dim 10 Juin - 14:11 | |
| Je ne savais pas encore qui avait écrit ses lettres mais une chose était sûre, les menaces étaient sérieuses. Visiblement, la jeune fille avait fini par s’y résoudre et à comprendre qu’elles n’étaient pas à prendre à la légère vu l’état de panique dans laquelle ces maudits morceaux de papiers griffonnés la mettaient. Ce n’était pas un jeu, et je sentis mon cœur battre légèrement plus vite dans ma poitrine. Pouvaient-elles arrivées jusqu’ici, dans la salle sur demande ? J’entendais un bruit incroyable qui provenait de la porte, comme si des oiseaux se projetaient contre celle-ci avec violence, plantant leurs becs dans le bois. De tout mon cœur, je demandais à la salle de tenir, de ne pas flancher sous les assauts de papiers. Les lettres étaient probablement ensorcelées car elles avaient l’air de suivre la Poufsouffle. Pourraient-elles passées la barrière de la salle ? Non, j’en étais la maitresse songeai-je, et si je voulais qu’elles restent dehors, elles le feront. J’eus un frisson à l’idée d’être poursuivi de la sorte par des menaces et mon cœur se serra lorsque je regardais la fille sur le sol, tremblante. Sa mine faisait réellement peur : ses yeux semblaient vides, ses cheveux sales et emmêlés. Elle avait les joues creusées et le regard abîmé par la fatigue mais aussi probablement la fatigue. Elle était à bout, mais la terreur que lui inspiraient les lettres l’obligeait à rester debout, à fuir et à se battre. Mais son corps n’en pouvait presque plus. Comment en était-elle arrivée là ?
-C'est long. J'ai rencontré Cameron dans un couloir vide de Poudlard. On s'est parlé et il m'a dit que son père voulait qu'il lise des livres de magie noire. Nath et moi... pardon, Nathanaël est mon... euh... petit-ami, on a essayé de les détruire. C'est là que tout à commencer. Curieusement Nath n'a reçu aucune menace.
Cameron m’était un prénom totalement étranger mais je connaissais Nathanaël. Du moins, je savais que c’était un garçon de Poufsouffle d’un an plus jeune que moi avec qui j’avais déjà passé quelques cours à côté sans vraiment prendre la peine de discuter avec lui. D’origine asiatique, ses cheveux étaient décolorés blond et il avait un petit air de supériorité sur le visage bien qu’il m’avait déjà parlé d’une manière plutôt sympathique. Ainsi donc, c’était son petit ami ! Elle devait donc être… Mais oui ! Rita. Voilà où j’avais déjà vu sa tête, au bras de Nathanaël ! Cependant, elle avait changé depuis les dernières fois. Elle était bien plus mince, bien plus fantomatique. Pourtant, il me semblait bien l’avoir entendu rire au détour d’un couloir. Mais les lettres avaient vampirisés son énergie de toute évidence. De qui provenaient-elles ? Je ne devais probablement attendre la suite de l’histoire patiemment, mais cela me paraissait déjà évident que cela ne présageait rien de bon. Peut-être le père de ce fameux Cameron, ou un autre adepte de la magie noire. Mais pourquoi Nathanaël lui, ne recevait rien ? Etait-ce encore une de ces stupides histoires de sang et de statut ? Ou peut-être parce qu’elle était une fille ? Je n’en savais strictement rien pour le moment.
- Pourquoi seulement toi ? Et qu’en penses Nathanaël de tout ça ? Il est là pour prendre soin de toi tu sais, tu lui en as parlé ?
C’était le rôle d’un petit-ami à la base. J’étais sûre qu’elle pouvait avoir confiance en lui, mais peut-être ne voulait-elle pas l’alarmer, lui faire peur ? J’eus soudain une pensée pour Hadrian et mon cœur eut un petit frisson. Cette salle me le rappelait car nous venions parfois nous y réfugier pendant nos heures libres. Allongés dans l’herbe, parfois sur des canapés ou même une fois dans un hamac. Si j’étais en danger, que ferais-je ? Lui dirais-je ? Le dirais-je seulement à n’importe qui ? Je n’en savais rien du tout. Je n’avais même pas révélée à mon propre petit-ami la mort de mes parents. Cette constatation me fit l’effet d’une pierre dans l’estomac, mais je secouai la tête rapidement. Je ne devais pas penser à ça. Pour le moment, il y avait bien plus grave. Rita devait m’expliquer les détails car nous devions absolument trouver une solution. Pourquoi n’en avait-elle pas parlé à un professeur ? Les lettres ne devraient pas pouvoir rentrer dans l’enceinte du château si un sort les en empêchait non ? Je croyais dur comme fer à la magie et au fait qu’elle puisse nous aborder de très nombreuses solutions. Il y en avait forcément une pour les menaces. Elles ne pouvaient pas continuer.
-Je recevais des lettres anonymes tous les jours. Je les ais gardés, elles contiennent une énigme. Récemment, j'ai reçu des chiffres. Seulement des chiffres. J-9... C'est dans 9 jours, il a clairement dit qu'il voulait me tuer. Le père de Cameron... c'est un mangemort.
J’eus un frisson dans le dos à l’évocation du mot mangemort. C’était bien ce que je pensais. C’était vraiment sérieux. Je tentais de ne pas paraître horrifiée, parce que Rita avait besoin de se raccrocher à quelque chose. Et pour le moment, c’est moi qui étais là pour la soulever à bout de bras. Sa peine m’écrasait je devais l’avouer, mais elle me rendait si triste ! J’avais presque envie de la prendre dans mes bras pour la consoler. Je ne pensais pas porter en mot ce gêne qui vous rend maternel, doux avec les peines des autres. Mais j’avais vécu l’horreur, et je savais ce que c’était que de souffrir. Et par conséquence, j’avais vu défilé bon nombre de personne cherchant à m’aider. Et je connaissais le genre d’attitude qui passait et celle que l’on exécrait. Je détestais particulièrement les paroles vides, les ça va aller lorsque de toute évidence, ça n’allait pas. La vérité faisait mal, mais le mensonge aussi. J’avais une main sur son épaule et je la regardai tendrement, espérant que mes yeux pouvaient lui faire comprendre qu’au fond, tout allait bien. Du moins pour le moment parce que nous étions à l’abri dans la salle. Mais je n’allais pas lui mentir, la situation était critique. Je refusais cependant qu’elle abandonne.
-Peut-être qu'il me reste encore un peu de combativité... Quand je ne lis pas ses lettres, il en renvoi plein. C'est ce qu'il a fait. Les lettres ont détruit les vitres pour me chasser violemment. Je ne pensais pas que la magie pouvait faire cela. Heureusement qu'il y avait la salle sur demande.. Et puis toi. Merci.
Si tu savais ce que la magie peut faire, pensai-je amèrement. Je l’avais aussi appris à mes dépends. En tout cas, ces lettres étaient franchement flippantes. Rita avait sorti de sa poche des petits papiers qu’elle agrandie d’un coup de baguette. C’était le menace, toute. Il y avait un tas ! Tout contenant la même écriture vive, froide, à l’encre rouge foncé. Je n’osais même pas les lire tant elles me faisaient froid dans le dos. Levant ma baguette, j’envoyais valser les lettres au loin dans la salle, les enfermant dans un petit coffre qui s’était matérialisé sur un bureau. Nouveau sort, et le couvercle se referma et le cadenas émit un petit cliquetis, signe qu’il venait de se verrouiller. Je me tournais de nouveau vers Rita.
- Ne garde pas ça sur toi, c’est malsain. Parce qu’elle les relisait peut-être, ou le simple fait de les avoir sur elle lui rappelait constamment que la menace était présente. Ne t’inquiète pas, on est en sécurité dans cette salle. J’eus un petit sourire à son attention, tentant de la réconforter tant bien que mal. As-tu prévenu un professeur ou même la directrice ? Poudlard est un endroit sûr tu sais, il ne pourra rien tenter là. Je suis sûr que l’on peut même faire remonter ça au Ministère et demander au Auror de s’en charger.
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Rita Minithya Élève de 6ème année
Nombre de messages : 1079 Localisation : Je sais où toi, tu es, coquin. Date d'inscription : 10/09/2011 Feuille de personnage Particularités: Oh, il suffit d'une petite étincelle pour que ça fasse BOUM! Ca vous donne une idée? Ami(e)s: Oh, j'en ai des tttassss! Heureusement, j'en ai aussi des vrais. Âme soeur: La pyrotechnie. Entre elle et moi, c'est la passion folle. On s'embrase, on s'enflamme et on se fout en l'air!
| Sujet: Re: Fucking perfect... to me [PV Ruby Terminé! =)] Mer 13 Juin - 11:01 | |
| Rien n'aurait pu me sauver si ce n'est l'espoir nouveau que venait de m'apporter cette fille. Elle semblait me dire les choses comme elles étaient, sans faire de cérémonies, sans paroles vides et c'était exactement ce qu'il me fallait. De la franchise, de la réflexions. J'avais le cœur brisé, et rien, n'y même cette salle aurait pu m'apporter de la joie et de la bonne humeur, ma vie semblait se solder en un échec cuisant. Je devais être forte, supporter encore un peu cette pression, me battre envers et contre tout, protéger mes proches. C'était surement ce qu'il y avait de mieux à faire... Si le néant m'habitais je préférais le subir seule, quitte à perdre tout ceux que j'aime. A jamais.
- Pourquoi seulement toi ?
Je m'étais souvent posé la question. Je réprimais un vomissement au dessus de l'évier, fermant les yeux aussi fort que possible, gémissante. Mon ventre ne cessais de me tourner et je savais bien qu'il reagissait violent à mon régime draconien. Tout en moi était pourri, tout en moi voulait se faire la malle, quitter ce corps sans vie. J'aurais été la première à le faire si j'avais pu. Les yeux fermés je sentais le néant et l'infini m'habiter et repensait à la question de la fille blonde qui se tenait en face de moi. Oui, pourquoi seulement moi? Qu'avais-je fait exactement pour que le père de James me réprimande aussi durement? Certes j'étais une menace pour son fils, mais me faire peur aurait suffit. J'avais tout d'abord cru que ce n'était justement que pour m'effrayer qu'il m'envoyait ces lettres. Puis, tout était allé si vite, ça avait pris une ampleur phénoménale à partir du moment où Cameron et moi nous étions embrassés. De la violence, de la souffrance, de la folie. Voilà ce qui résumait mon petit monde récemment. J'avais même pensé un instant qu'il y avait quelque chose de personnel la dessous. Me haïr à ce point n'était pas possible, pas juste parce que j'étais une sang-mêlée trop proche de son fils... alors? Alors ça allait plus loin, beaucoup plus loin, il y a avait quelque chose que j'ignorais. Je me concentrais sur ma respiration et finis par rouvrir les yeux.
-Les parents de Nath sont riches, bredouillais-je faiblement. Je veux dire... La famille Oryon est une grande famille de sangs-purs. Ils sont intouchables, déclarais-je, ne lui citant pas mes soupçons à propos du père de Nathanael qui, je le pensais, était également un mangemort, mais rien n'était sur. Moi, ma mère est une cracmol, mon père un moldu. Il peut faire ce qu'il veut de moi...
Je soupirais, soudainement lassée, parce que la vie était tellement injuste. J'avais souffert dasn mon enfance et voilà que ce que je redoutais le plus m'arrivais. Souffrir de nouveau, en pire. Quand allais-je pouvoir vivre ma vie d'élève normale? La douce voix de la Serdaigle me sortit de mes réflexions.
-Et qu’en penses Nathanaël de tout ça ? Il est là pour prendre soin de toi tu sais, tu lui en as parlé ?
Prendre soin de moi? Lui en parler? Comment pouvais-je faire cela? L'impliquer dans toute cette histoire était inutile, il paniquerait, et je n'étais même pas sure qu'il me protégerait. Mais la question était loin d'être idiote. Je me refusais catégoriquement de l'impliquer dans cette histoire. Pour l'empêcher de faire quoique ce soit d'idiot, pour l'empêcher de se gâcher la vie à se préoccuper de moi. Je n'avais jamais reçu d'aide ni d'amour particulier. Mon père était le genre d'homme à penser que chacun à se place dans la famille et que donc, il se devait de nous le montrer. C'était lui le chef de famille, et nous devions respecter cela. Mise à part cette éducation stricte, ma mère ne m'avait pas apporté le soutiens qu'une mère aurait du apporter à sa fille. J'étais sa seule fille, la seule sorcière. Elle qui était cracmol n'avait jamais réussi à m'accepter, n'avait pas supporté sa jalousie à mon encontre et bien qu'elle ne me maltraitait pas, elle se montrait d'une distance qui m'avait traumatisée. Ma relation avec les autres était surement catastrophique ces derniers temps parce que justement, quand je senrais le danger et la peur me toucher, je m'isolais, car j'avais plus peur encore qu'on m'abandonne à nouveaux à mon triste sort. Mais cette fille, elle, ne s'en fichait pas, elle me comprenait.
-Non, bien sur que non... murmurais-je. Je ne veux pas l'impliquer, déclarais-je alors que la seule chose qui me faisait peur en réalité c'était qu'il m'abandonne. C'est trop dangereux...
Ça l'était et je la regardais d'un oeil vide. Je sortis mes lettres et un frisson me parcouru l'échine. J'avais toujours autant de mal à les regarder bien que je les ais lu dans vingtaines de fois. La fille les fit subitement voler à l'autre bout de la pièce et j'entendis un bruit sourd qui confirma qu'elle les avait enfermé dans une boite, probablement, qu'elle venait de fermer avec sa baguette. Des petits cliquetis me confirmèrent qu'elle était bien scellée.
- Ne garde pas ça sur toi, c’est malsain. Ne t’inquiète pas, on est en sécurité dans cette salle. As-tu prévenu un professeur ou même la directrice ? Poudlard est un endroit sûr tu sais, il ne pourra rien tenter là. Je suis sûr que l’on peut même faire remonter ça au Ministère et demander au Auror de s’en charger.
Non ça allait empirer la situation. J'étais la première à savoir que lorsqu'on subit quelque chose, dénoncer les aggravait. Si je le dénonçais là, tout de suite, il se vengerait encore plus fort. Mais qu'est-ce que j'avais à perdre dans cette histoire? J'allais mourir. Non, ce que je risquais de perdre, c'était ma famille et Cameron, et les arguments étaient de taille, et très clairs également.
-Dans l’énigme, en bas des lettres il y a des numéros, j'ai commencé à traduire, oui il était fourbe et vicieux, la partie la plus importante de chaque lettre était cachée par un code. Un code qui me permettait de savoir ce qu'il m'en coutait si je le dénonçais. Autrement dit, si je ne l'avais pas vu et commencé à traduire, il se serait vicieusement amusé à s'occuper de ma famille moldu. Il dit... il dit que si j'en parle, si quelqu'un intervient, il trouverait le moyen de tuer ma mère, mes frères... Je ne veux pas...
Elle était là près de moi et j'avais envie qu'elle me prenne dans ses bras, comme ma mère aurait du le faire. Comment le lui demander alors qu'elle était une élève comme moi et que je m'en voulais de lui causer tout ce tracas?
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Ruby Standiford-Wayland Apprentie à Sainte Mangouste
Nombre de messages : 2205 Localisation : Cachée. Date d'inscription : 03/09/2011 Feuille de personnage Particularités: « and from the rain comes a river running wild that will create an empire for you. » Ami(e)s: Lizlor; « Maybe home is nothing but two arms holding you tight when you’re at your worst. » Âme soeur: « Lover, when you don't lay with me I'm a huntress for a husband lost at sea. »
| Sujet: Re: Fucking perfect... to me [PV Ruby Terminé! =)] Sam 16 Juin - 11:22 | |
| La détresse de la jeune fille me serrait le cœur et chaque regard que je lui adressais se voulait plus compatissant que le précédent. Je n’imaginais même pas le calvaire qu’elle devait endurer. L’idée de savoir que quelque chose allait nous arriver dans un laps de temps donné me paraissait une horreur, c’était ce savoir condamner sans réellement connaître les modalités de la sentence. J’avais vécu des choses terribles certes, mais en ce qui concerne mon… Enfin, Lui, cela avait été rapide. Quelques minutes seulement. C’était impressionnant comment si peu de seconde peuvent faire basculer votre vie, peuvent vous briser de la sorte. Aujourd’hui encore, je me demandais qu’est-ce qui se serait passé si je n’avais pas eu la magie. Est-ce qu’il aurait continué ? Aurais-je enduré ça quotidiennement ? L’idée me filait nausée et je tentais d’y penser le moins possible. D’un côté, j’avais vécu la chute de ma mère durant six mois. Je l’avais vu se transformer, passant de ma jolie maman chérie à l’ombre de l’ombre de la coquille vide de cette mère. Ce n’était plus rien, le jour et la nuit. J’avais assisté à sa dérive dans l’alcool, la perte de son travail, ses cheveux gras et emmêlés, sa voix cassée et rouillée. J’avais vu ses yeux littéralement se vider de toute étincelle, pour ne devenir que deux creux qui me regarder avec dégoût.
Oui, cela avait été mon calvaire à moi, ou plutôt mon second. Mais comparé à Rita, je ne savais pas ce qui m’attendait au bout. Ou peut-être j’en avais douté sans jamais oser me l’avouer. Mais quand j’étais rentrée dans le salon et qu’elle était là, allongée comme à son habitude, inanimée avec une cigarette qui s’était entièrement consumée dans sa main, j’avais su. J’avais simplement pris le téléphone, appelé les pompiers et murmuré « Ma maman ne se réveille pas » M’étais-je sentis soulagée ? Je n’en savais rien. Je ne ressentais plus grand-chose à cette époque-là de ma vie. J’étais empêtrée dans l’incident. J’avais toujours cette culpabilité que je ne saisissais pas dans les veines, le pourquoi sans réponse. Je sentais que j’avais provoqué sa mort sans pouvoir expliquer comment je l’avais fait. Et pourquoi est-ce que je continuais à faire des choses bizarres ? Pourquoi les bouteilles de Whisky de ma mère se brisaient-elles toutes seules lorsqu’Elle m’appelait « le monstre » ? Je n’en savais rien, et je n’avais aucune réponse. Tous les matins, je prenais une douche en frottant fort, fort pour faire partir cette impression de saleté qui me collait au corps et qui aujourd’hui encore, était là tapie sous mon épiderme.
-Les parents de Nath sont riches. Je veux dire... La famille Oryon est une grande famille de sangs-purs. Ils sont intouchables. Moi, ma mère est une cracmol, mon père un moldu. Il peut faire ce qu'il veut de moi...
J’eus un frisson sur toute la peau. Rita n’avait pas de chance, ça non. Son enfance n’avait probablement pas dû être simple. Sa mère l’avait-elle bien traitée ou au contraire haïs pour porter en elle la magie que elle ne pouvait pas posséder ? Quand bien même ses parents s’étaient bien occupés elle, il restait encore les autres. Ici, ne pas venir qu’une famille de sang pur n’était pas toujours bien vu par certains crétins. Et les Cracmols, n’en parlons pas. C’était presque un sujet tabou dans le monde magique car personne ne savait vraiment d’où cela pouvait provenir. Que se passait-il dans les gènes pour que l’on perde la magie, ou plutôt qu’on ne l’a jamais ? Les Cracmols étaient généralement les talons d’Achille des grandes familles qui se disaient pures mais cachaient simplement leurs cadavres dans les placards. Je ne répondis rien à sa confession, me contentant de passer ma main le long de son dos. Les mots étaient parfois bien trop illusoires de toute manière.
-Non, bien sur que non... Je ne veux pas l'impliquer. C'est trop dangereux...
Ah, ça sentait le déjà vu. Le visage d’Hadrian se forma dans mon esprit avec douleur, me rappelant que moi aussi, je cachais des choses à mon petit ami. Et je n’étais qu’une menteuse lorsque je prétendais que je voulais simplement ne pas le tremper dans mon passé, ne pas lui faire endurer l’incident. La vérité, c’était que j’avais peur. Peur d’avouer les casseroles que je me traînais et qu’elle soit trop lourde. Qu’il ne me regarde plus pareil. Qu’il soit dégouté ou au contraire, trop compatissant. J’aimais sa manière de me taquiner, je ne voulais pas que cela cesse sous prétexte qu’avec ce que j’avais vécu, j’étais fragile. Est-ce que Rita également voyait les choses comme ça ? Avait-elle peur que Nathanaël l’abandonne ? C’était une peur rationnelle, et je ne connaissais pas assez le garçon pour pouvoir juger de son amour envers la jeune fille.
- Si il t’aime vraiment, il sera là pour toi.
J’avais parlé simplement, apposant une vérité qui faisait peur et que je n’osais même pas prendre pour moi. Plus facile à dire qu’à faire comme on dit ! Mais je devais laisser de côté mes propres histoires. Celle de Rita occupait désormais toutes mes pensées et m’inquiétait réellement. Elle devait en parler à quelqu’un, j’allais tout faire pour la convaincre.
-Dans l’énigme, en bas des lettres il y a des numéros, j'ai commencé à traduire, la partie la plus importante de chaque lettre était cachée par un code. Il dit... il dit que si j'en parle, si quelqu'un intervient, il trouverait le moyen de tuer ma mère, mes frères... Je ne veux pas...
Sa voix se perdait dans des sanglots qu’elle voulait contenir. Sans réfléchir, je m’asseyais à côté d’elle et la pris dans mes bras. Passant une main autour de son épaule, son visage vint se nicher sur mon épaule tandis que ma main, je caressais doucement ses cheveux. J’entendais ses craintes, mais je refusais d’en rester là. Il fallait prévenir quelqu’un, ou elle devait simplement abandonner Cameron si c’était ce que demandait son père. Elle devait penser à elle avant tout, mais elle paraissait si épuisée et perdue qu’à mon avis, elle n’avait plus la notion de rien.
- On va trouver une solution. Mais tu dois te reposer avant, ici nous sommes en sécurité.
Je ne sais pas si elle tenta de protester mais quelques minutes plus tard, je sentis son corps s’affaisser peu à peu. Délicatement, je posais sa tête sur mes genoux, et remontai une couverture qui se trouvait sur le bord du canapé. Je passais ma main dans ses cheveux durant plusieurs minutes, comme on berce un enfant. J’entendis sa respiration devenir régulière et douce. D’un coup de baguette, j’attirais un livre au hasard vers moi et commençai à le lire rapidement. Mais mes pensées étaient ailleurs. Si seulement cette salle pouvait me donner la solution ! Mais à présent, je me sentais dans le même bâteau que Rita et il n’y avait pas moyen que je la laisse couler toute seule.
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